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Jenos Idanian a écrit:Très certainement davantage par respect pour Clegg qu'envers ce Tuden Sal, vers lequel le regard de Buddy se tournait discrètement de plus en plus dans l'espoir vain de chercher et repérer silencieusement du regard à l'arrière de son crâne à l'irréel aspect métallique la présence d'un quelconque bouton 'STOP'.
Mandoad a écrit:Je les avais presque oublié ceux-là à force.
Mandoad a écrit: En espérant qu'elle ne finira pas dans le même état que ce pauvre Dorn.
Mandoad a écrit:Les pauvres, je les plains déjà.
Mandoad a écrit:Jenos Idanian a écrit:Très certainement davantage par respect pour Clegg qu'envers ce Tuden Sal, vers lequel le regard de Buddy se tournait discrètement de plus en plus dans l'espoir vain de chercher et repérer silencieusement du regard à l'arrière de son crâne à l'irréel aspect métallique la présence d'un quelconque bouton 'STOP'.
J'ai ri bêtement sur cette pharse
Death Star Bricks a écrit:Désolé si mon opinion t'a vexé
Death Star Bricks a écrit:je te souhaite une bonne continuation dans l'écriture de ta fan-fic.
Jenos Idanian a écrit:Death Star Bricks a écrit:Désolé si mon opinion t'a vexé
Comme déjà précisément dit noir sur blanc dans ma réponse, ce n'est absolument pas le cas. Donc, une fois de plus: aucun problème avec ça. Le souci n'étant pas là, et tu l'as certainement très bien compris.
Jenos Idanian a écrit: puis darkCedric sur leurs propres récits,
darkCedric a écrit:Chapitre 17 lu !
darkCedric a écrit:en espérant que tu es sorti ton banquier par la fenêtre à grand coups de pied dans l'arrière train !
darkCedric a écrit:La scène est fort sympathique, mais je suis légèrement déçu que le commerçant monopolise la narration.
darkCedric a écrit:Un ptit peu de dialogue entre les trois autres personnages, notamment avec la mystérieuse humaine aurait été le bienvenue.
darkCedric a écrit:Sinon, j'admire l'intelligence des personnages ! Comment obtenir une sponsorisation pour une course de modules d'une entreprise de biscuits ? En allant voir le plus redoutable syndicat criminel de la Galaxie - bien sûr !
darkCedric a écrit:D'ailleurs, je ne t'ai pas vu venir commenter... On se défile, jeune padawan ?
Allez, tu ne peux rien me refuser aujourd'hui
Chapitre 18« À quoi tout cela peut-il bien rimer à la fin ? », se martela-t-elle inlassablement pour la n-ième fois depuis le début de la soirée.
Elle venait, une fois encore, de se réveiller en sursaut - et, de surcroît, trempée de sueur par la même occasion - d'un sommeil pour le moins bien agité. Pour changer.
« Sombres sont mes rêves, ces temps-ci. », telle fut sa toute première réaction plus ou moins contrôlée en cet instant de malhabile introspection improvisée sur le tas.
« Rêves. Pff ! ». Pour peu que l'on puisse toutefois avoir l'audace de les qualifier de rêves. Tout comme pour le peu qu'elle parvenait pourtant à trouver tant bien que mal un semblant de début de sommeil.
« Sommeil. La bonne blague ! ». Là encore un bien grand mot, de fait. Pour changer aussi, tiens.
« Les rêves s'effacent avec le temps. », se remémora-t-elle alors fugacement quelqu'un lui avoir déjà dit ça une fois par le passé...
Mais là encore: Qui ? En quelle occasion ? En quelles circonstances ? Et surtout, pourquoi ? Se laissant aller à l'abandon dans un vague à l'âme renaissant de ce sentiment général de mal-être lié à toute cette frustration accumulée suite à son impuissante incapacité à se remémorer tous ces éléments qui se refusaient encore obstinément à son subconscient malgré toutes ses infructueuses tentatives désespérées, elle fut à nouveau prise dans un tourbillon d'une inextricable mélancolie douce-amère, et se laissa bon gré mal gré emporter par ce flot de nouvelles sensations.
Était-ce alors une sorte de vision qui s'offrait à elle ? N'importe quoi, d'où pourrait-elle seulement être en capacité d'avoir des visions... ? Était-elle en fait encore endormie ? Mais alors, même cela elle avait encore grand-peine à bien le discerner, tant l'impression de vivre une sorte de rêve éveillé s'imprégnait de façon de plus en plus forte et prononcée. Et ce, crescendo depuis la veille. Depuis cette cérémonie... Seule certitude sur laquelle s'appuyer dans tout ce maelström encore peu palpable: des sentiments entremêlés tour à tour de danger, d'urgence, de peur, de tristesse, de colère, mais malgré tout également entrecoupés ici et là d'un soupçon de bravoure, de courage et même d'espoir...
S'abandonnant toujours un peu plus et se laissant au moins partiellement dériver par ce courant qui la guidait plus ou moins bien à son corps défendant, espérant peut-être invariablement tout au fond d'elle-même y puiser une potentielle source de force et d'inspiration, elle se mit subitement à fredonner ce qui ressemblait au début d'une vieille comptine - du moins la supposa-t-elle comme telle, ne se sentant pourtant pas originellement spécialement investie de nature par la mélomanie - qui lui semblait plutôt assez correspondre à ses sentiments passagers qui n'avaient de cesse de se bousculer aux tréfonds de son être:
De ma tristesse ne me reste qu'un manteau en lambeaux
Qui me laisse transie de froid
À l'aune de cette jeunesse un vieux chapeau
Qui ne me protège du désarroi
...
Quand subitement, comme répondant à cet appel intérieur, tandis qu'elle se surprit alors dans le même moment - presque plus qu'elle ne souhaitait véritablement le faire en première intention - à observer son reflet dans le miroir incorporé au plafond de sa couchette, elle s'imagina - ou parvint-elle à visualiser dans son esprit ? - un petit garçon, quelque part sur une petite planète aux confins de la galaxie, étendu comme elle sur le dos, les bras croisés derrière sa tête, mais lui en train d'observer le ciel nocturne. Humain comme elle, mais en apparence seulement âgé d'une dizaine d'années environ, serein et calme à l'extérieur mais brûlant d'un feu déjà vivace à l'intérieur, les yeux mi-clos, également pris dans une douce rêverie éveillée devant tant de merveilles scintillantes, lui aussi en pleine contemplation intérieure.
Elle n'aurait alors dans tous les cas su s'expliquer si ce qu'elle ressentait pourtant pleinement en cet instant était son propre moi ainsi inconsciemment transposé dans ce garçon, ou si au contraire elle parvenait en quelque sorte à capter l'essence de celui-ci de là où elle se trouvait... Mais le fait est qu'elle avait pour autant la nette impression que le petit garçon se disait alors qu'il était presque aussi petit que le ciel était grand. Si jeune mais pourtant jouissant visiblement - ici au propre comme au figuré - déjà d'une grande force et d'une grande sagesse intérieures. Et ce petit garçon de continuer d'observer la voûte céleste le surplombant, contemplant alors toutes ces milliards et milliards d'étoiles, et se dire: « Un jour, je m'en irai loin d'ici, au travers du ciel et des étoiles, et je serai le premier à toutes les visiter. »...
Était-ce en train de réellement se passer ainsi, tel qu'elle le visualisait, quelque part ? Était-ce sinon une réminiscence d'un passé révolu ? Ou bien l'aperçu d'un possible futur plus ou moins lointain ? Sur ces interrogations sans réponses, elle continua de fredonner placidement et laconiquement la suite de cette comptine qui n'avait de cesse de lui venir:
Je ne puis pour l'instant choisir un chemin
Ni même accepter une main
En fait je ne sais absolument rien
Le temps qui passe ne guérit de rien
...
Puis elle parvint contre toute attente à percevoir autre chose: un Humain, encore un. Sur une planète désertique, isolée, pauvre. Mais cette fois il était vraisemblablement bien plus âgé qu'elle. Était-ce alors le même homme que précédemment mais en plus vieux ? Ou bien peut-être un membre de sa famille ? Quelqu'un qui lui était lié d'une quelconque façon ? Ou bien était-elle tout simplement en train de complètement dérailler et perdre pied ? Cet homme qu'elle pensait cette fois-ci apercevoir lui semblait ressentir, doucement mais sûrement, le poids de l'engourdissement, la fatigue, mais aussi et surtout celui de la solitude. Un étrange sentiment de solitude, mais une solitude résultant des vicissitudes d'une vie pourtant vouée à un autre sentiment, de bienveillance cette fois. Mais envers qui ? Et tout cela malgré le fait de devoir néanmoins supporter tant bien que mal les aléas d'une dure et pénible existence.
Mais là aussi, dans quel but ? Quoi qu'il en fût, tout autour de l'Humain à perte de vue ne s'étendait qu'une morne et triste désolation. Et avec pour seule protection un tant soit peu tangible, une sorte de capuchon déjà bien entamé par l'abrasion mêlée d'un vent sec et d'un sable brûlant. L'ensemble de ce tableau peu reluisant étant alors ponctué par la chaleur assommante, écrasante, étouffante, harassante délivrée par deux astres diurnes jumeaux placés haut dans les cieux, tels les deux yeux d'un funeste destin attendant son heure à la croisée de ces contrées perdues...
Mais, cette planète, quelle était-elle, au juste ? Elle lui semblait si distante - à plus d'un titre - mais pourtant inexplicablement si familière à la fois. Comme si elle se trouvait par la force des choses à la confluence de mystérieuses énergies obscures et fantomatiques...
« Le destin est comme une tapisserie, constituée d'une multitude de fils de bord à bord », se surprit-elle encore à penser, « mais la vie ne consiste alors qu'à ne pouvoir choisir et suivre qu'un seul fil parmi cette infinité d'un bord à l'autre... ». La réponse quant à l'énigmatique planète lui vint alors subitement, sans coup férir, s'imposant pourtant telle une indicible évidence: Tatooine !
Tatooine !?! Mais n'était-ce pas justement ce nom qu'elle avait entendu prononcer hier soir par la bouche même de ses nouveaux compagnons de circonstance ? Le petit Nosaurien n'avait-il en effet pas parlé de son intention de participer prochainement à une course de modules, une de ces fameuses « podraces », très rapides et très dangereuses... ? La « Boonta Eve », justement, l'une des plus tristement célèbres de ces courses, n'allait-elle d'ailleurs pas incessamment sous peu se produire à la surface rocailleuse de la petite planète désertique susmentionnée... ?
Suite à quoi un autre sentiment bien étrange lui vint également d'un coup, tel un de ces petits chambardements capables de provoquer un profond bouleversement... À quelle échelle exactement ? Ça, en revanche, elle n'en savait fichtrement rien. Elle n'était déjà pas encore en mesure de se recentrer un tant soit peu correctement, alors pour le reste...
S'était-elle seulement déjà sentie auparavant au moins à sa place ? Un jour ? Une fois ? Elle tenta là encore de se remémorer. En vain. Elle ne savait vraiment pas. Elle ne savait absolument plus. Encore et encore tant de questions, mais toujours pas de réponses. Puissent-elles venir rapidement. Tout autant de doutes, mais point davantage de réconfort en ces temps demeurant pour elle incertains.*
Invariablement toutes ses tentatives désespérées ne menaient encore qu'à un imbroglio d'impressions et de sentiments contraires. Pourtant, aussi étrange que cela put lui paraître, elle gardait quand-même une certaine forme de foi indicible. Alors point en elle-même en l'instant, mais tout simplement en la bonhomie de ce Buddy qui avait bien voulu le premier l'accepter parmi eux. « Pourquoi l'a-t-il fait ? Je ne sais pas encore. Il n'a pas voulu me le dire. Pourquoi ? Peut-être pour me préserver ? Et si oui, de quoi ? De ce sentiment de mal que je ressens et dont j'ai peur qu'il me ronge de l'intérieur ? Je ne sais pas. Peut-être cet homme gentil et simple détient-il une sorte de pouvoir sur moi et qui pourrait tenir ce mal en échec ? Il me fait en tout cas croire que ce sont justement les petites choses simples, les gestes quotidiens des gens ordinaires qui nous préservent du mal. De simples actes de bonté et d’amour... Pourquoi ai-je si confiance en lui ? Sûrement parce que j’ai peur, et qu’il parvient à sa manière bien à lui à me donner de l'aplomb, de la foi et du courage. »
Foi et courage. Deux louables préceptes qui la feraient maintenant presque se sentir utile et importante. Même si une part d'elle-même se sent inexplicablement encore coupable à cette heure. Coupable de quoi, au juste ? De ne pour l'instant penser qu'à elle-même ? Décidément, encore une de ces fichues questions qui allaient pour l'instant encore devoir être reléguées dans la catégorie de celles devant attendre une réponse. Mais cet égoïsme qu'elle jugeait présentement assez mal placé lui susurrait pourtant autre chose en son for intérieur: une finalité dans tous ces évènements, un but à atteindre au beau milieu de toute cette incompréhensible absurdité. Elle savait qu'elle avait dès lors encore au moins un rôle important à jouer dans toute cette histoire. En bien ou en mal ? Ça, en revanche, pour l'heure, elle ne saurait pour l'instant pas non plus y répondre, même si elle le souhaitait ardemment de toutes ses forces.
...
« De toutes mes forces. De toute la force de mon être et de mon âme. » Puis une fulgurance, venue d'elle ne savait trop où: « De toute la Force dont je pourrai espérer disposer au moment opportun. »
- La Force, qui nous relie tous, êtres et organismes vivants, en un tout unique, confère, à ceux qui sont capables de bien la maîtriser après des années d'études et de pratique, des capacités pouvant passer pour impressionnantes aux yeux du commun des mortels. Mais prudence, car elle ne rend pas invincible pour autant. Il est donc essentiel, ma toute jeune Padawan, pour un Jedi, si combat il devait avoir à mener, de bien toujours veiller à se protéger au moyen d'un bouclier constitué par la Force elle-même. Car pour les Jedi, la Force est et reste avant tout un moyen de connaissance et de défense. Il s'agit donc là de l'un des tous premiers pouvoirs qu'il te faudra apprendre à utiliser et à maîtriser, ma jeune disciple. En découle donc que ce bouclier de Force peut rester totalement inviolé tant que le Jedi qui l'a invoqué reste concentré, et cette capacité à rester bien concentré passe par celle d'être capable de faire le vide en soi, en étant réceptif à la Force. Mais ce bouclier, si l'on ne prend pas garde, peut tout aussi bien s'en retrouver brisé par une puissance supérieure à la sienne, qu'il s'agisse par exemple d'une vague de Force ou bien encore de l'onde de choc causée par une explosion... De plus, ce bouclier de Force peut avoir d'autres applications, mais qui nécessitent toutefois une maîtrise supérieure à celle d'une Padawan telle que toi s'initiant au bon maniement du sabre laser. En effet, cette bulle de Force pourrait, avec un minimum d'imagination, tout aussi bien être générée à distance de son utilisateur dans le but de par exemple parvenir à contenir les effets d'une explosion déjà évoquée, ou même dans certains cas à chasser l'oxygène contenu dans un certain volume plus ou moins conséquent d'espace. Cependant, prends bien garde ma jeune Padawan, car ce genre d'utilisation tend à se rapprocher dangereusement du Côté Obscur de la Force...
- Maître Bondara, je ne comprends pas bien.
- Avec du temps et de la patience, tu comprendras. Tu comprendras... Et, plus important encore: tu réussiras... Maintenant, en garde, tel que je te l'ai déjà précédemment enseigné. Le nouvel exercice de ces prochains jours va consister, grâce à ton propre bouclier de Force, à repousser mes attaques issues d'un style de combat que je vais également maintenant prendre le temps de commencer à t'enseigner: le Teräs Käsi. Un jour, peut-être, qui sait, toutes ces connaissances pourront alors te sauver la mise et te maintenir en vie...
Un vrai souvenir de son passé, enfin ! S'en suivit dans la foulée un autre, beaucoup plus récent celui-ci: celui d'un ultime échange de regards... Et puis, une succession d'images et de sensations en accéléré. Et enfin, un nom: Darsha...
Qui, pour finir, se réveilla cette fois pour de bon... Et, ce faisant, pour la toute première fois depuis quelques jours, elle put enfin se permettre le luxe d'un petit sourire furtif, même encore si douloureux soit-il. Elle était enfin parvenue à retrouver ses souvenirs. À se retrouver. Pour, elle l'espérait, le début d'une renaissance, ainsi qu'un nouveau départ...
La vie pouvant consister en un éternel - et sempiternel - recommencement, qui sait quelle épopée allait maintenant se présenter à elle et ses compagnons ? Une chose étant d'ores et déjà toutefois acquise: Chaque épopée a un commencement...
L2-D2 a écrit:Quel plaisir que de te retrouver par ici Jenos !
L2-D2 a écrit:ce Chapitre focalisé sur notre inconnue humaine amnésique dont l'identité est enfin confirmée est très agréable à lire. Alors certes, on passe d'une idée à l'autre, d'une vision à une autre, mais ainsi nous nous retrouvons comme elle, un peu perdu mais avide de se souvenir/découvrir la suite !
L2-D2 a écrit:Et alors, une vision du futur donc. Celle, manifestement, d'Obi-Wan dans plusieurs années. Mais pourquoi ? Que vient faire Kenobi dans cette affaire ?
L'intrigue se dirige-t-elle vers Tatooine ? Seuls l'avenir et les prochains Chapitres le diront ! Vivement la suite !
L2-D2 a écrit:Et ton style n'a pas changé
Mandoad a écrit:avec un style que j'ai trouvé différent
Mandoad a écrit:j'ai beaucoup aimé
Mandoad a écrit:On a enfin confirmation de l'identité de la jeune femme
Mandoad a écrit:(et qui à du se mater "Le Seigneur des Anneaux" à l'hôpital )
Mandoad a écrit:Alors, maintenant, entre le lieu de l'action prochaine et la présence du Nosaurien et son objectif, les chances qu'on assiste à l'arrivée d'un vaisseau argenté et de son équipage dans le secteur semblent gentiment se profiler. Après, cela veut dire que le cornu qui les a envoyé à l'hôpital risque de ne pas tarder également.
darkCedric a écrit:Zut alors ! Les deux compères m'ont encore pris de vitesse !
darkCedric a écrit:Du coup, je n'ai pas grand chose à rajouter, ça fait plaisir de te revoir par ici !
darkCedric a écrit:Ne reste plus qu'à savoir si un certain zabrack va passer effacer ces traces...
Chapitre 19Pendant ce temps-là, à bord du même cargo léger de transport bon marché de passagers, au sein de la même coursive sombre, mais dans la chambre située juste en face que précédemment.
- Tu penss' qu'« Humaine bizarr' » dorr' toujourr' ?, ronchonna le Nosaurien le nez au dessus des reliefs de son souper frugal et tardif, agrippant encore un peu gauchement l'espèce de plaque métallique rectangulaire quelque peu gondolée à moitié piquée par la rouille lui tenant lieu de plateau-repas improvisé.
Mis à part ses dernières blessures en voie de pleine guérison qui le tiraillaient encore un tout petit peu, à l'exemple du bandage qu'il arborait encore autour du sommet de son crâne, le fait qu'il ne voyait pas d'un très bon œil l'accueil au sein de leur équipée de cette jeune femme par son comparse Humain n'était certainement pas totalement étranger à son humeur du moment.
- Aucune idée. Mais laissons-la tranquille encore un petit peu, elle en a bien besoin. Elle en a bavé. Et puis, lâche-la un peu Clegg, tu veux ? Et... tant que t'y es aussi: arrête de l’appeler comme ça... Parce que bon, dans le genre bizarre tu te poses pas mal aussi, hein, tu l'sais ça ?
- Wehew' ! Comme dizz' Humains, on dirait Clegg touché corde ssenssib' chez Beud', hein ?, s'amusa presque le petit reptile bipède cornu.
- « Buddy », pas « Beud' », j't'ai déjà pourtant dit !, soupira l'Humain. Et puis, dit comme ça sortant de ce qui te sert de bouche, on croirait presque entendre le nom d'une vieille bière toute frelatée venant de je-ne-sais-où, là...
Il fallait au moins ce genre de badinage en guise de diversion pour détourner la conversation vers un sujet autre que celui vaguement insinué par Clegg..., de surcroît jugé par Buddy comme étant encore un tantinet trop glissant à son goût... Tout comme il jugeait de toute façon qu'il ne serait pas encore de bon goût ni de bon ton de se laisser aller à ce genre de frivolité, surtout si tôt après les derniers évènements survenus. Ou tout du moins cherchait-il peut-être plus ou moins adroitement à s'en convaincre.
- Je l'aime bien, c'te fille, voilà tout... Pas de quoi fouetter un chat, avança Buddy. Ni écrire un de tes fichus articles là-dessus dans ton papelard, ajouta-t-il peut-être somme toute un peu trop vite pour ne pas apparaître agacé et confus sur le sujet en question.
- Pour quelqu'un comme toi pas très très... comment Humains dizz' déjà, ah oui, dégourdi pour ça, tu penss' quand-même à des chozz' toi !
« Décidément, c'est toujours deux poids deux mesures avec lui. Soit il dit strictement que dalle pendant des heures soit il te sort d'un coup ce qu'il pense et alors il ne s'arrête plus de taper juste, le bougre... Presque arrogant par moments, mais pourtant terriblement perspicace celui-là... », se dit Buddy. « Changeons donc un peu de sujet. Vite et bien si possible. »
- 'fin bref, parlons d'autre chose, tu veux... ? Tiens: des nouvelles de notre très cher entremetteur sinon ?
- Tu veux vraiment reparler de Tud' Sssal ? Peuh, pas volé son nom, lui: un ssal' typ', m'est avis. M'inssspirait d'jà pas beaucoup confianss' avant, mais là...
- Bon bah alors quoi, tu la craches ta pastille l'ami, ou bien ?
Clegg rapporta alors, d'après ce qu'il avait pu glaner - durant ces dernières heures de trajet spatial, par message d'un collègue journaliste - que l'entrepreneur Sakiyan Tuden Sal s'était, peu de temps après leur rencontre, apparemment retrouvé empêtré dans une histoire en rapport avec un droïde qu'il avait récupéré - mention qui n'était pas sans rappeler certains évènements à Buddy au moment où Clegg lui exposait la chose - et qu'il se serait mis en tête d'effacer la mémoire et de reprogrammer, tout cela dans le but d'en faire son garde du corps personnel, en vue de certaines "opérations" avec le Syndicat du Soleil Noir... Ce qui, là encore, interpella tout doucement Buddy.
En parallèle, et toujours d'après les sources du collègue journaliste de Clegg, un concurrent du Sakiyan se serait alors quasiment subitement lancé sans coup férir dans une "offre d'achat hostile" sur les sociétés et divers commerces tenus par ce dernier. Il se tramerait même que ce serait en fait carrément un représentant du Sénat de la République Galactique sur Coruscant, un certain Palpatine, alors Sénateur d'une planète nommée Naboo, qui aurait officieusement soutenu et même financé au moins en partie ce "rachat"... Mais tout ça dans quel but ? Allez donc savoir, avec l'esprit pour le moins tordu des politiques...
N'empêche qu'il ne fallait alors qu'un pas pour imaginer sans trop de peine celle bien encourue par Tuden Sal qui devint ainsi possiblement pauvre du jour au lendemain, ou tout du moins sur le point de le devenir. Certaines dernières rumeurs également véhiculées dans le milieu parlaient également du fait qu'il n'aurait alors eu d'autre choix que de revendre en tout dernier recours ce fameux droïde à un vendeur d'épices pour se renflouer un peu.
De fait, non seulement il se retrouvait ainsi selon toute vraisemblance au bord de la faillite, mais pour couronner le tout l'Organisation du Soleil Noir ne voudrait certainement plus traiter avec lui après ça. Le Sakiyan était même certainement sur le point de tout perdre dans cette sombre affaire. Et il n'était sûrement pas non plus seulement question de biens matériels, en l’occurrence... D'après l'opinion silencieuse de Buddy sur la question, ce Tuden Sal jouait tout aussi bien sa tête. Tête qui pourrait de plus même se retrouver mise à prix, si le Sakiyan ne prenait pas suffisamment de précautions.
« Et à propos de tête, espérons que ça ne nous retombe justement pas non plus sur le coin de la trombine à un moment ou l'autre, tout ça ! »
- Et venant des zigotos qui te fournissent ton engin de course ? Keizar-Volvec, c'est bien ça ? Ça donne quoi ?, s'ébroua-t-il de ces dernières pensées afin de bifurquer à nouveau vers un autre sujet lui semblant sur l'instant un peu plus dans ses cordes.
Buddy posait la question du fait du sponsoring dont pouvait maintenant profiter son compagnon de voyage, l'entreprise Biscuit Baron s'étant dans le même mouvement associée pour l'occasion dans un partenariat avec les manufactures Keizar-Volvec, grâce notamment à l'entremise de Tuden Sal en plus des relations entretenues par Clegg au sein du journal qui l'employait.
Clegg se lança alors, à grand renfort de tableaux de caractéristiques des composants et matériaux constituant l'engin et autres diagrammes de tests et performances fournis par le fabricant du bolide, dans un flot d'explications techniques dont une bonne petite moitié, finalement, n'intéressait en réalité guère Buddy.
Aussi fit-il d'abord mine de ne s'intéresser qu'à celles qu'il jugeait comme principales, juste histoire de se donner une petite idée bien dégrossie de la chose:
Masse totale à charge: 30 T
Volume total occupé: 45 m³
Longueur totale au sol: 15 m
Capacité maximale en charge: 1 T
Capacité maximale en volume: 2 m³
« Sur ces deux derniers critères au moins il n'y a pas de souci à se faire, eu égard au gabarit poids plume proposé par notre cher petit camarade Nosaurien ci-présent ! »
Nombre maximum de passagers: 1
Vitesse maximale: 813 km/h
...
Puis, bien malgré lui la curiosité le piqua légèrement - peut-être afin de pouvoir juger plus ou moins consciemment des relatives chances de succès de son comparse - et d'autres aspects l'interpellèrent quelque peu au fur et à mesure:
Coefficient de manœuvrabilité: 1
« Ah ? Sur une échelle allant de 0 à ... !? Pas fameux-fameux, à mon avis... »
Types de terrains proscrits: Grottes et cavernes, cratères, milieux aquatiques, milieux volcaniques, poches de gaz, marais, jungle
Armes embarquées: aucune
« Dommage, ça n'aurait pas été du luxe à mon avis... »
Intégrité structurelle de la coque de la nacelle de pilotage: Coefficient 20
« Euh, ouais ? Là encore, sur une échelle de combien à combien ? Ils ne disent pas, bizarrement... »
Boucliers déflecteurs: aucun
Senseurs électroniques embarqués: 1
...
Valeur totale de l'appareil produit: 31 850 Crédits Républicains
« Mieux vaut veiller à ne pas le crasher alors, hein Clegg... »
Plus prosaïquement, Buddy se contenta alors de retenir de tout ceci que les modules de course étaient tous construits selon le même modèle standard général et étaient ainsi constitués: d'un « pod », s'agissant en fait du cockpit en lui-même dans lequel s'installe le pilote; de deux turbines géantes situées à l'avant de l'appareil, permettant alors de tracter le bolide à de très grandes vitesses; de deux câbles de commande reliant le « pod » aux turbines, câbles atteignant ainsi parfois plusieurs mètres de longueur; et d'un connecteur à induction, en somme un faisceau ionique électrisé violacé reliant les deux turbines entre elles. Chaque module de course possédant bien évidemment des particularités propres.
Dès lors, le Keizar-Volvec 9T9-B (abrégé KV 9T9-B), aussi plus communément appelé (et surnommé) le « Frelon » Voltec KT9, était composé - et pour le coup aisément identifiable - par ses deux moteurs à turbines cylindriques somme toute assez massives toutes proportions gardées pour un tel engin, le tout de couleur majoritairement grisâtre, agrémenté de détails en noir et de bandes peintes en rouge.
« Un truc voyant, quoi. Pour Clegg qui aime bien ce qui est un peu clinquant, ça tombe plutôt pas mal... »
Le Frelon était en fait le tout premier module de course sorti des lignes de production du constructeur Keizar-Volvec. Ce dernier, à la base un important fournisseur de moteurs subluminiques pour les croiseurs stellaires, a pour l'occasion ainsi mis à profit toute l'étendue de son expertise en matière de propulsion pour concevoir les moteurs de cet engin qui serait fourni à Clegg pour concourir.
Dans les faits, il fallait savoir qu'il existait chez la concurrence des modules de course présentant sur le papier plus de puissance brute que le Frelon, mais celui-ci était apparemment censé - à en croire tout le manuel à disposition - pouvoir compenser ce manque par ses capacités d’accélération foudroyantes additionnées à sa vitesse de pointe théorique dépassant les 800 km/h sur terrain plat.
D'un autre côté - et ça, Buddy, avec son œil attentif et expérimenté de "bricoleur à tout refaire", l'avait tout de suite bien cerné - les concepteurs du Frelon avaient sciemment sacrifié - ou plutôt, bien négligé, dirons-nous - l’intégrité structurelle et pas mal zappé - aussi - l'aspect sécurité du pilote au nom des performances d'accélération et de vitesse pures.
Au regard extérieur de Buddy, bien que ces nouveaux moteurs soient sur le papier un exploit notable en matière d'ingénierie de haut vol - sans jeu de mot -, la nacelle (le « pod ») qu’ils allaient ainsi être en mesure de tracter s'en trouvait à peine plus grosse qu’une espèce de chaise suspendue dans le vide au dessus du sol et simplement équipée de quelques consoles et écrans, le tout rattaché - et bringuebalant ainsi à grande vitesse - à une sorte d'aileron transversal surplombant l'ensemble sur la largeur de l'engin. Dès lors, un cockpit davantage renforcé et plus sécurisé et même une meilleure instrumentation mise à disposition à bord n'auraient pas été de trop, selon lui...
Mais Keizar-Volvec, déjà connu en tant que fabricant de toute une panoplie de véhicules en tous genres, en passant aussi bien par les petits speeders monoplace ou familiaux que par d'importants vaisseaux spatiaux, se voyait ainsi offrir une opportunité en or de lancer dans le grand bain son tout premier module de course, celui-ci - au travers de son pilote choisi en la circonstance - ayant alors la lourde tâche de faire au moins autant office de vitrine et d'étalage du savoir-faire en terme d’ingénierie pure et dure de ses concepteurs qu'à maintenir la réputation de l’entreprise, et ce, peut-être au détriment du reste... Buddy était donc à des années-lumière de partager toute l'excitation et l'impatience du petit Nosaurien.
Aussi se contenta-t-il simplement de conclure:
- Une belle bête de course, ça m'en a tout l'air. Si bien-sûr t'aimes tout miser sur les sensations fortes et la vitesse. Par contre, pour la fiabilité et la sécurité, on repassera je crois...
- Peuh ! Clegg pas frrroid aux z'yeux.
- Attends déjà de pouvoir passer les qualif', avant de fanfaronner ! M'enfin... Et donc... ? Tout ce ramdam pour ensuite pondre un malheureux article pour ton journal ? D'ailleurs, ça me refait penser: pour quel papelard tu bosses, déjà ? Podracing quelque chose, tu m'avais dit, nan ?
Podracing Quarterly - effectivement - était un magazine sportif à parution trimestrielle axé sur les modules de course, Clegg écrivant depuis quelque temps pour celui-ci en tant que reporter et chroniqueur, toujours en quête du bon ragot aussi bien en coulisses qu'au plus près de l'action - notamment dans les stands de départ - après s'être d'abord essayé sans trop de succès dans la publication. Son style d'écriture participative l'avait ainsi amené, de fil en aiguille, à être pressenti pour devenir un pilote de module de course, afin d'apporter encore plus de "vécu" et de "punch" à ses articles. Les fans et lecteurs assidus du magazine - alors d'éternels friands de sensations fortes, à n'en point douter - n'attendant donc maintenant plus qu'à suivre ses exploits... Clegg fit d'ailleurs remarquer en sus à Buddy à ce propos qu'un certain Vilmarh Grahrk était apparemment un lecteur avide de son journal en général, et de ses propres articles en particulier, chose dont il s'était donc empressé de s'enorgueillir avec fierté.
- Ah... Et qui c'est, ce Vilmarh Grahrk ?, demanda machinalement Buddy, se forçant un tout petit peu à mordre à l'hameçon.
- Lui est un Devaronien. Maintenant bon ami à moi, « Villie » il sss'appelle. M'a d'jà filé... comment Humains dizz' ?... tuyaux pour contacts articles courss'...
- Des contacts, hein ?!? Quel genre ?, lança un Buddy dubitatif.
- Genre marché noir.
- Une sorte de contrebandier ce « Villie », alors, si je pige bien ? Et ben, ça promet encore de belles réjouissances si jamais on devait le croiser celui-là... Euh, attends !?, ajouta-t-il après une courte pause, me dis pas que ça va être le cas !?! Si ?
- Tomb' bien Buddy dir' ça, parss'que Villie apparemment prévu v'nir voir courss'.
- Ha ouais ? Et il viendrait juste comme ça pour venir t'encourager, ton pote ?
- En fait, Villie aime beaucoup les paris... Tu verras...
Clegg expliqua à Buddy que ce Devaronien, ce Vilmarh Grahrk, rentrait plutôt bien dans les standards affichés par les représentants de son espèce, c'est-à-dire doté tour à tour d'un grand sens de l'humour et de l'ironie, et qui prenait apparemment un malin plaisir à s'amuser de la méfiance qu'il suscitait ainsi à son égard, même - et surtout - lorsqu'il disait en fait la vérité aux gens. De fait, d'un naturel rusé et plutôt joueur, voilà ce qui amenait ce genre de personnage à parier dès qu'il avait en sa possession le moindre crédit qui traînait en poche. Quant à savoir d'où pouvait bien provenir l'argent de ses mises de départ...
« Mouais... M'a pas l'air tout net, son prétendu pote Villi-mar-truc... Bien le genre à profiter de chaque voyage qu'il effectue pour faire des "affaires". Encore un drôle de loustic çui-ci, m'est avis. »
- Et à part ça, tes blessures ? Toutes en rémission, t'es bien sûr ? Tu penses vraiment que tu seras d'attaque pour cette course ?
- Meuh ouiii ! Et puis, pour image, seront cachées avec ça, annonça-t-il joyeusement en désignant et arborant une série de médailles et d'épaulettes sorties d'on-ne-savait-trop-où.
- Pas du tout voyant et prétentieux dans le genre, pas du tout, ironisa Buddy. Sérieux, tu comptes vraiment te trimbaler toutes ces breloques et cette quincaillerie ?
- J'ai public et lecteurs fans à satissfairr' !
- C'est cela, oui... Bon, sinon: j'espère que toutes les dispositions sont bien prises pour acheminer l'engin jusqu'à... comment qu'il s'appelle ce patelin, déjà ? Mos Espa ?
- T'inquièt' ! Relations grass' à journal, tout organisé !
- Bon, ok, je te laisse alors. J'imagine que tu vas devoir te préparer pour la course: étudier le tracé du parcours, ce genre de trucs. En tant que bon... journaliste...
- Pilote de module de course !
- ... qui va finir soudainement sa carrière de pseudo pilote comme panneau publicitaire emplâtré dès le premier virage s'il ne fait pas suffisamment gaffe...
- Pfff, confianss' règne ! Clegg doué, pas de sssouci à sse fairr' !
- On en recausera déjà après les tours de qualif', si tu veux bien... Vantard, ajouta Buddy plus bas.
- Clegg entendu !
- Et ben ma foi, si tes réflexes en tant que pilote sont au moins à moitié aussi élevés que ton ouïe est perçante et ta présomption sur tes capacités s'avère juste, alors j'vais peut-être bien suivre la prétendue mise de ton pote Villie, qui sait ?...
- Toi, Buddy Thorsvann', miser arrrgent, vraiment ? Pas Posssib' ! Voudrais bien voirr' ça !
- Ah ouais !? On parie... ?!?, s'amusa à son tour Buddy. Et puis, j'ai pas spécialement précisé sur qui ou quoi j'allais être supposé le faire, ajouta-t-il, faisant mine de sortir de leur chambre qu'il jugeait maintenant un tout petit peu trop exiguë pour trois - lui, le Nosaurien, et le « melon qu'il avait chopé à prétendre participer à cette course de malades » - pour aller se dégourdir un peu les jambes.
Il n'en fit cependant pas grand-chose, se contentant de s'adosser au mur de la coursive poussiéreuse à peine le pas de la porte franchi. Pour en sortir de sa poche un simili atlas galactique sous forme de dépliant qu'il avait pu récupérer à l'embarcadère au départ de Coruscant.
« Bon, à mon tour de finir de faire mes devoirs, histoire de savoir un tantinet à quoi m'attendre sur ce monde de barjots » :
Tatooine:
Environnement: désert
Diamètre: 10 465 km
Nombre de soleils: 2
Nombre de lunes naturelles: 2
Cycle circadien: 23 heures standard
Cycle annuel: 304 jours locaux
Population (estimée): environ 200 000
Espèces autochtones et répartition: Humains (~60-70%), Jawas (~5-10%), Pillards Tuskens (~5-10%), Autres (~15-20%)
Langues et dialectes: Basique, Jawa, Tusken, Hutt
Importations: denrées alimentaires, métaux, technologies diverses
Exportations: minerais, marchandises de contrebande
...
De ce qu'il en comprenait et retenait vite fait en vrac entre les lignes: des Jawas, des ferrailleurs encapuchonnés de petite taille ressemblant vaguement à des rongeurs, parcourant les déserts de Tatooine pour récupérer tout ce qu'ils pouvaient; des Pillards Tuskens, vivant apparemment sur ces mêmes plaines de sable selon d'antiques et obscures traditions tribales; des troupeaux d'Eopies et de Banthas, s'y nourrissant tant bien que mal d'éparses mousses enfouies; des Worrts y chassant leurs proies, etc...
Autrement dit, et simplement résumé: la vie de manière générale, sur ce caillou qu'on nommait Tatooine, était question d'un mélange savamment dosé d'une couche de résilience, d'un zeste de courage, d'un bon trait de persévérance, et d'un soupçon de folie, aussi.
« Eh ben, ça nous promet encore une bonne partie de plaisir tout ça, je le sens... », railla intérieurement Buddy.
Hasard malicieux du destin, ou bien encore un de ces fameux coups de pied mal placés que la vie n'avait de cesse de se délecter apparemment à lui faire en vache, c'était précisément pile à ce moment que la voix modulée sortant d'un vieux haut-parleur crachotant dans le couloir lança: "Venons d'atteindre le Système Stellaire Tatoo. Arrivée en vue de Tatooine prévue dans ..."
Il ne prit même pas la peine d'écouter la fin de l'annonce, préférant reporter, sans trop s'en rendre compte de prime abord, machinalement et distraitement toute son attention en direction de la porte d'en face...
L2-D2 a écrit:Je comprends mieux le titre de ton récit, du coup !
L2-D2 a écrit:Et c'est un plaisir que de voir apparaître un certain Villie...
L2-D2 a écrit:Bon, je me demande du coup si tu vas pousser le bouchon à ce que notre trio recroise la route d'un certain Sith cornu... ou bien celle de Qui-Gon et Anakin. Voire de tout ce beau monde à la fois !
Chapitre 20Tatooine. Petit nom à consonance possiblement amusante, pour toute oreille non avertie sur le sujet en question et pouvant éventuellement passer dans les parages, dont était alors affublé un monde qui, dans les faits, ne l'était en réalité - pour ses peuples autochtones et indigènes - pas tellement, amusant.
Appellation alors associée à une petite planète désertique, dont les vastes et tristes étendues rocailleuses et sableuses croulaient invariablement et continuellement sous la chaleur perpétuellement assassine, harassante et torride inlassablement produite par ses deux astres diurnes jumeaux qui "l'arrosaient" abondamment et copieusement de leurs rayons dardants toujours si "généreusement" - et désespérément - brûlants.
C'était déjà là un bien pur miracle de la part de Dame Nature qu'un tant soit peu de formes de vie - quelles qu'elles soient - puissent simplement espérer ne serait-ce qu'y survivre, avant même tout bonnement de parler et éventuellement envisager ou songer y vivre...
Isolée, pauvre, même si pourtant géographiquement située à la croisée de plusieurs tracés d'hypernavigation, à l'instar à la fois de la Route Commerciale de Triellus reliant l'Espace Hutt à une bonne partie de la Bordure Extérieure se trouvant relativement toute proche, et en même temps de la Passe Corellienne permettant, elle, au contraire, de rallier dans la direction opposée les autrement plus lointains Mondes du Noyau Galactique.
Dès lors, bien que l'image, la réputation, ainsi - et surtout - que la sensation ressentie une fois présent sur place, de « coin perdu » et soi-disant totalement inconnu de la population galactique bien propre sur elle-même que la mention de Tatooine véhiculait un peu partout avec elle, ce monde ne s'en trouvait toutefois finalement pas si franchement isolé que l'on voulait bien le faire croire à qui voulait bien l'entendre, en fin de compte.
Même s'il était malgré tout parfaitement exact que le sentiment qui prédominait pourtant en cet instant chez Buddy et Darsha dès leur arrivée à sa surface, et "fraîchement" - si l'on pouvait toutefois bien se permettre ici l'emploi pour le moins osé de l'expression - débarqués dans la ville de Mos Espa, restait tout de même - d'un commun accord tacite - bel et bien celui d'un « trou bien paumé au milieu de nulle part » aux confins de la Bordure Extérieure de la galaxie...
Mos Espa. À en croire un certain petit atlas galactique dépliant et tout défraîchi qui traînait encore pourtant maladroitement au fond d'une poche à moitié décousue et dépareillée avec le reste, se présentait ici, au regard de notre trio de nouveaux arrivants non natifs du secteur, ni plus ni moins que le plus important spatioport de la planète.
La ville fut apparemment jadis fondée aux abords d'une localité géographique que l'on nommait par ici la Mer de Dunes, par d'anciennes compagnies minières de réfugiés - des Rodiens, d'après les informations marginales dont se souvenait Buddy - qui se mirent à coloniser peu à peu la planète au fil des ans.
La cité portuaire se développa alors notamment grâce à la situation d'une autre localité, à savoir le Ravin de Xelric, présentement une ancienne route commerciale dont l'usage premier était en fait de permettre de relier entre elles toutes les colonies implantées et espacées sur l'ensemble de la surface de la planète désertique.
Parmi les toutes premières vagues de colons qui décidèrent, malgré les affres des conditions climatiques peu clémentes pourtant très aisément remarquables, de s'établir en ces lieux pour le moins hostiles et inhospitaliers, plusieurs individus appartenant à l'espèce des Hutts - à la fois bizarrement influents et riches pour un regard profane, malgré leur aspect peu ragoûtant d'énormes limaces géantes et visqueuses... - permirent à Mos Espa de se développer somme toute assez rapidement, jusqu'à finir par devenir la ville où s'étaient donc rendus nos trois compagnons de route, et où cette bande de criminels Hutts avait notamment fait construire un grand circuit de course de modules...
Mos Espa s'en trouvait donc être une cité finalement contrôlée par ces mêmes Hutts, cité qui hébergeait des commerces divers et variés, dont des cantinas et autres revendeurs de pièces détachées - échoppes attirant plus particulièrement le regard et l'attention de Buddy au passage - ainsi donc que sa "fameuse" arène de course.
Ainsi placée - certes plus ou moins volontairement - sous la coupe des Hutts, cette portion de la galaxie ne faisait de ce fait pas partie intégrante du giron de la République Galactique, les lois édictées par cette dernière n'ayant donc pas cours en ces lointaines contrées de la Bordure Extérieure. Tout à la fois à la plus grande joie de certaines catégories parmi ses habitants et au grand désarroi d'autres...
Le meilleur exemple pouvant alors illustrer au mieux cet état de fait était sans l'ombre d'une seule hésitation la "particularité" que Mos Espa "abritait" en son sein un quartier d'esclaves assez grand pour occuper toute une grande étendue située en banlieue de la cité, le commerce d'esclaves y étant pratiqué - malgré sa ferme interdiction sur la plupart des autres mondes régis par la République - et de surcroît en toute impunité aux yeux de presque tous, par les Hutts.
Les Hutts. Il y aurait assurément à la fois tant et peu à dire de passablement constructif et de réellement intéressant à leur incongru sujet, étant donné les circonstances, toute question de mérite et d'éthique ainsi mise à part.
Retiendrons-nous simplement qu'un certain « Jabba Desilijic Tiure », dénommé ainsi car appartenant au clan éponyme des Desilijic, autrement et tristement un peu plus célèbre dans son milieu si particulier sous le simple sobriquet de « Jabba le Hutt », était à la tête d’une vaste organisation criminelle à grande échelle et résidait pour ce faire sur la petite planète désertique de Tatooine, d’où il dirigeait d'une "main" de maître l'intégralité de ses opérations illicites.
Ce « Jabba » avait par la force des choses l'entière mainmise sur les courses de module se déroulant sur "sa" planète Tatooine, notamment grâce aux profits substantiels que pouvaient rapporter à pleines brassées les paris qui y étaient générés.
Chaque année, en effet, les meilleurs pilotes de toute la galaxie étaient conviés à venir faire montre de tous leurs plus grands talents en matière de maîtrise et de pilotage au travers du plus dangereux et féroce circuit possible spécialement préparé pour l’occasion de la commémoration de la grande Fête de la Boonta...
La Classique de la Boonta Eve. Parfois plus rapidement - un comble pour une course - et sobrement appelée la Boonta Eve, cette course événementielle n'en demeurait pas moins l'une des plus célèbres - sinon LA plus célèbre - dans toute la galaxie.
C'était en tout cas sans conteste possible la plus longue, la plus dangereuse, la plus difficile, la plus éprouvante, la plus exigeante, et certainement aussi - sur le bout de toutes les lèvres connaisseuses - potentiellement bien la plus meurtrière de toutes les épreuves comptant également dans le même mouvement pour le Grand Championnat Galactique de la discipline, sportive à plus d'un titre...
Oser ou même plus simplement penser y prendre part pouvait tout aussi bien vous faire passer aux yeux du plus grand nombre - toutes espèces et origines galactiques parfaitement confondues - tour à tour pour fou, désespéré, inconscient, intrépide, stupide, ou bien encore même « un tout petit peu de tout cela à la fois », pensèrent à l'unisson les deux Humains sans pour autant s'étendre encore davantage sur le sujet avec le Nosaurien qui restait, lui, tout à la fois bien solidement campé sur ses positions et fermement décidé dans ses intentions.
Considérez et jugez plutôt: rien moins que d'innombrables successions de canyons étroits et tortueux, rocs saillants et autres monticules rocheux épars irrégulièrement présents tout au long d'un - ô combien - traître tracé passant notamment aux abords de corniches sinueuses, de falaises abruptes ou bien encore d'autres sortes de défilés escarpés...
Pour ses organisateurs il fallait dès lors au moins tout cela en point d'orgue de la Fête de la Boonta, afin d'entretenir une certaine - il est vrai plus ou moins saine au demeurant - ferveur populaire et parvenir ainsi à attirer jusqu'à des dizaines de milliers de personnes, aussi bien originaires de Tatooine que du reste des Bordures Médiane et Extérieure, là où d'autres mondes que la lointaine Tatooine accueillaient également des courses similaires et où cette manche de la Boonta pouvait d'ailleurs être retransmise en direct pour les nombreux fans.
Guère étonnant, sachant maintenant cela, que cet évènement puisse ainsi générer de nombreux profits, les paris représentant à eux seuls d'assez loin la plus grande manne d'argent véhiculé en l'occasion, allant bien au-delà même des droits de diffusion, des boissons et nourritures consommées sur place, et autres produits dérivés.
De surcroît, que l'on soit amené à assister à un évènement d'une telle ampleur galactique soit en tant que participant ou bien comme simple spectateur - l'un comme l'autre généralement en mal de sensations fortes - les retombées pouvaient être telles qu'il valait dans tous les cas bien mieux y être absolument préparé...
Préparatifs et séances de qualifications. Ce qui nous ramenait pour l'heure immanquablement et inextricablement à notre histoire et le pourquoi de la présence de nos héros maintenant en ces lieux pour le moins insolites.
Il s'avérait en l'occurrence que bon nombre des concurrents - dont certains, comme ce représentant de l'espèce Dug dénommé « Sebulba », apparemment déjà pressenti à la victoire de l'épreuve avant même le lancement de celle-ci... - étaient pour leur part déjà bien présents sur les lieux depuis quelques jours, et avaient ainsi eu tout le "loisir" de s'élancer dans des séances d'essais, pour pouvoir non seulement se jauger mutuellement..., mais également être ensuite dans la capacité de peaufiner certains de leurs derniers réglages. Ou autres stratégies de course..., dont le côté loyal pouvait, pour certains d'entre eux, d'ores et déjà être possiblement discutable et discuté...
Contrairement à nos infortunés héros, qui ne purent alors eux évidemment malheureusement et décemment arriver en ces lieux plus tôt. Ne leur restait donc maintenant plus qu'à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et se laisser ainsi porter par les évènements.
Priorité et contrainte premières pour Clegg: disputer les meilleures qualifications possibles en vue d'obtenir un futur bon placement sur la grille de départ. Pour le seul après-midi dont il disposait.
À cette heure, c'était un certain « Mawhonic », pilote appartenant à l'espèce des Grans, un humanoïde originaire de la planète Malastare, arborant trois yeux pédonculés, qui était jusque-là parvenu à établir le meilleur temps au tour, et était ainsi bien parti pour décrocher la pole position en vue du départ qui serait donné le lendemain.
"Résultat des courses", si l'on pouvait oser ainsi dire. Quoi qu'il en soit, pour notre petit Nosaurien Clegg Holdfast comme pour ses deux camarades Humains qui avaient accepté de l'accompagner dans cette entreprise complètement insensée, le compte à rebours était - à l'image des dés du destin qui pourraient ainsi l'être dans cette folle, furieuse et vraisemblablement mémorable journée à venir - d'ores et déjà maintenant bel et bien lancé...
L2-D2 a écrit:J'ai beaucoup aimé le système de présentation du sujet du paragraphe en italique avant la description dudit sujet dans la foulée !
L2-D2 a écrit:Le cadre de Tatooine est parfaitement posé
L2-D2 a écrit:Clegg Holdfast participe donc aux qualifications de la course... à moins qu'en fait il ne soit qualifié et tente en fait de déterminer à quelle place il va démarrer !
L2-D2 a écrit:J'imagine qu'il va tôt ou tard croiser la route d'un futur Jedi aspirant pilote...
Vivement la suite !
Mandoad a écrit:Eh oh ! Non, mais ça va ou bien ?! Et les lecteurs lents on y pense à venir poster deux chapitres aussi proches l'un de l'autre alors qu'il y avait une grande pause avant ? Non mais... Bon, c'est lu tout de même
Mandoad a écrit:un sympathique dialogue entre "Beud'" (jolie référence à une immondice terrienne dans la suite de la réflexion, d'ailleurs)
Mandoad a écrit:ainsi que les prémices d'un léger intérêt de notre héros pour la Jedi paumé, si j'ose le déduire.
D'un naturel ainsi très serviable mais néanmoins quelque peu introverti, il n'avait, de plus, personne à ses côtés pour l'aider à surmonter toute sa peine. Éternel célibataire endurci, indécrottable pragmatique se refusant toujours à ne serait-ce qu'oser aborder la gente féminine, se disant qu'il avait déjà toutes les peines du monde à parvenir à se payer sa propre pitance. Alors, pourvoir en plus de manière suffisamment convenable aux besoins d'une éventuelle compagne, vous pensez !
Mandoad a écrit:Beaucoup aimé ta caractérisation de Clegg avec sa façon d'être qui illustre parfaitement le peu qu'on voit du personnage dans le film (avec son fameux "lissage de moustache" sur la ligne de départ).
Mandoad a écrit:(Beud' pariera-t-il dessus d'ailleurs?)
Mandoad a écrit:À la prochaine, l'ami !
Chapitre 21- Non mais vraiment, qu'est-ce qu'on fiche là, tu peux m'le dire ?!?, s'exclama Buddy, autant pour lui-même qu'à l'attention de la compagnie féminine en train de s'installer, tout comme lui, dans les gradins de l'Arène de Mos Espa.
Mais en son for intérieur il savait très bien que c'était à la fois pour la bonne cause - soutenir Clegg - et tenter en même temps de se changer un peu les idées après toutes ces péripéties durement vécues. Car en effet, force était de reconnaître qu'ils revenaient tous de loin, au propre comme au figuré.
Aussi s'installa-t-il en vue de - pour une fois - simplement profiter au mieux de l'évènement à venir. Qui, à n'en point douter pour lui, avait toutes les chances de s'annoncer en de nombreuses façons pour le moins épique...
« Il y est donc finalement arrivé le bougre ! », se dit-il en repensant aux séances de qualifications disputées par le Nosaurien la veille.
En effet, ce dernier allait, dans maintenant seulement quelques minutes, bel et bien être aligné au départ de la grande course annuelle de la Fête de la Boonta. Alors peut-être pas en étant le mieux placé certes, mais toutefois loin d'être le pire non plus. Clegg allait effectivement se retrouver installé vers le milieu de la première ligne. « Pas mal du tout pour un petit reptile cornu tout court sur pattes qui ne connaissait encore presque rien à ce sport autre que "sur le papier" il y a encore quelques temps de ça. Chapeau l'artiste ! Si tu pouvais maintenant ne serait-ce que terminer la course, ça serait assurément une super journée jusqu'au coucher de ces deux soleils ! »
Et Darsha et lui s'apprêtaient ainsi tous deux à assister ensemble, pour l'un comme pour l'autre pour la première fois de leur vie, à l'une de ces fameuses courses de modules, dont les gens s'étaient apparemment déplacé des quatre coins de toute la Bordure Extérieure de la galaxie, à en croire les propos tenus au même moment au micro par le speaker local, pour pouvoir y assister.
Sur l'instant, Buddy pouvait à loisir se permettre le luxe de ne penser à rien d'autre. Et visiblement, c'était également le cas pour Darsha, qui semblait tout comme lui bien décidée à ne pas perdre une seule miette de cette journée. Et semblait d'ailleurs presque se rengaillardir à vue d'œil, tantôt pointant ce marchand ambulant de friandises - à l'origine et l'aspect douteux - du doigt, ou encore l'un de ces étendards commençant à claquer sous un début de bise chaude revenant progressivement des étendues désertiques alentour.
Darsha et lui, essayant ainsi de saisir au vol le moindre petit détail de tout ce qui était en train de se passer dans tout ce tohu-bohu allant crescendo dans toutes les directions autour d'eux. Oui, une belle journée possiblement pleine de promesses.
« Darsha et lui... ». Sans toutefois parvenir à bien définir si elle venait ou non de réussir à deviner sa pensée passagère, il n'empêchait pourtant qu'elle lui sourit, et que ce sourire lui réchauffa - dans le bon sens du terme, eu égard la température extérieure du moment - d'autant plus le cœur.
Par-dessus tout ceci, le commentaire au micro de toute la course était alors assuré depuis sa propre loge à l'aplomb de la grille de départ par un alien à deux têtes et quatre bras, appartenant à l'espèce des Troigs, bel et bien un seul et même individu mais répondant dès lors à un double-nom ainsi peu commun qu'était « Fode et Beed », et qui n'avait visiblement pas son pareil pour faire peu à peu monter l'ambiance de façon radicale. Et doublement même, si l'on pouvait se permettre d'ajouter, étant donné sa particularité morphologique, chacune des deux têtes s'exprimant à son tour pour répondre à chaque phrase lancée par l'autre, l'une des deux s'exprimant alors en Basique et l'autre en Hutt.
Teneur du commentaire qui consistait présentement à énoncer un à un l'ensemble des pilotes, sous les successifs vivats plus ou moins prononcés de la foule suivant l'identité des concurrents tour à tour annoncés.
En parallèle à cette formalité tout en fanfare, un certain nombre de droïdes-caméras quadrillaient à la fois tout le demi-hémicycle constituant les tribunes ainsi que le circuit en lui-même, et qui permettraient très bientôt de suivre le déroulement de la course sur quasiment n'importe quel portion du tracé et sous presque n'importe quel angle de vue possible.
Il fallait dire que pour une course se déroulant sur trois tours à boucler en tout, pour une longueur totale de circuit dépassant allègrement les 200 kilomètres de distance à vue de nez, il fallait effectivement une sacré logistique pour assurer le suivi de tout cela.
D'autre part, autre facette de cette même logistique, des droïdes-ferrailleurs étaient, quant à eux, spécifiquement alloués au déblaiement de la piste au fur et à mesure des éventuelles explosions de moteurs, possibles collisions et autres accidents en tous genres qui devaient être le lot habituel de nombreux participants en pareilles occasions, et qui feraient là encore pour cette édition-ci quasi certainement partie intégrante du spectacle à venir sous peu...
De plus, nos deux comparses Humains n'étaient pas trop mal placés du tout, ainsi installés suffisamment en hauteur. Les places les plus onéreuses se trouvant dans les loges situées plus bas au plus proche de la piste, Buddy et Darsha bénéficiaient pourtant en contrepartie d'une bonne vue bien dégagée sur tout l'ensemble du virage complet couvrant toute l'étendue allant d'avant à après la ligne de départ et d'arrivée de l'épreuve à venir.
Partout où leur regard pouvait se poser se jouaient dès lors des scènes totalement différentes, bien que toutes partageant pourtant un même et unique engouement en cette journée si spéciale.
Une trentaine de mètres en dessous d'eux et légèrement décalé vers leur gauche, ils purent par exemple apercevoir une créature bleutée ailée, avec en guise de nez un croisement entre une mini trompe recourbée et un groin, qui avait apparemment pris fait et cause pour le pilote dénommé « Sebulba », et qui était en train de rire bruyamment en compagnie des autres occupants de sa loge, tout en faisant d'un coup un signe moqueur en direction d'un grand type Humain à longs cheveux et portant un poncho par dessus une sorte de cardigan se tenant encore pour l'instant aux abords de la piste... « Quel pourrait bien être le passif entre ces deux-là... ? »
Dans le même temps de sa réflexion, Buddy crut fugacement discerner du coin de l’œil comme un très léger moment d'infime raidissement inexpliqué de la part de Darsha, mais ce fut passager et elle repassa tout aussi rapidement à autre chose, se concentrant vers une autre direction en tribunes.
« Et nous saluons chaleureusement Clegg Holdfast. dans son Frelon Voltec KT9 ! », lança à cet instant en Basique "l'une des deux têtes du speaker" dans la suite de sa présentation un à un des pilotes en lice.
Et "l'autre tête" d'ajouter son petit grain de sel caractéristique, cette fois en Hutt: « Ainsi, le célèbre écrivain de Podracer Quarterly en personne, Clegg Holdfast, va maintenant s'essayer à la chose pour de bon aujourd’hui. Ho ho, espérons qu’il puisse terminer la course... »
Le ton était ainsi bien donné d'emblée.
C'est ce moment que choisit le fameux ami Devaronien dénommé Vilmarh Grahrk pour faire son apparition, franchissant quelques rangées de gradins pour venir s'installer avec eux deux. « Instant privilégié et tranquille à deux fini ! Merci bien Villie hein, merci beaucoup... »
Ils ne le "connaissaient" de fait que depuis la veille au soir, alors qu'ils s'étaient croisés un peu par hasard au détour d'une des cantinas locales où ils avaient dû se résoudre à passer la nuit en fonction du maigre pécule encore en leur possession, et Buddy ne savait toujours pas trop sur quel pied danser avec celui-ci. Il était néanmoins convenu qu'ils assistent ensemble à la course du jour dans le but d'encourager à distance leur connaissance commune.
À peine installé que le premier sujet de discussion à venir était pourtant déjà relativement facile à deviner. Encore cette fameuse histoire de paris... Et le Devaronien de se lancer dans ses pronostics. Et Buddy d'avoir ainsi assez rapidement tout le loisir de pouvoir juger sur pièces - avec ou sans jeu de mot - en direct des limites relatives de la prétendue "amitié" entre Clegg et Villie, lorsque le Devaronien annonça non sans une certaine forme de fierté l'identité du pilote sur lequel il avait jeté son dévolu. À la - mais pas si grande que ça, finalement - surprise des deux Humains, ce n'était ainsi pas sur Clegg qu'il avait misé le plus.
« Le grand Dud Bolt est de retour, avec ce fabuleux engin de course qu'est le Vulptereen 327 ! », annonça alors maintenant Fode et Beed, continuant d'énoncer une à une l'identité des concurrents à la foule de plus en plus hystérique et déchaînée au fil des secondes qui s'égrenaient jusqu'au départ de l'épreuve.
- Ha ! Là ! Toi vois !, rajouta crânement le Devaronien dans une élocution caractéristique de son espèce, pour bien faire comprendre à Buddy qui, selon lui, avait le plus de chances de l'emporter.
Un peu plus sur leur droite et un peu plus bas qu'eux d'une quinzaine de mètres environ, un autre petit groupe de supporters aliens - des Biths, humanoïdes au crâne bombé et totalement chauve - s'improvisa cette fois orchestre en jouant une petite mélodie pour encourager leur propre favori, un dénommé Ark « Bumpy » Roose. Leur joie communicative fit même lever les bras à Darsha dans une sorte de 'ola' improvisée. Buddy se dit alors que cela lui faisait vraiment plaisir à voir.
« Et un concurrent de dernière minute, Anakin Skywalker, un indigène. », fut l'annonce suivante, qui concluait les présentations.
- Tiens, un Humain !?! Et un gosse, en plus ?, s'étonna franchement Buddy. Je croyais que les Humains n'étaient même pas capables de piloter ce genre d'engins... ? Il doit avoir de sacrés réflexes s'il y arrive...
- Oui, je ne saurais te dire pourquoi, mais ce garçon donne vraiment l'impression de dégager quelque chose..., lui répondit alors presque aussitôt Darsha.
- Ok, et bah dans ce cas soyons fous, et faisons confiance à ton intuition féminine, alors. Soyons chauvins, et parions un p'tit truc sur ce p'tit blondinet !
- Hahaha, elle est bien bonne celle-là. Autant refiler tout de suite à Villie tout ton fric !, s'amusa le Devaronien.
- Bah quoi, "Monsieur Paris" estime peut-être que ce n'est pas un bon placement ? Et ben ok, je mise. Et puis, ça ne se fait vraiment pas de parier contre quelqu'un qui joue à domicile !, riposta mi-figue mi-raison Buddy, concluant ainsi l'échange de ces provocations enjouées.
Sur l'écran d'un des datapads mis à disposition du public pour notamment pouvoir placer des mises de dernière minute pour ceux qui le souhaitaient encore, Buddy put alors faire dérouler une liste des participants, établie dans un ordre alphabétique de leurs prénoms, avec le module de course sur lequel chacun s'apprêtait à concourir:
Aldar Beedo - Manta RamAir Mark IV Flat-Twin Turbojet
Anakin Skywalker - Radon-Ulzer 620 C modifié
Ark « Bumpy » Roose - Vokoff-Strood Plug-G 927 Cluster Array
Ben Quadinaros - Balta-Trabaat BT 310 QuadraPodracer
Boles Roor - Bin Gassi Quadrijet 4-Barrel 904E
Clegg Holdfast - Keizar-Volvec Frelon KV9T9-B
Dud Bolt - Vulptereen 327
Ebe Endocott - Jak Racing J930 Dash-8 Split-X
Elan Mak - Kurtob KRT 410-C
Gasgano - Ord Pedrovia modifié
Mars Guo - Collor Pondrat Plug-2 Behemoth
Mawhonic - Galactic Power Engineering GPE-3130
Neva Kee - Farwan & Glott FG 8T8-Twin Block2 Special
Ody Mandrell - Exelbrok XL 5115 modifié
Ratts Tyerell - Vokoff-Strood Titan 2150 Scatalpen
Sebulba - Pondrat Plug-F Mammoth Split-X modifié
Teemto Pagalies - Irdani Performance Group IPG-X1131 Longtail
Wan Sandage - Elsinore-Cordova TurboDyne 99-U
S'en suivaient également pour illustrer le tout quelques informations fragmentaires quant à l'origine et au passif des pilotes ainsi, et surtout, que les différentes cotes établies pour chacun d'entre eux.
Buddy apprit de ce fait par exemple que le coureur Ody Mandrell était, tout comme le petit blondinet, natif de Tatooine, ou bien que celui nommé Ebe Endocott avait déjà remporté auparavant à trois reprises des compétitions semi-professionnelles sur Malastare, ou alors encore - et cela amusa beaucoup Darsha, qui lisait en même temps que lui le menton posé sur son épaule - que le dénommé Boles Roor était en fait chanteur, de sa profession première, la course n'étant alors pour lui qu'à la fois un hobby et un moyen d'obtenir quelques rentrées d'argent supplémentaires afin de pouvoir joindre les deux bouts. Sa cote personnelle étant par ailleurs évaluée en conséquence. Au contraire visiblement du dénommé Gasgano, qui lui était clairement l'un des favoris des parieurs, il était vrai plutôt avantagé par la petite représentation holographique de sa morphologie, arborant notamment six membres pour vingt-quatre doigts, présente en annexe sur sa propre fiche pilote.
Il était d'ailleurs à noter à ce niveau, un peu comme à l'encontre du "chanteur-coureur", que les bookmakers n'envisageaient par exemple apparemment pas vraiment non plus une victoire du Nosaurien ni même du petit Humain (alors le seul représentant de son espèce engagé parmi tous ces aliens)...
Mais bon, pris par le jeu et l'engouement - et aussi un peu pour la forme et la beauté du geste - Buddy décida néanmoins de placer un léger pécule sur chacun des deux, en répartissant toutefois légèrement à l'avantage du garçonnet Humain, au moins pour faire plaisir à Darsha... « Et, ma foi, advienne que pourra. »
Une fois les mises enregistrées pour les spectateurs concernés, la foule vrombissait maintenant d'une impatience - et d'une appréhension - à peine contenue. La cérémonie officielle de la course commença par un défilé des porte-étendards des pilotes au travers de la piste. Celui de Clegg Holdfast devait très certainement être l'un de ses collègues de journal. Une fois les porteurs ayant ensuite entièrement libéré toute la grande largeur de la grille de départ, les moteurs massifs des modules rugirent et prirent vie un à un, comme pour répondre à l'ensemble du public ci-présent, les pilotes étant quant à eux apparemment pris d'une excitation peut-être pour certains légèrement mêlée d'anxiété, à la possibilité de s’envoler incessamment sous peu à des vitesses pour le moins vertigineuses. Ils n'étaient pas moins de dix-huit pilotes embarqués dans ce même combat ainsi alignés en vue du précieux sésame tant convoité et de la gloire associée promise.
De son côté, Clegg, engoncé du mieux qu'il le pouvait dans son siège, se sentait pour sa part maintenant légèrement stressé, une fois ses moteurs réveillés, rattrapé qu'il était par tous les enjeux personnels dans cet évènement.
Tout ce qu'il gardait à l'esprit reposait sur le fait qu'ils étaient dix-huit concurrents sur la grille de départ, mais qu'il ne lui semblait pourtant pas avoir aperçu certains des coureurs sur lesquels il avait alors déjà eu l'occasion d'écrire une chronique dans ses rubriques, comme Xelbree, Bozzie Baranta, Fud Sang, Slide Paramita, Toy Dampner ou encore Bullseye Navior, pour ne citer qu'eux dans la liste qu'il était mentalement en train d'énumérer.
De toute manière, la Boonta n'acceptait que les meilleurs du moment, aussi Clegg s'estima-t-il chanceux d'avoir été accepté et avoir ainsi pu être aligné en ce jour, qui plus est après une seule séance de qualifications disputée la veille.
Aaah, si seulement la part de journaliste qui sommeillait à cette heure en lui, pour ne laisser le champ libre qu'à l'aspirant pilote, pouvait se douter de ce qui se tramait en coulisses... Mais pas qu'en coulisses à proprement parler, d'ailleurs... Car ce que Clegg ignorait encore forcément du tout au tout était qu'il n'était apparemment pas le seul concurrent à ainsi être, professionnellement parlant à la base, "multi-casquettes"... Alors bien-sûr mis à part le cas de Boles Roor le chanteur déjà précédemment évoqué, Clegg était en revanche à des lieues de simplement se douter que certains des autres concurrents étaient avant tout là pour d'autres raisons que la victoire finale...
En effet, beaucoup de monde devait ainsi ignorer que par exemple Sebulba payait en fait Dud Bolt rubis sur l'ongle pour provoquer le plus d'accidents possible, et mettre ainsi hors course un nombre suffisamment important de pilotes afin que Sebulba puisse mettre toutes les chances de son côté pour remporter la victoire. Ou bien qu'Elan Mak s'avérait en fait n'être qu'un pseudonyme utilisé ici pour mieux dissimuler le fait qu'il avait apparemment un certain contentieux à régler avec l'un des autres pilotes alignés ce jour sur la grille de départ, à savoir Aldar Beedo. Ce même Aldar Beedo dont la profession première n'était rien moins d'autre que celle d'assassin... Toute hypothétique personne sachant dorénavant cela saurait également qu'il y aurait alors fort à parier que l'on risquait bel et bien d'assister à plusieurs courses dans la course...
Mais malheureusement, le petit Nosaurien Clegg Holdfast ignorait bien évidemment tout cela, au moment même de s'apprêter à s'élancer au cœur de cette terrible mêlée...
... Et ainsi, tous leurs moteurs en marche, les participants n’attendirent plus que le signal de départ proprement dit, donné par Jabba le Hutt en personne depuis le balcon de sa propre loge privée. À ce signal, tous les modules s’élancèrent très rapidement à l'assaut de la piste, à l'exception de deux, celui de Quadinaros d'une part et celui du petit Humain Skywalker - au grand dam de Buddy et Darsha, mais sous le grognement amusé et l'œil rieur de Villie - d'autre part, qui restèrent d'abord immobilisés au centre de l'Arène.
Mais contrairement à Ben Quadinaros, Anakin Skywalker parvint finalement à faire redémarrer son module - au grand 'Ouf !' de soulagement viscéralement lâché en même temps par Buddy et Darsha - pour repartir, après ce "capotage" initial, malgré un retard assez conséquent sur les autres pilotes en course, dont faisait partie Clegg lui-même qui avait dès lors quant à lui bien pu négocier au mieux son propre départ. Au soulagement de nos héros, ça partait donc plutôt bien pour lui.
Tout en suivant d'un œil par écran interposé la progression à la fois du Nosaurien et de l'Humain, Buddy et Darsha ne se privèrent pour autant pas de s'intéresser à ce qui se passait également directement sous leurs yeux sur la piste de départ. Le pilote Ben Quadinaros avait visiblement toutes les peines du monde à se dépêtrer des commandes de son engin, ses expressions faciales variant ostensiblement entre la colère, l'incompréhension et la panique. Ce qui eut en tout cas le mérite - déjà si tôt dans la course - d'engendrer l'effet immédiat de faire réagir la foule, tantôt amusée, tantôt curieuse.
Villie, pour sa part, en rugit spontanément d'un plaisir contagieux non dissimulé, et Darsha, quant à elle, gloussa d'un rire sonore. Ce qui contenta amplement Buddy et le fit sourire à belles dents... Il se dit alors qu'ils étaient vraiment bien ici, et que même ce guerrier tout de noir vêtu responsable de bien de leurs tourments maintenant révolus ne reviendrait sûrement jamais par ici...
De ce fait, absolument rien ne pourrait, d'après lui, ainsi venir gâcher cette journée de course de la Boonta Eve qui allait - vu la façon dont elle venait déjà de démarrer - sans aucun doute rester, quoi qu'il puisse maintenant arriver, longtemps dans les annales...
Chapitre 22Clegg se sentait peu à peu gagné par l'excitation du coureur, grisé qu'il était par la pleine puissance libérée, l'immense accélération délivrée et la pure sensation de vitesse proposée en cet instant par son engin de course. Il ne se connaissait pourtant pas un tel instinct de chasseur, mais il devait alors bien admettre qu'il adorait ça. Il en rit même d'un profond rire presque sadique, à toute gorge déployée. Absolument plus aucun doute résiduel. Toute dernière notion d'appréhension complètement chassée hors de son esprit. Ne restait plus que lui, son module, et la course. Rien d'autre.
Juste un sentiment de plénitude absolue. Il était son seul maître à bord, non seulement aux manettes de son engin, mais également tout en maîtrise de son destin. En cet instant l'univers tout entier lui appartenait, là, juste au bout de ses doigts.
Il enclencha à fond la manette des gaz et s'engagea joyeusement à tombeau ouvert en une fulgurante accélération - à vous décorner un Nosaurien - dans ce défilé à une vitesse telle qu'il avait en fait l'impression grandissante au fil des hectomètres déjà parcourus que plus rapidement il se mouvait, plus les éléments constituant l'environnement dans lequel il était en train d'évoluer lui donnaient en définitive l'impression de vivre un ralentissement des évènements tout autour de lui.
Gonflé à bloc, à l'instar des deux énormes moteurs tractant son bolide, se laissant complètement aller à l'adrénaline atteignant maintenant un haut sommet de paroxysme, il ne souhaitait alors se trouver absolument nulle part ailleurs en cet instant.
Il venait dès lors d'entamer le - très - long circuit de la Boonta Eve. Bien que n'ayant pas pris un suffisamment bon départ à son goût, le petit Nosaurien était pour l'instant pourtant parvenu à se maintenir au cœur du peloton d'une course qui allait, déjà dans ces prochaines secondes, lui demander de s'employer, au-delà même de ses propres limites pourtant jusque-là à peine soupçonnées, afin de traverser sans encombres maintes plaines désertiques et autres canyons meurtriers.
« Plus loin, plus forr', plus vit' ! », s'encouragea Clegg.
Il avait pour l'instant déjà pu franchir en relative sécurité - en compagnie de Wan Sandage et Neva Kee le talonnant de peu, et de Dud Bolt en ligne de mire - la toute première portion du circuit, appelée la « Mushroom Mesa », tirant son nom du fait des nombreuses formations rocheuses en forme de champignons géants servant ici de toile de fond à la piste.
Mais ceci n'était bien évidemment que la partie la plus facile de la course. Une simple mise en bouche en vue du plat de « résistance » - car il allait très vite lui en falloir - qui allait lui être maintenant servi dans la suite des réjouissances au menu.
Tout excès de confiance et tout surcroît de zèle pouvant instamment se révéler fatal aux participants qui ne resteraient alors pas suffisamment alertes.
Subitement, comme surgi de nulle part, Clegg eut tout juste le temps d'apercevoir derrière lui le jeune pilote Humain, dans son petit module argenté et bleu, rattraper son groupe de pilotes pour les déposer tous les quatre sans coup férir, se contentant presque trop facilement d'effectuer dans un même mouvement un bête dépassement dans un très fluide mouvement de translation gauche-droite millimétré parfaitement exécuté. Notre petit Nosaurien en fut tout à la fois écœuré et émerveillé.
« Wehew' ! D'où qu'y sorr' lui !? » Clegg tenta bien de suivre la cadence mais décida assez rapidement de jeter momentanément l'éponge.
Ce qui se révéla être une sage décision de sa part, étant donné qu'il se dirigeait maintenant vers l'étroit « Canyon des Voleurs » pour ensuite devoir enchaîner sur la « Vallée du Canyon-Dune » puis entamer dans la foulée la « Plaine Désertique ». Bien lui en avait donc intuitivement pris. Mais pour autant, pas une seule fraction de seconde de répit à se mettre sous la dent. Et ça ne faisait presque que commencer !
En arrivant sur ladite « Plaine Désertique », le petit Humain Skywalker poursuivait, sous le regard toujours aux premières et meilleures loges possibles d'un Clegg à la fois surpris et envieux, sa folle cavalcade en débordant d'abord Ebe Endocott pour ensuite pouvoir rattraper Ody Mandrell.
Clegg profita alors suffisamment adroitement et malicieusement de la nouvelle configuration proposée par cette partie du circuit, lui offrant davantage d'espace pour déboîter avec son relativement massif engin de course, pour cette fois parvenir à talonner le garçonnet et lui permettre ainsi dans son sillage de rejoindre à son tour lentement mais sûrement les pilotes placés en tête de la course.
Tête de course que Clegg pouvait donc justement maintenant commencer à deviner à distance, là où évoluait - là-bas, tout au fond, à la périphérie de son champ de vision - tout un groupe pour l'instant mené par Sebulba, suivi de près notamment - pour les coureurs dont Clegg parvenait, de là où il se trouvait, à reconnaître vaguement l'identité dans le feu de l'action - par Elan Mak, Aldar Beedo et Ratts Tyerell.
Avec dès lors, à la suite de cette première meute, très légèrement distancés, Boles Roor, Ark « Bumpy » Roose et Ody Mandrell, Clegg se rapprochant de plus en plus de ce dernier en s'efforçant de profiter le plus possible de l'aspiration d'Anakin Skywalker.
La course se dirigeait ensuite vers le « Canyon des Arches », passage non balisé et donc propice à toute récupération de temps - et de terrain - pour tout pilote retardataire suffisamment téméraire étant donné que l'intérêt de cette portion de circuit - outre sa grande dangerosité pour les téléspectateurs les plus avides de ce genre d'aléas - résidait en ces arches rocheuses présentes un peu partout, que les concurrents avaient donc tout le "loisir" de négocier comme bon leur semblait, en "simplement" slalomant du plus habilement possible pour ne pas venir prématurément garnir une liste d'éventuelles victimes de l'épreuve... Mais Clegg, dont l'engin n'était pas forcément le mieux taillé pour exécuter ce genre d'exercice bien spécifique, parvint néanmoins à s'en accommoder sans trop de mal.
Seulement, il devait ensuite traverser les sombres et terribles « Gorge de Jag Crag » et « Grotte de la Lagune », consistant ici en toute une partie souterraine de la course alors ponctuée par l'importante présence d'un piège mortel de stalactites, la dernière grotte débouchant juste après sur le large et ample « Virage du Canyon-Dune ».
Ce qui devait alors presque immanquablement arriver dans cette course s'y produisit malheureusement déjà. Premier tour, premier passage dans ladite grotte, première victime de toute l'âpreté et de toute la traîtrise de ce parcours ô combien difficile et tortueux: Ratts Tyerell joua de malchance, la commande de l'accélérateur de son engin se bloquant apparemment, l'empêchant alors de ralentir. Perdant ainsi totalement le contrôle de son bolide lancé à pleine vitesse, il s'écrasa sur une paroi, pour y perdre la vie sur le coup en une gigantesque et violente explosion !
Clegg assista de ce fait lui-même à cette triste scène, voyant devant lui l'Humain esquiver tant bien que mal l'envol d'un débris du module de feu Tyerell. Et le Nosaurien de devoir à son tour manœuvrer tant bien que mal en urgence dans le peu d'espace vital restant disponible pour un déport salvateur à la toute dernière seconde. Absolument pas le temps de tergiverser à de telles vitesses folles !
« Pfffiouh, pas passé loin ! Eu chaud ! », constata Clegg.
Échappant ainsi d'extrême justesse au souffle et aux retombées générés par la terrible déflagration, d'abord Anakin Skywalker puis Clegg purent alors fort heureusement ressortir indemnes de ce premier véritable traquenard.
Étape suivante: le fameux « Virage du Canyon-Dune », en haut duquel aimaient généralement se poster particulièrement les redoutables Pillards Tuskens, encore parfois surnommés « Hommes des Sables »...
Canyon ramenant ensuite - après une succession d'ultimes virages - les concurrents encore en lice, via cette fois la vaste et large « Vallée des Hutts », autre grande plaine désertique parsemée de monceaux rocheux, en une grande ligne droite en direction de l'Arène, et permettre ainsi de boucler tambour battant le premier des trois tours qu'il leur fallait courir avant de commencer à pouvoir prétendre à la victoire.
Clegg s'octroya une bonne once d'autosatisfaction et souffla un instant tout en savourant justement celui-ci. Il était en train de rallier la ligne de départ à la vitesse maximale permise par son Frelon KT9 - déboulant à plus de 800 km/h - ainsi poussé dans ses derniers retranchements, négociant là son premier passage au pied de l'Arène, sous les yeux de ses amis très certainement en train de l'admirer depuis les tribunes, là, quelque part au beau milieu de toute cette énorme masse floue de personnes criant et gesticulant de toutes parts, quand tout à coup...
... « Wouhlààà ! » Il faillit percuter au passage les vestiges du module de course - sans plus aucun de ses moteurs, mais avec toutefois toujours son occupant à bord... ?!? - d'un autre concurrent qui, lui, visiblement, n'avait donc même pas quitté la grille de départ... !?! Comme quoi, une vigilance de tous les instants était véritablement de mise. « Wouff' ! », se remit Clegg de ses émotions.
Premier tour achevé cette fois pour de bon. Encore deux à parcourir. Jusqu'à maintenant Clegg s'en sortait avec les honneurs. Toujours en lice. Toujours en capacité de défendre crânement sa chance. Module ET pilote toujours entiers. Toujours en vie.
« Toujourr' plus loin, toujourr' plus forr', toujourr' plus vit' », s'extasia-t-il. Jusqu'au bout de l'extrême limite.*
De leur côté, peu avant cela, Buddy, Darsha et Villie se dandinaient sur place, n'en pouvant déjà plus d'attendre le retour des premiers pilotes alors en train de boucler leur premier tour de piste.
- En voilà qui vont arriver !, remarqua la première Darsha.
En effet, au loin sur leur gauche, au beau milieu de cette vaste étendue sablonneuse se dessinaient petit à petit les silhouettes mécaniques des premiers engins de course revenant dans leur direction, émergeant et surgissant tels des mirages au cœur de toutes ces volutes de chaleur ondoyant ainsi en plein désert.
Au même instant, toujours cantonné sur la grille de départ, Ben Quadinaros, lui, dans un sursaut mêlé de colère et de panique, tambourina malhabilement et ridiculement une fois de trop sur sa console régulant l'énergie de ses quatre moteurs, ce qui eut pour effet direct et quasi immédiat d'interrompre subitement l'alimentation du flux ionique pourtant nécessaire au bon maintien de la cohésion de l'ensemble.
Une première détonation se déclencha, très rapidement suivie d'une deuxième, ayant pour conséquence ni plus ni moins de jusqu'à faire s'envoler l'une de ses turbines en direction des tribunes !
Et le commentateur de s'en délecter d'une voix goguenarde: « Oh !? On dirait que Ben Quadinaros a perdu son coupleur d'énergie ! »
Mi-amusé mi-honteux de ce même amusement, Buddy, ne faisant heureusement pas partie des malheureux "réceptionnaires" du "missile improvisé de circonstance", ne put s'empêcher - peut-être par soulagement - de lancer à la cantonade proche d'eux:
- Ouch ! Alors ça, ça a dû méchamment faire mal !
Et les premiers concurrents arrivèrent au même instant plein gaz ! Buddy se mit alors à compter, au fur et à mesure que les pilotes commençaient maintenant à passer en trombe en dessous d'eux, afin d'être certain de ne pas manquer le passage de Clegg, étant donné les vitesses phénoménales auxquelles se mouvait tout ce beau petit monde.
Un, deux, trois, quatre... Cinq...
Ody Mandrell s'arrêta au stand... Pour qu'un de ses droïdes-ravitailleurs fasse finalement tout le contraire de ce pour quoi il était là: mettre par inadvertance complètement hors-service le moteur gauche de l'engin de l'Er'Kit, en passant carrément au travers de l'avant vers l'arrière ! Encore un prétendant à la victoire ainsi évincé. Au grand désarroi pouvant aisément se lire sur le visage dépité dudit pilote concerné par cette "mésaventure".
L'Humain Skywalker passa alors à son tour la ligne, suivi par un autre concurrent, mais qui n'était pourtant cette fois pas Clegg... Peut-être s'était-il entre-temps fait dépasser dans la dernière grande ligne droite... ?
« On dirait que Skywalker est en train de remonter ! », lança alors une des deux têtes du commentateur bicéphale.
Ce qui nous faisait maintenant six... Puis sept...
« Mais que fiche Clegg !? Tout à l'heure sur l'écran il suivait l'Humain. Pourvu que... Ah non, le voilà !! Ouuaaiiiiis !!! C'est ça ! Alleeeez vas-yyyy, montre-leeuuur un peu c'que t'as dans l'ventre p'tit gaaars !! », hurla Buddy à pleins poumons en direction de la piste en plaçant ses deux mains en porte-voix, même s'il savait pertinemment que, même avec cette précaution futile, l'intéressé ne pouvait cependant pas l'entendre.
« Mais fais un peu gaffe quand-même, hein... », s'empressa-t-il d'ajouter plus bas, juste après la légère embardée opérée juste sous leurs yeux par le Nosaurien pour éviter une malencontreuse collision avec un Ben Quadinaros "noirci" toujours planté là au beau milieu du tracé...*
Malgré une place bêtement perdue après s'être - effectivement - fait doubler en toute fin de premier tour, Clegg se relança à l'assaut de plus belle. De toute manière le classement en direct ne faisant qu'évoluer rapidement à vitesse grand V au fur et à mesure des évènements et faits de course.
Jusque-là son engin se comportait tel que "promis" par ses caractéristiques propres: pas le plus rapide de tous en ligne droite, mais pouvant compenser, dans les portions de circuit qui s'y prêtaient, par de performantes accélérations "décoiffantes". Ce qu'il ne manqua pas d'user et réutiliser à souhait.
De ce fait en pleine confiance en son engin et en pleine possession de ses moyens, dès le début du second tour Clegg parvint à se maintenir au contact des meilleurs. Surtout qu'en observant dès qu'il le pouvait les autres pilotes encore présents, il se rendit compte que... le compte, justement, n'y était déjà plus, en fait ! Chose qui à la fois l'effraya un court laps de temps pour ensuite lui donner tout l'espoir et l'aplomb afin de lui faire se sentir pousser des ailes quant à l'issue de la course.
Il pouvait alors légitimement commencer à songer au classement proprement dit, et se dire qu'après tout, pourquoi pas lui ? Il se doutait bien qu'il ne devait pas franchement avoir la faveur des pronostics. Et bien raison de plus ! Effet de l'adrénaline ou bien alors d'un réel talent naissant et grandissant en matière de pilotage, le fait est qu'il se rapprochait maintenant de plus en plus de la tête de la course !
En tout cas se battait-il maintenant pour décrocher celle-ci, lorsqu'il se présenta à son tour au niveau de Sebulba qui la détenait pour l'instant toujours, d'autres avant Clegg s'étant déjà visiblement frotté au Dug, avec plus ou moins de succès et des fortunes et dénouements divers... Mais un Clegg Holdfast en pleine confiance ne pouvait pas se douter du devenir de par exemple Mawhonic ayant préalablement tenté sa chance au tour précédent. Ce nom ne faisant bizarrement plus partie du décompte rapidement effectué par Clegg quelques instants auparavant...
Faisant pourtant fi du fait que c'était Sebulba, grandissime favori ayant apparemment déjà remporté deux fois l'épreuve, qui se trouvait maintenant juste devant lui, Clegg décida résolument d'en découdre dès cette moitié de deuxième tour.
Était-ce alors réellement bien prudent de sa part de se découvrir ainsi à mi-course ? Car Sebulba lui aussi était tout à fait capable de "faire fi", sauf que dans son cas il s'agissait plutôt en l'occurrence de passer outre des notions telles que le fair-play ou bien encore de concourir à la loyale...
Mais Clegg avait déjà amorcé son déplacement afin de tenter audacieusement déborder son adversaire par son côté gauche. Sebulba ne s'en laissa pas compter et lança directement et férocement son module en direction du sien, le moteur gauche du Dug venant ainsi d'abord violemment percuter le moteur droit du Nosaurien qui le fit alors légèrement s'écarter sous la force de l'impact.
Malheureusement pour Clegg, cette contre-manœuvre du Dug - qui semblait au premier abord trompeusement désespérée et irréfléchie - n'avait en fait pour seul but que d'offrir une opportunité à Sebulba qui s'apprêtait ainsi à tester grandeur nature - là, maintenant, sur le Nosaurien, alors qu'ils évoluaient à cet instant même côte à côte au sein d'une des rares portions du tracé non couvertes par le champ de vision d'un droïde-caméra - l'une de ses toutes dernières « optimisations spéciales » installées sur son module de course... À savoir rien moins qu'un lance-flammes ! Et dont le jet puissant, sortant de la périphérie de son moteur gauche, partait suffisamment loin sur le côté afin de ne pas se compromettre lui-même.
C'est ainsi que Clegg fit instamment et subitement la « dure connaissance sur le tas des réalités de cette course » lorsqu'il ne put que constater le mal déjà fait sans même qu'il ait eu le temps de réaliser quoi que ce soit: ses propres moteurs littéralement en train de griller, entièrement en proie aux flammes !
Clegg n'en crut pas ses yeux, plusieurs sentiments affluant d'un coup pêle-mêle dans son esprit sans qu'il ne puisse les contrôler: il avait échoué, il allait perdre la course,... et même perdre bien plus que cela s'il ne réagissait pas plus que ça, là, tout de suite !!
Car ne pas contrôler ses émotions sur l'instant était une chose, mais ne plus rien contrôler du tout aux commandes de son engin de course en était une autre, et à juste titre autrement plus urgente dans ses priorités !
La paroi du cratère où il se trouvait alors en cet instant fatidique se rapprochant de plus en plus... De plus en plus près... Toujours plus près...
darkCedric a écrit:Jenos, tu veux me faire faire une attaque ou quoi ?
darkCedric a écrit:Tu as dormi dernièrement ? Tu as bu beaucoup beaucoup de café... Faut nous le dire, on s'inquiète là
darkCedric a écrit:A part ça, les chapitres en eux même sont excellents - comme d'habitude quoi !
darkCedric a écrit:Tatooine, la reine des planètes, le monde d'origine des plus belles créatures de l'univers (je parle des jawas). D'ailleurs, un p'tit clin d'oeil à glisser à propos d'une autre fic se déroulant également sur la planète ?
darkCedric a écrit:Un attrait pour les barbeculs et les odeurs de viande brûlée sans doute...
L2-D2 a écrit:Oh tonnerre !!!
Je viens de percuter que Clegg Holdfast, bon sang mais c'est bien sûr ! Depuis le début on sait qu'il est amené à se retrouver sur Tatooine celui-là ! Il apparaît dans le film ! Dans le jeu Episode I Racer ! Et je ne percute cela que maintenant, alors que cela aurait pourtant dû être évidememnt quelques Chapitres en arrière lorsque tu nous faisais du suspense sur l'identité du mort dans le trio initial... c'était pourtant évident ! Mais quel boulet je vous jure !
darkCedric a écrit:Et Clegg ! Si je l'avais vu venir !
Tu nous a bien eu là Jenos ! Quel twist ! Je n'avais pas dû tout capté que le jeune fiston - qui avait jusque là un rôle plutôt effacé - apparaissait dans les films ! C'est très finement joué tout ça... Je vais vraiment t'appeler Jenos RR Martin
darkCedric a écrit:le jeune fiston - qui avait jusque là un rôle plutôt effacé
L2-D2 a écrit:Bon, la morale de cette histoire, c'est que c'est plutôt moi qui devrai lire tes Chapitres plutôt deux fois qu'une au lieu de te taquiner sur la rapidité à laquelle tu les ponds !
darkCedric a écrit:La suite (mais pas tout de suite) maintenant !
Jenos Idanian a écrit:Hello Commodore
Merci beaucoup pour cette visite ! Je suis très content de constater qu'il puisse exister des lecteurs dont j'étais loin de pouvoir simplement soupçonner l'existence Ça fait vraiment plaisir
Et merci pour cette remarque, sinon. Étant donné que c'est ma première fan-fiction (il faut voir ça comme quelque chose faisant partie de ma liste des trucs à faire au moins une fois dans la vie), je ne peux malheureusement pas suffisamment me rendre compte si mon compromis de longueur est bon ou pas, par exemple.
J'en prends bonne note, donc.
À bientôt j'espère !
Commodore Faro a écrit:Après je trouve l'idée excellente et je n'arriverai pas à faire mieux donc c'est une super idée
Jenos Idanian a écrit:À part ça, je constate que personne n'a joué à mon dernier truc débile proposé. Boarf, tant pis
Mandoad a écrit:Chapitre 21 lu ! Parce que si je commence à lire deux chapitre d'un coup, on va croire que je ne suis plus Suisse et potentiellement passé du Côté Obscur, donc je garde le 2e pour un peu plus tard, voilà !
Mandoad a écrit:Très belle présentation que tu nous fais là avec de nombreux détails que nous n'avions pas dans les films.
Mandoad a écrit:je suis d'ailleurs surprise de réaliser que personne n'avait fait le rapprochement avec le pilote de l'Episode I d'ailleurs
Mandoad a écrit:Allez, comme dit ailleurs: I will be back !
Chapitre 23Début du troisième et dernier tour. Tous les pilotes encore en course à ce stade de l'épreuve étaient déjà passés. Tous sauf celui qu'ils attendaient désespérément depuis maintenant presque deux minutes entières...
Ne voyant toujours rien venir, ni sur écran ni de leur propres yeux, Buddy, Darsha - et même Villie, dans une appréhension absolument non feinte - commençaient sérieusement à se demander où pouvait bien être leur camarade Nosaurien. Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé de fâcheux ou dommageable... Ou bien pire encore...
Ni une ni deux, Buddy n'hésita pas une seule seconde et déclara:
- Bon ok, on part à sa recherche là ! Allez, on se bouge, du nerf !, dit-il en joignant le geste à la parole, se levant pour remonter à la volée les escaliers aménagés dans les gradins, dans le but de regagner dans les plus brefs délais l'un des points d'accès à l'enceinte situés tout en haut des tribunes.*
Clegg émergea peu à peu d'une indicible torpeur, totalement sonné et désorienté. Il tenta tant bien que mal de remettre de l'ordre dans ses idées. Où était-il ? Qu'avait-il fait ? Et depuis combien de temps se trouvait-il là ?
Ah oui: Tatooine, la course de modules, Sebulba, le lance-flammes, ses moteurs en feu, la paroi du cratère... Puis plus rien...
Oui, plus rien. C'était absolument tout ce qu'il restait de son module de course. Ou presque. Ce qui ne faisait toutefois guère une grande différence, en l'occurrence.
Un engin tout neuf, crashé dès sa première sortie... Certains n'allaient pas être contents. Pas contents du tout, même...
Mais il était encore en vie ! C'était déjà au moins ça de gagné. Même si bien mal en point. Hé oui, encore...
Grimaçant de douleur, il regarda tout autour de lui...
Pour vite abandonner, au moins pour l'instant, l'espoir de pouvoir définir avec précision la localisation exacte de ce fameux là.
Ni droïde-caméra, ni droïde-ferrailleur non plus. Ce qui ne pouvait alors signifier qu'une seule chose: non seulement lui-même ne savait pas bien où il se trouvait, mais alors les autres n'avaient pas davantage de moyens de le savoir non plus.
Sur ce constat amer, il tenta ensuite tout doucement de déplacer ses jambes, pour l'instant coincées sous un morceau de métal tordu encore fumant.
Au moins ses jambes répondaient aux stimuli nerveux. Un deuxième bon point, Prendre les choses comme elles se présentaient, une à une, et s'en satisfaire.
Il allait devoir bon gré mal gré bouger de là où il se trouvait. Bien que les deux soleils se trouvaient encore relativement haut dans le ciel, il n'avait pour l'instant aucune idée de la durée réelle de son inconscience. Se comptait-elle en minutes ou bien en heures ? Ne se sentant visiblement pas encore suffisamment tenaillé par la faim et la soif pour envisager une troisième possibilité en jours, il put alors fort heureusement écarter d'emblée cette dernière option.
Seule unité de mesure du temps dont il pouvait néanmoins être certain: celui, de temps, qu'il lui faudrait dès lors pour rejoindre ce qui se rapprochait le plus, dans ces contrées désertiques, d'une définition acceptable du mot « civilisation ». Assurément de longues heures en perspective. Minimum. « Sssuper'... », soupira-t-il.**
Le second des deux astres diurnes était en train d'achever sa course céleste journalière derrière son jumeau pour peu à peu céder sa place à l'obscurité qui grandissait maintenant à vue d'œil partout alentour. Sauf qu'il n'y avait strictement aucun œil à proprement parler en état de fonctionner dans les parages pouvant contempler et apprécier à sa juste beauté l'évènement astronomique en cours.
Exception faite de ces deux paires d'espèces de lueurs jaunes encapuchonnées et appartenant à deux êtres de petite taille qui pépiaient dans un dialecte étonnamment aigu même pour de tels autochtones dont on ne pouvait qu'imaginer l'apparence sous leurs amples vêtements brun foncé et les vocalises de leur supposé verbiage.
L'une des deux silhouettes, tout en scandant quelque chose qui pouvait vaguement ressembler à « Outtini ! », tendit alors en même temps ce qui lui servait de bras vers ce qui semblait vraisemblablement être une forme organique inerte et totalement avachie à l'entrée d'une petite crevasse subsistant dans une paroi rocheuse, le « tas immobile » ayant apparemment eu la présence d'esprit de tenter s'y abriter à la fois des soleils, du vent et du sable, avant de s'écrouler ainsi inanimé, en succombant alors soit à la soif, la fatigue, ou à de quelconques blessures. Ou bien un peu des trois tout à la fois.
Cette infortunée créature, totalement méconnaissable au demeurant eu égard à la fois la pénombre environnante ainsi que l'état dans lequel elle se trouvait, devait toutefois encore certainement présenter certains signes de vie, si l'on pouvait décemment en juger par le fait que les deux petits êtres encapuchonnés l'ayant trouvé s'employaient maintenant tant bien que mal à la transporter lentement et précautionneusement vers cet énorme transport monté sur chenilles ayant visiblement la capacité de se mouvoir sans heurts notables dans ces terrains sablonneux et rocailleux et mesurant presque quarante mètres de long pour environ vingt de haut.
Tout ce que l'on pouvait encore deviner d'ici de la créature ainsi visiblement secourue d'un trépas qui se serait alors avéré quasi certain sans cette providentielle intervention nocturne à grande échelle pour de si petits êtres, c'est qu'elle ne devait mesurer en tout et pour tout guère plus que ses deux petits sauveteurs...**
Quelques heures plus tôt que ces derniers faits relatés, Buddy, Darsha, et même Villie toujours présent avec les Humains, s'étaient d'abord rapidement séparés en deux groupes afin de mener des recherches qui, bien malheureusement mais assez fort logiquement, se révélèrent infructueuses.
Ils avaient en effet pour ce faire décidé, dans l'urgence de la situation, de louer des speeders autant que possible encore suffisamment capables de tenir la distance afin de se rendre vers la dernière zone supposément parcourue par Clegg durant la course. Le reliquat de leurs maigres économies restantes en ayant déjà pris un bien sérieux coup jusque-là, ils durent alors se résoudre à ne louer que deux vieux appareils guère reluisants et rutilants en lieu et place de trois - présentant des jours meilleurs - escomptés.
D'où la nécessité - même si cruelle - de ne former que deux groupes de recherche, Buddy ayant dès lors très vite pris à son compte la responsabilité et la décision de partir seul de son côté, ne faisant pas encore suffisamment confiance au Devaronien pour lui laisser le champ libre... Prétextant lui demander le service de veiller sur la jeune femme, c'était en fait tout l'inverse que Buddy avait alors eu dans l'idée, afin que Darsha puisse dès lors garder au mieux un œil sur Villie, juste au cas-où il prendrait subitement l'envie à ce dernier de « se retirer du théâtre des opérations en catimini »...
Malgré cette organisation et cette initiative que Buddy pensait toutes deux des plus pertinentes au vu des circonstances, ils n'avaient après coup eu d'autre choix, à leur premier point de ralliement dûment convenu, que de tristement constater que leur première entreprise - pourtant louable et pleine de volonté - s'était soldée par un échec cuisant, dans tous les sens du terme sous ces soleils qui plombaient l'atmosphère.
Après une pause nécessaire mais de la plus courte durée possible afin de cette fois maximiser les chances de réussite de la prochaine tentative à venir, Buddy dut pourtant se résoudre, au moins pour cette deuxième "fournée" de recherches, à laisser son propre véhicule à Darsha uniquement, pour laisser momentanément Villie tout seul avec le deuxième speeder de son côté, car étant donné que la course de la Boonta était maintenant terminée à cette heure, il s'avérait qu'il avait apparemment des gains à aller récupérer, et devait de ce fait pour l'instant rester à Mos Espa.
Bien triste lot de consolation sur le moment. Même si en d'autres circonstances moins moroses la retraversée en sens inverse du spatioport se serait montrée a fortiori des plus réjouissantes.*
Buddy était de ce fait en train de faire maintenant la queue dans la devanture de ce qui s'apparentait à un kiosque constitué de bric et de broc, dont la présente fonction était de servir à remettre en main propre leurs gains aux heureux parieurs ayant dès lors eu le nez fin - ou bien encore la chance du débutant, suivant le cas dans lequel on pouvait se trouver - à l'occasion de la course de modules.
Attendant son tour, il eut ainsi tout le temps nécessaire pour décrypter ce vieux panonceau en bois complètement branlant et dont les inscriptions le composant étaient écrites dans tous les dialectes les plus couramment usités de ce côté-ci de la galaxie. C'est ainsi qu'il put lire qu'il était question des « Informations relatives au calcul des gains sur les paris effectués », avec en tout premier lieu la mention suivante:
Nombre total de concurrents ayant bien franchi la ligne d'arrivée lors de l'épreuve de la Boonta: 7 concurrents sur 18 engagés
De fait, était ensuite logiquement renseigné l'ordre d'arrivée des participants ayant bouclé la totalité de l'épreuve, accompagné, pour chacun des "rescapés de ce joyeux désastre", en plus de son classement officiel, de son temps total de course sur les 3 tours qu'il y avait à parcourir:
1ère place: Anakin Skywalker - 15' 42'' 655'''
2ème place: Gasgano - 15' 48'' 557'''
3ème place: Aldar Beedo - 15' 52'' 108'''
4ème place: Ebe Endocott - 16' 04'' 994'''
5ème place: Elan Mak - 16' 10'' 737'''
6ème place: Boles Roor - 16' 42'' 473'''
7ème place: Clegg Holdfast - 28' 55'' 581'''
Puis, suivant la nomenclature officiellement admise au sein du Grand Championnat Galactique:
#8: Sebulba - Tour 3 - Crash
#9: Ark « Bumpy » Roose - Tour 3 - Collision (avec Dud Bolt)
#10: Dud Bolt - Tour 3 - Collision (avec Ark « Bumpy » Roose)
#11: Wan Sandage - Tour 3 - Collision (avec un Char des Sables Jawa)
#12: Teemto Pagalies - Tour 2 - Module Hors-Service (par tirs Tuskens)
#13: Mars Guo - Tour 2 - Crash
#14: Neva Kee - Tour 2 - Disparition des écrans de contrôle (présumé mort)
#15: Ody Mandrell - Tour 2 - Module Hors-Service (par droïde-ravitailleur au stand)
#16: Ratts Tyerell - Tour 1 - Explosion (décédé)
#17: Mawhonic - Tour 1 - Crash
#18: Ben Quadinaros - Tour 0 - N'a pas débuté
Deux nouvelles mentions officielles, alors pourtant préalablement non prévues par le Règlement, avaient dès lors dû être expressément établies pour l'occasion, sachant que c'était en effet loin d'être à chaque course - et ce, quel que soit l'endroit où elle pouvait se disputer dans la galaxie - que l'on pouvait assister à quelque chose comme « Disparition des écrans de contrôle » ou, mieux encore: « N'a pas débuté ».
Les quatre autres mentions attribuées - « Collision », « Crash », « Explosion » et « Module Hors-Service » - étant quant à elles autrement plus "banalement classiques" et "tristement ordinaires" dans la discipline en question... Bien que, parmi les annotations supplémentaires devant si besoin être après coup rajoutées à la main par les commissaires de course: celle précisant « par droïde-ravitailleur au stand » pouvait ici largement prêter à sourire étant donné son caractère pour le moins improbable, incongru et surtout pas banal !
Conclusion: comme l'avait donc très bien pressenti Buddy au départ de la course, voilà donc assurément une édition au caractère résolument épique qui allait rester bien longtemps dans les annales !
Plusieurs constatations et enseignements à en tirer vinrent alors seulement maintenant frapper Buddy de plein fouet, et précisément dans cet ordre:
- Boles Roor et Clegg Holdfast, deux des pilotes pourtant "non professionnels", ont tous deux contre toute attente générale bel et bien terminé la course et sont donc officiellement classés, et maintenant d'ores et déjà reconnus en tant que tel dans le Grand Championnat Galactique.
- Clegg finit classé ! À ce propos Buddy ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi ni comment, et suspectait une de ses relations quelconques au sein de son journal d'y être vaguement pour quelque chose. Il faudrait qu'il lui en taille un mot ou deux à ce sujet à l'occasion, dès que l'intéressé aura été - il l'espérait - au plus vite retrouvé d'une part, puis dès que toute l'excitation sera d'autre part quelque peu retombée...
-... car il avait gagné !?! Le gamin a remporté la course ?!? Une sacré surprise, assurément. Mais une bonne surprise ! Quand bien même il n'avait sous la main personne - ni présentement l'envie - avec qui célébrer la chose.
- Ça arrangeait quand-même sacrément bien leurs affaires, leurs deux paris se retrouvant classés, et donc ouvrant droit à des gains directs !
À son grand étonnement, il constata alors qu'il n'était pas le seul à exulter, car à quelques pas de lui, ce même grand Humain à longue chevelure qu'il avait déjà eu l'occasion d'entrapercevoir aux abords de la piste juste avant le départ de la course était en train d'encore chaleureusement congratuler le jeune pilote Humain qui venait d'entrer par la grande porte dans l'Histoire de Tatooine, non seulement en tant que premier représentant de son espèce à avoir pris part à la course de la Boonta, mais aussi et surtout à l'avoir remporté !
Buddy se dit alors qu'il croisait là « un sacré petit bonhomme avec sûrement un sacré grand destin qui l'attendait quelque part», que ce soit ici ou ailleurs...*
Peu de temps après, trois Humains étaient en train de discuter aux abords du module de course vainqueur de l'épreuve s'étant achevée un peu plus tôt dans la journée. Le plus petit des trois, un enfant blond d'à peine une petite dizaine d'années environ était tout excité, ne tenant plus du tout en place, et laissant ainsi le soin aux deux grandes personnes en sa compagnie de mener à son terme ce qui ressemblait alors fortement au négoce d'une transaction...
Le moins grand des deux adultes - et le moins chevelu des deux, malgré une tignasse légèrement ébouriffée - avait alors apparemment décidé, avec une majeure partie des gains qu'il venait d'empocher suite à son double pari sur la course de modules, de racheter celui de couleur argent et bleu qui trônait maintenant juste à côté de lui. Même si le futur nouvel acquéreur en question semblait toutefois encore un peu hésiter sur ce qu'il était en passe de conclure.
Et le plus grand des deux Humains adultes, vêtu d'un poncho qui semblait ne pas tout à fait cadrer avec le reste de son auguste personne, de rassurer l'autre:
- N'ayez surtout aucune inquiétude à avoir mon bon ami, et soyez assuré que cet argent sera amplement bien dépensé.
« Nul doute là-dessus ! », se dit Buddy en voyant s'illuminer le petit visage rond plein de candeur juvénile du petit garçon.*
Darsha, qui venait à nouveau de rejoindre Buddy, n'avait en cet instant de cesse de lui faire quelques remontrances bien senties:
- Pour une fois qu'on avait de quoi se renflouer, était-ce réellement nécessaire de presque tout dilapider pour ça, franchement !?
- Me suis simplement dit qu'après avoir vraisemblablement crashé le Frelon, celui-là ne serait pas de trop, au moins pour rattraper le remontage de bretelles qui nous attend sûrement, répondit simplement Buddy légèrement penaud.
- Oui mais tout de même... L'équivalent de vingt-deux mille crédits... On ne voit quand-même pas passer ça tous les jours !, bougonna Darsha en retour.
D'aucuns passant dans les parages pouvant alors se faire la réflexion: « Un vrai petit couple drôlement assorti, ces deux-là ! »
Ils remontaient ainsi à pied côte à côte une ruelle de Mos Espa, en pressant maintenant le pas en vue de rejoindre l'espèce de vieille guimbarde rouillée montée sur répulseurs leur tenant lieu de speeder et garée un peu plus loin à l'écart de toute main baladeuse ainsi qu'à l'abri de tout regard trop indiscret, lorsque soudain...
- C'est quoi ce machin tout noir ?, dit-elle en désignant une forme vaguement sphérique en train de louvoyer dans les airs et venant de passer le coin de ce pâté d'habitations, comme à la recherche de quelque chose, ou de quelqu'un, de bien précis...
- Sais pas, répondit un Buddy accusant encore un peu le coup des précédents reproches. Une sorte de droïde-sonde, on dirait, mais un modèle plutôt inhabituel...
- Et d'où ça sort ce genre de truc ?
- Sais pas non plus. J'ai déjà eu une fois l'occasion de retraficoter une carcasse comme celle-là pour la revendre ensuite. Mais ça ressemblait pas non plus exactement à ça...
- N'empêche qu'on dirait bien qu'il recherche quelqu'un en particulier, là...
- Mouais, possible qu'il ait été paramétré pour.
L'engin de forme sphérique muni d'une longue antenne au sommet de ce qui lui faisait office de crâne s'approchait maintenant dans leur direction, flottant dans les airs, et semblant apparemment comme "hésiter" en s'attardant quelque peu à hauteur de Darsha... À se demander effectivement suivant quel paramètre de détection bien précis était réglé ce fichu appareil...
Le droïde-sonde resta encore quelques secondes à leurs abords, puis reprit tout compte fait son chemin. Nos deux Humains se remirent alors eux aussi en route de leur côté. Chaque nouvel instant encore perdu pouvant s'avérer fatal pour leur ami Nosaurien toujours porté disparu.
À moins que Villie ait eu de la chance entre-temps. Ou que l'avis de recherche publié un peu plus tôt par Buddy avec le restant de ses gains puisse, lui, aboutir. En tablant par exemple sur l'appât notoire du profit de la part des Jawas, on ne savait jamais...**
Deux jours plus tard.
Le vieux comlink en fin de vie de Buddy crachota et grésilla. C'était Villie qui les contactait une dernière fois avant de quitter l'orbite de Tatooine. Avec Clegg avec lui à son bord. Le Nosaurien ayant toutefois promis de très vite et régulièrement revenir leur rendre une petite visite.
Les deux Humains se tenaient là, à la lisière de cette cité portuaire, profitant de l'aurore en train de poindre, alors que leurs deux amis s'envolaient pour - ils l'espéraient - de meilleures aventures que celle qui venait de s'achever.
Assistant ainsi au lever de Tatoo 1 et 2, presque surpris par la relative douceur matinale subsistant encore quelque peu dans cet environnement qui s'en retrouverait à nouveau torride dans bien peu de temps, Buddy et Darsha, ayant de concert décidé de ne pas accompagner le Devaronien et le Nosaurien, étaient d'avis qu'ils avaient, chacun à leur manière, « maintenant suffisamment donné comme ça dans cette histoire ».
Buddy ayant, pour sa part, en premier prétexté « en avoir marre de faire le singe à courir partout », et Darsha, quant à elle, ayant à sa suite exprimé le « besoin de se poser quelque part pour souffler et se recentrer, quelque soit l'endroit, pourvu qu'elle y soit tranquille »...
Alors bien-sûr, il ne leur restait finalement pas grand-chose, matériellement comme pécuniairement parlant, coincés qu'ils se retrouvaient ici pour un temps plus ou moins considérable...
Mais justement aussi, tout bien considéré, ils n'étaient finalement pas si mal que ça, ici, en attendant une période qu'ils imaginaient alors tous deux plus favorable et propice.
Comme un symbole, les premiers rayons provenant des deux soleils qui s'éveillaient instamment sous leurs yeux étaient pour Buddy et Darsha synonyme de commencement d'une nouvelle vie...
Et ces deux mêmes êtres, ici réunis sous ces lointains cieux progressivement teintés de nuances d'orangé et de mauve, de se dire alors qu'ils seraient de toute façon bien tranquilles, ainsi à l'écart - géographiquement ou non - de tout éventuel évènement d'ampleur galactique, et ne risquaient donc maintenant pas de se retrouver de sitôt, même par la simple force des choses, à la croisée d'autres destins que le leur...
Jenos Idanian a écrit:« Il est venu le temps des cathédraaaleuh... » Mais pourquoi je vous chante ça moi au juste (pourtant rien à voir avec du poisson) ? Bon alors, réfléchissons un peu... Cathédrale ? -> Son de cloche ? -> Annonce à la volée ? -> Message à faire passer ? Peut-être... Oui mais alors dans ce cas lequel ?
L2-D2 a écrit:Jenos Idanian a écrit:« Il est venu le temps des cathédraaaleuh... » Mais pourquoi je vous chante ça moi au juste (pourtant rien à voir avec du poisson) ? Bon alors, réfléchissons un peu... Cathédrale ? -> Son de cloche ? -> Annonce à la volée ? -> Message à faire passer ? Peut-être... Oui mais alors dans ce cas lequel ?
C'est bientôt Pâques et les chocolats ?
L2-D2 a écrit:non mais oh ! Comme ça, là, l'air de rien ?
L2-D2 a écrit:Je reviendrais quand j'aurai lu... j'ai hâte !
darkCedric a écrit:J'imagine que [...]
darkCedric a écrit:Ce fut un vrai plaisir de suivre ta fanfic Jenos ! Tu as un style qui t'es unique - bien que parfois un peu trop...touffu dirons-nous - où tu ériges la digression au rang d'art ! Oui monsieur !
darkCedric a écrit:J'espère retrouver rapidement ta plume par ici camarade
L2-D2 a écrit:il se pourrait bien que tu nous réserves encore un petit quelque chose, hmm ?
L2-D2 a écrit:J'ai beaucoup aimé. A l'image du récit entier, en fait. Tu as un style unique qui, comme l'a bien résumé darkCedric, érige la digression au rang d'art, et tu le fais tellement bien !
L2-D2 a écrit: Ces jawas ont vraiment sauvé la saga dis donc, entre Clegg et le duo C-3PO/R2-D2 plus tard, rien ne pourrait arriver sans eux !
L2-D2 a écrit:Bravo pour avoir mené ce projet très réussi à bien en tout cas !
Mandoad a écrit:Voilà voilà, j'ai rattrapé mon retard et donc fini, parce qu'il s'agissait donc bel et bien d'un final au final !
Mandoad a écrit:Le pauvre Nosaurien en aura pris plein la tronche dans ton histoire
Mandoad a écrit:le luxe de s'offrir le module d'Anakin. Joli détail !
Mandoad a écrit:J'avouerai aussi qu'entre la présence de Villie et la période, je m'attendais à apercevoir Vos à un moment ou un autre, mais ce ne fut pas le cas. Pour une prochaine ?
Mandoad a écrit:Vont-ils vraiment rester ensemble ? QUe va faire Buddy maintenant ? Darsha va-t-elle retrouver toute sa mémoire ?
Mandoad a écrit:En tout cas, ce fut rafraichissant de suivre cette histoire et ton style particulièrement unique. Ce fut un peu compliqué de réussir à s'y habituer au début, mais on se laisse très vite entrainer après et l'habitude finit par venir.
Mandoad a écrit:Merci encore de nous avoir fait partagé ton récit l'ami
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