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BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

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Messagepar Angedabe » Mer 24 Nov 2021 - 14:23   Sujet: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Bonjour écrivains et lecteurs ! :hello:

Voici un récit inédit inspiré d'une campagne de jeu de rôle dont je suis maître de jeu (basée sur le bouquin Aux confins de l'Empire). Au vu des barres de rires et soirées sans fin que nous avons vécu avec mes amis ces 3 dernières années, j'ai décidé de retranscrire leurs aventures en une rocambolesque fan-fiction !

La tâche est assez compliquée mais largement faisable pour quiconque adore cet univers, car il me faut remplir les critères de narration et les mêler aux différents objectifs des personnages tout en prenanten compte leurs motivations. Ces personnages principaux sont issus de l'imagination des joueurs, et l'histoire de la mienne. Le mélange donne un rendu homogène et dynamique.

Initialement assez simple, cette aventure a pris de l'ampleur, une ampleur appréciée par mes amis joueurs. Une passion peut nous prendre du temps et mener à faire des folies. :love:

J'aimerais donc partager cet exercice avec vous, car mon expérience ici avec mes deux dernières fan-fictions m'a beaucoup plu. Échanger et débattre est toujours plaisant, et avoir des retours est gratifiant et agréable, car il y a toujours des choses à améliorer grâce à vous. :)

Bonne lecture camarades.


---------


Synopsis :
Une antique menace a émergé dans la galaxie ou ses abords. Inquiet, l'Empereur Palpatine se sent menacé, un sentiment inhabituel pour lui. L'Empire s'active alors dans une mission secrète, une vaste mission de reconnaissance et d'exploration ayant pour but de dénicher ce pouvoir caché.
Guidés par le destin et des mésaventures rocambolesques, six étrangers vont être mêlés malgré eux à ce mystère et devront faire face pour survivre, mais surtout s'unir et laisser de côté leurs quêtes et objectifs personnels…


---------


BAND OF STRANGERS
PART.1

A STAR WARS STORY


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Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...



Chapitre 1
L'Inconnue


Un immense nuage opaque recouvrait la galaxie et ses abords. Une ombre se nourrissait chaque jour, chaque heure et chaque minute, de la peur de milliers de peuples. Maintenues par une poigne de fer, les planètes ne vivaient plus, elles subissaient, survivaient, s’écroulaient…
La menace de l’Obscurité s’épaississait aussi vite que progressait cet Empire apparut d’une faille au sein d’un système instable, corrompu et dépassé. Tous le savaient. Chaque âme consciente se devait d’être méfiante, constamment sur ses gardes, car personne ne savait d’où viendrait ce danger planant au-dessus de chacun.
Désormais en proie à un climat de terreur continuel, Coruscant mourrait, perdait toute l’essence de ce qui en faisait le centre de la galaxie auparavant. Le dynamisme et la constante atmosphère fourmillante de vie avaient laissé place à un monde terne, maussade, où personne ne se sentait à sa place.
Ancien monument reflétant la décadence de l’ancienne République, le Temple Jedi ne conservait plus que de vagues souvenirs, liens étroits avec un monde encore libre à l’époque. Les versions variaient selon les besoins, se transformant petit à petit en légendes, mythes noirs, mais jamais ne mentionnant les Jedi comme des héros ayant longtemps défendu les valeurs de la liberté.
Constamment sous surveillance, cet édifice cachait en ses murs de nombreux secrets, aussi bons que désastreux. L’Empire le conservait afin d’appuyer sa puissance, sa détermination inébranlable et sa soif d’asservir les gens par la peur.
Seules des archives et reliques Jedi y étaient enfermées. Certaines avaient été déplacées ailleurs, par sécurité, pour que les plus curieux des explorateurs et aventuriers ne prennent pas connaissance du savoir renfermé dans cette époque révolue.
L’avènement de l’Empire avait eu lieu quatre ans auparavant, lors de la purge Jedi et de la tentative d’assassinat sur le chancelier suprême. Les temps avaient changé, car maintenant, beaucoup comprenaient et avaient conscience des conséquences, et surtout, qu’ils avaient certainement tous été dupés.
L’Empire grandissait et ne cessait de s’implanter dans tous les systèmes et sur toutes les planètes de la galaxie. Certains tentèrent de résister, comme l’insurrection des kamonians, qui résistèrent un temps, après avoir comploté dans l’ombre, mais tombèrent sous l’assaut des stormtroopers, dirigés par un enfant de Kamino… D’autres sombrèrent, dominées par l’esclavage, la famine et l’éternelle crainte de finir entre les mains du Seigneur Vador.


Depuis la haute tour de l’ancien Grand Conseil Jedi, au sommet du Temple de Coruscant, une âme sentait pour la première fois depuis des lustres, une ombre autre que la sienne cherchant à surgir. Rien n’était visible, hormis un vide sans fin, mais parsemé par-ci par-là d’une poussière indescriptible et fine, formant des vagues venant frôler son Empire.
La salle du Grand Conseil Jedi ne contenait plus rien hormis un large trône, orienté vers les vastes étendues urbaines de la planète. Personne ne pouvait y pénétrer, ou du moins, personne n’avait tenté de le faire…
Cherchant à localiser et identifier ce fantôme tapis dans l’ombre, l’Empereur Palpatine affichait un visage crispé. Sous ses profondes rides et sa capuche masquant ses traits, il inspirait et soufflait longuement. Il se souvint de la dernière menace l’ayant ébranlé à ce point, la seule fois où il fut envahit par la peur, la nuit où il assassinat son maître, Dark Plagueis. Mais lorsqu’il électrocuta son mentor, ce fut une peur de ne pas réussir, de ne pas atteindre son but d’être le seul ayant une ambition si démesurée… Contrairement à cet instant, au sommet du Temple, où la peur de perdre son pouvoir, submergé par un autre tout aussi puissant, prenait le dessus.
Son souffle rauque résonnait entre les baies vitrées composant ce lieu lui servant à méditer, et ses yeux, fermés, tournaient dans tous les sens, à la recherche d’un indice, d’une trace, d’une piste…
La nuit dominait Coruscant à présent. L’obscurité affichait le vrai visage de l’Empire, faux, menteur, traître… Peu de personnes osaient s’aventurer à l’extérieur, car le couvre feu instauré et imposé par l’Empereur menaçait constamment ceux qui vivaient la nuit. La sentence était radicale : une exécution ou un envoi imminent vers Carida, afin d’y servir de cobaye ou esclaves pour les troupes de stormtroopers encore en formation.
Transperçant le voile sombre affiché sur la baie vitrée de la tour, les yeux jaunes vifs de Dark Sidious s’ouvrirent lentement, de manière théâtrale. Il scruta l’horizon un moment, réfléchissant à la meilleure solution à ses doutes.
Quelqu’un approchait et allait briser ce calme apparent.


Cela contraria le Seigneur Sith. Il chercha à masquer son visage tendu afin que personne ne décèle une quelconque faiblesse sur lui.
Dans son dos s’ouvrit l’ascenseur, générant un couloir de lumière l’atteignant timidement. Immédiatement, il se déplaça et en sortit, retournant à l’obscurité.
« N’avez-vous rien de plus important qu’un minuscule groupe de dissidents hostiles pour oser venir me déranger ? dit l’Empereur d’une voix rauque, les sourcils froncés et les yeux rivés vers l’extérieur. »
Le nouveau venu, vêtu d’une bure fine rouge, les cheveux noirs plaqués sur le côté et l’air peu confiant, fit un pas en avant dans la pièce, les mains tremblantes et les jambes fébriles. Il avala sa salive et observa les gestes de l’Empereur, en espérant ne pas passer par la baie vitrée d’un coup violent comme son prédécesseur.
Inspirant profondément, il voulut justifier sa présence, mais fut couper dans son élan :
« Toute rébellion visant à me nuire est vaine, et comme vous le savez, il m’importe peu de prendre connaissance de ces futiles nouvelles… »
L’individu fit un pas en avant, puis déclara :
« Mon Seigneur, je ne suis pas venu ici dans le but de vous informer de cela… »
Un autre doute vint interpeller le Sith. Sa perception dans la Force avait-elle été tellement perturbée ?
« Aucune rébellion n’a eu lieu Mon Seigneur… »
Qu’avait-il donc aperçu ? Était-ce une erreur, une inattention au sein de la Force ? Il l’ignorait, mais cette ombre devait en être responsable.
« Quelle est la raison de votre venue, capitaine Tik ?
- Hum… C’est vous qui m’avez fait requérir Mon Seigneur… »
L’Empereur se retourna alors, l’air agacé par tant d’appréhension et de questions… Il dévisagea le capitaine, grand chef de la sécurité de Coruscant. Ce dernier recula d’un pas, suant à grandes gouttes.
« Vous… Vous m’avez demandé de vous apporter une cartographie actuelle de l’Empire Mon Seigneur, expliqua Tik suant à grosses gouttes. »
Laissant échapper un soupire glacial, Palpatine s’avança d’un pas, puis d’un autre.
« Avez-vous ceci ? demanda-t-il en tendant un bras.
- Bien entendu Mon Seigneur, répondit la capitaine en sortant une sphère d’une poche intérieure. »
Il lui tendit l’objet en s’inclinant légèrement.
Il s’agissait d’une boussole des étoiles, un objet précieux pour tout individu cherchant les plus grands secrets de la galaxie.
Dark Sidious fit léviter l’objet jusqu’à lui et ses mains rachitiques. Puis, après l’avoir examiné un instant, il le plaça au centre de la pièce. De nombreux points bleus vinrent envahir l’ancienne chambre du Grand Conseil, projetant la galaxie actuelle, sous occupation impériale. Le capitaine Tik remarqua que l’Empereur ne savait pas où regarder, ses yeux balayaient en long et en large cette carte. Sa respiration devint très vite aussi dérangeante que celle du Seigneur Vador.
« Capitaine…
- Oui Mon Seigneur ? demanda Tik en se redressant d’un coup.
- Vous qui m’avez été de bons conseils depuis mon accession sur le trône impérial, déclara Sidious, pouvez-vous m’orienter une nouvelle fois ?
- C’est-à-dire que… Oui… Je le peux… Néanmoins je ne pense pas que… mes compétences ne puissent égaler les vôtres…
- Je ne puis être axé sur un élément invisible et flou alors que mon Empire grandit encore, le coupa l’Empereur.
- Ne pensez-vous pas que le Seigneur Vador serait plus habilité pour… ? »
La carte disparut. Plongeant à nouveau la pièce dans une obscurité morbide. L’Empereur se tourna vers le capitaine et s’approcha de lui d’un pas lent et lancinant.
« Le Seigneur Vador traque nos derniers opposants et traîtres… Et je ne puis attendre. »
Tik sentit alors un souffle malodorant et chaud sur son visage. Il dit de manière hésitante :
« J’ignore si mes conseils vous seront bénéfiques, néanmoins, l’Empire est en pleine expansion, il serait malavisé de s’engager dans une quête infondée…
- Faites-vous allusion à une quelconque faiblesse en moi ? murmura l’Empereur en serrant les dents.
- Je ne fais que vous donner mon avis Mon Seigneur, comme vous me l’avez dem… »
Soudainement en manque d’air, Tik ne put continuer, plaçant ses mains à la gorge afin de se défaire de cette étreinte. Il vit les yeux jaunes du Seigneur Sith s’intensifier et presque virer au rouge.
« Je ne suis pas aveugle, grogna-t-il, rien n’est infondé ! Je suis la puissance absolue ! Si quelque chose arrive, je le ressens, si quelque chose se trame contre moi, je le ressens également ! »
Tik acquiesça de la tête mais resta prisonnier du pouvoir de l’Empereur.
« Rien ne peut me surpasser ni me surprendre ! »
Il propulsa le capitaine au fond de l’ascenseur.
Défiguré par la peur, Tik se laissa tomber au sol, fixant d’un regard apeuré le Seigneur Sith, qui s’avançait de nouveau vers lui.
« Mon Seigneur… »
Dark Sidious, qui affichait encore un air sinistre et bestial, tendit un bras et ses doigts vers lui.
« Mon Seigneur ! Non ! »
À moins de deux mètres du malheureux, le Sith s’arrêta et lui dit d’un ton menaçant :
« Trouvez-le ! Trouvez-la ! Il me faut des réponses, je dois en être sûr !
- Mais que dois-je trouver ? demanda Tik, les yeux exorbités.
- Trouvez cette ombre, peu m’importe la manière. Ne me décevez pas. »
Pétrifié, l’individu chargé de cette mission ignorait complètement quoi chercher, où le chercher et comment le faire…
« Que mes troupes non affectées fouillent les endroits les plus isolés, les plus reclus, les moins fréquentés de la galaxie ! Commencez par les temples Jedi ou les anciens temples Sith ! Trouvez cette puissance qui ose me défier… Et que personne ne sache ! Gardez cette mission secrète… Mais trouvez-moi cette énigme inconnue… »
L’Empereur tourna les talons et retourna s’installer à sa place initiale, face à la baie vitrée. Il devait être fort pour maintenir son Empire en équilibre, et quitte à faire fi de ce lointain fantôme. Il connaissait l’étendue de ses pouvoirs et rien ne pouvait le surpasser. Son ancien Maître l’avait initié à ne jamais douter de lui-même et constamment augmenter sa force, à charge instant. Dark Sidious se devait d’être impitoyable et bien au-dessus de chaque être vivant de cette galaxie !
Tremblant et s’étant uriné dessus, Tik se redressa lentement et demanda :
« Mais que doit-on chercher Mon Seigneur ? »
Un long silence accompagna la porte de l’ascenseur qui se referma sous le nez du capitaine.
Il n’entendit qu’une phrase, dite avec un ton mélancolique :
« Cette énigme… Cette inconnue… Ce pouvoir invisible mais bien présent… »
La porte se referma et l’ascenseur redescendit, laissant le capitaine Tik paralysé, car ces indications ne donnaient aucun indice ni aucune destination… Il craignait d’ores et déjà leur prochaine rencontre…
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 08 Mar 2022 - 16:39, modifié 4 fois.
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Messagepar Den » Jeu 25 Nov 2021 - 16:56   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Petite question: Je suppose que tu placerais plutôt ton histoire dans l'UE Officiel? A moins que ça ne soit du "Legend"?

Quel que soit l'univers utilisé, ça ne m'empêchera pas de te lire, c'est plutôt par curiosité.

Sinon, elle est sympa, ta couverture! Je suppose qu'on y voit tous (ou une partie) des personnages présents dans ton histoire?

La présence du Rakata a un rapport avec ton histoire, ou ce n'est qu'une fantaisie de l'un de tes joueurs?

Beaucoup de question, je sais^^. Je suis du genre curieux!

Je lirai ton histoire car elle m'intrigue. Et puis, tu as su me la vendre! lol

Allez, bon courage pour la suite! Et à bientôt pour un premier avis! :)
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Messagepar L2-D2 » Jeu 25 Nov 2021 - 17:16   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Ah, Angedabe est de retour ! Ça fait plaisir ! :cute:

J'ai hâte de lire ce premier Chapitre !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Jeu 25 Nov 2021 - 18:51   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Den a écrit:Petite question: Je suppose que tu placerais plutôt ton histoire dans l'UE Officiel? A moins que ça ne soit du "Legend"?

C'est plutôt Legend, même si j'aime bien piquer par-ci par-là des éléments officiels. ^^

Den a écrit:Quel que soit l'univers utilisé, ça ne m'empêchera pas de te lire, c'est plutôt par curiosité.

C'est très sympa, j'adore pouvoir échanger sur ce forum. ^^

Den a écrit:Sinon, elle est sympa, ta couverture! Je suppose qu'on y voit tous (ou une partie) des personnages présents dans ton histoire?

C'est le frère d'un des joueurs qui l'a réalisée. Elle montre les personnages principaux de ce premier Tome oui.

Den a écrit:La présence du Rakata a un rapport avec ton histoire, ou ce n'est qu'une fantaisie de l'un de tes joueurs?

C'est LE joueur role play qui a créé ce personnage. De prime abord, il n'a pas de lien avec l'histoire, mais le lore des rakatas est quand même bien exploré (surtout dans le second Tome). Donc l'histoire n'est pas centrée sur lui uniquement, car tous sont principaux et donc j'ai dû adapter, comme tu vas le constater. :transpire:
Initialement, c'était juste du role play, mais avec le temps, j'adorais tellement leurs décisions et actions que je me suis dit "faut que tu adaptes ça!", du coup la suite du récit a été influencée par cet aspect adaptation, mais en gardant la linéarité du role play.
Tous les chapitres n'ont pas été joués bien entendu, d'ailleurs je préciserai quand c'est le cas. J'ai dû développer du background et les antagonistes.

Den a écrit:Je lirai ton histoire car elle m'intrigue. Et puis, tu as su me la vendre! lol

J'ai hâte d'avoir tes retours :) , surtout que je n'explore pas la sempiternelle opposition Jedi/Sith ou Rébellion/Empire, j'ai innové en terme de Legend.

---------


L2-D2 a écrit:Ah, Angedabe est de retour ! Ça fait plaisir ! :cute:

J'ai hâte de lire ce premier Chapitre !

Heureux de revenir et de te retrouver également. :)
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Messagepar Den » Jeu 25 Nov 2021 - 19:06   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Angedabe a écrit:C'est plutôt Legend, même si j'aime bien piquer par-ci par-là des éléments officiels. ^^


Ah! Tu viens de faire un heureux! J'aime le Legend et je trouve sympa d'y ajouter quelques éléments officiels! :)

Angedabe a écrit:C'est très sympa, j'adore pouvoir échanger sur ce forum. ^^


Nous sommes tous géniaux, sur ce forum, c'est normal! :D

Angedabe a écrit:C'est le frère d'un des joueurs qui l'a réalisée. Elle montre les personnages principaux de ce premier Tome oui.


Eh bien, il est plutôt doué!

Je souligne le fait qu'il n'y a pas d'humain. C'est un point qui me plait, et je l'avoue, qui m'a attiré vers ta fic!

Puis, j'ai lu le synopsis et je me suis dit que l'histoire avait l'air cool! Et me voilà!^^

Angedabe a écrit:C'est LE joueur role play qui a créé ce personnage. De prime abord, il n'a pas de lien avec l'histoire, mais le lore des rakatas est quand même bien exploré (surtout dans le second Tome). Donc l'histoire n'est pas centrée sur lui uniquement, car tous sont principaux et donc j'ai dû adapter, comme tu vas le constater.
Initialement, c'était juste du role play, mais avec le temps, j'adorais tellement leurs décisions et actions que je me suis dit "faut que tu adaptes ça!", du coup la suite du récit a été influencée par cet aspect adaptation, mais en gardant la linéarité du role play.
Tous les chapitres n'ont pas été joués bien entendu, d'ailleurs je préciserai quand c'est le cas. J'ai dû développer du background et les antagonistes.


Ah! J'avoue que ton histoire m'intrigue de plus en plus! :think: Donc, on aura du Rakata... :sournois: J'aime bien les Rakatas :D Je suis curieux de voir ce que tu vas nous proposer (et ce que tes joueurs ont proposé!^^).

Bon, si je peux, dès demain, je me lance dans ton histoire! Na! :neutre:

Tu vends si bien ton histoire que je ne peux que m'y intéresser. :wink:

Angedabe a écrit:J'ai hâte d'avoir tes retours , surtout que je n'explore pas la sempiternelle opposition Jedi/Sith ou Rébellion/Empire, j'ai innové en terme de Legend.


C'est aussi un truc qui me donne envie de lire ton histoire!^^

C'est avec plaisir que je te discuterais de tes chapitres. Et que je donnerais mon avis, bien entendu! :diable: N'aie crainte, je suis gentil! :evil:

Allez, je te dis à demain pour mes premières impressions sur ce chapitre! ;)

Passe une bonne soirée!
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Messagepar Den » Ven 26 Nov 2021 - 18:08   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Salut !! :hello:

Comme promis, j’ai lu ce premier chapitre de ta fic, et j’essaierai de la suivre chaque semaine (je suppose que tu publieras un chapitre par semaine).

Tout d’abord, commençons par le style :

C’est plutôt maîtrisé, je trouve. Il y a certes quelques petites imperfections et approximations, mais rien qui ne m’ait dérangé à la lecture.

Les dialogues sont vivants, et tu représentes parfaitement les sentiments des deux protagonistes de ce chapitre. D’un côté le cruel – mais pourtant effrayé – Palpatine, de l’autre le capitaine Tik. Leur dialogue est nébuleux, mais c’est voulu, et on ne sait pas encore où va nous mener cette aventure. Cependant, l’idée d’une menace qui effraie même Palpatine, ça me fait frémir de plaisir !

J’ai particulièrement aimé la première partie du récit, celle où tu décris la situation de Coruscant. C’est sombre, le désespoir se ressent à chaque ligne, tu installes une ambiance oppressante à souhait, bref, c’est très bien joué et écrit !

Au niveau de l’histoire, comme je l’ai dit un peu plus haut, c’est un peu nébuleux, mais sois rassuré, ce n’est pas un reproche. Au contraire, même ! J’aime bien ne pas savoir tout de suite où on va m’emmener.

J’avoue avoir éprouvé une certaine fascination malsaine pour ton Palpatine. Il est rare de le voir dans cet état, même de le voir perdre patience. Ce qui prouve que cette « inconnue » qui la taraude est une menace bien réelle pour l’Empire. Cette crainte qu’il ressent également de paraître affaibli est parfaitement retranscrite et correspond bien au personnage.

Concernant le capitaine Tik, je ne sais pas encore quoi penser de lui, ni même s’il aura un grand rôle dans ton histoire. Cependant, il représente à lui seul la crainte de cet Empereur Sith qu’est Palpatine et de son Empire.

Donc, j’ai passé un très bon moment ! L’histoire semble cool, les personnages sont bien campés et tu donnes l’impression de savoir où tu vas. Que du bon ! :D

Bon courage pour la suite ! Et à bientôt ! :jap:
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Messagepar Angedabe » Dim 28 Nov 2021 - 10:38   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Den a écrit:et j’essaierai de la suivre chaque semaine (je suppose que tu publieras un chapitre par semaine).

Je pense en effet, c'est le meilleur rythme de publication selon moi.

Den a écrit:C’est plutôt maîtrisé, je trouve. Il y a certes quelques petites imperfections et approximations, mais rien qui ne m’ait dérangé à la lecture.

Merci. :jap:
Je sais que j'ai un défaut, c'est les coquilles, répétitions et quelques tournures de phrases mal fichues... Pourtant je l'ai relue trois fois cette histoire !

Den a écrit:Les dialogues sont vivants, et tu représentes parfaitement les sentiments des deux protagonistes de ce chapitre. D’un côté le cruel – mais pourtant effrayé – Palpatine, de l’autre le capitaine Tik. Leur dialogue est nébuleux, mais c’est voulu, et on ne sait pas encore où va nous mener cette aventure. Cependant, l’idée d’une menace qui effraie même Palpatine, ça me fait frémir de plaisir !

J’ai particulièrement aimé la première partie du récit, celle où tu décris la situation de Coruscant. C’est sombre, le désespoir se ressent à chaque ligne, tu installes une ambiance oppressante à souhait, bref, c’est très bien joué et écrit !

J'adore Coruscant, alors la rendre comme telle est assez plaisant, car suite à l'avénement de l'Empire, il y a de quoi en faire un monde apeuré, saisi par une crainte constante.

L'histoire principale se mettra en place petit à petit, ça ne viendra pas immédiatement car avant, il faut introduire ces personnages que diable ! :lol:
C'est original tout en restant très fidèle à SW, car comme je l'avais dit précédemment, marre des Jedi vs Sith... Donc j'ai inventé une autre menace qui s'ancre parfaitement dans les récits de cet univers. :siffle:

Den a écrit:Au niveau de l’histoire, comme je l’ai dit un peu plus haut, c’est un peu nébuleux, mais sois rassuré, ce n’est pas un reproche. Au contraire, même ! J’aime bien ne pas savoir tout de suite où on va m’emmener.

Ce sera un voyage pas comme les autres avec des personnages pas comme les autres. :D

Den a écrit:J’avoue avoir éprouvé une certaine fascination malsaine pour ton Palpatine. Il est rare de le voir dans cet état, même de le voir perdre patience. Ce qui prouve que cette « inconnue » qui la taraude est une menace bien réelle pour l’Empire. Cette crainte qu’il ressent également de paraître affaibli est parfaitement retranscrite et correspond bien au personnage.

Concernant le capitaine Tik, je ne sais pas encore quoi penser de lui, ni même s’il aura un grand rôle dans ton histoire. Cependant, il représente à lui seul la crainte de cet Empereur Sith qu’est Palpatine et de son Empire.

C'était le but pour Palpatine, car cette menace est importante et il le sent.

Pour le capitaine Tik, disons que c'est un personnage assez changeant et difficile à cerner, mais il saura trouver sa place dans le récit.

Den a écrit:Donc, j’ai passé un très bon moment ! L’histoire semble cool, les personnages sont bien campés et tu donnes l’impression de savoir où tu vas. Que du bon ! :D

Pour savoir où je vais, je sais où je vais !! ^^
Pour t'éclaircir, j'avais déjà écris deux fan-fictions (publiées sur ce forum), d'une courte, l'autre plus longue (et une autre en cours d'écriture), et elles introduisaient cette menace. Mais, ne t'inquiète pas, commencer par Band of strangers ne gâche en rien la lecture, car c'est lisible sans avoir pris connaissance des autres.
Donc je connais cet univers et ce petit cercle novateur que j'ai inventé, contrairement aux scénaristes de la postlogie qui ignoraient où ils allaient. :paf: :paf: :paf: :paf:

Heureux que ça t'ai plu. :)


---------


D'ailleurs, petite précision, tous les chapitres n'ont pas été joués au JDR, forcément. Donc je vais préciser lesquels ont été joués et lesquels sont uniquement issu de mon imagination.
Je mentionnerai un petit (JDR) sous chaque chapitre concerné. :)
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Messagepar Den » Lun 29 Nov 2021 - 11:08   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Oups! Je suis un peu en retard!^^

Angedabe a écrit:Je pense en effet, c'est le meilleur rythme de publication selon moi.


Je pense aussi!^^

Angedabe a écrit:Je sais que j'ai un défaut, c'est les coquilles, répétitions et quelques tournures de phrases mal fichues... Pourtant je l'ai relue trois fois cette histoire !


Je n'ai pas noté de répétition. Je ne me souviens pas de coquilles. Juste une tournure de phrase un peu bizarre, si je me souviens bien. Ouais, franchement, je pense que tu t'en sors avec les honneurs pour ce premier chapitre! :wink:

Angedabe a écrit:J'adore Coruscant, alors la rendre comme telle est assez plaisant, car suite à l'avénement de l'Empire, il y a de quoi en faire un monde apeuré, saisi par une crainte constante.


Ah oui! J'adore Coruscant également! :)

Et tu as réussi à en faire un endroit terriblement effrayant! Chapeau!

Angedabe a écrit:L'histoire principale se mettra en place petit à petit, ça ne viendra pas immédiatement car avant, il faut introduire ces personnages que diable !


J'ai hâte!

Angedabe a écrit:C'est original tout en restant très fidèle à SW, car comme je l'avais dit précédemment, marre des Jedi vs Sith... Donc j'ai inventé une autre menace qui s'ancre parfaitement dans les récits de cet univers.


Oui, c'est vrai qu'on compte un peu trop sur les histoires de Jedi et de Sith. Même si j'adore ça! :D J'avoue qu'une histoire qui ne parle pas d'eux, c'est toujours plaisant à lire! Mais quelle est donc cette menace qui fait trembler Palpatine? Surtout, ne me dis rien :paf:

Angedabe a écrit:Ce sera un voyage pas comme les autres avec des personnages pas comme les autres.


Chouette! Chouette! J'ai très hâte de découvrir tout cela!

Angedabe a écrit:Pour le capitaine Tik, disons que c'est un personnage assez changeant et difficile à cerner, mais il saura trouver sa place dans le récit.


:sournois:

Angedabe a écrit:Pour savoir où je vais, je sais où je vais !! ^^


Excellente nouvelle! :sournois:

Angedabe a écrit:Pour t'éclaircir, j'avais déjà écris deux fan-fictions (publiées sur ce forum), d'une courte, l'autre plus longue (et une autre en cours d'écriture), et elles introduisaient cette menace. Mais, ne t'inquiète pas, commencer par Band of strangers ne gâche en rien la lecture, car c'est lisible sans avoir pris connaissance des autres.
Donc je connais cet univers et ce petit cercle novateur que j'ai inventé, contrairement aux scénaristes de la postlogie qui ignoraient où ils allaient.


Ah! Ce tacle aux auteurs de la postlo!!! :lol:

Peut-être jetterai-je un œil à ces trois histoires! :sournois: Enfin, sauf si ça spoile une partie de Band of Strangers! Dans ce cas-là, j'irai voir après avoir terminé la lecture de cette aventure! :transpire:

Angedabe a écrit:D'ailleurs, petite précision, tous les chapitres n'ont pas été joués au JDR, forcément. Donc je vais préciser lesquels ont été joués et lesquels sont uniquement issu de mon imagination.
Je mentionnerai un petit (JDR) sous chaque chapitre concerné.


Ouaip! C'est une excellente idée! :)

Sur ce, bonne continuation! Et à bientôt! :jap:
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Messagepar Angedabe » Lun 29 Nov 2021 - 11:23   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Den a écrit:Peut-être jetterai-je un œil à ces trois histoires! :sournois: Enfin, sauf si ça spoile une partie de Band of Strangers! Dans ce cas-là, j'irai voir après avoir terminé la lecture de cette aventure! :transpire:

:love:
Il y a Les Vestiges d'Anknårr et Les Contes de Caeli (non non je ne me fais pas de pub :transpire: :siffle: :D ).

La première fan-fiction a été publiée sur le site, mais j'ai renvoyé une seconde version qui se raccorde avec Band of strangers (oui oui, j'ai fait mon George Lucas avec plein de versions :transpire: ). Elle devrait être republiée un jour prochain, donc ne l'attaque pas de suite ! ^^

Pour la seconde, elle n'a pas encore été publiée, elle est dans leur longue liste d'attente. ^^

La troisième fan-fiction n'est pas terminée, je ne l'ai pas encore publiée sur le forum. J'avais plus à cœur de bosser sur Band of strangers en fait. ^^
Mais je m'y attaque à nouveau une fois ce récit terminé. :wink:

Je me suis créé un petit univers au sein de la galaxie SW. :)
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar Den » Lun 29 Nov 2021 - 11:48   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Angedabe a écrit:Il y a Les Vestiges d'Anknårr et Les Contes de Caeli (non non je ne me fais pas de pub ).

La première fan-fiction a été publiée sur le site, mais j'ai renvoyé une seconde version qui se raccorde avec Band of strangers (oui oui, j'ai fait mon George Lucas avec plein de versions ). Elle devrait être republiée un jour prochain, donc ne l'attaque pas de suite ! ^^

Pour la seconde, elle n'a pas encore été publiée, elle est dans leur longue liste d'attente. ^^

La troisième fan-fiction n'est pas terminée, je ne l'ai pas encore publiée sur le forum. J'avais plus à cœur de bosser sur Band of strangers en fait. ^^
Mais je m'y attaque à nouveau une fois ce récit terminé.

Je me suis créé un petit univers au sein de la galaxie SW.


Aaah! Cool!!! Je vais donc patienter pour les lire alors :sournois:

C'est très chouette de se créer son petit univers dans celui de SW! mat-vador le fait aussi d'ailleurs! Et d'autres également. Qui sait? Peut-être ferais-je pareil un jour? J'ai des tas de petites idées en tête et un roman en préparation (dans l'UE Legend bien entendu^^). (Ce teaser de ouf!!! :paf: ).

Plus sérieusement, j'adore quand un auteur s'approprie assez SW pour y créer son propre micro-univers. ça montre à quel point SW est vaste et que l'UE (Legend comme Officiel) a encore plein de ressources!

Allez, bon courage pour la suite! :jap:

Et à très bientôt pour le second chapitre! :sournois:
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Messagepar Angedabe » Mer 01 Déc 2021 - 11:02   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 2
Mandalore mon amour

(1/2)


Au fond, tout le monde cherche sa place dans ce vaste univers. Certains savent où ils doivent être, mais ce but peut se montrer soit inaccessible, soit voué à l’échec.
Les rêves ne se réalisent pas systématiquement, voyant grandir des déceptions toujours plus nombreuses.


Dans ce coin de l’espace, un rêveur ambitieux se ressassait avec insistance un objectif simple : faire à nouveau partie intégrante du clan dans lequel il était né. Repoussé et ayant baissé les bras à plusieurs reprises en raison de vices et faiblesses morales, il se perdait, s’isolait…
Après un bref mais musclé passage sur Dathomir où il fit preuve de ses talents et sauva un groupe de résistants face aux impériaux lors d’un de leurs assauts réputés impitoyables, Karel Blaner venait de stopper son vieux chasseur, un modèle Kipspray - plus petit qu’un Firespray -, aux abords de ce monde qu’il souhaitait tant rejoindre.
Mandalore était en vue. Magnifique, illuminée par une lueur naturelle féerique à ses yeux. Il se laissa dériver un moment, à l’observer sous toutes ses coutures, dans toute sa splendeur, l’esprit vagabondant à travers des pensées utopiques.
Sa volonté de refaire parti du clan des mandaloriens, comme son père, un humain à l’influence importante, l’animait chaque jour, chaque heure, chaque seconde.
Longtemps son modèle l’avait entraîné à devenir un guerrier solide et sans faille, mais les troubles liés à son enfance et à ses autres origines vinrent bousculer ses ambitions. Suite à une décision houleuse de sa part selon les membres du Grand Conseil de Mandalore, il ne méritait plus cette distinction et avait été exclu…
Karel possédait du sang zeltron, car sa mère faisait partie de ce peuple, des êtres à la beauté qui les caractérisait comme de grands séducteurs et personnages à la présence hors du commun. Elle transmit sa couleur de peau rose à son fils, qui hérita d’un corps lui aussi rosâtre, moins nuancé, mais tout aussi attractif.
Athlétique et déterminé, Karel menait désormais une vie de nomade, exécutant des boulots qui payaient bien par-ci par-là, afin d’un jour s’élever et prouver sa réelle valeur.
Avant de rejoindre Mandalore à ses quatorze ans, il avait grandi sur Concord Dawn avec ses parents, Ereld Blaner, ancien fermier, et Linel Krsa, ex-politicienne. Bercé par les contes et légendes de la galaxie, fasciné par les Mando’ades et leur incroyable peuple, Karel savait exactement à quelle cause vouer son existence.
Sachant se battre et maîtrisant le corps-à-corps avec une agilité prodigieuse, ce zeltron mandalorien cachait aussi en lui une bombe à retardement, qui s’explicita plus tard, durant sa jeunesse.
Il parvint à passer les épreuves pour devenir Mando’ade à ses 13 ans, ce qui honora son père et fit de sa mère, l’être la plus fière parmi les étoiles. Dès lors, il lui suffisait de suivre une certaine ligne de conduite et de s’y tenir afin de faire partie intégrante du corps des mandaloriens : être irréprochable et respectueux jusqu’à sa majorité.
Mais l’histoire de Karel s’avéra plus… mouvementée que prévue…
Les embûches qu’il croisait régulièrement l’avaient bâti pour devenir impitoyable, mais psychologiquement fragile par moment, se laissant aller à la colère, assombrissant sa couleur de peau, basculant vers le rouge, presque noir dans l’obscurité.
Cherchant un endroit où se poser quelques heures, et après avoir longuement admiré le monde mandalorien qu’il lorgnait, Karel fit finalement route vers Berchest, dans le but de retrouver le calme avant d’entreprendre une énième mission sans âme.


Sur les hauteurs de Berchest, le zeltron arrangeait les paramètres de son casque. Son armure mandalorienne, vétuste et incomplète, était posée sur le côté, contre un tronc d’arbre. Sa couleur grise restait dans les mémoires de certains guerriers mandaloriens, car, jadis, elle fut impitoyable envers ses ennemis, sur les champs de bataille, lorsqu’Ereld Blaner la portait dignement.
Assis sur un tronc fraîchement coupé, couché à l’horizontal, Karel pensait à son passé, à ce qui l’avait amené à être si isolé et perdu. Au-dessus de lui, les étoiles disparaissaient petit à petit, balayées par les premières lueurs du jour, faisant passer l’atmosphère bleutée et froide de la planète à un teint plus orangé et chaleureux.
Une autre journée se profilait, mais Karel ignorait comment l’aborder ni même comment la remplir et la rendre utile. Il faisait preuve d’une mentalité solide, même s’il pouvait devenir instable et se laisser aller aux plaisirs de la chair et ceux de boissons pouvant pervertir n’importe quel individu dans cet univers. Une faiblesse cachée dans le corps d’un être en perdition.
Enfant, déjà, il dut se montrer fort, car son apparence était sujette à d’interminables moqueries et provocations. Sa mère lui avait enseigné l’art de la sérénité et de faire fi du regard malsain des autres. Quant à son père, il lui avait insufflé la manière dont il devait se tenir, se comporter, afin d’être doté d’une prestance qui ferait de lui un être à part.
Une fois adolescent, camarades, adultes, voyous, tous le méprisaient car sa beauté attirait les regards et la convoitise. Ils se moquaient de lui et le chargeaient verbalement chaque jour, le martelant psychologiquement jusqu’à ce que ses yeux en deviennent humides de chagrin, ou pourpre de colère. Mais jamais il n’eut de mauvaises pensées envers ses détracteurs, car de grandes valeurs lui avaient été transmises par ses parents.
Néanmoins, ce soir, il y a des années, avant le coucher du soleil, tandis que Karel se tenait adossé à un mur, face à une plaine verdoyante de Mandalore, traversée par un large fleuve reflétant les derniers rayons de soleil, il finit par perdre ses moyens, et déclencha, sans le savoir, son infernale décadence.
Il avait quinze ans.


Ce soir, un jeune arkanien, plus âgé que lui, vint obstruer cette vue splendide dont il profitait de son visage blanc et lisse. Il le provoqua, prétextant que sa couleur de peau le rendait différent, plus faible et moins apte à ses ambitions, que dans toute la galaxie et les autres au-delà, les zeltrons n’étaient que de la chair, des morceaux de viande ne servant qu’à assouvir les idées perverses de personnes sadiques et à réaliser leurs fantasmes.
Karel le dévisagea, pensant qu’il valait mieux que ça, et qu’une réponse émotionnelle pourrait lui porter préjudice, car il savait que Djarta Beth ne valait rien de plus qu’un postérieur de bormu.
Pendant de longues minutes, il encaissa.
D’autres vinrent se joindre à ce défouloir verbal, un jeune zabrak et deux humains fils de mandaloriens. À quatre, ils proposèrent une chorale des plus cocasses au zeltron. Ce dernier afficha un sourire neutre, leur exposant son indifférence.
Il décida alors de rentrer chez lui.
S’éloignant petit à petit, il fut rattrapé par des paroles sensibles et déplacées, visant son père. Pour la première fois, une colère noire monta en lui. Les quatre individus, amusés de voir enfin une réaction de sa part, s’avancèrent vers lui, en insistant. Karel tentait de garder son calme, mais sa nature Mando’ade prit le dessus.
Lentement, il se tourna et leur fit face. Les défiant tous les quatre du regard, sa beauté le désavantageait et ne mettait pas en avant la rage qui grandissait crescendo en lui. Souhaitant voir disparaître ces sourires narquois et moqueurs, ainsi que de faire taire ces insultes visant un point extrêmement sensible, il arma son poing droit en affichant une furie incontrôlée.
Karel Blaner, dont la mentalité dépassait en général ce genre de situation, décocha une droite si puissante sur la joue de l’arkanien, qu’il lui brisa la mâchoire d’un seul geste.
Un long silence succéda cette agression physique. Seul le lourd son du corps de son rival tombant au sol sonna dans les airs, accompagné d’un gémissement puéril.
S’apprêtant à infliger le même traitement aux trois autres énergumènes présents, aux expressions livides, Karel prit du recul avec son poing afin de s’en prendre au suivant, mais tous se carapatèrent en laissant échapper de légers cris étouffés, sous le regard ténébreux du zeltron, sortit vainqueur par KO.
Bien qu’il venait uniquement de rendre ce que cet abruti avait cherché durant des années, Karel ne réalisa pas l’importance de son geste.
Très vite, une procédure fut ouverte à son encontre par Diot Beth, le père de l’arkanien, important membre du groupe très fermé des Ministres de Mandalore. Linel, sa mère, ne put rien face aux vagues de déferlement qui heurtèrent son fils, abattu, rabaissé, ridiculisé et finalement, expulsé…
Karel Blaner fut exclu par des arguments à caractères raciaux inqualifiables et inacceptables. Sa mère tenta le tout pour le tout, mais en l’absence de son mari, elle n’avait plus aucune crédibilité et son avis ne valait presque plus rien face aux des autorités mandaloriennes.
Karel retourna quelques mois sur Concord Dawn, afin de rapidement se réorienter dans une voie plus propice aux zeltrons. Mais rien ne lui vint en tête. Il n’avait qu’un objectif, prouver sa valeur aux mandaloriens ! Prouver qu’il méritait d’être reconnu et accepté parmi eux !
Ce ne fut que des années plus tard qu’il put enfin retenter sa chance. Entraîné dans l’ombre par Maître Sifx, un guerrier formateur et ami de son père, il se focalisa sur son seul objectif.
Avec le temps, il parvint à surmonter et réussir chaque épreuve traversant sa vie. Le jeune Karel devenait un individu respectable, dont l’imposante carrure et armure faisaient douter ses adversaires, notamment Djarta Beth, cette sombre merde…
Le combat au corps-à-corps final, durant l’épreuve du Dojat, face à son éternel rival, tourna à la correction, car Karel ne lui laissa aucune chance et ne fut même pas touché une seule fois. Il l’envoya au tapis, inconscient, tout en foudroyant du regard son imbécile de père arkanien qui l’avait fait chuter des années auparavant.
Après tant d’efforts, Karel Blaner atteignit son but et fut couvert de la décoration qu’il attendait depuis si longtemps.
Même si les membres du Grand Conseil ne s’étaient pas exprimés, prouvant leur mépris injustifié envers lui, ce jeune mandalorien pensait déjà batailles et victoires auprès des siens !


Aujourd'hui, sur Berchest, enfin la chaleur du soleil réchauffait son corps meurtri par des années d’errance, affaibli par une solitude assez pénible. Le zeltron pensait, réfléchissait, anticipait, envisageait, il faisait tout pour revenir vers les siens afin qu’ils finissent par l’accepter.
Cet épisode avec l’arkanien ne fut pas le seul, certes, il s’agissait du premier, d’autres suivirent… Il se forgea une réputation qui lui valut d’être repoussé et rejeté de bien des ordres et groupes. Encore…
Exclu une seconde fois pour des faits qualifiés de haute trahison, Karel s’était tout simplement égaré, perturbé par un triste événement, l’ayant affecté et l’affectant toujours.
Un son de frottement vint l’interpeller, laissant les réparations de son casque beige et rouge de côté. Il vit un jeune gotal examiner son armure et saisir son jetpack.
« Hey ! fit-il d’un ton autoritaire. »
Le jeune visiteur sursauta et recula d’un pas, intimidé.
« Ne touche pas à ça ! Si ce jetpack explose, il réduira cet endroit en cendre ! expliqua-t-il. C’est dangereux ! »
Laissant échapper quelques larmes, l’enfant fila derrière une haie proprement taillée, courant si vite que le zeltron fut incapable de dire quelle direction il avait pris.
« Attends ! fit-il. Je ne voulais pas te faire peur ! »
Il chercha ses mots, navré de l’avoir mis en fuite.
« Oui bon… hum… Va plutôt jouer au sabacc ! Ou un truc de ton âge ! »
Karel se rendit compte qu’il manquait de tact avec les plus jeunes que lui, voire avec tout le monde…
Il refit face à ce paysage magnifique, avec de hautes montagnes en fond, derrière de plus petites collines à la végétation luxuriante, ainsi que des rayons du soleil faisant de ce lieu, un paradis.
« C’est vrai que le sabacc est plus adapté qu’un jetpack pour un enfant de six ans, fit une voix féminine dans son dos. »
Karel se retourna, laissant accidentellement tomber son heaume dans l’herbe. Il vit approcher une femme vêtue d’une fine robe de chambre orange, le fixant avec deux yeux bleus envoûtant. Son teint de peau rose faisait de cette personne quelqu’un d’extrêmement attirant.
« Mère, dit Karel en inclinant la tête. »
Linel Krsa s’approcha davantage et demanda :
« Karel… Que fais-tu ici ? »
Elle n’eut aucune réponse.
« Tu sais que si Destro te voit, il ne va pas apprécier.
- Qu’il vienne me faire face, puis on en reparlera, lança Karel, les yeux plissés fixant l’horizon. »
Sa mère souffla longuement, puis vint s’asseoir à côté de lui. Elle examina son fils d’un œil attentif. Outre son apparence imposante, elle remarqua un doute dans ses yeux et vit des traits tirés sur un visage fatigué.
« Tu sais que je n’avais pas d’autre choix pour survivre… J’aurais été emmenée dans les endroits les plus malfamés à cause de ma beauté et…
- Arrête de te justifier ! la coupa son fils. Ça n’a rien à voir. Tu as fait ce qu’il fallait. Mais je constate que cela ne te rend pas heureuse.
- Comment peux-tu l’affirmer ?
- C’est suffisamment explicite… Tu te lèves tôt, afin de profiter du calme matinal. Tu es tellement pressé que tu sors en tenue de nuit. Tes yeux voilés indiquent que tu dors mal, ou pas du tout. »
Karel tourna la tête face à sa mère et lui dit :
« Alors ne masque pas tes émotions, ne me dis pas que tu es bien avec lui. Certes il te protège, certes ta vie est des plus confortables, mais lorsque je repense à notre passé, lorsque père était encore… »
Comprenant la raison de sa venue, elle afficha un regard navré et compatissant. Posant une main sur son épaule afin de le réconforter, elle dit :
« Tu es bien trop obnubilé par ce que tu dois être. Tu as vécu des choses, dramatiques comme extraordinaires, tu as été un des meilleurs, un espoir pour le clan mandalorien qui chute de jour en jour. Ne te rattache pas éternellement au passé. Avance, progresse, évolue, deviens autre chose dans ce cas ! Deviens celui que tu es destiné à devenir !
- Pas besoin de belles phrases… »
Sa voix tremblante indiqua un profond mal-être.
« Mais qui veux-tu que je devienne ?! lança-t-il. Je n’ai plus rien ni personne à qui me rattacher hormis toi. Mes pensées utopiques me hantent, je ne peux faire marche arrière et encore moins dévier de mon objectif. J’ai soif… Autant d’aventures que de boissons… »
Derrière eux, sortant de la pénombre de la nuit, apparut une immense bâtisse luxueuse, en pierres claires, avec un long jardin vert et bleu, dans lequel courraient de jeunes gotals en train de jouer ensemble.
Après la mort de son époux et l’éviction de son fils, Linel Krsa fut rejetée par les Mando’ades, qui disaient que son espèce n’avait rien à faire ici. Elle dut rapidement trouver une solution car les clans hutts et le Soleil noir la visaient, connaissant sa popularité et son immense beauté.
Ce fut sur Dantooine qu’elle croisa la route de Destro, un humain aux richesses incommensurables, œuvrant en tant que marchand d’art. Elle vit alors une possibilité de retraite bien méritée après tant de souffrance endurées. Et même si Destro était loin d’être le parfait mari, elle pouvait encore profiter de sa vie sans être constamment en danger.
« Alors atteins cet objectif, lui murmura-t-elle en se rapprochant de lui. »
Elle se baissa et ramassa son casque, se remémorant l’époque où son mari le portait. Elle le posa sur les genoux de son fils, profondément touché par ses émotions.
« Deviens celui que tu es destiné à être. Ce n’est pas une citation de fortune cookie, cela est réel et compte pour tout le monde. Tu trouveras un moyen de te racheter et de montrer qui tu es vraiment. »
Karel baissa ses yeux, les posa sur son casque, rayé, abîmé, mais preuve d’un passé héroïque et représentant tellement pour lui.
« Comment veux-tu que je fasse cela ? demanda-t-il.
- Trouve d’autres voies, d’autres possibilités. Fais-toi des amis, rencontre du monde. Au final, tu parviendras à devenir comme ton père, tu parviendras à t’élever au-dessus de ceux qui t’ont rejeté. »
Ces paroles firent frissonner le zeltron, qui prit conscience que stagner ne servait à rien. Il devait évoluer, grandir davantage, du haut de ses 20 ans. Une partie immature en lui le retenait à ses souvenirs, l’empêchant d’aller de l’avant, vers un horizon inconnu, mais l’autre le poussait de l’avant.
« Tu peux devenir plus fort que ton père, ajouta sa mère. »
Ces mots firent monter les larmes du zeltron.
« J’étais fière de lui, je suis fière de toi et je le serai toujours. Maintenant, il ne tient qu’à toi d’explorer ce que tu ignores, là où tu n’as pas encore mis les pieds. Forge-toi une personnalité inébranlable. Tu dois encore te découvrir toi-même, sans les chimères qui te traquent. Tu es jeune. »
Karel venait de comprendre, il se devait de gagner en maturité et faire sortir sa vraie personnalité. Il observa son armure, adossée contre ce tronc, lui chuchotant presque de partir au plus vite, afin de voir son univers s’agrandir.
« Un jour, dit Linel en posant sa main sur le casque, tu deviendras meilleur que ton père et moi. Tu reviendras conquérir la place qui est la tienne. Si tu en rêves, alors prends-là ! »
Les rayons du soleil caressant son visage et dévoilant sa couleur rose/rouge intense, Karel sentit monter en lui une soif d’aventures, une immense envie d’élargir ses connaissances et de s’affirmer !
Il adressa un regard à la fois excité et déterminé à sa mère, prêt à lui prouver sa valeur et devenir celui dont il rêvait d’être.


Durant une année entière, Karel œuvra pour de nombreuses personnes, pour diverses causes, avec des centaines d’objectifs à atteindre. Il avait compris et se battait uniquement pour lui, œuvrant afin de faire parler de ce jeune mandalorien, que les gens se montrent respectueux lorsqu’ils le voyaient arriver.
Il exécuta des contrats lui rapportant de l’argent afin de pouvoir toujours améliorer son armure et son équipement. Il parvint même à se payer un chasseur Kipsray digne de ce nom, le Mand’Ereld. Arborant toujours l’armure grise de son père, sa démarche forçait les plus faibles à baisser les yeux lorsqu’il passait.
Il se découvrit une personnalité très expressive, presque dévergondée. Prenant part à des fêtes, à des expéditions dans des régions sauvages, il prenait goût à la vie, parfois un peu trop…
Très vite il profita de tout et comprit des bienfaits que procurait l’alcool, en en abusant à maintes reprises, tout comme les drogues. Malgré l’aspect intraitable de son efficacité au combat et dans ses quêtes, ces vices l’empêchaient toujours de renouer avec le clan mandalorien, auprès duquel il revint régulièrement.
Mis à l’épreuve à chaque retour, les hauts placés Mando’ades prirent conscience qu’il était difficile à commander, car constamment incontrôlable et souvent alcoolisé. Cet effet lui faisait un bien fou, car il lui permettait entre autre, d’oublier ses déboires passés et de se focaliser sur l’instant présent, mais le bloquant et l’empêchant de réellement avancer.
Karel ne put atteindre son objectif, car il avait fait le choix d’oublier plutôt que de progresser efficacement. Les membres du Grand Conseil mandalorien le rejetèrent à chaque fois, n’oubliant pas la raison qui les avait poussés à le renvoyer.
Nomade, il remplissait contrat sur contrat. Prenant conscience qu’il faudrait un miracle pour renouer avec le clan, il retomba dans ses travers, oubliant même les conseils de sa mère.
Repoussé successivement, malgré ses qualités, il perdit pied… Prenant également goût aux plaisirs de la chair, faisant continuellement tomber ses nombreuses conquêtes sous son charme de zeltron. Sa vie devint malsaine.
Comme un cercle vicieux, il s’égarait lentement, encore, ne prenant pas conscience qu’il déviait de son but. Selon lui, il ne faisait que profiter de la vie et finirait de toute façon par rentrer chez lui un jour.
Ce ne fut que sur Malastare, lors d’une banale mission, qu’il revint à lui et ouvrit les yeux sur sa situation et sa déviance…


À suivre...
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 10:49, modifié 2 fois.
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Messagepar Den » Sam 04 Déc 2021 - 18:29   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Voilà !

J’ai bien pris mon temps pour lire ce second chapitre et je dois avouer qu’il se dégage une certaine poésie de ton texte. J’aime tout particulièrement le début et la toute fin. Ce qui ne veut pas dire que le milieu est mauvais, loin de là ! Mais il se dégage quelque chose dans ton écriture lorsque tu décris les choses, lorsque tu nous places à un endroit précis. Bref, ça ne s’explique pas, mais j’ai adoré !^^

J’ai cependant trouvé qu’il y avait un peu plus de phrases alambiquées dans ce chapitre que dans le précédent. Mais rien qui ne gène la lecture, rassure-toi. C’est d’ailleurs le seul défaut que j’ai trouvé au texte qui est, pour moi, très réussi. On a envie d’en apprendre plus sur Karel. Et j’espère vraiment qu’il nous reste des choses à découvrir sur lui !^^

En parlant de Karel, il est vraiment classe comme personnage. Je ne m’attendais pas à ça de la part d’un Zeltron. Il est très profond, et on comprend facilement pourquoi il réagit ainsi. De ce côté-là, on s’attache très facilement à lui, on se met à sa place et on se surprend à avoir beaucoup de compassion pour ce pauvre Zeltron Mandalorien qui ne sait pas vraiment où est sa place dans cette grande galaxie. J’ai, en tout cas, hâte de le voir évoluer avec d’autres personnages car ça peut donner des scènes très intéressantes.

Tant que j’y pense, j’ai une question : C’est quoi un bormu ?^^

Sinon, j’ai beaucoup aimé la scène où il retrouve sa mère. On sent qu’elle aime profondément son fils et qu’elle a de grands projets pour lui. Elle aussi a souffert à cause de Karel, mais comme toute bonne mère, elle ne lui en veut pas. Elle s’est faite une place ailleurs avec quelqu’un d’autre, sans pour autant oublier le passer et son fils. Elle le conseil fort bien, je trouve. Elle sait de quoi il est capable. C’est beau !

Sinon, j’aime bien le nom du vaisseau de Karel. Le Mando’Ereld, c’est d’une classe folle ! Et c’est un bel hommage, je trouve.

Quant à la suite, j’ai hâte de la lire car cette mission mystérieuse sur Malastar risque d’être fort mouvementée d’après ce que j’ai compris.

Voilà ! J’ai beaucoup aimé découvrir ce personnage. J’ai apprécié le fait que tu utilises d’autres espèces que les Humains car, dans la galaxie SW, on a parfois l’impression qu’il n’y a que les humains, mais ce n’est pas le cas ! Je suis content de lire ton histoire. Elle a un potentiel de folie !

Bref, tu me retrouveras la semaine prochaine prêt à mon poste pour lire la suite de ce chapitre 2^^

Bonne continuation, et à bientôt !
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Messagepar Angedabe » Sam 04 Déc 2021 - 19:08   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Den a écrit:J’ai bien pris mon temps pour lire ce second chapitre et je dois avouer qu’il se dégage une certaine poésie de ton texte. J’aime tout particulièrement le début et la toute fin. Ce qui ne veut pas dire que le milieu est mauvais, loin de là ! Mais il se dégage quelque chose dans ton écriture lorsque tu décris les choses, lorsque tu nous places à un endroit précis. Bref, ça ne s’explique pas, mais j’ai adoré !^^

Ça fait vraiment plaisir. Parfois je sais que je suis plus brut, moins appliqué, mais soit, c'est cool de ta part. ^^
Merci. :)

Den a écrit:J’ai cependant trouvé qu’il y avait un peu plus de phrases alambiquées dans ce chapitre que dans le précédent. Mais rien qui ne gène la lecture, rassure-toi. C’est d’ailleurs le seul défaut que j’ai trouvé au texte qui est, pour moi, très réussi. On a envie d’en apprendre plus sur Karel. Et j’espère vraiment qu’il nous reste des choses à découvrir sur lui !^^

C'est mon défaut, et il planera sur la totalité de l’œuvre. :paf:

Concernant Karel, il est intéressant, le joueur m'en avait fait une description détaillée donc j'ai pu adapter ça facilement, contrairement à d'autres personnages où j'avais 0 background et où j'ai tout inventé.
Ce zeltron surprendra et sera parfaitement intégré à l'équipe. :lol:

Den a écrit:En parlant de Karel, il est vraiment classe comme personnage. Je ne m’attendais pas à ça de la part d’un Zeltron. Il est très profond, et on comprend facilement pourquoi il réagit ainsi. De ce côté-là, on s’attache très facilement à lui, on se met à sa place et on se surprend à avoir beaucoup de compassion pour ce pauvre Zeltron Mandalorien qui ne sait pas vraiment où est sa place dans cette grande galaxie. J’ai, en tout cas, hâte de le voir évoluer avec d’autres personnages car ça peut donner des scènes très intéressantes.

C'est vrai que les zeltrons, on les voit différemment. Mais celui-là est spécial, et c'est vrai que son allure est badass. Il sait être impressionnant, mais aussi faible parfois sous certains aspects. C'est ce que j'apprécie chez ces personnages, ils changent, ils évoluent et leurs interactions sont parfois géniales (sans me lancer de fleurs :paf: ).

Den a écrit:Tant que j’y pense, j’ai une question : C’est quoi un bormu ?^^

Les Bormus étaient de massives créatures herbivores qui vivaient sur la planète Balmorra. Présents en abondance dans les prairies de la planète, ils étaient aisément remarquables à leur peau jaune pâle et malgré leur taille, étaient tout sauf des prédateurs. Ils comptaient parmi les créatures les plus abordables et dociles de la planète, à condition de ne pas les attaquer ou de s'en prendre d'une manière ou d'une autre au troupeau, qui pouvait écraser même des armées. Un bon nombre d'entre eux furent tués lors de l'invasion impériale de Balmorra au cours de la guerre contre la République Galactique, et l'espèce fut au bord de l'extinction.


Den a écrit:Sinon, j’ai beaucoup aimé la scène où il retrouve sa mère. On sent qu’elle aime profondément son fils et qu’elle a de grands projets pour lui. Elle aussi a souffert à cause de Karel, mais comme toute bonne mère, elle ne lui en veut pas. Elle s’est faite une place ailleurs avec quelqu’un d’autre, sans pour autant oublier le passer et son fils. Elle le conseil fort bien, je trouve. Elle sait de quoi il est capable. C’est beau !

Sinon, j’aime bien le nom du vaisseau de Karel. Le Mando’Ereld, c’est d’une classe folle ! Et c’est un bel hommage, je trouve.

Tu verras que c'est un personnage qui un background incluant des proches, ça le rend à part dans l'aventure, car certains ont des attentes sur lui.

Le nom de son vaisseau est cool, mais ne t'attends pas à le voir souvent. Je m'en rends compte maintenant. ^^

Den a écrit:Quant à la suite, j’ai hâte de la lire car cette mission mystérieuse sur Malastar risque d’être fort mouvementée d’après ce que j’ai compris.

Les chapitres sont parfois massifs, donc je les diviserai en 2, voire 3, voire 4 ! Car un pâté sur le forum, ce n'est pas forcément attractif et encore moins facile à lire. Ça joue beaucoup je trouve. Déjà qu'on ne peut pas avoir d'alinéa et c'est bien dommage.

Mais sinon, sur Malastare, tu y découvriras un Karel en plein spleen. :transpire:

Den a écrit:Voilà ! J’ai beaucoup aimé découvrir ce personnage. J’ai apprécié le fait que tu utilises d’autres espèces que les Humains car, dans la galaxie SW, on a parfois l’impression qu’il n’y a que les humains, mais ce n’est pas le cas ! Je suis content de lire ton histoire. Elle a un potentiel de folie !!

Si tu as apprécié ce personnage, tu aimeras les deux suivants. :transpire:

Et concernant le côté humains trop omniprésents, oui, c'était une règle lors du choix de leurs personnages : pas d'humain ! ^^ Je voulais de la diversité dans le jeu (bien avant que je décide d'écrire la fan-fiction, donc au final, ça a plutôt bien servi).

C'est vraiment sympa de ta part, ça valorise mon travail. :jap: :)
Le récit prend de l'ampleur petit à petit avec de nouveaux enjeux et nouveaux ennemis etc. Là je suis au milieu du troisième et dernier Tome (la Part.3), et ils ont tous tellement évolué, je m'en rends compte en revenant aux débuts. Parfois c'était sans m'en rendre compte et au final, ça colle à la perfection.
Les joueurs attendent que j'imprime ces aventures en livres. Ils veulent voir un peu comment je me suis débrouillé et voir si j'ai réussi à être fidèle à leurs boulettes... heu... aventures ! :transpire: :paf:

J'attendrai avec impatience tes commentaires. :jap:
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Messagepar Den » Lun 06 Déc 2021 - 17:19   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Salut!! :jap:

Angedabe a écrit:C'est mon défaut, et il planera sur la totalité de l’œuvre.


Pas grave, comme je te l'ai dit, ce n'est pas dérangeant. :)

Angedabe a écrit:Concernant Karel, il est intéressant, le joueur m'en avait fait une description détaillée donc j'ai pu adapter ça facilement, contrairement à d'autres personnages où j'avais 0 background et où j'ai tout inventé.
Ce zeltron surprendra et sera parfaitement intégré à l'équipe.


Ah ok!^^

Et bien j'ai hâte de découvrir les autres personnages alors! :D

Angedabe a écrit:C'est vrai que les zeltrons, on les voit différemment. Mais celui-là est spécial, et c'est vrai que son allure est badass. Il sait être impressionnant, mais aussi faible parfois sous certains aspects. C'est ce que j'apprécie chez ces personnages, ils changent, ils évoluent et leurs interactions sont parfois géniales (sans me lancer de fleurs ).


Encore plus hâte de voir comment tout cela va être amené! ;)

Angedabe a écrit:Les Bormus étaient de massives créatures herbivores qui vivaient sur la planète Balmorra. Présents en abondance dans les prairies de la planète, ils étaient aisément remarquables à leur peau jaune pâle et malgré leur taille, étaient tout sauf des prédateurs. Ils comptaient parmi les créatures les plus abordables et dociles de la planète, à condition de ne pas les attaquer ou de s'en prendre d'une manière ou d'une autre au troupeau, qui pouvait écraser même des armées. Un bon nombre d'entre eux furent tués lors de l'invasion impériale de Balmorra au cours de la guerre contre la République Galactique, et l'espèce fut au bord de l'extinction.


Merci beaucoup pour ces précisions!

Je ne connaissais vraiment pas. En tout cas, ça peut toujours servir, donc, merci!^^

Angedabe a écrit:Le nom de son vaisseau est cool, mais ne t'attends pas à le voir souvent. Je m'en rends compte maintenant. ^^


Pas grave du tout!^^

Angedabe a écrit:Les chapitres sont parfois massifs, donc je les diviserai en 2, voire 3, voire 4 ! Car un pâté sur le forum, ce n'est pas forcément attractif et encore moins facile à lire. Ça joue beaucoup je trouve. Déjà qu'on ne peut pas avoir d'alinéa et c'est bien dommage.


Oui, toute une partie d'un coup, ça pourrait décourager d'éventuels nouveaux venus sur ton topic.

Et puis, j'aime bien quand c'est découpé en plusieurs parties. Ca permet de bien digérer toutes les informations avant de s'attaquer à la suite!^^

Angedabe a écrit:Mais sinon, sur Malastare, tu y découvriras un Karel en plein spleen.


Où là là!! :D

Angedabe a écrit:Si tu as apprécié ce personnage, tu aimeras les deux suivants.


Chouette! Chouette!

Angedabe a écrit:Et concernant le côté humains trop omniprésents, oui, c'était une règle lors du choix de leurs personnages : pas d'humain ! ^^ Je voulais de la diversité dans le jeu (bien avant que je décide d'écrire la fan-fiction, donc au final, ça a plutôt bien servi).


Tu as bien fait! ;)

En tout cas, de mon point de vue!^^

Angedabe a écrit:C'est vraiment sympa de ta part, ça valorise mon travail.


Il le mérite! Je sais que ça n'est pas facile d'écrire une histoire! Et tu t'en tires très très bien! :)

Angedabe a écrit:Le récit prend de l'ampleur petit à petit avec de nouveaux enjeux et nouveaux ennemis etc. Là je suis au milieu du troisième et dernier Tome (la Part.3), et ils ont tous tellement évolué, je m'en rends compte en revenant aux débuts. Parfois c'était sans m'en rendre compte et au final, ça colle à la perfection.


Super! C'est bien, tu avances à grands pas vers la fin de l'aventure!

Encore bravo pour cette fic, elle est déjà vraiment très sympa à suivre!

Angedabe a écrit:Les joueurs attendent que j'imprime ces aventures en livres. Ils veulent voir un peu comment je me suis débrouillé et voir si j'ai réussi à être fidèle à leurs boulettes... heu... aventures !


J'espère que l'aventure se termine bien! :paf:

Plus sérieusement, tu ne leurs a pas encore fait lire le début de l'histoire?

Angedabe a écrit:J'attendrai avec impatience tes commentaires.


Quant à moi, j'attendrais patiemment la suite de ton histoire! :jap:

Allez, passe une bonne journée!

A la prochaine!
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Messagepar Angedabe » Mer 08 Déc 2021 - 10:10   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Den a écrit:Il le mérite! Je sais que ça n'est pas facile d'écrire une histoire! Et tu t'en tires très très bien! :)

Merci beaucoup. :)

Den a écrit:Plus sérieusement, tu ne leurs a pas encore fait lire le début de l'histoire?

Je leur ai déjà fait lire certains chapitres adaptés de parties marquantes du JDR, mais sinon ils ne l'ont pas encore lue dans sa totalité. Mais ils ont déjà passé commande pour avoir un livre chacun. ^^



---------


Chapitre 2
Mandalore mon amour

(2/2)


Engagé en qualité de garde du corps pour une célébrité locale, Karel Blaner avait un temps œuvré sur Malastare. Il en connaissait tous les secrets et rouages, du moins, concernant les courses de modules. Saison après saison, il assistait, désintéressé, à cet univers où la concurrence et les paris en arrivaient à le dégoûter. Heureusement, il gardait son charme pour se détendre et la boisson pour s’exprimer librement.
Fausse richesse, intérêts flous et mauvaise foi envahissaient les arènes et cités, laissant Karel de marbre mais surtout décadent, perdant toute envie de se hisser vers le haut, vers son objectif, voué à l’échec car le Grand Conseil le haïssait.
Un soir, alors qu’il venait de quitter sans autorisation la section de sécurité de sa cliente, une iktotchi fortunée mais terriblement ennuyante et fourbe, il se faufila à l’intérieur d’un bar aux écrans multiples diffusant courses et émissions sportives. Sa cliente lui donnait envie de la balancer par-dessus les rambardes des arènes dès qu’elle prononçait un mot tellement sa voix stridente irritait son ouïe.
Ce soir là, Karel en avait eu assez.
Affalé à un bar, dans ce débit de boisson attirant les spectateurs en tout genre, le zeltron faisait pâle figure, arborant son armure usée, son casque posé à côté lui. Il affichait un air délabré et complètement abusé. Réfléchissant à ses ambitions, revues à la baisse ces derniers temps, puis repensant à son père, parti trop tôt, le laissant naviguer seul dans cette galaxie malsaine, il ne voyait pas l’issue de son existence.
Pourquoi insister ? se demanda-t-il, les yeux plongés au fond de son verre vide. Pourquoi se donner tant de mal pour un objectif impossible à atteindre ?
Il fit signe au falleen borgne derrière le comptoir de lui remplir son verre de liqueur de beuzy, un bovidé des plaines désertiques de Jakku. Une fois son verre plein, il le vida en un éclair, avant même que le barman ne puisse refermer le capuchon de la bouteille.
De nouveau, il le servit.
« Qui ici en aurait à foutre d’un type rosâtre comme moi ? lança Karel en levant son verre et en en renversant la moitié sur le dos d’un feeorin ivre mort sur le comptoir à sa droite. »
Un groupe de dowutins à une table se retourna vers lui, rapidement irrités par cette attitude.
« Pourquoi s’intéresser à un zeltron mandalorien égaré et complètement ivre ?! »
Il revint face au comptoir et s’adressa à un toydarien barbu à sa gauche, qui cherchait la tranquillité et qui grimaça en sentant son haleine alcoolisée sur son visage.
« Courir après des chimères est une erreur ! reprit Karel. Il faut se contenter de ce que l’on a ! Sinon l’Empire vous le prendra de toute façon ! »
D’un coup de coude involontaire, il réveilla le feeorin, qui secoua la tête, déboussolé. Les yeux ballottant de bas en haut, il bascula en arrière, se fracassant lourdement au sol, inconscient.
« Regarde moi par exemple. Je suis un individu parfaitement équilibré. Avec une armure de dingue… D’autres mandaloriens avaient déjà fait les frais de leurs défaillances, car leurs armures n’étaient pas au point. Moi, j’ai bétonné la mienne, avec un jetpack infaillible, incassable, surpuissant. Mais je n’ai pas l’occasion de le faire, car personne ne croit en moi… Et aussi parce que je choisis des missions peu… dangereuses… L’envie n’est plus là… »
Il colla son front sur le comptoir.
« Pourquoi ne pas se contenter de boire et… des femmes ! Oh oui ! relança-t-il. Ou femelles ! Ça dépend. »
L’attitude du zeltron commençait à agacer les parieurs venus ici regarder la course de Pods Straight Fall 14, la finale annuelle. Tous le dévisageaient. Certains fronçaient les sourcils et serraient les dents.
« Et encore ! Pas toutes ! Parce que certaines sont juste… vomitives… »
Éclatant de rire lui-même, il faillit tomber à la renverse.
« Comme les femelles chagriennes ! Non mais sérieux ! On dirait des banthas malades rasés ! C’est juste une abomination, un scandale ! »
Affichant un large sourire, il éclata de rire et pivota la tête. Face à lui, sur la chaise après celle du feeorin ivre mort, l’observait un chagrien, quelque peu en désaccord avec ses propos. Ce dernier se leva et fit un pas vers l’ivrogne qui caressait son casque à présent.
« T’as vu la tête de celui-là ? fit-il au toydarien à voix basse, il doit avoir aussi un bantha rasé chez lui… »
Les veines de son crâne grossissaient, prêtes à exploser tellement il se retenait de rire.
Dans son dos, trois dowutins se levèrent d’une large table isolée et se dirigèrent vers le comptoir, se massant les poings et s’échauffant les muscles de leurs larges nuques.
« Et encore, le pire dans ce monde, ajouta Karel en bavant le reste de son verre, ce sont les dugs. Mais quelle horreur ! »
Des sifflets et insultes à son égard montèrent en puissance, rendant l’atmosphère tendue, prête à s’enflammer au moindre nouveau mot inapproprié.
« Ils puent, ils sont moches, fit-il en comptant à chaque fois avec ses doigts, et le pire, c’est qu’ils… »
Pivotant sur sa chaise haute, il tomba nez-à-nez avec deux dugs, venus le saluer. Ils se tenaient debout, plus bas que lui vu leur taille, mécontents.
« C’est qu’ils ? demanda l’un d’eux.
- Termine ta phrase, maugréa le second. »
Les yeux chavirant de gauche à droite, ne parvenant pas à se stabiliser, Karel souffla longuement, l’esprit chamboulé et embrumé. Il leva les yeux et vit l’agitation qui grandissait dans le bar. Plus personne ne regardait la course, tous le fixaient intensément.
Il haussa les sourcils, et releva le menton.
« Qu’est-ce que je disais, dit-il en pointant les dugs du doigt et en laissant échapper un rire nerveux. Ah oui ! Ça sent le cul de dowutin ! »
En un éclair, les deux petits mais musclés personnages le saisirent et le plaquèrent violemment au sol. Le trouble fête ne sentit rien, grâce à son armure et l’alcool qui anesthésiait tout.
Il reçut un coup de poing de chacun.
« Tu te crois où gamin ? lança le plus chétif. Tu crois faire la loi ici du haut de tes… 18 ans ?!
- J’en ai 21 ! »
Il encaissa un autre coup.
« Ici tu n’es pas chez toi ! D’ailleurs, tu vas regretter d’avoir mis les pieds ici !
- Les gens de ton espèce ne sont pas les bienvenus, grogna le plus large. Personne ne veut d’ennuis ici ! »
Karel grommela, face contre le sol.
« Vous allez me faire pleurer, chuchota-t-il, allez les enfants, laissez-moi. »
Une rafale de coups vint le secouer juste avant qu’il ne soit soulevé par deux dowutins visiblement vexés.
« Espèce de microbe ! Tu ne sais rien de la vie et tu oses l’ouvrir de la sorte ? Mon frère de Coruscant m’avait prévenu que les mandaloriens n’étaient que des menteurs, avides de crédits, adorant les batailles, cherchant à se battre pour tout et rien. »
Le dowutin serra Karel à la gorge et le souleva d’une main jusqu’à ce que sa tête touche le plafond métallique froid.
« Tu vas te faire mal, gémit Karel, le visage gonflé et les yeux à moitié fermés. »
Son armure commençait à encaisser beaucoup de coups virulents, les dowutins s’en donnaient à cœur joie. Mais lorsque l’un d’entre eux voulut saisir le blaster de son père, Karel eut une réaction des plus… inattendues.
D’un geste vif, il envoya au sol deux des trois mastodontes en leur collant deux coups de genoux dans la gorge. Le troisième surpris, ne put éviter un tir de blaster vif entre les deux yeux.
Retombant au sol, le bruit lourd dû à son armure fit taire toutes les discussions. Il mit en garde chaque être vivant ici, car tenter de lui prendre son blaster fut une grave erreur.
Le falleen rangea ses verres et bouteilles derrière son comptoir puis se baissa.
Le zeltron termina son verre, saisit son casque, l’enfila, ajusta ses gants et dit :
« Monumentale erreur. »
Les dugs lui sautèrent dessus et une dizaine d’espèces diverses dans la pièce se saisirent de leurs armes, souhaitant faire taire cet ivrogne une bonne fois pour toute. Une bruyante fusillade s’amorça, sous les yeux aussi surpris que terrifiés des occupants neutres, simplement venus ici afin de se détendre.
Les murs et écrans encaissèrent de longues salves.
Karel effectua un autre salto arrière, assisté par son jetpack. Se réfugiant derrière le bar, il tua au passage quatre ennemis en autant de tirs, la tête en bas.
En se relevant légèrement, il regarda par-dessus le comptoir. Deux zabraks armés de détonateurs thermiques se préparaient à les lui lancer. En restant à couvert, il passa le blaster de son père entre deux gros tonneaux de bières et les tua en deux tirs. Les détonateurs, non enclenchés n’explosèrent pas, heureusement pour les occupants du bar qui n’osaient même pas sortir tellement la fusillade était intense. Ils restaient cachés ou allongés au sol.
Karel profita de la surchauffe des armes ennemies afin de surgir et d’abattre les derniers opposants avec des tirs chirurgicaux. Cette efficacité surprenait les mandaloriens du Grands Conseil, mais là n’était pas le souci avec lui, ce qu’ils n’appréciaient guère était sa nonchalance et sa psychologie non adaptée à leurs idéaux.
Plus personne ne bougeait dans le bar. Une épaisse fumée s’échappait par les trous dans les murs et par la porte, grande ouverte.
Karel soufflait longuement et restait aux aguets, toujours sous l’effet incontrôlé de l’alcool.
Sa respiration haletante et son blaster pointé vers le moindre mouvement, ce jeune zeltron rejeté par les siens venait de se surprendre lui-même, ayant fait usage de capacités inédites et d’une précision rare.
Il se glissa agilement au-dessus du comptoir et retomba de l’autre côté, faisant frémir toutes les personnes présentes ici. Quelques froussards prirent la fuite en poussant les autres restés sur place.
Suant à grandes gouttes et balançant de droite à gauche, car l’alcool prenait de nouveau le dessus, il avança vers la sortie. Mais à peine avait-il fait quelques pas, qu’il vit une vingtaine d’individus : dowutins, dugs, gamorréens, hassks, dévanoriens et humains, pénétrer dans ce bar dévasté, ne contenant que quelques survivants terrifiés.
Tous armés et déterminés à en finir avec ce mandalorien, les nouveaux arrivants voulurent eux aussi animer la fête, dévoilant bombes et autres fusils blaster, de quoi faire regretter ses paroles et actes à cette ordure !
Oups, pensa Karel en reculant d’un pas.
Ses assaillants foncèrent droit sur lui en hurlant. Faisant volte-face, il courut vers le comptoir et y sauta pied en avant afin de se donner une impulsion en l’air. D’un geste vif, il percuta le bouton sur l’avant de son armure et activa son jetpack. Dans une traînée de fumée et un bruit sourd, il passa au-dessus de la charge pour atterrir sur le pas de la porte, dans une position imposant le respect.
Tous stupéfaits, ils se retournèrent vers lui, dépités, et devinèrent un sourire arrogant derrière ce casque.
Karel n’était qu’à deux pas de la liberté, mais devait d'abord afficher son arrogance.
Assez fier de lui-même et de cet exploit, il se mit à marcher à reculons, restant sur ses gardes puis finit par ranger son arme en s’exclamant :
« Que ce jour reste dans vos mémoires, comme le jour où vous avez failli… ! »
Heurtant une masse aussi imposante que molle, il sentit un obstacle dans son dos, le séparant de la sortie.
Celui l’empêchant de fuir, costaud et vraisemblablement déterminé à lui mettre la raclée de sa vie, lui donna un violent coup de poing derrière le casque sans qu’il ne puisse l’anticiper. Karel perdit immédiatement connaissance et bascula vers l’avant, heurtant le sol de face. Malencontreusement - ou heureusement -, le bouton du jetpack fut de nouveau enfoncé, ce qui eut pour effet de l’activer. Néanmoins, le propulseur, allumé à pleine puissance, se détacha inexplicablement du reste de l’armure, ne laissant derrière lui qu’une nuée d’étincelles. L’engin fonça droit dans le miroir au fond du bar et provoqua une impressionnante explosion au moment de l’impact.
Dans un souffle titanesque et d’intenses flammes, le bar fut balayé. Les deux détonateurs thermiques tombés au sol ajoutèrent du tonus à cette impressionnante déflagration. Certains passants furent secoués, d’autres tués par le souffle. Les bâtiments aux alentours subirent de lourds dégâts.
Dans cette explosion, le zeltron fut propulsé en arrière, sauvé par son armure. Son dernier et vague souvenir fut son passage dans l’intérieur d’un dowutin bien gras, qu’il traversa au niveau du ventre avant d’aller faire quelques tonneaux sur le sol métallique de la rue et de finir sa course plus loin, au fond d’une ruelle obscure. Il termina sous un amas de déchets d’un restaurant chic tenu par des hutts. Des denrées alimentaires vinrent lui dégouliner dessus, des débris de l’explosion le recouvrèrent également. Une forte et étouffante chaleur se fit ressentir dans un rayon de plus de cent mètres autour du bar maintenant disparu.
Profondément meurtri par les blessures causées par les dowutins à travers son armure, déformée et encore plus abîmée, Karel perdit connaissance, secoué par cet événement.
Tout devint noir. Il sombra dans un sommeil mouvementé.


Les cris résonnaient et les membres du Grand Conseil hurlaient au scandale. Abasourdi par ces mots le visant, Karel gardait les yeux rivés sur la haute statue de Mandalore l’Ultime, trônant au fond de ce lieu mythique. Il y voyait ce qu’il voulait faire de sa vie, ce qu’il comptait accomplir. N’ayant rien d’un rebelle ou d’un individu têtu, le zeltron attisait une haine envers sa famille car son comportement dérangeait et son addiction perturbait.
Durant une mission périlleuse sur Mygeeto, Karel avait montré des faiblesses flagrantes, des trous dans sa personnalité et une inquiétude grandissante vis-à-vis de son avenir. Le jeune mandalorien n’hésitait plus à donner un avis clair sur les agissements des siens, il en avait assez de se taire.
S’il les soutenait tous, s’il voulait voir grandir son peuple, les massacres et conflits de territoire ne rendaient pas honneur à leurs ancêtres. Et cela, seul Karel semblait le voir.
« Jamais nous n’avions vu pareil comportement lors d’une bataille ! cria le Grand Mando’ade. Faire face aux siens alors que la victoire est si proche, c’est inadmissible !
- Si je puis me permettre, déclara Maître Sifx, Karel a eu le bon sens de faire cesser des atrocités visant des innocents. »
Le maître d’arme de Karel, ayant succédé à son père, Ereld, s’engagea à défendre son protégé :
« Si ses propos son exacts, ajouta-t-il, alors nous devrions nous inquiéter du comportement de certains…
- Cela n’est en rien fondé ! s’exclama Salira Sall, une haute mandalorienne. Il a trahi les siens !
- Au profit de ce qui est juste.
- Au profit d’une frustration interne ! cria Flek Art, lui aussi haut mandalorien.
- Et d’une addiction bien trop présente ! ajouta le Grand Mando’ade. Il a déjà fait preuve de sa brutalité avec le fils de Diot Beth ! Nous lui avons donné une seconde chance, et voilà comment il ose se comporter ! »
N’écoutant qu’à moitié, obnubilé par le gigantisme de cette statue, Karel garderait ses principes, quoi qu’il arrive, quoi qu’il soit décidé.
« Il fait honte à sa famille ! À Ereld Blaner ! Ainsi qu’à notre communauté ! Notre peuple !
- Il s’agit d’un conflit interne, et non externe, dit Linel Krsa, sa mère. Alors pourquoi tant en vouloir à mon fils ?
- Car il salit tout ce qu’il touche de ses doigts d’ivrognes ! Il est jeune et déjà corrompu !
- Sans parler de la débauche remuant sa vie !
- Il a le droit d’en faire ce qu’il veut ! Tant qu’il ne rentre pas en contradiction avec le code mandalorien ! cria sa mère en frappant le pupitre du poing. »
Ce geste offusqua bon nombre des membres du haut conseil.
« Vous osez hausser le ton de la sorte face à nous ? demanda le Grand Mando’ade.
- Et je le referai si nécessaire !
- Vous semblez oublier les enseignements passés, très chère. Votre famille ne sera plus parmi les nôtres, si votre ingrat de fils ne change pas.
- Il est très bien comme il est. Orientez donc vos regards vers ceux qui salissent réellement votre ordre dans votre dos… Ceux qui génèrent des conflits sans aucune raison, uniquement pour se défier eux-mêmes. Ceux qui offrent leurs services au plus offrant, à des fins illégales. »
Une nouvelle fois, les cris firent trembler les murs de cette salle antique, détruite lors de la grande guerre contre la République, puis reconstruite et remodelée à maintes reprises.
« Oh mais vous pouvez crier, fit Linel Krsa, vous pouvez me haïr de la sorte, mais jamais vous ne comprendrez les nouvelles mécaniques de la galaxie en restant installés là, à part, dans votre suffisance et votre arrogance.
- Prenez garde aux prochains mots qui vont sortir de votre bouche, femme d’Ereld Blaner, vous êtes à la limite de l’outrage, fit le Grand Mando’ade.
- Je choisis mes mots avec minutie, Maître, dit la zeltrone, néanmoins, ouvrez les yeux vers l’avenir et pointez du doigt les vrais dangers pour l’ordre et la communauté. Bientôt, vous vivrez dans des caves, isolés du monde, de la galaxie, chassés par l’Empire ! »
Enregistrant chacun de ces mots, le Grand Mando’ade, doté de son armure dorée et blanche, mais sans en porter le heaume, adressa un regard des plus sévères à la mère de celui à l’origine de cette cession exceptionnelle.
« Et qu’a à nous dire le concerné ? demanda Flek Art en constatant le désintéressement de Karel. »
Sa mère se tourna vers lui, inspirant profondément. Elle savait que les prochaines minutes allaient être décisives pour l’avenir de leur famille.
Le zeltron, au visage rose virant au rouge à cause de ce brouhaha, les yeux se fermant un instant, réfléchit à ce qu’il souhaitait vraiment.
Il serra son casque contre sa poitrine et déclara :
« Hauts membres du Grand Conseil mandalorien. Nous sommes tous héritiers. Nous sommes tous unis par la même histoire. Je suis autant concerné par les anciennes guerres que le fut Mandalore l’Ultime. C’est un patrimoine, une tradition, des mémoires… »
Il soupira avant de reprendre :
« Je suis là aujourd’hui, face à ces têtes pensantes se disant les dirigeants de notre peuple, sans même savoir pourquoi…
- Pour des faits de trahison ! cria Salira Sall.
- Mais de quelle trahison parlons-nous ? Celle d’avoir opposé une résistance physique à un des miens, ou celle d’avoir permis la paix entre deux peuples ?
- Ne jouez pas sur les mots !
- Et pourtant je le fais ! haussa le jeune concerné en posant violemment son casque sur le pupitre devant lui. N’êtes-vous pas satisfaits ? N’êtes-vous pas heureux de voir notre peuple vivant une accalmie ?!
- Jeune Blaner, vous… !
- Je quoi ?! s’exclama Karel en agressant le Grand Mando’ade. Qu’est-ce qu’il y a ?! Je suis ici pour me défendre non ?! Alors pourquoi me couper à chacune de mes phrases ?! Parce que la vérité vous énerve peut-être ?!! »
Le zeltron, frappa des deux poings sur le pupitre de pierre, le brisant légèrement en son centre.
« Je suis là, grogna-t-il, car vous n’êtes que des arrogants sans raison ! Ne souhaitant vivre que dans un passé révolu ! Les mandaloriens ne sont pas bien vu à travers la galaxie ? À qui la faute ?!!! »
Salira Sall se leva de son siège, outrée.
« J’ai empêché une énième guerre en sauvant un souverain ennemi, oui ! Je l’admets ! Et oui je confesse avoir combattu un des miens et l’avoir précipité dans un gouffre de Mygeeto ! Oui ! »
Ces confessions calmèrent l’assemblée, mais les tensions présentes faisaient trembler les jurés.
« Où est le mal de vouloir une paix durable ?! Où est le mal de vouloir une vie meilleure à mon peuple ?! Sans conflits partout dans la galaxie, sans mauvaises pensées à notre égard. Le sang zeltron coulant dans mes veines voit l’autre face de la galaxie, celle sans cette nécessité de combats et de guerres, encore moins avec la menace impériale ! »
Le crépuscule laissa place à une ombre hostile, masquant le soleil, transperçant les colonnes de ce lieu antique et l’engloutissant tel un démon.
« J’ai commis une erreur visiblement, bien que je ne vois pas en quoi. J’ai tué un camarade violent, bien, punissez-moi en conséquence. Sachant que par la suite, ce conflit a été éteint, je pense mériter autre chose que la peine de mort.
- Vous méritez bien pire, lança Flek Art, désabusé.
- Dit un individu aimant baigner dans le sang de ses victimes. Vous n’êtes que des sauvages.
- Comment ?!!!!
- Les mandaloriens ont évolué par la guerre. Nous avons grandi ainsi, sans jamais nous remettre en question. Au point d'avoir un temps été dirigés par un ancien Sith ! Notre société doit être repensée un minimum, car nous stagnons dans un passé révolu. Maintenant je vous le demande, chers camarades, est-ce que vous vous sentirez capables de tenir autant de séances ici quand d’autres auront compris ?... »
Ce que voulait Karel, c’était que les méthodes de son peuple changent, vis-à-vis des conflits et problèmes externes. Certes ils étaient tous de grands guerriers, certes il s’agissait d’une manière de prouver leur valeur, mais les souffrances encourues cicatrisaient mal…
« Je n’ai qu’un souhait, dit Karel en regardant sa mère, devenir un grand mandalorien comme mon père. Ma couleur de peau a toujours été un handicap… Ma personnalité aussi… Mais tous ici, vous savez ce dont je suis capable avec la motivation nécessaire pour nous porter tous vers l’avant.
- Votre motivation n’est en rien un souci, dit le Grand Mando’ade. Il s’agit de vos méthodes et de vos pensées déplacées.
- Notre institution a évolué de la sorte pendant des millénaires, déclara Flek Art, et cela ne changera pas.
- Gardez votre air fier pour vous, lança Salira Sall en s’asseyant de nouveau. »
Après un long silence, le Grand Mando’ade, ne sachant quoi ajouter en terme d’arguments, déclara :
« Que les jurés prennent en considérations ce qui a été dit. Et qu’ils délibèrent avant de donner une décision à la hauteur de cette trahison envers Mandalore et son peuple. »
Baigné dans la crainte, Karel s’attendait à la pire des sentences, il le savait, et malgré son plaidoyer, il ne pourrait y échapper…
Sans vraiment se concerter, confirmant ses craintes, les jurés décidèrent de le reconnaître coupable de haute trahison envers Mandalore et son peuple. Dans de lourdes acclamations visant à le déstabiliser, les personnes présentes firent presque regretter à Karel d’être né ici.
La sanction fut terrible, déshonorante et cruelle pour lui.
Le zeltron fut condamné à ne plus poser les pieds sur Mandalore ou les systèmes environnants, et à ne jamais effectuer quoique ce soit en se revendiquant mandalorien. Il ne pourrait revenir en arrière qu’en prouvant sa valeur et se soumettant aux difficiles épreuves du Kra’ko’char, afin de retrouver son statut.
Il était né mandalorien, mais n’en avait plus le titre officiel. Il n’était plus Mando’ade…
Sans attendre, sa mère lui prépara un vaisseau afin qu’il quitte ce lieu perfide. Elle aussi venait de s’exposer et allait finir bannie. Sans Ereld pour la défendre, elle ne pourrait rester sur ce sol.
Errant devant le temple de Mandalore l’Ultime, le jeune adulte s’ouvrit une petite bouteille de whisky, cachée sous son armure, sous le nez des hauts membres du Grand Conseil, afin de les narguer, de les provoquer.
Un jour, il changerait les choses et rendrait à Mandalore sa gloire !
Une des dernières choses dont il se souvenait lors de son départ précipité, était la vision de son monde natal, s’éloignant et d’une bouteille de whisky se vidant rapidement… Victime de la réputation de son père et de ses pensées paisibles de zeltron, Karel Blaner venait de tout perdre, dans une avalanche de haine et de mépris…


L’explosion du bar sur Malastare avait généré un tel vent de panique que les forces de l’ordre ne parvenaient pas à canaliser ces vagues de personnes courant dans tous les sens, parlant en même temps lors des témoignages et criant au complot.
Cet événement venait de souffler un morceau de quartier très populaire dans les parages, et la détonation avait été telle, que personne n’avait vu le zeltron en armure traverser la rue parmi les débris et aller s’immobiliser sous les décombres encore fumant au fond de la ruelle perpendiculaire au bar.
Ce fut dans un chahut sans nom, avec une agitation désagréable et anarchiste, que Karel finit par reprendre connaissance. Il respirait faiblement, ses yeux, lourds de fatigue, ne voyaient rien à cause de l’amas de déchets le recouvrant.
Avec des gestes maladroits et symptomatiques des effets de l’alcool, il parvint à renverser une fine plaque de métal sur le côté, ainsi que les écœurants déchets sur son armure, souillée. Il se redressa, s’assit dans la douleur et recula en s’aidant de ses bras afin de s’adosser à un mur rouillé.
Son esprit lui jouait des tours, tentant en vain de lui donner raison et de lui faire comprendre l’étendue de son erreur. Il naviguait entre accablement et dégoût de lui-même.
Sentant de vives douleurs au ventre, dues aux coups encaissés, il ne put se relever et resta affalé contre ce mur, seul soutien qu’il pouvait espérer en ces temps mouvementés.
Il retira péniblement son casque et le laissa tomber au sol, dans une flaque de carburant. Ses yeux cherchaient une aide quelconque car la douleur devenait insupportable. Sa tête vrombissait tel un module de course sur la ligne de départ. Mais personne ne le voyait, car un speeder de la police locale obstruait l’entrée de la ruelle. Il devina aussi à leurs voix la présence de stormtroopers dans les parages.
Se sentant responsable, Karel baissa les yeux et soupira, subissant l’agitation. Les gens pleuraient, d’autres promettaient de trouver le ou les coupable(s). Tout était bruyant et indistinct tellement la situation était catastrophique.
De nouveau au fond du trou, le zeltron ne trouva aucune motivation à se redresser.
Heureusement, dans cette galaxie, beaucoup de secondes chances étaient données aux personnes nécessiteuses.
Lorsqu’il éleva les yeux, il vit un message gravé dans le mur face à lui : l’espoir n’est permis qu’à ceux qui le comprennent et en feront un usage permettant de se hisser vers les sommets. Ensuite cela insultait l'Empire.
Des paroles de hipsters agaçantes pour Karel au premier abord, mais qui prirent un tout autre sens lorsqu’il vit une affiche juste au dessous de cette citation.
Sur cette affiche était dessiné le symbole des mandaloriens… Hasard ou destinée ? Le zeltron eut du mal à choisir. Mais ce signe lui rappela ses ambitions et le martela avec insistance jusqu’à ce qu’il comprenne.
Même si le souvenir de ce bannissement le hantait, il gardait au fond de lui la fervente envie d’un jour s’élever encore plus haut que son père !
À sa mort, Karel avait hérité de son armure, celle-là même qui avait accompagné le célèbre Jango Fett à la bataille de Galidraan, dont les Jedi en sortirent vainqueur, mais où Ereld devint un guerrier majeur aux yeux des siens en sauvant de nombreuses vies mandaloriennes.
Initialement fermier, son père avait prouvé sa valeur à maintes reprises, faisant de lui un mandalorien respecté parmi son peuple.
Karel pouvait le faire, il le savait, et au fond, c’est ce qu’il voulait le plus au monde !
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 10:52, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Ven 10 Déc 2021 - 17:52   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 1 lu !

Et j'aime ! :oui:

J'aime beaucoup ta représentation de Palpatine. Je ne sais pas si c'est voulu, mais j'ai l'impression que le personnage, aussi dangereux et manipulateur soit-il, m'évoque... sa version Lego dans les divers médias. C'est à dire qu'il est surpuissant, qu'il est le Mal incarné... et qu'il est aussi, par moments, presque ridicule. Je ne sais pas comment l'expliquer en fait, mais j'ai cette sensation et ça me plait ! Et j'apprécie d'autant plus ses répliques, mystérieuses et qui résonnent bien lorsqu'on les prononce à l'oral...

Et effectivement, on sent divers éléments picorés ici et là : le siège de l'Empire se trouve dans la salle du Haut Conseil Jedi, ou la révolte de Kamino maté par les stormtroopers mené sans doute par un certain Boba Fett... :siffle:

Et qu'en est-il de cette menace, finalement ? On ne sait pas de quoi il s'agit, j'en serai donc quitte pour revenir lire la suite ! :lol: Mais ça me plait, et ça promet d'être ambitieux, étant donné que Palpatine lui-même en tremble dès le premier Chapitre. fichtre !

A bientôt pour la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Lun 13 Déc 2021 - 19:53   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

L2-D2 a écrit:Chapitre 1 lu !

Et j'aime ! :oui:

Good news ! ^^
Ravi que ça plaise, même s'il ne s'agit que d'un chapitre. :transpire:

L2-D2 a écrit:J'aime beaucoup ta représentation de Palpatine. Je ne sais pas si c'est voulu, mais j'ai l'impression que le personnage, aussi dangereux et manipulateur soit-il, m'évoque... sa version Lego dans les divers médias. C'est à dire qu'il est surpuissant, qu'il est le Mal incarné... et qu'il est aussi, par moments, presque ridicule. Je ne sais pas comment l'expliquer en fait, mais j'ai cette sensation et ça me plait ! Et j'apprécie d'autant plus ses répliques, mystérieuses et qui résonnent bien lorsqu'on les prononce à l'oral...

Alors je dois t'avouer qu'en rédigeant les lignes de dialogues de Palpatine, je les récitais à voix haute. :transpire: Il a tellement une voix fantastique et particulière.
Ensuite l'aspect Empereur version Lego n'est pas voulu. Ce n'est qu'un pur hasard. ^^

Le but était de montrer un Palpatine aveugle face à un pouvoir antique, ça apporte toujours un plus à l'intrigue, sachant qu'il ne s'agit pas d'un cliffhanger, même si le récit monte crescendo.

L2-D2 a écrit:Et effectivement, on sent divers éléments picorés ici et là : le siège de l'Empire se trouve dans la salle du Haut Conseil Jedi, ou la révolte de Kamino maté par les stormtroopers mené sans doute par un certain Boba Fett... :siffle:

Y a des clins d’œil. J'aime les clins d’œil. :D

L2-D2 a écrit:Et qu'en est-il de cette menace, finalement ? On ne sait pas de quoi il s'agit, j'en serai donc quitte pour revenir lire la suite ! :lol: Mais ça me plait, et ça promet d'être ambitieux, étant donné que Palpatine lui-même en tremble dès le premier Chapitre. fichtre !

A bientôt pour la suite ! :oui:

La menace est conséquente. Si tu te souviens des Vestiges d'Anknårr et des Contes de Caeli, c'est lié à ça. :siffle:

Disons que j'ai écris une trilogie (Les Vestiges d'Anknårr, Les Contes de Caeli et Les Secrets de Greysnow) où je me suis créé un petit univers SW (Les Secrets de Greysnow n'est pas encore publié sur le forum), et Band of strangers est un genre de spin-off bien épicé et original (je l'espère :paf: ).

(Faut que j'arrête de me faire de la pub. :paf: :paf: :paf: Même si ce n'en est pas et que c'est encore moins volontaire, c'est histoire d'offrir une piqûre de rappel à ceux ayant connu mes précédentes aventures sur ce forum. :) ).

En tout cas merci de porter un intérêt à mon récit, c'est valorisant. :jap: :)

Bonne semaine camarade ! :jap:
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Messagepar GTZL1 » Jeu 16 Déc 2021 - 22:34   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Je viens de lire les trois chapitres postés jusqu'ici. J'ai bien aimé, bien que je ne connaisse pas le contexte Legends de Mandalore sous l'Empire (visiblement plus compliqué que dans le canon avec Gar Saxon en gouverneur impérial).
La bataille dans le bar, à la limite du tragicomique, est juste géniale :D
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Messagepar Angedabe » Ven 17 Déc 2021 - 10:18   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

GTZL1 a écrit:Je viens de lire les trois chapitres postés jusqu'ici. J'ai bien aimé

:jap:

GTZL1 a écrit:bien que je ne connaisse pas le contexte Legends de Mandalore sous l'Empire (visiblement plus compliqué que dans le canon avec Gar Saxon en gouverneur impérial).

J'avoue que j'ai suivi le background écrit par mon ami qui incarne Karel au JDR, donc je n'ai pas axé son récit en fonction du Legend ou de l'Officiel, on peut presque dire Legend Perso ^^. Mais ça ne devrait pas entacher le récit.
J'ai tout de même tenté de rester suffisamment vague afin que le cercle du zeltron soit restreint et qu'il n'y ait pas mentions plus large vis-à-vis de l'univers de Mandalore.
Oui.
J'ai triché. :transpire:

GTZL1 a écrit:La bataille dans le bar, à la limite du tragicomique, est juste géniale :D

C'est Karel. Il est assez imprévisible mais tente de garder son sérieux la plupart du temps. Cet épisode (qui m'a bien faire rire par moment en l'écrivant :transpire: ) a été le déclic pour lui pour se reprendre en main. Il fallait un élément déclencheur.

Et enfin, merci d'avoir rejoint le sujet. Ça fait énormément plaisir. :)
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Messagepar Angedabe » Mer 22 Déc 2021 - 9:48   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Et voici le 3ème chapitre de cette aventure, du moins, une partie du chapitre. ^^
Elle concerne certainement mes personnages préférés. :love:
Il s'agit également de la première péripétie jouée en jeu de rôle par mes amis. :)

Bonne lecture camarades. :D

---------


Chapitre 3
Péripéties urbaines

(1/3)

(JDR)


L’humidité ambiante et cette odeur de renfermé envahissaient cette pièce totalement close, excepté un trou étroit dans le plafond par lequel passaient de fins filets d’air lourd. Au vu de la faible lueur bleutée apparente, la nuit enveloppait ce côté de Coruscant de son voile.
Au centre de cette pièce circulaire frétillait une flaque d’eau, constamment secouée par des gouttes d’eaux y formant de petites vaguelettes.
Des grognements et exclamations provenaient de l’autre côté d’une porte métallique rouillée. Martelée de coups de poings et de coups de griffes, la résonance qu’elle provoquait sifflait longtemps.
Ne pouvant plus sommeiller en paix à cause de ce raffut, un duros assez mince à la peau verte foncée ouvrit lentement ses yeux rouges. Embrouillé et désorienté, il ne parvenait pas à faire le point et les raisons de sa présence en ce lieu manifestement peu accueillant.
Qu’est-ce que j’ai encore fait ? se demanda-t-il en frottant son crâne lisse des deux mains.
Une autre ribambelle de coups sur la porte lui fit pivoter la tête. À sa grande surprise, il remarqua la présence d’un second individu, allongé sur le dos, dormant paisiblement.
Qu’est-ce qu’on a fait ? se corrigea-t-il.
Malgré l’obscurité, il parvint à voir les formes de ce corps sereinement posé, mais il ne sut pas identifier son espèce… Il n’en avait jamais vu auparavant. Un être assez grand, imposant, avec deux yeux au bout de deux excroissances horizontales placées des deux côtés de son crâne allongé gris avec des nuances de jaune. Il remarqua également un bracelet fixé à son poignet, comme incrusté dans sa peau.
De nombreuses voix s’approchaient, avec des grognements grandissant en intensité.
Le duros décida de se relever afin d’aller s’enquérir auprès des personnes situées de l’autre côté de ces murs.
Comme si de rien n’était, il frappa à la porte et demanda :
« Vous n’auriez pas un verre d’eau ? »
Avant même qu’il ne puisse rajouter autre chose, il fut verbalement agressé :
« Silence vermine ! grogna un être à la voix aigu.
- Oh ! On se calme ! Déjà dites-moi ce que je fais là avec un type louche dans un lieu louche !
- Ferme-là où je te coupe les mains ! Saleté de merde de bantha !
- Non mais je rêve ! Hé gamin ! Tu vas te montrer plus poli où je sors botter ton postérieur de puceau ! »
Excédé par ces paroles, le duros recula en grommelant et alla vers son compagnon de cellule.
« Quel manque d’éducation ! lança-t-il. »
Examinant quand même cette espèce de grand… truc, il le secoua en espérant ne pas se faire dévorer. Voyant qu’il ne réagissait pas, il lui colla une légère claque en disant :
« Hey ! Debout Monsieur ! Ou Madame je n’en sais rien. C’est le moment de se réveiller ! »
Il vit alors deux yeux jaunes orangés le fixer intensément, et avant qu’il ne puisse se présenter ou dire quoi que ce soit, le duros reçut un coup de poing dans le visage, le faisant basculer en arrière et rouler sur le dos.
« Aouch ! Doucement camarade ! »
L’individu se dressa sur ses jambes, dévoilant sa taille imposante et son apparence inédite.
« Où est-ce que je suis ? demanda-t-il de sa voix grave.
- Où est-ce que nous sommes plutôt, répondit le duros. Je me suis posé la même question.
- Pourquoi sommes-nous là ?
- Visiblement il n’a pas les idées en place, se murmura le duros en se relevant. »
Une lointaine voix glaireuse ordonna d’ouvrir la porte.
« Vois-tu, ajouta l’être au teint vert foncé, nous sommes vraisemblablement prisonniers. Pourquoi je l’ignore, mais nous y sommes. Alors le mieux serait de se donner mutuellement un coup de main non ? »
L’autre individu le dévisagea, inquiet.
« Mon expérience te conseille d’accepter, c’est mieux. »
Le personnage aux yeux à l’horizontale sembla chercher sur lui ses affaires. Il fut rassurer en voyant que l’objet à son poignet était encore intact.
« Qui est de l’autre côté ? demanda-t-il.
- Très bonne question. Je dirais une petite merde qui va se manger une baffe dès qu’on nous ouvrira. »
Un lourd son métallique les fit se tourner vers la porte.
« Justement. »
Dans un grincement strident, elle s’ouvrit, dévoilant une horde d’abyssins et de kyuzos pénétrant agressivement dans la pièce.
« Alors ? demanda le duros. Qui est la raclure à qui je dois décrocher la mâchoire ?
- C’est moi, répondit un chistori devant baisser la tête afin de ne pas toucher le plafond.
- Ah… Tu sais quoi, réfléchit le duros, oublie ce que j’ai dit. »
Il le tira par le col et le propulsa hors de la pièce. L’autre individu fut aussi emmené par les geôliers. Des barghests leur grognaient dessus, manquant de peu de leur arracher les membres à chaque pas. Ils furent traînés à travers des couloirs malodorants et étroits, bondés de plusieurs espèces soit en train de hurler, soit en transe sous l'effet de stupéfiants.
Rapidement, ils entrèrent dans une pièce circulaire, munie d’un bassin d’eau croupie en son centre. En guise de plafond étaient étendus d’épais filets, traversés par des lianes, de la mousse et de la moisissure verdâtre. Les rares vaisseaux passant au-dessus d’eux leur indiquaient qu’ils devaient se trouver au plus bas de Coruscant, presque à la surface de la planète. Des bâtiments délabrés étaient également visibles. Un vrai paradis…
Manquant de peu de chuter dans le bassin, les deux prisonniers furent balancés au pied d’un trône construit à partir de vieilles armes et de munitions, sur lequel était affalé un gros dowutin au teint pâle. Plusieurs prostituées et esclaves twi’leks et arkaniennes l’entouraient, mal en point, anorexiques ou balafrés. Aucune ne donnaient envie…
« Voilà enfin les deux déchets responsables des derniers tracas de mon organisation ! dit le dowutin en crachant des glaires juste devant eux. Vous avez osé vous en prendre à Ringold ! Chef des bas-fonds de Coruscant ! Êtes-vous prêts à en subir les conséquences ? »
Le duros et son camarade de cellule se redressèrent, sous la menace d’armes blanches et de blasters.
« Vous n’êtes que des voleurs, grogna Ringold.
- Permettez-moi de me présenter, lança le duros, je suis Panaore, meilleur pilote de la galaxie, je viens de loin afin de faire fortune. Et visiblement, ici, il n’y a rien à voler hormis moisissure et crachats. De ce fait, je ne vois pas pourquoi je… hum… nous serions venus vous voler. »
Le dowutin avança son énorme tête repoussante en menaçant du regard son interlocuteur.
« Et ma réserve de coaxium ?! Ça ne vous dit rien ?!
- En effet, je retire ce que je viens de dire, répondit Panaore, il y a surprenamment des choses à voler… Mais cela n’empêche que nous n’y sommes pour rien, enfin, moi en tout cas… Pour ce qui est de lui, je n’en sais rien. Je ne savais même pas que vous aviez du coaxium, et encore moins que vous existiez. »
Agacés par ces inepties, Ringold se mit sur ses jambes. Étant extrêmement lourd et gras, il trébucha et se rattrapa à deux prostituées debout là, la troisième, allongée au sol devant le trône, eut moins de chance, en voyant son bras broyé sous le poids du chef des bas-fonds. Elle laissa échapper un hurlement strident avant d’être frapper puis étouffée par deux abyssins.
« Comment ça vous ne savez rien ?!
- De quoi ?
- Vous dites que vous ne savez pas pour lui ! lança Ringold en pointant du doigt l’autre individu.
- Ah oui, juré craché. »
Ringold les examina avec une perversité sans égale.
« Pourtant on m’a informé qu’un duros et un individu aux yeux globuleux avaient volé dans ma réserve de coaxium ! Mon frère a déjà été tué sur Malastare récemment, alors c’est trop ! »
Mais avant que Panaore ne puisse parler, le dowutin se tourna vers l’autre, qu’il renifla avant de recracher des glaires au sol.
« Et toi ! Qui es-tu ? Je ne connais pas ton espèce. »
Ringold croisa alors le regard déterminé d’un être inconnu pour lui. Le voyant se relever, il fit signe à ses hommes de le remettre à genoux, mais lorsqu’ils tentèrent de l’y forcer, il serra le poing droit, ce qui activa le bracelet fixé à son poignet. Les kyuzos et abyssins approchant trop furent violemment repoussés.
« Qu’est-ce donc que cela ?! s’exclama Ringold en reculant. »
L’autre lui faisait face, il était un peu plus grand que lui et le fixait intensément.
« Je me nomme Tul’Soa, je suis un rakata. Appartenant à l’Empire infini. Et j’atteste moi aussi ne pas connaître cet individu. J’ignore tout de ce monde, j’ignore qui vous êtes et je n’y prête aucune importance. »
Le doigt pointé vers Panaore, impressionné et perplexe, il ajouta d’un ton grave :
« Que vous nous menaciez est une chose, mais encore faut-il qu’il y ait une raison à cela.
- Vous dites que vous n’y êtes pour rien ? s’énerva le dowutin.
- Ce que j’évoque, expliqua Tul’Soa, c’est que vous accusez sûrement des innocents sans avoir de preuves. »
Les hommes de Ringold se regardèrent avec des airs plus stupides les uns que les autres.
« Où nous avez-vous trouvé ? demanda le rakata.
- Côté sud, près des égouts menant au nord, répondit un rodien, isolé dans son coin.
- Tous les deux ? Au même endroit ? rajouta Tul’Soa. »
Ringold retourna s’asseoir, fatigué d’avoir autant marché.
« Non, gloussa un abyssin, vous, vous étiez dans les égouts, et votre ami au-dessus, dans les rues tordues.
- Une fois de plus, et c’en est la preuve, nous ne nous connaissons pas. N’avez-vous pas pensé au hasard ? Que nous avions pu nous trouver au mauvais endroit au mauvais moment ?
- Quoi ? demanda l’abyssin d’un air abruti. »
Le rakata soupira et s’adressa de nouveau à Ringold.
« Vous, grand chef des bas-fonds, je puis vous assurer que nous ne nous connaissons pas, je n’ai jamais vu cet individu de ma longue vie.
- Mais qu’êtes-vous ? redemanda Ringold.
- Mon espèce est ancienne, disparue pour ainsi dire. J’ai dormi longtemps avant de ressurgir en cette galaxie. Je constate qu’elle a grandement… évolué, mais pas forcément tous ses occupants… J’ignore également tout sur cette planète, hormis qu’elle soit votre capitale vraisemblablement. »
Panaore le duros trouvait ce rakata intéressant, il se demanda de quelle manière il comptait les faire sortir.
« Lorsque vous nous avez fouillés, avez-vous trouvé votre coaxium ?
- Non, dit un kyuzo.
- Mais vous avez bien pu le cacher, ajouta le rodien en s’approchant en claquant ses talons au sol. »
Ce dernier semblait moins stupide que les autres, il se pavanait avec son armure lourde de mercenaire.
« Nous avons trouvé ceci sur vous, fit-il en exposant deux cartes. Vos identités que vous nous avez confirmées. Ceci est un bon point.
- Mais ? relança Panaore.
- Mais ce qui m’inquiète, déclara le rodien en s’approchant d’un pas presque dansant, c’est que celui-ci est marqué du sceau impérial. D’un sceau authentique. »
Stupéfait par cette révélation, le duros tourna la tête vers Tul’Soa le rakata, qu'il imagina être une expérience ratée.
« Les impériaux ne sont pas les bienvenus ici ! lança Ringold en raclant sa gorge. »
Le rakata semblait cependant serein, cherchant les bons mots pour s’expliquer.
« Vous êtes de mèche avec ce monstre ?! cria le dowutin à Panaore.
- Pas du tout ! Il y a erreur ! répondit l’intéressé. J’ignore de qui il s’agit, comme vous, je découvre cela en ce moment même. »
Visiblement effrayé et subitement paniqué, Ringold saisit un fusil blaster fixé sur le côté de son trône, puis les visa en insistant :
« N’essayez pas de me mentir ! Répondez ! Ou sinon ! »
Il dévia le bout de son arme et tira en plein cœur d’un humain squelettique se trouvant là, le tuant sur le coup. Le tir calma l’agitation qui commençait à être bruyante.
« Sinon vous tuez un de vos hommes ? ironisa le duros en faisant mine de ne pas avoir compris.
- Non ! Sinon je vous tue !
- Soyez plus précis dans vos menaces, cela vous décrédibilise beaucoup. »
Laissant échapper un râle de colère, le dowutin s’avança pour être encore plus près du duros, mais glissa sur un de ses nombreux crachats, pressant la queue de détente et tirant une seconde munition en l’air. Fumant, le laser traversa le filet de camouflage au-dessus d’eux.
« Amateur, ricana Panaore avec un air supérieur. »
Le corps sans vie d’un abyssin tomba du ciel et traversa le filet pour finir dans le bassin d’eau croupie. Tout le monde fut surpris par cette arrivée aussi inattendue que spectaculaire.
« Vous montrez beaucoup de haine envers vos sbires, lança Panaore avec légèreté. »
Ringold, excédé, colla presque son arme sur son large front, mais fut interrompu par une phrase beaucoup plus inquiétante.
« Ne perdez pas votre temps avec lui, dit Tul’Soa, car il n’est en rien une menace vis-à-vis de ce qui approche. »
Laissant échapper un grognement interrogatif plutôt amusant, Ringold se tourna vers le rakata.
« Comment ça ? Vous pensez pouvoir me menacer ici, chez moi ?!
- Disons que pour répondre aux questions de votre ami ci-présent, déclara-t-il en pointant de la main le rodien, j’ai bel et bien été en contact avec l’Empire, peu de temps, mais assez pour me lier d’amitié avec Alen Corsch. »
Autour de lui, l’ensemble des êtres présents l’écoutaient comme des enfants qui se feraient bercer par un récit avant de dormir.
« Si ce nom ne vous dit rien, dites-vous uniquement qu’il s’agit d’un personnage très influent sur Lucazec et parmi l’Empire. Il est reconnu comme droit, incorruptible et très malin.
- En quoi cela nous concerne ? demanda le rodien, lassé.
- Vous voyez cet objet ? fit-il en montrant explicitement le gadget à son poignet. Il s’agit d’un bouclier, si vous tentez quoi que ce soit contre moi, je vous pulvérise. De plus, il possède un émetteur, avec lequel les impériaux peuvent me retrouver n’importe où dans la galaxie et ses abords. »
Une certaine agitation recommença à monter, créant un sentiment de panique chez les sbires du dowutin.
« Je ne suis pas impressionné, rigola tout de même le chef des bas-fonds. Vu que vous nous menacez ouvertement, nous allons vous tuer et vous faire disparaître, ainsi, l’Empire n’en saura rien ! »
Panaore suivait cet échange avec attention.
« Ce serait une erreur de votre part, si vous me le permettez, ajouta Tul’Soa. Car l’Empire peut tracer tout mon itinéraire depuis mon départ de Lucazec, ce qui les mènerait ici, droit dans votre antre. »
Les kyuzos et abyssins perdaient patience, certains quittaient les lieux par les égouts.
« Et sachez qu’avec les services que j’ai rendu aux impériaux et à Alen Corsch, soyez certains qu’ils viendront avec l’artillerie lourde. Si vous me tuer, cela vous condamne. Si vous me laissez partir, je pourrais éventuellement oublier cet incident et ne rien ébruiter à quiconque. À vous de choisir. »
Ce marché laissa Ringold sans voix, l’air crétin. Le rodien n’était plus aussi serein, son assurance s’évapora au profit d’un piétinement nerveux.
« Et mon coaxium ?! hurla Ringold.
- Je n’en que faire de votre coaxium ! s’exclama le rakata d’un ton grave. Ma quête n’a rien à voir avec cela, je ne cherche pas la puissance ni la richesse ! Je ne soutiens pas l’Empire, mais je profite de lui, je lui ai rendu service, il me le rend en retour. Si j’avais voulu du coaxium, cela fait longtemps que j’aurais pu en acquérir une caisse entière ! »
Silencieux, Panaore écoutait, cherchant à démêler le vrai du faux.
« Évitez de perdre du temps, car il est compté. Cela doit faire plus d’une journée que je suis dans ces abysses, ils ne tarderont donc pas à me retrouver. »
C’était la stupéfaction la plus totale. Plus personne n’osait bouger ni même respirer. Le dowutin savait que cela pouvait être un mensonge, mais si cela s’avérait vrai, il était en grand danger. Arracher ce gadget fixé à son poignet était risqué. Mais il pensa :
« Votre bouclier n’a pas fonctionné lorsque nous vous avons attrapé !
- Je n’en ai aucun souvenir, mais vous êtes sûrement venus par surprise, évidemment que je n’ai rien pu contrer. Maintenant je suis attentif, et j’ai d’autres surprises en réserve… »
Voyant que cela ne menait nulle part, Ringold laissa échapper un hurlement de colère.
« Alors quittez ce lieu ! Vous êtes un poison pour la galaxie ! Vous… vous… je... Rhaaaaa !
- Je ne fais que profiter de ses bienfaits.
- Votre ami reste ici par contre. Je n’en ai pas encore terminé avec lui !
- Faites ce que vous voulez, ce n’est pas mon ami, conclue Tul’Soa. »
Le duros, mécontent de cette réaction primaire, s’adressa à l’ensemble de la bande :
« Peut-être ment-il sur sa condition.
- N’essayez pas de jouer à cela avec moi, dit le dowutin, je vois clair dans votre jeu, vous voulez aussi nous faire faux bond ! »
Voyant le rodien s’approcher du rakata pour lui indiquer la sortie, Panaore accéléra :
« Vous dites l’avoir trouvé dans les égouts et moi au-dessus, alors bon, j’ignore ce qu’il faisait dans les égouts, mais moi, est-ce que je faisais des choses bizarres ?... Car ça m’arrive parfois, quand je suis fatigué ou… peu importe.
- Vous titubiez, dit le rodien, une capsule de sauvetage s’était crachée non loin, proche de notre réserve. Vous avez alerté les autorités, mais ils ne s’aventurent pas aussi bas sur Coruscant.
- Mais je ne faisais rien de bizarre ? Car j’avoue ne pas me souvenir… »


« Journal de bord de la capsule de sauvetage YT2103 en date de l’an… Je ne me souviens plus.
« Quelle journée calamiteuse… Je pensais réussir, mais quelle débâcle. Ce sont tous des moins que rien qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, sans ambition. Dans le fond, que faire avec des gens comme ça ?… Mais bon, ça ne sert à rien de ressasser tout ça, je suis dans la merde là, je ne sais pas où je suis, ni où je vais. Je vous laisse mes mémoires, au cas où je n’y survivrais pas…
« Je suis né à Jyvus, une station spatiale en orbite autour de ma planète, Duro. Je suis issu d’une famille tout à fait normale et banale. Et comme tout bon duros qui se respecte, j’ai voulu devenir commerçant à la fin de mes études. Mais bon, quand vous êtes insouciant, jeune, cupide et fainéant, trouver du travail n’est pas chose aisée. J’ai alors fréquenté pas mal de petites frappes sur Jyvus. Je faisais des petits boulots pour des personnes peu recommandables. Parmi ces besognes, l’une d’elle marqua mon existence à tout jamais, je savais qu’après ça, je voulais devenir contrebandier. Argent facile, comme disait l’autre…
« J’ai servi de guide pour une bande de pirates désireux de mettre la main sur des objets précieux dans la vallée de Ranadaast, directement à la surface de Duro. Ce n’est pas facile de rester longtemps vivant sur cette planète, encore moins quand vous ne la connaissez pas. En dépit des scarabées géants fefze, il y a aussi cette atmosphère puante, répugnante et corrosive qui, même avec les meilleures combinaisons, ne vous laisse que deux à trois heures d’autonomie sur la planète avant d’être attaquée par ses vapeurs toxiques. Concernant ces scarabées, cela serait plus facile s’ils avaient la taille d’un insecte. Mais pas ceux-là… Eux font la taille d’un speeder et dévorent tout ce qui est organique. Ils me font froid dans le dos.
« Bref, quand j’ai entendu que ces pirates cherchaient un guide pour leur safari en terre durosienne, j’ai dit : « Je suis le meilleur guide sur Duro, personne ne connaît aussi bien la vallée de Ranadaast que moi ». En plus de cela, voler à la surface de la planète, au travers de ces brouillards corrosifs, n’est pas facile si vous n’en connaissez pas les pièges. Et vous savez quoi, heureusement qu’ils sont tombés sur moi ces pirates. « Je pilote comme personne, les yeux bandés je vous guide n’importe où » que je leur ai dit.
« Le jour du départ pour Duro, on s’est donné rendez vous à la cantina Esmeralda, sur la station spatiale Jyvus. J’étais accoudé au bar, en train de siroter un délicieux Duros Cola, je me suis retourné et j’ai aperçu la milice locale. Apparemment ils n’avaient toujours pas digéré la fois où je leur ai piqué un landspeeder pour rêvasser avec Tahaa, une petite twi’lek venue avec ses parents sur Jyvus pour affaire. Rhalala, qu’elle était bien foutue cette princesse, en plus on avait la même couleur de peau. Quel gâchis, je n’ai même pas pu finir mon Duros Cola que j’avais ces cons à mes trousses. Je suis sorti en courant du bar, les gardes à mes basques. Et là, qui je croise en sortant ? Les pirates pour notre rendez-vous. Je leur ai fait un signe de la main en affichant un grand sourire. En courant, je leur ai dit : « Prenez un verre, j’arrive ! » Je me suis faufilé à travers les étales de la petite voie commerçante, renversant des caisses sur mon passage pour ralentir mes poursuivants. Quelle bande de gros nigauds, ils se cassent la figure trop facilement, ce n’est même plus marrant. J’ai grimpé ensuite contre la paroi d’un bâtiment, j’ai trouvé l’accès à un balcon, et en prenant de la vitesse, je sautais de balcon en balcon. Puis j’ai fini par chuter dans l’aquarium du poissonnier du coin, le vieux Tableron, un zabrak unijambiste. Et bin je peux vous dire que ça pince fort les homards cuirassés de Kamino. Le principal, c’est que je m’en sois sorti, encore et toujours. Je suis rentré dans le bar, trempé, pour ne pas trop faire attendre mes employeurs. J’ai été accueilli par quelques applaudissements venant d’eux avec un : « Bravo pour cette course folle. Effectivement tu n’es pas maladroit du tout. Viens avec nous à l’astroport avant que les gardes ne reviennent avec des renforts. Nous verrons pour te trouver une place ». On est sorti du bar en courant et je leur ai dit : « On ne va pas y aller à pied quand même. » J’ai sauté alors dans le speeder des gardes. Le pirate m’a demandé s’il m’appartenait, je leur ai répondu qu’on se prêtait souvent nos véhicules. Puis nous sommes partis.
« Et voilà comment je me suis retrouvé à bord du Fortuna Major, le vaisseau spatial d’une bande de pirates. Mon rencard a certainement parlé de moi à leur capitaine, car il est venu en personne me parler et aussi me féliciter pour ma poursuite et mon audace. Il s’appelle Xythos. Il faut se méfier de lui, car un homme cruel sans foi ni loi se cache sous son air tranquille. Ne lui tournez jamais le dos, surtout si vous n’êtes pas en odeur de sainteté avec lui.
« Et c’était parti pour Duro. Je ne vous cache pas qu’en fait ma connaissance des lieux était un peu limitée, mais j’aurais fait n’importe quoi pour quitter la station de Jyvus. Je pense que je ne m’en suis pas trop mal tiré. Et puis j’avais ce facteur chance qui me suivait partout, donc voilà. Je les ai guidés à travers les pièges mortels de Duro.
« Au fin fond de la vallée, je n’ai pas pu entrer avec eux dans les ruines. Je ne sais pas ce qu’ils cherchaient, mais cela devait être très ancien. Ça devait valoir un sacré paquet de crédits à voir leurs têtes réjouies. Une fois sur le Fortuna Major, Xythos s’est adressé à moi et m’a demandé où je voulais être déposé. Devant ma mine peu enjouée, il me proposa alors de m’enrôler au vu de mes compétences de pilote et de mon audace. Qu’est-ce que j’étais enthousiaste. C’est comme ça que je suis devenu un pirate, sur le Fortuna Major, un des nombreux vaisseaux de la confrérie des Maraudeurs. Ça ne me disait toujours pas ce qu’ils étaient venus chercher sur Duro. Mais ils l’ont vendu à un collectionneur. Je ne me souviens plus du nom, mais je devrais pouvoir trouver ça dans les archives de Xythos.
« Après de nombreuses années passées auprès d’eux, je trouvais que Xythos était de plus en plus vicieux, et surtout de plus en plus stupide et gâteux. Je me suis dit qu’il était temps pour moi de prendre sa place. Mais ma tentative de mutinerie n’a pas du tout eu le résultat escompté. J’avais une grande influence sur l’équipage, je me disais que ça allait être facile. Au contraire… Ils ont tellement peur de lui qu’ils m’ont fait faux bond. Je n’ai pas eu d’autre choix que de fuir à bord de cette misérable capsule de sauvetage après avoir saboté leurs commandes de direction et de tir.
« Maintenant, de ce que je sais, c’est que je suis aux abords de Coruscant… Pfffff, je les entends encore : « Traître ! On te retrouvera ! On va mettre ta tête à prix chez tous les hors-la-loi du système et blablabla… »
« J’espère que ma chance m’a suivi et n’est pas restée sur leur épave. J’aperçois enfin l’atmosphère d’une planète. Serait-ce Coruscant ? Mais oui ! Heureusement que je suis le meilleur pilote de toute la galaxie. Je vais me refaire, c’est sûr. J’ai quelques crédits en poche… Une partie de sabbacc, une twi’lek bien roulée, un Duros Cola et c’est reparti !
« Oups, de crois que les commandes ne fonctionnent pas dans ce morceau de métal… Le sol se rapproche très vite…
« Fin de transmission, c’était Panaore le duros, en approche rapide, très rapide… »


Face aux hommes de Ringold, tous le dévisageant, Panaore sourit :
« Ah oui, je me souviens ! »
Un abyssin tenait dans ses mains un morceau du tableau de bord de la capsule, ils l’avaient récupéré car ce genre d’objet valait beaucoup de crédits dans les parages. Il coupa l’enregistrement, replongeant la pièce dans un silence gênant.
« Je cherchais un endroit où boire un coup, je me souviens, lança Panaore en regardant Tul’Soa, dont l’expression de pitié résumait bien son appréhension vis-à-vis du duros. »
Le rakata s’impatientait, il relança :
« L’heure tourne Messieurs…
- Silence ! cria le rodien en le visant de son fusil blaster, terriblement agacé. »
Souriant car il avait désormais lui aussi les cartes en main, Panaore dit :
« Vu votre réaction à cet enregistrement, les Maraudeurs ne doivent rien vous dire.
- Je ne traite pas avec les pirates ! rétorqua Ringold.
- Certainement, et vous faites bien, car il est impossible d’anticiper le moment où ils feront quelque chose de stupide.
- Je n’ai de contact avec aucune organisation extérieure, hormis les Fils de la Médiane, qui restent les meilleurs acheteurs de coaxium bon marché.
- De vrais raclures d’ailleurs, déclara le duros, mais sachez que les Maraudeurs me cherchent, vivant, sinon leur prime n’aurait plus aucun intérêt.
- Dans ce cas, ricana le rodien, nous allons te livrer, cela compensera le départ de ton ami rataka.
- Rakata, le corrigea Tul’Soa avant d’être de nouveau menacé par le fusil.
- Ce qui serait idiot de votre part, ajouta Panaore, car vous avez devant vous, le meilleur pilote de la galaxie, ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’enregistrement. Alors pourquoi vous priver de moi, pour quelques crédits ? Et encore faut-il que les pirates vous payent, car de mon vivant et après plusieurs années passées avec eux, jamais nous n’avons offert de prime, au contraire, nous en profitions pour tuer ou piller ceux qui nous rendaient service. »
Le rodien comprit qu’ils étaient tous les deux malins et avaient dû tout préparer à l’avance.
Quant au rakata, il trouva soudainement un certain intérêt pour le duros.
« Tuez-moi et l’espérance de la prime s’envole, insista le duros. Gardez-moi en vie et je divulguerai à mes anciens camarades que vous possédez un gros stock de coaxium… Et là, je ne répondrai d’aucun de leurs actes. »
Comme avec le rakata quelques minutes auparavant, Ringold fut face à l’impossibilité d’abîmer ce duros.
« Et si je vous tue et que je vous donne à manger à mes bêtes ? sourit-il. Personne ne se souviendra de vous et personne ne vous cherchera ici. »
Autour d’eux, les sbires du dowutin ne savaient plus quoi penser, car des impériaux et pirates pourraient être bientôt là.
« Ma capsule a atterri non loin de votre repère, sinon je ne serai sûrement pas ici, ne croyez-vous pas qu’ils vont vouloir me pister ? Leurs animaux dressés pour cela finiront pas les mener ici, et comme pour les impériaux, il n’y aura plus nulle part où cracher… »
Terriblement contrarié, au bord d’une rage bestiale, Ringold tenta de garder son calme, afin de ne pas perturber davantage ses hommes.
Il toussa avec insistance avant de prononcer :
« Rien n’indique que vous vouliez voler mon coaxium en effet.
- Merci… Votre Excellence, se pencha Panaore. »
Néanmoins, le dowutin afficha un petit sourire en coin… Il venait sûrement d’avoir une idée.


À suivre....
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 10:57, modifié 3 fois.
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Messagepar Angedabe » Jeu 30 Déc 2021 - 11:15   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

La suite des aventures de Tul'Soa et Panaore. :D

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Chapitre 3
Péripéties urbaines

(2/3)

(JDR)


À la surprise générale, Ringold lâcha :
« Vous pourrez partir ! »
Cette nouvelle afficha un sourire réjoui sur le visage de Panaore le duros.
Cependant, le dowutin fit signe au rodien en lui adressant quelques mots dans une langue étrangère, que ni Tul'Soa le rakata ni le duros ne parvinrent à comprendre.
« Sbiro, raccompagne-les jusqu’aux rues tordues, que je ne les vois plus ici, ordonna-t-il au rodien. »
Ce dernier hocha de la tête et fit signe aux deux prisonniers sur le point d’être libérés de le suivre vers un couloir humide. Il n’avait guère l’air en accord avec son boss, mais obéissait aux ordres.
Panaore et Tul’Soa prirent la direction de ce couloir et y pénétrèrent avant que l’immonde Ringold ne change d’avis. Les abyssins et kyuzos les dévisageaient, grognaient, les insultaient, tous déçus de ne pas avoir assisté aujourd’hui à une exécution et un bon repas.
Prenant de plus en plus de distance avec cette hideuse salle du trône, les trois individus avançaient assez rapidement. Sbiro, bien armé et équipé, ouvrait la marche.
« Vous êtes d’odieux veinards. Je ne serais pas tombé dans le panneau, je pense que tout ce que vous nous dites est faux… Chanceux… Vous avez de la chance de ne pas être tombé sur le clan des Taupes, plus au sud, eux, ils vous auraient laissé mourir dans leur cellule.
- Heureusement en effet, dit Tul’Soa.
- Outre nos divergences, je voulais savoir, pourquoi travaillez-vous pour ce dowutin ? demanda Panaore. Vous semblez loin du niveau de débilité de lui et ses hommes. »
Le rodien ne dit rien, se contentant de continuer son avancée jusqu’à une porte d’ascenseur délabrée. Celle-ci s’ouvrit après avoir pressé un bouton huileux.
Tous les trois y pénétrèrent.
Lorsque la porte se referma et que leur cage s’éleva en grinçant en maintes saccades, le rodien déclara :
« Je me sers dans sa réserve de coaxium. »
Cette déclaration étonna le rakata et le duros qui s’échangèrent des regards surpris.
« Ringold est puissant, il a plusieurs milliers d’hommes qui travaillent pour lui. Il domine ce niveau de Coruscant, du moins, cette région, jusqu’au cinéma Waj, à l’ouest.
- Mais pourquoi travaillent-ils pour lui ? demanda Tul’Soa. Il ne semble pas riche, ni même influençant.
- Je vais vous le dire pourquoi. »
L’ascenseur s’arrêta net, manquant presque de chuter tellement sa mécanique était vétuste. La porte s’ouvrit et enfin un air frais nocturne et revigorant enchanta les deux ex-prisonniers.
« Ce sont des débiles. Je pense qu’aucun ne sait pourquoi il travaille sous les ordres de ce dowutin, avoua Sbiro. Vous l’avez remarqué, ça manque de matière grise là en bas. Personnellement, je m’en fiche, je la joue double jeu, comme ça je m’enrichis sous son nez. Tout comme vous, je sais manipuler les gens.
- C’est vous qui avait volé ce coaxium alors ? l’interrogea Panaore.
- Non. Il y avait bien deux individus. Les gars ont formellement identifié un duros et un second personnage avec des yeux globuleux, c’est ce qu’ils disaient. Moi, je le fais une fois tout le monde endormi, quand il n’y a que quelques stupides gardes qui veillent.
- Vous cherchez aussi la fortune alors ?
- Sans parler de fortune, je cherche plutôt à nourrir ma famille et faire en sorte qu’elle perdure longtemps après ma mort. »
Ils s’avancèrent hors de l’ascenseur. Une longue passerelle s’étendait face à eux, le côté droit était ouvert et donnait sur un vieux parc laissé à l’abandon.
« Et vous, que faisiez-vous dans les égouts ? demanda Sbiro à Tul’Soa. Vous pouvez me dire la vérité, pas besoin de mentir.
- Je cherchais à m’éloigner du temple Jedi, enfin, du Palais impérial. Ma visite a fini par être remarquée.
- Vous y êtes entrés ? Je veux dire, vous y êtes parvenus ?
- Lorsqu’on utilise sa tête, ça donne un petit plus. Oui, j’y suis entré. »
Plus loin se tenait debout deux épaisses plaques de métal servant de barricade, gardées par trois twi’leks lourdement armés.
« Vous semblez déçus de votre escapade au temple.
- Disons qu’en dehors d’avoir perdu mon temps, j’ai au moins appris que les archives que je vise se trouvent ailleurs, sur une autre planète éloignée.
- J’imagine que ce n’est pas la porte à côté, dit Sbiro, il vous faudra un vaisseau pour cela, et ce n’est pas simple de quitter Coruscant.
- Voilà pourquoi mon attitude ne peut afficher une quelconque joie. Je suis pour l’instant coincé… Il me faudrait les moyens d’acheter un de vos vaisseaux primitifs. »
Ils passèrent la barricade. Sbiro adressa un hochement de tête aux twi’leks qui lui rendirent son salut.
« Vous êtes dans le monde où tout est possible, vous pouvez vous faire de l’argent en un rien de temps si vous savez où frapper. Prenez exemple sur moi, mentez, trichez et utilisez une tierce personne pour vous enrichir.
- Plus facile à dire qu’à faire, souffla le rakata, d’autant plus que personne n’a jamais vu quelqu’un comme moi. Il me sera difficile de me montrer crédible. »
Au bout de cette passerelle se trouvait un autre ascenseur, visuellement en meilleur état que le précédent.
« Je pourrais bien vous aider, lui dit Panaore, mais je n’ai pas de vaisseau.
- M’aidez ?
- Je suis pilote, comme vous avez pu l’entendre dans mon journal de bord. Mon expérience dans cette galaxie pourrait aussi vous être utile. Croyez-moi, je suis le meilleur dans mon domaine.
- Effectivement, cela pourrait m’aider, bien que je doute sur vos motivations et vos récents déboires.
- Justement. J’ai moi aussi besoin de partir loin de Coruscant… Mes anciens amis me cherchent activement… »
Une fois arrivés à l’ascenseur, ils constatèrent que la passerelle continuait à gauche et à droite, menant d’un côté à un escalier crasseux, et l’autre vers une porte de service éventrée.
Sbiro laissa passer Tul’Soa et Panaore devant lui. Furtif, usant de ses talents, il en profita pour glisser discrètement un petit objet dans une petite poche des vêtements du duros.
« Prenez cet ascenseur, dit-il, il vous mènera aux rues tordues, non loin des rives du fleuve artificiel Écarlate. Faites-vous oublier un moment avant de vous engager dans votre mission. Les temps sont durs et peu propices à la liberté. »
Tout était très calme autour d’eux, les speeders et vaisseaux se faisant encore rares à ce niveau. Panaore eut une sensation bizarre…
« Tenez, fit Sbiro en leur tendant deux pistolets blaster, histoire que vous ne soyez pas largués dans ce vaste monde. »
Le rodien leur rendit aussi quelques affaires à eux, mais pas toutes car les sbires de Ringold en avaient gardé… Puis il tourna les talons et repartit vers les bas-fonds.
« Et si les crédits vous manquent pour acheter un vaisseau, cherchez le Passeur, au spatioport du quartier des commerces, il saura vous aider.
- À quoi il ressemble votre Passeur ? demanda Panaore.
- Personne ne le sait vraiment, car ceux qui quittent ce monde ne reviennent jamais. »
Voyant le rodien s’éloigner, ce dernier lança :
« Et remerciez la stupidité qui contamine les bas-fonds. Car avec moi, vous seriez déjà morts. »
Tul’Soa vérifia la présence d’un pack très important, un médipack à vrai dire, contenant des éléments majeurs pour l’aboutissement de sa quête. Retrouvant ses biens intacts, il souffla de satisfaction. Puis, il enfonça le bouton permettant de faire descendre l’ascenseur. Retournant aux côtés du duros, il guetta ce rodien tout à fait singulier.
Ce dernier s’éloignait, exhibant fièrement son armure.
« Un rakata alors ? fit Panaore, impressionné.
- Oui. Plus vieux que n’importe qui dans cette galaxie.
- C’est vrai votre histoire de gadget émetteur ?
- Pas du tout, il s’agit d’une technologie rakata, elle ne sert que de bouclier.
- Intelligent.
- Et vous ? Vous êtes vraiment recherchés vivant ?
- Recherché oui, mais pas forcément vivant. »
Chacun comprit le petit jeu de l’autre.
« Vous êtes vraiment ami avec les impériaux ? demanda Panaore en fixant Sbiro.
- Ami non, seulement avec Alen Corsch, un gouverneur, celui qui m’a permis de me repérer dans votre monde, qui m’a permis d’avancer au lieu d’errer de planète en planète.
- On trouve toujours des amis dans les endroits les plus improbables. »
Repensant à un détail pouvant leur nuire, Panaore relança :
« Si je ne me trompe, le gros Ringold a parlé au rodien avec un langage m’étant inconnu.
- Je ne l’ai pas compris non plus.
- J’imagine que cela ne nous était pas directement adressé… Cela pourrait même nous porter préjudice… Si vous suivez ma pensée. »
Comprenant ce sous-entendu et sentant approcher un piège, Tul’Soa saisit son blaster.
« Voyant que vous maniez cela avec aisance, je pense que votre expérience passée vous a permis d’être adroit ? lui demanda Panaore.
- S’il me reste quelques réflexes. Sans parler de la tristesse de cet armement.
- Et ajoutons à cela que son armure pourrait valoir très gros paquet de crédits. »
Il balança sa tête vers le rakata, qui afficha enfin un sourire complice.
« Je dis ça comme ça. Mon vécu parmi les fourbes m’a permis d’être intraitable. Je connais bien le système et je crois qu’on pourrait s’entendre vous et moi. »
L’individu de deux mètres sourit et acquiesça.
« Appelons ça : financement avec les moyens du bord, dit-il en visant le rodien, insouciant.
- Comme vous le voulez, mais moi, je refuse de tomber dans un piège, affirma Panaore. »
Alors que Sbiro approchait de la barricade, il fut touché dans le dos et la nuque par deux tirs blasters précis, ou presque.
« Visez la tête, n’abîmez pas l’armure ! cria Panaore.
- J’ai dormi pendant plus de 30.000 années ! »
Le corps du rodien tomba face contre le sol, alertant les twi’leks qui s’armèrent immédiatement et ripostèrent avec une force de frappe démesurée.
Le duros et le rakata durent se mettre à couvert sur les côtés afin de ne pas être touchés par cette puissance abusive pour trois pauvres gardes.
L’ascenseur n’était toujours pas là.
Alors que deux twi’leks les canardaient avec des blasters lourds à répétition, le troisième se saisit d’un détonateur thermique et s’avança entre les deux et intenses rangées de tirs, sachant que leurs adversaires ne pouvaient riposter.
Ne se doutant de rien et restant à couvert, Panaore et Tul’Soa se savaient vraiment pas comment s’en sortir.
« En y repensant, quelle idée stupide ! cria Tul’Soa.
- Mais qui est le plus stupide ? Le gars stupide ou celui qui valide ses idées stupides ? lança Panaore en tentant de tirer à l’aveugle. »
Mais les éclats de béton de la passerelle devenaient trop importants.
Aucun d’entre eux ne se doutait qu’une grenade n’allait pas tarder à les faire partir en poussière…
Au moment de lancer son détonateur, le twi’lek fut déstabilisé par une explosion loin derrière lui, au niveau de l’autre ascenseur délabré.
Panaore retenta sa chance car les tirs avaient baissé en intensité depuis cette détonation qui l’inquiéta davantage que les twi’leks. Il tira une dizaine de fois dans leur direction. Par chance, il toucha le garde avancé qui lâcha son détonateur. Lorsque l’objet heurta le sol devant lui, il balaya un gros morceau de la passerelle dans un souffle dévastateur.
Un léger ding les informa que :
« L’ascenseur ! cria Tul’Soa en s’y précipitant. »
Le duros sortit sa tête, constata les dégâts et se demanda comment il avait pu faire cela avec un simple pistolet blaster. Mais avant même qu’il ne comprenne, des tirs plus nombreux fusèrent autour de lui. Avant d’être touché, il fut tiré par le rakata et jeté dans l’ascenseur.
Les portes se refermèrent, et au dernier moment, Tul’Soa vit des soldats en armures blanches attaquer les deux twi’leks restant. L’échange semblait violent. Des tirs heurtèrent les portes, mais qu’importe, ils montaient vers la liberté, loin de ces tarés des bas-fonds.
« Je n’ai pas tout compris là, dit Panaore, assis contre une paroi.
- Des stormtroopers les ont attaqués, ils nous ont littéralement sauvés.
- Stormtroopers ? Mais vous disiez que votre bracelet n’était pas un émetteur !
- Ça n’a rien à voir avec moi. Je miserais plus sur le hasard pour ce coup. »
Même s’ils avaient réussi à s’en sortir, un sentiment les gênait.
« Pourquoi avions-nous fait cela déjà ? demanda Panaore.
- Afin d’éviter toute menace, mais aussi pour récupérer l’armure du faux mercenaire de Ringold dans le but de la revendre.
- Ah oui c’est ça… »
Essoufflés et cherchant à se rassurer, les deux individus ne purent se retenir de rire face à cette situation totalement absurde et démesurée. Un duros et un rakata venaient de vivre une péripétie des plus cocasses.
« Tul’Soa, lui dit Panaore en lui tendant la main, c’est un plaisir de vous connaître. »
Le rakata ne comprit pas son geste, mais lorsque le duros lui attrapa la main et la secoua de bas en haut, il en déduisit qu’il devait s’agir d’une coutume amicale.
« Plaisir partagé, lui dit-il en inclinant la tête. »

Après une ascension relativement longue, les deux personnages réunis par le destin arrivèrent à un niveau moins sordide et plus coloré. Les portes s’ouvrirent en grinçant, laissant de délicieuses odeurs de nourriture chatouiller les narines de deux affamés.
Étudiant tout d’abord l’environnement, ils virent qu’une vaste cour d’un bâtiment fissuré de partout se présentait face à eux, occupée par quelques speeders et motobikes. Ils devaient la traverser afin d’atteindre les premiers signes de vie plus ou moins civilisés.
Ils s’échangèrent des regards encore un peu hésitants, mais se dirigèrent tout de même à vive allure vers ces lueurs violettes et bleues avant que l’ascenseur ne se referme et ne les renvoie d’où ils venaient.
Une fois la cour franchie, ils débouchèrent dans une rue sombre mais animée, bondée de monde, de nombreuses espèces provenant des quatre coins de la galaxie. D’innombrables bars, restaurants, fast-foods, commerces occupaient la longueur indécise de cet axe piéton. Néanmoins, tout n’était qu’illusion car des individus peu recommandables les observaient avec insistance, certains semblaient déjà comploter pour les dépouiller.
Un groupe de quatre gamorréens se montraient volontairement hostile en passant leurs langues sur leurs dents et leurs défenses. En guise de réponse, Tul’Soa les ignora, tandis que Panaore leur dévoila son blaster fixé à son ceinturon.
« Si vous voulez qu’on règle ça les affreux, dit-il, c’est ici et maintenant. »
Mais leurs quatre admirateurs disparurent à l’intérieur d’un bar où ils entrevirent quelques plaisirs charnels lorsque la porte s’entrouvrit.
« Porcelets, ricana le duros en dissimulant son arme. »
Ils prirent la direction la moins sombre, vers une longue rangée de marchands ambulants, vendant de tout, nourriture, boisson, femelles dugs, fœtus de hutt ou encore sextoys fabriqué à partir d’ossements humains.
Tul’Soa pensait halluciner, mais toutes ces horreurs étaient bel et bien réelles…
« Je te propose, lui dit Panaore, tu permets que je te tutoie ? »
Le rakata lui fit oui de la tête, tout en examinant une tête de wookiee empalée en train de rôtir.
« Donc je te propose de manger un morceau, du moins, quelque chose de normal, du style qui ne nous tuerait pas avant même que nous l’ayons porté à notre bouche. Ensuite on pourra prendre une décision sur la suite des opérations.
- Cela me semble une idée convenable, bien que mon appétit ne soit que diminuée… »
Ils continuèrent sur environ un kilomètre, avant de tomber sur un comptoir dirigé par un graan. Il proposait des parts de tartes de toutes sortes pour un prix raisonnable.
« Je pense que nous pouvons nous y installer sans risquer de ne jamais en partir, dit Panaore en tirant une des chaises hautes longeant le comptoir. »
Le rakata s’installa à côté de lui, encore perdu par rapport au monde d’où il venait et ses traditions et coutumes. Une fine pluie se mit à créer une mélodie en frappant les toits de taule.
« Quelle époque à la fois fascinante qu’inquiétante, fit-il en levant les yeux vers le ciel et les nombreux véhicules y circulant sans cesse. Je crains que mon adaptation ne me prenne beaucoup de mon temps et de mon énergie. »
Mais son binôme n’y prêta pas attention, plongé dans les choix de menus et boissons.
« Les esclaves sont-ils encore courant dans la galaxie ? demanda le rakata à voix haute. »
Il fit se questionner et grimacer bon nombre de passants derrière lui, ainsi que le graan. Rare comme question...
Le graan s’approcha et demanda :
« Je vous sers quoi ?
- Un Duros Cola pour ma part, répondit Panaore, et pour mon camarade… une Yavin DustBier ! Ça va lui réveiller le palais.
- On ne sert pas de ça ici, dit le graan d’un ton méprisant. »
Le duros le dévisagea.
« Et j’imagine que dans les parages, personne n’a de boisson digne de ce nom ?
- Ça dépend ce que vous appeler digne de ce nom… »
Secouant la tête afin de montrer ouvertement son désarroi, Panaore lança :
« Vous avez au moins des sodas au gaz ?
- Non. »
Soupirant et vraiment dépité, il annonça :
« Alors donnez-moi deux verres, je pisserai dedans, ce sera le moins risqué, râla le duros. Vous avez au moins quelque chose de normal à manger ?
- Des parts de tartes.
- Par tout hasard, de la Jaune du désert ?
- Oui.
- Ah bah voilà ! Là on peut s’entendre. Mettez-en deux ! »
Panaore remarqua que le rakata tripotait le bouclier incrusté à son poignet.
« Puis-je aussi en avoir un ? Où est-ce que je peux m’en procurer un exemplaire ?
- Il s’agit d’une haute technologie rakata. Je pense qu’actuellement, il me sera difficile d’en réaliser un second. Et j’ai de la chance qu’il soit encore opérationnel.
- Dommage. »
Ce grand énergumène était vraiment mystérieux, et Panaore voulait absolument connaître son histoire. Mais au moment de lui poser une première question, les deux parts de tarte Jaune du désert leur furent servies.
« J’ai une faim de loup de Loth ! dit-il joyeusement en se frottant les mains. Bon appétit camarade ! »
Panaore sauta sur son repas sans attendre.
« Ce n'est pas visuellement savoureux.
- Arrête de critiquer et mange, ça te fera du bien.
- Autant manger du rakata. Parfois je comprends les miens qui s’entre-dévoraient. »
Cela coupa Panaore qui allait croquer un morceau de tarte. Écœuré, il soupira.
Tul’Soa venait de finir d’ajuster quelques réglages sur son bouclier et soupira, laissant place à une certaine nostalgie. Il était à la fois loin dans l’espace et dans le temps de son monde, ce n’était pas si simple. Il voulait absolument tout savoir sur la disparition des rakatas et de l’Empire infini qu’ils avaient bâti…
« Et si nous ne tardions pas ? fit-il à Panaore, en pleine dégustation. »
Ce dernier faillit s’étouffer tellement il ne s’attendait pas à ça.
« Rmmfff quoi ?! demanda-t-il la bouche pleine. On vient à peine de se poser…
- J’ai dormi trop longtemps, il me faut des réponses.
- D’accord d’accord Cendryon, mais d’abord, on va manger histoire de reprendre des forces ok ? J’ai pas envie de traîner ton corps jusqu’aux portes d’un médecin véreux. »
Cela ne rassura pas le rakata et ne sembla pas fonctionner.
« Bon… Monsieur le serveur ?
- Quoi ? demanda désagréablement le graan en se retournant.
- Déjà je tiens à vous dire que votre tarte est un délice, et deuxièmement, quel est le chemin le plus rapide pour rejoindre un spatioport ? »
Le graan vit d’un côté un duros vert foncé affichant un sourire forcé couvert de miettes et de l’autre une espèce qu’il n’avait jamais vu le fixer avec un air neutre mais intimidant.
« Par là, fit-il en montrant la direction avec sa spatule. Vous marchez trois kilomètres puis vous tourner à gauche vers l’aérotrain, il vous mènera directement au centre commercial et plus loin au spatioport.
- Merci bien cher ami, lui dit Panaore en retournant à son repas. Tu vois Tul’Soa, pas de panique ni de précipitation. »
Alors que le jour commençait à montrer le bout de son nez, le rakata se décida à manger, car il avait besoin de forces avant d’entreprendre un voyage aussi important, d’autant plus que cette tarte était gustativement correcte.


À suivre....
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:01, modifié 3 fois.
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Messagepar GTZL1 » Jeu 30 Déc 2021 - 11:28   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

C'est toujours aussi prenant. La paranoïa des deux (anti-)héros, leur caractérisation, leurs dialogues, leur désorientation au milieu de Coruscant... continue comme ça !
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Messagepar Angedabe » Mer 05 Jan 2022 - 11:47   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

GTZL1 a écrit:C'est toujours aussi prenant. La paranoïa des deux (anti-)héros, leur caractérisation, leurs dialogues, leur désorientation au milieu de Coruscant... continue comme ça !

Un grand merci. :)
Pour moi, les personnages sont primordiaux pour rendre une histoire vivante, et ces deux là ne font pas exception. :D

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Voici la fin du chapitre centré sur Tul'Soa et Panaore. Le puzzle se rassemble et bientôt, leur quête va démarrer. :siffle:

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Chapitre 3
Péripéties urbaines

(3/3)

(JDR)


Énormément de patrouilles impériales circulaient, autant à pied qu’en patrouilleurs lourds, et la population était tendue, cela se sentait.
La sortie de la partie est des rues tordues, car le reste de ces petits axes étaient aussi malfamés que les bas-fonds, fut quelque peu stressante, surtout pour Panaore qui avait du mal à rester calme, connaissant l’endroit. Tul’Soa n’en avait que faire de l’Empire et de ses chiens de garde.
Ils furent tout simplement heureux de ne pas être contrôlés avant leur montée dans l’aérotrain. Beaucoup de sièges étaient disponibles, mais le binôme préféra jouer la carte de la sûreté et resta debout, afin de pouvoir observer tous les faits et gestes autour d’eux.
Le rakata examinait scrupuleusement le moindre bâtiment important, le moindre édifice pouvant l’aider à se cultiver.
« Là-bas, à l’horizon, c’est le Palais impérial, jadis temple Jedi, dit le duros en indiquant l’ancienne demeure des Jedi avant la Purge, mais tu le sais déjà, vu que tu y es entré.
- Ce ne fut pas chose aisée, répondit Tul’Soa, mais je l’ai fait.
- Comment d’ailleurs ? Comment as-tu pu pénétrer dans un des bâtiments les plus sécurisés de la galaxie.
- Premièrement, j’ai une intelligence accrue, je suis plus malin que n’importe qui, sans vouloir me vanter. Et deuxièmement, ce genre de bâtisse se devait de posséder des passages secrets, et en examinant suffisamment les lieux, plusieurs indices évidents se sont révélés à moi.
- Pourquoi je demande moi… »
Ce rakata avait des allures presque arrogantes, mais il restait tout de même sympathique aux yeux du duros.
« J’ai également pu passer aux abords du Sénat galactique, lui aussi sécurisé, mais beaucoup moins que le temple. C’est immense comme structure.
- Tout à fait oui, très corrompue aussi. Et en parlant d’immense structure, est-ce qu’on file directement au spatioport ou est-ce qu’on traverse le centre commercial pour y parvenir ? »
Tout en gardant les yeux rivés au dehors, le rakata dit :
« Y-a-t-il des éléments plus importants dans ce centre commercial que notre envie de quitter cette planète fourmillant d’ennemis ?
- Très bien. On va droit au spatioport, fit Panaore en roulant des yeux. »
Le duros cherchait absolument à échapper à ses anciens compères, il scrutait régulièrement le ciel en espérant ne pas voir arriver le Fortuna Major.
Partir loin, c’était son but, afin de relancer sa carrière. Repensant à toutes ces années de dur labeur afin de gagner sa croûte, il sentait qu’au fond, il n’avait peut-être pas choisi la meilleure façon de vivre sa vie. Il pensait à faire une activité plus honnête, mais il ignorait comment prendre son envol. Pour l’heure, son premier ressenti fut une longue perte de temps…
« Tu ne m’as pas répondu, le sortit Tul’Soa de ses pensées, est-ce que vous avez encore usage des esclaves dans la galaxie.
- Non mais c’est quoi ton problème ? Tu te dis évolué et tu voudrais utiliser des esclaves ?? »
Étonné par sa réaction, le rakata hocha de la tête et dit tout naturellement :
« Oui.
- Écoute mon grand, tu es dans un monde radicalement différent du tiens, tu en es conscient.
- Parfaitement.
- Donc oublie tes méthodes de ton Empire de l’infinité…
- Infini.
- Oui enfin bref ! Non, il n’y a plus d’esclaves, beaucoup se sont battus corps et âme pour ça. Bon… certes l’Empire est en train de revoir les textes de lois et possède des milliers d'esclaves mais là n’est pas la question !
- Je pense qu’il va me falloir du temps pour comprendre votre étrange façon d’agir. »
Croyant rêver, Panaore se tourna face au rakata et lui lança :
« Nous sommes étranges ? Et ça vient d’un type dont le peuple était cannibale ? Non mais où va la galaxie, je vous le demande… Il va te falloir une grosse mise à jour bonhomme, sinon tu risques de rapidement te retrouver avec toutes les personnes malveillantes de cet univers aux fesses !
- Peu d’entre nous étaient cannibales, c’était une population minime.
- Peu importe mec, c’est glauque. En plus tu me sors ça en plein repas… Ma tourte avait un autre goût du coup… »
Le duros finit par s’asseoir tellement il devait encaisser de phrases stupides et illogiques selon lui.
« Je suis content que tu m’en ais dit un peu sur ta culture quand on mangeait, mais quand même, cesse d’être dans un passé révolu, maintenant, l’avenir, c’est la peur et l’Empire. Il faut s’y faire. À moins qu’une bande de courageux individus se mettent en tête de combattre et détruire l’Empire, mais cela mon grand, ça n’est pas prêt d’arriver ! »
En parlant d’Empire, Tul’Soa vit une patrouille pénétrer dans l’aérotrain.
Quatre stormtroopers avançaient dans leur direction, en examinant et contrôlant chaque personne présente dans ce transport.
« Panaore, fit le rakata, nous avons un problème…
Le duros fronça les sourcils et se releva. Il se redressa si vite qu’il attira le regard d’un des impériaux.
« Il ne manquait plus de ça… Parle-leur de cannibalisme et d’esclaves, je suis sûr qu’ils vont apprécier l’idée.
- Comment allons-nous procéder ?
- Laisse-moi parler, car si tu l’ouvres, il y a un risque élevé que nous nous retrouvions sur Kessel avec un bâton électromagnétique dans le fondement. »
Tul’Soa acquiesça de la tête et se mit en retrait, laissant le duros se placer dans l’axe du couloir central.
Après quelques secondes de réflexion, les soldats arrivèrent à leur hauteur.
« Papiers d’identité et destination, fit celui en tête de file. »
Panaore positionna ses bras en croix et annonça de vive voix :
« Messieurs ! Je vous souhaite la bienvenue à bord !
- Êtes-vous le chef de ce transport ? le questionna un des soldats.
- Pas du tout, mais je pourrais bien le devenir un jour. Car je suis pilote, le meilleur que vous trouverez dans les parages. »
Alors que l’aérotrain contournait l’immense centre commercial nommé Redrum 3, les impériaux commençaient déjà à perdre patience car ils voyaient constamment des énergumènes comme lui.
« Papiers et destination. »
Le duros retira son sourire exagéré de son visage et leur tendit sa carte d’identité, périmée, mais authentique.
« Il faudra renouveler votre carte, lui dit le chef. Premier et dernier avertissement. Vous êtes fiché maintenant.
- Messieurs de la milice locale, fit irruption le rakata.
- Stormtroopers, lui dit Panaore à voix basse. Tais-toi, ou sois poli.
- Pardon, Messieurs les stormtroopers. Ne pouvons-nous pas trouver un moyen d’entente ? Nous ne sommes que d’humbles citoyens cherchant à gagner suffisamment de crédits pour s’acheter une ferme sur Mustafar. »
Le stormtrooper examinant de bas en haut cette espèce inconnue, demanda :
« Vous avez vos papiers ?
- Bien entendu, dit Tul’Soa en tendant sa carte avec le sceau impérial. »
Constatant ce détail, le stormtrooper trouva cela étrange…
« Une ferme vous dites ? demanda-t-il.
- Exactement, voilà pourquoi nous prenons la direction du spatioport.
- Une ferme ? Sur Mustafar ?
- Oui… Quel est le problème ? Mustafar est une planète verdoyante, pleine de vie, avec une histoire fascinante. »
Panaore secoua la tête et soupira…
« Tul’Soa mon ami venu de loin et qui n’a pas encore été informé de certains événements, fit-il en repoussant l’imposant individu en arrière, laisse-moi donc traiter avec ces messieurs. »
Il revint face aux impériaux qui lui rendirent sa carte.
« Merci. En fait mon ami fait partie d’une espèce, comment dire, éteinte, il en est le seul survivant.
- Depuis quand vous connaissez-vous ?
- De ? Oulala… Ça doit faire… Quatre ans au moins… »
Il commençait à suer, d’autant plus que le prochain arrêt était celui du spatioport.
« Ce que je vous propose, car nous n’avons pas beaucoup de temps, tout comme vous j’imagine, vous devez être surchargés à cause de ces fuyards qui tentent de quitter frauduleusement le système, enfin bref. Je vous propose que nous allions au poste avancée des douanes afin de vérifier son identité dans les registres de la Bordure extérieure. Ou alors comme nous sommes en règle, nous pouvons aussi nous en aller non ?
- Je ne pense pas que ça ira comme ça, rétorqua d’un ton hautain le stormtrooper, pourquoi parle-t-il de Mustafar ? Que comptez-vous faire là-bas ?
- Non mais… De quoi ? Mustafar ? Haha ! Il a mal prononcé, c’est sur Muunilinst en réalité, pour rénover une ancienne ferme arboricole.
- Je ne vous crois pas une seule seconde, dit le chef. »
Faisant signe aux trois autres impériaux dans son dos, il déclara :
« Nous allons vous garder avec nous un moment, jusqu’à ce que vos motivations soient vérifiées, ainsi que l’identité de cet individu étrange. Ce document me parait bizarre.
- Attendez Messieurs, il y a moyen de s’arranger non ?
- Vous allez nous suivre au prochain arrêt, sans discussion ! »
Panaore vit alors l’approche d’un tunnel d’une trentaine de mètre. Il fit signe à Tul’Soa de le rejoindre et lui chuchota :
« Tu prends à gauche et moi à droite.
- Comment ça ?... »
Le rakata baissa les yeux et vit les poings serrés du duros, il comprit ses intentions et ne put refuser, car ils devaient vraiment quitter Coruscant.
L’aérotrain passa dans le bref tunnel. Seules de faibles lumières éclairaient l’intérieur du wagon. Les gens ne virent que des mouvements rapides et indistincts.
Lorsque le jour perça de nouveau les vitres, les quatre stormtroopers étaient allongés au sol, assommés et inconscients. Sous les yeux des passagers, incrédules, les deux individus sortirent par une des portes qui s’ouvrit en deux lorsque le transport s’arrêta à la station spatioport. Les occupants restés à l’intérieur commencèrent à spéculer et à vouloir alerter les autorités, mais juste avant que la porte ne se referme, Tul’Soa y passa la tête et laissa échapper un grognement bestial, ce qui pétrifia les quelques occupants.
L’aérotrain repartit, comme si de rien n’était.
« Toujours trop méfiants, dit Panaore, ils cherchent constamment à embêter les honnêtes citoyens. »
Les deux personnages descendirent par un escalier et arrivèrent enfin face au gigantesque spatioport du quartier des commerces, le quatrième en termes de superficie sur la planète.
En s’extrayant de la cage d’escalier malodorante, ils virent la présence de nombreux Destroyers impériaux dans le ciel, puis comptèrent à vue de nez environ une centaine de stormtroopers les séparant de l’entrée du spatioport, ainsi que des blindés, des checkpoints tous les cinquante mètres et des sentinelles placées en hauteur sur des tourelles avec des fusils de sniper.
« Des gars plus pétochards que nous seraient repartis en arrière et auraient tout fait pour retourner chercher l’armure de Sbiro dans les décombres de la passerelle, dit Panaore, mais nous, on va montrer aux impériaux que même si ce tableau est risqué, on ne va pas fléchir. »
Ils avancèrent de quelques pas seulement, afin de ne pas trop s’exposer pour le moment.
« Je pense que nous avons peu de temps avant que les autres stormtroopers ici présents apprennent ce que nous venons de faire, dit Tul’Soa.
- Raison de plus de ne pas traîner. Je n’ai pas forcément envie de servir de poupée gonflable aux détenus des geôles de Coruscant. »
Grâce à sa grande taille, le rakata observa la foule sur la large place face à eux.
« Que fais-tu ? demanda le duros.
- Je cherche une personne pouvant correspondre au Passeur, expliqua Tul’Soa.
- Ah oui, le Passeur. Mais nous n’avions aucune description. Comment veux-tu faire ?
- Ce personnage doit organiser des départs clandestins, ou des départs avec de faux documents, il doit donc se faire discret. De plus, tout le monde ici possède une destination à atteindre, un transport, l’entrée, un hôtel, un endroit où se restaurer, donc je scrute ceux qui semblent plutôt à la recherche de personnes ayant besoin de leurs services. »
C'était trop hasardeux.
« Mais oui Cherlok, fit le duros, comme si c’était poss…
- Trouvé ! fit Tul’Soa d’un ton victorieux. »
Le duros crut d’abord à une blague, mais lorsqu’il vit les yeux plissés du rakata dirigés vers un point précis, il grimpa sur une caisse posée là et regarda dans la même direction.
« Regarde, dit Tul’Soa, j’en vois deux. L’un se trouve là, et le second de l’autre côté de ce checkpoint. Ils sont immobiles et tournent en rond, on sent bien qu’ils ne sont pas là pour voyager.
- Mmmmh en effet, constata Panaore. Mais lequel viser ?
- Disons que dans un premier temps, nous pourrions allez voir ce qui me semble être une espèce aquatique avec ses tentacules.
- Un nautolan.
- D’accord. Donc allons vers ce nautolan, inutile de risquer de passer ce checkpoint pour le moment. »
Prenant une profonde inspiration, ils se lancèrent en direction du nautolan habillé d’une épaisse veste verte et pivotant sans cesse sur lui-même.
Passant au travers d’une foule assez dense, tantôt pressée, tantôt calme, le binôme passa la première patrouille, leurs cœurs battant la chamade. Panaore tira Tul’Soa par le bras, obnubilé par les différentes espèces qu’ils croisaient.
« Fais-toi discret, on ne doit pas attirer l’attention. On dirait que tu veux tous les bouffer. »
Le duros savait pertinemment que si son compère se faisait remarquer, ils allaient finir par devoir s’expliquer de son comportement insistant et presque malsain auprès des impériaux. Les méthodes de tortures impériales vinrent se chambouler dans l’esprit du duros, voulant absolument éviter cette case. Il voulait progresser, avancer vers un air moins suffoquant.
Une seconde patrouille les frôla, puis une troisième, suivie d’une quatrième et d’une cinquième. Le souffle haletant, se faufilant parmi les gros amas de voyageurs, ils approchaient de leur cible.
Panaore fit stopper le rakata et lui dit de se baisser au milieu d’un groupe de touristes togrutas. Une large embarcation contenant une dizaine de stormtroopers circulait à faible allure non loin d’eux.
Une fois la menace passée, il poussa Tul’Soa vers leur destination, se rapprochant de plus en plus du nautolan. Celui-ci n’était plus qu’à une vingtaine de mètres. Plus qu’une ligne droite et ils l’atteindraient, avec l’espoir de quitter cette planète.
Affichant un sourire de succès qu’il ne put retenir ni masquer, Panaore fit un signe discret au nautolan. Mais ce dernier ne réagit pas. Il insista, aidé par le rakata. Mais lorsqu’ils le virent ouvrir sa veste, dévoilant des explosifs, ils stoppèrent leur avancée.
« Mort à l’Empire ! Chiens tuskens d’impériaux ! hurla le nautolan en saisissant un boîtier. »
Sans attendre, les stormtroopers lui sautèrent dessus en le menaçant et essayant de lui retirer ce boîtier.
Tul’Soa et Panaore changèrent subitement de direction à 90 degrés et partirent vers le second individu. Le duros grimaça, s’attendant à la détonation. Ils accélérèrent le pas.
« Mauvaise pioche, dit-il.
- Affirmatif, souffla Tul’Soa. »
Une puissante explosion vint secouer les deux compères et fit trembler le sol. Des morceaux d’armures de stormtroopers volèrent dans tous les sens et une pluie de sang et restes humains retomba sur les voyageurs trop proches.
« Ce n’est pas passé loin…
- Profitons de cette débandade pour passer le checkpoint et aller vers le second individu, dit Panaore, toujours à l’affût des ennemis en blanc. »
Sans perdre de temps, passant au milieu de troupes impériales se précipitant vers le lieu de l’explosion, ils foncèrent à travers les lignes adverses.
Le checkpoint n’était plus gardé que par deux stormtroopers, qui ne parvenaient pas à contenir la panique générale. Ils en profitèrent et se faufilèrent à travers l’épaisse foule extrêmement bruyante. Ils faillirent se perdre de vue tellement les gens se ruaient dans tous les sens.
Lorsque des patrouilles aériennes commencèrent à survoler la place et le spatioport, Panaore tomba nez-à-nez avec un zabrak au teint orangé. Ils s’observèrent un moment. L’être cornu examina les deux individus et lorsqu’il vit le hochement de tête du duros, il leur fit signe de le suivre.
Plus loin se trouvait un escalier menant aux nombreux sous-sols de maintenance. Ils s’y dirigèrent, y descendirent et y entrèrent, échappant de peu à un speeder impérial qui passa juste après eux avec un bioscan.
« J’aime quand les plans se déroulent sans accroc, lança Panaore. »
Le zabrak leur fit signe de le talonner, car du monde se trouvait en ces lieux.
« Venez, je vais vous mener au Passeur. Car c’est lui que vous cherchez, ça se voit.
- Heu. Tout à fait, sourit Panaore.
- Vous êtes finalement facile à trouver, dit Tul’Soa, baissé afin de ne pas heurter la tuyauterie au plafond. »
Ils longèrent de longs tuyaux de gaz et carburant, tournèrent à gauche, puis à droite, avant de terminer derrière une porte au fond d’un cul-de-sac.
Une fois la porte fermée, le zabrak leur fit face, méfiant.
« Qui êtes-vous ? Pourquoi vouloir me trouver ? Qu’avez-vous à m’offrir ?
- Alors c’est vous le fameux Passeur ? dit Panaore.
- Répondez simplement à mes questions !
- Des voyageurs. Pour quitter Coruscant. Rien. »
Le zabrak s’adressa au duros, le mettant en garde :
« Je risque ma vie face aux impériaux, mon acolyte a déjà été fait prisonnier. Mon travail est juste, mais juste pour ceux qui fuient ce monde hostile, pas pour l’Empire. Et vous me dites que n’avez rien à m’offrir ?
- Je dis surtout que nous souhaitons quitter ce monde afin de répandre la justice dans la galaxie ! lança Panaore. Vous avez vu ce dont nous sommes capables ! Ce n’est qu’un avant-goût.
- Comment ça ? »
Même Tul’Soa eut du mal à saisir.
« Notre ami nautolan était certain que son geste allait avoir des répercutions dans le cœur des opposants à l’Empire. Nous devons lui rendre hommage et continuer notre quête vers la liberté ! »
Stupéfait par autant d’assurance et une prestance presque intimidante, Tul’Soa secoua la tête de manière impressionnée.
« On va détruire l’Empire, le ronger de l’intérieur, ajouta le duros. »
Ces mots eurent pour effet d’intriguer le zabrak.
« Nous sommes trop peu à nous battre… Nous devons nous rallier à d’autres, voilà pourquoi nous voulons partir pour le système Hosnian, afin d’y apporter notre aide !
- Un cargo va partir pour Hosnian Prime, vous avez de la chance. Sinon il vous faudra vous contentez de Corellia ou Naboo. »
Le Passeur passa son regard sur les deux individus face à lui avant de dire :
« Votre quête est étrange, quoique spectaculaire. Je suis navré pour votre ami, ce devait être quelqu’un de déterminé.
- Hum… Oui. Tout à fait. Très juste. Il aimait nager, ajouta maladroitement Tul’Soa. »
Face à ce blanc laissé en suspend, Panaore reprit :
« Vous êtes le Passeur, vous pouvez donc nous aider.
- Je peux en effet.
- Mais quel est votre prix ? »
Le Passeur sembla réfléchir, il n’avait pas encore rencontré d’opposants pareils, si engagés.
« Disons qu’en temps normal, c’est 5000 crédits le pass.
- Ce qui est énorme et totalement hors de nos moyens, fit Panaore en écarquillant les yeux.
- Mais je dois dire que votre quête est juste… Je dois gagner ma croûte pour ma famille, expliqua le zabrak, alors je ne peux pas vous offrir ce service. Il vous en coûtera, disons, 2000 crédits chacun. C’est un bon prix.
- Ce qui reste monumental, marmonna le duros en grimaçant. »
Face à cette offre, les deux compères semblaient bloqués. Mais le rakata, conscient de leur situation, sortit un objet de ses vêtements tout en soupirant.
Il dévoila un médaillon doré.
« Voilà ce que je peux vous offrir, dit-il d’un ton profond et grave, il s’agit d’un pendentif sacré pour mon peuple, une relique preuve de notre existence. »
Le zabrak saisit l’objet, perplexe.
« Il s’agit d’un objet de valeur, comptant pour moi, me rappelant mon peuple. Prenez-en soin. Vous n’imaginez pas ce que je vous lègue… »
Loin d’être convaincu, le Passeur l’interrogea :
« Qu’est-ce qui me dit qu’il ne s’agit pas d’une simple babiole ?
- Vous semblez avoir un passé, vous êtes un négociateur, vous devez voir la valeur des objets. »
Pas faux. Le zabrak examina de près ce bijou et en estima un bon prix à la revente. Il hocha de la tête, approuvant l’échange.
Le rakata inclina sa tête afin de lui montrer un certain respect, voyant son médaillon disparaître dans une poche intérieure des vêtements du Passeur, finalement satisfait de cette acquisition.
« Bien, dit-il, je vais vous donner ce que vous êtes venus chercher. »
Il se baissa, souleva un de ses pieds, et sortit deux pass de l’intérieur de la semelle de ses bottes.
« Vous ne m’avez jamais vu et vous ignorez que j’existe, dit-il avant de leur tendre.
- Vous pouvez compter sur nous, dit Panaore.
- Merci encore, ajouta Tul’Soa en s’inclinant de nouveau. »
Ils prirent leurs tickets de sortie de ce monde.
« Je n’ai pas des clients ordinaires aujourd’hui… C’est un jour spécial.
- Comment ça ?
- J’ai déjà dû faire partir d’ici un autre duros et un gungan, qui cherchaient hâtivement à quitter la planète. Ils semblaient pressés et chargés, et étaient aussi vulgaires.
- Duros et gungan hein, sourit l’ex-Maraudeur.
- C’est pour ça que lorsque vous m’avez trouvé à l’extérieur, j’ai réfléchi avant de vous guider jusque là. Ils ont voulu m’offrir du coaxium pour payer leurs billets, mais sachant que si l’on m’attrapait en possession de cela, je ne reverrais plus jamais ma famille, je leur ai dit d’aller chercher leurs pass ailleurs. Nous avons eu un échange musclé, mais je reste impitoyable lorsqu’on me cherche. Je suis un zabrak.
- Nous le saurons si nous nous recroisons un jour, ricana Tul’Soa. »
Le zabrak les invita à sortir de cette pièce et à rejoindre le couloir.
« Quelle direction prendre ? demanda le duros.
- Vous pouvez remonter et passer les checkpoints sans soucis. Ces pass sont les meilleures contrefaçons qui existent en ce moment, enfin, concernant les transports.
- Ce que je veux dire, où sont partis ces deux individus louches ? précisa Panaore. »
Loin d’être stupide et comprenant leurs intentions, le Passeur leur indiqua le chemin. Le duros et le gungan avaient emprunté les couloirs de maintenance en direction des pistes de décollage.
Ils se séparèrent, l’un pensant avoir aidé une noble cause, les autres en ayant réussi une fois de plus à duper quelqu’un avec leur baratin.

Panaore et Tul’Soa marchèrent un long moment, suivant des indications sur des pancartes fixées aux murs, en direction des pistes du spatioport.
« Jamais je n’aurais imaginé croiser un être aussi drôle que toi Tul’Soa, dit Panaore en lui donnant une tape sur l’épaule, tu es vraiment incroyable, allant jusqu’à offrir un objet ayant une grande valeur sentimentale.
- Sentimentale oui, mais comme il s’agit de retrouver mon peuple, ce bijou n’est rien comparé à mon ambition.
- Ton objectif est donc de retrouver les vestiges de ton peuple ?
- C’en est un, de mes plans, oui.
- Un ?
- Oui, je vais aussi récupérer toute documentation sur mon monde d’origine, sur les rakatas, Lehon et les kwas. Sans cela, je ne pourrais pas entreprendre de ramener mon peuple à la vie, nous serions bien trop exposés et vulnérables face aux sombres pensées de l’Empire.
- Ramener les tiens ?
- Bien sûr. Je suis sorti de stase par accident. Ma présence indique qu’il y a de fortes probabilités que d’autres de mon espèce dorment ailleurs dans cette galaxie. Je me dois de les retrouver.
- Cela semble impensable et presque inaccessible, mais étrangement enivrant.
- Tu n’as pas idée Panaore… Je compte retrouver notre monde tel qu’il était lorsqu’on m’a emprisonné… »
Sur ces mots, Panaore ne sut quoi répondre, et au fond, il ne voulait pas savoir, car il s’était fait un ami qui pour l’instant, lui avait évité bien des ennuis.
« Donc ta destination est le système Hosnian ? fit-il.
- Exact. Je dois fouiller les archives Jedi qui ont été transportés là-bas il y a peu de temps. »
Le duros ne vit pas vraiment d’intérêt à partir dans ce système, car la surveillance devait y être tout aussi infernale qu’ici… Il cherchait davantage à atteindre une planète plus isolée, moins peuplée et urbaine pour revoir sa stratégie de reconstruction.
Mais au fond, ce rakata était prometteur, il pourrait être un allier important dans les jours à venir. Pourquoi ne pas s’engager dans son périple, tout en gardant un certain détachement et un but à part ?
Se séparer d’un compère à ce stade de leur avancée serait du suicide, car seul, il n’aurait aucune chance face à ses anciens camarades. Il les connaissait par cœur et savait qu'ils ne tarderaient pas à retrouver sa trace, avec les milliers d’informateurs à leur botte dans presque tous les systèmes connus…
Afin de prendre un nouveau départ, son instinct lui fredonnait presque de partir avec Tul’Soa, car en unissant leurs capacités et qualités, ils pourraient être amené à s’entraider l’un l’autre et réussir de grandes choses. Mais fallait-il encore que le rakata soit intéressé par autre chose que son objectif, ce dont il doutait fortement.
Dans un premier temps, Panaore allait monter dans ce transport, il verrait pour la suite et choisirait sa meilleure option une fois loin de Coruscant.
« Direction le système Hosnian alors.
- Tout à fait, fit le rakata en maintenant une allure hâtive.
- Nous verrons bien ce que l’avenir proche nous réserve. Nous sommes tout deux ambitieux, à la recherche d’une vie bien spécifique et... »
Panaore se tut et stoppa l’avancée du rakata en plaçant son bras devant lui. Il tendit son oreille et entendit des voix assez proches.
Deux voix différentes et bien distinctes étaient audibles.
Discrètement, ils passèrent leurs imposantes têtes à l’angle du mur et aperçurent leurs deux cibles. Le duros et le gungan se trouvaient pile en dessous d’un accès aux pistes. Ils semblaient hésiter à monter.
« Que faisons-nous sans pass ? demanda le duros au teint vert clair.
- Missa vais vendre coaxium pour que noussa partir loin d’ici. Pas d’autre choix.
- Tu ne préfères pas tuer quelqu’un et lui voler son pass ?
- Noussa déjà essayé… Et noussa devons être discrets, expliqua le gungan. »
Voyant qu’ils ne les avaient pas repéré, le binôme décida de la chose la plus juste à faire afin d’obtenir le coaxium. Ils pourraient échanger les pass contre le coaxium, dont la valeur était importante, et ainsi quitter Coruscant avec leur propre vaisseau acheté chez un marchand d’occasions. Mais ils choisirent une toute autre option.
Lorsqu’un vaisseau passa au-dessus d’eux, provoquant un bruit insupportable, et avant même que le gungan ne s’en rendre compte, il fut abattu d’un tir en pleine tête. Le duros, pris de court, fut touché à environ dix reprises avant de s’effondrer au sol, troué tel un gruyère.
« Il n’y a pas de petit profit, lança Panaore.
- Cela ne te fait rien de tuer un individu de ton espèce ?
- Venant du gars qui bouffait son propre peuple, ça fait bizarre.
- Je n’ai jamais mangé un des miens ! »
Arrivés aux deux corps fumant, ils les fouillèrent et y trouvèrent du coaxium raffiné. Le duros s’en frotta les mains, pressé de partir avec ce début de fortune.
« Ne perdons pas de temps, dit le rakata en grimpant à l’échelle située là. »
Tout deux sortirent aux abords d’un checkpoint. Ils attendirent que la voie soit libre puis se hissèrent au-dehors, le soleil réchauffant leurs visages. Ils se rendirent ensuite vers les impériaux, en présentant leurs pass et prétextant qu’ils s’étaient perdus après le contrôle d’identité des douanes.
Après vérification de la validité de leurs tickets de sortie, ils furent invités à rapidement rejoindre la piste 4.9H, car le cargo GR75 à destination de Hosnian Prime allait décoller.
Restant discrets et filant avec des mines réjouies, Panaore le duros et Tul’Soa le rakata grimpèrent à bord d’un large transport, en direction de la liberté !
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:06, modifié 1 fois.
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Messagepar Angedabe » Mer 12 Jan 2022 - 9:02   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Salut à tous ! :hello:

Voici le 4ème chapitre ! Un nouveau personnage assez... remuant. :D

Bonne lecture. :jap:

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Chapitre 4
La Chasse

(1/2)


Aussi sale et souillée qu’était cette planète, Nar Shaddaa possédait néanmoins une qualité indéniable : des richesses aux multiples origines et provenances !
Monde connu comme étant un des plus grands repaires de hors-la-loi de la galaxie, cette sphère à l’aspect presque mécanique vu de l’espace, était la plus grande lune de Nal Hutta, capitale de l’espace hutt. Un coin de rêve dans cette partie de l’univers pour les limaces.
Mais critiquer Nar Shaddaa n’était pas l’ordre du jour pour un individu encapuchonné en quête d’une proie…
Traversant rues et bordels à une allure mesurée, afin de ne pas attirer l’attention, il suivait un groupe d’humains, tous jeunes et éméchés.
La fraîcheur de la nuit incitait les gens à ne pas rester dehors.
Ce groupe stoppa son avancée pour se pencher par-dessus une rambarde afin d’observer l’arrivée de deux navettes impériales dans un hangar situé en-dessous de la plateforme d’activité sur laquelle ils se tenaient. L’un d’eux faillit bien basculer tellement il était ivre.
Leur suiveur fit mine de s’arrêter en s’accoudant à un comptoir de bar.
« J’aime bien les impériaux moi ! lança une fille. Ils nous protègent si on ne fait pas de bêtises !
- Mais comme tu en fais très souvent, lui rétorqua un homme en la saisissant à la taille, tu n’es pas en sécurité ! »
Ils s’embrassèrent langoureusement sous les yeux des autres jeunes hommes visiblement jaloux et gênés.
« Allez, on continue, fit le plus jeune, je veux pas me faire tuer en rentrant.
- Tu vas de toute façon te faire disputer, vu que tu es parti en douce.
- Ne m’en parle pas. Je voulais juste prendre l'air, loin des affaires de famille.
- Viens Tansni, lança un de ses amis en l’attrapant par l’épaule, on te ramène ! Et si jamais cette réunion se passe mal chez tes parents, on t’aidera à nous expliquer des raisons de notre cavalcade.
- Ce que tu dis n’a aucun sens. »
Ils pouffèrent de rire avant de reprendre leur route.
Un doux sentiment de fierté envahit l’être encapuchonné, car ce Tansni était sa proie. Enfin, pas directement, mais il allait finir par le devenir, dans très peu de temps…
Il quitta son accoudoir et continua sa filature.
Le groupe de jeunes descendit un long escalier menant vers un quartier moins malfamé que celui-ci, vers les domiciles de grands noms de la galaxie, ceux cherchant à se cacher des yeux trop curieux, leur voulant du mal ou cherchant à éponger leur dettes colossales.
Le quartier du Nardi contenait beaucoup d’habitations gigantesques, sans les vagabonds et voleurs dans les parages, cet endroit pourrait être comparé à Holl’navi’Wood, les seules hauteurs de Coruscant occupée par les plus riches individus de la galaxie. Mais ici, c’était Nar Shaddaa, alors valait-il mieux ne pas être trop fortuné, ou alors bien armé.
Les jeunes laissaient derrière eux une des cités les plus imposantes de la lune, ils venaient d’en sortir et continuaient à descendre ce long escalier. Des abyssins, arconas, nuxans ou encore narquois dormaient le longs des marches, ivres morts ou défoncés aux produits stupéfiants. Une nauséabonde odeur d’urine et de vomi envahissait ce lieu.
Pour cet être encapuchonné, chasser était normal, c’était dans son sang, dans ses origines. Ce groupe de jeunes n’était pas difficile à suivre, d’autant plus qu’avec leur état, ils ne faisaient nullement attention aux personnages alentours.
En quête de soi-même et d’adrénaline, il avait quitté son monde natal afin de partir avec l’ambition de chasser des proies dignes de lui, et après avoir un temps œuvré pour l’Empire et avoir traqué des opposants et même un Jedi, il finit par s’enrôler pour plusieurs syndicats du crime dans plusieurs systèmes.
Dans son domaine, il était bon, voire très bon. Ses capacités faisaient de lui un individu peu recommandable, impossible à cerner et à comprendre.
Depuis quelques temps, il avait proposé ses services à un gang de Nal Hutta, en guerre face à un clan nommé les Fils de la Médiane. Le gang, basé dans la capitale de Nal Hutta, avait pris pour cible les têtes pensantes de leurs ennemis, car sans eux, les autres, de simples moutons, ne sauraient pas réagir et s'exposeraient stupidement, sans penser aux conséquences.
Cette mission était simple et le résultat se devait d’être radical.
Enfin, une haute arche de métal se profila plus bas, à la fin des dernières marches. Mais au lieu de descendre et de rattraper les jeunes qui s’étaient adonnés à une course jusqu’aux premières demeurent du quartier, l’individu encapuchonné prit son élan et sauta par-dessus la rambarde de l’escalier pour s’agripper à une étroite piste magnétique initialement prévue pour les droïdes livreurs et patrouilleurs, bien que ces derniers ne soient plus en état.
Cette piste, pas plus large qu’une poutre en réalité, longeait tout le quartier à une vingtaine de mètres du sol. La nuit le camouflait, de ce fait, il put tranquillement suivre les jeunes sans trop s’exposer.
Avec sa démarche sereine et son apparence peu rassurante, personne n’aurait osé l’interpeller. Un droïde de livraison de Pizza Hutt s’approcha de lui à vive allure. D’un bond assuré, il l’évita. Néanmoins, lorsqu’il retomba sur la poutre, le bruit métallique résonna dans le quartier. Les jeunes furent intrigués et cherchèrent sa provenance, mais ne virent rien, hormis des maisons difformes et panneaux tournoyants autour d’eux.
Le quartier du Nardi était une longue rue assez large, où les demeurent se multipliaient, bien alignées. Côté Vue, l’arrière des habitations donnait sur un panorama spatial, puisque qu’au bout des propriétés, il n’y avait rien hormis un haut vide donnant sur une des rares plaines de Nar Shaddaa. Les maisons y possédaient des jardins assez luxuriants, il s’agissait des propriétés des plus riches. Certains avaient des bassins, d’autres des pistes d’atterrissage, ou encore des arènes pour combat illégaux de petits animaux. Côté Cité, il s’agissait souvent de terrains vagues ou de simples lieux de rencontre, il n’y avait rien de particulier, sauf parfois un trou mortuaire rempli avec un parieur malchanceux ou un arnaqueur.
Personne ne s’y aventurait seul, et si quelqu’un s’y risquait, il ne revenait jamais en général…
Au bout d’une dizaine de minutes de marche, sa cible dévia du groupe en les saluant maladroitement.
Tansni tituba jusqu’à l’entrée d’une immense propriété. Il se cacha derrière un buisson épineux, puis contourna hâtivement le bâtiment blanc, aux hautes colonnes et à la végétation touffue. Le jeune homme disparut sous un arbre au feuillage épais.
Trois individus larges d’épaules effectuaient des rondes dans la propriété. Il s’agissait de trois yevethas, aux airs peu commodes arborant des costumes chics.
N’importe qui aurait pu deviner qu’il se tramait quelque chose derrière ces murs.
L’individu encapuchonné s’accroupit et observa, cherchant à en déduire le nombre de personnes à l’intérieur, car il voyait du mouvement derrière ces vitres et hublots.
Son flair lui indiqua que sa mission allait être plus compliquée que prévue.


Cherchant à ne pas faire de bruit et ne pas se faire remarquer, Tansni usait d’une concentration mouvementée et peu lucide pour y parvenir. Il s’appuyait tellement fort sur les murs que n’importe qui aurait entendu ces bruits en temps normal, mais le rassemblement ayant lieu dans la maison masquait son arrivée.
Après avoir traversé une partie de la végétation organisée en labyrinthe pour plus de sécurité, il passa entre quelques invités non intéressés par ce qui se disait à l’intérieur, préférant profiter de ce jardin magnifique, entretenu par la mère de Tansni.
Le jeune homme leur fit mine d’être fatigué puis passa la porte arrière en guettant le moindre mouvement.
Son père, Jafac Sic, un humain trapu et dégarni originaire de Corellia, ayant fait fortune dans le trafic d’esclaves et d’animaux rares, lui avait interdit de sortir ce soir là, car cette réunion pouvait fortement intéresser leurs ennemis. Les rumeurs planaient sur Nar Shaddaa vis-à-vis de cette rencontre entre les plus importants membres des Fils de la Médiane, mais personne ne savait où se déroulerait ce sommet.
Sous l’effet de l’alcool, Tansni ne prenait pas conscience de sa sortie nocturne et des conséquences qu’elle pouvait engendrer. Il parvint néanmoins à se hisser jusqu’à l’escalier montant à l’étage, vers sa chambre. Durant son ascension peu discrète, il entendit la voix rauque de son père :
« Mettez-vous en tête que nous sommes tous les cibles de ces saletés de hutts. Nous leur avons fait mal, très mal, maintenant, il va falloir nous exiler un moment… Nous nous retrouverons loin d’ici, sur Bespin. En attendant, faites profil bas et surtout, ne vous exposez pas inutilement. »
Les acolytes de Jafac Sic acquiescèrent, même si certains voulaient davantage affaiblir les hutts au lieu de s’éclipser.
Tansni comprit alors qu’il ne resterait pas ici. Une fois de plus, il allait devoir tout quitter… Il s’était fait des amis, de vrais amis qui comptaient pour lui. Scindé entre tristesse et ivresse, il monta dans sa chambre, laissant derrière lui une énième partie de sa vie se briser en mille morceaux.
Lorsqu’il ferma la porte de sa chambre, Jafac Sic apparut au bas de l’escalier. Il jeta un œil vers le haut, navré pour son fils, mais aussi déterminé à garantir sa sécurité. Il passa ensuite la porte arrière et se retrouva sous le grand Nalvidier, un arbre fruitier aux larges feuilles orange. La brise de la nuit lui permit de penser momentanément à autre chose qu’à sa situation délicate et ses tracas grandissant de manière exponentielle.
Je dois mettre ma famille en sécurité, pensa-t-il. Ils ne doivent pas payer pour les erreurs que j’ai commises. Hors de question que ces limaces l’emportent !
Il s’alluma un cigare klatooinien, les meilleurs qui existent, et inhala une grosse quantité de fumée, avant de la faire sortir par ses larges narines.
Grees Yoti, un de ses gardes du corps yevetha, arriva face à lui.
« Personne aux alentours Monsieur, fit-il.
- Aucun mouvement suspect ?
- Non, aucun, hormis un groupe de jeunes ivres au loin, rien. »
Cela rassura Jafac qui hocha de la tête.
« Faites en sorte que mon transport soit prêt d’ici deux heures. Nous partons Grees, nous quittons ce lieu pour un avenir moins obstrué par la graisse hutt. Je dois mettre ma famille à l’abri.
- Bien Monsieur. Il sera prêt. »
Au moment où le yevetha s’éloigna pour prendre la direction du hangar souterrain, son comlink s’activa et une voix déformée lui dit :
« On a du mouvement devant. »
Jetant un œil vers son patron, et voyant son regard virant au noir avec une once d’inquiétude, il se précipita vers l’avant de la maison.
Jafac jeta nerveusement son cigare au sol et retourna à l’intérieur.
Grees Yoti, arme à la main, arriva devant la maison. Il demanda à ses collègues :
« Alors qu’est-ce que c’est ? »
L’un d’eux, Touroka, lui indiqua une forme indistincte dans l’obscurité de la nuit, marchant de maison en maison de l’autre côté de la rue.
« Il est là depuis quelques secondes, expliqua Lemp, j’ai l’impression qu’il fait du porte à porte ou un truc du genre. »
Grees s’avança jusqu’au bord de la route, examinant l’intrus.
« Qui est là ?! lança-t-il avec une voix qui résonna dans ce quartier désert. »
Il fit sursauter l’individu qui leva immédiatement les mains et s’immobilisa de peur.
« Montrez-vous ! Vous êtes dans un lieu privé ! Personne ne s’aventure dans ce quartier !
- Excu… excusez-moi… Je… hum… Je cherche en fait à localiser un membre de ma famille.
- Quoi ?! C’est quoi cette connerie ?!
- Je cherche un membre de ma famille, dit l’étranger en s’approchant lentement, je sais qu’il est sur Nar Shaddaa, alors je fais le tour des maisons…
- Vous perdez votre temps. Partez !
- Oui oui oui tout de suite, mais laissez-moi au moins vous montrez à quoi il ressemble. »
Les yevethas virent alors un rodien, recourbé sur lui-même, tremblant de tous ses membres.
« Nar Shaddaa est immense, dit Grees en rangeant son arme. Qu’est-ce qui vous dit qu’il est par ici ? »
Les autres firent de même, car aucune menace ne semblait imminente.
« Justement, vous pourriez m’aider, ajouta le rodien, portant une bure assez fine.
- Éloignez-vous ! Sinon nous serons obligés de vous abattre. Je me fous de votre ami. »
Le rodien stoppa son avancée, les yeux écarquillés.
« Allez chercher votre ami ailleurs. Ici, je n’ai jamais vu de rodien. On bosse là tous les trois depuis plus d’un an, et un gars dans votre espèce ne nous dit rien. »
Le rodien se redressa légèrement et demanda :
« Vous n’êtes que trois à garantir la sécurité ici ? Dans cette grande maison.
- Pour sûr, lança fièrement le yevetha, pas besoin de plus, on est les meilleurs. On veille et on protège. »
Puis Grees se rendit compte. Garantir la sécurité, comment peut-il le savoir ?...
Affichant désormais un air moins apeuré et plus assuré, le rodien hocha de la tête et sourit.
« Parfait, fit-il en laissant tomber sa bure au sol. »
Il dévoila une armure légère ainsi que deux pistolets blasters.
Vif et précis, l’individu à la peau verte et aux doigts en ventouses tua les trois yevethas avant même qu’ils ne puissent dégainer leurs armes.
Le rodien progressa ensuite vers le chemin emprunté précédemment par Tansni.
Le son des tirs mit en alerte tous les invités présents au rez-de-chaussée. Mais avant qu’ils ne puissent sortir et riposter, le visiteur saisit un détonateur thermique de son ceinturon et l’enclencha. Se mettant à couvert derrière un large tronc d’un arbre blanc, il l’expédia par une fenêtre en brisant la vitre. Des cris d’hommes et de femmes, de diverses espèces, précédèrent une terrible explosion, qui détruisit tout à ce niveau.
Faisant preuve d’habilité, le rodien abattit deux Molosses Corelliens dotés de deux grosses chaînes autour de leur cou. Les bêtes tombèrent au sol, dans une mare de sang mélangée aux débris de l’explosion.
Le rodien continua sa progression, éliminant quelques rivaux supplémentaires sur son passage à travers la végétation. Un autre Molosse Corellien lui sauta dessus à travers les feuillages, il ne put éviter le choc et tomba sur une épaisse mousse au sol. L’animal abîma grandement l’avant de sa tenue. D’une main, il retenait sa large mâchoire, et de l’autre, il lui tira plusieurs rafales dans le ventre.
Le Molosse cessa de bouger, mais servit encore de bouclier à l’individu verdâtre lorsqu’un tognath lui envoya deux lourds tirs de fusil blaster. Une arme trop puissante, l’obligeant à rouler au sol et passer sous d’épaisses lianes pendantes.
Le tognath continua de tirer à l’aveugle dans la végétation. Un gémissement vint l’informer qu’il venait de toucher son ennemi. Laissant échapper un dernier soupir, une rattataki tomba à travers les lianes, le ventre percé.
Durant ce moment de latence, le tognath ne sentit pas partir le tir de blaster derrière sa tête. Celle-ci partit en éclat et ajouta une touche rougeâtre à ce décor verdoyant.
Se plaquant contre un des murs de la maison, le rodien écouta. Il respirait moins fort afin d’entendre un éventuel son indiquant d’autres membres du gang encore vivants.
Mais rien. Il n’y avait plus aucun bruit à part celui du crépitement des flammes.
Prudent et sur ses gardes, il pénétra dans la maison. Les flammes s’étendaient de plus en plus, de nombreux cadavres carbonisés et explosés gisaient au sol. Il constata la présence de toutes ses cibles, sauf une…
Quelqu’un bougea parmi les décombres. Une main remuait sous un gros chagrien. Le rodien s’approcha et vit le visage enseveli d’une femme au visage à moitié brûlé. Il pouvait lire « aidez-moi » sur ses lèvres, mais il n’en avait rien à faire. Il la laissa souffrir sur un sol bouillant et sous le cadavre d’un ami…
Il vit alors l’escalier monter à l’étage et y constata des traces de pieds, des traces de suie.
Restant à l’affût du moindre son, le rodien grimpa les quelques marches menant à une impasse composée de quatre portes blanches.
L’une après l’autre, il les ouvrit à grand coups de pied et en scruta le contenu de manière sommaire. Il ne vit personne.
Il lui restait une porte, même pas fermée, mais entrouverte.
Lentement et avec méfiance, il la poussa. Face à lui se trouvaient le jeune Tansni, assis sur son lit, contre le mur, les yeux exorbités.
Mais il ne vit aucune trace de sa cible principale.
Voyant l’état de terreur dans lequel était le jeune homme, il profita de cela pour crier :
« Où est ton père ?! »
Il n’eut qu’un souffle sec en guise de réponse.
Malheureusement, le rodien n’avait pas remarqué la mezzanine située au-dessus de la porte, et par ce fait, n’avait pas anticipé l’attaque furtive de Jafac Sic, armé d’une vibrolame.
Touché à l’épaule, le rodien lâcha un pistolet blaster et hurla avant de se retourner vers son assaillant, descendu face à lui, l’air déchaîné et bestial.
« Tu as tué ma vie ! Tu as tué ma femme ! Tu as tué mes amis ! Saleté d’animal !
- Dommages collatéraux, rétorqua le rodien en se passant la main sur sa blessure.
- Pourquoi ne pas se contenter de moi ?!
- Pourquoi ne pas en profiter lorsque toute la bande est rassemblée ? »
Dans un cri sauvage et inhumain, Jafac se jeta sur le rodien, affaibli par le coup de vibrolame. Le visiteur évita la lame, roula vers la porte de la chambre et toucha Jafac à deux reprises au torse avec son blaster.
Rapide et efficace.
Dans un souffle étouffé, le parrain du gang des Fils de la Médiane tomba sur le lit de son fils, aux côtés de ce dernier.
Son bourreau se redressa et leur fit face.
« Mais qui es-tu ? demanda Jafac, sur le point de fermer définitivement les yeux. »
L’individu verdâtre fit tournoyer son blaster avant de le ranger dans son étui. Il dit :
« Takka. Navo Takka. »
Les flammes commençaient à grandir et bientôt, plus personne ne pourrait sortir vivant de cette fournaise. Jafac adressa un dernier sourire à son fils avant de mourir, fils qu’il abandonnait encore une fois…
Navo Takka jeta quant à lui un regard assassin à Tansni, pleurant la mort de son père.
« Je vais te donner un conseil. Change de voie. Ce n’est pas fait pour toi, conclue-t-il en ramassant son blaster et en sortant de la chambre. »
Entendant un cri puissant émanant de la bouche encore pâteuse de Tansni, le rodien sauta par une fenêtre au milieu des escaliers et atterrit dans un buisson.
Sans même voir que le jeune homme l’observait s’éloigner dans la rue par la fenêtre de sa chambre, Navo quitta hâtivement les lieux en entendant approcher les sirènes des véhicules des pompiers. Il disparut entre deux maisons plongées dans le noir.


À bord d’un transport hutt en direction d’une destination moins repoussante, Navo Takka venait de réceptionner sa récompense monétaire, tout en occultant l’ombre qui planait au-dessus de lui à présent, car il avait commis une erreur...
Il fut remercié en personne par un dénommé Tunga le hutt et son épouse, MariCanela, aussi laide que baveuse. On lui proposa de l’emmener dans le système de son choix suite à ce succès critique.
Il reçut également, et surtout, comme consigne de ne plus jamais entrer en contact avec le cartel hutt, en raison de la situation politique tendue les concernant actuellement, sous peine de devenir lui-même un contrat. Ses désormais anciens employeurs ne souhaitaient pas être liés à ce genre de tragédie, même s’ils s’en vantaient en interne.
Les hutts l’invitèrent donc à quitter l’espace hutt le plus rapidement possible.
Progressant alors dans un couloir, en direction de la salle de contrôle, Navo sentit une odeur particulière, d’une connaissance familière…
Dégainant un de ses blasters, il visa un point d’ombre, dans un renfoncement. Une respiration rauque y provenait, suivie d’un rictus rocailleux.
« Nous nous retrouvons enfin, fit une voix.
- À mon grand regret, répondit Navo en serrant les dents. »
Un bout de canon d’un fusil long à répétition sortit de l’ombre et menaça Navo, l’air plus grave que jamais.
« Tu n’apprendras jamais…
- Je n’apprends que de mes erreurs, pas de mes succès, fit fermement le rodien.
- De quel succès tu parles ? »
Un trandoshan sortit sa tête reptilienne dans la lumière, les dents volontairement exposées en avant.
« Je gagne toujours Bossk, déclara le rodien. Je te devance trop souvent, ce qui fait de moi un chasseur bien plus efficace.
- Toujours aussi arrogant quand il s’agit de te mettre en avant sur le métier, siffla le trandoshan.
- C’est la vérité. »
Navo rangea son blaster et continua d’avancer, comme ce ce reptile n'existait pas. Le trandoshan lui emboîta le pas.
« Tu ne pourras pas me fuir éternellement.
- Je ne fuis personne, dit Navo, et encore moins toi et ta troupe.
- Travailler seul peut s’avérer difficile et…
- Difficile mais très lucratif, le corrigea le rodien. »
Navo pénétra dans une pièce pleine de consoles et moniteurs. Au fond se trouvait du matériel médical. Il s’installa sur une banquette, retira son armure hors d’usage, sa veste légère et son gilet, dévoilant des hématomes suite aux événements de Nar Shaddaa.
« Ne pas être solitaire te permettrait d’éviter ça aussi.
- Écoute Bossk, lui fit Navo, je ne suis toujours pas intéressé pour rejoindre votre équipe. Cesse d’insister dès qu’on se croise. Je suis un solitaire. »
Apposant une crème réparatrice sur ces blessures, le rodien montra qu’il savait parfaitement se débrouiller seul.
« Et puis vous n’êtes pas une équipe, ajouta-t-il, vous œuvrez juste pour la même bannière. Je vous connais bien, vous préférez tous bosser seuls avec vos propres méthodes.
- Peu importe. Tu aurais un endroit où te poser de temps en temps et des gens sur qui compter, Navo.
- J’ai déjà ce qu’il me faut. »
Bossk voulait recruter ce rodien, qu’il qualifiait d’excellent chasseur de primes, mais ce dernier refusait toutes ses offres.
« Sinon, dit le trandoshan en faisant mine de frotter son fusil, tu n’as pas eu vent de rumeurs par hasard ?
- Rumeurs ?
- Oui. Ce conflit entre Fils de la Médiane et hutts, notamment.
- Je ne prends parti pour aucun clan. Je fais mon job, puis je me fais payer, voilà tout.
- Pourtant, tu risques un jour de te retrouver face à ce conflit, et tu n’auras d’autre choix que de rentrer dans un rang.
- Aucune chance.
- Oh… Tu risques d’être surpris… »
Après avoir appliqué cette crème, Navo sutura une plaie à son avant-bras droit.
« Je sais aussi faire la part des choses, expliqua Bossk, ne pas prendre parti.
- Pourtant tu traques les wookiees depuis des lustres, alors ne parle pas de neutralité.
- C’est une vieille guerre, comme il y en partout. Les hutts parlent sans cesse, mais ils ont aussi un lourd passé avec les klatooiniens. Tout le monde possède un ennemi naturel.
- Naturel ? ricana Navo.
- Oui, car la nature nous a opposé afin de nous mettre à l’épreuve. Nous devons nous montrer impitoyables avec ces défis.
- Tu es venu pour quoi ? demanda Navo. Je n’aime pas perdre mon temps. »
Sentant un agacement certain, le trandoshan observa l’attitude de son homologue chasseur de primes, se disant qu’il pourrait ajouter de la valeur à son clan.
« Tu sais très bien pourquoi je te parle, expliqua-t-il, sinon, je ne m’en prendrais pas la peine. Réfléchis juste à notre proposition, elle tient toujours. Boba ne le dit pas, mais il compte un peu sur toi. Mais nous ne laisserons pas nos portes ouvertes éternellement. »
Le trandoshan recula, puis s’en alla par la porte.
« Réfléchis bien ! »
Occupé à se soigner de ces infimes blessures, Navo reconsidéra l’offre que lui avait fait le clan de ce chasseur de primes, mais il préférait la liberté et n’avoir de compte à rendre à personne.
Cela faisait plus d’un an qu’il avait le droit au même discours dès qu’ils se croisaient. Au bout d’un moment, il se dit qu’il valait mieux oublier cette option, afin de rester focaliser sur ses propres objectifs. Sa liberté et son autonomie comptaient beaucoup pour lui, tout comme la chasse. Ce rodien ne se voyait pas du tout faire partie d’un groupe.
Après avoir terminé de panser sa plaie, il décida alors de ne pas traîner et d'étancher sa soif de chasse, cela en consultant les contrats disponibles sur le dark holonet, un réseau caché difficilement piratable. Il prit connaissance d’une mission des plus intéressantes, juteuse et à sa portée. Éliminer un dénommé K, ennemi des hutts. L’information de sa position fut donnée depuis Bespin, par un contact confidentiel du cartel.
La prime dépassait l’entendement... C'était une occasion en or...
Il décida de braver l'ordre des hutts de sortir de leur business et de prendre le risque d’accomplir cette mission, car s’il rendait service à ceux l’ayant sommé de ne plus les contacter, il pourrait certainement refaire affaire avec eux. La confiance des hutts s'achetait chère. Et puis, leurs récompenses étaient vraiment élevées et pourraient vite l’aider à se payer un équipement neuf.
Le contact désignait Coruscant, qui était donc sa prochaine destination.
Lors du trajet, il fut allongé dans un bain de bacta, histoire que sa blessure soit au maximum soignée à son arrivée dans le Noyau. Le trajet se fit dans une ambiance désagréable, entre odeur de transpiration hutt et cris de personnes torturées.
Être chasseur de primes n’était pas de tout repos.


Face à sa maison, entièrement consumée par le feu avant même que quelqu’un ne puisse agir, le jeune humain Tansni Sic évacuait l’ivresse de son corps, la remplaçant par une profonde colère et un puissant sentiment de trahison.
Entouré de voisins, pompiers, curieux, rivaux détestant sa famille et se réjouissant de ce drame, il n’avait de pensée que pour Navo Takka, ce sale rodien, vermine, assassin...
Il jura au nom de ses parents, que ce criminel finirait au bout d’une vibrolame. Jamais il ne cesserait de le traquer.
Avant de s’extraire difficilement de la maison, il avait activé le signal de détresse des siens. Un membre éloigné ou proche des Fils de la Médiane ne tarderait pas à le rejoindre pour l’emmener loin, sur les traces de ce rodien omniprésent dans son esprit.


À suivre....
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:10, modifié 2 fois.
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Messagepar L2-D2 » Mer 12 Jan 2022 - 9:39   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Image
Promis, je me mets à jour dès que possible ! :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Mer 12 Jan 2022 - 11:03   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

L2-D2 a écrit:Image
Promis, je me mets à jour dès que possible ! :)


Il y a tellement d'oeuvres à lire ici que tu dois être happé dans moultes histoires. :transpire:
Ne t'inquiète pas, je vais ralentir la publication une fois le chapitre 4 (2/2) publié, car tu n'es pas le seul à avoir du retard. Je vais gérer ça et le prendre en compte. :) :jap:
Ce récit me tient à coeur, donc je suis vraiment heureux de voir que des lecteurs s'y intéressent. :love: . Le tout est de se montrer compréhensif et patient avec mes lecteurs. :jap:
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Messagepar Angedabe » Mer 19 Jan 2022 - 15:52   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Seconde partie du chapitre centré sur ce rodien mortel. :D

Bonne lecture à tous et préparez-vous à imminemment entrer dans cette aventure ! :)

---------


Chapitre 4
La Chasse

(2/2)


Approchant de Coruscant, dans le Noyau, Navo Takka observait cette ville planétaire avec une certaine appréhension, car il n’y était venu qu’une seule fois, lors d’une mission risquée où il avait dû saboter les engins de tout un bataillon de clones, quand la guerre faisait rage. Si sa mission avait été un succès, il s’était trop exposé car un milieu urbain comme celui-là pouvait cacher d’innombrables pièges et traîtres.
Beaucoup de vaisseaux de transport quittaient ce monde et de nombreux Destroyers stellaires stagnaient, émanant une peur constante afin de rappeler que s'échapper de ce monde sans autorisation était mortellement puni. Justement, une navette tenta de forcer le passage en filant à vive allure, mais fut détruite en une fraction de seconde.
L’Empire gardait une poigne de fer sur les gens en proie à la peur.
Après s’être penché sur son sujet et avoir enregistré d’autres informations concernant K, les hutts le déposèrent sur un petit aérodrome, aux abords d’un complexe sportif et un centre de tir.
Navo s’en alla alors vers l’endroit indiqué par ces informations. De ce qu'il regroupa, K devait se trouver dans un restaurant nommé le Kardynal. Ce lieu, fréquenté par la haute société, ne ressemblait pas aux endroits où il chassait ses cibles habituellement. Généralement, elles se cachaient dans des bordels, des lieux malfamés, des régions isolées etc. Mais jamais dans un restaurant de luxe.
Perplexe et pensif, installé avec une bière de Yavin à la main sur la terrasse d’un bar en face du Kardynal, Navo restait focalisé sur son objectif, mais ne parvenait pas à rassembler tous les morceaux.
Alors qu’il traquait ce fameux K, le rodien s’était en fait rendu compte qu’il pourrait en fait chasser la mauvaise cible. En effet, cet objectif, un sénateur soutenant les hutts, ne pouvait pas être K, cela n’avait aucun sens. Pourquoi les hutts mettraient à prix la tête d’un type défendant leur intégration dans la société galactique ?
D’après lui, les hutts visaient quelqu’un d’autre. Mais qui ?
Le sénateur Wes H. Kairo, un humain assez maigre, n’avait en rien d’un contrat, au contraire, il défendait ardemment les hutts, leurs droits ainsi que leur avenir.
Peu importe l’origine de ce contrat, Navo chercha dans un premier temps à dénicher celui qui allait lui rapporter un gros pactole. Il trouva une piste au sein même de cette place, jusqu’où il suivit le sénateur, ce dernier y donnait un discours en présence d’une foule assez importante.
La place des Anciens, dans un quartier chic, à une dizaine de kilomètres du Kardynal, accueillait donc un défendeur des hutts, qui s’exclamait, les défendait et proposait aux gens venus l’écouter de les intégrer dans les affaires de la galaxie. Son but était de rallier bon nombre de partisans avant de se rendre au Sénat galactique et de faire le forcing face aux nombreux systèmes présents.
Qui voudrait des hutts comme amis ou chefs ? se demanda Navo.
Si ce contrat avait été si vite mis en place et que la prime y était si importante, ce devait être pour une bonne raison. Navo pensa alors que les hutts voulaient tuer un de leurs ennemis directs. Il n’y voyait aucune autre explication. Wes H. Kairo n’était pas sa cible, donc, son objectif devait être étroitement lié à lui.
Il réfléchit.
Si ce sénateur n'était pas sa cible, il était la cible de quelqu'un d'autre !
Cet assassins devait donc être également présent.
Navo usa de son expérience, de son passé, de ses précédents contrats, pour résoudre cette équation. Faisant appel à son bon sens et à sa logique, connaissant un minimum les hutts, il en déduit que le sénateur devait être la cible de K, cela expliquerait le montant de la récompense et la rapidité avec laquelle les hutts avaient obtenu des informations.
Malheureusement, avant qu’il ne puisse pleinement en prendre conscience et commencer à chercher son objectif, le drame arriva…
Sans même que le rodien ne puisse prendre connaissance de la provenance du tir, la tête de Wes. H. Kairo explosa, projetant des morceaux de crâne et des tissus humains sur les personnalités politiques, journalistes et militaires autour de lui.
Avec une explosion aérienne plus lointaine au même instant, entre des buildings, propulsant de nombreux débris sur les passants, ce fut rapidement un chaos total. Les gens se bousculaient, cherchant à s’éloigner le plus vite possible de cette place.
Dans ce vacarme indescriptible, Navo se hissa au sommet d’une statue afin d’avoir une vue dégagée. Il chercha en hauteur le moindre mouvement suspect. Dans les immeubles, sur les toits, partout.
Du mouvement là-haut.
Il constata alors la présence d’un individu, haut perché au loin, sous un voile, au sommet d’une tour d’astronomie. Il ne put déterminer sa position exacte, et décida donc de rejoindre cette tour. Il repéra un petit quartier résidentiel un peu plus loin, elle devait s’y trouver.
Très vite, grâce à ses talents de pisteurs, le rodien retrouva l’emplacement exact où était monté le tireur isolé. Son dernier passage était récent. Il examina le bas de l’échelle par laquelle il était monté, et sentit une forte odeur de transpiration.
Plus loin, aux bords d’une flaque d’eau, à l’entrée d’une rue faisant le tour d’un pâté d’habitations, il remarqua deux traces de pas. Il en vit d’autres plus loin qui tournaient dans un cul-de-sac, aux abords d’une vieille usine désaffectée.
Où est-ce que tu te caches ?
Saisissant son blaster, il progressa longtemps dans un endroit de moins en moins accueillant, puis arriva devant une grille à moitié éventrée. Une personne passée par là y avait déchiré ses vêtements, du tissu y était accroché. Il sentit et comprit vite qu’il s’agissait de la même odeur présente avant, au pied de l’échelle.
Ne voulant faire aucun bruit, il sauta par-dessus le grillage à moitié ouvert et retomba furtivement sur un sol très glissant. Une puissante odeur de carburant vint lui chatouiller les narines. Plus loin, les mêmes traces de pas déviaient dans un bâtiment désaffecté. Ce devait être une réserve de nourriture autrefois, car des restes de boîtes de conserve et cartons traînaient par-ci par-là.
Prudent et sur ses gardes, Navo pénétra dans le bâtiment, obscur et humide, n’y voyant rien à plus de deux mètres. Plus il s’enfonçait, plus la luminosité baissait. Régulant sa respiration, il finit par être dans le noir total. Allumer une lampe n’était pas une bonne idée, il devait s’orienter à l'aveugle, en tâtant les murs et en ne faisant aucun bruit. La résonance était importe, il pouvait l’entendre avec des gouttes d’eau qui tombaient dans des flaques.
Perturbé par une odeur indistincte au fond d’un couloir, Navo ne prit pas garde et heurta une caisse de métal qui alla frapper le sol sans qu’il ne puisse la rattraper. L’écho fut lourd et long, faisant augmenter la vitesse des battements de son cœur.
Ses antennes percevaient pas mal de vibrations, mais aléatoires et impossibles à localiser avec précision.
De nouveau plongé dans un silence inquiétant, Navo reprit son avancée jusqu’à arriver devant un encadrement de porte. Les vibrations augmentaient, l’obligeant à armer son blaster, prêt à riposter en cas d’attaque.
Des bruits de pas l’alertèrent. Il baissa son arme, sentant que son ennemi était plus petit que lui. Deux yeux jaunes apparurent et disparurent tout aussi rapidement suite à un tir précis. Au moment de tirer, Navo remarqua qu’il s’agissait d’un gros rat des bas-fonds.
À la fois rassuré et se sentant stupide, il n'anticipa pas le réel danger arriver dans son dos.
Un coup de pied puissant vint le projeter dans la salle face à lui, le propulsant au sol dans de petits ossements et excréments de rats. Il ne put éviter qu'une imposante masse ne lui retire son arme et ne la jette au loin dans le noir.
Puis un coup de poing vint le sonner et lui faire perdre toute notion d’orientation. Il fut agressé de plusieurs coups de poings au torse et au visage. Le son des coups résonnait et indiquait à ses antennes l’emplacement et la corpulence de son assaillant. Cette masse de muscle chargeait vers lui à présent. D'un geste vif, il roula au sol, effectuant un croche-pied à son adversaire qui grogna et heurta à son tour le mur. En revenant sur ses jambes, Navo fit alors face à ce corps massif qui voulait en découdre avec lui.
« Qui êtes-vous ? demanda Navo, essoufflé. »
Bougeant afin de ne pas être surpris, il sentit que son adversaire était immobile.
« Pourquoi avoir tué ce sénateur ?
- Pour mon peuple ! s’exclama sa cible. Pour le venger ! Vous ne m’aurez pas ! »
Sa respiration rauque indiquait sa position au rodien, mais il ne pouvait pas lui faire face physiquement, il ne faisait pas le poids.
« Pourquoi vouloir me tuer ?
- Pourquoi me traquer ? Pour m’avoir suivi jusqu’ici ? C’est vous qui voulez me tuer ! hurla l’individu avec une voix déformée par diverses émotions. »
Un silence percé par des gouttes d’eau lointaine retomba. Ces deux-là s’observaient à l’aveugle.
« Jamais je ne redeviendrai esclave ! Les hutts détruisent mon peuple et ma culture ! Je me dois de détruire à mon tour tous ceux liés à ces monstres ! »
Le rodien recula d’un pas. Sans l'avoir vu venir, il toucha son blaster du pied. Ce son vint aussitôt aux oreilles de l’autre qui laissa échapper un léger grognement de surprise avant de décamper.
Navo utilisa son blaster en tirant à plusieurs reprises en l’air afin d’éclairer momentanément les lieux. Il ne vit qu’un individu courir vers la porte et disparaître, sans pour autant parvenir à l’identifier.
Au loin, les pas s’éloignèrent rapidement, puis finirent par se taire.
Le corps endolori par les coups reçus, le rodien souffla longuement. Pas mal endommagé physiquement, il rebroussa chemin par l’itinéraire qu’il avait emprunté pour arriver jusque là.
S’installant un moment pour souffler une fois à l'extérieur, il fit le point sur ses blessures après s'être adossé à un mur à côté de l’entrée.
Il gémissait et grimaçait. C'était un costaud celui-là ! Dans sa vie, il en avait pris des raclées, mais celle-ci était tout particulièrement douloureuse.
Un rat sortit du bâtiment et le fixa un instant avant de partir dans un égout.
« Désolé l’ami, fit Navo en gémissant, mauvaise cible… »
Ne sachant pas vraiment comment œuvrer pour la suite, s’il devait poursuivre cet individu ou simplement disparaître avant qu’il ne soit mêlé à cette histoire d’assassinat et que les hutts le prennent en chasse, Navo travailla sa respiration, roulant des yeux et secouant sa tête. Il n’acceptait pas d’avoir eu pareille correction par un vulgaire tireur d’élite.
Préférant tout de même vivre et se faire oublier un moment dans un système lointain pour ne pas finir entre les mains des hutts, il faillit prendre la décision de partir au plus vite. Mais ses origines de chasseur et son obstination le forcèrent presque à continuer à le traquer.
Il voulait un second round avec ce type…
Très vite, il continua sa chasse, quitte à prendre le risque de se fritter aux hutts.
Ce personnage devait fuir et quitter la planète dans les plus brefs délais, sinon, il ne donnait pas cher de sa peau. Il y avait la possibilité de disparaître dans les bas-fonds de Coruscant, de s’isoler dans un bordel immense au sud, ou bien s’embarquer dans un cargo pour s’en aller. S'il s'était caché là, cela voulait dire qu'il n'avait aucun moyen de transport personnel.
Navo savait que trop de possibilités ne le mèneraient nulle part. Il devait tout relier afin d’en tirer l’option la plus plausible.
Qu’est-ce que tu vas faire maintenant mon ami ?
Il s’était caché dans une vieille usine délabrée, ce qui pourrait révéler qu’il ne craint pas l’obscurité ni les endroits malpropres, néanmoins, un tireur de ce genre se ferait vite repérer dans les quartiers pauvres. S’il s’agissait d’un chasseur de primes comme lui, alors il s’était trompé de cible et devait donc être puni pour cela, puis radié, mais comment savoir ?...
Dans un premier temps, Navo ne vit d’autre option que de le suivre de manière générale. Il venait de partir vers l’ouest, alors il fit de même.
En débouchant dans une rue bondée de monde, possédant beaucoup de lieux de restauration, le rodien entendit un brouhaha devant un marchand ambulant.
Il s’en approcha par curiosité.
« Mais que s’est-il passé ? demanda un anzati en quittant son stand pour celui de son voisin violenté.
- Un salaud a tenté de me voler à manger ! s’exclama son voisin falleen. Puis il m’a menacé en me tirant par le col ! J’ai cru qu’il allait me tuer avec son fusil de sniper !
- Et vous allez bien ?
- Moi ça va mais regardez mon étale, il a tout renversé !
- Par où est-il parti ? demanda Navo dont la voix provint du milieu de la foule.
- Par là ! cria le falleen en pointant du doigt un carrefour plus loin. »
Le rodien s'y précipita.
Ce croisement offrait cinq possibilités de chemins empruntés par le fuyard. Il examina le sol, mais les traces de pas ne pouvaient être décelées parmi toutes celles présentes. Avec son agilité, il prit de l’élan et se hissa en haut d’un vieux lampadaire penchant dangereusement sous son poids.
Le chasseur de primes scrutait la foule remuant dans les cinq chemins.
Alors mon ami ? Par où es-tu parti ?
Plus loin, dans le deuxième chemin en partant de la gauche, il vit un individu avancer rapidement, puis se mettre à courir. Avec sa vue, Navo remarqua son fusil fixé dans son dos.
Sans attendre, il sprinta vers sa position.
« Quelle brute ! lança une vieille gabdorin, maintenue par un besalisk. Il a bien failli me faire chuter.
- Ces assassins n’hésitent pas à exhiber leurs armes… Ce doit être lui qui a tué le pauvre sénateur sur la place des Anciens, déclara le besalisk. Les gens ne parlent que de ça !
- Heureusement, il vient de démonter son arme, dit une rodienne passant là, ce qui veut dire qu’il ne fera plus de mal à personne. »
Un élément compliquant la tâche de Navo. Il demanda :
« De quelle espèce s’agit-il ?
- Je ne sais pas, il avait un drap bleu sur la tête, expliqua la rodienne, ça se voit qu’il ne voulait pas être reconnu. Mais il était massif, très costaud. »
Un drap bleu servant de couvre-chef. Navo avait maintenant une piste. Il se remit à courir, se faufilant comme il le pouvait entre les nombreux passants.
La tête levée afin d’espérer apercevoir un drap bleu parmi la foule, le rodien devait lui aussi faire attention afin de ne pas attirer les regards sur lui.
Contournant un groupe de muuns, il faillit heurter un stormtrooper posté là.
Son arrêt soudain, le fit se tourner, lui et ses trois camarades.
« Un souci monsieur ? demanda le soldat impérial.
- Vous semblez pressés ? insista un second.
- C’est peut-être le tireur, chuchota le troisième au quatrième. Faut être sur ses gardes. »
Légèrement essoufflé et perlant de sueur, Navo avala sa salive, bloqué par l’Empire lui-même…
« Alors ? Pourquoi courir ? redemanda le stormtrooper.
- Je vous cherchais justement ! exagéra Navo avec une gesticulation théâtrale. »
Il fit mine de reprendre son souffle en s’appuyant sur ses genoux.
« Je viens de voir passer un individu avec un fusil sniper fixé au dos !
- Quoi ?!
- Oui là-bas ! Au carrefour en face !
- Vous êtes sûrs ?! s’exclama l’impérial.
- Mon père était au discours du sénateur Kairo… (Navo reprit son souffle) Il m’a dit que quelqu’un l’a tué ! Alors quand j’ai vu ce type bizarre, je suis tout de suite venu vous chercher ! »
Prenant en considération ses paroles, le stormtrooper mit un temps avant de faire signe à ses coéquipiers de le suivre. Trois autres, procédant à un contrôle d’identité plus loin furent aussi appelés.
Les soldats s’éloignèrent en forçant la population à s’écarter sur leur passage.
Reprenant sa course, Navo tomba sur un mirador de contrôle impérial. Ralentissant, il n’y vit que deux stormtroopers, installés devant des écrans de vidéosurveillance. Y voyant là un moyen de remonter la piste jusqu’à sa proie, Navo s’échauffa les poignets. Il grimpa les marches menant à la porte, suspendue à environ cinq mètres, puis saisit sa dernière grenade aveuglante de l'intérieur de sa veste. Il toqua, puis la lança en contrebas, provoquant un flash qui empêcha momentanément quiconque de voir quoique ce soit dans le mirador.
Un léger vent de panique s’éleva.
Lorsque la porte s’ouvrit, Navo donna un coup de pied au stormtrooper au niveau du tibia, puis l’assomma d’un coup de genou dans le casque. Il saisit ensuite le fusil blaster du soldat KO et le programma en tir paralysant avant de faire s’évanouir le second. La porte se referma et Navo allongea les deux impériaux ensemble.
Face à de nombreux écrans montrant quasiment toutes les rues de ce quartier, Navo inspecta le chemin où il se trouvait jusqu’à enfin apercevoir l’individu au drap bleu. Il avançait droit vers le quartier commercial et... le spatioport ! Il avait vu juste, ce type comptait bien quitter Coruscant !
Ne devant pas perdre de temps, il mémorisa l’itinéraire pour le suivre, capturant dans son esprit l’image de la rue piétonne coupant le long du grand centre commercial, droit vers le spatioport.
Il sauta en contrebas des escaliers, sur une caisse, puis retourna au sol, courant à vive allure vers sa cible.
Croisant plusieurs patrouilles impériales occupées à contrôler les espèces qu’elles n’appréciaient pas, Navo Takka longea enfin le centre commercial Redrum 3. Au-dessus de lui passa un aérotrain bondé de monde. Les coups reçus lors de cet échange musclé avec cet individu commençaient à lui faire mal. Il se massait le corps et la joue. Voulant absolument un second face-à-face avec lui, il n’allait pas le lâcher ! Quitte à le suivre à l’autre bout de la galaxie !
Une explosion lointaine, provenant du spatioport justement, lui fit oublier sa douleur. Il accéléra le pas, profitant de la débâcle. Des gens couraient à contre-sens, le bousculant et l’empêchant d’avancer rapidement.
Après une lutte acharnée pour ne pas finir écrabouiller par la population affolée, Navo arriva en vue du spatioport, s'avançant jusqu’à la place où un léger filet de fumée s’élevait vers le ciel.
Il entendit :
« C’est un terroriste !
- Il n’avait pas le choix ! Il faut faire face à l’Empereur !
- À mort l’Empire !
- Mais où va la galaxie ? Je vous le demande.
- Il s’est fait exploser là-bas ! »
Progressant en passant discrètement quelques checkpoints, ensevelis sous des tonnes de voyageurs arrivant ou partant, le rodien cherchait du regard un drap bleu, mais n’en voyait pas. Il craignait d'avoir définitivement perdu sa piste et pesta contre lui-même car ce n’était pas digne d’un chasseur. Ce n'était pas digne de lui !
L’affolement général et les secours qui affluaient de partout n’arrangeaient rien.
En cherchant à l’aveugle, à travers la foule, il progressa tout en tâchant de ne pas être repéré. Heureusement, l’événement ayant provoqué cette agitation lui permit d’arriver à l’intérieur du terminal du spatioport sans être contrôlé.
Ayant maintenant le temps de trouver sa cible, sans la pression impériale, occupée à gérer les sauvages derrière lui, Navo inspecta les destinations dans un premier temps.
Constatant qu’il pouvait être partout et pouvait vouloir allez n’importe où, il réfléchit au meilleur moyen de monter à bord sans avoir à passer de checkpoint de validation impériale. Croisant les regards de nombreuses espèces, il faisait le vide en lui afin de rapidement dégoter une idée.
Bousculé par les curieux s’amassant dehors, la lumière vint d’un miracle.
Tombant du sommet de ce terminal, au milieu des multiples ascenseurs et escalators, un petit drap bleu virevoltait, comme s’il faisait signe à ce chasseur de primes que sa cible n’était pas loin. Il s’avança jusqu’à se trouver au milieu de cette colonne et vit en son sommet, les chariots électromagnétiques transportant les bagages, prenant la direction des différents vaisseaux, éparpillés sur les pistes dehors.
Je te tiens.
Il observa les écrans d’informations et y vit trois départs imminents : Naboo, Nar Shaadaa et Hosnian Prime. Aucune chance qu'il aille sur Naboo, berceau de l'Empereur, les contrôles étaient poussés là-bas. Encore moins de chance pour la planète de l'espace hutt. Donc, il ne restait qu'un choix. D'autant plus que le chargement actuel, en train de filer vers un cargo GR75, sur la piste 4.9H, correspondait à la troisième destination.
Navo afficha un sourire de victoire, s’empara de ce foulard bleu marine et alla s’acheter un billet de dernière minute, et cela, peu importe le prix, car il voulait retrouver son rival. Il voulait sa revanche !
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:16, modifié 1 fois.
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar GTZL1 » Mer 19 Jan 2022 - 16:19   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Lus !

J'avoue moins accrocher à Navo. Dans le 1er chapitre qui lui est consacré, j'y vois un méchant, pas un anti-héros :neutre:. (Peut-être est-ce le futur méchant de l'histoire, en fait... :sournois:.)

Néanmoins c'est toujours prenant et bien écrit. Je serai là pour la suite :oui:.
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Messagepar Angedabe » Mer 19 Jan 2022 - 18:12   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

GTZL1 a écrit:J'avoue moins accrocher à Navo. Dans le 1er chapitre qui lui est consacré, j'y vois un méchant, pas un anti-héros :neutre:. (Peut-être est-ce le futur méchant de l'histoire, en fait... :sournois:.)

Navo a été difficile à intégrer. C'est un personnage au caractère bien défini, qui a sa ligne de conduite. J'espère que tu l'apprécieras davantage par la suite. :jap:

GTZL1 a écrit:Néanmoins c'est toujours prenant et bien écrit. Je serai là pour la suite :oui:.

Merci. :jap:
Ça me rassure d'avoir un petit commentaire. :paf: :transpire:
La suite viendra la semaine prochaine :chut: . Je comptais faire une pause, mais je vais continuer sur le même rythme, pour garder une certaine dynamique.

Bonne soirée à toi ! :hello:
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Messagepar GTZL1 » Mer 19 Jan 2022 - 18:52   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Angedabe a écrit:La suite viendra la semaine prochaine :chut: . Je comptais faire une pause, mais je vais continuer sur le même rythme, pour garder une certaine dynamique.

Bonne nouvelle :)
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Messagepar Angedabe » Mer 26 Jan 2022 - 11:19   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Cinquième chapitre publié ! :hello:

On change de registre et on développe un autre personnage qui aura son importance ! :lol:

Bonne lecture ! :jap:

---------


Chapitre 5
Face à l'incertitude


Longtemps il avait rêvé de ce jour, longtemps il avait espéré des choses plus grandes, toutefois, les yeux rivés sur la face nocturne de Coruscant, lumineuse et féerique depuis ce pont de Destroyer stellaire, le capitaine Tik gardait en lui une certaine retenue, une amertume, des doutes au plus profond de lui.
Réputé pour être un individu carriériste s’acharnant sur la moindre besogne aussi routinière soit-elle depuis son ascension à ce grade, son apparence fine et fébrile n’arrangeait en rien sa situation. Tous les regards sur le pont étaient braqués sur lui et sa personnalité changeante, tous s’attendaient à un changement brutal d'humeur, d’un moment à l’autre.
Devant lui brillait le monde dont il avait assuré la sécurité depuis l’avènement de l’Empire du Seigneur Palpatine. Il se délectait de ces derniers instants dans son univers, son confortable univers. Dorénavant, sa mission s’annonçait bien plus grande et ambitieuse, et c’était cela qui le bloquait…
L’Empereur venait de lui assigner une tâche des plus complexes : trouver une force invisible pouvant le menacer… Mais il ignorait où chercher, quoi chercher, comment le chercher… Son seul et unique souhait à cet instant précis, était que les requêtes qu’il avait envoyées un peu partout dans la galaxie lui reviennent avec des éléments positifs.
Son premier réflexe fut de profiter des fonctions des chercheurs et scientifiques impériaux, afin qu’ils lui dénichent des informations sur tous les temples Jedi et Sith connus et répertoriés dans leurs bases de données. Cela lui paraissait logique, un pouvoir ayant une telle emprise sur l’Empereur lui-même ne pouvait pas ne pas être lié à la Force.
Un lieutenant en second vint à ses côtés et lui indiqua que le Destroyer Kalav était fin prêt pour un départ en quête de ce pouvoir, mais le capitaine Tik ne hocha même pas la tête, il resta focalisé sur ses pensées.
Derrière, la cloison d’accès s’ouvrit en sifflant. Une respiration rauque et robotique généra un mouvement de garde-à-vous général et figea tous le personnel présent. L’ambiance devint presque morte.
De lourds pas s’avancèrent et cliquetèrent sur le sol du pont principal. Le souffles se coupèrent et les fronts suèrent.
Puis, un ricanement amusé et une démarche moins lente détendirent tout le monde. Le nouveau venu fut la cible de bien des regards assassins.
Les activités reprirent.
« Cela me fera toujours rire, lança une unité 3PO noire. Vous êtes tous morts de trouille. »
Le droïde à la voix masculine aiguë vint à la rencontre de l’officier perturbé.
« Tout semble se dérouler selon votre plan mon capitaine. »
Laissant de côté son air bien trop tendu, Tik relâcha ses muscles et pivota la tête.
« Pourtant je ne ressens pas ça…
- Évitez de trop vous déstabiliser, nous n’en sommes qu’au prologue de votre progression au sein des rangs impériaux. Cette mission est une aubaine pour un homme tel que vous. Une réussite vous vaudra des louanges éternelles.
- Ou une mort douloureuse en cas d'échec...
- Vu comme ça. »
Inspirant profondément, l’homme haussa la tête et retourna face à sa planète.
« Les choses évoluent si vite Buck, dit-il au droïde. Il y a quelques temps, je n’étais qu’un simple officier, ancré à une mission tantôt aisée, tantôt cruelle… Je ne comptais pas mes heures et travaillais ardemment pour améliorer la vie sur cette sphère ingrate. On ne m'a jamais remercié pour ce que j'ai accompli, et là c'est l'occasion... Mais pourquoi suis-je tendu ainsi ?
- Vous êtes déterminé et difficile à manipuler. Et en ce qui concerne vos décisions cruelles, n’importe quel officier impérial a déjà fait condamner quelqu’un. Une exécution s’apparente plus à un bizutage.
- Je ne parle pas des hommes, femmes et aliens que j’ai fait tuer, Buck… Je parle du fond de notre ordre… »
L’unité 3PO hocha de la tête et fixa longuement son propriétaire.
« L’Empire est bon. L’Empereur est bon. Maintenant, je suis lancé dans un monde malsain et vaste. Qu’est-ce qui nous attend au bout du voyage ?
- Probablement une promotion. »
Cela intéressa grandement cet individu droit dans ses bottes.
« Major Tik serait une nomination des plus clinquantes, ajouta le droïde. »
L’officier, les bras croisés dans le dos, lui fit signe d’un doigt de ne plus rien dire. Il avait quelque chose sur le cœur, quelque chose à partager.
« J’étais dans mes quartiers, dans ma suite, au Palais impérial, parmi mes obligations si futiles… »
Buck, fit également face à Coruscant et aux milles vaisseaux y atterrissant où la quittant.
« L’Empereur a vu en moi une opportunité, un talent à exploiter… Je suis à présent au commandement de pas moins de quatre Destroyers stellaires dans une mission tenue secrète, mais pouvant pourtant avoir de grandes répercutions. »
L’attitude du capitaine changea subitement. Sa tête recula et balança, puis ses yeux clignèrent à plusieurs reprises. Semblant avoir perdu son équilibre, il se rattrapa au droïde en disant :
« Il me faut un verre. »
Sans attendre, le droïde s’exécuta et se dirigea vers une table aménagée exprès pour l’officier. On pouvait y trouver plusieurs alcools forts, des amuse-bouches et des objets de valeurs. Beaucoup ici s’étaient demandés quel genre d’officier se faisait installer pareil buffet ? Ce capitaine devait bel et bien avoir la réputation qui lui était associée.
Le sol s’ouvrit en cercle et un tabouret en sorti. Tik s’y installa avec une parfaite synchronisation.
« Je suis foutu Buck, fit-il, désemparé. Je suis un homme mort. Jamais je ne parviendrai à y voir clair dans la demande de l’Empereur. C'est trop flou, indécis, inexact.
- Mais non mais non voyons. Mon capitaine, ne vous exposez pas ainsi face à ces larbins vous servant de pilotes et ingénieurs. Ils vous regardent tous. Vous valez mieux que ça ! »
Les concernés lui lancèrent des regards remplis de mépris depuis leurs différents postes. En quoi ce tas de ferraille se permettait de les insulter de la sorte ?
« Je vais vous remonter le moral, dit-il.
- Même une vingtaine d'escort girls ne pourraient pas combler mon chagrin Buck.
- Il n’est pas question de prostituées mon capitaine. »
Buck termina de remplir un verre de whisky sullustéen et le lui apporta.
« Alors qu’est-ce qui pourrait m’aider à remonter la pente que je n’ai même pas encore gravie ?
- De bonnes nouvelles par exemple, fit Buck en lui tendant le verre. »
Tik s’en empara, les yeux larmoyants, et le but d’un coup sec. Il le tendit à nouveau au droïde en lui faisant signe de le resservir.
« Quelles nouvelles ?
- Comme quoi le Predator et le Conquistador ont été détournés de leurs missions sur Ryloth et Kashyyyk, et que le Ravage prend d’ores-et-déjà la direction du nord galactique.
- Tant de Destroyers rien que pour moi, souffla Tik, c’est trop. Le poids est trop imposant.
- Mais non mais non. »
L’unité 3PO revint avec un verre plein, qui fut une nouvelle fois vidé d’un coup.
« Encore.
- Comme bon vous semble. »
Un officier comme celui-ci, c'était inédit, mais, les hommes à bord craignaient de de voir le suivre dans l'inconnu...
« Affichez-moi la carte de la galaxie ! râla Tik en gesticulant. »
Un sous-officier s’empressa de répondre à sa requête et occulta les vitres du pont. La carte s’afficha en hologramme, tout autour d’eux, remplissant le pont.
« Vos équipes de recherches activées il y a quelques jours ont déjà fait des merveilles, expliqua le droïde. Leurs émissaires ont fouillé et examiné les temples connus, dans les mondes civilisés. Rien ni personne n’a été découvert, ou du moins, rien d’anormal.
- Et tu parles de bonnes nouvelles ?!
- Le lieutenant Ham’ond, du Ravage, s’apprête à sonder les secteurs de Korriban, Bonadan, Yavin et Mandalore. À la moindre nouvelle, nous le saurons !
- Ham’ond ! Cet incapable ! Il mériterait de finir exécuté dans le vide intersidéral ! »
Tik saisit de nouveau son verre, mais stoppa son geste d'en boire le contenu en affichant un visage soudainement illuminé par une idée.
Il se redressa et fixa l’horizon, un sourire commençant à s’esquisser.
« Buck !
- Mon capitaine ?
- Buck !
- Oui mon capitaine ?
- Buck !
- Oui ?... »
Tik chercha alors autour de lui, parmi les points lumineux affichés.
« Je viens d’avoir une éclaircie en moi.
- C’est une bonne chose. De quoi s’agit-il ? »
Totalement énigmatique et silencieux, l’officier ajusta sa tenue et demanda à ce qu’on coupe l’hologramme. Son air devint à nouveau grave et peu commode.
« Faites parvenir un message à la population de chaque planète ! Regroupez-y toutes les informations pouvant nous être utiles ! Nous devons agir vite et progresser de manière exponentielle !
- Ceci est en effet une brillante idée, bien que risquée. Cela pourrait attirer les curieux à fouiner.
- Peu importe. Le moindre curieux sera vite mis hors d’état de nuire ! Que nos services de recherches prennent attache avec les astroarchéologues les plus réputés ! Si la menace est si spectrale pour l’Empereur, ce que nous cherchons doit être isolé, dans un monde oublié ou presque !
- Sans vouloir vous offenser, nous pourrions très vite nous égarer… La galaxie est vaste, très vaste. Que devons-nous chercher exactement ? »
Cette question sembla énerver Tik au plus haut point. Il en brisa son verre et se renversa du bon whisky sur sa tenue grise.
« Peu importe ! Codia ! Gree ! Toola ! Alzoc ! Shola ! La Nébuleuse d’Utegetu ! Cherchez-moi la source de ce pouvoir fantôme ! Que les droïdes sondes soient envoyés par milliers ! Paramétrez nos senseurs pour en dénicher ce qui est anormal ! Si l'Empereur le sent, alors d'autres aussi doivent le sentir ! »
Le droïde sembla soudainement être déconnecté, car ses calculs lui annoncèrent des mois, voire des années de recherches. L’Empereur, au vu de l’urgence de la mission, ne se montrerait pas aussi patient…
« Nous devrions peut-être réfléchir à une autre solution ? proposa Buck.
- Alors faites ! Vous semblez tous ici être plus malins que moi ! N’obéissez plus à mes ordres aussi tant qu’on y est ! Allez-y ! Tuez-moi aussi ! Qu’on en finisse ! »
Si ces paroles en amusaient plus d’un sur le pont, d’autres exposèrent clairement leur désarroi face à un tel commandant de mission.
« Celui qui me trouve une solution remporte un congés à durée illimitée avec tous frais payés ! »
Les sous-officiers, officiers et même stormtroopers présents, s’entreregardèrent avec des expressions ahuries, avant de s’atteler nerveusement et hâtivement à la tâche.
« Prouvez-moi que les ressources de l’Empire sont vraiment infinies ! Que vous êtes la crème de ce qu’on peut trouver dans cet univers ! »
Satisfait d’être vraiment obéi, avec tant d’acharnement, il retourna face à Coruscant, l’esprit encore plus embrouillé avec ces idées passant sans cesse.
Un moment immobile, l’unité 3PO s’approcha et dit :
« J’ai peut-être une idée mon capitaine. »
Tout le monde cessa ses recherches, espérant que ces imminentes paroles allaient être rejetées. Chacun voulait ce congé payé.
« Vous avez raison par rapport à l’aide que nos chers concitoyens pourraient apporter, mais l’Empire s’est fait beaucoup d’ennemis.
- Ce n’est pas une solution ça. Je ne veux pas de leçon de morale !
- Bien entendu. Mais certains ennemis de l’Empereur possèdent de grandes capacités... »
D’abord perplexe, le capitaine Tik détendit son visage et comprit plus ou moins où son droïde et ami voulait en venir.
« Comme vous l'avez dit, si notre souverain l'a senti, alors d'autres ont pu en ressentir l'attrait.
- Tu ne penses pas aux Jedi ?
- Non, bien sûr que non, aucun ne parlerait et nous n’aurions pas le temps de l’interroger que le Seigneur Vador l’aura déjà tué ou rallié aux rangs de l’Inquisitorius, avec lavage de cerveau au programme.
- Donc ? Viens-en aux faits.
- Je pense plutôt aux ennemis captifs. Ceux qui pourraient nous apporter des informations fondamentales. Ceux étant en lien avec la Force et… »
D’un geste vif, le sourire fourbe, Tik coupa le droïde. Il secoua la tête en exprimant sa joie :
« Mais bien sûr ! Tu es un génie Buck ! »
Tous le personnel laissa échapper un soupire à l’unisson, tous déçus d’avoir vu passer si proche une retraite anticipée. Ils vaquèrent à leurs occupations sans grand engouement.
« Tout le monde sur le pied de guerre ! Nous partons ! »
Un regain de force pour cet officier qui venait de faire preuve de son caractère si particulier.
« Magnifique ! fit Buck.
- Direction la Bordure extérieure et le secteur Luam ! Ne perdons pas de temps, j’ai une quête à réussir ! »
Les moteurs se lancèrent bruyamment afin de sortir le Kalav de l’attraction de la planète. Lentement, l’imposante machine de guerre impériale se réorienta, face aux étoiles.
Enfin, son esprit voyait plus clair dans le futur proche le concernant, et le capitaine Tik s’en réjouit plus que de coutume. Sa destination s’annonçait aussi lucrative qu’excitante.
Pour la première fois depuis longtemps, cet homme aux valeurs droites et à l’esprit singulier, sentit un engouement grandissant. Son attente venait de prendre fin et sa crainte des conséquences d’un échec s’envola, emportée par une ambition retrouvée et une espérance reluisante.
Il vint au bord de la crevasse de contrôle et ordonna à un sous-officier :
« Avant notre propulsion en hyper-espace, assurez-vous qu’un Destroyer non-associé à cette mission soit envoyé sur Dathomir. L’Empereur ou le Grand Moff Tarkin n’y verront aucun inconvénient. Cela pourrait bien nous donner un avantage considérable. »
Il passa ensuite à chaque console, en indiquant des instructions claires aux personnes en poste.
« Que le lieutenant Lame coordonne les opérations dans le sud galactique mais proche du Noyau avec le Predator, que le Conquistador se rende dans l’est et que Ham’ond et le Ravage se chargent du nord. L’objectif est de déceler des temples ou lieux de culte liés à la Force. Multipliez le déploiement de nos sondes ! Il nous faut avancer avec efficacité ! N’oubliez pas camarades, vous œuvrez pour un monde meilleur ! »
Il revint face à la baie vitrée avant, avec un sourire extrêmement enjoué et les yeux pétillants.
« Enfin je vous retrouve, lança Buck.
- Il est temps pour ceux ayant toujours doutés de moi de connaître ma vraie valeur.
- Inutile de la prouver mon capitaine. »
Tik inspira profondément, puis déclara :
« L’heure est venue de satisfaire l’Empereur. »
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:18, modifié 1 fois.
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Messagepar GTZL1 » Mer 26 Jan 2022 - 12:08   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Lu !

Alors le capitaine du début se lance dans sa quête. A voir ce qui l'attend, car vu comme sa requête est vague, on pourrait presque croire que l'Empereur veut le voir échouer... :sournois: Intrigue politico-militaire en perspective ?
Le droïde 3PO noir m'a fait penser à Triple Zéro, je sais pas si c'est voulu :whistle:.

On attend la suite maintenant :oui:
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Messagepar Angedabe » Mer 26 Jan 2022 - 12:46   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

GTZL1 a écrit:Alors le capitaine du début se lance dans sa quête. A voir ce qui l'attend, car vu comme sa requête est vague, on pourrait presque croire que l'Empereur veut le voir échouer... :sournois: Intrigue politico-militaire en perspective ?

Cette quête n'est pas facile pour lui en effet. C'est quelque chose d'assez abstrait au début, mais qui s'éclaircit petit à petit pour des raisons évidentes.
Ce qui effraie tant l'Empereur est caché, donc forcément, Tik part presque de 0. Chaque chapitre le concernant apportera d'autres éléments jusqu'à densifier sa mission.

GTZL1 a écrit:Le droïde 3PO noir m'a fait penser à Triple Zéro, je sais pas si c'est voulu :whistle:.

Effectivement. :transpire:
Mais ce n'est pas voulu. :paf:
Je n'avais même pas fait le rapprochement. :transpire:

GTZL1 a écrit:On attend la suite maintenant :oui:

:D
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Messagepar Mandoad » Lun 31 Jan 2022 - 19:22   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Je passe faire un tour par ici aussi, mais surtout parce que le nom me disait quelque chose. Donc, avant que je me lance, est-ce que cela a un lien avec une fic' que tu avais posté il y a quelques temps (un ou deux ans) ou rien à voir et ce n'était même pas de toi :transpire: ?

En lisant en diagonale, le mandalorien zeltron ivre et hanté, j'ai l'impression que ça réveille des souvenirs.
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Messagepar Angedabe » Lun 31 Jan 2022 - 19:50   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:Je passe faire un tour par ici aussi, mais surtout parce que le nom me disait quelque chose. Donc, avant que je me lance, est-ce que cela a un lien avec une fic' que tu avais posté il y a quelques temps (un ou deux ans) ou rien à voir et ce n'était même pas de toi :transpire: ?

En lisant en diagonale, le mandalorien zeltron ivre et hanté, j'ai l'impression que ça réveille des souvenirs.

Salut Mandoad ! :hello:
Alors oui, tu as vu juste. J'avais commencé à publier cette fan-fiction mais au fil des chapitres, je n'avais plus de retour du tout. :cry: :transpire:
Donc j'avais fait archiver l'ancien topic.

Ensuite, j'ai retravaillé l'histoire et des amis m'ont conseillé de retenter le coup car ces personnages méritaient une seconde chance. :)
Donc revoilà Band of strangers dans une version plus soignée, précise en terme de détail et dynamique. Un dyptique qui s'est transformé en trilogie finalement.
C'est ambitieux mais j'ai tenu à retenter ma chance ici. Je sais qu'il y a de bons lecteurs. :siffle:
Cette aventure me tient énormément à coeur. Je me devais de revenir ! :jap:

Heureux de te revoir. :)
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Messagepar Mandoad » Mar 01 Fév 2022 - 18:06   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Angedabe a écrit:Alors oui, tu as vu juste. J'avais commencé à publier cette fan-fiction mais au fil des chapitres, je n'avais plus de retour du tout.
Donc j'avais fait archiver l'ancien topic.


C'était donc bien ça, ma mémoire ne me jouait pas des tours. Ben écoute, je vais me relancer dans tout ça et lire cette version 2.0. Bon, après ce sera à mon rythme, je ne suis pas Suisse pour rien. Donc si je prends du retard sur tout le monde, ne t'inquiète pas :D
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Messagepar Angedabe » Jeu 03 Fév 2022 - 10:50   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:
Angedabe a écrit:Alors oui, tu as vu juste. J'avais commencé à publier cette fan-fiction mais au fil des chapitres, je n'avais plus de retour du tout.
Donc j'avais fait archiver l'ancien topic.


C'était donc bien ça, ma mémoire ne me jouait pas des tours. Ben écoute, je vais me relancer dans tout ça et lire cette version 2.0. Bon, après ce sera à mon rythme, je ne suis pas Suisse pour rien. Donc si je prends du retard sur tout le monde, ne t'inquiète pas :D

J'en suis ravi. :) :jap:
Il y a une grosse différence niveau structure et écriture, en espérant que ça plaise. :jap:


---------


Voici la suite de cette aventure, qui va lentement se concrétiser et lier certaines personnes. :siffle:

Bonne lecture ! :jap:



Chapitre 6
La Croisière s'amuse

(1/2)

(JDR)


Rutilant par ses moteurs et la population nombreuse se trouvant à bord, le cargo GR75 filait dans la passe Corellienne en direction du système Hosnian. Bientôt, il allait passer Corellia et Duro puis bifurquer sur la voie marchande Corellienne. Les passagers s'y sentaient momentanément en sécurité, malgré la tension palpable chez certains et la tristesse d’autres ayant quitté leurs foyers.
Deux salles clandestines, plusieurs chambres et pièces de détente avaient été aménagées par le commandant de bord, partisan de la paix. Des vivres étaient distribués au voyageurs en partance vers une nouvelle vie, loin de l’oppression de l’Empire sur Coruscant.
Les deux salles communiquaient par un corridor tortueux, munis de salles adjacentes où se retrouvaient familles nombreuses, connaissances, inconnus et également individus louches. Au niveau inférieur demeurait l’immense hangar contenant de nombreux véhicules et vaisseaux de petites tailles appartenant aux voyageurs officiels, ceux qui occupaient les niveaux supérieurs dans un luxe bien plus prononcé.
Tables, bancs, chaises et tabourets jonchaient en masse ces salles communes, toutes les deux équipées de comptoirs où tous pouvaient se réapprovisionner. Au menu : de nombreuses denrées de tous horizons plus ou moins mangeables et buvables, mais avec des oublis, car ce duros, agacé de ne pas pouvoir boire un Duros Cola bien frais, se sentit frustré.
« Je commence à perdre espoir, se plaint Panaore, affalé sur un tabouret, en face de Tul’Soa, son compagnon de fuite rakata. Si ça se trouve, les usines de Duros Cola ont été fermées par l’Empire ! Sacrilège !
- Je pense surtout que tu dramatises beaucoup, mon ami. Reste serein, tu en trouveras déjà.
- Hosnian Prime a intérêt à m’offrir un peu de répit ! Ma bouche devient pâteuse et mes sens défectueux sans ma dose de Duros Colas… »
Autour d’eux s’étaient accumulées des familles de togrutas, de chagriens et une troupe d’humains malpropres. Volontairement, ils s’y étaient faufilés et cachés, afin d’être à l’abri des regards indiscrets.
« Quelle course tout de même, ajouta le duros, on peut dire qu’on l’a échappé belle.
- Et pas qu’un peu oui. Ça a été un véritable parcours du combattant.
- N’exagère pas quand même, c’était difficile, mais pas non plus au point de le comparer à cette épreuve passée par les troupes d’élites impériales. Tu n’as pas dû souvent fuir et te battre dans ton passé, je me trompe ?
- En effet, ma vie était bien plus calme, posée, au sein d’un groupe scientifique renommé et reconnu comme étant un des plus prestigieux.
- Pas la peine non plus de te vanter à ce point.
- J’expose des faits et je réponds à ta question, voilà tout.
- Mouais, en attendant, j’ai soif, donc je vais vite nous chercher à boire !
- Fais attention à ne pas te faire remarquer, lança Tul’Soa, dont la grande taille faisait dépasser sa tête des autres alentours.
- Que veux-tu qu’il m’arrive ici ? Que ces deux twi’leks sortent des armes de leurs tenues délabrées ou que ce rodien athlétique me saute à la gorge ? Ne t’en fais pas, s’il y avait des êtres malavisés ici, nous le saurions déjà. Garde juste la main ferme sur notre marchandise durement gagnée. »
Panaore se leva et contourna les humains se plaignant de leur sort. Il manqua de peu de renverser un rodien attentif à son environnement, qui semblait scruter la pièce et la fouiller de long en large.


Voyant ce duros à l’air bien trop détendu, Navo Takka le rodien chasseur de primes continua de pister sa proie, cachée quelque part parmi ces bougres. Tentant de rester discret, il ne pouvait vraiment passer inaperçu du fait de ses plaies au visage et à la tête, générées par celui qu’il traquait depuis l’usine désaffectée…
Outre le binôme de twi’leks qui pourrait éventuellement faire penser à des mercenaires, il ne voyait aucun individu pouvant correspondre à la silhouette qu’il avait vu sur Coruscant. Sans réel point d’encrage, il continua de marcher au sein de la foule générant un brouhaha désagréable.
Plus tard, cette salle explorée dans sa totalité, il décida d’aller se poser un moment avant de reprendre ses investigations et d’attaquer le second hall. Sa tête tournait légèrement, en raison d’une fatigue accumulée depuis le transport hutt. Les coups reçus par cet ennemi furent aussi une des raisons de son allure bien moins solide que d’habitude. Il se massa le torse, se tordit dans tous les sens pour se débloquer le dos, puis sortit de la salle par le corridor principal.
Tout le long se trouvaient de nombreuses pièces et chambres, toutes occupées par des familles ou d’importants politiques. Il reconnut d’ailleurs deux sénateurs en poste sur Naboo et Alderande en pleine discussion, sous la surveillance de deux dévaroniens assez massifs. Il passa sans y prêter attention.
Quelques portes plus loin, il trouva une salle quasiment vide, sans couchette, ni banc, il n’y avait qu’une table ronde et des chaises. Quatre d’entre elles étaient occupées par deux dugs et deux clawdites en pleine partie de sabbacc. Au fond se situait un petit recoin isolé, où il pourrait facilement et discrètement se soigner, à l’abri des regards.
En y pénétrant, il salua les joueurs d’un signe de tête. Tous se tournèrent vers lui, examinèrent cet étrange rodien à l’allure quelque peu… abîmée, avant de reprendre leur partie.
Dans le recoin, Navo baissa un siège mural et s’y installa après avoir retiré son ceinturon. Il regrettait d'avoir laissé son armure trop endommagée dans le transport hutt, car cela aurait pu lui éviter les blessures causées par son ennemi. Ses grimaces et expressions laissaient clairement penser qu’il venait de vivre une expérience pas très agréable. Il ouvrit son veston orange délavé et souleva sa combinaison brune. Lentement, en serrant les dents, il dévoila deux ecchymoses assez importants au ventre. Sa couleur verte ne pouvait même pas les masquer.
Un des dugs fut témoin des blessures, mais se garda de tout commentaire.
Le rodien souffla longuement avant de saisir une pommade dans un pochon fixé à son ceinturon. Il se l’appliqua sur les deux points d’impacts en tentant de ne pas expliciter sa douleur. Une fois l’opération terminée, il baissa de nouveau sa tenue et s’adossa contre le mur en expirant.
Son dernier souvenir aussi douloureux fut son face-à-face avec un reek enragé dans une arène de Geonosis, lorsqu’il avait été dupé par un membre d'une guilde d'humains voleurs. Là, il avait subi d’atroces violences dont il gardait une séquelle, à savoir, une cicatrice traversant son dos de bas en haut. Il s’en était sorti grâce à un geste réflexe avec lequel il empala l’animal sur un pic latéral de l’arène.
« Un p’tit coup de gnôle ? lança le dug depuis la table. »
Sorti de ses souvenirs mais restant caché dans le recoin, Navo ne répondit pas.
« Allez, ça fait toujours du bien, insista le joueur. »
Sèchement, le rodien répondit :
« Je préfère rester seul.
- Dans les temps qui courent, vaut mieux se lier avec d’autres. Rester seul est risqué.
- Cela m’a permis de rester en vie.
- Mais ça vous a quand même bien amoché. »
Navo reconsidéra ses blessures. Il voulait vraiment rester seul, ne pas être dérangé, mais un coup à boire pourrait lui permettre de calmer la douleur.
« Juste un verre et une partie, insista le dug, après je ne vous dérange plus. »
Sous le son continu des moteurs ronronnant non loin, le rodien finit par se rendre à l’évidence : un coup de gnôle l’aiderait à se remettre les idées en place.
Il se leva avec difficulté, courbaturé.
« Voilà qui est plus judicieux camarade, lança le dug en tirant une chaise. Venez-là. On va vous servir de quoi apaiser vos maux. »
Navo s’approcha et s’assura qu’aucun ne comptait s’en prendre à lui.
« Pas de panique, fit le dug portant un bandana, je suis marchand de métaux, mon frère est pilote et ces deux énergumènes ne parlent même pas le basic.
- Simple vérification, fit Navo en s’installant. »
Un des clawdites distribua les cartes, le second servit le rodien dans un gobelet. Navo huma le parfum âcre et fruité de ce breuvage.
« Ça ne vaut pas un dovka lartiny, lança le second dug, mais ça fait l’affaire. Allez, cul sec ! »
N’ayant jamais goûté à cela et n’ayant jamais joué au sabbacc, Navo se dit qu’il allait devoir y passer pour les deux. Il descendit le gobelet d’une traite puis secoua la tête en étirant les traits de son visage.
« Costaud hein ? ricana le premier dug au bandana, accompagné des clawdites.
- J’ai connu pire, répondit Navo en reposant le gobelet. »
Lorsqu’un clawdite voulut le resservir, il lui fit signe que non. Les autres verres furent remplis et le second dug s’exclama :
« Bon allez ! Fini de rigoler, je vais encore vous plumer ! »
La partie fut lancée avec un enthousiasme qui fit oublier au rodien la détresse ambiante dans ce cargo. Il observa ses camarades de jeu puis déclara :
« Je n’ai jamais joué.
- Oh, d’accord. Dans ce cas, on va faire en sorte de ne pas vous faire plier bagage trop tôt ! »
Les dugs ricanèrent entre eux, imités par les clawdites qui ne comprirent même pas la blague. Navo garda un œil sur eux, ne sachant pas comment se comporter en groupe.


Terminant sa bière de Yavin, Panaore relança la discussion avec le rakata :
« Bon alors, Tul’Soa, tu me dis que ton objectif est de retrouver les tiens. Bien, c’est une quête honorable.
- Ce n’est pas honorable, c’est indispensable ! rétorqua le rakata. Je dois être le seul être de ma race éveillé et conscient. Mon but est simple : rejoindre Lehon pour pouvoir m’y poser et établir un plan des plus solides et sans faille.
- Lehon ?
- Oui, il s’agit de ma planète d’origine, elle est plus communément appelée Rakata Prime.
- Ça ne me dit toujours rien mais ok.
- Avec la technologie rakata, je pourrais faire repartir notre culture, expliqua Tul’Soa avec passion. Si tu savais ce dont nous étions capables, ça te ferait frémir !
- Pas trop s’il-te-plaît, nous sommes en public voyons. »
Sans saisir l'allusion, Tul'Soa reprit :
« J’espère sincèrement pouvoir trouver une solution sur Hosnian Prime. Si tu es toujours d’accord pour m’aider.
- Je ne sais plus si j’ai parlé de t’aider mais je veux bien te filer un coup de main. Tu es sympathique et je t'apprécie. On pourrait se dégoter un vaisseau avec le coaxium, c’est déjà ça. On verra ensuite qui le gardera… Mais ce n’est pas le sujet. »
Tandis que le rakata se délectait de sa bière, le duros vit un second binôme de twi’leks louches pénétrer dans la salle, par une entrée annexe. Leur attitude laissait présager qu’ils cherchaient quelqu’un eux aussi, comme le rodien qui avait disparu des radars.
« Tu parles de technologie, relança Panaore, tu peux me donner un exemple ?
- Hum… Bien sûr… Voyons… Des vaisseaux ! En moins d’un mois, nous pouvions assembler une flotte entière ! Avec des capacités infinies !
- De quoi faire suer les ingénieurs impériaux, ricana Panaore.
- Totalement. J’ai eu l’occasion de les voir à l’œuvre, ils sont si rudimentaires que cela en devenait agaçant… Cet Empire est une vaste blague.
- Tu as vraiment farfouillé avec les impériaux ? Toi ?
- Pas vraiment, c’est une longue histoire. Ceci étant, avec les ressources nécessaires, je pourrais relancer les usines automatisées de Lehon afin que des vaisseaux y soient mis en orbite. Ainsi, nous ne serions plus surpris.
- Je doute que ce soit une guerre qui vous ait fait disparaître, déclara le duros, car sinon les récits historiques en parleraient.
- Tu as raison, fit Tul’Soa, qui aperçut alors les twi’leks se croiser en se faisant de petits signes. Mais alors quoi ? C’est pour ça qu’il me faut des réponses. J’ai besoin de savoir afin d’éviter de réitérer les mêmes erreurs. »
Fasciné par la partie concernant la flotte de vaisseau, Panaore vit là une opportunité, car ce rakata sorti de nulle part pourrait bien être la solution à tous ses problèmes. S’il venait à être le commandant d’une légion de vaisseaux, Xythos et le Fortuna Major ne seraient plus un souci ! Néanmoins, il ne se voyait pas suivre ce rakata éternellement. S’il ne trouvait rien sur Rakata Prime, il aurait alors perdu son temps.
« Et tu penses qu’il y a combien de chance que tu puisses lancer la production de vaisseaux sur ta planète ? l’interrogea-t-il.
- Pourquoi y prêtes-tu tant d’intérêt ?
- Car… heu... je suis pilote ! Hé oui ! Cela m’intéresse fortement ! Je suis passionné par le pilotage donc j’imagine bien les merveilles que la technologie rakata a pu mettre en œuvre.
- Oh tu n’as pas idée… Je pense que si je retrouvais Lehon comme je l’ai quitté, et dans l’hypothèse que les rakatas soient encore tous là, nous pourrions reprendre le contrôle de la galaxie en quelques mois. »
Face à un tel ton dramatique, Panaore frissonna à l’idée de devenir un duros capable de conquérir une galaxie. Son ambition fut momentanément revue à la hausse !
Cependant, il resta les pieds sur ce cargo, car un des twi’leks en avait révélé un peu trop…
Le duros aperçut un fusil blaster fixé à un étui dans l’intérieur de sa veste. Il eut soudainement un mauvais pressentiment.
« Fous-moi la paix espèce de taré ! hurla un falleen qui s’éloigna d’un individu costaud. »
Une certaine agitation commença à émerger au niveau du bar et du ravitaillement. Les gens observaient la scène avec curiosité.
« Vous voulez ma photo bande de sacs à merde ?! grogna un klatooinien. Y a rien à voir ! »
Avec son expérience, Panaore remarqua les irrégularités sous la veste en cuir brune de cet individu, il devait également y cacher une arme.
« Je lui ai juste demandé de me payer à boire ! expliqua le klatooinien, l’air déstabilisé. Faut vous détendre ! »
Il gesticula, manquant de frapper une humaine au visage, puis s’en alla dans le fond de la salle en grommelant et pestant sur tout le monde.
« Encore un excité du bulbe, lança le duros en l’observant s’éloigner.
- Il y a de quoi, répondit Tul’Soa en terminant sa boisson. Cette situation doit être tendue pour ceux fuyant l’Empire.
- Elle est tendue… Les gens n’auraient pas pris pareil transport s’ils avaient pu. C'est une triste époque. »
Examinant le duros qui regardait partout autour d’eux, le rakata voulut en savoir plus sur lui. Il réajusta son uniforme blanc délavé et demanda :
« Du coup, tu étais un pirate avant ?
- À moins que tu n’es pas entendu le même enregistrement chez Ringold ce matin, oui, j’en étais un. Mais maintenant, je cherche à évoluer.
- Dans quelle branche ?
- Une branche où on évitera de me tuer et où je pourrais dormir sur mes deux oreilles.
- Tu crains tellement ce Xythos ?
- Craindre ? Moi ? »
Le duros lâcha un rire forcé, puis reprit :
« Non, c’est juste que… Bah j’aimerais qu’ils me foutent la paix quoi.
- L’idéal pour toi serait de trouver un vaisseau afin de pouvoir vagabonder partout dans la galaxie.
- Tout à fait !
- Ce qui serait encore mieux serait qu’on te le serve sur un plateau.
- Effectivement, cela pourrait bien m’aider à accélérer mes plans.
- Je vois, fit le rakata en détournant le regard. »
N’ayant pas tout de suite comprit cette allusion, Panaore prit conscience que son compère pourrait bien avoir décelé son jeu… Même si cela semblait hautement improbable, sauf si les rakatas étaient réellement très intelligents.
Il voulut se rattraper :
« Je verrai bien sur Hosnian Prime, après t’avoir aidé à trouver un transport pour Lehon. D’ailleurs, où se situe cette planète ?
- Aux abords des Régions inconnues.
- Ça donne moins envie du coup.
- Tu les crains ?
- Les Régions inconnues ? Non, je ne les crains pas. Disons que pour un pilote, cela est une épreuve terriblement… aléatoire. Et puis arrête de dire que je crains tout ! J’ai mes raisons de vouloir me faire oublier ! Je ne partirai pas vers cette zone de la galaxie, mais plutôt à l’opposé, afin de me perdre dans un monde surpeuplé. »
Tul’Soa sembla être amusé par cette réaction quelque peu puérile.
« Qu’est-ce qui te fait rire ?
- Tu es un sacré individu, Panaore le duros. Je suis finalement bien content d’avoir fait ta connaissance et je suis ravi de te voir m’accompagner sur Hosnian Prime afin d’y relancer ma quête. Je ne pense pas que beaucoup en feraient autant en cette époque difficile, surtout pour un inconnu, ou presque.
- Avec plaisir, lança le duros. Tant qu’il ne m’arrive rien de bizarre et dangereux, ça me va. »


Totalement perdu dans son coin, isolé du reste de la foule, le klatooinien aux traits tirés s’installa sur un banc usé, contre un mur rouillé. Il faisait beaucoup d’efforts pour ne pas véhiculer son mécontentement et encore plus pour ne pas dévoiler ce qu’il cachait dans l’intérieur de sa veste en cuir.
Observant à droite et à gauche, il put enfin se reprendre, bien qu’il n’ait trouvé personne pour lui offrir à boire...
Perturbé par de récents événements ayant chamboulé sa vie, ce klatooinien d’une trentaine d’années apparaissait comme très costaud, l’air sévère et le tempérament pas forcément facile à vivre.
De là, il pouvait voir la totalité de la foule fourmillant dans la salle. À sa gauche se trouvait une porte d’où venaient de passer deux twi’leks armés, car oui, il avait immédiatement remarqué leurs fusils blaster dissimulés. Dans sa détresse, il n’eut même pas la lucidité de les signaler. Une bande d’enfants humains passa tout proche de lui, il grogna en les dévisageant jusqu’à leur sortie par l’accès annexe. En revenant face à lui, il remarqua la présence d’un vieux céréen assis à côté de lui. Il se pencha, vit que le banc devait faire cinq mètres, puis se demanda pourquoi de type venait de se coller à lui. Affichant clairement son désarroi, il grommela explicitement.
« C’est étrange, dit le vieillard, toutes ces âmes qui se rencontrent dans pareilles circonstances. »
Il n’y eut aucune réaction de la part du klatooinien.
« Il suffit d’une décision pour détruire des vies… Tant d’années à prospérer, à profiter d’une vie pleine, réduites à néant… »
Lui tournant légèrement le dos, le klatooinien partagea son désintéressement.
« Nous voilà partis vers le système Hosnian, moi qui n’ait jamais vraiment quitté ma Coruscant… Cela va certainement être ma dernière aventure. Mais tant que ma famille demeure seine et sauve, je pourrais même me rendre sur Hoth s’il le fallait ! »
Son interlocuteur roula des yeux, pensant que Hoth aurait très certainement raison de lui vu son état de vieillesse avancée.
« J’imagine que vous fuyez aussi ce régime tyrannique mon jeune ami ? »
Soufflant longuement par agacement, le klatooinien se retourna vivement et agressa verbalement l’ancien :
« Écoute papy ! Je m’en fiche de ta vie, je me fous de tes envies, de ta famille ! Je n’ai pas envie de parler ni de vous écouter, alors faites-moi le plaisir de dégager ! »
Laissant le céréen sans voix, ce dernier ne se démonta pas et rétorqua :
« Et toi, vil individu ! Je vous vois vous morfondre quand d’autres auraient besoin d’un type comme vous ! Cessez de vous montrer si évasif et hésitant ! Vous ne fuyez pas l'Empire, ça se voit !
- Parce que vous croyez que ma tristesse est fausse ?!
- Non, mais là, d’autres personnes plus vulnérables auraient besoin de quelqu’un de votre trempe !
- Vous ignorez tout de moi ! Et… Vous savez quoi, il vaut mieux que je vous laisse, vous et votre morale à deux sous. Aurevoir ! »
Le klatooinien se leva brusquement avant d’être paralysé sur place par les prochains mots du vieux céréen.
« Je suis navré pour vos amis… »
Son cœur se serra soudainement, lui remémorant cet accident au combien douloureux pour lui… N’ayant pas vu venir cela, il fut déstabilisé.
« Je ne suis pas aveugle et encore moins stupide, ajouta l’ancien. J’ai vu les dernières informations. Trois klatooiniens qui perdent la vie dans une explosion sur Coruscant et un klatooinien solitaire totalement perdu ne sont pas le fruit du hasard. Vous fuyez cet événement. Vous les connaissiez ? »
D’habitude solide et inébranlable, cet individu large d’épaule ne put retenir une larme et la laissa s'étaler au sol. En revenant face au vieillard, il ne put même pas le rejoindre car ses membres inférieurs l’en empêchaient. Il se contenta d’un oui de la tête.
« Je vous ai vu là, déclara le céréen, et j’ai immédiatement su qui vous étiez. J’ai toujours été clairvoyant. Ma vie a été une leçon depuis ma tendre enfance. Je sais analyser les gens. »
Le klatooinien resta figé, sans cligner des yeux.
« Vous êtes un dur, un individu solide, mais au fond, quelque chose vous travaille, vous hante même. Je n’ai pas été psychologue pour rien, cher ami, je sais reconnaître quelqu’un cherchant la rédemption.
- Ce n’est pas la rédemption que je cherche…
- Alors quoi ? Dites-moi. Je ne vous jugerez pas. »
Parler à ce vieillard ne devrait pas avoir de conséquences...
« Je ne sais pas, avoua le klatooinien. Mon passé a fini par me rattraper, me punir et faire ressurgir des horreurs vécues autrefois. »
Le céréen eut du mal à se relever, mais alla tout de même vers le klatooinien.
« Allez de l’avant. Votre deuil sera plus ou moins long, mais vous finirez par parvenir à passer à autre chose, et peut-être que vous deviendrez quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ne tente pas de forcer une autre personne à lui offrir à boire par exemple. »
Se sentant un peu stupide suite à cet épisode digne d’un ivrogne, le trentenaire à la peau verdâtre et grise ne sut quoi répondre. Il se contenta de fixer ce vieux papy dans les yeux.
« J’ai aussi fait des erreurs dans mon passé, mais jamais je ne suis jamais descendu plus bas. J’ai toujours fait en sorte de remonter la pente. J’ai aidé les miens ! Je ne veux pas vous faire la morale, toutefois, je vois en vous un individu pouvant aider les autres, s’il parvient à surmonter les fantômes qui le hantent, ainsi que son sale caractère.
- Je n’y arriverai pas… C'est peine perdue.
- J’émets des doutes là-dessus, camarade. Vous verrez. Un jour, quand vous vous y attendrez le moins, vous finirez par comprendre. »
Le laissant sur place avec ses pensées désordonnées, le céréen s’en alla rejoindre sa famille, installée non loin, autour d’une longue table. Il y vit petits enfants, enfants et amis, tous joyeux malgré cette situation risquée et illégale.
Comme se sentant un peu redevable, le klatooinien s'adressa une dernière fois au vieux céréen :
« Au fait. Je m’appelle Krogan. »
Ce dernier se retourna avec le sourire et lui répondit :
« Ravi d’avoir fait ta connaissance, Krogan. »
Un jeune céréen aida cet ancien à s’installer. Le klatooinien ressentit alors une certaine sérénité, le temps d’un instant.
Mais les moments calmes étant rares ces temps-ci, une puissance et assourdissante secousse vint bousculer tout le monde, faisant tomber les personnes debout et rouler certains droïdes avec fracas. Krogan se rattrapa in-extremis à un coin de table. Personne ne comprit ce soudain ralentissement du cargo.
Lorsque la seconde secousse vint faire grincer le cargo tout entier, une certaine panique s'éleva. Tout autour, les gens et aliens de différents horizons parlaient, balançaient des hypothèses générant un vent de terreur, car tous s’imaginèrent le pire des scénarios.
Se remémorant les deux binômes de twi’leks armés, le klatooinien en constata la présence d’un troisième, également composé de deux twi’leks à armures lourdes. Ce fut au moment où le cargo bascula vers l’avant qu’il comprit…
Mais c’était trop tard…


À suivre....
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:21, modifié 1 fois.
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Messagepar GTZL1 » Jeu 03 Fév 2022 - 13:57   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Ce Krogan Klatooinien est-il un nouveau personnage principal ? A voir ses dialogues, on dirait bien que oui.

Et il se trouve sur le même vaisseau que trois autres, alors qu'une attaque survient. Les intrigues vont définitivement se mêler, pour notre plus grand plaisir !

Donc la suite promet... mais moi je veux revoir le Zeltron mandalorien :D.
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Messagepar Angedabe » Jeu 03 Fév 2022 - 22:41   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

GTZL1 a écrit:Ce Krogan Klatooinien est-il un nouveau personnage principal ? A voir ses dialogues, on dirait bien que oui.

Les pièces du puzzle s'assemblent lentement. :chut:


GTZL1 a écrit:Et il se trouve sur le même vaisseau que trois autres, alors qu'une attaque survient. Les intrigues vont définitivement se mêler, pour notre plus grand plaisir !

Ce chapitre est le top départ du scénario JDR (hormis le chapitre d'introduction de Tul'Soa et Panaore qui a été mon galop d'essai en tant que MJ ^^).
À partir de maintenant, sauf exception, les joueurs ont tout joué jusqu'à (presque) la fin du Tome 1. :)
Donc à partir de là, le scénario a plus ou moins été orienté par mes amis joueurs. C'est ça qui donne toute sa substance à cette fan-fiction je trouve. On sent leurs boulettes, exploits et conneries. :transpire:


GTZL1 a écrit:Donc la suite promet... mais moi je veux revoir le Zeltron mandalorien :D.

Karel t'a marqué on dirait. ^^
C'est un personnage qui a été difficile à intégrer. Il a une personnalité bien particulière qui s'ajoutera aux facettes variées de cette bande. Un vrai cocktail bien singulier.
Sois patient. Il réapparaîtra. :chut: :jap:

Sinon, merci encore pour tes retours. :jap:
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Messagepar Mandoad » Ven 04 Fév 2022 - 13:53   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

J'ai lu les deux premiers chapitres donc. Par curiosité, je suis allé voir ce que tu avais sur l'ancienne version et ce que j'en avais pensé à ce moment-là.

C'est assez drôle parce que mon commentaire principal revient: On voit vraiment l'influence RP derrière l'intro qui pose le contexte, puis la première feuille de personnage, ce qui fait qu'on a beaucoup d'informations sur notre premier protagoniste.

Pour l'intro, c'est bien décrit, aucune difficulté à lire la scène et on se voit facilement dans un coin de la pièce pour observer la discussion de ce cher Palpy. Rien à redire :)

Puis présentation de Karel, que j'avais trouvé très intéressant la première fois déjà à ceci près que, et je n'ai pas fait de grosse comparaison côte-à-côte avec les deux texte, je l'ai trouvé mieux présenté ici. J'avais l'impression, dans la première version, qu'il avait beaucoup trop de caractéristiques soit toute blanche, soit toute noire. Cette fois, j'ai eu l'impression que c'était mieux balancé. Alors, les caractéristiques restent les mêmes, mais elles sont mieux disséminées (si tu comprends ce que je veux dire).

En revanche, j'ai de nouveau eu quelques bugs avec les aller-retours au niveau des temporalités à certains moments et les paragraphes de deux lignes ne m'ont pas aidé. Je suis allé vérifier dans ton premier topic, c'était groupé à ce moment (!!!) . C'est très personnel, mais je trouve que ces espacements (et tu n'es de loin pas le seul dans la section), ça freine la lecture et en particulier dans un enchainement de paragraphes à la temporalité espacée. Mais bon, c'est mon unique critique négative pour ces deux chapitres et c'est surtout de l'avis personnel. Je me prépare mentalement pour les suivants :wink: .

En tout cas, bien que je me rappelais des grandes lignes de cette histoire ce fut très plaisant à suivre. Je repasserai.
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Messagepar L2-D2 » Ven 04 Fév 2022 - 14:34   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitres 2, 3, 4 et 5 lus !

Aaaaaaaaah !!!!! :) Je suis presque revenu dans la course ! :cute:

Le Chapitre 2 nous présente un Zeltron Mandalorien alcoolique ! C'est vrai, après tout, dans la licence, on a le plus souvent (toujours ?) eu des Mandaloriens humains, voilà donc une originalité bienvenue ! Le personnage est intéressant, son background est bien développé, ses relations avec les autres mandaloriens, ses objectifs, voilà un personnage prêt à l'emploi ! Je valide !

Chapitre 3 ! Un très long Chapitre lors duquel, je l'avoue, j'ai un peu décroché dans sa (longue) première partie, m'étant un peu perdu entre le duro, le rakata, le rodien et le dowutin, leurs répliques, surtout lorsqu'ils ne sont pas encore clairement identifiés. L'enregistrement diffusé également m'a un peu perdu...au final, qui le possédait, qui le diffuse ? D
ans les deux autres parties de ce chapitre, en revanche, cet écueil disparaît, et cela devient un plaisir de suivre les pérégrinations de Panaore et Tul'Soa. Un rakata, rien que ça ! :love: Là encore, voilà un duo finement travaillé, très différent l'un de l'autre et par conséquent parfaitement complémentaire. Les petites références sur les étranges coutumes et connaissances rakatas (l'esclavage, le cannibalisme et surtout Mustafar ! :lol: ) renforcent l'ensemble. Et les vannes sur les noms "Star Warsisés" de Cendrillon et de Sherlock ! :lol:

Chapitre 4 ! Moi il m'a plu ce rodien nommé Navo Takka, même si au début, au vu de sa description,je m'attendais davantage à voir un trandoshan comme espèce. Mais pourquoi pas ! Du coup, j'imagine que Navo va intégrer à terme un groupe constitué de Karel, Panaore, Tul'Soa et lui-même donc. Mais avec cette mission lors de laquelle il a épargné un fils, ne risque-il pas de le regretter et de voir cet adversaire faire des apparitions dans l'intrigue ? :sournois:
Belle façon de recoller les morceaux néanmoins en fin de Chapitre 4 avec les événements de la dernière partie du Chapitre 3, entre l'explosion terroriste et le fameux vaisseau en direction de Hosnian Prime... :think: Oh, et Pizza Hutt bien sûr, même si celle-là est davantage connue !

Et on termine avec le Chapitre 5, qui voit revenir le capitaine impérial du premier Chapitre ! Le pauvre, on le plaindrait presque devant l'ampleur de la tâche. J'aime beaucoup le nom du Destroyer Stellaire Conquistador, je trouve qu'il s'intègre bien dans la licence et fait crédible ! J'ai soulevé un sourcil d'étonnement lorsque tu nous fais croire que Vador est présent, et son attitude familière est un peu étonnante pour un droïde de protocole (je comprends du coup que GTZL1 ait pensé à Triple-Zéro, ça a aussi été mon cas ! :wink: ). Mais au final, le Capitaine Tik a son objectif, et je suis curieux de voir comment son intrigue va rejoindre celle des autres protagonistes !

Du coup, j'attendrai que la fin du Chapitre 6 soit publiée pour le lire en entier. Dans l'attente, vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Ven 04 Fév 2022 - 18:15   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:J'ai lu les deux premiers chapitres donc. Par curiosité, je suis allé voir ce que tu avais sur l'ancienne version et ce que j'en avais pensé à ce moment-là.

C'est assez drôle parce que mon commentaire principal revient: On voit vraiment l'influence RP derrière l'intro qui pose le contexte, puis la première feuille de personnage, ce qui fait qu'on a beaucoup d'informations sur notre premier protagoniste.

Déjà, content de te revoir. :D

En ce qui concerne les différences, elles ne sont pas flagrantes, mais ça se ressent. Même moi en me relisant j'ai capté des grossièretés gênantes...

Mandoad a écrit:Pour l'intro, c'est bien décrit, aucune difficulté à lire la scène et on se voit facilement dans un coin de la pièce pour observer la discussion de ce cher Palpy. Rien à redire :)

J'adore mettre en scène des séquences obscures, au ton très expressionniste. J'adore les films d'horreurs et je parviens à me mettre dans l'ambiance. :D
Et puis Palpatine, quand j'écris ses dialogues, je les dicte à haute voix. Je suis en mode : "Est-ce que ça rend bien?" (réflexion) "Oui". :transpire:

Mandoad a écrit:Puis présentation de Karel, que j'avais trouvé très intéressant la première fois déjà à ceci près que, et je n'ai pas fait de grosse comparaison côte-à-côte avec les deux texte, je l'ai trouvé mieux présenté ici. J'avais l'impression, dans la première version, qu'il avait beaucoup trop de caractéristiques soit toute blanche, soit toute noire. Cette fois, j'ai eu l'impression que c'était mieux balancé. Alors, les caractéristiques restent les mêmes, mais elles sont mieux disséminées (si tu comprends ce que je veux dire).

Karel est très nuancé et a une personnalité changeante. Il est troublé et déterminé à la fois. Son histoire et celle de biiiiiip :diable: sont celles qui évoluent le plus. Son traitement est évolutif dans ce Tome 1, il se forge un caractère solide dans le Tome 2. :whistle:

Mandoad a écrit:En revanche, j'ai de nouveau eu quelques bugs avec les aller-retours au niveau des temporalités à certains moments et les paragraphes de deux lignes ne m'ont pas aidé. Je suis allé vérifier dans ton premier topic, c'était groupé à ce moment (!!!) . C'est très personnel, mais je trouve que ces espacements (et tu n'es de loin pas le seul dans la section), ça freine la lecture et en particulier dans un enchainement de paragraphes à la temporalité espacée. Mais bon, c'est mon unique critique négative pour ces deux chapitres et c'est surtout de l'avis personnel. Je me prépare mentalement pour les suivants :wink: .

Je t'avoue qu'un proche relit mon histoire, pour que j'ai un avis objectif (et une correction des quelques coquilles ^^), et cette personne m'a soulevé le même souci. La temporalité qui perd le lecteur. :(
Je vais voir pour ajouter une datation à la limite. Ce sera moins implicite mais sûrement plus agréable. :neutre:

Mandoad a écrit:En tout cas, bien que je me rappelais des grandes lignes de cette histoire ce fut très plaisant à suivre. Je repasserai.

Merci pour ton intérêt. :jap:
Je croise les doigts pour que ce récit novateur :paf: vous plaise.



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L2-D2 a écrit:Chapitres 2, 3, 4 et 5 lus !

Aaaaaaaaah !!!!! :) Je suis presque revenu dans la course ! :cute:

:lol:
Heureux de te voir aussi à jour. J'apprécie vos retours. :oui:

L2-D2 a écrit:Le Chapitre 2 nous présente un Zeltron Mandalorien alcoolique ! C'est vrai, après tout, dans la licence, on a le plus souvent (toujours ?) eu des Mandaloriens humains, voilà donc une originalité bienvenue ! Le personnage est intéressant, son background est bien développé, ses relations avec les autres mandaloriens, ses objectifs, voilà un personnage prêt à l'emploi ! Je valide !

Yes.
Mon ami qui joue Karel est celui qui m'a donné le meilleur background (tout comme le joueur de Tul'Soa). C'était assez facile de tricoter un chapitre centré sur lui. :)

L2-D2 a écrit:Chapitre 3 ! Un très long Chapitre lors duquel, je l'avoue, j'ai un peu décroché dans sa (longue) première partie, m'étant un peu perdu entre le duro, le rakata, le rodien et le dowutin, leurs répliques, surtout lorsqu'ils ne sont pas encore clairement identifiés. L'enregistrement diffusé également m'a un peu perdu...au final, qui le possédait, qui le diffuse ? D
ans les deux autres parties de ce chapitre, en revanche, cet écueil disparaît, et cela devient un plaisir de suivre les pérégrinations de Panaore et Tul'Soa. Un rakata, rien que ça ! :love: Là encore, voilà un duo finement travaillé, très différent l'un de l'autre et par conséquent parfaitement complémentaire. Les petites références sur les étranges coutumes et connaissances rakatas (l'esclavage, le cannibalisme et surtout Mustafar ! :lol: ) renforcent l'ensemble.

J'adore leur alchimie, tout simplement car les deux joueurs qui les incarnent sont aussi complices. Donc ça ressort bien dans le récit.
Il s'agissait de la première partie de JDR, un essai pour ainsi dire. Et ils ont déjà vendu du rêve. :transpire:

Tul'Soa est de loin le plus intrigant. Son joueur est une tête et expert en JDR, il a de suite su créer un personnage au-dessus des autres. :transpire:
Son histoire et ses ambitions sont fascinantes. J'espère avoir rendu hommage aux rakatas au travers de cette fan-fiction. :)

L2-D2 a écrit:Et les vannes sur les noms "Star Warsisés" de Cendrillon et de Sherlock ! :lol:

:transpire:

L2-D2 a écrit:Chapitre 4 ! Moi il m'a plu ce rodien nommé Navo Takka, même si au début, au vu de sa description,je m'attendais davantage à voir un trandoshan comme espèce. Mais pourquoi pas ! Du coup, j'imagine que Navo va intégrer à terme un groupe constitué de Karel, Panaore, Tul'Soa et lui-même donc. Mais avec cette mission lors de laquelle il a épargné un fils, ne risque-il pas de le regretter et de voir cet adversaire faire des apparitions dans l'intrigue ? :sournois:
Belle façon de recoller les morceaux néanmoins en fin de Chapitre 4 avec les événements de la dernière partie du Chapitre 3, entre l'explosion terroriste et le fameux vaisseau en direction de Hosnian Prime... :think: Oh, et Pizza Hutt bien sûr, même si celle-là est davantage connue !

Navo est un John Wick en puissance. Tu verras qu'il n'est pas avare en cascades de folie ! :shock:
Son background est mystérieux, mais c'est sa personnalité qui est intéressante. Il évoluera pas mal aussi dans ce groupe. :oui:

L2-D2 a écrit:Et on termine avec le Chapitre 5, qui voit revenir le capitaine impérial du premier Chapitre ! Le pauvre, on le plaindrait presque devant l'ampleur de la tâche. J'aime beaucoup le nom du Destroyer Stellaire Conquistador, je trouve qu'il s'intègre bien dans la licence et fait crédible ! J'ai soulevé un sourcil d'étonnement lorsque tu nous fais croire que Vador est présent, et son attitude familière est un peu étonnante pour un droïde de protocole (je comprends du coup que GTZL1 ait pensé à Triple-Zéro, ça a aussi été mon cas ! :wink: ).

J'avoue que Buck n'est pas une unité 3PO banale. :transpire: J'aime bien jouer de la sorte lors de séquences qui s'y prêtent. :D

Pour Tik, sa tâche est ardue. Va-t-il y parvenir?.... :neutre: :whistle:

L2-D2 a écrit:Mais au final, le Capitaine Tik a son objectif, et je suis curieux de voir comment son intrigue va rejoindre celle des autres protagonistes !

Alors, au risque de décevoir mes camarades lecteurs ci-présents, mais je pense qu'il est nécessaire de préciser cela : il y a le récit JDR, ainsi qu'un récit parallèle. Tik est dans le parallèle, car il fallait que je développe ce lore bien singulier que vous découvrirai au fil des chapitres.
Quand j'ai commencé à écrire et retranscrire nos soirées JDR, je me suis rendu compte que ça manquait de substance et d'enjeux. Donc j'ai fini par ouvrir plus large et à être plus ambitieux.
Le capitaine Tik a son aventure, qui pourrait le mener, éventuellement :siffle: , ou pas :neutre: , enfin je crois :x :diable: , à croiser les protagonistes.

En fait, on était bien partis dans nos soirées endiablées et hilarantes, puis vint ce satané virus... Ça a littéralement coupé notre élan...
On a bien tenté Roll20 / Discord mais ce n'est pas pareil qu'en présentiel.
Pour le Tome 1, à partir du chapitre 6, ce n'est quasiment que du JDR (sauf petites exceptions). Ensuite ça se sent dans le Tome 2 et dans le Tome 3 que notre rythme était bien plus haché. C'est dommage, mais je leur ai quand même fait jouer les intrigues majeures ! :D
Je vous laisserai découvrir tout ça, je ne vais pas en dire trop, mais au moins, la genèse est posée et vous saurez un peu le pourquoi y a du JDR et parfois du non-JDR. :cute:

L2-D2 a écrit:Du coup, j'attendrai que la fin du Chapitre 6 soit publiée pour le lire en entier. Dans l'attente, vivement la suite ! :oui:

Heureux que ça te plaise. :)
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Messagepar Angedabe » Mar 08 Fév 2022 - 20:46   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Hello there ! :hello:
Voici la suite du chapitre 6 ! :lol:

Bonne lecture camarades. :jap:

---------


Chapitre 6
La Croisière s'amuse

(2/2)

(JDR)


Sans crier gare, le cargo était sorti d'urgence de l’hyperespace. Grinçant et se tordant à cause du choc, il menaça même de se désintégrer, heureusement, il était fichtrement solide !
Sentant approcher le drame, Krogan se saisit d’un couteau à légumes crochu posé sur une table. Il observa ensuite le vieux céréen, qui tenait ses petits enfants, terrifiés.
Une alarme silencieuse s’enclencha et de petites loupiotes rouges clignotèrent légèrement, avertissant les voyageurs d’un danger bien réel et présent.
« Qu’est-ce que c’est ? demanda un humain.
- C’est l’Empire qui nous a retrouvé ! s’inquiéta une kudon, provoquant une panique générale.
- Nous sommes perdus ! cria un autre humain en traversant la pièce en courant. »
Il fut violemment stoppé avant l’entrée principale par quatre des six twi’leks armés, qui lui assénèrent un coup de crosse de fusil blaster à la gorge et le tuèrent sur le coup.
« Plus personne ne bouge ! cria l’un d’entre eux en les menaçant d’un détonateur thermique.
- On ne fait rien d’autre avec ses mains que de s’attacher à la vie !
- Silence au fond !
- Encore un bruit et on tire dans le tas ! »
Leurs menaces ne firent que changer l’aspect calme retrouvé par le klatooinien en une colère apparente qui aurait même fait frémir un guerrier zabrak déchaîné.
« Vous allez tous être les protagonistes d’une expérience des plus intrigantes ! lança le twi’lek qui menait la troupe. Alors restez calme et tout ira bien !
- Vous pouvez nous éclairer par rapport à ce tout ira bien ? demanda Krogan en approchant lentement.
- Recule l’affreux ! fit un twi’lek maigrichon mais mortellement armé.
- Je souhaite juste rassurer les voyageurs, voyons, soyez raisonnables, continua le klatooinien. »
Deux fusils furent presque collés à lui afin que son approche soit stoppée.
« Tu vas reculer ! C’est moi qui te le dis !
- Raclure de fond de chiottes hutts ! lança un des individus. »
Sur cela, Krogan devint encore plus hostile.
« Mon gars… C’était le mot de trop, marmonna-t-il en serrant le couteau. »
Voyant le dernier binôme s’en prendre physiquement à une femme n’ayant apparemment rien fait, Krogan fut dominé par ses pulsions.
« Arrêtez de geindre vous tous ! Ou vous all… ! »
Saisi par la poigne ferme du klatooinien, le leader du groupe vit sa main être coupée puis sa mâchoire brisée en un coup de poing. Un second twi’lek mordit la poussière la gorge tranchée. Krogan s’empara de son fusil blaster pour tuer les deux twi’leks bloquant la sortie, mais il fut surprenamment devancé par un duros aux yeux rouges, qui les élimina sans attendre.
Les deux derniers twi’leks tirèrent au hasard et tuèrent une dizaine de passagers avant que l'un ne soit écrasé et l'autre éventré par un klatooinien en rogne. La panique générale s’amplifia, les gens couraient dans tous les sens, se bousculant et allant jusqu'à se marcher dessus.
Les deux sorties furent rapidement bouchées par une anarchie sans nom. Sous les secousses du cargo, visiblement attaqué, les voyageurs devinrent ignobles les uns envers les autres. La solidarité s'évapora.
Un homme fut la victime d’un tir en pleine tête d’un feeorin pâle, accompagné par deux twi’leks armés de fusils lourds et d'un hassk à vibrolame. Ils déboulèrent par la sortie principale en tirant dans le tas. Il fallut l’intervention de Panaore pour les arrêter. Il les abattit en trois tirs bien placés mais toucha également une togruta qui passait dans le champ de tir.
Oups...
« Ça ne sent pas bon, lança-t-il en observant la panique ambiante. »


« Le tout est d’anticiper l’action de l’adversaire, fit le dug au bandana.
- Facile à dire, surtout que tu perds quand même à chaque fois, rétorqua le second. »
Leur partie venait de commencer et déjà, Navo se sentait mieux, car un peu de compagnie lui redonna le sourire, bien qu’il n’y soit plus habitué. Il resta discret et n’exposa pas ce calme retrouvé, mais profita de cet échange en enregistrant très vite les fondamentaux du sabbacc.
« Sinon, vous faites quoi dans la vie, monsieur le rodien ? »
Ne s’attendant pas à cette question, Navo tenta de l’esquiver.
« Inutile de me déconcentrer.
- Ce n’est pas une tactique pour vous battre, affirma le dug, je suis curieux de savoir comment un rodien esquinté de la sorte s’est retrouvé à bord d’un cargo clandestin. »
Un clawdite redistribua les cartes.
« Ils vous ont passé à tabac à un checkpoint ? Parce que ce genre de marques sont généralement laissées par quelqu’un de costaud.
- Simple formalité, lança Navo en prenant connaissance de sa main.
- Pas besoin de tourner autour du pot, dites-moi, c’est quoi votre truc ? Combats illégaux ? Sexe violent ? Bagarres de bar ? »
Le rodien garda son sérieux et resta fermé.
« Je vois. Vous n’êtes pas bavard. Je comprends. On est tous ici pour une bonne raison et ça me ferait aussi chier que quelqu’un balance mon passé.
- Il n’est pas question de ça, fit Navo, concentré, le tout est d’anticiper l’action de l’adversaire… »
Jetant un œil à la réaction surprise du dug au bandana, Navo se sentit fier de sa réplique. En aucun cas son activité ne devait s’ébruiter, de ce fait, il évitait de parler de lui.
« Vous êtes un malin. Le genre de rodien qui veut toujours avoir une longueur d’avance. C’est bien. Maintenant il faut tenir face aux méthodes d’interrogatoire barbares impériales…
- Tu ne vois pas que tu l’ennuies là ? lui dit son frère.
- J’aime bien savoir qui j’ai à table avec moi. »
Navo joua son tour en écoutant la conversation.
« Regardez, moi, mon truc c’est de sentir arriver une catastrophe. C’est pour ça que je parle de torture impériale, je sens qu’on va finir par tomber sur un blocus qui va tous nous mettre dans la merde.
- Arrête bordel, et joue !
- C'est vrai ! Je le sens toujours. Dès que j’en parle, il arrive quelque chose. »
Klonk !
Une secousse suivie d’un bruit sourd du moteur ayant encaissé un lourd choc se firent ressentir et entendre. Les cartes tombèrent de la table, tout comme le second dug, déstabilisé. Navo usa de ses réflexes pour éviter la chute.
« Bon sang ! Qu’est-ce que c’est que ça ?
- On a heurté un truc ? »
Un second heurt violent les fit tous tomber au sol, sauf le rodien, qui usa de ses doigts en ventouses pour se tenir à la table. Une alarme vint ensuite les alerter d’un danger. La lampe rouge de la pièce se mit à clignoter, preuve d’un problème majeur. Immédiatement, Navo pensa à l’Empire, mais la lointaine explosion ayant retentit sur un des ponts supérieurs lui indiqua que ce pourrait être autre chose... De pire...
« Partez ! Ne perdez pas de temps ! fit-il.
- Hein quoi ?!
- Dirigez-vous vers les capsules de sauvetage ! Quelque chose ne tourne pas rond là-haut ! Sauvez vos vies ! »
Voyant qu’aucun ne réagissait, le rodien les poussa vers la sortie en dégainant un pistolet blaster. Il leur répéta sans cesse de faire vite car ils étaient en danger. Sans discuter, les dugs et clawdites filèrent dans les couloirs du cargo, déstabilisé par ce qui semblait être de nombreux impacts extérieurs.
Une importante foule passa devant la pièce et s’engouffra dans la première salle commune. Des gens plus isolés passèrent ensuite, l’un d’eux cria :
« Des pirates ! »
Une très mauvaise nouvelle pour le rodien, qui allait certainement devoir faire une croix sur sa cible… Mais surtout, qui n’avait d’autre choix que de faire face au risque d’être fait prisonnier ou exécuté...
Des cliquetis s’apparentant à des munitions suspendues à un ceinturon s’approchèrent de sa position. Là, il vit un twi’lek armé d’un pistolet mitrailleur impérial.
« Rassemblement dans la salle principale ! ordonna-t-il. Ne perdez pas de temps.
- Que se passe-t-il ? fit un Navo feintant s'être égaré tout en restant sur ses gardes.
- Une attaque, on regroupe tout le monde dans les deux salles, afin de verrouiller les accès. Vite, dépêchez-vous ! »
Loin d’être convaincu par cet odieux mensonge, Navo recula d’un pas, explicitant volontairement sa méfiance.
« J’ai dit dans la salle ! Ramène tes fesses ou tu vas finir en bouillie !
- Je pense pouvoir m’en sortir seul.
- Tu te fous de moi toi ?! Allez viens maintenant, grommela le twi’lek en pénétrant dans la pièce. »
Vif, le rodien lui saisit le bras et le plaqua au sol. Sans relâcher ses muscles, il l’étrangla avec une technique Jedi et dut utiliser son arme pour tuer deux autres de ses semblables passant par là. Mais il fut soudainement surpris par cette résistance physique et bascula en arrière. Sa tête heurta un pied de chaise. Il évita de justesse un coup de pied dans le crâne et s’agrippa à la jambe de l’individu vert pâle. En lui brisant une rotule, il le fit tomber à côté de lui avant de lui marteler le visage jusqu’à lui faire perdre connaissance.
Encore une explosion. Plus proche.
De nouveau meurtri par ses blessures dont la nouvelle occasionnée à la nuque, Navo garda le pistolet mitrailleur et se colla dans l’encadrement de la porte. Un dévaronien portant une caisse de munitions passa là et fut criblé de lasers avant même de comprendre. Le rodien alla alors inspecter cette cargaison d’explosifs. Il s’agissait de matériel impérial...
Il ne comprenait pas… Illogique...
« Tu vas crever, marmonna le twi’lek amoché au fond de la pièce. Vous allez tous crever ici. »
Ce pirate arma une grenade et la fit rouler jusqu’à Navo. Dans l’urgence, ce dernier n’eut d'autre réflexe que de faire glisser la caisse vers l’intérieur de la pièce, ce qui stoppa la venue de l’explosif mais généra une détonation si puissante qu’il fut projeté contre la paroi du couloir.
Un sifflement strident... Une toux sèche... Des débris s'élevant en fines particules... Des tirs plus ou moins proches... Un couloirs obstrué par la fumée... Sonné et davantage blessé par le souffle Navo Takka venait d'encaisser un dur endolorissement et définit cette journée comme étant une des pires de son existence…
De nombreux bruits de pas et voix approchaient du fond du corridor, et vu le rythme et l'intonation sèche, il ne s’agissait pas de passagers…


Un dévaronien lâcha un cri bestial en voulant charger dans la salle, mais un laser le fit définitivement taire et tomber aux côtés d’une quinzaine de pirates, feeorins, twi’leks et humains, morts. Ces assaillants ne parvenaient plus à pénétrer dans cette immense pièce, gardée par trois individus armés et terriblement efficaces.
Krogan avait finir par rejoindre Tul’Soa et Panaore derrière une table renversée sur le côté en guise de bouclier. D’autres avaient été placées ainsi sur les côtés afin de protéger au maximum les voyageurs, acculés et pétrifiés.
Les pirates ne faisaient aucune différence, pour eux, tous étaient des cibles à éliminer, tant pis pour les prisonniers, la résistance qui les ralentissait considérablement les forçait à faire feu sur tout ce qui bougeait.
« On ne va pas tenir longtemps ! cria Panaore.
- Il faut tenir ! Ils n’auront plus d’hommes au bout d’un moment ! supposa Tul’Soa, dont c’était la première réelle fusillade. »
À côté d’eux, le klatooinien était en train de monter un fusil longue portée qu’il cachait depuis sa montée à bord dans l’intérieur de sa veste en cuir.
« Je sens qu’il n’est pas commode celui-là ! lança le duros en tirant sur un twi’lek trop avancé. »
Pour l’instant, ils parvenaient à tenir l’accès.
Mais une forte chaleur les dérangea subitement.
Voyant le sol rougir par endroit, ils comprirent que le compartiment des vaisseaux et véhicules devait être en feu.
« Ça sent le roussi ! s'exclama le duros. »
Un groupe de pirates passa par la porte annexe et les surprit, poussant avec eux de nombreux voyageurs. Tul’Soa n’eut même pas le temps de réagir que les ennemis les visaient déjà, à découverts.
« Attention ! cria le rakata en baissant la tête. »
Six tirs chirurgicaux éliminèrent cette soudaine menace. Le klatooinien venait de faire un carton, l’air professionnel, le canon fumant et le regard sombre.
« Sacré tireur le balèze, siffla Panaore.
- Mon nom est Krogan ! fit le sniper en éliminant trois autres twi’leks à la chaîne.
- Bah je suis bien content que tu sois là Krogaaaaaaaaaaaaïe ! »
Un laser frôla le duros à l’épaule et le fit basculer en arrière. Tul’Soa tira à l’aveugle d’une main, avec un petit pistolet blaster avant d'aller aux nouvelles.
« Ça va aller ?
- Je morfle mais ça va le faire ! J'ai connu pire... »
Revenant à lui, prêt à tirer, Panaore fut déstabilisé par l'effondrement aussi bruyant que soudain du sol. Toute la partie derrière eux tomba dans un océan de flammes intenses.
Quel brasier !
De ses yeux désemparés, Krogan vit le dernier salut de la part du vieux céréen, qui chuta avec toute sa famille dans la fournaise... Impuissant, il laissa rugir sa rage en enchaînant les tirs victorieux qui décimèrent une grande partie des pirates s’accumulant dans le corridor. L'assaut fut alors considérablement ralenti.
Sur le côté, une autre partie dégringolante du sol fit glisser Tul’Soa qui se rattrapa de justesse au bras du duros.
« Pfoua ce que t’es lourd ! »
Suspendu au-dessus du vide et de l’incendie, le rakata dut sa survie aux dernières forces de son compagnon de voyage, qui parvint à le hisser sous les tirs adverses.
« J’en peux plus de cette journée, lança Panaore.
- Je partage ton avis. Et mon bouclier ne peut encaisser pareilles rafales. On va devoir trouver une solution. »
Focalisé sur l’avant, Krogan vit un feeorin armer un détonateur thermique et s’apprêter à le lancer. Il fallait l'en empêcher, mais la visibilité devenait aléatoire en raison des fumées et importantes vapeurs se dégageant des niveaux inférieurs. Voulant éviter de mourir en s'exposant, il se baissa et se mit à couvert, prêt à encaisser le choc. Un hurlement lointain attira son attention, au travers de ce trou dans la table. Il y vit un spectacle des plus inattendus.
Un rodien venait de tirer une rafale sur les pirates, notamment sur le feeorin, qui lâcha son projectile. L'explosion isola Krogan, Panaore et Tul’Soa, histoire de leur donner un peu de répit.
Pendant ce temps, tel un guerrier des plaines de Jakku, habile et tenace, le rodien élimina une douzaine de pirates à lui tout seul, utilisant certains d’entre eux comme boucliers humains. Il sauta, s’aida des parois, des pirates, pour tous les éliminer et libérer l’accès. Les derniers passagers encore en vie s’y précipitèrent.
Certain qu’il n’y aurait plus aucun pirate, que la totalité gisaient ici, sur le sol métallique chaud, ce ninja reprit son souffle.
« Balèze celui-là aussi, lâcha un Panaore stupéfait. »
Mais une violente explosion fit basculer le cargo presque à la verticale. Sans qu'ils puissent l'éviter, tous les voyageurs ou presque tombèrent dans la fournaise. Krogan, Panaore et Tul’Soa s’agrippèrent aux pieds de la table soudée au sol, les mains suantes et glissantes.
« Heureusement qu’elles sont solides ! lança Krogan.
- Ouais, fit Panaore, mais je te raconte pas le bordel que ça a été pour plier les pieds afin d’en faire un bouclier ! »
Tandis que la perte de tous ces innocents commençait à peser lourd dans leurs esprits, deux donks leur firent lever la tête.
Le rodien venait de tomber droit sur la table, accompagné par un twi’lek agressif armé d’une vibrolame. Leur atterrissage plia davantage ce support de fortune et faillit tous les faire chuter. Avant cela, d’un geste éclair, ce type expédia dans le feu un dévaronien descendu jusque là, puis il s'occupa du twi'lek en lui saisissant sa lame et en la retournant contre lui.
Bien que maintenant plus légère, la table se tordit encore plus.
« Wow ! Doucement là-haut ! lâcha Panaore. »
Navo tentait de tenir en équilibre.
Faisant subitement grimper le cargo dans l’autre sens, une collision les remit quasiment sur pied. Le rodien en profita pour rejoindre les survivants derrière leur abri.
« C’est quand même catastrophique, lança Panaore, à bout de souffle, les doigts et bras fatigués. »
La dernière portion de sol encore praticable s’effondra. Les quatre individus se trouvaient désormais sur une corniche surplombant une fournaise grandissante qui déformait le métal environnant.
« Et encore, catastrophique, je suis sympa ! »
Voulant alors profiter de l’accalmie des tirs, ils passèrent de l’autre côté de la table, mais la venue d’un grand nombre de pirates leur fit faire volte-face. L’attaque fut si brutale et intense que bientôt, plus rien ne les protégerait... Un tir manqua de peu de toucher Tul’Soa et une hache laser se planta à côté de la main du duros.
« Il faut tenir ! lança Krogan.
- Tenir pour être exécuté ? Super, rétorqua Navo. »
Ne voyant aucune issue, les quatre résistants diminuèrent leurs rafales. Ils commençaient vraiment à perdre leur clairvoyance et leurs moyens avec la chaleur et cette fumée suffocante.
N’ayant plus de ressources pour se montrer dangereux, ils laissèrent approcher les pirates qui se postèrent dans la partie de la salle face à eux. En quelques secondes, ils furent encerclés : d'un côté par le gouffre à l'allure de four, de l'autre par des brutes sanguinaires.
Désormais coincés entre une mort certaine et une cage qui devait déjà être toute prête, les résistants décidèrent de ne pas capituler…
Tous prêts à envoyer leurs dernières forces dans un combat suicidaire, ils furent interrompus par une voix grave provenant du fond du corridor.
« C’est terminé ! Cessez le feu ! »
Par un des nombreux trous dans la table, Krogan vit approcher un imposant twi’lek orange affublé de larges épaulières à pics. Portant fièrement un fusil lourd, il pénétra dans ce qui était auparavant une salle de séjour…
Le pirate prit connaissance des dégâts et pertes occasionnées avant de déclarer :
« Rendez-vous, et tous, vous pourrez survivre, du moins, durant un certain temps. »
N’ayant visiblement pas d’autre choix, les quatre individus sentirent leur fierté durement touchée.
« Soit c’est le grand saut immédiat, soit c’est un avenir incertain… À vous de voir. Faites votre choix. »
Comprenant que leur cas était désespéré, Tul’Soa fut le premier à se rendre à l’évidence. Il cacha le coaxium dans un pli de sa combinaison, leva son pistolet blaster et le lança dans la fournaise s’intensifiant.
« Inutile de résister en effet, dit-il, nous allons faire preuve de lucidité et de logique, puis sortir. »
Si Panaore préférait aussi cette option, les deux autres se montrèrent plus réticents. Leurs visages prouvèrent qu’ils n’avaient pas l’habitude de se rendre de la sorte.
« Pouvez-vous nous promettre de ne pas nous abattre ? demanda Tul’Soa. »
Le twi’lek orange considéra les cadavres des siens gisant autour de lui, puis annonça :
« Cela ne dépendra plus de moi désormais.
- Je ne prends pas ça comme un oui, négocia le rakata.
- Au vu des pertes... Il nous faut quand même des têtes à vendre au marché noir. Vos chances sont de… 40%. »
Les pirates ricanèrent, ce qui agaça davantage Krogan, toujours prêt à reprendre la valse des lasers.
« C’est faible, mais soit, fit Tul’Soa, conscient de leur situation et voyant le sol fondre petit à petit. Je vais me rendre. »
Résigné,Panaore lui fit un signe de tête.
« Et mon ami duros également. Faites ce que vous voulez des autres. »
Quelque peu surpris par ce ton et cette réponse, le rodien et le klatooinien s’échangèrent des regards indécis.
Quel culot !
Le rakata et le duros levèrent les mains et furent immédiatement attrapés sans avoir le temps de se remettre debout. Les autres n’eurent d’autre choix quand une dizaine de canons s’orientèrent vers eux. Le fusil précision de Krogan lui fut confisqué par un feeorin au teint pâle, presque blanc.
« Fais gaffe à ce que tu fais toi ! »
Le pirate lui fit signe de se taire, puis gesticula face au klatooinien.
« Hein ?
- Il dit de te taire où il te tuera avec ta propre arme, lança un hassk à l’air fourbe et sournois, caché derrière cette masse.
- Qu’il essaye et on en reparlera quand je lui aurai éclaté la gueule. »
De nouveau, le feeorin pâle s’adressa à lui dans le langage des signes.
« Il dit fais pas le dur, grincheux.
- C’est ce qu’on verra, baltringue. »
Krogan fut frappé à la tête puis emmené en premier. Son escorte était la plus importante car il se débattait sans cesse.
Dans la foule armée, frustré, Navo en profita pour voler une dague à un twi’lek. Puis, sans que personne ne s'en aperçoive, tel un assassin, il en poignarda deux autres. Il laissa la lame dans le second et tout deux s’écroulèrent, à la grande surprise des autres qui ne comprirent rien.
C'était une manière de se passer les nerfs.
Tul’Soa faillit être violenté de part sa différence, car personne n’avait jamais vu d’individu comme lui de sa vie, mais son bouclier rakata fit à nouveau des merveilles et propulsa deux dévaroniens au sol. Le chef twi’lek aux épaulières menaçantes s’approcha de lui en voulant l’intimider.
« Inutile de me tenir. Je sais marcher. »
Pas forcément rassuré par son allure et ignorant tout de son espèce, le twi’lek ordonna à ses hommes de s’emparer du duros, moins remuant, mais beaucoup plus bavard.
« Doucement les filles ! On ne se connaît même pas et déjà vous me tripotez comme des habitués de clubs échangistes ! J’ai des valeurs vous savez !
- Silence ! cria le twi’lek aux larges épaulières en tirant une munition au plafond. »
Son fusil fit écarquiller les yeux du duros de par sa taille.
« Ok. Je me tais. »
Quittant sous escorte un lieu où la fumée s’élevant sentait la Mort et contenait encore les cris des tous les passagers carbonisés, ces quatre étrangers furent emmenés à travers les limbes d’un cargo complètement détruit, où les disparus planaient telles des âmes errantes…
Modifié en dernier par Angedabe le Mar 15 Fév 2022 - 11:24, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Mar 08 Fév 2022 - 21:31   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Donc, comme prévu, maintenant que le chapitre est complet, je m'y attèlerai dès que possible ! :cute:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar L2-D2 » Ven 11 Fév 2022 - 15:21   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 6 lu !

Je ne m'attendais pas à ce que les différents protagonistes se retrouvent sur le même vaisseau... sans interagir ensembles finalement, si ce n'est dans les dernières lignes du chapitre !

Mais quel mort horrible que celles des passagers de ce cargo ! C'est néanmoins l'occasion de voir débarquer dans l'intrigue un nouveau personnage, un klatooinien à qui il ne vaut mieux pas chercher des noises ! Et de son côté, Navo se fait des copains, et d'une certaine façon, le voilà beaucoup plus sympathique aux yeux du lecteur. Dès lors, le voir s'associer au trio pour en faire un quatuor fait plaisir. On sent que, si l'intrigue n'avance pas tant que cela, mais le développement des personnages, lui, si !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Angedabe » Ven 11 Fév 2022 - 16:20   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

L2-D2 a écrit:Je ne m'attendais pas à ce que les différents protagonistes se retrouvent sur le même vaisseau... sans interagir ensembles finalement, si ce n'est dans les dernières lignes du chapitre !

C'était là le top départ de la campagne JDR. :oui:
Pas facile à masteriser pour un novice comme moi à l'époque, mais plaisante comme expérience. :jap:
Au moment de démarrer ce chapitre, je n'avais pas encore l'idée d'écrire une fan-fiction. Les chapitres précédents ont donc été modelés en fonction de celui-ci. :D Ils sont arrivés dans mon imagination par la suite.
J'avais peur que ça fasse trop gros de les voir tous sur le même cargo d'un coup. J'espère que ça coule normalement. :transpire: :x

L2-D2 a écrit:C'est néanmoins l'occasion de voir débarquer dans l'intrigue un nouveau personnage, un klatooinien à qui il ne vaut mieux pas chercher des noises !

Une introduction plus brut que les autres, sans chapitre centré sur lui, pour que ça ne fasse pas trop répétitif lors des premiers chapitres, avant cette rencontre explosive.

L2-D2 a écrit:Et de son côté, Navo se fait des copains, et d'une certaine façon, le voilà beaucoup plus sympathique aux yeux du lecteur.

C'était un peu le sentiment recherché. C'est un solitaire, mais qui sait aussi partager.

L2-D2 a écrit:Dès lors, le voir s'associer au trio pour en faire un quatuor fait plaisir. On sent que, si l'intrigue n'avance pas tant que cela, mais le développement des personnages, lui, si !

Le récit viendra lentement, étape par étape, jusqu'à ouvrir ses portes vers :siffle: .
:paf:

L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! :oui:

:love: :jap:
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Messagepar Mandoad » Ven 11 Fév 2022 - 17:18   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 3, parties 1 et 2 lues (quand je disais que j'allais à mon rythme, je suis l'anti-L2 niveau efficacité de lecture :D) !

Oui, ça me revient ce couple mal assorti du Duros et du Rakata (dont on devin l'espèce très rapidement grâce à une description simple, mais terriblement efficace) ! Je me suis bien amusé à relire leurs premières interactions avec une mention spéciale au Duros qui se vante souvent pour se rétracter dès que cela se complique pour lui :transpire:

Bon, une nouvelle fois, je me suis un peu perdu à cause de la mise en page (ces paragraphes de 2 lignes raaaaaaaaah !), mais leurs échanges ping-pong, qui plus est lorsque l'on rajoute les autres personnages, sont un régal à lire.

Le Zeltron avait été le plus mémorable lors de ma première lecture mais, là, j'ai un faible pour le Duros.

Je reviendrai pour la suite (j'ai quoi un peu plus de 3 chapitres de retard ? ça va le faire :whistle: ) !
"Un grand guerrier? Personne par la guerre ne devient grand." -Yoda
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Messagepar Angedabe » Dim 13 Fév 2022 - 16:21   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:Chapitre 3, parties 1 et 2 lues (quand je disais que j'allais à mon rythme, je suis l'anti-L2 niveau efficacité de lecture :D) !

Lentement mais sûrement. :jap:

Mandoad a écrit:Oui, ça me revient ce couple mal assorti du Duros et du Rakata (dont on devin l'espèce très rapidement grâce à une description simple, mais terriblement efficace) ! Je me suis bien amusé à relire leurs premières interactions avec une mention spéciale au Duros qui se vante souvent pour se rétracter dès que cela se complique pour lui :transpire:

Un duo inédit qui va faire des ravages ! :D
Panaore a un côté roublard et arrogant appréciable. Il a de la personnalité et ça en fait un plus non-négligeable pour cette fan-fiction.
Mon but est clairement de rendre honneur aux personnages. J'aime tellement ce que mes amis joueurs ont créé. :love:

Mandoad a écrit:Bon, une nouvelle fois, je me suis un peu perdu à cause de la mise en page (ces paragraphes de 2 lignes raaaaaaaaah !), mais leurs échanges ping-pong, qui plus est lorsque l'on rajoute les autres personnages, sont un régal à lire.

J'espace chaque paragraphe afin que ce soit moins étouffant.
Selon toi, tu penses que je pourrais garder une mise en page classique? Ça peut changer quelque chose?

Mandoad a écrit:Le Zeltron avait été le plus mémorable lors de ma première lecture mais, là, j'ai un faible pour le Duros.

J'adore Panaore. Je pense que c'est celui dont les dialogues me plaisent le plus. :D

Mandoad a écrit:Je reviendrai pour la suite (j'ai quoi un peu plus de 3 chapitres de retard ? ça va le faire :whistle: ) !

Ça va le faire oui. :oui:
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Messagepar Mandoad » Dim 13 Fév 2022 - 17:39   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Angedabe a écrit:
Mandoad a écrit:Bon, une nouvelle fois, je me suis un peu perdu à cause de la mise en page (ces paragraphes de 2 lignes raaaaaaaaah !), mais leurs échanges ping-pong, qui plus est lorsque l'on rajoute les autres personnages, sont un régal à lire.

J'espace chaque paragraphe afin que ce soit moins étouffant.
Selon toi, tu penses que je pourrais garder une mise en page classique? Ça peut changer quelque chose?


C'est un avis personnel, mais je pense que, vu que tu as pas mal de dialogues et de paragraphes assez courts, cela pourrait rendre la lecture plus fluide. Là, ça marque un temps d'arrêt entre chaque ligne, ce qui casse un peu le rythme pour moi. Cela fonctionnerait si tu avais beaucoup de grandes description pour permettre au lecteur de souffler, mais là ça me fait un effet inverse.

Après peut-être que les autres trouvent que c'est mieux de cette façon et que je fais mon pénible. :neutre: :D
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Messagepar Angedabe » Mar 15 Fév 2022 - 11:31   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:C'est un avis personnel, mais je pense que, vu que tu as pas mal de dialogues et de paragraphes assez courts, cela pourrait rendre la lecture plus fluide. Là, ça marque un temps d'arrêt entre chaque ligne, ce qui casse un peu le rythme pour moi. Cela fonctionnerait si tu avais beaucoup de grandes description pour permettre au lecteur de souffler, mais là ça me fait un effet inverse.

Après peut-être que les autres trouvent que c'est mieux de cette façon et que je fais mon pénible. :neutre: :D

Ma foi, je vais tenter une rédaction plus classique. Je vois bien que tu expliques et je n'avais pas vu cela de cet oeil. :paf:
Le fait de scinder les chapitres massifs devrait suffire à aérer ce recit. :jap:

Merci pour ton conseil. :jap:


---------


Place à la suite. :D
Nos héros vont devoir se montrer solides. :lol:

---------



Chapitre 7
Tranche-mains

(JDR)



Passant de force le sas séparant les deux imposants vaisseaux, après avoir constaté le massacre orchestré par ces pirates et les centaines de cadavres dégoulinant de sang dans le cargo GR75 en proie aux flammes, plusieurs prisonniers étaient malmenés par des mains huileuses et crasseuses. Ils en avaient déjà tous assez. Dans peu de temps, leur moyen de locomotion initial finirait par entièrement se consumer, les isolants définitivement dans un endroit hostile…
Personne ne savait où ils avaient stoppé. Ils pouvaient très bien se trouver dans un coin reclus, comme aux abords d’un monde habité et civilisé. Pour l’instant, l’objectif était de survivre à cette prise d’otage.
« Bienvenue sur le Carnatores ! beugla un hassk bougrement poilu. »
Quel nom de merde, pensa Panaore, bousculé par ses geôliers.
Très vite, ils comprirent qu’ils auraient pu rester des heures, voire des jours à descendre du pirate sur le cargo, tellement il y en avait ! Hassks, feeorins, dévaroniens, humains et bien sûr, twi’leks, tous hurlaient de joie suite à cette victoire et ces prises.
Outre un duros, un klatooinien, un rodien et un individu étrange aux yeux latéraux, ils avaient mis la main sur une dizaine de voyageurs, dont deux politiciens belugans et un aristocrate togruta. Avec cela, ils allaient toucher un sacré pactole !
« Annoncez notre arrivée au capitaine, ordonna l’imposant twi’lek orange aux grosses épaulières cornues. »
Le bruit assourdissant et constant de la cohue de cette bande de pirates malfamés et vraiment malodorants commença à sincèrement taper sur le système de Krogan. Le klatooinien fixait intensément le feeorin pâle et son toutou hassk en train de trifouiller son précieux fusil précision brun à canon blanc. Quand il tentait une approche, ses gardiens twi’leks le frappaient dans le dos. À plusieurs reprises, le feeorin lui adressa des sourires provocateurs, soutenus par les rires stridents de son traducteur.
Les couloirs sans fins de ce vaisseau de type impérial laissèrent la troupe de prisonniers perplexe, et complètement perdue. S’ils devaient s’enfuir, ils finiraient très vite par se perdre.
« De la viande fraîche ! Il y a de la viande fraîche au menu mes amis ! hurla un humain rachitique et borgne.
- Le capitaine va être ravi ! D’autres jouets ! ricana un hassk unijambiste.
- Des mains ! Des mains ! Des mains ! répéta un feeorin avec un strabisme. »
Putain mais c’est quoi cette foire aux monstres ? pensa Panaore en grimaçant à la vue d’un twi’lek en plein ébat avec un humain. Et moi qui regrettais les affreux de Xythos… Je veux partir d’ici !
Ce qui frappa les autres fut le nombre de mains tranchées et exposées sur des cordes et câbles un peu partout dans les corridors du vaisseau. Dans diverses salles gisaient d’innombrables cadavres, pour la plupart, ils portaient des vêtements de membres de l’ancienne République. Cela rendit la situation encore plus confuse et bordélique.
Un puissant tremblement indiqua la séparation des deux vaisseaux.
Reniflé par un hassk, Navo Takka le rodien se sentit souillé, il lui adressa un coup de boule qui fit tomber le pirate au milieu de la foule. Un autre lui asséna une gifle pour le calmer, lui aussi subit une vive attaque du chasseur de primes.
Quant à Tul’Soa, le rakata, il en profitait pour faire péter les plombs des pirates trop tactiles, comme ce feeorin qui perdit l’usage de deux doigts en voulant lui retirer son bouclier incrusté au poignet. D’autres tentèrent le coup et valsèrent en arrière. Cet individu, qu’aucun ne pouvait identifier, devint alors une menace énigmatique à prendre au sérieux.
L’odeur ambiante de métal mélangé à celui de cadavres se décomposant et à celle du sang ruisselant par endroit provoquèrent des hauts-le-cœur chez le duros, qui en avait définitivement marre des pirates…
Visiblement, ils avançaient dans un vaisseau impérial, avec la présence de corps de personnalités de l’ancienne République et un commandement de pirates… Si personne ne savait ce qui était arrivé à ce vaisseau ces derniers jours, tous pouvaient en déduire que de nombreux affrontements l’avait animé. Certains endroits présentaient des impacts de lasers plus nombreux que les pirates hurlant et chantant des airs de victoire aussi stupides que mal pensés.
Navo s’en prit de nouveau à un pirate en lui fracassant l’entre-jambe. Il fut rappelé à l’ordre et menacé d’une vibrolame sous sa gorge.
« On reste calme ! fit le twi’lek en tête de cortège.
- Oui on reste calme, ricana un hassk. »
Après une traversée mouvementée des plus désagréables, les prisonniers furent menés au pont de ce vaisseau.
Presque plus imposant et avancé technologiquement qu’un Destroyer stellaire, leurs premières impressions furent la fascination mêlée à la crainte. Là, de nombreux corps sans vie d’humains et aliens en tous genres portant les anciennes tenues républicaines étaient apposés contre des consoles et cloisons étanches. Un escalier d’une dizaine de marches grimpait vers les commandes principales et la baie vitrée panoramique offrant une vue imprenable sur le cargo clandestin effervescent à la dérive.
Tul’Soa et Navo remarquèrent immédiatement les mains coupées des cadavres ainsi que la fouille de ces derniers par des twi’leks.
Les quatre prisonniers, ainsi que les autres dont les politiciens et l'aristocrate, sentirent de fortes contraintes dans leurs dos afin d’être mis à genoux. Alignés face à l’escalier, ils attendirent.
Krogan ne quitta pas des yeux son fusil, toujours manipulé par ce feeorin.
Placé à côté d’un gungan et d’un nautolan, Panaore chercha discrètement le rakata du regard, afin d’examiner son attitude. Celui-ci attendait, l’air serein, pas du tout effrayé. Peut-être savait-il ce qu’il faisait…
Navo, installé aux côtés d’un homme pleurnichard, s’adressa franchement à lui à voix basse pour ne pas se faire remarquer :
« Renifle encore une fois et continue de pleurer, et je te garantie que ces pirates seront le cadet de tes soucis. »
Le ton acerbe employé par le rodien figea son voisin qui déglutit avant de se retenir tant bien que mal de verser une autre larme.
Non loin d’un moniteur faisant défiler des informations concernant ce vaisseau, Navo prit connaissance de sa cargaison grâce à son excellente vue. Des armes et vaisseaux se trouvaient principalement à bord, dont un cargo YT-1300 ! Une merveille ! Mais pour les atteindre, il faudrait déjà pouvoir se libérer et filer en douce, ce qui, actuellement, n’était tout simplement pas réalisable.
Un sifflement suivi d’un son bref d’un objet tombant et roulant parterre provint du haut des escaliers. Tous virent alors la tête d’un homme d’une quarantaine d’années débouler les marches en éclaboussant les moniteurs et consoles de sang encore chaud. Le visage mort déformé par la peur et la tristesse stoppa sa course entre les jambes du rodien. Lorsque celui-ci releva les yeux, il vit la silhouette massive d’un twi’lek encore plus large que le chef de cortège. Il tenait un genre de fine épée en main et s’avançait d’un pas pesant.
« Tant de déception, fit-il de sa voix éraillée en essuyant le sang sur la lame de ce qui s’apparentait à un katana. »
Il descendit les marches l’une après l’autre, dévoilant ses couleurs rouges et jaunes, la rouge étant la principale et la jaune marquant ses caractéristiques d’armoire à glace. Son armure grise recouvrant son buste affichait une main tranchée, dessus était aussi visible la gravure Tranche-mains et une quantité importante de sang y dégoulinant.
« Tant d’efforts non-récompensés, continua-t-il en admirant sa lame. »
Arrivant presque en bas, il tendit son katana et perça la tête devant Navo. Il la leva et l’examina en disant :
« Tant de pertes inutiles. »
Puis il la lança dans la foule de pirates. Tous se bâtirent pour pouvoir la garder, car cela était un honneur venant de leur chef.
« Mais qui pourra enfin m’aider ? fit-il en fixant le rodien, qui n’hésita pas à le défier du regard. »
Il passa devant tous les prisonniers comme s’il en faisait l'inventaire, tout en marquant un temps d’arrêt et un blocage devant Tul’Soa, dont l’apparence singulière l’interpella.
« Mon nom est Ja’akob Tranche-mains ! s'exclama-t-il. »
Il y eut un silence pesant et gênant.
« Capitaine du Carnatores ! »
Toujours le même silence qui commença à le déranger car personne ne réagissait.
« Je suis face à un problème de taille, car, comme vous l’avez sûrement constaté, mon navire est immobilisé suite à notre abordage. Je ne puis le faire repartir et rugir de nouveau. »
Cela expliquait pourquoi le vaisseau ne faisait que pivoter sur lui-même depuis leur arrivée.
« Tous les ingénieurs et pilotes et je-ne-sais-quoi-d’officiel n’ont pas pu m’aider. »
Ja’akob balaya le sol de son katana en visant les cadavres.
« Je vais procéder à un casting, annonça-t-il en se dirigeant vers le haut du chapelet de prisonniers. »
Il se plaça face à un gungan, paralysé par la peur.
« Toi, qu’as-tu à m’offrir ?
- Missa… heu… Missa pouv… Tissa aider heu…
- Heu… Missa pas comprendre. »
D’un geste vif, il lui trancha la gorge. Le gungan tomba en avant, sans vie.
« Suivant, dit-il en passant Panaore sans l’examiner. Toi, le nautolan, je sens que tu es plus lucide que cette bestiole.
- Je possède des terres, sur Sullust, riches en minerai rare. Vous pourriez vous y servir. »
Le twi’lek s’approcha de lui et chuchota :
« Je prends les terres et biens des autres par la force. »
Il planta sa lame dans le ventre du prisonnier, qui agonisa un moment avant de succomber.
Ja’akob sembla être agréablement surpris par la présence d’un togruta aussi bien habillé et à l’air hautain en toute circonstance.
« Messire ! exagéra-t-il. Êtes-vous enclin à m’apporter votre aide ? Ou sinon, qu’avez-vous à m’offrir ? »
Il fit mine de s’incliner, puis colla son katana sur le ventre de l’aristocrate.
« Inutile de faire des manières. Je ne m’y connais pas en astromécanique. Mais je suis un riche héritier, ma fortune pourrait vous aider à financer vos futures opérations.
- Oh, voilà qui est intéressant ! »
Ja’akob s’agenouilla devant lui et dévoila un certain intérêt. Peut-être que ce togruta venait de sauver sa peau.
« Mais je n’ai besoin d’aide financière de personne. Je préfère voler les gens plutôt qu’ils ne m’apportent une quelconque aide. »
Sans hésiter, il l’éventra. Ses organes s’étendirent au sol, faisant baigner les jambes de Krogan dans du jus de togruta.
« Il n’y a donc personne ici qui pourrait... (Ja’akob afficha alors un certain agacement) Balatel, tu pourrais faire taire celui qui renifle sans cesse ?! »
Le twi’lek orange à épaulières se dirigea vers l’humain à côtés de Navo et lui brisa la nuque d’un geste. Le corps tomba sur Navo, qui attira le regard du chef pirate.
« Un rodien ! Un putain de rodien ! Alors ça ! Paraît qu’il est impossible de déchiffrer votre âge. Du coup, ça te fait combien ? 20, 40, 90 ? »
Levant la tête vers le twi’lek rouge et jaune sans afficher la moindre émotion, il se contenta de le dévisager.
« Et si je te tue ? Est-ce que tu vas me parler ? »
Navo continua de le provoquer et finit par déclarer sereinement :
« Vous pouvez essayer, mais ne me loupez pas, car je ne vous louperez pas. »
D’abord offusqué par cette réponse directe, Ja’akob se surprit à s’esclaffer de rire, imité par les pirates.
« C’est le genre de rigolo que vont aimer les hutts pour les divertir. Je vais le garder entier. Cependant ! fit-il en se retournant. J’ai tout de même besoin d’aide. Et je commence à perde p… !
- Moi je pourrais vous aider ! fit une voix à l’autre bout de la rangée. »
Ja’akob vit alors un duros lui adresser la parole avec une certaine assurance.
« Toi ?
- Moi, répondit Panaore.
- Et en quoi me serais-tu utile ?
- Sans vouloir me vanter, je suis sûrement le meilleur pilote se trouvant ici, dans ce gigantesque vaisseau.
- J’ai déjà des pilotes.
- Oui mais pas comme moi, croyez-moi. »
Prenant en considération cette offre, le twi’lek se redressa et demanda à son second :
« Balatel, avons-nous besoin d’un pilote ?
- Non capitaine.
- C’est ce que je me disais. »
Il attrapa Panaore à la nuque et y approcha la lame de son katana. Ne pouvant exercer aucune résistance face à cette masse de muscles, le duros ne trouva même pas les mots pour se défendre, lui qui d’habitude parvenait toujours à marchander et baratiner.
Il sentit la pointe lui entailler sa peau verte foncée.
« Moi ! Je peux vous aider, concrètement. »
La mise à mort fut interrompue. Le twi’lek recula sa tête et vit l’espèce d’alien inconnu le regarder fixement. Il se releva et se dirigea vers lui.
« Qu’es-tu comme espèce toi ?
- Je suis un rakata, répondit sereinement Tul’Soa. Je suis ingénieur, j’ai travaillé sur des vaisseaux impériaux tels que celui-ci.
- Comme esclave j’imagine.
- On peut dire ça, mentit Tul’Soa, qui savait qu’il n’avait pas intérêt à dévoiler son lien amical avec le gouverneur Alen Corsch.
- Et donc, que peux-tu faire ?
- Je peux non seulement faire repartir les machines principales mais aussi booster ce tas de ferraille pour qu’il devienne le vaisseau de guerre le plus rapide de la galaxie. »
Sentant venir l’arnaque, Ja’akob hésita, car il ne souhaitait pas qu’un taré lui dérègle davantage son vaisseau. Il tendit son arme vers lui et déclara :
« D'accord. Mais pas d’entourloupe. Je vais te garder à l’œil durant tes travaux.
- Si vous le souhaitez, mais pas trop près, ça me dérange de sentir le souffle de quelqu’un dans ma nuque. »
Prenant ça comme de la provocation, le pirate n’ajouta rien et se contenta de ranger son katana dans son étui. Il fit signe à deux twi’leks de relever ce rakatruc. Le bouclier les repoussa encore, sous les yeux étonnés de leur chef.
« Je peux marcher seul, lança le rakata en se relevant et dominant Ja’akob de presque une tête. »
Tul’Soa monta les marches, remercié silencieusement par Panaore, qui se massait le cou.
« Balatel, garde un œil sur ceux-là, ordonna le chef à son second. Je vais surveiller celui-là. En fonction de la réussite du ratatruc là-haut, on prendra une décision.
- Reçu capitaine, fit le twi’lek orange. »
Ja’akob grimpa les marches et rejoignit Tul’Soa, déjà agenouillé à triturer les câbles et composants du vaisseau.
La tension descendit d’un coup, permettant aux otages de souffler.
Le seul qui ne parvenait pas à faire profil bas était Krogan, qui se faisait sans cesse défier par ce feeorin pâle en train de toucher son fusil sous toutes ses coutures. Il l’agressait du regard et lui faisait comprendre implicitement ce qu’il lui ferait une fois libéré.
Les corps du gungan, du nautolan et du togruta furent accumulés dans un sas de décompression, puis éjectés dans l’espace. Tandis que même les pirates avaient enfin trouvé le silence, un spectacle lugubre dévoilé par ce vidage d’ordures vint rendre l’atmosphère pesante…
Les trois prisonniers décédés vinrent se mêler à des centaines de corps des voyageurs qui flottaient dans l’espace, tapant les vitres et hublots du vaisseau. Un véritable fleuve de cadavres passa, preuve de la barbarie et de la fulgurance de l’attaque.
Krogan revint doucement à lui, espérant surtout ne pas apercevoir le corps du céréen et ceux de sa famille… Il sentit monter une colère noire. Serrant les poings, il dut se battre intérieurement pour ne pas se lever et commencer à s’en prendre à ces twi’leks, feeorins, dévaroniens, humains et hassks meurtriers...
Son voisin, Navo, eut moins de chance, car il reconnut un objet figé par le froid spatial et dérivant parmi les morts.
Un bandana…
Au fond, il n’apportait pas d’importance à ces dugs et clawdites joueurs de sabbacc, mais sur le principe, il se sentit coupable de ne pas avoir pu les aider. Finalement, dans leur fuite, ils avaient péri…
« Ça ne vous gêne pas ? lança Krogan d’un ton grave.
- T’as quelque chose à dire l’affreux ? lui demanda Balatel en venant vers lui.
- Si je devais te dire ce que je pense de toi, de vous tous, tu retournerais téter les nibards de ta mère tellement je t’aurais amoché physiquement et psychologiquement.
- Qu’est-ce tu dis ?!
- Que vous n’êtes rien de plus que des merdes de banthas, ajouta le rodien. »
Une certaine excitation grandit sur le pont. Les pirates n’apprécièrent pas d’être traités de la sorte.
« Tu veux peut-être qu’on te corrige toi aussi ? Ou tu veux terminer encore vivant dans le sas ?
- Dis à tes hommes de ne pas bouger et je vais t’apprendre le respect, grommela Krogan. »
Cela amusa la galerie.
« Si vous veniez tous un par un face à moi, sans arme, juste avec de l’huile de coude, vous termineriez dans ce sas… morts.
- Sauf qu’on ne fera pas ça. On n’est pas débiles ! s’énerva le twi’lek orange.
- Ça c’est moins sûr, balança Panaore sur un ton moqueur. »
Le second du capitaine n’aima pas ce ton lui étant destiné. Il dégaina son fusil lourd et alla le pointer sur le duros.
« Répète. »
Mais l’individu vert foncé ne fit que secouer la tête de dégoût face à lui.
« Du coup tu t’appelles Balatel Gros-fusil ? lâcha-t-il soudainement. Non parce que Ja’akob Tranche-mains pour un type qui égorge, transperce et éventre ses victimes c’est un peu mensonger. Y a pas moyen d’être remboursé ?
- Oula, toi tu vas aller dans le sas vivant, grogna Balatel en collant son arme sur son front massif.
- Tu me veux vivant ? Alors pourquoi me menacer avec ce fusil lourd ? Ça n’a aucun putain de sens.
- Il a besoin de s’affirmer le pauvre, fit Krogan à l’autre bout.
- Ou alors il veut compenser un certain manque, appuya le duros. »
Les autres prisonniers ne comprenaient pas leur jeu, ils craignaient tous d’être tués par leur faute.
« Préparez le sas ! ordonna le twi’lek.
- Faudra nous y mettre toi-même mon grand, continua Krogan.
- Vous voulez jouer à ça hein ?
- C’est assez amusant, fit Panaore en retirant sa tête du fusil. »
Balatel revint face à lui et voulut le frapper avec la crosse, mais il stoppa son geste et prit un air pensif. Son attitude surprit même ses congénères car tous voulaient assister à une raclée.
« Je crois qu’il a eu une révélation le pauvre, renchérie le duros.
- Je te connais toi.
- Moi ? Non, sinon je m’en souviendrais d’un gros tas pareil. »
N’étant même pas touché par cette insulte, le pirate reprit :
« Mais oui, ça y est !
- Mais oui ça y est quoi ?
- Tu es le pirate recherché par les Maraudeurs ! Celui qui a déserté lâchement. Un bouc-émissaire du vieux Xythos ! »
Soudainement moins enclin à faire le malin, Panaore n’eut plus le courage de provoquer ce balourd. Il sentit sa chance tourner considérablement. Même Navo fut intéressé par ce détail inattendu. Plus tôt il avait perdu la trace de sa cible dans le cargo, alors pourquoi ne pas se rabattre sur ce duros ?
« L’avis de recherche est simple : livrer Panaore le duros au chef des Maraudeurs, Xythos. Voilà qui est vraiment intéressant, sourit Balatel en lisant l'avis de recherche sur une tablette holographique affichant la tête du duros.
- Non, fit Panaore, ce n’est que mensonge, et puis, rien ne prouve que c’est moi sur l’hologramme. »
Un pirate vint avec un projecteur plus gros et diffusa le portrait du duros à côté de lui, leurs deux têtes étaient similaires.
« Je trouve ça léger moi comme accusation.
- Moi je trouve ça fructueux.
- Faites attention ! J’ai des relations ! s’exclama Panaore en voulant bluffer tout le monde. »
Tous attendirent la suite.
« Est-ce que vous connaissez le Grand Ringold ? Lui pourrait vous porter préjudice si vous me faites du mal ou me livrez. C’est un vieil ami m’ayant déjà sorti de bien des pétrins !
- Ça ressemble plus au nom d’un gros sac qu’autre chose ! s’énerva Balatel.
- N’importe quoi ! Et puis… Balatel me fait penser à du fromage, pourtant vous n’êtes pas un morceau de fromage. »
Panaore balançait tout ce qu’il avait en réserve, mais ce n’était pas suffisant.
« Ja’akob ! Capitaine ! cria Balatel vers le haut des marches. »
Le twi’lek rouge et jaune, qui était jusque là plongé dans les réparations de Tul’Soa, apparut.
« Je crois qu’on a quelque chose d’intéressant ici ! »
Le chef descendit les rejoindre.
« Qu’y-a-t-il ?
- Vous vous souvenez de la prime sur le duros recherché par Xythos ? »
Balatel lui présenta la tablette présentant son profil.
« Tiens tiens tiens. C’est en effet une merveilleuse coïncidence.
- Ce truc n’a aucune valeur, fit Panaore.
- Mais toi oui visiblement. Et crois-moi que je ne vais pas m’asseoir dessus.
- Vu le format de la tablette, ce serait courageux, mais aussi extrêmement douloureux oui. »
Ja’akob saisit Panaore au cou, il le souleva jusqu’à le redresser entièrement.
« Ne fais pas le malin avec moi, petit, tu ne fais pas le poids.
- Hey Tranche-rien-du-tout ! lança Krogan. »
Le concerné pivota vivement la tête, le regard meurtrier.
« Tu nous libères du coup ? Tu as de quoi rentabiliser ta journée avec ce duros et puis y a l’autre qui te répare ton jouet. Alors ne fais pas chier. »
Panaore fut soudainement lâché. Il tomba directement sur les fesses en gémissant. Deux dévaroniens vinrent le surveiller et le maintinrent en place.
« Qu’est-ce que tu as dit ? fit Ja’akob.
- Que tu pourrais nous relâcher. On ne sert plus à rien.
- Si vous ne servez plus à rien, alors on va vous buter ! siffla le hassk traducteur du feeorin astiquant le fusil. »
Leur chef lui indiqua de se taire.
« Comment m’as-tu nommé ? insista le chef.
- Pas besoin de faire ta mijaurée. Montre que t'es un pirate avec des valeurs et relâche-nous.
- Tu rêves sale klatooinien ! »
Il le saisit aussi par la gorge. Krogan voulut s’en débarrasser mais ce twi’lek était définitivement trop fort.
« Je vais surtout te vendre aux hutts ! Tu feras moins le malin ! »
Cette menace fit entrer Krogan dans une irritabilité instable. Il se débattit et parvint à frapper son tortionnaire dans l’abdomen. Ja’akob relâcha alors son étreinte, mais le garda à portée.
« Tu as un sacré crochet, klatooinien. Voyons si tes abdos sont aussi solides que les miens. »
Frénétiquement et augmentant à chaque fois la puissance, Ja’akob enchaîna les coups puissants au ventre de Krogan, maintenu par deux twi’leks dans son dos. Il finit par cracher du sang tellement il se faisait broyer les organes et les muscles. Sur le pont, les pirates voyaient ça comme un cérémoniel, un événement majeur prouvant la valeur guerrière et brutale de leur leader.
« Maintenant, klatooinien, tu vas voir si je ne tranche rien. »
Dépassé par ces enchaînements de violence, Krogan vit sa main être saisie par trois feeorins qui la plaquèrent sur un moniteur. Ja’akob brandit son katana en affichant un sourire sadique. Ne pouvant même plus se débattre, Krogan put à peine bouger son bras pour empêcher ça. Il vit la lame se lever à la verticale et regarda sa main gauche, sûrement pour la dernière fois…
Un son lourd et l’apparition de diverses lumières autour d’eux interrompirent cette mutilation. Les moteurs principaux se relancèrent et les systèmes du vaisseau s’enclenchèrent.
En haut des marches, Tul’Soa apparut et déclara :
« C’est fait. »
Voyant tout le monde se tourner vers son sauveur, Krogan retira sa main et se laissa tomber au sol, le ventre douloureux comme jamais.
Autant satisfait de voir son vaisseau fonctionnel que frustré car le rakata avait réussi, Ja’akob se montra instable le temps de quelques secondes. Il planta violemment son katana sur le moniteur où la main du klatooinien se trouvait quelques instants auparavant, puis il monta les escaliers.
« Cela ne change rien ! Vous allez tous être vendus !
- Il me semble que l’aide apportée pourrait au moins me permettre de quitter ce navire, tenta Tul’Soa.
- Dans vos rêves, monsieur l’ingénieur. Vous ignorez tout de moi ! »
Oubliant l’effet de son bouclier, le chef voulut aussi frapper le rakata à l’abdomen, mais sa main fut repoussée. Tul’Soa se montra alors des plus satisfaits. La suite ne manqua pas de choquer tout le monde.
« Pauvre insecte. C’est grâce à mon peuple que tu respires ! lança Tul’Soa au twi’lek.
- Qu’est-ce que tu me racontes espèce de sorcier ?!
- Votre manque de culture me consterne. Vous n’êtes pas dignes de la vie qui vous a été offerte ! »
En se massant le poing, Ja’akob lui demanda :
« De quoi tu parles toi ?! »
Laissant un blanc assez important avec une montée d’adrénaline, Tul’Soa déclara finalement :
« Je suis votre père. »
Les yeux écarquillés et laissant échapper un oh ! à l’unisson, tous les visages des pirates passèrent sans cesse du rakata au chef twi’lek, lui-même consterné.
« T’as vu ta gueule mocheté ! C’est impossible. »
Tul’Soa roula des yeux et ajouta :
« Pas dans ce sens ! Mon peuple, les rakatas, est à l’origine de la création des twi’leks ! Sans nous, vous n’existeriez pas ! Alors faites preuve de respect à vos créateurs !
- Mensonges !
- En voyant ce qu’est devenu notre ouvrage, un tas de mollusques idiots, je préférerais que ce soit le cas en effet. »
En fond, un twi’lek violet chétif rit bêtement en entendant mollusques idiots.
« Il parle de toi andouille, lui fit un humain à lunettes.
- Ah... »
Défigurant le rakata, Ja’akob n’hésita pas et ordonna, d’un ton extrêmement ravageur :
« Enfermez-moi ça dans les cellules ! Ils n’en sortiront qu’une fois arrivés à destination ! Nous les vendrons sur Nar Shaddaa ! »
Une nouvelle qui n’enjoua pas Navo, et encore moins Krogan.
« Mettez le duros à part ! Lui, ira retrouver ses anciens amis ! »
Tous les prisonniers furent levés de force, Tul’Soa les suivit sans escorte, car ils avaient enfin compris les risques encourus s’ils le saisissaient.
« Et explosez-moi ce cargo ! s’énerva davantage le chef pirate, installé face à la baie vitrée avant. »
En plus des corps flottant dans l’espace, les otages virent leur précédent moyen de transport être complètement détruit par une force de frappe monumentale. Ce vaisseau impérial devait être destiné à la guerre.
Suivi de près par le feeorin pâle muni de son fusil précision, Krogan se sentit insulté et commençait à encaisser le coup de l’agression physique dont il fut victime. Il pesta longuement contre toute la galaxie.
De nouveau, tous furent menés à travers ce labyrinthe de métal, sous les cris et menaces des pirates, venus en masse pour les narguer. Les couloirs puant le cadavre et le sang devinrent une terrible épreuve pour ces prisonniers, qui ignoraient comment se déroulerait leur avenir…
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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