INFORMATION PRÉVENTIVE : ICI LES PERSONNAGES S'EXPRIMERONT DE MANIÈRE "CRUE", JEUNES LECTEURS INNOCENTS PASSEZ VOTRE CHEMIN.
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CHAPITRE QUINZE
« où l’on perd le contrôle de la situation»
«Je viens de voir le groupe de la sénatrice s’éloigner, ils vont sans doute chercher une station de transport.» déclara Jloglok.
«Le groupe de Sel’nak tu veux dire... quelle conne celle-là...» répliqua Valias Delmir.
«Attends, la première fois qu’on l’a vue vous étiez accros à elle et maintenant tu peux plus la saquer ? Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?» demanda Mia Ethiob.
«C’est une pouffiasse c’est tout.» se contenta de répondre le jeune humain.
«Ah bon, ok je me contenterai de cette réponse... en même temps j’ai pas vraiment le choix si ?» commenta la bothan.
«Les réparations ça en est où ?» demanda Valias sans se soucier de ce qu’elle venait de lui dire.
«C’est bien ce que je disais...» soupira Mia.
«On avait simplement un problème de surchauffe, c’est réglé. Pour ce qui est des boucliers par contre il faut remplacer des accus, mais on en a dans la soute donc ça devrait être vite fait.» déclara le chiss.
«Parfait, alors on les change et on se casse d’ici.» répondit l’humain avant de se diriger vers la soute.
Mia et Jloglok échangèrent un regard d’incompréhension tandis que leur ami s’éloignait.
«Je vais essayer de lui parler seul à seul, peut-être qu’entre mec il se sentira à l’aise pour exprimer un peu ce qui le dérange...» proposa Jloglok.
«Si tu penses que ça peut marcher...» répondit Mia, puis il le suivirent jusque dans la soute. Une fois qu’ils furent arrivés le chiss se saisit des accumulateurs dont ils avaient besoin.
«C’est bon, allons les mettre à leur place.» dit-il d’un ton neutre, puis il partit en direction du générateur de boucliers, suivi de Valias. Mia resta quant à elle dans cette partie de la soute afin de les laisser les garçons discuter ensemble comme l’avait proposé le chiss.
«Val, ouvre moi cette trappe là et vire l’accu.» demanda Jloglok à son ami.
Ce dernier s’exécuta sans mot dire et regarda le grand chiss remplacer le premier accumulateur.
«Pas étonnant que les boucliers soient morts, quand on voit la gueule du bordel... en même temps tu lui en as mis plein la gueule sur Shayala Secundus !» déclara Jloglok.
«Ouais. Mais ça nous a sauvé.» se contenta de répondre le jeune humain de manière détachée.
Cette réponse dans laquelle ne transparaissait aucune réelle émotion finit d’agacer le puissant chiss qui posa le deuxième accumulateur au sol.
«Bon ça suffit maintenant Val, t’es lourd ! Tu vas me dire ce qui va pas histoire qu’on puisse respirer un peu parce que là c’est insupportable. En plus on a besoin de toi... t’es un peu le guide de l’équipe...» déclara Jloglok.
L’humain était perdu dans le tourbillon de ses pensées, mais ce que venait de lui dire son ami le ramena à la réalité. Depuis le début il avait endossé le rôle de chef de ce petit groupe hétéroclite, il avait pris sur lui de maintenir la cohésion de l’équipe et le bon déroulement de la mission. Mais à ce moment précis c’était différent. Ce n’était plus la petite voix à l’intérieur de lui qui lui soufflait qu’il devait jouer ce rôle de leader... non, cette fois c’était son ami lui-même qui lui confiait qu’ils avaient besoin de lui à leur tête. Ils formaient une équipe à eux trois, et une bonne équipe à en juger par la réussite de leur mission. Au sein d’une équipe il était important que tout se passe bien... il ne pouvait pas continuer comme ça et garder sa colère pour lui. Et qui mieux que Jloglok, son frère d’arme, son ami était à même de l’écouter ?
«Merci d’être là, de pas me lâcher...» soupira le jeune homme.
«C’est fait pour ça les potes.» répondit le chiss avec un sourire, «Alors vas-y, raconte.»
«Cette enfoirée de Sel’nak m’a ridiculisé devant Nehili... elle m’a fait passé pour un gros pervers qui pense qu’à se la taper...» déclara Valias Delmir dont la voix trahissait une légère colère.
«Et alors, c’est pas le cas ?» le taquina son ami.
«Arrête Jlog, tu sais bien que suis pas comme ça.» répliqua l’humain.
«Ouais... n’empêche que si elle te disait oui tu lui dirais certainement pas non !» continua le grand chiss.
«Ben...» commença Valias, mais Jloglok ne lui laissa pas le temps d’en dire plus.
«Laisse tomber frère, c’est naturel comme pensées, c’est ce qui nous différencie des droïdes. Mais là n’est pas la question, tu en veux à Sel’nak parce qu’elle t’a fait passer pour un bon gros pervers des bois, et ça je peux le comprendre. Surtout que t’as l’air d’en pincer pas mal pour la p’tit sénatrice... ‘‘Nehili’’ !» déclara le chiss.
Valias Delmir resta silencieux un moment avant de répondre.
«C’est vrai, elle me fait tourner la tête... j’étais même décidé à me jeter à l’eau avant que l’autre bantha laitière avec sa paire surdimensionnée ne vienne piétiner mes chances... on avait même échangé nos nums !» répondit l’humain.
«T’as son numéro ? Ben c’est bien ça ! Tu vas pouvoir l’appeler et lui fixer rendez-vous. Vous vous faites un petit restau en tête à tête, tu lui expliques que t’es pas un gros obsédé et à la fin de la soirée vous finissez dans son lit du 500 Republica !» s’exclama Jloglok.
«Non, c’est mort maintenant. Mais laisse tomber Jlog, j’en trouverai une autre.» soupira Valias résigné.
«Ça, ça m’étonnerait... mais bon. N’en parlons plus.» conclut le grand chiss.
«En tout cas merci de m’avoir écouté, ça m’enlève un poids de t’avoir raconté ça. Allez, maintenant on change l’accumulateur et on fait une dernière vérfi avant de quitter Coruscant.» déclara l’humain.
La sénatrice Tradunot marchait dans la rue, encadrée des cinq officiers de police qui avaient survécu à l’assaut. Chacun portait un pistolet laser à la main au cas où ils auraient à faire face à une nouvelle échauffourée. Joséphine et maître Sel’nak marchaient en tête de cortège et restaient attentives au moindre détail suspect.
«Où comptez-vous emmener la sénatrice ?» demanda Joséphine à la belle twi’lek jaune.
«Je dois la conduire au bureau du commandant Brehir, chef du département chargé de la sécurité des représentants du gouvernement républicain. Après un débriefing sur la situation qu’elle vient de vivre elle sera conduite au 500 Republica par des gardes sénatoriaux.» répondit la twi’lek.
«Quand vous parlez de la situation qu’elle vient de vivre, vous voulez parler de la bataille rangée dont nous sortons ?» s’enquit la petite humaine blonde.
«Entre autre. Elle a eu des moments difficiles ces derniers jours.» répondit évasivement la jedi du conseil.
«Mia, Jloglok et Valias m’ont sauvée alors que j’avais était kidnappée par un groupe terroriste. Je leur dois la vie.» dit la sénatrice Tradunot à l’attention de Joséphine.
«Ils sont doués pour des padawans...» déclara Joséphine en guise de réponse, «Mais pourquoi ne pas avoir envoyé plutôt un chevalier, ou un maître ?»
«Je vous demande moi pourquoi vous avez les cheveux peroxydés ?!?» s’emporta Sel’nak, «Non, et pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que ce n’est pas mon affaire, et c’est la même chose concernant l’opération secrète dont la sénatrice n’aurait jamais dû vous parler. D’autre part, si nous avons décidé d’envoyer ces trois padawans c’est que nous avions évalué qu’ils étaient prêts pour cela. Et puis c’est pas comme si on avait envoyé un apprenti tout seul, merde ! Je vous rappelle que c’est moi le maître jedi ici !»
Le petit groupe marcha ensuite quelques instants en silence avant que l’un des policiers ne prenne la parole.
«Maître jedi, prendrons nous un aéronef de transport ?» demanda-t-il.
«Oui, mais nous allons d’abord quitter les bas-fonds.» répondit maître Sel’nak.
Ils marchaient en ce moment dans des rues peu fréquentées et personne ne s’approchait d’eux à cause des armes que les policiers gardaient en mains.
«Par là, il y a un chantier de construction. Seule l’armature des édifices est en place mais le réseau de turbo monte-charges utilisé par les ouvriers devrait nous permettre d’atteindre les hauteurs, et de là si je ne me trompe pas nous devrions accéder à une grande place très visitée et desservie par plusieurs lignes de transport.» expliqua la twi’lek.
Le petit groupe marcha ainsi quelques minutes avant d’atteindre le chantier dont la jedi du conseil avait parlé. La zone était entourée d’un périmètre de sécurité qui bloquait l’accès au chantier.
«Un champ d’énergie nous empêche de continuer maître Sel’nak.» déclara Joséphine.
«Eh bien, n’avez vous pas un passe pour cela en tant que jedi gardien ?» demanda la twi’lek.
«Si évidemment. Mais je tenais à m’assurer que vous étiez bien consciente des risques lorsque nous entrons sur une zone non sécurisée comme celle-ci sans équipement de protection.» répondit Joséphine.
«J’en suis consciente. Bien, en avant, vous ouvrez la marche.» répliqua maître Sel’nak.
La petite jedi humaine utilisa son passe pour neutraliser l’alarme et le champ de force et permettre au groupe d’entrer, puis elle le réactiva après leur passage. Ils marchèrent ainsi entre les machines de chantiers et les éléments de construction jusqu’au premier monte-charge sur lequel ils prirent tous place, puis Joséphine activa le mécanisme d’élévation.
L’appareil n’était pas très rapide et l’ascension d’une centaine de mètres dura près d’une minute, à la suite de quoi le petit groupe se retrouva sur un étage en construction.
«Faîtes bien attention à ne pas tomber. Ne vous approchez pas trop des rebords.» déclara Joséphine.
«Oui... ce serait tellement débile de tomber !» s’exclama maître Sel’nak, et avant même que les policiers aient eu le temps de réagir ils furent presque tous projetés par dessus bord comme par magie. Seul resta l’officier qui se trouvait le plus près de la sénatrice, mais il ne demeura pas en vie bien longtemps car la twi’lek l’attira à elle à l’aide de la Force et il vint s’empaler sur son sabre laser à lame jaune. Tandis que le corps sans vie de l’homme s’écroulait au sol, la twi’lek avança tranquillement en direction de la jeune humaine. Mais déjà Joséphine s’interposait entre la jedi meurtrière et la sénatrice désarmée, son sabre laser orangé brandi devant elle.
«Maître Sel’nak, vous venez de vous rendre coupable de trahison envers la République Galactique, au nom de l’Ordre Jedi et du Sénat Galactique je vous ordonne de vous rendre, vous êtes en état d’arrestation !» déclara l’humaine de petite taille.
«Oh... c’est mimi ça !» s’amusa la belle jedi à la peau jaune, «Vous me demandez de me rendre... vous êtes vraiment digne de votre titre de jedi gardien !»
«Lâchez votre sabre laser !» ordonna Joséphine tandis que maître Sel’nak continuait d’avancer vers elle.
«N’y comptes pas trop minus, j’ai déjà paumé un beau sabre il y a quelques jours alors je vais pas te filer ma toute nouvelle arme... tu n’as pas idée à quel point les cristaux jaunes de qualité son difficiles à trouver de nos jours !» répondit la twi’lek, «Mais je pense qu’en fait tu t’en balances complet, c’est pas vrai ?»
«C’est pas faux, en tout cas...» avoua la petit humaine.
«Par contre, ce qui te concerne un peu plus, c’est que l’autre raison pour laquelle je ne vais pas lâcher mon sabre c’est que j’ai prévu de te tuer avec ma p’tite.» répliqua Sel’nak.
«Dans ce cas vous ne me laissez pas vraiment le choix...» déclara Joséphine, puis elle utilisa la Force pour déstabiliser les plaques de tôle sur lesquelles la menaçante twi’lek se tenait. L’autre ne s’attendait vraisemblablement pas à cela car elle fut entraînée dans la chute des matériaux de construction.
«Bien joué Joséphine ! Cette maudite femme m’était antipathique dès le premier instant ! Et maintenant, que fait-on ?» s’exclama la jeune humaine.
«Maintenant sénatrice, on court !» répondit la jedi, «Je serais étonnée qu’elle ne se tire pas de cette chute.»
Les deux humaines s’élancèrent donc au pas de course sur les taules qui servaient au chantier, elles se dirigeaient vers un autre monte charge qui leur permettrait de prendre encore de la hauteur, et donc de distancer leur poursuivante si elle était toujours en vie.
«Vite ! Montez !» dit Joséphine à la sénatrice lorsqu’elles furent arrivées au niveau de l’élévateur, puis la jedi en activa le mécanisme et la plateforme se mit en mouvement. La vitesse d’ascension n’était pas des plus élevée, rien à voir avec les turboélévateurs en place dans les immeubles terminés mais c’était toujours mieux que de grimper aux poutres de construction. Tandis que les deux humaines prenaient de l’altitude elles aperçurent en contrebas une ombre qui bougeait sur l’étage qu’elles venaient de quitter, une ombre accompagnée du lueur jaune...
«Vous aviez raison, elle est toujours en vie...» lâcha la jeune femme légèrement effrayée.
«C’est un maître jedi, il en faut plus pour l’arrêter.» répondit Joséphine.
«Et vous, vous pensez être en mesure de l’arrêter ?» demanda Nehili Tradunot tendue.
«Ce qui est sûr c’est que je vais essayer... mais je crois qu’elle est bien plus puissante que moi. Lorsqu’elle est venue nous aider dans le hall tout à l’heure elle était vraiment impressionnante. Dans un duel seule à seule je ne crois pas pouvoir la vaincre malheureusement.» déclara le petite jedi.
Tout à coup le monte charge s’immobilisa, au plus grand désespoir de la jeune sénatrice.
«Vous avez touché quelque chose ?» demanda-t-elle à la jedi qui l’accompagnait.
«Non... mais je soupçonne Sel’nak d’avoir détruit le système moteur de la plateforme. Une chance que nous ne soyons que stoppées, et non en train de redescendre.» répondit Joséphine.
«Que pouvons nous faire ?» s’inquiéta la jeune femme.
«Tout d’abord nous allons quitter la plateforme et passer sur les tôles de cet étage. Nous trouverons bien un autre monte-charge, ou un escalier...» dit la jedi avant de se diriger vers l’intérieur de l’immeuble en construction, suivie de près par la dignitaire républicaine.
Elles coururent quelques instants dans l’obscurité de l’immeuble en construction, prenant garde à rester sur les tôles métalliques, jusqu’à ce que finalement elles parviennent à une cage d’escaliers.
«Allons-y sénatrice, le temps presse.» souffla la jedi à la deuxième fugitive, à vois basse pour ne pas donner trop de moyens à leur poursuivante de les retrouver.
La sénatrice grimpa les marches quatre à quatre, suivie de Joséphine qui les montait deux à deux. La jeune humaine n’avait pas l’entraînement des jedi mais elle était poussée par l’énergie du désespoir, et elle ne tenait pas à se retrouver nez à nez avec la grossière twi’lek jaune. Après plus d’une minute d’une course folle dans l’escalier, les deux humaines débouchèrent sur un nouvel étage en construction.
«Vous tenez le rythme sénatrice ?» demanda la jedi pour s’assurer que la jeune femme allait bien malgré son rythme respiratoire élevé.
«Non... mais je n’ai pas envie de mourir...» répondit la sénatrice, «Je suis bien contente de ne plus porter ma robe, elle m’aurait gênée pour courir comme ça !»
«J’imagine oui... d’ailleurs je suis étonnée que vous portiez une tunique jedi...» avoua Joséphine en poussant légèrement la jolie sénatrice vers un monte-charge à une cinquantaine de mètres de là.
«Quand les trois jeunes jedi m’ont sauvée nous avons du courir pour nous sauver, à croire que ça devient une habitude... mais c’était dans des cavernes et mes vêtements en sont sortis quelque peu... eh bien, hors d’usage. Valias m’a donc gentiment offert cet ensemble...» expliqua la jeune humaine tandis qu’elle reprenait son souffle.
«Les padawans ! Voilà ce qui nous aurait bien aidées !» s’exclama Joséphine, «Je pense que Sel’nak ne s’attendait pas à ce qu’ils parviennent à vous sauver... je les ai vus combattre et je dois dire qu’ils m’ont impressionnée. Ils sont encore jeunes et manquent d’expérience mais ils ont du talent et forment une équipe remarquable... c’est pour cela que Sel’nak les a congédiés, elle ne voulait pas les avoir dans les pattes au moment de vous kidnapper !»
«C’est vrai ! S’ils étaient là vous devriez pouvoir la battre !» répliqua la jeune humaine que cette perspective rassurait un petit peu.
«Oui, à quatre contre elle je ne pense pas qu’elle ferait le poids, aussi forte soit-elle.» répondit la petite jedi, «Mais ils sont sans doute déjà hors de l’atmosphère de Coruscant et je n’ai plus de communicateur, je l’ai perdu lors du crash.»
«C’est vraiment dommage ça !» déclara une voix qui provenait de l’obscurité, puis une lame d’énergie jaune apparut qui dévoila la twi’lek qui la tenait.
Joséphine dégaina son arme dont la douce lueur orangée avait un effet réconfortant et presque réchauffant dans cet enfer d’obscurité et de métal.
«Tenez, prenez mon passe et courrez sénatrice, fuyez... je vais la retenir autant que possible !» ordonna la jedi de petite taille tandis qu’elle se mettait en garde.
«Oui, c’est à dire une minute tout au plus...» s’amusa Sel’nak qui marchait lentement vers Joséphine, «Que vous courriez ou non Tradunot, je vous retrouverai... alors à quoi bon vous fatiguer ?» puis la twi’lek éclata d’un rire effrayant, un rire dément.
Mais la sénatrice ne prêta pas attention aux paroles de l’agressive jedi.
«Merci Joséphine...» dit-elle, puis elle s’élança vers le monte-charge qui se trouvait à une vingtaine de mètres.
«Oh mais oui Joséphine, merci de mourir pour rien !» s’amusa maître Sel’nak, «Car vous devez le savoir, vous allez mourir...»
«Je retournerai à la Force si telle est sa volonté, mais vous ne récupèrerez pas la sénatrice, et elle fera éclater votre traitrise au grand jour ! Plus personne ne vous appellera ‘‘maître’’ désormais !» déclara la jedi au sabre orangé.
«Ne prenez pas vos désirs pour des réalités ma pauvre... tout comme vous ne mesurez pas deux mètres, la sénatrice ne risque pas de m’échapper. Priez pour que votre mort soit rapide !» répliqua la jedi qui semblait avoir embrassé le côté obscur.
«Il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force.» se contenta de répondre Joséphine.
Pendant ce temps là, Nehili Tradunot était arrivée sur la plateforme et venait d’utiliser le passe pour mettre le monte-charge en mouvement. Tandis qu’elle prenait de l’altitude les sabres laser jaune et orange des deux jedi s’entrechoquaient en dessous, et bientôt elle les perdit de vue. Alors qu’elle était effrayée à l’idée que Joséphine puisse être tuée par son adversaire, la jeune femme se souvint tout à coup qu’elle avait sur elle son communicateur personnel, et que Valias Delmir lui avait donné son numéro...
«Eh ben voilà, c’était pas si compliqué !» déclara Jloglok une fois qu’il eut refermer la porte d’un panneau de contrôle électrique.
«Alors Mayol, c’était quoi ?» demanda Mia Ethiob par le système de communication du vaisseau.
«On avait des fusibles grillés, normal que ça n’ait pas marché.» répondit le chiss.
«Parfait, donc maintenant on devrait pouvoir lancer le calcul hyperespace n’est-ce pas ?» demanda Valias qui se trouvait à côté de son ami.
«En théorie ouais.» répondit Jloglol, «Le fusible grillé avait entraîné un isolement du système hyperespace au complet, ordinateur de calcul inclus.»
«Je vais vérifier.» dit l’humain avant de repartir, suivit du grand chiss, vers la cabine de pilotage où la bothan était aux commandes. Ils avaient décollés depuis quelques minutes et étaient sortis de la brume des bas fonds de la capitale. Les rayons de lumière de l’astre du système de Coruscant pénétraient dans le vaisseau par les hublots, pour baigner l’intérieur de sa douce lueur de fin de journée. Alors que les jedi marchaient vers le cockpit, le communicateur personnel de Valias se mit à jouer une musique disco, indiquant à son possesseur que quelqu’un cherchait à le joindre. Le jeune homme décrocha le gadget et regarder sur son écran holographique si l’appel venait de quelqu’un qu’il connaissait ou encore d’un service commercial qui chercherait à le démarcher.
Mais à sa grande surprise le numéro et le nom qui s’affichèrent furent ceux de la belle sénatrice du système de Komd, et Valias hésita sur la conduite à tenir.
«Val ! Réponds, par la Force !» s’exclama le chiss qui avait vu le nom de la personne qui cherchait à joindre son ami.
«Non... Sel’nak m’a assez humilié comme ça, j’ai pas envie que Nehi... enfin que la sénatrice me traite de gros pervers en direct. Elle le pensait déjà avant alors maintenant...» répondit Valias Delmir.
«Quoi ?!? Mais t’es complètement con mec !» s’écria Jloglok, «Enfin c’est ta vie après tout...»
«Oui, c’est ma vie Jlog, merci.» conclut l’humain tandis qu’il rangeait le communicateur à sa ceinture. L’objet redevint bientôt silencieux, signe que l’appel était définitivement manqué, ce qui fit pousser à Valias un soupir de soulagement.
«Tu viens de laisser passer la chance de ta vie frère... j’espère que tu le regretteras pas trop.» déclara Jloglok tandis que les deux padawans arrivaient dans le cockpit.
«Qu’est-ce qui se passe les gars ?» demanda Mia qui n’avait entendu que la fin de la discussion.
«Rien.» répondit l’humain.
«Val a décidé d’être con.» dit le chiss.
«Ah...» conclut Mia.
Les deux jeunes hommes arrivèrent à côté de la bothan lorsque le communicateur de Valias émit un son bref.
«T’as un message Val.» devina Mia.
«Non.» répondit le jeune homme.
«Si, un message de la sénatrice Tradunot.» déclara Jloglok.
«Sérieux ?!? Et tu l’écoutes pas ?» demanda Mia Ethiob.
«Non, on rentre sur Naméligède.» déclara Valias Delmir qui venait de se placer devant l’écran de calcul hyperespace.
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...
"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."