La Fédération Impériale [T1][Achevé]

[L2-D2]

Chapitre 88 !

Excellent Chapitre, qui marque bien la fin d'une partie de ton récit. C'est notamment perceptible dans les dernières lignes, qui retranscrivent bien la fin d'une époque.

L'Héritier de l'Empire... je n'avais pas vu Poldrei sous cet angle jusqu'à présent, mais c'est logique en fait. La discussion entre Disra et le Moff est très intéressante, Kaine est toujours aussi imprévisible, et Garind me semble prendre de l'ampleur... J'ai particulièrement hâte de lire la suite, d'autant plus avec cette phrase des plus accrocheuses :

Si vous avez aimé mon récit jusque lors, je pense que la suite vous plaira davantage encore !

Vite vite la suite !

[mat-vador Jedi SWU]

Poldrei a confirmé son choix de croire en Thrawn. Espérons qu'il ne vas pas y laisser trop de plumes dans l'histoire.. Je pense que le soutien militaire de L'Alignement de Kaine pourrait manquer au Grand Amiral. J'ai le pressentiment que ce gouvernement impérial dissident pourrait influer sur le cours de la guerre ou sur les manoeuvres de certains bothans roublards à souhait..

[Jagen Eripsa]

Merci à tous pour vos commentaires ! Je tâcherai un peu plus bas.

En attendant, on entame la troisième partie...


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Partie 3 - L'Avènement de la Force Sombre

Chapitre 89

La silhouette acérée et reconnaissable entre mille d’un destroyer stellaire de classe Impériale fendit la noirceur de l’espace tandis qu’il avançait vers sa destination.
Elle était là, devant lui. La planète. Cette planète. Visuellement, elle n’avait rien d’exceptionnel. Sa surface boisée et ses eaux sombres projetaient un halo vert et mauve sur l’espace alentour. Mais au sein de la Force… Au sein de la Force, son empreinte était toute autre.
Elle tenait à présent un rôle de première importance. Comme Korriban, Ziost, Dxun ou Dromund Kaas avaient pu l’être avant elle, cette planète était désormais le repère du Mal.
Un Mal ardent, furieux, sur le point d’exploser. Et la déflagration se ferait sentir dans la Galaxie toute entière. Ici, depuis l’espace, les relents de haine et l’envie de vengeance imprégnaient chaque atome de matière perdu dans le néant.
Mais l’Heure n’était pas encore venue. La revanche attendrait. Et le châtiment pouvait ainsi croître en toute quiétude, son existence occultée par le monde des vivants. Il prenait forme, lentement.
Le destroyer stellaire n’était plus seul, à présent. Ce n’était qu’une infirme parcelle du Plan. Un vaisseau parmi tant d’autres, plus puissants, plus imposants… Plus dévastateurs.
Et, au cœur de ce dispositif au service de la Mort, la clé de voûte de la stratégie.
L’arme qui allait garantir le succès de son Maître dans la guerre à venir.
Il la vit, et distingua en son sein les projectiles déjà prêts à être tirés. Ce qu’ils allaient semer.
La Désolation.
Celric poussa un grand cri.
Il ouvrit les yeux et eut l’impression d’émerger d’un lac d’eau glacée. Il était allongé sur le sol, les jambes encore croisées, sous le regard de ses congénères surpris par son état.
Il haletait, et tenta de reprendre le contrôle de sa respiration en utilisant les techniques Jedi qu’on lui avait enseignées. Peine perdue ; il était bien trop fébrile pour les appliquer convenablement.
Une haute silhouette s’approcha de lui à pas lents, son attention dirigée vers lui.
— Vous avez vu quelque chose, comprit Joruus C’Baoth en se penchant sur lui.
— Je… Je ne sais pas… dit Celric, paniqué.
Il ignorait le sens de ce qu’il avait vu dans sa vision, mais sentait que son « professeur » ne devait pas en être informé.
— C’était… confus, très confus…
C’Baoth le darda d’un regard perplexe, mais Celric maintint sa version en tentant de faire le vide dans ses pensées.
— Humpf, lâcha finalement le Jedi fou. La Force permet de s’ouvrir aux courants du Temps et de percevoir ce qui a été, ce qui est ou ce qui sera. Ne pas tenir compte de ces avertissements, c’est tendre son cou à la lame du bourreau.
Il alla reprendre sa place centrale dans la salle de méditation où il les entraînait à exploiter leurs nouveaux pouvoirs.
— Cette capacité à entrevoir l’avenir a toujours été la plus grande force des Jedi, martela C’Baoth. Elle est la raison de notre supériorité sur le commun des mortels, sur tous ces êtres aveugles incapables de percevoir les voies de la Force.
Son regard se fit pensif.
— Au cours des siècles, les Jedi devinrent les serviteurs d’une République corrompue et impie, incapable de leur accorder la révérence et le dévouement qu’ils méritaient. Au lieu d’être les maîtres, place qui leur revenait de façon naturelle, les chevaliers se firent esclaves volontaires. Ils obéissaient aux ordres d’êtres médiocres et ne méditaient plus. Les visions de Force n’étaient plus recherchées, mais redoutées. N’allez pas chercher plus loin les raisons de leur extermination si facile par l’Empereur.
Soudainement, il releva la tête comme l’aurait fait un canidé humant l’odeur d’une proie. Il fit alors volte-face et se dirigea vers la sortie de la pièce dans un silence de plomb, sa cape balayant le sol derrière lui. Quand l’orage s’éloigna enfin, les élèves se levèrent petit à petit et se mirent à discuter entre eux. Ce fut comme si la vie revenait.
— Eh, Gladys ! s’exclama Flynn. J’ai besoin de ton aide !
Voyant qu’elle haussait un sourcil, il poursuivit :
— J’ai eu une vision du futur où nous étions tous les deux en plein entraînement de sabre laser… Et tu finissais par drôlement l’apprécier, mon sabre…
Jovan Colmiss éclata de rire, vite rejoint par Flynn. Gladys secoua la tête de dépit en soupirant et s’éloigna.
Piotr, lui, fut assez remonté.
— Tu te crois malin ? lança-t-il sur un ton hostile à Tharon, qui faisait bien deux têtes de plus que lui.
Les rires s’interrompirent aussitôt. Remis de ses émotions, Celric se prépara à intervenir sur le champ.
— Parfaitement, l’avorton, répondit Flynn, menaçant. C’était drôle. Contrairement à toi.
— Très spirituel, pour un wookiee chauve. Ou un gungan poilu, peut-être ?
Tharon serra le poing, mais Jovan posa aussitôt une main apaisante sur son bras et l’entraîna à l’écart, laissant Celric seul avec Piotr.
— Tu devrais faire attention, conseilla le Polcaphréen à son jeune condisciple.
— C’est dégueulasse, un tel comportement ! s’emporta Paveller.
Tavill ne put retenir un mince sourire. Piotr avait le béguin pour Gladys, c’était flagrant, mais il choisit de faire comme si de rien n’était.
— Je suis d’accord. Mais évite de trop exposer tes sentiments.
Le garçon comprit aussitôt le sous-entendu et n’aborda plus le sujet. Ils sortirent à leur tour de la salle de méditation et rejoignirent la cantine improvisée où ils dévoraient rations transformées et plats locaux dans une ambiance conviviale. Mais ce midi-là, la fin du cours donné par C’Baoth les avait plongés dans une certaine euphorie. La vision éprouvée sur Celric revint dans toutes les conversations, et il dut nier à plusieurs reprises avoir aperçu quelque chose de cohérent.
  Pourtant, son rêve – ou plutôt son cauchemar – semblait bien réel. Il ne comprenait pas tout ce qu’il avait perçu, mais son instinct lui soufflait que cela avait son importance.
Non, c’est la Force qui me le dit, songea-t-il avec un frisson.
L’idée d’une grande conscience dépassant les êtres vivants et n’obéissant même pas aux règles du temps le déroutait toujours quelque peu.
— Naghor ! s’exclama soudainement Piotr en voyant son mentor entrer. Viens, y a de la place !
Osvalt se joignit à eux, saluant tous ceux qu’il n’avait pas encore vus d’un signe de tête. Il vint s’asseoir à côté de Celric, à qui il serra la main avant de s’installer. Tavill appréciait l’ex-StormCommando, malgré sa froideur. Il faisait le travail convenablement et n’était pas du genre à abuser de sa position de professeur – un agréable changement comparé à leur hôte.
— T’es en retard, dit Piotr avec son naturel habituel.
Il était le seul à s’adresser à Osvalt aussi directement, mais cela ne semblait pas déranger l’agent spécial qui acquiesça aussitôt.
— J’ai été retenu au P.C., expliqua-t-il alors. Je devais faire quelques vérifications.
— À quel sujet ?
— C’est une surprise, répondit Naghor avec un air entendu, pour titiller la curiosité de ses interlocuteurs.
Il refusa d’en dire plus, et les laissa partir dans leur chambre pendant qu’il achevait son repas. Ils avaient deux heures de libres qu’ils pouvaient employer comme ils le souhaitaient… Et c’était souvent à méditer pour être au meilleur de sa forme lors des exercices qui venaient ensuite.
Celric se remit en position du lotus et plongea dans une transe réflexive, comme il avait appris à le faire. Ses sens étaient exacerbés, mais sa conscience se trouvait étrangement apaisée par cet état second. Et il avait besoin de ce rituel pour évacuer son stress…
J’aurais pu me contenter des ennuis apportés par ma mission pour Poldrei, maugréa-t-il intérieurement. Mais non, il a fallu qu’une vision vienne attirer l’attention sur moi… Une vision d’apocalypse en plus.
Pas de chance, encore une fois.
Il sentait la conscience des autres élèves, de C’Baoth, d’Osvalt… Et d’une autre personne, qu’il ne connaissait pas, présente au Haut Château de Jomark.
Un villageois des alentours venu quérir le « Maître » ?
Il tenta de pousser son investigation plus loin, mais dut aussitôt faire face à un mur de briques d’où sortirent des piques acérées.
Pour la deuxième fois de la journée, il sortit brutalement d’une transe méditative, le cœur battant et le souffle court. Va falloir que ça s’arrête…
Il vit alors que son temps de pause était presque écoulé. La perception du temps est vraiment étrange quand on s’immerge dans la Force ! Il attrapa son sabre-laser et descendit aussi vite que possible dans la cour où avaient lieu les exercices.
— Il était temps que tu arrives ! s'exclama Jovan Colmiss en le voyant arriver.
— Désolé... répondit Celric, à bout de souffle après sa course précipitée. T'es mon partenaire... Pour aujourd'hui ?
— Ouaip.
Tavill explora du regard les alentours. Les duos changeaient à chaque session d'entraînement ou presque, un système qui selon Osvalt améliorait leur capacité d'adaptation à l'adversaire. Une paire attira particulièrement son attention : Piotr attendait en face de Flynn Tharon, l'air revêche. Pourvu qu'il parvienne à se contrôler...
Installé au centre la cour, comme à son habitude, Naghor annonça le départ de l'entraînement.
Jovan attaqua immédiatement, et Celric dut faire appel à tous ses réflexes pour parer le coup à temps. Les deux lames entrèrent en collision, celle de Colmiss partant aussitôt en arrière. Mais cela ne découragea pas le jeune Corulaguien qui repartit aussitôt à l'assaut.
— Quelle agressivité ! commenta Tavill après six échanges de ce genre.
— C'est le but de l'exercice, rappela Jovan, un sourire moqueur aux lèvres. Le sabre-laser est une arme, pas un bouclier.
— On peut l'utiliser pour se protéger, contra Celric en bloquant un nouveau coup.
— Mais aussi pour attaquer !
Ils firent encore une dizaine d'échanges avant que le jeune Polcaphréen ne doive s'avouer vaincu.
— Perdu, Tavill, déclara un Jovan amusé en pointant sa lame vers le cou de son adversaire. Tu ne t'es pas encore remis de tes émotions de ce matin ?
— Ouais, c'est ça, répondit Celric avec une moue déçue. Ça, plus ma petite course avant d'arriver...
— T'avais qu'à te bouger plus tôt !
À côté d'eux, Piotr et Flynn se livraient un duel acharné. Paveller était le plus offensif des deux. Il avait acquis à une vitesse remarquable les bases du Djem So, la Forme V de l'art du combat au sabre-laser qui lui permettait de prendre le dessus sur l'ersatz de Soresu pratiqué par Tharon.
À l'issue d'un enchaînement particulièrement compliqué, il fit un ultime moulinet du poignet et envoya l'arme de Flynn valser dans les airs. Elle sembla suspendue par des fils invisibles l'espace d'un instant, puis retomba directement dans la main de Piotr, qui l'avait attirée grâce à la Force.
— Bien... Très bien...
C'Baoth apparut alors, comme sorti du néant. Il s'approcha d'Osvalt et posa la main sur son épaule, comme s'il voulait se servir du robuste instructeur comme appui. Naghor se redressa aussitôt pour se mettre au garde-à-vous.
— Piotr Paveller.
— Qu'y a-t-il ? demanda le garçon au Jedi Noir, avec un aplomb certain.
— Vous allez vous entraîner avec quelqu'un de votre niveau, annonça C'Baoth. Par ici, ma chère...
Il fit un signe de sa main libre, et une nouvelle silhouette leur apparut. Traversant les groupes des élèves qui s'étaient arrêtés pour l'observer, elle avança jusqu'au centre de la pièce, où ils purent enfin l'observer.
C'était une magnifique jeune femme, approchant sans doute la trentaine, avec un regard ardent et une chevelure qui l'était tout autant. Elle portait une combinaison de vol seyante et arborait un air dur : elle semblait être toute entière un mélange de feu et de glace.
Elle tendit une main retournée à C'Baoth, qui fit glisser un sabre-laser dedans. Elle l'activa.
La lame qui en jaillit était d'un mauve iridescent ; elle la brandit, en soupesa légèrement le poids, puis passa à l'action.
Piotr se protégea comme il le pouvait, mais sa nouvelle adversaire était d'un autre niveau que celui des étudiants qu'il avait affrontés jusque lors. Il parvint à parer un coup, puis un autre, mais il n'avait plus le dessus.
Elle a déjà été entraînée, comprit Celric en voyant la grâce avec laquelle la jeune femme se déplaçait tout en assaillant Paveller. Elle va n'en faire qu'une bouchée.
Et, comme il s'y attendait, il fallut à peine trente secondes pour que Piotr perde la première manche. Il recula de quelques pas pour reprendre son souffle, et sortit alors l'arme de Flynn qu'il activa aussitôt. Il croisa les lames – l'une d'un bleu profond, l'autre vermeille et incandescente – devant son visage et passa à son tour à l'offensive.
Son adversaire resta stoïque et para aisément les deux coups. Piotr n'avait pas été entraîné à manier deux sabres à la fois. Il se débrouillait bien, mais ne pouvait pas rivaliser avec cette combattante aguerrie.
Pour la deuxième fois, il dut s'incliner ; il perdit l’équilibre et l’une de ses armes tomba au sol, se désactivant par la même occasion. .
— Le talent ne suffit pas, déclara alors la jeune femme d’une voix tranchante.
Elle attira alors le sabre resté au sol d’une pichenette de Force et le tendit à Piotr.
— C’est l’entraînement qui prime.
— Et vous allez approfondir le vôtre, dit soudainement une troisième voix.
C’Baoth avança vers les deux adversaires, une expression de contentement visible sur son visage ridé.
— Mara Jade… susurra-t-il en toisant la jeune femme. Vous avez le talent et l’expérience. À présent, vous allez recevoir un enseignement digne de vous.
Il sourit alors ostensiblement, laissant apparaître sa dentition jaunie par le temps.
— Je crois que vous ferez une excellente apprentie. 

Ca roule sur l'or chez les Impériaux ! :O

En héritant du Mont Tantiss, ils ont aussi récupéré quelques richesses cachées de Palpatine...
Là-dessus, je me suis inspiré de la campagne de Tyber Zann et de la cinématique finale sur l'Eclipse.

Ouai enfin, c'est pas comme si il avait attaqué Mon Calamari ou Fondor, c'était "que" Sluis Van

C'est malgré tout un chantier important.

L'Héritier de l'Empire... je n'avais pas vu Poldrei sous cet angle jusqu'à présent, mais c'est logique en fait. La discussion entre Disra et le Moff est très intéressante, Kaine est toujours aussi imprévisible, et Garind me semble prendre de l'ampleur...

Ce sens derrière le titre était au coeur de cette seconde partie. Dans la Trilogie Zahn, on admet généralement que c'est Thrawn qui se cache derrière ce titre... Sauf qu'il occupe une position finalement très en retrait sur la couverture... Là, j'ai voulu donner quatre candidats potentiels : ceux de Zahn, à savoir Thrawn et C'Baoth, mais aussi Ardus Kaine et Carth Poldrei. Chacun s'estime investi de cet héritage, à sa façon. Reste à savoir quelle vision s'imposera.
Et vu les rebondissements que je garde en réserve, je doute qu'il sera aisé d'affirmer le résultat avant le terme...

Poldrei a confirmé son choix de croire en Thrawn. Espérons qu'il ne vas pas y laisser trop de plumes dans l'histoire.. Je pense que le soutien militaire de L'Alignement de Kaine pourrait manquer au Grand Amiral. J'ai le pressentiment que ce gouvernement impérial dissident pourrait influer sur le cours de la guerre ou sur les manoeuvres de certains bothans roublards à souhait..

Possible, en effet...

[L2-D2]

Chapitre 89 lu!

Entre le titre de la troisième partie qui débute et la vision de Celric, on est directement plongé dans l'ambiance! Je suis curieux de voir où tout cela va nous mener, d'autant plus avec l'introduction de la nouvelle apprentie de C'Baoth...

En tout cas, Celric confirme sa singularité. Il ne faudrait pas que cela lui joue de mauvais tours par la suite... une suite que j'attends de pied ferme! Mine de rien, on approche du centième Chapitre!

[Ve'ssshhh Jedi SWU]

Aaaaah! Mara Jade est de retour! Nos apprentis Jedi vont apprendre ce qu'est une vraie pro!
Par contre j'ai l'impression que, du coup, son avenir n'est plus si net. Toujours en mouvement, est la Force!
Tiens, à propos de visions:

Elle était là, devant lui. La planète. Cette planète. Visuellement, elle n’avait rien d’exceptionnel. Sa surface boisée et ses eaux sombres projetaient un halo vert et mauve sur l’espace alentour. Mais au sein de la Force… Au sein de la Force, son empreinte était toute autre.
Elle tenait à présent un rôle de première importance. Comme Korriban, Ziost, Dxun ou Dromund Kaas avaient pu l’être avant elle, cette planète était désormais le repère du Mal.

Je ne suis pas aussi doué que Celric Tavill pour les visions de Force, mais j'ai comme une intuition...
Concentration, concentration...

j'ai une vision!
Un monde imprégné du côté obscur, situé dans le Noyau Profond, où se rassemblent des vaisseaux de guerre,
Je vois, je vois... Une série de comics sortis presque en même temps que l'Héritier de l'empire ( si je me souviens bien )...
Je vois, je vois... les premiers signes d'incohérence (déjà) de l'UEL**. Notre cher et (très) grand amiral* ferait-il des infidélités à Timothy Zahn et lorgnerait-il vers Dark Horse? ( drôle de nom, pour un Sith )
Je vois, je vois...
- Nooon! Il est de retour! Plus fort, plus jeune, plus...


* celui en uniforme bleu, bien entendu!
** partiellement corrigés dans les tomes suivants, je crois (zut, il faut que je relise tout ça!)

[Jagen Eripsa]

Fidèles lecteurs, merci pour vos commentaires !

Entre le titre de la troisième partie qui débute et la vision de Celric, on est directement plongé dans l'ambiance! Je suis curieux de voir où tout cela va nous mener, d'autant plus avec l'introduction de la nouvelle apprentie de C'Baoth...

Aaaaah! Mara Jade est de retour! Nos apprentis Jedi vont apprendre ce qu'est une vraie pro!
Par contre j'ai l'impression que, du coup, son avenir n'est plus si net. Toujours en mouvement, est la Force!

Mais est-ce vraiment la nouvelle apprentie de C'Baoth ?

En tout cas, Celric confirme sa singularité. Il ne faudrait pas que cela lui joue de mauvais tours par la suite... une suite que j'attends de pied ferme! Mine de rien, on approche du centième Chapitre!

En effet, il sera là dans quelques temps !

Notre cher et (très) grand amiral* ferait-il des infidélités à Timothy Zahn et lorgnerait-il vers Dark Horse? [...]
* celui en uniforme bleu, bien entendu!

Ce sacré Sol a vraiment marqué tout le monde.
Zahn n'est pas ma source unique, je le répète depuis longtemps. La Fédération Impériale est un hommage à l'ensemble de l'Univers Étendu Legends, donc oui, il se pourrait bien que ta vision soit exacte...
Pour la petite info, cette vision aurait dû apparaître beaucoup plus tôt dans mes projets, dès le chapitre 9 (le fameux "cauchemar" de Celric). Et je l'ai ressortie pour faire apparaître un destroyer stellaire en début de partie... Comme le fait Zahn dans tous ses livres, en hommage aux introductions de la trilogie originale.

[Alfred M. Pigiste]

j'ai une vision!
Un monde imprégné du côté obscur, situé dans le Noyau Profond, où se rassemblent des vaisseaux de guerre,
Je vois, je vois... Une série de comics sortis presque en même temps que l'Héritier de l'empire ( si je me souviens bien )...
Je vois, je vois... les premiers signes d'incohérence (déjà) de l'UEL**. Notre cher et (très) grand amiral* ferait-il des infidélités à Timothy Zahn et lorgnerait-il vers Dark Horse? ( drôle de nom, pour un Sith )

Hell yeah !

Quand je lui avait demandé, il a dit qu'on y viendrait... dans longtemps... Mais qu'est-ce que c'est bon d'en avoir un aperçu maintenant

Et je l'ai ressortie pour faire apparaître un destroyer stellaire en début de partie... Comme le fait Zahn dans tous ses livres, en hommage aux introductions de la trilogie originale.

C'est ce que j'ai noté directement, mais quels Destroyers, magnifique

[Jagen Eripsa]

C'est ce que j'ai noté directement, mais quels Destroyers, magnifique

N'est-ce pas ?

Il faudra attendre le tome 2 pour revenir sur cette histoire.

[mat-vador Jedi SWU]

Eh bien, ca faisait longtemps que tu n'avais pas publié Jagen! J'ai même cru que tu t'étais fait kidnapper par une Certaine Bien Aimée Reine Des Etoiles qui raffole des écrivains .. (il faut que j'arrête un jour ce délire avec Abeloth ).

Sinon ravi de revoir le Celric! Il m'avait manqué ce petiot et en plus il a des visions . Et Mara Jade si bien mise en valeur Par TienVogh est de retour .

Bref j'attends la suite .

[Jagen Eripsa]

Merci Mat ! Non, je n'ai pas été enlevé, j'avais juste beaucoup de travail... Mais je compte bien me rattraper, en commençant par ce nouveau (court) chapitre !

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Chapitre 90

Les portes du turboascenseur coulissèrent et l'air s'engouffra dans la cabine. Derth Beny'lya le huma lentement, avec un frisson de satisfaction. Tout était exactement comme dans son souvenir : cette température doucement régulée, d'une quinzaine de degrés, ce goût de métal si spécifique aux panneaux de duracier, l'odeur des câbles gainés alimentés continuellement en énergie.
Je suis de retour, se dit-il avec satisfaction.
Il avança de quelques pas et arriva sur la partie principale de la passerelle. Un officier bothan vint vers lui.
— Je suis à vos ordres, général, déclara Dar'stin.
Il portait les insignes de capitaine, qu'il avait obtenues pendant la suspension de Derth. Une promotion sur laquelle ce dernier ne souhaitait pas revenir ; Dar'stin était un pion efficace qui méritait d'être récompensé.
Histoire d'entretenir sa loyauté. 
— Je vois cela, répondit Beny'lya en continuant à avancer. Quelle est la situation ?
— L'Ar'kai est parfaitement opérationnel.
Arrivé devant la baie de transaparacier, le général s'arrêta. Il s'appuya sur le rebord de l'ouverture vitrée et observa son cher vaisseau et le panorama qui l'entourait.
Pendant les quatre mois qui s'étaient écoulés depuis sa suspension, le destroyer avait été refait à neuf. La coque noircie lors de la bataille de Cademimu était à présent immaculée, retrouvant son état originel. Les batteries endommagées avaient été remplacées par de nouvelles pièces d'artillerie bien plus performantes, d'aspect similaire mais revus par l'ingénierie de pointe bothane. Plus que jamais, l'Ar'kai était un concentré du savoir-faire de Bothawui dans un écrin kuati.
Et cette renaissance avait justement eu lieu sur Kuat. Au-delà du vaisseau, des chantiers s'étendaient à perte de vue autour d'une immense structure. Il s'agissait d'un anneau artificiel enserrant Kuat à la manière d'une ceinture d'astéroïdes. Usines, quais et entrepôts étaient installés dans cette station très particulière, évitant à la planète d'avoir à supporter toutes ces installations sur son sol.
Sous l'Empire, Kuat Drive Yards – les Chantiers Navals de Kuat – était le principal fournisseur en vaisseaux lourds du régime. La société avait même été nationalisée, au grand dam de Kuatis qui se trouvaient bien mal récompensés de leur fidélité envers l'Ancienne République. La planète en elle-même n'avait été libérée que quelques mois plus tôt, à l'issue d'une opération éclair menée par les forces de Wedge Antilles après la mort de Zsinj. Une journée confuse, au terme de laquelle les Néo-Républicains s'étaient emparés de Kuat et de ses chantiers sans perdre un seul homme. Marginalisés au profit d'installations moins "impériales" comme Rendili, Sluis Van et surtout Mon Calamari, les docks kuatis vivotaient à présent entre commandes civiles et réparations de vaisseaux capturés, tels que l'Ar'kai qui allait à présent en partir.
— Si je peux me permettre, général, intervint Dar'stin, l'équipage et moi-même sommes ravis de votre retour à bord.
— Moi aussi, capitaine, moi aussi... répondit Beny'lya avant de se retourner.
Il toisa son second avec un aplomb nouveau. Je reprends le commandement…
— Je veux que nous soyons prêts à partir dans quatre heures, ordonna-t-il alors. Vous calculerez un cap pour Fresia, où nous récupérerons nos chasseurs d’escorte. Ensuite, nous rejoindrons les abords du système Churba en attendant notre prochaine mission. Je veux recevoir avant notre passage en hyperespace le récapitulatif complet des transformations effectuées sur mon vaisseau. Reçu ?
— Parfaitement, mon général.
Il y eut alors un nouveau chuintement d’air et un petit bruit de pas.
— Assistant Breyl’lya, dit alors Derth sans se retourner. Quelles sont les nouvelles de Coruscant ?
L’aide de camp de Borsk Fey’lya apparut alors, en portant une feuille de flimplast tout juste imprimée.
— Votre ordre d’affectation vient tout juste d’arriver, répondit-il en tendant le document. Félicitations, général. Vous êtes officiellement innocenté.
Beny’lya se contenta de sourire. La nouvelle n’avait rien de surprenant. Avec le chef de ses accusateurs, l’amiral Ackbar, soupçonné de collaboration avec l’Empire, un procès pour avoir mené une attaque « illégale » contre ce même Empire n’avait plus aucune raison d’être.
Mais il était soulagé de voir ces tracasseries reléguées au passé.
— Nous allons bientôt partir pour le système Churba, expliqua Derth. Les Impériaux s’y rendent encore régulièrement, aussi resterons-nous hors des grandes voies de navigation. Votre navette vous emmènera sur New Cov où vous rencontrerez les représentants de Bel Iblis, conformément aux instructions de Borsk.
— Je pourrais partir dès maintenant, argua Breyl’lya. Les ordres du conseiller Fey’lya étaient assez vagues…
Beny’lya soupira ostensiblement et foudroya du regard son interlocuteur.
— Non, ils étaient très clairs ! Je dois assurer votre sécurité. Avez-vous compris ce que je viens de vous dire ? Les Impériaux font encore des incursions régulières dans le système Churba ! Et New Cov est à chaque fois leur cible, à cause des biomolécules produites sur la planète. Coruscant soupçonne le gouvernement local d’avoir noué un accord avec eux, mais nous manquons encore de preuves… Cela étant, si jamais les Impériaux attaquent pendant les négociations, nous réagirons.
— L’occasion rêvée pour démontrer la fermeté des Bothans face à l’Empire… siffla le conseiller.
— Et offrir un contraste saisissant face à Ackbar, compléta Beny’lya.
L’autre ne répondit rien. Beny’lya passa alors aux affaires courantes, examinant les données transmises par le capitaine Dar’stin. Dans les heures qui suivirent, il rencontra ses officiers, leur accordant à chacun cinq minutes de son précieux temps. Enfin, il s’occupa des dernières formalités administratives avec les chantiers kuatis.
À l’heure prévue, l’Ar’kai rejoignit les limites de la zone d’attraction de Kuat, pour passer en vitesse lumière.
Derth Beny’lya et son navire reprenaient la route de la guerre. 

[Alfred M. Pigiste]

Lu ! On se demande maintenant si deux anciens généraux de l'Alliance seront sur New Cov cette fois

Content que ça reprenne en tout cas

[L2-D2]

Chapitre 90 lu !

Beny'lya de retour aux affaires !

Innocenté, le Bothan reprend donc sa place aux commandes de l'Ar'kai, et on le voit clairement être redevenu le patron : il rencontre les officiers, a des plans précis, souhaite en profiter pour renforcer l'image des Bothans face à celle d'Ackbar suspecté de trahison... Alors effectivement, le Chapitre est court, mais il lance bien l'intrigue du personnage pour cette troisième partie.

Reste à voir si Bel Iblis sera au rendez-vous... et te connaissance, ce ne sera sans doute pas dès le prochain Chapitre faisant intervenir le Bothan, ce serait trop rapide !

[Jagen Eripsa]

Merci pour ces commentaires !

Lu ! On se demande maintenant si deux anciens généraux de l'Alliance seront sur New Cov cette fois

Pourquoi ne le seraient-ils pas ?

Innocenté, le Bothan reprend donc sa place aux commandes de l'Ar'kai, et on le voit clairement être redevenu le patron : il rencontre les officiers, a des plans précis, souhaite en profiter pour renforcer l'image des Bothans face à celle d'Ackbar suspecté de trahison... Alors effectivement, le Chapitre est court, mais il lance bien l'intrigue du personnage pour cette troisième partie.

Je n'avais pas l'intention de le laisser moisir loin des champs de bataille plus longtemps ^^

Beny'lya va confirmer son rôle de bras armé de Borsk Fey'lya... Et il pourrait même se montrer assez décisif à sa manière. Peut-être que ce sera en rencontrant Bel Iblis, peut-être pas.

[Jagen Eripsa]

Et hop, nouveau chapitre !
(Si je continue à deux chapitres/semaine jusqu'à fin août, ça rattrapera mon retard ? )

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Chapitre 91

Seul.
Il était totalement seul.
Coincé derrière les lignes ennemies, Grodin Tierce avançait prudemment. En théorie, il savait comment passer inaperçu : se fondre dans la foule en adoptant un comportement banal, en portant des vêtements banals, en arborant un air banal.
Ça, c'était la théorie. Dans la pratique, un colosse de près de deux mètres avec une masse musculaire digne d'un Wookiee n'avait rien de discret.
Mais il contournait comme possible ce problème. Il avançait voûté, comme écrasé par le poids des soucis et des ans, son regard exprimant une douleur à peine voilée. Il comptait bien profiter de la gêne et de la compassion des passants pour que personne ne le soupçonne.
Pourquoi le ferait-on, d'ailleurs ? Nul Impérial n'était censé avoir survécu au crash du Death's Wings, après tout. Ou de n’importe quel autre vaisseau s’étant écrasé sur la planète. En plus, on ignorait tout de la présence de Grodin Tierce parmi ces commandos échoués.
Et, cerise sur le gâteau, il ne ressemblait même plus à Grodin Tierce.
 

*  * 

* 

  Grodin avait eu de la chance, beaucoup de chance. La structure étrange du destroyer Secutor, toute en sections séparées, avait empêché l'explosion d'atteindre le pont trop rapidement. Il avait pu sauter dans une capsule de sauvetage qu'il avait aussitôt verouillée. Mais il ne l'avait pas lancée tout de suite, au risque de rester définitivement attaché à la structure du vaisseau. Lorsque le Death's Wings avait franchi les limites de l'atmosphère, il y était encore accroché, passant inaperçu aux yeux des senseurs.
À cent mètres du sol, il avait déclenché l'éjection. 
La capsule n'avait que brièvement filé dans les airs avant de s'écraser dans une zone industrielle déjà ravagée par de nombreux débris. Tierce était resté à l'abri quelques minutes (mises à profit pour ôter sa lourde armure), puis avait ouvert sa capsule avant de s'enfoncer dans le dédale de bâtiments ruinés par l'attaque impériale et la réaction néo-républicaine. 
Au bout d'une heure, peut-être deux, il s'était arrêté pour faire le point sur sa situation. Contre toute espérance, il était en vie, et même indemne. Partant de là, il lui restait une chance de s'en tirer... Par ailleurs, il n'était pas recherché, ou, s'il l'était, l'adversaire ne connaissait pas son identité. Un avantage appréciable par rapport à ce que sa situation avait été sur Brentaal. 
Mais il ne pouvait pas rester sur Sluis Van. 
Il y avait de nombreuses raisons à cela, et en premier lieu le nombre relativement faible d'humains sur la planète. L'essentiel des habitants étaient des Sluissis ; il n'y avait qu'une faible proportion de colons, et il aurait sans doute du mal à se cacher parmi eux. Même sous l'ère Palpatine, la population de Sluis Van n'avait jamais été très impériale. La planète avait trop souffert des répressions suite à la Guerre des Clones, où elle avait soutenu le camp séparatiste, pour aimer l'Empereur. C'était sans doute pour cela que Thrawn avait préféré ne pas gaspiller trop de ressources en tentant de l'occuper. Il y avait bien quelques foyers de populations plus récents, des réfugiés attirés par la promesse d'un emploi et d'un foyer stables, mais il s'agissait bien souvent d'Aldéraniens ou d'autres populations qui ne portaient pas non plus les troupes impériales - et a fortiori un ancien Garde de l'Empereur - dans leur cœur. 
Ensuite, Sluis Van était loin de la ligne de front. L'incursion du Grand Amiral n'était rien de plus qu'un trompe-l’œil : dans les faits, l'Empire était bien loin de Sluis Van, hormis pour quelques bases secrètes qu'il risquerait de dévoiler en tentant de les rallier. Il n'y avait pas non plus de monde neutre dans les environs, depuis lequel il pourrait repasser discrètement en territoire impérial. Non, rien de tel. 
Il devait quitter Sluis Van.  
Il décida de rallier un monde du Noyau. Les régions centrales, cœur de l'Ancienne République, n'étaient pas encore totalement sécurisées par la Nouvelle République. S'il pouvait parvenir sur Duro, il trouverait certainement un transport vers la voisine Corellia, toujours contrôlée par le Diktat dont on disait qu'il soutenait la politique de Poldrei. 
Non... Pas Duro, trancha-t-il. Contrôlé par les non-humains. Ils se méfieront trop facilement. Dans les environs, il y a aussi Kuat... Mais c'est un chantier militaire, et il sera surveillé de près. 
Il se morigéna. Plutôt que de penser aussi loin, je ferais bien de me rendre à l'astroport pour savoir quelles destinations étaient desservies depuis Sluis Van.
La nuit étant tombée, il se résolut à dormir à même le sol dans un réduit apparemment inoccupé de longue date. La structure dans laquelle il se trouvait semblait être une ancienne usine, à l'abandon depuis de nombreuses années et dont la charpente de duracier produisait de temps à autre quelque craquement sinistre. Mais en-dehors de ces bruits de mauvais augure, il put y passer une nuit tranquille sans être inquiété. 
Le lendemain, il se réveilla à l'aube. Le ciel était couvert et les précipitations s'abattaient sur les lieux. Il se débarbouilla rapidement avec un filet d'eau de pluie avant d'aller reconnaître les alentours. Il inspecta les chaînes de montage à l'abandon, qui produisaient apparemment des plaques de blindage d'allure banale. Il y en avait encore une dizaine sur un chariot abandonné, au bout des installations ; apparemment, l'usine avait été fermée dans la précipitation. 
Il comprit pourquoi en entrant dans les bureaux. 
Deux droïdes de combat séparatistes, recouverts d'une épaisse couche de poussière, se tenaient de part et d'autre de l'accès principal. Ils semblaient intacts ; probablement étaient-ils restés dans cette position depuis la désactivation de l'armée séparatiste, près de trente ans plus tôt. Ils n'avaient plus leur blaster.
Donc des ferrailleurs sont venus par ici, songea-t-il aussitôt. Mais pourquoi n'ont-ils pas récupéré le reste du matériel ? 
Les appareils aux alentours ne fonctionnaient plus, mais il subsistait une prise de connexion réseau filaire, d'aspect assez ancien. 
Il parvint à y connecter son datapad et à accéder au réseau d'informations local. Grâce à quelques recherches, il localisa son emplacement. Il était dans un ancien complexe industriel automatisé séparatiste désaffecté depuis la fin de la Guerre des Clones. L'Empire, qui avait limité la surface de Sluis Van à une production entièrement civile (en faisant venir les pièces stratégiques d’autres mondes plus loyaux), s'était empressé de condamner les lieux que la Nouvelle République avait des années plus tard interdits d'accès en raison du danger que représentaient ces vieux entrepôts rongés par la rouille. 
Mais il y avait toujours quelques tempéraments aventureux pour s'aventurer dans ce labyrinthe au-delà du raisonnable. 
Il apprit aussi que l'Empire avait remporté une semi-victoire au-dessus de la planète. La perte du Death's Wings n'avait pas signé la fin de Thrawn, et Tierce en était ravi. Même s'il n'avait pas réussi sa mission, il avait permis à d'autres de le faire. La Nouvelle République avait été profondément choquée par cette attaque, qui lui avait coûté quelques hommes et de nombreuses ressources. L'amiral Ackbar, soupçonné de collusion avec l'Empire, avait été suspendu de son poste de Commandeur Suprême et Borsk Fey'lya se portait candidat pour le remplacer. 
Plus intéressant encore, les autorités néo-républicaines sur Sluis Van soupçonnaient la survie de plusieurs commandos impériaux échoués sur la planète. À l'origine, une dizaine de soldats d'élite étaient recherchés ; mais quatre avaient déjà péri lors d'affrontements et un cinquième, capturé, s'était donné la mort. 
La langue de Grodin frôla la capsule de poison accrochée derrière sa molaire gauche. Ce serait tellement simple... Un petit coup vers le haut, un claquement de dents, et hop ! Mes ennuis sont finis pour toujours. 
Mais il ne pouvait se résoudre à abandonner.  Ce n'était pas dans son tempérament. Il avait envie de vivre, de survivre. Ce comportement l'avait souvent distingué de ses pairs, y compris des Gardes Impériaux les plus fanatisés qui s'étaient suicidés à l'annonce de la mort de Palpatine. 
Oui... La Garde Impériale. 
Grâce à son passage dans cette unité d'élite, il connaissait quelques secrets qui allaient lui permettre de se tirer de cette situation délicate. Un plan naquit dans son esprit. 
Il passa le reste de la journée à préparer l'expédition qu'il devrait mener le lendemain. Puis, quand le crépuscule survint, il se coucha en se disant qu'il n'allait pas rester longtemps sur ce monde. 
Il fut réveillé au milieu de la nuit par quelques bruits de pas. Les réflexes acquis au cours de longues années d'entraînement prirent le dessus ; il se redressa d'un coup, les sens aux aguets, tendant l'oreille en faisant le moins de bruit possible. 
Un seul visiteur, compta-t-il analysant ce qu'il entendait. Humain ou proche-humain. Plutôt lourd. Il eut un sourire. Pile ce qu'il me fallait. 
Il quitta sa chambre improvisée et se faufila dans l'usine avec une discrétion surprenante pour un homme de sa carrure. 
Le visiteur était bien humain. Il avançait en toute insouciance, sa lampe pointée devant lui. Il avait sur ses larges épaules un sac de toile rude, partiellement rempli. Et il portait un blaster à la ceinture. 
Grodin avança discrètement vers lui, prenant garde à ce que l'homme ne le détecte pas. Il resta caché derrière les parois aussi longtemps que possible, puis, quand il sentit le moment opportun, il se jeta sur l'homme. 
L'autre ne put réagir qu'après que Tierce soit sur lui. Il tenta de se débattre, mais l'ex-Garde avait bien trop de poigne pour qu'il puisse s'en débarrasser si facilement. Il ne put empêcher Grodin de lui lancer dans la bouche une petite capsule de verre, toute fragile. 
Quelques secondes plus tard, l'homme cessa de remuer. De l'écume sortait de sa bouche. 
Sans remords, Tierce lui ôta ses vêtements et le revêtit de la combinaison de vol qu'il portait jusque lors. Il enfila ensuite la tenue du mort : un pantalon simple, un haut qui l'était tout autant et une veste élimée pour se protéger de la fraîcheur nocturne. Puis il porta délicatement le cadavre jusqu'à son abri et l'étendit dans le lit. 
Ils soupçonneront un suicide… L’acte désespéré d’un homme qui l’était tout autant.
Puis il rassembla les rares affaires qui pouvaient encore lui être utile et s’en alla dans l’obscurité, décidé à ne pas traîner sur les lieux du crime.
Il eut un peu de mal à s’orienter dans le labyrinthe des usines, mais il parvint finalement à en ressortir. Le décor des industries délabrées fit place à des quartiers résidentiels bien plus modernes, qui grignotaient peu à peu les zones à l’abandon. Cet aspect-là de Sluis Van lui plut davantage. Les Sluissis étaient réputés pour leur rigueur et leur sens de la propreté, et on retrouvait ces traits de caractère dans l’agencement des lieux.
Il parvint au réseau de transports en commun et souffla un peu. Il était fondu dans la civilisation, à présent. Il avait eu beaucoup de chance dans son malheur ; il aurait pu atterrir au milieu d’un océan ou au cœur d’une forêt vierge, perdant toute chance d’échapper à la mort.
Mais il allait la tromper. Une fois de plus.
Serait-ce la dernière ?
Le premier aérobus arriva à l’aube. Le chauffeur le regarda d’un air curieux, mais sembla finalement décider qu’il ne s’agissait que d’un étranger un peu étrange – un de plus, ajouta-t-il mentalement avant de refermer les portes de son appareil et de se concentrer sur autre chose.
La ligne conduisait au centre de Salassiv, la plus grande cité de Sluis Van. Ses immenses tours recouvertes de verre luminescent se voyaient de loin. Mais l’édifice qui intéressait Grodin était d’un tout autre genre.
L’aérobus s’arrêta à la station où il devait descendre, et il vit enfin son objectif.
La Bibliothèque Galactique de Salassiv était un édifice de belle facture, datant des grandes heures de l’Ancienne République. Au sortir des Mille Ans d’Obscurité, le chancelier Tarsus Valorum avait lancé un grand plan d’instruction et d’éducation qui s’était traduit par la construction d’édifices similaires dans la plupart des capitales sectorielles. On y trouvait d’innombrables documents, des connaissances partagées à l’échelle de la Galaxie à l’histoire locale de chaque monde. Ces endroits étaient destinés au travail, au partage du savoir, à l’entraide. Quand l’Empire était finalement arrivé, il avait réactivé ce programme en l’orientant vers la promotion de la Haute Culture Humaine, avec un succès très relatif. Mais l’important n’était pas là.
Grodin entra dans le bâtiment dès l’ouverture et se dirigea vers la section Histoire Planétaire. Il passa devant les rayonnages archivés par lettre : A, B… C… Et s’arrêta un instant, hésitant.
Non. Inutile et encombrant. Passons…
Il arriva finalement dans la rangée « M » et trouva l’exemplaire local de L’Histoire Synthétique et Vérifiée de Merex IX. Il attrapa l’ouvrage, très léger, et l’ouvrit.
En lieu et place des traditionnelles disquettes de données, il y avait deux cartes de paiement, donnant chacune accès à un compte d’un million de crédits galactiques. Les transactions effectuées avec étaient intraçables. Il y trouva aussi une fausse plaque d’identité, une toute petite boîte hermétiquement fermée et quelques cachets qu’il empocha aussitôt.
Les agents de l’Empereur avaient autrefois disposé dans les bibliothèques les plus importantes de la Galaxie quelques ouvrages factices comportant du matériel utile aux missions spéciales ordonnées par Palpatine. L’Histoire Complète de Corvis Minor renfermait par exemple un blaster de poche ; Grodin avait hésité à aller le chercher un peu plus tôt, mais il y avait renoncé. Une arme ne ferait que le rendre plus repérable…
Il récupéra le matériel et s’installa à une table de travail pour consulter l’Holonet. Les dernières nouvelles étaient meilleures pour la Nouvelle République : Han Solo et Luke Skywalker avaient fait une apparition publique sur Coruscant aux côtés de la présidente du Conseil Mon Mothma et de la conseillère Leia Organa. La crise autour du cas Ackbar n’était pas achevée, mais d’autres candidats que Fey’lya s’étaient apparemment fait connaître. On évoquait parmi les amiraux le Dornéen Etahn A'baht, le Sullustéen Sien Sovv ou encore le fameux Firmus Nantz, des noms qui n’inspiraient rien de bon à Grodin. Mais les nouvelles locales étaient, dans un sens, meilleures.
Les autorités sluissis étaient parvenues à stopper cinq hommes lors d’une prise d’otage dans un astroport industriel, au prix de lourdes pertes. Elles étaient persuadées qu’il s’agissait de commandos rescapés des crashs de l’assaut impérial. Un sixième avait été retrouvé dans les entrepôts désaffectés à l’écart de Salassiv. Mort, sans doute par suicide. On estimait que tous les Impériaux ayant posé le pied sur Sluis Van étaient à présent éliminés.
Grodin avait le champ libre.
Il passa le reste de la journée dans la bibliothèque, et n’en sortit qu’à la nuit tombée. Il chercha alors un coin d’obscurité où il pourrait s’abriter pour la nuit, et finit par dénicher un recoin d’un bâtiment qui semblait échapper aux normes de propreté sluissis.
Une fois installé, il avala un des cachets récupérés et s’endormit.
La douleur le réveilla plus tard dans la nuit. Il s’y attendait, mais cela ne la rendait pas plus supportable pour autant. Il sentait sa peau le picoter, ses cheveux et ses poils le démanger, mais il ne pouvait rien y faire.
Les chimistes impériaux avaient accompli des prouesses, parfois au prix de nombreux cobayes. Ces cachets modifiaient son apparence en le rendant temporairement albinos et en jouant sur plusieurs de ses traits. Sa pilosité toute entière blanchit et s’allongea ; sa peau devint plus pâle, presque translucide. Ses joues se retrouvèrent mangées par une barbe de plusieurs jours.
Puis la sensation s’estompa, et il se rendormit.
 

*  * 

* 

 

Et c'est ainsi qu'une fois le jour levé, Grodin put se fondre dans la foule sans craindre d'être repéré. Il ne plastronnait pas, veillait à rester discret, mais avançait avec une certaine assurance malgré tout. 
Il pénétra dans l'enceinte du spatioport et avança jusqu'au poste de contrôle. Là, les visiteurs étaient soumis à un contrôle rétinien. Il se positionna et plongea son regard dans le capteur, qui après un bref instant réagit favorablement et le laissa passer. 
Pour compléter son déguisement d'albinos, il avait mis des lentilles rouges d'une teinte très particulière. Il les avait trouvées dans la petite boîte insérée dans L'Histoire de Merex IX. Cette teinte était reconnue par les ordinateurs de contrôle, qui y réagissaient en validant automatiquement le contrôle. 
Les Rebelles ont cru qu'ils pouvaient se servir de la technologie impériale sans rien avoir à payer en retour... Ils s'en mordront les doigts.
Il entra dans le hall principal, qui menait aux guichets d'enregistrement. Quelques destinations s'affichaient en cascade sur un grand tableau surplombant l'accueil. Il les lut une à une, gardant en tête les critères qu'il avait déterminés un peu plus tôt. 
Un nom apparut soudainement, et son cœur s'accéléra quand il le lut. Oui, ce serait parfait. Et le départ... Dans deux heures. Magnifique. 
Il avança alors jusqu'au guichet ; une Sluissi lui fit signe de se présenter devant elle. Il obéit, et, sourire aux lèvres, demanda :
— Un billet pour Corulag, s'il vous plaît. 

[L2-D2]

(Si je continue à deux chapitres/semaine jusqu'à fin août, ça rattrapera mon retard ? )

Ça devrai aller, oui !

Chapitre 91 lu !

Un excellent Chapitre, une fois de plus. Tierce est un survivant né ! J'ai bien aimé le fait que le personnage, et nous avec, découvre les nouvelles galactiques, cela permet habilement de rappeler quelques informations et surtout de faire avancer certaines intrigues, comme celle d'Ackbar. Les choses ne seront pas aussi faciles que Fey'lya semblait le croire quelques Chapitres plus tôt...

La suite !

[Alfred M. Pigiste]

Lu ! On se demande maintenant si deux anciens généraux de l'Alliance seront sur New Cov cette fois

Pourquoi ne le seraient-ils pas ?

Parce qu'ils n'étaient pas à Sluis Van quand Thrawn s'est pointé, t'as tout décalé

Je lis le 90 demain, là je suis pas en état

Edit : Je suis même pas en état de poster des commentaires en fait...

[mat-vador Jedi SWU]

(Si je continue à deux chapitres/semaine jusqu'à fin août, ça rattrapera mon retard ? )

Oui et tu seras même pardonné par Abeloth ( Je suis énervant avec ça hein ?) .

Grodin Tierce sembla avoir un don certain pour la survie. Chapitre excellent très bien développé sur ce personnage et sur l'environnement de Sluis Van en particulier .

Ils ont l'air trop choux ces sluissi ..

[Alfred M. Pigiste]

Toujours aussi excellent

Après Sluis Van j'ai hâte d'aller faire un tour sur Corulag. Cette planète ne doit pas rester sous contrôle néo-républicain

[Jagen Eripsa]

Merci à tous, je vous répondrai après ce message !

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Chapitre 92

Une fois encore - une fois de trop, devrait-il dire - Corran Horn se réveillait immergé dans le bacta. 
Il détestait cela. Lorsqu'il était plongé dans le liquide guérisseur, il perdait le contrôle de ses sens, toute notion de temps ou d'espace... Et il y avait les souvenirs. Il s'était battu pour le bacta. Il avait perdu des amis chers à cause de lui.
Mais il s'était marié à la fin de cette guerre-là...
Mirax. Son visage lui faisait face, de l'autre côté de la vitre. Il voulut tendre le bras vers elle, comme pour la toucher, mais il était trop bien sanglé pour cela. 
Il sentit alors qu'on le tirait vers le haut et comprit que l'heure était enfin venue d'en sortir. Il sortit d'abord la tête puis le corps entier, manipulé avec précaution par des droïdes spécialisés. Puis une unité 2-1B s'approcha de lui et l'examina attentivement. 
— Vous êtes en bon état physique, conclut-il finalement. Enfilez un peignoir. 
Corran obéit sagement, puis suivit le droïde jusqu'à une pièce adjacente. 
À peine avait-il franchi le seul qu'on se jeta sur lui. 
— Tu m'as fait tellement peur ! lança Mirax en le serrant de toutes ses forces. 
— Doucement, Myri ! s'exclama Wedge Antilles en approchant à son tour. Laisse-le respirer. Ne le renvoie pas tout de suite dans une cuve bacta ! 
— C'est ce que je ferai si tu me fais à nouveau une peur comme ça, menaça-t-elle son mari avec un regard féroce. 
— Ne t'inquiète pas, je n'en ai pas l'intention, s'amusa Corran en serrant la main de Wedge. Booster, content de vous voir aussi, salua-t-il son beau-père. 
— Comme tu dis, Horn, grommela le vieux contrebandier. 
— On est tous ravis que tu ailles mieux, confirma Tycho en venant à sa rencontre. 
— Merci, répondit Corran avec sincérité. Où sommes-nous ? 
— Toujours sur Sluis Van, dans l'infirmerie des chantiers navals, expliqua Wedge. Les autres attendent dans nos quartiers - les droïdes médicaux ne voulaient pas faire venir trop de monde...
— Et quand sommes-nous ? 
Corran se tourna vers sa femme et son beau-père. 
— Je vous croyais à la recherche de l'Aventurier, tous les deux... À l'autre bout de la Galaxie...
— Nous y étions, confirma Mirax. Mais quand Wedge nous a appris ce qui t'était arrivé, j'ai immédiatement mis le cap vers ici. Papa et moi sommes arrivés il y a deux jours. 
— Deux jours ? Et depuis combien de temps...
Il sursauta soudainement.
— Whistler ! Il va bien ? Que lui est-il arrivé ?
— Il est en parfait état, le rassura Mirax en maintenant une pression rassurante sur son avant-bras.
Elle sait ce qu’il représente pour moi, pensa le jeune homme. Le lien avec mon passé… Et le message de mon père.
Il va falloir que je prenne une décision à ce sujet.
— Il t’a veillé pendant un moment. Pour l’heure, il doit être en train de faire quelques vérifications sur le Pulsar.
— Et les autres membres de l’escadron vont bien aussi, intervint Tycho.
— Désolé, dit Corran avec un sourire gêné. Je n’ai pas pensé…
— Je comprends, répondit l’aldéranien avec un clin d’œil.
— Tu es resté dans cette cuve pendant une semaine, lâcha Wedge. 
Il avait l'air un peu embêté. 
— Tu as loupé pas mal de choses, Corran... Ces derniers jours n'ont pas été de tout repos...
— L'Empire l'a emporté ? 
— Il a capturé une partie des vaisseaux, et les autres ont été endommagés ou détruits, confirma Antilles. Mais ce n'est pas le pire. Ackbar est aux arrêts. 
Corran vacilla sous le choc. 
— Quoi ? Mais comment...
— Il est soupçonné de collusion avec l'Empire, expliqua Tycho. Il lui arrive la même chose que ce qui s'est produit pour moi. C'est un coup monté... Bien monté. 
— C'est n'importe quoi, lâcha Corran en cherchant des yeux un siège. 
Mirax l'aida à s'asseoir. 
— Comment quelqu'un peut-il croire qu'Ackbar est un agent impérial ? 
— Je sais, répondit Tycho, l'air las. C'est comme si on pensait que je pouvais féliciter l'Empire pour la destruction de mon monde natal... Et certains l'ont fait pendant mon procès. Mais j'avais l'excuse du passage par Lusankya, ce que n'a pas Ackbar. Certains ont parlé de vestiges de l'opération Funérailles de Zsinj ou encore d'un conditionnement à l'ancienne pratiqué quand il était encore l'esclave de Tarkin... 
- C'est du poodoo, cracha Booster. Il n'y a pas grand-monde pour croire que votre Ackbar a aidé l'Empire en positionnant des vaisseaux peu armés sur Sluis Van. Par les Neuf Enfers, même moi qui suis pourtant loin d'être fan du bonhomme je ne me risquerais pas à hasarder une énormité pareille !
— Il n'y a pas grand-monde pour croire à ces théories, reprit Tycho, mais l'essentiel n'est pas là. La procédure impose le retrait d'Ackbar et sa mise en détention. À l'heure qu'il est, nous n'avons plus de Commandeur Suprême, et c'est Borsk Fey'lya qui est le mieux placé pour le remplacer. 
— Fey'lya ! s'étrangla Corran. Mais c'est un politicien ! Qui peut bien avoir une idée pareille ? 
— Je l'ignore, admit l'Aldéranien. Et je ne sais pas qui peut y croire. Même Fey'lya... C'est un ambitieux, pas un fou. Il sait qu'il n'a aucun talent stratégique. Il doit avoir un autre plan derrière la tête.Le problème, c'est que ça tombe extrêmement mal. 
Son regard s'était assombri. Il avisa le droïde médical et lui fit signe de sortir. 
— Ce que j'ai à vous dire ne doit absolument pas sortir d'ici, commença-t-il. C'est Winter qui m'a transmis l'information en toute discrétion pour savoir si Booster pouvait en tirer quelque chose. 
— Va droit au but, Celchu, lança le contrebandier. 
— D'accord, d'accord. Solo et Calrissian ont voulu négocier avec Talon Karrde pour lui louer des cargos. Mais leur visite de courtoisie a été interrompue par l'Empire... Qui apparemment est aussi en affaires avec Karrde. 
Booster et Mirax échangèrent un regard. 
— La dernière fois que j'ai traité avec Karrde, il refusait de prendre parti, rappela Terrik père. Et ça m'étonne qu'il ait changé d'avis. 
— Il n'a pas livré Solo ou Calrissian, et il leur a même rendu Luke Skywalker en guise de bonne volonté...
— Luke ? répéta Wedge, surpris. 
— Apparemment, il l'avait capturé, répondit Tycho en haussant les épaules. Je n'en sais pas plus. L'important, c'est que nos deux amis ont eu le temps d'apercevoir l'officier rendant visite à Karrde... Et c'était un Grand Amiral. 
Ces mots jetèrent un froid sur le petit groupe. Corran n'avait rejoint la Nouvelle République qu'après la disparition de ces officiers de sinistre réputation, mais il se souvenait bien des ravages causés par la guerre fratricide entre les Grands Amiraux Grunger et Pitta dans le système Corellien. 
— Un véritable Grand Amiral ? insista Wedge. 
— C'est bien possible, intervint Mirax. Nous avons eu des échos de ce genre sur Cademimu. On dit que le mystérieux allié du Moff Poldrei en est un... 
— Vous êtes allés en territoire impérial ? s'inquiéta Corran. Mirax...
— Nous devions retrouver l'Aventurier, Horn, vu que ton fichu gouvernement a choisi de ne pas m'aider ! s'énerva Booster. Et il est sur Polcaphran. J'en ai obtenu la preuve. 
— Ce n'est pas le sujet, dit Tycho, s'attirant ainsi le regard foudroyant du vieux contrebandier. Ce Grand Amiral serait un non-humain. 
Cette fois, pas de silence, juste le rire tonitruant du vieux Booster, qui ne parvint pas à se retenir.
— C'est la meilleure, celle-là ! Un non-humain amiral impérial ! Non, Grand Amiral même ! On marche sur la tête !
— Calme-toi, Booster, lui intima Wedge.
Le contrebandier se reprit et dit à Tycho :
— Mon gars, tes sources délirent. L'Empire a toujours discriminé les non-humains, refusant même qu'ils deviennent stormtroopers. Tu imagines vraiment en voir un nommé au plus haut grade de la Flotte ? C'est une rumeur, rien de plus. Une vieille histoire déjà entendue par le passé, comme les lapins géants qui parlent ou le fils à trois yeux de l'Empereur. 
— J'ai confiance en Winter, martela Tycho. Et je considère Solo comme quelqu'un de fiable. 
— De quel genre de non-humain s'agit-il ? demanda Corran. 
— Elle m'a parlé d'une peau bleue et des yeux, d'un rouge intense...
— Un Duro ? 
— Il avait des cheveux noirs. Les Duros sont chauves. 
— Un hybride, alors ?
— Wedge, que se passe-t-il ? intervint Mirax. 
Corran se tourna vers le commandant. Il avait considérablement pâli et semblait mal à l'aise. 
— Je... Je viens de me rappeler de quelque chose, déclara-t-il finalement. Un détail qui m'avait échappé. Solo a dit vrai. 
Il vint s'asseoir à côté de Corran. 
— Ce non-humain bleu existe. Et je crois que nous ne comprenons pas encore le danger dans lequel nous sommes.
— Par les Neuf Enfers, de quoi parles-tu ? demanda l'ex-CorSec en posant la main sur l'épaule de son ami. 
— Derra IV. 
Un éclair de douleur apparut dans le regard de Tycho. Derra IV avait été l'une des pires défaites de l'Alliance Rebelle pendant la Guerre Civile Galactique. Peu de temps avant la bataille de Hoth, un convoi de ravitaillement et d'armement avait été pris en embuscade avec son escorte par une flotte impériale d'une implacable efficacité. Il n'y avait eu aucun survivant. L'épisode avait particulièrement traumatisé les Rogues de l'époque, puisque leur commandant Arhul Narra – chef du célèbre « Vol Renégat » – avait perdu la vie dans l'affrontement. 
— Lorsque Soontir Fel nous a rejoints, après la bataille de Brentaal, il a été interrogé, expliqua Wedge. Fel était présent à Derra IV, il y a même gagné son titre et sa célébrité. Après la bataille, il a repris le commandement du Cent quatre-vingt-unième escadron à son ancien chef devenu général, Evir Derricote. 
La large silhouette du défunt gouverneur de Brentaal s'imposa à l'esprit de Corran. Il avait rencontré Derricote dans les entrailles du Lusankya. L'Impérial avait même failli le tuer... Mais Corran avait été sauvé par l'intervention de Jan Dodonna.
Et je ne suis toujours pas parvenu à le retrouver. À libérer tous les prisonniers...
Il avait ensuite traîné le corps de Derricote sur quelques mètres, jusqu'à pouvoir le jeter dans une trappe d'évacuation. Bon débarras.
— Selon la version officielle des faits, le plan était l’œuvre de Vador... Mais Fel n'y avait pas retrouvé sa signature. Il trouvait ce stratagème trop subtil, pas assez… Brutal, bref, pas du tout dans le style de Vador, et il soupçonnait la présence de quelqu'un d'autre derrière tout ça. Un non-humain à la peau bleue, en tenue d'officier impérial, qu'il avait pu apercevoir une fois. 
— Notre ennemi serait donc un stratège secret de l'Empereur ? demanda Corran. 
— Je l'ignore, admit Wedge. Je pense que Fel lui-même ne le savait pas. Les services du général Cracken ont peut-être consigné les propos de Fel, mais je doute qu'il fasse rapidement le lien. 
— Des suppositions, ce n'est pas assez...
— Il y a peut-être un moyen de vérifier cela, dit le commandant en se tournant vers son second. J'aurais besoin que Leia intervienne pour nous. 
— On pourrait sans doute s'arranger, répondit Tycho. Il te faut quoi ? 
— L'escadron va rejoindre le Roons Sewell dans le courant de la semaine. J'aurais besoin de deux ou trois jours de plus...
— Qu'est-ce que tu as en tête ? 
— Je pense que quelqu'un peut infirmer ou confirmer cette histoire de Grand Amiral non-humain. J'aimerais lui rendre visite, mais cela doit impérativement rester secret. 
— Tout l'escadron y va ? 
— Non. Il faudrait que tu en prennes temporairement le commandement. J'irais avec... Corran et Myn, tiens. On fera passer ça pour une affaire touchant à Corellia. 
— Dans quoi nous embarques-tu, Wedge ? s'inquiéta Horn.
Je ne suis pas sûr d'aimer ça. Il venait tout juste de sortir du bacta et voilà que son commandant voulait déjà l'embarquer dans une mission secrète et à coup sûr périlleuse...
— On va sur Corellia ? 
— Certainement pas, répondit le commandant. On part pour le secteur Tapani.  

Un excellent Chapitre, une fois de plus. Tierce est un survivant né ! J'ai bien aimé le fait que le personnage, et nous avec, découvre les nouvelles galactiques, cela permet habilement de rappeler quelques informations et surtout de faire avancer certaines intrigues, comme celle d'Ackbar. Les choses ne seront pas aussi faciles que Fey'lya semblait le croire quelques Chapitres plus tôt...

Est-ce vraiment le cas ? Les noms de Nantz et A'bahnt sont évoqués, mais seulement "évoqués"... Pas sûr que les rumeurs soient vraies.

Grodin Tierce sembla avoir un don certain pour la survie. Chapitre excellent très bien développé sur ce personnage et sur l'environnement de Sluis Van en particulier .

Merci bien ! Effectivement, c'est un survivant, c'était même le premier trait de caractère que je lui ai trouvé quand j'ai commencé à écrire autour du personnage... Cela durera-t-il ? Mystère...

Après Sluis Van j'ai hâte d'aller faire un tour sur Corulag. Cette planète ne doit pas rester sous contrôle néo-républicain

On verra ce qu'il en est sur place !

[Tigre12 Padawan]

Très bon chapitre, mais je crois que c'est plutôt Pitta qui s'est entretué avec Grunger?

[Jagen Eripsa]

Merci pour la lecture et le comm' !

Effectivement, c'est Pitta ! J'ai écrit ce chapitre sans vérifications dans le Wookiee, je me souvenais de Grunger mais je croyais que c'était Makati qui l'affrontait... Merci pour la correction.

[Alfred M. Pigiste]

Ah les Rogues

Corran va-t-il commencer sa formation de Jedi ? Il en aurait bien besoin face au genre d'ennemis qu'il risque d'affronter. Thrawn a beaucoup de coups d'avance et la Nouvelle République doit encore identifier son ennemi et trouver un nouveau Commandant Suprême avant de pouvoir riposter (en formant une Task Force pour traquer Thrawn ? en envoyant des assassins du genre Alpha Blue ?). J'ai hâte de savoir ce qu'il va en être, j'imagine avec beaucoup de surprises .

Continue à ce rythme

[L2-D2]

Chapitre 92 lu !

Ah, Corran a survécu, ouf ! Tu nous livres là un Chapitre introductif sur l'intrigue qui va occuper le personnage dans cette troisième partie, mais ce n'est pas parce que c'est introductif qu'il n'y a pas d'informations à se mettre sous la dent ! On établit des liens avec le roman L'Héritier de l'Empire, et la Nouvelle République (du moins les Rogues) semble enfin prendre conscience de l'ampleur de la menace...

Et le rythme de publication accéléré est un bonheur !

C'est une rumeur, rien de plus. Une vieille histoire déjà entendue par le passé, comme les lapins géants qui parlent ou le fils à trois yeux de l'Empereur. 

J'aime !

[Alfred M. Pigiste]

C'est une rumeur, rien de plus. Une vieille histoire déjà entendue par le passé, comme les lapins géants qui parlent ou le fils à trois yeux de l'Empereur. 

J'aime !

Ah oui je voulais la relever celle-là

[Jagen Eripsa]

Merci pour vos retours !

Corran va-t-il commencer sa formation de Jedi ? Il en aurait bien besoin face au genre d'ennemis qu'il risque d'affronter.

Ah ah, bonne question ! L'incident de Sluis Van pourrait en effet avoir une profonde incidence sur le parcours du personnage par rapport à l'UE...

Thrawn a beaucoup de coups d'avance et la Nouvelle République doit encore identifier son ennemi et trouver un nouveau Commandant Suprême avant de pouvoir riposter (en formant une Task Force pour traquer Thrawn ? en envoyant des assassins du genre Alpha Blue ?).

La Nouvelle République a déjà besoin de savoir qui elle affronte... Une idée sur l'identité du "contact" de Wedge ?

J'ai hâte de savoir ce qu'il va en être, j'imagine avec beaucoup de surprises .

Ah, Corran a survécu, ouf !

Je n'ai pas l'intention de tuer un de mes personnages principaux !
Du moins pas encore...

Tu nous livres là un Chapitre introductif sur l'intrigue qui va occuper le personnage dans cette troisième partie, mais ce n'est pas parce que c'est introductif qu'il n'y a pas d'informations à se mettre sous la dent !

Pas sûr que ça l'occupe pendant toute la partie, mais au moins pour les deux prochains chapitres qui lui seront consacrés. ^^

Et le rythme de publication accéléré est un bonheur !

J'espère bien arriver à le tenir !

C'est une rumeur, rien de plus. Une vieille histoire déjà entendue par le passé, comme les lapins géants qui parlent ou le fils à trois yeux de l'Empereur.

J'aime !

Ma fic' est un hommage à l'UE Legends, ce qui ne signifie pas pour autant que tout était bon à garder dans l'UE Legends...

[Alfred M. Pigiste]

Une idée sur l'identité du "contact" de Wedge ?

Dès que j'ai eu fini de lire ton chapitre j'ai regardé quelles planètes il y avait dans le secteur de Tapani . Mais je connais que Fondor, sans plus d'inspiration j'ai lâché l'affaire. Mais si tu dis que je peux connaitre...
Quelqu'un que Leia connait et qui ait été à la cour de l'Empereur ou haut gradé dans la Marine Impériale. Y a le Grand Amiral qui s'est rendu à la République. Ouai non, je vois pas, je crois que vais devoir attendre 6 chapitres .

Et le rythme de publication accéléré est un bonheur !

J'espère bien arriver à le tenir !

[Tigre12 Padawan]

Une idée sur l'identité du "contact" de Wedge ?

Octavian Grant?

[Jagen Eripsa]

Effectivement, bien joué.

[Alfred M. Pigiste]

Du coup Tapani, c'était un faux indice

Edit : Ayé j'ai saisi le lien

J'aurais pas cru que c'était lui, trop obvious, mais bon j'avais assuré mes arrières en en parlant

[Tigre12 Padawan]

J'ai une question : Rogriss va peut-être avoir un nouveau vaisseau avec le bellator, mais qu'est devenu son Agonizer dans ton histoire?

[Jagen Eripsa]

Désolé Tigre si je ne t'ai pas répondu plus tôt, mais vu qu'une partie de la réponse survient dans ce chapitre...

Pour les autres, non, je n'ai pas renoncé à mon objectif des deux chapitres par semaine... Mais comme il s'agit presque là d'un chapitre en deux parties, je me suis dit que ce serait mieux de ne pas trop vous faire poireauter entre les deux... Le 94 sera là avant dimanche à 23h59.

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Chapitre 93

— Magnifique spectacle, n'est-ce pas ?
Le Grand Amiral Thrawn avait parlé à voix basse, mais il régnait un tel silence sur la passerelle de commandant que Gilad l'entendit depuis la fosse où il inspectait le travail d'un de ces lieutenants. 
— C'est certain, répondit Poldrei, contemplatif. Absolument magnifique. 
L'amiral Teren Rogriss, qui accompagnait le Moff dans cette visite sur le Chimaera, ajouta quelque chose que Pellaeon ne parvint pas à comprendre. 
Après avoir lu les dernières lignes du rapport, il fit part de son approbation à son subordonné et rejoignit l'arrière de la fosse ou une plateforme élévatrice le ramena au niveau principal. Il rejoignit l'état-major et capta les derniers mots de la conversation en cours. 
— ...emblement depuis la mort de l'Empereur, je crois. 
— Vous avez raison, Teren, approuva Carth Poldrei. Ça me rappelle l'Escadron de la Mort, à la grande époque. Il y a bien eu de plus grandes flottes, mais elles étaient sous le contrôle de seigneurs de guerre. 
Pellaeon jeta un coup d’œil au-delà de la baie vitrée. Il connaissait les chiffres, bien sûr, avait organisé l'arrivée de ces vaisseaux... Mais les voir ainsi rassemblés accéléra son pouls.
Si on m'avait décrit cette scène au moment où le Grand Amiral m'a contacté... Je n'y aurais jamais cru. 
Il y avait là une centaine de vaisseaux de toutes tailles. Une petite vingtaine d'entre eux, parmi les plus imposants, venaient du raid mené sur Sluis Van dix jours plus tôt. Un contingent trois fois plus imposant était arrivé la veille : il regroupait les vaisseaux acquis par le Moff Poldrei auprès de l'Alignement de Pentastar et quelques autres navires censés les escorter. À cet imposant groupe s'ajoutaient encore les navires vétérans de la flotte de Thrawn, qui avait regagné le système Polcaphran pour l'occasion. Toute cette flotte était regroupée dans la partie la moins exposée du système, à l'abri entre la ceinture d'astéroïdes et la huitième planète du système.
Poldrei se tourna vers son hôte. 
— Félicitations, Thrawn, dit-il sans ambages. C'est une remarquable réussite. 
— Merci, Carth, répondit le Grand Amiral avec un léger signe de tête. Nous vous devons une partie de ces vaisseaux...
— Je n'aurais rien pu faire sans vous. 
Gilad était surpris par le comportement du Moff. Il se montrait plus familier avec Thrawn - et cela semblait réciproque. Il affichait également davantage d'assurance qu'auparavant : cette résolution nouvelle se voyait dans son regard, plus dur que ce qu'il était autrefois. 
— Bien entendu, vous n'aurez pas besoin de tous ces vaisseaux, reprit Poldrei. Ce serait idiot de tous les déployer sur un même terrain...
- Je suis d'accord, dit Thrawn avec un mince sourire. Je comptais constituer plusieurs groupes de combat que je confierai ensuite à des hommes de confiance. J'imagine que vous serez de la partie ? ajouta-t-il à l'intention de Rogriss.
— Si vous l'acceptez, amiral, répondit celui-ci avec déférence. 
— Il faut qu'il obtienne le Bellator, indiqua Poldrei. 
Le Grand Amiral posa son regard ardent sur lui.
— Entendu. Le Black Plague est à vous.
Poldrei tiqua ostensiblement.
— Il faudra le renommer… Trouver quelque chose de moins nocif, de plus inspirant. Un nom qui reflète l’état d’esprit actuel de la flotte. Amiral Rogriss ?
— Je passe mon tour.
— Will of Steal, intervint alors Pellaeon, presque malgré lui.
Les autres le regardèrent avec intérêt. Gilad ne recula pas ; il avait ce nom qui lui trottait dans la tête depuis un certain temps, et il trouvait approprié de le proposer à cet instant. C’est ce qu’il aurait fait s’il s’était retrouvé seul avec Thrawn.
Mais il n’aurait jamais eu ce comportement avec l’amiral Strage, son commandant jusqu’à Endor…
— Belle trouvaille, capitaine, salua le non-humain.
— Il me convient également, indiqua Rogriss.
— Oui, oui, c’est parfait, dit Poldrei avec empressement. Teren aura aussi besoin du contrôle de la moitié de cette flotte. 
Cette fois, Thrawn montra un léger agacement. 
— Très bien, dit-t-il finalement. Vous demanderez au colonel Garind de me transmettre la liste des vaisseaux que vous souhaitez réquisitionner... 
— Ahris Garind ne travaille plus pour moi, lâcha Poldrei avec un léger rictus. 
Pellaeon tendit l'oreille. Il se souvenait parfaitement du jeune aide de camp, que le Moff prétendait si fidèle... 
— Ardus Kaine lui a offert un poste en or et une rémunération tout aussi avantageuse, expliqua le Polcaphréen. Je n'ai pas pu m'aligner. 
— Vous l'avez laissé partir ? demanda Thrawn.
Sa voix se fit basse et menaçante. 
— Avec tout ce qu'il sait ? 
— Exactement. 
Poldrei se détourna de la baie d'observation.
— J'ai été son mentor pendant près de dix ans. Je lui ai appris tout ce que je pouvais... Mais Ahris mérite bien plus que je ne peux pour l'heure lui accorder. Je lui fais confiance pour ne pas dévoiler nos secrets à Kaine. Cela vous suffit-il ? 
— J'espère que vous savez ce que vous faites, répondit Thrawn, laconique. 
— Évidemment. 
Le Grand Amiral se fit quelques pas vers l'arrière du pont, Poldrei à ses côtés.
— Quand lancerez-vous votre campagne ? 
— Au moment opportun. 
Le Moff eut un petit rire. 
— J'espère bien que vous me préviendrez avant ! Je compte moi aussi lancer une attaque de grande envergure, pendant que la Nouvelle République sera concentrée sur votre avancée... Teren et sa flotte en seront le fer de lance. 
Thrawn semblait contrarié. 
— Nous avions convenu d'une répartition stricte des pouvoirs. À vous les questions politiques, à moi le domaine militaire. 
— Et nous nous y tiendrons, assura Poldrei. Mais si nos intérêts convergent... 
— Où voulez-vous en venir ? 
— Kuat. 
Le Grand Amiral se stoppa net. 
— Vous plaisantez, dit-il aussitôt. 
— Pas le moins du monde. 
— Kuat est un monde-forteresse. 
— Les Rebelles s'en sont emparés par la ruse, répondit Poldrei. Nous ferons de sa récupération un coup de force politique. 
— J'ai supervisé les défenses de Kuat plusieurs mois durant, rappela Rogriss. Elles étaient intactes quand nous avons quitté la planète... Je suppose que la Nouvelle République les a maintenues en état. Avec mes informations et votre aide, amiral, nous pourrions concevoir un plan d'attaque viable. 
— Je ne vois toujours pas ce que vous cherchez à obtenir, dit Thrawn, perplexe.
Ces mots firent frissonner Pellaeon. Jusqu’à présent, le Grand Amiral n’avait guère été pris au dépourvu…
Poldrei se fendit alors d’un mince sourire qui donna au capitaine l’impression de se retrouver face à un carnassier.
— Vous allez bientôt comprendre. J’aimerais vous montrer quelque chose, sur Polcaphran.
Thrawn sembla hésiter, puis acquiesça. Il se tourna alors vers Pellaeon.
— Capitaine, faites préparer une navette.
Gilad acquiesça et obéit aussitôt. Pendant qu’il donnait ses instructions, il ne quitta pas des yeux le Moff et le Grand Amiral, qui semblaient une fois encore se jauger mutuellement.
Et cette vision ne lui disait rien qui vaille. 

Alors, concernant l'Agonizer, dans mon esprit c'est toujours la propriété du Conseil Intérimaire qui l'utilise pour défendre ses possessions contre les incursions rebelles. Rogriss en a perdu le contrôle après avoir perdu Kuat.

[Alfred M. Pigiste]

Le 94 sera là avant dimanche à 23h59.

Will of Steal, intervint alors Pellaeon, presque malgré lui.

Pellaeon devrait se contenter de parler Français

Poldrei est devenu ambitieux... très ambitieux... Cela payera ou se retournera-t-il contre lui ?

[L2-D2]

Chapitre 93 lu !

Mais c'est qu'il prend de la graine, le Moff Poldrei ! Jusque là, je le trouvais presque humble, certes Impérial, mais un Impérial "raisonnable". Là, le pouvoir semble lui monter à la tête... au point de jouer au plus malin avec Thrawn ? Je n'imagine pas le Chiss se laisser déposséder de tout ce qu'il est en train d'accomplir !

Quelques coquilles, au passage :

Une petite vingtaine d'entre eux, parmi les plus imposants, venaient du raid mené sur Sluis Van dix jours plus tôt.

J'aurais mis "venait", pour accorder avec la "petite vingtaine d'entre eux".

— Ardus Kaine lui a offert un poste en or et une rémunération tout aussi avantageuse, expliqua le Polcaphréen. Je n'ai pas pu m'éloigner.

Je n'ai pas pu m'aligner, non ?

Hâte de lire le 94 !

[Tigre12 Padawan]

Merci pour la réponse !
Je me posais la question car on voit l'Agonizer dans la campagne contre Zsinj et celle contre Adumar, mais pas entre-temps...
Poldrei qui commence à marcher sur les plates-bandes de Thrawn? Leur relation risque de se compliquer.
Sinon une attaque contre Kuat risque d'enclencher une riposte républicaine.

[mat-vador Jedi SWU]

Un jeu de pouvoir commence à voir le jour entre Carth et Thrawn et ce n'est pas pour me déplaire . J'aime quand il y a des dissenssions internes hihi (entendez-vous mon rire démoniaque de Gentil Sith ?).

[Zèd-3 Èt Ancien staffeur]

Ça y est, j'ai enfin pris le temps de commencer ta fanfic. J'ai débuté ma lecture hier matin pour finir la partie 1 tard dans la nuit... du coup je ne commente que maintenant, après un petit somme réparateur.

Alors... D'abord, les personnages.
Ils sont tous très biens, en particulier Carth, qui est sans conteste mon personnage préféré. Les derniers chapitres (de la partie 1) nous en apprennent un peu plus sur son passé, qui semble bien torturé comme j'aime Juste... le nom Athalée me fait penser à Amalthée, la chêvre qui a nourri Zeus... je trouve que ce nom ne fait vraiment pas starwarsien
N'ayant pas lu les X-Wing, je ne peux rien dire sur la retranscription de Corran. Par contre, je rejoins Rine (je crois que c'est elle) sur le fait qu'on a du mal à entrer dans la dynamique de l'escadron. Pendant que j'y pense, il me semble avoir lu sur le Net que c'est lui qui, durant sa captivité, avait donné à l'Empire les moyens de décoder l'algorithme de la flotte rebelle, conduisant ainsi au massacre que tu as évoqué dans un chapitre
En revanche, j'ai lu la Croisade Noire ! Pellaeon est très bien retranscris, tout comme le Schtroumpf atteint de conjonctivite. Thrawn... Il est parfait !
Beny'lya est un OC, je crois ? Il a donc eu un rôle important dans la destruction de Caamas... La Crise du Document serait-elle en avance de 10 ans ?
Pour ce qui est de Celric, je l'aime bien, en particulier dans la bataille d'Ord Mantell où je l'ai trouvé très sympathique
Et pour finir, Grodin Tierce, dont le choix n'est sûrement pas anodin, surtout avec cette mystérieuse liste qui pourrait très bien être celle des modèles de clones

Sinon, j'ai remarqué un point qui revenait assez régulièrement : Dangor et Quest se comportent comme si l'Empereur était vivant... Le tome 2 porterait-il - au hasard - sur l'Empire des Ténèbres ?
Cela me semble très probable, vu que nous assistons à une réunion du Sénat où on nous dit que les Seigneurs de guerre du Noyau ne seraient dangereux qu'en s'unissant... ce qui est exactement ce que Palpatine va faire d'ici une grosse année...
Du coup, je m'interroge : sur quoi portera le tome 3 ? Là, comme ça, je pense à la Main de Thrawn, au Nouvel Ordre Jedi et à la Crise de la Flotte Noire. Cette dernière me semble peu probable (je me demande même si cette trilogie ne se passe pas avant la Croisade Noire ) vu que Thrawn n'est censé y jouer aucun rôle et que la CFN me semble peu indiquée pour conclure sur la renaissance de l'Empire telle que tu nous la présentes dans ta Fédération Impériale.
Tu as beau faire des romans longs, le NOJ me semble bien trop long lui-même pour être revisité en un seul tome. Du coup, pour le tome 3, je verrais bien la Main de Thrawn avec un cliffangher sur le début de la Guerre des Vongs à la fin. J'ai tout bon ?

Je n'ai pas lu le Fantôme de Tatooine, mais j'ai fait quelques recherches rapides et j'ai crû comprendre que le Chimaera était bien en orbite à ce moment. En revanche, je n'ai rien trouvé sur un Schtroumpf déguisé en boite de conserve qui aurait été sur Tatooine à ce moment là...
Cependant, je me souviens d'une nouvelle traduite par les Chroniqueurs où Thrawn déguisé en Jodo Kast rencontrait Corran...

Pour ce qui est des lettres M et W, je pense à Myrkr et à Wayland. J'ai bon ?

J'ai un peu la flemme de reprendre tout ce qui a été dit sur le manichéisme , les impériaux progressistes, etc mais je rejoins totalement Clonedroïd92.

Pour finir, je voudrais préciser deux-trois trucs sur les uchronies. Pour moi, il en existe de deux types : celles que j'appelle les déviations-évènement, les fameux Et si..., où un individu tourne à droite au lieu de tourner à gauche ; et les déviations-personnages, où un OC débarque et change tout. Là, avec Carth, je me demande dans quel cas on se trouve...
Et je me pose une autre question : la déviation a-t-elle eu lieu ? Dans l'ensemble, j'ai l'impression qu'on est dans la même configuration qu'au début de l'Héritier de l'Empire (le roman de Zahn), sauf que l'Aventurier Errant a été repris par Thrawn. Alors, quid ?

Enfin, j'aimerais noter le caméo très réussi de Mara

Je lirai la prochaine partie quand j'aurais un peu avancé mes projets personnels. À plus !

[Alfred M. Pigiste]

Pendant que j'y pense, il me semble avoir lu sur le Net que c'est lui qui, durant sa captivité, avait donné à l'Empire les moyens de décoder l'algorithme de la flotte rebelle, conduisant ainsi au massacre que tu as évoqué dans un chapitre

Non, je pense que tu fais référence à Jorin Sol.

En revanche, je n'ai rien trouvé sur un Schtroumpf déguisé en boite de conserve qui aurait été sur Tatooine à ce moment là...

Et pourtant . Ca fait vraiment bizarre d'ailleurs, ça corresponds pas vraiment au style du Thrawn que l'on voit dans la Croisade Noire du Jedi Fou.

[Zèd-3 Èt Ancien staffeur]

Non, je pense que tu fais référence à Jorin Sol.

En fait, je sais plus du tout qui a rapporté, mais la réaction de Corran quand son ami avait parlé de ce massacre m'avait poussé à penser que, peut-être...

Et pourtant .

Oui, enfin j'ai lu la fiche SW Holonet du bouquin et lancé une recherche sur Jodo Kast, donc c'était pas vraiment des recherches poussées

Ca fait vraiment bizarre d'ailleurs, ça corresponds pas vraiment au style du Thrawn que l'on voit dans la Croisade Noire du Jedi Fou.

C'est vrai, mais Jagen a bien justifié ça, je trouve.

[Alfred M. Pigiste]

Oui, enfin j'ai lu la fiche SW Holonet du bouquin et lancé une recherche sur Jodo Kast, donc c'était pas vraiment des recherches poussées

Heu... J'ai lu Le Fantôme de Tatooine après cette partie de la fic, donc je me suis peut-être embrouillé mais dans le roman, il porte une armure de Stormtrooper (et a même un échange de tir avec Han Solo !) et pas de Mando.

[Zèd-3 Èt Ancien staffeur]

Il est pas déguisé en Jodo Kast ? Pfou, je suis fatigué, moi

[Jagen Eripsa]

J'ai dit que le 94 serait là avant dimanche à 23h59... Mais je n'ai pas précisé de quel fuseau horaire je parlais. En Alaska, il reste encore quelques minutes de dimanche avant de passer au lundi...

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Chapitre 94

À trois cents kilomètres à l'est d'Heduris, la capitale de Polcaphran, les plaines verdoyantes et les vallons légèrement ombragés laissaient place à une haute chaîne de montagnes que les habitants désignaient sous le nom d'Anderhighs. Ses sommets immaculés tranchaient avec le ciel foncé, tirant sur le mauve, qui planait au-dessus de la surface de la planète. Les pentes étaient abruptes ; certains pics étaient réputés inaccessibles pour le commun des mortels, et n'avaient jamais été foulés par le pied de l'homme depuis la colonisation de Polcaphran. 
Ce paysage de toute beauté avait été bouleversé une première fois dix ans plus tôt, quand le Moff Hiertuj avait choisi le massif du Whaldefell, l'un des plus imposants des Anderhights, pour abriter une base de haute sécurité. Mais les travaux n'étaient pas encore achevés lors de sa mort prématurée. 
Carth avait longtemps hésité avant de les reprendre. Comme de nombreux Polcaphréens, il éprouvait un respect presque sacré pour ces hauteurs majestueuses. Mais il avait finalement décidé d'y consacrer d'importants moyens après l'assaut de Beny'lya sur son monde. 
Après sa rencontre avec Thrawn...
Et voilà qu'il faisait découvrir son Refuge au Grand Amiral. 
Ses ingénieurs avaient veillé à camoufler au maximum les installations. Pas par souci de sécurité, même si c'était un critère important pour un lieu aussi stratégique que le Refuge, mais pour préserver le paysage naturel des Anderhights. Même la baie du hangar d'accès à la base était fermée par une large porte d'aspect naturel, creusée à même la falaise nord du Whaldefell. 
— Vous êtes bien installé, commenta Thrawn lorsqu'ils descendirent de la navette. 
Comme d'habitude, Pellaeon venait à sa suite, ce qui réjouissait Poldrei. Il sentait que le capitaine et lui étaient de la même trempe : des vétérans, des hommes de terrain dotés d'un haut sens de l'intérêt commun. Si l'Empire avait été tel qu'il aurait dû être, Pellaeon serait sans doute amiral... Peut-être même Grand Amiral ?
— J'ai dépensé sans compter, répondit-il à son invité. Ces installations représentent l'avenir de l'Empire.
Rogriss fut le dernier à descendre la navette, suivant Rukh qui se tenait toujours dans l’ombre du Grand Amiral. Les pilotes restèrent dans le cockpit en prévision du vol retour ; la visite ne devait pas s'éterniser. 
— J'imagine que vous vous êtes inspiré du mont Tantiss ? demanda Thrawn. 
— Très peu, répondit Poldrei avec un mince sourire. Les cavités naturelles ont toujours constitué des repaires intéressants... « Ah, fier pic, d’où est aujourd’hui menée notre politique ! Ah, profonde grotte, où je cache à présent ma cagnotte ! »
— « Deux extrêmes fondent mon pouvoir, deux symboles feront ma gloire », poursuivit Thrawn. La Complainte du Régicide, par Wilhuff Baldespir. J'ignorais que vous étiez amateur de théâtre. 
— Baldespir est une institution sur Polcaphran. Il a vécu sur Malrinn, la planète d'origine de notre peuple, et ce sont ses livres qui se sont le plus répandus sur notre monde. Pendant la Guerre des Clones, nous avions tous adopté des pseudonymes issus de son œuvre. 
— Quel était le vôtre ? 
— Govani, dit Carth avec un regard entendu. 
Le héros de la Complainte du Régicide. L'homme qui redonne la liberté à son peuple en abattant le roi fou mais perd tout du même coup... 
Cruelle ironie de l'histoire, n'est-ce pas, Carth ?
— Dans le récit de Baldespir, la montagne est la forteresse du tyran, l'endroit où il loge ses armées, remarqua Thrawn. 
— Exactement, répondit Poldrei en les menant au cœur de la base. Cet endroit n'est pas comme le mont Tantiss. J'y ai installé une garnison d'une centaine d'hommes et mes installations les plus précieuses.
Il mena ses invités dans la partie haute sécurité de la base, franchissant un à un les postes de contrôle jusqu’à ce qu’ils parviennent au saint des saints.
— Souvenez-vous des vers de Baldespir, dit alors Carth avec une pointe d’exultation. « Ah, profonde grotte, où je cache à présent ma cagnotte ! »
Il appuya sur le commutateur et la dernière porte s’ouvrit.
Il n’y avait pas de trace d’or dans la vaste salle au-delà. Les métaux avaient plutôt été choisis pour leur solidité que pour leur valeur pure. L’essentiel de leur champ de vision était occupé par d’immenses rayonnages émettant une lueur bleue diffuse. Mais, au fond, c’est une gigantesque représentation de la Galaxie qui attira leur attention.
Elle était d’une taille impressionnante, bien plus détaillée que celle projetée dans le musée de l’Observatoire de Brentaal, pourtant réputé pour sa précision. Plus important encore, elle semblait évoluer constamment, avec de multiples points se déplaçant d’un système à l’autre. Des couleurs venaient renforcer les lignes techniques déjà présentes sur cette sculpture lumineuse d’un genre unique.
— La voici, ma cagnotte, poursuivit Carth en étendant les bras comme pour embrasser toute la pièce. Le savoir !
 

*  * 

* 

  Après avoir fait le tour de cette gigantesque pièce, ils s’installèrent dans les fauteuils d’un petit salon de lecture. La salle était organisée comme un soleil, avec des rayonnages partant les uns des autres jusqu’à former un cercle complet. Les ouvrages répertoriés étaient classés selon un ordre des plus classiques. Il y avait dans cette collection l’ensemble des fichiers des archives de l’Empereur sur Wayland, organisés autour d’un noyau qui était cette carte de la Galaxie, venue directement du mont Tantiss. C’était la seule entorse de Carth à la vanité et à l’esthétique, mais il ne le regrettait pas.
— Kuat sera l’aboutissement d’une nouvelle politique, expliqua-t-il après avoir bu une gorgée de tisane aux herbes roses de Borleias. Un objectif de long terme, après plusieurs mois qui s’annoncent très chargés.
Il reposa sa tasse sur la table basse et renvoya le droïde qui les avait servis.
— Nous ne pouvons plus compter que sur nous-mêmes, dit-il alors en regardant plus particulièrement Thrawn. J’espérais beaucoup de mon rapprochement avec Ardus Kaine, mais c’est une impasse. Et de tous les seigneurs de guerre encore actifs, c’est sans doute le plus raisonnable.
— Avez-vous au moins tenté d’ouvrir les négociations ? demanda le Grand Amiral.
— J’ai envoyé des émissaires. Jan Stefside a rencontré Delak Krennel qui se dit prêt à offrir un appui financier régulier.
Il attendit quelques secondes, puis ajouta :
— J’ai décliné.
Thrawn plissa les yeux.
— Pourquoi ?
— Un tel accord serait plus compromettant qu’avantageux. Grâce à la prévoyance de Palpatine, nous ne manquons pas de crédits. Accepter ceux de Krennel reviendrait à laisser entendre qu’il soutient notre politique – et c’est exactement le genre d’informations que la Nouvelle République pourrait utiliser contre nous. Vous savez de quel genre d’homme il s’agit !
— Il était sous mes ordres lors de ma campagne dans les Régions Inconnues.
— C’est vrai, j’avais oublié… Je ne veux pas d’officiers comme lui dans notre nouvel Empire.
— Notre « nouvel Empire ».
— Oui, exactement.
De plus en plus agité, Carth se leva et fit quelques pas.
— Vous, Thrawn, et vous, Teren, et vous aussi, Gilad, vous représentez tous ce que l’Empire a fait de mieux. Des officiers justes, loyaux et surtout dotés d’une conscience. Ces dernières années, nous avons surtout vu le pire… Comment voulez-vous que nous parvenions à reprendre pied sur des mondes qui déteste jusqu’au moindre fragment de notre souvenir ? Cette guerre est aussi une guerre médiatique, et j’entends gagner sur un terrain où la Nouvelle République est jusqu’à présent invaincue !
Il frappa du poing la paume de son autre main. Les officiers restaient silencieux.
— Les vieilles méthodes de Palpatine et de Tarkin – la doctrine de la terreur – ont montré leur totale inefficacité militaire, en plus d’être des crimes contre la Galaxie. Je veux changer cela. Des conquêtes raisonnables, des opérations intelligentes – ce que vous faites, Thrawn. Ce que vous faites depuis votre retour. Ord Mantell. Sluis Van. Voilà des victoires qui ont fait parler d’elles !
— Mais vous voulez attaquer Kuat, rappela Thrawn.
— Pas tout de suite. Je compte d’abord effectuer une grande tournée diplomatique qui sera relayée par les canaux impériaux… Et républicains. Je me rendrai sur des mondes neutres ou encore impériaux, principalement ceux habités par des non-humains.
Il désigna d’un ample geste du bras la bibliothèque autour d’eux.
— Et chaque fois que j’en aurai l’occasion, je me servirai des informations de Palpatine pour offrir aux habitants de ces mondes ce dont ils ont besoin.
— Une stratégie très risquée. Ces données pourraient nous être bien utiles dans le futur…
— Elles le seront maintenant. J’ai vu de quoi l’Empereur était capable, dit Carth avec gravité. Si je veux montrer que son Empire n’a plus rien à voir avec le nôtre, je dois réparer les torts qu’il a commis.
Il tenta de ne pas regarder le garde du corps noghri de Thrawn. Oui, vraiment tous.
— Vous parlez d’un nouvel Empire, remarqua Pellaeon. Qu’est-ce que… Quel genre de changements prévoyez-vous ?
— Plus de libertés pour plus d’efficacité, répondit Poldrei. Je veux que dans leur quotidien les gens aient le sentiment d’être de retour aux grandes heures de l’Ancienne République. Plus d’ouvrages interdits, plus d’internement pour divergence d’opinion, plus de Tribune Impériale et autres médias d’opérette mais de vrais centres d’expression. Mais ce ne sera pas la Nouvelle République pour autant… Pour la défense, la sécurité et la guerre, nous resterons l’Empire.
— Nous prendrons le meilleur des deux systèmes, comprit Rogriss. Et à côté de cet Empire modernisé, la Nouvelle République apparaîtra faible et divisée…
— Exactement, approuva Carth. Et quand ma campagne politique aura porté ses fruits, j’en lancerai une autre, militaire cette fois, pour reprendre les mondes les plus favorables à l’Empire – en commençant par Kuat, qui servira de tête de pont vers le reste du Noyau.
Ils entendirent alors une flopée de bruits de pas. Un homme approchait rapidement, à l’abri des rayonnages. Quand il en sortit enfin, Carth l’accueillit avec un sourire.
— Ah, tu es là ! Messieurs, dit-il à l’intention de ses invités, je vous présente Geram Tattler, notre nouvel archiviste – le maître des lieux !
C’était bien un homme, ou du moins l’avait-il été il y a longtemps, car la moitié arrière de son crâne était couverte de métal et de voyants lumineux. Il s’agissait visiblement d’un cyborg, de la catégorie que d’aucuns auraient qualifié « d’interfacé ». Mais Carth savait bien que Tattler n’avait eu aucune envie de devenir ainsi, au contraire de ces informaticiens capables de se faire greffer un ordinateur pour exercer leurs compétences. Il portait un uniforme sombre, d’une coupe un peu plus lâche que le standard impérial, et tenait au creux de la main une datacarte. 
— C’est un honneur, Excellences, dit-il en s’inclinant légèrement.
— Est-il sûr ? demanda alors Thrawn en s’adressant à Poldrei.
Le Moff s’apprêta à lui répondre, mais Tattler s’avança.
— Je suis totalement fiable, Excellence, répondit-il d’une voix ferme. Et même si je ne l’étais pas, je ne représenterais pas un danger pour vous. La partie cybernétique de mon esprit ne concerne pas mes réactions biologiques mais ma mémoire, qui peut être compartimentée et gérée informatiquement. Chaque fois que je passe les portes de cette salle, j’oublie tout ce que j’ai pu y faire et tous ceux que j’ai pu rencontrer, jusqu’à mon retour. C’est pour cette raison que Carth m’a choisi.
— J’ai confiance en lui, renchérit Poldrei. Nous nous sommes connus à l’université. Geram a ensuite été un membre actif de la Résistance Polcaphréenne. C’est au cours de la Marche d’Heduris qu’il a été blessé à la tête… J’ai une confiance absolue en lui.
— Comme vous l’aviez en Ahris Garind, rappela Thrawn. Et il a rejoint Ardus Kaine par motivation pécunière.
Carth ne répondit rien et se contenta de sourire.
— J’ai la carte demandée, signala alors Tattler.
— Ah oui, parfait ! Merci, lui dit le Moff en prenant la datacarte.
L’archiviste s’éloigna tandis que Carth insérait le support d’enregistrement dans un lecteur de données.
— Je voulais justement vous démontrer que les informations des archives peuvent toujours avoir leur utilité. Vous, Thrawn, vous comprenez les peuples et les hommes en étudiant leur rapport à l’art. Moi, j’y parviens en connaissant leur passé.
Une liste de noms s’afficha alors en suspension entre eux.
— La liste des Jedi encore en vie lors de la proclamation de l’Empire, indiqua Poldrei. Tous exécutés depuis. L’un d’eux est le père de deux de nos principaux ennemis, Luke Skywalker et Leia Organa Solo. Il s’appelait Anakin Skywalker.
Il entra les premières lettres du nom et une fiche apparut alors.
— Il est mort très tôt, visiblement, dit Carth en fronçant les sourcils. Je pensais qu’il avait eu le temps d’initier son fils… Ce qui aurait pu nous donner quelques indications sur son comportement… Ah !
Il plissa les yeux pour lire le texte.
— Il est mort quelques jours après l’avènement de l’Empire. Skywalker ne l’a sans doute même pas connu ! Peut-être a-t-il justement élevé dans ce culte d’un père tombé au combat ?
— C’est ce que vous pensez vraiment ? demanda Thrawn, sceptique.
— Le sujet semblait le rendre mal à l’aise, expliqua Carth en haussant les épaules. Et sa sœur aussi. Quand je les ai rencontrés sur Bimmisaari… Il a visiblement été tué sur Mustafar. Pas de corps retrouvé. 
Il fronça les sourcils. Le nom lui était familier.
— Mustafar, répéta-t-il lentement. Mustafar… C’est étrange… ajouta-t-il alors que ses souvenirs de la planète lui revenaient à l’esprit.
— Quoi donc ? fit Pellaeon.
— Vous connaissez la planète ? demanda Poldrei à ses interlocuteurs.
— C’est un monde volcanique et inhospitalier, doté de nombreuses ressources métallurgiques, décrivit Thrawn. Deux espèces indigènes de tailles différentes, mais à la morphologie proche si on omet ce détail.
— C’est exact, confirma Poldrei. Vous y êtes déjà allé ?
— Non, mais j’ai étudié l’art mustafari et ses sculptures de lave froide. Une forme d’art merveilleusement primitive.
— Euh… Si vous le dites. Le point le plus important, c’est que la Confédération des Systèmes Indépendants y avait installé une usine pendant la Guerre des Clones… Et une base de repli.
Après une courte pause, il reprit :
— C’est là que sont morts tous les dirigeants séparatistes.
— Vraiment… commenta Thrawn.
— Je n’en avais jamais entendu parler, avoua Pellaeon.
— L’annonce avait été très discrète, à la fin de la guerre. La purge Jedi occupait tous les esprits, et il y avait l’établissement de l’Empire… Mais quelques temps plus tard – ça doit bien faire vingt ans – un ingénieur géonosien nommé Gizor Dellso s’est mis en tête de relancer les hostilités… Et quel meilleur endroit pour installer une fonderie que Mustafar ? J’étais dans la Cinq-Cent-Unième Légion quand son existence a été découverte, et c’est à cette occasion que j’en ai appris plus sur…
Il s’interrompit ; un autre souvenir lui était revenu à l’esprit, celui d’une conversation tenue quelques mois plus tôt. Il a fait de la Cinq-Cent-Unième une unité d’élite, le fer de lance de la lutte contre les Séparatistes, avait-il dit au dernier des Jedi au sujet de son père…
— C’est Anakin Skywalker qui a fondé le Poing de Vador, dit-il quand il arriva enfin à exprimer ses réflexions. Et, d’après la rumeur, c’est en tuant les chefs séparatistes – Sur Mustafar donc – que Vador est devenu le favori de l’Empereur. Mais si Skywalker était là…
— Vador l’aurait donc tué également, comprit Pellaeon.
— Exact.
— Et ça ferait de l’engagement de Luke Skywalker un acte de vengeance privée…
— Toutes les guerres commencent ainsi, répondit aigrement Poldrei. Mais ça ne cadre pas. Pourquoi ne pas avoir mentionné que c’est Vador qui a tué…
Vous avez eu votre vengeance, d’ailleurs ? Vous avez éliminé Vador.
Et la gêne que Skywalker avait éprouvé à ce moment…
Si j’avais été à sa place – et j’ai été à sa place – j’aurais ressenti de la fierté en ayant éliminé le meurtrier de mon père. Pas de la gêne. Il y a quelque chose qui ne cadre pas…
Il retourna la question dans son esprit, encore et encore, sous le regard perplexe de ses interlocuteurs. Il avait le sentiment de toucher au but. Il tenta de ramener à la surface ses souvenirs de Skywalker, quand il était un des plus grands héros Jedi de la Guerre des Clones. Le Héros Sans Peur… Le survivant de Jabiim… Le vainqueur de Rendili… L’un des proches conseillers du Chancelier Palpatine…
Comme Vador l’a été ensuite, remarqua-t-il alors.  
Oui, encore une fois, comme Vad…
Une hypothèse jaillit alors dans son esprit comme une flèche perçant sa conscience.
— C’est impossible… murmura-t-il alors.
Pourtant, quelque chose, au fond de son cœur, lui dit qu’il connaissait à présent la vérité.
— Que se passe-t-il ? demanda Thrawn avec fermeté.
Poldrei se tourna lentement vers lui et le regarda avec gravité.
— Il faut que je vérifie une information, indiqua-t-il lentement, la voix basse. Il se pourrait… Il se pourrait que ce soit très important.
— Si important que cela ?
Carth eut un rire sans joie.
— Suffisamment pour faire exploser la Nouvelle République. 

Merci à tous pour vos commentaires, j'y réponds à présent.

Mais c'est qu'il prend de la graine, le Moff Poldrei ! Jusque là, je le trouvais presque humble, certes Impérial, mais un Impérial "raisonnable". Là, le pouvoir semble lui monter à la tête... au point de jouer au plus malin avec Thrawn ? Je n'imagine pas le Chiss se laisser déposséder de tout ce qu'il est en train d'accomplir !

Poldrei a tenté jusqu'à présent de négocier des alliances, mais comme cette politique a échoué, il prend les choses en main... Et il va se montrer très sûr de lui tout au long de cette partie ! Trop, peut-être... ?

J'aurais mis "venait", pour accorder avec la "petite vingtaine d'entre eux".

Les règles de conjugaison sont assez compliquées dans ce cas. Si je me fie à ce site, les deux versions sont valables selon le sens qu'on donne à la phrase.

Je n'ai pas pu m'aligner, non ?

Exact !

Poldrei qui commence à marcher sur les plates-bandes de Thrawn? Leur relation risque de se compliquer.

C'est déjà une relation assez complexe. Ce sont deux Impériaux qui passent leur temps à craindre de se faire trahir par l'autre... On ne se débarrasse pas facilement de réflexes vieux de trente ans !

Sinon une attaque contre Kuat risque d'enclencher une riposte républicaine.

Si la Nouvelle République est en mesure de répliquer à ce moment-là...

Un jeu de pouvoir commence à voir le jour entre Carth et Thrawn et ce n'est pas pour me déplaire . J'aime quand il y a des dissenssions internes hihi (entendez-vous mon rire démoniaque de Gentil Sith ?).

Effectivement, quelques dissensions... Comme au sein de tous les couples !

Ils sont tous très biens, en particulier Carth, qui est sans conteste mon personnage préféré. Les derniers chapitres (de la partie 1) nous en apprennent un peu plus sur son passé, qui semble bien torturé comme j'aime Juste... le nom Athalée me fait penser à Amalthée, la chêvre qui a nourri Zeus... je trouve que ce nom ne fait vraiment pas starwarsien

Effectivement, Carth est un personnage torturé, et tu n'es pas au bout de tes surprises... Je te conseille la lecture d'Au nom des siens, qui nous en apprend davantage sur les origines du Polcaphréen.

N'ayant pas lu les X-Wing, je ne peux rien dire sur la retranscription de Corran. Par contre, je rejoins Rine (je crois que c'est elle) sur le fait qu'on a du mal à entrer dans la dynamique de l'escadron. Pendant que j'y pense, il me semble avoir lu sur le Net que c'est lui qui, durant sa captivité, avait donné à l'Empire les moyens de décoder l'algorithme de la flotte rebelle, conduisant ainsi au massacre que tu as évoqué dans un chapitre

Effectivement, c'est peut-être un peu dur de rentrer dans cet escadron quand on n'a pas lu les romans... Je dois avouer que, les ayant lus une dizaine de fois chacun (mes romans SW préférés, sans aucun doute !) j'ai un peu de mal à m'en détacher...
Et pour Jorin Sol, on t'a déjà répondu plus haut. ^^

En revanche, j'ai lu la Croisade Noire ! Pellaeon est très bien retranscris, tout comme le Schtroumpf atteint de conjonctivite. Thrawn... Il est parfait !

Merci !

Beny'lya est un OC, je crois ? Il a donc eu un rôle important dans la destruction de Caamas... La Crise du Document serait-elle en avance de 10 ans ?

Mystère !

Pour ce qui est de Celric, je l'aime bien, en particulier dans la bataille d'Ord Mantell où je l'ai trouvé très sympathique

Alors tu vas l'apprécier dans la seconde partie !

Et pour finir, Grodin Tierce, dont le choix n'est sûrement pas anodin, surtout avec cette mystérieuse liste qui pourrait très bien être celle des modèles de clones

Non, effectivement, son choix n'est pas anodin, mais pour des raisons qu'on découvrira plus tard.

Sinon, j'ai remarqué un point qui revenait assez régulièrement : Dangor et Quest se comportent comme si l'Empereur était vivant... Le tome 2 porterait-il - au hasard - sur l'Empire des Ténèbres ?
Cela me semble très probable, vu que nous assistons à une réunion du Sénat où on nous dit que les Seigneurs de guerre du Noyau ne seraient dangereux qu'en s'unissant... ce qui est exactement ce que Palpatine va faire d'ici une grosse année...
Du coup, je m'interroge : sur quoi portera le tome 3 ? Là, comme ça, je pense à la Main de Thrawn, au Nouvel Ordre Jedi et à la Crise de la Flotte Noire. Cette dernière me semble peu probable (je me demande même si cette trilogie ne se passe pas avant la Croisade Noire ) vu que Thrawn n'est censé y jouer aucun rôle et que la CFN me semble peu indiquée pour conclure sur la renaissance de l'Empire telle que tu nous la présentes dans ta Fédération Impériale.
Tu as beau faire des romans longs, le NOJ me semble bien trop long lui-même pour être revisité en un seul tome. Du coup, pour le tome 3, je verrais bien la Main de Thrawn avec un cliffangher sur le début de la Guerre des Vongs à la fin. J'ai tout bon ?

Il y a du bon et du moins bon dans tes hypothèses. Le fait que l'Empire des Ténèbres sera au coeur du tome 2 n'est pas un mystère, même s'il reste encore à voir comment cela se passera... Mais pour le reste, je resterai muet comme une carpe.

Pour ce qui est des lettres M et W, je pense à Myrkr et à Wayland. J'ai bon ?

Tu devrais le découvrir très vite.

Pour finir, je voudrais préciser deux-trois trucs sur les uchronies. Pour moi, il en existe de deux types : celles que j'appelle les déviations-évènement, les fameux Et si..., où un individu tourne à droite au lieu de tourner à gauche ; et les déviations-personnages, où un OC débarque et change tout. Là, avec Carth, je me demande dans quel cas on se trouve...
Et je me pose une autre question : la déviation a-t-elle eu lieu ? Dans l'ensemble, j'ai l'impression qu'on est dans la même configuration qu'au début de l'Héritier de l'Empire (le roman de Zahn), sauf que l'Aventurier Errant a été repris par Thrawn. Alors, quid ?

Carth est un OC, Beny'lya et Celric Tavill aussi... Tout comme Polcaphran est une planète inventée... De fait, la déviation a eu lieu dès que ces personnages sont entrés en contact avec ceux de l'univers étendu. Mais les effets ne sont pas encore très visibles pour l'instant.

Pour info, je suis fan des excellentes BDs Jour J, où c'est un peu un mélange des deux techniques qui est utilisé : des événements "Et si ?" et des personnages inventés ou complètement redéfinis. On peut considérer que Poldrei existe aussi dans l'univers Legends, mais que Thrawn n'intervient pas sur Polcaphran et que Poldrei est capturé par Beny'lya. Puis le Conseil Intérimaire intervient, détruit la flotte bothane, tuant Carth, Derth et Celric par la même occasion. Plus d'uchronie. ^^

Enfin, j'aimerais noter le caméo très réussi de Mara

Elle ne fera pas qu'un caméo.

[Zèd-3 Èt Ancien staffeur]

Effectivement, Carth est un personnage torturé, et tu n'es pas au bout de tes surprises... Je te conseille la lecture d'Au nom des siens, qui nous en apprend davantage sur les origines du Polcaphréen.

Je lirai. Un jour. Déjà, j'ai lu la Justice de Vador, faut pas trop m'en demander d'un coup ^^

Il y a du bon et du moins bon dans tes hypothèses. Le fait que l'Empire des Ténèbres sera au coeur du tome 2 n'est pas un mystère, même s'il reste encore à voir comment cela se passera... Mais pour le reste, je resterai muet comme une carpe.

Donc je n'ai qu'à me dépêcher de lire la suite, c'est ça ?

Carth est un OC, Beny'lya et Celric Tavill aussi... Tout comme Polcaphran est une planète inventée... De fait, la déviation a eu lieu dès que ces personnages sont entrés en contact avec ceux de l'univers étendu. Mais les effets ne sont pas encore très visibles pour l'instant.

Je savais que Carth et Celric étaient des OC (j'avais un doute sur Beny'lya car son nom me disait quelque chose, mais je confonds toujours les Bothans), mais je me disais que la partie 1 racontait simplement la manière dont, selon toi, Thrawn met en place sa campagne et que la déviation n'aurait lieu que dans la partie 2... mais je me suis visiblement trompé, vu la prise de l'Aventurier Errant

Pour info, je suis fan des excellentes BDs Jour J, où c'est un peu un mélange des deux techniques qui est utilisé : des événements "Et si ?" et des personnages inventés ou complètement redéfinis.

Je connais pas, mais je chercherai à l'occasion.

Elle ne fera pas qu'un caméo.

Je m'en doute, oui

En tout cas, j'ai hâte de lire la suite !

Au fait, j'y pense là comme ça : dans l'Empire Écarlate, on voit Nom Anor foutre la zouille dans la Bordure. Du coup, qu'arrivera-t-il au personnage ?

[Jagen Eripsa]

Joker.

[Alfred M. Pigiste]

Pauvre Krennel, exclu de la Confédération

Si Mara reste coté Empire, ça ouvre des opportunités sentimentales coté Skywalker

Mais la vrai question est : Est-ce que Carth entraine Thrawn vers son salut ou vers sa perte ? Et se laissera-t-il faire ?

[L2-D2]

Chapitre 94 lu !

Bon alors :

- En apprendre plus sur le passé de Carth ? Check.
- En apprendre plus sur la vision de Carth sur l'Empire 2.0 ? Check.
- Le tout en utilisant sa passion sur le savoir et la connaissance, une chose que tu avais déjà établi à son sujet ? Check.
- Faire des liens avec la prélogie et les comics de l'époque, voire en utilisant des citations du "Nouvel Empire" ? Check.
- Lancer une bien belle révélation finale, qui laisse présager d'une intrigue à la Liens du sang récemment publié en VF, mais appliquée à Luke ? Check, bien comme il faut !

La suite, vite !!!

[Jagen Eripsa]

Merci à tous !

Pauvre Krennel, exclu de la Confédération

Je crois me souvenir que le personnage déteste Thrawn et n'intègre la Confédération que sur la pointe des pieds dans l'UEL...

Si Mara reste coté Empire, ça ouvre des opportunités sentimentales coté Skywalker

L'avenir nous le dira.

Mais la vrai question est : Est-ce que Carth entraine Thrawn vers son salut ou vers sa perte ? Et se laissera-t-il faire ?

Bonnes questions, mais les réponses devront attendre un peu !

- Lancer une bien belle révélation finale, qui laisse présager d'une intrigue à la Liens du sang récemment publié en VF, mais appliquée à Luke ? Check, bien comme il faut !

Je dois avouer que lorsque j'ai conçu ce chapitre (imaginé, comme le précédent et le suivant avec Corran, il y a un an ou deux) j'ai pensé un peu à Bloodline. Mais la tournure de cette intrigue devrait je l'espère en surprendre plus d'un...

[Alfred M. Pigiste]

Je crois me souvenir que le personnage déteste Thrawn et n'intègre la Confédération que sur la pointe des pieds dans l'UEL...

Il n'aime pas Thrawn parce que c'est un non-humain mais a appris à le respecter. Si il rejoint la Confédération, c'est pour deux choses :
- Il a peur d'un coup d'état (il sait que Thrawn va devenir populaire)
- Il veut être dans le camp des gagnants
Mais en le rejetant comme ça, quand les autres big players vont se révéler, on peut être sur qu'il va les rejoindre.

Si Mara reste coté Empire, ça ouvre des opportunités sentimentales coté Skywalker

L'avenir nous le dira.

Ca nous changerais

Bonnes questions, mais les réponses devront attendre un peu !

J'ai hâte

[Jagen Eripsa]

Vous voulez savoir comment on prend deux mois de retard d'un coup ? Ben c'est simple, on se persuade qu'on va poster le chapitre dans les temps, puis ensuite on se dit qu'il est pas assez bon, qu'il faut le retravailler... Et on finit par se dire qu'une fois qu'il y a une semaine de retard, une autre ne changera pas grand-chose... Et voilà.

Je suis toujours pas totalement satisfait de cette mouture, mais j'ai bien peur de ne pouvoir faire mieux.

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Chapitre 95

La pierre commença par trembler. Une fois, puis deux. De petites secousses, presque imperceptibles. Puis une troisième, un peu plus forte.
Puis elle s’éleva enfin.
Quelques millimètres d’abord, rien de plus qu’un frémissement. Puis elle s’éleva plus nettement, de plus en plus vite jusqu’à se retrouver un mètre au-dessus du sol.
Elle flottait là, comme maintenue par des fils invisibles.
— C’est beaucoup mieux, l’encouragea Gladys Sarn en murmurant à son oreille.
Le son de la voix déconcentra Celric, et la pierre retomba aussitôt sur le sol dans un bruit sourd. Aussitôt, il sentit une attention malveillante se poser sur lui, fugacement, puis disparaître aussitôt.
Il ouvrit les yeux.
— J’ai encore du mal avec cet exercice, se plaignit-il à voix basse en se relevant. Je n’arrive pas à me concentrer.
— Je pense que le problème n’est pas là. Tu as surtout du mal à croire que tu peux le faire.
— C’est peut-être vrai, admit-il. Ces pouvoirs ne me semblent pas très… Naturels. J’ai l’impression d’être dans un des contes pour enfants que me racontait ma mère.
— On est tous dans cette situation, lui assura-t-elle.
— Tu crois ?
— Oh que oui ! Pour moi, ces capacités, c’étaient celles de Dark Vador, le meurtrier de mon père.
— Je croyais qu’il était amiral ? demanda Celric.
Une ombre passa sur le visage de Gladys.
— Si Dark Vador était encore vivant, les officiers impériaux seraient une espèce en voie de disparition.
Tavill décida de ne pas lui poser davantage de question, malgré son envie pressante d’en savoir plus. Ainsi, ils avaient en commun d’être orphelins à cause de l’Empire… Et de se battre aujourd’hui pour lui.
Un point commun… Avec Gladys. Il observa fugacement ses cheveux blonds soigneusement coupés courts et son regard d’un bleu électrique, et sentit un frisson le parcourir.
Laisse tomber. Tu n’as aucune chance.
Et puis… Parler des parents exécutés n’est pas le meilleur moyen pour commencer une relation sentimentale.
— Tu y arriveras, l’encouragea-t-elle. Y a pas de raison pour que tu échoues !
Tavill fit une moue peu convaincue. Autour de lui, d’autres élèves exécutaient le même exercice avec brio. Livv Adonsen faisait faire des pirouettes à sa pierre ; Flynn Tharon en manipulait trois à la fois et semblait jouer avec. Celle de Piotr tournait autour de lui…
Celric semblait être le seul à éprouver autant de difficulté.
— Aïe !
Entendant le cri dans son dos, il se retourna aussitôt et vit Mara Jade pour se mordre la joue en foudroyant du regard le caillou qui venait de lui écraser le pied. Sans un mot, elle sortit son blaster et foudroya l’objet de sa vindicte.
Le tir déconcentra les autres élèves, qui perdirent le contrôle de leurs pierres. Flynn évita de justesse celle qui faillit lui briser le crâne.
— T’es folle ou quoi ! cria-t-il à l’attention de la nouvelle élève.
L’incident avait même tiré C’Baoth de sa transe méditative. Derrière lui, Osvalt observait la scène d’un air incertain, comme s’il ne savait pas comment intervenir.
— Vous avez détruit la pierre, constata le Jedi fou en posant ses yeux d’un bleu électrique sur Jade.
— En effet, répondit-elle sans se départir de sa froideur habituelle.
La rage qu’elle avait éprouvé quelques instants plus tôt avait complètement disparu ; elle avait retrouvé toute sa contenance.
— Et comment allez-vous exécuter l’exercice, à présent ? interrogea C’Baoth sans se départir de son expression méprisante.
— Je le ferai une autre fois, dit-elle avant de se diriger vers la sortie.
Elle quitta la pièce, sous les regards variés de ses camarades qui se tournèrent ensuite vers le « Maître ».
— Sortez, dit-il sèchement. J’ai d’autres affaires à régler.
Ne se faisant pas prier, Celric se débrouilla pour être parmi les premiers à s’en aller. Il voulait parler à Mara. Il n’avait pas encore eu l’occasion de jauger son comportement, mais cet éclat qu’elle venait d’avoir l’intéressait. Elle non plus ne semblait pas très « fan » de C’Baoth…  
Mais quand il arriva dans le couloir, elle avait déjà disparu.
Il gagna la tour où elle logeait depuis son arrivée et frappa à la porte de sa chambre.
— Mara ? l’appela-t-il. Tu es là ?
Personne ne lui répondit. Il plaqua son oreille contre le panneau, espérant entendre de l’activité derrière ; mais le silence était total.
Déçu d’avoir raté une occasion, il prit la direction de sa propre chambre. Au pied de l’escalier, il croisa Piotr qui arrivait de la salle d’entraînement.
— Tiens ! s’exclama le garçon. Je pensais que tu étais loin devant.
— Je cherchais Mara, avoua Celric. J’avais… J’avais quelque chose à lui demander.
— Je l’ai vu passer dans la cour, répondit Paveller. Je pense qu’elle va au hangar – elle m’a dit tout à l’heure qu’elle voulait y faire un tour.
Le hangar. Loin du château et des oreilles de maître C’Baoth… Parfait.
— Merci, Piotr, dit-il en s’éloignant. Je vais…
— Attends ! l’interpella le garçon.
Celric se stoppa net.
— Qu’y a-t-il ?
— Je voulais te demander… commença Piotr, un peu gêné. Tu penses que… Tu sais, elle… Et moi…
Tavill le regarda, hésitant entre l’amusement et l’ébahissement.
— Elle a le double de ton âge, dit-il finalement.
— L’amour est aveugle ! s’exclama le garçon avec fougue.
— C’est pas de l’amour, là, c’est… C’est…
Piotr lui envoya un clin d’œil et disparut dans l’escalier menant à sa chambre.
Il ne manquait plus que ça, se désola Celric. Un ado bourré d’hormones attiré par notre mystérieuse, caractérielle – et superbe – nouvelle condisciple.
Magnifique.
Il rejoignit l’entrée annexe du château et courut sur le chemin de corniche qui menait au hangar camouflé où étaient entreposés leurs vaisseaux. Il n’y avait jamais mis les pieds non plus ; Osvalt s’était chargé seul d’y ranger les vaisseaux pour ne pas attirer l’attention de visiteurs inopportuns.
Au détour d’un aplomb rocheux, il aperçut la chevelure rousse de Mara et pressa encore davantage le pas.
— Attends ! l’interpella-t-il.
Elle se retourna et le jaugea de la tête aux pieds.
— Qu’est-ce que tu fais là ? lui demanda-t-elle sèchement.
— Je voulais te parler, dit-il en arrivant à sa hauteur.
— Plus tard.
Elle se remit en route, et il la suivit derechef.
— Tu n’as pas l’air d’apprécier C’Baoth…
— Non, tu crois ? ironisa-t-elle.
— Tu as déjà été entraînée, devina-t-il. C’est pour ça que tu étais si douée contre Piotr l’autre fois.
Elle ne répondit pas, son attention toute concentrée sur la porte devant laquelle ils venaient d’arriver.
— Un simple verrou… soupira-t-elle, comme déçue.
D’un rapide geste du bras, elle sortit son sabre, l’alluma et le planta directement sur le mécanisme. Il fondit aussi tôt ; le panneau se mit alors à bouger.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je m’en vais, dit-elle simplement. Je n’ai rien à faire ici.
— Mais…
Il s’engouffra à l’intérieur de la paroi rocheuse à sa suite.
— …Pourquoi ?
— Je n’ai pas envie d’être à côté quand cette bombe explosera, répondit-elle sans se retourner.
— Une bombe ? Quelle bombe ?
— Tu sais très bien de quoi je veux parler...
Ils arrivèrent dans le hangar à proprement parler : un gigantesque hall creusé par les techniciens impériaux dans le flanc du cratère. Il était éclairé par la lueur du jour, mais demeurait invisible depuis l’extérieur grâce à un projecteur holographique très performant.
— Je n’imaginais pas qu’il y avait autant de vaisseaux, dit alors Mara.
— Nous sommes venus directement depuis nos affectations, expliqua Celric. Moi, j’ai pris mon chasseur.
Il balaya la salle du regard avant de le repérer.
— C’est le blanc, là-bas, lança-t-il en le désignant d’un coup de menton.
Il se dirigea vers l’appareil pour vérifier son état. Grâce à la Force !  Osvalt ne l’a pas abîmé.
— Un Z-95, dit alors Mara d’une voix étrange.
— Oui.
— Blanc.
— Euh… Oui, répondit Celric en la regardant avec inquiétude. Je l’ai récupéré sur Ord Mantell…
Malgré son attention, il ne vit pas arriver ce qui la vague de Force. Il se sentit projeté au-dessus du chasseur et atterrit lourdement au sol.
— Qu’est-ce qui te prend ? répondit-il en se redressant.
Elle semblait furieuse.
— C’est de mon chasseur qu’il s’agit ! éructa-t-elle, furibonde.
— Quoi ?
— Je l’ai laissé à bord de l’Aventurier Errant ! Horn a dit qu’un pilote impérial s’en était servi sur Ord Mantell ! Et c’était toi !
Celric était terrifié : son interlocutrice semblait avoir perdu tout contrôle sur elle-même.
— Mara, je l’ignorais, tenta-t-il alors. Je ne le savais pas… Si tu veux, tu peux le reprendre…
Elle le fixa longuement, mais peu à peu le brasier sembla s’apaiser pour ne devenir qu’un feu couvant sous les cendres. Alors, elle s’approcha et lui tendit la main pour l’aider à se relever.
Croisant les doigts pour ne pas se tromper, Celric accepta son aide.
— Je n’aurais pas dû réagir comme ça, murmura-t-elle en frissonnant. Je n’aurais pas dû m’emporter.
— Ne t’en fais pas, dit-il en frottant sa tunique pour en ôter la poussière. C’est pas grave…
— Tu ne comprends pas. J’ai paniqué. J’ai voulu fuir… Encore…
Il s’interrompit et lui jeta un regard inquiet.
— Que se passe-t-il ?
Elle sembla hésiter ; repérant une caisse, elle s’y assit et reprit doucement la parole.
— Ce que je vais te dire doit rester confidentiel, commença-t-elle.
— Je sais tenir un secret.
— Moi aussi.
Elle eut un discret sourire.
— Je n’ai dit à personne que tu étais l’agent de Poldrei ici.
— Quoi ?
— Ce n’était pas difficile à deviner, ajouta-t-elle aussitôt. Thrawn soupçonnait le Moff de vouloir garder un œil sur la situation ici… Et tu es natif de Polcaphran. Il m’a suffit de te suivre pour en avoir confirmation.
— Je pensais avoir été discret, répondit-il vexé.
— Tu l’as été. Mais tu n’avais aucune chance face à quelqu’un comme moi.
— « Comme toi » ?
— J’étais la Main de l’Empereur.
Voyant que Celric semblait perdu, elle poursuivit :
— Il m’a élevée pour faire de moi son agent spécial. J’exécutais ses ordres – infiltration, surveillance, assassinats même – partout dans la Galaxie.
Le jeune homme accusa le coup.
— Effectivement, aucune chance… marmonna-t-il, un peu bougon.
Puis, se ressaisissant, il reprit :
— Pourquoi me dis-tu tout ça ?
— Nous sommes en danger. C’Baoth… Que sais-tu sur lui ?
— Poldrei m’a transmis ses dossiers. Je sais que c’est un clone.
— Il est mentalement instable.
— Il t’a fallu un entraînement particulier par l’Empereur pour le deviner ? Bien sûr qu’il est fou. Ça se voit.
— Non. Ça se sent.
Celric réfléchit au sens de ce dernier mot.
— Tu parles de son… Son « aura de Force », j’imagine ?
— J’ai cotoyé Palpatine pendant deux décennies. Il exsudait le pouvoir, mais aussi une certaine forme de maîtrise de soi. Vador… Vador était un véritable tourbillon de colère et de haine. Et j’ai aussi croisé des Jedi, et même quelques Jedi corrompus. Aucun ne m’a fait cet effet-là. C’Baoth est comme un barrage prêt à rompre.
— Ouais, ça recoupe mes impressions. Mais je ne vois pas où tu veux en venir.
— Il faut qu’on le neutralise.
— Plus facile à dire qu’à faire, commenta Celric. Sur le principe, je suis d’accord, mais il y a un gros problème dans la pratique : le vieux ne se laissera pas faire. Je suis même plutôt certain qu’il se défendra, quitte à nous faire la peau.
— On ne pourra pas agir seuls, confirma Mara. Mais Thrawn a laissé entendre que de l’aide arriverait bientôt…
— Je ne suis pas sûr qu’une compagnie de stormtroopers fasse la différence…
— C’est de Skywalker qu’il s’agit.
Il fronça les sourcils.
— Skywalker ? Ici ?
— Thrawn a sous-entendu qu’il tentait de l’attirer dans un piège. Réfléchis : pourquoi C’Baoth irait entraîner des agents impériaux ? Pas par loyauté ou par conviction politique. Alors, que veut-il ?
Il se souvint alors de l’air de convoitise qu’il avait déjà aperçu sur le visage du clone. Il connaissait ce regard : bien trop souvent, il avait éclairé d’une lueur sombre le visage de ses oncles, décidés à s’accaparer ses parts dans l’entreprise familiale depuis la mort de son père.
C’Baoth l’avait eu en regardant Piotr Paveller faire la démonstration de ses compétences.
— Des apprentis.
— Exactement, confirma Mara. Tu vas peut-être me prendre pour une folle, mais… J’ai l’impression qu’il tire sa force – voire même sa Force ? – de nous. Et nous le ressentons, consciemment ou pas. Je n’aurais jamais dû m’emporter comme je l’ai fait tout à l’heure. D’habitude, je suis plutôt réfléchie… Il déteint sur nous. Son impulsivité, sa folie même nous contaminent.
— Je pense que tu as raison. Donc…
— On va attendre Skywalker. Ce n’est qu’un paysan niais, avec des principes niais, mais il a vaincu l’Empereur et il ne se laissera certainement pas embobiner par C’Baoth. Il détectera le piège les yeux fermés. Mais il aura quand même besoin de notre aide pour l’affronter…
Elle avait dit cela avec fermeté, mais posa doucement sa main sur la carlingue du Z-95.
— Il faut qu’on repère ceux en qui on peut avoir confiance. Tu as des noms en tête ?
— Piotr m’a l’air plutôt perspicace pour son âge. Il n’aime pas C’Baoth non plus… Et il a le béguin pour toi.
Elle se fendit d’un petit sourire qui, pour la première fois, apporta un peu de chaleur à son visage.
— Il est jeune, dit-elle. Ça lui passera. Qui d’autre ?
— Je m’entends plutôt bien avec Jovan… Cela dit…
Il se tut, repensant à sa récente discussion avec Colmiss.
— Il faut que j’y réfléchisse, admit-il.
— Tu vas en parler à Poldrei ?
— Et toi, à Thrawn ?
— Non. J’agis contre son intérêt… Enfin, de son point de vue. Le Grand Amiral n’est pas omniscient, contrairement à ce qu’il peut bien croire. Mais ton Moff se méfiait de C’Baoth…
— Plus il y a aura de gens au courant, plus nous serons en danger d’être découverts. Il m’approuverait, de toute façon.
Et même si ce n’est pas le cas… Chacun ses petits secrets, n’est-ce pas ?
— Alors, nous allons faire comme ça, approuva-t-elle.
Ils effectuèrent quelques vérifications sur l’état des vaisseaux, puis quittèrent le hangar poussiéreux. Le retour à l’air libre fut un véritable soulagement pour Celric, pas mécontent d’en avoir fini avec cette discussion pesante. Au moins, il avait une alliée, à présent…
Mais de son côté, Mara ne semblait pourtant pas soulagée.
— Tu fais une drôle de tête. Tu as encore envie de t’enfuir ? lui demanda-t-il doucement.
— Non, affirma-t-elle, mais sa voix était hésitante. Je savourais juste l’ironie de la situation.
— Quelle ironie ?
Elle eut un rire sans joie.
— Celle qui me pousse à attendre que Luke Skywalker vienne nous sauver la mise. 

[L2-D2]

La Fédération Impériale !!!

Chapitre 95 lu !

Tout d'abord, bon retour ! Et comme d'habitude, c'est un bien bon Chapitre que voilà ! L'intrigue semble progresser à grands pas du côté de Celric, avec la belle Mara Jade en guest-star de luxe ! Et tu nous teases fort bien l'arrivée imminente d'un autre personnage... mais ce serait trop simple si le plan de nos deux protagonistes se déroulait comme ils l'imaginent !

La suite !

[Alfred M. Pigiste]

Welcome back

Merci pour ce bon petit chapitre .

Je me demande juste si R2-D2 va devoir encore sauver tout le monde ?