Cette fuite en Juggernaut sur Kashyyyk était un passage qui me trottait dans la tête depuis longtemps. En imaginant cette histoire, j'ai trouvé que ça s'intégrait bien.
Et c'est à Zolta que revient l'honneur de mon 1000e message. Même si je ne suis pas sorti de ma zone de confort sur tous les aspects, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce récit et je suis vraiment comblé par vos retours très positifs. Merci du fond du cœur pour ces encouragements et j'espère revenir tôt ou tard vous convaincre avec de futurs projets.
Un engin à répulsion est prévu pour une tâche simple : voler au-dessus du sol. Ses répulseurs ne sont de loin pas aussi sophistiqués que ceux d’un airspeeder, encore moins d’un vaisseau spatial. Ils ne peuvent remplir leur fonction au-delà de quelques mètres d’altitude. Le but de ce compromis est de gagner en rusticité et robustesse. Deux atouts que le tank à répulsion TX-130 maîtrise largement, sa popularité durant la Guerre des Clones confirmant ce fait. Cependant il reste assujetti aux contraintes des répulseurs : pas de prise d’altitude… et pas de vol au-dessus de l’eau. Voilà pourquoi un marais est, en principe, considéré comme infranchissable par un tel appareil. Ce n’est cependant pas une étendue d’eau uniforme : troncs d’arbre flottants, zones de végétation dense, affleurements de terre sont autant d’atouts permettant à un pilote de véhicule à répulsion de franchir un marécage. Mais cette opération est néanmoins impossible pour beaucoup d’entre eux.
Pas pour Zolta.
Suivant une ligne de gros buissons émergeant du liquide, signe de la terre proche de la surface, Zolta engage le TX-130 à travers le marais. Un grand sourire aux lèvres. Piloter dans ces conditions, elle aime et elle assure. La vitesse augmente, la Zeltronne en vient presque à rire. Elle ne s’est rarement sentie aussi vivante.
Un bras d’eau à franchir. La jeune femme donne une impulsion dans le répulseur droit, puis un coup de moteur. Le tank saute brièvement, en direction de la gauche, pour atteindre la prochaine zone sûre. La réception le dévie à peine de sa trajectoire. Sa pilote réaccélère aussitôt. La voix de Gu’usha grésille dans son comlink.
— A fond Zolta, t’assures !
— Je me demandais quand t’allais le dire !
Une île se profile devant. Elle pourra aller encore plus vite. Et encore plus kiffer.
Il faut quelques heures au TX-130 pour traverser les marais ainsi. Sautant d’un chemin naturel à l’autre, dans les mains expertes d’une Zeltronne ravie donnant son maximum.
A l’extérieur, Gu’usha voit la frégate Munificent échouée dans la jungle se rapprocher à vue d’œil.
Le treuil magnétique se fixe. La Dowutin le déclenche. Le blindé et sa pilote debout sur le toit grimpent le long du tronc. Cet arbre sur un ilot est relié à la rive par une grosse double liane qui constitue une voie rapide parfaite pour le tank. Toutefois, l’escalader l’aurait rendue impossible à atteindre. Les deux femmes ont eu de la chance : un Republic Gunship pas trop dégradé est encore enserré dans les grosses branches. Après une escalade rapide, Gu’usha est parvenue à remettre en marche le treuil. Zolta surmonte son appréhension sans être rassurée pour autant. Le moteur rouillé émet des grondements inquiétants.
Mais elle s’est inquiétée pour rien, cette fois. Le TX-130 se retrouve à plusieurs dizaines de mètres du sol, prêt à entamer la descente au-dessus des deux lianes collées ensemble. Elles paraissent néanmoins moins larges à Zolta qu’elle ne le pensait d’en bas…
Des déchirements soudains éclatent. Déboule une cohorte de chasseurs TIE qu’accompagnent deux Gozanti chargés de Marauders. L’endroit où ils se dirigent, un peu plus loin dans la forêt, ne fait aucun doute. Zolta ne peut que féliciter la Dowutin pour l’idée du treuil. Sans cela, elles auraient sûrement été repérées.
— Allons-y Zolta, seuls nos renforts vont pouvoir les aider !
— Ouais, bien dit.
La jeune femme se glisse sur son siège, ferme l’écoutille, se sangle.
— Bien agrippée, là-haut ?
— Jamais été mieux.
— Bon, et ben… Que la fête commence !
Zolta pousse la commande d’accélération. Le TX-130 s’élance sur la pente – et effectivement, les deux lianes sont à peine aussi larges que l’engin. Même avec une poussée minime, la vitesse devient vite élevée. A coups de petites corrections, de poussées soigneusement mesurées sur les contrôles, Zolta tente de maintenir la trajectoire. Les gouttes perlent sur son visage et ses mains se crispent de plus en plus jusqu’à ce que l’inclinaison faiblisse. Elle soupire en réaccélérant légèrement. Devant elle, c’est la rive. C’est l’épave. C’est l’envoi du SOS. C’est la fin.
En une rafale des canons latéraux, la Zeltronne découpe un trou dans le métal et y rentre le blindé. Puis, guidée par Gu’usha, elle parcourt les coursives des différents niveaux. Les obstacles sont écartés d’un tir. Le stress les gagne. Elles ont vu les Impériaux se mettre en position de déploiement. Il faut envoyer le message le plus vite possible.
Enfin le TX-130 parvient au pont de commandement. Zolta perce la porte à l’aide du canon principal, puis laisse la place à Gu’usha. La Dowutin a expliqué que, parce qu’elles ont été construites par le Clan Bancaire Intergalactique, ces frégates disposent d’un accès Holonet amélioré et sécurisé. Et qu’en conséquence, il y aura forcément un émetteur de secours en état de marche. La mécanicienne s’attelle à en trouver un.
Avec brio. Au bout de quelques minutes seulement, la Zeltronne entend le son caractéristique d’un système électronique.
— Démarrage sur batteries de secours… Cent pour cent. Calibrage des antennes… Cinquante pour cent, annonce une voix synthétique.
La Dowutin presse quelques boutons. Un support à datacarte se dévoile et s’allume.
— Calibrage des antennes… Cent pour cent.
Fébrile, Zolta tend la petite carte à Gu’usha qui l’insère. L’appareil l’avale.
— Envoi du message… Trente pour cent.
Soupirs de soulagement. La jeune femme laisse valdinguer son regard par la grande vitre. La mécanicienne tente de contacter Jol, mais il ne répond pas. Occupé en combat ou… ? La Dowutin chasse cette pensée.
— Envoi du message… Huitante pour cent.
— Hé, Gu’usha, c’est quoi ça ?
La Zeltronne a remarqué un aéronef venant droit vers elles. Un engin étrange, formé de deux coques fines reliées par des poutres portant au milieu un moteur qui entraîne des ailes semblables à celles d’un insecte. Le sourire de la mécanicienne s’élargit.
— C’est la résistance wookiee ! Ils sont avec nous !
— Envoi du message… Cent pour cent.
Un tir d’arme lourde parti du catamaran désintègre l’émetteur. Etourdie par l’explosion, Zolta ne comprend plus rien.
— L’Empire doit détenir leur famille en otage ! comprend Gu’usha, qui se relève péniblement.
Deux des immenses guerriers poilus sautent de leur esquif et abordent la frégate par la vitre brisée. Le premier lève son arbalète et tire sur la Dowutin qui le charge. Elle encaisse deux rayons avant de frapper le Wookiee de toutes ses forces avec un outil. Il lâche son arbalète, elle s’en empare et transperce la gorge du second à bout portant. L’autre lui rend son attaque avec la grosse clé, la faisant vaciller. Le Wookiee enchaîne deux coups de poing pour l’étourdir davantage, puis prend dans son dos une énorme hache – pas une vibrohache, une vraie arme traditionnelle au manche en wroshyr – et détruit le genou gauche de Gu’usha. La Dowutin tombe sur le dos. Un nouveau coup éviscère son ventre. L’assaillant lance un cri de triomphe avant de s’approcher de sa tête.
— Tu aurais dû… la tuer… elle !
Une rafale du TX-130 pulvérise le haut du corps du Wookiee.
Zolta court vers Gu’usha. Elle pulvérise sur les plaies béantes un spray au bacta fourni par Nina – elle espère que ce ne sera pas un cadeau d’adieu – qui paraît tout-à-coup bien dérisoire.
— Inutile… c’est trop tard… Zolta…
— Non, Gu’usha ! Abandonne pas maintenant !
— Tu pourras jamais me porter…
— C’est pourquoi tu vas te relever. Tu crois que j’ai pas remarqué tes cicatrices ? Je sais que t’en as vu d’autres !
Galvanisée malgré elle par les paroles de la Zeltronne, Gu’usha parvient à s’appuyer sur sa jambe valide. Ignorant sa perte de sang et les morceaux de ses organes internes qui pendouillent presque, elle fait un pas, puis un autre. Encore un autre. Et atteint, à bout de forces, le TX-130.
Mais deux autres Wookiees sautent du catamaran sur la passerelle. Ils pointent leurs arbalètes… et le sol explose sous eux. Un wyyyshock géant, albinos, n’a pas apprécié d’être dérangé dans son antre. Son irruption envoie TX-130, Zeltronne et Dowutin glisser dans une coursive en pente. Zolta voit, en haut du couloir, l’animal dévorer les Wookiees dans une gerbe de sang. Son seul salut, c’est son tank, mais il glissé une dizaine de mètres plus bas.
— Gu’usha ! Il faut qu’on atteigne le char !
La Dowutin voit la bête fondre dans leur direction.
— Cours toi ! Moi c’est fini…
Trop tard. Le wyyyshock est sur elles. Il se cabre, fait trembler ses mandibules… Gu’usha, dans un dernier effort, les attrape au vol et les maintient écartées. Elle pousse de toutes ses forces.
Elle tourne la tête vers Zolta.
— Fuis pauvre folle !
Zolta court. Le moteur part à plein régime. Les mandibules se referment.
Le tank file à travers la jungle. La jeune femme sert ses commandes de plus en plus fort. Des larmes coulent sur son visage. Un déchirement qui se transforme en colère. En rage. Contre ces Impériaux qui ont abattu leur vaisseau au-dessus du Venator. Qui les ont forcées à adopter ce plan. Qui l’ont privée de sa liberté sur Kessel. Qui font tout pour la lui reprendre.
Zolta les voit. En train de tournoyer autour d’un point de la forêt devant elle. Comme des prédateurs s’acharnant sur une proie. Mais ils ont crié victoire trop tôt.
Elle jure entre ses dents. Accélère encore.
Un laser rouge pulvérise la tête de l’humain. Jol pousse un cri en voyant Pawelks s’effondrer mais doit aussitôt plonger derrière un abri. Le tir ennemi a en effet atteint le chalumeau portatif qu’il maniait et le réservoir de gaz explose la seconde suivante. Plus de possibilité de sceller cette porte – le bruit de la pose des charges à l’extérieur se fait déjà entendre. Toussotant dans la fumée, le rebelle ordonne à la Rodienne de se replier à l’étage supérieur. Il y grimpe à sa suite et détruit comme il peut mécanismes et moteurs des écoutilles. Mais il entend très vite les stormtroopers s’atteler à les forcer.
Malgré le nombre de trois, les rebelles, en s’enfermant dans le Juggernaut, ont pu retenir leurs assaillants un long moment. Le terrible armement de l’engin a sonné le glas de nombre de Marauders, tandis que son blindage a résisté aux attaques des TIE. Les soldats n’ont pu attaquer qu’à travers d’étroites ouvertures, donnant l’avantage aux défenseurs.
Mais à présent, ces derniers sont épuisés, blessés – Nina boite – et leurs armes sont endommagées par la surchauffe. Le regard las, ils fixent les écoutilles du plafond et du sol tremblant et laissant passer les étincelles. Laquelle cédera la première ?
— Tu as entendu Zolta, ils doivent pas me prendre vivant…
— C’est hors de question de visiter Stygeon Prime ou Kessel, Jol !
Il la regarde, l’air grave. Elle acquiesce d’un mouvement de tête. Il sort une grenade, retire la sécurité, s’apprête à l’activer…
Un Trexler explose et une rafale de gros calibre balaie les ennemis à l’extérieur. Une seconde explosion survient. Jol interrompt son geste et se précipite vers la vitre du cockpit. Son visage s’illumine. Pris au dépourvu, les stormtroopers qui les attaquaient s’interrompent, sûrement pour se retourner contre ce nouvel ennemi. Il en profite. La grenade est coincée dans une fissure et termine de détruire l’écoutille bloquée. Jol bondit et attaque les Impériaux à revers, galvanisé. En un instant il a nettoyé la soute principale du Juggernaut et aide Nina à descendre l’échelle pour le rejoindre. Dehors, les explosions et bruits de tirs ne s’interrompent pas.
Zolta voit soudain Jol sortir de l’engin et courir vers elle, portant Nina sur son épaule. La Rodienne bascule dans le siège du copilote tête la première pendant qu’il s’installe sur celui du canonnier. Non sans avoir un mot pour la jeune femme — sans aborder l’évidente absence de Gu’usha, pour ne pas la perturber.
— Bien joué ! Et le message ?
— De justesse…
— Sors-nous de là maintenant alors !
— Tu veux pas boire un verre avec eux d’abord ?
— Un verre de sang, ouais !
— Oh… ça oui !
Le TX-130 repart à l’attaque. Avec son canon principal actif, le carnage parmi les Impériaux est encore plus terrible. Zolta ne laisse aucune chance aux artilleurs ennemis de pouvoir l’aligner tandis qu’elle ne cesse de surprendre leurs points faibles. Jol pulvérise ceux qui restent. Rapidement la débandade s’empare des assaillants.
Ou c’est du moins ce que pense Zolta. Car alors qu’elle jubile, elle entend le son qui continue de la terroriser. Un hurlement strident. Les TIE. Les troupes au sol ne se sont écartées que pour leur faire de la place.
La Zeltronne repère le plus gros arbre de l’endroit et fonce aussitôt vers le tronc, espérant se mettre à l’abri sous les branches. Les vaisseaux ouvrent le feu. Les rayons verts pleuvent. Le sol tremble et semble vomir. Le TX-130 esquive un tir, deux, en encaisse un, continue, esquive à nouveau… puis ralentit d’un seul coup. Le moteur a été touché. Un autre coup frappe devant le cockpit et met hors d’usage le système électrique.
Zolta ignore la situation, plonge les mains dans les fils électriques, parvient à redémarrer le moteur sur la batterie de secours. Le blindé repart, juste à temps pour ne pas être encerclé par les Trexler réapparus comme par magie. Les inquiétantes silhouettes grises s’accumulent dans son rétroviseur… et les vaisseaux reviennent les soutenir. Comme sur Kessel. Pour détruire ses espoirs. Sa liberté.
Les chasseurs pulvérisent les Marauders en une passe d’attaque d’une précision hallucinante. Ils redressent juste au-dessus du TX-130. C’est là que la jeune femme se rend compte qu’il ne s’agit pas de TIE. Ceux-ci sont de forme vaguement triangulaire, avec deux propulseurs et deux ailerons à l’arrière, et une verrière posée sur l’une des faces. L’escadrille refait un passage pour écarter le gros de la menace.
— C’est qui ceux-là ?
— Ceux que tu as appelé !
— Dirige-toi vers la zone de regroupement des Imps ! ajoute Jol.
Zolta ne comprend pas, mais s’exécute. Dans les airs, un second groupe d’A-Wing apparaît pour prendre les TIE entre deux feux.
— Juste à temps, Fulcrum, bien joué ! dit Jol dans son comlink.
— Qu’est-ce que tu veux, les vieilles habitudes de la Guerre des Clones… répond une voix de femme.
Jol rit. La Zeltronne se reconcentre. Devant eux se trouve la zone d’atterrissage des Impériaux.
A cet instant, descendant à la verticale, une corvette corellienne sort des nuages. Sa taille projette une ombre sur tout le champ de bataille. Les canons ventraux se mettent à cracher et arrosent transports de troupes, caisses de matériel, poste de commandement, stormtroopers et blindés. Le regroupement ennemi est balayé en moins d’une minute. La corvette déploie ses pieds et atterrit sur la terre encore en flammes par endroit.
Zolta sort du TX-130 et ne peut s’empêcher, debout sur l’engin, de pousser un cri de jubilation et de brandir son poing en l’air en signe de victoire. Comme réponse, certains A-Wing rugissent au-dessus d’elle au point de faire virevolter sa chevelure.
Quelques tirs ennemis la ramènent à la réalité. Son enthousiasme devient un fortifiant pour courir jusqu’à l’échelle du gros appareil tout en aidant Nina. Jol monte le dernier et fait signe à un membre d’équipage de redécoller.
La jeune femme se laisse tomber sur le sol brillant, s’appuyant sur le blanc immaculé du mur. Elle remarque à peine les secousses et bruits sourds du décollage. Sa respiration haletante, elle réalise ce qui vient de se passer. Si elle était déjà libre en arrivant sur Kashyyyk, on cherchait à lui reprendre cette liberté. A présent, elle a été secourue. L’Empire ne l’a pas capturée. Elle n’a plus personne la traquant.
Elle est libre. Vraiment libre.
Zolta fond en larmes. De joie. Et pour la première fois, elle n’a plus peur de l’avenir.
* * * *
Les étoiles et une planète lointaine illuminent légèrement la petite baie d’observation. Zolta regarde ce panorama, pensive, assise sur une banquette. Elle n’a pas eu beaucoup d’occasions d’admirer la voûte céleste.
La demi-obscurité nimbant la salle est déchirée par la lumière provenant d’une porte qui coulisse avant de se refermer. La personne qui vient d’entrer est une Togruta un peu plus âgée que la Zeltronne, qui l’a déjà aperçue quelques fois dans les couloirs de l’astronef. Son visage dégage un mélange fascinant de force, de détermination autant que de douceur et d’altruisme.
— Zolta, c’est ça ?
— Oui, et vous êtes avec…
— Tu peux m’appeler Fulcrum, et me tutoyer. Je suis… l’adjointe de l’homme-mystère, oui.
— D’accord… Tu es venu me voir pour un truc ?
— Nina m’a parlé un peu de toi. Tu as vécu beaucoup de choses difficiles… Sache que tu peux m’en parler si tu veux.
Zolta soupire et baisse les yeux sans répondre.
— Prends ton temps, reprend la Togruta. Je peux aussi t’enlever ça si tu veux.
— Mon implant ? C’est impossible, il faut…
— Des outils spéciaux, oui. J’en ai. Alors ?
— A ton avis ?
— D’acc. Bouge pas et détends-toi, c’est tout.
La Zeltronne sent une main sur sa nuque. Bientôt viennent des picotements et petits bruits mécaniques. Elle n’en revient pas. L’implant se rétracte bel et bien.
Elle serait encore plus fascinée par la nature réelle des manipulations. Fulcrum n’utilise aucun outil, mais se contente d’entourer la pièce avec sa main, de fermer les yeux et de se concentrer. Câbles et pointes métalliques se retirent de la peau rouge comme mus par une force invisible. Au bout de quelques minutes, la Togruta présente l’appareil à une Zolta abasourdie.
— M… merci ! Comment t’as fait ?
Fulcrum s’assied à ses côtés, un fin sourire aux lèvres.
— Moi aussi, j’ai mon histoire et mes petits secrets…
Zolta rigole un peu.
— D’accord. Il y a un bar dans ce vaisseau ?
— Au bout de ce pont. Je t’attends là-bas ?
— Ok.
Elle se lève, mais avant qu’elle passe la porte, Zolta l’interpelle.
— Hé, tu sais… sur Kashyyyk… jusqu’ici, personne n’est jamais venu me chercher. Nulle part.
Fulcrum se retourne et affiche un sourire sincère.
— Bienvenue dans la Rébellion.