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Le Chant du Silence

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Messagepar Lunia » Mer 30 Mai 2018 - 19:53   Sujet: Le Chant du Silence

Hello à toutes et à tous !

Après "Les Ombres du futur", voici une nouvelle traduction: "Le Chant du Silence" qui raconte une nouvelle aventure avec mes deux chouchous: Obi-Wan et Qui-Gon, mais qui se passe quelques années avant la Menace fantôme.

C'est un UA total puisque dans cette histoire, Obi-Wan est muet.

C'est une de mes fics favorites, elle est très longues, plus longue que les Ombres, (27 chapitres pour l'instant) alors j'espère que vous l'apprécierez autant que moi.

De nombreux personnages seront présents, parmi eux: Yoda, Windu, Quinlan Vos, Dooku, Kit Fisto, et bien d'autres.

Rien est à moi, tout est à George Lucas, l'histoire est de Eirian Erisdar, dont j'ai fait la traduction.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !


Résumé : « On conseille à Qui-Gon de prendre un nouveau padawan, la Force le pousse alors vers un certain initié- mais lorsqu'il s'aperçoit que le jeune Obi-Wan ne peut pas parler, il commence à hésiter. Leur alliance silencieuse va-t-elle échouer ou s'épanouir ? Pendant ce temps, Palpatine œuvre dans l'ombre.. »Période des apprentis Jedi UA Traduction


Chapter 1: Partie I La Musique des sphères



La salle d'entraînement principale est une arène étincelante de paradoxes, le chaos ordonné, une arène divisée par de fines lignes de contrainte et de désespoir. C'est à croire qu'il y a une vergence dans la Force. Pour les initiés qui virevoltent et dansent au milieu des autres, auréolés de lueurs saphir et émeraude, aujourd'hui est un jour décisif dans la Force Unificatrice, un jour dans lequel une tradition ancestrale peut être honorée, un lien forgé entre un Maître et un Padawan, ou bien cela peut être un jour empli de déception, où la douleur se dissipera dans les courants versatiles de la Force vivante.

Peut-être il y avait-il une divergence, après tout. Deux voies. Celle d'un Padawan, un chercheur de paix, ou bien une autre- impensable. Insoutenable : l'échec.

La vive voix de Maître Cin Drallig enclenche un ordre, et dix-huit lames sifflent dans leurs poignets tel le fer chaud dans l'eau de mer, dissipant la frustration, le plaisir du combat et l'énergie emmagasinée dans l'atmosphère, laissant la Force brillante chauffée, comme les émanations d'une épée forgée après la finition d'une lame.

Un murmure balaye les chevaliers et les maîtres qui se sont rassemblés sur la plate-forme d'observation alors que le bourdonnement de deux sabre-lasers se font toujours entendre, aussi dissonant que leurs porteurs.

« Initié Chun ! Initié Kenobi ! » La voix de Maître Drallig claque comme un fouet. « Cessez ! »

Un des garçons, l'un est aussi châtain-roux que l'autre est blanc, jette un coup d'œil à maître Drallig tandis qu'il se retourne vers l'arrière pour esquiver un coup puissant de son adversaire. Les yeux bleu ciel sont emplis de désespoir mêlés à un contrôle mesuré.

Les yeux de Cin Drallig se plissent sous la compréhension. « Initié Chun » appelle-t-il, la voix devenant dangereusement basse.

Mais il est peu probable que le garçon prénommé Bruck Chun puisse entendre la voix du maître Jedi sous ses propres cris de guerre.

« Lève tes pieds, Kenobi »balance le garçon au cheveux blanc en face de lui. « Puisque tu es si éloquent avec un sabre-laser, pourquoi n'ouvre-tu pas la bouche pour dire quelque chose en retour ? »

Des murmures choqués par l'insulte irradient de la plate-forme d'observation.

Les lèvres de Kenobi se pressent en une fine ligne et, tandis que ses mouvements demeurent entièrement défensifs, suivant les ordres de Maître Drallig, son poignet se contracte, trahissant une envie d'attaquer alors même que sa signature de Force étincelle sous une lueur incandescente.

Des murmures d'approbation se propagent dans la foule rassemblés, tels les vents des forêts, tandis que l'initié plonge dans la Force, il semble se fondre dans ses remous comme il se déplace à travers la lumière, attendant son heure, dansant patiemment autour de son adversaire, jusqu'à ce qu'un mouvement rapide désarme son adversaire. Les deux moitiés du sabre d'entraînement tombent sur le sol.

Obi-Wan Kenobi rétracte son sabre, s'incline brièvement devant son adversaire, avant de pivoter sans heurts et de s'incliner profondément et avec un air contrit devant Maître Drallig.

Le Maître d'armes le considère pendant un moment, puis lui adresse un sourire ironique. « Bien combattu, Initié Kenobi »

Le garçon hoche la tête à ses remerciements, et sort de la salle avec le reste de ses camarades du même âge, trop fatigué pour remarquer plusieurs maîtres Jedi se dirigeant vers Bruck Chun une expression furieuse sur leurs visage.

« Bien travaillé, tu as, Obi-Wan » le félicite Maître Yoda à sa sortie.

Obi-Wan s'incline avec un air fatigué, puis se tourne pour partir.

Pendant tout ce temps, l'entraînement épuisant, les railleries, les éloges, il n'a pas dit un mot.

Sur la plate-forme d'observation à présent vide, Mace Windu se tourne vers son vieil ami. « Qu'en penses-tu, Qui-Gon ? Aucun n'a attiré ton attention ? »

Qui-Gon replie ses mains dans ses manches, la quintessence même d'un sérieux Maître Jedi. « Aucun, Mace » réplique-t-il. « Je te l'ai déjà dit avant, n'est-ce pas ? Je ne prendrai pas d'autre padawan. Mais » il se radoucit. « Je suis intéressé par quelque chose d'autre. Cet Initié...Kenobi, c'est ça ? J'aimerais lui parler. »

Le visage du maître Korun se tord dans une grimace. « Ah, Qui-Gon, cela risque d'être compliqué... »

OoOoOoOoO

Obi-wan s'attarde sur le chemin menant au solarium intérieur, se prélassant dans la chaleur de l'après-midi. La Force dérive paresseusement ici, mais elle est pure, comme le cristal, aussi calme et régulière que le ruisseau qui serpente à ses pieds. Ce jardin est un cloître, un paradis caché et oublié dans les profondeurs du Temple. Il n'y a pas l'eau gloussante de la Chambre des mille-fontaines, ou la cacophonie des murmures étouffés qui s'élèvent dans les Archives. Ici, il y a le silence.

Obi-Wan peut presque s'entendre parler.

Il s'est souvent demandé comme serait sa propre voix. N'ayant jamais eu la chance de vocaliser ce désir, Obi-Wan peut simplement rêver. J'aimerais une voix sympa, songe-t-il. Pas une voix rauque comme celle de Maître Bondara...pas celle bourrue de Maître Piell's. Une voix qui chante ! Durant un moment, Obi-Wan ne se trouve plus sous le soleil et le bleu du ciel mais dans le dortoir de la crèche, écoutant la berceuse apaisante de Bant lorsqu'il a fait un cauchemar.

Mais le rêve se fane aussi vite que la flamme dans son cœur, et tout devient silencieux une fois de plus.

Mais peut-être que c'est bien mieux.

Ici, dans l'air enivrant où même la Force est muette, Obi-Wan ne fait qu'un avec la Force, qu'il accueille, qui lui est précieuse. Il peut parler aux branches tordues au-dessus de lui et aux feuilles frissonnantes en dessous, car elles sont silencieuses, et lui également. Ici, il y a une paix plus profonde que la méditation peut offrir.

Obi-Wan se replie sur ses genoux, ferme les yeux, et écoute.

La douce brise emporte la dernière goutte de sueur de son match éreintant et lui apporte le parfum des feuilles fraîchement écrasées. Il y a des éclairs lumineux dans la Force- un loir fait une sieste sur un arbre là-bas, le chant des oiseaux virevolte de branche en branche au-dessus- des bruits infimes qui ne perturbent pas le silence. Obi-Wan ne médite pas, pas exactement. Il est centré sur lui même, mais pas de la façon dont on lui a enseigné. La galaxie semble s'arrêter dans l'écoulement du temps alors qu'un jeune garçon fusionne avec la Force et trouve dans ces profondeurs irisées la musique des sphères.

Le claquement sec d'un bâton de Gimer sort Obi-Wan de sa transe, le déconcertant un moment.

Les yeux vert-doré de Yoda brillent avec une gaieté mesurée. « Troublé, tu es, jeune homme ? »

Obi-Wan secoue rapidement la tête, seulement pour être encore plus mortifié quand il se rend compte de l'absence de contrôle dans son geste. Une rougeur s'étale sur ses joues.

« Hum. Troublé, tu n'étais pas. Troublé, tu es maintenant. »

Il tressaillit de surprise avant de pencher lentement la tête. Oui, maître, vient la réponse silencieuse

« Retourner à la crèche, tu devrais » souffle Yoda, la Force tourne autour de lui, tel une auréole de lumière. « De t'éterniser, n'essaye pas »

Une lueur de reconnaissance brille dans les yeux d'Obi-Wan qui s'incline une première fois, avant de s'incliner une seconde fois vers un mur apparemment vide, avant de détaler. Comme la tignasse de cheveux brun-roux disparait, Yoda laisse finalement des petits gloussements amusés lui échapper. « Bien eu, l'enfant t'a, Maître Windu, hum ? »

Mace Windu arbore un sourire contrit comme il sort de l'ombre. « Par les neufs enfers, comme m'a-t-il senti ? Je me suis efforcé de dissimuler ma signature de Force. »

Le bâton de Yoda s'en va taper les tibias du maître Korun. « Une bonne affinité entre l'enfant et Qui-Gon, il y a, n'est-ce pas ? »

Mace a le bon sens d'ignorer la douleur dans ses mollets pendant qu'il répond « Il semblerait que ce soit la volonté de la Force. Nous avons juste à convaincre ce vieux démon de choisir l'enfant comme apprenti... » Il retient de justesse un juron lorsque la bâton de Yoda claque contre ses genoux dans un bruit sec.

« Trop interférer, nous ne devons pas ! » Une main griffue se resserre autour du bois noueux. « Si la volonté de la Force c'est, alors cela sera »

Mace Windu se sent presque redevenir un padawan comme il s'incline profondément devant le plus vénéré de l'Ordre Jedi. « Oui, Maître »

« Hummph. Bon. » Le ton de Yoda change soudainement, aussi brusquement que le sujet. « Tard, il est. Un thé, veux-tu ? »

OoOoOoOo

Qui-Gon essaye de faire fi de son embarras alors que l'ascenseur le dépose devant les crèches du niveau dix. Il tente de dissimuler ses émotions derrière le masque froid et calme du parfait Jedi.

Sa détermination vacille, cependant, quand il se retrouve face une porte où sont inscrites des lettres aux couleurs très vives : Clan du Dragon/ Maitre Jedi Ali-Alann. Il hésite encore davantage lorsque les cris énergiques d'une douzaine de jeunes sensibles à la Force lui transpercent les tympans à travers le duracier.

Qui-Gon grimace tandis que les pensées tourbillonnement dans son esprit. La voix de la raison lutte contre la voix de l'excuse. Un négociateur sait quand se retirer, se souvient-il. Seulement quand il admet que battre momentanément en retraite peut être bénéfique par la suite. Avec ses joyeuses pensées, Qui-Gon pivote, tourne, et-

La porte coulisse derrière lui, et la voix tonitruante d'Ali Alann lui agresse les tympans. « Qui-Gon ! Quel bon vent t'amène, mon vieil ami ? »

Avec une efficacité née de nombreuses années de pratique, Qui-Gon plaque un sourire convaincant sur son visage et inverse sa direction en douceur. « Bonsoir, Ali » dit-il d'une voix agréable.

« Entre, entre » l'invite brusquement Ali, faisant signe à Qui-Gon avec sa large main. Qui-Gon et Ali mesurent la même taille, mais Maître Alaan est bâti beaucoup plus solidement. Qui-Gon cache son amusement à l'idée que son ami pourrait rassembler les initiés seulement s'il arrivait à en venir à bout. Mais c'est loin d'être le cas..

Comme le maître de crèche insiste et l'entraîne dans une pièce grouillante de monde pour faire le thé, Qui-Gon se retrouve assis et, mal à l'aise, se tortille sur un banc beaucoup trop petit pour ses longues jambes. Il se retrouve face aux initiés. Et laisse échapper un soupir. Patience.

Il a l'impression de se retrouver devant douze dragons Krayt au lieu de douze initiés Jedi. Des Initiés Jedi convenables doivent êtres calmes et réservés, ceux qu'il a sous ses yeux, des petits démons, doivent certainement appartenir à un autre ordre. Le bolo-ball rebondit entre les mains des enfants tel un missile balistique fou. La surface métallique de la sphère ne touche jamais vraiment les mains ou les pieds ou les tuniques, elle doit être propulsées via des vrilles et des poussées de Force dans toutes les directions. Le Bolo-Force est listé dans les Archives comme un exercice commun de contrôle de Force, mais d'après une rumeur de longue date et sarcastique venant des grades supérieurs, le jeu aurait été inventé durant la Grande Guerre Sith pour préparer les Initiés à la bataille.

Qui-Gon émet un grognement. C'est certainement le cas. Le Clan du Dragon, porte bien son nom.

Mais il a apparemment tort. Alors qu'il pensait qu'il y avait douze dragon Krayt, il y en a seulement onze. Le douzième, en quelque sort à l'écart, est Obi-Wan Kenobi.

Qui-Gon avait d'abord pensé que les cris de joie provenaient de douze gorge excitées, mais les lèvres d'Obi-Wan sont bien fermées, pressées en une ligne concentrée. Des perles de sueur dans ses cheveux courts et hérissés, glissent le long d'une boucle qui pourrait, dans un jour lointain, être tordue en une tresse de Padawan. Durant quelques fragments de secondes, Qui-Gon s'imagine presque avoir une vision. Presque, parce que c'est un utilisateur de la Force vivante jusqu'au bout des ongles. Peut-être suis-je le seul à tresser des mèches de cheveux ? Qui-Gon se penche en avant brusquement, son regard perçant bleu azur fixé sur les mouvements d'Obi-Wan.

Les sauts et les rebondissements d'Obi-Wan dans les airs sont aussi vifs et joyeux que les autres, dans ces mouvements apparemment innocents, Qui-Gon discerne pourtant bien plus. Une position de Soresu ici, un Salto arrière Ataru là, se mêlant parfaitement aux poussées précises de Force qui envoient le balo-ball en direction des autres mains.

Qui-Gon sent un sourire fleurir sur ses lèvres même quand il tique en observant attentivement le garçon : quelqu'un doit apprendre à Obi-Wan le contrôle. Il est certes doué pour les poussées de Force, mais il pourrait facilement casser le nez d'un autre Initié. Il remarque que les yeux du garçon sont déjà rivés sur le sol, une lueur de victoire dansant dans ses iris. Une autre leçon à enseigner – la victoire n'est pas le seul objectif d'un Jedi.

Mais il n'échappe pas à Qui-Gon que, tandis que ses camarades du même âge courent, Obi-Wan danse.

Une tasse de thé à l'odeur douceâtre apparaît devant lui. « Tu viens enlever un des miens, on dirait » Ali Alann soupire, sa voix exprimant un mélange de fierté et de tristesse. « Que puis-je y faire ? Le Code interdit l'attachement, mais je les aime tous de toute façon. Ils sont tellement précieux. »

Qui-Gon formule une réponse alors qu'il sirote le breuvage chaud. « Rassure-toi, Maître Alann » rit-il. « Du moins pour l'instant. Je suis simplement venu sur un coup de tête. »

Ali Alann arque un sourcil. Maître de Crèche il est, mais maître Jedi aussi. Il n'est pas si facilement berné. « Bien sûr" répond-il de bonne grâce à son ami. Il marque une pause, le temps de trouver les bons mots pour frapper autant que possible l'ego de Qui-Gon. «...Je suppose que c'est à propos d'Obi-Wan ? » questionne Ali. Ou déclare-t-il. Il n'y a pas beaucoup de différence.

Son visage demeure soigneusement impassible, Qui-Gon se dit qu'Ali Alann est probablement plus adapté pour une carrière politique qu'au maintien de la paix. Drôle de perspective. « Que peux-tu me dire sur lui ? » murmure-t-il dans sa tasse de thé. Il ne concédera pas sa défaite en répondant directement à la question.

« Eh bien, il est parfait. Ou très proche de la perfection, dans la mesure du possible pour un Initié » marmonne Ali Alann, tourbillonnant paresseusement son thé. « Il est à des années-lumière de son groupe dans les compétences au sabre- il a maîtrisé tous les formes de base requises pour le Shii-Cho et s'entraîne à se spécialiser dans les formes les plus modernes. Selon les maîtres Drallig et Boondara, il s'est orienté vers l'Ataru, avec une pointe de Soresu. » Un sourire narquois. « Tu pourrais lui apprendre beaucoup."

Qui-Gon ignore la pique tandis qu'il évente le vapeur de son thé. « Des compétences de Force ? »

Ali Alann fait un signe en direction du match de holo-ball. Qui-Gon acquiesce. Aucune autre explication n'est nécessaire.

« Et puis il y a ses compétences dans le domaine académique » Le ton de Maître Alann reflète une certaine fierté parentale. « Il passe la journée, des jours dans les archives si madame Nu le laissait faire – elle a un faible pour lui, tu sais ? Et quand il sort, ses bras débordent d'holo-livres de politique, d'histoire, de philosophie- il cite Chakora Seva dans ses écrits. Je pourrais te donner quelques exemplaires, si tu veux »

Qui-Gon ignore s'il doit rire ou le regarder avec incrédulité. « Ce serait apprécié »

Une pause, dans laquelle le thé est presque entièrement consommé et la distraction presque passée.

« Des faiblesses ? »

« Il est très, très doué dans la force unificatrice. Je sais que tu pense que cela n'a pas vraiment d'importance que nous appartenons à la Force Vivante ou bien à l'Unificatrice, mais il a des visions presque chaque nuit. Je ne pense pas qu'il ait eu un rêve normal depuis l'âge de trois ans. Parfois ses compétences de Force ne sont que l'ombre de ce que qu'elles pourraient être – il se débrouille comme il peut sur le terrain. »

Qui-Gon grimace. « « C'est malheureux »

Alin Alann s'apprête à parler, puis se reprend. Il inspire rapidement avant de lâcher. « Qui-Gon, il est- »

« Je sais »

Le maître de la crèche dépose son thé, l'air soudain très las. « Cela ne devrait pas interférer avec sa vie de Jedi...mais étant donné la nature de la plupart de tes missions, je ne sais pas si... »

« Je vais y penser » Qui-Gon sait qu'il vient d'admettre d'emblée son intérêt pour Obi-Wan afin qu'il soit son Padawan, mais le problème reste là: qu'est-ce que le padawan d'un médiateur et protecteur de la paix pourrait bien faire sans pouvoir débattre ?

Une voix le sort brusquement de ses pensées.

« Ils vont bientôt entrer dans un coma-alimentaire » Ali Alann observe avec sérénité les mouvements des enfants ralentir. « Merci la Force. Pour une fois, j'ai besoin de dormir une nuit complète »

« Ali... »

« Je t'accorde cinq minutes avec lui. Tu pourras revenir demain si tu veux »

Un clin d'oeil reconnaissant. « Je te remercie »

Ali Alann rassemble les tasses vides. « Qui-Gon. Je sais que je peux compter sur toi pour avoir du tact. » Quelque chose dans sa voix dément son inquiétude.

« Les leçons ne sont pas enseignées par le tact seul »

Durant un moment, le maître de la crèche ressemble étrangement à maître Tahl Uvain. « Ne me donne pas ces leçons imbéciles de négociateur. J'en reçois suffisamment de la part d'Obi-Wan »

Un petit rire secoue Qui-Gon. Une rareté, de nos jours, depuis Xan-

Il interrompt sa sinistre pensée et, durant les prochaines minutes, rentre dans une demi-méditation.

Bien trop tôt, Ali Alann lui montre le chemin dans le dortoir de la crèche, où d'immenses yeux bleu-gris le regardent expressivement.

Alors qu'il ouvre la bouche pour parler, une petite partie de lui se désole pour ce garçon qui ne pourra jamais faire la même chose, et il a peur pour lui-même, car la pitié mène à l'attachement, et l'attachement mène à l'Obscurité.
"Tu étais l'élu, c'était toi ! La prophétie voulait que tu détruise les Siths, pas que tu deviennes comme eux ! Tu devais rétablir l'équilibre dans la Force, pas la condamner à la nuit !"
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