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DRIII a écrit:
Oui, TLJ est peut-être le premier Star Wars qui traite avec dérision la soif de pouvoir, qui représente, à travers le personnage de Hux (mais aussi celui de Snoke), la comédie du pouvoir.
miss-phoenix a écrit:A l'évidence, la vision offerte par RJ pour ce personnage est bien en opposition avec JJ (c'est peut-être, en définitive, la plus grosse incohérence entre les deux films).
PiccoloJr a écrit:Les méchants qui se chamaillent, encore une innovation incroyable de Rian Johnson. Les Derniers Jedi a vraiment révolutionné la saga
DRIII a écrit:Je suis un adorateur de Kubrick et ce qui m'a toujours énormément séduit dans ses films, c'est le regard distancié et ironique qu'il porte sur ses personnages qu'il n'hésite pas à tourner en ridicule.
DRIII a écrit:]
Je parle de perception.
Charlie Chaplin en 1940 avait en tout cas perçu l'aspect guignolesque d'Hitler et en a tiré un chef d'oeuvre.
"Le Dictateur" est un film qui visait justement à dénoncer l'ennemi en le ridiculisant. En soulignant son aspect grotesque.
Malabsolu a écrit:DRIII a écrit:Je suis un adorateur de Kubrick et ce qui m'a toujours énormément séduit dans ses films, c'est le regard distancié et ironique qu'il porte sur ses personnages qu'il n'hésite pas à tourner en ridicule.
Voilà un bel exemple de surinterprétation, qui tient à voir un sens profond dans chaque détail d'un long-métrage. D'après cette phrase, il y a du Kubrick dans TLJ et Johnson a distillé une réflexion profonde et décalée sur le pouvoir et les ambitieux. C'est beau, on a envie d'y croire, mais le bon sens nous hurle que la réalité est malheureusement un peu plus triviale : Hux qui fait la serpillière sur le pont du Finalizer a été pensé uniquement pour faire rire Kévin, 12 ans.
matou a écrit:Hors sujet.
Chaplin fait du Chaplin c’est à dire du burlesque. Il prend n’importe quel thème et fait ainsi. C’est son art.
Et là on est dans le cinéma.
Or on n’est pas en train de parler de cinéma dans ma réponse.
On parle d’Histoire et dire « qu’ils étaient si guignolesque que l’on ne sait pas comment on a pu les suivre » c’est totalement faux historiquement.
Dessel Damask a écrit:Ah non mais je t'assure qu'en temps normal je suis extrêmement bon publique. J'ai adoré l'épisode 7 malgré ses défauts. Mais le 08, et j'y suis allé enthousiaste, je peux t'assurer que j'ai ressentis quelque chose. Malheureusement j'ai ressentis quelque chose de vraiment pas bon... J'avais beau chercher au fond de moi a faire sortir le positif, et bien pour la 1er fois de ma vie je n'ai pas réussi a passer outre le négatif... Je le souhaite a personne parce que ça fait franchement pas plaisir, surtout quand ça concerne Star Wars, mais la j'ai pas pu...
Alors oui j'ai ressentis un truc, non je n'ai habituellement pas un esprit critique et je sais voir le bon dans les films et dans ce film, mais si on fait l'autruche malgré son sentiment le plus fort face a chaque oeuvre, alors on aimera tout, peu importe la qualité qu'on en attend... Et comme toi je n’exagère même pas...
Je préfère pas me voiler la face, et assumer le fait que pour la 1er fois de ma vie, un star wars m'a complètement déçu... Et crois moi, ça me fait pas plaisir.
DRIII a écrit:
On parle ici de représentation et de cinéma.
Chaplin montre qu'Hitler pouvait être perçu comme un bouffon par ses contemporains, le film étant sorti en 1940. Lorsqu'il imite Hitler dans "Le Dictateur", Chaplin force à peine la caricature. C'est justement ça qui est drôle. "Le Dictateur" n'a pas été écrit pour "faire du burlesque". C'est une satire conçue pour préparer l'opinion américaine à entrer en guerre : le film montre à la fois le danger que représente le nazisme pour le monde mais démystifie également l'ennemi en le tournant en ridicule. Chaplin utilise l'humour comme une arme.
Le propre des hommes de pouvoir - et plus encore des dictateurs - est de se mettre en scène, de se donner en spectacle. Il y a toujours chez les dictateurs - ou les hommes de pouvoir - une dimension grotesque. Pour citer un exemple contemporain, Kim Jong-Un, par exemple, a un côté complètement grotesque, un potentiel comique assez certain. Alors que ce n'est pas un type drôle.
Les dirigeants des pays démocratiques ne sont pas en reste non plus quand on voit des types comme Berlusconi ou Trump qui sont dans la mise en spectacle permanente, jusqu'au grotesque et au ridicule. L'imitation qu'Alec Baldwin fait de Trump dans le SNL est à peine exagérée.
Tout ça pour en revenir à l'idée qu'il y a toujours quelque chose de caricatural et énormément de matière à dérision chez les hommes de pouvoir. C'est en celà que j'ai beaucoup apprécié le traitement de Hux et Snoke dans TLJ. Parce qu'il tient compte de la mise en spectacle du pouvoir et de sa part de ridicule.
Dans cette postlogie, les méchants sont résolument des hommes de spectacle, y compris Kylo Ren qui "joue" à Darth Vader pour tenter de se donner de la consistance. A contrario, la Résistance n'a pas besoin de tels artifices, elle est dans le fonctionnel, le pratique. Leïa ne trône pas dans une immense salle avec des grandes tapisseries et des gardes super stylés aux armures rutilantes.
DRIII a écrit:
Quant on regarde les archives, des mecs comme Hitler ou Mussolini avaient un côté guignolesque, ce sont des personnages bouffons dont on se demande aujourd'hui comment ils ont pu convaincre et entraîner autant de monde derrière eux. Pour autant, ce sont des personnages effrayants par leur idéologie, par leurs crimes....
LordSaza a écrit:Le Dictateur fonctionne et notamment en Angleterre car il ridiculise un ennemi qui fait réellement peur (diffuse en Angleterre pendant la bataille du même nom). Il s'agit d'une satire.
Poe vs Hux ne fonctionne pas car
1. SW n'est pas une satire
2. Hux n'est pas l'ersatz d'un dirigeant occidental actuelle qui poursuivrais une résistance
De même pour 4 Lions -cela fonctionne car en tant que satire le but est de faire rire et de générer réflexion sur un sujet réellement anxiogène in real life.
Et In universe ça n'a aucun sens - le PO réussi à grandir et à s'étendre dans la galaxie mais ces généraux se font duper tel un enfant de 5 ans :
- ça ridiculise le PO
- ça ridiculise aussi la république, qui s'est donc faite massacrer par des imbéciles
- des l'entame du film ça desamorce toute tension dramaturgique
DRIII a écrit:LordSaza a écrit:Le Dictateur fonctionne et notamment en Angleterre car il ridiculise un ennemi qui fait réellement peur (diffuse en Angleterre pendant la bataille du même nom). Il s'agit d'une satire.
Poe vs Hux ne fonctionne pas car
1. SW n'est pas une satire
2. Hux n'est pas l'ersatz d'un dirigeant occidental actuelle qui poursuivrais une résistance
De même pour 4 Lions -cela fonctionne car en tant que satire le but est de faire rire et de générer réflexion sur un sujet réellement anxiogène in real life.
Star Wars est un conte cinématographique. Dans certains contes comme le Petit Poucet, l'ogre a beau être puissant et terrifiant, il est aussi gotesque et assez peu fûté. Pour les mêmes raisons : rire du mal, c'est apprendre à ne pas avoir peur, à se désinhiber pour surmonter les épreuves. C'était aussi la fonction du "Dictateur" de Chaplin.Et In universe ça n'a aucun sens - le PO réussi à grandir et à s'étendre dans la galaxie mais ces généraux se font duper tel un enfant de 5 ans :
- ça ridiculise le PO
- ça ridiculise aussi la république, qui s'est donc faite massacrer par des imbéciles
- des l'entame du film ça desamorce toute tension dramaturgique
On peut être à la fois puissant et ridicule. On peut détruire et massacrer en étant un imbécile. La destruction ne confère aucune supériorité intellectuelle ou spirituelle. Je ne vois aucune forme d'intelligence particulière dans les attentats du 13 novembre à Paris, dans le fait de tirer à la kalach sur des gens désarmés. Ca demande surtout une absence totale d'empathie et de compassion.
Je trouve donc plutôt appréciable que cette postlo joue la démystification du mal, tourne en dérision la soif de pouvoir.
On voit d'ailleurs que le fait que Hux se fasse duper ne coûte au PO qu'un cuirassé. Par la suite, il écrase quasi-totalement la Résistance. Ca prête assez peu à conséquence. Le PO ne fait pas preuve d'une intelligence stratégique supérieure. Il est juste mieux équipé et semble surtout mu par une soif de revanche après la destruction de l'Empire. Il faut laver l'affront, punir, détruire.
matou a écrit:Tu peux tourner les choses, la réalité reste.
Aucun historien sérieux ne parle de cette perception d’Hitler comme d’un bouffon.
Je souligne « comment ils ont pu convaincre et entraîner du monde derrière eux ».
Ou comment passer à côté d’éléments essentiels de ce que fut le fascisme des années 30.
Ce n’est certainement pas avec cette fausse analyse que l’on peut y comprendre quoi que ce soit.
DRIII a écrit:Pour en revenir au traitement de Hux dans TLJ, j'y vois effectivement autre chose que Jar-Jar qui marche dans le caca dans TPM. Les deux séquences postées plus haut - lorsque Snoke lui fait jouer la serpillère et quand Rose le mord - arrivent à des moments où Hux surjoue l'autorité, l'assurance. Ce sont des éléments de caractérisation qui nous montrent la soif de pouvoir et de domination de Hux, son ego mais nous rappellent qu'il encore à ce stade qu'un subalterne, un second couteau.
Ca permet également d'exprimer de façon visuelle ses frustrations intérieures. Un être blessé, humilié, peut aussi être dangereux. Comme le chien battu qui finit par mordre son maître. On devine d'ailleurs que l'un des enjeux de l'Episode IX sera sûrement la relation conflictuelle entre Hux et Kylo Ren.
LordSaza a écrit:Vrai question, joues-tu / prends tu a posture de l'avocat du diable ou es tu a 100% convaincu par des arguments ?
À preuve du contraire SW VIII n'est pas un conte satirique, je ne suis pas certain que l'ambition du film était la démystification du mal.
Pour en revenir à mon point de l'avocat du diable, il me semble que des que des critiques négative sont émises sur SW VIII, ta réthorique est d'opposer aux arguments émis des lectures du film sous jacentes. Sauf qu'à les mettre toute bout à bout il ne reste que 2 choix :
1.le réalisateur a t il réellement voulu faire passer tous ces messages ? Non tu surinterprètes
2. Oui c'est le vœu du réalisateur ce qui explique cette sensation de bouillie - à vouloir aborder trop de sujet, on en aborde aucun
Je ne sais pas où est la vérité mais je pense que tu m'as aidé à mieux préciser ce qui me rebute dans ce film
Malabsolu a écrit:Ce sont deux scènes ultra classiques de la culture pop: l'homme de main incompétent que le boss engueule et le héros téméraire qui montre son courage en ridiculisant le vilain même lorsqu'il est à sa merci. On retrouve ce genre de séquence absolument partout depuis les dessin animés pour gosses jusqu'au cinéma en passant par les BDs et les jeux vidéos. Y aucun propos derrière juste un ressort comique.
Mais là, pour ce qui est du IX qui va croire une seule seconde qu'un avorton humilié puisse faire quoi que ce soit contre Kylo Ren ? Personne, cet aspect est totalement flingué
Le NSDAP connut des progressions exorbitantes. Son Führer, qu'on regardait jusque là comme un personnage bouffon, en marge du spectre de l'extrême-droite, se vit d'un seul coup placé au coeur de la politique allemande" - Volker Ullrich, "Adolf Hitler, une biographie - Tome 1 : l'ascension (1889-1939)"
Sergorn a écrit:Ca fait des années qu'on le sait, mais les mêmes que d'habitude continueront à dire qu'il n'y avait aucune concertation entre les réalisateurs.
-Sergorn
Et en plus, y'a pas les accents sur les majuscules. :3
Sergorn a écrit:On va le répeter, en gros et en gras :
Le scénario de l'Episode VII était déjà écrit avant la sortie de l'Episode VIII
Jim-my a écrit:On sent que ces films sont tourné un peu a l'aveugle, Abrams l'a avoué a demi-mot en disant que Johnson a fait différemment de ce qu'il aurait fait.
Si il a dit ça, c'est pas pour deux-trois réplique de personnages, ça doit être sur des plus gros trucs...comme la mort de Snoke...ou Rey nobody.
Aragnis a écrit:Vous ne pensez tout de même pas que Disney, pour un tel film et un tel budget, file les clés de la bagnole en mode YOLO au réalisateur ?
HanSolo a écrit:Aragnis a écrit:Vous ne pensez tout de même pas que Disney, pour un tel film et un tel budget, file les clés de la bagnole en mode YOLO au réalisateur ?
Evidemment que non.
Par contre, confier une trilogie au même RJ et l'annoncer en grandes pompes début novembre 2017 ... pour 2 ans plus tard en être au point mort (de l'aveu même de RJ); ça fait pas très sérieux!
HanSolo a écrit:Un scénario peut être écrit; ca n'empeche pas un realisateur de s'en eloigner par certains aspects au cours du tournage et même parfois lors du montage.
Par ailleurs jusqu'au licenciement de Colin Trevorrow en septembre 2017, RJ expliquait a longueur d'article et d'itw que lui & Colin travaillaient déja de concert sur la construction de l'Ep IX.
Je ne suis pas sûr que ces elements elaborés à 4 mains soient restés intacts suite au l'arrivée de JJA comme roue de secours!
Fyris a écrit:Tous ne seront pas de cet avis mais personnellement je trouve cet analyse excellente.
https://www.lesinrocks.com/2019/04/19/c ... erre-dego/
En termes de mauvaises choses, je peux vous dire que c'est intéressant. D'ailleurs, c'est l'une des choses les plus saines qui me soient arrivées ces deux dernières années, d'avoir été exposé à tout ça. Avant de faire Les Derniers Jedi, personne ne m'avait jamais haï sur Internet. Si j'avais eu un mauvais tweet, j'aurai immédiatement paniqué. Je me serai senti obligé d'arranger les choses. Donc, oui, je suis vraiment reconnaissant d'avoir vécu tout ça. Parce que cela signifiait que mon estime de soi était lié à ma popularité sur Internet. Et ce qui s'est passé, et le fait d'y avoir survécu, m'a permis de dépasser tout ça.
Cela m'a aussi donné une vision plus réaliste de ce qu'est le système des réseaux sociaux. Il y a beaucoup de belles et excellentes intéractions qui s'y passent. Les mauvaises choses, le trollage constant, la harcèlement de certaines personnes qui devient presque un jeu parce qu'ils sont entièrement consacrés à leur présence en ligne, honnêtement, une fois que vous en avez vu assez, vous comprenez facilement le schéma. Cela devient ennuyant à partir d'un certain moment. Ça ne m'atteint même plus au bout d'un moment. Et je n'ai pas l'impression que je me sois endurci pourtant. C'est juste que j'ai remis tout ça en perspective. J'ai réalisé que c'était un sous-produit du système social de Twitter. Il y a certaines personnes pour qui c'est un hobby, tout simplement. Donc au final, cela m'a permis de m'ajuster aux réseaux sociaux et de les utiliser de manière plus saine.
Thephx8 a écrit:SIeW a écrit:
Vraiment détestable ce type.
C'est dommage qu'on a pas sur SWU l'équivalent du smiley JVC du rire à s'en décrocher la mâchoire
Sergorn a écrit:Ah oui dire qu'il faut apprendre à garder du recul devant les réseaux sociaux et le déferlement de haine qu'on y trouve (et pas besoin d'être une personnalité pour le subit) c'est vraiment une mentalité abject.
Rian Johnson est pire Palpatine
-Sergorn
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