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[Recueil SWU #4:] Les Batailles de Coruscant

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Messagepar AJ Crime » Ven 30 Nov 2007 - 7:45   Sujet: 

Ca y est un seigneur sith qui répond à l'appel de noel.

Bon pour ce qui est des clones se rebellent, j'ai terminé ma première mouture et j'espère vous la montrer à la fin du WE après relecture. Si non ça risque d'être plus long puisque je pars 15 jours à Nimes et que je n'aurais peut-être pas de connection internet. Allé, à bientôt pour une nouvelle bataille de Coruscant.
En quête de votre intérêt et de vos suggestions, votre dévoué serviteur dans la force, AJC
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Messagepar Darkwilliam » Ven 30 Nov 2007 - 10:14   Sujet: 

kamocato007 a écrit:Je passe pour demander des nouvelles des autres recueils :) et peut-être du prochain ? :?


Alors alors, pour ce qui est des anciens recueils, comme tout le monde le sait, le premier n'a toujours pas été publié sur SWU. :roll: Logiquement, c'est Dolarn qui est censé s'en occuper mais pour l'instant, il a disparu! Je ne sais même pas trop où il en est du travail à réaliser pour cette foutue parution sur le site. Bref, je ne peux pas t'en dire plus parce que je n'en sais rien. :wink:

Pour ce qui est du prochain recueil, bah, ce n'est pas encore d'actualité puisqu'on est toujours à la deuxième période traitée par ce recueil, celle de la bataille de Coruscant durant la Guerre des Clones. J'avais arrêté le système des trois semaines avant de passer à une autre période afin de laisser du temps aux auteurs de se pencher sur cette deuxième période. Si de nouveaux textes traitant de cette période n'apparaissent pas, on passera donc à la période suivante, celle de la reconquête de Coruscant par l'Alliance Rebelle.

Donc tu peux encore largement participer Kamo! :D

C'est bientôt Noël, c'est la période de l'espoir :P

Et l'espoir fait vivre... :wink:

P.S: AJ Crime, on attend ça alors! :wink:
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
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Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar AJ Crime » Dim 02 Déc 2007 - 21:54   Sujet: 

Et voilà, comme promis, et après relecture (y doit rester des fautes malheureusement), voici une courte nouvelle qui se situe pendant une bataille de Coruscant au cours de la guerre des clones. Je vous laisse la découvrir mais avant:


Présentation des personnages Clones de la Fan-Fiction.
N-150 : Cariot
N-152 : Leader
N-485 :
N-869 : Rêveur
N-745 :
N-356 : Cicatrice



Les clones se rebellent.



La petite salle de repos des pilotes clones sentait le renfermé. Les murs décrépis n’attiraient plus les regards et les moues dégoûtées de leurs utilisateurs. Ces derniers, pilotes d’exception s’il en est parmi les clones, roulaient leur bosse depuis près de quatre ans de bataille en bataille et de monde en monde. Leur poste sur Coruscant paraissait confortable en comparaison des endroits miteux de la bordure et des colonies où ils avaient eu à se battre. Ceux-là même qui avaient constitué des vacances après les camps d’entraînement qui les avaient vus naître. Mais même les clones défenseurs de la république avaient été frappés par la dure réalité de l’affrontement et de la perte de leurs camardes. Les troupes fraîches qui arrivaient pour remplacer les manques d’effectifs semblaient avoir profité de l’expérience, montrant un endurcissement de leur caractère et un endoctrinement plus strict.

Appelés les Null parce que faisant partie des premiers clones formés et engagés dans ce conflit qui penchait de plus en plus à l’avantage de la république, leur expérience faisait de ces combattants des troupes craintes par tous les ennemis de la république. Bien que tous identiques parmi les clones, les yeux de ce petit groupe de pilotes de chasse reflétaient une détermination et une froideur forgées au combat. Sur leurs traits durs de survivant on lisait sans peine les marques des victoires, des défaites et de la perte de leurs frères d’armes. C’est pour cette raison que les Null survivants formaient un noyau dur de l’armée républicaine, unis par leur formation et leur idéologie différente, forgés et usés par quatre années de combats sans fins, avec son lot de revers et de gains.

Six hommes prenaient leurs aises malgré les armures encombrantes qui leur permettraient de survivre dans leurs vaisseaux dés qu’une alerte sonnerait. Beaucoup d’informations convergeaient pour les assurer d’un combat prochain sur Coruscant bien que la population se berçait de l’illusion que leur planète ne serait pas attaquée. La vie y suivait son cours, rassurée par la présence permanente d’un nombre dissuasif de vaisseau de combat, destroyers, frégates, corvettes. Les restes du sénat continuaient à perdre leur temps en palabres et en jeux de cours. Le Chancelier Suprême Palpatine prenait de l’assurance et faisait orbiter les instances de la République autour de sa personne. Son pouvoir écrasait les politiciens au rythme de ses purges.

Mais les armées clones se sentaient bien loin des luttes de pouvoir dont les instances désignaient leurs objectifs et les envoyaient mourir aux confins de la galaxie. Créés pour servir, entraînés au combat sous toutes ses formes, leurs armures presque toutes identiques masquaient la ressemblance de leurs traits physiques, point commun de leur valeur au champ de bataille. Les survivants enrichissaient leur expérience. Se surprenant à y réfléchir, les six clones attablés qui meublaient leur ennui se réclamaient de ceux-là.

- Cette guerre aura une fin, répondit N-865. La CSI ne pourra pas continuer ainsi à fabriquer en pure perte des armées droïdes pour les voir détruites. Même si Palpatine ne semble pas faire d’efforts pour se donner les moyens d’en finir rapidement.
- Nous verrons ça bientôt Rêveur, N-495 eut un haussement d’épaules, si la Confédération veut retrouver un semblant de cohérence il leur faudra venir ici, sur Coruscant, et anéantir le Sénat par des armes classiques.
- Mais oui, et qui va–t-on charger d’accomplir le miracle de sauver leurs vies corrompues ?
- Pas de blasphème Cariot, asséna leur leader. Depuis que nous naissons clones notre condition n’est pas reconnue. Nous sommes le fer de lance de leur pouvoir et nous ne devons pas discuter les ordres. Ils nous donnent des missions, les Jedi nous guident vers nos objectifs.
- Allons N-152 ! répliqua le pilote cible de la réprimande. Nous ne sommes que de la chair à canon de première ligne. Ils ne voient même pas en nous des êtres pensants ! Des armes intelligentes, voilà ce que nous représentons pour la galaxie. Nous ne valons pas beaucoup plus que les droïdes que nous affrontons.

De multiples grognements se firent l’écho de ces paroles qui ne devraient jamais tomber dans les oreilles de leurs supérieurs. Chacun y allant de son exemple dans une cacophonie mesurée. Leur leader secoua la tête avant de répliquer :

- Ce n’est pas parce que tu as deux matricules d’avance sur moi que tu dois me faire la morale ! Nous avons écumé les mêmes planètes, senti les mêmes lasers, partagé les mêmes blessures. Si tu n’es pas leader c’est parce que tu ne sais pas te taire et obéir…
- Tous les six nous sommes Null. Et c’est pour cela que nous constituons la chaîne de connaissance la plus aiguisée. Si tu veux diriger des moutons de clones tu peux toujours aller trouver des bleus. Eux ne savent que dire oui ! Ce dont je te parle c’est que nos chefs se moquent de nous, ils nous ont conçu pour exécuter des ordres et ne pas se salir les mains. Nous naissons pour mourir et tu partages ce point de vue.

Des voix s’élevèrent pour critiquer le sens commun du Leader ce qui eut le don de lui faire monter la moutarde au nez. Il se sentait plus à l’étroit dans son armure. Si cela n’avait dépendu que de lui, il aurait activé son kit de survie et respiré quelques bouffées d’oxygène.

- Stop ! ordonna-t-il. Si vous n’êtes pas content de vos conditions vous pouvez toujours déserter la république.
- Quoi ? fit N-745 goguenard. Des clones déserteurs ? Ca serait une première ! Et pour faire quoi, se battre aux côtés des machines ronflantes de la CSI ?
- Leader qui pense à ça ? Je rêve ! fit N-150.
- Et pourquoi pas, ajouta N-495. Fuir la guerre pour trouver une famille, un jardin, cultiver la terre, c’est concevable, même pour un clone.
- Je ne crois pas !

Conclu N-356, sortant de son mutisme pour agiter la longue cicatrice qui marquait son visage de la tempe droite au menton, marque de sa différence défigurée. Tous se turent par respect pour leur blessé de guerre, attendant la suite de la tirade de Cicatrice qui ne participait que peu souvent à leurs conversations.

- Pas facile de faire pousser des plantes et cultiver des champs avec un blaster dans chaque main et un croiseur Acclamator pour épandre des engrais. Nous ne savons faire que la guerre, c’est inscrit dans nos gênes, incrusté par notre formation et nos vécus communs. Non, asséna-t-il de sa voix éraillée par la souffrance, je nous verrais mieux comme indépendant, prêtant nos capacités hors norme au plus offrant. Nous bénéficierions d’un bien grand respect.
- J’applaudis à cette proposition, N-150 ajouta le geste à la parole. Mon avenir brille d’un nouvel espoir que la république semble incapable de me fournir.
- Des chasseurs de prime, proposa N-869, voilà une activité qui pourrait nous rapporter. Avec nos connaissances et à nous six nous pourrions avoir de bons résultats. On monterait plutôt une société N-4…

Le haut-parleur du local crachota :

« Clones, niveau d’alerte orange, des vaisseaux de la CSI viennent de sortir de l’hyperespace dans le système de Coruscant. Mobilisation générale, vous êtes consignés à vos postes de garde, armure à poste. »

- Vérifiez vos armures, système de survie dans le vert, tous systèmes de combat opérationnels, ordonna N-152.

L’entraînement prenant le dessus, les clones lancèrent les systèmes de leurs tenues déjà endossées. Dans le silence du poste de garde qui leur était alloué, ils écoutaient le brouhaha qui régnait à l’extérieur. Quelques-uns sourirent en imaginant le stress des jeunes recrues qui affronteraient l’ennemi pour la première fois. Une douce folie s’emparait des clones à l’extérieur, les invectives fusaient, les chefs d’escouades rappelaient leurs hommes pour les apprêter à l’affrontement qui ne tarderait plus. Les sentinelles, doublées, accueilleraient bientôt les tireurs d’élites qui repousseraient les machines des centres névralgiques de la planète capitale. L’infanterie se déploierait pour attendre le moment d’user les batteries de leurs fusils blasters dans le combat urbain les opposants aux droïdes fraîchement débarqués. Beaucoup périraient, les autres augmenteraient leurs chances de survie pour le prochain combat.

- Vous vous souvenez de notre première fois ? demanda N-745.

Question inutile puisque leurs schémas de pensée suivaient le même chemin. Les cinq autres acquiescèrent, effaçant leurs sourires.

- La peur de ne pas être à la hauteur, le besoin de se fondre dans la masse de nos frères, le désir de mettre en œuvre ce pourquoi nous avons été aussi longuement formés.
- Nous étions portés par la flamme de l’idéologie, compléta N-869. L’ignorance de la mort et la conviction que les Null seraient les meilleurs. Les choses ont bien changé !
- Ouaip, continua N-356 d’un air acide. Nos défaites nous ont endurci, la perte de nos camarades attristés, le sentiment d’invulnérabilité de nos victoires effacé par le défilé incessant des jeunes recrues et de nos blessures.
- C’est vrai que l’on a pas mal bourlingué dans les quatre coins de la galaxie, le ton léger de N-150 détendit un peu l’atmosphère. Nous pouvons nous targuer, en tant que combattants de la première heure d’être au sommet de notre art.
- Toujours aussi humble Cariot !
- Maaais ooouiii, Leader, nous comprenons ton point de vue. En attendant j’aimerais bien changer de vie. Les Null méritent de pouvoir penser librement et de choisir les options de notre futur.
- Pour penser au futur, il va falloir survivre et pour cela il est impératif de gagner la prochaine bataille.
- Voilà qui est bien parlé Cicatrice, renchérit N-152.

Le silence s’abattit de nouveau dans le poste, guettant les sifflements du haut-parleur qui leur ordonnerait de se diriger vers leurs chasseurs stockés dans le hangar attenant. Pas encore de bombardement, la CSI affrontait les monstres d’acier de la république loin dans l’espace. Ils connaissaient par cœur le schéma d’une bataille bien organisée autour d’un objectif majeur. Le coup de boutoir de l’ennemi permettrait aux destroyers, corvettes, frégates de passer les premières lignes de défense pour envoyer les barges de débarquement droïde vers la surface au milieu d’un ballet de chasseurs, de bombardiers et d’un flot d’énergie meurtrière. Recentrer la défense au plus prêt serait alors un impératif et ils entreraient en action aux commandes de leurs engins aux soutes pleines de missiles, leurs lasers chargés au maximum. Une grande bataille se profilait, combien mourraient encore au champ d’honneur, sans gloire, ni médailles, ni remerciements ?


*******


Le moment d’en découdre était enfin arrivé. L’annonce avait claqué comme un coup de sifflet dans la diffusion générale. Avec calme et discipline les pilotes clones positionnèrent leur casque sous le bras et en rang d’oignon passèrent la porte qui abritait leurs secrets de révolte. En rang serré, ils formèrent une bulle de calme dans l’agitation qui animait une grande partie du bataillon de chasse. Les autres se précipitaient sans trop de classe dans les hangars pour prendre possession de leurs chasseurs, s’écartant avec respect des survivants qui constituaient leur petite escouade d’élite.

A l’extérieur l’intensité des combats se rapprochait, faisant vibrer les infrastructures au rythme des explosions. D’un pas soutenu, les six hommes rejoignirent leurs quadri ailes au nez pointu, laissant transpirer leur assurance sur les groupes qu’ils croisèrent. Au garde à vous le long des échelles d’accès aux cockpits de leurs RCO-170 les cinq hommes subirent une inspection de rigueur de la part de leur leader. N-152 vérifia les systèmes vitaux et la bonne tenue des combinaisons indiquant d’un geste ce qui devait être changé, resserré, amélioré. Il n’avait pas grand chose à leur reprocher. Affûtée, l’escouade répondait à tous les standards de l’armée clone. Les réglages propres à leur groupe étaient connus de chacun d’entre eux ce qui leur laissait une certaine liberté d’action.

- Clones, à vos chasseurs ! Et que la Force soit avec vous.

En silence, casqués, ils s’installèrent à leurs commandes. Une fois bien sanglés, la verrière rabattue, ils entamèrent les check-lists de mise en route. Tous les systèmes passèrent au vert, les énormes moteurs de part et d’autre du cockpit sifflèrent lugubrement avant de se lancer. Les aires d’embarquement se vidaient du personnel laissant la place aux oiseaux de guerre qui prendraient bientôt leur envol pour donner la mort et détruire les machines de la confédération. Les propulseurs des vaisseaux de combat de différentes sortes hurlèrent dans l’espace clos avant de commencer à rouler pour sortir à l’air libre. Les radios crachotaient inhabituellement rendant inconfortables les transmissions.

- Ici Leader, annoncez-vous paré !

Il espéra passer au milieu du brouillage évident qui encombrait tous les canaux comm.

- Null 150, machines lancées, tout est vert ! la voix reconnaissable était faible et déformée.

Ecornée, cette procédure désola Leader qui pria pour qu’aucun Alpha ne soit à l’écoute de leur fréquence privée. Il recevait ainsi régulièrement des remontrances du commandement qui passait allégrement sur leurs petites fautes, ne pouvant se passer de leur expertise. La litanie des parés fut entravée par l’annonce de N-869. Leader revint dessus :

- Rêveur, état des systèmes !
- Toujours quatre vingt pour cent, fluctuant en augmentation.
- C’est suffisant pour nous suivre, lance les corrections automatiques et surveille tes paramètres. Tous les appareils en état de combattre doivent sortir du hangar !

Répercutant un ordre, N-152 savait qu’il condamnait son camarade à une mort certaine. A la moindre défaillance de son chasseur endommagé avant même l’affrontement ce pilote serait sans défense ou sans armement. L’ennemi l’ignorait, pour l’instant.

Un voyant passa au vert et dans un ordre impeccable ils s’alignèrent. Faisant hurler les réacteurs, ils lâchèrent les freins et furent propulsés dans l’azur de Coruscant envahis des fumées du combat qui commençait. Réalisant une chandelle pour rejoindre leur zone d’attente, les calculateurs des chasseurs tentèrent de charger les ordres de bataille. Des incohérences s’affichèrent sur leurs visus. Le brouillage des séparatistes, efficace, les empêchait de recevoir les données tactiques essentielles à la bonne exécution de la mission. Ne permettant que difficilement les communications à courte distance.

Bientôt, leurs deux Jedi les rejoindraient pour les guider vers leurs cibles. Leader espérait qu’ils puissent leur redonner la vue. Des raies de lumière traversaient les nuages, les poussières et les fumées, éclairant l’enchevêtrement de vaisseaux aux formes mouvantes qui évoluaient entre ombre et lumière. Sensibles à la Force ces derniers auraient, pour une fois, la même perception du champ de bataille que les clones mais à un niveau de conscience différent.

- N-869 de Leader, au rapport !
- Niveau à qua… our cent, en amé... J’ai déco…. de sur…… spatial, l’information se perdait dans le brouhaha du fond sonore strident.
- Répètes ta dernière je n’ai pas tout copié.
- Niveau à quatre vingt neuf pour cent, en amélioration. J’ai déconnecté les systèmes de survie d’urgence en vide spatial.
- Bien copié. Tu gagneras en vitesse ! Pour tous, acquisition des bombardiers en prioritaire, nos chaperons ne vont pas tarder. Tout le monde rend compte de la bonne réception des ordres, ce brouillage est infernal.

Les autres chasseurs du bataillon jaillissaient encore des hangars fortifiés alors que les premiers s’entremêlaient déjà avec les agresseurs au milieu d’un feu d’artifice d’explosions et rayons de couleurs variées. Un groupe de chasseurs se faisait disperser par une cap de Vautour laissant passer un groupe de canonnières chargées de machines de débarquement accompagnées de bombardiers droïdes qui se dirigèrent aussitôt vers le Sénat. Leader les leur désigna comme cible. En formation serrée, les six RCO maniables et rapides fondirent sur leurs proies alourdies qui commençaient à noyer des quartiers d’habitation sous leur feu. Tout à leur tâche, ils subirent sans réagir le premier passage et furent laminés sous le feu des lasers. Une volée de missiles prit en chasse les clones pendant que les droïdes reformaient tant bien que mal leurs rangs.

- Eclatez la formation, deuxième passage en double, ordonna N-152.

Quelques-uns répondirent, il répéta plus fort en espérant qu’ils comprendraient la manœuvre, Leader ne dirigeait pas des néophytes. Par binômes, les chasseurs clones s’égaillèrent dans toutes les directions semant à leur suite un nuage de leurres décevant les autodirecteurs des missiles qui se perdirent dans le ciel de Coruscant, explosant en vain. Soumis à de fortes accélérations, les Null firent de nouveau face à la menace. Les droïdes, surpris de leur séparation, mirent quelques secondes de trop à réorganiser leurs tirs. Attaqués de toutes parts, ils encaissèrent le deuxième assaut en tentant vainement de se protéger au milieu des fumées grises ou noires qui montaient des tours en flammes. Toujours sans Vautour pour les protéger le reste des canonnières prirent la fuite sous la couverture inefficace des bombardiers, abandonnant leur cible principale.

Ils furent accueillit par deux intercepteurs Jedi sortis d’on ne sais où. Les cockpits oblongs s’auréolèrent de lumières lorsque les lasers qui bardaient leurs ailes à double géométrie s’activèrent dans un déluge de feu. Faisant mouche à tous les coups, les chasseurs aux armes des Jedi éclaircirent définitivement le groupe de droïdes. Quatre chasseurs Géonosiens survivants se placèrent en interception des deux nouveaux républicains mais n’eurent pas le temps d’acquérir leurs cibles. N-356, 869 et 745 les prirent à revers en détruisant deux mettant en fuite le troisième.

- … Jedi… content de vous …. Combat …. Leader.
- De Leader Clone, je ne vous reçois pas !

La nervosité de N-152 monta d’un cran. Il allait être difficile d’organiser leurs assauts sans télémétrie ni communication radio. Une présence familière et tranquillisante se manifesta au tréfonds de son âme et il comprit vite que les Jedi pouvaient encore communiquer de biens des manières grâce à la Force.

- Le maître Jedi communiquera par la Force avec nous, hurla-t-il sur la fréquence. Suivez les directives qu’il vous donnera directement.

Seul le bruit de la radio saturée de parasites lui répondit dans son casque. Il crut entendre des « biens reçus » mais préféra réémettre pour que ses hommes soient sûrs de bien recevoir son ordre. Leader se sentit bien seul. Profitant de reformer leurs rangs serrés les autres le perçurent et répondirent.

S’adressant directement à eux les Jedi les guidèrent vers l’espace et un flux continu de vaisseaux droïdes. La bataille s’annonçait sous les pires auspices. Les difficultés de la radio brouillée par la Confédération des Systèmes Indépendants désorganisaient toutes leurs défenses. La confusion la plus totale régnait dans les cieux et les choses ne devaient pas mieux se dérouler au sol contre les droïdes de combat déjà débarqués. Heureusement qu’ils possédaient une carte majeure, les Jedi les étonneraient toujours bien qu’ils commencent à s’habituer à leurs tours. S’ils survivaient à cette bataille. En silence radio presque total, ils recevaient des objectifs dans leur conscience comme dans un rêve. Comptant sur leur expérience du combat et leur connaissance mutuelle pour traiter les cibles dans les meilleures conditions.


*******


Leur chaotique course vers l’espace s’interrompait régulièrement par des combats au rythme de leurs rencontres avec des chasseurs Droïdes ou des bombardiers. Sur l’ordre des Jedi ils portèrent secours aux escadrons en difficultés, interceptant des groupes de canonnières ou de transport de troupes. Continuant à monter vers les dernières couches d’atmosphère, ils se complurent en évolutions complexes.

Plus le temps passait et plus Leader s’inquiétait pour N-869. Le chasseur perdait régulièrement du terrain, n’assurant plus la couverture de son équipier, ralliant les objectifs alors que les affrontements se raréfiaient. Le reste de l’escadron s’envolait alors plus loin. Le bleu du ciel s’estompa lentement pour laisser place à la froide noirceur du vide spatial. Resserrant la géométrie des ailes de leurs RCO-170, ils purent enfin admirer le combat des géants qui se déroulait au-dessus de leurs têtes.

Les destroyers et les frégates rencontraient des difficultés devant le nombre écrasant des forces séparatistes. Les écrans de télémétrie restèrent obstinément sombres. Après quelques minutes passées à se frayer un chemin au milieu des vautours, échappant cent fois à la mort, le Maître Jedi leur donna un cap pour rejoindre un vaisseau de contrôle Droïde sur l’arrière du dispositif ennemi.

N-152 chercha des yeux tous les membres de son escouade alors qu’ils reformaient leur rang pour foncer dans l’espace vers leur cible, désignée par un doigt de lumière dans leurs âmes. De plus en plus loin derrière eux, Rêveur se retrouva aux prises avec trois Vautours survivants de leur assaut mené tambour battant. Leader tenta de contacter leur chef pour qu’ils lui portent secours. Des sueurs froides descendirent le long de sa colonne vertébrale avant que d’un même mouvement le groupe de chasseurs ne fasse demi-tour. Il sut aussitôt qu’il était trop tard.

Seul, aux prises avec les chasseurs ennemis, le RCO fumait de partout. Ils rallièrent sa position, détruisant les trois chasseurs au moment même ou leur collègue se désintégrait au milieu d’une courte gerbe de flamme consumant l’oxygène du petit vaisseau. Une présence se manifesta en lui alors qu’il ressentait une lourde peine à la perte d’un des survivants de la première heure. Le Maître Jedi lui parla directement :
« Nous avons fait ce que nous pouvions. Une mission d’importance nous attend et elle pourrait être décisive pour l’ensemble de la bataille. Nous avons la possibilité de rendre la victoire républicaine possible. »

Un court instant Leader se demanda ce qu’il pouvait encore y avoir à sauver dans cette république. Le chancelier suprême écrasait de sa volonté un sénat corrompu dont les membres assuraient leur propre avancement sans penser aux millions d’individus dont ils défendaient les intérêts. Plusieurs années de guerre totale saignaient la république dans tous ses secteurs. Les Jedi dépérissaient à vue d’œil, s’endoctrinant dans l’armée et les désastres qu’elle colportait un peu partout.

Il était né pour servir. Son conditionnement se nourrissant de la haine qui le submergeait. Son sentiment devait être partagé, comme un seul homme les nez pointus de leurs chasseurs s’orientèrent vers l’espace profond, le rugissement des propulseurs couvrant leurs rêves d’indépendance et de primes. Suivant de près la rondeur des intercepteurs Jedi, les cinq RCO trouvèrent un chemin dégagé au milieu des affrontements, des vaisseaux de commandement, des chasseurs, des lasers et des torpilles qui zébraient le ciel de leurs éclats.

Le vaisseau de contrôle Droïde grossissait régulièrement dans leurs verrières, entouré par une armada de chasseurs pour son auto défense. La sphère centrale, terne, s’entourait d’un anneau brisé par lequel des chasseurs entraient et sortaient des hangars. L’étoile de Coruscant, petite, pâle, trop éloignée pour réchauffer leurs âmes meurtries, jetait des ombres menaçantes sur la coque tout en courbe. Deux Destroyers républicains en faisaient déjà le siège, affaiblissant ses défenses mais manquant déjà cruellement de soutien. Sept chasseurs débarquèrent dans le jeu de quille.

Arrivant à portée de torpille les Jedi leurs distribuèrent des cibles via la pensée. Aux ordres de N-152 une première salve quitta leurs soutes, les devançant rapidement pour leur ouvrir une route au milieu de toute cette ferraille. Se précipitant dans la mêlée alors que leurs cibles explosaient de part et d’autre, ils dispersèrent un groupe de Vautour tentant d’achever une Corvette. Après leur passage un grand nombre de capsules de secours s’égaillèrent dans le vide sidéral, préférant la bataille à leur vaisseau moribond.

S’organisant enfin pour faire face aux arrivants, les Droïdes convergèrent vers la nouvelle menace. Enchaînant les boucles et les accélérations dans un parfait synchronisme, l’escouade sentit chauffer leurs lasers au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de leur cible. Petit à petit les boucliers accusaient la fatigue de la bataille intense qu’ils livraient.
Représentant une cible de choix, les turbolaser du vaisseau de contrôle les prirent pour cible. D’un mouvement brusque et précis, fruit d’une longue série d’entraînements et de batailles, ils se dispersèrent en formant leurs binômes, le Maître Jedi s’isolant pour pallier au manque de leur ailier disparu au combat.

Continuant à distribuer la mort à coup de laser, ils se contorsionnèrent pour éviter les tirs puissants qui ne leur auraient laissé aucune chance. La pression des Vautours s’atténua alors que les destroyers républicains profitaient de la diversion pour se rapprocher et améliorer leur précision. Tous les groupes se tournèrent vers l’objectif, focalisant leurs lasers sur le corps du vaisseau Droïde pour en affaiblir les boucliers. En rapprochement rapide ils délivrèrent une nouvelle salve de torpilles. La prochaine manœuvre, difficile, devrait leur donner un avantage déterminant ou les écraser contre le monstre d’acier qui les dominait de sa puissante artillerie.

Débouchant de plusieurs vecteurs, ils se croisèrent à pleine vitesse alors que leurs torpilles percutaient l’écran de protection de leur cible. Freinant brutalement, ils se retournèrent au-dessus des batteries de lasers rougeoyantes se précipitant par la brèche ouverte. Trois torpilles traversèrent les blindages, couvrant leur approche de gerbes de flammes. Les turbolaser du secteur se turent alors qu’ils frôlaient le géant d’acier. Des shrapnells brûlants percutèrent leurs chasseurs. Une tentative de contact radio au travers du brouillage toujours plus violent leur fit jeter un coup d’œil par les verrières. En proie aux flammes, l’un des intercepteurs se cracha sur la coque honnie. Le Maître Jedi prit la place de son Padawan dans le dispositif. Profitant de leur position les clones se dispersèrent en radada à quelques mètres seulement du vaisseau, épousant les courbes, accélérant sur les parties plates, s’abritant dans les creux. Prenant pour cible tout ce qui dépassait du monstre, leurs doigts se crispèrent sur les commandes de tir, délivrant torpilles et lasers sur l’ennemi, visant en priorité les antennes qui hérissaient la citadelle.

N-150 volait vers l’arrière accompagné comme son ombre par Cicatrice, clignant des yeux pour ne pas être aveuglé par la sueur. Ils ne cessaient de changer de direction pour éviter les turbolaser, ou des tirs de défense. A eux deux ils abattaient un travail de titan. Cariot réalisa alors que la passerelle du vaisseau de contrôle se trouvait non loin. Son équipier eut la même idée et ils entamèrent un long virage, armant toutes les torpilles de leurs soutes presque vides.

Négligeant les défenses de proximité qui s’orientaient vers eux, ils s’alignèrent pour acquérir la cible de choix. Le vaisseau subissait des avaries majeures sans même qu’ils s’en rendissent compte. Appuyant à répétition sur le bouton, Cariot lâcha à la volée ses torpilles les noyant sous un déluge de lumière. La dépense en énergie fit baisser ses boucliers qu’il tenta de renforcer ; sa vitesse décrue. Ils checka ses systèmes, tiquant en comprenant que quelque chose allait lui manquer. Cicatrice le dépassa alors que l’avant de la passerelle qui réunissait les éléments de commandement, se faisait laminer par leurs missiles.

- Suis-moi N-150, perçut-il sur la radio.

Le brouillage disparut alors qu’il encaissait deux coups directs dans ses propulseurs qui se turent.
- Je n’ai plus de moteurs, cible acquise ! répliqua-t-il.

Il orienta le nez de son chasseur vers la base de ce qui restait de la passerelle, visant l’un des trous forés à coup de torpille. Ne pouvant plus accélérer, son vaisseau en perdition courut sur son air. Cariot évita quelques tirs, voyant grossir la carcasse noircie devant lui.

- De Leader, redresse ! Il n’a plus de bouclier, tu peux t’en sortir.
- De N-356, ce fut un honneur de servir à tes côtés, je conserverais précieusement ton souvenir.
- Belle oraison Cicatrice, asséna Cariot pour ses derniers mots.

Son cockpit pénétra à l’intérieur des mâchoires d’acier qui le happèrent. Il sentit plus qu’il ne vit ses ailes s’arracher de son fuselage. L’un de ses moteurs se détacha avant d’exploser, enflammant le carburant de ses réservoirs dans l’atmosphère du vaisseau qui se dépressurisait. Il percuta des cloisons sans blindage, perçant des coursives et des locaux regorgeant de Droïdes encore à la tâche. Son chasseur se désintégra enfin, semant la mort et la destruction dans les entrailles même de celui qui les avait rendus sourd pendant toute la bataille. Un coup du destin lui permit de s’approcher au plus près de l’ordinateur central.

« Qui a dit que les Clones n’avaient pas la Force de leur côté ? »

Sans défense, privé de son poste de commandement et de son cerveau, le vaisseau de contrôle Droïde devint une proie facile pour ce qui restait des deux destroyers républicains. A coup de turbolaser, le vaisseau disparut lentement des écrans de contrôle enfin retrouvés.


*******


Une poignée de mois plus tard, sur une petite planète au fin fond du nouvel empire.


Cicatrice, l’œil collé à son réticule de visé, regardait ses camarades entourer un homme encapuchonné dans une ruelle crasseuse. Entouré de vibrolames et de blasters, d’un mouvement à peine perceptible, la silhouette fit jaillir de son flanc une lame de lumière bleutée. La demi-douzaine d’hommes, mêlant clones et extra humains eurent un mouvement de recul devant la menace qui appartiendrait bientôt au passé. Bloquant sa respiration calme et mesurée, N-356 pressa trois fois la détente, libérant à chaque fois une décharge d’énergie concentrée et précise. Effectuant une rotation, le Jedi détourna les lasers qui le prirent par surprise, l’empêchant de contrer les tirs croisés qui le laminèrent. Deux chasseurs de prime se tortillaient sur le sol, trop lents pour éviter le tourbillon du sabre laser qui reposait, maintenant éteint, auprès de son propriétaire agonisant.

Le Null se retourna vers son binôme qui le couvrait d’une éventuelle contre attaque.

- Deux parts de moins pour partager la prime, Leader.

Un sourire carnassier déforma la longue cicatrice qui balafrait le visage du clone. Comme un miroir, celui qui se trouvait contre son flanc répondit :

- Cariot serait fier de toi !

Les deux hommes se relevèrent, évacuant le stress de la chasse et de l’affrontement qui avait tourné une fois de plus à leur avantage.




FIN

Voilà en espérant que ça vous a plu et que l'attente en valait la peine. Si vous voyez des fautes grosses comme moi n'hésitez pas à m'en faire part, pour le recueil d'une part et pour ma culture personnelle ensuite et enfin pour améliorer la qualité de ma version définitive.
Modifié en dernier par AJ Crime le Ven 14 Déc 2007 - 13:31, modifié 3 fois.
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Messagepar Notsil » Dim 02 Déc 2007 - 22:11   Sujet: 

Tout lu, et très chouette, notamment la fin ^^

La bataille spatiale est super bien décrite ! Bravo.
Les réactions et les pensées des clones, j'ai bien aimé ^^
Et question, pourquoi les "Null" ? ^^

Niveau fautes et coquilles il en reste en effet quelques unes, mais je n'ai pas pris le temps de noter, faut que je relise tout ça ^^

Je devrais poster une ptite nouvelle dans la semaine, le temps de peaufiner tout ça....
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Messagepar AJ Crime » Dim 02 Déc 2007 - 22:41   Sujet: 

Si tu veux Notsil tu peux prendre ton temps pour les corrections et les mettre sur le fofo, mais prends la version SWU elle a une relecture de plus. Merci pour tout Notsil!

Des Null parce qu'ils me plaisent bien, que leur formation est différente des Alpha, et qu'ils ont plus d'expérience.
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Messagepar Notsil » Dim 02 Déc 2007 - 22:46   Sujet: 

Ah c'est la lettre de code ? Nan parce que quand je vois "Null" je pense à "nul" tout court ^^
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Messagepar AJ Crime » Dim 02 Déc 2007 - 22:53   Sujet: 

Y a pas la même ortho et il y a une majuscule, en fait c'est l'appelation des 300000 premiers Clones à être sorti des ateliers.
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Messagepar Notsil » Dim 02 Déc 2007 - 22:56   Sujet: 

D'accord ! Tout s'explique alors. Merci ^^
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Messagepar Django » Lun 03 Déc 2007 - 0:17   Sujet: 

Salut AJ,

Je viens de lire ton histoire. Ca fait drôle d'avoir des Clones qui pensent. Mais ce n'est pas la première fois, il y a un livre (je ne sais plusle titre) qui donne à un clone la liberté de pensée. Les descriptions sont biens faites, le profil physcologique (quel grand mot) des héros est bien cerné, la baitaille bien décrite; Enfin en un mot comme en cent, j'ai aimé lire cette FF.

J'ai repéré quelques fautes ou coquilles, les voici :

Une fois bien sanglé, ........ Une fois bien sanglés (ce sont les clones qui sont sanglés)
C’est suffisant pour nous suivre, lances et surveilles verbes à l'impératif pas de "s"
Une mission d’importance nous attends ...... Une mission d’importance nous attend
Ils checka ses systèmes ...... je pense qu'il doit sagir de Cariot donc pas de "s"
Suis moi N-150, perçut-il sur la radio ......... Suis-moi N-150, perçut-il sur la radio
la silhouette fit jaillir de son flanc une lame de lumière bleuté ....... la silhouette fit jaillir de son flanc une lame de lumière bleutée

Voila.

@ plus
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Messagepar AJ Crime » Lun 03 Déc 2007 - 9:48   Sujet: 

Merci Django,

Je viens de réediter mon texte à jour de tes corrections et de celle que j'ai redetequeté.

Pour leur donner la liberté de penser c'est pour cela que j'ai choisi des Null, puisque leur fabrication laissait apparaître ce défaut. D'ailleurs j'ai tenté de faire sentir ce qu'ils pensent des Alpha (un peu plus bêtes).

RMK: Si j'ai un peu de temps dans les 15 prochains jours, j'en ferais peut-être une autre avec les persos de Coruscant la Lumineuse, cf un peu plus haut dans le recueil. Mais cela ne fera pas partie du recueil bien évidemment.
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Messagepar Titi77 » Lun 03 Déc 2007 - 21:32   Sujet: 

Salut AJ, je viens de lire ton histoire et j'ai bien aimé.

La bataille bien décrite (avec des termes précis/militaires, on s'y croirait) et un épilogue sobre mais qui va bien au ton que tu as donné au récit. Sait-on si le Jedi est le même que celui qui les accompagnait ?
Je rejoins aussi Notsil sur les sentiments des clones avant la bataille et leur évolution.

Au niveau coquilles, j'en ai noté quelques unes :
Ses derniers, pilotes d’exception -> Ces
Cela même qui avaient constitué des vacances après -> Ceux-là
et de la perte de leurs camarades
les manques d’effectifs ? (je ne suis pas sûr)
Destroyers, Frégates, Corvettes -> pas besoin de majuscules, idem pour les droïdes
son temps en palabres -> leur
de leurs traits physiques, point commun
, le désir de mettre en œuvre (pas de e)
en tant que combattants de la première heure d’être au sommet de notre art
positionnèrent leur casque sous le bras et en rang d’oignon -> je ne connais pas ce terme de rang d'oignon :)
Et que la Force soit avec vous
avant de commencer à rouler -> le fait qu'ils n'aient pas de répulseurs me choque un peu mais bon, c'est juste parce qu'on voit couramment de l'antigravité dans SW
rendant inconfortables les transmissions
Un groupe de chasseurs se faisait disperser par une cap -> pareil, je connaissais pas ce terme de cap
deux intercepteurs Jedi sortis d’on ne sait où
Les Jedi dépérissaient à vue d’œil
Représentant une cible de choix, les turbolaser
crispèrent sur les commandes de tir
Entourée de vibrolames et de blasters,
trop lents pour éviter le tourbillon

Encore bravo pour ce récit ! :lol:
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Messagepar Den » Mar 04 Déc 2007 - 16:55   Sujet: 

Voilà j'ai enfin lu et je trouve ça très bien!
La bataille spatiale est bien décrite tout comme la façon dont les clones réagissent est très réaliste! J'aime beaucoup!
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Messagepar AJ Crime » Mer 05 Déc 2007 - 13:06   Sujet: 

Merci, merci,

J'ai pas la possibilté de reprendre les corrections à mon compte par le poste Internet que j'utilise jusqu'à la semaine prochaine mais dés que je peux je les integre Titi.
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Messagepar Notsil » Jeu 06 Déc 2007 - 22:41   Sujet: 

Hop, il aura fallut beaucoup de temps, mais j'ai enfin réussi ^^
Merci à Minos pour m'avoir sortie de l'impasse ^^

Voyage vers le Noyau

Des gens descendent en tous sens de la navette, se bousculant, s’invectivant dans les mille et une langues de l’univers. L’air s’emplit de senteurs nouvelles, épices, odeurs corporelles diverses, chaleur des réacteurs…Un brouhaha intense, une overdose de sensations envahissent mon corps à la sortie. Alors c’est ça, Coruscant, Joyau du Noyau….une mégapole planétaire, tout comme Axxila. La différence, et elle est de taille, c’est qu’Axxila appartient à la Bordure Extérieure, la frange de la galaxie. Deux mondes identiques mais que tout oppose.
J’ai depuis longtemps l’envie de visiter cette capitale dont les louanges sont chantées le long des routes commerciales. Besoin de savoir pourquoi être né sur cette planète est tellement important dans nombre de carrières.
Mes parents sont contre ce voyage qui brûle une partie non négligeable de mes maigres économies chèrement gagnées. Mais rien ne m’a fait changer d’avis, le désir de découvrir par moi-même la vérité est trop fort.
Mes parents tiennent un petit magasin dans un quartier populaire d’Axxila. De leur passé de bourlingueurs ils ont gardé de nombreux contacts aux quatre coins de la galaxie. Leur boutique propose à peu près tout ce qui se vend ou s’échange, leur assurant une clientèle diverse et variée, qui repart généralement satisfaite (un peu moins de leurs finances !).
A leur grand désespoir, je ne suis absolument pas intéressé à l’idée de prendre leur suite. J’ai passé mon adolescence dans l’atmosphère guerrière de la Guerre des Clones. Chaque soir, je regarde avec envie les Jedi qui se battent pour faire régner la paix, à la tête de milliers et de milliers de soldats clones. Une partie de moi les plaint. Ne pas avoir d’identité, ne pas avoir de famille aimante, ne pas connaître la paix. D’un autre côté je les envie. Etre en première ligne, sentir l’adrénaline dans ses veines, frémir lorsque la Mort déploie son étreinte…
Alors, à peine mes seize ans standard révolus, j’ai décidé de mon avenir : m’engager dans la Grande Armée de la République le plus tôt possible. Car j’ai appris qu’elle n’est pas uniquement constituée de clones. Certes, largement majoritaires, ils en constituent l’épine dorsale, mais de nombreux soldats, officiers et sous-officiers servent également les idéaux de la République. Et je rêve d’un poste de commandement sur l’un de ces mastodontes, baptisés du doux nom de « destroyer ».
Ma désillusion fut d’autant plus forte. Renseignements pris, il s’est avéré qu’être né sur Axxila présente un sérieux défaut pour ma future carrière. Les postes des gradés sont réservés aux Jedi, ou aux officiers sortant des prestigieuses écoles du Noyau.
Frustré de voir mes rêves foulés aux pieds, je décidai de me rendre sur Coruscant, voir par moi-même ce qu’elle avait de plus.

Et je suis déçu. Déçu de voir que ce n’est qu’une mégapole planétaire comme les autres, qu’on ne voit que d’immenses griffe-ciels grimpant de plus en plus haut pour fuir une réalité sordide.
Ma première idée est de visiter les quartiers proches de ceux de la Grande Armée, afin de repérer les lieux et voir à qui il faudrait graisser la patte pour intégrer la meilleure école ….Mais la faim me tiraille, et je me mets en quête d’un lieu susceptible de fournir une nourriture comestible pour un estomac humain.
Attablé, je prends mon temps pour détailler les différentes espèces peuplant les lieux. J’en reconnais quelques-unes, mais la plupart me sont étrangères. L’univers recèle de tant de diversité !
Plongeant ma cuillère dans l’étrange mixture que l’on me sert, je renonce rapidement à savoir ce qu’elle contient. Le goût est plutôt plaisant, et me réchauffe agréablement. Une sensation de manque s’empare de moi, et je mets plusieurs secondes à en identifier la cause. Relevant les yeux, je m’aperçois que l’écran Holonet s’est tu. Plus de son, plus d’images, juste des parasites.
Le brouhaha enfle dans la salle alors que des bruits sourds retentissent. Mon corps se tend, dans l’expectative. Une bataille de gang dans les hauts niveaux de Coruscant ? Peu vraisemblable. Des rumeurs folles circulent : « Coruscant est attaquée ! » « Une bombe a explosé dans le Séant ! » « Les Séparatistes vont tous nous tuer ! » « Le Chancelier est mort ! » « Le Sénat se révolte ! ».
Comment discerner le vrai du faux ? La curiosité me tiraille. La panique gagne la foule. Les êtres vivants se pressent vers les sorties. Je suis le mouvement, entraîné malgré moi. Un mélange de curiosité et de peur m’envahit tandis que je suis bousculé en tous sens vers la sortie.
A l’extérieur, c’est le chaos. Les forces de l’ordre sont débordées. Des gens courent en tous sens, certains hurlent, d’autres n’hésitent pas à profiter de l’occasion pour voler un speeder. Des tirs et des débris encore fumants s’abattent ça et là, le hasard devenant chance ou malchance selon l’être qu’ils atteignent ou évitent. Ce que les Jedi appellent mystérieusement la Force est peut-être avec moi, car je continue ma progression au sein de la foule sans être inquiété. Je préfère me concentrer sur mes déplacements pour éviter d’être piétiné ou écrasé par mégarde. La foule est dangereuse, surtout dans cet état de folie. Il me semble que les gens se dirigent vers un point précis de la capitale, et j’aimerai savoir lequel. Je me hisse sur la pointe des pieds pour essayer d’apercevoir le paysage alentour.
Les bruits d’explosions se rapprochent, et un chasseur passe en hurlant au-dessus de nos têtes. Je sens la chaleur de ses réacteurs, et une odeur de poulet grillé emplit l’atmosphère. Tout le monde s’est baissé par réflexe, mais certains habits fument. C’est passé très près cette fois. Je frissonne en pensant aux conséquences.
La foule se remet en mouvement, et je me laisse guider. J’apprends que des abris sont prévus pour les civils, en écoutant les conversations autour de moi. J’espère qu’on nous y conduit. Je me sens mal à l’aise, étrangement mis à nu au milieu de ces engins mécaniques qui nous survolent en hurlant.
Nous finissons par nous retrouver entassés dans une pièce circulaire aux larges baies vitrées, dans une tour à peine moins haute que les griffe-ciels alentour. En apprenant que c’est « ça » l’abri en question, j’ai un gros doute sur son efficacité réelle. C’est presque une cible de choix pour les chasseurs qui se livrent des duels à mort à quelques pas de nous. Je déglutis nerveusement, essuyant mes mains moites sur mon pantalon. La tension règne dans ce lieu clos.
Nous devons être une vingtaine de personnes dans trente-cinq mètres carrés.
Un petit être semble bricoler une unité com. Poussé par la curiosité, je m’approche, autant qu’il est possible dans cette multitude, c'est-à-dire que je me faufile entre plusieurs « masses » en murmurant des excuses sans savoir si je serai compris.
Le brouhaha de la foule m’empêche dans un premier temps d’entendre les grésillements de l’objet. Jusqu’à ce que la voix bien connue du présentateur le plus en vogue de l’Holonet s’élève.
Instantanément les conversations cessent, et les yeux se tournent vers la petite boîte métallique qui émet des sons.
« Le Chancelier Palpatine se trouve actuellement en orbite de Coruscant, sur la Main Invisible, le vaisseau personnel de Grievous que vous pouvez voir sur ces images tournées en exclusivité. »
Mais nous n’avons aucune image : l’Holonet est réellement brouillé alors, les parasites de l’écran du restaurant n’étaient pas dus à une défaillance quelconque du système électrique ! Que nous puissions avoir du son est déjà une bénédiction. Chaque miette d’information compte, alors que nous sommes plongés dans une situation à laquelle nous ne comprenons rien. Le malaise que je ressens est presque palpable.
« Un enlèvement orchestré de main de maître par les Séparatistes, qui ont su profiter des troubles générés sur la Bordure pour attaquer le Noyau et le fer de lance de la République en la personne du Chancelier Suprême. Comment les Jedi ont-ils pu laisser arriver une telle situation ? »
Un sourd assentiment montre dans la salle, et j’acquiesce avec eux, écoeuré. Le rôle des Jedi n’est-il pas de protéger la République ? Comment leur faire confiance après ça ?
« Selon nos sources, trois Jedi et un escadron de clones ont été envoyés protéger le Chancelier, des effectifs clairement insuffisant au regard de la puissance du général Grievous, déjà connu pour avoir occis de nombreux Jedi…De plus, il apparaît que…oh, attendez, quelle est cette image qui nous parvient ? Est-ce une météorite qui vient ajouter son lot de destruction ? Une énorme boule de feu est en train d’entrer dans l’atmosphère ! »
« N’avons-nous pas assez souffert ? » paraissent dire les regards hébétés des créatures rassemblées en ce lieu. Je reste sceptique : à ma connaissance, nul champ d’astéroïde n’est suffisamment près de Coruscant…et n’importe quelle comète dangereuse aurait été remarquée par les astronomes et détruite bien avant de pouvoir représenter un réel danger pour la planète.
« Des informations en direct du QG des armées républicaines nous apprennent qu’il s’agit de la Main Invisible ! Une équipe de secours aurait réussi à prendre le contrôle du vaisseau ! Mais à quel prix ! C’est de la folie, ils ne pourront jamais tenter un atterrissage dans ces conditions… »
Mon regard est attiré par un point brillant à l’extrême, presque aveuglant, et je m’approche de la baie en transparacier. Ma mâchoire se décroche sous le coup de cette vision apocalyptique. Un énorme vaisseau en feu est en approche ! Je plisse les yeux pour mieux distinguer les détails de la scène. Tournoyant autour du mastodonte comme des mouches autour d’un cadavre, des vaisseaux-incendies tentent d’éteindre les flammes qui le rongent. Ils n’y arriveront pas, il est bien trop énorme !
« Le vaisseau va s’écraser ! Les vaisseaux-incendies font leur maximum mais n’arrivent pas à éteindre les flammes ! Ce doit être une fournaise à l’intérieur ! »
Le son se raccorde progressivement à l’image. J’ai sous les yeux la Main Invisible !
Le cœur battant, je vois s’approcher l’énorme vaisseau. Une masse au loin, à peine plus grosse que mon poing, et dont la taille augmente de seconde en seconde, à mesure qu’il se rapproche. Les fous qui le pilotent essaieraient-ils de le poser ? Et pourtant, son altitude décroît. Beaucoup plus rapidement qu’un atterrissage conventionnel. L’espoir et le désespoir se mêlent en moi. Ils ne peuvent réussir, mais j’ai envie de croire à un miracle.
Il poursuit sa descente infernale, rapidement et lentement à la fois. Il va s’écraser et tous ces efforts auront été vains. Pourtant je veux croire : n’y a-t-il pas à bord ces fameux Jedi capables de tant de prouesses ?
Jamais je ne me suis senti aussi impuissant. Je suis fasciné, malgré le drame qui se joue sous mes yeux. Le contact avec le sol est terrible. Les battements de mon cœur s’accélèrent : il n’a pas explosé !
Je perçois les vibrations qui parcourent le bâtiment, pourtant éloigné, comme les prémices d’un tremblement de terre. Un grondement sourd monte du sol, presque étouffé par les grincements métalliques des structures en souffrance, un bruit extrêmement désagréable à l’oreille humaine.
Avec un pincement au cœur je comprends que le vaisseau est devenu incontrôlable. Un frisson me parcourt l’échine quand je réalise que chaque griffe-ciel proche de la piste contient des milliers d’êtres vivants. J’ai l’impression de recevoir une douche glacée. L’énorme vaisseau glisse sur le sol, emporté par son élan et par l’énergie qu’il a accumulée au cours de la descente. Je retiens mon souffle. Sa trajectoire semble relativement rectiligne, mais il n’y a rien en bout de piste, rien d’autre que des griffe-ciels et des quartiers d’habitation : s’il ne parvient pas à s’arrêter…j’en frissonne à la simple pensée. Ce serait un désastre. Un carnage.
Je pressens le pire lorsqu’une première tour est percutée de plein fouet. Le vaisseau est à peine ralenti par l’impact. Des murmures horrifiés me parviennent, et je réalise alors que je ne suis pas le seul à suivre les évènements avec intérêt, et appréhension. Je me dis que tout va bien, que le Chancelier doit être toujours vivant. Mais mon cœur se serre à la pensée de ces innocents dans leur tour. Comment sont-ils morts ? Par la fournaise du vaisseau les percutant ou l’écroulement du bâtiment sous eux ?
Je reviens à la réalité en même temps que j’entends des hurlements dans la pièce. Je n’ai même pas le réflexe de me reculer lorsque l’énorme vaisseau passe devant nous. Pourtant la surprise est de taille. J’ai l’impression de sentir la chaleur des flammes à travers l’épaisseur du transparacier. Si je tends la main je toucherai presque la carcasse fumante. C’est avec détachement que je distingue trois personnes, dont une crispée sur les commandes. Fugitive vision qui dure moins d’une seconde mais que je ne peux oublier. Cet instant se grave dans ma mémoire. Le Chancelier parait si calme !
Et puis tout s’arrête. Un dernier crissement suraigu, et la masse informe de ce qui avait été le vaisseau personnel de Grievous stoppe enfin sa course folle. Un intense soulagement s’empare de tout mon être. Je réalise que mes mains, que tout mon corps tremble de tension et d’émotions refoulées. Je n’ai que le temps d’apercevoir les trois hommes sortir de ce débris avant que l’hystérie ne démarre dans la pièce : des hurlements et des cris de joie retentissent. Tous ont compris que la République a vaincu.

Tant de personnes sont mortes pour permettre à un seul homme d’avoir la vie sauve. Les Séparatistes ont mobilisé une grande partie de leur armée juste pour le capturer, lui, le Chancelier Suprême. Et Les Jedi et les soldats de la République se sont courageusement battus pour l’empêcher, sacrifiant leur vie. Cet homme doit être si exceptionnel, pour susciter tant d’admiration et de sacrifices. Un homme pour qui moi, Firmus Piett, je décide de vouer ma vie, dès maintenant. Que je vienne d’Axxila n’y changera rien.

FIN.
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Messagepar Django » Ven 07 Déc 2007 - 1:09   Sujet: 

Voila une deuxième histoire raconté par Nostil excellente. Les descriptions sont bien faites. On ressent bien la tension de Firmus Piett. Je dis bravo et j'espère que Nostil va continuer sur sa lancée et nous écrire d'autre Histoire (avec un grand "h").

J'ai aimé ce récit.

@ plus
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Messagepar Den » Ven 07 Déc 2007 - 9:40   Sujet: 

Une très belle histoire que nous offre Notsil! Le héros est vraiment bien représenté et l'ambiance est vraiment très bonne!
Une grande histoire donc!
J'ai adoré!
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Messagepar AJ Crime » Ven 07 Déc 2007 - 12:34   Sujet: 

Je joins ma voix pour affirmer de nouveau que Notsil nous a fait l'honneur d'une nouvelle superbe histoire. Dans un ton qui change, nous offrant une bonne gamme d'émotion.

Tu vas finir par être la spécialiste des civils. Très bonne histoire avec un point de vue clair et efficace, encore merci. Voilà qui enrichi le recueil.
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Messagepar Notsil » Ven 07 Déc 2007 - 16:05   Sujet: 

Merci !

J'aime bien changer de point de vue...
Pour les émotions ça semble être bien passé, pourtant je trouve toujours que ça en manque un peu ^^ Toujours dur à écrire pour moi...

Merci pour vos avis en tout cas.
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Messagepar Minos » Ven 07 Déc 2007 - 19:21   Sujet: 

> AJ Crime : superbe histoire, techniquement parlant tu es largement au point, au niveau du vocabulaire et de la narration de la bataille, bravo !

Et il est tout aussi intéressant de voir des clones "autonomes", surtout quand ils sont bien traités !

En point négatif, il y a effectivement quelques fautes et des structures de phrases bancales.

> Notsil : chouette histoire ! Cette dernière mouture est bien mieux que la précédente. L'émotivité y est très présente, et nous fait haleter en même temps que Piett ! Bravo !
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Messagepar Titi77 » Ven 07 Déc 2007 - 21:05   Sujet: 

J'ai été capté par ce récit Notsil, on sent bien la tension monter jusqu'à la chute finale, surprenante (normal pour une chute).
En tout cas, tu as su réutiliser avec brio une scène que tout le monde ici connaissait !
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Messagepar Notsil » Ven 07 Déc 2007 - 21:49   Sujet: 

Merci encore ^^
Contente d'avoir surpris, je considère que j'ai souvent des soucis dans ce domaine ^^

Mais le métier, rentre, ouf ^^
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Messagepar AJ Crime » Ven 14 Déc 2007 - 13:35   Sujet: 

Voilà, "les clones se rebellent" à jour des corrections de Titi, merci Titi et à tous les lecteurs assidus. Pour les rangs d'oignon c'est plutôt parlant non? Pour ce qui est d'une cap c'est du jargon militaire (en effet). Ce sont les chasseurs qui assurent la protection d'un ou de plusieurs autre aéronefs, bombardier, transports et autres...


Merci à tous et à bientôt pour la prochaine periode....
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Messagepar AJ Crime » Ven 04 Jan 2008 - 11:00   Sujet: 

Salut DW,

Bon, parlons peu, parlons bien, quand passe-t-on au chapitre suivant? à savoir: 3-La Reconquête par l'Alliance Rebelle. parce que je suis en train de chercher des informations pour débuter une nouvelle dont le titre serait "Retraite". Je vous laisse réfléchir deux secondes pour comprendre de quel côté je vais me trouver.

Voilà, en attendant j'y pense et devrais la commencer bientôt...
Modifié en dernier par AJ Crime le Ven 04 Jan 2008 - 12:00, modifié 1 fois.
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Messagepar Darkwilliam » Ven 04 Jan 2008 - 11:13   Sujet: 

Tiens, justement, je voulais faire une annonce hier et j'ai complètement zappé! :oops:

Enfin bref, merci de me le rappeller AJCrime car vous pouvez en effet dès à présent plancher sur la période suivante, qui concerne donc la reconquête par l'Alliance Rebelle de Coruscant.

A vos claviers! 8)
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
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Messagepar Minos » Ven 04 Jan 2008 - 11:30   Sujet: 

Cool, les affaires reprennent ! Bon, me faut une idée, maintenant...
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Messagepar Titi77 » Ven 04 Jan 2008 - 21:41   Sujet: 

Petite question à DW, je fignole in extremis un texte pour la période Guerre des Clones. Puis-je encore le poster ? (certainement courant week end). Dans le pire des cas je passerai aussi à la période Nouvelle République.
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Messagepar AJ Crime » Ven 04 Jan 2008 - 22:57   Sujet: 

Allé DW, allé DW,

T'inquiète Titi avec le temps qui s'allonge entre les différentes époques il devrait réussir à accepter ton texte. Hein DW, on est à combien de retard sur le calendrier prévisionnel ? Mais je pense que nous sommes dans les clous pour ce qui est de l'instinct créatif malmené par le temps des auteurs participants à cette grande aventure.

Un peu de souplesse dans le timing ne pourrait apporter que de bonnes choses. Allé DW, Allé DW....
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Messagepar Darkwilliam » Ven 04 Jan 2008 - 23:05   Sujet: 

Je serais quand même vache de dire non à une telle requête! Bien sûr que tu peux poster ton texte Titi! :)

Allez en piste! :D
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
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Messagepar Titi77 » Lun 07 Jan 2008 - 21:19   Sujet: 

Et bien puisqu'on n'attendais plus que moi (ou presque), voici mon texte pour la période Guerre des Clones.
Encore merci à DarkWilliam, sans oublier Minos et ses patientes relectures pour traquer les coquilles dans leurs derniers retranchements !

===================

Une reddition ratée


Le jour s’était levé depuis quelques heures sur cette partie de Coruscant et inondait les griffes-ciel de ses rayons. Toujours aussi dense quelque soit l’heure, la circulation continuait sa vie propre, peu perturbée par l’irruption d’une navette. Parti de l’un des rares vaisseaux de guerre restés en orbite pour défendre la capitale républicaine contre une bien improbable attaque séparatiste, le véhicule traversa les voies de circulation supérieures pour se diriger vers un immeuble d’aspect austère, dans le quartier des ministères.
A bord de la navette, l’un des passagers observait le paysage par un hublot. En fait, il contemplait sans regarder car les pensées et les craintes qu’il ruminait depuis qu’il avait fait le choix d’entreprendre ce voyage l’obsédaient.
Non-humain de naissance, Eloq Vinreo considérait sa vie – de par les standards de son peuple – comme réussie. Par la seule force de sa ténacité et surtout de son ambition, il s’était hissé au poste de directeur exécutif d’un important groupe industriel. Il avait ainsi pu assouvir ses rêves de richesses et mener un train de vie princier : vêtu d’étoffes de qualité, il venait à son travail dans l’un des meilleurs airspeeders produits par les chantiers corelliens. De son bureau en bois précieux, il pouvait admirer de superbes toiles achetées à d’autres collectionneurs privés. Chez lui, une armée de domestiques l’assistait tandis que ses affaires prospéraient de jour en jour.
Il détourna la tête quand l’un des autres passagers lui adressa la parole.
« Nous allons bientôt arriver. Préparez-vous à l’atterrissage. »
C’était tout. Pas de Monsieur, pas de titre. Rien. Le dégoût transpirait dans chacun des gestes de cet humain à l’air martial, bien qu’engoncé dans un costume civil. Il fallait bien s’y attendre d’une certaine manière : les récents évènements n’aidaient pas à ce que les non-humains en général et particulièrement ceux de son espèce soient bien considérés. De toute manière, Vinreo pensait être capable de savoir jauger correctement les autres et avait estimé que cet homme – quel était son nom déjà ? Sdat… quelque chose – ferait passer son devoir avant ses sentiments personnels.
Une vibration assourdie indiqua que le vaisseau venait d’atterrir. Vinreo attendit patiemment que la rampe soit abaissée avant de se lever et de se diriger vers la sortie.
La sortie. Le point de départ d’une nouvelle vie pour lui si tout se passait bien, ce dont il n’avait jamais douté malgré ses craintes et les problèmes posés par sa situation. Car il fallait bien avouer que Vinreo partait assez mal : directeur exécutif d’un groupe spécialisé dans l’armement pour les troupes de la CSI, il était de surcroît Nemoidien – c’est-à-dire qu’il portait l’étiquette de Séparatiste et de laquais de la Fédération du Commerce.
Le déclenchement des hostilités avec la République Galactique avait d’abord été une aubaine pour Vinreo : les commandes de droïdes de combat et d’équipements militaires avaient dépassé ses rêves les plus fous, les capitaux s’étaient mis à affluer… Cela n’avait duré qu’un temps car les armées républicaines s’étaient peu à peu ressaisies et, bientôt, les forces de la CSI furent mises sur la défensive, les convois d’approvisionnement circulaient avec plus de difficultés et l’on murmurait qu’une fois la victoire acquise, la République jugerait comme criminels de guerre les responsables séparatistes.
Voyant le vent tourner, Vinreo s’était décidé à ne pas rester du côté des perdants, surtout que ses usines avaient participé à divers programmes d’armes chimiques et bactériologiques – testées sur les populations civiles de mondes loyalistes occupés par la CSI.
Grâce à la négociation d’informations en sa possession concernant des comptes bancaires et des dépôts d’armements séparatistes situés en espace républicain, Vinreo espérait obtenir du gouvernement républicain un sauf-conduit vers un monde neutre où il pourrait prendre sa retraite. C’est ainsi qu’il était entré en contact avec les Services de Renseignements républicains représentés par l’agent… Sdatelhs – c’est ça ! – et se trouvait dans cette navette qui l’avait amené jusqu’à Coruscant.
Tout en s’éloignant, Vinreo fit un rapide tour d’horizon des bâtiments environnants. Il ne vit que grandeur et décadence, ors écaillés et argents ternis. Et pourtant, c’était ce gouvernement corrompu et maintenant totalitaire qui allait vaincre la CSI. Au final, il n’en avait cure et s’intéressait plutôt aux gains qu’il pourrait sauver avant la conclusion du conflit.
Devant lui, l’agent Sdatelhs lui indiqua un airspeeder en précisant :
« Nous partons directement pour le Sénat. Là, un comité restreint évaluera vos "propositions". En voiture, je vous prie. »
Sans prendre la peine de le remercier, Vinreo s’installa à bord. Il fut suivi par ses deux gardes du corps Weequay – des mercenaires engagés pour leur aspect dissuasif – et son assistant personnel. Il s’agissait d’un droïde anthropomorphe avec deux énormes yeux à facettes et des antennes de part et d’autre du crâne, qui lui donnaient une apparence des plus étranges. Répondant à la désignation LTR-349 et au surnom de "Teeler", il assumait les fonctions de valet, porte-bagages, interprète et secrétaire particulier de Vinreo. L’agitation visible dans les rues avait certainement dû l’affoler mais, étant programmé pour ne jamais parler sans y être invité, il ne disait mot.
Sdatelhs reprit la parole :
« Les circonstances sont un peu exceptionnelles aujourd’hui : le Chancelier Palpatine a effectué son discours sur l’état de la République devant le Sénat réuni en séance plénière, ce qui explique la circulation plus chargée qu’à l’accoutumée.
- Comment pourrais-je le savoir ? Je ne suis jamais venu ici et je ne compte pas y revenir. Je n’ai pas envie d’un guide touristique, » lui répliqua le Nemoidien sur un ton agacé.
L’humain ne répondit rien mais plissa le front et détourna le regard, préférant reporter son attention sur la console située devant lui. Heureusement, car Vinreo avait un instant craint que l’autre ne réagisse violemment et ne le malmène. N’ayant rien d’autre à faire, le Nemoidien joua négligemment avec les plis de sa tunique. Il s’assurait en fait que le databloc contenant les précieuses informations qu’il comptait vendre était toujours dans la poche intérieure gauche de l’ample vêtement bleu céruléen, couleur qu’il affectionnait tant. En cas de problème, il avait gardé une copie dans la mémoire de Teeler, son sauf-conduit en quelque sorte.
Sdatelhs jura tout à coup et Vinreo, intrigué, leva la tête. Il ne broncha pas quand l’humain se retourna et daigna lui expliquer la situation :
« Je ne sais pas ce qui se passe mais nous n’arrivons plus à capter quoi que ce soit. Pourtant, la météo n’annonçait pas de perturbations électromagnétiques dans le secteur. »
Vinreo ne répondit rien, guère intéressé. Après tout, ils seraient bientôt au Sénat. Peut-être même qu’avant la fin de la journée, lui – Eloq Vinreo – serait en partance pour sa nouvelle résidence.
Des exclamations en provenance de Sdatelhs l’arrachèrent à sa rêverie.
« Bon sang, c’est un brouillage général ! On n’a plus que la radio à ondes courtes et seulement sur une partie des fréquences protégées.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda le Nemoidien soudainement inquiet.
- Je n’en ai aucune idée, mais quelque chose va se produire. »
Instantanément, les deux gardes du corps mirent la main sur leurs blasters et scrutèrent plus attentivement les alentours du speeder. On ne voyait cependant rien de particulier. Seuls quelques airspeeders s’étaient arrêtés et leurs passagers regardaient de tous côtés, intrigués mais nullement inquiets.
Soudain, Sdatelhs lâcha un juron. Intrigué, Vinreo leva les yeux, et en vit la cause : des éclairs rouges et bleus déchiraient le ciel.
« Non, pas le ciel mais l’espace. Le… La CSI attaque Coruscant ! » comprit-il immédiatement. Aussitôt, son estomac se contracta et la sueur commença à perler sur son front et dans le bas de son dos. Il avait froid, ce froid distinctement associé à la peur. « Ils… ils ne peuvent pas venir pour moi ! Ou alors… le Sénat ! Si jamais ils me retrouvent, je serai torturé à mort ! » cria t-il intérieurement.
L’air affolé, il agrippa Sdatelhs par l’épaule :
« Foncez, ce sont les Séparatistes ! Ils ne doivent pas me capturer !
- Allons, un peu de calme. Pour vous capturer, il leur faudrait franchir les boucliers et autres défenses planétaires. Vous ne risquez pas grand-chose ici. »
Comme pour détromper l’humain, une salve de turbolasers s’abattit sur la pointe d’un immeuble environnant, projetant des débris dans toutes les directions et jetant la panique au beau milieu de la circulation. Sans rien demander, le chauffeur de Sdatelhs et Vinreo démarra en trombe et prit la direction du QG des Services de Renseignements, non loin du Sénat.

***

Conduisant avec tout le talent acquis après l’entraînement spécial dispensé par le "service action" des Renseignements Républicains, le chauffeur évitait les nombreux speeders volant à contresens ou changeant de niveau afin de s’abriter du bombardement orbital.
Agrippé à son fauteuil, Vinreo fermait les yeux, trop effrayé par les possibles conséquences de sa capture pour réfléchir clairement.
La chevauchée mortelle dura d’interminables minutes, jusqu’à ce qu’une salve de turbolaser fasse exploser la façade de l’immeuble que le speeder longeait. Le moteur bâbord fut touché par un bloc de permabéton et le véhicule fit une violente embardée, tout en perdant de l’altitude. Le conducteur repéra une passerelle pour piétons suffisamment dégagée et s’y dirigea car leur appareil ne pouvait continuer sur un seul moteur.
Alors qu’ils étaient en approche finale, un autre speeder les frôla et la traînée de ses réacteurs déstabilisa leur véhicule. Le chauffeur lutta pour regagner le contrôle mais ils étaient maintenant trop près du sol. L’airspeeder désemparé toucha le permabéton au niveau du moteur tribord et partit en tête-à-queue avant de se cabrer et de se retourner avec un bruit d’apocalypse. Par miracle, les réservoirs ne prirent pas feu et personne ne fut gravement touché. Le chauffeur était inconscient, la tête reposant contre les commandes. Sous la violence du choc, une des portières se trouva arrachée, par laquelle Vinreo et son droïde avaient été projetés sur le sol de la passerelle, à quelques mètres de là.
Après avoir repris ses esprits, l’agent Sdatelhs sortit du speeder et aida les deux gardes du corps à faire de même. Ceux-ci se placèrent aussitôt autour de leur employeur, mains sur leurs blasters. Le chauffeur était toujours évanoui et Sdatelhs ne voulant pas le déplacer, il brancha son comlink à courte portée. Par miracle, certaines fréquences étaient encore libres et il put appeler des secours.
Un peu plus loin, Vinreo se réveilla et glapit de terreur en regardant le ciel : des transports de troupes et des chasseurs d’assaut séparatistes descendaient de toutes parts dans un but évident : envahir la capitale républicaine. Il tenta le tout pour le tout et prit la fuite, suivi par son droïde et ses gardes du corps. Sdatelhs voulut les rattraper mais décida finalement de rester protéger son collègue. Il aurait tout le temps de rattraper Vinreo plus tard car il avait – à l’insu de ce dernier – placé une balise sur sa toge.

***

Le Nemoidien courut à perdre haleine, suivi non sans difficultés par Teeler et les Weequay. Quelques minutes plus tard, le groupe déboucha sur une petite place. Ils voulurent emprunter la passerelle suivante mais en furent empêchés par l’irruption en sens inverse d’une foule terrorisée.
C’était un spectacle de cauchemar : le groupe du Nemoidien se tenait au centre de la place avec les gardes du corps prêt à tirer dans la foule en cas de danger, un Vinreo recroquevillé sur lui-même, ne voulant pas contempler tout cela et un droïde parfaitement impassible. Tout autour, les gens couraient, hurlaient, se bousculaient… En eux, toute trace de civilisation avait disparu, remplacée par l’instinct de conservation. On criait dans une trentaine de langues, on s’invectivait, des enfants pleuraient, des gens trébuchèrent et furent piétinés par les personnes suivantes. On entendait à peine le fracas de la bataille qui faisait rage au-dessus. De temps en temps, un chasseur désemparé passait en trombe mais, le plus souvent, c’étaient des salves de tirs lasers perdues qui s’abattaient sur les immeubles voisins.
La foule continuait à s’écouler et ne faisait pas attention à Vinreo, jusqu’à ce qu’un humain trébuche juste devant lui et le remarque. Ses yeux s’agrandirent de surprise lorsqu’il se rendit compte que Vinreo était un Nemoidien. Il hurla aussitôt :
« C’est un Nemoidien, regardez ! Un séparatiste !
- Non je…, tenta en vain d’expliquer Vinreo.
- Les Séparatistes sont là, regardez ! »
Quelques personnes entendirent ces paroles et s’arrêtèrent. L’humain continuait de les haranguer et, petit à petit, un cercle compact se forma autour de l’infortuné Nemoidien.
Ce dernier voulut faire appel à ses gardes du corps pour l’aider à sortir de là mais ils préférèrent prendre la fuite, ignorés par la foule hostile qui n’avait maintenant d’yeux que pour Vinreo.
Les gens hurlèrent à son encontre et l’insultèrent. On le traita de suppôt de la Fédération du Commerce, de bourreau anti-républicain, de criminel de guerre. Ses supplications désespérées furent noyées dans le tourbillon de colère qui avait englouti la foule.
Soudain, une étincelle mit le feu aux poudres : Teeler essaya de calmer un Elomim qui s’était approché. L’humanoïde cria de surprise et, se croyant attaqué, frappa le droïde. Il fut imité par la foule qui, armée de pierres issues des débris d’une statue, bombarda la machine qui ne put se défendre. En un clin d’œil, Teeler n’existait plus.
Trop occupé à esquiver les projectiles qui lui étaient maintenant destinés, Vinreo faillit oublier son droïde jusqu’à ce que la vérité s’impose à lui : ses centres de la mémoire détruits, la machine ne lui était plus d’aucune utilité et seul le databloc qu’il portait contre son cœur contenait une copie des informations qu’il souhaitait marchander. Cela ne pouvait pas finir ainsi, il voulait vivre ! Il devait tenir contre la furie de ces gens !
Une pierre le frappa, puis une autre et encore une autre. Il sentit le goût du sang dans sa bouche et s’effondra suite à une violente douleur au genou droit. Il ferma les yeux, et croisa les bras devant sa poitrine dans la volonté de protéger à tout prix son sauf-conduit pour une vie meilleure. Une nouvelle pierre le frappa à la tête et il s’évanouit.

***

Lorsqu’il reprit ses esprits, Vinreo vit qu’il se trouvait installé dans une chaise confortable. Il découvrit son nouvel environnement, une pièce aux murs nus, meublée de façon spartiate et vit un homme d’âge mûr assis derrière un bureau, l’agent Sdatelhs à ses côtés.
« Ah, vous voilà réveillé, déclara le premier. Vous avez de la chance que l’agent Sdatelhs vous ait retrouvé à temps, sinon la foule vous aurait fait subir le même sort qu’à votre droïde.
- Je… oui. Qui êtes vous ?
- Un directeur adjoint des Services de Renseignements de la République Galactique. Mon nom importe peu et j’ai toute autorité pour négocier avec vous. Alors, que désiriez-vous, Monsieur Vinreo ? »
Heureux d’être finalement arrivé à destination, le Nemoidien se retrouvait en terrain connu et annonça, sûr de son fait :
« Un sauf-conduit vers un monde neutre de mon choix en échange d’informations à propos de comptes bancaires illégaux et d’usines d’armements secrètes de la CSI localisées en territoire républicain. Je désire aussi une amnistie pour tous les crimes qu’on pourrait me reprocher et je m’engage en échange à me faire oublier.
- Intéressant. Avez-vous une preuve de ce que vous avancez ?
- Bien sûr, j’ai là un databloc… »
Il exhiba donc l’objet concerné et se rendit compte avec horreur qu’il n’avait pas échappé à la foule et que les données seraient irrécupérables. Hypnotisé par ce tas de composants électroniques tordus, écrasés, broyés, il bredouilla quelques syllabes, cherchant désespérément un moyen de sauver la face.
« Et bien, je doute qu’on puisse récupérer quelque chose de tout ça, commenta le directeur adjoint. C’est très ennuyeux – pour vous.
- … Mon… mon droïde ! Pourrait-on… ?
- Il est malheureusement trop tard, les équipes chargées de nettoyer les traces de la bataille l’ont envoyé à la casse. Vous ne pourrez donc rien négocier avec nous, si je vous suis bien ?
- Mais je… Je… J’étais directeur exécutif d’une usine d’armement ! Je pourrais être un atout pour la République ! Ma position me permet d’être écouté au sein de la Fédération du Commerce. Dans le cadre de négociations, je…
- Impossible. Vous n’êtes pas au courant, mais l’attaque séparatiste visait en fait à enlever le Chancelier Palpatine. La tentative a échoué mais pensez bien que le Chancelier n’est pas d’humeur à entendre parler de négociations. De plus, il a annoncé qu’en représailles à cette attaque, tous les prisonniers de guerre de la CSI seront jugés par un tribunal d’exception et risquent la peine capitale. Le Comte Dooku étant mort, le général Grievous en fuite et les autres leaders séparatistes insaisissables, votre position vous place en tête du banc des accusés, expliqua le directeur, sourire amer au lèvres.
- Mais je sais des choses ! Vous ne pouvez pas… »
Le visage de l’humain se durcit soudainement.
« Nous savons aussi que vous aviez connaissance de programmes d’armes chimiques et biologiques auxquels votre usine a participé. Ces armes ont de plus été testées sur des populations civiles. Comme vous n’avez rien de valeur à offrir à la République, vous serez donc jugé. Emmenez-le ! »
Deux gardes clones entrèrent, se saisirent de Vinreo et le traînèrent hors de la pièce malgré ses cris entrecoupés de supplications. Tout cela sous le regard impassible des deux humains qui estimaient avoir fait leur devoir car, à leurs yeux, la République ne pouvait s’abaisser à négocier avec de tels personnages.
Modifié en dernier par Titi77 le Mar 08 Jan 2008 - 22:14, modifié 2 fois.
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Messagepar AJ Crime » Lun 07 Jan 2008 - 22:15   Sujet: 

Hummm, très très bon,
Voilà comment une situation peut se retourner au désavantage d’un être peu recommandable. Ton histoire est bien conçu, ficelée de soie. J’ai adoré le déroulement est fluide, l’action bien menée sans trop s’y attarder.

Quelques coquilles et erreurs de frappe que j’ai noté, rien de grave….

Titi77 a écrit:qu’il avait fait le chois d’entreprendre ce voyage

Le choix avec un X, non ?


Titi77 a écrit:Il ne vit qu’un grandeur décadente, des ors dépareillés,

Qu’une grandeur, je pense !


Titi77 a écrit:située devant lui Heureusement, car Vinreo avait

Tu dois avoir oublié un point devant Heureusement


Titi77 a écrit:L’airspeeder désemparé toucha le permabéton au niveau du moteur tribord et partit en tête-à-queue avant de se cabrer et de se retourner avec un bruit d’apocalypse. Par miracle, les réservoirs ne prirent pas feu et personne ne fut gravement touché. Le chauffeur était inconscient, la tête reposant contre les commandes tandis que sous la violence du choc, une des portières fut arrachée, par laquelle Vinreo et son droïde furent projetés sur le sol de la passerelle, à quelques mètres de là.

Etrange sensation, au moment ou je pense que tu passes à une description du résultat je m’aperçois qu’en fait le speeder est encore en train de glisser sur le permabéton (chose qui n’est pas précisé). Dans le cas contraire les verbes de la dernière phrase ne sont pas les bons


Titi77 a écrit:- Intéressant. Avez-vous une preuve de ce que vous avancez

Il manque un point d’interrogation.
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Messagepar Minos » Lun 07 Jan 2008 - 22:16   Sujet: 

J'ai trouvé que cette nouvelle était très chouette. Vinreo est loin d'être un personnage qui inspire la smpathie, au contraire ! Dès le départ, après quelques lignes lues, on ne souhaite qu'une chose, c'est qu'il arrive un "truc négatif" à cet arriviste. A ce titre, j'ai trouvé la fin de la nouvelle réussie, avec un dénouement à la hauteur du cynisme de Vinreo.
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Messagepar Titi77 » Lun 07 Jan 2008 - 22:35   Sujet: 

Bon, on peut déjà aller flageller le correcteur... :ange:

Merci pour ces fautes AJ, je vais m'empresser de remédier à ces problèmes !
Content de voir que vous avez été "captés" par le récit, je me demandais si j'arriverais à créer un personnage tel que Vinreo et à le faire évoluer de façon relativement crédible. Et accessoirement de me "forcer" à faire des textes sans combats quelconques. (cf le recueil sur Alderaan - et hop, pub !)
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Messagepar AJ Crime » Lun 07 Jan 2008 - 23:02   Sujet: 

Le pauvre correcteur, après Notsil, je lui envoye Titi. Tous les deux mécontants de son taff... il va finir par ne pas m'apprecier.

Et tu as très bien réussi à en venir là où tu voulais. Je le confirme pas besoin de combats pour faire une bonne nouvelle, ou une FF au sens particulier.
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Messagepar Minos » Mar 08 Jan 2008 - 8:46   Sujet: 

AJ Crime a écrit:Le pauvre correcteur, après Notsil, je lui envoye Titi. Tous les deux mécontants de son taff... il va finir par ne pas m'apprecier.

Bah, dans un cas comme dans l'autre, les corrections déjà faites ont gommé un certain nombre de problèmes. Ceci dit, je constate régulièrement que le travail d'un auteur + la relecture par un correcteur ne suffisent souvent pas à régler tous les problèmes de forme. Il va faloir qu'on se mette tous à avoir un deuxième beta-lecteur/correcteur. Mais même après cela, beaucoup de choses nous échappent à notre niveau actuel en terme de structurations de textes et de phrases. :)

Et t'inquiète pas, AJ, je n'en veux jamais aux gens qui pointent mes lacunes, au contraire : c'est comme ça qu'on sait qu'on en a, et qu'on doit faire mieux la prochaine fois !
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Messagepar Notsil » Mar 08 Jan 2008 - 21:50   Sujet: 

Ayé j'ai lu aussi ^^

Après Minos et AJ, j'ai encore trouvé autre chose ^^ Juste une petite répétition à ce niveau :

Il ne vit qu’une grandeur décadente, des ors dépareillés, de l’argent terni. Et pourtant, c’était ce gouvernement décadent


L'expression "des ors dépareillés" me gêne aussi, dans le sens où juste après tu parles juste de " l'argent" (et pas "des argents"). L'or se vieillit, s'écaille (surtout si c'est de la feuille d'or), mais "dépareillé" me semble très bizarre...(en même temps je semble être la seule sur ce cas donc bon ^^).

Niveau histoire, bien vu le coup de ce pauvre type, bien contente qu'il se fasse avoir sur la fin ^^



Par la seule force de sa ténacité et surtout de son ambition, il s’était hissé au poste de directeur exécutif d’un important groupe industriel. Il avait ainsi pu assouvir ses rêves de richesses et mener un train de vie princier : vêtu d’étoffes de qualité, il venait à son travail dans l’un des meilleurs airspeeders produits par les chantiers corelliens. De son bureau en bois précieux, il pouvait admirer de superbes toiles achetées à d’autres collectionneurs privés. Chez lui, une armée de domestiques l’assistait tandis que ses affaires prospéraient de jour en jour.


Histoire de rendre le tout plus réaliste, je me demandais si quelques touches faisant "vrai" (genre le nom de la société, le nom d'un tableau...) n'aurait pas donné un peu plus de réalisme à l'histoire...

En tout cas c'était très fluide et très agréable à lire ^^
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Messagepar Den » Mar 08 Jan 2008 - 21:54   Sujet: 

Quoi de mieux que de se lire une bonne petite nouvelle avant d'aller se coucher? :lol:
Et quelle histoire! Bien conçue et avec un personnage des plus charismatique: j'ai nommé Vinreo!
Un type qu'on aime détester!
C'est donc une excellente histoire qui à le mérite d'avoir une fin des plus intéressante!
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Titi77 » Mar 08 Jan 2008 - 22:16   Sujet: 

Ayé, j'ai corrigé pour la répétition et remplacé le coup de l'or dépareillé.
Pour faire plus "vrai", ben j'ai pas trop d'idées donc ça restera comme ça je pense. :)
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
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Messagepar Darkwilliam » Mer 09 Jan 2008 - 13:38   Sujet: 

Moi j'essaierai de me lire ça ce week end, quand j'aurai le temps! :) (et si j'ai le temps... :D )
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Darkwilliam » Dim 20 Jan 2008 - 10:14   Sujet: 

Avec une semaine de retard (hum hum...), j'ai lu ta nouvelle Titi et je dois dire que j'ai bien aimé! :) Ca se lit bien, pas d'accrochage grâce à un bon style, vocabulaire varié...bref, un bon moment de lecture. Le personnage principal est bien retranscri je trouve, il fait vraiment Néimoidien: cupide, peureux, orgueilleux...bonne description donc! :wink:

Sur l'histoire, je dois dire qu'il n'y a pas de réelles surprises, je m'attendais un peu à une fin négative pour cet anti-héros, même si ma foi, il le mérite bien. La morale est sauvée, les méchants sont punis! :D

Un bon écrit en somme.
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
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Messagepar AJ Crime » Sam 26 Jan 2008 - 22:47   Sujet: 

Salut,

Bien, après un long et vigoureux travail, de nombreuses recherches et pas mal de corrections je vous livre donc mon texte sur la période de la reconquête de Coruscant par la jeune Nouvelle république.

Je vais donc commencer par faire mes remerciements (y en a besoin) tout d'abord à "SWU le forum" sans qui je n'aurais pas repris mon inspiration starwarsienne. Ainsi qu'aux lecteurs assidues qui ont traqué les erreurs et incohérences de ce texte m'acculant au mur de mes faiblesses et me forçant à améliorer aussi bien le style que le fond je cite : Den, Minos, et l'incontournable Titi77.

Merci donc et bonne lecture de mes dernières modifications, si vous en avez encore le courage.




Retraite


« Le poison était programmé »(1) pensa-t-il pour lui-même. Il se répandait déjà dans la population non humaine de Coruscant. Il y veillait, dans l’ombre, sous une fausse identité. Pendant des mois il avait trouvé des cobayes en fonction des ordres de ses chefs. Et aujourd’hui le plan pour lequel il ne constituait qu’un tout petit rouage se mettait en place. La bombe à retardement qu’il aidait à armer possédait un nom, son existence propre, les taupes de l’Ubiqtorate se le chuchotaient entre-elles : « Krytos ».

Vouant sa vie à l’empire, il avait passé les batteries de tests et les recruteurs l’orientèrent vers les renseignements. Entrant aux Renseignements Impériaux dans sa seizième année, ils l’avaient fait disparaître au sein du noir édifice où il avait appris tous les rudiments d’un métier difficile et exigeant. De cours en conférences, d’entraînements en manœuvres, de tests en évaluations, il avait réussi à obtenir son accréditation le jour où ils lui avaient remis son diplôme.

De son passé nettoyé, il n’avait même pas conservé son nom. Pendant toutes ses études, ils ne faisaient référence qu’à son numéro matricule. Sans cérémonie, mais vêtu de son uniforme le plus rutilant, il avait été convoqué dans le bureau de son supérieur de l’Ubiqtorate dont il ne connaissait même pas le nom. Il l’avait pourtant aperçu plusieurs fois dans les couloirs, un petit homme austère et replet au regard fuyant. Le recteur de l’école de renseignement dirigeait son service dans l’ombre mais d’une main de fer, comme il seyait à sa fonction.

Tous les instructeurs leur inculquaient de force les règles du Renseignement Impérial dont l’Ubiqtorate représentait leur échelon de commandement tenant les secrets les mieux gardés. Etrangement, le jargon populaire généralisait l’Ubiqtorate, le commandement administratif, à tous les Renseignements Impériaux quelle que soit sa division. Ils avaient pour ordre de ne pas détromper l’opinion publique auréolant l’ensemble de leur énorme machine d’une pointe supplémentaire d’étrangeté.

La surprise fut donc totale lorsqu’il reconnut l’individu assis derrière l’immense bureau arrondi. Kirtan Loor présidait à la remise de son accréditation. L’entrevue changeait de ton rien que dans la différence flagrante de physionomie de son interlocuteur. L’homme impressionnait par sa seule présence, grand, sec, le regard à la foi froid et menaçant, il connaissait tout sur tout le monde. Il l’accueillit par quelques mots :

- Vos notes sont excellentes et il semble que vous soyez promis à un grand avenir dans ce qui nous tient encore lieu d’empire. Aujourd’hui est un grand jour pour vous ! Ysanne Isard notre chef suprême aura besoin de toutes les qualités dont vous faites preuve. C’est en partie pour cette raison que vous serez versé sous mon commandement direct afin que je vous confie une mission qui sort de l’ordinaire. Vous n’aurez que peu de temps pour vous affirmer sur le terrain conformément à ce que l’on attend de vous avec vos références.

Loor lui tendit un dossier. Un nom apparaissait sur la couverture avec une mention entourée de rouge aux extrémités de la page : « Secret Impérial ». Sa gorge jeune se serra d’appréhension. Maintenant, il se ferait appeler Conrad McThierné, on venait de lui donner une existence. Il ouvrit le dossier. Conrad prit connaissance de ses notations restées secrètes pendant toute sa formation. Son cœur tambourina dans sa poitrine. Cachant sa réaction, il jeta un coup d’œil de l’autre côté du bureau où un regard inquisiteur le sondait. Il appliqua à la lettre l’apprentissage et les longues heures d’entraînement qui l’avaient vu aboutir ici. Malgré le trouble d’un entretien surprenant, d’une mission qui lui tombait dessus comme un coup de tonnerre et de la joie de se voir enfin attribuer un nom, le jeune lieutenant resta impassible, sans sourire, froid, calme et réfléchi. Cela constituait le seul comportement admissible ici et qui lui permettrait d’endosser n’importe quel rôle tel un caméléon.

Le jeune lieutenant McThierné se replongea dans sa lecture, tournant lentement mais méthodiquement les pages, enregistrant tous les détails de sa vie, nouvelle pour lui. Ils lui avaient fabriqué une existence de paria, fréquentant la fange de la société Coruscanti, vivant de rapines et de coups tordus. A chaque clignement de paupières, il enregistrait des informations d’ordre privé que Conrad faisait sienne. Au fur et à mesure que les pages défilaient, il devenait quelqu’un d’autre. Petit à petit une façade s’érigeait, mémorisant chaque pierre de l’édifice qui garantirait sa couverture, fournissait ses points de contact, assurerait la réception des ordres de sa hiérarchie, ménageait des possibilités de replis. Beaucoup d’heures d’instruction cristallisaient en cet instant l’investissement que l’empire consentait à son égard.

Sans un seul sourire, Loor regardait sa jeune recrue appliquer les bases de son apprentissage et c’est avec un certain respect pour le travail bien fait qu’il attendait que le jeune homme referme le dossier pour le lui rendre. Si le bâtiment n’avait hébergé que des gens aussi compétents, Palpatine serait toujours en vie et la rébellion n’aurait jamais vu le jour. Mais se livrer aux regrets n’effacerait pas le passé et ne ramènerait pas les morts à la vie. Kirtan Loor, en bon officier de renseignement, s’intéressait plus aux vivants et aux informations qu’ils détenaient.

Le jeune agent se redressa enfin. Il glissa à regret le dossier vers son nouveau chef, certain de se souvenir du contenu jusqu’à la fin de sa mission. Conrad avala difficilement sa salive mais n’en laissa rien paraître, prenant une pose assurée.

- Comme cela vient de vous être exposé, votre mission représente une étape importante des plans de l’empire pour un futur proche. Les rebelles accentuent leur pression et arriveront peut-être jusqu’au Centre Impérial mais nous leur préparons une surprise de taille.

Loor fit une pause dans son briefing dont les notes complètes avaient été assimilées par McThierné. Sans précipitation, il ouvrit un tiroir pour en sortir quelques data cartes et une liasse de crédits en liquide, une rareté pour ceux qui suivaient les lois.

- Voilà de quoi assurer légalement votre couverture et subvenir aux dépenses inhérentes à votre mission. Vous aurez le temps de bien vous immerger dans les bas-fonds de la planète impériale avant de recevoir vos premiers ordres et d’effectuer le choix des prélèvements.


*******


La Cantina sentait le renfermé, la bière de mauvaise qualité, les effluves de produits illicites fumés ou reniflés et la transpiration de nombreuses espèces, humanoïdes ou non. Conrad s’habituait encore doucement aux perversions des basses couches de la population de Coruscant où il évoluait depuis quelques mois. Le poison commençait à circuler doucement dans le réseau d’alimentation en eau. Indétectable, il voyait les méfaits de la maladie se répandre comme une traînée d’ionisation derrière un chasseur. Les clients du Coruscbar déclinaient de jour en jour.

L’endroit, fréquenté par des trafiquants de passage, voyait aussi venir des rebelles infiltrés dans le Centre Impérial qui s’en servaient de base arrière. Observateur, Conrad n’avait eu aucun mal à les débusquer, faisant des rapports de leurs activités. De cela avait découlé quelques arrestations de républicains dont il ressentait une grande fierté. Sans vraiment les haïr, il livrait à la Nouvelle République une guerre de longue haleine dont il ne concevait pas pouvoir sortir perdant.

McThierné jouait au Sabacc avec un Twi’lek à la peau fripée d’un bleu trop pale, une Wookiee aux yeux brillants de fièvre et un Zabrak dont les tatouages se décoloraient petit à petit. Bientôt, ces êtres exécrables qui vivaient de menus larcins, de rapines et de trafics seraient plus morts que vivants. Il en souriait intérieurement, se délectant de voir aboutir un plan aussi bien mûri. Conrad y travaillait d’arrache pied depuis qu’il se fondait dans cette population. Il avait dû, en parole, renier l’Empereur, sa formation, les idéaux forgés depuis sa prime enfance pour s’acoquiner avec des individus d’espèces qu’il ne connaissait parfois même pas. L’agent des Renseignements Impériaux avait prouvé sa bonne foi.

Il n’écumait plus les bas quartiers à la recherche de proies pour les expériences des scientifiques qui expérimentaient le virus. La semaine précédente, Conrad avait accédé au réservoir d’eau potable de sa zone de travail. Invisible parmi les ombres, il avait déconnecté les systèmes de sécurité à l’aide des codes gravés dans sa mémoire, pour accéder au liquide qui empoisonnerait la lie de l’empire. Par courrier, il avait reçu un lourd sachet avec à l’intérieur une poudre orangée accompagnée de quelques phrases sibyllines : un message codé lui donnant les instructions de sa hiérarchie. Il en savait trop peu sur le virus Krytos et il craignait à chaque instant de tomber malade. Mais que nenni, le vecteur biochimique ne se dirigeait pas vers lui et les scientifiques livraient le fruit d’un travail soigné.

McThierné remportait tous les tours, presque chaque main et il sentait que cela commençait à agacer ses partenaires.

- Tu profites que nous soyons un peu faibles, fit le Twi’lek dans un basic parfait.

La Wookiee grommela quelque chose qui devait vouloir dire qu’il trichait.

- Non, je n’ai pas besoin de tricher, vous êtes largement en dessous !
- Ouais, c’est ça ! Tu peux pérorer autant que tu veux, nous allons nous refaire, menaça le Zabrak.
- On peut remettre la partie à plus tard si vous insistez et remettre les crédits sur le tapis.

Conrad vit ses compagnons d’infortune modifier leur comportement, comme s’ils se réveillaient d’un état semi-comateux. En d’autres circonstances des blasters auraient commencé à sortir des holsters. Mais pas aujourd’hui, McThierné sourit avant de lancer :

- Allez encore quelques tours et on se quitte bons amis. Je vous laisse l’occasion de sortir la tête de…

Le reste de sa phrase se bloqua dans le fond de sa gorge. Après avoir vacillées plusieurs fois, toutes les lumières s’éteignirent. L’officier des renseignements fronça les sourcils dans l’obscurité profonde. Tous les sens en alerte, il écouta les mouvements des clients qui se jetèrent vers les sorties dans un brouhaha indescriptible. Des individus ne tardèrent pas à se percuter, s’invectivant dans une multitude de dialectes. Quelque chose se tramait.

Conrad garda son calme et fit le nécessaire pour ne pas être mis à terre alors que du mobilier s’écrasait de toutes parts. Les autres s’attendaient à une descente de Stormtroopers, ce qui arrivait régulièrement. Des armes étincelèrent dans la nuit artificielle. Lorsque la porte de la cantina s’ouvrit à la volée quelques coups partirent, fauchant les clients qui tentaient de fuir la pièce sombre et close.

McThierné recula jusqu’à s’adosser à une cloison, attendant dans les choses se calment. Son esprit fonctionnait à toute vitesse et la seule déduction qui s’imposait à lui le fit frissonner. Les rebelles attaquaient le Centre Impérial. Conrad patienta encore avant de commencer à se diriger lentement vers la sortie. Il se débarrassa des quelques êtres effrayés qui voguaient en hurlant autour de lui. Certains se battaient comme des chiffonniers, éclairés par à-coups lorsque la porte s’ouvrait parfois. Il progressa lentement et silencieusement vers la sortie, ne doutant pas de se tirer de ce guêpier.


*******


Conrad respirait enfin l’air frais de la nuit qui tombait sur cette partie de la planète. L’air vicié et ionisé du Coruscbar n’attaquait plus ses muqueuses, remplacé par l’odeur entêtante des détritus qui jonchaient les quartiers pauvres. Des humanoïdes effrayés couraient en tout sens ici aussi, jetant des regards vers le ciel. D’autres regardaient en direction de l’espace en se congratulant, les yeux brûlant d’espoirs pas encore déçus. En tant qu’agent en mission, il ne se laissa pas émouvoir, portant une totale confiance en son administration.

Lui aussi leva les yeux. La voûte s’assombrissait alors que la nuit envahissante témoignait de combat en périphérie du Centre Impérial. Les turbolasers estompaient les étoiles par endroits, mais pas suffisamment à son goût. Sans énergie, le bouclier planétaire allait s’évaporer, laissant le libre passage aux forces rebelles qui ne tarderaient pas à tenter de les envahir. Un doute germa dans son esprit. Les défenses ne semblaient pas à la hauteur à moins que les agresseurs n’aient réuni une importante flotte ce qui était douteux.

Il se faufila dans la foule qui avait envahi les rues, survolé par des véhicules de toutes les formes qui se croisaient frénétiquement à tous les étages de trafic. Alors que Conrad se dirigeait vers sa planque, son implant cérébral vibra, l’avertissant qu’il avait reçu un message sur son communicateur bien caché dans la petite chambre miteuse qu’il occupait. Des ordres urgents venaient de tomber, il n’en attendait pas moins de l’Ubiqtorate.

Sans trop se cacher, il accéléra le rythme pour rentrer au plus vite. Zigzaguant, Conrad se déplaçait en suivant les flots de populace, se laissant porter par la foule vers son objectif. Inconnu parmi les êtres bigarrés qui se précipitaient de toutes parts vers d’éventuelles protections ou pillages qui ne manqueraient pas de commencer, profitant de la surcharge de travail des services de sécurité. Son chemin fut long et chaotique. Lorsqu’il pénétra dans l’immeuble défraîchi qui abritait sa planque, les troupes rebelles commençaient à débarquer, accompagnées de chasseurs hurlants dans le ciel de Coruscant.

- Il paraît que les rebelles attaquent Coruscant, lui lança le concierge depuis sa cahute sombre.

Surpris, Conrad se tourna vers le petit Bothan à la fourrure emmêlée. Il ne le voyait qu’à grand peine tant l’obscurité était épaisse sans les lumières artificielles auxquelles ils étaient familiarisés.

- Oui c’est ce qu’il semble, répondit-il. Et je dirais même qu’ils sont en train d’investir la planète sans trop de difficultés.
- Ah, cela est étonnant de la part des impériaux de laisser ainsi la place.

Ahurissant comme cet être insignifiant pouvait avoir des avis sur tout et n’importe quoi. En toute autre circonstance l’ancien nom de la planète l’aurait fait bondir mais son utilisation était monnaie courante dans le quartier. Il ne perdrait pas sa couverture pour un détail insignifiant.

- Je vous laisse, je vais rassembler mes affaires.
- Vous nous quittez ?
- Je ne sais pas encore, renvoya Conrad. Cela dépendra des affrontements, la guerre n’est pas toujours bonne pour le commerce. Mais si je m’en vais, je ne dois pas partir les mains vides.
- Ne vous inquiétez pas trop ! La république apporte des fruits bien mûrs. L’empire nous cloisonnait et restreignait nos libertés. Vous devriez voir vos affaires exploser.
- L’espoir fait vivre ! lança–t-il par-dessus son épaule.

Le lieutenant McThierné s’engouffra dans l’escalier de service, envahi par la nuit froide et profonde après avoir constaté que les ascenseurs à suspension ne fonctionnaient pas sans électricité. Il gravit la dizaine d’étages au pas de course, louant les entraînements intensifs auxquels ses instructeurs l’avaient contraint.

Essoufflé, il déverrouilla la serrure électronique inutilisable au prix d’une habile manipulation sur les circuits de commande mécanique. Une fois de plus, il bénit les longues heures d’instruction rébarbatives sur les nombreuses technologies de l’Empire Galactique. Il referma la porte derrière lui en prenant soin de la bloquer artisanalement. McThierné se jeta sur sa planque, en sortit plusieurs appareils autonomes. Il alluma son communicateur qui bipa aussitôt témoignant d’un message urgent. Celui-ci s’afficha instantanément :

« Reprenez contact ! Nos invités sont arrivés et le menu a changé. »

Pas de fioritures mais une notion d’urgence qui ne lui échappa pas. Rapidement, il étala devant lui l’ensemble de son matériel. A genoux sur le sol mal entretenu et poussiéreux, Conrad assembla plusieurs pièces de bakélite noire en suivant un ordre très particulier. Cela fait, il longea un mur jusqu’à trouver une petite trappe qu’il avait fabriquée lui-même et qui ne s’ouvrit que soumise à un ensemble de manipulations connues de lui seul. Il avait préparé ainsi trois autres planques dans des lieux désaffectés du quartier, répondant ainsi aux ordres qui lui avaient été donnés, sans comprendre le but ultime de tels actes.

Ramenant la cellule d’énergie, il l’inséra dans son logement. L’appareil s’initialisa avec un sifflement, trouvant presque immédiatement le réseau sécurisé. L’agent déploya un clavier et commença à entrer une longue série de chiffres et de lettres. L’automatisme, bien réglé, lui permit ainsi d’assurer le chiffrement et le déchiffrement des messages qui allaient être échangés. Le réseau l’identifia avant de lui permettre d’accéder aux communications.

- Conrad McThierné, matricule ECS 526BKS.
Ce numéro représentait sa seule identité administrative depuis que la toute puissante Ubiqtorate avait effacé son passé.
- Agent ECS 526BKS reconnu, répondit le serveur automatique. Veillez patienter !

La chambre retourna au silence, laissant les rumeurs de l’extérieur envahir le réduit. Des gens criaient toujours, assourdis par des bruits de combat qui se rapprochaient. L’assaut terrestre avait déjà commencé ce qui ne présageait rien de bon pour l’issue de l’affrontement. Le cœur impérial résonnait au rythme de la guerre, plongé dans l’obscurité.

- McThierné, enfin ! (La surprise déforma les traits du jeune homme). Je vous croyais en fuite comme la grande majorité de nos troupes, ou déjà rendu à l’ennemi comme ceux qui sont restés.
- Nous en sommes là, monsieur Loor ?
- En effet, la situation n’est pas des plus florissantes mais cela représentait une partie du plan. L’état major a quitté la planète depuis peu à la suite d’Ysanne Isard. Je ne vous ferais pas part de leur destination, vous vous doutez bien pourquoi.
- Bien monsieur, je suppose que ma mission est modifiée d’autant. Je vous écoute !
- Je n’en attendais pas moins de vous ! s’exclama son chef de mission. Je constitue, avec des hommes triés sur le volet et toujours fidèles à l’empire, ce qui va se nommer le Front Palpatine de Libération.
- Quel sera notre tâche ?
- La résistance, McThierné ! Nous monterons des opérations de déstabilisation contre les républicains qui auront déjà fort à faire avec le Krytos. Le but ultime étant de concentrer une partie de leurs moyens contre nous. Gardez donc votre couverture, je vous informerais des opérations en cours lorsque j’aurais besoin de vos services. Je vous transmets une carte avec nos principales cibles que je remettrais à jour en fonction des choix des rebelles. Vous y trouverez aussi les caches d’armes, de nouveaux points de rendez-vous et de contact. Les plans et vos ordres de missions s’effaceront aussitôt après lecture.

Pendant leur discussion une barre de chargement clignotait sur le côté gauche de son écran.

- J’ai tout bien copié, Monsieur.
- Parfait, je vous laisse. N’éteignez votre moniteur qu’une fois toutes les informations récupérées et mémorisées. Restez en vie, l’empire a besoin de vous et n’oubliez pas qui vous servez.

La communication en vocale s’interrompit. Conrad se détendit tout en s’assurant que le téléchargement s’opère sans heurts. Une fois cela fait, il se sentait fin prêt à mémoriser toutes les informations. Calmement, McThierné se coupa du reste du monde pour lire attentivement les nombreux documents que la machine gardait en mémoire volatile.

Les heures passèrent. Devant ses yeux s’ouvraient enfin des perspectives d’avenir florissantes. Tout avait été prévu, ils abandonnaient Coruscant pour mieux refermer le piège sur la patte des indigents qui avaient bouleversé son univers. L’Empire représentait l’avènement de la race. Une organisation parfaite, gouvernée par un homme lucide et plein de sagesse. Palpatine aurait imposé la paix et un développement durable dans la galaxie si ces idiots ne l’avaient pas tué pour servir des idéaux imparfaits. La République remettrait à l’ordre du jour un sénat omnipotent en proie aux dérives politiques, miné par la corruption et les coups d’état. Une telle désorganisation lui donnait la nausée. Désormais il vivrait dans l’attente du retour d’Ysanne Isard faisant de son mieux pour ré instaurer la suprématie perdue de l’Empire.

Fatigué mais soulagé, il revint à la conscience, surpris de ne plus entendre les bruits du combat qui avait pris fin à l’extérieur. « Les rebelles ne l’emporteront pas au paradis ! ». Avec grâce, Conrad démonta son matériel et le remit dans ses cachettes tout en réfléchissant à sa nouvelle mission et aux informations qu’il devrait récupérer pour son chef. Le Front Palpatine de Libération venait de naître et sa fierté gonflait de savoir qu’il en faisait partie.

Exténué mais heureux, le jeune agent réorganisa ses planques avant d’aller se reposer. Laissant à son cerveau le temps d’assimiler la somme conséquente de données qu’il venait d’ingurgiter.



Fin



(1) : Merci à Franck Herbert pour cette phrase donnée au baron Vladimir Harkonnen alors qu’il venait d’échapper à la tentative d’assassina par un gaz caché dans une fausse dent implantée dans la bouche du Duc Léto Atréides. Paroles reprisent dans une vieille chanson de techno, « le dormeur doit se réveiller ».




Et voilà en espérant que vous ayez fait bonne lecture. Bon je vous laisse juge de ma petite sauce, moi je vais commencer à m'interesser à ce qui vient ensuite... On sait jamais au cas où l'inspiration me vienne aussi. Et pis il faut que je me documente beaucoup....
Modifié en dernier par AJ Crime le Jeu 24 Avr 2008 - 21:40, modifié 2 fois.
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Messagepar Titi77 » Dim 27 Jan 2008 - 12:04   Sujet: 

Hop là, je viens de relire ton texte AJ.

Alors pour les points positifs je vais reprendre ce que j'avais déjà mentionné auparavant, à savoir : une bonne ambiance d'espionnage. La scène à la cantina bien retranscrite etc.

Pour la forme et bien... tu as du oublier une partie des corrections que j'avais soulevées avant-hier :roll: Quoiqu'il en soit, je recommence ici :
- les taupes de l’Ubiqtorate se le chuchotaient aux oreilles : « Krytos » -> que les agents de l’Ubiqtorate se chuchotaient à eux-mêmes (ou un truc du genre). Je propose de rechanger car ça sonne un peu faux à mes oreilles. Au pire mets à leurs oreilles je pense.
- . Sans cérémonies -> cérémonie
- supérieur Ubiqtorate -> manque un mot : de l'Ubiqorate
- Le supérieur Ubiqtorate -> Le directeur...
- L'Ubiqtorate -> l'Ubiqtorate, pas besoin de majuscule au l'
- (au passage ce morceau est un bon ajout sur l'organisation des Renseignements Imps)
- L’entrevue
- C’est en partie que vous serez versé sous mon commandement direct pour que je vous confie une mission qui sort de l’ordinaire -> Manque t-il un mot dans la phrase ? "parce que vous serez… "?.
- et les longues heures d’entraînements -> sans s à entraînement
- , calme et réfléchit -> réfléchi
- ménageait des possibilités de replies -> replis
- la transpiration de nombreuses espèces, humanoïdes ou non
- Nouvelle République
- pourvoir sortir perdant -> pouvoir
- Empereur avec une majuscule, surtout quand c'est un pro imp qui parle/pense
- Du peu qu’il savait sur le virus Krytos, il craignait encore de tomber malade, que nenni. -> la phrase est un peu bancale je trouve. 'Il n’avait maintenant plus à craindre de tomber malade'?
- Allé -> Allez
- . Les autres s’attendaient à une descente de Stormtroopers
- Lorsque la porte de la cantina s’ouvrit à la volée
- éclairés par à-coups
- les étoiles par endroits
- à moins que les agresseurs n’aient (pas - à enlever) réuni une importante flotte, ce qui était douteux.
- Essoufflé, il déverrouilla la serrure électronique inutilisable en un expert tour de main -> la phrase est pas claire : si la serrure est inutilisable, comment peut-il la dévérouiller ? et « en un expert tour de main », moyen comme construction

Au final, l'histoire fait un peu froid dans le dos de voir l'endoctrinement des espions imps. Une bonne lecture à mon sens.
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Messagepar AJ Crime » Dim 27 Jan 2008 - 14:42   Sujet: 

Merci Titi pour cette relecture très serrée, c'est ce qu'il faut. Je ne me féliciterais pas des points positifs. En revanche je vais me défendre de ne pas avoir pris en compte tes corrections, parce que c'est ce que j'ai fait à une ou deux exceptions prêt (et avec 2 je suis large). Mais tu m'as mis le doute alors j'ai regardé entre les deux et il n'y aucune proposition de corrections identique. Au pire, j'ai reformulé après tes propositions et tu n'en es pas encore satisfait, ce qui prouve que j'ai un PB avec les deux ou trois phrases sus notés.

Bon petite modifs pour l'histoire des oreilles et de façon à garder la cohérence de ce que je voulais exprimer: ", les taupes de l’Ubiqtorate se le chuchotaient entre-elles : « Krytos »."

Je préfère recteur à directeur, ça fait plus strict. Juste pour te faire un peu plus froid dans le dos.

Pour le coup du virus et de sa crainte à tomber malade j'ai tout repris pour éclaircir le mystère des routes tortueuses de mon esprit: "Il en savait trop peu sur le virus Krytos et il craignait à chaque instant de tomber malade. Mais que nenni, le vecteur biochimique ne se dirigeait pas vers lui et les scientifiques livraient le fruit d’un travail soigné."

Bien j'ai totalement modifié cette histoire de serrure puisque visiblement tu ne voyais pas bien là où je voulais en venir. Si tu te poses des questions, d'autres se les poseront aussi, donc ça devient: "Essoufflé, il déverrouilla la serrure électronique inutilisable au prix d’une habile manipulation sur les circuits de commande mécanique. Une fois de plus, il bénit les longues heures d’instruction rébarbatives sur les nombreuses technologies de l’Empire Galactique. "

Et ben voilà je crois que j'arrive au bout. Cet exercice m'a été fort difficile et je me suis même demandé si j'arriverais à la fin pourtant j'avais les bouquins pour me plonger dans l'époque. Pour les Yuuzhans ça risque d'être plus dur parce que les bouquins étaient épuisés avant que je ne me réveille pour acquérir la fin de la période dont la reprise de Coruscant. Je ferais des recherches et je verrais bien.

Encore merci pour les corrections. Je réédite mon texte et les corrections de Titi pourront profiter à tout le monde.
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Messagepar Titi77 » Dim 27 Jan 2008 - 15:08   Sujet: 

et il n'y aucune proposition de corrections identique
Oups, m'a trompé ! Désolé de t'avoir induit en erreur.

Recteur fait effectivement plus sévère mais j'ai surtout proposé directeur pour que tu évites de répéter le terme de supérieur de l'Ubiqtorate ;)

Et là, je suis bien d'accord avec tes reformulations :)

Pour les Yuuzhans ça risque d'être plus dur
Ca vaut ce que ça vaut mais tu peux jeter un oeil au Wookie. Ca ne remplace pas la lecture du roman mais c'est un bon résumé des opérations militaires. Evidemment le contexte est quelque peu abrégé.
Par contre, je reconnais que sans avoir lu les romans NOJ, il sera difficile de trouver les termes adéquats pour les descriptions (même en ayant lu la plus grande partie du cycle en vo j'ai un peu de mal moi-même). C'est certainement par manque d'habitude de notre part (et aussi un manque de familiarité avec cette époque de l'univers SW).

Encore merci pour les corrections.
Mais de rien, on est là pour se corriger les uns les autres. Heureux d'avoir pu t'aider. :lol:
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Messagepar Titi77 » Dim 27 Jan 2008 - 21:17   Sujet: 

Désolé par avance pour le double post mais comme ça ne concerne plus un commentaire à la nouvelle d'AJ, j'ai préféré séparer.

Voici donc mon histoire pour cette période. En espérant qu'on n'a pas laissé passer trop de bêtises mon correcteur et moi. Celà dit en passant, je remercie encore une foi chaudement Minos de m'avoir relu n fois !

=========================


L’Honneur du Vaincu


Lieu inconnu


La pièce était sobrement éclairée. Aucun ornement et, pour seul mobilier, une table et quatre chaises. La porte s’ouvrit, et, sans un mot une ordonnance vint déposer une carafe d’eau et des verres avant de repartir.
L’unique occupant de la salle n’avait même pas levé la tête, trop absorbé par ses pensées.
Echec, massacre, inutilité, perte… Tout est fini. La lutte n’aura servi à rien. Presque vingt ans de combats. Vingt ans ! Une génération de perdue… Et maintenant, combat, carrière et vie s’achèvent eux aussi. Que de sacrifices, d’espoirs ébranlés… pour en arriver là : la Fin.
L’homme se prostra encore plus et, rongé par la culpabilité, parvint à grand-peine à contenir des larmes de rage et de désespoir.
Le temps passa. Deux minutes ? Deux heures ? Quelle importance ? La porte s’ouvrit enfin pour laisser entrer trois officiers humains en uniforme brun. L’uniforme de la Nouvelle République.
Le plus gradé prit la parole :
« Capitaine, je suis le général Linho de l’armée républicaine et voici les colonels Clopas des Forces Spéciales et Mirkaw des Services de Renseignements Militaires. Je pense que vous avez saisi l’objet de notre visite.
- Je m’appelle Derek Sandy. J’ai le grade de capitaine dans l’armée impériale. Matricule IA-537R-B7…, répondit l’intéressé sans daigner leur accorder un regard.
- Nous savons tout cela, capitaine. Nous savons aussi que vous êtes natif de Tanaab, que vous avez débuté votre carrière en tant que soldat de première classe au 537e régiment d’infanterie spatioportée, que suite à un détachement d’un an dans une unité inconnue, vous êtes revenu avec le grade de sergent dans votre unité d’origine. De là, vous avez gravi les échelons dans l’armée jusqu’à obtenir le commandement d’une compagnie d’infanterie. Je vous épargnerai les médailles et citations pour aller à l’essentiel : il y a deux jours, le général Malcor Brashin, commandant en chef des forces impériales sur Coruscant vous a ordonné de prendre position à la station de transports en commun Pestage, à l’entrée sud du Musée Galactique, étage 2467. Les renseignements obtenus auprès de vos hommes après leur capture attestent que vous avez accompli votre devoir jusqu’au bout et même au-delà. Tout ce que nous désirons, c’est nous entretenir avec vous. Nous ne vous interrogerons pas sur des détails confidentiels.
- Capitaine Derek Sandy, matric…
- Capitaine, le coupa l’un des colonels, les conventions nous interdisent de torturer les prisonniers de guerre mais notre patience a des limites. »
Cette fois, Derek releva la tête. Il examina le regard froid de ses interlocuteurs mais y discerna autre chose… Du respect ?
Ils en savaient déjà beaucoup mais son devoir était de ne rien dire. Pourtant… son Etat-Major les avait presque trahis, ses hommes et lui. Non. Mais la colère était là, et aussi la certitude de la défaite du régime qu’il avait servi sans faillir depuis vingt ans. Plus que la certitude de la défaite : c’était comme si un voile s’était levé. Les exactions du régime impérial : les citoyens arrêtés dans la rue pour avoir osé suggérer une autre vérité que les proclamations officielles du gouvernement, les purges dans l’armée, les rumeurs de massacres, Alderaan… A l’époque, il avait voulu croire que les suspects étaient réellement coupables ou qu’il ne s’agissait que d’une méprise, et que ces gens seraient de retour chez eux pour le dîner. Mais il savait depuis lors qu’il n’en était rien, et maintenant, des émotions trop longtemps refoulées faisaient surface.
Il devait en parler, il ne pouvait plus être un impérial : l’Empire avait perdu.
Il soupira et se redressa dans sa chaise.
« Et bien, avant de commencer, je prendrais bien un verre d’eau, déclara-t-il sans préambule.
- Et serait-ce trop demander que d’avoir la possibilité de le boire les mains libres ? », ajouta-t-il en levant ses mains menottées.
Le colonel Mirkaw faillit s’étrangler devant tant d’audace, mais le général donna son accord et, bientôt, l’officier impérial but avidement. Tant pis si ils ont drogué le liquide, j’ai déjà pris ma décision.
« Alors messieurs, de quoi voulez-vous que je vous parle ? interrogea t-il, sourire aux lèvres.
- Nous serions intéressés par votre récit de la journée de la prise de Coruscant par nos troupes, étant donné que vous semblez être la seule personne à avoir une vision globale des combats pour cette zone. »

« Je pense qu’il vaut mieux débuter par le commencement. Il y a deux jours de cela, je reçus un appel un peu avant l’aube. C’était le généralissime Malcor Brashin. La conversation fut brève : il déclara qu’étant données les rumeurs à propos d’une tentative de sabotage des boucliers planétaires par des agents rebelles et des criminels du Soleil Noir, l’état- major avait de bonnes raisons de s’attendre à une attaque majeure sur le Centre Impérial dans la journée. Aussi, m’a-t-il ordonné d’occuper la station de transports en commun Pestage au Musée Galactique avec ma compagnie, afin d’interdire aux rebelles la possibilité d’utiliser ce nœud de communications pour faire transiter leurs troupes vers les niveaux inférieurs de la cité.
J’ai averti mes hommes et, sans perdre une minute, nous nous sommes rendus à notre destination. Je suis arrivé le premier vers 09.00 avec une section afin de reconnaître le terrain, et de faire évacuer les civils et les véhicules présents. Peut-être devrais-je vous détailler la composition de mes troupes et la topologie du terrain afin que vous puissiez comprendre mon plan de bataille.
Une compagnie d’infanterie spatioportée se compose de six sections d’assaut de douze hommes chacune. Ajoutez à cela une section de soutien – quinze hommes – chargée de l’artillerie légère : blasters à trame-E, mortiers, DCA portative…, une section médicale – en fait cinq infirmiers et un chirurgien – et mon PC, c’est-à-dire quatre hommes gérant les transmissions entre moi, les sections, d’autres unités proches et le haut commandement.
Pour le terrain, on peut distinguer quatre zones principales : au nord, l’accès au musée cerné par deux guérites. A l’ouest de la plate-forme, la station de métro aérien, prolongée à l’ouest par un quai de décollage et à l’est par un tunnel sous la plate-forme. Au sud-ouest se trouve la station de bus et ses quais orientés plein sud. Enfin, au sud- est, la station d’air taxis composée d’un bâtiment principal et d’un hangar, le tout ceint d’une clôture. Militairement, c’est indéfendable par une seule compagnie, vous vous en doutez bien. Avec mes effectifs, j’aurai déjà eu du mal à tenir ne serait-ce qu’un seul de ces bâtiments. Ayant mes ordres, j’ai décidé de répartir mes troupes entre les différentes constructions afin de tendre une embuscade aux rebelles. Vos troupes ne pouvaient arriver que par les airs puisque le musée n’a guère d’importance stratégique en lui-même.
- Alors vous avez décidé de vous en prendre à nos transports, déclara le colonel Mirkaw.
- Exactement. A l’est de la station de métro se dresse une grande esplanade sans aucun abri. Le lieu idéal pour se poser et…
- Le champ de tir parfait pour votre section de soutien, compléta le général sourire aux lèvres.
- Tout à fait. Pour organiser mes défenses, j’ai posté les armes lourdes au niveau de l’accès au musée et j’ai réparti le reste de la compagnie dans les bâtiments : une section pour chaque édifice de la station de taxis, deux dans la station de bus et le reste avec mon PC et l’hôpital de campagne dans la station de métro. Le principe consistait à rester cachés jusqu’à ce que des transports atterrissent.
Je savais que nous serions mis à l’épreuve car la radio nous apprit que des saboteurs rebelles avaient réussi à couper l’alimentation des boucliers planétaires tandis qu’une flotte ennemie s’en prenait aux défense orbitales. Il nous a fallu attendre un peu moins de deux heures : à 11.15, trois transports atterrirent, dont un dans la station de taxis. Accroc imprévu au plan, mais j’ai décidé de continuer. Les deux sections concernées furent prévenues visuellement de faire le nécessaire. Pour le reste, je commandais moi-même la manœuvre, planqué sur le toit de la station. Un clic de la radio et toutes les armes se déchaînèrent sur les moteurs de vos vaisseaux. Les boucliers – si il y en avait – ne tinrent pas le choc et trois boules de feu apparurent aussitôt. Il n’y eut aucun survivant. Ce succès galvanisa mes troupes qui crurent pouvoir tenir le coin indéfiniment. Moi, je savais que, puisque nous nous étions démasqués, la riposte ne tarderait pas.
- Mais dans ce cas, questionna le colonel Clopas, pourquoi avoir maintenu la position ?
- Mon plan initial était de mener une défense mobile : utiliser le terrain pour harceler les forces rebelles. Après chaque engagement, j’aurais décroché vers la position suivante et ainsi de suite. Nous n’aurions peut-être pas gagné mais votre victoire aurait été d’autant plus coûteuse et tardive. Bref, j’ai donc demandé l’autorisation d’appliquer ce plan auprès du général Brashin en personne. La réponse fut la suivante : ‘ordre formel de tenir votre position actuelle jusqu’au dernier homme, les unités contrevenantes seront exécutées pour haute trahison’. Aucun recours n’était possible et ma colère devant une telle absurdité, certainement l’idée de Cœur de Glace, ne pouvait changer la situation actuelle. J’ai donc ordonné à la compagnie de ne pas bouger. »
Il eut un sourire triste, les yeux dans le vague, à contempler une terrible tragédie dont il se croirait à jamais responsable.
« Et ce qui devait arriver arriva. A 12.30, un groupe de quatre ailes X surgies de nulle part fondit sur le hangar à taxis et la station de bus. Par chance, il n’y eut pas de blessés graves mais ces positions étaient dorénavant inutilisables. J’ai donc donné l’ordre aux sections concernées de se replier sur le QG et l’accès au musée. A 13.00, plusieurs navettes d’assaut légères réussirent à larguer des commandos utilisant des répulseurs dorsaux au sud-est de la plate-forme. Seule la section retranchée dans la station de taxis put les affronter et, avant que je réussisse à organiser son repli, elle fut anéantie. Des fenêtres de la station de métro, je vis vos troupes occuper les ruines de la station de bus.
- Pensiez-vous qu’il aurait été possible de rejeter nos troupes hors de leurs nouvelles positions, capitaine ? demanda le colonel Clopas.
- Peut-être mais pas sans grandes pertes. Et je savais aussi que vos navettes d’assaut se trouvaient non loin de là et parées à appuyer vos hommes. Je ne voulais pas tenter une sortie avant d’avoir une occasion en or. Aussi demandais-je des renforts ou, tout du moins, un appui aérien, mais je n’obtins aucun accusé de réception. A 13.15, un pilonnage de mes positions par de l’artillerie légère débuta. Pas vraiment dangereux, juste ennuyeux pour le moral. Je suppose que ça devait endormir notre méfiance et nous encourager à rester plantés là ? »
Le silence lui répondit.
« Quoiqu’il en soit, l’idée était là et des renforts avaient dû arriver car, à 15.15, plusieurs sections rebelles prirent la position de repli à l’entrée du musée, malgré le soutien fourni depuis le QG. A ce moment, j’étais donc encerclé mais je restais relativement confiant : ma position était défendable, je disposais de quatre sections de troupes chevronnées et j’avais encore assez de munitions et de vivres pour tenir encore un bon moment. Seul le pilonnage nous tapait sur les nerfs, même si nous savions que son arrêt signifierait l’assaut final.
- Pourtant, vous auriez dû vous rendre compte de la précarité de votre position, fit remarquer le général Linho.
- Effectivement, mais une partie de moi refusait l’évidence. Je ne pouvais pas abandonner la partie à ce moment et mes hommes non plus. Nous devions accomplir notre devoir et en payer le prix.
- Je comprends, répondit l’officier en hochant la tête. Poursuivez, capitaine.
- A 15.45, les tirs cessèrent et nous nous préparâmes à l’attaque. Le quart d’heure qui suivit fut finalement plus éprouvant pour nos nerfs que les trois heures de bombardement qui avaient précédé. J’en ai profité pour envoyer un homme déployer nos couleurs sur le toit en geste de défi. L’assaut débuta aux alentours de 16.00 : les rebelles s’élancèrent depuis les trois côtés de la plate-forme en hurlant. J’évalue vos forces à au moins trois, peut-être quatre compagnies. Est-ce exact ? Au moins, j’ai toujours une bonne vue. Les combats furent sauvages et je dus abandonner le PC pour aider à la défense. Il n’y avait plus aucune coordination entre les troupes : c’était chacun pour soi et la Force pour tous. Je récupérais un fusil-blaster sur un cadavre et vidais chargeur sur chargeur. Le flot des assaillants fut brisé par notre riposte mais il continuait quand même à avancer vers nous, y compris les blessés, y compris des hommes désarmés. Arrivés à nos premières lignes, un furieux corps à corps s’engagea. Pistolets blasters, armes blanches, grenades, coups de poings, de pied… tout était bon pour se battre et terrasser son adversaire. Mon dernier chargeur vidé, je me servis de mon arme comme d’une massue. Le chaos dura une vingtaine de minutes avant que les rebelles ne se replient. Le constat était terrible : plus d’un tiers des assaillants gisaient – morts ou blessés – sur le champ de bataille tandis que ma compagnie avait perdu la moitié de ses effectifs. Le chirurgien était débordé et je ne pouvais plus maintenir une ligne défensive aussi efficace qu’initialement.
- Vous n’aviez vraiment aucun moyen de repli ? interrogea le colonel Mirkaw.
- Absolument aucun : les navettes qui nous avaient déposés étaient aussitôt reparties et les véhicules avaient été évacués de la station pour que vous ne puissiez les utiliser. J’envoyais alors le message suivant au QG : ‘position submergée. Avons repoussé assaut de trois compagnies ennemies et perdu plus de la moitié de notre effectif. Demande évacuation d’urgence.’ La réponse tenait en trois mots : ‘tenez quand même’. Je me résignais, tandis que le bombardement reprenait. Un peu avant 17.00, une nouvelle attaque fut repoussée mais il ne s’agissait que d’une diversion : des unités ennemies attaquèrent aussi par le tunnel du métro. Le cordon de sentinelles que j’avais posté là-bas ne put les contenir et mes lignes furent enfoncées. Courant à perdre haleine dans les couloirs, je réussis à me retrancher au centre de la station avec une dizaine d’hommes mais cette fois, c’était la fin. Je décidais un cessez-le-feu à 17.07 et je fus fait prisonnier avec mes troupes.
Nous fûmes désarmés, ceux qui en avaient besoin reçurent des soins – je vous en remercie d’ailleurs, car certains officiers impériaux ne l’auraient pas forcément fait. Et on nous embarqua dans une vieille canonnière LAAT/I. Alors que nous décollions, je vis de ma place un soldat rebelle enlever le drapeau impérial et le remplacer par votre emblème. Je sus alors que la partie était réellement terminée.
- Quelles furent vos pertes au final ? questionna Clopas.
- Sur 97 hommes dont moi : 50 tués et 22 blessés. Le reste est entre vos mains. 72 vies prises pour défendre une place sans le moindre intérêt stratégique. A peine quelques heures de gagnées pour le reste de nos forces… »
La fin de sa phrase fut étouffée par ce qui ressemblait à un sanglot.
« Capitaine, je…, commença le général.
- Je les ai envoyés à la mort ! Je les ai condamnés ! Dites-moi : est-ce que je vaux mieux que des gens comme Vador ou Isard ? Est-ce que l’uniforme que je porte a jamais signifié quelque chose ? Est-ce qu’avoir prêté serment de fidélité à l’Ordre Nouveau et juré de défendre les citoyens de l’Empire a encore un sens ?
- Capitaine Sandy, vous ne pouvez être tenu pour responsable des actions de vos supérieurs. Quel qu’ait été le résultat de cet engagement, vous avez mérité notre respect et celui de vos hommes car vous avez su arrêter le combat au moment où rien de plus ne pouvait être accompli, alors que d’autres n’auraient pas hésité à continuer jusqu’au bout. Vos hommes vous doivent la vie, une nouvelle vie pour la plupart car ils ont préféré revenir à la vie civile plutôt que d’être renvoyés dans les systèmes encore sous contrôle impérial.
- Et moi ?
- Nous vous offrons le choix, comme à tous nos prisonniers : retourner dans l’Empire, être rendu à la vie civile ou pourquoi pas, rejoindre l’armée républicaine.
- Alors, les rebelles qui transforment leurs prisonniers en esclaves, ce n’était qu’un mensonge de plus. »
Son visage s’éclaira et il prit le temps de la réflexion avant de déclarer :
« Déjà, j’irai parler à mes hommes, si je le peux. Pour me faire pardonner ce qu’ils ont vécu. De plus, la guerre est terminée pour moi. La vie militaire aussi. Et j’ai toujours rêvé d’aller à l’université. Ou peut-être essaierais-je de rejoindre d’anciens compagnons d’armes dont j’ai perdu la trace. J’ai bien le temps de réfléchir maintenant. »
Les quatre personnes sourirent à cette dernière remarque et le général confirma :
« Effectivement, vous allez certainement faire honneur à note hospitalité le temps d’être dédouané. Ce n’est pas que nous ne vous faisons pas confiance mais vous n’êtes pas le seul prisonnier dont nous devons vérifier les dires. Rassurez-vous, cela consistera en une assignation à résidence pendant un mois au plus.
- Je ne suis pas le seul commandant d’unité à s’être rendu ? Mais les représailles que le haut commandement va exercer…
- Le gouvernement provisoire de la Nouvelle République s’est officiellement engagé à protéger les familles de tous les militaires et membres de l’administration impériale qui choisiraient de se rendre à nos forces, voire de nous proposer leurs services.
- Mais… Ce… Comprenez moi : on nous a affirmé que c’était une lutte à mort, que le déshonneur nous attendait si nous étions capturés : nous serions traînés comme des bêtes de foire pour la propagande rebelle, des pressions seraient exercées sur nous… Et que les pires châtiment attendaient les familles de ceux qui se rendraient volontairement. Alors, tout ça n’était qu’un mensonge de plus ? »
Des sourires amers lui firent face. Il y lut de la compassion et sut alors que la dernière des chaînes le rendant prisonnier du pouvoir impérial venait de se briser. Désormais, pour le meilleur comme pour le pire, Derek Sandy était un homme libre.

L’histoire est écrite par les vainqueurs, mais les vaincus peuvent trouver le moyen de conserver leur honneur pour qu’on se souvienne d’eux.
Modifié en dernier par Titi77 le Lun 28 Jan 2008 - 22:51, modifié 2 fois.
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Messagepar Notsil » Dim 27 Jan 2008 - 22:27   Sujet: 

Deux facettes de l'Empire, et deux facettes très différentes ^^

Pour AJ, j'ai trouvé le perso à la fois horrible et fascinant, sa façon de participer à la condamnation de millions de gens sans le moindre remord ou regret...
Ya quelques phrases qui me paraissaient bancales, mais Titi avait déjà tout remarqué ^^

Pour Titi, je crois que le travail de relecture a bien servi ^^ On entre facilement dans la peau du personnage, bien retranscrit, on comprend sa douleur, son impression d'avoir été manipulé depuis le début par l'empire...
Et la dernière phrase est bien trouvée...
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Messagepar Den » Lun 28 Jan 2008 - 12:16   Sujet: 

Aj: tu sais ce que je pense de ton texte! Il est super intéressant et bien construit! Le personnage principal à un petit je ne sais quoi de Janek Sunber qui me plait vraiment! Un très bon texte donc!

Titi: Très bon texte!
J'aime le fait de montrer deux facettes! L'originalité est de mise dans ce texte! Le héros est un personnage comme je les aime avec ses troubles, ses doutes, ses souffrances!
Comme toujours, c'est très bien écrit!
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Messagepar AJ Crime » Lun 28 Jan 2008 - 22:02   Sujet: 

Pour les volumes sur les Yuuzhan Vong, j’en ai lu certain mais ce sont les derniers que je n’ai pas réussi à avoir. Donc, j’ai quelques éléments de description tout de même.

En tout cas, superbe nouvelle Titi, qui abat une dernière vision des gradés de l’Empire et leur rends un peu d’humanité. L’honneur est sauf pour cette fois. Je ne vois pas de défaut à ce texte, stratégie bien maîtrisé, art du combat, et cette vision type débriefing sort de l’ordinaire et permet d’arroser toutes les gammes de l’émotion. Du très bon qui se lit très bien. Bravo donc.

Quelques remarques qui ont plus l’air de questionnement de ma part. Pas facile de trouver des coquilles, il n’en restait vraiment pas beaucoup et ce sont plus des doutes personnels qu’autre chose :


Titi77 a écrit: Alors messieurs, de quoi voulez-vous que je vous parle ?, interrogea t-il, sourire aux lèvres.

Tient, j’avais jamais fait attention que l’on pouvait mettre une virgule comme ça derrière un point d’interrogation.

Titi77 a écrit:Peut-être devrais-je vous détailler la composition de mes troupes et la topologie du terrain afin que vous puissiez comprendre mon plan de bataille.

Je verrais bien cette phrase avec un point d’exclamation à la fin, l’inversion sujet / verbe le laisse attendre.

Titi77 a écrit:embuscade aux rebelles.

Tu ne mets pas de majuscule à Rebelles ? Pourtant dans SW c’est presque une institution. Je plaisante…. :ange:

Titi77 a écrit:Le principe consistait à rester cachés jusqu’à ce que des transports atterrissent.

Pourquoi un « s » à « caché » ?

Titi77 a écrit:un groupe de quatre ailes X surgies de nulle part fondit

pour moi c’est le groupe qui « surgi » mais ça doit être discutable. ou alors des virgules autour de "surgi de nulle part".

Titi77 a écrit:endormir notre méfiance et nous encourager à rester plantés là ? »

J’ai un doute sur le « s » à « plantés » mais je ne saurais jurer s’il doit y être ou pas.

Titi77 a écrit:l’idée était là et des renforts avaient du arriver

« du » du verbe devoir donc : « dû » avec accent.

Titi77 a écrit:Pourtant, vous auriez du vous rendre compte de la précarité

Pareil circonflexe sur « du ».

Titi77 a écrit:c’était chacun pour soi et la Force pour tous.

Les impériaux font toujours référence à la Force ?

Titi77 a écrit:Courant à perdre haleine dans les couloirs, je réussi à me retrancher

« réussis » avec un « s » je crois.

Bon, lorsqu'il ne reste plus que des points de détail comme cela, c'est que le correcteur a bien travaillé... Félicitation à vous deux pour le travail réalisé.
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Messagepar Titi77 » Lun 28 Jan 2008 - 22:41   Sujet: 

Oula, plein de trucs là...
Bon alors dans l'ordre :


Tient, j’avais jamais fait attention que l’on pouvait mettre une virgule comme ça derrière un point d’interrogation.

Ah, heu faut que je regarde là.

Titi77 a écrit:
Peut-être devrais-je vous détailler la composition de mes troupes et la topologie du terrain afin que vous puissiez comprendre mon plan de bataille.

Je verrais bien cette phrase avec un point d’exclamation à la fin, l’inversion sujet / verbe le laisse attendre.

Si point il y a, il ne sera pas d'exclamation car il n'y a pas d'idée de surprise dans la phrase (en tout cas j'en ai pas mis). Eventuellement interrogation et encore.

Tu ne mets pas de majuscule à Rebelles ? Pourtant dans SW c’est presque une institution.

Et bien, nous sommes du point de vue d'un impérial donc pour lui le terme est péjoratif. Donc, pas de majsucules. (idem pour les Rebs qui parlent des impés) (accessoirement, je me dis que pitet la Rebellion mais les rebelles, à faire confirmer par un tiers)

Titi77 a écrit:
Le principe consistait à rester cachés jusqu’à ce que des transports atterrissent.

Pourquoi un « s » à « caché » ?

Parce que le capitaine fait implicitement référence à lui et à ses hommes.

pour moi c’est le groupe qui « surgi » mais ça doit être discutable. ou alors des virgules autour de "surgi de nulle part".

Je ne sais pas, les deux doivent se dire mais pour moi ce sont bien les ailes x qui surgissent. Et d'abord le groupe surgit ;)

J’ai un doute sur le « s » à « plantés » mais je ne saurais jurer s’il doit y être ou pas.
Pareil que ci-dessus.

Pour les dû, je crois que tu as raison.

Les impériaux font toujours référence à la Force ?
Seulement celui-là (et mon amiral aussi). D'un autre côté il n'a que peu de points commun avec le méchant impérial de base. Donc...

Pour réussir, pareil tu dois avoir raison.

En tout cas, merci pour ton comm' !
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Messagepar Evangile » Mar 29 Jan 2008 - 1:25   Sujet: 

Tout d'abord, je tiens à remercier Titi77. En effet, un auteur ne serait rien sans son lecteur test, qui est le plus à même de le conseiller dans son travail. Bref, un grand merci. Le texte qui va suivre se déroule pendant la Guerre des Clones, alors que le général Grievous concentre la plus imposante flotte de guerre jamais vu jusqu'alors au coeur de la République : Coruscant.

Je vous souhaite une agréable lecture. :wink:




TOUS FRERES



Sergent clone CT-5122/8563 VETERAN
Soldat clone CT-2095/1025 DEUX-CINQ
Soldat clone CT-3692/453 HOLO
Soldat clone CT-5129/9742 JOKE
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Soldat clone CT-2451/8095 KRIT
Soldat clone CT-781/4589 TREIZE
Soldat clone CT-9014/312



Coruscant, trois ans après Géonosis


La Guerre des Clones. Bien des années s’étaient écoulées depuis la naissance de ce terrible et meurtrier conflit. Des combats opposants l’Armée Clone républicaine et l’Armée de droïdes séparatistes éclataient un peu partout dans les mondes de la galaxie, plongeant ses communautés dans l’horreur de la guerre et ses traumatismes. Enfin, après d’incessants combats la République semblait reprendre l’avantage sur la Confédération des Systèmes Indépendants qui perdait de plus en plus du terrain. Tout menait à croire que cette guerre s’achèverait très prochainement…


Vétéran, matricule CT-5122/8563 et sergent clone de la Grande Armée de la République, patrouillait à la tête de son escouade dans les niveaux supérieurs aux abords du District Législatif. Transférés des combats sévissant dans la Bordure Extérieure il y a de ça plusieurs semaines lui et ses hommes contribuaient à présent à la mission de surveillance de la capitale galactique, une tâche routinière et assez peu attrayante aux yeux d’un Clone Trooper ayant combattu dans les pires endroits de la galaxie. Toutefois, Vétéran s’acquittait de sa mission avec le professionnalisme le caractérisant lui et ses frères. Leur existence était vouée corps et âme à la République mais au fil du temps certains d’entre eux avaient adoptés des traits de caractères distinctifs, ce que s’étaient efforcés d’enrayer les scientifiques Kaminoans tout au long de leur développement. En définitive, si Vétéran ne décriait pas à voix haute leur nouvelle affectation ce n’était pas le cas de tous.
- Invasion de Chauve-faucons contenue, sergent, fit un clone situé à l’arrière de l’unité.
Le matricule CT-3840/1354 surnommé Plex, renvoyant au lance-missiles Portable de la même dénomination, avait toujours le doigt sur la gâchette de son fusil Blaster DC-15 lorsqu’il se redressa et fixa son supérieur.
- Rejoignez le rang soldat, avant de faire s’effondrer la population démographique de Chauve-faucons.
Plex sembla réfléchir un moment puis il se mit en mouvement afin de rejoindre la formation, tout en adressant des caresses affectueuses, voir presque sensuelles, à son arme dont l’extrémité du canon fumait encore. Il était dommage que la faune de Coruscant ne contienne pas des droïdes séparatistes, pensa-t-il intérieurement.
- Les Kaminoans risqueraient de mettre à mal cette interprétation, plaisanta Joke en observant l’étrange petit rituel de son frère d’armes.
Plex se tourna en direction de son compagnon et lui adressa une tape affective au niveau de son épaule. Entre-temps, CT-3692/453 dit Holo rebroussa chemin et braqua sa caméra sur les deux soldats.
- Hey le bleu, pointe ton truc autre part, grogna Plex.
Bien que formé pour le combat Holo avait également reçu une instruction de journalisme afin de couvrir la guerre, enfin, son bon côté… si jamais elle en possédait un. Il n’était qu’un Clone Trooper, peu intéressé par la politique, donc ce que souhaitait la République…
- En ce qui me concerne, je n’ai rien contre un gros plan, glissa Joke en adressant un salut non réglementaire à l’objectif de la caméra. Attends, je prends la pose.

Pendant ce temps à l’avant du groupe, Vétéran et CT-2095/1025 dit Deux-Cinq guidaient l’escouade à travers les niveaux de la Mégalopole, assurant leur patrouille au milieu d’une multitude de communautés ethniques. L’unité s’apprêtait à franchir une passerelle lorsque Vétéran, préoccupé par les crépitements soudains de son transmetteur, fit signe à ses hommes de garder la position. Le sergent n’était pas le seul à subir des pannes de transmetteur. En effet, l’interruption des communications touchait l’ensemble des membres de l’escouade. Deux-Cinq martela son casque dans l’espoir de capter une quelconque transmission mais se ravisa lorsqu’il eut constaté que les écrans holographiques en tout genre, qu’ils traitent des informations de l’Holonet ou de publicités, furent victimes de grésillements intermittents. Ce curieux incident ne dura que quelques instants. En apparence, tout semblait revenir à la normale. Les communications emplirent de nouveau le casque de Vétéran, obligé de faire le tri parmi le flux continu et inintelligible d’informations. Toutefois, son expérience du front lui dictait que la cessation des transmissions ne pouvait signifier qu’une seule chose… l’invasion. Les séparatistes attaquaient Coruscant !

Le ciel de la Mégalopole fut alors secoué d’innombrables éclatements sonores. Plusieurs milliers de vaisseaux séparatistes entraient dans l’atmosphère telles des boules de feu incandescentes. Les couloirs aériens supérieurs furent rapidement assombris par l’impressionnant déploiement de la Confédération des Systèmes Indépendants. Les écrans holographiques ne mirent que très peu de temps à relayer les images, créant une véritable panique au sein de la population. Vétéran et les soldats de son unité avaient bien du mal à rester sur place tant ils étaient bousculés dans tous les sens.
- Le bouclier planétaire se chargera d’eux… ou pas, réalisa Holo en voyant les vaisseaux poursuivre leur descente comme si de rien n’était et commencer les hostilités en bombardant successivement les édifices de Coruscant.
Un tir de projectile heurta de plein fouet un gratte-ciel avoisinant, faisant jaillir des morceaux de métal en fusion dans toutes les directions. L’escouade alla se mettre à l’abri, tandis que plusieurs barges de débarquement atterrissaient sur le pont suspendu et déversaient leur contingent mécanisé.
- Préparez-vous au combat, souffla Vétéran en fixant les membres de son groupe. Les troupes séparatistes ne doivent pas franchir cette passerelle, est-ce bien compris ?
Les Clones Troopers confirmèrent l’ordre du sergent d’une seule et même voix.
- Très bien. Deux-Cinq et Holo, gagnez ce bâtiment et trouvez-vous un emplacement pour arroser tout ce qui viendra de cette direction. Et bon sang Holo, lâchez-moi cette caméra. Treize et Krit, même ordre sauf que vous vous chargez de cet immeuble-ci. Plex et Joke, assurez-vous que vos camarades vous donnent des détonateurs, nous allons offrir un feu d’artifice à nos amis droïdes.
- Génial, répondit Plex en passant son arme par-dessus son épaule.
- Le reste de l’unité et moi-même tenterons de tenir les séparatistes à distance à même le sol. Tous frères !
« Tous frères ! » répondirent-ils à l’unisson.

Deux-Cinq ne ménagea pas ses efforts pour atteindre l’intérieur de l’édifice, forçant à grands coups d’épaule la porte d’entrée et se faufilant à travers les résidents affolés afin de grimper l’escalier – le turbo-ascenseur étant en panne. Holo le collait au train comme son ombre, dirigeant sa caméra dans toute les directions. Deux minutes plus tard ils franchissaient le seuil d’un appartement tout juste déserté. Deux-Cinq alla se poster à la fenêtre donnant sur la rue principale et la passerelle toute proche, se mettant en position de tir et inversant la lunette de son fusil Blaster DC-15. Holo s’approcha de son compagnon et jeta un coup d’œil à l’extérieur, apercevant Treize et Krit prendre position dans le bâtiment d’en face, tandis que Plex et Joke plaçaient des charges explosives en prenant mille précaution.
- C’est une première pour moi.
- A toi de faire de ton mieux pour que ce ne soit pas la dernière, continua Deux-Cinq en dégageant une photo dissimulée sous son armure.
Le cliché représentait une jeune humaine, très belle. Elle avait des yeux en amande et de longs cheveux châtains foncés qui dégringolaient sur ses épaules.
- Qui est-ce ? demanda Holo, intrigué.
Deux-Cinq ne donna aucune précision à ce sujet, contemplant un bref instant la photo avant de la glisser de nouveau sous son armure.
« A mon signal, faites feu… attendez… attendez… MAINTENANT ! » s’écria la voix de Vétéran à l’intérieur du casque de Deux-Cinq et de Holo.

Joke leva le pouce en l’air à l’adresse de Plex lorsque le premier droïde de combat fut réduit à l’état de pièces détachées. Hélas, il en restait encore beaucoup à venir. Protégés derrière les gravats produits par un projectile séparatiste les deux frères d’armes étoffèrent ainsi leur tableau de chasse, faisant mordre la poussière aux soldats de métal. Une explosion survint juste au-dessus de leur tête, faisant s’écrouler un pan entier du bâtiment dans lequel se tenaient Treize et Krit, très probablement morts. Les deux Clones Troopers au sol ne se firent pas prier pour dégager les lieux, échappant de justesse à l’ensevelissement. La rue se retrouva alors plongée dans un épais nuage de poussières dont les seuls éléments visibles étaient les tirs de laser.
- Je commence à regretter les Chauve-faucons, s’exclama Joke en adressant un tir de barrage dans le sens opposé. A ton avis, pourquoi le sergent s’arrange toujours pour nous envoyer en première ligne ? n’apprécierait-il pas mon humour ?
- Pour une raison qui m’échappe totalement le sergent a comprit que les droïdes ne pouvaient pas nous sentir. D’habitude je n’aime pas faire office de fromage mais cette fois-ci je ne m’en plaindrais pas.

Situés non loin de là, Vétéran et les deux membres de l’escouade non déployés couvraient le repli de Plex et Joke, tandis qu’un redoutable tank droïde progressait en écrasant tout sur son passage. Toutefois, le véhicule robotisé ne s’attendit pas à croiser le chemin d’une charge explosive, faisant exploser l’une des roues stabilisatrices et renversant le tank droïde sur le côté en produisant un fracas métallique insupportable. Le matricule CT-9014/312 se prit un tir en pleine poitrine, s’effondrant sans donner le moindre signe de vie par la suite. Bacta se pencha au-dessus de lui pour examiner son état mais secoua négativement la tête lorsque son regard croisa celui de Vétéran.
- Quand les renforts viendront-ils ? demanda le clone médecin.
Vétéran ne répondit pas à la question, ouvrant toujours le feu sur les droïdes séparatistes. Les canaux de transmission étaient saturés à un tel niveau qu’il lui était impossible de faire une demande auprès du Commandement Central. Dans les quartiers avoisinants d’autres clones combattaient dans les mêmes conditions.
- Ça chauffe là-bas, sergent, lança Plex en rejoignant son chef d’escouade.
Vétéran inclina la tête pour donner raison au Clone Trooper, puis il dit :
- Impossible de tous les avoir...il va falloir les dégommer en groupe et les exploser d’un seul coup. Un seul. Plex et Joke, vous êtes volontaires pour cette mission, et maintenant écoutez-moi bien…

Entre-temps, Deux-Cinq et Holo continuaient de canarder à feu nourri les troupes de la Confédération des Systèmes Indépendants du haut de leur abri. Les machines de guerre gagnaient de plus en plus du terrain, décimant tout sur leur passage. De son poste d’observation Deux-Cinq aperçut Plex et Joke se faufiler discrètement jusqu’au tank droïde échoué un peu plus bas… et en face d’eux se tenait l’armée séparatiste. Le Clone Trooper observa ahuri ses deux camarades progresser dans ce tumulte lorsqu’un cri retint son attention. Holo venait d’être touché au ventre.
- Pas ma dernière fois, parvint à dire le soldat clone en fixant le trou dans son armure.
Deux-Cinq asséna quelques tirs en direction de l’ennemi et se pencha près de son frère, s’emparant d’un morceau de tissu pour comprimer la blessure et stopper l’hémorragie.
- On va s’en sortir, affirma-t-il en ôtant le casque d’Holo, pour que ce dernier puisse suffisamment respirer. Tous frères.
Holo inclina doucement la tête, le visage blême.
- Tous frères.
Deux-Cinq serra le pansement improvisé afin de protéger la plaie, tout en jetant un coup d’œil en direction de l’escalier de service. Le clone sentit alors une odeur de chairs carbonisées lui monter au nez malgré le système de recyclage intégrée dans son armure. Il fut alors prit d’un mauvais pressentiment.

Pendant cet intervalle de temps, Plex et Joke se mouvaient à plat ventre en s'aidant de leur quatre membres afin de progresser jusqu’au tank droïde renversé sur le côté, tout en évitant les tirs des troupes séparatistes à moins d’une centaine de mètre de distance. Une fois le véhicule robotisé atteint ils ne se permirent aucun temps de répit, leur mission étant prioritaire. Le plan du sergent se révélait au final assez simple, enfin, en théorie. Plex et Joke avaient pour objectif d’activer les obus contenus à bord du tank droïde hors service et de les faire exploser dès que l’armée ennemie serait à portée. L’explosion, en plus d’anéantir le gros des forces adverses, ferait très certainement s’effondrer des pans entiers d’immeubles. Les pertes en vie se révèleraient extrêmement lourdes mais elles le seraient encore plus si les contingents mécanisées poursuivaient leur avancée.
- Penses-tu qu’ils nous donneront une médaille pour ça ?... ironisa Joke en plaçant une charge explosive à proximité d’un râtelier où étaient entreposés des missiles à concussion.
- Qui vivra verra mais ne compte pas trop là-dessus, poursuivit Plex à l’abri derrière le tank droïde.
Joke termina son bricolage et se frotta les mains d’un air satisfait. Le feu d’artifice dont le sergent leur avait tant parlé s’annonçait plus proche que jamais. Les deux Clones Troopers étaient sur le chemin du retour quand un chasseur droïde Vautour survola la zone en trombe avec aux commandes un Jedi, sabre laser activé.
- Sans doute une nouvelle espèce de Chauve-faucon, glissa Joke entre deux souffles.
Les deux acolytes galopaient aussi vite que possible, zigzaguant entre les décombres recouvrant la surface de ce qui fut autrefois une zone piétonne. Ils étaient presque arrivés lorsqu’une explosion fit ébranler les murs d’un édifice et qu’une avalanche de métaux froissés les eut engloutis.

La bataille faisait toujours rage à l’extérieur du bâtiment, Deux-Cinq installa son compagnon sur la couchette voisine, sa sensation de malaise toujours présente. Holo lui murmura quelque chose mais il n’entendit rien compte-tenu du chaos qui régnait actuellement un peu partout dans les rues attenantes. Deux-Cinq fut alors attiré par des éclats lumineux provenant de l’escalier de service, très vite suivis par des cris et de violentes explosions accompagnées de bruits assourdissants.
« Deux-Cinq, sortez de là immédiatement. Le secteur ne va pas tarder à sauter ! » fit Vétéran.
Le Clone Trooper n’avait pas attendu l’ordre du sergent pour décider de mettre les voiles. La simple vision d’un droïde araignée entrant dans l’appartement et réduisant en miettes les murs suffit largement. Il fit volte-face et mitrailla le dôme de son adversaire d’un feu nourri. Le droïde araignée pivota sur ses quatre pattes mécaniques afin que son canon blaster soit dirigé dans la bonne direction. La puissance de l’arme était telle qu’un mur entier vola en éclat, tandis que Deux-Cinq roulait sur le côté et continuait d’arroser de salves laser la terrifiante machine de guerre. L’un de ses tirs parvint à franchir le blindage épais du robot séparatiste, touchant un point névralgique. Le droïde araignée fut alors parcouru de tremblements, ainsi que de décharges électriques.
- On quitte le navire, s’exclama le clone en soulevant Holo.
Deux-Cinq se baissa in extremis pour éviter les tirs du droïde fou, puis abandonna son fusil Blaster au profit d’un câble rompu qui pendait tout près du rebord de la fenêtre – ou plutôt ce qu’il en restait. Il agrippa le câble et se jeta dans les airs alors que le droïde araignée, devenu totalement instable, explosa en produisant des dégâts conséquents. Le souffle de la déflagration fit lâcher prise à Deux-Cinq, qui tomba de plusieurs mètres de hauteur, entrainant avec lui son frère d’armes blessé. A cet instant, seule la femme aux yeux en amande occupait ses pensées.


Combien de temps s’était-il écoulé ? Joke n’en avait pas la moindre idée. L’horloge interne de son casque, ainsi que de nombreuses autres fonctions, étaient hors d’usage. Au moins était-il toujours en vie. A présent il se souvenait… l’attaque séparatiste.
- Tu pourrais peut-être m’aider au lieu de rêvasser, gronda une voix non loin de là.
Joke leva la tête et croisa le regard de Plex qui essayait de soulever un imposant bloc de matière avec la seule force de ses bras. En effet, tout lui revenait en mémoire. Lui et Plex venaient de s’acquitter de leur dernière mission quand une avalanche composés d’éléments en tout genre les avaient enseveli vivants.
- Tiens bon, lâcha Joke en se redressant d’un bond pour aider son camarade.
Les efforts cumulés des deux clones finirent par porter leurs fruits. Plex sortit sa tête hors du trou et retira son casque pour constater le sinistre spectacle de ses propres yeux. Tout était sans dessus dessous, des pans entiers de buildings avaient glissé et masquaient en grande partie le paysage urbain de Coruscant, devenu méconnaissable. Les soldats clones quittèrent finalement l’excavation, progressant parmi les décombres et les corps mutilés des habitants du quartier. Pas un seul droïde de la Confédération des Systèmes Indépendants actif dans les environs, apparemment le plan du sergent avait fonctionné. Ils marchèrent ainsi durant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’ils découvrent Holo coincé sous une tôle. Le Clone Trooper, bien qu’extrêmement faible, avait miraculeusement survécu à l’explosion. En revanche, Deux-Cinq n’avait pas eu cette même chance. Plex et Joke aperçurent ce dernier à quelques mètres de distance, empalé au travers d’une tige de métal alors qu’une photo froissée reposait à ses pieds. Ils prirent l’initiative de faire allonger sa dépouille sur la terre ferme.
- Hey, on dirait le sergent, dit enfin Joke en tendant le bras dans une direction.
En effet, Vétéran et Bacta, les deux seuls autres membres survivants de l’unité progressaient dans cet environnement apocalyptique à la rencontre de leurs frères d’armes.
- Vite, Holo a besoin de soins urgents, fit Joke une fois ces deux derniers à proximité.
- L’avancée droïde a été stoppée, remarqua Plex. Quand est-il de la situation générale ?
Vétéran s’apprêta à lui faire un résumé des évènements survenus jusque-là au moment même où deux canonnières de la République survolèrent le secteur en rase-motte avant d’y déposer des troupes fraiches. Un lieutenant répondant au matricule de CT-789/2578 s’approcha de l’escouade à grandes foulées, jetant à peine un regard autour de lui.
- Bravo sergent, grâce à vous et vos hommes la progression séparatiste a pu être endiguée. Hélas, on ne peut pas en dire autant des autres zones de combat. Une unité médicale se chargera de votre blessé.
Vétéran présenta ses respects au lieutenant qui s’en était déjà allé rejoindre ses troupes afin de mieux les déployer. La rumeur concernant l’enlèvement du chancelier Palpatine par le général Grievous continuait de le travailler et même si sa priorité se trouvait être la République le sergent ne pouvait s’empêcher d’accorder une dernière pensée pour ses hommes morts en faisant leur devoir.

« Tous frères ! »
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Messagepar Den » Mar 29 Jan 2008 - 9:47   Sujet: 

Chouette une nouvelle petite histoire pour se mettre en forme le matin :lol:

Dès le début, le ton est donné! Ces clones sont très bien décrits et l'histoire, rondement menée! De plus, j'ai rarement vu Coruscant aussi bien décrite. Les termes utilisés sont des plus adaptés!
L'aspect Soldats d'élite est bien marqué et la touche d'ironie dont fait preuve les clones donnent encore plus d'impact à l'histoire! Et puis, il y a la fin: Certes un peu convenue, mais tellement bonne!
Personnnellement, j'ai beaucoup appprécié cette nouvelle! Elle a tout pour avoir sa place au milieu des autres!
Un grand bravo! :)
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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