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La Fédération Impériale [T1][Achevé]

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Quels personnages principaux de La Fédération Impériale préférez-vous ? (Deux choix possibles)

Carth Poldrei
11
35%
Gilad Pellaeon
11
35%
Celric Tavill
6
19%
Derth Beny'lya
0
Aucun vote
Grodin Tierce
1
3%
Corran Horn
2
6%
 
Nombre total de votes : 31

Messagepar Jagen Eripsa » Dim 19 Mai 2019 - 20:19   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour vos comms' ! :jap:

L2-D2 a écrit:J'avoue avoir eu un peu de mal avec ce Beny'lya du début, celui qui parle tout seul dans une cantina, et qui semble entendre des voix... A moins, bien sûr, que ce passage ne serve à justifier un futur événement ! :sournois:


Alfred M. a écrit:J'avoue que le gars qui va tout seul dans des cantina pour boire son coup en se parlant à lui-même c'est un peu cliché mais bon, si le scénar' le requiert :transpire: .


En fait, l'idée c'était de montrer qu'à force de paranoïa Beny'lya basculait peu à peu dans la folie, mais visiblement ça n'a pas trop marché :transpire:

L2-D2 a écrit:Sinon, le Bothan semble vouloir se la jouer indépendant de son cousin, et semble satisfait d'avoir le soutien d'Ackbar, ce qui risque fort d'occasionner de nouvelles tensions avec Fey'lya !


:sournois:

Alfred M. a écrit:L'Ultime Commandement va se conclure sur un doublé Wayland/Kuat ? Soit ce tome va être plus court que les autres (à force de tout changer, y a plein de truc qui sautent :transpire: ), soit le final va être long. D'ailleurs en y pensant, ce titre est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de Luke :shock: .


Le dernier chapitre sera le n°165, et il sera suivi d'un épilogue. :jap:
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Messagepar Dark Palgueïss » Ven 24 Mai 2019 - 0:21   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre lu !

J'ai cru que le mystérieux individu qui rejoint Derth à la cantina était en réalité Boba Fett ! L'idée d'une rencontre entre le chasseur de prime le plus badass de la Galaxie et notre général Bothan préféré m'aurait bien plu ^^

Mais bon, pas de rencontre au sommet donc, mais un mystérieux agent qui révèle à Derth l'imminence de l'attaque de Poldrei. Cet agent vient-il réellement de l'Empire ? Les rivaux impériaux de Poldrei sont ils vraiment capables de compromettre les chances de l'Empire par jalousie et ambition personnelles ? Je pense que oui, mais reste que cet agent peut très bien mentir .Le mystère reste entier. :sournois:

En tout cas, Poldrei semble pouvoir dire adieu à son effet de surprise... Est-ce que ce sera suffisant pour que Derth remporte la victoire ? Réponse bientôt j'imagine :sournois:

Sinon, le début ne m'a pas choqué, mais je n'avais pas compris que Derth sombrait dans la folie. En fait je trouvais son comportement... normal. Mais peut être que c'est moi qui ai un problème. :transpire:
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 26 Mai 2019 - 18:47   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci Plagueïss ! :jap:

Dark Palgueïss a écrit:J'ai cru que le mystérieux individu qui rejoint Derth à la cantina était en réalité Boba Fett ! L'idée d'une rencontre entre le chasseur de prime le plus badass de la Galaxie et notre général Bothan préféré m'aurait bien plu ^^


Je dois admettre que ça aurait pu être intéressant. :D

Dark Palgueïss a écrit:En tout cas, Poldrei semble pouvoir dire adieu à son effet de surprise... Est-ce que ce sera suffisant pour que Derth remporte la victoire ? Réponse bientôt j'imagine :sournois:


J'espère :transpire:

Dark Palgueïss a écrit:Sinon, le début ne m'a pas choqué, mais je n'avais pas compris que Derth sombrait dans la folie. En fait je trouvais son comportement... normal. Mais peut être que c'est moi qui ai un problème. :transpire:


Eh bien... C'est que... Faut admettre... :paf:
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Messagepar Dark Palgueïss » Jeu 06 Juin 2019 - 10:36   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Coucou !

Je me posais une question à propos de la prochaine bataille de Kuat : est-ce que les cuirassés Mandators y seront présents ? Ils sont mentionnés dans la guerre des clones, et leur fiche laisse rêveur : http://www.starwars-holonet.com/encyclo ... r-iii.html

Ca pourrait être à la fois une grave menace pour Poldrei et ses plans, et en même temps un enjeu pour lui, car parvenir à en capturer un ou deux arrangerait ses affaires.

T'as le droit de me répondre "tu verras bien", hein :transpire:
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Messagepar Jagen Eripsa » Sam 29 Juin 2019 - 22:54   Sujet: Re: La Fédération Impériale

De retour après de (longues !) vacances et la (dure !) reprise !



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 139

Le grondement du tonnerre au loin fit tressaillir Grodin. D’ordinaire, il n’y était guère sensible, mais vu les circonstances…
L’orage approchait, au sens propre comme au figuré.
Assis à l’abri, il gardait le regard fixé sur la piste d’atterrissage de cette annexe du complexe de la Citadelle. Quelques heures plus tôt, elle était encombrée de transports de troupes et de chargements de matériel ; mais tout s’était envolé vers la flotte, désormais partie pour Kuat, son objectif.
Il aurait dû en être, mais il était désormais coincé là, et cela ne lui plaisait guère.
Pourquoi Poldrei l’avait-il démis de son commandement à quelques minutes du départ ? Était-ce une question de confiance ? Quelqu’un avait-il eu vent de la « visite » de Kanos ?
Kuat était une cible majeure pour Thrawn et Poldrei. Le Moff avait insisté sur l’importance des préparatifs à plusieurs reprises. Alors pourquoi relevait-il de ses fonctions le commandant de son groupe d’assaut ?
Toutes ces questions envahissaient l’esprit de Grodin, s’accumulant comme les nuages qui s’amoncelaient petit à petit au-dessus de sa tête.
Je n’ai commis aucune faute, songea-t-il. Aucune qui ait pu parvenir à sa connaissance, en tout cas.
Il tentait de se rassurer comme possible, mais craignait ce qui devait arriver.
Poldrei n’était pas l’Empereur, bien sûr. Il n’avait pas cette présence terrifiante, glaçante, qui contraignait à une soumission viscérale. Thrawn, bien sûr, disposait de son regard ardent, fascinant, qui semblait capable d’observer l’âme des gens, mais ce n’était en rien comparable avec ce dont était capable l’ancien maître de Grodin. Il n’aurait pas dû les craindre ainsi, et pourtant il redoutait de les avoir déçus.
Oui, c’était bien là le problème : il n’avait pas peur d’eux, mais de son propre échec.
Et il ne comprenait même pas pourquoi.
« Restez sur Anaxes et attendez mon messager. » Les mots de Poldrei résonnaient encore dans son esprit. Il avait connu le Moff moins laconique…
Il tressaillit en s’apercevant qu’une navette Lambda venait de fendre le plafond nuageux. Le vaisseau fondait vers lui comme un prédateur sur sa proie. Il replia ses ailes en approchant de la piste et déploya son train d’atterrissage, qui toucha bientôt le sol.
La rampe s’abaissa et Grodin découvrit avec horreur l’identité du « messager » de Poldrei.
Celric Tavill.
Il sait, songea l’ancien Garde avec une bouffée d’angoisse. Son courage semblait s’être évaporé sous l’effet du stress. Il culpabilisait d’avoir livré les Tavill à Isard – c’était clairement l’une de ses missions les moins glorieuses – et il redoutait que leur fils, le protégé du Moff, ne découvre la vérité à ce sujet. Et voilà qu’ils se retrouvaient face à face…
Mais Tavill ne venait pas seul. À sa suite s’avançaient les autres apprentis échappés de Jomark : Gladys Sarn, Flynn Tharon et Piotr Paveller. Ils étaient tous habillés de cet uniforme noir classique, celui des soldats de la Marine, mais ne portaient ni casque ni décorations.
Des Impériaux lambdas… Du moins, c’est ce qu’on aurait pu croire, sans la présence d’un sabre laser à chaque ceinture.
— Désolé de vous avoir fait attendre, Général, annonça Celric en saluant brièvement. Nous devions rassembler notre matériel.
Il fronça les sourcils, et ajouta :
— Ne vous inquiétez surtout pas, vous n’avez rien à vous reprocher.
Grodin étouffa un soupir de soulagement. Autant pour l’omniscience Jedi… Il avait entendu dire que les utilisateurs de la Force percevaient les émotions plutôt que les pensées, mais il venait d’en avoir la preuve.
— Ce n’est jamais bon signe de se faire relever de son commandement, répondit-il avec un sourire forcé.
— Ça tombe bien, on n’apporte pas de bonnes nouvelles… marmonna Tharon avant de s’attirer un regard réprobateur de Tavill.
Visiblement, il prenait à cœur son rôle de chef de la petite équipe.
— Vous vous souvenez du type que vous avez abattu à bord du Chimaera ? demanda-t-il ensuite à l’adresse de Tierce.
— Difficile de faire autrement, confia le général.
L’action était à l’origine de sa promotion, après tout… Et même en omettant cela, il ne pouvait nier qu’il en était ressorti secoué. Il avait fait ce qu’il devait faire, bien sûr, mais découvrir qu’Osvalt était une simple marionnette lui faisait éprouver un sentiment diffus de culpabilité qu’il n’aimait guère. Il n’était pas du genre à douter de son travail, autrefois : il faisait ce qu’on lui commandait, suivant les ordres au pied de la lettre.
Tout était alors tellement plus simple…
— Il y a eu une nouvelle tentative d’assassinat, confia Celric. Dirigée cette fois contre le Moff Poldrei.
Tierce acquiesça lentement. Cela expliquait sans doute la brièveté de leur échange holocom. Frôler la mort rendait indéniablement plus attentif à sa sécurité.
— D’autres types lobotomisés par C’Baoth ?
— Des clones d’Osvalt, en fait.
Le général s’immobilisa totalement. L’affaire prenait un nouveau tour.
— Le Moff soupçonne C’Baoth d’avoir pris le contrôle des installations de Wayland, poursuivit Celric. Il est difficile d’en avoir confirmation sans se rendre sur place…
La première chose à laquelle pensa Tierce fut son ami Daiven. Il est resté sur place. Si ce Jedi Fou s’est emparé du mont Tantiss…
— C’est plausible, admit-il.
— Vous êtes l’un des rares à avoir vu à quoi ressemblait cette base… Nous avons besoin de votre aide pour y entrer.
— Seulement y entrer ?
— Et pour neutraliser C’Baoth.
Grodin contempla d’un air désabusé cette graine de Jedi sans aucun sens des réalités. Son aveuglement juvénile aurait pu être amusant, dans d’autres circonstances, mais il était cette fois très inquiétant.
— Le mont Tantiss peut donner naissance à vingt mille soldats tous les vingt jours, expliqua-t-il. C’Baoth a disparu depuis presque deux mois. C’est potentiellement soixante mille hommes qui nous attendent là-bas… Qu’il aura peut-être disposés pour nous empêcher de l’atteindre. Et vous voudriez qu’on les affronte à cinq ?
— J’ai deux autres… amis… à récupérer sur Obroa-Skaï, confia Celric. Mais c’est l’idée, oui.
Le général acquiesça lentement, dépité.
— J’imagine qu’il s’agit d’un ordre venant du Moff en personne ?
— En effet, confirma Tavill avec une gravité nouvelle.
— Et le centre de clonage ?
— On devra peut-être le détruire.
Mais à quoi jouez-vous, Poldrei ? se demanda Grodin. Est-ce pour cela que vous procédez discrètement ? Craignez-vous la réaction de C’Baoth… Ou celle de Thrawn lorsqu’il apprendra ce que vous venez de décider ?
C’était un monde qu’il ne connaissait que trop bien : celui de la politique impériale et des luttes d’influence. Il en avait été le témoin privilégié, quand il portait encore l’habit rouge. Et ce n’était pas son spectacle préféré, loin s’en faut. Il préférait l’action directe aux intrigues, et il l’avait prouvé en quittant le service d’Isard pour se battre sur sa planète, Brentaal, occupée par l’ennemi.
Oui, se retrouver pris dans un jeu mortel entre deux rivaux ne lui plaisait guère. Mais cette histoire de C’Baoth l’inquiétait plus encore. Et il allait pouvoir se battre, directement sur le terrain – à la façon des Gardes, pas en tant que général.
Sans compter que Daiven était probablement en danger… Peut-être mort, mais il en doutait : c’était un survivant. Toutefois, il avait sans doute besoin d’aide, et il comptait bien la lui apporter.
— Infiltration, élimination, sabotage… Une opération commando, en somme, commenta-t-il à l’intention de ses nouveaux coéquipiers. Est-ce que vous avez d’autres instructions, des indications, au sujet de l’insertion sur Wayland par exemple ?
— On s’en remet à vous, dit Celric. Il nous faut un vaisseau discret qui puisse déposer sept personnes sur une planète sauvage sans attirer l’attention.
Le plan qui se dessina alors dans l’esprit de Grodin le fit sourire.
— Je crois que je connais exactement le vaisseau qu’il nous faut.



Dark Palgueïss a écrit:Je me posais une question à propos de la prochaine bataille de Kuat : est-ce que les cuirassés Mandators y seront présents ? Ils sont mentionnés dans la guerre des clones, et leur fiche laisse rêveur : http://www.starwars-holonet.com/encyclo ... r-iii.html

Ca pourrait être à la fois une grave menace pour Poldrei et ses plans, et en même temps un enjeu pour lui, car parvenir à en capturer un ou deux arrangerait ses affaires.

T'as le droit de me répondre "tu verras bien", hein :transpire:


Ma réponse (un peu tardive :transpire: ) en spoiler !
Spoiler: Afficher
De mémoire dans le Legends les Mandators ont disparu comme la plupart des vaisseaux impériaux (achevés ou non) lorsque la Nouvelle République s'est emparée de Kuat, donc il n'y a pas de raisons pour qu'ils soient présents. :jap:
(Ce qui n'empêche pas, tôt ou tard, qu'ils soient mentionnés... Ou davantage... :sournois: )
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Messagepar Alfred M. » Sam 29 Juin 2019 - 23:31   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:De retour après de (longues !) vacances et la (dure !) reprise !


T'inquiète, les lecteurs sont toujours là :D .

Luke Skywalker à bord du vaisseau de Dark Maul pour un confrontation avec des clones sur Wayland et le fait que je lise Riptide en ce moment stimule encore plus mon imagination de ce côté là :transpire: .
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Messagepar L2-D2 » Dim 30 Juin 2019 - 16:47   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 139 lu !

Un Chapitre un peu bref il est vrai, mais diablement efficace ! On sent venir le team-up entre les Jedi Impériaux, Luke, Mara, Tierce contre C'Baoth ! On le sent bien venir, cet Ultime Commandement !

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 04 Juil 2019 - 11:28   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour vos retours ! :jap:

Alfred M. a écrit:Luke Skywalker à bord du vaisseau de Dark Maul pour un confrontation avec des clones sur Wayland et le fait que je lise Riptide en ce moment stimule encore plus mon imagination de ce côté là :transpire: .


Pas encore lu celui-là, tu me diras ce que t'en penses. :D

L2-D2 a écrit:Un Chapitre un peu bref il est vrai, mais diablement efficace ! On sent venir le team-up entre les Jedi Impériaux, Luke, Mara, Tierce contre C'Baoth ! On le sent bien venir, cet Ultime Commandement !


C'est fou, mais les chapitres les plus brefs sont souvent les plus difficiles à écrire... :transpire:
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Messagepar Alfred M. » Jeu 04 Juil 2019 - 13:35   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:Pas encore lu celui-là, tu me diras ce que t'en penses. :D


Tu devrais, y a des liens avec Thrawn époque Croisade Noire du Jedi Fou :sournois: . Mais je pense qu'il faudra attendre que j'ai fini pour avoir le mot de la fin qui semble s'orrienter vers quelque chose d'assez énorme :cute: .
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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 18 Juil 2019 - 19:59   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Nouveau chapitre ! Pour la petite anecdote, il ne se déroule pas du tout comme je l'avais planifié... :D



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 140

La clé de la survie, pour un pilote ? Elle tenait en un mot.
Réactivité.
D’accord, connaître les bases du métier était un vrai plus – un prérequis, même. Et pouvoir faire faire n’importe quel mouvement à un vaisseau, c’était utile, bien sûr. Mais ça ne suffisait pas. Pour vouloir arriver au terme de son voyage, ou survivre à la bataille, il fallait être sans arrêt attentif à son environnement et surtout capable de prendre les bonnes décisions le plus vite possible.
C’est cet atout qui avait fait de Corran l’un des meilleurs pilotes de la Nouvelle République. Son héritage Jedi et son entraînement CorSec lui avaient appris comment réagir rapidement à toutes les situations. Il se pensait capable de se sortir de n’importe quel pétrin grâce à cela.
Pourtant, cette fois, il bloquait.
Il était incapable de faire un choix.
— Le serveur est déjà passé deux fois, lui signala Mirax, qui attendait les bras croisés.
Elle avait déjà éteint sa carte holographique et le regardait se débattre devant cette liste de plats tous plus alléchants les uns que les autres.
— Je vais me décider, promit-il. Mais tu me connais… J’aurais envie de tout goûter !
— Hors de question, répondit-elle d’une voix tranchante – mais ses yeux pétillaient d’amusement. Tu vas choisir un menu, et le reste attendra ta prochaine permission. Comme ça, tu te débrouilleras pour qu’elle survienne vite.
— Tu penses que tu n’es pas une motivation suffisante… ?
— J’aime mettre toutes les chances de mon côté. Ose dire que j’ai tort.
Corran jeta un coup d’œil à la carte et marmonna :
— C’est de la cuisine corellienne, après tout…
Sur ces entrefaites, le serveur – un duro à l’uniforme impeccable – s’approcha d’eux.
— Ces messieurs-dames ont-ils fait leur choix ?
Heureusement pour Corran, c’est son épouse qui répondit en premier, lui accordant ainsi quelques précieuses secondes.
— Un pain de viande aux sept saveurs, avec une salade tayrilienne en accompagnement, décida-t-il finalement. Autant miser sur les classiques, ajouta-t-il à l’intention de Mirax quand le duro s’éloigna. Pour l’exotisme, je verrai plus tard.
— C’était l’idée de cette soirée, confia la jeune femme en souriant. Se recentrer sur nos racines avant de songer à aller de l’avant.
Elle leva son verre en direction de Corran, qui trinqua avec elle, malgré une pointe d’inquiétude. « Aller de l’avant » ?
C’était trop flou pour ressembler vraiment à Mirax. Elle était beaucoup plus directe, d’ordinaire ; c’était aux yeux du jeune homme l’un de ses nombreux charmes.
Il décida de garder ça dans un coin de l’esprit et de profiter de l’instant présent.
— Alors… Comment va ton père ?
Mirax fronça les sourcils en entendant la question.
— Aussi bien que possible, vu les circonstances. Il est toujours à la recherche d’un moyen pour récupérer l’Aventurier, et ça prend du temps… Beaucoup de temps. Il réfléchit à attaquer la Nouvelle République en justice pour manquements à ses devoirs de protection, mais je crois que ce n’est qu’une de ses lubies. Il n’ira pas jusqu’au bout.
— J’aimerais le penser, frissonna Corran. Je n’ai pas envie que Cracken me choisisse à nouveau comme négociateur.
— Il a déjà contacté mon père, directement, pour lui promettre son aide si l’occasion se présente. Je pense qu’au fond il appréciait l’idée d’une base pour contrebandiers qu’il aurait pu mettre facilement sous surveillance. En attendant, Papa ronge son frein. Il a repris son rôle d’intermédiaire, mais son vaisseau lui manque. Il n’en aura pas profité longtemps, mais ça aura suffit pour qu’il s’y attache.
Corran acquiesça : c’était le genre de sentiments qu’il pouvait parfaitement comprendre.
— Ça lui avait redonné un but.
— Oui. Une raison de croire en l’avenir… Et c’est parfois difficile, ces derniers temps, soupira Mirax alors que le serveur duro déposait leurs boissons devant eux. La guerre semblait presque finie, mais maintenant…
Le Corellien serra les dents.
— Moi non plus, je n’aime pas la tournure que ça prend. Personne dans notre camp, en fait… On dit que la flotte Katana sera bientôt prête, mais au rythme où ça va les réparations pourraient ne pas être finies à temps.
— À temps pour quoi ?
Le regard de Corran s’assombrit.
— Pour sauver Coruscant.
Une ombre passa dans le regard de Mirax. Elle aussi avait participé à la libération de la planète-capitale… Elle savait à quel point le combat avait été difficile… Et encore : à l’époque, sans le savoir, la Nouvelle République avait fait le jeu d’Isard, qui souhaitait engluer le jeune régime dans une crise sanitaire majeure avec le virus Krytos. Si Thrawn s’emparait de l’ancien Centre Impérial, il risquait de se montrer bien plus possessif.
— Je ne savais pas que la planète était directement menacée, confia Mirax.
— Pas encore, mais presque… L’Empire est repassé à l’offensive le long de la Voie Perlemienne. Il a pris le contrôle du Secteur Corporatif et de Lianna… Sans compter la prise d’Anaxes il y a deux semaines.
— C’est incroyable qu’une telle forteresse soit tombée aussi vite.
— L’état-major veut enquêter, confia Corran, mais en attendant c’est une épine dans notre défense. Et les Impériaux y massent des vaisseaux. Des tonnes de vaisseaux. Les commandants sont inquiets…
Certains étaient même terrorisés, il le sentait, mais il ne voulait pas le confier à Mirax. Elle avait déjà assez de sujets de préoccupation comme ça… Et capter ces pensées, c’est un peu comme violer l’intimité de ces officiers, songea-t-il. Je n’ai pas le droit de les juger pour ça.
— Et pourtant, sur Coruscant, on n’en parle presque pas, commenta la jeune femme. Il n’y a que quelques rares canaux assez confidentiels qui débattent là-dessus. Sur les autres… Le grand sujet du moment, ce sont les jumeaux Solo.
Corran sourit, presque malgré lui. Jacen et Jaina n’avaient que quelques semaines, pourtant ils étaient déjà parmi les personnalités les plus célèbres de toute la Nouvelle République. Ils symbolisaient un nouvel espoir, celui d’un retour à la normale, d’un retour à la vie même – toutes choses qui étaient menacées par la récente témérité des Impériaux.
— On n’a que quelques images, mais elles semblent projetées partout, dit-il.
— Il faut avouer qu’ils sont mignons.
— Eh bien… Si on veut…
— Tu n’aimes pas les enfants ?
— Oh, si, répondit Corran. Tant qu’ils rentrent chez leurs parents à la fin de la journée.
Il comprit aussitôt qu’il venait de faire une erreur monumentale. Toute bonne humeur sembla disparaître du visage de Mirax, remplacée par… la douleur ? Le chagrin ? Sans doute un mélange des deux. Mais le message était clair, et Corran comprit le message qu’elle avait voulu faire passer un peu plus tôt. Aller de l’avant.
Mirax voulait des enfants.
Le jeune Corellien ressentit une profonde détresse en comprenant cela. Il y avait pensé, bien sûr, par le passé, mais il voyait cela bien plus tard… Une fois la paix revenue, en fait. Mais au plein milieu d’une offensive impériale ? Cela semblait pour le moins téméraire.
— Je blaguais, signala-t-il avant de commencer son argumentaire. Je t’aime, tu le sais, et… Et j’adorerais vraiment avoir des enfants avec toi, mais… Maintenant ? Dans ce contexte, ça ne me semble pas être une bonne idée.
— Tu parles de l’Empire ? répondit-elle en le regardant droit dans les yeux. Si nos parents avaient tenu le même genre de raisonnements, nous ne serions pas encore nés.
— Ils n’étaient pas engagés dans une guerre.
— Corran, mon père était déjà contrebandier à l’époque de la Guerre des Clones, et le tien devait cacher son existence aux tueurs de Jedi. Tu crois vraiment qu’ils étaient davantage en sécurité ?
— D’accord, d’accord, admit-il en levant les mains en signe d’apaisement. Mais ils pouvaient au moins prendre en charge leur famille. Moi, ma paie n’est pas mirobolante, je peux être affecté n’importe où… Sans compter les risques du métier.
— Tu m’oublies un peu vite, dans cette histoire, répliqua Mirax. L’argent n’est pas un problème. Mes affaires marchent bien, et je pourrais sans doute trouver des moyens de gagner encore plus en déléguant. Tout ce que tu aurais à faire, c’est de t’occuper un peu des enfants quand tu serais là.
Elle attrapa les mains de son mari et les tint fermement.
— Et je suis sûr que ça se passerait à merveille. Tu as eu un père formidable dont tu pourrais suivre l’exemple. Il t’a montré tout ce qu’il faut, et je suis sûr que le moment venu tu pourras être son digne héritier dans ce rôle… Il faut juste que tu aies confiance en toi.
Elle savait trouver les mots pour toucher directement son cœur. Corran avait une telle admiration pour son géniteur qu’il ne pouvait qu’être ému par les mots de Mirax, qui ravivaient en lui le souvenir d’une enfance heureuse malheureusement achevée par de trop nombreux drames.
— Écoute, reprit-elle, je sais que le moment n’est sans doute pas bien choisi pour parler de ça, mais ça me soulage de penser à un avenir meilleur. Moi aussi, je t’aime, Corran, et je veux qu’on construise quelque chose ensemble. Un pied de nez à tous ceux qui menacent notre bonheur et…
Elle n’alla pas plus loin, car une sonnerie que Corran redoutait se fit entendre. Immédiatement, il attrapa son comlink pour lire le message qu’il redoutait de voir.
— Mirax…
— Tu avais quatre jours de permission… murmura-t-elle.
— Plus maintenant, dit-il en sentant son cœur manquer quelques battements.
Le résumé de la situation était succinct, ce qui ne l’inquiéta que davantage. Grizmallt capturée. Alsakan prochaine cible. Tous les escadrons sont mobilisés. Il n’était pas un spécialiste de la cartographie galactique, mais ces deux mondes, il les connaissait : il s’agissait des dernières planètes sur la Voie Perlemienne avant d’atteindre Coruscant.
— On dirait que la situation s’est encore dégradée, commenta le jeune homme en masquant autant que possible son stress.
Il se leva et alla embrasser son épouse.
— Tu vas louper ton pain de viande, dit-elle sans le regarder.
— Ce n’est pas ce qui me manquera le plus. Mirax ?
Doucement, il lui releva la tête pour que leurs regards se rencontrent.
— Quand je reviendrai – et note bien que c’est un « quand », pas un « si » –, je te promets qu’on prendra une décision. Tu as raison : nous ne pouvons plus laisser cette guerre décider pour nous.
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Messagepar L2-D2 » Ven 19 Juil 2019 - 20:15   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 140 lu !

Oh, comme ils sont mignons Corran et Mirax ! Enfin, surtout Mirax, Corran a semble-t'il plus de mal à se décider à avoir des enfants là maintenant tout de suite avec elle... Je trouve que tu as parfaitement su t'approprier le couple Horn, bien plus "réaliste" que ce que des auteurs comme Stackpole ont pu montrer justement ! :oui:

Mais la guerre n'est pas loin, et l'offensive Impériale se poursuit. Coruscant n'est plus très loin ! :shock:

Vivement la suite !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Alfred M. » Ven 19 Juil 2019 - 21:40   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Ca me rappelle quelque chose :whistle: . Toujours aussi bon ces relectures de Moi, Jedi, surtout que tu gardes le meilleur (Tant qu’ils rentrent chez leurs parents à la fin de la journée :transpire: ) et adapte le reste à ta sauce :) .

Jagen Eripsa a écrit:Pour vouloir arriver au terme de son voyage, ou survivre à la bataille, il fallait être sans arrêt attentif à son environnement et surtout capable de prendre les bonnes décisions le plus vite possible.


Ah le fameux "situation awareness". Super intro de chapitre en plus :D .
Alfred M.
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Messagepar Dark Palgueïss » Jeu 15 Aoû 2019 - 12:43   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitres lus !

Pas grand chose à dire sur le chapitre de Grodin, qui me semble surtout fait pour faire monter la tension avant la bataille de Kuat. Comme il dit "l'orage approche", et c'est surtout ça qu'on retient.

Le chapitre sur Corran et sa femme est très émouvant, ce couple pris au milieu d'une guerre est très touchant, c'est qu'ils m'auraient presque tiré une petite larme avec leur dialogue, notamment à la fin quand leur discussion sur le fait d'avoir un enfant dans le futur est interrompu par une alerte générale :cry:

Le chapitre se finit sur d'inquiétantes nouvelles du front : l'Empire serait aux portes de Coruscant. Mais la ville est-elle leur véritable objectif, ou est-ce un piège pour détourner l'attention de la République de Kuat ? Réponse au prochain chapitre :sournois:

(A moins que la réponse n'ait déjà été apportée dans les chapitres précédents, faudrait que je les relise :transpire: )
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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 29 Aoû 2019 - 23:55   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à tous ! Je répondrai plus bas. :jap:



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 141

Les deux missiles jaillirent du nez du A-Wing et foncèrent droit vers la passerelle.
Par réflexe, le commodore Pellaeon se baissa, même si c’était parfaitement inutile ; les boucliers anti-particules du Chimaera étaient capables de neutraliser ce genre de menaces. Les projectiles explosèrent à quelques centimètres de la coque, occultant la baie d’observation par un nuage de feu ; puis la perturbation se dissipa et le champ de bataille fut à nouveau visible.
Aux côtés du commodore, le Grand Amiral Thrawn n’avait pas bougé d’un pouce. Enviant son sang-froid, Pellaeon se tourna vers l’équipage.
— Intensifiez le feu des postes avancés ! ordonna-t-il aux responsables de l’artillerie. Je veux que personne ne passe !
Il reporta aussitôt son attention sur le combat, que son supérieur n’avait pas quitté des yeux.
— La résistance de nos ennemis s’effrite, constata le non-humain d’une voix égale.
Comme l’avait compris Pellaeon au fil des mois, il cédait rarement au triomphalisme, même lorsque ses objectifs semblaient en passe d’être atteints, comme c’était le cas aujourd’hui.
— On dirait qu’ils restent pour couvrir l’évacuation de leurs dernières troupes, constata-t-il en lisant les rapports succincts de ses analystes. La garnison n’était pas très importante, mais ils veulent la préserver au maximum.
— De toute évidence, confirma Thrawn avec un hochement de tête. Les Rebelles préfèrent concentrer leurs forces sur ce qu’ils imaginent être notre prochaine étape – Coruscant.
— Ils sont sur la défensive…
— Et nous allons leur donner davantage de raisons de l’être.
Le Grand Amiral activa alors son comlink, déjà réglé sur une séquence bien spécifique.
— Capitaine Trankell, commencez le lancement des astéroïdes.
Pellaeon sentit son cœur s’accélérer ; il savait que le moment-clé de la bataille commençait.
Trankell était le commandant d’un destroyer de classe-Impériale Mk.II qui était resté à l’écart de la bataille jusqu’à présent. Et pour cause : il transportait un chargement d’une immense valeur stratégique. Vingt astéroïdes, équipés de manteaux-boucliers occultants, qu’il s’apprêtait à lancer sur la flotte ennemie à l’aide de ses rayons-tracteurs.
Le vaisseau était nommé l’Asphyxia, mais, sur les relevés de bataille, il portait à présent le nom de Chimaera.
C’était plus qu’un détail : la clé de voûte du plan de Thrawn. L’Asphyxia était un immense leurre que le Grand Amiral comptait agiter sous le nez des Rebelles pour les tenir en respect et les forcer à foncer directement dans le piège qu’il leur préparait.
Voir le Chimaera indiqué à des kilomètres de lui sur le champ de bataille perturbait Gilad. Ce vaisseau était le sien, bien plus que le Leveler ou tous les autres croiseurs qu’il avait pu commander auparavant. Il y avait vécu trop d’événements importants pour n’y voir qu’un tas de ferraille ambulant. Certes, le véritable Chimaera était bien l’appareil au sein duquel il évoluait encore ; mais sans son identifiant, affublé d’un faux nom, il semblait au commodore Pellaeon que son vaisseau avait perdu une partie de son âme.
Pour le moment, cependant, ces considérations arrivaient au second plan. Gilad avait d’autres préoccupations, à commencer par l’Asphyxia qui venait de commencer le lancement de ses projectiles furtifs. Les écrans des postes de contrôle du Chimaera – le vrai – indiquaient des poussées d’énergie, captées par les senseurs. En toute logique, les relevés des détecteurs de la flotte rebelle captaient eux aussi ces pics d’activité des rayons tracteurs.
— Ils finiront par comprendre de quoi il s’agit, dit le commodore à l’intention de son supérieur.
— Sans aucun doute, acquiesça Thrawn. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils trouveront une solution. Avez-vous analysé l’action de nos rayons tracteurs ?
Gilad se pencha rapidement sur les relevés et comprit que quelque chose clochait.
— Quarante-sept lancements… quarante-huit. Nous n’avons pas autant d’astéroïdes !
— Bien sûr que non. Mais ils l’ignorent et n’ont aucun moyen de découvrir la vérité.
— Ils vont sous-estimer cette technique.
— Ce qui ne comporte pour nous que des avantages.
Il avait à peine prononcé ces mots qu’une gerbe de flammes s’éleva d’une frégate Nébulon-B rebelle ; c’était sans doute le premier impact d’un de ces astéroïdes furtifs. Thrawn activa aussitôt son communicateur.
— Capitaine Trankell, combien d’astéroïdes avons-nous lancé ? (Son sourire s’élargit doucement.) Parfait. Continuez ainsi. (Il reposa son appareil et se tourna vers Gilad.) Trois lancements réels, Commodore, et nous avons déjà sérieusement endommagé un de leurs vaisseaux. Nos ennemis doivent commencer à paniquer.
— Combien de temps aurons-nous avant qu’ils ne comprennent ?
— Assez peu, sans doute. (Une nouvelle explosion à l’écart du champ de bataille attira son attention.) C’est probablement un chasseur, commenta-t-il. Excellent… Si les petits appareils se sentent aussi en danger, ils hésiteront à s’attaquer à nos destroyers. Eux seuls auraient pu représenter une menace pour notre flotte.
— Cette tactique n’a pas que des atouts, contra Gilad. Les Rebelles pourraient décider qu’ils sont plus en sécurité au plus près de nos destroyers. C’est ce qu’ils ont fait sur Endor, avec le résultat que l’on connaît.
Cette journée hantait encore parfois ses pensées. Il avait vu la puissance de la flotte rassemblée par l’Empereur, et le début de débâcle qu’avaient connu les Rebelles ; puis il avait assisté, impuissant, à la perte de l’Executor, la destruction de l’Étoile de la Mort et la mort de son propre commandant, l’amiral Strage. Depuis, il ne présumait plus des résultats d’une bataille avant que l’un des protagonistes ne s’avoue vaincu.
Mais cette fois, la partie semblait gagnée. Au loin, les lignes de défense de la Rébellion se disloquaient sous les feux de l’avant-garde impériale ; et les chasseurs avaient cessé de harceler les destroyers de réserve.
— Il faut un officier audacieux pour mener des manœuvres comme celles d’Endor, commenta Thrawn. Et c’est ce qui manque à nos adversaires aujourd’hui : un chef de talent capable de prendre des risques en dépit des ordres qu’il a pu recevoir. À la place, ils n’ont qu’un exécuteur qui tente de coordonner la retraite avant qu’elle ne se transforme en débâcle.
Il avait prononcé ces derniers mots sur un ton grinçant qui ne laissait que peu de doutes quant aux sentiments qu’il éprouvait à l’égard de ce genre d’adversaires. C’était un trait de caractère que Gilad avait fini par déceler chez lui ; s’il était capable d’admirer la défaite, ou de respecter un ennemi s’étant vaillamment battu, il méprisait par-dessus tout la résignation et le conformisme.
« La valeur d’un commandant se mesure à la force de ses ennemis », avait-il lâché, quelques jours plus tôt, en observant les rapports sur la puissance de feu dont disposaient à présent les Rebelles.
Du Thrawn pur jus : il ne renonçait pas face à l’adversité, mais allait de l’avant. Il ne contournait pas les difficultés ; il les abattait, patiemment, méthodiquement, avec toute la maestria dont savait faire preuve son génial cerveau.
Il savait tirer profit de la moindre faiblesse.
Oui, les Rebelles étaient à présent plus puissants, ils disposaient de la flotte Katana, mais leur dispersion spatiale rendait leurs mondes plus vulnérables aux assauts d’une flotte impériale à l’efficacité renouvelée. L’attaque de Sluis Van, suivant de quelques semaines à peine la capture du Virulence sur Ord Mantell, avait laissé de profondes cicatrices dans leur moral. Ils avaient l’habitude de tactiques plus conventionnelles, de commandants issus des académies traditionnelles et arrivés à leur place grâce à leurs relations, non par leurs compétences.
Thrawn avait bouleversé leurs certitudes.
À présent, le Grand Amiral comptait forcer la Nouvelle République à attaquer Bilbringi. Il n’avait pas révélé comment, mais Gilad soupçonnait un lien avec l’emploi de ces astéroïdes camouflés. Leur déploiement ici, sur Alsakan, dernière étape avant Coruscant, n’avait rien d’un hasard.
Le lieutenant Tschel s’approcha des deux commandants.
— Amiral, Commodore, les forces rebelles viennent d’émettre un signal de repli.
— Merci, Lieutenant, répondit Thrawn. Ils font exactement ce que j’avais prévu.
Une troisième gerbe de feu jaillit d’un vaisseau rebelle, une corvette qui partit à la dérive. Les autres appareils se repliaient sur un vecteur commun, que Gilad devina être celui de Coruscant.
Ils disparurent quelques instants plus tard ; les vaisseaux impériaux, privés de cibles, cessèrent leur attaque.
— Envoyez des vaisseaux de récupération pour capturer les survivants, ordonna Thrawn au lieutenant Tschel. Je veux qu’ils soient faits prisonniers et conduits dans nos centres de détention sur Ord Trasi.
— À vos ordres, Amiral.
Le non-humain se tourna vers son second, sans masquer sa satisfaction.
— Félicitations, Amiral, salua Gilad avec respect. Alsakan est à vous.
— Ce n’est pas le plus important, Commodore. Grâce à ces astéroïdes munis de manteaux-boucliers, nous avons remporté une victoire psychologique sur les Rebelles.
— Justement… Nous avons repéré trois explosions. Si tous les astéroïdes ont été lancés, ne risquent-ils pas de gêner la circulation spatiale autour d’Alsakan ? Les gouvernants de la planète risquent de ne pas apprécier cette entrave au trafic.
— J’avais déjà réfléchi à ce problème. Les astéroïdes sont programmés pour s’autodétruire cinq heures après leur lancement.
Gilad sentit une boule se former au creux de son ventre.
— Une victoire bien coûteuse, donc…
— Ce n’est pas l’important, trancha Thrawn.
Il promena son regard incandescent sur les croiseurs impériaux qui se dirigeaient à présent vers la planète.
— Au final, vous découvrirez que c’est un prix bien modique pour la destruction finale de la Rébellion.



L2-D2 a écrit:Oh, comme ils sont mignons Corran et Mirax ! Enfin, surtout Mirax, Corran a semble-t'il plus de mal à se décider à avoir des enfants là maintenant tout de suite avec elle... Je trouve que tu as parfaitement su t'approprier le couple Horn, bien plus "réaliste" que ce que des auteurs comme Stackpole ont pu montrer justement


C'est gentil, mais dans les faits j'ai repris énormément d'éléments stackpoliens :transpire:

Et d'ailleurs, Alfred a bien repéré ces références à ce que je vois :D :

Alfred M. a écrit:Ca me rappelle quelque chose :whistle: . Toujours aussi bon ces relectures de Moi, Jedi, surtout que tu gardes le meilleur (Tant qu’ils rentrent chez leurs parents à la fin de la journée :transpire: ) et adapte le reste à ta sauce :) .


Dark Palgueïss a écrit:Le chapitre se finit sur d'inquiétantes nouvelles du front : l'Empire serait aux portes de Coruscant. Mais la ville est-elle leur véritable objectif, ou est-ce un piège pour détourner l'attention de la République de Kuat ? Réponse au prochain chapitre :sournois:


Eh bien non, ce n'était pas pour ce chapitre-ci ^^ Par contre, pour le suivant... On y entrera avec panache ! :D

Et c'est là que j'en viens à mon petit speech : ça fait cinq ans aujourd'hui que j'ai lancé la Fédération Impériale sur SWU (Oui, j'ai choisi une date que je pouvais facilement retenir :lol: ) et que j'ai le plaisir de vous retrouver, vous, lecteurs fidèles au rendez-vous malgré mes longs retards de publication. :jap:
Mille mercis pour votre fidélité, vous m'accompagnez dans cette aventure autant que le font Carth, Celric, Derth et tous les autres personnages que j'anime dans cette histoire, inventés ou pas. :cute:

À présent, c'est véritablement la phase finale du récit qui va débuter, avec cette bataille de Kuat que je tease depuis un long moment déjà et qui sera je l'espère à la hauteur des attentes. J'aimerais terminer ce premier tome d'ici à l'hiver, c'est-à-dire au moment où sortira l'Épisode IX... Une sorte de parallèle ! En attendant, j'ai encore une petite surprise en réserve qui devrait arriver d'ici deux semaines, alors restez connectés... Et que l'Inspiration soit avec vous ! :D
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Messagepar L2-D2 » Ven 30 Aoû 2019 - 8:19   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 141 lu !

C'est toujours un plaisir de lire un Chapitre consacré à Thrawn et à Pellaeon, même si cela m'a fait un peu bizarre de le voir être appelé "commodore" et pas "capitaine" !

Jagen Eripsa a écrit:C'est gentil, mais dans les faits j'ai repris énormément d'éléments stackpoliens :transpire:

Et d'ailleurs, Alfred a bien repéré ces références à ce que je vois :D :

Ah ben oui, mais je n'ai toujours pas lu Moi, Jedi, donc je n'ai pas encore tous les éléments "stackpoliens" à ma disposition ! Mais cela ne change rien au fait que ces éléments sont vraiment bien repris et intégrés à ton récit. :wink:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Alfred M. » Ven 30 Aoû 2019 - 9:12   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Encore une super variation d'un concept de la trilogie de Thrawn. Curieux de voir ce que Thrawn prépare avec son faux Chimaera :sournois: .
Et que de teasing :love: .

L2-D2 a écrit:C'est toujours un plaisir de lire un Chapitre consacré à Thrawn et à Pellaeon, même si cela m'a fait un peu bizarre de le voir être appelé "commodore" et pas "capitaine" !


J'avoue. Mais si c'est pour le voir mener ses propres opérations, avec sa propre flotte, ça vaut le coup :D .

L2-D2 a écrit:
Jagen Eripsa a écrit:C'est gentil, mais dans les faits j'ai repris énormément d'éléments stackpoliens :transpire:

Et d'ailleurs, Alfred a bien repéré ces références à ce que je vois :D :

Ah ben oui, mais je n'ai toujours pas lu Moi, Jedi, donc je n'ai pas encore tous les éléments "stackpoliens" à ma disposition ! Mais cela ne change rien au fait que ces éléments sont vraiment bien repris et intégrés à ton récit. :wink:


C'est surement le roman que j'ai lu le plus de fois, ça aide :transpire: . Inutile de dire qu'il est à lire :D .
Alfred M.
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 08 Sep 2019 - 20:44   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Nous y voilà enfin ! Réponses plus bas, comme d'habitude. :jap:



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 142

Comment ai-je pu être aussi aveugle ?
Avec un soupir, Carth reposa les cartes de données sur son bureau. Il n’avait plus la motivation – ou plutôt la force morale – suffisante pour les lire.
Il s’agissait des derniers rapports transmis par ses analystes installés sur Polcaphran. L’examen des archives personnelles de l’Empereur progressait lentement, car des milliers de documents avaient été transportés de Wayland au sanctuaire de la Montagne. Ils retraçaient vingt-trois ans de secrets d’État, de complots et de tromperies organisés par Palpatine et son entourage.
C’était cet examen, par exemple, qui lui avait permis de découvrir la réalité de la condition des Noghris. Ils étaient loin, hélas, d’être le seul peuple manipulé par l’Empire.
Cette fois, les rapports concernaient trois événements survenus pendant les tous premiers mois de l’Empire, sur trois mondes distincts : Ghorman, Gibad… et Caamas.
Ghorman avait été, à l’époque, le premier grand révélateur de la cruauté du nouveau régime. L’atterrissage volontaire du Moff Tarkin – et de son destroyer – sur une foule de manifestants pacifiques avait provoqué un choc. Les analystes estimaient que cet acte avait été le premier ciment des mouvements de rébellion non-séparatistes.
Gibad, en revanche, avait été l’un de ces mondes sacrifiés sur l’autel de la réunification galactique après la Guerre des Clones. C’était du moins ainsi que l’affaire avait été présentée à l’époque : un massacre, oui, mais pour la bonne cause, pour éviter que le virus de la sédition ne se propage à nouveau. Quelle mascarade… soupira Carth. À l’époque, il était sur le front, dans les Confins Occidentaux, et le bombardement d’un monde isolé avec une arme bactériologique ne l’avait pas plus interpelé que ça. Avec le recul, son point de vue avait évolué. Quelques semaines à peine après la fin de la République, le génocide de Gibad avait annoncé ce que serait le règne de Palpatine.
Et ce qu’il a fait… Ce qui s’est produit ensuite… On ne peut pas le l’attribuer entièrement à des hommes comme Tarkin. Palpatine était responsable. Et nous aussi. Chacun de ceux qui l’ont servi, chacun à sa manière.
Le premier ciment de l’Empire a été le sang des Jedi, des habitants de Gibad et de tous ceux qui ont été assassinés pour son règne.
C’était cette perspective qui effrayait le plus Carth, en raison de ce qu’il préparait. Il craignait de reproduire les mêmes erreurs – non, les mêmes crimes. Et tout ce qu’il lisait dans ces rapports ravivait cette crainte viscérale.
Il n’avait même pas osé ouvrir le rapport sur Caamas. Bien sûr, l’Empire était depuis longtemps soupçonné d’avoir fermé les yeux… Mais maintenant qu’il en savait davantage, Carth craignait qu’il n’ait fait bien pire. Et cela le révoltait. Les Caamasis n’avaient rien de rebelles. Ils constituaient même jadis l’un des peuples les plus paisibles de la Galaxie… La dévastation de leur monde avait été un choc. Certains des rares survivants, devenus réfugiés, avaient été recueillis sur Polcaphran. Ils occupaient toujours un village dans la région qui s’étendait au nord d’Heduris, où Carth leur avait rendu visite deux ou trois fois depuis son accession au rang de Moff.
Songer que l’Empire ait souhaité éliminer les Caamasis… C’était encore trop difficile à admettre pour l’instant.
Son comlink bipa, le tirant de ses ruminations. Il reconnut le signal qu’il attendait. L’appel du combat.
Il se leva, rajusta son uniforme et quitta sa cabine d’un pas vif.
Dans les coursives, il entrevit quelques têtes qui se tournaient sur son passage. Les regards étaient concentrés, mais il y subsistait souvent un léger voile de doute. Et c’était quelque chose que Carth comprenait bien. Avant un combat, surtout ceux qui s’annonçaient aussi décisifs, l’incertitude était toujours de mise.
Et il devait garder à l’esprit que l’équipage n’avait pas toutes les cartes en main. Il ne savait rien de l’opération Renaissance.
Il traversa la passerelle de commandement pour gagner la baie d’observation, au-delà de laquelle l’hyperespace déployait encore ses tourbillons de couleurs chatoyantes. Comme il s’y attendait, il trouva là Anthara, en grande conversation avec le commandant du Gatherer.
— Eh bien, Teren ! l’interpella Carth. Comment ça se présente ?
— Aussi bien que possible, répondit l’amiral Rogriss. Les hommes ont pris leur quart il y a une heure pour être au meilleur de leurs capacités quand nous quitterons la vitesse-lumière – c’est-à-dire dans approximativement quatre minutes.
— Nous avons reçu des nouvelles intéressantes lors de notre passage par le dernier point de ralliement, annonça Anthara. Le Grand Amiral Thrawn vous fait savoir qu’il a pris possession d’Alsakan. Les Rebelles ont, je cite, « pris la fuite plus rapidement que des étoiles filantes ».
Le sous-entendu de cette tournure fit sourire le Moff.
— On dirait que sa petite ruse avec les astéroïdes a eu l’effet escompté. C’est parfait… À présent, c’est à nous de montrer ce que nous savons faire.
Ils discutèrent à voix basse pendant quelques instants, jusqu’à ce qu’une nouvelle voix s’élève de la fosse jusque-là silencieuse.
— Passage en vitesse subluminique dans cinq… Quatre… Trois… Deux…
Face à Carth, l’espace sembla se figer ; les traînées lumineuses se réduisirent à des points distants tandis qu’une immense sphère s’invita au cœur de son champ de vision.
Nous y voilà enfin.
Depuis l’espace, la planète, assez petite pour sa catégorie, était plutôt jolie ; malgré quelques nuages, on y distinguait bien des continents et des mers, dans les habituelles nuances de bleu et de vert qu’arboraient bon nombre de mondes habitables. Mais elle se distinguait de toutes par son anneau orbital. Il n’était pas naturel, constitué d’astéroïdes comme de coutume, mais de structures artificielles. Des villes, des usines, mais surtout des docks, d’immenses docks capables de construire les plus grands vaisseaux de cette galaxie.
Kuat déployait sous ses yeux ses célèbres Chantiers navals.
— Du mouvement dans leurs défenses, annonça un des officiers de pont. Leurs radars longue portée nous ont détectés.
— Combien de temps ? demanda aussitôt Carth.
— Quatorze secondes.
— C’est rapide, commenta Teren Rogriss. On dirait qu’ils ont maintenu une discipline très impériale pour leurs systèmes de sécurité… Rapport des appareils ?
— Tous les destroyers sont en position. Une frégate en décalage par rapport aux prévisions.
— Combien ? intervint le Moff.
— Dix mètres, Excellence.
— C’est trop. Pas plus de deux mètres.
De là où il était, Carth ne voyait pas les Chantiers comme un disque percé, mais comme une gigantesque lame qui semblait couper la planète en deux. Il ne voyait ni la face supérieure, ni l’inférieure, et c’était exactement ce qu’il souhaitait.
Il regarda, à travers la baie d’observation, la flotte impériale qui s’étendait de part et d’autre du Gatherer. Il avait là l’une des plus impressionnantes démonstrations de force rassemblées par l’Empire depuis… Depuis Endor, en fait, réalisa-t-il avec un frisson. La flotte récupérée sur Sluis Van, les vaisseaux achetés auprès de l’Alignement de Pentastar, ceux produits par les chantiers de Cademimu…
Et ceux assemblés sur Polcaphran. Quatre croiseurs d’une nouvelle classe qui allaient faire une magnifique démonstration de leur utilité.
— Sommes-nous prêts ? demanda-t-il à Rogriss.
— La flotte attend vos ordres, Excellence, répondit celui-ci en inclinant légèrement la tête.
— Merci, Amiral, dit Carth avant de passer sur la fréquence tactique. Ici le Moff Poldrei ; début de l’offensive. Lancez les missiles longue portée.
Il sentit son pouls s’accélérer, comme à chaque moment décisif. Et celui-ci en était un. Si cette phase ratait… Il n’aurait plus qu’à faire demi-tour.
Il vit alors une nuée de projectiles jaillir des quatre croiseurs de classe Helecosme assemblés en orbite de sa planète. C’était le baptême du feu pour ces vaisseaux, qui n’avaient connu jusque-là que des tests. Équipés des meilleurs systèmes Sienar, ils étaient capables de cibler des points critiques à une distance bien supérieure à la moyenne et d’y expédier une centaine de missiles à la fois.
Leur objectif ? Les batteries de défense des Chantiers navals. Il y en avait de différentes sortes, capables de repousser des chasseurs ou des vaisseaux lourds. Elles pouvaient sans doute se défendre contre quelques projectiles. Mais face à autant, elles allaient être impuissantes.
L’attaque s’annonçait brutale. Il y aurait des morts parmi les ouvriers civils des Chantiers ; Carth en avait bien conscience. Pour autant, il ne voyait pas de solution plus efficace. En cela, il devait bien admettre que les Rebelles l’avaient battu.
La chute de Kuat avait un signe de plus de la décadence de l’Empire après la perte de Coruscant. Plus humiliant encore, la Nouvelle République avait pris le contrôle de la planète sans perdre un seul homme, grâce à une ruse des Rogues qui s’étaient servis de leurres et de programmes de piratage pour neutraliser la flotte de défense. Ils avaient proprement humilié l’Empire, en particulier le commandant de la flotte de défense du système.
L’homme qui se tenait à côté de Carth aujourd’hui.
Le regard de Rogriss témoignait encore d’une douleur diffuse en revoyant ce monde qu’il avait échoué à défendre. C’était l’une des raisons qui avaient poussé Carth à choisir l’amiral comme commandant de la force d’assaut : il avait une revanche à prendre. Rogriss était un bon élément, et un ami fidèle, ce qui était plus précieux encore. Les aléas de la politique impériale et le manque d’efficacité des troupes lui avaient longtemps été préjudiciables, mais travailler aux côtés de Thrawn pour cette nouvelle campagne lui avait permis de faire montre de nouveaux talents.
Les premiers missiles atteignirent leurs cibles, et la superstructure orbitale s’illumina en une centaine d’endroits à la fois.
Trois autres volées avaient déjà été tirées ; elles s’abattirent par vagues sur les défenses. Les boucliers et les contre-mesures étaient incapables de repousser autant de menaces à la fois.
— État de nos adversaires ? s’enquit Carth.
— Nous avons touché plus de la moitié de leurs canons représentant un danger, Excellence, lui répondit-on.
— Parfait, acquiesça le Moff. Continuez sur cette lancée… Et déployez les chasseurs.
Quelques instants plus tard, il vit les premiers TIE s’échapper des hangars latéraux du Gatherer. Les Rebelles n’avaient pas encore déployé leur chasse, mais Carth n’avait pas l’intention d’être pris au dépourvu.
— Je veux que nous soyons prêts à avancer dès que nous aurons mis hors de combat quatre-vingt-quinze pourcents de leurs batteries à portée, ordonna-t-il. Que les chasseurs tiennent à distance les vaisseaux de la flotte kuati…
Autrefois, Kuat avait possédé la plus puissante force stellaire de la galaxie. Les premiers destroyers, puis les premiers cuirassés assemblés suite aux réformes de Ruusan sous l’Ancienne République l’avaient été pour assurer la défense des chantiers. Les classes Procurator et Mandator avaient fait la fierté de générations d’ingénieurs.
Mais la planète avait perdu tout cela lors de la réorganisation de la flotte sous l’Empire, puis les derniers vestiges un an plus tôt lorsque les Rebelles s’étaient emparés de la planète.
Carth fit un pas de côté pour se rapprocher de Rogriss : une question venait de faire irruption dans son esprit.
— Vous ne m’avez jamais dit quels étaient les vaisseaux qui se sont enfuis quand la Nouvelle République a fait le contrôle des chantiers.
— En effet, répondit l’amiral à mi-voix.
— Eh bien ?
— J’ai juré de garder le secret à ce sujet.
— À qui ?
Le visage de Rogriss laissa apparaître une moue de mépris.
— À votre prédécesseur – Ars Dangor.
— Je ne suis pas…
Carth s’interrompit, laissant échapper un mince soupir.
— Très bien. Je vous relève de votre promesse. Quels étaient ces vaisseaux ?
— Je l’ignore.
— Vous ne les avez pas vus ?
— Ils étaient assemblés dans des secteurs de haute sécurité des chantiers. Je n’ai jamais pu ne serait-ce qu’entrapercevoir leur coque. J’ignorais jusqu’à leur existence. Tout ce que je peux vous en dire, c’est ce que les Rebelles savent aussi.
— C’est-à-dire ?
— Ils étaient gros. Leurs signaux sur les senseurs ne laissaient aucun doute.
— Vous ne pouvez pas être plus précis ?
— J’étais dans une corvette à peine armée, répliqua Rogriss, agacé. C’est déjà un miracle que nous ayons repéré ces signaux ! Ils ont anéanti tous les systèmes de repérage sur leur passage. Aucun témoin – et pourtant, ce n’est pas le genre d’appareils qu’on peut camoufler derrière des débris.
— Et quand vous dites gros… De la taille de destroyers ?
— Non, répondit l’amiral, un voile sombre passant dans son regard. Beaucoup plus imposants.
— Classe Executor ?
— Peut-être pour certains… admit-il. Mais il y avait deux signaux qui étaient au moins deux fois plus imposants.
Carth déglutit. Les cuirassés stellaires étaient rares et il était difficile d’en trouver, même à un prix exorbitant. Alors imaginer que plusieurs de ces navires se retrouvent entre les mains d’un quelconque seigneur de guerre…
— Ça ne m’inspire rien de bon, avoua-t-il.
— J’ai cru au départ que si Dangor m’intimait de garder le silence, c’était parce qu’il avait rapatrié ces navires dans l’espace impérial et qu’il souhaitait les achever dans le plus grand secret. À présent, je réalise qu’il n’en est rien… Et ça m’inquiète plus que je ne saurais dire.
— Vous n’êtes pas le seul, confia Carth. Ces navires ne sont pas les seuls ayant disparus ces dernières années.
Il reporta son regard sur la flotte de défense de la Nouvelle République – plutôt une flotille, d’ailleurs, avec à peine trois croiseurs convertis pour lui servir de fer de lance.
— Je pense qu’il y a un autre joueur dans cette partie de dejarik. Quelqu’un qui attend que nous nous soyons entretués, la Nouvelle République et nous, pour construire du neuf sur nos cendres.
— Alors… Que faisons-nous ?
— Exactement ce qu’il attend de nous.
Les derniers missiles achevèrent d’arracher leurs défenses aux chantiers ; d’immenses brasiers s’élevaient en une multitude d’endroits de la superstructure orbitale.
— Du moins, pour le moment.
Il se tourna vers la fosse de commandement.
— Cap sur les chantiers ! ordonna-t-il d’une voix impérieuse. Et ne déviez pas du plan de référence !
Il ne parlait pas d’une quelconque feuille de route, mais du plan médian des chantiers navals. En élaborant l’attaque, Carth savait que ses croiseurs lance-missiles pouvaient venir à bout des batteries installées dans l’espace. Ce qui l’inquiétait, en revanche, c’étaient les défenses sol-espace de Kuat. Celles installées à l’époque impériale étaient toujours intactes. Qu’il s’agisse de canons à ions ou à hypervélocité, ils étaient suffisamment dangereux pour qu’il empêche sa flotte de s’y frotter. Mais si les destroyers restaient alignés avec la coupe transversale des chantiers…
Il allait bientôt découvrir si sa théorie était exacte.
— Pleine puissance sur les réacteurs ! ordonna Teren à ses côtés.
Le Gatherer était si perfectionné qu’on ne ressentait guère, en général, ses mouvements ; mais il fit un bond en avant qui manqua de déstabiliser Carth.
— Essayons d’arriver en un seul morceau là-bas, d’accord ? dit-il en se rattrapant à une barre de sécurité.
— Nous sommes la plus grosse cible du secteur, répondit l’amiral. S’ils nous ratent, le reste de la flotte sera sauf.
— Quand serons-nous à portée ?
— Dans environ…
Il regarda son terminal et sembla calculer mentalement à toute vitesse.
— Maintenant !
Carth ne vit aucune différence, pendant au moins dix secondes ; puis un puissant rayon blanchâtre jaillit de la surface de Kuat pour se diriger vers la flotte. Il ciblait sans doute le Gatherer, mais ne fit que le frôler.
— Alors ? demanda-t-il.
— Aucun dégât, souffla Teren. Ils ont raté leur coup.
— Alors nous passerons.
— S’ils recalibraient leurs armes…
— Ils doivent avoir des sécurités pour empêcher leurs tirs d’endommager les chantiers, coupa Carth. Ils mettront du temps pour les désamorcer, et d’ici là nous serons amarrés. C’était un canon à hypervélocité ?
— …Oui.
Carth connaissait bien cette technologie. Elle s’apparentait moins aux lasers classiques qu’aux armes à projectiles ; à chaque tir, des milliers de petits morceaux de métal étaient projetés à pleine vitesse sur la cible, passant outre les boucliers. L’effet était généralement dévastateur.
Mais, tout comme le Moff, la Nouvelle République devait avoir compris qu’il était trop tard pour que ces défenses puissent encore être utiles. Il n’y eut pas d’autre tir jusqu’à ce que le Gatherer et le reste de la flotte arrivent à proximité immédiate des chantiers.
— Manœuvre d’accostage ! ordonna l’amiral Rogriss. Utilisez les perceurs de sas s’il le faut !
— Nous devons être les premiers pirates à arriver à bord d’un cuirassé stellaire, s’amusa Carth.
— Pour ma tranquillité d’esprit, je préférerais croire que nous serons aussi les derniers, souffla Teren avec un sourire.
Anthara avait examiné la manœuvre avec beaucoup d’intérêt, ne perdant pas une miette de ce qu’elle avait sous les yeux. Elle a décidément l’esprit très militaire, se dit le Polcaphréen. Elle s’ennuierait sur un terrain exclusivement politique. Il lui faut de l’action.
— Alors, lança Carth, vous pensez que notre plan va marcher ?
— La phase la plus hasardeuse a été couronnée de succès, répondit-elle prudemment. Mais votre plan demande du temps, et la Nouvelle République ne sera sans doute pas disposée à nous en donner.
— Mais il lui en faudra, à elle aussi, pour pouvoir rassembler une flotte d’intervention, répondit le Moff.
— Nous n’avons pas de renforts.
— Vraiment ? répondit-il avec un sourire en coin. On dirait que ce point m’avait échappé.
Anthara le regarda d’un air impassible, avec une légère expression de lassitude. Elle commence à en avoir assez de ces petits jeux, comprit Carth.
Mais il ne jouait pas, cette fois. Le secret était impératif. Trop de personnes étaient déjà informées de l’opération Renaissance à son goût.
Ahris me l’a recommandée, et je lui fais confiance… Mais pas au point de lui confier ce genre de choses.
Un tressaillement fit bouger le Gatherer.
— Nous sommes amarrés, confirma un des hommes depuis la fosse. Les sas et passerelles sont en cours de déploiement.
— Parfait, commenta le Moff. Ordonnez au colonel Dajkan de prendre position avec ses hommes dans la travée centrale. Déployez d’abord les TS-TT. Les quadripodes viendront ensuite.
— Je transmets, Excellence.
— Nous allons occuper les forces de sécurité des chantiers avec une partie de nos forces, expliqua-t-il à Anthara. Les meilleurs seront ensuite envoyés à la surface pour neutraliser – ou, si possible, capturer – ces défenses sol-espace. Le moment venu, nous pourrons chasser la Nouvelle République sans crainte.
— Je ne peux que l’espérer, Excellence, répondit-elle en inclinant légèrement la tête. Qu’allons-nous faire, d’ici-là ?
Carth se fendit d’un nouveau sourire. Il lui faudra vraiment apprendre la patience.
— Attendre.



L2-D2 a écrit:C'est toujours un plaisir de lire un Chapitre consacré à Thrawn et à Pellaeon, même si cela m'a fait un peu bizarre de le voir être appelé "commodore" et pas "capitaine" !

Crois-moi, c'est aussi compliqué en tant qu'auteur :transpire:

L2-D2 a écrit:Ah ben oui, mais je n'ai toujours pas lu Moi, Jedi, donc je n'ai pas encore tous les éléments "stackpoliens" à ma disposition ! Mais cela ne change rien au fait que ces éléments sont vraiment bien repris et intégrés à ton récit. :wink:

Ma réponse est sensiblement la même qu'Alfred. :D

Alfred M. a écrit:Encore une super variation d'un concept de la trilogie de Thrawn. Curieux de voir ce que Thrawn prépare avec son faux Chimaera :sournois: .

On le saura bientôt. :D

Alfred M. a écrit:J'avoue. Mais si c'est pour le voir mener ses propres opérations, avec sa propre flotte, ça vaut le coup :D .

:sournois:


La bataille de Kuat est partie pour durer un petit moment, mais le prochain chapitre nous emmènera dans une autre direction ! ;)
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Messagepar Alfred M. » Dim 08 Sep 2019 - 22:00   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Encore un super chapitre de teasing pour la suite :love: . Qui fait quand même avancer l'histoire, c'est quand même un événement qu'on attends depuis un moment :D .

J'aime bien quand tu me fais aller voir des trucs sur le Wookiee, mais j'aurais préférer tomber sur un obscur guide que sur un roman que j'ai déjà lu :lol: .

Jagen Eripsa a écrit:La bataille de Kuat est partie pour durer un petit moment, mais le prochain chapitre nous emmènera dans une autre direction ! ;)


Ca commence doucement et on sent que Carth est loin d'être un stratège à la hauteur de Thrawn mais il est futé et comprends vite. Quoiqu'il en soit, si il prend Kuat je l'imagine déjà commander des Sphères à Torpilles, vu qu'il à l'air d'aimer les missiles :D .
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Messagepar Dark Palgueïss » Lun 09 Sep 2019 - 14:54   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Je suis encore un peu en retard, mais chapitres lus.

Le premier est sympa, puisqu'il nous met en scène Thrawn et son fidèle comparse en pleine exécution d'un plan militaire une fois de plus parfaitement exécuté. Sympa cette idée de balancer des astéroïdes sur l'ennemi, surtout en faisant croire qu'on n'en n'a plein d'autres en réserve !

J'ai bien aimé sinon les allusions au retour d'un Jedi, entre cet A-wing qui tire sur le Chimaera et ke "intensifiez le feu des postes avancés" :lol:

Le deuxième est encore plus intéressant. Ca y est ! La bataille de Kuat commence ! :shock:

Carth et ses forces se lancent à l'assaut de la planète. Jusqu'ici tout va bien, le plan de Carth fonctionne avec la régulairté d'une horloge suisse. Les défenses spatiales de la planète sont neutralisées, et les chantiers orbitaux abordés. La Nouvelle République ne devrait pas tarder à arriver, mais Carth semble avoir un plan de secours :sournois:

Le plus gros déploiement de forces depuis Endor... définitivement, Carth est bien l'héritier de l'Empire, et les premières lignes du chapitre montrent que c'est un héritage lourd à porter !

Le dialogue avec l'amiral chargé autrefois de défendre la planète m'a beaucoup intrigué, et j'aurais des questions dessus en spoiler :

Spoiler: Afficher
Il me semble évident que les mystérieux énormes vaisseau mentionnés sont l'Eclipse et les Sovereign, les supers Star Destroyer de Palpatine . Question, quand tu dis "2 fois plus gros qu'un Executor", tu veux dire deux fois plus long, et donc 38 000 mètres ? Ou deux fois plus gros, donc en comptant la longueur + largueur ?

Non parce que, j'imagine que tu le sais, mais il y a une petite ambiguïté à ce sujet, l'Eclipse ayant été désigné comme deux fois plus gros que l'Executor, à une époque où on considérait que celui-ci faisait entre 8 et 9 kilomètres.

Du coup, est-ce que tu gardes l'Eclipse à 17 500 mètres ou est-ce que tu l'élargis ?

Et qu'il ait été construit sur Kuat, c'est toi qui l'as inventé ? Moi il me semblait qu'il avait été fabriqué sur Byss.

En tout cas, les références à l'Empereur se multiplient, son retour semble imminent. :sournois:



Jagen Eripsa a écrit: Et c'est là que j'en viens à mon petit speech : ça fait cinq ans aujourd'hui que j'ai lancé la Fédération Impériale sur SWU (Oui, j'ai choisi une date que je pouvais facilement retenir :lol: ) et que j'ai le plaisir de vous retrouver, vous, lecteurs fidèles au rendez-vous malgré mes longs retards de publication. :jap:
Mille mercis pour votre fidélité, vous m'accompagnez dans cette aventure autant que le font Carth, Celric, Derth et tous les autres personnages que j'anime dans cette histoire, inventés ou pas. :cute:

À présent, c'est véritablement la phase finale du récit qui va débuter, avec cette bataille de Kuat que je tease depuis un long moment déjà et qui sera je l'espère à la hauteur des attentes. J'aimerais terminer ce premier tome d'ici à l'hiver, c'est-à-dire au moment où sortira l'Épisode IX... Une sorte de parallèle ! En attendant, j'ai encore une petite surprise en réserve qui devrait arriver d'ici deux semaines, alors restez connectés... Et que l'Inspiration soit avec vous ! :D


Mais arrête, on va pleurer :transpire:

C'est une supère histoire, normal qu'on soit au rendez-vous !

Quand tu dis "phase finale du récit", c'est la fin du premier tome ou phase finale du récit ?
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Messagepar L2-D2 » Jeu 12 Sep 2019 - 7:33   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 142 lu !

La bataille de Kuat a commencé ! Et Poldrei continue d'ouvrir les yeux sur les ignominies commises par l'Empereur au début de son règne... et ce qu'il apprend est horrible à lire, quand bien même nous, lecteurs, sommes déjà au courant ! :shock:

Et dans la foulée, les premières manœuvres de la bataille débutent. Et l'Empire a déjà le dessus sur la Nouvelle République qui, il faut le dire, n'a pas de quoi opposer une résistance digne de ce nom... Mais ce qui retiens le plus l'attention, ce sont ces deux vaisseaux qui ont fui les chantiers navals il y a quelques temps de cela, et la discussion qui s'ensuit concernant ce mystérieux troisième joueur dans la partie... :sournois:

Vivement la suite... on approche du 150ème ! :oui:
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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 12 Sep 2019 - 12:03   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à tous ! :jap:

Alfred M. a écrit:Encore un super chapitre de teasing pour la suite :love: . Qui fait quand même avancer l'histoire, c'est quand même un événement qu'on attends depuis un moment :D .

J'avoue, j'avais hâte d'en arriver là... En fait, j'ai hâte d'achever ce tome :transpire:

Alfred M. a écrit:J'aime bien quand tu me fais aller voir des trucs sur le Wookiee, mais j'aurais préférer tomber sur un obscur guide que sur un roman que j'ai déjà lu :lol: .

Je varie mes références. :D

Alfred M. a écrit:Ca commence doucement et on sent que Carth est loin d'être un stratège à la hauteur de Thrawn mais il est futé et comprends vite. Quoiqu'il en soit, si il prend Kuat je l'imagine déjà commander des Sphères à Torpilles, vu qu'il à l'air d'aimer les missiles :D .

Je ne me suis jamais trop intéressé aux Sphères à Torpilles... :transpire:

Dark Palgueïss a écrit:Le premier est sympa, puisqu'il nous met en scène Thrawn et son fidèle comparse en pleine exécution d'un plan militaire une fois de plus parfaitement exécuté. Sympa cette idée de balancer des astéroïdes sur l'ennemi, surtout en faisant croire qu'on n'en n'a plein d'autres en réserve !

Cette idée-là est de Zahn ^^

Dark Palgueïss a écrit:J'ai bien aimé sinon les allusions au retour d'un Jedi, entre cet A-wing qui tire sur le Chimaera et ke "intensifiez le feu des postes avancés" :lol:

Le A-Wing est aussi une référence à la tactique employée par Bel Iblis dans L'Ultime Commandement. :D

Dark Palgueïss a écrit:Le deuxième est encore plus intéressant. Ca y est ! La bataille de Kuat commence ! :shock:

Carth et ses forces se lancent à l'assaut de la planète. Jusqu'ici tout va bien, le plan de Carth fonctionne avec la régulairté d'une horloge suisse. Les défenses spatiales de la planète sont neutralisées, et les chantiers orbitaux abordés. La Nouvelle République ne devrait pas tarder à arriver, mais Carth semble avoir un plan de secours :sournois:

:sournois:

Dark Palgueïss a écrit:Le dialogue avec l'amiral chargé autrefois de défendre la planète m'a beaucoup intrigué, et j'aurais des questions dessus en spoiler :

Spoiler: Afficher
Dans mon esprit Rogriss a juste vu des signaux lointains sur un écran, il n'a même pas aperçu les vaisseaux. Et il s'est rendu compte en comparant quelques relevés que ces appareils étaient énormes, au moins le double de la taille de l'Executor.

Du coup je pars sur une taille de 50 km pour l'Eclipse... C'est grand, mais pas autant que le vaisseau de Snoke dans The Last Jedi. :D

Et pour la construction sur Kuat, c'est une des versions existantes, établie notamment par l'Essential Guide to Warfare ^^


L2-D2 a écrit:Quand tu dis "phase finale du récit", c'est la fin du premier tome ou phase finale du récit ?


Le premier tome ! J'en ai imaginé 4 pour cette histoire. Les n°2 et n°3 devraient être plus courts... On verra ce que ça donne ! ;)
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Messagepar Alfred M. » Jeu 12 Sep 2019 - 13:27   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:Je ne me suis jamais trop intéressé aux Sphères à Torpilles... :transpire:


A tonnage équivalent c'est un des vaisseaux les plus puissants. Des seules trois détruites, elles l'ont été par collision (dont deux contre des super destroyers qui ont aussi été détruits). Tu peux les avoir dans les Thrawn's Revenge mais elles sont pas aussi cheaté que dans le lore.

Jagen Eripsa a écrit:Du coup je pars sur une taille de 50 km pour l'Eclipse... C'est grand, mais pas autant que le vaisseau de Snoke dans The Last Jedi. :D


T'es pas obligé de partir dans du gigantisme à ce point, 30, voir 40 km ça ferait deja un énorme bébé :transpire: . Logiquement vu les stats et un équipage 2,5 fois plus nombreux que l'Executor, l'Eclipse devrait être 2,5 fois plus massique et vu qu'il est plus épais, environ deux fois plus long, comme le laisse supposer d'autres indices.

Jagen Eripsa a écrit:Et pour la construction sur Kuat, c'est une des versions existantes, établie notamment par l'Essential Guide to Warfare ^^[/spoiler]

Un a été construit sur Kuat puis fini sur Byss alors que l'autre (et les Sovereign, qui ne furent jamais terminés), totalement sur Byss.

Jagen Eripsa a écrit:Le premier tome ! J'en ai imaginé 4 pour cette histoire. Les n°2 et n°3 devraient être plus courts... On verra ce que ça donne ! ;)


Les Yuuzhan Vong arrivent dans quel tome ? :lol:
T'es pas obligé de répondre :P .
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Messagepar Dark Palgueïss » Jeu 19 Sep 2019 - 15:07   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Les Sovereign n'ont pas été finis ? Je savais pas.
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 24 Sep 2019 - 19:37   Sujet: Re: La Fédération Impériale

La suite !



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 143

L'arrimage à la station se fit en douceur, causant à peine quelques secousses au sein du vaisseau. Le général Tierce avait piloté avec beaucoup d'adresse, estima Celric ; il s'agissait sans doute de vestiges de son entraînement de Garde Royal. À moins qu'il n'ait été largement aidé par les systèmes d'assistance du vaisseau, très perfectionnés.
Celric ne les aimait guère. En fait, il détestait cet appareil.
Il ignorait tout de son histoire, mais devinait un passé sombre. Du fuselage au rembourrage des sièges, tout puait le Côté Obscur. Et même un lessivage à base de détergents Tavill - les meilleurs de la Passe du Braxant - risquait de ne pas suffire à ôter cette odeur infecte qui faisait frissonner le jeune homme jusqu'aux os.
Il avait envie que le voyage se termine. La présence de ses amis avait été réconfortante, mais pas suffisante ; le Galidréen souffrait lui aussi de l'aura maléfique de ce Scimitar.
Mais le vaisseau était furtif, leur avait expliqué Tierce ; il était en mesure de déjouer la plupart des systèmes de repérage. Même ceux installés pour protéger le Mont Tantiss, avait certifié le général. C'était leur meilleure chance de s'introduire sans se faire repérer ; tous les dispositifs étaient inefficaces.
À l'exception d'un seul... Mais Celric savait que ses amis avaient un plan capable de tromper les aptitudes de C'Baoth au sein de la Force. Il devait compter sur eux ; il n'avait de toute façon pas d'autre choix.
Il se tenait dans la soute principale quand un signal vert s'alluma ; il appuya sur un commutateur et le sas du vaisseau s'ouvrit, laissant apparaître ses deux meilleurs espoirs de survie.
— Celric, le salua Luke Skywalker. J'espère que tu as fait bon voyage.
Il paraissait tellement épuisé que Celric se demanda s'il n'allait pas s'effondrer sur place. Il portait un imposant sac à dos, tout comme Mara, qui entra dans le vaisseau après lui.
— Ça va, assura le jeune homme. Un peu de fatigue, c'est tout. Merci d'avoir répondu à l'appel...
— On n'allait pas rester sans rien faire, assura-t-elle avec son énergie habituelle. Où sont les autres ?
— Ils dorment, pour l'instant. La place est limitée à bord, il faut partager les cabines... et les couchettes. C'est chacun son tour...
— Nous ne sommes plus très loin de Wayland, de toute façon, répondit Luke en haussant les épaules.
— Si tu le dis…
— Quand je m’y suis rendue avec l’Empereur, Obroa avait été notre dernière étape, expliqua Mara. On ne devrait plus avoir que quelques heures de vol avant d’arriver, assura-t-elle. Tu m’aides à charger ? J’aurais besoin d’un partenaire qui ne compte pas que sur la Force pour soulever des paquets…
Elle le conduisit de l’autre côté du sas, où étaient empilés quelques sacs semblables au sien.
— Que contiennent-ils ? demanda Celric en en soulevant un.
— Des ysalamiris, avec leurs supports nutritifs.
Intrigué, le jeune homme tenta de faire appel à son lien avec la Force, mais sans succès. Il réalisa alors que la sensation oppressante éprouvée à bord du Scimitar s’était également évanouie. Il n’allait pas s’en plaindre !
Fort heureusement, même si les sacs n’étaient pas chargés de plumes, Celric put les soulever sans problème. Luke doit trop s’appuyer sur la Force, comprit-il. Et pourtant, il doit en être beaucoup moins dépendant que C’Baoth… Comment réagira-t-il en présence de ces bestioles ?
Ils finissaient de ramener les animaux quand le turbolift d’accès au cockpit descendit à leur niveau.
— Le réapprovisionnement est commencé, annonça Tierce. Nous pourrons partir dès que vos amis…
Il s’interrompit en voyant qui étaient les « amis » en question. Celric s’y attendait. Il avait gardé le secret sur l’identité de ses alliés de peur que ex-Garde Royal ne voie rouge. Il s’attendait à ce que ce soit Luke qui pose le plus de problème, mais c’est sur le visage de Mara que le regard de Tierce s’accrocha d’abord. Il la fixa intensément, jeta un coup d’œil au Jedi puis revint vers elle.
— Vous êtes la Main de l’Empereur, souffla-t-il.
— L’une des Mains, apparemment, corrigea-t-elle avec aigreur.
— Non, ce n’est pas…
Il semblait sous le choc, à la grande surprise de Celric.
— Vous êtes la vraie Main, expliqua-t-il, le souffle court. Pas un Jedi déchu ou un assassin formé sur le tard. Vous êtes celle qu’Il a formée depuis l’enfance, la véritable extension de Sa volonté…
Il tourna son regard vers Luke.
— …Et vous êtes Skywalker, comprit-il. Celui qui a tué l’Empereur.
— C’est un résumé très succinct d’une situation bien plus complexe, signala le Jedi. Mais, oui, l’Empereur est mort à cause de moi.
Celric l’observa avec attention, se demandant comment ils allaient tous se sortir de ce guêpier.
— Grodin Tierce, se présenta finalement le général.
D’un geste brusque, il tendit la main à Luke, qui la serra.
— J’étais un Garde Royal. Je n’étais pas sur Endor quand… Quand c’est arrivé, mais j’ai servi pendant vingt ans avant cela.
— Le général Tierce est l’homme qui a abattu Narghom Osvalt et sauvé le Grand Amiral Thrawn, expliqua Celric. Il était instructeur sur le Mont Tantiss, mais a été réaffecté sur le terrain quand nous étions déjà avec C’Baoth…
— Dans ce cas, Général, votre aide nous sera précieuse, déclara Luke avec gravité. Nous manquons d’informations ce qui pourrait nous attendre sur place.
— Je me suis rendue sur Wayland avec l’Empereur, expliqua Mara, mais c’était il y a plus de dix ans et pour une brève visite seulement. Tout ce que vous pourrez nous dire nous sera utile.
Tierce resta statique pendant quelques instants ; Celric devina qu’il avait du mal à appréhender cette alliance. Ce que le jeune homme comprenait aisément ; vu les sentiments initiaux de la Main à l’égard du Jedi, une tuerie aurait été bien plus probable.
— Je vous aiderai, annonça finalement le général. J’ai vu ce que ce C’Baoth est en mesure de faire à des hommes comme moi. Subir le même sort qu’Osvalt ne me dit rien… De plus, un de mes amis est instructeur sur place. S’il est encore en vie, j’aimerais bien lui venir en aide.
— Daiven ? demanda Celric, avec un affreux pressentiment.
Tierce acquiesça, et le cœur du Polcaphréen se serra davantage. Il connaissait Carson, lui aussi.
— Il m’a aidé lorsque j’ai été capturé par ce général Bothan, expliqua-t-il. Nous nous sommes échappés ensemble, puis il m’a pris sous son aile pendant une autre mission… Je lui dois beaucoup.
— Nous ferons le maximum, pour lui et pour tous les autres, promit Luke. Général, votre vaisseau fera le travail ?
— Je le pense, oui. Il devrait échapper à tous les détecteurs électroniques et visuels. Les défenses de Wayland ne sont pas les plus perfectionnées de la galaxie ; la sécurité du Mont Tantiss repose d’abord sur le secret.
— Parfait. Nous avons de quoi bloquer un autre genre de capteurs, dit Luke en désignant les sacs. Croisons les doigts pour que l’effet de surprise fonctionne…
Et c’est ce que fit, discrètement, derrière son dos, un Celric que l’approche du combat commençait à angoisser.



Alfred M. a écrit:A tonnage équivalent c'est un des vaisseaux les plus puissants. Des seules trois détruites, elles l'ont été par collision (dont deux contre des super destroyers qui ont aussi été détruits). Tu peux les avoir dans les Thrawn's Revenge mais elles sont pas aussi cheaté que dans le lore.

J'en ai utilisé dans le mod :D C'est plutôt parce qu'elles sont assez absentes dans la "littérature" qui me sert de matériel, et que je les trouve plus compliquées à insérer que tel ou tel modèle de destroyer. :cute:

Et je garde mes 50km, c'est la taille que je garde comme référence depuis 10 ans, comme les 19km de l'Executor. :D

Alfred M. a écrit:Les Yuuzhan Vong arrivent dans quel tome ? :lol:
T'es pas obligé de répondre :P .

:sournois:

Dark Palgueïss a écrit:Les Sovereign n'ont pas été finis ? Je savais pas.

Yep, ils ont été détruits lors de l'explosion de Byss alors que la construction était encore en cours. :jap:
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Messagepar L2-D2 » Mer 25 Sep 2019 - 7:44   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 143 lu!

Quel beau monde réuni dans ce Chapitre, dans ce vaisseau, pour cette mission! :love:

J'ai vraiment trouvé ce Chapitre très prenant et prometteur! Je n'ai pas grand chose d'autre à dire tant sa lecture m'a intéressé!

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar Dark Palgueïss » Jeu 26 Sep 2019 - 9:06   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Un petit chapitre de teasing bien sympa. Le combat contre le Jedi Fou se prépare, au moment même où Carth lance son assaut sur Kuat.

Va-t-on avoir droit à une narration en "parallèle" comme dans les films ? Combats de Jedi en même temps qu'un combat spatial ?

Très sympa en tout cas de voir tout ce monde réuni, j'ai bien aimé la réaction de Tierce devant Marra et Luke.

Vivement la suite !
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Messagepar Dark Palgueïss » Dim 29 Sep 2019 - 11:05   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Ah et merci pour la précision sur les Sovereign :jap:
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 21 Oct 2019 - 20:26   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour vos retours ! La suite ci-dessous... Elle a été longue à sortir, celle-là :transpire:



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 144

Dès qu’il réintégra l’espace normal, l’Ar’kai fut submergé par un flot de transmissions subluminiques qui manquèrent de saturer les systèmes d’analyse du croiseur. Les techniciens durent procéder à quelques ajustements avant de pouvoir permettre aux agents de renseignement d’effectuer convenablement leur travail.
Ils le firent rapidement et apportèrent leur rapport à Derth alors que celui-ci venait à peine d’achever son briefing avec le gouverneur Dol’gon, le représentant de la Nouvelle République sur Kuat.
Il attrapa le datapad et parcourut rapidement son contenu des yeux. Son esprit était ailleurs ; il réfléchissait aux opportunités qui s’offraient à présent à lui.
Pedric Cuf avait vu juste.
C’était sans doute la première fois qu’il pouvait miser sur un informateur totalement inconnu de son cousin. Il comptait conserver cet atout bien précieusement. Tant qu’ils auraient des « intérêts mutuels », Cuf pourrait, à son insu, se révéler utile dans sa lutte interne contre Borsk.
Et le jour où leurs chemins divergeraient… Ce n’était qu’un intermédiaire. Typiquement le genre de personnes n’ayant pas d’attaches, seulement des « intérêts ». Il serait facile à faire disparaître.
Derth porta alors son regard sur Kuat. Une boule de glaise comme tant d’autres, à l’exception de ses Chantiers… La seule chose qui ait de la valeur aux yeux du militaire. Pour le reste… C’était une planète dotée d’une société historiquement pro-humaine, et ultra-matriarcale – exactement le genre de mondes qu’il prendrait plaisir à voir brûler par un beau matin.
Et pourtant, il allait désormais s’atteler à son sauvetage. Plus tard, on parlera du siège de Kuat et de celui qui l’a brisé, se jura-t-il. On se remémorera l’action du général Beny’lya, qui a vaincu ici la dernière attaque de l’Empire avant sa disparition finale.
C’était un beau rêve, mais qui allait être difficile à réaliser, il en était conscient. D’après Cuf, Thrawn n’était pas impliqué dans cette attaque. Il semblait toujours rassembler ses forces, en vue, peut-être d’une véritable attaque sur Coruscant. Mais le général avait du mal à y voir autre chose qu’une diversion. Le véritable combat, la véritable cible, c’était ici. Coruscant était un symbole, certes, mais d’un point de vue militaire l’ancien Centre Impérial tenait moins de l’atout que du boulet. Les besoins logistiques pour son approvisionnement étaient énormes, sa population, trop nombreuse pour être canalisée.
Encore une planète qu’il aurait pris plaisir à voir brûler.
— Général ?
— Je vous écoute, Dar’stin, répondit-il sans regarder son interlocuteur.
Le capitaine s’approcha doucement.
— Les analystes stratégiques viennent d’achever leurs simulations, indiqua-t-il. Nos chances de succès sont d’environ cinq contre cent.
Beny’lya retint un juron en se tournant vers son second.
— Si peu !
— Les forces de l’ennemi ont l’avantage de la position, expliqua le capitaine. Tout semble indiquer que les Impériaux ont déjà pris le contrôle d’une centaine de batteries défensives des chantiers – et ils en récupèrent de nouvelles chaque heure.
Derth acquiesça d’un air agacé.
— J’avais déjà deviné tout ça. Donc, s’ils se renforcent continuellement, le mieux serait d’attaquer le plus rapidement possible… Mais avec davantage de vaisseaux que ceux que nous avons actuellement. Les Impériaux sont arrimés aux chantiers, nous pourrions les attaquer par l’arrière… Les défenses de poupe sont moins dangereuses que celles de proue.
— Mais ils ont disposé des vaisseaux dans ce sens, rappela Dar’stin. Non, le mieux est sans doute d’attendre. Regardez…
Il lui tendit un petit holoprojecteur qui offrait une vision simplifiée de la planète et de ses défenses.
— Le meilleur moment, pour attaquer, serait celui où les meilleures défenses de la planète seront alignées avec la position de la flotte impériale. À ce moment-là, nous pourrons les affronter en face à face, alors qu’ils auront dans leur dos les défenses planétaires.
— Et où devrions-nous placer la flotte pour cela ?
Dar’stin eut un sourire ambigu.
— Ici-même.
Derth jeta un coup d’œil à la planète autour de laquelle les Chantiers orbitaient toujours à un rythme lent, apparemment impassibles à la convoitise dont ils étaient l’objet.
— Je ne crois pas aux coïncidences… Poldrei connaît l’existence de ces défenses planétaires, ses manœuvres pour approcher des Chantiers le montrent. Il est en train de nous tendre un immense piège.
— C’est très vraisemblable, approuva le capitaine.
— Mais un filet pour Ewoks ne sert à rien face à un Wookiee, poursuivit Beny’lya. Il ne pouvait pas prévoir que nous arriverions si vite, avec un groupe de combat opérationnel.
Dar’stin acquiesça.
— Quels sont vos ordres, Général ?
— Nous allons déployer nos transports de troupes, décréta Derth d’une voix impérative. Nos soldats iront renforcer les positions des forces de sécurité de Kuat autour des batteries à hypervélocité. De mon côté, je vais contacter l’amiral Ackbar pour demander des renforts…
Il savoura l’ironie de la situation. Ces dernières années, nombre de ses actions avaient été exécutées pour affaiblir la position du MonCal… Maintenant, il se servait de lui pour se défaire de la tutelle écrasante de son cousin. Il éprouvait, au fond de lui, une légère honte à l’idée de s’en remettre à un étranger pour battre un autre Bothan ; mais Borsk n’avait pas ce genre de scrupules, et c’était sans doute pour cela qu’il était devenu le maître du peuple Bothan.
— Autre chose, Dar’stin ?
— Oui, Général. Le conseiller Fey’lya a tenté de vous contacter à plusieurs reprises depuis que nous avons regagné l’espace réel.
Derth serra les dents. J’aurais dû m’y attendre.
— Très bien. Une fois que ma conversation avec l’amiral Ackbar sera achevée, je recontacterai le gouverneur Dol’gon pour affiner notre stratégie…
— Et le conseiller, Général ?
— Le conseiller n’est qu’un politicien qui pense que notre lien de parenté l’autorise à régenter chacun de mes actes, siffla Beny’lya. Savez-vous ce qui l’intéresse, Dar’stin ? Rien de moins que le pouvoir. Mais pas le pouvoir pour agir, pas le pouvoir pour changer les choses ; rien que le pouvoir pour sa misérable petite personne.
Sur la passerelle, le silence était devenu total ; tous les membres d’équipage présents écoutaient Derth exprimant ce qu’il avait sur le cœur. Des griefs nés de longue date et qui s’échappaient à présent à la faveur d’un trop plein ; le barrage était rompu et rien ne semblait pouvoir calmer le déferlement de la rancœur.
— Je connais Borsk depuis suffisamment longtemps pour en être certain. Il n’a jamais pensé à quoi que ce soit d’autre que lui, lui et encore lui. Il est prêt à n’importe quelle compromission pour la moindre petite part d’influence. Vous croyez qu’il représente notre peuple ? Détrompez-vous. Il n’est Bothan que par un coup du sort.
De colère, il ferma les poings.
— Oubliez Borsk. Celui qui défend le peuple Bothan, c’est moi. Je peux vous dire à l’avance ce qu’il me dira quand nous nous parlerons : que j’ai désobéi en quittant Allanteen, que j’aurais dû rester là-bas à attendre ses ordres. Et il dira ça par pur orgueil… Puis par jalousie, quand il aura compris ce qui va se passer ici.
Il pointa du doigt l’extérieur du vaisseau.
— En face de nous, il y a Carth Poldrei. Ce même Poldrei que nous étions à deux doigts de capturer, il y a un an, lors de notre attaque de Polcaphran. Nous l’avons laissé filer… Et regardez où il en est à présent ! Mais nous tenons une occasion unique de réparer cette erreur, de venger nos frères tombés au combat là-bas. Allez-vous abandonner parce qu’un pétochard de politicien vous l’ordonne ? Moi, je choisis le combat !
Il accueillit les acclamations dans une quasi-extase ; mais, s’il avait ouvert les yeux, s’il avait vraiment observé les membres d’équipages et surpris les regards qu’ils échangeaient, il aurait compris que la joie n’était que de façade.
L’équipage de l’Ar’kai commençait à douter de son commandant.
— Nous sommes avec vous, Général, l’assura Dar’stin, qui était resté parfaitement impassible. Que dois-je répondre au conseiller Fey’lya.
— Que je ne lui répondrai qu’une fois mes autres affaires réglées, lui dit Beny’lya.
Il s’éloigna de la baie d’observation, bien décidé à contacter Ackbar au plus vite pour lui soutirer le maximum de vaisseaux.
— Qu’il apprenne à attendre !



Dark Palgueïss a écrit:Va-t-on avoir droit à une narration en "parallèle" comme dans les films ? Combats de Jedi en même temps qu'un combat spatial ?


Comme dans les films... Et comme dans le véritable Ultime Commandement. :D Je suis assez satisfait de mon plan de route pour les 22 chapitres restants ^^
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Messagepar Alfred M. » Mar 22 Oct 2019 - 11:27   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Très bon chapitre comme toujours. On se rend compte à quel point les forces de Beny’lya font pale figure face à celle de Poldrei. Reste à voir à quel point il va réussir à fixer ses forces le temps que les renforts arrivent. On sent que la bataille va être décisive... surtout si elle dure sur 20 chapitres :transpire: . Mais plus décisif encore pourait être les propos de Beny’lya :sournois: .
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 22 Oct 2019 - 18:26   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci Alfred ! :cute:

Alfred M. a écrit:On se rend compte à quel point les forces de Beny’lya font pale figure face à celle de Poldrei.


Pour le moment... Et aussi parce que Poldrei a l'avantage de la position :D
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Messagepar L2-D2 » Mer 23 Oct 2019 - 19:19   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 144 lu!

Beny'lya y croit sur comme fer! Son équipage nettement moins... d'ici à ce que certain membre obéissent en secret à son Sénateur de cousin, il n'y a qu'un pas! :sournois:

Et le voir solliciter l'aide de Ackbar est effectivement assez ironique...

Vivement la suite...et les 22 prochains Chapitres du coup! :oui:
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Messagepar Jagen Eripsa » Sam 26 Oct 2019 - 20:04   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci L2 ! :jap: La suite !



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 145

C’est le moment de vérité… songea Grodin en abaissant le levier qui devait leur permettre de réintégrer l’espace réel.
Jusqu’ici, le Scimitar ne lui avait jamais fait défaut ; le vaisseau était bel et bien furtif, capable d’éviter n’importe quelle technologie de senseurs. Mais le dispositif qui l’inquiétait à présent n’était pas fait de circuits et de capteurs ; il reposait sur un flux mystique bien au-delà de son champ de compréhension.
— Maintenant, murmura-t-il en effectuant le geste décisif.
En quelques instants, Wayland apparut, emplissant très vite l’intégralité de leur champ de vision. Ils étaient sortis au plus près de la planète pour limiter au maximum le temps qu’ils auraient à passer dans les airs.
— On plonge, dit-il aussitôt à ses passagers.
Ils étaient tous là, sanglés dans les sièges : les deux Jedi et les quatre jeunes Impériaux, déjà habillés pour le combat au cas où leur atterrissage se révélerait mouvementé. Grodin avait confiance en ses aptitudes de pilote, mais il n’avait jamais piloté le Scimitar en combat spatial – et il espérait n’avoir jamais à le faire. Il préférait de loin avoir les pieds dans la boue, un blaster au poing. Dans ces conditions-là, il avait toujours l’impression d’avoir la situation en main, alors que dans l’espace…
Il cessa de cogiter au moment où un indicateur du tableau de bord lui signala qu’ils venaient d’entrer dans l’atmosphère. L’instant était crucial ; en pénétrant si vite dans la couche supérieure, le vaisseau risquait de luire comme une comète, attirant les regards de tous les observateurs.
Fort heureusement, le concepteur du Scimitar avait aussi envisagé cette possibilité. Le vaisseau demeura parfaitement discret tandis qu’ils se rapprochaient de la surface.
Ils pouvaient déjà apercevoir quelques clairières au cœur de l’immense forêt qui semblait recouvrir l’ensemble de la surface de la planète. À mesure qu’ils se rapprochaient, Grodin pouvait voir au loin un peu de relief ; quelques vallées, deux ou trois collines, et surtout une immense montagne se détachant sur l’horizon.
Le mont Tantiss, reconnut le général.
— On va se poser à bonne distance, expliqua-t-il. Pour le moment, c’est bon ?
— Probablement, répondit Skywalker. En tout cas, je ne ressens rien… Et je suppose que c’est réciproque. Mais ne restons pas exposés trop longtemps. Vous avez repéré un point d’atterrissage ?
— Vers l’ouest, à une cinquantaine de kilomètres du mont Tantiss. Nous devrions y être dans trois ou quatre jours, suivant la situation au sol, entre le relief, la végétation et les indigènes…
— Ça va me rappeler Endor, lâcha le Jedi.
Voyant les regards perplexes que lui lançaient ses compagnons de voyage impériaux, il ajouta, un sourire aux lèvres :
— Prenez ça pour un bon présage.
Grodin ne demandait qu’à le croire, étant donné les circonstances. Il ralentit le Scimitar au moment où le vaisseau commençait à se rapprocher dangereusement des arbres, puis se dirigea vers la clairière qu’il avait repérée. Une fois à destination, il bascula l’énergie des réacteurs vers les répulseurs.
— Les arbres sont suffisamment hauts pour nous abriter, déclara-t-il en les mesurant de visu. Ils camoufleront le vaisseau depuis l’espace…
— La masse métallique ne risque-t-elle pas d’être détectée ? s’inquiéta Celric.
— Je doute que le Mont Tantiss dispose de senseurs capables de détecter ce vaisseau, lui répondit Mara. Si nous gardons les systèmes activés, mis à part un piège à cristaux gravifiques, je ne vois pas ce qu’ils pourraient utiliser…
Personne n’ayant à émettre d’autres objections, ils gagnèrent la surface et se posèrent à l’endroit choisi.
Impossible de faire demi-tour, à présent, songea Grodin en arrêtant un à un les systèmes.
Le Jedi et les Impériaux quittèrent le poste de pilotage un à un, à l’exception de Celric qui semblait réarranger une dernière fois son sac de survie. Mais il s’en détourna quand les autres se trouvèrent hors de portée de voix.
— Est-ce que je peux vous aider, Général ? demanda-t-il alors doucement.
Grodin se tourna vers lui et le regarda dans le fond des yeux. Il tentait de ne pas éprouver de culpabilité en voyant ce gamin, qui aurait pu être son fils, et en imaginant la vie qu’il avait pu avoir à cause de ce que lui – Grodin – avait fait. Oui, les Tavill étaient des Rebelles… Mais ce brave garçon se trouvait maintenant orphelin. Une situation que le général Tierce, pour l’avoir connue, ne souhaitait à personne.
Celric ne parlait pas du vaisseau, bien sûr. Même sans la Force, il a dû comprendre que quelque chose ne va pas.
— Je me demande si nous avons fait le bon choix, avoua Grodin en évoquant un autre sujet qui le travaillait. Affronter C’Baoth pourrait nous conduire à détruire le centre de clonage. Et cela pourrait suffire à priver l’Empire de sa victoire.
— Le Moff Poldrei nous a donné des ordres, rappela Celric. En cas de problème, il nous couvrira.
— Il pourrait revenir sur sa parole. Ça ne serait pas le premier Moff à le faire… Et puis, même sans cela, il y a Kuat. J’ai eu accès à une partie des plans de bataille. L’opération est très risquée… S’il ne revient pas, Thrawn ne sera sans doute pas aussi magnanime que lui ! Le Grand Amiral compte vraiment sur ces installations.
— Et il a failli être assassiné par C’Baoth, rappela le jeune homme. Je suis certain qu’il comprendra que nous avons fait ce qui est juste.
Il hésita, puis ajouta :
— En fait, j’espère que nous aurons tous à en répondre devant lui.
— Vraiment ?
— Ça signifierait que nous avons survécu – ce qui, pour l’instant, est loin d’être évident, dit-il avec un rictus sans équivoque.
Grodin ne pouvait qu’acquiescer.
Ils rejoignirent les autres, emportèrent leurs paquetages et quittèrent le vaisseau. L’aube venait tout juste de se lever sur cette partie de Wayland ; ils allaient pouvoir faire un grand nombre de kilomètres avant que ne tombe la nuit.
Grodin avançait en tête du groupe, en silence. Luke, Mara, Celric et Piotr discutaient à voix basse pendant qu’ils progressaient dans la forêt primaire qui séparait le vaisseau du Mont Tantiss. De leur côté, Flynn et Gladys restaient ensemble, savourant sans doute quelques derniers moments ensemble avant une confrontation qui risquait d’être fatale. Mais le général était seul.
Il ne l’aurait pas admis sous la torture, mais cette solitude, qui avait été sa compagne la plus fidèle tout au long de sa vie, lui était devenue presqu’insupportable. Grodin n’avait que peu d’amis. Il avait bien connu quelques filles, mais cela remontait à son adolescence, et il avait fait une croix sur tout espoir de vie familiale en rejoignant la Garde Royale. Son entourage se limitait à ses collègues, ses partisans, ses subalternes. Parfois, le vide de cette existence l’effrayait ; pourtant, il ignorait comment y échapper, et ne pouvait que se résoudre à la subir.
Alors, jetant un regard en arrière, il vit pour de bon ceux qu’il conduisait au mont Tantiss : des adultes et des adolescents, prêts à se battre au risque de leur vie pour le bien commun, des hommes et des femmes de bien ne recherchant pas une récompense vénale, seulement l’accomplissement de leur devoir.
Quel paradoxe, songea-t-il au plus profond de lui-même. Il s’était dévoué à la protection de l’Empereur qui avait exterminé les Jedi, et pourtant, à cet instant, c’était lui qui guidait la renaissance de leur Ordre.
Et, contre toute attente, savoir cela l’emplissait de fierté.




L2-D2 a écrit:Beny'lya y croit sur comme fer! Son équipage nettement moins... d'ici à ce que certain membre obéissent en secret à son Sénateur de cousin, il n'y a qu'un pas! :sournois:

Il se pourrait que tu ne sois pas le seul à penser ça... :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Lun 28 Oct 2019 - 19:40   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 145 lu!

Passionnant! La mission sur Wayland a enfin débuté! Et j'aime beaucoup ton Luke, qui me paraît extrêmement fidèle à ce que je m'imaginais! :wink:

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 03 Nov 2019 - 23:34   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci L2 ! La suite ? Eh bien la voici ! :D



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 146

Avec l’expérience, Corran avait appris à se fier aux impressions qu’il ressentait lors des briefings précédant les missions. Souvent, il s’agissait de bons indicateurs de la suite. Il se rappelait ainsi, à ses débuts, de l’ambiance des réunions précédant les opérations Lunenoire. La première, faite de flou et d’assurance mal placée, avait abouti sur un désastre ; la deuxième, plus excitante et audacieuse, s’était traduite par une des missions les plus folles - et les plus terrifiantes - de sa vie. Ce qu’il préférait, c’était un brin de décontraction, comme lors des missions supervisées par le général Solo lors de la traque de Zsinj. Les combats étaient difficiles, mais ils savaient tous où ils mettaient les pieds.
Cette fois, en revanche, ça s’annonçait mal. Voire très mal.
Les capitaines étaient tous sérieux, même maussades. La figure la plus grave était celle qu’arborait le colonel Varzatti, commandant du Sewell et de son escadre. Il entra le dernier dans la salle de conférences de son vaisseau, où l’attendaient les pilotes des Anvils, des Spires et des Rogues, et se rapprocha des autres officiers. Il leur adressa quelques mots à voix basse, et leurs mines se firent plus inquiètes encore.
Je le sens de plus en plus mal…
— Bien, je vois que vous êtes tous là, commença alors Varzatti, alors commençons. J’ai préféré vous convier à un briefing différent de celui de vos autres camarades, car vous allez recevoir des informations sensibles – et je compte autant que votre intelligence que sur votre loyauté pour qu’aucune ne filtre avant le combat.
Il fit un geste vers l’holoprojecteur au centre de la salle, qui s’illumina alors que la pièce sombrait simultanément dans l’obscurité. Une carte simplifiée de la galaxie apparut.
— Vous n’êtes pas sans savoir que l’Empire vient de lancer une offensive généralisée contre la Nouvelle République, sa première grande campagne depuis cinq ans, rappela le commandant. Pour être tout à fait exact, il s’agit plutôt de deux offensives : l’une le long de la voie Perlemienne, l’autre vers Kuat, qui est actuellement assiégée par une importante flotte.
Corran jeta un regard à Tycho. Lui, plus que tout autre, avait joué un rôle-clé dans la capture de ce monde ; savoir que tous les efforts, tous les risques pris allaient peut-être être réduits à néant ne devait guère lui faire plaisir.
— Aux commandes de ces attaques, nous retrouvons les deux chefs de l’Empire : le Grand Amiral Thrawn et le Moff Carth Poldrei, qui sont à l’origine de la majeure partie de nos ennuis depuis un an. Nous leur avons damé le pion en capturant la flotte Katana sous leur nez, mais ce n’est qu’une victoire à comparer un nombre conséquent de revers, que ce soit sur Sluis Van, Ord Mantell ou bien d’autres mondes touchés ces dernières semaines.
Il s’arrêta un instant, puis précisa, d’un ton moins didactique :
— L’alliance entre Thrawn et Poldrei est peut-être l’une des plus grandes surprises de cette guerre. Jusqu’à présent, les chefs impériaux nous ont plutôt facilité la tâche en luttant autant entre eux que contre nous, mais nos services de renseignements ne nous ont rapporté aucune dissension entre ces deux-là. Leur profil est aussi très intéressant. Thrawn, comme vous le savez, est un non-humain d’origine inconnue, qui est parvenu à être nommé Grand Amiral par Palpatine lui-même, malgré le spécisme institutionnel de l’Empire. Poldrei a davantage un profil impérial classique, mais ses déclarations ont de quoi surprendre. Ni l’un ni l’autre ne semblent avoir succombé à la psychopathie généralisée qui a gagné bon nombre de leurs prédécesseurs, ou même certains Seigneurs de guerre que nous avons vaincus… Ce serait presque une bonne nouvelle, s’ils ne nous avaient pas infligé quelques déculottées.
Varzatti désigna de la main deux points clignotants du Noyau.
— S’ils parviennent à reprendre Coruscant et Kuat, deux planètes très symboliques pour eux, les Impériaux pourront proclamer qu’ils ont stoppé leur déclin et que la dynamique va dans leur sens. La Nouvelle République, elle, aurait bien du mal à digérer ça. Nous allons donc défendre ces mondes jusqu’au bout… Le général Beny’lya a déjà pris position en orbite de Kuat, et des renforts convergent vers lui depuis Fondor, Sullust, Allanteen, Bormus et Bacrana.
Un de ses officiers se pencha pour lui glisser un mot à l’oreille.
— Et Bestine aussi, bien sûr ! En somme, l’amiral Ackbar lui a alloué tous les navires prêts au lancement dans nos secteurs sûrs… De quoi faire le poids. La défense de Coruscant, elle, a été confiée au général Bel Iblis. Il travaillera avec le général Rieekan, en charge des systèmes planétaires, et l’amiral Drayson, commandant de la flotte de garnison. Officiellement, l’amiral Ackbar a pris le commandant de la contre-offensive visant à chasser les Impériaux du Noyau. « Officiellement ».
Il fit un geste de la main et la silhouette holographique d’un Dornien apparut.
— Vous connaissez déjà le général A’baht, avec qui nous avons travaillé sur Qat Chrystac. Il remplacera l’amiral Ackbar à la tête du groupe de secours de Coruscant, pour que le commandeur puisse coordonner l’attaque que nous allons lancer contre les systèmes de l’Empire.
L’annonce suscita une vague de réactions dans l’amphithéâtre.
— Il n’a pas froid aux yeux ! lança Janson, deux rangées plus bas. J’approuve totalement !
— L’amiral vous remercie pour votre soutien, Lieutenant, répliqua Varzatti avec un sourire. En vérité, le Haut Commandement a décidé qu’il était temps de renverser une fois encore la table et de déjouer les pronostics. Thrawn est un excellent commandant, Poldrei un politicien rusé, mais nous les avons battus lors de la course à la flotte Katana. Nous pouvons encore les surprendre et les avoir au culot. C’est pour cette raison que l’amiral Sovv va prendre la tête d’un groupe de combat attaquant l’Empire jusque dans la Bordure Extérieure, si possible pour le couper du Secteur Corporatif. Et c’est aussi pour cela que nous allons attaquer Bilbringi.
Le portrait d’A’baht fut remplacé par la représentation tridimensionnelle de ce qui semblait être un immense champ d’astéroïdes.
— Le système Bilbringi est aujourd’hui essentiel pour l’effort de guerre impérial, expliqua le colonel Varzatti en préambule. L’Empire peut y collecter directement sur place la plupart des matériaux nécessaires à l’assemblage de ses destroyers. Effectuer le blocus des installations serait donc extrêmement compliqué… Nous pourrions tenter de les affamer, mais je doute qu’une telle manœuvre n’ait été prévue. L’assaut direct apparaît donc comme la meilleure solution. Si nous pouvions capturer les chantiers, ou même simplement les détruire, nous porterions un coup décisif à nos adversaires. L’amiral Ackbar a donc choisi de commander lui-même cette opération. Oui, Lieutenant ?
Un pilote des Spires venait de lui faire un signe ; l’homme se leva avec aplomb.
— Merci, Colonel, répondit-il. Quand je volais encore pour l’Empire, je me suis rendu sur Bilbringi à trois reprises. L’endroit était défendu par des plateformes Golan, en plus d’une garnison conséquente équipée des meilleurs TIE. La situation a-t-elle évolué ?
— Tous les renseignements que nous avons pu accumuler laissent entendre que c’est encore le cas, indiqua Varzatti. Nous savons qu’une des plateformes détruites lorsque les Impériaux ont repris les chantiers au seigneur de guerre qui s’en était emparé, l’an passé, a été remplacée avec du matériel acheté à l’Alignement de Pentastar. Les forces devraient donc être au moins équivalentes, mais une grande partie de notre succès reposera sur l’effet de surprise.
Il soupira.
— Je vais être franc : cette attaque est risquée, mais elle est nécessaire. Et voici pourquoi.
La carte galactique fut remplacée par des enregistrements d’une bataille spatiale. De ce que Corran pouvait en voir, il y avait des vaisseaux impériaux en grand nombre, et une flotte néo-républicaine bien mal en point.
— La dernière trouvaille des Impériaux, commenta Varzatti. Lors de leur assaut sur Alsakan, ils ont lancé sur nos vaisseaux des astéroïdes.
Il se retourna, observa les images, et s’exclama :
— Là !
Une corvette venait brutalement d’exploser, ses débris partant à la dérive.
— Quelqu’un a-t-il vu le projectile ? demanda-t-il alors à l’assemblée.
Comme personne ne répondait, il reprit :
— Bonne réponse : personne n’a pu le voir. Thrawn a équipé ses astéroïdes de manteaux-boucliers. C’est une technologie d’occultation totale qui était restée très théorique jusqu’à ce qu’il commence à la déployer lors de ses opérations. Les analystes estiment que c’est leur usage qui lui a permis d’infiltrer les chantiers de Sluis Van ou d’infiltrer un destroyer sous le bouclier protecteur d’Anaxes.
— Génial, marmonna Gavin Darklighter, assis à côté de Corran. On n’avait pas encore eu droit aux ennemis invisibles…
— Ce serait dommage que la routine s’installe, grinça le Corellien.
Pour l’instant, il regrettait d’avoir rejeté l’offre de Luke Skywalker. Un entraînement de Jedi l’aurait sans doute aidé à appréhender des projectiles échappant à tous les détecteurs physiques.
Sans compter que, s’il l’avait suivi, il n’aurait pas été embarqué dans cette mission risquée.
— Nos analystes ont travaillé sur le sujet, reprit Varzatti, et ont trouvé un moyen de détecter ces astéroïdes modifiés. Il existe des systèmes de senseurs travaillant uniquement sur le repérage des forces physiques : des pièges à cristaux gravifiques. Malheureusement, les Impériaux ont détruit tous ceux dont nous aurions pu nous emparer à mesure que nos lignes progressaient, et l’assemblage d’un nouveau dispositif exigerait plusieurs mois de travail – un temps dont nous ne disposons pas. La seule solution est donc de s’emparer d’un appareil déjà existant… Et l’Empire en a trois, dont un sur Tangrene, et un autre sur Bilbringi.
— Ce serait étonnant que Thrawn n’ait pas renforcé la surveillance autour d’eux, intervint Wedge.
— Évidemment, répondit le colonel. Mais ne laissons pas sa réputation travailler pour lui, voulez-vous ? Il est talentueux, mais pas omnipotent. Il ne peut pas attaquer Coruscant et Kuat, et défendre en même temps Tangrene et Bilbringi. Malgré toutes ses capacités, il ne peut pas créer des vaisseaux par magie. Nous en avons plus que lui. Nous avons aussi plus d’hommes, plus de ressources, et, qui sait, peut-être même plus de fonds – ou, en l’occurrence, moins de dettes.
— Et le troisième ? demanda un autre pilote.
— Oubliez-le, conseilla l’officier. Il est sur Orinda – la planète qui leur sert de capitale, pour l’instant. Sa capture serait symbolique, mais elle est trop loin de nos lignes pour être tenable. Non, Tangrene et Bilbringi sont nos meilleures chances. La première planète sera l’objectif officieux – mais factice – de l’amiral Sovv, qui pourrait en profiter pour détruire la base Ubiqtorate que les Impériaux y reconstruisent. C’est sans doute la planète la moins bien défendue des trois – et c’est pourquoi nous soupçonnons un piège. En revanche, s’attaquer à Bilbringi et à ses excellents systèmes de défense… C’est audacieux, propre à déstabiliser ce cher Grand Amiral.
Corran ne partageait pas l’enthousiasme du colonel ; il commençait au contraire à éprouver un bien mauvais « pressentiment », du genre de ceux dont il avait appris à se méfier.
— Vous êtes nos pilotes d’élite, lança Varzatti avec conviction. C’est à vous qu’il reviendra de couvrir les équipes de récupération du piège à cristaux. Pendant que vous assurerez cette mission, essentielle pour la défense de Coruscant, nous capturerons ou détruirons les plus importantes installations navales impériales.
La perspective d’un combat décisif semblait encourager la plupart des pilotes, y compris les Rogues. En cet instant, Corran aurait bien voulu ressentir la même chose, mais il s’en sentait incapable. Cependant, à y regarder de plus près, il comprit qu’il n’était pas le seul. Les vétérans les plus aguerris, Wedge, Tycho, Avis Clèn des Spires ou Haylan Zarr des Anvils, ne manifestaient pas la moindre excitation.
Ils savaient que la bataille s’annonçait ardue et qu’ils auraient sans doute à déplorer des pertes parmi les recrues sous leurs ordres.
— L’amiral Ackbar a conçu une attaque éclair et écrasante, promit le colonel. L’Empire ne comprendra même pas ce qui lui arrive !




Bon, l'écriture de ce chapitre a été un peu chaotique, donc si vous pensez qu'il y a des points qui mériteraient d'être éclaircis/traités différemment, n'hésitez pas à me le signaler :transpire:

L2-D2 a écrit:Et j'aime beaucoup ton Luke, qui me paraît extrêmement fidèle à ce que je m'imaginais! :wink:

J'en suis ravi ! :jap:
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Messagepar L2-D2 » Lun 04 Nov 2019 - 8:35   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 146 lu !

Sir, yes sir !

Voilà ce que m'inspire la lecture de ce passionnant Chapitre, martial au possible ! J'aime beaucoup cette idée d'attaque, j'ai l'impression que pour une fois, la Nouvelle République va prendre l'initiative et ne pas se contenter de réagir aux événements... et par événements, j'entends "attaques Impériales" ! :transpire:

Pour moi, aucun éclaircissement n'est nécessaire, je trouve même les objectifs très clairs ! :oui:

Vivement la suite, donc ! On sent vraiment qu'on approche du climax de ce tome I ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 07 Nov 2019 - 13:52   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour ce retour L2 ! :jap: La suite !



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 147

— Oui, Commodore ?
Gilad se figea. Thrawn lui tournait toujours le dos, assis qu’il était dans son imposant fauteuil de commandement, et semblait concentré sur de nouvelles représentations holographiques ; pourtant, sa vigilance semblait presque impossible à défier.
Et à cela s’ajoutait son sixième sens tactique, qui étonnait toujours autant le commandant du Chimaera. S’il n’avait pas constaté de visu l’efficacité des ysalamiris, Gilad aurait soupçonné la présence chez le Grand Amiral de talents Jedi latents.
— Le dernier rapport des Renseignements, annonça-t-il en se rapprochant.
Il savait que les « embuscades » tendues par Rukh étaient du passé – à vrai dire, il les regrettait presque –, mais son pas était néanmoins circonspect. Les gardes furtifs du Grand Amiral pouvaient être n’importe où, même si le commodore doutait qu’ils soient admis en permanence dans la cabine.
— Relatez-moi les grandes lignes, ordonna Thrawn.
— Mon Mothma a confié la défense de Coruscant au général Bel Iblis, associé au général Rieekan et à l’amiral Drayson.
— Un Chandrilien, comme elle. Un fidèle, j’imagine.
— Si l’on en croit sa réputation, oui. Et Rieekan est un Aldéranien, proche de Leia Organa et vétéran de la bataille de Hoth dont il supervisait la base puis l’évacuation.
— Un spécialiste des situations désespérées, en somme.
— Exactement.
— Qu’en est-il d’Ackbar ?
— Il va se charger de la contre-attaque visant à nous repousser du Noyau.
— Donc, il sera le marteau, tandis que Bel Iblis jouera le rôle de l’enclume. Qu’est-ce que cela vous inspire, Commodore ?
Malgré le ton presque innocent qu’avait employé le Grand Amiral en posant cette question, il s’agissait bien d’un test, et Gilad le savait. Cela faisait à présent plus de quatre décennies qu’il en avait fini avec les professeurs, et pourtant face à Thrawn il se sentait souvent comme un élève interrogé sur sa leçon.
Non, rectifia-t-il intérieurement, pas ma leçon. C’était davantage à sa capacité de réflexion que le non-humain s’intéressait. Et, à chaque fois, il tentait de lui apporter la meilleure réponse possible.
— Je dirais que le piège est trop évident pour être réel, répondit-il finalement. Les Rebelles souhaiteraient que nous nous jetions sur Coruscant les yeux fermés ? Je ne peux le croire. Ils ne peuvent pas prendre le risque que nous la prenions.
Il hésita, avant d’ajouter :
— En-dehors du Noyau, c’est Sien Sovv qui harcèle nos avant-postes. Cela rappelle trop nos attaques pour être une coïncidence. Je pense que son objectif est de lancer une nouvelle campagne sur nos arrières.
— Analyse pertinente, je vous l’accorde. Que pensez-vous de ces œuvres ?
Thrawn désignait une paire de sculptures holographiques très abstraites qui flottaient devant lui ; toutes en courbes tridimensionnelles, elles n’inspiraient aucun attrait à Gilad, qui préférait de loin l’art figuratif.
— Elles sont intéressantes, dit-il sans se risquer à d’autres commentaires.
— Vous pourrez peut-être m’indiquer leur provenance ?
Le commodore tenta de masquer comme possible son impatience et se concentra sur les représentations. Elles avaient un aspect très étranger à son propre environnement, et pourtant elles lui semblaient vaguement familières… Elles lui rappelaient…
Endor. Elles me rappellent Endor.
— Elles sont calamaries, n’est-ce pas ?
— C’est exact, confirma Thrawn avec un mince sourire. En fait, ces deux pièces que vous voyez là ont été créées par l’amiral Ackbar en personne.
Gilad les observa plus attentivement. Oui, ces formes étaient bien apparentées à celles des croiseurs MonCals, tels qu’il les avait combattus en orbite de la lune forestière.
— J’ignorais qu’Ackbar s’intéressait à l’art.
— De façon très mineure. Elles ont été créées il y a pas mal de temps, avant qu’il ne se joigne à la Rébellion. Néanmoins, elles donnent de précieuses indications sur son caractère. (Le Grand Amiral tendit le doigt vers la gauche.) De même que celles-là, choisies personnellement par notre adversaire corellien.
Gilad regarda ces pièces, très différentes des premières, avec un intérêt neuf. En tant que Corellien, il y retrouvait certains motifs aperçus dans sa jeunesse.
— Où se trouvaient-elles ? Dans son ancien bureau du Sénat Impérial ?
— Celles-là, précisément, confirma Thrawn en montrant les œuvres les plus proches. Les autres proviennent de sa demeure et de son vaisseau privé. Les Renseignements sont tombés là-dessus plus ou moins par hasard, en triant les données que nous avons récupérées lors de notre raid sur Obroa-Skai.
— Pourquoi vous intéressent-elles, Amiral ? demanda alors Gilad.
Il savait que son supérieur n’attendait que cette occasion pour s’exprimer.
— Leur analyse me permet d’établir des thèses sur les conditions de coopération entre deux esprits forts et indépendants, expliqua Thrawn. Ackbar est toujours auréolé du succès d’Endor, mais c’est une popularité récente. Avant de prendre le commandement de la flotte rebelle, sa réputation ne dépassait guère les frontières de son monde natal. La stature de Garm Bel Iblis est d’une autre dimension. Il est parvenu à maintenir son système à l’écart de la Guerre des Clones, puis il est devenu un opposant résolu de l’Empereur, avant de participer à la fondation de la Rébellion. Pensez-vous qu’il pourrait facilement accepter de se placer sous les ordres de quelqu’un d’autre ?
— Il a fait preuve d’indépendance, par le passé… admit le commodore.
— Exactement. Je pense que Garm Bel Iblis est le superviseur réel des opérations rebelles dans le Noyau. Gial Ackbar doit avoir une autre mission – un coup qu’il espère aussi brillant qu’Endor.
— Bilbringi ? suggéra Gilad en haussant les sourcils.
Le Grand Amiral faisait allusion, depuis quelques temps, au piège qu’il espérait tendre à la flotte rebelle.
— Exactement, confirma le non-humain. En déployant nos dispositifs sur Alsakan, nous avons fait comprendre à la Rébellion qu’elle manque cruellement de dispositifs capables de repérer nos appareils furtifs. Les détecteurs qu’il lui faudrait – des pièges à cristaux gravifiques – sont rares et leur assemblage est bien trop complexe pour être mené dans la précipitation. Il leur faudra donc nous en voler un, sur Tangrene, Orinda… ou Bilbringi.
Gilad réfléchit quelques instants avant de répondre.
— Orinda est assez loin de leurs lignes, mais ils pourraient frapper Tangrene… Ça pourrait même être le véritable objectif de Sien Sovv.
— C’est possible, et ce serait même sage de leur part. Tangrene n’est que peu défendue par rapport à Bilbringi. Pourtant, c’est là qu’ils vont attaquer, afin de cibler notre principal site d’assemblage… Tout comme nous avons attaqué le leur.
Le commodore acquiesça. L’explication semblait logique. Sans qu’ils s’en rendent compte, les Rebelles avaient été conduits par le Grand Amiral sur une piste qui allait leur être fatale.
Dans leurs esprits, le Chimaera orbitait toujours autour d’Alsakan, au cœur d’une flotte d’attaque en cours de rassemblement. En vérité, le destroyer se trouvait au milieu d’un groupe de combat complet, réuni à plusieurs parsecs de là autour d’un monde désert.
L’Empire était prêt pour l’affrontement décisif.
— Ma décision est prise, déclara finalement Thrawn. Ordonnez aux navigateurs de mettre le cap sur Bilbringi.
Gilad salua.
— À vos ordres, Amiral.
Il s’apprêta à sortir pour transmettre le message à tous les vaisseaux, mais la voix de Thrawn le retint.
— Et, Commodore…
— Amiral ? demanda le vétéran en se retournant.
— Ne vous inquiétez pas pour la suite des événements, conseilla le non-humain. Si j’ai tort, nous perdrons sans doute une bataille – et Tangrene du même coup. Mais si les faits me donnent raison… nous gagnerons la guerre.




L2-D2 a écrit:Voilà ce que m'inspire la lecture de ce passionnant Chapitre, martial au possible ! J'aime beaucoup cette idée d'attaque, j'ai l'impression que pour une fois, la Nouvelle République va prendre l'initiative et ne pas se contenter de réagir aux événements... et par événements, j'entends "attaques Impériales" ! :transpire:

Certes, mais va-t-elle prendre les "bonnes" initiatives ? :D

L2-D2 a écrit:Pour moi, aucun éclaircissement n'est nécessaire, je trouve même les objectifs très clairs ! :oui:

Tant mieux alors :cute:

L2-D2 a écrit:Vivement la suite, donc ! On sent vraiment qu'on approche du climax de ce tome I ! :oui:

Et ça va aller crescendo. :D
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Messagepar L2-D2 » Jeu 07 Nov 2019 - 15:43   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 147 lu !

Déjà, j’adore ce rythme de publication ! :jap:

Voilà donc un Chapitre miroir au précédent. Tu nous dévoilais le plan des Rebelles quelques posts plus haut ? Voilà la contre-attaque Impériale ! Thrawn semble effectivement avoir tout prévu... mais est-ce que les Rebelles vont être si prévisibles que cela ? Et quand bien même, savoir où ils vont attaquer est une chose, être capable de repousser l'attaque en est une autre...

Ah là là, j'ai vraiment hâte de lire la suite ! :oui:
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Messagepar Alfred M. » Jeu 07 Nov 2019 - 15:49   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Trois nouveaux chapitres ? :love:

Amusant de voir Pellaeon considérer Bel Iblis comme son compatriote, parce que dans la trilogie de Zahn ça devait pas encore être décidé et c'est silence total sur ce sujet :transpire: .

Va-t-on enfin savoir ce qui se serait passé si Thrawn n'avait pas été tué à Bilbringi, sujet à débat chez les fans. Mais sans les contrebandiers de Kaarde, Ackbar aurait-il reprit l’avantage, tant de questions sans réponse :D .

Donc double bataille + le raid terrestre, heureusement que t'as prévu une vingtaine de chapitre, surtout si tu les produits à ce rythme :D .

Bon je veux pas abuser mais le besoin du "gravtrap" est toujours moins clair que dans le matériel original, parce que vu comment sont utilisés les asteroides, il faudrait pas un "gravtrap" mais un pour chaque flotte :transpire: .
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 11 Nov 2019 - 23:55   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à vous deux ! Les réponses plus bas :jap:



<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 148

La station Eta-9 n'était qu'un poste de contrôle comme les autres, un parmi la centaine disséminés dans la structure gargantuesque des Chantiers Navals de Kuat. Mais c'était la première capturée par les forces impériales, et la plus proche des points d'amarrage du Gatherer ; et c'est pour cela qu'elle accueillait une réunion délocalisée de l'état-major en charge de la bataille.
Carth savait que rassembler les commandants des principaux de la flotte en-dehors de son vaisseau-amiral comportait des risques, mais le symbole était trop fort pour qu'il ne s'en saisisse pas. Quelques jours plus tôt, la salle dans laquelle il se trouvait à présent était encore contrôlée par l'administration des chantiers, et supervisait l'assemblage de vaisseaux - civils, certes - arborant le pavillon néo-républicain.
La reconquête est en marche, songea-t-il avec une émotion à peine dissimulée.
Il attendait ce moment depuis des mois, et peinait par instants à croire que ses plans étaient enfin sur le point de se réaliser. Il y avait consacré tant d'efforts... !
— En somme, nous ne contrôlerons qu'un sixième des chantiers au moment de l'affrontement ? demanda l'un des officiers.
Il tenta de se remémorer son nom et y parvient au bout de quelques secondes : le capitaine Nalgol, du Tyrannic. Il avait servi sous les ordres du Conseil Intérimaire jusqu'à la dissolution de celui-ci. Teren ne l'apprécie guère, se remémora le Moff. Mais c'est un Kuati. Sa connaissance des lieux peut nous être utile.
— C'est exact, Capitaine, répondit Carth en affichant une façade de sérénité imperturbable. Nous pourrions difficilement faire mieux, vu la vitesse réduite de nos quadripodes. D'après les projections, si nous suivons tous le plan de vol au moment de l'attaque, il suffirait de contrôler un dixième des chantiers pour être à l'abri des batteries défensives. Nous aurons donc une marge de manœuvre que je qualifierais de confortable... D'autres remarques ?
Sa question n'eut aucune réponse, jusqu'à ce qu'un officier d'une quarantaine d'années ne se lève.
— Avec tout le respect que je vous dois, Excellence, je m'inquiète du rapport de force qui est en train de se créer. Les Rebelles rapatrient toujours plus de vaisseaux ici. Leur groupe de combat grossit heure après heure : beaucoup de petits appareils, certes, mais également quelques-uns qui pourraient nous donner du fil à retordre. Et nous n'avons pas de renforts. Pour l'heure, le rapport de force nous est toujours favorable... Mais qu'en sera-t-il dans quelques jours ? Au moment de l'affrontement ?
Carth acquiesça avec gravité, mais avant qu’il ait pu répondre, une nouvelle voix s’éleva.
— Nous avons vos nouveaux chasseurs, certes, mais feront-ils vraiment le poids face aux appareils rebelles si ceux-ci sont deux fois plus nombreux ?
— Ne faudrait-il pas appeler le Grand Amiral Thrawn en renfort ? ajouta un autre officier.
D’autres voix se firent entendre, certaines échangeant entre elles, d’autres interpellant le Moff. Inspirant profondément, il tapa du plat de la main sur la table, obtenant aussitôt un silence total.
— Je vais être clair, commença-t-il.
Il se leva et, regardant successivement chacun des officiers dans les yeux, leur dit :
— Cette bataille n’est pas n’importe quelle bataille. C’est l’un de ces moments qui changent le cours des choses. Pas une escarmouche, pas un raid, mais un affrontement que les générations futures retiendront, au même titre que Yavin ou Endor. Vous avez raison : nous serons en infériorité numérique. Mais les Rebelles l’étaient aussi, ces fois-là, et ils sont quand même parvenus à détruire les armes les plus dévastatrices jamais créées, les bâtiments de guerre les plus imposants qui soient. Notre tâche est différente : nous allons renverser le cours de cette guerre que nous semblions voués à perdre jusqu’à peu. La face de la galaxie en sera à jamais bouleversée. Je veux écrire l’avenir, mais je ne veux le faire qu’avec des officiers à la fois motivés et compétents. Si vous avez le moindre doute, la moindre hésitation, vous pouvez me remettre votre démission d’ici à ce soir. Vous perdrez votre commandement, toutes vos chances d’avancement, mais votre vie sera à coup sûr épargnée. Maintenant, si vous choisissez de rester, je préfère vous prévenir : oui, vous risquez de mourir. Je risque de mourir. C’est pourquoi nous nous sommes tous engagés jadis : parce que nous étions prêts à faire le sacrifice de notre vie pour que les générations futures grandissent dans un monde meilleur. Si ce n’est pas le cas, vous n’avez rien à faire ici.
Il se rassit et observa les regards médusés de l’assistance.
— Messieurs, vous pouvez disposer.
Dans le silence le plus complet, les officiers se levèrent et quittèrent la salle, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que l’amiral Rogriss.
— Qu’en pensez-vous, Teren ? demanda alors Carth.
— Vous les avez secoués, ça ne fait aucun doute !
— Y-aura-t-il des défections ?
— J’en doute. Si c’était le cas… Cela voudrait dire que l’officier en question ne mérite pas d’être là où il est. Non, je pense qu’ils vont se battre. Se battre la boule au ventre, peut-être, mais ils vont se battre.
— Ils vont aussi échanger…
— Sans le moindre doute. Certains vont douter et conférer avec leurs collègues quant à la voix à suivre. S’ils parviennent à décrypter les communications, nos ennemis en auront vent.
— Parfait, commenta Carth, hochant la tête en signe d’approbation.
Un signal les prévint de l’ouverture de la porte, et l’aide de camp de Carth entra au pas de course.
— Ah, Anthara… Vous arrivez juste à temps ! salua le Moff. A-t-on finalement reçu une confirmation quant à l’identité du commandant ennemi ?
— Les relevés manquent de précision, répondit-elle aussitôt, mais le vaisseau-amiral ennemi semble bien être l’Ar’kai. Si ce n’est par le général Beny’lya qui est à sa tête, j’ignore qui cela pourrait être…
— Excellente nouvelle, répondit Carth avec un sourire sinistre. Nous aurons l’occasion de régler de vieux comptes… Autre chose ?
Il distinguait une expression préoccupée sur son visage, une anxiété que son teint d’ébène ne parvenait pas à masquer.
— On m’a transmis les premiers rapports de la surface, expliqua-t-elle. Les commandos ont commencé la pose des charges.
— Parfait, ils sont dans les temps.
— Vous n’avez jamais eu l’intention de prendre les canons ? demanda-t-elle, désorientée.
Carth échangea un regard avec l’amiral.
— L’option a été étudiée, éluda-t-il aussitôt. Elle n’était pas réaliste. Il nous aurait fallu bien plus d’hommes que nous n’en avions à disposition. Couper l’alimentation est une solution bien plus pragmatique ; il sera assez simple de la rétablir une fois que nous aurons soumis la planète.
— Mais c’est…
Elle semblait totalement perdue, à la limite de la panique.
— Ces armes devaient couvrir nos vaisseaux pendant la bataille, finit-elle par lâcher.
— Elles ne seront plus un danger.
— Mais elles ne nous aideront pas non plus ! Les Rebelles sont en train de prendre le dessus !
Carth l’examina attentivement du regard. Est-ce la peur qui la fait réagir aussi violemment, ou est-ce simplement parce qu’elle ne comprend pas ? Garder son aide de camp dans l’ignorance de ses pensées les plus secrètes était assez nouveau pour lui. Avec Ahris, il avait toujours pu discuter de tout… Mais cette fois, il fallait qu’Anthara le sous-estime pour que personne ne soupçonne ce qu’il avait en tête. Au sein de la flotte d’assaut, seuls Teren Rogriss et lui-même savaient ce qui se préparait vraiment.
— S’ils continuent de recevoir des renforts à ce rythme, ils seront sans doute plus nombreux que nous au moment de la bataille, finit par admettre le Moff. Mais ce n’est pas forcément un mal. Souvenez-vous que chaque vaisseau qui est occupé ici ne menace pas le Grand Amiral Thrawn. Il a lui-même validé mon plan, notamment parce qu’il permettait de diviser les forces de nos adversaires. Ne vous inquiétez pas outre-mesure ; si la bataille se révèle impossible à gagner, j’ordonnerai la retraite.
— Et nos hommes sur le terrain ? Nous ne pourrons jamais les récupérer à temps !
— En effet, admit Carth. Ils recevront pour consigne de se rendre… Ainsi ils ne perdront pas la vie dans un combat perdu d’avance, et nous aurons tout le loisir de les libérer plus tard… Comme vous le voyez, j’ai tout prévu, conclut-il en se voulait faussement rassurant.
Il aurait lui-même nourri de sérieux doutes si l’un de ses supérieurs lui avait présenté un plan ainsi, et il comprenait donc parfaitement les appréhensions d’Anthara ; mais il ne pouvait pas se permettre que la moindre information sur ses véritables intentions transpire.
Dans toute la galaxie, seules quelques personnes savaient ce qu’impliquait réellement l’opération Renaissance.
— Ne vous en faites pas outre-mesure, lui conseilla-t-il. Contrairement à ce que pensent mes ennemis et mes officiers, contrairement à ce que vous pensez vous-même… Je sais ce que je fais.



L2-D2 a écrit:Déjà, j’adore ce rythme de publication ! :jap:


Je vais essayer de m'y tenir autant que possible... L'objectif ce serait d'avoir tout fini pour le 18 décembre (parce qu'il y a l’Épisode IX, mais aussi parce que je ne pourrai plus rien sortir dans le mois suivant :transpire: ) mais vu ma propension à respecter mes plannings jusqu'à présent... :paf:

L2-D2 a écrit:Voilà donc un Chapitre miroir au précédent. Tu nous dévoilais le plan des Rebelles quelques posts plus haut ? Voilà la contre-attaque Impériale ! Thrawn semble effectivement avoir tout prévu... mais est-ce que les Rebelles vont être si prévisibles que cela ? Et quand bien même, savoir où ils vont attaquer est une chose, être capable de repousser l'attaque en est une autre...


Réponse d'ici quelques chapitres... :D

Alfred M. a écrit:Amusant de voir Pellaeon considérer Bel Iblis comme son compatriote, parce que dans la trilogie de Zahn ça devait pas encore être décidé et c'est silence total sur ce sujet :transpire: .

Ouais, mais comme j'ai d'abord découvert Pellaeon dans des œuvres plus tardives, pour moi ça a toujours été évident ^^

Alfred M. a écrit:Bon je veux pas abuser mais le besoin du "gravtrap" est toujours moins clair que dans le matériel original, parce que vu comment sont utilisés les asteroides, il faudrait pas un "gravtrap" mais un pour chaque flotte :transpire: .

La crainte de la Nouvelle République, c'est que ces astéroïdes soient utilisés pour l'attaque de Coruscant... Donc avoir déjà un PCG les aiderait sérieusement ^^
Après, j'aurais pu reprendre la trame de Zahn sur l'attaque de Coruscant en retirant juste la partie C'Baoth, et j'ai envisagé de le faire... Mais je trouvais que ça ne s'axait pas très bien avec l'intrigue Kuat. Il fallait que la menace d'une attaque sur la capitale pèse sur la Nouvelle République. :cute:
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Messagepar L2-D2 » Mar 12 Nov 2019 - 9:44   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 148 lu !

Ouh, quel vilain cachottier que ce Carth Poldrei ! :sournois:

Je me demande bien quel est son plan secret... Tout le monde semble supposer qu'il a perdu le sens des réalités et qu'il sous-estime considérablement ses adversaires. Cela semble être à dessein, oui... mais pourquoi ?

Vivement la suite ! :oui:

Ah, et une fois n'est pas coutume, j'ai remarqué plusieurs petites coquilles dans ce Chapitre... :wink:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 12 Nov 2019 - 10:09   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour ta lecture ! :jap:

L2-D2 a écrit:Je me demande bien quel est son plan secret... Tout le monde semble supposer qu'il a perdu le sens des réalités et qu'il sous-estime considérablement ses adversaires. Cela semble être à dessein, oui... mais pourquoi ?

Réponse d'ici quelques chapitres :sournois:

L2-D2 a écrit:Ah, et une fois n'est pas coutume, j'ai remarqué plusieurs petites coquilles dans ce Chapitre... :wink:

Si tu pouvais me les signaler, ça m'arrangerait... Je n'avais pas forcément les yeux en face des trous quand j'ai achevé l'écriture :transpire:
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Messagepar Alfred M. » Mar 12 Nov 2019 - 10:59   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Encore du teasing :D .

Très bon chapitre mais rien à voir, mais je me demandais (ça a peut-être était dit mais je m'en rapelle pas), c'est quoi le background militaire de Derth Beny’lya ? Parce qu'il est Général et je le vois pas venir du Starfighter Command, pas vraiment de l'Armée non plus et j'arrive pas à l'associer aux Renseignements (que ce soit ceux de Cracken ou encore moins ceux de Drayson :transpire: ). Ca vient peut-être d'un grade hérité de la Resistance Bothan ?

Jagen Eripsa a écrit:Si tu pouvais me les signaler, ça m'arrangerait... Je n'avais pas forcément les yeux en face des trous quand j'ai achevé l'écriture :transpire:


l’aide de campn
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Messagepar L2-D2 » Ven 15 Nov 2019 - 15:10   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:Si tu pouvais me les signaler, ça m'arrangerait... Je n'avais pas forcément les yeux en face des trous quand j'ai achevé l'écriture :transpire:

Voilà voilà ! J'ai souligné toutes celles que j'ai repérées :

Jagen Eripsa a écrit: La station Eta-9 n'était qu'un poste de contrôle comme les autres, un parmi la centaine disséminés dans la structure gargantuesque des Chantiers Navals de Kuat. Mais c'était la première capturée par les forces impériales, et la plus proche des points d'amarrage du Gatherer ; et c'est pour cela qu'elle accueillait une réunion délocalisée de l'état-major en charge de la bataille.
Carth savait que rassembler les commandants des principaux de la flotte en-dehors de son vaisseau-amiral comportait des risques, mais le symbole était trop fort pour qu'il ne s'en saisisse pas. Quelques jours plus tôt, la salle dans laquelle il se trouvait à présent était encore contrôlée par l'administration des chantiers, et supervisait l'assemblage de vaisseaux - civils, certes - arborant le pavillon néo-républicain.
La reconquête est en marche, songea-t-il avec une émotion à peine dissimulée.
Il attendait ce moment depuis des mois, et peinait par instants à croire que ses plans étaient enfin sur le point de se réaliser. Il y avait consacré tant d'efforts... !
— En somme, nous ne contrôlerons qu'un sixième des chantiers au moment de l'affrontement ? demanda l'un des officiers.
Il tenta de se remémorer son nom et y parvient au bout de quelques secondes : le capitaine Nalgol, du Tyrannic. Il avait servi sous les ordres du Conseil Intérimaire jusqu'à la dissolution de celui-ci. Teren ne l'apprécie guère, se remémora le Moff. Mais c'est un Kuati. Sa connaissance des lieux peut nous être utile.
— C'est exact, Capitaine, répondit Carth en affichant une façade de sérénité imperturbable. Nous pourrions difficilement faire mieux, vu la vitesse réduite de nos quadripodes. D'après les projections, si nous suivons tous le plan de vol au moment de l'attaque, il suffirait de contrôler un dixième des chantiers pour être à l'abri des batteries défensives. Nous aurons donc une marge de manœuvre que je qualifierais de confortable... D'autres remarques ?
Sa question n'eut aucune réponse, jusqu'à ce qu'un officier d'une quarantaine d'années ne se lève.
— Avec tout le respect que je vous dois, Excellence, je m'inquiète du rapport de force qui est en train de se créer. Les Rebelles rapatrient toujours plus de vaisseaux ici. Leur groupe de combat grossit heure après heure : beaucoup de petits appareils, certes, mais également quelques-uns qui pourraient nous donner du fil à retordre. Et nous n'avons pas de renforts. Pour l'heure, le rapport de force nous est toujours favorable... Mais qu'en sera-t-il dans quelques jours ? Au moment de l'affrontement ?
Carth acquiesça avec gravité, mais avant qu’il ait pu répondre, une nouvelle voix s’éleva.
— Nous avons vos nouveaux chasseurs, certes, mais feront-ils vraiment le poids face aux appareils rebelles si ceux-ci sont deux fois plus nombreux ?
— Ne faudrait-il pas appeler le Grand Amiral Thrawn en renfort ? ajouta un autre officier.
D’autres voix se firent entendre, certaines échangeant entre elles, d’autres interpellant le Moff. Inspirant profondément, il tapa du plat de la main sur la table, obtenant aussitôt un silence total.
— Je vais être clair, commença-t-il.
Il se leva et, regardant successivement chacun des officiers dans les yeux, leur dit :
— Cette bataille n’est pas n’importe quelle bataille. C’est l’un de ces moments qui changent le cours des choses. Pas une escarmouche, pas un raid, mais un affrontement que les générations futures retiendront, au même titre que Yavin ou Endor. Vous avez raison : nous serons en infériorité numérique. Mais les Rebelles l’étaient aussi, ces fois-là, et ils sont quand même parvenus à détruire les armes les plus dévastatrices jamais créées, les bâtiments de guerre les plus imposants qui soient. Notre tâche est différente : nous allons renverser le cours de cette guerre que nous semblions voués à perdre jusqu’à peu. La face de la galaxie en sera à jamais bouleversée. Je veux écrire l’avenir, mais je ne veux le faire qu’avec des officiers à la fois motivés et compétents. Si vous avez le moindre doute, la moindre hésitation, vous pouvez me remettre votre démission d’ici à ce soir. Vous perdrez votre commandement, toutes vos chances d’avancement, mais votre vie sera à coup sûr épargnée. Maintenant, si vous choisissez de rester, je préfère vous prévenir : oui, vous risquez de mourir. Je risque de mourir. C’est pourquoi nous nous sommes tous engagés jadis : parce que nous étions prêts à faire le sacrifice de notre vie pour que les générations futures grandissent dans un monde meilleur. Si ce n’est pas le cas, vous n’avez rien à faire ici.
Il se rassit et observa les regards médusés de l’assistance.
— Messieurs, vous pouvez disposer.
Dans le silence le plus complet, les officiers se levèrent et quittèrent la salle, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que l’amiral Rogriss.
— Qu’en pensez-vous, Teren ? demanda alors Carth.
— Vous les avez secoués, ça ne fait aucun doute !
— Y-aura-t-il des défections ?
— J’en doute. Si c’était le cas… Cela voudrait dire que l’officier en question ne mérite pas d’être là où il est. Non, je pense qu’ils vont se battre. Se battre la boule au ventre, peut-être, mais ils vont se battre.
— Ils vont aussi échanger…
— Sans le moindre doute. Certains vont douter et conférer avec leurs collègues quant à la voix à suivre. S’ils parviennent à décrypter les communications, nos ennemis en auront vent.
— Parfait, commenta Carth, hochant la tête en signe d’approbation.
Un signal les prévint de l’ouverture de la porte, et l’aide de camp de Carth entra au pas de course.
— Ah, Anthara… Vous arrivez juste à temps ! salua le Moff. A-t-on finalement reçu une confirmation quant à l’identité du commandant ennemi ?
— Les relevés manquent de précision, répondit-elle aussitôt, mais le vaisseau-amiral ennemi semble bien être l’Ar’kai. Si ce n’est par le général Beny’lya qui est à sa tête, j’ignore qui cela pourrait être…
— Excellente nouvelle, répondit Carth avec un sourire sinistre. Nous aurons l’occasion de régler de vieux comptes… Autre chose ?
Il distinguait une expression préoccupée sur son visage, une anxiété que son teint d’ébène ne parvenait pas à masquer.
— On m’a transmis les premiers rapports de la surface, expliqua-t-elle. Les commandos ont commencé la pose des charges.
— Parfait, ils sont dans les temps.
— Vous n’avez jamais eu l’intention de prendre les canons ? demanda-t-elle, désorientée.
Carth échangea un regard avec l’amiral.
— L’option a été étudiée, éluda-t-il aussitôt. Elle n’était pas réaliste. Il nous aurait fallu bien plus d’hommes que nous n’en avions à disposition. Couper l’alimentation est une solution bien plus pragmatique ; il sera assez simple de la rétablir une fois que nous aurons soumis la planète.
— Mais c’est…
Elle semblait totalement perdue, à la limite de la panique.
— Ces armes devaient couvrir nos vaisseaux pendant la bataille, finit-elle par lâcher.
— Elles ne seront plus un danger.
— Mais elles ne nous aideront pas non plus ! Les Rebelles sont en train de prendre le dessus !
Carth l’examina attentivement du regard. Est-ce la peur qui la fait réagir aussi violemment, ou est-ce simplement parce qu’elle ne comprend pas ? Garder son aide de camp dans l’ignorance de ses pensées les plus secrètes était assez nouveau pour lui. Avec Ahris, il avait toujours pu discuter de tout… Mais cette fois, il fallait qu’Anthara le sous-estime pour que personne ne soupçonne ce qu’il avait en tête. Au sein de la flotte d’assaut, seuls Teren Rogriss et lui-même savaient ce qui se préparait vraiment.
— S’ils continuent de recevoir des renforts à ce rythme, ils seront sans doute plus nombreux que nous au moment de la bataille, finit par admettre le Moff. Mais ce n’est pas forcément un mal. Souvenez-vous que chaque vaisseau qui est occupé ici ne menace pas le Grand Amiral Thrawn. Il a lui-même validé mon plan, notamment parce qu’il permettait de diviser les forces de nos adversaires. Ne vous inquiétez pas outre-mesure ; si la bataille se révèle impossible à gagner, j’ordonnerai la retraite.
— Et nos hommes sur le terrain ? Nous ne pourrons jamais les récupérer à temps !
— En effet, admit Carth. Ils recevront pour consigne de se rendre… Ainsi ils ne perdront pas la vie dans un combat perdu d’avance, et nous aurons tout le loisir de les libérer plus tard… Comme vous le voyez, j’ai tout prévu, conclut-il en se voulait faussement rassurant.
Il aurait lui-même nourri de sérieux doutes si l’un de ses supérieurs lui avait présenté un plan ainsi, et il comprenait donc parfaitement les appréhensions d’Anthara ; mais il ne pouvait pas se permettre que la moindre information sur ses véritables intentions transpire.
Dans toute la galaxie, seules quelques personnes savaient ce qu’impliquait réellement l’opération Renaissance.
— Ne vous en faites pas outre-mesure, lui conseilla-t-il. Contrairement à ce que pensent mes ennemis et mes officiers, contrairement à ce que vous pensez vous-même… Je sais ce que je fais.


En fait, ça n'en fait pas tant que ça ! :transpire:
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 15 Nov 2019 - 21:20   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à vous deux, je vais corriger ça. :jap:

Sauf pour disséminés ; c'est "parmi la centaine de postes de contrôle disséminés" :D
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 19 Nov 2019 - 0:34   Sujet: Re: La Fédération Impériale

La suite !



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Chapitre 149

Une fois de plus, Celric glissa sur une plaque de mousse instable et manqua de tomber face contre terre.
— Blast ! jura-t-il en se rattrapant de justesse à une liane providentielle.
C’était la troisième fois en moins d’une heure qu’il se retrouvait dans cette posture, et cela commençait à sérieusement l’agacer.
Il n’aimait pas cette forêt. La planète de son enfance, Polcaphran, avait bien conservé des espaces sauvages, mais il ne s’y était jamais aventuré. Il était principalement citadin, appréciait les balades dans les grands espaces, mais cette végétation omniprésente, étouffante même, l’exaspérait au plus haut point.
Il n’était pas le seul à être mis en difficulté par ces conditions. Flynn et Gladys étaient encore moins assurés que lui. Leur avantage, non négligeable, est qu’ils passaient en dernier et risquaient donc moins de tomber sur le genre de désagréments qu’affrontait Celric, qui était parmi les premiers du groupe. Des quatre apprentis impériaux, celui qui s’en sortait le mieux était Piotr, car son monde natal, Galidraan, était encore assez peu civilisé.
Parmi leurs alliés, Mara se débrouillait plutôt bien. Son entraînement de survie l’avait plutôt bien préparée à ce genre de défis. Luke, en revanche, rencontrait quelques problèmes. Le climat de Wayland était très différent de celui de son monde natal, Tatooine, et surtout il devait avancer sans la Force à laquelle il était habitué depuis maintenant plus de cinq ans.
Mais celui qui leur permettait de tenir bon était de toute évidence le général Tierce. L’ancien Garde Impérial se révélait d’une aide précieuse, appréhendant avec beaucoup de justesse les difficultés du terrain. Même si la progression n’était pas aussi rapide qu’il l’avait initialement espérée, il savait les maintenir en marche, choisir des itinéraires négociables et traiter avec les prédateurs qui s’approchaient d’un peu trop près. Les Jedi avaient leur sixième sens aveuglé par les ysalamiris, mais le sien, forgé par l’expérience, semblait parfaitement opérationnel.
Et il était plus que nécessaire ! Entre la végétation corrosive, le sol glissant et les serpents des lianes qui se glissaient parfois à quelques centimètres d’eux et explosaient quand ils les découpaient, Wayland avait tout ce qu’il fallait pour décourager jusqu’aux plus braves, même quand le sort de la Galaxie était en jeu. La présence d’un bon guide était donc requise par le petit groupe, qui bon gré mal gré progressait vers le mont Tantiss.
Au soir du deuxième jour de marche, ils découvrirent pour leur plus grand bonheur une anfractuosité susceptible de les abriter.
— Arrêtons-nous là, suggéra le général. Je doute qu’on trouve mieux avant longtemps.
— Nous devrions progresser tant qu’il fait jour, lança Flynn.
— La nuit tombera d’ici une demi-heure, répondit Tierce en haussant les épaules. Je n’ai pas l’intention de revivre le même calvaire qu’hier, mais si tu souhaites tomber une fois encore sur un nid d’oiseaux de proie, c’est à ta guise.
De son côté, Celric accueillait cette pause avec gratitude. Ce ne serait pas le confort auquel il était habitué, mais c’était déjà mieux que rien. La veille, ils s’étaient fabriqués des couches de feuilles qui n’avaient pas empêché la boue de s’infiltrer. Le jeune Polcaphréen aurait rêvé d’une douche d’eau chaude pour se décrasser ; malheureusement, il devait se contenter d’un nettoyeur sonique de poche, qui était loin de procurer le même confort.
Il s’apprêtait à entrer dans la grotte, parmi les derniers, quand il vit l’expression étrange qu’arborait le général Tierce, qui semblait examiner intensément la forêt.
— Un problème ? chuchota-t-il avec prudence.
— J’ai repéré des traces de pas, confia l’ex-Garde. Elles étaient trop abîmées pour que j’en tire davantage, malheureusement. Mais d’après la M… D’après Mara, les indigènes n’apprécient guère les humains. Et si ce ne sont pas eux, ce sont des patrouilles impériales. Nous approchons du mont Tantiss ; nous sommes peut-être déjà entrés dans leur périmètre de détection.
— Ils pourraient capter notre présence ?
— En théorie, c’est faisable… Mais dans une jungle comme celle-ci, les signaux de vie sont si nombreux qu’il est difficile de récolter la moindre information fiable à ce sujet. Et le mont Tantiss n’est pas équipé des derniers raffinements technologiques, seulement des plus secrets.
Il n’en dit pas plus et entra dans la caverne, Celric derrière lui.
Luke s’était déjà assis sur le sol, le dos contre la paroi rocheuse. Mara l’avait imitée, se tenant à seulement quelques centimètres de lui, et les autres s’étaient posés face à eux. Les sacs à dos contenant le matériel et les ysalamiris étaient un peu plus loin. Au centre du groupe rassemblé, il y avait une petite lampe portative. C’était, hormis leurs armes, l’un des rares objets énergétiques qu’ils s’étaient permis d’emporter, car sa signature était si minime qu’elle ne risquait pas d’être détectée par d’éventuels capteurs anti-droïdes. La luminosité était réglée sur le minimum, si bien que Celric et Grodin n’avaient rien vu avant d’arriver dans ce recoin de la grotte.
— Je suis épuisé, grommela le jeune Polcaphréen en s’installant à son tour. Dire qu’il y a des gens qui vivent sur des planètes comme celle-ci !
— La tienne devait y ressembler avant qu’on y trace des routes et qu’on y bâtisse des villes, fit remarquer Piotr avec raison. Moi, j’aime bien cet environnement ; je m’y sens vivant. Ça me rappelle Galidraan. La grande différence, c’est le climat. Qu’est-ce que c’est humide ici ! Et la végétation en profite ; tout pousse dans tous les sens !
— J’ai connu une planète qui ferait passer celle-ci pour un jardin de Coruscant, déclara Luke. Mais, à l’époque, la Force m’aidait à avancer. Sans elle…
— Tu crois que tu seras en état lorsque nous arriverons sur place, fermier ? le taquina Mara.
Celric perçut toutefois, sous l’apparente légèreté, une réelle préoccupation.
— J’en suis certain, lui répondit le Jedi. En fait, cette balade est un très bon exercice de remise en forme. J’ai passé trop de temps à me reposer sur la Force et pas assez à entraîner mon corps comme je l’aurais dû… C’est une leçon salutaire.
— Ce n’est pas la seule que vous devez retenir, intervint le général. Il faut absolument que vous intégriez le fait que ces créatures vont affecter vos talents au combat. Prenons le sabre ; en temps normal, vous êtes capable de repousser les assauts ennemis parce que vous savez instinctivement comment placer votre arme, n’est-ce pas ?
— Effectivement, confirma Luke. Je vois où vous voulez en venir : sans la Force, je suis plus vulnérable aux attaques à distance.
— Et à celles au corps-à-corps… Qui reposent dès lors davantage sur votre talent d’escrimeur que sur vos « pressentiments ». Mais si votre ennemi est également un utilisateur de la Force, et qu’il se retrouve pris dans la bulle de l’ysalamiri…
— …il se retrouve désorienté, ou mieux, il ne s’aperçoit de rien et ne peut donc pas être averti d’un éventuel coup fatal, acheva Mara.
— Précisément. La Force vous confère une aisance naturelle et des dons de prescience qui vous permettent d’être de meilleurs combattants que ceux qui n’en bénéficient pas, mais privés de cet atout, vous êtes plus vulnérables. Aussi, vous devez vous servir d’autres armes.
— Rien ne vaut un bon blaster… lança Luke, amusé.
— Mais on ne pourra pas abattre C’Baoth à distance ! s’exclama Flynn. Il pourra toujours bloquer l’attaque !
— Je vous conseille même de ne pas attaquer vos anciens amis ainsi, sans quoi vous risqueriez d’expérimenter une contre-attaque assez violente. Votre chance, face à eux, c’est le corps-à-corps. Mais il n’y aura pas que des simili-Jedi dans cette montagne ; la garnison est conséquente, avec plusieurs centaines de stormtroopers… Peut-être davantage.
Cette remarque fut accueillie par un silence lourd de sens, que Gladys finit par briser d’une remarque laconique :
— Nous n’avons aucune chance, n’est-ce pas ?
— Les pronostics ne sont pas en notre faveur, reconnut Tierce. Mais la situation n’est pas désespérée.
— Vous êtes le plus expérimenté ici, lui dit Luke. Quels autres conseils auriez-vous à nous donner ?
Le général réfléchit quelques instants ; même sans la Force, Celric pouvait percevoir le malaise qu’il éprouvait suite à cette question, posée par l’homme qui avait tué cet Empereur que lui, le Garde, avait juré de protéger.
— Le plus terrifiant, dans cette situation, c’est sans doute cette capacité qu’a C’Baoth d’effacer l’esprit des autres pour en faire des extensions de sa volonté. J’ai pu en constater les effets sur Osvalt… C’était tout à fait terrifiant. Mais c’est peut-être aussi sa faiblesse. Combien d’esprits peut-il dominer à la fois ? Et avec quelle efficacité ? Lors du combat, Osvalt était uniquement focalisé sur le Grand Amiral. S’il avait conservé ses réflexes d’origine, je n’aurais jamais pu l’avoir aussi facilement… Prenons la situation différemment : si C’Baoth est un ordinateur central, combien de droïdes peut-il contrôler, et à quelle distance, sans surchauffer ?
— Ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre d’analogies, intervint Celric. Le Moff Poldrei a réagit pareil après avoir été attaqué par les clones d’Osvalt ; il pensait que la similitude des esprits pouvait aider C’Baoth à en prendre le contrôle.
— Il sera donc plus efficace s’il dispose de clones venant d’un même modèle… comprit Flynn. Mais il y en avait plusieurs sur le mont Tantiss, n’est-ce pas ?
— Le Grand Amiral avait sélectionné plusieurs dizaines de modèles, confirma Tierce. J’en étais un. Et il y avait une garnison composée d’éléments parmi les plus fiables de l’Empire. En toute franchise, j’ignore complètement quelle est la situation à présent. Je n’arrête pas d’y penser… Je suppose, en tout cas, que des soldats sont encore livrés à la Flotte. C’est le seul moyen pour C’Baoth de passer inaperçu… s’il est vraiment ici. Nous n’en avons pas encore discuté, mais… Il nous manque des preuves quant à sa présence.
— Il est présent, assura Luke.
— La Force ne peut pas appuyer vos certitudes, signala le général.
— Ce que j’ai ressenti en entendant parler de cette mission me suffit.
— Vous êtes bien sûr de vous, Skywalker… L’Empereur aussi pensait tout savoir, et on a vu ce que ça a donné sur Endor.
La remarque figea Mara sur place et jeta un froid sur le petit groupe ; seul le Jedi resta impassible, se contentant de hausser les sourcils.
— Dois-je sentir un reproche dans vos propos, Général ?
— Je vais être clair : je n’étais pas le plus fanatique des Gardes, répondit Tierce. Contrairement à beaucoup de blancs-becs, j’ai connu une autre vie avant de goûter à celle-là. Mais je respectais l’Empereur, j’honorais ce qu’il avait fait pour la Galaxie. Quand je suis rentré sur Coruscant, après avoir appris la nouvelle, j’ai entendu de nombreuses rumeurs sur ce qui s’est passé. On dit que vous vous êtes associé à Vador pour le prendre par surprise… Et si c’est le cas, c’est vraiment dégueulasse.
Celric retint son souffle, guettant avec intérêt la réaction du Jedi… et celle du général lorsqu’il apprendrait la réalité sur cette fameuse confrontation.
Mais, à sa grande surprise, ce fut Mara qui intervint :
— Ce n’est pas ce qui s’est passé, dit-elle d’une voix apaisante. Je l’ai longtemps cru, moi aussi, mais il apparaît que Palpatine nous avait tous trompés. Vous, moi, Luke, et même Vador…
Elle bascula la tête en arrière et ferma les yeux.
— J’ai cru voir cette scène, avoua-t-elle. Je pensais avoir vécu les derniers instants de l’Empereur. Tout semblait tellement réaliste…. Et, à cet instant, il y a cette voix. Sa voix.
Se redressant légèrement, elle plongea son regard émeraude dans celui du Jedi.
— Il m’ordonne de te tuer. C’est la seule chose, la dernière chose qu’il me dit. Tu vas tuer Luke Skywalker. Et j’en entends encore l’écho, dans ma tête…
Des larmes perlaient sur son visage, et Celric sentit son cœur se serrer.
— Tu es plus forte que lui, lui assura Luke.
— Je ne sais pas pourquoi c’est encore si présent, répondit-elle. Il n’y a que lorsque les ysalamiris me protègent que j’échappe à cette malédiction… Dire qu’il m’a infligé cela, par-delà la mort, tout ça pour qu’il puisse se venger de toi… et surtout de ton père.
— Son père ? répéta Tierce. Vous êtes le fils d’Anakin Skywalker, n’est-ce pas ?
— Lui et Vador ne faisaient qu’un, lui apprit Luke. C’est ce que Mara voulait dire.
Comme Celric s’y attendait, la nouvelle désorienta ostensiblement Tierce.
— Alors c’était lui… murmura-t-il. Ça explique certaines choses.
Il se pencha en avant.
— Il était de notoriété publique, parmi les Gardes, que Vador était un comploteur ne cherchant qu’à renverser l’Empereur. Nous étions formés pour le détester, le haïr même. Chaque année, lorsque Sa Majesté venait rendre visite à la promotion en cours de formation, Vador l’accompagnait. Il défiait notre meilleur candidat et le tuait. Invariablement. Il a sacrifié beaucoup d’hommes de valeur ainsi.
— Il a fait énormément de mal à beaucoup de personnes, confirma Luke. Mais, au bout du chemin, alors qu’il se croyait au-delà de toute rédemption, il a retrouvé la voie de la lumière…
Personne ne trouva rien à y répondre. Après quelques instants en silence, ils sortirent leurs provisions et improvisèrent un repas dans une ambiance très silencieuse. Quand les discussions reprirent, ce fut sur des sujets plus légers, jusqu’à ce qu’ils décident d’un commun accord que l’heure était venue de dormir.
Celric ne pouvait qu’approuver ; il était si épuisé qu’il se sentait capable de dormir plusieurs jours d’affilée.
Malheureusement, son repos fut de courte durée. Il faisait encore nuit, à l’extérieur, quand un petit bruit le tira de son sommeil.
Un bruit de pas.
Immédiatement, ses sens furent en alerte. Il aurait aimé réveiller les autres, et il savait qu’il aurait pu le faire sans le moindre bruit s’il avait eu accès à la Force ; mais, en son absence, et dans l’incapacité de mobiliser ses compagnons en silence, il se releva seul.
Il ne pouvait compter que sur son ouïe, car l’obscurité était totale au sein de la grotte. Il se contenta donc de ces petits bruits qui confirmaient son appréhension : quelqu’un approchait.
L’être portait vraisemblablement des bottes, ou quelque chose d’approchant qui l’empêchait d’être pleinement silencieux. Celric aurait donné cher pour savoir de qui il s’agissait.
Mais il était certain d’une chose ; l’inconnu se rapprochait.
Il était dangereusement près.
Soudain, une lumière éblouissante jaillit dans la grotte, éblouissant le jeune Polcaphréen qui détourna le regard. Puis, une fraction de seconde plus tard, comprenant qu’il s’agissait que l’éclairage était celui d’une lampe de casque, il vit pour la première fois celui qui lui faisait face.
Un éclaireur impérial, en tenue de combat.
Et qui le ciblait avec un blaster létal.



Alfred M. a écrit:Très bon chapitre mais rien à voir, mais je me demandais (ça a peut-être était dit mais je m'en rapelle pas), c'est quoi le background militaire de Derth Beny’lya ? Parce qu'il est Général et je le vois pas venir du Starfighter Command, pas vraiment de l'Armée non plus et j'arrive pas à l'associer aux Renseignements (que ce soit ceux de Cracken ou encore moins ceux de Drayson :transpire: ). Ca vient peut-être d'un grade hérité de la Resistance Bothan ?


Spoiler: Afficher
Beny'lya est un vétéran de la Guerre des Clones, pendant laquelle il travaillait pour les forces spéciales bothanes. Après la proclamation de l'Empire, il a d'abord servi le nouveau régime en participant au sabotage des boucliers de Caamas, puis il s'est finalement soulevé en même temps que son peuple en réaction au spécisme impérial. Il commandait une cellule bothane sur Kothlis qui a connu quelques succès au sein de l'espace Bothan ; c'est là qu'il a acquis son grade. Et son plus beau coup d'éclat est évidemment la capture du vaisseau qui est désormais le sien, l'Ar'kai. :cute:

Donc, non, effectivement, ça ne vient ni de Cracken ni de Drayson. :D
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Messagepar L2-D2 » Mar 19 Nov 2019 - 10:37   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 149 lu !

J'ai toujours détesté les cliffhangers ! Et le pire, c'est qu'ils remplissent à chaque fois leur rôle avec moi : j'ai envie de connaître immédiatement la suite ! :paf:

Les discussions entre tes personnages sont toujours aussi bien écrites et crédibles, et on sent bien toute la tension et le gêne qui montent progressivement, jusqu'à la révélation finale que se prend Tierce en apprenant les derniers instants de l'Empereur. Cela servira-t-il l'unité du groupe ou bien la mettra-t-il en péril ?

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Alfred M. » Mar 19 Nov 2019 - 11:24   Sujet: Re: La Fédération Impériale

L2-D2 a écrit:J'ai toujours détesté les cliffhangers ! Et le pire, c'est qu'ils remplissent à chaque fois leur rôle avec moi : j'ai envie de connaître immédiatement la suite ! :paf:


Pareil :transpire: . Et j'ai vraiment envie de savoir ce qu'ils vont trouver dans le Mont Tantiss :diable: .

La révélation aura-t-elle autant d'impact que sur Mara dans l'oeuvre originale ? Probablement pas mais c'est un clin d'oeil sympa.
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Messagepar Jagen Eripsa » Mer 20 Nov 2019 - 22:07   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à vous deux ! Voici une suite... très courte, mais je ne veux pas vous torturer trop longtemps avec ce cliffhanger. :D



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Chapitre 150

Derth était parvenu à repousser l'instant fatidique autant qu'il lui était possible. Il avait trouvé des excuses, s'était inventé des réunions et avait déployé plein d'autres astuces ; mais l'heure était venue pour lui de se confronter à son conseiller de cousin.
Il n'avait pas peur, loin s'en faut : en fait, s'il avait repoussé ce moment si longtemps, c'est parce qu'il ressentait un plaisir tout particulier à l'idée de faire attendre le si puissant Borsk Fey'lya. Le Bothan le plus puissant de la galaxie n'avait pas l'habitude de connaître ce genre de désagréments.
Aussi montrait-il, quand sa silhouette apparut, un agacement à peine contenu.
— Je suis ravi de voir que tu es finalement parvenu à me trouver un créneau dans ton emploi du temps si chargé, lança-t-il en guise de salutations.
— Navré, cousin, mais des affaires de la plus haute importance nécessitaient mon attention, répondit Derth sans se départir de sa patience. Le front n'attend pas.
— C'est ce que j'ai pu constater ces derniers jours. Quel dommage que tu sois si occupé...
— Je suis utile à la Nouvelle République, ici, assura le général. Je commande la flotte qui se dresse entre l'Empire et Kuat. C'est une belle responsabilité, tu ne trouves pas ?
— On se fait rarement un nom à la tête d'une garnison, répliqua le conseiller. Si tu avais attendu sur Allanteen, comme je te l'avais ordonné, tu aurais pu prendre la tête d'un groupe d'assaut que nous aurions lancé contre l'Empire...
— Et ça aurait fini comme sur Polcaphran, le coupa Derth. Un nouveau désastre.
— La situation n'a rien à voir !- Faux. La grande différence, c'est qu'à présent je suis celui qui donne les ordres, cousin. Avec l'accord de l'amiral Ackbar.
Voyant que les poils du museau de Borsk se dressaient sous l'effet de la colère, il poursuivit :
— Cela te dégoûte, n'est-ce-pas ?
— Il y a quelque chose qui ne colle pas, dit Fey'lya. J'ai consulté les rapports. Tu es arrivé sur Kuat très vite, tu n'es pas parti d'Allanteen...
— J'étais sur Balmorra. J'avais compris, grâce à mes talents stratégiques, que l'Empire risquait d'attaquer dans ce secteur.
— Tu savais quelque chose.
— J'ai peut-être accès à des sources d'informations qui t'échappent, concéda Derth. Ce serait regrettable, n’est-ce pas ? Cela signifierait que je ne suis plus aussi dépendant de toi que tu l’espérais…
Borsk Fey’lya le fixa longuement, d’un regard dur, calculateur. Il avait le regard d’un juge s’apprêtant à condamner un accusé ; mais un juge implacable, sans pitié et n’ayant plus le moindre doute sur son verdict.
Et face à lui, il y avait un autre bothan : Derth Beny’lya, si semblable en apparence à son cousin. Ils partageaient de nombreuses caractéristiques physiques, mais c’était bien le seul lien qui semblait les unir, à présent ; ça, et leur caractère, si fier. Ni l’un ni l’autre ne faisaient de sentiments. Ils étaient le plus pur produit de l’évolution bothane, le fruit de millénaires d’affrontements politiques implacables, de ruses meurtrières et de règlements de compte sans pitié. Tout ce que les progressistes bothans dénonçaient au sein de leur société s’affichait là, dans ces deux êtres qui aspiraient chacun à prendre la tête de leur peuple.
— J’aurais dû te neutraliser, murmura finalement le Conseiller. J’aurais dû te faire piquer comme le chien enragé que tu es quand j’en avais encore la possibilité.
— Tu aurais dû, mais tu as laissé passer ta chance, répliqua Beny’lya d’une voix acerbe. Maintenant, c’est à mon tour… Je vais gagner cette bataille et devenir la véritable force vive du peuple Bothan. Ils sauront alors en qui avoir vraiment confiance.
— C’est vrai, tu seras intouchable si tu l’emportes sur Kuat, confirma Fey’lya. Encore faut-il que tu gagnes cette bataille !
Il fit un geste et la connexion s’interrompit. Derth resta longtemps en silence, à observer l’emplacement où s’était tenue la silhouette de son damné cousin.
Encore faut-il que tu gagnes cette bataille.
La phrase résonnait en lui comme une musique entêtante dont on ne parvient pas à se débarrasser. Malgré ses fanfaronnades, Borsk lui inspirait encore une peur primaire. Quand il abandonnait ses dehors policés, le Conseiller pouvait se révéler un véritable chef de meute ; celui du clan Alya, dont Derth faisait encore partie.
Encore faut-il que tu gagnes cette bataille.
Le général expira un grand coup. Je vais la remporter. L’Empire n’a aucune chance.
Il ne pensait pas cela pour se motiver : il y croyait vraiment. Les rapports étaient formels : l’Empire n’avait pas d’autres vaisseaux dans le secteur. La plupart des vaisseaux avaient été repérés par les agents dormants des Renseignements de la Nouvelle République ou ceux du Réseau Bothan. Seule une poignée de destroyers manquait à l’appel ; pas assez, selon Derth, pour renverser le cours de la bataille. Et ils appartenaient au groupe de combat de Thrawn, celui-là même qui menaçait Coruscant. Il n’y avait que peu de chances qu’ils fassent irruption en pleine bataille sur Kuat.
Certes, l’ennemi avait choisi le champ de bataille, et c’était une donnée à ne pas négliger. Mais avait-il pu anticiper une réponse si rapide de la Nouvelle République ? C’était fort peu probable. Derth estimait avoir mené l’opération d’une main de maître. Surtout, il comptait sur l’arrogance des Impériaux : celle-là même qui les avait conduits à la défaite sur Endor, Brentaal, Coruscant et bien d’autres mondes…
Écartant d’un revers de main mental les allégations de son cousin, il quitta la salle des communications pour regagner la passerelle de commandement.
— Dar’stin, apostropha-t-il le commandant en arrivant à sa hauteur.
Le bothan leva doucement la tête.
— Oui, Général ?
— Combien de temps avant que nous ayons les Impériaux en visuel ?
L’officier consulta le chrono accroché à son poignet.
— Un peu plus de trois heures…
— Et leur position optimale d’attaque ?
— Douze heures.
Derth pouvait presque déjà sentir l’odeur d’ozone caractéristique des combats spatiaux, à peine moins savoureuse pour lui que celle du sang versé sur le champ de bataille.
— Préparez-vous en vue du combat, ordonna-t-il à son équipage. La victoire sera bientôt à nous !



L2-D2 a écrit:Les discussions entre tes personnages sont toujours aussi bien écrites et crédibles, et on sent bien toute la tension et le gêne qui montent progressivement, jusqu'à la révélation finale que se prend Tierce en apprenant les derniers instants de l'Empereur. Cela servira-t-il l'unité du groupe ou bien la mettra-t-il en péril ?

Disons que ce pauvre général a de quoi être un peu désorienté... :D

Alfred M. a écrit:La révélation aura-t-elle autant d'impact que sur Mara dans l'oeuvre originale ? Probablement pas mais c'est un clin d'oeil sympa.

En fait, le parallèle avec l’œuvre d'origine s'est imposé un peu sur la fin... Je dois avouer qu'à part le dernier passage, je ne savais pas trop à l'avance comment allait tourner ce chapitre. :cute:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 21 Nov 2019 - 8:42   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 150 lu !

Un Chapitre court mais qui est bien stressant, tant la discussion entre les deux bothans est tendue ! :shock: Beny'lya et Fey'lya ne passeront plus leurs vacances ensembles... :transpire:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Alfred M. » Jeu 21 Nov 2019 - 10:55   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Ce chapitre nous amene à voir à plus long terme que la bataille qui se prépare. Il est établi que Fey'lya ne tentera jamais un coup d'état militaire, ce n'est pas dans sa façon de faire. Mais ne nous façonerais-tu pas un personnage comparable capable de le faire :diable: .
Mais bon faut-il encore gagner cette bataille :lol: .
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