The Old Republic : La Volonté de Vel

[Nicravin Ancien staffeur]

Arrête de m'encourager, je vais finir par écrire une grosse fan fiction détaillée que j'abandonnerai au bout de vingt pages (le seul roman que j'ai mené jusqu'au bout, je ne l'ai pas écrit seul)

Le but c'est que tu te lances dans une fic détaillée. Ensuite, tes lecteurs te harcèleront tellement que tu ne pourras jamais abandonner l'écriture. Personne ne quitte la Section FF, une fois rentré. Si tu ne me crois pas, regarde ce qui est arrivé à Code. [Rire diabolique]

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

[Darth Piejs Ancien staffeur]

L’idée de voir « plus grand » m’est venue notamment en lisant la biographie du personnage principal de Darth Piejs (dont l’illustre famille a eu pour dernier membre l’Empereur Palpatine lui-même, l’Amiral Ackbar reconnaissant en effet leur lien de parenté lors de la Bataille d’Endor en voyant sa brillante tactique : « C’est un Piejs ! »)

Très très bon

(ce type est un malade, dirons certains, et je ne peux que vous conseiller de jeter un coup d’œil à sa prose, )

Thanks, content si j'ai été la source qui t'as donné l'envie d'écrire ça de manière plus fouillée
Moi c'est pareil, au départ j'avais fait celle de Piejs et c'est tout puis l'Heritage m'a donné envie d'aller plus loin et de lier tous mes personnages.

Ah, un joueur qui a réussi à trouver le temps d'écrire Faut que tu montres comment tu arrives à t'organiser au grand chef

Mais puisqu'il te dit que c'est suite à mes propres RP que la motiv lui est venue
Je songe d'ailleurs à les poster sous forme de recueil dans la section fic, on verra quand je les aurais tous écrits.

Dans le genre teasing, l'élève surpasse le maitre : deux avertissements, viendront ensuite la préface, l'intro, les secrets de l'auteur, la dédicace, les remerciements de l'auteur et la postface publiée à l'avance.

Tu veux la jouer à la Piejs ?

Dans ta bouche, c'est priceless Vas te coucher !

Faut croire que j'ai fait des émules

Parfait, Revan déjà lu, et l'agent impérial ne m'intéresse pas dans un proche avenir donc ça ira ^^

Tiens je savais pas que tu jouais Nostilounette?

Ca doit être ça, oui : Cléopâtre + la Galère. Donc une seule fois, en fait, si on ne compte que les vrais albums (nan parce qu'Uderzo au scénario, ça nous a donné des extra-terrestres superman, quand même).

+1000

Bon reste plus que je lise tout ça même si j'en ai déjà lu une bonne partie entre MP et ce que tu avais déjà publié

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Dans ce que je viens de publier, seuls les deux premiers chapitres étaient déjà disponibles dans les RP de mes personnages

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Et ça continue ! Retour sur notre tireur d'élite. J'en ai profité pour mettre à jour la liste des personnages, cela faisait 2-3 chapitres que j'avais oublié de le faire

7. Découverte du Projet Mistera

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La vie de Sheon bascula quelques années après avoir rejoint la Section Wampa XXI. L’agent impérial était alors en plein doute : il avait découvert, à ses dépends, qu’il avait subit une sorte d’endoctrinement. En effet, grâce à un simple mot de code, n’importe quel individu était capable de lui saper toute volonté, le laissant à sa merci. Infiltré dans les archives des Services Secrets Impériaux pour y découvrir l'origine de cet endoctrinement, il tomba par hasard sur un rapport très étrange : il mentionnait un projet nommé "Mistera" et le matricule "Operateur XV". Cela provenait apparemment d'une enquête n'ayant pas abouti sur ce dénommé opérateur.

Sheon sentit qu’il mettait le doigt sur quelque chose d’important, aussi décida-t-il, au risque de se faire repérer, de chercher le plus de données possibles sur ledit projet. L’instinct du jeune homme avait vu juste : le Projet Mistera semblait avoir des ramifications énormes, car il avait été monté et financé par une organisation secrète, que Sheon supposa être la Cabale Stellaire, cette même organisation dont il venait, quelques mois plus tôt, de découvrir l’existence et qui semblait tirer les ficelles de l’Empire et de la République simultanément. Les informations, en partie cryptées, étaient incomplètes, aussi décida-t-il de demander l'aide de tous ses contacts et amis rencontrés lors de ses pérégrinations. Grâce aux sources des uns et des autres, et en recoupant les informations, complétant ainsi celles qui étaient déjà à sa disposition, Sheon put assembler les pièces du puzzle. Prises séparément, et sans les documents des Services Secrets, ces informations récupérées ne menaient nulle part, mais ses connaissances lui permirent de tout recouper. Le Projet Mistera visait à former un individu dès son plus jeune âge en vue d'intégrer, ou plutôt d'infiltrer, le haut commandement de l'Empire. Nul doute que cela aurait servi les intérêts de la Cabale Stellaire.

Soudain, un terrible doute l'envahit. Il lui fallait en savoir plus : le Projet Mistera avait-il réellement été accompli ? Un membre de l'Empire était-il issu de ce projet ? Était-ce mystérieux Opérateur XV ? Il lui fallait retrouver l'ex-ministre des Services Secrets, anciennement Cerbère, pour le confronter et obtenir de lui ce qu'il en savait. Dans sa résidence de Dromund Kaas, Sheon put avoir une entrevue avec lui. Celui-ci fut surpris de ses questions, mais il finit par avouer à son agent qu'Opérateur XV était le matricule d'une des meilleures tireuses d'élite que les Services Secrets n'avaient jamais connues. Obéissante, efficace, elle avait dû quitter les Services Secrets le jour où elle était tombée enceinte.

Sheon sentit une sueur froide couler le long de sa tempe. Tout était dit. Tout correspondait. Tout avait convergé vers ce point.

Opérateur XV était sa mère. Et il était le produit du Projet Mistera.

Il comprit alors tout. Son éducation stricte, le seul sens de sa vie tourné vers l'intégration des Services Secrets, un caractère forgé en vue de plaire à ses supérieurs pour monter le plus vite possible dans la hiérarchie.

Mais que cherchaient-ils ? Sheon avait encore son libre arbitre, et il avait toujours œuvré pour le bien de l'Empire avant tout le reste. Peut-être avaient-ils manigancé pour favoriser son endoctrinement en vue de le manipuler. Cela, il n’était pas sûr de le savoir un jour. Mais il était désormais entièrement tourné vers son nouvel objectif : trouver, s'ils étaient encore en vie, les instigateurs principaux du Projet Mistera.

à venir : 8. À la recherche du Projet

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

8. À la recherche du Projet

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Les recherches de Sheon l’amenèrent sur Nar Shaddaa, capitale du crime organisé. C’était le lieu rêvé pour une organisation clandestine, et il lui semblait peu probable de pouvoir retrouver la trace du Projet sur cette lune grouillante de monde. Mais son passé d’agent secret lui avait permis de nouer des contacts, notamment lors de son passage ici quelques mois plus tôt, et il savait que le meilleur moyen pour obtenir des informations sur Nar Shaddaa était de contacter ceux qui y régnaient en maîtres : les Hutts.

Cinq d’entre eux, principalement, furent ses cibles : Kalla, une pointure en renseignements douteux ; Vodra, responsable d’une part importante du marché noir ; Hekilo, qui, avec son armée de mercenaire, rêvait d’étendre son pouvoir sur une partie de la lune ; Jadriss, propriétaire d’un des plus grands casino de Nar Shaddaa ; et enfin Gunta, probablement celui qui l’intéressait le plus, car il trempait de très près dans le trafic de produits biologiques, et tout particulièrement la vente d’organes.

Marchander avec un Hutt est à peu près aussi périlleux que de défier un Rancor à un tournoi de bras de fer. Il convient de ne pas s’y jeter tête baissée, mais plutôt de tâter d’abord le terrain pour découvrir son point faible. C’est pourquoi Sheon décida de déployer son équipe pour surveiller ces cinq crapules.

La rattataki Arhiyo Lannis avait rencontré Sheon sur Nal Hutta, alors qu’elle était au service d’un hutt. Elle fut la plus efficace dans sa recherche d’informations : profitant de son expérience auprès de ces limaces (baveuses et véreuses), elle gagna rapidement la confiance de Hekilo en éliminant quelques cibles. Montant rapidement dans son estime, elle parvint à le séduire pour devenir son garde du corps privé. Devenue ainsi libre de ses mouvements, elle put profiter d’une occasion où tous deux étaient seuls pour le menacer et l’obliger à coopérer.

FEL-YNE, une droïde assassin que Sheon avait reprogrammée pour lui obéïr, eut une approche pragmatique : après avoir subtilement convaincu 2V-R8 (le droïde de vaisseau de Sheon) de l’accompagner, elle proposa leurs services à Jadriss pour son casino, elle en tant que videuse, lui en tant que droïde de protocole. Après avoir endormi sa méfiance en faisant leurs preuves, lui en se comportant en parfait « gentledroid » (hum hum) envers les clients, elle en jetant dehors des clients gênants, voire en éliminant discrètement quelques tricheurs, elle parvint à s’introduire discrètement dans le centre névralgique du casino et à en prendre le contrôle. Elle indiqua au Hutt que sa coopération éviterait un transfert de l’intégralité des fonds du casino vers le compte en banque d’un de ses rivaux, et son audace plut au Hutt, qui lui délivra les informations voulues.

Dacator, un diplomate impérial ayant « subi » l’affiliation killik, et l’Enseigne Asias, une impériale sensible à la Force, s’associèrent pour berner Vodra. Le diplomate tissa sa toile minutieusement : il commença à faire parler de lui en revendant sur le marché noir des objets prétendument de technologie Killik. Il n’eut plus qu’à attendre de pouvoir ferrer le poisson : rapidement, il fut approché par des agents de Vodra, désireux de lui racheter ses stocks, afin sans aucun doute de les revendre à un prix plus élevé. Dacator marchanda longuement avec le Hutt pour ne pas éveiller ses soupçons, mais il finit par céder. Ce que Vodra ignorait, c’était que ces objets contenaient en réalité des larves de Killiks. À présent introduites dans son quartier général, elles purent permettre à Asias de s’y glisser discrètement afin de consulter les bases de données informatiques du Hutt et obtenir les informations voulues. Manquant de peu d’être découverte, elle profita d’une diversion créée par les Killiks pour s’enfuir avec les précieuses données.

Sheon s’occupa personnellement de Kalla. Se faisant passer pour un déserteur des Services Secrets Impériaux (ce qui, d’ailleurs, n’était pas très éloigné de la réalité depuis leur suppression pure et simple), il lui fournit des informations précieuses sur ses principaux adversaires : il put notamment, grâce aux précieuses informations fournies par les membres de son équipe, lui indiquer les territoires que Hekilo s’apprêtait à attaquer, les moyens les plus discrets de tricher chez Jadriss sans éveiller ses soupçons, et le type de denrées que Vodra s’apprêtait à introduire sur le marché noir. Ces informations s’avérant, après vérification, toutes exactes, Sheon gagna la confiance du Hutt, même si ce dernier, plus malin que ses congénères susnommés, resta sur ses gardes. Il fallut jouer serré : le jeune homme s’arrangea pour que, parmi ses informations, se trouvent un certain lot d’indices qui, mis bout à bout, lui laisserait penser qu’un maître chanteur détenait des informations compromettantes sur sa personne. En réalité, ces informations n’existaient pas, mais Kalla l’ignorait. Reliant discrètement ce maître chanteur fictif à quelques unes des informations qu’il possédait désormais sur le Projet Mistera, Sheon et son équipe réussirent le coup de force de le pousser à découvert, lui confiant les informations qu’il attendait afin de prétendument le débarrasser de ce gêneur. Bien entendu, l’agent disparut aussitôt sans laisser de traces.

Mais le véritable coup de maître vint du côté du Professeur Nedem, un scientifique et médecin ayant autrefois été membre des Services Secrets. Plongé dans un élément qu’il maîtrisait à la perfection, il intéressa Gunta en se faisant passer pour un scientifique naïf et farfelu ayant trouvé un moyen de créer, à partir de gizkas, des souches biologiques ressemblant à s’y méprendre à des souches d’espèces dites intelligentes. De ce fait, cette technique permettait d’obtenir à très bas coût des organes, des embryons et autres produits se vendant à prix d’or dans la branche. La supercherie fut totale, les biologistes travaillant pour Gunta n’y virent que du feu. Le procédé demeura obscur pour Sheon, mais, de ce qu’il en comprit, les organes « produits » étaient en vérité de véritables organes et non des produits de synthèse, que Nedem allait récupérer au compte-goutte parmi les truands peuplant la Lune des Contrebandiers. Il joua si bien la comédie que le Hutt le considéra très vite comme totalement inoffensif. Arguant qu’il existait un moyen d’améliorer grandement le rendement du processus, Nedem finit par glisser qu’il avait entendu parler d’une organisation ayant contacté Gunta, bien des décennies plus tôt, pour lui acheter des échantillons d’ADN humain (les informations délivrées par Kalla ayant guidé l’équipe de Sheon dans cette direction). Une toute autre personne posant cette question aurait pu paraître suspecte aux du Hutt, mais Nedem avait tout du scientifique passionné de recherche et ne connaissant rien d’autre dans la vie que ses éprouvettes. Passé un moment de méfiance, Gunta finit par accepter d’aider Nedem dans ce sens, mais, restant prudent, le Hutt ne donna aucune information au scientifique et préféra dépêcher des hommes de main pour retrouver la trace de ce que Sheon estimait être le Projet Mistera. Sheon et Nedem les prirent en filature, jusqu’à un bar miteux dans les bas-fonds de la lune. Là, les hommes de Gunta contactèrent un Bith qui, après une discussion houleuse, les envoya se faire pendre ailleurs. Leurs deux poursuivants décidèrent donc de changer de cible et de suivre le Bith, qui les mena droit sur l’endroit qu’ils cherchaient : pas de doute, ils avaient trouvé l’un des laboratoires du Projet.

Après avoir rapatrié toute son équipe, Sheon en déploya chaque membre pour que le bâtiment soit encerclé. Ils rencontrèrent peu de résistance : manifestement, les défenseurs ne s’attendaient pas à ce que quelqu’un d’autre que Gunta ne soupçonne leur existence, et lui-même en savait bien moins à leur sujet que le tireur d’élite. Néanmoins, ce que celui-ci découvrit dans ce laboratoire dépassait bien loin ce à quoi il s’attendait.

La salle était remplie de couveuses, contenant chacune un embryon plus ou moins développé, et plus ou moins difforme. Des bocaux, contenant ce qui ressemblait vaguement à des organes d’espèces diverses, étaient alignés sur une étagère. Dans un coin, un immense incinérateur semblait capable d’accueillir un être humain entier.

Peu de scientifiques étaient encore là. Après les avoir interrogés et avoir fouillé dans leurs archives informatiques (qui, par négligence, contenaient une véritable mine d’or sur le Projet), l’équipe put mettre en place les pièces du puzzle :

Des années avant la naissance de Sheon, les membres du Projet avaient mené des expériences sur une manière d’endoctriner des personnes avant même leur naissance à proprement parler, alors qu’ils n’étaient qu’à l’état d’embryon. Jamais Sheon n’aurait pu penser qu’ils seraient allés aussi loin, mais force était de constater qu’il était la preuve vivante de leur succès. Les détails de sa « conception » laissait croire qu’Opérateur XV était bien sa mère, et qu’il était le fruit d’une fécondation in vitro, pour pouvoir être manipulé dès sa conception. Il semblait d’ailleurs que l’endoctrinement n’avait pas été le seul point de « modification » qui lui avait été apporté à l’état embryonnaire : ils avaient tout fait, durant les neuf mois qui avaient suivi, pour orienter son développement afin d’obtenir un être sans « défaut ».

Dans un sens, Sheon avait donc été créé de toutes pièces, et sa mère, s’il semblait acquis qu’elle l’avait bien mis au monde, avait apparemment aussi été choisie pour être ensuite sa tutrice, aux ordres du Projet. Rien n’était mis au hasard chez lui. Il était le résultat d’expériences laborantines, de mélanges de tissus biologiques. Cela allait bien plus loin qu’il ne l’avait imaginé, lui qui ne se croyait que le jouet d’une machination, il en était l’instrument ; pire, il en était l’enfant.

Mais le pire restait à venir lorsque Sheon découvrit une série de rapports sur sa personne. Comprenant rapidement qu’il était désigné sous le nom de « sujet 7 », ce qui sous-entendait que six autres tentatives avaient échoué avant de réussir à le créer, il contempla les derniers relevés le concernant :

« Le sujet 7 reste très prometteur, il est en tous cas viable sous réserve de quelques ajustements. Quelques uns de ses os sont fragiles, et son système nerveux est un peu aléatoire. Nous allons devoir lui greffer des implants électroniques si nous voulons qu’il remplisse nos objectifs. Il faudra les lui changer régulièrement durant sa croissance. Cela ne représente pas un obstacle majeur dans son utilisation future, puisque ce genre de pratique devient de plus en plus répandu. Il faudra juste veiller à faire passer ces implants pour des améliorations choisies plutôt que des faiblesses. »

« Les implants ont bien pris chez le sujet 7. Nous pourrons nous servir de cette expérience pour éviter que le sujet 8 n’en ait besoin à son tour : il faut éviter à tout prix de laisser une signature visible entre chaque sujet. Les portions d’ADN communes dus à leur parenté sont déjà suffisamment risquées, il faut éviter toute autre ressemblance. Nous attendons des nouvelles d’O15 en vue de la livraison du sujet 7. »

« Sujet 7 livré. Nous resterons en contact avec O15 pour suivre son évolution. Toutes les équipes se sont regroupées sur le sujet 8, car bien plus ambitieux. Les premiers tests semblent prometteurs, mais nous sommes encore très loin de crier victoire. »

Son sang ne fit qu’un tour. Il y avait eu d’autres sujets après lui. D’autres personnes, dans cette galaxie, étaient peut-être aussi le fruit des expérimentations du Projet Mistera. Sheon n’était qu’un brouillon, une première expérience réussie dans ce qui semblait être un projet gigantesque.

Son équipe et lui récupérèrent le maximum d’informations sur les autres sujets. Il lui fallait les trouver, il lui fallait leur expliquer, et, si possible, stopper cette folie.

à venir : 9. Liste des sujets

Le prochain chapitre sera très court, donc j'en posterai un autre dans la foulée si j'y pense.

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

9. Liste des sujets

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Le document le plus intéressant était un récapitulatif des différents sujets ayant été lâchés dans la nature :
«
Sujet 7 : Premier sujet viable après l’ajout d’implants. Endoctrinement : OK. Espèce : humain (ou plutôt « Cyborg » à cause de ses implants). Remarque : l’apprentissage auprès d’O15 s’est déroulé bien mieux que prévu. Il a rejoint son environnement et semble capable de monter très haut.

Sujet 8 : Sujet viable, bien qu’il ne soit pas aussi sensible à la Force qu’escompté. Endoctrinement : OK. Espèce : Chiss. Remarque : tout contact a été perdu après son arrivée à destination. Nous ne savons pas si le sujet 8 est encore en vie ou non.

Sujet 9 : Initialement viable, les expériences portant à le sensibiliser davantage à la Force ont entraîné son décès accidentel.

Sujet 10 : Plus résistant que Sujet 9, mais décédé aussi avant terme.

Sujet 11 : Implantation de la Force semblait réussie, mais échec total dans la récession des gènes. Euthanasié et incinéré.

Sujet 12 : Sujet viable à 100%. Première réussite totale dans l’implantation de la Force dans un sujet. Endoctrinement : OK. Espèce : Rattataki. Remarque : nous avons récemment reçu des nouvelles frustrantes concernant le Sujet 12, qui serait décédé au cours de son apprentissage sur K.

Sujet 13 : Par superstition, ce sujet prometteur a été placé dans l’incinérateur par l’un de nos techniciens. En guise de représailles, nous y avons placé le technicien à son tour.

Sujet 14 : Deuxième sujet viable sensible à la Force. Endoctrinement : OK. Espèce : Mirialan. Remarque : nous avons reçu des nouvelles excellentes concernant le Sujet 14, qui s’est parfaitement intégré au sein de son l’environnement qui lui était destiné.
»
La liste s’arrêtait là, sur une note ajoutée à la hâte : « V. a décidé de suspendre les recherches en attendant que les quatre premiers sujets démontrent le bien-fondé du Projet. Nous devons rester en veille et continuer les expériences à petite échelle, mais plus aucun embryon ne sera créé tant qu’aucun sujet n’aura atteint le haut de l’échelle. »

à venir : 10. Les chaînes se brisent

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Introduction d'un personnage central de l'histoire.

10. Les chaînes se brisent

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« Un Sith n’est pas fait pour être un esclave. »

Telles furent les premières paroles qu’entendit Cheran de la bouche de Tenebrae, héritier de la maison Piejs. Réduit en esclavage comme ses parents et ses grands-parents avant lui, Cheran aurait pu croire qu’il en serait de même pour sa descendance. Mais l’Empereur en avait décidé autrement. Ayant besoin de chair à canon dans la guerre contre la République, il avait ordonné la création d’une section militaire composée d’esclaves descendant de la coalition ayant tenté de le renverser, quelques milliers d’années auparavant. Cheran en faisait partie.

Le rapprochement entre Cheran et Tenebrae n’était pas dû qu’aux circonstances et à leur espèce commune : leurs deux familles, la Maison Piejs et la Maison Mistera, étaient alliées depuis des générations, bien avant que leurs ancêtres ne soient responsables de leur déchéance. Malgré cette déchéance, malgré la perte de leur statut de Maison Sith, les membres des deux familles n’avaient pas oublié leurs alliés d’hier, leur fierté les empêchant de perdre espoir quant à une libération prochaine.

La Section XXI, car tel était son nom, enchaîna les succès contre toute attente. Lorsqu’il était encore esclave, Cheran avait été maintenu en bonne forme physique par son propriétaire, qui aimait se vanter de l’impressionnante musculature de ses serviteurs. Tenebrae, devenu le chef officieux puis officiel de la Section, lui transmit, ainsi qu’aux autres, ses connaissances martiales, afin que la Section survive et devienne un groupuscule de premier plan au sein de l’Empire. Son utilité devenant de plus en plus évidente, l’Empereur décida d’y incorporer des éléments-clés des troupes impériales, parmi lesquels des membres des Services Secrets ainsi que quelques chasseurs de primes de renom. La montée en puissance de la Section connut une croissance fulgurante lors de la fameuse bataille de Hoth : ses membres, échoués sur la planète de glace, durent s’allier aux prédateurs locaux, les wampas, pour survivre sans réserves alimentaires en attendant l’arrivée des secours. Elle y gagna son surnom : la Section Wampa XXI était née.

Malgré le rapprochement entre Tenebrae et lui, Cheran n’obtint volontairement aucun statut particulier au sein de la Section. Tenebrae ne choisissait ses lieutenants qu’en fonction de leur mérite, non en fonction d’affinités particulières ; de plus, Cheran préférait rester dans l’ombre, peu habitué à recevoir des lauriers.

Lorsque la Section Wampa XXI fut remise en place après dix ans de cessez-le-feu entre la République et l’Empire, Cheran, comme ses pairs sensibles à la Force, fut envoyé à l’Académie de Korriban pour y recevoir les enseignements des Sith. La découverte de ses pouvoirs fut un premier pas vers sa nouvelle vie.

Depuis sa plus tendre enfance, Cheran était assailli de rêves étranges, confus, où il apercevait tour à tour des gens qu’il connaissait et d’autres qui lui étaient inconnus, dans des situations parfois proches mais jamais exactement semblables d’un songe à l’autre. Il n’y avait jamais vraiment prêté attention, préférant se concentrer sur l’instant présent plutôt que sur les délires de son subconscient. Parmi ces rêves, l’un d’entre eux était cependant toujours constant : il y voyait une forteresse à l’abandon, en ruines, au milieu d’une sombre jungle. Un sentiment étrange d’attirance irrésistible s’en dégageait, mais le rêve s’interrompait toujours lorsqu’il était sur le point d’y pénétrer.

L’enseignement des voies de la Force lui permit d’explorer des horizons dont il n’avait jamais soupçonné l’existence, lui procurant un sentiment de puissance ahurissant. Néanmoins, il n’était pas l’un des apprentis les plus puissants dans la maîtrise du Côté Obscur, loin derrière ses supérieurs Tyrus et Tenebrae, alias Piejs. Il sentait qu’il était différent des autres, et que son potentiel n’avait pas encore été révélé.

Le rêve de la forteresse en ruines revint avec insistance au cours de son apprentissage. Lorsqu’il fut finalement accepté parmi les Sith, il fut envoyé sur Dromund Kaas afin de mettre ses talents au service de l’Empire. Contemplant les paysages de jungle de la capitale impériale, il comprit que sa forteresse s’y trouvait. Avec cette compréhension revint l’attirance que créait en lui cette forteresse, mais, cette fois-ci, il était réveillé. Il lui parut clair qu’il n’aurait pu inventer un tel lieu de lui-même, n’ayant auparavant jamais mis le pied sur Dromund Kaas ; ce bâtiment devait donc exister, quelque part sur la planète, au beau milieu de la jungle. Décidant de laisser libre court à son instinct, il s’enfonça dans la végétation, armé de son sabre laser.

Il marcha ainsi plusieurs jours. La nuit, le rêve revenait, plus fort que jamais, et de plus en plus détaillé, lui permettant ainsi de savoir qu’il se rapprochait du but. Enfin, au détour d’une colline, il arriva à destination. Elle était là, dressée devant lui, identique jusqu’aux moindres détails à la vision que ses songes lui avait apportée. Pénétrant dans la sombre demeure, Cheran se laissa guider à nouveau par ce qu’il pensait être son instinct, et qui était en fait la Force elle-même. Parcourant les couloirs, les pièces et les escaliers, s’enfonçant de plus en plus profondément, il atteignit une pièce aux dimensions réduites, plongée dans l’obscurité la plus totale. La Force le guida jusqu’à l’une des parois où il appliqua la paume de sa main ; aussitôt, le mur s’effaça pour dévoiler un piédestal composé de trois blocs de pierre superposés. Au sommet de ce piédestal reposait un objet de forme pyramidale, que Cheran reconnut comme étant un holocron sith.

À peine Cheran s’était-il penché sur l’objet que celui-ci s’ouvrit, libérant une vague de chaleur qui brûla le jeune homme, lui retourna l’âme comme un gant et le vida de ses forces, provoquant une douleur incroyable dans toutes les fibres de son être. Ce qui ne dura qu’une fraction de secondes parut être une éternité pour le Sith. Tombant dans l’inconscience, il accéda à un savoir qui allait changer sa vie à tout jamais.

à venir : 11. Une vision lointaine

[Den Jedi SWU]

Salut!

J'ai lu le début de ta fic, et je dois dire qu'elle plutôt sympa.
Les petits clins d'oeil à Piejs sont cool! Et ton style n'est pas moche.
Franchement, je passe un bon moment.
Seul petit hic, c'est l'aspect "résumé" qui ressort de tes premiers chapitres. Mais tu t'es déjà expliqué sur le sujet donc.

Bonne continuation!

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Merci
J'espère que l'aspect "résumé" vous gênera moins dans les chapitres qui arrivent.

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

11. Une vision lointaine

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L’Ordre Jedi était au bord du gouffre, mais il tint bon. Lorsque les Cent Ans d’Obscurité prirent fin, il fut victorieux et exila les Jedi Noirs qui s’étaient opposé à lui. Ajunta Pall en tête, les Exilés découvrirent alors Korriban, monde dirigé par le Roi Sith, les Kissaï et les Massassi. Réduisant en esclavage la population locale grâce à leurs pouvoirs de Jedi, les Exilés profitèrent des connaissances des Prêtres Kissaï pour parfaire leur maîtrise du Côté Obscur. Ils s’unirent à leurs esclaves, dans le but de créer de puissantes lignées où leur pouvoir pourrait traverser les générations. Ainsi naquirent les Maisons Sith.

Vel n’était pas le plus puissant des Exilés. Il les avait rejoints tardivement dans leur lutte contre l’Ordre Jedi, et ses pouvoirs ne semblaient pas pouvoir rivaliser avec ses pairs. Il créa lui aussi sa dynastie en se liant avec une prêtresse Kissaï de moindre envergure. Il devint vite évident que sa Maison avait bien moins de prestige que celles des autres Exilés, mais son manque d’implication dans les luttes de pouvoir lui permit de perdurer.

Les autres Seigneurs Sith avaient cependant tort de le sous-estimer : Vel possédait un pouvoir hors du commun, mais trop dissimulé et abstrait pour en faire l’étalage. Il était en fait assailli de visions de l’avenir, qui auraient rendu folle toute autre personne que lui. Il voyait tous les futurs possibles, tout le cheminement menant d’un futur à un autre, toutes les possibilités existantes.

Les futurs lointains qu’il percevait étaient comme autant de feuilles d’un arbre gigantesque : il était capable de voir le cheminement menant chaque racine de l’arbre à l’une de ses feuilles, même si la longueur des branches restait trop vague pour qu’il puisse la mesurer. Néanmoins, il avait pu percevoir, parmi ces futurs possibles, que des évènements terribles se tramaient que seule son intervention ainsi que celle de sa descendance seraient capables d’enrayer. C’est la raison qui le décida à quitter l’Ordre pour rejoindre ceux qui devinrent les Exilés, c’est aussi cette raison qui le poussa à s’unir avec une Kissaï de moindre envergure mais dont les pouvoirs, unis aux siens, permettraient de créer les prémices d’une descendance héritant de son don de prescience.

Vel avait compris qu’il ne pourrait interférer seul sur les cordes du destin : il était nécessaire que le fruit de son sang œuvre à travers les siècles pour pousser le destin à choisir un chemin plutôt que l’autre. Le futur n’était pas malléable à souhait : le cours du temps possédait une inertie telle que la plupart des avenirs possibles convergeait vers le funeste destin que le Seigneur Sith avait entrevu. Il fallait l’en détourner progressivement, sans interruption, faute de quoi il reprendrait de plus belle sa marche en avant vers l’apocalypse.

À cette fin, Vel créa un holocron dans lequel il réunit tout son savoir, afin que les générations futures de sa Maison comprennent ce qui se tramait et aillent dans le même sens que lui. Il y retranscrit ses visions, puisant dans ses ressources afin d’en avoir l’image la plus précise possible. Ce travail dura plusieurs mois, et fut si éprouvant pour lui qu’il y laissa sa raison. Sa tâche achevée, le Seigneur Sith sombra dans la folie, incapable désormais de contrôler les visions qui l’assaillaient, et sa famille jugea préférable de le cacher pour conserver intacte sa réputation. Malgré une fin de vie prématurée, Vel avait mis le destin en marche, et fait couler le premier grain de sable d’un gigantesque sablier, que ses descendants allaient alimenter patiemment à travers les âges.

Suivant leur ancêtre, les fils et les filles de la Maison Vel retranscrire chacun leur histoire dans l’holocron, qui devint le réceptacle de centaines d’existences unies par les liens du sang. L’union de Vel avec la prêtresse Kissaï avait permis à ses enfants de posséder eux aussi le don de prescience de leur père, et, au fil des générations, les visions devenaient plus précises, permettant à ses descendants de poursuivre son œuvre.

L’un de ses descendants, Hagripal, fut le premier à clarifier l’une des visions de Vel : il fallait, pour poursuivre son œuvre, s’allier avec l’une des plus puissantes maisons Sith de Korriban, la Maison Piejs. Se servant de ses dons, il aida Norausa Piejs, alors dirigeante de ladite maison, à déjouer plusieurs complots la concernant. Norausa comprit l’intérêt de s’allier avec Hagripal, d’autant que le peu de pouvoir des Vel justifiait leur approche de la maison Piejs. Les termes de l’alliance, demeurés secrets dans la mesure du possible, furent donc entérinés entre les deux partis : les Vel bénéficieraient de la protection des Piejs, tandis qu’ils s’efforceraient de faire bénéficier aux Piejs de leurs dons de prescience. Bien entendu, Hagripal s’était gardé de montrer à Norausa que ses pouvoirs lui permettaient de voir bien plus loin que n’importe quel Sith.

L’aura de mystère qui entourait les dons des Vel poussa Norausa à surnommer leur maison la « Maison Mystère ». Le temps se chargea de déformer ce nom, qui devint ainsi « Maison Mistera ».

Le Cours du Temps fut profondément altéré par un évènement qui arriva plus d’un millénaire après la fondation de cette alliance. La mort de Marka Ragnos, Empereur des Sith de Korriban, entraîna un conflit opposant Ludo Kressh à Naga Sadow, tous deux briguant le trône laissé vacant. La Maison Mistera se rangea logiquement aux côtés de Naga Sadow afin de suivre la décision de Spar Piejs. Une fois la victoire de Sadow acquise, le nouvel Empereur mena les troupes Sith dans un affrontement avec la République qui allait rester dans les mémoires sous le nom de Grande Guerre de l’Hyperespace.

Jastac Mistera, alors dirigeant de la Maison du même nom, intervint relativement peu dans le conflit. Il avait vu que la défaite de Naga Sadow était inévitable et la seule solution possible pour mener à bien la volonté de Vel. Sans œuvrer pour sa destruction, il se garda néanmoins d’exploiter toutes ses visions pour éviter le funeste destin de l’Empire. Son but était de placer Spar Piejs sur le trône, ce qui conduirait tout droit à l’accomplissement du futur entrevu par son ancêtre. Mais Jastac pêcha par excès de confiance, et il sous-estima, comme Spar, celui qui s’autoproclama Empereur des Sith à la mort de leur suzerain. En effet, Jastac avait vu que dévoiler l’emplacement de la légendaire Dromund Kaas permettrait à Spar de prendre le pouvoir en menant les Sith vers l’espoir d’une reconstruction suite à leur terrible défaite. Désireux d’attendre le moment opportun pour révéler cette information cruciale à Piejs, il fut devancé par celui qui allait devenir leur nouvel empereur ; le savoir de Jastac devint donc caduc.

Mais Jastac était persuadé qu’il pouvait encore réparer son erreur. Lorsque Spar Piejs, désormais à nouveau membre du Conseil Noir, lui fit part de son plan visant à renverser le pouvoir en place, Mistera n’hésita pas un seul instant, ignorant sa prescience, persuadé que sa maîtrise de la Force lui permettrait de faire dérailler la Roue du Temps. Il rejoignit ainsi la Coalition des XXI, celle-là même qui connut le sort tragique que chacun sait. Après leur défaite face à l’Empereur, les Seigneurs Sith impliqués furent exécutés, leurs domaines rasés, leurs possessions pillées, et leurs familles réduites en esclavage.

Heureusement pour Vel, la fille aînée de Jastac possédait suffisamment de connaissances dans la Force pour entrevoir le tragique destin qui attendait son père et sa famille. En secret, elle cacha donc l’holocron familial au plus profond du domaine des Mistera, et ancra en elle une image du domaine familiale si forte qu’elle demeura dans la mémoire de ses descendants malgré leur absence d’entraînement aux voies de la Force.

à venir : 12. L’Autre Côté

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

12. L’Autre Côté

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L’obscurité était totale. Il ne put dire combien de temps il était resté étendu sur le sol de pierre glacé. Les brumes de sa vision s’étaient dissipées, mais la terrible migraine qui l’avait assailli dès lors qu’il avait ouvert l’holocron ne l’avait pas quitté. Puisant dans la Force, il repoussa la douleur et parvint à se relever. L’holocron avait cessé de luire, mais Cheran le trouva sans difficulté et s’en empara. L’objet était chaud au toucher, mais il demeura fermé. Le Sith le rangea dans les plis de son manteau et regagna la surface à pas lents. Il avait perdu la notion du temps, mais il était clair qu’il lui fallait rentrer à Kaas City au plus vite sous peine d’éveiller les soupçons, si ça n’était pas déjà le cas.

Il parvint à dissimuler son escapade dans la jungle et la découverte qu’il y avait faite. Néanmoins, celle-ci l’avait considérablement changé. Il savait désormais que son véritable potentiel résidait dans les visions qu’il n’avait jusqu’ici eues qu’en rêve, et qu’il lui fallait apprendre non seulement à en maîtriser l’apparition, mais aussi à les comprendre. Tout au long des semaines qui suivirent, il travailla à parfaire sa maîtrise du Côté Obscur dans le but de lire l’avenir avec la plus grande précision. Néanmoins, malgré tous ses efforts, sa progression n’était que peu sensible. Les visions lui échappaient, n’apparaissaient que rarement, et bien plus souvent lorsqu’il était dans les bras de Morphée que méditant sur la Force.

Ce manque de progression le frustrait au plus haut point. Il devint de plus en plus haineux envers ses ennemis, qu’il jugeait responsables de ses échecs répétés, puisqu’il lui fallait trouver un moyen de se déverser de son trop-plein de frustration. Plus il échouait, plus il sombrait loin du Côté Obscur, et moins il progressait. Il était enfermé dans un cercle vicieux qu’il ne parvenait même pas à percevoir. Perdant le contrôle de sa colère, il devint de moins en moins efficace en combat, ce qui poussa finalement les dirigeants de la Section à le mettre progressivement à l’écart. Ils envisagèrent même de se débarrasser définitivement de lui.

Cheran avait l’impression d’avoir été trahi. Alors que l’holocron semblait, de prime abord, lui avoir permis de réaliser son plein potentiel, il n’avait eu de cesse, depuis ses tentatives répétées pour contrôler ses pouvoirs, de perdre au contraire peu à peu sa maîtrise de la Force.

L’holocron ! C’était lui, le responsable de sa déchéance ! Cet objet n’avait fait que le mener à sa perte ! Il fallait qu’il le détruise et qu’il oublie à tout jamais ce qu’il y avait vu. Tout ce qu’il contenait n’était que mensonges destinés à le fourvoyer dans un chemin qu’il n’aurait jamais dû emprunter. L’important était la puissance, peu importait d’interpréter des rêves sans queue ni tête.

Cheran, dans un accès de colère, se dirigea vers l’holocron en vue de le faire taire à jamais. Mais, alors qu’il se penchait pour s’en emparer, celui-ci s’ouvrit à nouveau, et l’image d’un humain en sortit. Celui-ci semblait fatigué, voûté, et des rides parsemaient son visage. Il dit s’appeler Vel, et être le fondateur de la Maison Mistera. Calmant les ardeurs de son descendant, il lui expliqua pourquoi il ne parvenait pas à maîtriser ses visions : les visions lui étaient envoyées par la Force, et plus précisément par son Côté Lumineux. Pour les appeler à soi, pour les contrôler et pour les comprendre, il fallait obligatoirement se tourner vers le côté clair de la Force.

De prime abord, le jeune Sith éclata de rire en entendant cette explication. Lui, un Sang-Pur, formé par les meilleurs instructeurs de l’Académie de Korriban, il devrait retourner sa veste, trahir les siens, pour se tourner vers le Côté Lumineux ?

Pourtant, plus il y réfléchissait, et plus le calme se faisait en lui. Les pièces du puzzle commençaient à s’assembler petit à petit : le peu de pouvoir dont faisait montre sa famille depuis des générations, avant la déchéance, pouvait indiquer qu’ils désiraient cacher une plus grande maîtrise du Côté Lumineux que du Côté Obscur ; de plus, rien dans l’histoire racontée par l’holocron n’indiquait que Vel avait chuté du Côté Obscur, contrairement à ses congénères Exilés. Mais alors… Vel était-il encore un Jedi à son arrivée sur Korriban ? Cela voulait-il dire qu’il n’avait rejoint les Exilés que pour accomplir sa prophétie, et en aucun cas parce qu’il partageait leurs croyances ?

Il tenta d’abord de mettre ce principe en application, afin d’en avoir le cœur net. Il finit par voir un individu entrer chez lui par effraction, dans la plus grande discrétion, pour venir l’assassiner. La vision fut éphémère, mais Cheran en avait saisi le sens. Il attendit que l’assassin pointe son nez pour pouvoir le cueillir, et il le reconnut immédiatement à sa chevelure argentée : Shimish Sar, l’un des Gardes d’Elite de la Section XXI. Voyant qu’il avait été découvert, Shimish hocha la tête.

« Le Seigneur Piejs m’a envoyé te tester. Si tu n’étais pas parvenu à déceler ma présence, j’avais pour ordre de t’éliminer. Bon retour parmi nous, » ajouta-t-il avant de reculer dans les ombres. L’instant d’après, il n’était plus là.

Cheran avait désormais une preuve tangible de l’influence du Côté Lumineux sur sa maîtrise des visions.

Il lui fallut beaucoup de temps pour accepter la vérité.

Lorsqu’il y parvint, il en ressortit si grandi qu’une nouvelle vie commençait réellement pour lui. Enfin, il pouvait maîtriser les visions qui l’assaillaient. Enfin, il pouvait les appeler à lui. Enfin, il pouvait les comprendre. Et c’est là qu’il pu enfin voir, tel que personne n’avait jamais vu.

L’accomplissement était si proche que les visions qu’eut Cheran étaient extrêmement nettes. Il sut qu’une seule génération le séparait désormais de la personne qui réaliserait la volonté de Vel. Il sut la manière dont les choses se dérouleraient, ou tout du moins devraient se dérouler, pour que cette volonté ait lieu. Il comprit combien Vel avait été visionnaire, et comment il s’était sacrifié pour empêcher une catastrophe qui ne toucherait la Galaxie que bien des millénaires après sa mort.

Il comprit pourquoi Vel était un héros.

Depuis ce jour, Cheran ne serait plus. Depuis ce jour, il ne répondrait plus qu’au nom de Vel’Cheran de la maison Mistera, pour que le nom de son ancêtre ne tombe pas dans l’oubli.

à venir : 13. Ne jamais s’attaquer à la Section

[Den Jedi SWU]

Bien sympathiques, ces deux chapitres.
Quelques rebondissements de bon augure et une touche d'imprévu.
J'ai passé un agréable moment.

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Bien sympathiques, ces deux chapitres.
Quelques rebondissements de bon augure et une touche d'imprévu.
J'ai passé un agréable moment.

Content de lire ça, personnellement je suis assez peu satisfait des premiers chapitres de Sheon, et je préfère aussi la suite
Au passage, je recommande à ceux qui ne connaissent pas trop la période de l'Ancienne République, où se situe ce récit, d'écouter le podcast du Star Wars Universe Show sur l'histoire de The Old Republic, ça vous aidera à situer

13. Ne jamais s’attaquer à la Section

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Sa maîtrise grandissante des visions qui lui parvenaient changea drastiquement la vie de Vel’Cheran. En particulier, il y discerna Kodas, un Sith de moyenne envergure en pleine ascension dans la hiérarchie impériale. Son rôle restait flou, aussi Vel’Cheran décida de s’introduire chez lui pour l’espionner puis le confronter.

Shimish ne posa aucune question. Il aida Vel’Cheran à pénétrer dans l’antre de Kodas ; là, le jeune Mistera surprit le Sith en train de dialoguer, via un holoterminal, avec un zabrak au regard sévère et autoritaire. La discussion paraissait surréaliste : le zabrak donnait des ordres à Kodas, un Sith de sang-pur ! Il lui ordonnait de se rendre expressément sur Nar Shaddaa, tandis que Kodas tentait, hésitant, d’obtenir un délai ainsi que des explications. Le zabrak rappela au Sith qu’il n’avait pas le choix, avant de couper la communication.

C’est le moment que choisit Vel’Cheran pour sortir de l’ombre. Il menaça Kodas de mettre au grand jour la conversation qu’il venait de surprendre s’il ne s’expliquait pas devant lui. Le visage de son interlocuteur trahit sa surprise et sa peur, mais le Sith reprit rapidement ses esprits et, avec un rictus carnassier, il envoya une pluie d’éclairs s’abattre sur Vel’Cheran. Celui-ci, imprudent, ne put rien contre l’attaque soudaine et fut propulsé en arrière.

« Vous faites partie de la Section Wampa XXI, n’est-ce pas ? » demanda-t-il en ricanant. « Je vais me faire un plaisir de vous remettre à votre place ! Il est grand temps que vous et votre clique compreniez que vous n’êtes rien au sein de l’Empire ! »

Kodas était trop puissant pour lui. Vel’Cheran tenta de riposter, mais son adversaire lui lança une vague de Force qui le repoussa violemment contre le mur. Alors que Kodas allumait son sabre laser et le levais au-dessus de sa tête pour en finir, son visage afficha une expression triomphale, avant de changer progressivement. Ses sourcils se soulevèrent, ses yeux s’agrandirent, et il lâcha son sabre pour porter ses mains à son cou. Il commença à suffoquer et mit un genou à terre. Une voix de stentor résonna alors dans la pièce :

« Personne ne défie impunément la Section Wampa XXI ! »

Reconnaissant cette voix, Vel’Cheran sut qu’il était sauvé. Sortant d’un recoin sombre de la pièce, Shimish Sar sur ses talons, le Seigneur Piejs s’avança, le bras droit tendu vers sa victime, ses doigts formant un demi-cercle.

« Croyais-tu vraiment pouvoir vaincre un membre de la Section aussi facilement ? » poursuivit le Chef Suprême des Wampas. « Tu dois être bien faible d’esprit pour ne pas avoir vu le piège grossier dans lequel tu t’es jeté. Tu ne mérites même pas le nom de Sith, vermisseau. »

Kodas blêmit davantage en reconnaissant son agresseur : Piejs était non seulement issu d’une lignée bien plus prestigieuse que la sienne malgré sa récente déchéance, mais il était surtout très puissant au sein de l’Empire, non seulement en raison de sa grande affinité avec la Force, mais aussi puisqu’il menait l’une des plus influentes sections d’élite, section qu’il venait imprudemment d’insulter.

L’esprit de Vel’Cheran était encore engourdi sous le coup de l’assaut qu’il venait de subir, mais il devait absolument se relever. Puisant dans la Force, il parvint à regagner assez de ressources pour se remettre sur pieds et prendre l’attitude hautaine que requérait la situation. Poussant à terre Kodas, il lui posa un pied sur la joue avant de s’adresser à Piejs :

« Je dois encore l’interroger, mon Seigneur. Je peux m’en charger seul. »

« Fort bien, mon ami, fort bien. Viens me voir quand tout ceci sera terminé. »

Il recula dans les ombres avec Shimish. L’instant d’après, Vel’Cheran l’avait perdu de vue.

Revenant à Kodas, qu’il tenait désormais à sa merci, il se pencha vers lui et lui chuchota à l’oreille :

« Je te conseille d’être coopératif. Maintenant que tu as compris que nous ne baissions jamais notre garde, j’imagine que tu ne tenteras pas d’imprudence. »

À force de le cuisiner, Vel’Cheran finit par obtenir les informations qu’il désirait : le zabrak s’appelait Teccen et il faisait partie d’une organisation secrète. Kodas espérait se servir de cette alliance pour gagner du galon et entrer au Conseil Noir.

Ce qu’il eût à dire sur son rendez-vous avec Teccen devint encore plus intéressant : ce dernier, sous l’égide de l’organisation en question, dirigeait un projet scientifique visant à créer un Sith endoctriné dès sa naissance, et qui serait ensuite placé au sein de l’Empire, le but étant de pouvoir le manipuler à loisir. Le rôle de Kodas se bornait ainsi principalement à fournir son sang pour créer le futur pantin en question, puis de l’aider à gravir les échelons impériaux une fois en âge d’entrer à l’Académie.

Tout concordait. Vel’Cheran sentit qu’il avait vu juste. Il ne restait plus que quelques détails à régler avant de pouvoir accomplir la vision qu’il avait eue.

Il injecta alors à Kodas un sérum, fourni par Shimish, et destiné à affaiblir son esprit afin qu’il puisse le manipuler plus facilement à l’aide de la Force. Ils partirent tous deux pour le point de rendez-vous fixé par le zabrak.

à venir : 14. Genèse du projet

[Notsil Jedi SWU]

Pile au moment où j'avais le temps pour bouquiner les FF, paf le forum qui plante, où va le monde ? ^^

Bon, le gros retard est rattrapé

Je rejoins mes collègues, les chapitres de présentation sont courts et résumés (très RP en fait ^^) et les autres bien plus aboutis, donc bien plus intéressants à lire ^^
Y'a quelques soucis de présent / passé sur les premiers chapitres, mais a priori ça ne se voit plus ensuite.

En tout cas l'intrigue devient intéressante

@ Piejs : écrire du RP ça compte pas pour la suite de ta FF :p et oui j'ai joué, et je pense reprendre avec le mode gratuit ^^

EDIT : j'avais oublié ^^

Sujet 13 : Par superstition, ce sujet prometteur a été placé dans l’incinérateur par l’un de nos techniciens. En guise de représailles, nous y avons placé le technicien à son tour.

J'adore

[Nicravin Ancien staffeur]

Pile au moment où j'avais le temps pour bouquiner les FF, paf le forum qui plante, où va le monde ? ^^

C'est la faute à Disney.^^

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Pile au moment où j'avais le temps pour bouquiner les FF, paf le forum qui plante, où va le monde ? ^^

Bon, le gros retard est rattrapé

Je rejoins mes collègues, les chapitres de présentation sont courts et résumés (très RP en fait ^^) et les autres bien plus aboutis, donc bien plus intéressants à lire ^^
Y'a quelques soucis de présent / passé sur les premiers chapitres, mais a priori ça ne se voit plus ensuite.

En tout cas l'intrigue devient intéressante

@ Piejs : écrire du RP ça compte pas pour la suite de ta FF :p et oui j'ai joué, et je pense reprendre avec le mode gratuit ^^

EDIT : j'avais oublié ^^

Sujet 13 : Par superstition, ce sujet prometteur a été placé dans l’incinérateur par l’un de nos techniciens. En guise de représailles, nous y avons placé le technicien à son tour.

J'adore

Merci pour ton retour

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

14. Genèse du projet

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L’histoire de Teccen aurait pu être d’une banalité affligeante s’il était né quelques siècles plus tôt. Son père était un riche homme d’affaire de Coruscant, sa mère une haut-gradée de l’armée régulière républicaine. À cause de leurs occupations respectives, ses parents avaient peu de temps à lui consacrer, aussi Teccen se forma-t-il tout seul aux dures réalités de la vie. D’abord turbulent parmi les enfants de son âge, il devint un adolescent violent et colérique. Pour le cadrer suite à ses nombreux débordements, il fut décidé qu’il entrerait dans l’armée depuis le bas de l’échelle, malgré l’influence dont jouissait sa mère.

L’armée lui plut instantanément. Le jeune Teccen avait véritablement trouvé sa voie. Il fit preuve d’un dévouement sans faille, véritable patriote qu’il était. Son ascension semblait prometteuse au sein des troupes républicaines.

Mais il n’était pas destiné à devenir un brillant officier comme sa mère. En effet, son destin bascula lorsqu’une armada de vaisseaux débarqua des Régions Inconnues, dirigées par l’Empereur Sith, afin de conquérir la République.

Rien ne se déroula comme Teccen l’avait prévu. Lui qui adorait l’entraînement et les missions de pacification se retrouva au plein cœur d’un conflit galactique qui le dépassait complètement. L’horreur des combats le marqua à jamais. Mais, plus encore que les combats, la raison de cette guerre l’affecta fortement : de son point de vue, ce conflit ne concernait que les Jedi. Qu’ils viennent de Coruscant ou de Dromund Kaas, ils étaient similaires : leurs conflits internes avaient déjà ravagé la Galaxie à de multiples reprises, et les voir de nouveau interférer dans la paix républicaine était absolument répugnant pour Teccen.

Le jeune homme commença à parler de ses doutes à d’autres soldats, puis aux officiers. Sa réputation s’en vit affectée : il parlait de sujets tabous, il était interdit de critiquer ceux que le gouvernement républicain voyait comme des sauveurs. Teccen finit par être mis aux arrêts après une violente dispute avec un fervent partisan des Jedi. Quelques jours plus tard, les SIth mettaient Coruscant à sac et détruisaient le Temple Jedi. Ces derniers partaient sur Tython, devenus indésirables auprès du gouvernement galactique devant leur incapacité à en protéger la capitale. Teccen fut rapidement libéré, passant du statut de fauteur de trouble à celui de critique éclairé. Néanmoins, il avait perdu foi en la République, devant l’aveuglement de ses dirigeants : il avait fallu attendre que la capitale elle-même soit mise à sac pour qu’ils se rendent compte de leur erreur.

Sa mise aux arrêts puis sa libération avaient fait un peu de bruit au sein de l’Armée. Il fut approché quelques semaines plus tard par un officier partageant ses vues sur les Jedi et les Sith. Ayant tous deux une opinion très proche sur les forces en présence, ils se lièrent d’amitié, et celui-ci permit à Teccen d’entrer dans l’organisation dont il faisait partie, la Cabale Stellaire.

La Cabale Stellaire avait été créée après la guerre ayant opposé la République à l’Empire Sith de Naga Sadow. Lassés de voir la Galaxie déchirée par des conflits ne concernant que les Jedi, un groupe très disparate, composé aussi bien d’intellectuels que de truands et autres hommes d’action, se forma progressivement en organisation. Son but était de protéger la Galaxie contre l’influence des êtres sensibles à la Force, et, pour ce faire, à défaut de les éradiquer, ils s’efforcèrent de les contrôler. Ils firent ainsi tout leur possible pour séparer le plus longtemps possibles les Jedi des Sith survivants. Néanmoins, les objectifs de la Cabale Stellaire avaient été pervertis au cours du temps, et, lorsque Teccen la rejoignit, une grande part de ses dirigeants profitait de son influence secrète à son propre compte.

Teccen était avant tout un idéaliste. Il n’avait que faire des Jedi et des Sith, tant que la République parviendrait à survivre. Peu lui importaient les moyens tant qu’ils lui permettaient d’arriver à ses fins, qui étaient que la République sorte victorieuse du conflit et que l’Empire soit désintégré. Au fil du temps, il finit ainsi par se rendre compte que ses désirs n’étaient pas vraiment compatibles avec ce qu’était devenue la Cabale.

Le jeune zabrak n’était pas le seul membre de la Cabale à désirer rétablir la paix au sein de la Galaxie. Réunissant en secret ses plus grands soutiens au sein de l’organisation, il les convainquit de présenter à leurs dirigeants un projet visant à créer le pantin parfait pour pouvoir manipuler à loisir aussi bien la République que l’Empire. Son idée était d'endoctriner artificiellement une personne dès sa naissance pour qu’elle obéisse au doigt et à l’œil aux dirigeants de l’organisation, ceux-ci pouvant dès lors rester tranquillement dans l’ombre. Le premier sujet du projet devait être un Sith de Sang-Pur, un test visant à infiltrer les plus hautes sphères de l’Empire. En vérité, Teccen ne comptait pas sur un deuxième sujet pour intégrer la hiérarchie républicaine : son but était de faire chuter l’Empire, et il était persuadé que son projet secret l’y aiderait.

à venir : 15. La discrétion est subjective

[Notsil Jedi SWU]

Ahah, bien, on apprend qui tire les ficelles en douce

J'aurais apprécié un peu plus de détails sur son passage de "je déteste l'autorité" à "j'adore l'armée" ^^

Encore un idéaliste qui s'est perdu

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

C'est encore le côté "biographie" qui ressort. Mais je commence à penser à faire des petits récits sur la vie de chacun des personnages avant leur entrée dans cette histoire. On verra si j'ai le courage et l'inspiration

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Allez, on continue avec un chapitre assez peu sérieux (écrit avec la collaboration de DarkyVady, donc forcément... ) mais qui a tout de même son importance pour l'histoire. Il est aussi un peu plus long que la moyenne, mais c'est surtout dû, à mon avis, à un grand nombre de sauts de lignes à cause des dialogues.

15. La discrétion est subjective

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Quiconque se rendait sur Nar Shaddaa ne pouvait s’empêcher de se croire arrivé dans un autre monde. La Galaxie avait beau changer, la capitale du Crime restait la même. Les conflits galactiques semblaient glisser sur elle tels que des gouttes d’huile sur un astromécano : personne ne pourrait jamais dompter Nar Shaddaa.

Cet état de fait frappa Vel’Cheran alors qu’il en parcourait les rues, suivant Kodas à une distance prudente. La présence de l’Empire était nécessaire pour y contrer la République, mais ce n’était, pour les deux parties, qu’un gaspillage de temps et de ressources. Sortant de ses rêveries, le jeune Sith se concentra sur l’instant présent.

La suite se déroula selon ses plans : Kodas le présenta comme un Sang-Pur très puissant dans la Force, et donc bien plus intéressant que lui en tant que père biologique de leur future création. L’héritier des Mistera se comporta de la manière la plus dédaigneuse possible, renâclant devant l’intérêt qui lui était porté, et réclamant des détails sur le projet.

Contactant Piejs, puisque celui-ci avait requis une entrevue, Vel’Cheran lui expliqua la situation, sans pour autant lui parler des visions qu’il avait eues. En vertu du lien ancestral entre leurs deux familles, son supérieur ne lui demanda pas davantage de détails, et accepta de lui envoyer un jeune mercenaire de la Section, alors sur Nar Shaddaa, afin de faire discrètement le ménage parmi les membres les plus récalcitrants du projet.

Le mercenaire en question s’appelait Dar’stricen ; Vel’Cheran ne l’avait encore jamais rencontré, mais il ne pouvait pas se targuer de connaître tous les membres des Wampas XXI.

Attendant son arrivée dans un spatioport bondé, il observait le ballet incessant de navettes atterrissant et décollant. L’ensemble était totalement disparate : des vaisseaux flambants neufs côtoyaient des déchets intergalactiques. L’un d’entre eux, brinquebalant, semblait rafistolé de toutes parts ; Vel’Cheran se demanda comment il pouvait encore se mouvoir dans les airs tant son allure était improbable. Néanmoins, il ne fallait pas se fier à son apparence : le vaisseau se faufila avec agilité entre les transports et fonça vers le jeune Sith. Au dernier moment, alors que la collision semblait inévitable, il coupa ses moteurs et se posa souplement au sol. La passerelle s’ouvrit à l’arrière de l’appareil, mais personne n’en sortit.

Intrigué, Vel’Cheran s’en approcha, avant de sentir une présence derrière lui.

« BOUM ! Et un Sith en moins, un ! »

Le Sith se retourna et vit un humain, hilare, pointer sur lui deux blasters.

« Vous avez fait appel au Grrrrrrand Dar’stricen, alors je vole à la rescousse ! »

À ces mots, le mercenaire activa ses rétro-fusées et s’envola pour atterrir dans le dos de Vel’Cheran, qui se retourna à nouveau.

« Bon, ça pourrait durer encore longtemps, mais je n’ai quasiment plus de carburant. Alors, qui veux-tu que je soigne ? » Demanda-t-il en se mettant à sauter dans tous les sens.

Mistera prit quelques secondes pour reprendre ses esprits, se demandant ce qu’une telle personne pouvait bien faire parmi la Section XXI. Il se décida finalement à donner un datapad au mercenaire, contenant une liste de personnes à éliminer.

« Essayez de faire ça à peu près discrètement. Si vous en êtes capable, ajouta-t-il avec un soupçon de doute.

- Si tu voulais de la discrétion, fallait pas m’appeler ! » Répliqua Dar’stricen en s’emparant du datapad. « Mais je crois que ça va pas être possible. Tu vois, jeune poulpe, j'ai pas que ça à faire de laver le linge sale des petits seigneurs qui ont trois poils sur le torse et qui se prennent pour des Nexus, alors je veux un rapport détaillé de la situation en trois exemplaires avant demain 14h sinon c'est la fessée ! »

Le ton adopté par Dar’stricen prit Vel’Cheran par surprise. Néanmoins, il s’en amusa plutôt que de s’en offusquer : il préférait les personnes de caractère plutôt que les sous-fifres qui s’allongeaient ventre contre terre à la vue d’un Sith de sang pur. De plus, ses années d’esclavage ainsi que ses récentes découvertes concernant son héritage lui avaient appris l’humilité : les dons de son hérédité relevaient davantage du devoir que du droit. À ce titre, il décida de ne pas réagir à l’insulte exprimée par le chasseur de primes.

De plus, il pensait de prime abord que Piejs avait compris qu’il lui fallait un tueur sans états d’âme et le moins curieux possible. Mais il était clair comme de l’eau de roche que Piejs ne désirait pas que l’on utilise les membres de « sa » Section à tort et à travers. Nul doute qu’il demanderait ensuite un rapport à Dar’stricen pour en savoir plus. Il savait aussi que le Sith n’avait jamais voulu voir sa Section devenir un repaire de tueurs sans cervelle. À ce titre, il était juste que Dar’stricen sache pourquoi ces cibles devaient être éliminées.

Une fois encore, Vel’Cheran expliqua, comme il l’avait fait pour Piejs, le principe du Projet dont il tentait de prendre la tête, en insistant sur son manque d’éthique et sa dangerosité tant qu’il ne le dirigerait pas dans la bonne direction. Convaincu du bienfondé de sa demande, Dar’stricen s’inclina.

« Le problème, c’est que je sais pas lire, donc je tuerai des gens au hasard en espérant tomber sur les bons ! »

Vel’Cheran crut que sa mâchoire allait tomber par terre, avant de se rendre compte que le mercenaire plaisantait. Il n’eut pas le temps de répondre que celui-ci s’était déjà envolé avec ses rétro-fusées. Quelques mètres plus loin, celles-ci s’éteignirent brusquement et Dar’stricen s’écrasa au sol.

« Ah, merde, j’avais oublié que je manquais de carburant ! »

Vel’Cheran Mistera se passa une main devant les yeux d’un air consterné, sans pouvoir cependant dissimuler un sourire amusé.

Quelques jours plus tard, il reçut un message en provenance de Dar’stricen, lui donnant rendez-vous dans un quartier sombre de Nar Shaddaa (ce qui relevait peu ou prou du pléonasme). Arrivé sur place, il vit que le mercenaire l’attendait, tenant en joue toutes ses cibles, regroupées devant lui, ainsi que quelques membres supplémentaires du projet. Voyant que le Sith était arrivé, il s’adressa à ses otages :

« Bonsoir ! Mesdames et messieurs, vous allez mourir. Comme je suis magnanime, je vous laisse le choix des armes ! En premier, amusant pour toute la famille, le lance-flamme ! »

Le mercenaire actionna alors le lance-flamme qu’il portait au poignet et brûla un caisson métallique situé près de lui.

« J’aime l’odeur du napalm au petit matin. En numéro deux, un classique, moins distrayant mais plus rapide, le lance-missile thermo-guidé ! »

Tout en parlant, il se tourna vers le caisson encore en feu, se baissa en avant, jambes écartés, et actionna le lance-missile situé dans son dos : une roquette s’en échappa et explosa sur sa cible.

« Je vous l’accorde, la position est un peu ridicule, mais rira bien qui rira le dernier. Troisième solution, moins originale mais simple, sobre et efficace : les blasters ! »

Il dégaina alors ses deux armes de poing et tira en rafale sur des barils rouillés. Bien que les ayant renversés, il continua de leur tirer dessus dans un vacarme assourdissant.

« Saleté, ces blasters sont encore enrayés ! »

Alors qu’il était enfin parvenu à les arrêter, l’un des otages restant vociféra :

« Vous n’êtes qu’un grand malade ! Vous n’avez aucune idée de l’engrenage dans lequel vous avez mis le doigt ! Nos alliés vous feront rendre gorge, idiot ! »

« Nous avons un gagnant, applaudissez-le ! Pour toi, je réserve ma spécialité. »

Dar’stricen s’approcha de lui, visiblement ravi de son intervention.

« Uppercut ! »

Et, avant qu’il n’ait pu réagir, l’otage se prit un coup de poing fulgurant, accentué les rétro-fusées que le mercenaire actionna juste avant l’impact.

Vel’Cheran s’avança alors.

« Il suffit ! Mettez fin à cette mascarade en vous débarrassant d’eux, et allons nous en !

- Il y en a un peu plus, je vous le laisse ? demanda Dar’stricen en faisant allusion aux otages n’étant pas sur sa liste.

- Non, exécutez-les aussi. Pas de survivant. »

Le mercenaire fronça les sourcils et fit un signe négatif de la tête.

« Et puis non, à la fin ! Je ne les tuerai pas, et je vous interdis de toucher à eux ! Allez, vous autres, prenez ça, on va lui montrer de quel bois on se chauffe ! » S’écria-t-il en ouvrant une caisse d’où il extirpa une brassée de blasters, qu’il jeta en tas aux pieds des otages.

Les membres du Projet, ragaillardis par les propos du mercenaire, se jetèrent sur les armes et se réunirent en groupe, certains ayant déjà le sourire aux lèvres en pensant pouvoir se débarrasser du Sith qui avait ordonné leur mort à l’instant. Une fois que chacun d’eux fût armé, Dar’stricen décolla à l’aide de ses rétro-fusées et s’exclama :

« Attaque de zone ! »

Il envoya alors une pluie de missiles sur ses cibles, les achevant toutes à la fois.

« Ah ah ah, ce qu’ils peuvent être stupides, quand même ! S’esclaffa-t-il, fier de lui. Tu devrais voir ta tête, c’est magique ! » Ajouta-t-il à l’adresse de Vel, qui ouvrait des yeux exorbités.

Avant que le Sith n’ait le temps de répondre, Dar’stricen reprit, sur le ton de la conversation, comme si rien ne s’était passé à l’instant :

« Tiens, sinon, t’as entendu parler de la nouvelle recrue de la Section ? Une rattataki avec un sabre dix fois trop grand pour elle. Je lui montrerais bien comment on se sert d’un gros engin comme ça, à l’occasion. Bon, c’est pas que je m’ennuie, mais j’ai une Grande Traque à remporter, moi, alors je file. Bonne chance pour la suite, cher confrère. »

Sur ces mots, le mercenaire parti en courant, ses blasters aux poings.

à venir : 16. À son image

[DarkyVady Ancien staffeur]

Tu me fais passer pour un débile ! Naméoh !

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Mais genre, t'as lu et validé ce chapitre, alors objection refusée

[Notsil Jedi SWU]

Il est bien déluré ce mercenaire

en insistant sur son manque d’étique

-> éthique

se baissa en avant, jambes écartés, et

-> en avant me parait inutile comme tu parles de son dos après ; y'a-t-il besoin de préciser l'état de ses jambes, pliées ou tendues ? ^^

l’otage se prit un coup de poing fulgurant, accentué les rétro-fusées que le mercenaire actionna juste avant l’impact.

-> accentué par les

le mercenaire parti en courant,

-> partit

Voilou, un chapitre bien marrant toutefois ^^ Le pauvre Sith commence peut-être à se demander où il est tombé
Bon, maintenant, une partie de la menace semble éliminée en tout cas.

[Jagen Eripsa]

Quand j'ai vu que Darky passait dans le coin, je me suis dit que j'allais faire une petite entorse à la règle en lisant directement le chapitre 16 après l'introduction.

Et je me suis bien marré

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Merci, et en particulier pour les corrections de Notsil

se baissa en avant, jambes écartés, et

-> en avant me parait inutile comme tu parles de son dos après ; y'a-t-il besoin de préciser l'état de ses jambes, pliées ou tendues ? ^^

C'est une référence au jeu SWTOR : à l'origine, l'un des pouvoirs principaux de la classe Mercenaire avait cette animation : le personnage se penchait en avant, jambes écartées, et lançait un missile. Position tellement ridicule que l'animation a été changée depuis
Donc, la précision est là pour montrer le ridicule de la chose

[Jagen Eripsa]

J'y voyais plutôt une référence à Jango Fett

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Sachant que la classe Chasseur de Primes, dans SWTOR, est directement inspirée de Jango Fett, tu t'es pas trompé de beaucoup

[Jagen Eripsa]

Dernière question : Il est vraiment comme ça Darky en jeu ?

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

La plupart de ses expressions sont effectivement les mêmes en vrai
(notamment les célèbres "Uppercut !", "Attaque de zone !" ou encore "Y en a un peu plus, j'vous l'laisse ?")

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

16. À son image

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Grâce au travail de Dar’stricen, et malgré son manque certain de discrétion, Vel’Cheran parvint à prendre petit à petit les rênes du Projet. Teccen sembla le laisser faire, mais Vel’Cheran se doutait que son mutisme n’était pas innocent. Il savait néanmoins que se débarrasser de lui serait bien moins aisé que pour ses confrères, et il préféra se contenter de se méfier de lui.

Sous l’égide du jeune Sith, le Projet, qu’il renomma Projet Mistera, prit une nouvelle tournure : Vel’Cheran jugea trop périlleux (ou bien trop indigne ?) de créer un Sang-Pur, mais il voulait néanmoins que le résultat soit du même sang que lui, aussi poussa-t-il ses chercheurs à rendre récessif les gênes de son ADN jouant sur le physique du futur enfant. Après six premiers essais infructueux, le septième fut enfin viable. Sa mère était une humaine des Services Secrets Impériaux, portant le matricule « Opérateur XV ». Elle fut choisie pour être également sa tutrice, car jouissant d’une excellente réputation de tireuse d’élite.

Bien que ce Sujet 7 fût une réussite, il n’était pas aussi sensible à la Force que prévu. Les expériences se poursuivirent donc selon la volonté de Vel’Cheran. Au final, trois autres êtres furent créés : une Chiss, elle aussi insensible à la Force, une mirialan et un rattataki. La Mirialan fut envoyée chez les Jedi, le Rattataki en apprentissage sur Korriban, la Chiss dans l’Armée Républicaine.

Les rapports concernant l’humain et la mirialan furent rapidement excellents. En revanche, toute trace de la chiss fut perdue peu de temps après son entrée dans l’espace républicain, tandis que le Rattataki périt lors de son apprentissage à l’Académie Sith. Néanmoins, Vel’Cheran resta optimiste : dans ses visions, il voyait encore un chiss et un rattataki intervenir au moment voulu. Il n’était donc pas inquiet quant à la suite des évènements.

L’humain, nommé Sheon par sa mère, reçut une éducation stricte le préparant au mieux à intégrer les Services Secrets de l’Empire. L’excellente réputation de sa génitrice plaida en sa faveur, et, une fois qu’il eût atteint l’âge requis, il entra sans difficulté dans les sections des tireurs d’élite. Afin de mieux le surveiller, Vel’Cheran convainquit Dark Piejs, désormais membre du Conseil Noir, de le faire entrer au sein de la Section XXI, tout en continuant à cacher leurs liens de parenté. Les brillants états de service de Sheon, désormais connu sous le nom d’Opérateur 9, auraient de toute façon suffit à attirer l’attention du Seigneur Sith.

La mirialan, nommée Valine par les Jedi qui la trouvèrent dans un cargo dérivant dans l’espace, entra dans l’Académie de Tython, où elle put devenir Chevalier Jedi. L’ironie du sort voulut qu’elle soit remarquée puis intégrée par la Section Wookie XXI. Nommée à l’origine la Section Wookies en raison des centaines de soldats de cette espèce qui se sacrifièrent pour la sauver lors de la Grande Guerre, cette section réputée parmi les troupes républicaines avait été renommée par son commandement en y accolant le numéro « XXI », afin de faire écho au numéro de la Section Wampa XXI qui gagnait en notoriété au sein de l’Empire. Depuis, les deux sections rivalisaient d’héroïsme, et certains se prenaient à croire que l’issue de la guerre serait uniquement décidée par la section qui sortirait vainqueur de l’affrontement.

à venir : 17. Le Sujet 14

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

17. Le Sujet 14

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Trouver des informations sur les deux autres sujets fut compliqué pour Sheon. Parmi les deux, le 14 retint toute son attention : il s’agissait du seul « cobaye » sensible à la Force et étant encore de ce monde. Nul doute qu’il avait dû être placé à l’Académie Sith, sur Korriban, et il était donc possible qu’il occupe un poste important dans la hiérarchie impériale à l’heure actuelle. S’il arrivait à le convaincre qu’il était du même bord que lui, cela en ferait un allié de choix dans la suite de ses recherches.

L’équipe de Sheon se mit au travail pour compiler les informations qu’ils possédaient à ce sujet, tout en laissant à Arhiyo le soin de cuisiner les scientifiques qu’ils avaient capturés. Très rapidement, le tireur d’élite comprit que quelque chose ne collait pas : pourquoi avoir choisi un Mirialan, alors que très peu de membres de cette espèce étaient loyaux à l’Empire ? Il lui semblait évident qu’une raison bien précise expliquait ce choix, car le résultat était forcément désastreux pour passer inaperçu.

Malgré tout, leur travail finit par porter ses fruits, principalement grâce à l’efficacité d'Arhiyo. L’un des scientifiques capturés leur apprit donc que le sujet 14 avait été placé dans un vaisseau cargo marchand après que son équipage eût été massacré. Il n’en savait pas plus, mais il supputait que c’était l’endroit où ses futurs « instructeurs » étaient censés la trouver, pensant sauver un nouveau-né d’un acte de piraterie.

Il fallait que Sheon trouve ce cargo. C’était peut-être sa seule piste pour remonter jusqu’au Sujet 14, même si cette piste semblait bien mince, plus de vingt années ayant passé depuis. Comment retrouver la trace d’un cargo ayant dérivé dans l’espace pendant vingt ans ? Le Projet Mistera l’avait-il seulement laissé en l’état ? Son intuition le poussait à croire qu’ils l’avaient sans aucun doute détruit pour ne laisser aucune preuve derrière eux. Mais il fallait qu’il essaie.

Ils décidèrent d’aborder le problème de manière méthodique : dans l’hypothèse où, pour une raison quelconque, le vaisseau n’aurait pas été détruit, il y avait de fortes chances pour qu’il ait dérivé très loin de son point d’origine. Plusieurs possibilités étaient alors envisageables : il aurait pu être attiré par un corps stellaire, une planète par exemple, et pourrait donc actuellement se situer en orbite de cette planète, voire s’être écrasé à sa surface ; une étoile aurait aussi pu l’attirer, ce qui laissait peu d’espoir pour le retrouver ; il pouvait encore dériver dans l’espace, loin de tout endroit connu ; ou bien, il y avait une chance pour qu’il ait été emmené dans une ceinture de débris (astéroïdes, déchets…). En clair, il y avait un infime espoir pour qu’ils puissent mettre la main dessus, mais il restait bien réel, d’autant plus qu’ils avaient obtenu la position approximative de ce vaisseau lorsqu’il avait été arraisonné par le Projet.

Une nouvelle fois, l’équipe dut se mettre au travail, surveillant les communications holonet, interceptant les messages de contrebandiers zonant dans les parages, fouillant toutes les informations susceptibles de les aider. Mais le travail était trop vaste, ils manquaient d’indices, et ils n’avaient même pas de description fiable du vaisseau qu’ils recherchaient. En clair, leurs informations avoisinaient le néant. Après des mois de recherches infructueuses, ils décidèrent donc d’abandonner et de se concentrer sur le Sujet 8.

L’impensable se produisit quelques jours plus tard. Un message filtra d’un groupe de ferrailleurs et Asias, prise d’une intuition subite (était-ce un message de la Force ?), insista pour qu’ils le prennent en compte. L’auteur était si excité de sa découverte qu’il attira immédiatement leur attention. Il avait apparemment découvert un vaisseau quasiment intact dans une « décharge spatiale », l’équivalent d’un immense champ d’astéroïdes mais composé non pas de roches mais de pièces de vaisseaux ayant dérivé dans l’espace. La position de cette décharge était cohérente avec les coordonnées que l’équipe possédait sur le sujet 14, aussi sentirent-ils leur chance tourner. Il était peu probable que ce vaisseau soit le bon, mais il fallait tenter le coup.

Arrivés à destination, ils trouvèrent ledit ferrailleur, resté sur place pour protéger sa découverte en attendant ses compères. Sheon n’avait pas le temps de tergiverser, il valait mieux agir rapidement avant de se retrouver aux prises avec une bande organisée : les restes de sa navette partirent donc rejoindre les débris de la décharge. Le vaisseau qu’ils recherchaient, lui, était dans un état remarquable après toutes ces années. Aucune brèche dans la coque n’était visible, ce qui laissait indiquer qu’il était resté étanche au vide spatial, et donc que, si preuves il y avait, elles étaient encore à l’intérieur. Une fois montés à bord, le tireur d’élite eut le sentiment que l’intuition d’Enseigne avait vu juste : le cargo ressemblait fortement à un vaisseau marchand, et des restes de cadavres témoignaient de l’affrontement qui y avait eu lieu. Une inspection des ordinateurs de bord leur permit même de détecter l’envoi de messages de détresse vingt-cinq ans auparavant. Néanmoins, aucune trace des visiteurs venus récupérer le Sujet 14. Sheon touchait au but, mais la piste s’arrêtait là. Un immense découragement s’empara de lui : le plus difficile avait été fait, il avait même réussi l’impossible en retrouvant cette épave, mais il ne pouvait continuer.

Alors qu’ils s’apprêtaient à rebrousser chemin pour remonter à bord du Fantôme X-70B, Enseigne, restée à bord, les avertit qu’une escouade de vaisseaux était apparue sur les radars. Sheon comprit rapidement qu’il s’agissait des autres ferrailleurs venus récupérer ce qu’ils pouvaient sur l’épave, et qu’ils étaient probablement au courant que leur ami dérivait désormais en pièces détachées. Enseigne eut à peine le temps de démarrer qu’ils étaient déjà sur elle. Le combat s’engagea, mais, malgré toutes ses ressources, il était par trop inégal, les ferrailleurs ayant à la fois l’avantage du nombre et du terrain, eux qui connaissaient cette décharge comme leur poche. Cependant, le destin est parfois facétieux. Car c’est ce moment-là qu’il choisit pour apporter ce que le tireur d’élite était venu chercher.

à venir : 18. Vers ses origines

[Darth Piejs Ancien staffeur]

Et mercredi j'ai pris du retard

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Ça t'apprendra, à lire Annihilation au lieu de ma FF

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

18. Vers ses origines

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La vie de Valine finit par basculer peu de temps après son élévation au rang de Chevalier Jedi. Elle avait alors rencontré un droïde astromécano du nom de T6-O7. Un jour, au hasard d’une discussion entre T6, sa padawan Kenna et elle, la mirialan évoqua les circonstances ayant entraîné son arrivée au sein de l’Ordre Jedi. Aussitôt, T6 se passionna pour cette histoire et lui posa tout un tas de questions auxquelles, pour la plupart, elle ne put répondre. Tout semblait s’être arrêté là quand, quelques mois plus tard, T6 vint la trouver pour lui apporter des informations qu’elle eut, de prime abord, du mal à croire : il avait retrouvé la trace du vaisseau où, quelques vingt années plus tôt, une poignée de Jedi l’avait trouvée.

En vérité, le droïde avait profité du statut de la Jedi pour s’introduire dans les archives Jedi à la recherche d’informations sur l’évènement ayant mené à son entrée dans l’Ordre, et cela lui permit d’avoir suffisamment de données pour identifier le vaisseau en question après des mois de recherche. Celui-ci se trouvait, apparemment, dans une « décharge spatiale ». T6 avait intelligemment décidé de surveiller les principaux groupes de ferrailleurs œuvrant dans cette région de la galaxie, et il avait finalement intercepté le message d’un récupérateur excité ayant découvert un vaisseau presque intact, fait relativement rare, et dont la description collait avec les informations détenues par T6.

Certes, son statut de Chevalier Jedi lui imposait de faire passer les intérêts des autres avant les miens, mais Valine était alors dans une période relativement calme, où l’Ordre ne lui avait pas confié de mission particulière. Elle décida donc, après mûre réflexion, de suivre l’instinct de son droïde et de se rendre sur place. La décharge se situait dans un coin très reculé de la galaxie, aussi le voyage dura plusieurs jours. Arrivée à destination, elle sentit rapidement qu’il allait falloir jouer serré : le vaisseau se trouvait bien aux coordonnées fournies, mais il n’était pas seul : le radar détecta une escouade de vaisseaux hétéroclite, composée à la fois de chasseurs et de cargos. Il s’agissait sans nul doute des ferrailleurs, et il devint rapidement clair qu’ils avaient pris en chasse un autre vaisseau ; celui-ci, de la taille d’un cargo léger, était d’un type totalement inconnu pour l’ordinateur de bord.

Le combat semblait trop inégal, et, sans intervention de sa part, il allait probablement tourner en faveur des ferrailleurs. Il n’était pas dans ses habitudes de s’interposer dans un conflit sans en connaître les protagonistes, mais Valine décida de se laisser guider par la Force ; ainsi prit-elle parti pour le cargo inconnu. Avec son aide, il lui fut bien plus aisé de venir à bout de ses assaillants, et la mirialan comprit que son instinct avait vu juste lorsque le cargo revint à proximité du vaisseau qu’elle était venue chercher. Elle contacta, par la radio, la pilote du vaisseau que je venais de sauver, et, sentant qu’elle pouvait lui faire confiance, elle lui exposa à demi-mot qu’elle venait pour fouiller l’épave. Aussitôt, son interlocutrice se plaça sur la défensive, insistant à vouloir l’empêcher de monter à bord. Valine décida alors de jouer franc-jeu et lui expliqua que ce vaisseau avait une signification particulière pour elle : s’ils la laissaient le parcourir en quête de ce qu’elle était venue y trouver, ils pourraient prendre toutes les pièces du vaisseau qui les intéressaient.

La réaction surprise de la pilote du cargo fit rapidement comprendre à Valine qu’ils n’étaient pas des ferrailleurs eux non plus, ce dont, instinctivement, elle n’avait jamais douté. Son interlocutrice finit par lui transmettre les instructions de son supérieur, qui désirait organiser une rencontre à bord de l’épave. La Jedi emmena T6 avec elle, laissant Kenna aux commandes du vaisseau.

à venir : 19. Rencontre à bord d’une épave

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

19. Rencontre à bord d’une épave

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Un chasseur, sorti de nulle part, arriva sur les lieux et prit rapidement fait et cause pour Enseigne. À deux, ils parvinrent à éliminer les ferrailleurs les plus courageux, et à mettre le reste en déroute. Le combat fut très bref, le chasseur inconnu semblant diaboliquement anticiper les mouvements de ses adversaires. Il surclassa Enseigne, qui n’était pourtant pas tombée de la dernière pluie. S’ensuivit un instant de flottement, avant qu’Enseigne ne contacte Sheon par radio : la pilote (puisque c’était une femme) du chasseur venu à leur rescousse désirait explorer l’épave où l’équipe se trouvait actuellement. Le tireur d’élite allait refuser fermement lorsque Dacator, pris d’une inspiration subite, le retint en émettant l’hypothèse que ce chasseur avait peut-être (voire probablement) lui aussi réagi aux communications des ferrailleurs, et qu’il recherchait donc peut-être, lui aussi, ce vaisseau plus que n’importe quel autre. Cette personne était-elle liée aux évènements ayant eu lieu ici, quelques vingt-cinq ans plus tôt ? Ils envoyèrent donc à Enseigne l’instruction d’accepter une rencontre à bord du vaisseau arraisonné.

Alors que l’inconnue montait à bord de l’épave, suivie par un droïde astromécano, Nedem murmura quelques mots : « c’est une mirialan ! » Le sang de Sheon ne fit qu’un tour : Nedem avait vu juste. Le jeune homme comprit instantanément que, peut-être, le destin venait de leur donner un incroyable coup de pouce. Impossible, se dit-il, improbable, incroyable. Les adjectifs ne manquaient pas pour décrire son incrédulité en contemplant la personne qui, peut-être, il y a vingt-cinq ans de cela, avait été placée ici après le massacre de l’équipage en vue d’être accueillie par des bienfaiteurs de passage.

À l’incrédulité succéda la méfiance. La coïncidence était trop grosse, trop difficile à avaler. Ne serait-ce pas un piège ? L’un de ses anciens ennemis n’aurait-il pas appris l’objet de ses recherches, l’attirant dans un guet-apens grossier dans lequel il se serait jeté tête baissée ? Il décida de jouer la prudence.

L’inconnue lui dit s’appeler Valine, et ne pas chercher l’affrontement ; Sheon décida de l’acculer en ricanant sur le fait que c’était le premier Sith qu’il rencontrait qui aurait des intentions pacifiques. Valine le renvoya dans les cordes immédiatement, répliquant qu’elle faisait non pas partie des Sith mais de l’Ordre Jedi. Elle lut de la surprise dans son regard, et en profita pour pousser son avantage en le désignant comme un probable opérateur des Services Secrets Impériaux venus faire disparaître des preuves. Elle ne se trompait qu’en partie, bien entendu, et Sheon décida de jouer son va-tout, en lui demandant tout de go si elle était venue ici pour découvrir ce qui lui était arrivé à sa naissance. Si Valine fut surprise, elle ne le montra pas. Elle se contenta de hocher lentement la tête, guettant sa réaction. Sheon continua alors en lui expliquant qu’elle ne trouverait aucune information ici, ayant lui-même déjà fouillé de fond en comble, mais qu’ils avaient peut-être chacun des informations complémentaires. C’est le moment que choisit Nedem pour intervenir : il avait peut-être une solution pour qu’ils puissent se faire confiance. Il proposa de monter tous à bord du Fantôme pour procéder à une comparaison entre l’ADN de Valine et de Sheon. Celle-ci montra alors enfin une expression incrédule. L’hypothèse qu’ils puissent être parents ne faisait pas partie des cas qu’elle avait envisagés. Néanmoins, elle accepta de se prêter au jeu, tout en soulignant le fait que ses alliés, à bord de son vaisseau, se tenaient prêt à faire face à toute traîtrise.

L’équipement médical du X-70 était très performant, à la demande de Nedem qui réclamait continuellement de nouveaux appareils. Ainsi, l’analyse ADN ne prit que quelques heures, à partir d’un échantillon des deux sangs. Le résultat arriva, sous forme de graphiques et de statistiques que seul Nedem était en mesure de comprendre. Alors qu’il ménageait son effet avec un sourire en coin, les faisant patienter avant de leur révéler ce qu’il avait découvert, l’astromécano de Valine, qui répondait au nom de T6-O7, se mit à émettre des sifflements stridents, en sautillant sur ses roues d’un air excité. L’ayant écouté, elle se tourna vers Sheon avec un grand sourire.

« Vous connaissez déjà la réponse, n’est-ce pas ? lui demanda-t-elle. D’après T6, ces graphiques montrent que nous avons un parent commun, faisant de vous mon demi-frère biologique. »

Nedem, furieux de s’être fait voler sa victoire, s’éloigna en haussant les épaules.

Sheon ne savait pas si la Force l’avait guidé jusqu’à Valine, mais cela ne faisait désormais plus aucun doute : Valine était le Sujet 14, et, qui plus est, fait très surprenant, ils avaient le même père biologique, puisqu’il était hautement improbable que leur parent commun soit Opérateur XV, qui n’aurait pu dissimuler une deuxième grossesse.

Le tireur d’élite raconta ainsi à Valine toutes ses découvertes l’ayant amené à la situation présente, en omettant volontairement les informations trop sensibles telles que son appartenance aux Services Secrets et les détails concernant la Cabale Stellaire. Si elle se douta un instant qu’il lui cachait des choses, elle n’en montra rien.

C’est ce moment-là que choisit Nedem pour reparaître, un sourire triomphal sur les lèvres. Haussant un sourcil, Sheon l’interrogea du regard sur la raison de son attitude, mais le scientifique préféra croiser les bras et attendre une demande formelle de sa part. Soupirant, l’agent lui demanda s’il avait une information à leur partager, et le Professeur répondit en leur collant un graphique sous le nez.

« Ceci, mesdames et messieurs, est le coup de maître du Projet. Restez bien assis dans vos sièges, car cela va décoiffer. »

T6 s’approcha pour scruter le graphique et émit un bip interrogateur. Valine traduisit :

« Il dit que votre taux de cholestérol est un peu haut, mais il ne voit pas ce que cela a à voir avec nous. »

Nedem ricana, répondant que ce graphique n’était là que pour empêcher ce satané droïde de gâcher la surprise. S’éclaircissant la voix, il demanda alors à Valine si, parmi les mirialans qu’elle avait pu rencontrer, ceux-ci avaient noté quoi que ce soit d’étrange dans son apparence. Devant sa réponse négative, il se tourna vers Sheon et lui posa la même question à propos des humains qu’il avait pu croiser, ce à quoi il répondit également par la négative. Nedem leur posa alors une question qui les laissa perplexes : comment pourraient-ils avoir le même père biologique si aucun des deux n’était un « hybride » ?

« Et je suppose que vous avez la réponse ? » lui rétorquai l’agent.

En effet, Nedem l’avait. Il venait de mener quelques recherches sur leurs ADN respectifs, et plus particulièrement sur la portion d’ADN qu’ils avaient en commun et qui indiquait leurs liens de parenté : il semblait que leurs « créateurs » avaient réussi à rendre récessif tout gène « d’apparence physique » de cette portion commune, de telle sorte qu’il soit impossible de discerner à l’œil nu qu’ils n’étaient pas des « sangs-purs » au sein de leur espèce respective.

« Un véritable coup de maître, si vous voulez mon avis, ajouta Nedem. J’ai bien des années d’expérience derrière moi, et je n’ai aucune idée de la manière dont ils s’y sont pris pour obtenir un tel résultat, mais les faits sont là. Et attention, j’ai gardé le meilleur pour la fin : j’ai bien entendu réussi à déterminer de quelle espèce était votre père. Attendez-vous à un choc. »

T6 émit un sifflement d’impatience. Valine se contenta de sourire.

« Et bien, cher Professeur, qu’attendez-vous pour nous le révéler ? » répliqua Sheon, entrant dans son jeu.

Nedem s’humecta les lèvres et reprit.

« Chers amis, il semblerait que votre père soit un Sith de Sang Pur. »

Évidemment, se dit Sheon. Il fallait, pour compléter le tableau, que le fait le plus absurde possible y figure. Un Sang Pur… Probablement un personnage éminent de l’Empire, à l’heure actuelle. Voire, encore pire, un membre du Conseil Noir.

Valine choisit cet instant pour partir. Elle remonta une dernière fois à bord de l’épave où sa vie avait commencé, puis s’engouffra dans son vaisseau. D’un commun accord, son frère et elle décidèrent de rester en contact pour suivre l’évolution des événements et partager toute information qu’ils pourraient obtenir sur l’identité du Sujet 8. Alors, les deux vaisseaux quittèrent le champ de débris, et s’engouffrèrent en hyperespace, chacun rejoignant son camp pour continuer d’œuvrer à la destruction de l’autre.

à venir : 20. Réunir sa descendance

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

20. Réunir sa descendance

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Sheon remplit tous les espoirs que Vel’Cheran avait placés en lui. Non seulement se montra-t-il d’une efficacité mortelle lors des missions qui lui furent affectées, mais il découvrit également des informations cruciales concernant l’organisation dont faisait partie Teccen : son nom était la Cabale Stellaire, et elle avait des ramifications importantes dans tous les recoins de l’Empire et de la République. Sheon, avec l’aide de sa supérieure Cerbère, mit à nu bon nombre de secrets de la conspiration. Il récupéra ainsi des documents concernant le Projet Mistera, et, à force d’enquêtes, il retrouva le laboratoire de Nar Shaddaa.

Vel’Cheran jugea alors qu’il était temps pour lui de donner au destin un petit coup de pouce. Il avait placé, à l’époque, un traceur sur le vaisseau à bord duquel Valine avait été trouvée par des Jedi, deux décennies plus tôt. Il envoya alors des messages sur l’holonet susceptibles d’être interceptés par T6-O7, droïde astromécano accompagnant Valine. Ces messages avaient pour but de pousser le droïde à interroger Valine sur ses origines et à mener l’enquête par lui-même. Une fois le poisson ferré, Vel’Cheran aiguilla aussi bien T6 que Sheon sur la surveillance de groupes de ferrailleurs. Dirigeant le plus proche groupe vers l’épave du vaisseau, Vel’Cheran, aidé d’un spécialiste informatique de la Section, rendit publics les messages surexcités du ferrailleur ayant mis la main dessus. Ainsi, Valine et Sheon purent se rendre sur les lieux, firent connaissance et découvrirent leur lien de parenté.

à venir : 21. Conception

[Notsil Jedi SWU]

Sympa ce dernier chapitre, les deux frères et soeurs semblent s'être fait manipulés en beauté

En tout cas leur relation, pour l'instant neutre / amicale, risque d'évoluer de façon intéressante, chacun ayant ses secrets et son camp.

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Oulàh, ce dernier chapitre est bourré de coquilles (notamment parce que j'avais mis "suivi des modifications" dans word et que je n'ai pas validé les changements ), je corrige ça.
Merci Notsil, je m'attendais plutôt à recevoir des critiques sur la petite taille du chapitre, comme quoi...

Allez, la suite :
21. Conception

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Il y a de cela plusieurs décennies, un groupe d’individus issus d’une organisation secrète, la Cabale Stellaire, décida de monter un projet secret visant à infiltrer les plus hautes sphères de l’Empire Sith. Le principe était de s’affranchir des pots de vins versés aux officiers corrompus, car dangereux concernant la discrétion de l’Organisation. L’idée était donc de former une personne, dès son plus jeune âge, à être prête à gravir les échelons de la manière la plus efficace possible, tout en étant endoctrinée pour servir sans réserve ses créateurs. Il fut décidé d’un commun accord que la manière la plus efficace de procéder serait de concevoir un Sith de Sang-Pur sensible à la Force.

Après avoir monté un laboratoire sur Nar Shaddaa, l’endroit le plus propice à des expériences discrètes, et y avoir affecté une poignée de scientifiques de confiance (ou suffisamment bien tenus par du chantage), il découla de leurs réflexions que la manière la plus simple de procéder était de manipuler le fils d’un Sang-Pur ayant lui-même une forte prédisposition envers la Force. Teccen, principal instigateur du projet, entra en contact avec Kodas, un jeune Sith prometteur faisant officieusement partie de la Cabale. Mais lorsque ce dernier se présenta sur Nar Shaddaa, ce fut pour présenter à Teccen un autre Sith dénommé Vel’Cheran, qu’il désigna comme issu d’une très prestigieuse lignée et, par conséquent, possédant un bien meilleur potentiel que Kodas.

Vel’Cheran sembla rechigner, de prime abord, réclamant des détails sur le projet. Il fut donc mis au courant le plus discrètement possible, mais sa réaction n’avait pas été prévue : le Sith s’intéressa finalement de très près au projet et décida d’en prendre les rênes. Il n’hésita pas, pour ce faire, à se débarrasser d’une partie de ses instigateurs réticents. Se méfiant de lui, Teccen décida de jouer profil bas tant que le Sith avait le dessus. Il prit donc ses distances, tout en surveillant le tout le plus discrètement possible.

Vel’Cheran se servit de la Force pour que les membres restant du projet lui soient loyaux, et renomma le projet d’après son propre nom : Mistera. Refusant qu’un Sang-Pur soit manipulé, mais toujours désireux que le fruit du Projet soit son enfant biologique, il poussa les chercheurs à trouver un moyen de rendre récessifs tous les gènes « jouant un rôle » dans l’aspect physique de l’être conçu. Les tests furent difficiles, et il fallut attendre le septième essai pour obtenir un être viable, de race humaine, mais hélas avec une sensibilité à la Force très faible. L’humain lui-même possédait quelques défauts, qui durent être palliés avec des implants robotiques. L’enfant fut néanmoins conservé et mis sous tutelle de sa génitrice, une tireuse d’élite des Services Secrets Impériaux : le voir intégrer le haut commandement des Services Secrets resteraient quoi qu’il en soit un résultat très intéressant. Teccen se rendit rapidement compte qu’il ne pourrait pas approcher cet enfant, sa tutrice ne laissant rien au hasard.

Le huitième sujet fut une Chiss, davantage sensible à la Force que le précédent, mais pas suffisamment pour espérer gravir les échelons de l’Empire Sith. Elle fut endoctrinée artificiellement comme le Sujet 7, et envoyée à l’origine pour infiltrer l’armée de la République. Placée dans une capsule de secours, laissant croire que ses parents l’y avaient placée avant la destruction de leur vaisseau, elle fut recueillie par un cargo transportant une escouade de soldats républicains partis en reconnaissance près de la planète Tatooine. Or, l’un des soldats de la troupe, un zabrak, n’était autre que Teccen. Celui-ci avait discrètement placé des charges explosives à des endroits clefs du vaisseau en prévision de ce moment. Profitant d’un moment d’inattention, il déroba l’enfant et s’échappa à bord de la navette d’urgence dont le cargo était équipé. Lorsque les soldats voulurent le prendre en chasse, le zabrak déclencha le détonateur, transformant le cargo en un tas de gravats.

Teccen prit l’enfant sous son aile, avec l’intention d’en faire une arme. Il lui révéla très tôt d’où elle venait, pourquoi et comment elle avait été conçue, la poussant à haïr son géniteur, dont il lui cacha cependant l’identité, la destinant à n’agir qu’au moment qu’il jugerait opportun. Il la nomma Vel’shenia’teccen (raccourci la plupart du temps en « Vel’Shenia », voire « Shenia » tout court) : la première partie de son nom est empruntée à Vel’Cheran, pour que ce dernier, lorsqu’il aurait appris la vérité, ne puisse oublier qu’il avait un lien de parenté avec elle, afin qu’il puisse regretter d’avoir défié Teccen. Shenia grandit avec des idées destructrices plein la tête ; Teccen la poussa à apprécier le chaos et la violence, et à nier toutes les croyances que pouvait avoir son véritable père.

Après des années d’entraînement, Vel’shenia, devenue une jeune femme, était également une fine gâchette, capable de gagner sa vie en prenant celle des autres. Elle décida alors de voler de ses propres ailes, ce que Teccen lui refusa catégoriquement, la destinant à être sa main armée. Shenia n’hésita pas un instant, et Teccen regretta amèrement de l’avoir gardée en vie lorsqu’il se retrouva étendu sur le sol, le torse ouvert par un trou béant. Elle ne parvint pas à lui soutirer le nom de son géniteur, mais elle savait que tout vient à point à qui sait attendre : avant de se soucier de son identité, elle comptait bien profiter de la vie, et, en particulier, répandre le chaos partout où elle passerait.

Pour oublier définitivement son mentor, elle décida de raccourcir son nom en supprimant le « ‘teccen » final : on ne la connaîtrait désormais que sous le patronyme de « Vel’shenia ».

à venir : 22. Vengeance indirecte

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

22. Vengeance indirecte

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Mais Vel’shenia avait commis la première erreur de sa carrière : elle avait sous-estimé Teccen. Laissé pour mort, le Zabrak réussit néanmoins à survivre après avoir alerté un ami de son état précaire. Dans le coma pendant plusieurs mois, convalescent pendant plusieurs années, il finit par retrouver peu à peu ses capacités mentales et physiques. Plus déterminé que jamais à prendre sa revanche sur celle qui aurait dû devenir son arme, Teccen décida de se servir d’elle à son insu : via un message holonet, il lui donna le nom de son père biologique, Vel’Cheran Mistera. Il savait que Shenia n’avait jamais accepté le fait d’être issue d’une expérience laborantine, et de ce fait elle en avait toujours voulu à ses parents biologiques, et surtout son père, Teccen lui ayant expliqué son implication dans sa conception.

Une fois cet acte accompli, Teccen quitta l’Empire pour rejoindre l’espace Républicain. Là, il prit contact avec l’armée où il put retrouver quelques officiers qu’il connaissait. Il n’était pas revenu depuis l’enlèvement de Shenia et il était donc logiquement considéré comme décédé dans l’explosion du vaisseau transportant sa troupe, vaisseau qu’il avait lui-même fait exploser pour s’enfuir avec la Chiss. Teccen fit donc croire à ses supérieurs qu’il avait été capturé par l’Empire et qu’il était le seul rescapé. Il expliqua qu’il avait subi vingt années d’emprisonnement et de tortures ; il avait finalement réussi à s’échapper, non sans manquer d’y laisser sa peau. Les cicatrices dues à la récente tentative de meurtre de la part de Vel’shenia sur sa personne étaient providentielles pour appuyer ses propos. Le récit détaillé de son emprisonnement et de son évasion impressionnèrent fortement ses auditeurs, et il fut décoré de la médaille du mérite. Au lieu de le réaffecter à une nouvelle unité de l’armée, il fut décidé qu’il rejoindrait la prestigieuse Section Wookie XXI, regroupant l’élite des troupes républicaines.

Bien qu’il ait prudemment pris du recul avec le Projet Mistera, Teccen avait gardé un contact parmi les scientifiques travaillant sous les ordres de Vel’Cheran. Il savait ainsi qu’une mirialan avait été envoyée chez les Jedi. Son but était de la retrouver pour la retourner contre son géniteur. Il ignorait tout des véritables objectifs du Sith, néanmoins il était certain que détourner la mirialan du Code Jedi serait parfait pour contrecarrer ses plans.

À ce titre, son arrivée dans la Section Wookie fut un véritable coup de pouce du destin. Il remarqua rapidement qu’un de ses membres était une Jedi mirialan dont l’âge semblait correspondre à celui que devrait avoir la fille de Vel’Cheran. Après s’être renseigné sur son enfance, il lui apparut clair que la dénommée Valine devait être celle qu’il recherchait.

Néanmoins, l’approcher s’avéra compliqué. Valine était fortement ancrée dans le Code Jedi ; elle ne semblait pas être une patriote, son seul but était d’aider son prochain et d’œuvrer pour répandre la justice dans la Galaxie : une véritable idéaliste du bien avec toute la naïveté qui l’accompagnait. Heureusement, Valine avait un point faible, et ce point faible s’appelait Lasairfhina.

Lasairfhina avait formé Valine jusqu’à ce que celle-ci devienne Chevalier Jedi, et, de ce fait, les deux femmes étaient restées liées l’une à l’autre. Cependant, contrairement à la mirialan, la Maître Jedi avait une vision bien personnelle de la Justice et des devoirs d’un Jedi. Après avoir réussi à sympathiser avec elle, il put ainsi apprendre les détails de l’apprentissage mouvementé de la miraluka et de sa liaison avec son premier maître.

Le zabrak décida d’explorer la piste de son ancien amant pour tenter de toucher Lasairfhina au plus profond de son âme. Son instinct lui soufflait que l’humain était encore en vie quelque part. Il parvint à convaincre la miraluka de partir à sa recherche. Grâce à des rapports tenus secrets dans les archives de l’Ordre, que Teccen récupéra illégalement, ils eurent accès aux dernières positions connues d’Horraz. Néanmoins, son entrée dans l’Espace Hutt stoppait net toute donnée le concernant.

Ses années passées sur Nar Shaddaa à monter le Projet Mistera avait permis à Teccen de nouer des contacts, qu’il n’avait eu de cesse de renouveler au fil des années ou de les remplacer par de plus fiables, ou simplement pour remplacer ceux qui avaient trépassé. Lasairfhina connaissait suffisamment bien Horraz pour savoir qu’il ne se serait pas contenté de se cacher : il avait forcément tenté d’agir pour défendre son idéal, or un Jedi idéaliste, même sans sabre laser et dans une lune grouillant de monde, ne passe jamais inaperçu. Leurs recherches prirent le temps qu’il fallait, et ils trouvèrent finalement ce qu’ils cherchaient : un mercenaire correspondant à la description d’Horraz s’était fait une sacrée réputation dans les parages quelques années auparavant. Répondant au nom de Fearghal et accompagné d’une twi-lek nommée Garvan, il avait mené des opérations de contrebande et de mercenariat afin de mettre en difficulté la pègre locale. Ils avaient été surnommés le « Duc » et la « Gamine », à moins qu’ils n’aient choisi ces surnoms eux-mêmes.

Lasairfhina se soucia peu des rumeurs qui accompagnèrent inévitablement les informations concernant deux êtres de sexe opposé : elle connaissait Horraz, et, s’il était bien ce Duc Fearghal, alors elle savait que ces rumeurs n’étaient que du vent. Depuis leur séparation, le lien qui les unissait, bien qu’affaibli, n’avait pas disparu à travers la Force, et elle était ainsi certaine qu’il était encore en vie et ne l’avait pas oubliée.

à venir : 23. Contrebande & mercenariat

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Ça reprend avec un chapitre une nouvelle fois très résumé.

23. Contrebande & mercenariat

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Le Duc et la Gamine devinrent célèbres dans l’Espace Hutt pour leur défense des causes qu’ils jugeaient justes. Libérant des esclaves un jour, sabotant le travail d’un truand le lendemain, négociant de l’épice au marché noir pour pouvoir acheter des médicaments à des nécessiteux, assassinant des trandoshans qui s’amusaient à traquer des civils à travers les rue de la Lune des Contrebandiers… Les occasions furent nombreuses pour eux de se rendre utiles.

Mais la belle vie qu’ils pensaient mener devait irrémédiablement s’arrêter un jour. Les hostilités entre l’Empire et la République menacèrent de reprendre, et les Sith décidèrent de dénicher massivement des recrues pour leur académie de Korriban. La réputation de Fearghal le précédait, et il n’était plus un secret qu’il se servait de la Force. Il attira ainsi l’attention des impériaux, qui décidèrent qu’il était temps de s’occuper de son cas. Il fut capturé et placé devant un choix : soit rejoindre les rangs des Sith en suivant une formation à l’Académie, soit disparaître pour de bon.

Le Duc n’était pas idiot, contrairement à ses ravisseurs : il décida d’entrer dans leur jeu, tout en jouant un double-jeu en allant chercher les crédits là où il pourrait les trouver et en continuant de suivre son idéal.

Garvan réussit à échapper aux Sith, qui voulaient faire d’une pierre deux coups en mettant fin à ses agissements. Elle resta en contact avec Fearghal tout en poursuivant des activités de contrebande. Avec le temps, il devint de plus en plus compliqué, pour les anciens associés, de communiquer régulièrement l’un avec l’autre, d’autant que, malgré sa désinvolture, le Duc monta rapidement en grade dans la hiérarchie Sith.

Bien que jouant profil bas en ayant repris le pseudonyme de « Rancor », Garvan finit par être repérée par un informateur de Teccen, qui reconnut tout de suite en elle celle qui se faisait appeler la « Gamine » des années plus tôt, avant que la République et l’Empire ne brisent leur cessez-le-feu.

Convaincre Garvan de contacter Fearghal ne fut pas difficile une fois qu’elle eût reconnu en Lasairfhina celle dont le Duc lui parlait depuis leur rencontre. La twi-lek connaissait ainsi l’attachement qu’avait conservé intact le jeune homme pour la miraluka.

Il fut compliqué d’organiser un rendez-vous, bien que Fearghal accueillît la nouvelle de potentielles retrouvailles avec Lasairfhina avec une joie débordante. Ils décidèrent finalement de retrouver le Jedi sur Dromund Kaas, où il possédait désormais un domaine assez cossu. Mais à peine avaient-ils retrouvé Fearghal chez lui que des gardes impériaux jaillirent de partout à la fois et les encerclèrent.

à venir : 24. La mauvaise cible

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

24. La mauvaise cible

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Vel’shenia était devenue une mandalorienne émérite et violente et avait peu à peu effacé de sa mémoire les détails de sa naissance ainsi que le meurtre de son mentor, lorsque celui-ci refit surface via un message holonet :

« Tu m’as posé une question lors de notre dernière rencontre, en voici la réponse : ton père s’appelle Vel’Cheran Mistera, c’est un Seigneur Sith de la Section Wampa XXI.

Tu n’aurais pas dû me trahir. »

L’expéditeur était anonyme, mais son identité ne faisait aucun doute. La Chiss tenta de retrouver la trace de Teccen grâce à ce courrier, sans succès. Laissant cette affaire en suspens, elle décida donc d’organiser une confrontation avec ce Vel’Cheran pour déterminer si Teccen bluffait ou non.

Elle tenta de le faire tomber dans une embuscade lors d’un de ses déplacements sur Corellia. Ce faisant, elle commit sa deuxième erreur.

À peine avait-elle pris Vel’Cheran en otage, avec une facilité qui la déconcerta elle-même, que le bruit d’un fusil qu’on arme lui fit comprendre qu’elle avait été jouée. Une voix retentit, lui intimant de baisser sa garde pour ne pas repartir les pieds devant. La mandalorienne tenta le tout pour le tout et actionna ses rétrofusées pour bondir vers l’arrière. Un tir de fusil frôla sa joue droite. Un deuxième lui érafla le bras. Le troisième la toucha à la jambe. La douleur la fit hésiter, et Vel’Cheran en profita pour se retourner et lui projeter une vague de Force qui l’envoya heurter violemment un rocher. Son jetpack amortit la majeure partie du choc mais en devint inutilisable, tandis que son blaster lui fut arraché des mains. Voyant le Sith se précipiter vers elle, sabre au clair, la Chiss actionna son lance-flamme dans cette direction et le noya sous un torrent de feu. Mais le Sith avait anticipé sa manœuvre, et, d’un salto, il bondit au-dessus de son assaillante et atterrit derrière elle. Levant son sabre, il la tint à sa merci.

« Si tu ne me tues pas, Sith, sache que je ne ferai pas preuve de la même miséricorde envers toi », cracha Vel’shenia à son géniteur. « Je sais ce que tu as fait pour me créer, et je ne te le pardonnerai jamais. »

« Tu ignores tout, au contraire », répliqua Vel’Cheran, « mais tu ne me laisses pas le choix. Mot-clef : variable chaotique. »

Ces dernières paroles déclenchèrent des alarmes dans tout le corps de Vel’shenia. Elle se mit à trembler, sa vue se brouilla et elle fut parcourue de sueurs froides.

« Je t’ai créée et tu vas m’obéir ! Tes désirs personnels n’entreront jamais en compte s’ils interfèrent avec la Volonté de Vel ! Maintenant, lève-toi !» rugit le Sith.

La jeune femme vit son corps obéir à l’injonction de Vel’Cheran, sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit.

« Tu me crois responsable de tout ça ? De cet endoctrinement qui t’asservit d’un seul mot ? Non, je n’en suis pas l’auteur. Tu sais pertinemment qui l’est. Tu l’as toujours su, » poursuivit le Sith. « Je ne puis t’en libérer. Et jamais plus je ne m’en servirai. Mais ne lève plus la main sur moi, ignorante ! »

Vel’shenia sentit enfin ses muscles se relâcher et le contrôle de ses membres revenir peu à peu. Elle jeta un regard mauvais à son père.

« Et tu penses que tu vas t’en sortir avec de belles paroles ? Je ne te fais pas plus confiance qu’à Teccen. Je ne fais confiance à personne. »

Vel’Cheran haussa les épaules.

« Je ne te demande pas de me faire confiance. Mais si j’ai besoin de toi, c’est que je sais que, dans un avenir proche, Teccen tentera de me barrer la route, et tu pourras alors épancher ta soif de vengeance envers lui. »

À ces mots, la chiss éclata de rire.

« J’ai donc affaire à un voyant extra-lucide ! Es-tu capable de me dire le temps qu’il fera demain, aussi ?

- Comme je te l’ai dit, je ne te demande pas de me faire confiance. Mais il est inéluctable que Teccen s’attaque à moi, car c’est ce à quoi il œuvre depuis que j’ai pris les commandes de son projet, il y a plus de vingt ans, et dont vous êtes issus tous les trois. »

Alors qu’il parlait, une mirialan vêtue de la bure traditionnelle Jedi s’approcha. Shenia entendit alors les herbes bouger à quelques mètres d’elle, et resta bouche bée en voyant un être humain en sortir, recouvert d’une tenue de camouflage. Il était simplement stupéfiant qu’il ait pu échapper à sa vue.

« Teccen m’en a toujours voulu », continua Vel’Cheran, « et j’ai su à la seconde où je lui ai barré la route que je devrais me méfier de lui à l’avenir. C’est pour ça qu’il t’a enlevé peu après ta naissance et t’a élevé pour faire de toi son arme, qu’il comptait utiliser contre moi. C’est aussi pour ça qu’il a tout fait pour que tu me haïsses avant même de me connaître. Ne serait-ce d’ailleurs pas lui qui t’a communiqué mon nom, afin que tu puisses tenter de mettre fin à mes jours ? »

Vel’shenia avait beau détester ce Sith qui lui faisait la leçon après l’avoir humilié, force était de reconnaître qu’il semblait avoir raison. De plus, la perspective de revoir Teccen de près et d’avoir la possibilité de finir le travail qu’elle avait laissé en suspens était assez attirante.

« Très bien, Sith », finit-elle par répondre. « Tu marques un point pour le moment, mais ne t’avise jamais de recommencer tes tours de passe-passe sur mon esprit ou tu pourrais le regretter. Dis-moi où se cache ce chien de Teccen et j’aviserai ensuite.

- Je n’en ai aucune idée, mais, comme je te l’ai dit, je sais qu’il tentera de nous attaquer au moment voulu. Suis-nous et tu le verras, irrémédiablement.

- Vous suivre ? Mais que comptez-vous faire, exactement ? »

Vel’Cheran décocha un sourire de connivence à Sheon et Valine.

« Nous allons assassiner l’Empereur, bien sûr. »

à venir : 25. À vous de juger

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

À la demande générale et devant la foule en délire, voici la suite :
25. À vous de juger

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Vel’Cheran avait pris contact avec Sheon et lui avait tout expliqué : leur lien de parenté, la raison de sa création ainsi que l’Histoire de la Maison Mistera. Le jeune homme, une fois la vérité acceptée, avait contacté Valine afin de lui permettre de pénétrer dans l’espace impérial et d’organiser une rencontre entre Vel’Cheran et elle. Ils avaient ensuite fait la connaissance de Piejs, et, à cette occasion, Vel’Cheran décida de jouer cartes sur table en leur détaillant la vision qu’avait eu son ancêtre Vel, des millénaires plus tôt, et que lui-même n’avait de cesse de clarifier depuis des années.

Vel avait vu qu’un jour, l’Empereur Sith serait un Seigneur si puissant dans la Force qu’il menacerait de détruire toute forme de vie dans la Galaxie. L’époque, très lointaine, lui était inconnue, mais celle-ci s’était précisée au fil du temps, et Vel’Cheran était désormais certain qu’il s’agissait de l’Empereur ayant succédé à Naga Sadow, et qui était encore aujourd’hui sur le trône. Au fil du temps, un fait s’était dégagé dans l’arbre des possibilités : seule une alliance avec le descendant de la Maison Piejs permettrait de détrôner l’Empereur et ainsi de l’empêcher de mettre ses plans à exécution.

Dark Piejs resta méfiant devant ces propos. Son ancêtre Spar avait déjà tenté d’abattre l’Empereur avec l’aide de Jastac Mistera et de dix-neuf autres Seigneurs Sith, et ils avaient échoué. Si l’ancêtre de Vel’Cheran s’était trompé, pourquoi lui-même ne serait-il pas en train de se tromper à son tour ?

Vel’Cheran lui expliqua alors où se situait l’erreur de Jastac Mistera : il n’avait eu qu’une seule possibilité de vaincre l’Empereur, et ce n’était non pas par le combat, mais en dévoilant à Spar Piejs la localisation de Dromund Kaas pour qu’il puisse monter sur le trône. Il n’avait en revanche jamais eu la moindre vision laissant penser que la Coalition des XXI pouvait triompher, et s’était simplement entêté de manière orgueilleuse. Vel’Cheran ne ferait pas la même erreur. De plus, tout laissait penser qu’il s’agissait de leur seule chance de vaincre l’Empereur : s’ils la laissaient passer, l’avenir s’annonçait plus sombre que jamais.

Afin de les convaincre du danger, Vel’Cheran décida de les mener jusqu’à Nathema, planète d’origine de l’Empereur. Là, il leur montra ce que celui-ci avait fait de sa planète : dans un sombre rituel impliquant les membres les plus éminents de l’Empire Sith, il avait absorbé tous les êtres vivants de la surface. La Force, et donc la vie, avaient totalement disparu de la planète.

Valine fut bouleversée par cette découverte. Elle insista pour s’enfuir le plus loin possible de cet endroit, ne supportant pas d’être ainsi coupée de la Force et de contempler une telle désolation. Sheon et même Vel’shenia semblaient également mal à l’aise. Seul Piejs ne parut pas surpris. Il errait parmi les ruines, la mine sombre. Contrairement à Vel’Cheran et Valine, il ne semblait nullement affecté par l’absence de Force à la surface de la planète. L’héritier des Mistera le pressa de revenir au vaisseau, mais Piejs ne semblait pas l’entendre. Vel’Cheran s’approcha de lui et lui posa une main sur l’épaule, ce qui le fit presque sursauter.

« Mon Seigneur, nous devons partir. Rester plus longtemps ici s’avèrerait dangereux. »

Dark Piejs fit un signe négatif.

« Faites comme bon vous semblera. Je reste. Envoyez mon vaisseau personnel venir me chercher dans quelques jours. »

Surpris, Vel’Cheran esquissa un mouvement de recul.

« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Ne l’oublie pas, Vel. Je vais méditer ici. Si nous voulons frapper l’Empereur Vitiate en plein cœur, il faudra que je sois prêt au moment voulu. Va, mon ami. Que tout soit prêt lorsque je rentrerai. »

à venir : 26. Le calme avant la tempête

[Yorkman Ancien staffeur]

C'est de plus en plus court, non?
En tout cas, si c'est comme ça que tu aimes écrire continue comme ça

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Les chapitres n'ont pas de taille prédéfinie, ils s'arrêtent là où ça me semble logique. Le style de cette histoire étant résumé, ils sont donc par définition assez courts.

[Hiivsha Ancien staffeur]

Oui effectivement ça fait saga résumée.
Personnellement, j'ai du mal à m'investir dans ce type de texte, préférant le style roman où tu peux mieux t'immerger dans l'action, voire t'identifier à un personnage.
Là, si tu reprends l'ensemble en style roman, tu peux facilement faire plusieurs tomes de l'histoire !

[Sheon Mistera Ancien staffeur]

Et je peux aussi m'arrêter au bout de 20 pages. C'est pour ça que j'ai opéré ainsi : je voulais en voir le bout. J'ai trop abandonné de récits par manque d'inspiration pour "remplir".

[Hiivsha Ancien staffeur]

En gros, tu ferais un bon scénariste mais pas un bon écrivain ?

[Darth Piejs Ancien staffeur]

Valine fut bouleversée par cette découverte. Elle insista pour s’enfuir le plus loin possible de cet endroit, ne supportant pas d’être ainsi coupée de la Force et de contempler une telle désolation. Sheon et même Vel’shenia semblaient également mal à l’aise. Seul Piejs ne parut pas surpris.

En gros, tu ferais un bon scénariste mais pas un bon écrivain ?

Un karpyshyn selon certains ^^

Sinon Chap 10, 11, 13 kiffant en mode crossover

[Hiivsha Ancien staffeur]

Il serait content le Drew s'il te lisait... lui qui veut écrire de vrais romans à présent !