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[Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

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Messagepar Darkwilliam » Mer 30 Avr 2008 - 20:17   Sujet: 

:shock:
Un Dolarn en FF!!!

Tocard! :P
T'aurais pas des articles à écrire pour la TI, je te demanderai de trouver toi même une idée de présentation! :D
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Chadax » Mer 30 Avr 2008 - 20:31   Sujet: 

Bah un staffeur FF qui poste en FF, on trouverait ça presque normal. Mais bon, ça c'est dans la théorie utopique... :o :D
Vieux schnock

Un magicien n'est jamais en retard. Ni en avance d'ailleurs. Il arrive toujours précisément à l'heure prévue.
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Messagepar Darkwilliam » Mer 30 Avr 2008 - 20:57   Sujet: 

Tiens, quand j'ai vu un poste de Chadax sur ce topic, je me suis dit que notre administrateur préféré (après Jey :P ) s'était mis à écrire! J'ai vite été soulagé en voyant que ce n'était qu'un autre post floodesque! :D
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Minos » Jeu 08 Mai 2008 - 20:20   Sujet: 

Bon, avec du retard, voici mon avis sur les histoires proposées par Titi et Oiki.

>Titi : j'ai trouvé que l'ambiance était bien retranscrite, que le parachutage et les escarmouches qui s'ensuivent sont traités avec réalisme. Bref, une belle petite aventure militaire qu'on a plaisir à lire.

>Oiki : plus compliqué. Le correcteur, c'était moi, et face à ses interrogations de savoir si l'histoire écrite au présent et les inversions sujet-verbe passaient, je lui ai sans hésitation répondu oui. Je trouvais le procédé aussi sympa qu'original.
Depuis et face aux critiques, je me suis renseigné, et il s'avère qu'effectivement, on n'utilise pas cette forme de français de cette manière. Pour ceux que ça intéresse, voivi un lien très intéressant sur le sujet, qui porte le nom de " forme interrogative soutenue". L'erreur profitera aux suivants pour ne pas la reproduire ! :wink:
http://www.leconjugueur.com/frformeinterrogative.php

Pour ce qui est du fond, je n'ai jamais trouvé que cette histoire correspondait à Mara. Ici, on a en effet droit à une Mara limite Dark Side, et personnellement je ne la reconnais pas dans ce rôle. Elle a toujours été droit dans ses bottes et je ne l'imagine pas "craquer" d'une telle manière, même au bout de cinq ans de guerre. Elle ne me semble pas être du genre à emmagasiner pour tout laisser exploser à un moment.

Voili...bon, j'ai plus qu'à me lancer à mon tour dans la rédaction de ma contribution !
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Messagepar Oiki Ran » Jeu 08 Mai 2008 - 21:48   Sujet: 

Merci Minos pour ce commentaire, je me disais justement que tu ne l'avais pas encore fait alors que tu m'avais dit que tu le ferais... Donc voilà, c'est chose faite! :D

D'abord, j'apprécie que tu prennes ta part de responsabilité dans les erreurs, même si en tant qu'auteur c'est à moi que ça incombe de vérifier que tout est correct et donc au final c'est ma responsabilité.

Puis, le point qui fache :D ...Tu te doutes bien que je ne suis absolument pas d'accord avec toi sur l'analyse de Mara. en te lisant toi ou Titi, j'ai l'impression que pour vous Mara est plus une machine qu'autre chose, qui est toujours en maîtrise et qui ne dévoile jamais ses sentiments. D'un certain point de vue, je pense que c'est correct, que quand elle est entourée par sa famille et ses amis c'est celle qui semble la plus en contrôle, elle garde tout pour elle. C'est pour cela que je pense que lorsqu'elle est seule ou avec son mari, elle abaisse ses barrières et elle montre qu'elle est une personne normale avec ses peurs et ses angoisses. Or, dans cette partie elle est seule face à ses démons et pour une fois se laisse aller, mais ici elle n'est pas submergée par la tristesse mais par la colère.
En outre tu dis que même après cinq années de guerre, tu ne la vois pas craquer. Vrai à condition qu'elle soit seulement spectatrice de cette guerre. Je te rappelle que durant cette guerre elle a été empoisonnée, qu'elle a failli mourir à cause de cela, qu'elle a cru qu'elle n'aurait jamais d'enfant, et par après elle a cru qu'elle allait perdre son enfant, elle a senti son neveu mourir et vu sa famille se fracturer avant de se ressouder. C'est guerre lui est personnelle, donc alors que se déroule la bataille finale et qu'elle se retrouve seule face à ses démons, elle est submergée par toutes ses émotions et elle craque... Toutefois, je signale qu'elle se reprend à temps et que le fait d'avoir affronté et surpassé toutes ses douleurs accumulées depuis 5 ans lui permettra d'affronter le reste de la journée (y compris nom Anor) comme une Jedi. Ainsi, elle a surmonté sa "dernière épreuve" et plus rien dans le futur ne pourra la faire basculer vers l'obscurité. Cette épreuve lui permet d'être au niveau des plus célèbres Maître Jedi ayant existé.
Titi ou toi, vous voyez cette aventure comme un échec, par contre moi je la vois comme une victoire. Certes, elle a été proche de perdre, mais au final elle a gagné et a surmonté toute sa douleur... Elle est prête à pardonner aux YV s'ils le demandent!

Voil:à mon explication de ce que j'ai voulu faire. Peut-être que le message n'est pas aussi bien passé que je le pensais, ça voudrait donc dire que j'ai encore des progrès à faire :D ...En tout cas c'est le plaisir des ff d'être confronté directement au lecteur et de pouvoir essayer de lui faire comprendre son message.

Oiki Ran, le Ktâh qui attend ce que tu nous réserve!! :sournois: :wink:
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Messagepar Minos » Jeu 08 Mai 2008 - 22:40   Sujet: 

Oiki Ran a écrit:Titi ou toi, vous voyez cette aventure comme un échec

Nan, ce que je dis c'est que je ne trouve pas que la Mara que tu décris correspond à la Mara qu'on connaît. Je vais me répéter, mais je ne vois pas Mara emmagasiner toutes ses souffrances et son vécu pour les laisser exploser d'un coup. Avec le caractère qu'on lui connaît, elle évacue au fur et à mesure. Le problème que je trouve à cette histoire n'est donc pas au niveau du fond, mais au niveau du concept, qui me semble inadéquat dès le départ. Tu bases cette histoire sur un état d'esprit que tu attribues à Mara, or connaissant le perso, je ne le vois guère se retrouver dans cet état d'esprit.
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Messagepar Oiki Ran » Ven 09 Mai 2008 - 0:26   Sujet: 

Je crois que nous ne serons jamais d'accord sur le sujet...Tu as ton interprétation du personnage et j'ai la mienne. Et dire qu'on se plein du manque cohérence entre deux auteurs pour la caractérisation d'un même personnage! :D

En te lisant, j'ai l'impression que tu considères tout ce qu'elle a vécu durant cette guerre comme normal; or, pour moi elle a été touché personnellement, dans son intimité, dans ce qu'elle a de plus chère... Ce n'est pas une frustration normale, ou un simple accroc, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. Mais il est aussi clair qu'elle n'en a pas conscience, elle est comme toi, elle a l'impression qu'elle est passée outre. Ce n'est pas une haine dont elle était consciente, sinon c'est certain elle aurait agi en conséquence. C'est la succession de tous les évènnements qui déclenche cette crise et elle s'en rend compte presque trop tard. C'est pas un truc prédéterminé, c'est quelque chose qui surgit sur le coup et dont elle n'a conscience que par après.
Tu dis qu'elle est toujours en contrôle, je pense que c'est impossible d'être toujours en contrôle...Elle l'est la plupart du temps, mais pas cette fois-ci...

Je doute de t'avoir convaincu, mais bon chacun à son interprétation et je pense que la mienne est tout aussi valable que la tienne. d'ailleurs, je parie qu'un psy pourrait dire plein de choses sur nous en fonction de notre point de vue sur un personnage car nous le voyons comme nous voulons le voir. Toi tu la vois comme la femme en parfait contrôle que rien n'atteint, et moi je la vois comme quelqu'un à qui on a appris à cacher ses émotions derrière une façade d'ironie et de contrôle de soi. une façade qui a pris le pas lorsqu'elle était seule, mais qui s'effrite à partir du moment où elle s'est laissée approcher par Luke et qu'elle a décidé de se marier. Je le répète c'est mon interprétation, qui est différente de la tienne.

En tout cas, je te remercie encore d'avoir pris le temps de lire cette histoire et aussi de la corriger!! :wink:

Oiki Ran, le Ktâh qui a voulu explorer un autre aspect de Mara, un aspect qu'on n'a pas l'habitude de voir mais qui fait aussi partie de sa personnalité!!
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Messagepar Minos » Ven 09 Mai 2008 - 0:45   Sujet: 

Oiki Ran a écrit:En tout cas, je te remercie encore d'avoir pris le temps de lire cette histoire et aussi de la corriger!! :wink:

Pas de quoi ! :wink:
Oiki Ran a écrit:Oiki Ran, le Ktâh qui a voulu explorer un autre aspect de Mara, un aspect qu'on n'a pas l'habitude de voir mais qui fait aussi partie de sa personnalité!!

Pas d'accord ! :P :wink:
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Messagepar AJ Crime » Ven 09 Mai 2008 - 8:23   Sujet: 

Ben moi ça me fait plaisir que Oiki est pris le parti de la décrire aussi sensible et fragile. J'ai toujours adoré le personnage de Mara Jade et cette bouffée d'air frais me fait du bien à moi. Je me plais à croire que l'amour qu'elle ressent pour celui qu'elle devait anihiler la change au plus profond d'elle même mais que ça fièrté l'empèche de l'exprimer au yeux de tous.

Moi je félicite Oiki pour avoir montré une nouvelle image de Mara. Pourquoi ne serait-elle pas capable de douter, d'avoir cette part de ténêbre encore en elle, d'éprouver des sentiements profonds et que cela la perturbe ? J'aime cette image de féminité fragile, bafouée, orgeuilleuse que tu décris. Elle n'est pas un monstre et tu as bien fait de l'adoussir l'espace d'un instant.

A chacun son opinion sur la chose et tant mieux ! Au moins tu nous révèles quelques surprises.
En quête de votre intérêt et de vos suggestions, votre dévoué serviteur dans la force, AJC
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Messagepar Oiki Ran » Ven 09 Mai 2008 - 12:36   Sujet: 

Merci AJ Crime pour ton intervention :lol: ...Je commençais à douter de la validité de mon histoire.

En tout cas, tu as parfaitement résumé l'objectif de mon histoire et tu as parfaitement compris le message que je voulais transmettre. Les grands esprits se rencontrent :wink:

Je me plais à croire que l'amour qu'elle ressent pour celui qu'elle devait anihiler la change au plus profond d'elle même mais que ça fièrté l'empèche de l'exprimer au yeux de tous.


C'est ce que je crois aussi...C'est un personnage qui a évolué par rapport à la première fois que nous l'avons vue.

Moi je félicite Oiki pour avoir montré une nouvelle image de Mara.


Merci :oops: ...C'était mon objectif: montrer comment elle a évolué et comment elle surmonte cette difficile épreuve.

J'aime cette image de féminité fragile, bafouée, orgeuilleuse que tu décris. Elle n'est pas un monstre et tu as bien fait de l'adoussir l'espace d'un instant.


Exact, je pense exactement la même chose...Pour moi, elle a deux visages: celui de femme en contrôle qu'elle affiche lorsqu'elle est en société, et celui de femme plus fragile et qui a des émotions qu'elle révèle dans l'intimité.

Au moins tu nous révèles quelques surprises.


Mici, j'essaye toujours de surprendre le lecteur...Ca me fait chaud au coeur ce que tu viens de me dire :wink:

Oiki Ran, le Ktâh qui espère qu'on verra bientôt ta contribution à toi aussi!! :D
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Messagepar AJ Crime » Ven 09 Mai 2008 - 20:34   Sujet: 

Pour les yuuzan vong (tant pis pour l'orto) je marche un peu sur des œufs mais j'ai déjà trois nouvelles (une par période) perdues dans le recueil donc ma contribution y est déjà visible. Maintenant je me tâte on verra si l'inspiration me vient enfin, j'ai un peu décroché de SW depuis quelques semaines. Trop de lecture de FF je le crains et mes autres projets d'écriture qui me prennent pas mal de temps, le désespoir de voir "le premier jedi" ne pas mériter plus de commentaires, trop de forums aussi. Enfin bref pas mal de choses en plus qui n'ont rien à voir avec l'écriture.

Je ne sais pas si je suis un grand esprit mais ça me fait aussi plaisir de voir quelqu'un qui perçoit Mara comme moi. Une fois les temps changés je pense que chacun percevra l'histoire d'une autre manière.
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Messagepar AJ Crime » Dim 01 Juin 2008 - 14:13   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Et voici ma contribution pour l'époque des Yuuzhan Vong. Merci à Notsil, Minos, Titi77 pour leurs corrections, remarques et propositions de modifications, aisni qu'à Den pour sa lecture et son opinion. Voici encore un petit volet de guerre, en espérant que cela fasse vibrer une corde sensible en vous. Pour mes relecteurs j'ai fait un relecture et quelques modifications en essayant de mieux faire comprendre les motivations de mon personnage principal. Quelques mots, phrases, un paragraphe explicatif essentiellement.

Bonne lecture à tout ceux qui lisent le recueil.




Un monde à reconstruire


Je suis un survivant.

Mes genoux reposent dans la boue. Quelle surprise de trouver une telle fange sur la planète ville dont ma mémoire se souvient ! Les modifications architecturales de Coruscant dépassent tout ce que j’aurais pu imaginer. Les bâtiments monstrueux griffant le ciel de leurs pointes aiguisées ont été remodelées par les Vong. Entre les tas de permabéton pousse maintenant une végétation luxuriante. Un tel spectacle scandalise mes souvenirs de tant de magnificence de notre civilisation à l’agonie.

Cette bataille nous a apporté la victoire mais au prix de combien de sacrifices ? La plupart de mes hommes gisent autour de moi. Aveuglé par les poussières et les fumées du champ de bataille, je regarde les corps de mes soldats. Mon escouade s’est donnée corps et âme pour prendre et conserver la position qui nous a été attribuée. De loin en loin, j’aperçois et j’entends les blessés qui se relèvent avec peine.

Des larmes coulent sur mes joues. Les combats, stoppés par une reddition soudaine, laissent derrière eux des enveloppes sans vie encore enlacées de monstrueux guerriers Yuuzhan Vong et des multiples races de l’Alliance Galactique. De mon corps en souffrance monte la plainte des multiples blessures s’ajoutant à celles d’une longue vie de combats et de guerres. N’y aura-t-il bientôt plus de causes justes à défendre ?

Je suis un survivant de longue date. En vétéran reconnu et respecté comme tel, j’ai conduit mes hommes à la mort, soutenu par leur confiance absolue. Je porte fièrement mon grade d’adjudant-chef. Parèck Jonax, mon seul nom émerveille et terrorise les jeunes recrues. Je préfère le contact des hommes, du combat, de l’action, de l’infanterie, des liens qui se tissent entre les combattants, leurs armes, le sang, les défaites et les victoires.

L’Empire m’a formé. Jeune homme plein d’avenir, ils m’ont fait revêtir une armure blanche redoutée dans toute la galaxie. Mais l’âge d’or de Palpatine tirait à sa fin. Guerres inutiles d’un empire despote, écrasant la vie pour imposer l’humanité ; foutaises.

Lorsque l’opportunité se présenta, je me jetais dans la Rébellion. Soldat de valeur, j’embrassais alors une cause juste qui m’endurcit sur tant de mondes. L’Empire posa les armes devant ses vainqueurs. La Nouvelle République ne me laissa pas de répits, promenant ma carcasse d’un combat à un autre, de planète en planète, enrichissant mon expérience, affûtant mon art du combat. Combien de fois ai-je refusé les galons d’officier ? Je ne m’en souviens plus, devenant la pièce maîtresse des assauts de front et des batailles perdues d’avance.

Avec le temps, sans attaches, sans famille, l’âge aidant et toutes les horreurs que l’on m’a obligées à contempler ont trempé mon caractère d’un froid métallique. Jamais plus je ne sourirai à la vie comme pendant mon enfance, fruit des amours de l’Empire et de la haine. Je regarde mon avenir d’un œil terne où ne brille que l’art qui est le mien. Tuer, je ne sais plus faire que cela. Former, les autres au goût du sang qui imprègne mes tissus et chacune de mes pensées.

Encore une victoire, mes cheveux gris en ont vu beaucoup, mon uniforme déchiré témoigne de la violence de celle-ci. Mon arme refroidit doucement sous la pluie légère qui nous imprègne, éclaboussée de mon sang et de celui de mes victimes. Quelques poignées d’heures auront suffi à trouver une fin à un conflit majeur qui aurait pu déboucher sur l’anéantissement de notre civilisation. Comment pourrions-nous maintenant reconstruire autant de merveilles ? Les modeleurs Vong ont marqué notre joyau d’une note d’infamie et je me souviens du combat qui nous a permis de le leur reprendre ...


*******
*******



L’adjudant-chef Parèck Jonax assista au briefing d’état major comme il se devait. Il tiqua lorsque le général Marrab lui confia, à lui et son escouade une mission pour le moins exigeante. Auprès de lui le tout jeune capitaine Bothan responsable de la brigade trépignait d’une jambe sur l’autre. Visiblement, il craignait la réaction de son subalterne. Parèck s’attendit au pire, une telle bataille réservait toujours des missions difficiles, des actes suicidaires et de mauvaises surprises. Ce n’est pas à un vieux Hutt que l’on apprend à faire la grimace.

- Jonax, vous prendrez la citadelle Vong bâtie dans le sud du périmètre. Vous devrez mettre hors d’état de nuire leur défense anti-aérienne afin d’ouvrir un couloir à nos chasseurs et bombardiers. Vous excellez à conduire les premières vagues d’assaut. Cette mission est primordiale et n’aurait pas pu être confiée à quelqu’un d’autre. Le briefing vous a donné une bonne vision d’ensemble de notre tactique générale et du dispositif global pour reprendre Coruscant et éliminer le seigneur Shimrra. Nous avons bon espoir d’en finir aujourd’hui. Mais pour cela il vous faudra conduire vos hommes d’une main de maître et les maintenir sur la position jusqu’à ce qu’on vous relève.
- Nous allons pouvoir attendre longtemps, maugréa-t-il.

La note de mauvaise humeur provoqua un sourire sur le visage amphibien autant qu’un Mon Calamari pouvait exprimer ce sentiment.

- La zone sera largement bombardée pour préparer votre débarquement. Le 25ième régiment mécanisé et le 35ième d’infanterie appuieront vos flancs jusqu’à ce que vous ayez nettoyé la citadelle et que vous preniez position au nord. Pendant ce temps, les tireurs d’élite et l’artillerie viendront s’y positionner pour renforcer le dispositif. C’est un point stratégique, j’attends de vous que vous mettiez tout en œuvre pour empêcher les Vong de s’y fixer.
- Oui mon général, affirma l’adjudant-chef avec un salut. Vous éviterez les tirs fratricides pendant notre descente. Je ne tiens pas à voir une nouvelle fois mon escadron décimé par les turbolasers du destroyer que je viens de quitter.

Marrab laissa tomber un silence pesant en réaction à la critique déplacée. Ses yeux globuleux roulèrent dans ses orbites sans paupières avant qu’il ne reprenne.

- Vous serez évidemment accompagné de nombreux chasseurs pendant cette phase, ajouta le général mal à l’aise.

Parèck quitta la salle de briefing une heure plus tard avec un goût amer dans la bouche. Il emmenait ses hommes à une véritable boucherie organisée mais ça ne serait pas la première fois, ni la dernière. Tout du moins, s’il s’en sortait vivant et il l’espérait.

Il descendit jusqu’aux baies d’embarquement. L’assaut ne tarderait plus à être déclenché. Les hommes se préparaient avec une rigueur toute militaire, les visages fermés et concentrés. Ils ignoreraient jusqu’au dernier moment dans quelle souricière ils allaient s’enfoncer.

En quelques ordres sonores, il convoqua les chefs de groupe. Il les réunit dans un coin calme de la vaste aire d’appontage du super destroyer. Il lisait de l’appréhension dans leurs yeux et se serait inquiété de ne pas en voir ; le pain quotidien de tous ceux qui ont déjà vécu sous le feu ennemi.

- On ne nous a pas confiés une mission suicide mais ce n’est pas loin. Je compte sur vous pour faire un travail exemplaire, ce qui limitera nos pertes au strict nécessaire, s’il est besoin de le rappeler. La descente sera mouvementée. Entre les coraux skipper et les grutchins, nos pilotes vont se décarcasser pour nous rapprocher le plus du sol. Si les barges subissent trop de dommages, nous évacuerons en vol avec des propulseurs dorsaux, comme à l’entraînement.

L’adjudant-chef déplia une carte d’état major mise à jour du nouveau terrain de Coruscant. Au même instant, les navigateurs choisirent de sortir de l’hyperespace. Les choses sérieuses commençaient. Les yeux de ses chefs de groupe s’arrondirent : ils ne reconnaissaient pas la planète ville.

- Oui, vous regardez bien la nouvelle configuration que vous trouverez au sol. - Il indiqua un gros cercle rouge – Voici notre cible, un bâtiment Vong de commandement équipé de défenses anti-aériennes de gros calibre. Nous devons nous poser dans le sud de la position, en dehors du champ d’action des armes de poing et de petit calibre. Que ce soit avec les barges de débarquement ou au propulseur dorsal, je veux que vous rassembliez vos hommes dans cette zone afin de coordonner l’action avec les pédales du 25ième R.MCI et les enfoirés du 35ième R.INF qui couvriront nos flancs.

Le combat spatial commençait et la nervosité monta encore d’un cran. Par la baie ouverte et protégée par le champ de contention, le vacarme des chasseurs et des coraux skipper tourbillonnant faisait trembler leurs os.

- Nous mènerons un assaut frontal sous couverture des deux régiments. Ceci dans le but d’investir la position et de la nettoyer pour y établir un point de résistance. Ainsi, nous ouvrirons l’espace aérien à nos chasseurs qui attaqueront leur QG plus loin dans le nord. La seconde vague permettra d’y installer de l’artillerie et une couverture de snipers pendant que nous irons nous retrancher en pointe au-dessus de la forteresse. Nos ailiers devraient nous avoir préparé les retranchements avec les troupes du génie qui les accompagnent.
- Et ensuite ? questionna un sergent-chef d’une trentaine d’années.
- Tenir jusqu'à ce que l’on nous relève. Tout est suffisamment clair ? Des questions ?
- Ben on est bien barré, commenta un jeune sergent Twi’lek.

Parèck lui glissa un regard noir avant de conclure :

- Messieurs, à vos postes !

L’envolée de moineaux le laissa seul avec ses doutes. Il regarda ses hommes s’éloigner avec une allure martiale de circonstance. Il mettait toute sa confiance en eux. Entraînés, aguerris par tant de combats, il possédait une confiance aveugle dans leurs capacités à faire un travail d’exception jusque dans la mort. L’adjudant-chef Jonax avait conscience de les y envoyer, mais il ne discuterait pas plus les ordres. Il espérait juste être encore là pour rédiger les lettres aux familles de ces hommes remarquables. Parèck se dirigea vers sa barge de débarquement où il devait retrouver tout son matériel et ses armes, confiés aux bons soins d’un de ses soldats.


*******


La descente s’annonçait périlleuse. Le visage de ses soldats se contractait pour résister aux soubresauts de la navette pendant la rentrée dans l’atmosphère de Coruscant. Jonax possédait l’insigne honneur de regarder l’extérieur par un hublot. L’espace se colorait de traits d’énergie, d’explosion et de confusion dans le ballet des transports, des chasseurs de l’alliance, des destroyers et des coraux skipper menaçants.

L’obscurité fit lentement place à une pâle aurore pendant qu’ils quittaient l’espace. Pour l’infanterie cela représentait la sécurité des combats au sol. Les tourelles de leurs faibles vaisseaux très peu manœuvrant distribuaient un feu nourri. Malgré tout, ils se sentaient des cibles de choix. La chute vers la surface s’accéléra encore.

Bien que largement briefé, Jonax fut bouleversé de voir les teintes colorées de la verdure au sol. Il ne restait presque plus de bâtiments debout. Les Vong avaient entièrement remodelé la planète avec leur biotechnologie. Le choc de la constatation de visu n’égalait que la haine qu’il éprouvait déjà pour ces barbares.

Formant une grappe presque compacte, les navettes chutèrent vers le point d’arrivée. L’accélération les cloua à leur siège au fur et à mesure que la gravité reprenait ses droits. Certains estomacs se vidèrent brutalement chez les plus jeunes, mais ils n’eurent pas le loisir d’échanger des quolibets ou de prendre la mesure de leur malaise. Des bruits violents résonnèrent dans toute la structure.

- Les grutchins ! le mot chuchoté tinta douloureusement aux oreilles de chacun.

Toutes les armes s’activèrent à l’unisson. Ils vérifièrent une dernière fois leurs packs dorsaux, parés à évacuer. Les mouvements du vaisseau qui les transportait devinrent erratiques, terrorisant ses passagers. Les canons tentaient tant bien que mal de suivre les bruits sur la coque.

Ils n’attendirent pas longtemps. Déjà, d’énormes piques et pinces traversèrent l’acier dans un bruit déchirant pour embrocher ou écraser les combattants de l’alliance. Se mettant à couvert les hommes retinrent leur feu pour le moment inutile. Les ouvertures s’élargirent à vue d’œil pour laisser place aux immondes créatures couvertes de plaques de blindage qui tentèrent d’envahir l’habitacle. Un feu nourri les accueillit, les repoussant avec efficacité. Deux soldats à proximité furent embrochés, éclaboussant de sang leurs collègues qui défendaient les accès.

Au milieu des cris, Jonax sentit la trajectoire s’aplatir.

- Approchez-vous des ouvertures ! hurla-t-il dans le brouhaha et les cris. Tirs de couverture ! ordonna-t-il dans la foulée.

L’intégrité du poste de pilotage devait être compromise et les ouvertures latérales se déployèrent. Ils allaient devoir se jeter dans le vide, aidés en cela par les boosters dont ils avaient été équipés.

Sous ses ordres directifs, ses hommes se réorganisèrent et il ne leur fallut que quelques minutes pour évacuer. Pas suffisamment rapides cependant, prisonniers de la machine devenue folle, trois de ses hommes ne purent s’extraire, emportés dans les tonneaux qui les précipitèrent vers le sol.

Parèck visualisa l’aire de rassemblement, le vent sifflant à ses oreilles. Il s’y dirigea automatiquement dans une folle descente pour se mettre à l’abri de tous les vaisseaux de guerre qui croisaient dans les cieux de Coruscant. Ses soldats lui emboîtèrent le pas.

Ils se posèrent enfin sur le sol boueux, maltraité par les bombardements spatiaux. Il jeta un œil vers leur cible encore lointaine qui, encore intègre, envoyait des boules de chaleur à demi solide vers le ciel à un rythme soutenu. Les tirs de l’alliance se révélèrent très imprécis. Il n’eut pas le temps de remercier les dieux pour ne pas avoir été pris pour cible.

- Position de défense ! hurla-t-il. Rassemblez-vous et couvrez l’arrivée des autres.

Tout autour d’eux, des tirs d’armes légères commençaient à arroser le ciel où des coraux skipper trop occupés avec les chasseurs et les barges se croisaient sans cesse. Dans une débâcle totale, les transports de troupe se posaient un peu partout au milieu des hommes équipés de propulseurs dorsaux. Jonax se courut sous les tirs ennemis pour venir s’écraser auprès d’un radio. La citadelle Vong les prenait pour cible malgré la distance, les tirs en bout de course le ratèrent largement.

- Sortez votre communicateur, fantassin, lui dit-il au milieu de la pagaille. Appelez les artilleurs en orbite et transmettez leur les codes « Sabbac » et « paire de sept ».

Pendant que l’homme se chargeait d’établir la liaison et de transmettre les mauvaises nouvelles, l’adjudant déballa son paquetage pour sortir une paire de jumelles laser. Partout sur la plaine dénudée au sud de la position à conquérir, les fantassins se déversaient sans grâce des chaland de débarquement avec tout leur barda. Les Vong avaient beau jeu de faire des cartons dessus.

- Transmis adjudant, fit le radio.

Une masse aux poils roussis et hirsutes s’écrasa à leurs pieds en maugréant. Le capitaine Moss Fei’rey se redressa et questionna :

- L’escouade se réunit. Qu’est ce que c’est que tout ce bordel ? On doit passer à l’assaut pour stopper ces tirs de barrage.

Les yeux rivés à sa lunette, l’adjudant lança par-dessus son épaule avec une pointe d’énervement palpable :

- Je demande un appui feu mon capitaine. Transmettez « Nouvelle donne » puis « roulette ».

- Vous effectuez un pointage manuel ?

- Affirmatif mon capitaine ! Cible acquise code « Jabba » transmettez « tournée d’épices ».

Dans son dos, le capitaine se retourna vers les vaisseaux qui finissaient de débarquer leur matériel sous la protection des chasseurs de l’alliance, au milieu d’un essaim effrayant de coraux mobiles et destructeurs.

Des piliers de feu jaillirent soudain de l’espace, vaporisant une multitude de vaisseaux des deux camps avant de s’abattre sur le bâtiment Vong avec une précision d’horloger et un vacarme du diable. Le sol spongieux se mit en mouvement, vibrant sous les coups de boutoir des lasers destructeurs. La visée tremblota et des rayons se perdirent loin de la cible avant de se tarir.

Le capitaine se redressa soudain, ordonnant la charge dans le micro de son communicateur de terrain. Les valides se levèrent comme un seul homme pour courir vers les positions qu’ils devaient occuper. Une armée jaillit, se dispersant sur le champ de bataille avec force glissades.

Vu d’en haut, les pilotes distinguèrent la marée humaine. Deux mâchoires montèrent sur les flancs avant qu’une pointe de flèche se darde vers la ruine fumante de la citadelle qui resplendissait encore quelques minutes plutôt. Les DCA recommencèrent à balayer l’atmosphère. Sur un rythme si lent que ça en devenait un jeu d’enfant que d’éviter leurs tirs.

Le reste de l’assaut ressembla à une promenade de santé pour l’armée de l’Alliance galactique. L’entrée en force dans le bâtiment ne posa des problèmes qu’à ceux qui tombèrent sur quelques guerriers Yuuzhan Vong retranchés. Leur nombre bien supérieur leur permit de se rendre maître du dispositif de défense anti-aérienne.

La deuxième vague arriva alors qu’ils prenaient tranquillement leurs quartiers dans les tranchées au nord. Elle leur fit pâle figure, composée de quelques mortiers et d’une poignée de tireurs qui prirent place dans les décombres derrière eux.

Les troupes et les vaisseaux souffraient cruellement des combats en cours et les forces promises se voyaient réaffectées en des endroits plus délicats. Leurs officiers tombèrent d’accord pour avouer qu’ils ne résisteraient pas à une tentative de reprise par les Vong. Le commandement accorda une fin de non recevoir à leurs requêtes de soutien, jugeant que l’objectif avait été traité mais qu’ils devaient attendre la relève, si la bataille se poursuivait dans le temps.


*******


La patience éternisait l’angoisse qui étreignait les fantassins enterrés aux postes de défense. Cette terre grasse choquait leurs préjugés sur Coruscant en plus de la troublante végétation qu’ils apercevaient de leurs positions. Une colline dénudée se dressait devant eux, attendant qu’une éventuelle contre-attaque surgisse soudain.

L’adjudant-chef Jonax gérait le repos de son escouade mais avant tout les tours de garde. L’ambiance se détendait avec l’attente qui émoussait les réflexes. Des plaisanteries fusaient de ci de là, il ne pouvait les empêcher au risque de démotiver complètement ses hommes.

Une rumeur leur parvint enfin. L’attente prendrait fin, bientôt à n’en pas douter. Un de ses sergents le secoua pour le sortir du court sommeil hébété qu’il venait de s’imposer.

Une volée de missiles s’envola soudain des ruines défoncées derrière eux. La rumeur monta alors qu’une nuée de coraux skipper sautait la crête en zigzaguant pour éviter les projectiles véloces. Un mur de feu se dressa sur la crête alors que les soldats se jetaient sur leurs armes, vérifiant la charge et effaçant les sécurités. Tous ceux qui le purent se mirent à couvert alors que les aéronefs ennemis prenaient pour cible tout ce qui dépassait.

Un feu croisé nourri mit à mal leur ligne de défense. Les chasseurs de l’alliance talonnaient les Vong alors qu’une nombreuse troupe de guerriers dépassait la crête pour foncer vers eux.

- Retenez votre feu jusqu’à mon ordre, hurla Parèck vers le micro de son casque.

Le sol vibrait du pas des centaines de guerriers aux formes épineuses qui descendaient vers eux. Des obus de mortier sifflèrent au-dessus de leurs têtes pour s’abattre dans les flots mouvants aux teintes marrons qui s’éclaircirent. D’autres arrivaient pour remplacer ceux qui tombaient, bousculés par les éclats des bombes que la citadelle faisait pleuvoir sur eux.

Les Vong arrivaient à portée de tir. Les tireurs d’élite retranchés dans le bâtiment commencèrent à ouvrir le feu avec précision.

- Attendez, prévint l’adjudant-chef fort de son expérience. Ajustez vos cibles, ordonna-t-il son œil collé à l’œilleton de son blaster. A mon commandement… Feu à volonté !

Un déluge de feu décima les premiers rangs ennemis. Mais le deuxième s’avançait alors que les premiers se relevaient. Ils avançaient vite, quasi immortels sous leur feu et bientôt le corps à corps commencerait. Il aurait dû donner son ordre plus tôt. De partout les tirs convergeaient vers les agresseurs hurlant dans leur langage barbare.

Des nués de scarabées s’abattirent dans les tranchées, tuant vite et bien les troupes bigarrées de l’Alliance Galactique. Les tirs de barrage s’étiolèrent, laissant le champ libre aux Vong pour se précipiter sur le champ de mines, dernier rempart entre eux et la mort. Des cadavres démembrés s’envolèrent en tous sens entre les gerbes de la nouvelle terre de Coruscant qui ensevelissait partiellement morts et blessés. Parèck avait eu le nez creux d’insister pour disposer ainsi des explosifs coûteux. Ils profitèrent largement de l’effet de surprise pour envoyer quelques Vong rejoindre leurs ancêtres.

Les guerriers survivants sautèrent les premières tranchées en déployant les serpents de leurs armures biologiques pour attaquer les soldats au corps à corps. Les fantassins savaient qu’ils ne pourraient pas tenir bien longtemps en combat rapproché. Les bâtons amphis excellaient à y rependre la mort. Les troupes Vong traversèrent leurs rangs en semant des chapelets de cadavres et de destruction, visant le bâtiment qu’ils défendaient hardiment.

Jonax doutait que leur relève trouve des survivants dans cette boucherie qui s’annonçait héroïque. Le massacre débutait pour n’en plus finir, chacun luttant pour sa survie en donnant le plus de coups avant de périr. La mort le frôlait de nouveau, prête à prendre le dû de sa longue carrière à défendre la liberté.

Pourquoi n’avait-il pas fait général ? Bien caché derrière un bureau magnifique et prévoir d’envoyer les autres à une mort courue d’avance ? Planifiant froidement des opérations de sa petite place chaude et préservée ? Pourrait-il encore raconter l’histoire de ses combats dans un futur qu’il n’écrirait peut-être jamais au présent ? …


*******
*******



Mes sanglots se mêlent aux cris de douleurs des blessés partout autour de moi. L’entraînement reprend petit à petit ses droits et malgré mes membres courbatus, je lève mon bras pour essuyer mon visage. Le tissu déchiré et sali n’efface que le goût salé de mes larmes, traçant des rigoles de crasse et de sang.

Je me redresse. Contempler les corps maltraités de mes subalternes qui ont combattu avec tant de détermination ajoute à ma confusion. Je me relève dans un effort surhumain sans plus penser à mon état. Autour de moi, Les blessés nécessitent des secours de première urgence.

Je fouille quelques cadavres autour de moi, ma trousse doit reposer quelque part sous le corps épineux d’un ennemi défait.

Les navettes du corps médical n’arrivent pas. La cavalerie accumule toujours des retards.

Des membres de mon escouade vont de ci de là, hébétés.

Je me penche sur un agonisant, il saigne de multiples blessures. Je ne vois pas quoi faire pour lui. Je fouille dans ce que j’ai pu récupérer. J’en sors une petite seringue hypodermique et lui fais une injection d’une drogue puissante, il n’y a plus rien d’autre à faire.

Un peu plus loin un soldat couvert de morsures geint doucement. Il est choqué.

- Allez mon gars, redresse-toi ! Aides moi, nous avons de quoi faire.

Je lui pose une série de pansements compressifs au bacta. Je lui rince le visage et lui fais boire un peu d’eau. Ses joues se recolorent doucement et ses yeux se fixent sur moi. Je vois le courage briller dans son regard.

- Reprends-toi ! Les secours ne tarderont plus maintenant.

Mensonge éhonté je n’en sais rien en fait. Il secoue la tête, des larmes coulent de ses yeux. Il revient parmi nous. Sans un mot, il hoche plusieurs fois du chef. Je me relève.

A quelques mètres de moi, un attroupement de soldats encadrés de deux sergents reste là les bras ballants. Je m’approche.

- Qu’est ce que vous foutez ? Préparez donc les blessés à l’évacuation !

Un première classe d’une espèce que je ne peux déterminer se retourne vers moi. La moitié de son visage arbore des traces de brûlures, sa pilosité a disparu et son uniforme pend en loque autour de lui. Je sors un tube de crème et commence à le déboucher pour lui en appliquer sur les cloques qui le défigurent.

- Le capitaine Moss Fei’rey, mon adjudant !

Il tendait la main vers un Bothan étendu à terre. J’y jette un œil avant de m’exclamer au milieu d’eux :

- Il est mort. Il n’a plus besoin de vous, regardez donc plus loin. Vos camarades souffrent, alors allez leur apporter votre aide.

Rudoyés par mon incartade, les deux sergents me toisent, jugeant de mon état qui ne doit pas être aussi brillant que le leur. Ils se secouent enfin et se tournent vers les soldats pour organiser deux équipes. Je leur fixe des objectifs, il faut bien les occuper et leur donner un but. Je les répartis sur ma droite et ma gauche. Me faisant accompagner par deux autres hommes, je leur ordonne de me suivre pour continuer droit devant moi.

Des réacteurs déchirent soudain le ciel. Nous obligeant à relever la tête, persuadés que des coraux skipper fondent sur nous à nouveau, proies faciles au milieu du no man’s land. Ce ne sont que des chasseurs de l’alliance qui ouvrent la voie à des transports. Un soupir de soulagement passe mes lèvres desséchées lorsque je remarque enfin les croix rouges sur les flancs.

Deux véhicules obliquent lentement vers notre position. C’est fini ! Nous avons accompli notre dur labeur et bientôt nous recevrons les soins dont nous avons besoin.

J’entraîne mes deux aides sur mes pas pour chercher des survivants parmi les amoncellements de cadavres. Les médecins ne tarderont pas à se déployer.

Ce n’est pas encore aujourd’hui que je vais devenir une légende. J’ai survécu aux Vong, encore une guerre qui se termine pour moi. Est-ce que je serais encore en service pour la prochaine ? J’en doute ! Mais le futur est rempli de surprises et les hommes de valeur meurent au combat, rarement dans leur lit. Mes états de service s’allongeront encore d’une nouvelle ligne.

Je suis un survivant. Reviendrai-je pour contempler Coruscant un jour reconstruite ?




Et voilà, en attendant vos remarques acerbes... Il y en a toujours besoin. Mes nouvelles SW se trouvent toutes dans ce recueil pour le moment mais j'ai dans l'idée de reprendre quelques uns des personnages abordés dans ces textes pour leur faire vivre quelques autres aventures. Le projet se prépare doucement dans mon esprit en proie à l'obscurité. Je devrais avoir pas mal de temps à consacrer à l'écriture à partir de Septembre et j'en profiterai surement pour avancer et finir mes projets en court. Ainsi que vous trouver quelques nouvelles sympatoch à écrire sur ses personnages dont vous n'avez eu qu'un bref apperçu dans les quatre textes livrés ici...

A bientôt donc pour de nouvelles aventures et que la Force Obscure quide vos pas !!!!
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Messagepar Minos » Lun 02 Juin 2008 - 18:44   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Comme déjà dit sur ton petit monde, j'ai bien aimé la nouvelle, pour son côté intimiste. La victoire est là, mais elle est le fait d'un homme presque brisé par la vie et la voie qu'il a choisi. Il n'est plus bon qu'à tuer, le sait et n'arrive plus à se réjouir de ses propres réussites. Limite atrophié et pathétique, Parèck Jonax n'en est que plus intéressant !
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Messagepar Den » Lun 02 Juin 2008 - 19:59   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Une jolie nouvelle que voici avec un personnage de plus intéressant.
L'ambiance militaire est bien rendue!
Une très bonne nouvelle! :)
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Messagepar Titi77 » Lun 02 Juin 2008 - 21:10   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Ayant déjà corrigé la première version de la nouvelle d'AJ, je ne posterai ici qu'un commentaire sur le fond.

J'ai aimé ce texte pour un certain nombre de raisons, le clin d'oeil (que l'on remarquera ou non) à mon propre texte n'y étant pas forcément étranger (et hop, un coup d'autopromo, merci AJ ;) ).
Comme l'ont dit Minos et Den avant moi, l'ambiance militaire est bien rendue, on s'y croirait presque ! L'autre point positif est la description du caractère du héros, un survivant comme il le dit, ce qui rend son combat tout au long du texte encore plus poignant car il connaît pertinemment les règles d'une action militaire telle que celle-ci au sein d'une opération d'envergure. Il sait qu'il envoie ses hommes au carnage mais il sait aussi que c'est la seule façon d'en finir. Il fera pourtant tout ce qui est en son pouvoir, c'est-à-dire malheureusement trop peu pour que le maximum en réchappe.
La conclusion de la nouvelle est elle aussi très poignante, on voit là un autre aspect de la fin du conflit.
Au registre des légers défauts, une utilisation du flashback qui surprend légèrement de par un changement brutal de point de vue et de temps mais rien de bien grave, on re rentre dans le texte rapidement.

Je n'ai donc plus qu'à dire bravo à AJ et à te souhaiter une bonne continuation dans la section FF ! :lol:
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Messagepar AJ Crime » Mar 03 Juin 2008 - 14:45   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Merci à vous pour autant de commentaires positifs et encourageant... je crois malheureusement que je suis un peu fier de cette nouvelle et que vous n'allez pas arranger ce sentiement. Et ça c'est pas super bon pour les chevilles ou l'écriture. je vais peut-être relire quelques pages de L'épée du pouvoir mon tout premier roman d'heroïc pour me sentir un peu plus humble... je déteste me sentir confiant de mon fait lorsque j'écris. C'est certe jouissif mais ne me pousse pas à faire mieux, pas bon.

Y aurait pas quelqu'un pour me la démonter cette nouvelle ???? Que les âmes charitables se manifestent !!!!
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Messagepar Titi77 » Mar 03 Juin 2008 - 20:09   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Si tu insistes, je peux creuser sur le fait que ta trame est similaire à la mienne, que le clin d'oeil est peut-être un peu trop appuyé etc :)
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Messagepar Minos » Mar 03 Juin 2008 - 20:55   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Et moi j'insiste sur ton "il hoche du chef". C'est pas français ! Soit c'est "il hoche la tête", soit "il opine du chef". :P
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Messagepar AJ Crime » Mar 03 Juin 2008 - 21:00   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Oui, mais toi Titi, ça compte pas parce que je t'ai déjà expliqué qu'au départ je voulais reprendre ton texte en changeant de point de vue (j'aurais demandé ton appro bien sur) et en prenant l'un des perso militaire qui se trouvait dans la navette en même temps que le journaleu pour le suivre et commenter jusqu'à la fin...

Et pis le profile de débarquement était le même pour toutes les troupes d'infanterie et le problème de défense aérienne commun à tous les aéronefs. Et pis vu que je connaissais pas grand chose sur la période ce sont vos histoires à tous ceux qui m'ont précédé qui ont fait naitre l'inspiration. Maintenant j'espère avoir rajouté de la valeur marchande au contexte que tu avais abordé et trouvé une solution complémentaire de ton texte... Qui n'a par ailleurs pas semblé te déplaire....



OK bien pris Minos. j'avais envie de donner une touche personnelle à l'expression mais si c'est vraiment pas Français... la phrase exacte hors contexte est ainsi tourné: "Sans un mot, il hoche plusieurs fois du chef." . Je m'incline et je pencherai plutôt pour "opine" que j'utilise couramment dans mes textes. (dommage j'avais envie de changer un peu, mais il est vrai que nous n'avons pas une langue qui permet de composer comme l'on veut, les régles sont étroites en français)
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Messagepar Titi77 » Mar 03 Juin 2008 - 21:15   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Qui n'a par ailleurs pas semblé te déplaire....
J'ai jamais dit le contraire, j'ai juste cherché une petite bête à ta demande :)
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Messagepar Notsil » Ven 06 Juin 2008 - 10:52   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

En effet un ptit texte à l'ambiance toute militaire ^^ Perso j'ai pas vu les ressemblances avec le texte de Titi, mais comme il s'est écoulé un certain temps entre ma lecture des deux textes, ceci explique sûrement cela ;)

Bref on suit un héros limite blasé par la guerre et les carnages, un boulot comme un autre qu'il s'efforce de remplir au mieux ^^
On sent bien ses réflexes de vétérans face à ses hommes.

J'aime bien la fin aussi, avec cette simple question qui soulève tant de réponses ^^
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Messagepar Darkwilliam » Dim 15 Juin 2008 - 16:10   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Boooooon, avec pas mal de mois de retard (euphémisme inside :D ), j'annonce la fermeture définitive de ce recueil pour...disons...la fin de semaine prochaine! :)

Sauf si bien sûr, quelqu'un a une nouvelle sur le feu qu'il veut absolument terminer et poster, dans ce cas là je pourrai reporter encore un peu cette fermeture! :wink:
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Messagepar Evangile » Dim 15 Juin 2008 - 16:53   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

J'ai une histoire sur le feu... Un délai d'une semaine sera-t-il suffisant ? Ayant terminé Mass Effect je pense pouvoir davantage travailler mon texte, qui depuis quelques jours à pas mal progressé. En conclusion, le recueil comptera très prochainement une nouvelle histoire, pendant la période de l'Empire Galactique. J'ai une réputation de retardataire à défendre moi ! :lol:
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Messagepar AJ Crime » Dim 15 Juin 2008 - 17:41   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Heuu, juste une question Darkwilliam. Tu vas fermer le topic d'ici, disons, quelques semaines, est ce que tu recontacteras avant la mise en page définitive sous PDF afin que nous relisions une dernière fois nos textes et que nous leur portions une dernière touche? En sachant que cela pourrait arriver d'ici quelques années au rythme ou sortent les recueils.
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Messagepar Darkwilliam » Dim 15 Juin 2008 - 17:58   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Tssssssssss...pas de railleries! Y a que moi qui ais le droit de me critiquer! Allons! :P

Bon autrement, oui bien sûr que vous pourrez retoucher vos textes, puisqu'au moment où je ferai l'appel aux textes, je veux reçevoir des textes niquels! :wink:
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Messagepar Oiki Ran » Lun 16 Juin 2008 - 9:16   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Heu :oops: ...Moi aussi je viens réclamer un délai avant sa fermeture car depuis quelques jours je suis en train de développer une idée. Je pensais m'y mettre lorsque j'aurais terminé mon prochain épisode, c'est-à-dire durant le mois de juillet. Ca te va de repousser la fermeture jusqu'à cette date ou je dois essayer de trouver du temps pour me grouiller? :D

Oiki Ran, le Ktâh qui est inspiré pour cette période!! :idea:
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Messagepar Notsil » Lun 16 Juin 2008 - 9:52   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Pour un délai aussi (faut penser à tous ceux qui ont des exams, bac, tout ça, et qui ne peuvent pas encore se consacrer au dernier morceau de ce recueil ^^).
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Messagepar Darkwilliam » Sam 21 Juin 2008 - 9:48   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Va pour un délai alors!
De toute façon, vu le retard qu'on a déjà pris, c'est plus la peine de se bousculer. :D
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Messagepar AJ Crime » Sam 21 Juin 2008 - 10:09   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

faudra tenir une liste des écrivains en retard qui souhaite encore rendre des textes... Comme ça, lorsque la liste sera épuisée tu pourras cloturer... Bon courage parce que si ça continue tu vas en voir débouler encore quatre ou cinq le temps que les prochains viennent poster....
Modifié en dernier par AJ Crime le Ven 04 Juil 2008 - 16:19, modifié 1 fois.
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Messagepar Evangile » Ven 04 Juil 2008 - 1:09   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Ma nouvelle contribution au recueil. L'histoire prend place pendant l'affrontement opposant la Nouvelle République et l'Empire Galactique. L'enjeu de cette bataille : Coruscant. Pas moins que ça !

A l'origine, ce texte fait parti de mon propre recueil d'histoires "Les Chroniques Impériales" mais je me suis dit qu'il avait aussi sa place ici. Autant en faire profiter à tout le monde. En raison de mon départ prochain en école de gendarmerie (ce dimanche) je ne me suis pas offert les services d'un correcteur. Je fais donc appel à votre compréhension pour les fautes... :D

Ma formation va durer trois mois, cependant, j'espère poursuivre mes écrits. J'attends avec impatience vos commentaires.
Bonne lecture.





LES AILES DE L’EMPIRE




Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine... La destruction de la seconde Etoile de la Mort et la disparition de Palpatine firent s’ébranler l’ensemble des structures de l’Empire, mais distillèrent aussi le doute dans le cœur de ses partisans. Pour la première fois de son histoire, l’Empire était livré à lui-même. Deux ans plus tard, la libération de Coruscant, symbole du pouvoir impérial dans la galaxie, devient l’un des enjeux les plus déterminants dans la guerre opposant l’Empire et la Nouvelle République.

Conjointement, la Marine Impériale est dispersée, laissant le Centre Impérial en sous effectif. A bord du destroyer stellaire Monarque, les pilotes du 214ème groupe de chasse tuent le temps comme ils peuvent, ignorant l’attaque imminente de la flotte rebelle…


***

Le Tie-Fighter était un appareil rapide et agile. Installée aux commandes du petit chasseur, Anjie Tucco pilotait avec habileté, calquant son vol sur celui de son équipier. Le cockpit du Tie possédait une forme sphérique, le grand hublot de transparacier conférant à son pilote une visibilité optimale. La jeune femme pouvait ainsi surveiller avec aisance le trafic aérien en orbite au-dessus de Coruscant, volant au milieu des vaisseaux civils. Elle observa un bref instant la surface de la planète richement urbanisée et brillante de mille feux, quand soudain son unité de communication s’activa :
- Tonnerre Six, ici Tonnerre Cinq. J’espère que tu n’as pas oublié notre rencard de ce soir.
- Tu m’en vois désolée, dit Anjie, amusée. Je suis une fille très occupée, tu sais.
Anjie vérifia ses réserves de carburant, tout en maintenant la trajectoire de son chasseur.
- Ah ! Ah ! Aurais-tu peur de te faire battre au Sabacc ?
- Dans tes rêves Solis.
Tonnerre Cinq apparut progressivement dans le champ de vision de l’impériale, s’amusant à quelques acrobaties. Le pilote piqua une accélération à proximité d’un cargo moyen Gallofree et exécuta une série de tonneaux avant de réintégrer la formation.
- Très impressionnant. C’est ta manière d’aborder une fille ?...
Anjie se rapprocha de son partenaire, à seulement quelques dizaines de centimètres d’écart. Les meilleurs pilotes se gardaient toujours une marge de sécurité en raison de la grande maniabilité du Tie-Fighter, mais ces deux là volaient ensemble depuis si longtemps qu’ils se connaissaient par cœur.
- On va devoir remettre cette discussion à plus tard, intervint Solis, sérieux. Deux Bandits en visu, à onze heures.
La jeune impériale leva les yeux afin de repérer les vaisseaux ennemis dans l’horizon, puis finit par les localiser. Deux petits points qui se rapprochaient à toute vitesse. Ils seraient sur eux dans moins de cinq minutes.
- Seulement deux engins ? demanda Anjie, intriguée.
- On va les attendre bien gentiment, pas de précipitation.
Finalement, après un long moment d’attente, les deux Tie quittèrent la formation et se préparèrent à l’affrontement, tout en restant à bonne distance des canons laser des chasseurs rebelles. Les X-Wing déployèrent leurs ailerons de combat et s’élancèrent en direction des deux impériaux, prêts à en découdre.

Enfin, Anjie imita son équipier. Elle empoigna les commandes de son appareil et fit demi-tour, fonçant en direction des vaisseaux civils. Ces derniers constitueraient un bouclier idéal contre les chasseurs rebelles, qui pendant les affrontements spatiaux se révélaient toujours supérieurs aux Tie. Bien qu’il soit inférieur, Anjie comptait user des avantages de son engin. Elle se glissa sous le ventre d’un cargo corellien et profita de l’agilité de son appareil pour passer de l’autre côté et surprendre les chasseurs ennemis. L’instant d’après, elle verrouillait ses canons jumeaux sur un des deux X-Wing et ouvrait copieusement le feu. Plusieurs éclairs de lumière verte touchèrent le rebelle qui dévissa vers la gauche.
- Je l’ai dans mon viseur, s’écria Solis, non loin de là.
Le pilote impérial se matérialisa un peu plus bas, apparaissant derrière un vaisseau de transport, et toucha le X-Wing de nombreux tirs successifs. Les moteurs du chasseur rebelle explosèrent et engloutirent le vaisseau dans une boule de feu. Des morceaux de métal jaillirent dans toutes les directions. Entre-temps, le second X-Wing avait fait volte-face et crachait une multitude d’éclairs rouges. Les tirs d’énergie effleurèrent le panneau solaire gauche du Tie d’Anjie, qui par miracle ne fut pas désintégré. L’impériale resta concentrée, tandis que l’alarme contre les verrouillages ennemis retentissait à l’intérieur du cockpit. Le Tie-Fighter monta avant de faire un looping.
- Je suis touchée, fit-elle à l’adresse de Tonnerre Cinq.
La jeune femme alla se réfugier derrière un transport de fret Mk I long de plusieurs dizaines de mètres. Le chasseur rebelle était toujours dans le dos de son engin et multipliait les tirs. C’est alors que son équipier intervint, se glissant derrière le X-Wing et lui pulvérisant l’une de ses quatre ailes. Le vaisseau rebelle tournoya dans l’espace et heurta de plein fouet le transport de fret.
- Merci, dit Anjie, soulagée.
Soudain, le cockpit du chasseur Tie se retrouva plongé dans le noir, les instruments de bord déconnectés. La trappe située au sommet de l’appareil s’ouvrit, mettant fin au programme de simulation de vol. Le lieutenant Anjie Tucco s’extrada de son chasseur et se laissa glisser sur le côté. Elle enleva le casque solidement attaché à sa combinaison pressurisée et respira une grande bouffée d’air frais.
- Sympa ce vol, déclara Doran Solis, qui sortait à son tour du cockpit de son engin.
Anjie pivota en direction de son partenaire et esquissa un léger sourire. La jeune impériale était plutôt grande et mince. Les traits de son visage étaient fins et la couleur de ses yeux bleus allait de pair avec son teint clair. Elle avait les cheveux bruns, coupés courts.
- Tu te fais des idées, annonça Anjie d’une voix douce. Je compte bien t’écraser aux cartes.
Solis laissa éclater un petit rire, puis à son tour retira son casque. Grand et bien bâti, on pouvait lire sur le visage du pilote impérial une expression sympathique. Il plongea sa main dans sa chevelure sombre et ajouta :
- Ah ! Ah ! Comme si le chantage pouvait te nuire.
Anjie étira de nouveau les lèvres. Elle vérifia l’heure sur l’horloge située au-dessus de l’appareil de simulation, puis quitta la salle d’entraînement d’une démarche lente. Un briefing organisé par le chef d’escadrille, le major Otho, avait lieu actuellement. Les deux pilotes impériaux étaient en retard, mais ils ne paraissaient nullement inquiets.

La salle de briefing occupait une surface peu importante. Les sièges qu’utilisaient les pilotes descendaient légèrement en pente et étaient situés en face du pupitre réservé au chef d’escadrille. A l’exception de quelques rares affiches pro-impériales les cloisons de la pièce étaient vierges. Les lumières placées dans le plafond éclairaient parfaitement l’endroit. La réunion avait débutée depuis un moment lorsque les deux retardataires firent leur entrée. Ils se posèrent sur les premiers fauteuils disponibles en produisant un bruit sourd, ce qui attira le regard des autres.
- Quand vous serez confortablement installés faites-le nous savoir, déclara Otho, qui reprit aussitôt son exposé.
L’officier impérial était plutôt grand et particulièrement baraqué, chose inhabituelle parmi les pilotes de Tie-Fighter. Le major Otho fit matérialiser un tableau en deux dimensions dans son dos, qui abondait d’une multitude d’informations. Chez les pilotes, Anjie Tucco s’enfonçait un peu plus profondément dans son siège et croisait les bras, attentive. De son côté, Doran Solis redressait la tête et affichait un sourire discret.
- Les patrouilles s’effectueront par groupe de deux. La zone à surveiller est immense, cela veut dire qu’il faudra davantage se concentrer sur certains secteurs, en particulier ceux qui sont isolés. Le plan de vol vous sera donné à l’avance.
Le major Otho sélectionna plusieurs données figurant dans le tableau et ouvrit une fenêtre à part afin que tout le monde puisse les voir.
- Le planning des patrouilles. Vous en trouverez un exemplaire dans votre bloc-notes électronique. La première mission se déroulera dans approximativement quarante cinq minutes. Tucco et Solis, je vois que vous êtes déjà prêts.
Les deux pilotes se regardèrent un moment, puis firent basculer leur tête en arrière en exécutant un salut militaire plutôt relâché.
- On n’aura pas à enlever nos combinaisons, glissa Solis à sa voisine. C’est déjà ça de gagné.
- Si personne n’a de questions nous pouvons clôturer cette réunion, fit Otho, patientant quelques instants. Vous pouvez disposer.
Les membres de l’escadrille se levèrent comme une seule et même personne, quittant la salle de briefing après s’être échangé quelques mots concernant leur nouvelle mission. Finalement, le major Otho arrangea ses datacartes et s’en alla à son tour.


***

Le personnel de maintenance s’activait autour d’une navette de classe Lambda, à proximité de la baie d’appontage principale. Les impériaux montaient et descendaient du vaisseau, transportant des caisses de ravitaillement jusqu’au pied de la rampe. Parmi eux, Anjie Tucco et Doran Solis. Les deux pilotes avaient effectué leur mission de surveillance quelques heures auparavant. A présent, ils se déplaçaient dans le hangar, tâchant de ne pas trop se faire remarquer. La cargaison à bord de la navette comportait des produits de première base, principalement de la nourriture, mais aussi des équipements militaires. La jeune impériale se pencha au-dessus d’un caisson et souleva le couvercle sans faire de bruit.
- C’est la bonne pioche, souffla Doran, satisfait. A destination du capitaine Averen. Il ne se prive pas le commandant.
Le lieutenant se saisit d’une bouteille d’alcool contenue dans le coffret, du cognac churban, et la contempla quelques instants. De son côté, Anjie revenait avec une petite table roulante. Les deux complices chargèrent rapidement leur butin sur le chariot, puis ils entreprirent de quitter les lieux promptement. Cependant, à peine s’étaient-ils éloignés du vaisseau qu’un officier impérial les aborda. Il s’agissait d’un jeune pilote fraichement incorporé dans un des nombreux escadrons du Monarque.
- Je m’appelle Derek Manda, dit-il à l’adresse des deux impériaux. Je suis arrivé avec la navette de ravitaillement.
Ce dernier était plutôt beau garçon. Grand et d’apparence dynamique. Peut-être issu d’une famille bourgeoise. Il arborait un uniforme impeccablement repassé. En face, Anjie et Doran n’avaient pas aussi fière allure.
- Sois le bienvenue à bord, déclara Solis, qui paraissait songeur.
Derek Manda s’approcha de la cargaison et l’étudia rapidement.
- Vous faites de la contrebande ?
- T’as mangé un Gungan ou quoi ? plaisanta Solis. Nous sommes des impériaux et non des pirates. C’est un petit extra, rien de bien méchant. Appelle ça une compensation pour service rendu à l’Empire.
Le nouvel arrivant se caressa le menton un court instant, très certainement en pleine réflexion.
- Solis est de nature farceuse, ne surtout pas l’écouter, intervint Anjie. Bref, nous sommes à la bourre. On se reverra à la salle de repos des pilotes, gueule d’amour.
Derek esquissa un léger sourire en coin de bouche, puis ne sachant plus vraiment qu’elle attitude adopter agita doucement la main, observant les deux pilotes quitter prestement le hangar.
- Gueule d’amour ?... murmura-t-il, intrigué.
L’impérial haussa les épaules, plutôt amusé. Pour l’heure il devait rejoindre sa nouvelle affectation, cependant, il comptait bien faire un tour du côté de la salle de repos quand il aurait un moment.

Pendant ce temps, le major Otho parcourait les derniers rapports militaires dans sa cabine, confortablement installé dans son fauteuil. Il faisait succéder tour à tour les pages de son bloc-notes électronique, attentif au moindre petit détail. Parfois, il doutait des intentions de ses dirigeants. Assigner seulement deux destroyers stellaires à la défense de Coruscant relevait de l’insouciance. Tout comme Endor, un petit commando pouvait aisément s’infiltrer et corrompre les systèmes défensifs de la planète. Les gouvernants de l’Empire avaient certainement un plan, mais se pouvaient-ils qu’ils aillent jusqu’à mettre volontairement Coruscant sur la balance ? Otho exprima un long soupir, puis il jeta la datacarte en direction de sa couchette. Il refusait l’éventualité d’une telle manœuvre, et pourtant… tout semblait indiquer qu’Ysanne Isard, actuel chef de l'Empire, offrait sur un plateau le Centre Impérial à ses nombreux ennemis. Sans doute avait-elle un plan en tête. Toutefois, Otho n’était pas du genre à sacrifier des vies inutilement. Durant la guerre des clones, son père avait combattu sous la bannière de la République, puis de l’Empire. A son tour, il avait décidé de suivre les traces de son paternel en s’enrôlant dans la Marine Impériale. Protéger et promouvoir les valeurs de l’Empire, c’était cela son souhait. La défaite d’Endor mina tous ses espoirs. Aux premières loges, il avait assisté à la fin de l’étoile de la Mort et de l’empereur Palpatine. Rien ne permettait de dire qu’il verrait également la chute de Coruscant, cœur de l’Empire. Cependant, le major Otho reconnaissait là les facteurs propices à une attaque. La Rébellion ou encore Zsinj seraient fous de ne pas tenter quelque chose. Son groupe de chasse était bien entraîné, il avait tout fait pour. Des pilotes tels que Tucco et Solis, bien que parfois désinvoltes, comptaient parmi les meilleurs. Néanmoins, ils étaient restés inactifs trop longtemps. Le Monarque lui-même n’avait pas combattu depuis plusieurs mois. Otho saisit une autre datacarte et commença à l’étudier, bien que ses pensées soient ailleurs.

Quelques heures plus tard, l’animation battait son plein dans la salle de repos. En effet, l’endroit était entièrement investi par les pilotes qui devaient serrer les coudes pour se frayer un chemin. Quelques impériaux regardaient un match de grav-ball devant un petit écran holo fixé à la cloison, cependant, le gros des troupes était massé autour des tables, occupé à jouer aux cartes. Derek Manda dénicha facilement les deux pilotes rencontrés plus tôt. Ces derniers se trouvaient à une table, disputant une partie de Sabacc. Ce jeu était très populaire dans la galaxie, mais aussi très ancien. Anjie Tucco et Doran Solis semblaient être dans une bonne passe. La jeune femme abattit finalement ses cartes, dévoilant une main de vingt et un points. Elle se pencha sur la table et ramassa la mise, toute souriante. Une place se libéra.
- Assieds-toi, fit-elle à l’adresse de Derek.
L’impérial rejoignit le groupe de joueurs et disposa quelques crédits au centre de la table. Enfin, il ramassa les cartes tout juste distribuées puis les étudia du coin de l’œil. Les six autres participants, dont Anjie et Doran, firent de même.
- Honneur aux dames, annonça Doran en levant son verre rempli au trois-quarts de cognac churban.
Anjie fit basculer sa chaise en arrière, tout en effectuant un geste grossier en direction de son partenaire de vol.
- Concentre-toi un peu plus sur tes cartes au lieu de jouer de la politesse.
- A vos ordres madame.
Les esprits échauffés par l’alcool se focalisèrent sur les cartes, élaborant des stratagèmes en fonction de leur jeu. Finalement, la partie s’acheva deux heures plus tard, une fois que tous les joueurs présents autour de la table se soient retirés au profit du grand gagnant. Derek Manda ramassait ses crédits, ne prenant pas la peine de dissimuler son plaisir. Les autres participants terminèrent leur verre et s’éloignèrent de la table, tandis qu’Anjie restait assise. La jeune impériale relâcha enfin ses cartes, plutôt amusée. Elle n’avait pas pour habitude de perdre.
- Une très bonne démonstration, déclara Anjie en vidant d’une traite le contenu de son verre.
- Je tiens ça de mon père, un passionné de jeux.
Anjie quitta son siège et marcha d’un pas hésitant en direction de la sortie. Derek la rattrapa, préférant l’accompagner dans sa progression maladroite. Les deux impériaux poursuivirent leur avancée dans l’une des nombreuses coursives du vaisseau. A plusieurs reprises Anjie manqua de tomber, s’attirant les regards intrigués des membres d’équipage. Enfin, ils arrivèrent devant les quartiers réservés aux pilotes.
- Je crois que vous avez un peu trop abusé de la boisson, glissa Derek.
- Pas assez à mon goût, gueule d’amour.
Le jeune homme fit une grimace et entreprit d’ouvrir la porte des dortoirs lorsqu’Anjie se jeta dans ses bras et lui adressa un baiser plein de fougue. Tout s’enchaîna très rapidement. Les deux pilotes s’embrassèrent toujours plus passionnément, bloquant la porte derrière eux.


***

Installés dans une couchette, Anjie Tucco et Derek Manda firent une pause. Deux heures s’étaient écoulées depuis leur premier baiser. La jeune femme prit une profonde inspiration et se tourna en direction de son partenaire. Ce dernier commença à lui caresser les cheveux, souriant. Il n’avait pas connu pareille sensation depuis très longtemps. Bien qu’épuisé Derek se sentait comme neuf, revigoré.
- C’était fantastique.
- Pourquoi t’être engagé dans la Marine ? demanda Anjie, contre toute attente.
Derek ne cacha pas son étonnement face à ce brusque changement de conversation. Il se redressa légèrement et répondit :
- Où veux-tu en venir ? fit-il, perplexe. Et bien, mon père est gouverneur d’un petit rocher dans les Colonies. Enfin, si l’on considère Fondor comme étant insignifiante. Ma décision n’a pas déplu… un officier dans la famille, c’est bon pour la réputation. Gravir les échelons et vivre le grand frisson, c’est le but que je me suis fixé en m’enrôlant dans la Marine Impériale. Et toi, c’est quoi ton histoire ?
Le pilote sourit, plutôt fier. Néanmoins, Anjie ne semblait pas affectée par son discours. Elle baissa les yeux.
- Mes parents étaient des activistes, résolument contre le Nouvel Ordre. L’Empire les a fait arrêter, y compris mon frère aîné. Pour ma part, j’étais beaucoup trop jeune…on m’a placé dans un centre de réadaptation impérial, puis dans une famille d’accueil. Cependant, je ne suis pas un objet qu’on façonne à sa guise.
- Qu’est-il advenu de tes vrais parents ?
- En ce qui me concerne ils sont morts et enterrés. Je ne leur dois rien, ils m’ont abandonné. J’ai fait pareil de mon côté.
Finalement, Anjie tira sur la couverture et quitta la couchette. Elle rassembla ses vêtements dispersés un peu partout dans le dortoir, puis entreprit de se rhabiller le plus rapidement possible. Derek la regarda faire, admirant ses jolies courbes.
- Tu pars déjà ?
- Je t’en prie, tu pensais vraiment que nous deux c’était sérieux ? glissa Anjie en fermant le haut de sa combinaison. Ce fut agréable.
La jeune impériale se dirigeait vers la sortie lorsque l’alarme signalant la présence d'un danger imminent retentit à bord du destroyer impérial. Anjie ouvrit l’écoutille et remarqua l’agitation dans les coursives du vaisseau. Les membres d’équipage cavalaient dans toutes les directions, pris de panique malgré l’endoctrinement impérial. La vision d’un détachement de stormtroopers aux abois révéla l’importance de la menace.

Pendant ce temps, le lieutenant Doran Solis se trouvait dans le hangar principal du Monarque, confortablement installé dans le cockpit d’un chasseur Tie. Il manqua de recracher le contenu de sa bouteille d’alcool quand l’alarme s’activa. Le pilote s’extirpa tant bien que mal de l’appareil et bondit sur la passerelle déjà bondée d’impériaux.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- LES REBS, s’écria un technicien, tout proche. LES REBS ATTAQUENT LE CENTRE IMPERIAL !!
Le pilote émit un grognement, puis serra les dents. Il avait grandi sur un monde reculé, ignoré de tous. Cet isolement avait prit fin avec la venue de l’Empire et depuis sa planète natale était devenu prospère. Redevable envers le Nouvel Ordre, Doran comptait bien faire tout son possible pour le protéger de l’envahisseur. Il imita ses compagnons d’armes afin de se préparer pour le combat. Le vaisseau fut alors parcouru de secousses. La bataille de Coruscant venait de commencer.

A l’autre extrémité du destroyer stellaire, les officiers présents sur la passerelle de commandement regardaient les vaisseaux rebelles surgir de l’hyperespace, toujours plus nombreux. Les bâtiments ennemis ouvrirent le feu en direction des stations de défense spatiales les plus proches, les réduisant en poussière. Le capitaine Averen ne parvenait pas à faire le moindre mouvement, pétrifié. Brisant le silence, un enseigne s’écria :
- Les boucliers planétaires viennent de lâcher !
- Quoi ? s’étrangla Averen, blême.
Le capitaine se tourna brusquement vers la baie vitrée et vit avec horreur les vaisseaux rebelles se concentrer sur leur position. Une flotte gigantesque.
- Tous à vos postes de combat !
Le Monraque frémit lorsque les bâtiments de la Nouvelle République firent cracher leurs armes, détruisant les tubes de lancement des torpilles. Le rayon solaire d’un miroir orbital frappa quelques niveaux plus bas, pénétrant le blindage du destroyer. Plusieurs hommes d’équipage présents sur la passerelle de commandement perdirent l’équilibre. Les boucliers déflecteurs détournaient de plus en plus difficilement les tirs, tandis que le bilan des pertes ne cessait de s’alourdir. Le combat était largement en défaveur des impériaux.


***

Les chasseurs Tie jaillirent de l’intérieur du Monarque et plongèrent au cœur de la bataille, désintégrant tout engin ennemi se positionnant dans leur ligne de mire. Le major Otho fit rassembler son groupe de chasse, puis il transmit ses instructions. Les pilotes impériaux fondirent sur leurs cibles et les mitraillèrent férocement, cependant, les forces rebelles étaient trop nombreuses. Les Tie furent rapidement submergés.
- Comme dans le simulateur de vol, glissa Anjie, enfonçant la pédale de manœuvres.
La jeune femme piqua une accélération et se glissa sous le ventre d’un transport civil pris entre deux feux.
- Avec la gueule de bois en plus, poursuivit Doran, non loin de là.
Les deux impériaux multiplièrent les acrobaties, tentant d’échapper à leurs poursuivants. Ils furent coupés du reste de l’escadrille. Désireux de vivre quelques années supplémentaires ils se faufilèrent parmi les vaisseaux non engagés dans la bataille. Exercice qui se révéla particulièrement difficile compte-tenu de l’extrême agitation se déroulant en orbite de Coruscant. Anjie verrouilla ses canons laser sur un X-Wing et tira trois salves successives. Le chasseur rebelle se transforma en une boule de feu incandescente. Finalement, ils parvinrent à se tirer d’affaire, allant même jusqu’à rejoindre la formation de combat.
- Nous ne sommes plus que trois, annonça Otho.
Les autres membres de l’escadrille avaient péri dès les premiers instants de l’affrontement, débordés par les appareils de la Nouvelle République. Anjie observa le chasseur du major, légèrement roussi. A quelque distance de là, le destroyer stellaire Triomphe était la proie des flammes. Le vaisseau tombait lentement en direction de l’atmosphère. Le Monarque cessa ses tirs peu de temps après.
- Bon sang, s’exclama Doran. Ce n’est pas possible.
- Nous sommes vraiment seuls maintenant, déclara Otho. Restez concentrés.
Les derniers représentants de l’escadron Tonnerre chargeaient tête baisée dans la mêlée, franchissant une multitude de débris spatiaux. Ils étaient tout proches de l’atmosphère de Coruscant lorsque la voix de Derek Manda retentit dans l’unité de communication des trois chasseurs Tie.
- Les rebs me collent aux fesses ! Si quelqu’un m’entend qu’il vienne me tirer d’là.
- Nous arrivons, répondit Anjie, apercevant le pilote impérial.
La jeune femme fit plonger son appareil au milieu des ruines d’une station golienne III, ignorant les critiques de son chef d’unité. Les deux autres Tie empruntèrent le même chemin. Peu de temps après, Anjie ouvrait le feu sur les vaisseaux rebelles lancés à la poursuite de Derek. Un des engins explosa, des morceaux de métal jaillissant dans toutes les directions.
- Dans le mille, s’écria Doran.
Anjie s’attaqua à un autre vaisseau, faisant cracher ses canons laser. Le chasseur ennemi fut dévié de sa trajectoire et s’éloigna. Entre-temps, Derek Manda essayait toujours d’échapper à ses poursuivants. Le pilote dévissa sur la gauche si brutalement qu’il manqua de perdre le contrôle de son appareil. Il nota que les rebelles étaient toujours dans la course.
- Ils ne me lâchent pas d’une semelle !
Derek tenta une autre manœuvre de fuite. Le Tie-Fighter piqua une accélération et monta en chandelle, hélas, un tir de laser fit arracher le panneau solaire gauche. Une seconde décharge toucha les moteurs ioniques. Le pilote mourut instantanément, emporté dans la déflagration du Tie.
- Ne restons pas là, dit enfin Otho. Ils vont revenir.
Anjie détourna les yeux des débris de l’engin impérial. Rien ne lui ferait plus plaisir que d’affronter les rebelles, toutefois, elle et ses compagnons devaient protéger le Centre Impérial. La voix du major Otho résonna une nouvelle fois dans l’unité de communication.
- Je distingue plusieurs transporteurs de troupes. Faisons notre possible pour qu’ils n’atteignent pas la surface.
- D’accord, renchérit Anjie, désireuse de venger la mort de ses compagnons disparus.
- On va les aligner, souffla Doran, modifiant sa trajectoire.
Les chasseurs Tie filèrent en direction des bâtiments rebelles, pénétrant l’atmosphère de Coruscant. Les canons laser se verrouillèrent sur les transporteurs et libérèrent leur impressionnante puissance de feu, affligeant des dégâts à la coque. Soudain, l’alarme de proximité montée à bord de l’appareil d’Anjie retentit. Un X-Wing surgit des nuages et manqua d’entrer en collision avec le groupe d’impériaux. Le major Otho redressa de justesse et donna de nouveaux ordres à ses équipiers. Les pilotes de Tie-Fighter furent bientôt submergés par l’ennemi.
- Je suis touché, lança Doran.
Anjie jeta un coup d’œil et remarqua une traînée noire s’échapper des moteurs du chasseur. A son grand soulagement, Doran n’avait pas succombé aux tirs des X-Wing. Cependant, leur situation se compliquait de seconde en seconde. A ce rythme, ils ne tiendraient plus très longtemps. Le major Otho venait d’abattre un engin rebelle lorsqu’il ordonna à ses pilotes de se replier. A peine avait-il donné cet ordre qu’un autre vaisseau surgissait et déversait sur lui plusieurs éclairs rouges. Le Tie s’embrasa dans le ciel de Coruscant, telle une étoile filante entrant dans l’atmosphère. Enfin, il explosa.
- J’ai de plus en plus de mal à contrôler mon appareil, intervint Doran, les dents serrées.
Anjie enfonça la pédale de manœuvres et se rapprocha de son coéquipier. Les X-Wing étaient toujours derrière eux.
- Il faut mettre le plus de distance possible entre eux et nous, annonça-t-elle. Suis-moi comme mon ombre.
- C’est bon la miss, j’te colle au train.
Les deux Tie piquèrent du nez et se glissèrent dans la circulation de Coruscant, zigzaguant entre les véhicules et provoquant la confusion générale. Les rebelles continuèrent leur poursuite, se mêlant au trafic. Anjie changea brusquement de direction et emprunta un petit couloir espacé de deux griffe-ciels. Doran imita sa partenaire, évitant les pièges mortels que constituaient les passerelles communiquant avec les deux bâtiments. Un chasseur ennemi manqua son coup, provoquant une violente déflagration. Enfin, la course-poursuite s’acheva.
- Je ne voudrais pas te mettre la pression mais je vais devoir me poser, déclara Doran. Mon appareil ne tiendra plus longtemps.
- Et tu comptes te poser où ? j’vois pas de plate-forme d’atterrissage dans le coin.
- J’improviserai, poursuivit Doran, qui luttait pour ne pas perdre le contrôle de son vaisseau.
Le chasseur de Doran Solis perdit de l’altitude, crachant de plus en plus de fumée noire. Il atteignit les niveaux inférieurs de la cité et se rapprocha dangereusement d’un quartier à ciel ouvert. De son côté, Anjie réduisit la puissance de ses moteurs et prépara son atterrissage. La jeune femme manœuvra avec légèreté et se posa au centre d’une petite place. Elle coupa tous les systèmes, puis se glissa hors de son engin. Enfin, elle enleva son casque et entreprit de retrouver Doran, blaster à la main. Il s’écoula plusieurs minutes avant que l’impériale ne localise son compagnon. Ce dernier était parvenu à faire atterrir son appareil, qui avait l’air très mal en point. En effet, il manquait un panneau solaire et des étincelles s’échappaient des moteurs ioniques.
- Bien joué, dit Anjie, tapotant l’épaule de son camarade. Tu es un as du pilotage.
Doran venait d’ôter son casque lorsqu’un grand nombre de personnes se concentrèrent près de l’épave, visiblement hostiles. Des tirs énergétiques fusèrent en direction des deux impériaux, qui se dissimulèrent derrière un petit muret.
- Pour le moment j’aimerai être un as du blaster, plaisanta Doran en saisissant son arme.
Anjie commença à tirer sur la foule, puis après un moment força la porte d’un bâtiment à proximité. Doran la suivit, vidant son chargeur dans la cohue.
- Les ordures, lâcha Doran. Après tout ce que l’Empire a fait pour eux.
Les deux pilotes se réfugièrent dans l’édifice, verrouillant l’accès derrière eux. Le son des cris et les déflagrations de blaster s’atténuèrent. Doran glissa le long du mur, vérifia son arme sous toutes les coutures et inspira longuement. Anjie se rapprocha d’une grande baie vitrée et ne bougea plus pendant un moment. Qu’allaient-ils faire à présent ?


***

Campés au sommet d’un griffe-ciel, les deux pilotes observaient en silence les vaisseaux rebelles survoler le Palais Impérial. Le ciel se teinta d’une couleur rougeoyante, tandis que l’air se faisait de plus en plus chaud. Le symbole du pouvoir impérial n’était plus. Doran ne parvenait pas à cacher son malaise.
- Et maintenant ? s’interrogea-t-il.
Anjie haussa les épaules, peu concernée.
- Quoi, tu veux poursuivre la lutte ? A deux contre tous ?
- Je dois tout à l’Empire, continua Doran. Je ne serais pas l’homme que je suis aujourd’hui s’il n’avait pas été là.
La jeune femme s’appuya contre une balustrade, songeuse. Avait-elle une raison précise pour se battre encore ? Elle ne considérait pas l’Empire de la même manière que Doran, ou encore le major Otho. A un détail près, il lui avait apporté une famille. Anjie leva les yeux en direction du ciel et étira les lèvres.
- Je suis avec toi.
Les deux impériaux restèrent immobiles pendant de longues minutes, fixant l’horizon. La bataille de Coruscant ne faisait que commencer.




FIN
Modifié en dernier par Evangile le Sam 05 Juil 2008 - 20:28, modifié 2 fois.
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Messagepar AJ Crime » Ven 04 Juil 2008 - 16:59   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Le passage en simulateur ne m'a pas du tout surpris, je pense que tu voulais faire un effet de surprise ?

évangile a écrit: Le lieutenant Anjie Tucco s’extrada de son chasseur et se laissa glisser sur le côté. Elle enleva le casque soudé à sa combinaison

Tu voulais dire "s'extirpa" ??

évangile a écrit:- On n’aura pas à enlever nos combinaisons,

Enlever et remettre une combinaison de vol ne prend pas beaucoup de temps. Et dans une école militaire tu devrais apprendre de force comment se changer en 2 minute 14...

évangile a écrit:Le pilote étira largement les lèvres, particulièrement fier.

De quels lèvres tu parles là, c'est pas super clair ???


L'ensemble des points de vue et des existence de ces gens qui servent l'empire est passionnant. La lecture globale en est agréable et aisée. Un bon texte, j'en suis persuadé.
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Messagepar Evangile » Ven 04 Juil 2008 - 17:20   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

AJ Crime a écrit:Le passage en simulateur ne m'a pas du tout surpris, je pense que tu voulais faire un effet de surprise ?


Peut-être à mes débuts. Toutefois, deux chasseurs rebelles contre Coruscant... une stratégie qui se révèle plutôt suicidaire. Au final, je pense qu'il ne s'agit pas d'une surprise. Sans doute ai-je manqué de tact pour faire la transition.

AJ Crime a écrit:
évangile a écrit: Le lieutenant Anjie Tucco s’extrada de son chasseur et se laissa glisser sur le côté. Elle enleva le casque soudé à sa combinaison

Tu voulais dire "s'extirpa" ??


C'était l'idée... ai-je fauté ? :D

AJ Crime a écrit:
évangile a écrit:- On n’aura pas à enlever nos combinaisons,

Enlever et remettre une combinaison de vol ne prend pas beaucoup de temps. Et dans une école militaire tu devrais apprendre de force comment se changer en 2 minute 14...


A force d'entraînement j'y parviendrai, lol. Mes pilotes sont du genre paresseux. Pour ma part, je suis persuadé qu'enfiler une combinaison de vol (impériale) doit prendre plus de deux minutes. :sournois:

AJ Crime a écrit:
évangile a écrit:Le pilote étira largement les lèvres, particulièrement fier.

De quels lèvres tu parles là, c'est pas super clair ???


Loin de moi l'idée de jouer sur les mots !... :D
Passage modifié.
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Messagepar AJ Crime » Ven 04 Juil 2008 - 22:23   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Plus de deux minutes en effet, environ 14 secondes. Mais tu verras, lorsque l'on t'aura fait remonter 3, 4, 5 ou 6 fois à ton caisson pour enfiler une tenue différente à chaque fois tu débrouilleras pour tout avoir à portée de main et dans le bon ordre afin d'aller le plus vite possible. Parce qu'en bas, le chronomètre de l'adjudant, il tourne lui !!!!
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Messagepar Titi77 » Sam 05 Juil 2008 - 15:07   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Allez, moi aussi j'y vais de mon petit commentaire sur les Ailes de l'Empire.

Pour la première fois de son histoire l’Empire
histoire, l'Empire
. Installée aux commandes du petit chasseur Anjie Tucco
chasseur, Anjie
, le grand hublot de transparacier conférant à son pilote une visibilité optimale
sauf sur les côtés et derrière soi, fatal pour un pilote de chasse
Deux petits points qui se rapprochaient à toute vitesse. Ils seraient sur eux dans moins de cinq minutes
Ils n'en savent pas plus ?
Elle enleva le casque soudé
soudé bof, parce que ça voudrait dire qu’elle ne peut pas l’enlever ce qui n’est pas le cas. Vissé, solidement attaché,…
puis quitta la salle d’entrainement
entraînement
A l’exception de quelques rares affiches pro-impériales
de propagande ?
Il s’agissait d’un jeune pilote fraichement
fraîchement
. Son groupe de chasse était bien entrainé
entraîné (moi je dis que tu as un problème avec les accents circonflexes ;))
Tout s’enchaina
enchaîna
Enfin, si l’on considère Fondor
tout de même, il y a plein de chantiers là-bas non ?
y compris mon frère ainé
aî
regardaient les vaisseaux rebelles surgirent
surgir
Le Mornaque
Monarque :)
détruisant les tubes de lancement des torpilles
lance-torpilles marche aussi ;).
Ils étaient tout proche
proches
La jeune femme fit plonger son appareil au milieu des ruines d’une station golienne
Golan (c'est une marque je crois donc ça ne s'accorde pas )
Ils ne me lâchent pas d’une semelle.
J'aurais mis un ! car il doit être assez affolé
Anjie jeta un coup d’œil et remarqua une trainée
traînée
. Il s’écoula plusieurs minutes avant que l’impériale ne localiser
localise
Quoi, tu veux poursuivre la lutte ? à
A


Un texte agréable à lire, rempli d'action, tel est le résumé le plus approprié. Alors il faut aussi noter que l'auteur donne de la profondeur à ses personnages en leur conférant un passé, des sentiments les uns envers les autres, en les montrant en train de se détendre avant l'épreuve qui les attends. Par contre, je note une tendance marquée à massacrer tout le monde "comme ça". Je ne dis pas que c'est mal, ça rend le texte plus réaliste mais massacrer quasiment tout l'escadron dès le premier passage, ça me paraît "dingue". Remarque vu les chasseurs qu'ils ont et leur infériorité numérique.
Sinon, la poursuite est bien rendue et la conclusion comporte ce qu'il faut d'émotion. Ca appelle presque une suite ;)
Un bon texte qui ne dépareille pas pour la période concernée du recueil.
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
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Messagepar Evangile » Sam 05 Juil 2008 - 21:00   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

J'ai pris note de tes observations, puis opéré à certains modifications.

Titi77 a écrit:
Deux petits points qui se rapprochaient à toute vitesse. Ils seraient sur eux dans moins de cinq minutes
Ils n'en savent pas plus ?


J'imagine que si. Cependant, je n'ai pas jugé utile de l'indiquer ici.

Titi77 a écrit:
A l’exception de quelques rares affiches pro-impériales
de propagande ?


Tout à fait. Toutefois, je vois mal les impériaux l'énoncer comme tel. :sournois:

Titi77 a écrit:
. Son groupe de chasse était bien entrainé
entraîné (moi je dis que tu as un problème avec les accents circonflexes ;))


Mon correcteur orthographique ne corrige pas les accents circonflexes... m'enfin, je n'ai aucune excuse ! Je ferais attention la prochaine fois. :wink:

Titi77 a écrit:
Enfin, si l’on considère Fondor
tout de même, il y a plein de chantiers là-bas non ?


En effet. Fondor a même construit le premier Super Destroyer Stellaire, dont Vador reçut le commandement.

Titi77 a écrit:
La jeune femme fit plonger son appareil au milieu des ruines d’une station golienne
Golan (c'est une marque je crois donc ça ne s'accorde pas )


J'aime utiliser certaines expréssions. Dans le tome 2 de "Les X-Wings" on peut lire cette dénomination : "station golienne". Peut-être un défaut de traduction, mais je trouve que ça a tout son charme. "Tie Fighter", "Stormtrooper" ou encore "Clone Trooper"... j'apprécie énormément ses appellations. :D


Titi77 a écrit:Par contre, je note une tendance marquée à massacrer tout le monde "comme ça". Je ne dis pas que c'est mal, ça rend le texte plus réaliste mais massacrer quasiment tout l'escadron dès le premier passage, ça me paraît "dingue". Remarque vu les chasseurs qu'ils ont et leur infériorité numérique.


J'aime bien tuer mes personnages (rire sadique) ! Plus sérieusement, la guerre est ainsi faite. Et oui, compte-tenu des forces impériales présentes, les pilotes de l'escadrille Tonnerre n'avaient aucune chance. Les derniers représentants de cet illustre groupe de chasse leur auront fait honneur. Toutefois, gardons à l'esprit que les Tie avaient l'avantage dans le trafic aérien du Centre Impérial !! :lol:
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Messagepar Notsil » Mer 09 Juil 2008 - 15:55   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Lu aussi, une très chouette petite nouvelle ^^ Des perso très sympathiques, avec un bon background...bon, beaucoup de morts aussi ^^ mais tu as raison, il en faut :P
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Minos » Mer 09 Juil 2008 - 22:23   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Lu à mon tour, et bien aimé.

Et comme le souligne Titi, ça appelle une suite. :D
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
Blaise Pascal.
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Messagepar Darkwilliam » Sam 12 Juil 2008 - 10:48   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Question en passant: d'autres auteurs ont encore envie de participer à ce recueil? Que je sache à peu près qui on attend encore avant de pouvoir fermer ce topic! :D
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Minos » Sam 12 Juil 2008 - 10:53   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Argh !!! Moi, moi, moi !

Je mets la main à la fin de la première partie d'une histoire Star Trek (bah oui, ça arrive :D ) et je m'y colle !
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Messagepar Oiki Ran » Sam 12 Juil 2008 - 11:47   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Moi, moi aussi!!

Je termine mon épisode 12 (c'est presque fait) et je développe l'idée qui trotte dans ma tête depuis un certain temps.

Oiki Ran, le Ktâh qui va essayer de profiter des vacances pour trouver le temps d'écrire cette histoire!!
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Messagepar Notsil » Sam 12 Juil 2008 - 14:27   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Idem, je m'y attelle dès que possible ^^
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Messagepar AJ Crime » Sam 12 Juil 2008 - 14:33   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

ben je crois que l'on n'en a pas encore fini avec les batailles de Coruscant. Pour moi c'est bon je viendrai juste lire et faire mes petites critiques lorsque les textes débouleront dans le topic....

Il est gentil :ange: ce DW d'attendre ainsi !!!!
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Messagepar Darkwilliam » Dim 13 Juil 2008 - 10:27   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Je sais, je sais, je suis trop bon! :D
Et pas de sous entendu scabreux s'il vous plaît! :perplexe:
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
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Messagepar Oiki Ran » Jeu 07 Aoû 2008 - 10:17   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Bonjour!!

Voici enfin ma deuxième contribution à ce recueil, et qui concerne toujours la dernière Bataille de Coruscant (désolé, c'est la seule que je maîtrise... :oops: ). J'ai essayé de changer mon point de vue pour cette histoire et je pense que je suis arrivé à quelque chose de pas trop mal. Enfin, excusez-moi d'avance pour les fautes que je n'ai pas réussi à corriger.

Bonne lecture:

La Loi du Plus Fort


Le Yuuzhan Vong entra dans la pièce. Son bâton amphi dressé devant lui, le guerrier se mit à parcourir le lieu en faisant particulièrement attention aux zones d’obscurité et aux débris pouvant servir de cachettes. Tel un prédateur chassant sa proie, le non-humain extragalactique fit lentement le tour de la salle à la recherche d’un infidèle à massacrer. Au bout de dix minutes, le Yuuzhan Vong devait s’avouer vaincu : la pièce semblait aussi vide que les croyances de ses ennemis. Pourtant, l’odeur était bien présente, un adversaire devait se terrer dans cet endroit. Mais où ? Il avait regardé partout : dans chaque ombre, derrière chaque morceau de pierre suffisamment grand pour dissimuler un infidèle, dans chaque trou pouvant servir de refuge. Non, ce n’était pas tout à fait exact, il y avait quelque chose qu’il n’avait pas examiné. Le fidèle serviteur de Yun-Yammka leva la tête tandis qu’une ombre se déployait au-dessus de lui…

L’ennemi venant de s’arrêter sous lui, Jerron Fynn décida de passer à l’offensive. Il assura la prise qu’il avait sur le gobelet en acier dans sa main droite, lâcha le support qu’il tenait de sa main gauche et bascula en arrière. Retenu par les pieds, Jerron savait qu’il ne tomberait pas, par contre il comptait bien surprendre le Vong qui voulait le tuer. Malheureusement, le scarifié leva la tête juste au moment où Fynn se mettait en position. Jerron vit le bâton amphi de son adversaire se relever. Il n’avait pas le choix et balança le contenu de son gobelet au visage du non-humain. Le guerrier Yuuzhan Vong hurla de douleur tout en lâchant son arme. Jerron ne put s’empêcher de sourire en constatant l’efficacité de l’acide récupéré deux mois plus tôt dans un local technique miraculeusement indemne. Alors que le Vong reculait en titubant, son visage en train de fondre, Jerron Fynn se laissa tomber au sol en toute souplesse et s’empara de la barre en bekstar qui était accrochée dans son dos. Il agrippa fermement son arme à deux mains et se mit à frapper rudement son adversaire, en visant principalement les jambes. Le guerrier finit par s’écrouler au sol suite à un craquement sourd de ses membres inférieurs. Jerron jeta ensuite sa barre de métal dans un coin de la pièce, sortit une lame effilée d’une poche de sa veste et s’agenouilla à côté du Vong qui vivait toujours.
« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi. » Glissa-t-il entre ses dents tout en se penchant vers son ennemi. « La bonne c’est que je vais te tuer, la mauvaise c’est que je ne vais pas te faire souffrir avant. »
D’un geste net, Jerron Fynn trancha la gorge du Yuuzhan Vong. Puis, il se redressa et regarda sans broncher le non-humain se vider de son sang. Cela ne dura que quelques minutes. Jerron récupéra ensuite son matériel et quitta la pièce par le même chemin qu’avait utilisé feu son adversaire pour entrer. Il s’arrêta net, son chemin barré par trois cadavres d’humains : un homme, une femme et un jeune garçon. Fynn comprit que les bruits suspects, qui l’avaient obligé à se cacher quelques instants plus tôt, correspondaient en réalité au massacre de cette famille par le Vong qui avait eu le bonheur de faire sa connaissance… Depuis deux ans qu’il vivotait sur une Coruscant occupée par les scarifiés, Jerron avait appris à ne pas s’émouvoir des cadavres qu’il trouvait sur son chemin. Ainsi, il s’accroupit à côté des trois corps et se mit à fouiller leurs affaires à la recherche des ustensiles qui lui permettraient de survivre durant les prochains jours. Il ne put s’empêcher de pousser un petit cri de joie lorsqu’il découvrit le blaster à moitié chargé sous la veste de l’homme. C’était son jour de chance, lui qui n’avait plus vu une telle arme depuis le jour où les scarifiés avaient posé le pied sur la planète et que le président Fey’lia les avait accueillis avec un suicide explosif. Le sourire aux lèvres, Jerron reprit sa fouille ; outre des victuailles qui ne serviraient plus à leurs propriétaires, il trouva des objets divers pouvant lui servir d’armes blanches, et les restes fracassés d’un appareil électronique. L’homme rassembla ensuite son butin devant lui et effectua un tri plus précis, conservant uniquement ce qui lui était vraiment indispensable et ce qui lui serait juste utile. Il était en train de se relever afin d’aller récupérer ses affaires dans la pièce adjacente lorsqu’un bruit dans l’obscurité le fit sursauter. Jerron se ressaisit prestement et braqua le blaster en direction du son qui venait de le surprendre. Le silence régna dans le lieu, pourtant Fynn savait qu’il n’était pas seul.
« Sortez ou je vous tire dessus. Je compte jusqu’à trois. » Annonça-t-il alors que les battements de son cœur s’accéléraient. « Un… Deux… »
« Je me rends ! » Gémit alors une adolescente en bondissant hors de l’obscurité.
Jerrin fut tellement surpris qu’il faillit tirer. Heureusement pour l’adolescente, il se retint juste à temps. Il prit bien le soin de la détailler avant de prendre la parole. Seize ans au maximum, d’une taille moyenne, brune, les yeux bleus, ses joues pâles striées de larmes, elle attendait son verdict en tremblant.
« Comment t’appelle-tu ? » Demanda-t-il finalement avec un sourire se voulant amical.
« Kannia. » Répondit timidement la jeune fille que Fynn aurait vraiment trouvé à son goût si elle avait eu dix ans de plus.
« Que fais-tu ici, Kannia ? » Continua-t-il en abaissant enfin son blaster.
« J’étais avec mes parents. » Indiqua-t-elle d’une petite voix, son regard fixé sur le cadavre des deux adultes.
« Je vois. » Fit Jerron un peu gêné en se rendant compte que la jeune Kannia avait été témoin de sa fouille. « Je suis désolé pour tes parents. » L’adolescente resta prostrée devant les trois cadavres, de chaudes larmes coulant de ses yeux bleus, ce qui mit Jerron mal à l’aise. « Si ça peux te remonter le moral, j’ai tué celui qui a fait cela. »
« Merci. » Murmura Kannia sans le regarder.
« Je dois survivre. » Observa Fynn en essayant d’expliquer la fouille.
L’adolescente se contenta de hausser les épaules tout en reniflant bruyamment. Jerron comprit qu’il était temps de se retirer, rassembla son butin, s’en empara et se dirigea vers la sortie de la pièce. Il se figea sur le seuil, se rendant compte que quelque chose clochait. Il fit un demi-tour et se rapprocha à nouveau de la jeune fille.
« Que faisiez-vous ici, ta famille et toi ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Depuis deux ans, pour Jerron Fynn, la population de Coruscant se répartissait en quatre couches. La couche supérieure, située à une centaine de mètres au-dessus de la surface de la planète, était occupée par Shimrra et l’élite Yuuzhan Vong ; la deuxième, s’arrêtant au sol, abritait les Vong standards, des guerriers au simples ouvriers ; ensuite, jusqu’à une certaine profondeur sous terre, venaient les Honteux qui s’étaient rebellés contre leurs maîtres ; enfin, la dernière couche, la plus basse, recueillait les habitants de Coruscant qui n’avaient pas été tués durant l’invasion et qui n’avaient pas réussi à fuir, c’est-à-dire des milliers de personnes. Fynn quant à lui restait toujours dans les niveaux situés juste sous la surface, ainsi il ne pouvait qu’être surpris de rencontrer une famille humaine si haut dans niveau social de la planète, surtout si c’était pour se faire assassiner.
« L’armée arrive… Nous voulions les rejoindre. » Expliqua l’adolescente brune en sanglotant.
« L’armée arrive ? » Répéta Jerron en lançant un regard dubitatif à l’adolescente. « Non, je n’y crois pas ! Ça fait deux ans que nous l’attendons ! Qu’est-ce qui te fait dire qu’ils vont venir nous chercher ? »
« Nous leur avons parlé… Enfin papa leur a parlé. » Déclara Kannia en laissant échapper des larmes à l’évocation de son père.
« Et comment a-t-il réalisé ce prodige ? » Poursuivit Fynn sur un ton ironique.
« Mon père était un ingénieur en électronique, il a réussi à rafistoler un holocom et à transmettre des messages. C’est ainsi qu’il est entré en contact avec l’armée qui lui a dit qu’ils attaquaient demain. » Expliqua l’adolescente en le défiant du regard. « Ils nous ont donné les coordonnées des sites où ils espéraient réaliser des têtes de pont afin de permettre à l’infanterie de débarquer. Nous nous dirigions vers un de ces sites lorsque… »
Jerron ne parvenait pas à croire que la grande offensive de l’armée de la Nouvelle République était pour le lendemain. Certes, une nouvelle lune était apparue récemment dans le ciel de Coruscant, mais il avait plutôt mit ce phénomène sur le compte des occupants et leur manie de tout vouloir changer. Maintenant, il comprenait que le violent séisme qui avait accompagné l’apparition de ce nouvel astre était en fait le premier signe de la grande bataille à venir. Enfin, il espérait qu’il s’agissait de la grande bagarre et non encore d’une mission de reconnaissance menée par des Jedi, comme cela avait été le cas quelques mois après la chute de la planète, selon certaines rumeurs qu’il avait recueillies durant ses périples.
« Tu es certaine ? » Insista Fynn qui voyait de nouvelles perspectives apparaître devant lui.
« Oui. Au début, papa n’y croyait pas, mais ils lui ont assuré qu’ils arrivaient demain. » Assura en toute honnêteté la jeune fille.
« Tu sais où ils doivent débarquer ? »
« Ils ont parlé entre autres de la place de la Rébellion. C’est d’ailleurs là bas qu’on allait lorsque… » Informa Kannia avant de se laisser à nouveau submerger par son chagrin.
« Je vois où elle se trouve… Enfin, où elle se trouvait. » Dit Jerron Fynn après un instant de réflexion. « C’est à environ un jour de marche. On y arrivera demain, sûrement peu après le débarquement… Enfin, si ça t’intéresse de m’accompagner. »
L’adolescente fixa pendant de longues minutes les corps de ses parents et de son petit frère, puis elle redressa la tête et le regarda avec des yeux brillants.
« Plus rien ne me retient ici. » Annonça-t-elle d’une voix ferme. « Je veux vous accompagner, je veux quitter cette fichue planète ! »

La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque Jerron Fynn et Kannia s’arrêtèrent pour établir le campement. Ils optèrent pour une pièce dégagée avec de multiples issues et dont une partie du plafond s’était écroulée, permettant d’admirer les étoiles scintillant dans le ciel d’encre et les différentes lunes qui orbitaient autour de la planète. Alors qu’il préparait leur repas avec des plaques chauffantes, beaucoup plus discrètes qu’un feu de camp, Jerron remarqua que l’adolescente regardait avec espoir le ciel étoilé et en particulier la lune verte et bleue qui était apparue une semaine auparavant. Fynn, quant à lui, préférait se montrer plus prudent en se demandant ce que cette soudaine apparition présageait, et surtout s’il s’agissait d’une arme similaire aux Etoiles Noires de l’empereur. A cette pensée, il espéra que le débarquement de la Nouvelle République était réel et non pas un bluff pour détourner l’attention des Yuuzhan Vong. Ils n’oseraient pas détruire Coruscant, non ? Ca serait de la folie mais cette guerre n’en était plus à une près…
« Je ne remettrai jamais plus les pieds sur cette planète. » Murmura Kannia le regard toujours fixé sur les étoiles. « Je veux partir loin et découvrir la galaxie. »
« Je comprends que tu sois toujours sous le choc de la mort de ta famille, mais je pense qu’il est bon d’avoir un foyer dans cette galaxie. » Intervint Jerron en cuisant leur nourriture.
« Ma famille est morte ici ! D’ailleurs, Coruscant n’existe plus ! J’ai donc toutes les raisons de me tenir éloigné de cet endroit. » S’exclama l’adolescente d’une voix ferme.
« Je te comprends. » Observa Fynn avec un sourire amical tout en surveillant la cuisson de leur dîner.
« J’en doute. » Répliqua sèchement la jeune fille.
« Je suis alderaanien. » Indiqua Jerron d’une voix posée. « C’est pour cela que je t’assure qu’il est bon d’avoir un foyer. »
« Désolée… Je ne savais pas. » S’excusa Kannia en baissant la tête.
« Ce n’est pas grave, ce n’est pas écrit sur mon front. » Plaisanta-t-il tout en éteignant ses plaques chauffantes. « Tiens, je te préviens, je ne suis pas un grand chef, mais c’est mangeable… Enfin, normalement. »
« Merci. » Dit l’adolescente brune en acceptant l’assiette qu’il lui tendait. « Je peux vous poser une question indiscrète ? »
« Comment j’ai survécu ? » Son interlocutrice acquiesça de la tête. « J’avais dix ans et j’étais un très mauvais élève. Mes parents m’ont donc envoyé en pension chez une tante sur Naboo... C’est ainsi que j’ai échappé à la catastrophe. Ce que je vais te dire va peut-être te surprendre, mais je dois bien avouer ce fut la plus douce punition de ma vie. En tout cas, ça m’a motivé à rester un cancre ! »
A ces mots, ils rirent tous les deux de bon cœur pendant plusieurs minutes.
« Et vous, comment vous avez survécu à l’attaque, ta famille et toi ? » Reprit Jerron Fynn en séchant ses larmes de joie. « Enfin, si ce n’est pas indiscret… »
« Mon oncle, le frère de mon père, travaillait pour la sécurité de Coruscant… Vu que nous n’avions pas assez d’argent pour nous embarquer à bord d’un vaisseau en partance, il nous a mené jusqu’à des bunkers datant de l’ère impériale. Ils descendaient très bas sous la surface de la planète, c’est ça qui nous a sauvé. Nous nous sommes cloîtrés à l’intérieur de l’un d’eux jusqu’à avant-hier… » Raconta Kannia avant de s’interrompre, rattrapée une fois de plus par son chagrin.
« Je suis désolé, je n’aurais pas dû te demander cela… »
« Non, ce n’est pas grave. C’est ce qui est arrivé, je dois vivre avec. » Reprit la jeune fille d’une voix ferme. « Et vous, qu’est-ce qui vous a amené ici ? »
« Une affaire à régler… L’attaque a eu lieu juste avant de la conclure. » Fit Jerron en haussant les épaules.
« C’est embêtant ? » S’enquit l’adolescent en terminant son assiette.
« Ça l’est, mais pas pour moi ! » S’exclama Fynn avec un grand sourire. « Bon, il est l’heure de dormir. Nous aurons besoin de toutes nos forces pour affronter la journée de demain. »
« Merci pour tout. » Souffla Kannia avant de se rouler dans une couverture.
Jerron la regarda s’endormir en silence, puis s’empara d’une autre couverture et alla se coucher contre un mur, tout en s’assurant qu’il avait son blaster à portée de main.

La déflagration le réveilla en sursaut. Jerron Fynn bondit hors de sa couche, son blaster pointé vers une cible imaginaire. Après s’être rendu compte qu’il n’y avait personne d’autre dans la pièce à part Kannia, Jerron comprit d’où provenait l’explosion qui l’avait réveillé. Il leva alors la tête et vit haut dans le ciel une multitude de lumières scintiller brièvement comme des étoiles. Fynn ne se faisait pas d’illusions, le spectacle était peut-être beau à voir mais il était surtout mortel pour ses participants. La Bataille de Coruscant venait de commencer. Pour l’instant les anomalies gravifiques absorbaient la plupart des tirs républicains, mais ce ne serait pas éternellement le cas, enfin c’était ce qu’il espérait… Toutefois, Jerron restait confiant car la déflagration qui l’avait réveillé correspondait à l’impact d’un des rares tirs à avoir déjà traversé les défenses des Yuuzhan Vong. Donc, il était prévisible que d’autres rayons d’énergie réussissent ce prodige et qu’il ne serait pas bon d’être à la surface de Coruscant pendant quelques heures. Ses déductions furent immédiatement confirmées lorsqu’il vit, à moins de cinq cent mètres, le sommet d’une tour être pulvérisé par une attaque d’un vaisseau républicain.
« On va y passer ! » S’écria derrière lui Kannia.
« Si on reste en surface, il y a des chances. C’est pour cela que nous allons rejoindre les premiers souterrains. » Indiqua Jerron en commençant à rassembler ses affaires. « Il nous faut gagner la place de la Rébellion avant que la guerre soit à son paroxysme sur la planète. Il faut faire vite. »
Ils rangèrent leurs affaires dans un temps record, puis Fynn prit en toute hâte la direction des tunnels à l’intérieur desquels il avait survécu pendant deux longues années. Ils progressèrent en silence, secoués par les bombardements qui se faisaient de plus en plus intenses. Signe que les anomalies des Vong ne parvenaient pas à faire face à toutes les attaques, à tel point que Jerron crut entendre le bruit caractéristique d’un x-wing lorsqu’ils passèrent sous une cheminée remontant jusqu’à la surface. Jerron Fynn pria pour que ce soit plus qu’une impression. Il se réjouissait que cela fut le cas car ça signifierait que l’ennemi n’était plus à l’abri dans son antre, montrant que les choses avaient bien changées depuis deux ans, et qu’une victoire était véritablement possible. Pourvu que ses perceptions ne l’aient pas trahi ! Soudain, une violente explosion retentit au-dessus de leurs têtes. La secousse fut telle qu’ils chutèrent tous deux au sol tandis qu’une partie du plafond s’écroulait sur eux. Jerron patienta pendant quelques minutes, puis vu que plus rien ne semblait tomber il se redressa et aida l’adolescente à faire pareil.
« Toujours vivante ? » S’enquit-il tout en ôtant la poussière de ses vêtements.
« Oui… Je crois. » Répondit Kannia, toute tremblante.
« Bien, espérons que la chance continuera à nous sourire. » Observa Jerron en ramassant ses affaires. « Dépêchons-nous, cette zone ne me dis rien qui vaille. »
Ils reprirent donc leur progression tout en se montrant plus vigilants que précédemment. Avec ce qu’elles avaient subi depuis deux ans, certaines galeries ne tenaient debout que par miracle, rendant la progression presque aussi dangereuse que celle en extérieure. Tout en continuant à faire attention au plafond ainsi qu’aux trous dans le sol, ils tournèrent dans un énième couloir et tombèrent nez à nez avec une colonne de guerriers Yuuzhan Vong. Par pur réflexe, Jerron Fynn tira sur le premier ennemi de la file, exécuta un demi-tour parfait et sprinta dans la direction opposée. Derrière lui, il parvenait à entendre la respiration de Kannia tandis que tout autour d’eux volaient, s’écrasaient et explosaient des scarabées de toutes sortes. Heureusement qu’ils s’efforçaient de ne pas suivre un chemin rectiligne, sinon c’en aurait été fini d’eux depuis longtemps. Comme pour leur rappeler que la situation n’était pas si critique que cela, le bombardement planétaire s’intensifia et des déflagrations puissantes se firent entendre à chaque seconde. Ils étaient sur la corde raide. Une corde qui venait de s’interrompre comme leur chemin. Ils s’arrêtèrent juste à temps au bord du trou dont le fond se perdait dans l’obscurité.
« Ce n’était pas dans le programme ! » S’exclama Fynn en se raccrochant au mur du couloir.
« Que fait-on ? » Demanda Kannia en lançant un regard inquiet derrière eux.
Pour l’instant, la galerie était vide mais il savait qu’elle ne tarderait pas à se remplir d’ennemis assoiffés de sang. Le trou était trop large pour pouvoir le franchir en sautant, toutefois Fynn avisa des conduites rouillées qui le surplombaient.
« J’ai une idée. » Fit-il en se mettant à fouiller dans son sac.
Deux secondes plus tard, il en sortit un fouet qu’il avait trouvé un an plus tôt dans un magasin d’antiquités.
« Je savais qu’il me servirait ! » S’exclama-t-il alors que l’adolescente lui lançait un regard sceptique. « Ça va marcher, je l’ai vu faire dans un vieux holofilm. »
« J’espère que les tuyaux vont tenir. » Observa Kannia toujours pas convaincue.
« On va le voir tout de suite. »
Jerron lança son bras en avant. Le fouet claqua avant de s’enrouler autour des canalisations rouillées. Sans hésiter, Jerron Fynn bondit en avant. Il était à mi-chemin, c’est-à-dire au point le plus bas de la parabole, lorsque les grincements se transformèrent en craquements. Emporté par son élan, il parvint toutefois à aller s’aplatir de l’autre côté du trou. Il redressa la tête et eut juste le temps de voir disparaître les tuyaux auxquels était toujours attaché son fouet.
« Que fait-on maintenant ? » S’enquit Kannia d’une voix paniquée tandis qu’il se relevait.
« Toi je ne sais pas, par contre moi je vais par là. » Répondit-il en désignant le chemin qui s’ouvrait derrière lui. « Je te souhaite bonne chance. »
Jerron Fynn salua l’adolescente d’un geste de la main, puis se retourna et reprit sa fuite en direction de la place de la Rébellion. Alors qu’il disparaissait derrière un tournant, les pleurs de Kannia furent recouverts par les cris de guerre des Yuuzhan Vong…

Jerron Fynn fuyait à vive allure. Il ne s’était pas retourné une seule fois depuis qu’il avait abandonné la jeune Kannia. Il n’était pas du genre à éprouver des remords, sauf lorsqu’il commettait des erreurs. Ainsi, il regrettait s’être fait pincer à dix ans en train de tricher, il regrettait l’affaire qui l’avait mené sur Coruscant, par contre il ne regretterait jamais d’avoir abandonné la jeune fille. Il chassa donc de son esprit l’image de l’adolescente en larmes et accéléra, le regard fixé droit devant lui. Il courut ainsi pendant plusieurs heures, hermétique à tout ce qu’il se passait autour de lui, jusqu’à déboucher, à bout de souffle, en plein air. Alors qu’il reprenait sa respiration, Jerron leva la tête et contempla ce qu’il voyait. Il se tenait plié en deux, les mains sur les cuisses, au centre d’un paysage de ruines et de désolation. Ça et là, des tours à moitié déchiquetées, sur lesquelles ricochaient le bruit de mille luttes simultanées, restaient par miracle debout ; à l’horizon il voyait les flashs incessants des bombardements de la République et des répliques Yuuzhan Vong ; au-dessus de sa tête, il percevait sans arrêt le bourdonnement des chasseurs alliés se livrant un combat sans merci avec leurs équivalents adverses. Fynn fixa son regard sur un transporteur de troupes qui entamait sa descente finale en direction vraisemblablement d’une zone sécurisée par la Nouvelle République. L’appareil était en train de lui indiquer où se trouvait la tête de pont qu’il cherchait. Il regarda le vaisseau se poser derrière des bâtiments et estima la distance à environ deux kilomètres. Parfait, le plus dur était fait…
Jerron, le sourire aux lèvres, se remit à avancer et prit la direction de l’immeuble derrière lequel s’était posé le transporteur. Il avait à peine parcouru cinq mètres qu’une main gantée vint se placer sur sa bouche. Fynn voulut se débattre mais son agresseur le plaqua rudement contre un mur.
« Ne paniquez pas, je ne vous veux aucun mal. » Lui souffla une voix se voulant amicale dans son oreille. « Je viens simplement de vous sauver la vie : il y a des Vong pas loin. Avant de vous relâcher, je peux vous faire confiance ? »
Jerron hocha vivement la tête. Le commando le fixa droit dans les yeux avant de finalement desserrer lentement son étreinte. Vêtu de noir de la tête aux pieds, le soldat de la Nouvelle République portait un casque, une armure légère et un arsenal qui faisait plaisir à voir. A cette vue, Jerron eut un grand sourire.
« Merci. » Fit-il en retrouvant sa concentration. « Où se trouvent-ils ? »
« De rien. Vous voyez cet immeuble ? » Demanda le militaire en désignant devant eux une tour d’une quarantaine de mètres.
Jerron acquiesça de la tête.
« Au pied de cette tour, il y a un talus et derrière se trouve une escouade de Vong prête à tuer tous ceux qui passeront devant elle. » Expliqua rapidement le soldat. « Je suis un éclaireur, je dois prévenir mon groupe qu’il fonce droit dans un piège. »
« Pourquoi ne les prévenez-vous pas par radio ? » Interrogea Jerron tandis qu’une idée germait dans son esprit.
« Les Vong ont des bestioles qui peuvent capter nos communications, je ne préfère pas prendre de risques. » Répondit son interlocuteur d’une voix sombre. « C’est pour cela que je dois rejoindre mes camarades afin de les faire changer de chemin. »
« Ils arriveront dans combien de temps ? » S’enquit Fynn qui avait élaboré son plan d’action.
« Dans une dizaine de minutes. » Fit l’éclaireur en lui tournant le dos et en avançant vers ses collègues. « Venez. »
« Je vous suis. » Indiqua Jerron Fynn tout en sortant la lame effilée qui lui avait permis de tuer l’assassin de la famille de Kannia.
Le soldat avança de trois pas. Jerron lui bondit dessus. Il lui plaqua sa main gauche sur la bouche tandis qu’il lui tranchait la gorge de sa main droite. Sa proie tenta de se débattre, mais Jerron le tenait fermement. Il n’était pas novice à ce jeu là, il savait empêcher ses victimes de s’en sortir. Ainsi, le commando mourut dans ses bras une minute plus tard. Fynn s’empressa de passer à l’action. Il prit toutes les armes dont il avait besoin sur le corps du soldat, puis il dissimula ce dernier dans une crevasse, avant de se diriger à grandes enjambées vers la tour derrière laquelle étaient cachés une escouade de scarifiés.
Silencieusement, Jerron se hissa jusqu’au sommet de l’édifice. Lorsqu’il fut en haut, il se mit à plat ventre et rampa vers le bord de la tour. De cette position, il vit parfaitement en contrebas la vingtaine de guerriers Yuuzhan Vong, aux aguets, qui attendait l’arrivée de l’ennemi. D’ailleurs, l’attente n’allait plus être très longue, car les soldats de la République apparaissaient dans l’allée qui passerait devant le talus. Jerron estima que les hostilités commenceraient dans environ cinq minutes, ce qui était juste assez pour faire ses préparatifs. Il étala devant lui les trois détonateurs thermiques qu’il avait pris à sa dernière victime, il ajouta les trois autres qu’il avait trouvés lors de ses deux années de périples sur Coruscant, et attacha les grenades par paires à l’aide d’un puissant adhésif. Ensuite, il sortit sa plus longue corde de son sac et l’attacha fermement à un anneau métallique sur sa gauche. Enfin, il s’immobilisa et attendit le début du spectacle qui allait se dérouler sous lui.
Le commando de la République venait d’entrer dans le champ de tir des scarifiés. Jerron devina que ces derniers allaient patienter encore quelques dizaines de secondes afin de maximiser le nombre d’adversaire éliminé du premier coup. Les deux groupes étant de tailles similaires, Fynn se demanda combien de militaires de la République survivraient au premier assaut. Il devrait donc faire attention, s’il ne voulait pas que son plan échoue. Il sentit la pression augmenter alors que les deux escouades se rapprochaient l’une de l’autre. Voilà, le premier scarabée vola en sifflant dans les airs. Il fut suivi par une dizaine d’autres. Cinq commandos républicains tombèrent raides morts au sol, tandis que trois autres furent blessés. Leurs collègues réagirent prestement. Ils trouvèrent des cachettes et ouvrirent le feu sur le talus. Une seconde vague de scarabées vola dans les airs. D’autres soldats succombèrent. Jerron vit que les Yuuzhan Vong se préparaient à mener la charge afin d’éliminer les survivants. Il comprit que le moment était venu. Fynn activa ses grenades et les lança en contrebas. Les trois explosions firent vibrer la tour à tel point qu’il crut qu’elle allait s’écrouler. Alors qu’il se protégeait du souffle, Jerron eut l’impression de voir des morceaux de Vong voler au-dessus de lui. Les oreilles vibrantes et le cœur battant la chamade, il parvint à se relever et poursuivit son plan. Il s’empara de la corde et descendit en rappel tout le long de l’édifice. En bas, il sortit son blaster et se mit à tirer sur tous les scarifiés qui semblaient respirer. Il fut rapidement rejoint par les commandos survivants, qui ne se privèrent pas de se défouler sur ceux qui avaient tués leurs amis.
« Désolé, je suis arrivé trop tard. » S’excusa platement Jerron Fynn.
« Ce n’est pas grave… Sans votre intervention, nous serions tous mort. » Déclara le chef de l’escouade en lui posant une main sur l’épaule de Fynn. « Je suis le lieutenant Yariff Mirving, et vous c’est comment ? »
« Moi, c’est Awan Ziruk. » Répondit Jerron sans aucune hésitation. « Ca fait deux ans que je survis ici… Je ne croyais pas vivre jusqu’à ce jour… »
« Nous non plus ! » S’exclama le lieutenant avec un grand sourire. « Awan Ziruk, vous êtes un héros ! »
« Moi ? Un Héros ? Je ne crois pas. » Fit Fynn en feignant la surprise.
« Mais bien sûr que si ! Vous avez survécu dans cet enfer pendant deux ans et vous venez de nous sauver la vie, à mes hommes et à moi. » Indiqua Mirving avec respect. « Peu de soldats peuvent se vanter d’arriver à en faire autant et vous êtes un civil ! »
« Mais certains de vos gars sont morts. » Observa tristement Jerron Fynn.
« C’est la réalité de la guerre… Mais sachez que sans votre intervention, ça aurait été bien pire. » Insista Yariff alors que ses hommes acquiesçaient de la tête.
« J’ai vu les vaisseaux se poser, je voulais les rejoindre et me tirer d’ici. » Raconta Jerron d’une voix tremblante. « Je suis alors tombé sur le corps d’un soldat, il avait été égorgé et on l’avait jeté dans un trou… J’ai compris que les Vong devaient être dans les parages. C’est pour les trouver que je suis monté au sommet de cette tour, j’ai pris l’habitude de soigneusement m’en méfier. C’est alors que je vous ai vus… J’ai balancé tout ce que j’ai récolté depuis deux ans… Mais la seule chose que je souhaite, c’est quitter cette planète. »
« Vous m’avez sauvé la vie, je ne l’oublierai jamais, je vais donc réaliser votre souhait. Nous allons vous ramener jusqu’à la zone sécurisée avec nos blessés, et là-bas je vous trouverai un vaisseau qui vous évacuera. » Déclara le lieutenant en lui décochant un regard franc. « Je vous promets que ce que vous avez fait aujourd’hui ne sera pas oublié. »

Effectivement, le lieutenant Yariff Mirving tint parole. Une semaine après son évacuation, Cal Omas, le président de l’Alliance Galactique, le régime politique qui avait remplacé la Nouvelle République suite à la mort de celle-ci deux ans plus tôt, lors de la prise de Coruscant par l’ennemi, lui remis une distinction pour son courage, au cours d’une cérémonie courte et sobre. Durant ces quelque minutes, Jerron eut vraiment l’impression d’être l’homme le plus important de la Galaxie, et n’eut donc pas besoin de jouer la scène. Maintenant, alors qu’il se retrouvait seul dans une des longues coursives du croiseur l’Ecume de Mon Calamari, Fynn éprouvait un grand soulagement à voir son plan se dérouler comme prévu. Tenant dans sa main droite le coffret contenant sa distinction, Jerron Fynn admirait avec un sourire triomphal son reflet dans une des baies en transparacier du couloir. D’une belle taille, il avait les cheveux coupés courts, les yeux énergiques, les premières rides apparaissant sur son visage, une barbe qu’il avait préféré tailler au lieu de raser complètement. Il incarnait à merveille Awan Ziruk, un survivant doublé d’un héros. Ce personnage lui convenait parfaitement car il lui permettrait à nouveau de lui ouvrir les portes de la Galaxie…Des pas résonnèrent dans la coursive, Jerron se retourna en direction du bruit et vit Mirving avancer vers lui avec un grand sourire. Fynn remarqua qu’il avait quitté son uniforme de cérémonie et avait vêtu sa tenue de combat, ce qui signifiait que pour lui la guerre était loin d’être terminée.
« Tu retournes au front ? » S’enquit Jerron en prenant l’air désolé de circonstance.
« Oui. Malgré la reddition des Vong, il y a encore de nombreuses poches de résistances qui n’ont soit pas reçu le message, soit ne veulent pas le respecter. » Répondit le militaire en conservant sa bonne humeur. « Le plus bizarre, c’est que pour cette mission nous collaboreront avec des scarifiés. »
« En effet, ça doit vous sembler tout drôle. Il y a quelques jours vous deviez les tuer et aujourd’hui vous devez les considérer comme vos amis. » Observa Fynn en prenant un air dégoûté. « Moi, après tout ce que j’ai subi, je ne pense pas que j’arriverais à coopérer avec eux. »
« Tant mieux, car ce n’est pas à toi qu’on le demande ! » S’exclama Yariff tout en lui donnant une tape amicale dans le dos. « D’ailleurs, ce n’est pas pour cela que je suis venu te chercher. J’ai une surprise pour toi. »
« Une surprise ? » Répéta Jerron, subitement très inquiet.
Il détestait les surprises car généralement elles étaient mauvaises.
« Un cadeau que je compte te faire. » Confirma le lieutenant tout en lui faisant un clin d’œil.
Ce dernier le conduisit jusqu’à une épaisse double porte. Jerron eut un moment de panique lors de son ouverture, mais se reprit immédiatement lorsqu’il vit le hangar devant lui et le chasseur de tête posé en son centre.
« Tu y as pensé ! » S’écria joyeusement Jerron Fynn tandis que la dernière pièce de son plan venait de se mettre en place.
« Exact. Tu m’as dit que tu redoutais les longueurs de la bureaucratie, alors je t’ai dégoté un moyen de les éviter. » Fit fièrement le lieutenant Mirving. « Ce n’est certes pas le modèle le plus récent, mais il est en parfait état de marche et te mènera où tu veux. »
« C’est trop… » Remarqua Jerron, parfaitement hypocrite
« Je te dois bien ça. Tu as sauvé ma vie et celle de mes hommes, je serais à jamais ton débiteur. » Déclara Yriff en le regardant droit dans les yeux.
Sentant la sincérité de son interlocuteur, Jerron n’hésita pas une seule seconde et serra le militaire dans ses bras. Après des adieux chaleureux et une promesse de se revoir lorsque tout serait terminé, Jerron Fynn monta à bord de son chasseur de tête, quitta le croiseur mon calamari et sauta dans l’hyperespace.
Jerron Fynn ne put s’empêcher de pousser un cri de joie lorsqu’il réalisa que contre toute attente, il était parvenu à se sortir de l’enfer qu’était sa vie depuis deux longues années. Grâce à cette ultime manipulation, il avait réussi à échapper à la bureaucratie, qui à l’aide de tests ADN aurait découvert que derrière la barbe d’Awan Ziruk se cachait en réalité Jerron Fynn, un homme accusé d’avoir tué plus d’une vingtaine de jeunes femmes durant sa carrière de tueur, et dont le procès avait lieu sur Coruscant au moment de l’attaque des Yuuzhan Vong. A nouveau, il pouvait goûter à la liberté, alors qu’il avait cru que ce serait un luxe auquel il n’aurait plus jamais accès. Ses pulsions, comme si elles avaient au courant de sa situation, se ravivèrent et il n’eut qu’une idée en tête : trouver de la chair fraîche. Certes, il avait tué de nombreux scarifiés au cours de ces deux dernières années, toutefois il n’arrivait jamais à atteindre la jouissance que lui procurait l’assassinat de ses victimes habituelles. Le visage de Kannia apparut alors devant ses yeux, et en cet instant il eut l’intime conviction qu’elle s’en était elle aussi sortie. Son plan initial en emmenant avec lui l’adolescente n’avait jamais été celui d’en faire sa prochaine victime, mais bien de lui offrir une certaine respectabilité vis-à-vis des personnes qui le secourraient. Mais ce plan là n’avait pas fonctionné comme prévu et il avait eu la chance d’en trouver un meilleur avec l’escouade de Mirving. En fin de compte, ce n’était que maintenant que la jeune fille l’intéressait vraiment ; certes pour l’instant elle était trop jeune pour correspondre à ses critères mais ce ne serait plus le cas dans dix ans. A ce moment là, Kianna représenterait son idéal… Entre-temps, il devrait trouver de quoi patienter tout en assouvissant ses pulsions incontrôlables. La main de Jerron Fynn allait très bientôt frapper à nouveau dans la galaxie.
« Jolie Kannia, je t’attends. » Murmura-t-il tout en fixant un point imaginaire devant lui. « Le plus fort triomphe toujours.»

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Modifié en dernier par Oiki Ran le Ven 29 Aoû 2008 - 23:55, modifié 1 fois.
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Messagepar AJ Crime » Jeu 07 Aoû 2008 - 17:47   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Bruuuu, ça fait froid dans le dos !

Quelques mots étrangement placés au début, trop d'adjectifs en fait à mon goût. Un rythme tellement rapide que l'on se retrouve un peu parachuté sur la morale de l'histoire (si on peut parler de morale)... Mais l'ensemble reste bien homogène !

Très bon.
En quête de votre intérêt et de vos suggestions, votre dévoué serviteur dans la force, AJC
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Messagepar Darkwilliam » Sam 09 Aoû 2008 - 11:18   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Juste pour dire que j'ai despotiquement décidé que ce recueil fermerait ses portes fin Août! Ce qui vous laisse encore trois semaines tout de même. :wink:
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Titi77 » Dim 17 Aoû 2008 - 11:38   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Alors alors, regardons d'un peu plus près cette nouvelle d'Oiki Ran.

Tout d'abord du point de vue de la forme, en règle général ça va, style un peu lourd par moment, des coquilles toujours des coquilles (et des moments ou tu te fache avec les accords) ;)
Dans les détails :
en faisant particulièrement attention aux zones d’obscurités
obscurité
Tel un prédateur chassant sa proie, le non-humain venu d’une autre galaxie
avec extragalactique tu économise un participe passé, quelques mots et tu allèges la phrase
En résumé
pourquoi ce terme ? ce n’est pas une conclusion
au massacre de cette famille par le Vong qui avait eu le bonheur de faire sa connaissance… Depuis deux ans qu’il vivotait sur une Coruscant occupée par les Vong
Répétition (Vong)
L’homme rassembla ensuite son butin devant lui et effectua un tri plus précis, conservant uniquement ce qui lui était indispensable et ce qui lui serait utile pour son prochain périple
donc indispensable, y a une redondance là :)
une famille humaine si haut dans niveau
il manque un mot
Plus rien ne me retient ici
Tiens, j'ai déjà entendu ça.
Alors qu’il préparait leur repas avec des plaques chauffantes, beaucoup plus discrètes qu’un feu de camp
C'est marrant mais ta tournure de début de phrase me ferait plutôt penser que le sujet principal est Fynn, pas qu’on va passer à la fille après la virgule. A revoir donc.
Et vous, comment vous avez survécu à l’attaque ta
à l'attaque, ta
Vu que nous n’avions pas assez d’argent pour s’embarquer
nous embarquer ou embarquer tout court
Nous nous sommes cloîtré
cloîtrés
Ca l’est
cédille
des tirs de l’armée de la Nouvelle République
Tu peux dire républicaine, on t’en voudras pas.
Toutefois, Jerron restait confiant car la déflagration qui l’avait réveillée
réveillé (c'est lui que la déflagration a réveillé)
correspondait à l’impact d’un des rares tirs à déjà avoir
à avoir déjà
tôt dans un magasin d’antiquité
antiquités
« Ca va marcher
cédille. De plus l'idée "crossover" n'est pas très originale même si tu vas me dire que toute l'originalité est de changer le résultat de la scène ;).
Il courut ainsi pendant plus heures
plusieurs
; à l’horizon il voyait les flash
flashs (c'est pas parce que tu mets un mot en anglais que tu es dispensé de l'accorder correctement hein. Ah et en plus en bon français, on parle d'éclairs)
il percevait sans arrêt le bourdonnement des chasseurs alliés se livrant un combat sans merci avec leurs équivalents adverses
tournure de phrase un peu lourde, on a compris que les chasseurs alliés affrontent leurs équivalents adverses, y a beaucoup plus simple pour le dire, faut juste réécrire ta phrase.
Fynn fixa son regard sur un transporteur de troupe
troupes y a plusieurs soldats dans un transporteur !
qui entamait sa descente finale en direction vraisemblablement d’une zone que des soldats de la Nouvelle République sécurisaient
lourd
je ne préfère pas prendre de risque
risques
Ainsi, le commando mourut dans ses bras une minute plus tard
un simple civil qui arrive à tuer un soldat d’élite ? Même par surprise, je suis désolé mais j’ai du mal à avaler ça.
Cinq commandos de la république
n’oublie pas l’adjectif républicain hein…
il eut l’intime conviction qu’elle s’en était elle aussi sortie
'achement crédible qu'elle s'en soit sortie mais bon :)

Maintenant, penchons nous sur le fond du texte.
On y suit un personnage dont on découvre progressivement la vraie nature, déterminé à tout faire pour survivre. Y compris a être un monstre. Le coup de théâtre final nous le révèle enfin comme étant un être abject.
De ce point de vue là, bonne progression, surprises et coups de théâtre donc du bon; en théorie.
En théorie car il y a quelques passages un peu incohérents : le fait que Fynn massacre sans trop de problèmes un Vong et un commando alors que lui même n'a guère d'expérience qu'à tuer des victimes sans défenses. Et puis l'auteur suggère que Kianna est survécu, hautement improbable au vu de ce qui s'y passe mais bon...
De mon point de vue personnel : je n'ai pas du tout aimé car à cause de ce personnage principal et de sa morale plus que discutable, cette nouvelle a beau être située dans l'univers Star Wars, ce n'est pas du Star Wars à mes yeux.
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
The Unifying Force
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Messagepar Notsil » Ven 29 Aoû 2008 - 22:11   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Hop, tout juste dans les temps ;)
Je ne suis pas trop satisfaite de la fin, m'enfin j'espère que le reste compensera ^^

Nouveaux Horizons

Quelque part sur la bordure extérieure, à bord du destroyer l’Intrépide

Les officiers et leur capitaine étaient réunis autour d’une même table dans la salle de réunion. Silencieux, ils étaient tous concentrés sur le meilleur avantage qu’ils pourraient tirer de leur situation. Ils étaient confrontés à un épineux problème.
Le lieutenant Keuper, responsable de la sécurité à bord du vaisseau, tritura nerveusement son uniforme, tout en jetant un regard noir à son supérieur. Il n’était pas dupe de la mine impassible de ce dernier, et hésitait avant de dérouler son plan. Il n’avait nulle envie de se faire ridiculiser une nouvelle fois devant ses collègues.
La porte coulissa, et sans même se retourner, le capitaine lança sèchement :
« Je croyais vous avoir dit de ne pas nous déranger.
–Le lieutenant Komer ici présent a été envoyé par le Grand Amiral Pellaon, rétorqua Cyria Leffo.
La jeune femme qui avait obtenu le poste de commandant en second sur le destroyer n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
–Et cela ne peut attendre ? Nous n’en avons plus pour très longtemps.
–Je crains que non, capitaine, intervint le lieutenant Komer. Ma mission ici est urgente.
Le capitaine soupira. Ca avait été trop beau pour être vrai. Ce messager tombait vraiment au mauvais moment.
–Bon, puisqu’il le faut…Pur sabbacc, annonça-t-il en abattant ses cartes.
Les regards haineux de ses officiers ne parvinrent pas à effacer son sentiment de déception alors qu’il raflait la mise, tout juste deux cents crédits.
–J’aurais pu leur faire cracher beaucoup plus, maugréa-t-il tandis qu’il escortait le lieutenant jusqu’à ses quartiers. J’espère que votre message en vaut la peine.
Les deux hommes s’installèrent et Komer produisit l’holo-enregistrement. La silhouette familière du Grand Amiral Pellaeon apparut.
« Capitaine Piett, commença-t-il, la situation est grave.
–Comme d’habitude, commenta ce dernier en se renfonçant dans son fauteuil.
–Nous sommes actuellement en position sur Mon Calamari, que nous tenons contre un assaut des Vong. Ce n’est qu’une diversion. La véritable bataille se jouera à Coruscant. Vous devez vous y rendre immédiatement. »
L’image disparut.
« J’imagine que la requête est urgente…Avez-vous d’autres messages à transmettre, lieutenant ?
–Vous êtes le dernier sur ma liste, capitaine, répondit Komer.
–C’est toujours agréable de se sentir apprécié, murmura-t-il en se levant. Il alluma son comlink.
–Cyria, c’est Piett. Ordonne au timonier de mettre le cap sur Coruscant. Nous partons immédiatement.
Il n’attendit pas sa réponse qui serait de toute façon affirmative, et se tourna vers Komer.
–Nous en avons pour environ quatre jours. Vous avez quelques crédits sur vous, j’espère ? »

*****
Quatre jours plus tard…

Le capitaine Piett vissa sa casquette avant de quitter ses quartiers pour la passerelle. Un concert de salutations l’accueillit lorsqu’il releva le lieutenant Leffo.
« Rien à signaler ? demanda-t-il pour la forme.
–Aucun incident capitaine. Nous quitterons l’hyperespace dans deux heures environ, répondit-elle.
–Bien. »
Son regard erra sur les officiers qui s’activaient sur les consoles, s’attardant un instant sur le lieutenant Keuper.
L’officier de la sécurité n’avait toujours pas digéré sa défaite, et se refaire sur le lieutenant Komer n’avait été qu’un palliatif. Il était indéniable que Simon possédait toutes les qualités d’un bon stratège ; mais aux cartes, la chance, indéniablement plus aléatoire, était tout aussi importante. Et surtout, elle semblait le fuir lorsqu’il jouait contre lui, ce qu’il n’acceptait pas.
Juste à côté de lui, Léonorès, officier des com, que tout le monde appelait Léo. L’un des plus anciens de l’équipage, il avait près de cinquante ans, et était aussi jovial que méthodique dans son travail. Il l’avait beaucoup aidé aux débuts de son commandement, au contraire de Simon qui n’avait cherché qu’à lui mettre des bâtons dans les roues avant d’accepter l’évidence.
La sous-lieutenant Camille Silgib, en pleine discussion avec l’enseigne Werpen, était censée surveiller les écrans radar. Il songea à la rappeler à l’ordre, mais comme ils étaient dans la sécurité relative de l’hyperespace, il décida de passer l’éponge. Les heures précédant une bataille étaient stressantes après tout, et mieux valait discuter avant que pendant.
Sa revue fut interrompue par l’arrivée de ses six chefs d’escadron.
« Et si nous pouvions avoir plus de détails sur le rôle que nous aurons dans cette histoire ? attaqua Sirov Erten.
Il n’était pas le plus âgé des six, mais s’était vite imposé comme leur leader. Leur respect, il l’avait gagné en parvenant à se faire obéir des têtes brûlées qui composaient son escadron. Depuis, il n’acceptait que les ordres directs de son commandant. Une fierté mal placée qu’ils supportaient parce qu’il était beaucoup plus doué aux commandes de son chasseur qu’aux cartes.
–Je n’ai aucune information supplémentaire sur le rôle que nous aurons à jouer lors de cet affrontement, répondit Piett.
–Vous voulez dire que nous allons débarquer comme ça en plein milieu d’une bataille ? s’exclama Sirov.
–Il faut nous préparer au pire. Le message était plutôt succinct…Je veux que tous les chasseurs soient prêts à décoller dès notre retour en espace normal.
–Les bombardiers aussi ? s’enquit Bordan Aslen, qui les dirigeait.
Le capitaine Piett acquiesça.
–Un plus toujours appréciable. Je vous laisse à vos préparatifs. »
Comprenant qu’ils devaient prendre congé, les chefs d’escadron se retirèrent.

*****
« Encore quatre minutes avant le retour en espace normal, annonça Léo.
Un silence tendu régnait sur la passerelle comme la bataille approchait. Les officiers s’affairaient sur leurs écrans encore désespérément vides.
Lucas Piett savait que le moment fatidique se rapprochait de secondes en secondes. Il avait lui-même composé un visage respirant l’assurance. Il se devait de montrer l’exemple, d’afficher sa confiance dans la réactivité de ses hommes, sa foi en son vaisseau.
Au fond de lui, la peur broyait ses entrailles. Ils allaient tout droit dans un mur. Les risques inhérents à toute escarmouche avaient augmenté d’une manière exponentielle. Ils n’avaient aucune donnée sur le nombre potentiel de leurs ennemis, ni sur celui de leurs alliés d’ailleurs. Ils ne connaissaient pas le terrain, et ils avaient beau eu fouiller leurs archives, ils avaient manifestement été oubliés lorsque que les documents concernant la Vong-formation de Coruscant avaient été envoyés à la Flotte impériale. Tout concordait pour qu’ils courent droit à la catastrophe.
Il prit une profonde inspiration tandis que les dernières secondes s’égrenaient lentement. Derniers instants de calme, où l’appréhension était remplacée par les automatismes. Son esprit se préparait aux diverses actions à entreprendre selon les paramètres de leur retour en espace normal.
Puis le chaos se déchaina. Des traits verts et rouges de lasers et de plasma remplacèrent les trainées blanchâtres de l’hyperespace. Les senseurs s’affolèrent tandis que des dizaines et des dizaines de contacts s’affichaient sur les écrans. Le canal de communication fut bientôt saturé par les appels et les grésillements.
Le capitaine distingua une grosse masse zébrée d’écarlate qu’il supposa être Coruscant, ainsi qu’une autre planète qu’il ne se rappelait pas avoir vu dans le secteur. Pire, ils se rapprochaient dangereusement d’une ceinture d’astéroïdes.
« Timonier, corrigez notre trajectoire d’urgence ! ordonna-t-il en continuant de surveiller ses écrans.
Il allait demander un rapport général lorsque l’hologramme de Pellaeon apparut.
–Vous arrivez au bon moment, capitaine Piett.
–Quelle est la situation générale, amiral ? s’informa-t-il.
–Nos forces escortent des transports de troupes jusqu’à la surface. Là, un commando Jedi a pour mission de neutraliser le Seigneur Suprême Shimrra.
–Je suppose que pendant ce temps, nous servons de "diversion" aux forces Vong ? résuma Piett.
–En quelque sorte, oui. Je vous ferai transmettre les cibles prioritaires. Faites honneur à l’Empire, capitaine, termina l’amiral Pellaeon.
–Comme toujours. »
Lucas Piett consulta brièvement ses officiers avant de prendre sa décision.
« Keuper, je veux que vous calculiez et mémorisiez une trajectoire d’évasion. Timonier, vous y basculerez dès que je vous le dirai.
–A vos ordres capitaine, répondirent les deux hommes avant de se mettre au travail.
Le lieutenant Komer en resta sidéré.
–Vous ne comptez pas fuir lâchement le combat ? Capitaine, ajouta-t-il sous le regard réprobateur de Cyria.
–Si c’est pour me parler de ces fariboles sur l’honneur et la gloire de se battre jusqu’à la mort, très peu pour moi. C’est une bataille importante certes, mais la victoire ou la défaite ne dépend pas de nous. C’est le boulot des troupes au sol et de ces fameux Jedi. S’il apparaît qu’ils soient morts ou capturés, quelle chance avons-nous alors ?
Komer se sentit mal à l’aise face à des paroles qu’il trouvait malgré tout pleines de logique et de bon sens. Le capitaine Piett n’avait pas une excellente réputation au sein de la Flotte Impériale, et plusieurs rumeurs circulaient sur son compte, voulant notamment qu’il ait défié le Grand Amiral Pellaeon en personne, suite à quoi il avait été muté sur l’Intrépide, ce destroyer dont l’équipage donnait des sueurs froides à tous les commandants.
Ils avaient d’ailleurs tous pensé son compte réglé, et avaient été désagréablement surpris par sa soudaine réapparition quelques mois plus tôt. Un homme seul n’était pas trop dangereux, mais un homme aux commandes d’un destroyer impérial l’était incommensurablement plus.
Concentré sur l’affrontement dont ils étaient maintenant partie prenante, Lucas Piett avait totalement écarté Komer de son esprit. Le jeune lieutenant idéaliste n’était pas en mesure de l’empêcher de mener sa bataille comme il l’entendait.
Les escadrons de chasseurs avaient décollé sitôt le retour en espace normal, et Bordan Aslen avait emmené ses bombardiers à portée des vaisseaux lourds Vong, désireux d’ajouter un nouveau croiseur à son tableau de chasse.
Le capitaine avait ordonné à son artillerie de pilonner les astéroïdes. Les fragments qui tomberaient vers la planète seraient autant de travail supplémentaire pour les basals dovins qui s’assuraient de la sécurité de la planète.
Ils engagèrent bientôt leurs premières corvettes et frégates Vong, qui malgré leur nombre ne causèrent que peu de dommages à l’Intrépide. Gardant un œil sur les radars, Piett ordonna de nettoyer la zone. Plusieurs croiseurs et un vaisseau de guerre Vong avaient changé leur cap pour bifurquer dans leur direction, et il n’était pas question de se faire surprendre par leur arrivée. Sans autre vaisseau de son calibre dans les environs, la partie serait plus que serrée, et le capitaine entendait bien mettre tous les atouts de son côté. Avec le nuage de chasseurs amis et ennemis qui voletaient tout près de lui, les écrans radars étaient saturés de points lumineux rouges et verts. Puis les senseurs s’affolèrent.
« Capitaine ! Plusieurs vaisseaux convergent vers nous ! s’écria Camille Silgib.
–Je sais, mais ils ne seront pas sur nous avant trois bonnes minutes, tempéra Piett.
–Je ne parlais pas des gros, capitaine, mais des skips ! Ils sont des dizaines à avoir des trajectoires d’interception !
–De l’interception à leur taille, ça s’appelle de la collision, releva Simon Keuper.
Deux puis trois explosions secouèrent le grand bâtiment.
–État des boucliers ?
–Ils tiennent le coup pour le moment, mais ils ne soutiendront pas un assaut important.
–Ouvrez-moi un canal avec nos chasseurs. Ordre de repli immédiat.
–Ils ont accusé réception, capitaine, l’informa Léonorès.
–Qu’ils se dépêchent, marmonna-t-il alors que l’Intrépide encaissait d’autres impacts.
–Boucliers à cinquante pour cent, annonça Simon.
Piett savait que son vaisseau était trop peu manœuvrable pour espérer éviter les coraux skippers lancés à pleine vitesse. Des piqures de moustique, mais qui finiraient par avoir raison du grand mastodonte caparaçonné d’acier.
–Boucliers à dix pour cent.
–Les croiseurs ennemis arrivent à portée de tir !
–Ils sont rentrés ! annonça Léo.
–Passage en vitesse-lumière ! ordonna sèchement Piett alors qu’il entendait la structure grincer sous les heurts successifs. Le destroyer vibra, et un intense fracas métallique se fit entendre alors que les lumières baissaient d’intensité avant d’être remplacées par l’éclairage de secours. Par les baies en transparacier, il ne vit que la noirceur de l’espace. Avaient-ils sauté ?
–Saut bien effectué, rapporta le timonier comme en réponse à ses pensées.
Sur les radars, les unités alliées et ennemies se trouvaient désormais hors de portée du bâtiment. Ils étaient saufs, pour l’instant du moins.
–Les boucliers sont à plat, l’informa Cyria Leffo. Plusieurs sections ont été touchées et dépressurisées. Trente-et-un chasseurs sont rentrés.
Plus de la moitié des effectifs avaient donc péri. Les pertes avaient été lourdes, même si en comparaison ils avaient sauvé les trente sept mille membres d’équipage.
–Une communication de l’amiral Pellaeon, annonça Léo avant de lancer le message :
« A toutes les unités. Le Maître de Guerre Nas Choka vient d’annoncer sa reddition. »
Piett s’approcha de Komer alors que les hourras retentissaient sur la passerelle.
–Toujours déçu de notre "fuite", ou préférez-vous être encore en vie pour fêter notre victoire ?

FIN
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Messagepar Oiki Ran » Sam 30 Aoû 2008 - 0:25   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Oups :oops:... Je viens de remarquer que tu m'avais fait une correction Titi et je t'en remercie sincérement... Maintenant voyons voir tes commentaires.

De plus l'idée "crossover" n'est pas très originale même si tu vas me dire que toute l'originalité est de changer le résultat de la scène


C'était simplement un clin d'oeil à Indy, ça ne se voulait rien de plus...J'avais vu le film récemment, il m'est donc malgré tout resté en tête et j'avais envi de me faire ce petit plaisir.

flashs (c'est pas parce que tu mets un mot en anglais que tu es dispensé de l'accorder correctement hein. Ah et en plus en bon français, on parle d'éclairs)


M'enfin, fieu! Tu sais une fois que je ne suis pas français, j'écris donc comme je peux, oufti!! :D (C'est pas facile l'accent belge par écrit...)

un simple civil qui arrive à tuer un soldat d’élite ? Même par surprise, je suis désolé mais j’ai du mal à avaler ça.


Vu sa "profession", je pense qu'il doit avoir un certain entraînement et avoir une condition optimum. C'est pas comme s'il restait à glander toute la journée devant la tv, sa "profession" nécessite un grand entraînement s'il ne veut pas que ses proies s'échappent ou qu'il se fasse prendre. De plus, il peut avoir une formation de soldat...

'achement crédible qu'elle s'en soit sortie mais bon


Ce n'est qu'une impression... Il a peut-être raison, il a peut-être tort, toutefois on ne le saura jamais. Toi tu la vois morte, mais peut-être qu'un autre lecteur aura l'espoir de la savoir vivante et s'imaginer qu'elle veuille se venger. C'est une fin ouverte, c'est au lecteur d'imaginer la suite :wink:

De ce point de vue là, bonne progression, surprises et coups de théâtre donc du bon; en théorie.


Merci... Je suis content que tu aies réussi à surmonter ton dégoût pour voir qu'il y avait une certaine logique dans mon histoire.

En théorie car il y a quelques passages un peu incohérents : le fait que Fynn massacre sans trop de problèmes un Vong et un commando alors que lui même n'a guère d'expérience qu'à tuer des victimes sans défenses.


Tu crois que quand il agresse une femme, celle-ci est sans défense? Je pense que tu caricatures un peu et que tuer n'est pas à la portée du premier venu. Jerron est un prédateur très bien entraîné. A cause de ce qu'il fait, il n'a pas le droit à l'erreur, donc il faut qu'il soit rapide et efficace. Il sait donc se battre. De plus, ça fait 2 ans qu'il est en milieu hostile, ses premières attaques de Vong ont peut-être été délicates, toutefois après 2 années de pratique, je pense qu'il est bien rôdé.
En fait, tu pars du principe que c'est un individu lambda, or ce n'en est pas un, c'est un type assez fort physiquement. Et là, je vois un point faible, j'aurais dû plus décrire Jerron, afin de montrer qu'il était très bien entraîné. C'est le problème d'écrire des histoires, on croit que tout est évident pour le lecteur. Mon erreur donc :lol:

Et puis l'auteur suggère que Kianna est survécu, hautement improbable au vu de ce qui s'y passe mais bon...


Vraiment, tu n'est pas optimiste! :P L'histoire étant sombre, je voulais ajouter une touche d'espoir, mais bon il semble que tu ne l'as pas pris comme cela.
Dans SW, tout est possible!

De mon point de vue personnel : je n'ai pas du tout aimé car à cause de ce personnage principal et de sa morale plus que discutable, cette nouvelle a beau être située dans l'univers Star Wars, ce n'est pas du Star Wars à mes yeux.


Bah, on ne peut pas plaire à tout le monde... Je voulais dans cette histoire employer un personnage principal (pas héros) situé aux antipodes des personnages que j'utilise habituellement. J'ai donc choisi le pire du pire (ou presque), et je dois avouer que la fin fut un peu dur à écrire. En tout cas, je trouve ça intéressant de voir que lorsque je prends un personnage gentil, ça ne te convient pas et que quand je prends un personnage méchant, ça ne va pas non plus. Suis-donc condamné à ne jamais te satisfaire?

Notsil, désolé, je n'ai pas encore lu ton texte mais je vais essayer de m'y mettre sous peu. En tout cas, je suis content de voir que tu as réussi à sortir un texte pour cette dernière bataille.

AJ Crime, merci pour ton avis! :wink: C'est peut-être un peu rapide, mais c'est le format nouvelle qui veut ça. C'est clair, j'aurais pu être plus lent, mais je ne voulais pas écrire un roman ici!

Oiki Ran, le Ktâh qui en a terminé avec sa correspondance!!
Ambitious but Rubbish - Jeremy, Hamster and Captain Slow!
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Messagepar Darkwilliam » Mar 02 Sep 2008 - 12:29   Sujet: Re: [Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

Je laisse encore ouvert jusqu'à samedi pour ceux qui voudraient commenter le texte de Notsil! :wink:
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
Darkwilliam
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