Prologue
'Donec gratus eram tibi
nec quisquam potior bracchia candidae
ceruici iuuenis dabat
Persarum uigui rege beatior.'
nec quisquam potior bracchia candidae
ceruici iuuenis dabat
Persarum uigui rege beatior.'
Tih'landra Raysunn courait. Cela faisait deux heures, quatre heures, six ? Mais elle courait. La nuit ne semblait prendre fin dans ce désert mort. Ce n'était une question de survie : elle n'était qu'une âme perdue dans un corps vide. Son souffle était court, sa vision brouillée déjà et ses jambes ne semblaient plus exister ; elle courait pourtant. Elle n'avait plus de larmes à faire couler, sa famille était morte devant ses yeux lorsqu'elle n'avait que cinq ans. Tih'landra ne connaissait plus la douleur, elle ne faisait que courir. Même sa magie ne l'aidait pas. Et par un certain hasard, elle avait peur de tourner sa tête et de voir si elle était toujours à la merci de ses poursuivants. Ce n'était pas une peur comme les autres, car elle savait ce qui l'attendait en franchissant l'autre côté. Si elle se retournait, elle tomberait. Non, elle avait peur pour ceux qu'elle avait honteusement abandonné, les siens. Ils l'avaient recueillie, élevée et nourrie. Ils l'avaient aidée à maîtriser cette magie qui ne faisait que grandir en elle de seconde en seconde et lorsqu'elle avait dû affronter la mort – la fin de toute chose qui naît – elle avait fui car la lâcheté s'était emparée de son cœur. Et toutes ces nuits, Tih'landra s'était maudite. Peut-être qu'avec son aide, ils auraient survécu. Non, ils seraient morts de toute façon. Le vil empereur les a assassinés, mes camarades. Mes compagnons.
Un bruit attira son attention et un instant elle leva les yeux. Une explosion rouge, dorée, magique s'éternisa au dessus de ses larmes qui ne venaient plus. Le froid la rappela à l'ordre. Son visage était engourdi par l'air glacial de ce désert infini. Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle eu le courage de se retourner. Elle ne sentit ni vit personne à sa poursuite. Tih'landra osa pousser un soupir de soulagement, mais au fond de son âme, elle savait qu'elle n'était pas encore en sécurité. L'on viendrait encore à ses trousses, la traîtresse qui l'avait dénoncée s'en était bien chargé. La jeune femme porta un geste instinctif à sa ceinture. Ses deux armes étaient toujours en place, elle n'avait rien à craindre. Les lunes éclairaient vaguement la nature morte, si bien qu'elle laissât errer sa conscience pour trouver un abri. Le repos ne serait que de courte durée, ils viendraient la chercher dès que les soleils seraient levés. Cependant, elle trouva réponse à ses désirs. Sur sa droite, un défilement rocheux cachait des grottes apparemment inhabitées. Raysunn s'y dirigea, tentant avec hardiesse de ne pas tomber. Au contact de la pierre froide, elle frissonna. Le paysage triste et désolé était à l'opposé des forêts verdoyantes de sa planète natale. Les montagnes de Happes, ses océans et même Ta'a Chume Dan, la capitale fourmillante de vie, lui manquaient pour une raison inexplicable. Cela faisait plusieurs années qu'elle était partie et pour de bon mais la mélancolie de son foyer la prenait au cœur de la nuit. Les représentations de l'opéra Le cycle de Kallea étaient loin aussi. De toutes choses, c'était l'absence de musique qui était insupportable. Sa vie d'exil l'avait condamnée à vivre des plus maigres rations et le divertissement était un luxe qu'elle ne pouvait plus s'offrir.
❝ Les étoiles sont nôtres en cette nuit,
Les étoiles sont nôtres : elles brillent
De nos feux d'extase en contant les
Aventures du passé. Vois, ouvre tes
Yeux, exploratrice. Les étoiles
T'accueillent dans leur bras pour te
Donner un foyer. Chante, regarde, vois,
Les étoiles sont nôtres ce soir.
Un diamant est tombé du ciel pour
Venir se poser dans tes yeux. ❞
Les étoiles sont nôtres : elles brillent
De nos feux d'extase en contant les
Aventures du passé. Vois, ouvre tes
Yeux, exploratrice. Les étoiles
T'accueillent dans leur bras pour te
Donner un foyer. Chante, regarde, vois,
Les étoiles sont nôtres ce soir.
Un diamant est tombé du ciel pour
Venir se poser dans tes yeux. ❞
Elle avait entamé le chant d'une voix claire et pure, libérée un instant du poids du monde qu'elle portait sur ses épaules. Elle n'était plus Tih'landra Raysunn, fugitive mais une ombre dans la nuit. Elle n'était plus une fuyarde mais une âme dans un bassin de réconfort. Les astres lui souriaient avec bienveillance comme l'enfant qu'elle avait jadis été. La jeune femme sombra dans les souvenirs d'une époque bénie, loin de tout malheur et de toute déception. Elle entendit le rire de sa mère, une cascade cristalline qui jaillissait en couleurs purs. Puis il y avait le sourire tendre de son père, la peau basanée par le soleil et sa barbe grise. Il y avait les rires de son frère alors qu'il se moquait de la reine et la moue mécontente de sa sœur. Elle se souvint de ces nuit éternelles dans l'opera de Ta'a Chume Dan. Les bals, aussi, où elle avait dansé avec des membres de la famille royale, petite et rieuse. Elle voulu se souvenir des jours heureux de son existence. Les forêts immenses de Hapes, les montagnes au climat doux et les villes merveilleuses remplies de richesses. Tih'landra aurait aimé garder ses souvenirs éternellement avec elle, qu'il ne les quittât jamais. Elle avait essayé, avec sa magie, mais plus elle avançait dans la vie, plus les fragments de son esprit s'effaçaient dans un néant indéfinissable. C'était comme tendre la main vers une lumière qui s'effilait d'entre ses doigts en un fumée iridescente. La nuit se refroidit encore. Raysunn frissonna et parcourut du regard le paysage qui s'offrait à elle. La grotte était proche à présent, et un rayon de lune lui éclairait le passage. Les rochers étaient escarpés, le vent sifflait aux oreilles de Tih'landra comme un couteau acéré.
Elle se retourna et baissa les yeux vers le chemin qu'elle avait déjà parcouru. La jeune femme se trouvait à mi hauteur d'une falaise qui surplombait la vallée de l'oasis de Pika. De minuscules lumières indiquaient les habitations des résidents. Çà et là, des bruits résonnaient dans l'ordre des choses. Parfois, on apercevait tuskens errant dans l'immensité du désert. L'ascension était presque achevée, se rendit-elle compte. Plus qu'une dizaines de mètres et elle atteindrait cette grotte. Peut-être que ses poursuivants ne penseraient à la chercher là. Cela lui donnerait quelques jours de répit avant de trouver un nouveau sanctuaire. Avec le désastre qui s'était passé sur Suarbi, elle se devait de ne commettre aucune erreur. Tih'landra était recherchée dans la galaxie entière, traquée comme un vulgaire animal. Il y a quelques semaines à peine, elle avait été promue au rang de Défenseur par son ordre, elle avait pris une apprentie. Et les soldats impériaux étaient arrivés. Ils avaient massacré l'entièreté de l'ordre devant elle ; Darin Quee, son maître, décapité alors qu'il tentait de protéger les enfants. Kasari Underso, sa première et unique apprentie, morte en allant récupérer son arme fraîchement construite. La jeune femme avait dû abandonner son armure, héritage de d'années de bonheur au sein de son ordre. Elle n'avait réussi à s'enfuir qu'en se faisant passer pour morte, parmi les cadavres exsangues de ceux qu'elle appelait jadis amis. La Saarai-Kaar s'était échappée, Raysunn appris sa mort plusieurs jours plus tard. Elle était morte en essayant de voler les archives du temple. Tih'landra avait perdu le peu d'espoir qui résidait dans son cœur le jour où sa deuxième famille avait été massacrée. Plus elle avançait dans la vie, plus elle portait le poids des morts dans son cœur. L'Empire clamait haut et fort que les débris de la république faillie avaient été éradiqués. Or la guerre n'était pas finie. Les cadavres s'entassaient dans les rues, les enfants devenaient orphelins et les femmes veuves, les hommes mouraient au combat. L'ordre Jedi avait même été détruit il y a des mois ! Pourtant, elle avait porté en elle le doute. Après les Jedi, l'empereur viendrait les traquer. La Défenseur en avait fait part à la Saarai-Kaar. Aucunement, avait-elle répliqué. Les Jensaarai n'étaient pas dangereux, une minorité dans l'immensité du monde. Pourquoi donc Palpatine viendrait-il s'en prendre à d'honnêtes gens ?
Or un prédateur affamé ne fait pas de différence entre ses proies. Il doit se nourrir, qu'importe si la victime est innocente. Et tous étaient maintenant enterrés dans le sol fertile de Suarbi. Tih'landra avait fui les décombres incendiés pour une fois encore les bas-fonds des truands de la galaxie. De sa vie avant le temple, elle se souvenait de la faim, de la survie et du froid. Une pauvre âme l'avait aidée, cependant. Une corellienne de treize ans, douce âme, l'avait accueillie un mois durant à bord de son vaisseau dérivant. Même les proies sont chassées dans l'espace infini et la Jensaarai se vit contrainte de partir. Elle erra d'abord de planètes en planètes, ne restant que pour se ravitailler et trouver un moyen de fuite. Ce fut entre deux étapes qu'elle découvrit l'holocron. Au temple, elle avait appris à les décoder, utilisant sa magie presque inconsciemment. Elle y avait reconnu l'un des dits héros de la guerre des clones. Futile, elle devait survivre, non s'encombrer d'objets inutiles. Et elle était arrivée sur ce monde désertique, loin de tout. Elle avait d'abord pu se sécuriser un passage jusque dans différents marchés pour se nourrir. Puis à ce moment là, on l'avait surprise pour vol, et reconnue par les ordres d'arrêts mis à son nom. Maintenant, elle courait.
Tih'landra était rentrée dans la grotte. Ici, le froid était moins mordant et le vent ne claquait pas le visage. Tout était sombre et humide, un trou pour se terrer. La Jensaarai se posa dans un coin, à l'abri des regards. Elle s'autorisa à baisser la garde et s'endormir un instant. Or elle rêva. Ce furent en premier des visions familières ; des scènes de destruction et de carnage, la mort de sa famille et son errance avant que Darin Quee ne la trouve. Son apprentissage et les moments de bonheur au temple. Et la mort de ses compagnons, la fuite de nouveau. Elle connaissait ces souvenirs par cœur. Au fur et à mesure, elle avait appris à ne plus les craindre, les larmes coulaient toujours cependant. Pourtant, ce fût un spectre du futur qu'elle aperçut après. Était-ce un espoir ou la survie, elle ne le savait pas. Plutôt, Tih'landra sentait une présence l'observer par dessus son épaule. Tu as connu ton lot de morts, tu n'es qu'humaine et chaque personne disparaît. Tu es faite pour souffrir mais aussi pour connaître la vie, connaître une renaissance. Elle s'hasarda à déambuler dans son propre rêve. Elle y entrevit des enchevêtrements de passé et de futur, le temps n'avait plus de pouvoir. Et ce songe qui parût s'écouler durant mille ans ne dura qu'une heure. Lorsque Raysunn se réveilla, la présence n'avait pas disparue. Elle était plus insistante encore, si bien qu'elle décelait presque des yeux la regarder du haut de la grotte. La Force s'agitait comme une mer déchaînée, une tempête sans merci.
❝Qui êtes-vous ? Montrez-vous. ❞
Mais elle n'eut aucune réponse. Tih'landra posa une main sur sa ceinture. Elle déclencha la lame qui n'illumina pas la cave. Elle étendit des gouttes tomber, le vent hurler dehors et le sable se soulever. Elle entendit les gens vivre et dormir, les créatures respirer. Elle entendit un battement de cœur. Là, elle déclencha sa dague, les lueurs arc-en-ciel se reflétaient en une danse hésitante sur les parois glaciales.
❝ Qui est-là ? Si vous me voulez, venez me chercher. ❞
Pas même l'air ne daignât répondre. La Jensaarai inspira profondément et sonda la Force qui l'entourait. Ēeroeidēs hyetomantis ! La conjuration l'enveloppa dans un voile sombre, une brume agréable de ténèbres. Ce fût là qu'elle vit son adversaire. Les yeux fatigués, un sourire désabusé et une lame bleue à la main.
❝ Qui est-là ? ❞, demanda-t-il en retour. Et Tih'landra attaqua. Il ne pouvait la voir, il percevait seulement une présence étrangère. La lame de feu spectre de la Jensaarai le déroutait. Elle était dédoublée, laissant seulement des illusions qui envenimaient son esprit. Lorsqu'il voyait un fantôme, elle était derrière lui, prêt à attaquer de nouveau. Il ne se guidait qu'à travers la Force, comme une canne dans le noir. Il y avait une énergie dans la grotte extraordinaire. Raysunn lança sa dague en sa direction ; elle manqua la tête de son opposant de peu. Ils croisèrent les lames et elle le dévisagea dans l'obscurité. Elle l'avait déjà vu, en rêve ou en réalité, dans cette vie ou dans une autre mais elle l'avait déjà vu. Un nouveau flot d'images l'assaillit. Elles se précipitaient dans sa tête, une rivière intarissable. Tih'landra mit un genou à terre et son rival réussi à se dégager. Surprise, elle le regarda à travers le brouillard qui l'enveloppait. Elle s'empara de ses armes et dans un dernier mouvement, s'enfuit de la grotte. Elle sauta dans le vide à la recherche d'un nouvel abri.
❝ Qui êtes-vous ? ❞ avait redemandé l'homme, dans la solitude des ténèbres. La seule réponse qu'il obtint fut l'écho de ses propres mots dans la nuit languissante.
Or un prédateur affamé ne fait pas de différence entre ses proies. Il doit se nourrir, qu'importe si la victime est innocente. Et tous étaient maintenant enterrés dans le sol fertile de Suarbi. Tih'landra avait fui les décombres incendiés pour une fois encore les bas-fonds des truands de la galaxie. De sa vie avant le temple, elle se souvenait de la faim, de la survie et du froid. Une pauvre âme l'avait aidée, cependant. Une corellienne de treize ans, douce âme, l'avait accueillie un mois durant à bord de son vaisseau dérivant. Même les proies sont chassées dans l'espace infini et la Jensaarai se vit contrainte de partir. Elle erra d'abord de planètes en planètes, ne restant que pour se ravitailler et trouver un moyen de fuite. Ce fut entre deux étapes qu'elle découvrit l'holocron. Au temple, elle avait appris à les décoder, utilisant sa magie presque inconsciemment. Elle y avait reconnu l'un des dits héros de la guerre des clones. Futile, elle devait survivre, non s'encombrer d'objets inutiles. Et elle était arrivée sur ce monde désertique, loin de tout. Elle avait d'abord pu se sécuriser un passage jusque dans différents marchés pour se nourrir. Puis à ce moment là, on l'avait surprise pour vol, et reconnue par les ordres d'arrêts mis à son nom. Maintenant, elle courait.
Tih'landra était rentrée dans la grotte. Ici, le froid était moins mordant et le vent ne claquait pas le visage. Tout était sombre et humide, un trou pour se terrer. La Jensaarai se posa dans un coin, à l'abri des regards. Elle s'autorisa à baisser la garde et s'endormir un instant. Or elle rêva. Ce furent en premier des visions familières ; des scènes de destruction et de carnage, la mort de sa famille et son errance avant que Darin Quee ne la trouve. Son apprentissage et les moments de bonheur au temple. Et la mort de ses compagnons, la fuite de nouveau. Elle connaissait ces souvenirs par cœur. Au fur et à mesure, elle avait appris à ne plus les craindre, les larmes coulaient toujours cependant. Pourtant, ce fût un spectre du futur qu'elle aperçut après. Était-ce un espoir ou la survie, elle ne le savait pas. Plutôt, Tih'landra sentait une présence l'observer par dessus son épaule. Tu as connu ton lot de morts, tu n'es qu'humaine et chaque personne disparaît. Tu es faite pour souffrir mais aussi pour connaître la vie, connaître une renaissance. Elle s'hasarda à déambuler dans son propre rêve. Elle y entrevit des enchevêtrements de passé et de futur, le temps n'avait plus de pouvoir. Et ce songe qui parût s'écouler durant mille ans ne dura qu'une heure. Lorsque Raysunn se réveilla, la présence n'avait pas disparue. Elle était plus insistante encore, si bien qu'elle décelait presque des yeux la regarder du haut de la grotte. La Force s'agitait comme une mer déchaînée, une tempête sans merci.
❝Qui êtes-vous ? Montrez-vous. ❞
Mais elle n'eut aucune réponse. Tih'landra posa une main sur sa ceinture. Elle déclencha la lame qui n'illumina pas la cave. Elle étendit des gouttes tomber, le vent hurler dehors et le sable se soulever. Elle entendit les gens vivre et dormir, les créatures respirer. Elle entendit un battement de cœur. Là, elle déclencha sa dague, les lueurs arc-en-ciel se reflétaient en une danse hésitante sur les parois glaciales.
❝ Qui est-là ? Si vous me voulez, venez me chercher. ❞
Pas même l'air ne daignât répondre. La Jensaarai inspira profondément et sonda la Force qui l'entourait. Ēeroeidēs hyetomantis ! La conjuration l'enveloppa dans un voile sombre, une brume agréable de ténèbres. Ce fût là qu'elle vit son adversaire. Les yeux fatigués, un sourire désabusé et une lame bleue à la main.
❝ Qui est-là ? ❞, demanda-t-il en retour. Et Tih'landra attaqua. Il ne pouvait la voir, il percevait seulement une présence étrangère. La lame de feu spectre de la Jensaarai le déroutait. Elle était dédoublée, laissant seulement des illusions qui envenimaient son esprit. Lorsqu'il voyait un fantôme, elle était derrière lui, prêt à attaquer de nouveau. Il ne se guidait qu'à travers la Force, comme une canne dans le noir. Il y avait une énergie dans la grotte extraordinaire. Raysunn lança sa dague en sa direction ; elle manqua la tête de son opposant de peu. Ils croisèrent les lames et elle le dévisagea dans l'obscurité. Elle l'avait déjà vu, en rêve ou en réalité, dans cette vie ou dans une autre mais elle l'avait déjà vu. Un nouveau flot d'images l'assaillit. Elles se précipitaient dans sa tête, une rivière intarissable. Tih'landra mit un genou à terre et son rival réussi à se dégager. Surprise, elle le regarda à travers le brouillard qui l'enveloppait. Elle s'empara de ses armes et dans un dernier mouvement, s'enfuit de la grotte. Elle sauta dans le vide à la recherche d'un nouvel abri.
❝ Qui êtes-vous ? ❞ avait redemandé l'homme, dans la solitude des ténèbres. La seule réponse qu'il obtint fut l'écho de ses propres mots dans la nuit languissante.