Tadaaaaaa !
Après moult réflexions, pages et corrections, voici ma (première je l'espère) contribution à ce recueil. Une histoire narrée dans un ton qui change un peu de mes productions habituelles pour une fois.
On y trouve un sénateur républicain observant l'invasion Sith et craignant - à juste titre - pour sa vie. Mais tout ne se passera pas comme on le pense...
Bonne lecture à tous.
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La (tentative de) Revanche des Boulets
Coruscant, sous un bureau au dernier étage d'un immeuble
Terrifié. L'homme était terrifié. Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Caché sous un bureau, il entendait son coeur battre comme les tambours indigènes appelant le Roi Kong. Pire qu'une rave party de fin d'été : une vraie pluie de bombes. D'ailleurs, c'était ça qu'il y avait dehors : une pluie de bombes.
Donc, notre homme avait peur.
Point n°1.
Point n°1 bis : l'observateur averti remarquera sûrement sa toge de bonne coupe et sa coiffe (ridicule) rehaussée d'or et de pierres précieuses.
Point n°1 ter : en faisant appel à d'excellentes connaissances du who's who de Coruscant (ou à la version starwarsienne de Google (tm)), l'observateur averti – toujours lui – constatera aussi qu'il s'agit d'un sénateur. Et pas n'importe quel sénateur. Pas parce qu'il était célèbre ou chef d'une quelconque commission mais parce qu'il représentait un système paumé dont personne n'avait rien à f... La preuve ? Il s'agit du sénateur Raspoutchik représentant le système de Zhxamtstplrrt'avicéduraprononcé (à tes souhaits, ami lecteur. NDLA).
Donc, il était terrifié (
point n°1).
« Le Schtroumpf à lunettes ( (c) Peyo) me fera remarquer qu'on n'a pas beaucoup avancé depuis le début, déclara le narrateur.
- On n'a pas beaucoup avancé depuis le début, remarqua le Schtroumpf à lunettes ( (c) Peyo).
- Certes, répondit le narrateur.
- Alors pourquoi on n'avance pas ? Le lecteur se fout qu'on récapitule la même chose trois cent fois d'affilée ! Allez hop, au boulot ! D'ailleurs le Grand Schtroumpf dit toujours que... »
<Bruit de massue s'abattant sur la tête d'un Schtroumpf, suivi de l'écrasement d'une paire de lunettes à l'aide d'un rouleau compresseur>.
« Aieuh ! Mais pourquoi est-il si méchant ?, S'insurgea le Schtroumpf à lunettes.
- Parce que l'auteur veut faire comme ça et l'auteur a toujours raison. Point. », conclut le narrateur en menaçant le Schtroumpf à lunettes à l'aide d'un blaster (NDLA : toute résistance est inutile, le mieux pour le lecteur est donc de continuer à lire sans faire de vagues.).
Pourquoi le sénateur – appelons-le ainsi – était-il terrifié ?
Il redoutait d'être la prochaine victime d'un conflit qui avait débuté quelques heures auparavant (
point n°2 et... Ok, j'arrête). Il s'était rendu à une session extraordinaire du Sénat, dont l'objet était d'écouter l'avertissement du Jedi Memit Nedill à propos de la Menace Sith. Évidemment, personne n'y croyait, puisque les Jedi déchus avaient été bannis il y a bien longtemps (NDLA : Ta ta tatataaaaa... Heu... Attendez... Désolé.). D'ailleurs, ils s'étaient bien marrés quand Odan Urr (mais quelle tronche de cake ! Et ces incisives qui lui sortaient de la bouche, arf !) avait tenté de faire de même, et oui : on ne rigole pas trop lors d'une session du sénat républicain. Le problème était que cette menace passa de fantômatique à bien réelle avant même que Memit n'ait atteint le hall du Sénat. Le sénateur, lui, était encore dans son bureau, occupé à ingurgiter une grande quantité d'alcools divers et variés et à faire des trucs pas catholiques avec ses secrétaires, histoire de tuer le temps avant la session. Elles étaient particulièrement excitées par ses mains qui... [ NDLA : l'auteur choisi de ne pas en dire plus afin d'éviter de heurter la sensibilité des plus jeunes.]. De fort occupé, notre sénateur passa à complètement estomaqué quand il vit une immense flotte d'invasion obscurcir le ciel de la capitale républicaine. Sa terreur augmenta encore quand cette petite dizaine de milliers de vaisseaux (la force principale étant partie pour le système Tetan, je vous le rappelle. Et ouais, prendre Coruscant n'était qu'un bonus pour les Sith de l'époque. Mais allez faire comprendre ça au vieillard cloné n fois et à ces masos de Vong. Aaah, l'intelligence des anciens. Enfin, bref.), se mit à bombarder la ville et à larguer des barges de débarquement, genre essaim de frelons dérangés pendant la sieste. Il voulut serrer ses secrétaires pour s... - les rassurer – mais elles avaient déjà pris la poudre d'escampette (qui traînait sur la table). Il ne trouva donc qu'une bouteille de cognac qu'il vida d'un trait, sans effets secondaires. [ NDLA : Et oui, le MJ m'informe que les stats du sénateur sont de 17 + 6 en constitution, ce qui l'immunise effectivement contre les effets de l'alcool, à part « un léger picotement au bout des doigts ».]
Ensuite, le cri de guerre de l'armée Sith (SADOW !) eut raison de sa témérité (ouais, même les sénateurs républicains en ont) et il se terra sous son bureau, en espérant que les envahisseurs le laisseraient en paix. Évidemment, l'auteur avait fait en sorte que ce ne soit pas le cas et, depuis une dizaine de minutes, un groupe de guerriers Massassi menés par un Seigneur Sith massacrait allègrement (il allaient pas y aller en pleurant non plus, sinon c'est pas gagné hein...) les occupants de l'immeuble. Évidemment (toujours), l'auteur ne voulait pas se débarrasser de ses tics d'écriture (enfin pas dans ce cas là) et avait fait en sorte que les guerriers Massassi se rapprochent du bureau du sénateur, histoire de faire progresser l'intrigue – non mais, hein.
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Coruscant, en bas de l'immeuble où se planque notre cher sénateur
Hkrimloh'Vatoupaytay était un Seigneur Sith « mineur ». Pour tout plein de raisons dont voici un extrait :
- il était plus petits que ses fidèles et robustes Massassi (le haut de son casque à cornes arrivait au niveau de leur menton);
- il avait un domaine mineur (un petite planète avec peu de ressources et encore moins d'esclaves);
- et son importance aux yeux des autres Seigneurs était – roulement de tambours – mino... reminnin... minaro... minaret.... minimum... oh et puis [CENSURE par l'auteur]. Une importance négligeable (et toc).
Comme de juste, il n'était pas satisfait de cet état de fait et faisait tout pour le changer (faire la Revanche du Sith quoi). Il avait ordonné à ses Massassi de faire en sorte de massacrer tout ce qui bougeait et de piller ce qui pouvait l'être. Quand il avait constaté que cet immeuble était habité, il avait mené ses fidèles serviteurs à la charge, égorgeant ainsi quelques animaux de compagnie pour en accrocher les organes vitaux aux étendards de son domaine. (Une charge de Massassi, c'est violent, primitif et beau ; un peu comme une armée d'Uruk Hai qui tape sur le sol avec ses lances par une nuit d'orage) Bien entendu, plusieurs horloges à pendule furent réduites à l'état de confettis malgré une résistance acharné du carillon sonnant l'heure (pauvres horloges, mais une horloge à pendule, ça bouge).
De l'entrée de l'immeuble, il observa en souriant ses hommes mettre à sac chacune des pièces pendant que d'autres torturaient les crétins de civils qui s'étaient rendus (c'est bête un civil) et que d'autres serviteurs lui amenaient le matériel indispensable pour la suite de la conquête. Hkrimloh sourit et ordonna que son « fidèle » conseiller-lécheur-de-bottes-serviteur-boulet-à-tout-faire, dénommé Reyvakse, lui soit amené sur le champ.
« Vous m'avez appelé Maître ?, déclara t-il en s'inclinant bien bas dans un bruit de vertèbres soumises à un effort trop important mais comme c'était pas la première fois, il avait l'habitude le bougre.
- Oui, vermine ! », répondit le Sith, confortablement installé sur sa chaise longue et sirotant un cocktail de sang et d'esclaves féminines sacrifiées à la pleine lune tandis qu'une autre esclave tenait un parasol pour lui faire de l'ombre (la claaaaaaaaaasssssssssse quoi).
« Je veux que tu m'apportes le chef des imbéciles qui se sont retranchés au dernier étage de ce bâtiment. Prends 12356897648,42 guerriers avec toi.
- Oui oui oui oui Maître. A vos ordres Maître. Tout de suite Maître. Comme vous le désirez Maître.
- Ensuite, dépêche-toi. Une fois ceci fait, nous pourrons fêter la victoire. Enfin,
moi je fête et
toi, tu me sers de repose-pieds, vil serviteur.
- Heu... Oui Maître.
- Mes collègues contempleront ma puissance et alors je pourrais me venger d'avoir été relégué à la table des enfants lors des repas de famille, MOUHAHAHAHAHHAAHHAHAHAHAHA... HAHAHAHAHAHAHH ! » (Le narrateur a coupé quelques pages de rires démoniaques pour éviter que vous, amis lecteurs, ne perdiez patience.)
En fait, Hkrimloh qui – on l'a déjà dit – n'était qu'un Seigneur Sith mineur n'avait aucun pouvoir réel dans l'Empire Sith et ne faisait qu'appliquer le plan (génial) de son chef (Naga Sadow pour ceux qui ne connaîtraient pas les
Tales Of The Jedi).
En tout cas, en bon grand méchant qui se respecte, il laissait les sous-fifres faire le sale travail. Il faut bien avouer que c'est mieux d'être méchant puisqu'en étant gentil, on doit tout faire tout seul – y compris la vaisselle et le ménage. L'horreur quoi ! Il sourit en constatant que ses troupes s'amusaient bien et décida d'allumer la radio pour savoir comment le reste de la bataille se déroulait. Il apprit que le dernier point de résistance adverse était le parvis du sénat. « Bonne nouvelle, le conflit sera terminé pour le dîner et on aura plein de prisonniers à torturer. Je pourrais même hériter d'une dizaine de mondes à exploiter et des prisonniers à écorcher pour refaire le cuir de mon canapé. Comme ça, je n'aurais plus à rougir du mobilier en cuir humain de cette chère Dark X puissance 24274472094729724. Le pied. »
(NDLA : Les connaisseurs auront remarqué que le personnage de Dark X puissance 24274472094729724 et son canapé en peau d'humain ressemble beaucoup à celui de Dark X² et Dark X et leurs canapés en peau de Jedi, décris dans
La Gueguerre des Étoiles et
La Gueguerre des Étoiles 2 – La Saga Continue !, fan fictions parodiques écrites par un grand nombre d'écrivains dont les noms sont d'ores et déjà passés à la postérité. L'auteur ne fera aucun commentaire sur ses sources d'inspiration, mais sachez que ce n'est pas une coïncidence).
***
Coruscant, dernier étage du fameux immeuble
Au même moment, Reyvakse et ses Massassi se rapprochaient du dernier bureau non pillé de l'immeuble. Il fit signe à l'un de ses hommes qui alla frapper à la porte et ordonna :
« Ouvrez ! Au nom des Sith !
- Vous faites erreur ! Y a personne ici ! », leur répondit une voix étouffée.
Dépités, ils repartirent et s'apprêtaient à sortir du bâtiment lorsque Reyvakse eut un éclair de génie :
« Mince ! On a oublié de piller le bureau ! »
Et, se retournant vers les guerriers, il reprit une formule consacrée, crée à l'aube des temps, simple à comprendre et très poétique aux yeux de certains :
« CHAAAAARRRGEEEEEZ !! », et gravit les escaliers quatre à quatre. Il avait juste oublié deux choses :
- l'immeuble faisait 247 étages,
- ses guerriers étaient plus rapides que lui.
Partant de ces hypothèses, l'esprit scientifique sommeillant en chacun de nous n'aura guère de peine à arriver aux conclusions suivantes :
- Reyvakse fut essoufflé à partir du troisième étage,
- étant essoufflé, il dut ralentir et fut rattrapé, puis piétiné par les troupes qu'il menait (ouais, des guerriers Massassi, c'est un peu comme des Lemmings : ils avancent, point. La seule différence : ils mordent).
Une fois les 239 étages restants péniblement gravis par son corps meurtri, Reyvakse put courageusement mener le pillage du bureau et la capture de son occupant depuis l'arrière de la ligne de front. Notre pauvre sénateur fut assez terrorisé par l'apparence simiesque (et barbare) de ses gardiens pour tomber dans la caisse de pommes déposée là par un auteur qui s'est rendu compte que les pommes n'existaient pas dans la galaxie Star Wars (ça lui évite aussi de salir son costum... de se faire inutilement blesser en tentant de se débattre. Pas bête la guêpe, enfin le sénateur).
« Il a l'air important chef : il a un chapeau en or, déclara un vieux Massassi.
- Amenez-le devant le Maître.
- A vos ordres. »
Quelques minutes plus tard, un seau d'eau glacée réveilla notre ami politicien tandis que le Sith le fixait intensément, sourire débile et bave aux lèvres.
« J'ai un sénateur républicain en mon pouvoir ! Mouhahahah ! Tu seras torturé à mort ! Avec des raffinements de cruauté ! Et je deviendrais alors un vrai Seigneur Sith ! Et j'me vengerais ! Mouhahaha !
- Mais... vous ne voulez pas que j'avoue ce que je sais ?
- Pour quoi faire ? On va tout détruire de toute façon !
- Ah heu...
- Allez, au travail vous autres, torturez-moi ça ! »
Le sénateur retomba dans les pommes (ben oui, il n'est pas sorti de sa caisse, les Massassi ont trimbalé le tout car ça à l'air de se manger ces trucs là et on pourrait y cuire le type, ça éviterait de faire se déplacer le chef cuistot du Seigneur) quand il vit ses bourreaux s'avancer vers lui (il ne supportait pas la violence).
« Tapette ! », lança ironiquement Hkrimloh. Il ordonna à ses hommes de commencer le travail.
Normalement, le sénateur Raspoutchik était condamné. Mais c'était sans compter sur la terrifiante
Deus Ex Machina de la bataille : Naga Sadow fut distrait dans sa méditation (bonjour la concentration, pff j'vous jure...) et les trois-quarts des forces d'invasion Sith – qui n'étaient qu'illusions – disparurent. Le reste eu peur et prit la fuite, la queue entre les jambes.
Sur Coruscant aussi, bien entendu. Ceci sauva le sénateur car ses bourreaux n'étaient pas réels et les autres guerriers suivirent le mouvement général de fuite fissa non sans avoir consciencieusement piétiné à mort Reyvakse. Hkrimloh se retrouva face à face (enfin casque à menton car il était petit, on l'a déjà dit) avec un sénateur dont l'expression stupéfaite se traduisait dans toute sa force et toute sa beauté par ce petit mot : « Gné ? »
De rage, le Sith dégaina son épée et voulut frapper l'humain devant lui mais une malencontreuse suite d'événements survint :
- il glissa,
- son épée lui échappa des mains,
- par réflexe, son adversaire attrapa l'arme,
- et le Sith vint s'empaler sur la pointe de l'épée.
Le politicien tomba encore une fois dans les pommes (ben oui : il n'était toujours pas sorti de la caisse, c'est pas comme si il avait le temps, c'est occupé un politicien) à la vue de ces cinquante huit litres de sang se répandant sur le sol (mais quelle violence ! Ça mérite au moins une interdiction aux moins de 18 ans.
Note De La Censure).
FIN
Enfin, non pas tout à fait.
Tout d'abord, l'auteur tient à préciser que seul le narrateur fut maltraité durant l'écriture de cette histoire.
Ensuite, le seul personnage survivant – le sénateur – fut confondu (ça arrive) avec un héros de guerre et nommé chancelier un mois plus tard. Ses ministres se rendirent rapidement compte que c'était un boulet (un de plus) et deux jours après son élection, un malencontreux croc en jambe le fit chuter dans une cage d'escalier et mit fin à sa carrière politique (à ses jours aussi par la même occasion).
Moralité : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
The Unifying Force