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Mon nom est Jinn

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Messagepar Kléber Valéra » Mer 23 Jan 2013 - 20:38   Sujet: Mon nom est Jinn

Bonjour à toutes et à tous.

Le sujet de mon topic ne fait aucun mystère, étant donné que cette section du forum se nomme « Fan-fic »… Ci-après, je vous présente une nouvelle fan-fiction intitulée « Mon nom est Jinn ». Elle fait normalement partie de ma série « les Chroniques du Cristal Noir », pas dans la série « officielle », mais dans les histoires annexes qui viennent la compléter. Mais je ne la publie pas dans le même topic que tout le reste des chroniques, car je voudrais tenter avec cette histoire quelque chose d’un peu spécial.
Elle sera décomposée en petits morceaux de 1 à 2 pages (format A4 sur Word), que je publierai au compte-goutte. Un fragment chaque jour, très très court donc. De mon côté, c’est une sorte d’exercice d’écriture qui m’imposera la régularité. De votre côté, cela ne devrait pas changer grand chose. Ce sera en effet entièrement VOTRE choix de lire cette histoire tous les jours, ou bien une fois par semaine, ou encore une fois par mois, etc. Evidemment, à la toute fin, je ferai une compilation de tout, ce qui permettra à ceux qui le veulent de tout lire en une seule fois.
Notez que le but étant principalement de m’entraîner à écrire régulièrement, je ferai en sorte de ne manquer aucun jour de publication. Je me garde quand même le droit exceptionnel de manquer un ou deux rendez-vous, mais ce sera vraiment parce que je ne pourrai pas faire autrement.
De la même manière, je préviens d’avance qu’il n’y aura aucune publication les mardis : c’est pour moi matériellement impossible.
Sachez enfin que même si ce texte est écrit au fur-et-à-mesure, il n’est pas totalement improvisé. Je ne sais pas encore exactement comment je vais y aller, mais je sais où je vais. Je préfère prévenir, pour les sceptiques qui supposeraient que, forcément, vu la façon de publier, le texte sera décousu.
Dernière chose concernant « Mon nom est Jinn » : puisque certains fragments pourront être écrits un peu vite, il y aura peut-être plus de répétitions, de fautes d’orthographe, de grammaire ou de style (…) que dans d’autres de mes textes. Evidemment, je ferai des efforts pour les limiter au maximum, mais cela pourra arriver probablement plus facilement que d’habitude. Je ne demande pas votre indulgence, et ne crache pas du tout sur vos corrections ou remarques quand viendra le moment fatidique de votre critique éclairée. Simplement, essayez de faire abstraction, si possible, au moment de votre lecture.

Voilà, je crois avoir fait le tour. En espérant que vous partagerez cette expérience avec moi,
KV.

PS : N’hésitez pas à commenter ENTRE les morceaux, c’est fait pour : ne vous sentez pas obligés d’attendre que toute l’histoire soit terminée (parce que c’est pas demain la veille a priori !).




EDIT : La version terminée est disponible en page 5 du topic.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Lun 27 Mai 2013 - 21:41, modifié 1 fois.
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Messagepar Kléber Valéra » Mer 23 Jan 2013 - 20:41   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Et on commence tout de suite :

STAR WARS
(1 an après l’épisode IV)

Mon nom est Jinn
Les Chroniques du Cristal Noir – hors série
- Kléber Valéra -









I


Le silence régnait en maître dans la vaste pièce. Juste après, venait l’obscurité, légèrement troublée par une poignée de loupiotes, clignotant ça-et-là sur des appareils poussiéreux mais toujours –a priori- en état de fonctionner.
Les objets dispersés un peu partout, sur les tables, les établis, les étagères, présentaient toutes les tailles et toutes les formes. N’importe qui présent à ce moment-là dans la pièce aurait été bien en peine de reconnaître ces objets, même nettoyés de l’épaisse couche de crasse qui les couvrait, tant il est vrai que la plupart d’entre eux n’existaient nulle part ailleurs dans toute la galaxie civilisée.
Ici, une machine métallique aux allures de comlink, mais beaucoup plus grande. Là, un bidule fait de terre cuite et de cuivre, entouré grossièrement d’une fibre épaisse de plastacier. A vrai dire, ces choses sans nom aux formes étranges auraient plus facilement inspiré au visiteur occasionnel une exposition d’art moderne plutôt qu’un laboratoire scientifique désuet. Pourtant, c’était bien ce que ce lieu était.
La chose la plus évidente, qui voulait ressembler à quelque chose, c’était une sorte de caisson cubique, de bonne taille, qui se trouvait dans un coin de la pièce. Les petites lampes qui se trouvaient tout autour clignotaient en rouge et bleu, mais difficilement. Comme d’autres objets aujourd’hui sans vie qui se trouvaient ici, le caisson avait perdu beaucoup trop d’énergie : il allait bientôt s’éteindre.
La petite lampe rouge juste à côté du panneau de commande le plus gros s’alluma soudain, signe que l’énergie disponible pour alimenter l’engin avait atteint le niveau critique. Toutes les autres diodes s’éteignirent alors simultanément, et le caisson se mit à ronronner. Il entama la procédure d’urgence qui était programmée en pareil cas. Il vrombit de plus en plus fort : il utilisait ce qui lui restait de puissance pour exécuter la phase qu’il n’aurait jamais dû avoir à effectuer.
Le bruit augmenta, encore et encore.
Il devint si puissant qu’il fit éclater des bocaux aux formes étranges qui s’étaient mis à vibrer. Puis, d’un coup, sans prévenir, tout redevint parfaitement calme. Le silence redevint le maître de la pièce obscure. La face supérieure du cube, qui jusqu’alors s’apparentait à du métal comme le reste, changea légèrement. Dans le carré de transparacier, se découpa nettement un carré plus petit qui devint transparent, comme du verre. La surface carrée en question, qui était en réalité un alliage étrange mélangeant différentes substances solides et liquides, se liquéfia alors totalement, puis fut aspiré lentement dans le fond de ce qui était devenu maintenant une cuve, vers les réservoirs situés sur les côtés du caisson. Au fur et à mesure que le niveau du mélange baissait, des courbes asymétriques apparurent, celles d’un homme.
Lorsque le liquide eut totalement disparu, il s’éveilla enfin, par une longue inspiration, comme s’il n’avait pas respiré de l’air depuis des lustres.
Il ouvrit les yeux mais il n’y avait rien à voir. Il leva les bras, lentement, gauchement. Il était encore en partie dans un état de torpeur. Il constata rapidement qu’il était allongé, mais pour une raison qu’il ne comprenait pas, il était coincé de part et d’autre. Etait-il enfermé ? Si tel avait été le cas, il n’aurait pas pu tendre les bras si hauts devant lui. Ou peut-être sa prison lui laissait au moins cette possibilité de tendre les bras…
Il promena ses mains de droite à gauche, hésitant, pour tenter de comprendre. Il s’accrocha difficilement aux rebords de chaque côté. Il se concentra, tentant de dissiper définitivement son sommeil. Il put alors s’accrocher fermement sur les bords du caisson. Il se projeta en avant, faisant fi d’un éventuel obstacle que ses bras n’auraient pas pu lui indiquer. Il ne rencontra pas de difficulté, si ce n’est un atroce tiraillement au niveau des bras, puis des jambes lorsqu’il fut debout. Il ne vit rien devant lui. Et même après avoir tourné la tête tout autour, il n’y avait ici que cette obscurité, avec quelques petites lumières intermittentes : loin d’être suffisantes pour éclairer quoi que ce soit. Il ne savait pas où il était. Et n’avait aucun moyen de le déterminer. Mais ce n’était pas le pire.
Car il semblait aussi avoir oublié qui il était.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Ven 01 Fév 2013 - 20:22, modifié 4 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mer 23 Jan 2013 - 21:32   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Ahhh... je viens de me péter les yeux sur ton pavé de texte bien cubique ! :paf:

Par pitié, fait des sauts de lignes de temps en temps, même s'il y a unité de temps, de lieu et d'action dans cet énooooorme paragraphe !

Sinon, c'est bien écrit et bien tourné. Je n'ai relevé, à ma lecture rapide, qu'une seule coquille :

auraient plus facilement inspirées => inspiré

Par contre, j'ai relu trois fois l'histoire du cube, des bocaux surgis d'on ne sait où, du dessus qui a disparu, de l'autre cube à l'intérieur, des réservoirs... eh ben... j'ai pas compris ou du moins visualisé ce que tu voulais expliquer. Mais ma femme te dirait que c'est pas grave... parfois je suis aussi blond que mon héroïne préférée de mes FF est blonde. :whistle:

Du coup, l'essentiel étant à la fin, je suis prêt à continuer ton histoire au début si mystérieux. ;)
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Messagepar Yorkman » Mer 23 Jan 2013 - 21:38   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Pareil!

L'histoire du cube et de sa transformation "d'urgence" manque peut-être un peu de clarté, du moins de précisions. Ça va un peu vite :transpire:

Je suppose que le monsieur qui vient d'apparaître tout d'un coup dans la cuve(je n'ai pas pu m'empêcher de penser au 5e élément surtout vu la manière avec laquelle il réagit à son [ré]éveil) n'est autre que ce monsieur Jinn, pour ne pas dire ce cher Qui-Gon :sournois:
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Messagepar Hiivsha » Mer 23 Jan 2013 - 21:42   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Mais aussi j'ai pensé d'abord au 5e élément puis au T1000 dans Terminator 2 quand il se liquéfie et se reconstitue.
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Messagepar Yorkman » Mer 23 Jan 2013 - 21:57   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Oui tu as raison, c'est exactement dans le même esprit :)
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Messagepar Django » Jeu 24 Jan 2013 - 11:29   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Je viens d'essayer de lire cette fan-fic. J'ai arrêté au bout de la troisième phrase, car j'avais les yeux brouillés :x . Je rejoinds mes camarades lecteurs sur leurs commentaires, on dirait que tu nous enfermes dans une prison. Personnellement, je n'ai pris aucun plaisir. J'attends que tu aéres ton texte. Je le lirai peut-être.

@ plus
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Messagepar Kléber Valéra » Jeu 24 Jan 2013 - 20:38   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

C’est vrai, je reconnais que ça fait très cubique. Et ça, plus le fait de devoir lire sur un écran d’ordinateur (parce que je sais que moi par exemple, je trouve ça très désagréable), ça n’est effectivement pas très fluide…
De là à arrêter carrément de lire au bout de trois lignes, n’exagérons pas… !
Mais bon, d’accord. J’ai bien pigé le message, et j’essaierai de passer plus de lignes (même si, comme l’a dit Hiivsha, il y avait en l’occurrence unité de l’action ; et en plus pour le moment il est seul, donc c’est très narratif…). Vous me direz par la suite si c’est encore pas assez aéré, j'espacerai encore.

Merci pour les autres correc’ aussi. Par contre, s’il y a là une référence au 5e élément, c’est indépendant de ma volonté, vraiment.

Ci-après, le « chapitre » II. (D’ailleurs à ce propos, je ne sais pas trop quel serait le terme le plus approprié. « Fragment » ? « Morceau » ? « Saynète » ? Doesn’t matter…)
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Sam 26 Jan 2013 - 1:30, modifié 1 fois.
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Messagepar Kléber Valéra » Jeu 24 Jan 2013 - 20:40   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

II



Peu importait pour le moment. Il lui avait semblé avoir dormi pendant longtemps. Peut-être sortait-il d’un coma ? Auquel cas il était sans doute dans un état d’amnésie passagère. Il commencerait à s’inquiéter pour de bon si ce symptôme persistait. Le plus urgent pour le moment était de savoir où il était. Car ça aussi, il l’avait apparemment oublié. Tout ce qu’il savait, parce qu’il sentait le froid ambiant qui venait lécher désagréablement ses membres, est qu’il était nu. Totalement nu.
Pourquoi ? Là encore, il n’avait pas la réponse. Mais elle était de toute évidence liée à celle du lieu… A tâtons, il découvrit le contour de sa cuve, et lorsqu’il fut certain de la forme et des limites de son conteneur, il l’enjamba, pour se retrouver sur un sol lisse et dur. Il avança les bras en avant, comme un somnambule, espérant ne rencontrer aucun objet contondant sur le sol. Arrivé vers le mur le plus proche, il toucha une étagère, puis se laissa guider par son rebord pour arriver enfin à un endroit sans étagère. Compte-tenu qu’elle lui avait fait parcourir une bonne distance, il supposa que l’étagère faisait le tour complet de la pièce, intégrée à l’architecture de la salle obscure. De là, il supposait que l’endroit où il se trouvait -un endroit où le rebord de l’étagère se finissait- correspondait à une porte. Du moins l’espérait-il.
Il passa lentement ses doigts sur ce qui faisait penser à une arche en relief ; aussi chercha-t-il un commutateur mural pour ouvrir ce qu’il était à présent certain d’être une porte. Il le trouva, et le panneau devant lui coulissa vers le plafond avec un bruit de succion.

De l’autre côté, il faisait aussi noir qu’ici, si ce n’était plus puisqu’il n’y avait aucune des lumières intermittentes. Mais il devina qu’un nouveau passage était disponible car il y avait eu le bruit de coulissement et surtout un torrent d’air chaud s’était engouffré. Il décida au hasard que c’était sa sortie, et ne se retourna même pas pour prendre un des objets clignotants. De toute façon, leur faible lumière n’aurait pas servi à grand chose, alors autant continuer à l’aveuglette.
Il longea un grand couloir, puis un autre, ne rencontrant aucun changement, ni au niveau du sol, ni au niveau des murs. Il parcourut très lentement ce qui lui sembla être un véritable labyrinthe, changeant de direction sans arrêt, corridor après corridor. A l’angle de l’un d’eux, un rai de lumière éclairait légèrement le mur de gauche : il pressa le pas. Au virage, il vit enfin quelque chose : il était dans un couloir, faiblement éclairé par le rayon de soleil venant d’un trou en hauteur, bouché par un amas de pierres de bonne taille. L’interstice éclairé ne laissait pas le doute planer : derrière ces rochers, c’était la sortie. La lumière semblait trop naturelle pour que ce ne fut qu’un autre cul-de-sac du labyrinthe.
Il commença à ôter les pierres une à une, procédant suffisamment lentement pour éviter un éboulis sur ses pieds nus. Au fur et à mesure, le trou s’agrandit, laissant passer de plus en plus de luminosité, jusqu’à ce qu’il fut capable de voir clairement le couloir dans lequel il se trouvait jusqu’alors. Premier constat : ce couloir n’était pas sombre uniquement par manque de lumière ; mais murs, sol et plafond étaient entièrement peints en noir, ce qui empêchait la lumière de l’ouverture récemment dégagée de se refléter facilement. Deuxième constat : la construction dans laquelle il était devait se trouver enterrée. En effet, le passage de plus en plus libre lui laissait voir à présent une autre partie du couloir, de l’autre côté du tas de cailloux où il faisait son œuvre ; mais aussi les bords du trou au-dessus de lui, couverts de verdure. Le toit avait dû s’effondrer à l’intérieur du bâtiment. Troisième constat : de l’autre côté se trouvait une forêt aux arbres immenses.
Il se servit des quelques cailloux encore entassés comme d’un escalier pour sortir à l’extérieur. Alors qu’il était debout au milieu d’un vaste bois, le vent léger ouvrit un trou dans la voûte verte au dessus de lui : la lumière du jour l’éblouit soudain, comme s’il la voyait pour la toute première fois.
Il se retourna. Son intuition sur le fait que le labyrinthe était souterrain était juste. Car hormis le trou par lequel il venait de passer, il n’y avait guère que des végétaux à perte de vue : aucune trace de la main de l’homme, ni de quelque autre espèce que ce soit d’ailleurs. Aucune construction indiquant qu’un immense labyrinthe artificiel pouvait se trouver sous ses pieds.
Ne sachant où aller, il décida de faire confiance au hasard, et poursuivit dans la direction qu’il avait prise en sortant de son terrier. La forêt était particulièrement fraîche, et les branches et les petites roches lacéraient ses pieds nus, mais il tenta de l’oublier. Après tout, il fallait bien avancer. Il ne pouvait décemment pas rester là, au milieu de nulle part.
Au bout d’une heure, il était épuisé, tant par l’irrégularité du terrain que par sa rugosité. Il songea qu’une pause aurait été bien méritée. Mais, regardant au loin, il aperçut une chose incroyable : la lisière de la forêt. Priant pour que cela signifie aussi le commencement de la civilisation, il se mit à courir, faisant définitivement fi des branchages douloureux. Quand il atteignit enfin la limite du bois, il se mit à genoux et remercia le ciel. Juste devant lui, une pente douce. Et ensuite : une ville.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Ven 01 Fév 2013 - 20:23, modifié 4 fois.
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Messagepar Hiivsha » Jeu 24 Jan 2013 - 21:19   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Je salue une nouvelle fois une orthographe et une grammaire quasi exemplaires. Ça mérite d'être souligné.
Les quelques lignes sautées cassent un peu le cubisme du texte sur l'écran. Tu peux en mettre quelques unes de plus, ça ne portera pas ombrage à ton texte. (Effectivement sur une page papier format livre de poche, on peut ne pas en mettre parce que les lignes sont plus courtes).

Sur l'histoire, bon, ok, un labyrinthe et une sortie. On reste en attente de quelque chose. C'est que le début après tout ! :wink:

Sur la forme : les descriptions alternent le bon et le "trop commun" au niveau du choix des mots. Et j'ai relevé quelques maladresses, parmi lesquelles ces deux suivantes :

Alors qu’il fut debout au milieu d’un vaste bois, elle l’éblouit soudain => "alors qu'il était debout" ou "lorsqu'il fut debout"

C'est maladroit parce qu'il y a contradiction entre sa manière de sortir peu à peu du trou, en gravissant l'éboulis, et le "soudain" de l'éblouissement. On est ébloui "soudain" quand une porte s'ouvre, une lumière s'allume... mais là, ça le fait pas trop. :paf:

Tu devrais mettre un truc du genre : "Ébloui par la lumière du jour qu'il semblait voir pour la première fois, alors qu'il débouchait dans un vaste bois, il plaça ses mains devant ses yeux pour les protéger".

il toucha une étagère, puis se laissa guider par son rebord pour arriver enfin à un endroit sans étagère : une porte dans le mur, espérait-il => ça m'a fait sourire le coup de "l'endroit sans étagère". "pour en arriver au bout" aurait été plus simple. :wink: Et pourquoi le fait d'arriver "au bout d'une étagère" le fait-il a priori espérer "une porte" plutôt qu'un mur qui continue après l'étagère ?

Quand il atteint enfin la limite du bois, => atteignit

une pente douce qui descendait de dix mètres sur deux cents. => je pense que dix mètres c'est le dénivelé et deux cents la longueur de la pente... mais c'est mal dit. "une pente douce d'une longueur de deux cents mètres qui descendait de dix mètres de haut" ou un truc dans le genre aurait le mérite d'être plus explicite. (Tout d'abord, j'avais pensé à une pente de 10 (de large) x 200) :paf:
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Messagepar Kléber Valéra » Ven 25 Jan 2013 - 22:29   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Comme tu les dis justement Hiivsha, on reste en attente de quelque chose. Attention : mon histoire ne sera pas nécessairement centrée sur l'action (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a aura pas évidemment : après tout, c'est Star Wars!).

Pour les descriptions, comme tu le sais si tu as lu d’autres de mes textes, ça n’est pas mon fort. Ceci-dit, ça n’excuse rien, et je ferai l’effort de m’améliorer.
Je corrige les « maladresses » (pour l’histoire de l’étagère, je ne suis pas certain d’avoir corrigé et que ce soit au final plus clair… A vous de me dire).

En résumé : une fois encore, merci Hiivsha.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Sam 26 Jan 2013 - 1:19, modifié 1 fois.
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Messagepar Kléber Valéra » Ven 25 Jan 2013 - 22:32   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

III



Il s’approcha lentement des premières maisons. Son amnésie n’était pas au point qu’il avait oublié les convenances de la plupart des espèces civilisées de la galaxie. Et même s’il ignorait où il se trouvait, il supposa que s’il se présentait nu dans les quartiers habités, il y avait statistiquement de bonnes chances pour qu’il soit reçu à coups de fourche. La première tâche, avant même de songer à retrouver la mémoire était donc de trouver des vêtements. Au moins de quoi passer inaperçu dans une ville comme celle-là.
Comme si la chance jouait soudainement en sa faveur, la première maison de ce qui ressemblait à l'orée d'une banlieue bourgeoise, avait au premier étage une fenêtre grande ouverte. Il n’était pas grand adepte du vol –pour ce qu’il savait de lui-même en tout cas- mais un emprunt de quelques vêtements ne serait guère préjudiciable à son possesseur légitime. Et si quelqu’un le voyait ainsi, nu, il imaginait déjà la réaction…
Il se mit juste sous la fenêtre, se replia, et s’apprêta à bondir d’un coup. Mais son saut atteignit à peine la moitié de la hauteur qu’il était censé parcourir, et il retomba au sol avec fracas. Il se releva, observant la fenêtre ouverte. Ça n’était pas normal du tout.
Tant pis. Puisqu’il ne pouvait pas passer par cette voie, il misa à nouveau sur sa chance, et espéra –pourquoi pas ?- que la porte à l’arrière de la maison, celle qui donnait sur le jardin, était ouverte. Il la poussa légèrement : elle s’ouvrit sans problème.
Ceci-dit c’était logique. La fenêtre était ouverte, donc le propriétaire à l’intérieur. Quel besoin de fermer la porte arrière en ce cas ?
Une seule chose de sûre : si l’occupant était dans le coin, il devait être très silencieux et prudent s’il voulait éviter la réaction qu’il avait supposée. Il marcha lentement à l’intérieur. Une sorte de petit animal arriva vers lui en courant. Il s’apprêta à fuir, mais songeant que c’était sans doute ce qu’attendait la petite créature étrange et poilue, il préféra ne pas bouger et garder son calme, ne pas laisser sentir un quelconque sentiment –peur ou colère- suggérant à la bête qu’il était un intrus. Pour le coup, son intuition fonctionna à merveille : la petite boule de poils se mit à le renifler doucement (tu parles d’un chien de garde ! pensa-t-il), puis à lui lécher le bas de la jambe. Décidément, la chance pavait chacun de ses pas. Il avança lentement dans le couloir. La créature, lassée, partit en sens inverse, vers le jardin. A l’angle d’un mur, il vit son hôte en train de faire la cuisine. Son estomac lui soufflait qu’il aurait volontiers goûté ce qui crépitait doucement dans une des poêles, mais son esprit lui rappela ses priorités. En tous les cas, ce fut la première fois qu’il obtint une information vraiment utile sur cette planète qu’il semblait avoir oubliée, comme le reste : les habitants n’étaient pas des humains. Ce cuisinier qui se dandinait en faisant son office lui rappelait vaguement une espèce qu’il avait déjà rencontrée dans la galaxie, les besalisks. Quatre bras puissants, une peau brune, une étrange crête osseuse sur la tête, à ceci près que la carrure de celui-ci était bien plus fine que celle des besalisks qu’il avait rencontrés. Ce qui était une bonne chose s’il voulait pouvoir rentrer dans ses frusques.
Il se glissa silencieusement derrière l’alien, rejoignant l’escalier de l’étage supérieur sans faire un bruit. Il nota qu’il était particulièrement doué dans le domaine de la discrétion absolue, ce qui le laissa supposer qu’il avait peut-être déjà fait cela par le passé. Il espéra un instant qu’il n’était pas un espion qui avait perdu sa mémoire pendant une mission… Non, ça aussi c’était ridicule.
Il monta l’escalier quatre à quatre, se dirigea vers la porte de la chambre la plus proche et entra. Il trouva dans une penderie tout ce dont il avait besoin. Il s’empara d’un ensemble assez sobre, qu’il espérait pouvoir passer inaperçu dans cette ville, et retourna deux des bras de la chemise vers l’intérieur. Cela paraîtrait en effet étrange aux habitants d’ici qu’un humain se balade avec des vêtements dotés de quatre manches. Certes, l’effet n’était pas parfait, et si l’on regardait attentivement, on pouvait encore voir deux ronds sous les aisselles. Mais cela resterait plus discret que de se balader avec deux tentacules de tissu.
En sortant, il jeta un œil dans le miroir. Il regardait un jeune homme assez grand, des cheveux châtains tirant sur le roux, coupés courts, un visage élégant. Et d’un coup, tout lui revint.
Ou presque tout. Il ne se souvenait toujours pas ce qu’il fichait ici, ni où était cet « ici ».
Mais il se souvenait maintenant de qui il était.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Ven 01 Fév 2013 - 20:23, modifié 2 fois.
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Messagepar Hiivsha » Sam 26 Jan 2013 - 12:30   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Petit intermède de rhabillage :D
Ça se lit bien, sans trop d'accrocs. C'est moins laborieux et plus fluide que les parties précédentes. Le rythme est bon.
Les retours de paragraphe et les sauts de ligne améliorent considérablement la lisibilité du texte... comme quoi, il en faut peu pour combattre le cubisme d'un pavé de texte. :D
Il se souvient si tôt de qui il était ? Dommage, ça aurait pu être amusant qu'il fasse une partie de l'histoire en cherchant son identité. Mais bon, c'est toi l'auteur, donc, j'attends la suite :whistle:

Petite contribution à l'amélioration du récit.

et il se ramassa au sol avec fracas => :D Non, évite les expression familières dans le texte narratif :wink:

Ceci-dit c’était logique, considérant la fenêtre ouverte. Le propriétaire du lieu était forcément chez lui, donc nul besoin de verrouiller la porte de derrière. Ou alors, il avait affaire à quelqu’un de particulièrement négligent, qui serait sorti de sa maison en oubliant de fermer la fenêtre ET la porte. => ce paragraphe superflu m'a fait sourire : on dirait que l'auteur se justifie que la porte arrière soit ouverte, et s'en excuse presque. Pas besoin, la porte arrière est ouverte, et ce quelle qu'en soit la raison. Quiconque a une maison, ne ferme pas toujours la porte du jardin. Même moi qui aime bien l'avoir fermée à clé, il m'arrive de la laisser ouverte, surtout aux beaux jours :wink: Tu peux supprimer le paragraphe à mon avis. :wink:

Il avança lentement dans le couloir ; la créature, lassée, partant en sens inverse, vers le jardin => partit (ou alors ne mets pas le point-virgule pour que ce soit un complément à la phrase principale.)

une espèce qu’il avait déjà rencontré => rencontrée

avec des vêtements dotés de quatre bras
=> ça s'appelle aussi "des manches" ;)

Certes, l’effet n’était parfait,
=> n'était pas parfait
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Messagepar Kléber Valéra » Sam 26 Jan 2013 - 23:51   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Ou fois encore : merci Hiivsha.
Corrections faites !

Effectivement, il se souvient assez tôt de qui il est. J’en avais besoin pour la suite (mais je n’en dis pas plus).

Pour « se ramasser », je dois avouer avoir longtemps hésité sur ce mot. D’après ce que j’ai trouvé, « se ramasser » devient familier quand il signifie « échouer » (du genre : se ramasser à un entretien). Pas quand il signifie juste « tomber ». Mais comme je ne suis pas DU TOUT certain de ma source ; et que ça fait effectivement très bizarre, je l’ai viré quand même.
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Messagepar Kléber Valéra » Sam 26 Jan 2013 - 23:52   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

IV



Il ne lui fallut pas longtemps pour sortir de la maison sans être plus remarqué qu’à l’arrivée. Peut-être un jour rembourserait-il ce cuisinier, mais pour le moment il devait savoir où il était et comment il y était arrivé. Le reste attendrait.
Il marcha dans les rues, pour avoir rapidement la confirmation que cette planète était habitée par des êtres à quatre ou huit bras ressemblant aux besalisks, comme son « tailleur » improvisé. Ils n’étaient pas la seule espèce présente ici, mais clairement l’espèce majoritaire. Et, comme son tailleur, ils étaient tous beaucoup plus fins que les besalisks qu’il connaissait, ce qui laissait supposer qu’ils avaient peut-être un ancêtre commun mais qu’il s’agissait a priori d’une autre espèce.
En tout cas, il ne se trouvait pas sur Ojom, la planète natale des besalisks. Mais ça, il l’avait déjà deviné rien qu’à voir l’architecture des maisons et, plus généralement, l’organisation des rues. Ici, tout paraissait bien plus urbanisé et technologique : rien à voir avec les communautés villageoises d’Ojom.
Il espéra que les locaux parlaient quand même le basic.
« Excusez-moi, interpella-t-il un quadrumane, pourriez-vous m’indiquer où je me trouve ?
-Bien sûr (son accent était atroce), vous êtes sur Fetron Street. »
Il songea lui demander quelques précisions. Comme par exemple le nom de la planète. Mais même s’il se contentait de demander le nom de la ville, le passant le prendrait à coup sûr pour un détraqué, ou alors un ivrogne. Il songea quelques instants à faire une passe de la main, mais c’était un tour à ne pas tenter sur une psychologie inconnue. Aussi ajouta-t-il :
« Eum… Je suis désolé mais… Je crois que je suis perdu. Savez-vous où je pourrais trouver un plan de la ville ?
-Uuuu… ‘Tendez voir… Ouep ! J’vois qu’celui du centre-ville. Y’en a sans doute d’autres mais si c’est l’cas j’ai jamais fait gaffe. Mais centre-ville, y’a un panneau, sûr.
-Je comprends bien. Mais puisque je suis perdu… Comprenez que le centre-ville…
-Ben là pour l’coup, c’est pas ben compliqué ! lança-t-il en lui faisant un clin d’œil. V’voyez c’bâtiment tout là-haut, avec une flèche brillante sul’sommet ?
-Oui.
-Ben il est juste à côté d’la place Nats ! V’z’avez qu’à le suivre, on le voit de partout. Par contre, j’préfère vous prévenir : d’ici, ça fait une trotte !
-Ce n’est pas grave. Je peux marcher.
-C’est bien ça, p’tit gars.
-Merci beaucoup, monsieur.
-A vot’service ! »
Il regarda le passant repartir.
Dans la forêt, à cause des branches et des pierres, il avait été à deux doigts de saigner des pieds. Et même si, fort heureusement, rien ne s’était produit, ils étaient encore très douloureux. L’idée de traverser la ville à pied ne l’enchantait donc guère. Mais d’un autre côté, il se voyait mal attendre patiemment dans un coin que sa peau et ses muscles se reposent pour pouvoir partir. Et puis, la douleur ne l’avait jamais empêché de faire quoi que ce soit par le passé. Aussi, se mit-il en chemin aussi sec vers la tour qui surplombait la ville.




Fiou... Just in time celui-là...
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Dim 27 Jan 2013 - 23:17, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Dim 27 Jan 2013 - 12:25   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Ce se lit toujours agréablement. Moins maladroit que le tout début, on dirait que tu te sens plus à l'aise quand ça "cause". Il reste à voir dans les scènes d'action, qui sont pour moi toujours pénibles et longues à écrire (et décrire) et majoritairement plus ou moins réussies dans nos fan-fictions, en tout cas celles que j'ai lues sur SWU.
C'est marrant de lire une histoire au goutte à goutte mais régulièrement... je me demande si je ne devrais pas poster mon roman de la même manière plutôt que par chapitre de 12/15 pages. :whistle:

Ouf, j'ai cru que j'allais achever ma lecture sans avoir une seule coquille à me mettre sous la dent ! :diable:

Une remarque :

le passant le prendrait à coup sûr pour un déluré, ou alors un ivrogne. => déluré, ée adj. D’un esprit vif et astucieux. ¶ Péjor. Très libre dans ses mœurs. Une fille délurée.
Je ne pense pas que c'était ce sens que tu souhaitais, me trompe-je ? :whistle:

et une coquille :
la douleur ne l’avait jamais empêcher de faire quoi que ce soit => empêché :wink:
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Messagepar Kléber Valéra » Dim 27 Jan 2013 - 23:18   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Effectivement, je préfère les dialogues et de loin.

Pour la « méthode de publication », note bien que je fais ça principalement pour me forcer à écrire régulièrement. Honnêtement, je ne suis pas sûr que lire d’aussi petits fragments chaque soir soit forcément bénéfique pour le lecteur, justement parce qu’il y a le risque d’oublier ce qui a été lu la veille, les morceaux étant très petits…
Mais c’est vrai que d’un autre côté, le lecteur peut, du coup, choisir son rythme de lecture.
A toi de voir.

Juste par curiosité, c’est de quelle fan-fic que tu parles ?

Correc’ effectuées…
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Messagepar Kléber Valéra » Dim 27 Jan 2013 - 23:19   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

V




La ville, quelle qu’elle fut, était plutôt sympathique. Contrairement à Coruscant, LA ville par excellence, les immeubles les plus hauts ne faisaient pas plus de dix étages : une ville à dimensions humaines, donc. Et, par-ci par-là –même si leur nombre diminuait à mesure qu’il s’approchait du centre-ville- des maisons de plain-pied assez agréables à l’œil –encore que certaines arboraient des couleurs un peu trop criardes.
Arrivant dans le centre-ville, il croisa une populace bien plus dense que ce que connaissaient les beaux quartiers de Coruscant, et ce n’est que lorsqu’il fut sur la place Nats à proprement parler qu’elle commença à se dissiper. Ceux qui se trouvaient ici étaient tous incontestablement des touristes. C’était facile à deviner : outre qu’ils appartenaient à de nombreuses espèces différentes, mais jamais de ces « quasi-besalisks », ils avaient tous un air benêt et une holocaméra collée à l’œil en permanence.
Il croisa deux stormtroopers en passant, leur jetant un œil torve. Ils étincelaient dans leur armure d’un blanc éclatant. Puis il se dirigea vers le plan de la ville qu’il ne mit pas longtemps à repérer depuis le centre de la grand’place. Presque toutes les mentions de la carte semblaient écrites dans une langue qu’il ne connaissait pas. Fort heureusement, les principales –dont celles qui l’intéressaient- étaient traduites en basic. Notamment le titre : « Ville de Sonimagin ». Au moins, il était fixé de ce point de vue. Mais n’ayant aucune idée de la localisation précise de ce lieu, il parcourut des yeux l’immense panneau afin d’avoir un indice sur la planète où il était. Et il le trouva tout en bas à droite, écrit en tout petit sous un logo vert et bleu : « Ministère du tourisme de Koboc ».
Koboc… Voilà bien un nom qui ne lui disait absolument rien. Ceci-dit, la galaxie comportait bien trop de planètes pour que qui que ce soit puisse toutes les connaître. Dommage, celle-ci faisait partie de celles dont il n’avait jamais entendu parler.
Il mémorisa du mieux qu’il put les informations géographiques délivrées par le panneau, puis, estimant qu’il ne lui apprendrait plus rien, il décida de continuer à marcher sans vraiment savoir où : recueillir des détails lui permettrait sans doute de se remémorer son passé proche, ou à défaut l’aiguillerait sur la meilleure façon de s’en souvenir.
Il se retrouva rapidement sur le marché aux antiquités juste à côté du centre-ville. L’endroit était bruyant, mais en dépit de la foule importante, on pouvait encore avancer sans trop de difficultés. Si les vendeurs de ce bazar immense étaient exclusivement des gens du coin, les acheteurs comptaient autant de locaux que de touristes –qui semblaient d’ailleurs trouver le marché « tout à fait pittoresque », à les entendre parler entre eux. Il est vrai, songea-t-il, que la présence de cette brocante gigantesque en plein centre-ville, entre les plus modernes et les plus hauts immeubles, avait quelque chose d’extraordinaire et d’amusant. Il s’arrêta devant un des stands pour faire la conversation avec le commerçant. S’il la jouait fine, s’il savait diriger ses questions, peut-être glanerait-il des informations sur la planète sans passer pour un ignorant, et donc savoir ce qu’il y faisait, sur cette fichue planète ! Le commerçant en question était retourné vers un autre client. Les négociations concernant le tarif d’un antique écotromiseur à roues semblaient en bonne voie d’aboutir.
Profitant que le vendeur ne regardait pas vraiment dans cette direction, un « besalisk » s’approcha près de l’homme et prit discrètement un objet sur l’étalage. C’était un vieux def-céra en bois noir, un objet qui pouvait valoir une petite fortune pour peu qu’il soit revendu sur les bons réseaux. Il avait sans doute espéré que personne ne le verrait. Mais il manqua de discrétion et son voisin humain le vit. Alors que ce dernier allait le stopper, le commerçant qui venait de terminer son affaire, se retourna vers les deux acheteurs potentiels. Voyant cela, et sachant pertinemment qu’il y avait trop de monde pour fuir rapidement s’il se faisait prendre, le voleur glissa d’un geste visiblement expert le petit def-céra dans la poche de son voisin.
Le marchand d’antiquités ne vit pas ce geste vif comme l’éclair. En revanche, il remarqua tout de suite le def-céra qui, probablement à cause de la précipitation, dépassait légèrement de la poche de l’homme.
« Hey ! lança-t-il furieusement. Vous-là, vous avez quoi dans la poche ?! »
L’autre besalisk, qui n’avait plus aucune raison de fuir en courant, surtout que cela aurait pu pousser le vendeur à se poser des questions, abonda dans son sens.
« Je l’ai vu ! Cet humain, il vous a piqué ce truc !
-Comment ? C’est absolument faux ! C’est ce type. Il était en train de vous voler, et comme vous vous retourniez, il s’est débarrassé de ça dans MA poche. Mais ce n’est pas moi qui…
-Mais bien sûr ! aboya le brocanteur. Il vous a mis son larcin dans VOTRE poche, sans que vous ne puissiez réagir. Vous me prenez pour un con ? »
C’était pourtant vrai. Même si le besalisk avait fait montre d’une extrême habileté et rapidité, les réflexes de l’humain auraient dû l’empêcher d’agir : ils étaient toujours au top habituellement.
« C’est une méprise. Je vous assure que…
-C’est lui, j’vous dis. C’est ce bonhomme ! Il était juste à côté de moi, vous pensez bien que je l’ai vu ! »
Si le teint sombre de sa peau le lui avait permis, le vendeur serait devenu rouge de colère. Il fallait désamorcer cette situation grotesque et dangereuse avant qu’elle ne dégénère. Il ne savait toujours pas où il se trouvait, et il n’avait pas envie d’être piégé sur une planète inconnue à cause d’un malencontreux coup du hasard et d’un pickpocket à la manque.
Et pour désamorcer rapidement un horrible quiproquo, il avait toujours une puissante alliée.
Il fit face au véritable voleur et passa sa main devant lui. Il énonça clairement et calmement, mais avec force conviction : « Maintenant, vous allez dire la vérité. »
Le besalisk le regarda avec de grands yeux, mais ne répondit pas à son ordre. En lieu et place, il cracha : « je ne dis que la vérité, humain ! Inutile de me faire passer pour le fieffé voleur que tu es ! Je t’ai vu prendre ce truc ! »
Il aurait été presque convaincant s’il n’avait été coupable. La passe de la main n’avait pas fonctionné : sans doute était-ce un esprit fort. Mais notre homme ne voulait pas faire d’esclandre, d’autant qu’une foule commençait déjà à entourer la scène. Il devait mettre fin au plus vite à tout cela. Il se concentra à nouveau, faisant appel à ses dons de télékinésie. Tout ce qu’il voulait était soulever le voleur pour le pousser un peu à avouer son crime. Ça n’était guère réglementaire, surtout du point de vue déontologique. Mais il ne voulait pas lui faire de mal, juste l’impressionner un peu. Et puis, s’il attendait encore pour tenter ce petit coup, les spectateurs seraient tellement nombreux que le petit coup en question provoquerait la panique, eut-il été innocenté par l’authentique malfrat. Il ferma les yeux ; ceux du vendeur devinrent noirs.
Et rien ne se passa.
Il comprit alors que le bandit n’avait pas résisté initialement à son tour de contrôle mental grâce à un esprit fort, mais tout simplement parce que, pour une raison inconnue mais réelle, la Force n’était plus avec lui.
Du tout.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Lun 28 Jan 2013 - 21:13, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Lun 28 Jan 2013 - 10:38   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Kehor Nabaag a écrit:Juste par curiosité, c’est de quelle fan-fic que tu parles ?


"Les aventures d'une jeune Jedi"... j'en suis au tome 2 et le premier tome se trouve aux archives de la section. (On peut les lire sur le forum ou en PDF au choix)
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Messagepar Hiivsha » Lun 28 Jan 2013 - 13:19   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Mince, plus de Force ! C'est ballot pour lui, il v a faire comment pour s'en sortir... parce qu'un Jedi sans la Force, il cesse d'être cheaté ! :diable:

Sympathique petite ville, très haute en couleur. C'est marrant, en te lisant, je me retrouvais dans le chapitre 4 de ma FF en cours ! :ange:

Allez, j'y vais de quelques petits commentaires indispensables pour garder la forme ! :lol:

ils avaient tous un air benêt et une holocaméra collée à l’œil en permanence. => Tu décris bien les touristes toi dis donc ! :paf:

à proprement parlé
=> parler

torve => tu peux te vanter de m'avoir appris un mot ! :jap: (Faudra que je le recase ! :siffle: )

« Ministère du tourisme de Koboc ». => c'est marrant comme dans Star Wars, les planètes, malgré leur immensité, semblent se résumer à UNE seule ville. Et c'est pas un défaut lié à toi. :wink: C'est comme si sur la place des Quinconces de Bordeaux on trouvait un plan copyrighté "Office du tourisme de la Terre" :paf:

au plein centre-ville => "en" plein centre-ville... non ?
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Messagepar Kléber Valéra » Lun 28 Jan 2013 - 21:11   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Pas lue (pas encore). Ce ne peut donc être du plagiat…

"A proprement parlé" ça n’est pas une coquille. J’ai toujours été convaincu que ça s’écrivait « parlé ». Je me coucherais moins bête (mais j’ai tellement l’habitude de l’écrire « é » que ça risque d’être dur de me corriger à l’avenir… !).

Pour la contextualisation géographique, le fait est que tout l’UE (qui est un space opera) est basé sur ces « proportions ». Finalement, la République galactique, c’est un peu les Etats-Unis d’Amérique (le reste de l'échelle s’adapte donc en conséquence).


Sinon, rappel : demain c’est mardi, pas de publication.
See you…
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Messagepar Kléber Valéra » Lun 28 Jan 2013 - 21:14   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

VI




Le marchand, qui avait la terrible impression que l’humain, en plus de l’avoir volé, le prenait pour un imbécile, se mit vraiment en rogne. Tandis que le vrai brigand s’éclipsait sans demander son reste dans la foule qui formait un cercle, l’antiquaire sauta par-dessus la table qui le séparait de l’humain, reprit son bien, le jeta derrière lui avec fracas, et hurla : « Sale bâtard d’humain ! Tu prends vraiment les Kobocois pour des cons, pas vrai ? J’vais t’apprendre le respect, moi ! »
Il lança son poing vers son « voleur », dont les réflexes revinrent suffisamment pour bloquer son geste. Mais il n’était pas habitué à se battre contre des adversaires ayant quatre bras. Aussi para-t-il le coup suivant de son autre main, mais pas les deux autres qui suivirent. Il recula sous la violence du choc, manquant cracher ses poumons. Le Kobocois repartit à l’assaut, mais cette fois l’autre put éviter les coups. Il n’en rendit pas, cependant. D’abord parce que malgré une agressivité sans doute excessive, le commerçant ne faisait que défendre son business –même si sa haine évidente de l’Homme ne semblait pas uniquement liée au crime présent. Ensuite parce que ce n’était pas ainsi qu’il devait agir.
Il se contenta donc de parer.
Il songea que la Force aura pu l’aider en une telle occasion. Mais le fluide universel restait muet. Il évita un coup en se retournant complètement. Le Kobocois se jeta tête la première sur lui. L’humain tourna à nouveau, mais pas assez vite pour voir cette nouvelle attaque : il reçut le quadrumane droit dans les côtes, et tomba à la renverse, ainsi que cet énorme poids avec lui.
Même dans cette position allongée tout à fait incommode pour se battre, le gros bonhomme tenta de lui asséner un nouveau coup de poing qui promettait d’être terrible, mais il ne put jamais terminer son mouvement. Il regarda sa main : trois stormtroopers s’étaient jetés simultanément sur lui pour le bloquer.
En quelques secondes, la foule se dispersa. Les soldats, au nombre de six, soulevèrent les deux combattants et leur passèrent les menottes. Le Kobocois tenta de se rebeller : reprenant d’un coup ses esprits, il se jeta en avant dans le but désespéré de fuir. Un des stormtroopers tira un rayon paralysant. Mais c’est l’humain qui le reçut, et tomba à la renverse, évanoui. Un second tir, et le Kobocois retomba à nouveau sur son supposé chapardeur, évanoui à son tour.
Une heure plus tard, l’humain était éveillé, assis sur une chaise, toujours menotté, dans une pièce grise qui ne possédait que trois meubles : une table et deux chaises.
Et là, il dut répondre à la question qu’on venait de lui poser.
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Messagepar Hiivsha » Lun 28 Jan 2013 - 21:22   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Kehor Nabaag a écrit:Pas lue (pas encore). Ce ne peut donc être du plagiat…


Je te rassure, je n'insinuais absolument rien en ce sens... si on regarde bien, tout dans les livres peut faire penser à autre chose déjà écrit, car à force, tout a déjà été écrit. Sans compter qu'en plus, on est souvent influencé par ce que nous avons lu/vu nous-mêmes, et c'est inévitable. :wink:
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Messagepar Hiivsha » Lun 28 Jan 2013 - 21:31   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Quand je dis que les scènes d'action sont toujours plus laborieuses à décrire "finement" que les dialogues ou même les descriptions !

C'est tout à fait le cas ici, où la description du combat ne m'a pas convaincu. Ça ne "percute pas" assez. En plus, des expressions comme "cette position allongée tout à fait incommode pour se battre" font sourire et "cassent" un peu le trip du combat.

Mais bon, j'ai le même problème, alors, on ne peut que nous améliorer là-dessus. :wink:

Bon ben voilà, il s'appelle Jinn !

Où veux-tu en venir ? Hein ? Mmm ? :wink:


Juste une petite coquille :

Il songea que la Force aura pu l’aider => aurait
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 28 Jan 2013 - 21:46   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Petite question : Vous aimez les double-posts ? :paf:

Si vous pouviez éviter cela tous les deux, pour aider à la lisibilité du topic, vous auriez mon entière gratitude. :cute:
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Messagepar Hiivsha » Lun 28 Jan 2013 - 21:53   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Je te comprends mais :

Inconvénient de "l'EDIT" d'un post, quand on a posté quelque chose et qu'on souhaite rajouter autre chose qui est différent de ce qu'on vient de poster :
- mélange des genres : la réponse à un premier post puis la réponse à un second qui n'a rien à voir avec le premier (ici, une réponse à une réflexion, puis l'analyse du texte qui a suivi :wink: )
- risque que l'EDIT ne soit pas lu : en effet, quand tu as posté un truc, si l'autre personne à qui ça s'adressait l'a lu, et que tu veux ajouter un autre truc vachement important :paf: ... si tu édites, l'autre ne recevra pas de notification comme quoi t'as ajouté un machin. Si un troisième larron poste à la suite de toi, la personne précédente à qui s'adressait ton "edit" risque de ne jamais le lire parce qu'il ne remontera pas lire un post qu'il est censé avoir déjà lu.

Voix-tu ce que je veux dire ? :neutre:
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 28 Jan 2013 - 21:56   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Je vois tout à fait l'inconvénient, mais il est possible de faire autrement, comme une barre, par exemple :


____________________________________________________________________________________


Ou des astérisques :


******************************************************************************************************************************


:cute:
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Messagepar Hiivsha » Lun 28 Jan 2013 - 21:59   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Jagen Eripsa a écrit:Je vois tout à fait l'inconvénient, mais il est possible de faire autrement, comme une barre, par exemple :


____________________________________________________________________________________


Ou des astérisques :


******************************************************************************************************************************


:cute:


Oui, mais ça ne résout que le premier problème soulevé.

Ceci étant, on va pas flooder, j'essaierai de faire attention à ça. ;)
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 28 Jan 2013 - 22:02   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Le plus simple reste de tout mettre en un seul message, et d'utiliser les aperçus pour voir si d'autres ont répondu avant de répondre soi-même. :cute:

Sur ce, retour au sujet SVP. :jap:
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Messagepar Kléber Valéra » Mer 30 Jan 2013 - 9:07   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Oui, j’ai l’impression de ça doit dépendre de mes histoires (et aussi du style choisi pour les écrire) : j’ai d’autres de mes histoires où l’on m’a reproché exactement l’inverse. A savoir descriptions ratées mais scènes d’action bien rythmées… Peut-être que j’ai du mal avec les scènes d’action quand une histoire commence de manière très narrative… ?


Bon, sinon je publie tôt aujourd’hui, je ne suis pas dispo ce soir.



**************************************************************************************************





VII





« Jinn ? Jinn comment ? Vous croyez qu’on va se contenter de ça ? Jinn tout court ? 95% des habitants de cette galaxie ont plus d’un seul nom. Et c’est valable pour au moins 99% des cultures humaines. Alors : c’est quoi votre autre nom ? Votre nom complet ! aboya un officier impérial humain au visage rouge de colère. »
Jinn réfléchit à toute vitesse. Tout cela lui paraissait par trop invraisemblable. La façon dont il était traité, pour un mal qu’il n’avait de toute évidence pas commis. Lorsqu’on lui avait demandé son nom, le « Jinn » était sorti tout seul de sa bouche. Mais pour autant qu’il le sache, il pouvait bien se trouver sur une de ces planètes de la Bordure Extérieure où les gens de sa condition n’étaient pas en odeur de sainteté. Et un nom de famille aussi connu que le sien pouvait tout à fait le démasquer sur le champ. Aussi, il répondit à la question –essayant d’être suffisamment rapide pour cacher l’hésitation qu’il venait d’avoir.
« Jinn Fry, dit-il calmement, balançant le premier nom qui lui était venu. »
L’impérial avait une réponse à sa question. Mais en dépit de la coopération évidente de son prisonnier, il ne semblait pas vouloir se calmer.
« Bon, éructa-t-il. C’est un début. Maintenant, tu vas me dire pour quelle raison tu te battais avec ce marchand. »
Et Jinn de répondre posément.
« Mais, je ne me battais pas le moins du monde. C’est lui qui s’est jeté sur moi, et je ne faisais que me…
-TU TE FOUS DE MOI ? On a au moins dix témoins, qui affirment que c’est toi qui a commencé ! Parce que tu avais volé un truc sur son étal et qu’il l’a vu.
-Ecoutez, je ne sais pas qui vous raconte pareille chose. Mais si vous voulez toute la vérité, je vais vous l’exposer.
-Tu ferais mieux, mon gaillard. »
Et Jinn lui raconta tout –du moins à partir du moment où il était arrivé au marché. Comment il avait voulu aborder le marchand occupé, comment un Kobocois avait volé un objet sous ses yeux, comment il l’en avait accusé auprès du vendeur, comment ce dernier s’était énervé.
« Et tu continues à te foutre de moi ! Vol à la tire, troubles sur la voie publique, refus d’obtempérer, tu crois vraiment que tu peux ainsi te moquer impunément de l’Empire ? »
Jinn ne répondit rien. Eut-il été coupable d’un seul des crimes dont on l’accusait, il trouvait la réaction du militaire tout à fait exagérée. A moins qu’il n’eut été effectivement reconnu par le type, qui n’appréciait pas vraiment les gens de son Ordre…
L’homme se calma un peu, repassant au vouvoiement respectueux. Mais on sentait bien dans sa voix toute la colère qui l’animait.
« Et d’abord, qu’est-ce que vous faites là ? Vous n’êtes pas d’ici, vous… Ça se voit. Que faites-vous sur Koboc ?
-Je n’en sais rien du tout, répondit Jinn en toute honnêteté. »
Le soldat se renfrogna. Encore plus courroucé intérieurement. C’est pourtant d’une voix redevenue cette fois totalement calme qu’il dit :
« Parfait. Puisque tu le prends comme ça… Tu peux être sûr que je vais m’occuper de ton cas. »
Et il sortit.
Jinn attendit une heure. Il s’étonna qu’on ne le ramène pas dans une cellule –ce qui aurait été la chose la plus logique à faire, considérant qu’on le croyait de toute façon coupable. Il demeura assis, fixant de temps à autre la glace sans tain derrière laquelle il soupçonnait qu’on le regardait toujours. Il eut été facile de le savoir avec assurance, grâce à la Force. Mais la Force l’avait vraiment abandonné cette fois. Quand la porte s’ouvrit, il s’attendait à être reconduit, et se leva sans mot dire. Mais un officier impérial, un homme très grand aux cheveux noirs, entra seul. Il lui intima l’ordre de se rasseoir –ce qu’il fit sans discuter.
« Veuillez excuser le comportement de mon subalterne. Même votre supposée culpabilité dans une simple bagarre de rue ne justifie pas vraiment ce genre d’emportement, je le reconnais. »
Ah… pensa Jinn. Enfin quelqu’un de censé.
« Ceci étant, il ne vous a pas menti dans le simple but de vous faire peur. Nous avons bien une bonne dizaine de témoins qui vous ont vu attaquer ce brocanteur, au moins autant que lui-même vous attaquait. Et même si je reconnais que ces témoignages sont flous, ils semblent tous s’être mis d’accord à votre sujet. (il marqua un temps) Quant au fait que vous auriez volé ce Kobocois… Disons simplement que c’est une hypothèse qui paraît plus crédible que celle d’un autre voleur qui vous aurait refilé son larcin en douce dans le but de s’innocenter –un voleur qui, soit dit en passant, s’est évanoui dans le nature.
-J’en conviens.
-Et si on ajoute à cela le fait que vous ne semblez guère franc dans vos réponses…
-Vous vous trompez. Je n’ai pas menti une seule fois. »
Evidemment, cette phrase elle-même était un mensonge, puisqu’il avait menti sur son nom de famille. Mais pour le reste, il n’avait rien caché.
L’officier ne semblait guère apprécier ce qu’il venait d’entendre. Il sortit une petite télécommande de sa poche et appuya sur le bouton. Jinn ne sut jamais son effet, mais l’impérial coupa la retransmission du son dans la pièce. Cette base étant la « sienne, » il y faisait la loi. Aussi, jamais personne ne disait rien lorsqu’il voulait jouer seul avec un de ses prisonniers.
« Parfait… Je vais jouer franc-jeu avec vous. Et je vais tout vous dire. Voyez-vous, Mr. Fry, nous vivons une triste époque. Quand la racaille de la galaxie décide de combattre un empire qui a ramené l’ordre dans tout le cosmos, on est en droit de se poser des questions sur l’avenir de notre monde. Ces rebelles sont effectivement une épine dans le pied de l’empire, dont il se passerait volontiers. Mais je crois qu’une des conséquences fâcheuses de la nouvelle politique militaire prônée par notre cher Empereur Palpatine, c’est que nos soldats ont tendance à voir le mal partout. Par exemple, certains pensent que vous êtes vous-mêmes un de ces rebelles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils m’ont demandé de venir vous interroger en personne. »
Ainsi donc, Jinn n’avait pas été pris par la police, mais par l’armée. Leur uniforme, faisant plus penser aux militaires, lui avait déjà mis la puce à l’oreille à ce sujet. Mais il en avait à présent la confirmation. Cela signifiait-il que Koboc était gouvernée par une junte militaire ? Peut-être.
« J’estime personnellement que cette attitude paranoïaque nous dessert totalement, encore qu’elle permette d’augmenter considérablement notre budget, fit-il avec un clin d’œil. Le fait est que… vous êtes un étranger, de toute évidence ; trop peu d’humains vivent ici. Mais vous n’êtes clairement pas un touriste. Votre présence est donc assez douteuse. Vous comprenez mieux, j’espère, la réaction excessive du capitaine Stan.
-Je… suppose.
-Pour ma part, vous n’êtes pas une seule seconde un espion rebelle. C’est une hypothèse qui me fait doucement rire, rien que d’y penser. Outre qu’aucun détail ne puisse le laisser penser, Koboc n’a aucune importance stratégique : qu’est-ce qu’un espion viendrait faire ici ? Cela étant, tous mes subalternes –y compris les plus hauts gradés- sont convaincus du contraire. Ils pensent qu’il faudrait vous torturer pour vous faire avouer qui vous êtes réellement…
-Si j’ai bien compris, ce n’est pas d’être un voleur ni un fauteur de troubles, dont je suis accusé en réalité ?
-Pas vraiment. Ceci-dit, même si c’était le cas, mes hommes sont avant tout des militaires… Ils n’auraient jamais dû devenir des policiers si vous voulez mon avis. Pour tout vous dire, je crois bien qu’ils s’ennuient un peu dans ce rôle –et qu’ils seraient capables de vous accuser de n’importe quoi de terrible juste pour pouvoir vous torturer et s’occuper un peu. Alors, si vous n’êtes qu’un simple voleur à la petite semaine, ou même un cambrioleur de haute voltige : peu m’importe. Je vous conseille vivement de parler rapidement avant qu’ils ne décident qu’une autre méthode est plus recommandée que la manière douce pour vous faire parler. Croyez-moi, la prison d’ici est bien plus agréable que la torture… »
L’officier s’apprêta à se lever, pour laisser à Jinn le temps de peser le pour et le contre.
« Et en admettant que ce que j’ai raconté à votre capitaine était la vérité, aussi incroyable soit cette vérité, que se passera-t-il ? »
L’homme se rassit.
« Même si l’hypothèse est douteuse, je suis personnellement prêt à vous croire. Il n’en sera pas de même pour tous les autres soldats de cette base.
-Ça veut dire que je dois avouer des crimes que je n’ai pas commis, ou bien être torturé pour qu’on m’en fasse avouer d’autres que je n’ai pas commis non plus ? »
L’impérial ne répondit pas, ce qui fut tout aussi parlant.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Jeu 31 Jan 2013 - 20:55, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mer 30 Jan 2013 - 15:37   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

C'est une drôle de situation cornélienne ! :diable:
Comment va-t-il s'en sortir.

Quelques commentaires :

Tu as des tirets dans tes phrases qui ne riment à rien. Une virgule suffirait.

asseyant d’être suffisamment rapide => essayant

la Force l’avait vraiment abandonnée => abandonné

Leurs uniformes, faisant plus penser aux militaires, lui avait déjà mis la puce à l’oreille à ce sujet.
=> avaient (mais moi je laisserais "avait' au singulier en mettant "leur uniforme". En effet, les soldats n'ont qu'un seul uniforme chacun et de plus, qu'un seul "type" d'uniforme". On ne parle pas "des uniformes" des gendarmes, mais "de l'uniforme" des gendarmes ;)

qu’un simple voleur à la petite semaine. Ou même un cambrioleur de haute voltige => ... à la petite semaine ou même... (pas de fin de phrase ici)

EDIT

Juste une question : si c'est Qui Gon Jinn... il est pas censé être mort pendant l'Empire ?
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Messagepar Kléber Valéra » Jeu 31 Jan 2013 - 20:53   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Pour les tirets, c’est en général pour varier ; ou montrer un « niveau de mise en apposition plus fort » (un peu comme un point-virgule). Parce que je me suis aperçu que je mettais beaucoup trop de virgules dans mes phrases (probablement parce qu’elles sont très longues).
Ceci-dit, c’est peut-être régler une erreur par une autre…

Correc’ effectuées.
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Messagepar Kléber Valéra » Jeu 31 Jan 2013 - 20:57   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

VIII




L’officier n’avait visiblement plus l’intention de partir. Pas dans l’immédiat en tout cas. Sans doute attendait-il que Jinn avoue ses crimes rapidement, pour pouvoir passer à un travail un peu plus sérieux. Mais même s’il était coincé, il n’avait fait que dire la vérité. Cette situation était parfaitement grotesque. Evidemment, il savait que la galaxie comportait de nombreux gouvernements aux méthodes assez douteuses. En l’occurrence, celui-ci avait décroché le gros lot.
Mais il n’allait tout de même s’enfuir en courant ?
D’ailleurs, l’aurait-il pu, sans la Force comme alliée ?
Il profita de ce que l’homme était resté dans la salle pour tenter de parlementer.
« Ecoutez. Si je vous fournis la preuve que le commerçant s’est trompé de personne… Vous ne pourrez que me libérer ?
-Evidemment. Mais même en faisant fi des témoignages qui vous accusent, je ne vois pas quelle preuve vous pourriez nous fournir, si ce n’est retrouver le véritable coupable du premier crime qui, s’il existe, doit être loin à présent.
-Certes. Mais… si une haute autorité se porte garante de ma bonne foi ?
-Une… haute autorité ? Qu’est-ce que vous appelez une haute autorité ?
-Une autorité incontestable.
-Ma foi… Je pourrais y réfléchir. Mais possédez-vous vraiment ce genre de relation ? »
Jinn se tût. Son Ordre aurait pu se porter garant. Mais son instinct lui soufflait qu’il ne devait être guère apprécié ici. Aussi se tut-il à son propos. Il existait aussi une haute instance qu’il connaissait, et qui était à peu près reconnue pour son intégrité où que ce soit dans la galaxie. Même, souvent, là où elle n’avait officiellement aucune emprise.
« J’ai de nombreuses relations au sein de la République Galactique. Je ne dis pas ça pour vous impressionner d’une quelconque manière : j’exècre les passe-droits. (en vérité, si l’homme pouvait le croire et en être ne serait-ce que légèrement impressionné, cela l’arrangeait aussi) Je dis cela simplement parce que je suis convaincu que des personnes très haut placées dans la hiérarchie républicaine pourraient vous certifier que je ne suis pas ce dont vous m’accuser : un pickpocket. »
L’homme se mit à le regarder d’un drôle d’air. Pas avec respect, déférence ; encore moins avec peur. Mais comme si celui qui lui faisait face était devenu fou.
« Vous voulez bien me répéter ça ?
-Eum… Je disais que des sénateurs républicains pourraient vous assurer que je suis quelqu’un de fiable. »
Il éclata d’un rire de dément. Jinn pensa que l’homme ne devait pas le croire, une fois de plus. Il devait penser : « c’est sa parade ultime, son dernier recours. Une sorte de menace sans fondement. »
Derrière la glace, les autres militaires -qui n’avaient toujours pas le son- furent ennuyés de ne pouvoir profiter de la blague si amusante qui avait fait rire leur général jusqu’aux larmes.
« Vous rigolez, j’espère ? dit-il quand il eut fini.
-Euh… non. »
Voyant qu’il était vraiment sincère (ou un acteur si prodigieux que ça en devenait impossible), l’officier se calma et expliqua.
« Mon ami, je ne sais pas dans quel monde vous vivez. Mais la République Galactique n’existe plus depuis près de vingt ans ! »
Jinn, qui savait lui aussi déceler le mensonge –et par voie de conséquent la vérité- même sans l’usage de la Force, vit à son tour que son interlocuteur était sincère. Ce qui lui fit un choc.
« Je… vous demande pardon ? »
Il fronça les sourcils.
« Mais, mais… Enfin… C’est vous, en fait, qui vous payez ma tête !
-Restez poli, s’il vous plaît. N’oubliez pas où vous vous trouvez. »
Mais Jinn, qui avait pourtant été éduqué à maîtriser ses sentiments, n’avait soudain plus du tout envie de les maîtriser. Etait-ce une blague ? Une bien mauvaise blague, soit dit en passant.
« Attendez, là ! Nous parlons bien de la République GALACTIQUE ? Celle qui existe depuis des milliers d’années ?
-Celle qui avait sa capitale la où se trouve notre radieuse Cité Impériale… Sur la planète qui s’appelait jadis Coruscant. »
Non, ce n’était donc ni une méprise, ni une mauvaise blague. Les deux hommes parlaient de la même chose. Ou alors autant admettre que deux républiques galactiques possédent une même capitale.
« Pourquoi vous dites « jadis » ? cracha-t-il avec rage.
-Parce que ça fait 20 ans qu’elle est devenue notre si grand Empire Galactique, répondit-il avec sérieux. »
L’officier vit son prisonnier pâlir d’effroi. Vingt ans. Impossible.
« Je… je… j’ai besoin d’un verre d’eau. Non. En fait, je… je crois que j’ai envie de vomir. »
Mais avant que Jinn ait pu faire ce qu’il avait dit, il tomba de sa chaise, évanoui.
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Ven 01 Fév 2013 - 20:26, modifié 1 fois.
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Messagepar Notsil » Jeu 31 Jan 2013 - 21:53   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

On peut dire que tu avances bien et régulièrement ^^

Bon, j'ai apparemment échappé aux blocs pavés : le texte m'a paru suffisamment aéré.

L'intrigue promet d'être intéressante en tout cas, tu nous dévoiles petit à petit des détails sur l'individu. Je ne ferais pas de correction détaillée car je suis sur un portable et je ne trouve pas ça pratique ; je noterai que sur le 1er chapitre tu parles "aspiration" pour sa 1ère respiration. Le terme exact ne serait pas "inspiration" ?

Ton héros a un peu trop de chance pour moi au début : il rentre quand même dans une ville tout nu sans se faire remarquer ^^ Personne sur les routes, ou il a vraiment du bol pour atterrir dans un quartier résidentiel désert ?

Ton vocabulaire oscille entre des trucs assez recherchés et des tournures familières qui tombent du coup comme un cheveu sur la soupe, si je puis dire (quand tu dis " le proprio " par exemple, ou " le con").
Ton personnage voit le petit chien mais le décrit sous le terme "boule de poil" tout en pensant ensuite à "chien de garde" : il sait que c'est un chien ou pas alors ? ^^

Dernier détail, préfère écrire les nombres en toutes lettres (sauf exceptions comme une date ou une année), ça passe mieux dans un texte.

Bon en tout cas notre petit monsieur, après avoir découvert qu'il n'avait plus la Force (c'est bien, il n'a pas encore trop paniqué à ce sujet ^^), se voit projeté vingt ans plus tard : hâte de voir sa réaction au réveil ;)
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Messagepar Hiivsha » Jeu 31 Jan 2013 - 22:43   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Ah ben oui, ça fait un choc !! :paf:

Sinon, rien à dire ici, lecture facile, c'est clair. On attend la suite.

Juste deux remarques :

Si je vous fourni la preuve => fournis

Ou alors autant admettre que deux républiques galactiques possédassent une même capitale. => possédaient (à vérifier, tiens ! Je sais plus)


Après recherche :
"Dans le sens de « reconnaître pour vrai », admettre que se construit avec l'indicatif s'il n'y a pas de négation : j'admets que vous avez raison ; il faut admettre que ces enfants sont bruyants.
Avec une négation, admettre que se construit avec le subjonctif : il n'admet pas que vous ayez raison."


Donc ici, l'indicatif : possédaient
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Messagepar Kléber Valéra » Ven 01 Fév 2013 - 20:28   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Je n’ai jamais dit qu’il avait emprunté une route, puisqu’il sort en bordure de la forêt pour se retrouver à l’arrière des maisons d’un quartier résidentiel… Quant à ce quartier en question, désert, je ne vois rien d’étonnant : je peux de mémoire te citer au moins quatre grandes villes où la banlieue est en partie constituée de ce type de zone peu fréquentée… (ou du moins où il n’y a pas beaucoup de piétons)
Et note bien (mais je suis pas sûr que c’était dit explicitement) qu’il arrive par l’arrière-cour…

Pour proprio : ok (corrigé).
Pour con : il y a une différence entre le niveau de langue du narrateur, et celui des personnages, qui peuvent très bien s’exprimer de manière très soutenue (comme le général), ou très familière, voire vulgaire (comme le capitaine en l’occurrence).

Pour le chien : effectivement, ce n’est pas vraiment un chien. Je ne dis pas que l’espèce canine n’existe pas dans l’UE… Mais effectivement, tel que j’avais imaginé cette créature, ça ressemblait à un chien mais ça n’en était pas un.
Le problème, c’est que j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé comment contextualiser l’expression « chien de garde » dans l’UE, tout en restant compréhensible pour le lecteur.
Je suis ouvert à toute proposition…

Pour les nombres, j’utilise toujours la règle que tu évoques. Mais il se peut que je n’ai pas fait attention et que je me sois planté à un endroit… Tu peux me donner la référence que je corrige STP ? C’est le « 20 ans », qui était une durée et non une date ?

Reste des correc’ : faits directement dans le texte…
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Messagepar Notsil » Ven 01 Fév 2013 - 20:41   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Yep c'était le 20 ans ;)

Pour le chien de garde, y'a une bestiole qui pourrait bien correspondre, mais le nom m'échappe... :s

Pour le juron, disons qu'on peut s'attendre à quelque chose de + "star warsien" (et de manière générale, je le trouvais un peu isolé dans le discours du marchand, et ton marchand pas assez "vulgaire" sur le reste de son discours ^^).
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Messagepar Kléber Valéra » Ven 01 Fév 2013 - 20:47   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

IX






Comment ? Comment ? Et pourquoi ?
Telles étaient les questions que se posait Jinn, seul dans sa cellule sordide. Maintenant qu’il avait encaissé le choc de la première révélation –d’ailleurs il s’en voulait d’avoir eu cette réaction : c’était inadmissible pour un jedi, même un jedi délaissé par ses pouvoirs- il se remémora son entretien avec le militaire, et se le repassa en tête phrase après phrase. Du moins, tout ce qu’il avait pu mémoriser avant de sombrer dans l’inconscience.
Il fit d’abord appel à sa mémoire visuelle. Oui, l’officier était on ne peut plus sincère. Ou il disait vrai, ou il mentait, mais en étant convaincu que ce qu’il lui avait raconté était la vérité. Donc, compte-tenu que lui-même avait des trous de mémoire sur son passé, il y avait de grandes chances pour que ce soit lui et non le militaire qui soit en décalage avec la réalité.
Au début de la conversation, il avait pensé que l’empire dont parlait l’homme était un empire régnant sur la seule planète Koboc. Pourtant, après, il avait bien dit « Empire Galactique ». « Galactique », une dénomination qu’on ne donnait pas sans raison. Et puis, il avait bien dit que cet empire avait remplacé la République Galactique siégeant à Coruscant.
Non, Jinn avait beau ressasser la conversation autant de fois qu’il le voulait, retourner les phrases dans tous les sens, il n’y avait pas d’autres réponses possibles. Il était bien sur une planète de sa chère galaxie. Mais la République qu’il défendait depuis presque sa naissance, en temps que jedi, n’existait plus, remplacée par un Empire Galactique.
L’homme avait dit « depuis vingt ans ». Comment son amnésie avait-elle pu lui faire sauter les vingt dernières années –si ce n’était plus.
Jinn songea un instant au visage qu’il avait vu dans le miroir du Kobocois chez qui il avait pris ses vêtements. Il n’avait pas vieilli par rapport au dernier moment où il s’était vu. Il n’était pourtant pas immortel. Sauter vingt ans sans vieillir… Impossible !
Alors quoi ? D’ailleurs, quel était le moment le plus lointain dont il se souvenait, avant de se retrouver dans cette base étrange et obscure ? La mémoire lui revint. Ses derniers souvenirs d’avant son « ellipse » remontaient à une mission diplomatique sur Cato Neimoidia. Et il avait 28 ans à l’époque, soit l’âge approximatif qu’il se serait donné en se regardant dans le miroir. Expliquer une perte de mémoire de plus de 20 ans était déjà difficile –d’autant que rien de ce qui s’était passé sur Cato Neimoidia n’aurait pu le mettre dans une telle situation ; mais expliquer qu’il n’ait pas vieilli physiquement, c’était encore plus incompréhensible.

Puis à nouveau, sa mémoire se fixa sur la base souterraine. Lorsqu’il s’était réveillé, il avait été dans un état léthargique encore proche du rêve, et n’avait pas fait attention sur le moment. Mais à présent, son esprit était totalement éveillé, et il fonctionnait pleinement. Il s’empara du fil de ses souvenirs et le remonta du plus loin qu’il put, pour cette « seconde moitié » de son existence.
La chose la plus lointaine dont il se souvint fut d’être sorti d’une sorte de boîte cubique aux bords métalliques. Bien sûr, l’absence de lumière et le fait que son esprit avait été guidé en grande partie par le hasard, ne lui avait pas permis d’identifier l’objet. Mais se pouvait-il qu’il s’agisse d’une sorte de caisson de stase ?
Evidemment, ça n’expliquait pas comment il avait fait le trajet de Cato Neimoidia à Koboc. Mais ça expliquait l’absence de vieillissement. Et peut-être aussi sa perte de mémoire.
En effet, il n’avait jamais entendu parler d’une telle technologie ailleurs que dans la fiction. Mais pour ce qu’il en savait, elle pouvait très bien exister, mais seulement à l’état de prototype. Et dans ce cas, ne pas être fiable du tout, impliquant certains effets secondaires assez déplorables. La perte de mémoire d’avant son enfermement dans la machine avait tout aussi bien pu être provoquée par la machine elle-même.
C’était en tout cas l’hypothèse la plus juste qu’il pouvait trouver sur le moment. Et cela répondait à toutes les questions, aussi farfelue que soit cette théorie.
Mais cette histoire de caisson ne le rassurait en rien.
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Messagepar Hiivsha » Ven 01 Fév 2013 - 21:37   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Notsil a écrit:Yep c'était le 20 ans ;)

Pour le chien de garde, y'a une bestiole qui pourrait bien correspondre, mais le nom m'échappe... :s

Pour le juron, disons qu'on peut s'attendre à quelque chose de + "star warsien" (et de manière générale, je le trouvais un peu isolé dans le discours du marchand, et ton marchand pas assez "vulgaire" sur le reste de son discours ^^).


Après, ma femme n'est pas vulgaire quand elle parle, mais il lui arrive sous la colère d'émettre quelques mots "bien sentis" comme "putain" ou "con" ou "fait chier" hein ! :whistle: Et pourtant, c'est une petite princesse toute mignonne ! :love:

Ceci étant dit, c'est un peu lassant finalement, quand on est auteur, les considérations du type "ce qui est terrestre n'est pas starwasien". Du coup, on fait gaffe à tout ce qu'on écrit et on paraphrase ou on invente des mots. Moi pour le cheval, j'ai créé un corinal. Mais au bout du compte, on se demande toujours jusqu'où on peut aller. Par exemple, dans un chapitre à venir, j'avais écrit : "quand tu étais enfant et que t'étais haute comme trois pommes !" dans un dialogue. Et là : paf ! :paf: Grosse question, y'a-t-il des pommes dans SW ?

Alors certains vont me dire, bla-bla, faut être rigoureux avec tout ce qui est "terrien" et donc pas de chien ni de cheval, encore moins des pommes, et d'autres vont me dire, bla-bla, c'est pas grave, dans les romans, y'a du thé, du café et du whisky... ce ne sont que des histoires ! Alors, pourquoi nous poserions-nous plus de problèmes que les auteurs de romans "payants" édités sous copyright Lucasbook ?

Au final on fait quoi ?

______________________________

Chapitre IX lu : rien à dire, est-ce la fatigue de la semaine, je n'ai pas décelé de coquille :wink:
Que des questions, du coup, j'attends sagement la suite.
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 01 Fév 2013 - 22:06   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

"Anyway, why would anyone want to live in that Galaxy Far, Far Away if they don't have chocolate ? Inconceivable ..." -Timothy Zahn


Voilà qui répond à un certain nombre de questions. :whistle:

Pour les chiens, les "modèles" (que voulez-vous, les fans de vaisseaux le restent :D ) les plus courants sont les chiens kath, qu'on retrouve notamment sur Dantooine dans KoTOR. :wink:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
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Messagepar Kléber Valéra » Sam 02 Fév 2013 - 14:59   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

X





Dans le même bâtiment, mais dans l’aile opposée à celle des cellules, plusieurs hommes étaient en grande conversation.
« Vous nous avez pêché là un sacré numéro, capitaine Liot.
-Je ne saurais vous dire, mon général, aucun de nous n’a entendu ce dont vous parliez.
-Oui… Bien sûr… »
Le général se mit debout et commença à faire des allers-retours, sous le regard de ses subalternes.
« L’homme que vous avez capturé semble ne pas savoir qu’il existe un Empire Galactique.
-Veuillez m’excuser, général, mais qu’entendez-vous par-là ?
-Exactement ce que je viens de dire. L’homme prétend ne pas se rappeler qui nous sommes, qui gouverne cette galaxie. Il croit être encore à l’époque de la République Galactique. »
Il y eut un énorme silence, pendant lequel aucune des six personnes présentes ne dit un mot.
« Est-ce une blague ? Il se moque de nous, ce type !
-C’est exactement ce qu’il m’a répondu lorsque je lui ai dit que la République Galactique n’existait plus depuis vingt ans. »
Nouveau silence dans la salle.
« Mais enfin, exulta un gros bonhomme, c’est parfaitement ridicule. Cet homme nous prend pour des idiots. Il détourne les accusations portées à son encontre en nous sortant des fariboles absolument impossibles à croire, c’est évident. Il n’a même pas été en mesure de nous présenter sa carte d’identité. Rien que pour ça… Je ne vois même pas pourquoi on discute : les témoins sont formels, il doit être condamné.
-Mais prenons garde de ne pas le condamner hâtivement pour des crimes qu’il n’a pas commis, objecta un grand homme blond. »
Le général fut plutôt étonné que le colonel Gright soit de son côté, pour une fois.
« Vous voulez dire que vous le croyez innocent ? questionna le gros colonel Seron.
-Non. Je veux dire qu’il ne faut pas le condamner pour de menus crimes. Si c’est un rebelle, il mérite bien pire que ce que nous envisagerions pour un simple mythomane qui nous aurait fait perdre notre temps, ou pour un voleur. Vermine… »
Le général comprit enfin où Gright avait voulu en venir. Ça l’aurait étonné, aussi…
Il décida qu’il était plus que temps de changer les choses.
« Bon… Je vais être clair colonel Gright : arrêtez de voir des rebelles à chaque coin de rue ! Depuis un an, depuis l’Etoile Noire en fait, vous ne cessez de repérer des traces de rebelles n’importe où. Vous n’êtes pas le seul, bien sûr. Mais vous participez à la psychose générale : ça suffit maintenant ! Faites correctement votre travail, et n’accusez les prisonniers d’être de la « vermine de rebelle » que lorsque vous avez au moins la queue d’une preuve pour étayer cette thèse. Parce que là, ça commence à bien faire.
-Mais mon général, avec tout le respect que je vous dois, il se peut très bien que…
-Silence ! »
Le général avait gardé son calme. Mais son ordre n’appelait aucune discussion. Un petit homme au nez légèrement crochu prit la parole.
« Mon général, peut-être que je m’avance dans mon analyse. Mais j’ai l’impression que vous le croyiez…
-Et bien… Comme l’a fait remarquer le colonel Seron, ces histoires sont par trop invraisemblables. Ne serait-ce que son âge.
-Son… âge, général ?
-Il doit bien avoir dans les 30 ans, n’est-ce pas ? S’il avait réellement oublié les vingt dernières années, il devrait se rappeler qu’il avait une dizaine d’années dans son dernier souvenir. Aussi, il aurait bien dû se rendre compte qu’il n’avait plus physiquement dix ans avant même que nous ne l’emmenions en salle d’interrogatoire. Mais d’un autre côté, je doute qu’un coupable de petits délits se donne la peine d’inventer pareilles sornettes pour se sortir du pétrin, précisément parce que ces histoires sont par trop invraisemblables pour être crédibles. Quant à s’évanouir en plein milieu d’un interrogatoire…
-Comme vous le savez, j’étais vraiment policier avant d’entrer dans l’armée impériale. Si vous saviez ce que certains escrocs étaient prêts à inventer… Et il y en a qui sont d’excellents acteurs.
-Je suis d’accord avec vous, major Kints. Et c’est pour cette raison que je veux m’assurer que je ne trompe pas. M’assurer qu’il dit la vérité –même si cette vérité semble absurde.
-Vous voulez qu’on le soumette à la torture ? demanda avidement Gright qui avait soudain retrouvé la parole.
-Non. J’estime personnellement que les mentalscopes ne sont pas suffisamment fiables pour être utiles en interrogatoire.
-Vous seriez bien le premier militaire à vous en plaindre… grommela Gright. »
Le général regarda le colonel d’un œil torve. Il songea que celui-ci aurait été avisé de faire profil bas dans un avenir proche. Parce qu’il risquait d’avoir affaire à lui très bientôt s’il continuait.
« En outre, poursuivit-il comme s’il n’avait pas été interrompu, vous n’êtes pas sans savoir le climat d’antipathie pour l’Empire qui règne ici ces derniers temps.
-On a aussi des solutions pour ça, souligna Seron. Après tout, ces Kobocois ne sont que des exotiques…
-Certes, colonel. Mais nous sommes à présent le pouvoir fédéral ET local, tâchez de ne pas l’oublier. C’est à nous de faire en sorte que les choses se passent correctement. Je voudrais éviter de nouvelles émeutes, dont nous serions cette fois l’origine.
-Je comprends.
-Et dans cette optique, si ce Jinn est bien innocent, je ne voudrais pas qu’on dise que des innocents, même humains, sont immédiatement soumis à la torture par la police que nous sommes. Il nous faut éviter de raisonner comme si nous n’étions qu’une force militaire. Eviter de raisonner comme si nous menions toujours une guerre.
-Mais, de fait : nous sommes en guerre, lança Gright. »
Le général se tut quelques instants pour fusiller le colonel du regard.
« Colonel Gright, vous êtes autorisé à quitter cette pièce. »
Gright fit la moue, mais il sortit calmement et sans dire un mot. Quand il referma la porte, Kints reprit la conversation.
« En somme, pas de mentalscope.
-Non, pas de mentalscope.
-Très bien mon général. Mais comment comptez-vous vous assurez de ses propos en ce cas ?
-Je propose de le passer simplement au détecteur de mensonges. C’est simple, et rapide.
-Aucun détecteur n’est fiable à 100%, général. De ce point de vue, ils valent bien les mentalscopes…
-S’il existait une méthode fiable à 100% pour faire avouer les crimes, à quoi servirions-nous ? Allez me chercher un CZ-224, colonel. Et vous en profiterez pour me prendre une de ces drogues qui rendent le patient plus… malléable. Une de celles fournies avec nos derniers mentalscopes. En dosant convenablement, le peuple ne pourra pas assimiler cela à de la torture… Du moins je l’espère.
-Je crois savoir, mon général, que ces drogues sont incompatibles avec le CZ-224. Elles auraient même plutôt l’effet inverse.
-Bon… Soit… Alors espérons que notre homme sera aussi loquace que tout à l’heure sans un produit chimique dans le sang pour le pousser un peu. »

Une heure plus tard, on était venu rechercher Jinn dans sa cellule pour le ramener dans la salle d’interrogatoire. Visiblement, le général avait toujours l’intention de mener la séance en personne. Mais cette fois-ci, deux autres officiers se tenaient derrière lui. Et deux autres stormtroopers se trouvaient dans le dos du jedi. Une machine était disposée sur la table.
Un des officiers s’en approcha, et tira une sorte de patch qui était jusqu’à présent encastré sur le côté de l’appareil. Il le posa sur la tempe gauche de Jinn, puis retourna à sa place.
Ce dernier n’avait jamais vu ce genre d’appareil. Mais il avait deviné tout de suite le but de l’objet.
« Bien. Commençons. Quel est votre nom ? »
Il espérait s’être trompé sur l’utilité de l’appareil.
« Jinn Fry. »
Un « PING » se fit entendre.
« Ce bruit signifie que votre nom n’est pas Jinn Fry. Vous comprenez le principe ? Je répète ma question, donc. Quel est votre nom ?
-Jinn. Jinn… Skywalker. »
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Dim 03 Fév 2013 - 17:11, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Sam 02 Fév 2013 - 15:32   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Lu. Pas d'avancée de l'action jusqu'à la phrase finale.

Par contre, ne connaissant qu'infiniment peu l'UE, ce Jinn Skywalker devrait-il me dire quelque chose ou c'est un personnage inventé pour l'occasion ?

Coquilles :

-Je ne saurez vous dire, => oups :neutre: "saurais"
« L’homme que vous avait capturé => re-oups : :paf: "avez"
Un petit homme au nez légèrement crochu pris la parole. => prit
Comme l’a fait remarqué le colonel Seron => remarquer
il aurait bien dû se rendre en compte => se rendre compte ou s'en rendre compte selon le sens recherché
je ne voudrais pas qu’on dise que des innocents, mêmes humains, => même (ici c'est un adverbe)
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Messagepar Kléber Valéra » Dim 03 Fév 2013 - 17:11   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Houla… Plus de bourdes que d’habitude semble-t-il. J’étais fatigué peut-être ?
C’est corrigé.

Effectivement, pas d’avancée de l’action. Mais de temps en temps, j’aime bien les scènes de dialogue/confrontation. Et puis, il me semble que cette scène explique certaines choses qui évitent l’erreur du type : ellipse abusive qui omet tellement d’éléments qu’on finit par ne plus comprendre l’histoire…
Non, Jinn ne devrait pas forcément t’évoquer quoi que ce soit…
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Messagepar Kléber Valéra » Dim 03 Fév 2013 - 17:13   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

XI




La machine ne fit aucun bruit cette fois.
« Pourquoi avoir voulu nous mentir sur votre nom ? Des Skywalker, il y en a des milliards dans cette galaxie. A moins que vous ne soyez recherché… »
Jinn ne répondit pas. Skywalker… C’est vrai que c’était un nom relativement répandu. Mais à celui qui connaissait un peu la République, cela faisait immédiatement penser à Anakin Skywalker, donc aux jedi. Et maintenant encore moins qu’au début, il était convaincu de devoir révéler ce qu’il était.
« Alors… »
Il tenta de jouer le tout pour le tout. De toute façon, il avait déjà répondu. Il fallait maintenant trouver une excuse pour expliquer le fait qu’il avait menti la première fois.
« C’est que… j’avais peur d’être associé à ce jedi légendaire. Vous savez, on a vite fait de faire des rapprochements. Et vu que vous m’accusiez d’un crime, je me suis dit qu’il serait plus avisé de ne pas me mettre plus encore dans le pétrin. Mais je reconnais que c’était stupide de mentir pendant un interrogatoire. J’ai été totalement stupide même, dit-il d’une voix qui laissait penser qu’il s’en voulait vraiment de son mensonge. »
L’appareil n’avait pas bipé. Peut-être ne pouvait-il pas analyser les longues phrases. Ou alors ce n’était pas un mensonge. Après tout, c’était vraiment pour que l’on évite de faire le lien qu’il avait menti de prime abord.
Malgré tout, que n’aurait-il pas donné pour « appuyer ses propos » par la Force…
« Jedi ? Il y a des mots qu’il ne vaut mieux pas prononcer, Mr. Skywalker, rétorqua-t-il violemment. Ceci-dit, si vous avez bien un trou de mémoire de vingt ans, je ne peux vous en vouloir de ne pas le savoir, ajouta-t-il patiemment. Pour ma part, je vous avoue que je n’ai jamais entendu parler d’un jedi du nom de Skywalker. Alors, pour le côté légendaire, vous repasserez. Et quand bien même : être un homonyme n’est pas un crime !
-J’ai donc vraiment eu tort. »
Cette conversation lui confirmait enfin une chose : ces gens haïssaient les jedis, quelle qu’en fut la raison.
« Bon… Donc, votre nom est bien Jinn Skywalker, cette fois ?
-Oui.
-Bien. Et… juste pour être sûr : vous n’êtes pas un jedi ? demanda-t-il avec un petit rire, posant la question plus sous forme de blague. »
Il ne fallait pas hésiter, répondre vite, et ruser la machine. Il n’avait plus aucun pouvoir. Il n’était donc techniquement plus un jedi.
« Bien sûr que non ! »
Le général eut un second petit rire, puis reprit.
« Très bien. Alors, allons au plus simple : avez-vous volé le def-céra de ce marchand ?
-Non.
-Je vous crois. Et quand le Kobocois est passé de l’autre côté de son étal, vous êtes-vous battu avec lui ?
-Non. »
La machine sonna.
« Ah… Je crois que…
-Attendez ! La question était ambiguë. J’aimerais que vous la reformuliez. S’il vous plaît.
-A votre guise. Quand le Kobocois est allé vers vous, avez-vous répondu à ses coups par les vôtres ? Ou n’avez-vous fait que vous défendre, comme vous le prétendez ?
-Je n’ai fait que me défendre. »
L’appareil se tut.
« Vraiment rien de plus ?
-Non. »
L’appareil resta muet une fois de plus. Un sourire apparut sur le visage du général, puisque la machine venait de conforter sa propre opinion de l’homme qu’il avait en face de lui.
« En somme, le seul crime dont vous puissiez être accusé, hormis celui d’avoir été successivement la victime d’un pickpocket plutôt doué et de témoins prêts à inventer ce qu’ils ont vu dans le but de se rendre intéressants, c’est d’avoir menti sur votre nom lors d’un interrogatoire…
-Je… oui. »
Encore un silence de l’appareil.
« Bien bien bien. Après, je trouve les raisons de ce mensonge quelque peu douteuses. Mais après tout, puisque c’est le seul, ce n’est pas un crime bien grave. Mr. Skywalker, vous avez été, semble-t-il, injustement arrêté. Cependant, puisque je vous ai sous la main, j’aimerais éclaircir un point qui m’intrigue au plus haut point.
-Euh… Si vous voulez. »
Que pouvait-il dire d’autre de toute façon ?
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Lun 04 Fév 2013 - 20:30, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Dim 03 Fév 2013 - 17:26   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Naaan... mais c'est quoi ce point qu'il veut éclaircir ??? :cry:

expliquer le fait qu’il ait menti la première fois. => je mettrai l'indicatif étant donné que justement "c'est un fait" et non une possibilité. "le fait qu'il avait menti la première fois". (en revanche, on dirait bien au subjonctif : "est-ce que le fait que je vienne te dérangerait ?" ce qui là est une supposition et non une certitude. ;) )
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Messagepar Kléber Valéra » Lun 04 Fév 2013 - 20:48   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Tu ne croyais tout de même pas qu’on peut sortir aussi facilement d’une cellule de l’empire… Bon, c’est vrai qu’il y en a quatre qui en sont sortis les doigts dans le nez en passant par les égouts… Mais quand même !

Rappel, pas de Jinn demain… (c'est mardi)
(le premier qui dit sans chemise, sans pantalon, je lui fous 4 heures !)


*******************





XII



« Que savez-vous de l’Empire Galactique ? »
Jinn ne répondit pas. Cette fois, pas pour chercher une excuse ou une pirouette. Mais parce qu’il ne savait que répondre.
« Et bien ?
-Je ne sais rien.
-C’est ce que j’avais cru comprendre. Cependant, je ne peux m’empêcher de me demander la chose suivante : comment est-il possible d’ignorer la situation politique galactique des vingt dernières années, considérant que même un paysan perdu au fin fond de l’Espace Sauvage en a entendu parler. Et à plus forte raison un humain qui vient juste d’arriver –donc qui voyage- sur une planète relativement proche du Noyau ?
-Je… Je ne sais pas. »
Pas de « PING ! », il disait vrai.
« Ha… Curieux, vous ne trouvez pas ?
-Je comprends que cela puisse paraître curieux pour quelqu’un d’extérieur. Mais croyez-moi sur parole : cette situation l’est tout autant pour moi, si ce n’est plus. »
Un des officiers derrière le général, le petit être au nez crochu, prit la parole.
« Peut-être ce cher Mr. Skywalker pourrait nous dire la dernière chose dont il se souvienne. »
Visiblement, le mystère l’intéressait tout autant. Mais Jinn doutait que cette salle d’interrogatoire était le meilleur endroit pour retrouver les lambeaux de sa mémoire défaillante.
« Suis-je vraiment obligé ? Je veux dire… J’ai dit la vérité depuis le début. En tout cas sur le fait que je n’avais commis aucun crime. Vous l’avez vous-même reconnu, je n’ai commis ni vol ni trouble sur la voie publique. Peut-être pourrais-je repartir ?
-Et bien… reprit le général, il est vrai que je me fie bien plus à cette machine qu’à ces témoins –à propos desquels j’avais des doutes quant à l’authenticité de leurs dépositions depuis le début, de toute façon. Et il est vrai qu’en théorie, vous pourriez partir. Mais voyez-vous, l’inconvénient d’une planète qui se choisit une police dans ce qui fut un jour une armée, c’est que la police en question garde quelques restes de ses méthodes militaires, particulièrement celles qui sont applicables en temps de guerre comme aujourd’hui. Comme par exemple celle de faire ce qu’elle veut quand elle le veut. Et j’avoue que votre histoire m’intrigue au plus haut point. Autrement dit, mon ami, vous ne sortirez pas d’ici sans avoir parlé. Ce n’est pourtant pas grand chose ce que je vous demande…
-Mmm… Bien compris, répondit Jinn aussi poliment que possible, afin de ne pas avoir l’air plus louche qu’il ne devait déjà le paraître malgré son innocence. Que voulez-vous savoir ?
-Pour commencer, je crois qu’une réponse à la question du major Kints serait très appropriée.
-Euh… »
Jinn se concentra. Il tenta de remonter le fil de ses souvenirs aussi loin qu’il le put. Mais rien à faire : les images qu’il visualisait n’allaient pas plus loin que cette mission sur Cato Neimoidia.
« Je me revois en train de protéger un neimoidien, lors d’un genre de sommet diplomatique.
-Vous étiez donc garde-du corps ?
-Parfois. Cela dépendait. Je vivais de nombreuses activités très différentes. Garde-du-corps était une de mes attributions, mais ce n’était pas une occupation permanente. »
Cela aussi était techniquement vrai. Pour l’instant, il semblait très bien se débrouiller au jeu du « ni-oui ni-non ni-jedi ».
« Je suppose que votre protégé était un grand ponte.
-Autant que je m’en souvienne : oui.
-Et ?
-Et, rien du tout. C’était un job sans intérêt. Honnêtement, il n’y avait vraiment aucun danger. Mais c’était bien payé (il pensa à la gratification d’obéir au sens du devoir : la machine ne bipa mot). Je me revois, le suivant de près. Nous montions un escalier… Et puis…
-Et puis ? »
Jinn se prit la tête dans les mains. Une migraine atroce surgit soudain. Pas suffisante toutefois pour qu’il ne puisse pas répondre.
« Après, c’est très flou… Je ne sais pas trop. Et, peu après, j’étais dans la forêt.
-Une forêt ?
-Oui. Ne me demandez pas où exactement. C’est une grande forêt à l’Est de la ville.
-Dokirmow, répondit Kints à sa question silencieuse.
-Et ensuite ?
-Ensuite, je suis arrivé en ville. Et puis, au marché. Et puis après, vous le savez aussi bien que moi.
-Et entre les deux ? »
Jinn haussa les épaules.
« Vous ne vous souvenez vraiment pas de comment vous êtes passé de Cato Neimoidia à Koboc ?
-Non. »
Le général avait espéré que la machine biperait. Mais la mémoire de son prisonnier était véritablement défaillante.
« Et comment vous avez loupé vingt ans d’existence ?
-Non plus. »
Le général ferma la bouche. Il avait espéré que l’homme puisse lui fournir suffisamment d’éléments pour reconstituer lui-même le puzzle. Mais visiblement, c’était mal parti.
« Bon… Je suppose que vous étiez déjà venu en ville avant la forêt, puisque vous portez une chemise qui n’est visiblement pas faites pour les humains. Vous l’avez sûrement acheté dans un magasin de vêtements pour Kobocois. Du moins, j’imagine. »
Jinn loua la Force : ça n’était pas une question !
« Et… vous sauriez me dire, où dans la forêt de Dokirmow, cesse votre amnésie ?
-Peut-être à peu près. Mais assurément pas avec une grande précision. »
Le général fit la moue. L’officier s’ennuyait énormément depuis qu’il était devenu chef de la police. Jouer les enquêteurs de l’étrange lui aurait bien plu.
« Dommage, dit-il après un temps. Je vais donc vous libérer, puisque plus aucune charge ne pèse sur vous. J’avoue être déçu. Mais je ne crois pas que toute cette affaire ait quoi que ce soit à voir avec la police. En outre, même amnésique, vous êtes –ce me semble- majeur et vacciné.
-Ce qui veut dire ?
-Vous pouvez partir.
-Juste… comme ça ?
-Vous voulez que l’on fasse jouer les trompettes ?
-Non, non. Très bien.
-Si jamais vous retrouvez la mémoire, n’hésitez pas à repasser : je serais ravi d’en savoir en peu plus…
-Je n’y manquerai pas. »
Modifié en dernier par Kléber Valéra le Mer 06 Fév 2013 - 19:32, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mar 05 Fév 2013 - 15:27   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

-Vous voulez que l’on fasse jouer les trompettes ? :D Excellent !

Bon rien à dire, Jinn voit le bout du tunnel pour l'instant.
pas trop de réponses pour nous. ;)

Remarques :
pourrait nous dire la dernière chose dont il se souvienne. => souvient

qu’à ces témoins –dont j’avais des doutes quant à l’authenticité de leurs dépositions depuis le début, => je pense pas qu'on puisse mettre "dont j'avais des doutes" en parlant des témoins. Pour moi une bonne syntaxe serait : "ces témoins - à propos desquels j'avais des doutes quant à..."
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Messagepar Notsil » Mer 06 Fév 2013 - 13:54   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Ah, cool, un "gentil" impérial ;)

Le petit Jinn va bientôt retrouver la liberté pour tenter par lui-même de retrouver sa mémoire, mais sans crédits je sens que ça sera difficile ^^

En tout cas, il ne semble pas avoir vieilli de 20 ans, il semble avoir été bien conservé :)

Voyons ce que l'avenir lui réserve...
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Messagepar Kléber Valéra » Mer 06 Fév 2013 - 19:47   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Des réponses, toujours des réponses… Il y a toujours plus de questions que de réponses en cet univers…

Pour le « dont il se souvienne », apparemment on peut dire les deux. Du coup, je garde ma version si ça ne te fait rien (je la trouve plus jolie à l’oreille).

Notsil : un gentil impérial ? Oui, le manichéisme de Star Wars est parfois un peu gonflant.


*******************************************




XIII



Le général fit sortir les deux stormtroopers, et un des deux officiers. Mais il retint Kints dans la salle d’interrogatoire, celui-ci ayant visiblement quelque chose à ajouter.
« Major Kints ? Puis-je connaître la raison de ce regard ? »
Il appuya sur le bouton dans sa poche afin de s’assurer qu’ils n’auraient pas d’éventuels espions de l’autre côté de la glace sans tain.
« Ce n’est certes pas à moi de remettre en cause votre jugement. Mais avec tout le respect que je vous dois, même s’il est vraiment innocent –encore que je me méfie des machines- il ne me semble pas… convenable de lui permettre de sortir aussi facilement.
-Vous le soupçonnez peut-être d’être un rebelle ?
-Je crois, mon général, vous avoir suffisamment prouvé l’objectivité de mon jugement en toute circonstance ; et aussi que je ne participais pas à l’hystérie générale en ce qui concerne la Rébellion.
-Exact, major. Alors ? Quelle est la raison de votre trouble ?
-Sans aller jusqu’à l’accuser d’être un rebelle, il me semble tout à fait étrange. Un homme ne perd pas comme ça la mémoire, d’un claquement de doigts. Et s’il est vraiment amnésique, vous auriez au moins dû l’envoyer vers un hôpital. Aussi reculés soient-ils, les Kobocois ont obligatoirement de quoi observer le cerveau humain. Et puis, il y a les témoins.
-Témoignages d’ivrognes.
-Il ne m’ont pas semblé saouls.
-Je parlais métaphoriquement. Vous avez assisté aux témoignages tout comme moi. Ce que nous ont dit ces passants, c’est largement aussi recevable que des témoignages d’ivrognes.
-D’accord. Mais sans parler de ça, vous auriez pu lui imposer au moins de rester quelques temps sur Koboc, histoire de s’assurer de tous les détails de son histoire.
-Comprenez-bien une chose –que je ne cesse de répéter mais qui a beaucoup de mal à rentrer. Nous ne sommes plus une armée de système, mais une police planétaire. De mon point de vue, cet homme est un innocent, arrêté sans raison, et dont la seule chose vraiment louche le concernant –en l’occurrence sa perte de mémoire- n’est pas un crime en soi. Rien dans la loi kobocoise ne l’obligeait à rester. »
Kints ne répondit rien. Car il connaissait parfaitement son général. Et en entendant la phrase de son supérieur, il avait compris quelque chose d’essentiel : il disait une chose mais en pensait une autre.
« Général ?
-Mais vous avez raison sur un point. Nous sommes toujours officiellement rattachés à l’Empire. Et il serait fâcheux qu’un cas aussi énigmatique que celui de notre cher Mr. Jinn Skywalker ne puisse être résolu par la plus puissante armée de tous les temps, n’est-ce pas ?
-Tout à fait, général.
-Rappelez-moi comment vous avez obtenu votre grade actuel, major ? »
Kints ne s’attendait pas vraiment à celle-là.
« Je… Pardon ?
-Dites-moi comment un homme comme vous, un simple policier, peut monter si haut dans la hiérarchie en si peu de temps ?
-Oh… C’est une histoire toute bête. Lors d’une bataille, j’ai mené un assaut particulièrement dangereux, sur la planète…
-La vraie raison, major. »
Kints plissa les yeux. Plus la peine de mentir.
« Vous le saviez ?
-Ce n’est pas un si grand secret, si ?
-Non, bien sûr. Je travaillais pour le BSI.
-Et savoir mener une enquête dans la plus grande discrétion était-il dans vos cordes ?
-Oui. L’espionnage était ma spécialité.
-Parfait. Je dois vous faire un aveu : j’avais tout prévu avant de mener ce second interrogatoire. Demain, vous partez officiellement pour rencontrer le moff de Chandrila, afin de discuter des possibilités de commercer avec cette planète. Un genre de pré-négociation avant une véritable rencontre entre le moff de Chandrila et celui de notre secteur. En tout cas, ce sera la raison officielle de votre départ. Officieusement, vous avez carte blanche pour répondre à la question suivante : Qui est Jinn Skywalker ? »
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Messagepar Notsil » Mer 06 Fév 2013 - 20:00   Sujet: Re: Mon nom est Jinn

Ah, le général avait un plan ! Ça me plait bien ce retournement de situation :)
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