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[Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 24 Juil 2011 - 18:42   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Eh bien, je m'absente un peu de ce topic, et quand je reviens, j'ai déjà trois chapitres de retard :transpire: Mais je viens de tout rattraper :) Outre les retrouvailles d'Isil et Hiivsha, on en apprend plus sur le complot de Darillian, et ça s'annonce, comment dire, explosif :shock:

Je dois quand même dire que le Maître Obi Melvar qui avait aidé Isil et Hiivsha qui retrouve comme par hasard son Padawan sur une nouvelle affaire montée par Darillian, j'ai trouvé la coïncidence un peu forte :siffle: Mais une fois qu'on a vu les films, on en est plus à ça près :paf:
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Messagepar Hiivsha » Mar 26 Juil 2011 - 10:24   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 30

– D’insaisissables containers –




Les deux Jedi se posèrent à la suite du vaisseau qu’ils poursuivaient moins d’une demi-heure après son atterrissage. Le spatioport était certes important mais Obi Melvar avait un petit récepteur qui lui indiquait la direction à suivre parmi toutes les plateformes d’atterrissage et les nombreux hangars qui se dressaient autour d’eux.

- C’est ici ! annonça-t-il en posant une main sur la poignée de son sabre laser prêt à toute éventualité, comme ils arrivaient à l’entrée de l’un d’eux.

Soudain il poussa un juron.

- Par toutes les cornes des Sith !
- Qu’y a-t-il Maître ? interrogea Onjo qui frémit en devinant la raison de l’exclamation du Jedi.
- Je me suis fait berner ! proféra Adol Bruck d’une voix rageuse et légèrement désemparée tout en désignant du doigt un transport de classe Dynamic à moitié rouillé au milieu du hangar. Ce n’est pas le vaisseau sur lequel j’avais installé mon transpondeur !
- Qu’est-ce que cela veut dire ? demanda Onjo d’une voix blanche.

Maître Melvar resta un instant sans répondre. Il réfléchissait à toute vitesse aux implications que cela entraînait. Son cerveau en ébullition avait l’impression d’être pris dans un labyrinthe inextricable d’où il ne saurait sortir. Il venait de perdre une manche qui risquait lui coûter cher !

- Ça veut dire que Zal’Thir a lu en moi comme dans un livre ouvert et qu’il a trouvé le mouchard puis l’a installé sur un autre vaisseau afin de nous faire suivre une fausse piste. A l’heure qu’il est, les containers sont loin et peuvent être n’importe où dans la galaxie !
- Qu’allons-nous faire Maître ?
- Je n’en sais rien, avoua le Jedi. Il y a quelque part trois engins capables d’anéantir chacun toute vie sur une planète et j’ai perdu leur trace.

Ses épaules se voûtèrent légèrement sous le poids de la défaite. Onjo se mordit les lèvres en silence. Il sentait son Maître découragé et il n’aimait pas cela car pour un Padawan, le Maître représente celui qui a réponse à tout et détient toujours la solution à tout problème. Adol Bruck reprit.

- Je dois en référer au Conseil ! Viens, nous partons pour Tython ! Nous allons demander l’aider des Maîtres voyants pour tenter de retrouver une piste à suivre !
- Mais Maître, cela risque de prendre des jours… commença le Padawan.

Adol Bruck le fusilla du regard.

- Je ne le sais que trop ! Tu as autre chose à proposer ?
- Le vaisseau appartient à Coronax Industries… si nous tentions d’en savoir plus par ce biais ? hasarda le jeune homme.
- Coronax est quelqu’un de puissant. Il est intouchable. Impossible de l’attaquer de front et d’ailleurs, nous ne savons pas jusqu’où et si il est lui-même impliqué. Cela pourrait avoir des retentissements diplomatiques importants pour l’Ordre… Non, il faut en parler avec Maître Satele avant de faire quoi que ce soit !

Une demi-heure plus tard, leur vaisseau fonçait dans l’hyperespace en direction de la planète de repli de l’Ordre Jedi.
*
* *

Si les jours qui allaient suivre ressemblaient à une impasse pour un Obi Melvar impuissant à retrouver la trace des containers, Hiivsha les avait mis à profit pour se payer sur Alderaan, aux frais du Sénateur Organa, un nouveau Choupy quatrième du nom, nanti de toutes les améliorations à son goût. Puis il avait rejoint Coruscant pour mener l’enquête destinée à innocenter Isil en compagnie de son ami Joy Laslo. Enfin, il avait retrouvé la jeune fille de façon plutôt surprenante dans une des chambres de l’appartement de la Cité Républicaine du Conseiller Darillian.

- Ne t’approche pas trop, tu vas nous faire repérer ! avertit Hiivsha en jetant un coup d’œil sur le besalisk qui se faufilait adroitement entre les files d’engins volants de tous gabarits. N’oublie pas que c’est un Sith que nous filons, s’il sent notre présence il va nous filer entre les doigts !

Le bipède secoua son énorme tête en projetant des gouttelettes de salive autour de lui.

- Ou nous tuer ! répondit-il sombrement. Nous ne sommes pas de taille à lutter contre un Sith et sa magie noire !
- C’est à voir ! continua le contrebandier. Un coup de mon spécial au bon moment percerait la chair de n’importe quel mortel, Sith ou pas Sith !
- Alors tu as vraiment intérêt à bien le choisir, ton moment ! s’entêta Joy Laslo en s’efforçant de ne pas perdre de vue le speeder noir qu’ils avaient pris en filature depuis qu’il avait quitté la plateforme privée de la chambre du Conseiller Darillian.

Après avoir pris congé d’Isil, Hiivsha avait fait signe à son ami qui attendait patiemment à l’aplomb du haut bâtiment. Leur engin s’était ensuite glissé dans l’ombre d’une colonnade pour surveiller l’airspeeder sombre qu’il avait repéré devant la terrasse des appartements du Conseiller. Il n’avait pas eu longtemps à attendre et à l’aide de puissantes jumelles à vision nocturne, il avait assisté à la sortie du Sith. La même silhouette engoncée dans une cape noire qu’ils avaient pu voir sur les holocaméras de surveillance postées devant le domaine du sénateur Kaldor. Le contrebandier aurait parié qu’il s’agissait là de la même personne ! Sur un signe d’Hiivsha, l’enquêteur avait lancé sa filature, exercice dans lequel il comptait de nombreuses années d’expérience et dont il était passé maître.

Le Sith était-il venu s’entretenir avec Darillian ou au contraire, était-il venu pour le tuer, auquel cas, le Conseiller ne devait plus être en vie à ce moment précis ? Il fallait que le contrebandier sache à quoi s’en tenir. Il prit son comlink et appela au numéro privé du Conseiller à la Sécurité. Au bout de quelques secondes la voix grave de Darillian se fit entendre.

- Pardon de vous déranger si tard monsieur le Conseiller, mais je ne voulais pas vous importuner durant votre soirée de ce soir, ici Hiivsha Inolmo.

La voix se fit suave et grésilla dans l’appareil.

- Capitaine Inolmo ! Non, vous ne me dérangez pas ! Comment vous portez-vous ? J’ai eu le rapport de votre mission sur Alderaan avec Maître Melvar. Excellent travail ! Dommage toutefois que Sazkaer soit mort… les morts ne parlent pas !
- Il vaut peut-être mieux pour toi, ne put s’empêcher de penser Hiivsha qui ne voyait pas clair dans le jeu éminemment trouble du Conseiller. Comme vous dites Conseiller ! reprit-il. En fait je voulais vous annoncer que les éléments d’enquête que nous avons recueillis disculpent la Padawan de Maître Mahr du meurtre du Sénateur Kaldor.
- En effet Capitaine, j’ai eu un bref rapport préliminaire de la part du Procureur Mas Dom et je ne puis que me féliciter d’avoir écourté la détention préventive de mademoiselle Valdarra qui a été chargée de mission auprès de ma personne par le Conseil Jedi.

Hiivsha réprima une grimace.

- Oui, j’ai vu cela sur le Net ce soir.
- Et bien, Capitaine, ce sera avec plaisir que j’entendrai de votre bouche les détails de votre opération sur Alderaan puisque Maître Melvar est retenu ailleurs… information que j’ai eue de la part des Maîtres de Tython.
- Je m’en ferai un devoir Conseiller, mais pour l’instant, j’ai une mission à terminer, je reprendrai contact avec vous.
- Fort bien Capitaine Inolmo, j’attendrai de vos nouvelles !

La communication fut coupée. Hiivsha avait son information : Darillian allait bien ! Le Sith qui était sorti de sa chambre n’était pas venu pour le tuer. Donc s’il n’était pas allé le voir en ennemi, il l’avait fait en ami ce qui établissait un lien obscur entre lui et le Conseiller. Le contrebandier frissonna à l’idée de savoir la jeune fille au milieu de ce qui lui apparaissait bel et bien comme un complot dont les tenants et les aboutissants lui échappaient encore. Était-ce sur son ordre que Sazkaer avait été éliminé ? Et Kaldor ? Si Darillian trempait dans le complot du Cercle Sombre, c’était compréhensible. Les témoins gênants devaient être éliminés, c’est la dure règle de toute conspiration, celle qui protège les têtes pensantes ! Mais quel rapport entre lui et le Sith ? Se pouvait-il que l’analyse qu’il avait exposée dans son propre bureau devant Maître Melvar, Isil et Hiivsha, puisse s’appliquer à lui-même ? Faisait-il partie de ceux qui souhaitaient la reprise de la guerre en croyant à une victoire totale de la République…
… ou oeuvrait-il pour la destruction de cette même République ?

La question s’était tout naturellement imposée au contrebandier sans même qu’il y prenne garde. Se pouvait-il que tous les beaux discours dont il avait abreuvé son auditoire le soir même ne soient que des mensonges destinés à endormir et à tromper tous ceux qui l’écoutaient ?

Cette façon de voir les choses expliquait en tout cas l’apparente accointance que le Conseiller paraissait entretenir avec les Sith ! Il était malheureusement impossible de le prouver en l’état actuel des choses et personne ne pourrait envisager pareille forfaiture chez un homme politique aussi en vue et aussi puissant que l’était Darillian !

- Ne le perds pas de vue, réitéra Hiivsha nerveux en pointant son doigt vers le bas de l’horizon. Là-bas, il file vers la zone industrielle de Zaarka.
- Du calme, répondit tranquillement le besalisk, et respire un grand coup ! Laisse faire tonton Joy ! La filature est une seconde nature chez moi !

Le speeder noir avait plongé entre de hautes structures fumantes de duracier et de permabéton qui formaient un immense complexe industriel au dessus duquel allaient et venait de gros transports spatiaux et une noria de petits cargos atmosphériques qui approvisionnaient la ville planète dans un ballet incessant, jour et nuit.

- Il se dirige au nord maintenant, ne put s’empêcher de continuer Hiivsha, on dirait qui va vers cette usine. Essaye de ne pas nous faire repérer !

Laslo grommela dans ses bajoues.

- Tantôt trop loin… tantôt trop près… faudrait savoir ce que tu veux !

L’airspeeder noir se posait un instant plus tard au cœur d’une structure méandreuse où de gros tuyaux parfois fumants couraient au-dessus de bâtiments informes et salis par la pollution des innombrables manufactures de la zone.

- Pose-toi là, dans cette ruelle sombre… le speeder y sera invisible.

Le besalisk obtempéra et l’engin se posa dans un recoin crasseux mais désert.

- Équipons-nous un minimum, dit le contrebandier en ouvrant le coffre de l’engin.

Il en ressortit une sorte de harnachement équipé de propulseurs comme ceux qu’avaient l’habitude d’utiliser certains chasseurs de prime pour se projeter sur les hauteurs d’où ils pouvaient surprendre leur proie.

- En passant par les toits, on aura moins de chance de tomber sur quelqu’un ! justifia Hiivsha en lançant un équipement à son ami.
- Hé, garnement, qui t’a dit que je voulais venir avec toi ? grogna le bipède bedonnant. Tout le monde n’a pas envie de se faire tuer !

Hiivsha sourit de ses dents éclatantes.

- Allons mon vieux, tu ne vas pas me faire croire que tu t’es ramolli à ce point ? L’aventure ne te manque-t-elle pas ? Les montées d’adrénaline comme au temps où tu sillonnais les routes interdites aux côtés de ce brave Quad Sitaire quand il fallait se faufiler entre les mailles d’un blocus ou glisser entre les doigts des vaisseaux des patrouilles intergalactiques !

Le besalisk soupira.

- J’étais plus jeune alors !
- Bah, à te voir on ne dirait pas que tu as changé… tu es… heu… au fait… quel âge tu peux avoir Joy ? demanda ingénument le jeune homme.

Laslo remua ses grosses bajoues.

- Bah ! Ce ne sont pas tes affaires, gamin ! marmonna-t-il. Aide-moi plutôt à passer cet équipement !

Et ce disant, il s’empara d’un énorme pistolet blaster qu’il glissa dans un étui attaché à sa ceinture. Avisant une échelle de secours qui grimpait le long d’un mur, Hiivsha commença l’ascension de l’usine au pied de laquelle ils s’étaient posés. Une fois en haut, il fit rapidement le point.

- D’après mon repérage, le speeder a dû se poser dans cette zone, là-bas ! Allons-y ! Faisons attention à ne pas nous faire repérer !

Il ajusta devant ses yeux un dispositif de vision nocturne, puis, se faufilant dans l’infrastructure torturée des toits du complexe, profitant de chaque tuyau, de la moindre bouche d’aération, pour se cacher à la vue d’une éventuelle surveillance, ils progressèrent dans la direction donnée. Arrivés à l’extrémité du toit, ils se trouvèrent à l’aplomb d’un passage menant vers leur objectif. Hiivsha s’étendit et inspecta les alentours à l’aide des jumelles en essayant de déchiffrer l’obscurité ambiante.

- Il est entré dans ce complexe, fit-il en montrant un vaste ensemble de bâtiments alternant ce qui semblaient être des bureaux, des laboratoires et des hangars protégés par une enceinte éclairée et grillagée, en apparence électrifiée selon les panneaux d’avertissement qui y étaient suspendus.

A l’entrée du complexe, on distinguait à la lueur des projecteurs qui illuminaient la zone, un grand logo formé d’un X encerclé d’un C sur fond bleu. Devant, on apercevait un groupe d’hommes armés en uniforme qui discutaient en fumant.

- Cet ensemble semble appartenir à Coronax Industries, le milliardaire fabricant d’armes. De plus en plus étrange ! murmura Hiivsha à l’adresse de son ami. Il faut nous faufiler à l’intérieur de cette zone. Viens, on va la contourner par le sud. Tu te sens d’attaque pour une petite virée dans les airs de la nuit coruscienne ?

Un instant plus tard et sans tenir compte de la grimace du besalisk, il alluma ses propulseurs et décrivit un grand arc de cercle au-dessus de la zone industrielle déserte pour passer plus loin au-dessus de l’enceinte de protection avant d’atterrir en douceur sur le toit d’un bâtiment. Devant eux s’étendait une aire d’atterrissage pour des transports lourds sur laquelle trois vaisseaux étaient immobiles. Au pied du bâtiment, plusieurs speeders étaient stationnés dont celui de couleur sombre qu’ils avaient suivi depuis son départ de chez Darillian.

Tapi dans l’obscurité, il inspecta la zone avec ses jumelles.

- Il y a un groupe d’hommes qui discutent devant l’un des transports. Il faudrait pouvoir entendre ce qu’ils se disent.

Laslo farfouilla dans un sac qu’il portait sur son dos et en extirpa un appareil ressemblant à un long canon de fusil.

- Micro canon, souffla-t-il en le déployant en direction des hommes. Ça peut entendre le pet d’une mouche à deux cents mètres.

Le visage du contrebandier se dérida tandis que son ami lui passait un écouteur qu’il enfonça dans son oreille.

- Attends, fit le besalisk, faut que j’ajuste l’antenne.

Des grésillements désagréables se firent entendre et instinctivement, Hiivsha retira l’écouteur pour le maintenir à quelques centimètres de son oreille. Puis les grésillements diminuèrent d’intensité et des bribes de paroles les remplacèrent, de plus en plus distinctes bien qu’entrecoupées par des parasites.

- Je crois que j’y suis, murmura le détective.
- Chut, répondit le contrebandier en enfonçant l’écouteur au plus profond de l’oreille.
- … avant le lever du jour, Seigneur Zal’Thir, il ne reste plus que la cargaison à charger…
- … containers sont à bord ? demanda une voix profonde.
- C’est le Sith, grinça Hiivsha entre ses dents à l’adresse de Laslo.
- … dangereux… prendre grand soin Commandant… continua la voix, ou vous n’aurez … occasion de faire d’erreur !
- … rassuré Seigneur Zal’Thir, fit une autre voix, toutes les précautions… prises.
- … missiles fonctionneront-ils professeur ?

Il sembla à Hiivsha que le Sith s’adressait à un homme qui portait une longue blouse claire. Il paraissait vieux et portait une barbe blanche.

- Il nous a fallu plusieurs jours pour les régler Sei… …Thir, mais ils sont opérationnels ! Le … dans l’atmosphère et rien n’y résistera. Les trois planètes seront rayées… …. lactique !

Le Sith émit un rire désagréable tandis qu’un frisson parcourait l’échine du contrebandier qui ne put s’empêcher de lancer un regard de détresse vers le besalisk.

- Il a bien dit planètes ? murmura ce dernier.
- Oui trois, souffla Hiivsha la respiration coupée. On dirait qu’il veut répandre un truc dans leur atmosphère.
- Un poison ?
- Sans doute. C’est un truc énorme Laslo ! J’aimerais avoir mal compris, sinon ça veut dire des milliards de victimes selon les endroits choisis.
- Mais pourquoi ?
- J’en sais rien… Darillian parlait de fanatiques qui souhaitent que la guerre reprenne. Peut-être ceux-là veulent-ils forcer l’empereur à la reprendre en le mettant au pied du mur ? Chut, ils continuent !
- Bien, activez le chargement … - c’était de nouveau le Sith qui parlait - … y aller. Rendez-vous … point oméga !
- Il s’en va souffla Laslo en le voyant repartir vers son speeder sombre. Qu’est-ce qu’on fait ?
- Rien, répondit Hiivsha, je veux savoir ce qu’il y a dans ces vaisseaux de si dangereux ! Continue à écouter un moment.

Le Sith était parti mais cinq hommes restaient groupés sur le béton de l’aire d’atterrissage.

- … froid dans le dos… … saleté de gaz à bord de mon vaisseau… faisait un homme en uniforme qui devait être le commandant d’un des cargos, … rendez compte qu’un seul de ces trucs … liquider Coruscant toute entière ?
- Suis-moi fit Hiivsha en tirant soudain Laslo par une manche, on va descendre. Il nous faut savoir à tout prix quelles sont les destinations de ces containers !
- Ne devrions-nous pas aller chercher de l’aide ? Prévenir les Jedi ? Ton Melvar, il est où ?

Hiivsha eut un geste d’impuissance.

- Je ne sais pas, nous nous sommes séparés sur Alderaan il y a quelques jours. Mais si nous rentrons pour essayer de le contacter ou pour aller chercher des renforts, nous risquons de perdre la trace de ces vaisseaux et après il sera trop tard !
- Mais tu veux faire quoi ? Nous ne sommes que deux et eux…
- On va s’approcher et examiner la cargaison qu’ils sont en train de charger.

Avec la souplesse d’un fauve, il se glissa vers une échelle de secours qui descendait dans le noir. Le besalisk soupira et le suivit.

Tapi derrière des caisses de bois et des containers métalliques, ils observèrent quelques droïdes qui procédaient au chargement en direction des vaisseaux.

- Ces cargos ont un équipage très réduit, commenta Hiivsha, c’est notre chance. Il n’y a rien sur ces caisses et ces containers qui puissent nous indiquer leur destination. Je ne vois qu’une solution, c’est de partir avec eux.
- Quoi ?

Laslo avait élevé la voix malgré lui. Hiivsha lui mit une main sur la bouche.

- Chuuut ! Tu vas nous faire repérer !
- Quoi ? répéta l’enquêteur en chuchotant, tu veux qu’on monte à bord des ces cargos ?
- C’est le seul moyen de ne pas perdre leur trace.

Joy Laslo s’ébroua de stupéfaction comme pour signifier sa réticence.

- Tu es devenu fou ! Dis-moi qu’est-ce qu’on va faire une fois à bord si on y arrive ?
- Une fois à destination, tu essayes d’entrer en contact avec les Jedi… Melvar ou Tython… il n’y a qu’en eux qu’on puisse avoir confiance. Tu leur fais un topo pour leur permettre d’intervenir afin de détruire ces engins !

Le détective leva ses yeux globuleux au ciel.

- Tu es vraiment fou ! On va se faire tuer oui !

Hiivsha sourit.

- Une vie contre des milliards d’autres, Joy, tu vas entrer directement au panthéon des héros !

Laslo grimaça de nouveau.

- Attends, attends, mon petit, il y a une sacré faille à ton plan.
- Laquelle ?
- Nous ne sommes que deux et il y a trois vaisseaux ! Lequel de nous se coupe en deux ?
- Je sais, avoua le contrebandier, mais au moins on peut en avoir deux sur trois… il faudra essayer de savoir où est parti le troisième cargo… par tous les moyens !

Les droïdes s’étaient éloignés vers les vaisseaux dont les moteurs s’étaient allumés en prévision sans doute d’un prochain décollage. Les deux amis se glissèrent entre les containers restants.

- Entre dans l’un de ceux-là et fais-toi tout petit, moi je vais squatter un des autres là-bas. D’après ce que j’ai pu voir, on a toutes les chances d’atterrir dans un transport différent.
- J’ai horreur d’être enfermé, gémit Laslo en entrouvrant un container.
- Tu n’auras qu’à te promener dans le vaisseau une fois dans l’espace, proposa le contrebandier avec un clin d’œil. Ces containers s’ouvrent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, c’est parfait ! ajouta-t-il en examinant le système de fermeture.

Déjà le besalisk s’engouffrait dans l’un d’eux.

- N’oublie pas, rappela Hiivsha, par tous les moyens, communique ta position vers Tython… essaye d’entrer en contact avec Maître Melvar si tu le peux !

Laslo leva son pouce en l’air.

- T’en fais pas, cette petite aventure va me rappeler ma prime jeunesse ! On se recontacte dès qu’on peut et on se fait une cantina !

Il referma le battant sur lui et Hiivsha put entendre la serrure jouer. Alors il gagna discrètement les quelques containers qui étaient groupés un peu plus loin et imita son ami. A la lueur d’une petite lampe de poche, il se fraya un passage entre des caisses solidement amarrées aux parois intérieures du container métallique dans lequel il s’était glissé juste avant que les droïdes de chargement ne reviennent et se cacha vers le fond dans un petit espace libre.

Une heure plus tard, il passait en hyperespace pour une destination inconnue.

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:17, modifié 2 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Ven 29 Juil 2011 - 18:03   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Ouf...
Pas mal de boulot, donc peu de temps pour lire et commenter, et même pour écrire de mon côté :pfff:
C'est pas facile tout ça, surtout quand on suit plusieurs fictions, et quand en plus quand on a un auteur qui poste à vitesse euh... élevée. :siffle:
Mais heureusement tu as sembles avoir tiré le frein à main, un peu :)

Alors, l'histoire avance, Isil est garde du corps (je me demande si elle a parlé au conseil pour s'assurer de ce qu'elle devait faire avant) et tu nous poses une menace mortelle avec un gaz affreux capable de zigouiller une planète d'un coup (rien que ça ! :whistle: ). J'aime bien la dimension "enquête polar" que Laslo apporte avec Hiivsha.

De l'autre côté Adol Bruck et son padawan (attention d'ailleurs, dans le passage où on le rencontre il s'appelle Onzo à plusieurs reprises :wink: ) sont en pleine mission d'infiltration, et ils ont même droit à un peu de sport sur la fin avec Zal'Thir :D
Onjo a une propension à l'humour qui me rappelle un peu Obi Wan jeune, et aussi Anakin. Parfois je me demande ce que tu réserve à ce padawan pour l'avenir... :sournois:

On apprend que Darillian est un seigneur sith, mais une sorte de dissident :diable:
Toutes les manigances risquent de nous amener à des choses bien intéressantes !
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Messagepar Hiivsha » Sam 30 Juil 2011 - 15:29   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Dark Sheep a écrit:De l'autre côté Adol Bruck et son padawan (attention d'ailleurs, dans le passage où on le rencontre il s'appelle Onzo à plusieurs reprises :wink: )



Bien vu, j'ai trouvé 3 occurrences de "Onzo"... c'est corrigé dans le document global ;) :jap:
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Messagepar Hiivsha » Sam 30 Juil 2011 - 18:57   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 31

– Souvenirs –



Du coin de l’œil, Onjo Garnac observa la mine morose de son Maître sans oser le déranger. Assis aux commandes de leur vaisseau plongé dans l’hyperespace, Adol Bruck Obi Melvar était plongé dans une profonde méditation par laquelle il s’efforçait de sonder la Force pour tenter d’y déceler la moindre parcelle d’intuition pouvant les mettre sur la piste des engins de mort qu’ils recherchaient depuis maintenant plusieurs jours.

D’Edora II, ils étaient revenus sur Tython après leur échec et avaient longuement disserté avec les Maîtres du Conseil Jedi. Ceux-ci avaient écouté gravement le récit de leur intervention. À n’en pas douter, il s’agissait là d’un complot de grande envergure destiné à relancer la guerre entre la République et l’Empire, un attentat terroriste sans précédent qui conduirait à un conflit sans retour possible au prix de l’anéantissement de milliards d’individus.

- Que pouvons-nous faire ? avait grommelé un membre du Conseil en tortillant entre ses doigts une canne biscornue. Nous ne pouvons tout de même pas accuser Ted Coronax de complot contre la République parce qu’une de ses innombrables usines a fabriqué un gaz interdit que vous avez détruit ? Peut-être cela s’est accompli à son insu ? L’empire industriel Coronax est tellement vaste…

Un autre Maître, un Twi’Lek, avait répliqué.

- Coronax est un grand ami du Conseiller Darillian. Il nous faut agir de façon prudente. L’Ordre est déjà suffisamment affaibli et discrédité pour ne pas avancer des pions à la légère sans preuves !

Maître Satele acquiesçait d’un léger signe de tête tandis qu’Obi Melvar s’impatientait.

- Mais nous ne pouvons rester sans rien faire ! avait-il coupé. Il faut essayer de retrouver ces containers coûte que coûte ! Laissez-moi aller interroger Coronax lui-même, s’il sait quelque chose je saurais bien le faire parler !

Les membres du Conseil avaient échangé quelques points de vue dans un brouhaha confus auquel Satele Shan mettait fin en levant une main.

- Ted Coronax est intouchable dans sa tour d’ivoire. Nous aviserons s’il devient indispensable de lui parler. Dans ce cas, nous y enverrons un Consulaire diplomate. Mais avant, demandons à nos Maîtres voyants de sonder la Force tous ensemble pour potentialiser leur pouvoir. Peut-être parviendront-ils à localiser ce danger mortel quelque part ?

Maître Melvar avait réprimé une grimace mais était parvenu à rester silencieux tandis que les membres du Conseil approuvaient.

- Cependant, nous pouvons détacher quelques Padawan pour aller inspecter les différents entrepôts et usines liés à Coronax Industries. Maître Melvar, vous coordonnerez ces recherches.
- C’est un travail de fourmi plutôt hasardeux, avait protesté le Maître à la canne. Coronax a des entreprises sur un nombre impressionnant de planètes. Il va falloir des semaines pour toutes les visiter !
- Qui n’essaye rien, n’obtient aucun résultat, avait alors répondu calmement Maître Shan. Nous ne devons rien négliger… en espérant que nos voyants trouvent dans la Force une piste exploitable, un indice…

Finalement, Obi Melvar s’était incliné et avait pris congé du Conseil pour rassembler le maximum de troupes qu’il pouvait trouver rapidement. C’était comme chercher une aiguille dans une meule de foin. On ne pouvait même pas être certain que les engins de mort seraient assemblés dans une dépendance de l’empire industriel Coronax. Les containers pouvaient après tout se trouver n’importe où dans la Galaxie.

Onjo retint un soupir. Les jours passaient et aucune nouvelle des containers de gaz. La tâche semblait impossible et il s’attendait à apprendre à tout moment que telle ou telle planète avait commencé à être rayée de la carte galactique par suite de l’émanation dans son atmosphère du gaz PTK.
*
* *

Le Maître Jedi contemplait les cheveux blonds de sa Padawan plongée dans une intense méditation. Les longues mèches fines flottaient dans le souffle tiède de l’été. Une magnifique bannière toute d’or, pensa-t-il avec un frémissement tout paternel qu’il enfouit aussitôt au plus profond de lui. La fille qu’il avait recueillie sur Corellia était devenue une magnifique adolescente qui arborait des formes arrondies toutes voluptueuses auxquelles beaucoup de Padawan ne restaient pas insensibles malgré l’enseignement Jedi qui apprenait à ne pas faire cas des sentiments et particulièrement de ce genre de sensations toutes physiques.

Beno Mahr repensa à cette journée au cours de laquelle il avait trouvé Isil sous les débris fumants du domaine familial en feu. Arrivé trop tard à la tête d’un groupe de chevaliers Jedi pour sauver le général Valdarra et sa famille, il n’avait pu que mettre en déroute les derniers assaillants trouvés sur les lieux, quelques mercenaires qui avaient protégé au prix de leur vie, la fuite de plusieurs Sith formant le commando. Le soutien politique que Valdarra représentait pour la République sur Corellia avait été proprement éliminé par des troupes de l’empire et sans doute des traîtres républicains manoeuvrant dans l’ombre pour défendre quelques intérêts obscurs.

Parmi les ruines brûlantes, Beno Mahr avait ressenti à travers la Force une présence vivante qui gémissait et appelait à l’aide. Il s’était alors avancé au milieu de l’incendie qui rugissait en achevant de dévorer la vaste demeure des Valdarra. Rassemblant toute la puissance de la Force, il avait déplacé une grande dalle de permabéton qui recouvrait une montagne d’enchevêtrement de poutres, de meubles et de murs brisés. Sous cette dalle, blottie à l’abri d’une table en bois massif à moitié brisée, recroquevillée sur elle-même, en boule comme un petit animal apeuré, il y avait une fillette protégée par une sphère de Force qu’elle avait inconsciemment formée autour d’elle. Le Maître Jedi avait été impressionné que l’enfant ait eu cette faculté alors qu’elle n’avait jamais reçu de véritable formation. Certes, il connaissait Isil depuis sa naissance et avait décelé depuis longtemps chez elle une disposition certaine dans la Force. Durant des visites qu’il avait faites à ses amis, il lui était arrivé de tester puis d’enseigner l’enfant mais, outre le fait que son père s’était toujours opposé à ce qu’elle entra au Temple Jedi, Maître Mahr n’avait jamais réellement eu l’occasion de mesurer combien cette disposition était grande chez elle.

Il avait alors pris la fille dans ses bras et l’avait emportée hors de la maison en feu pour l’emmener en zone sécurisée tandis que les chevaliers Jedi fouillaient les alentours à la recherche d’hypothétiques survivants. Penché sur l’enfant, il avait pensé d’abord qu’il était, pour elle aussi, arrivé trop tard. Les yeux clos, elle semblait morte, éteinte comme une petite bougie dont on a soufflé la flamme. Ses mains à plat posées sur son cœur, il avait alors sentit un faible frémissement d’énergie vitale. Un très léger battement de cœur. Un Jedi lui murmurait à l’oreille.

- Ils sont tous morts Maître Mahr, c’est une véritable boucherie ! Les assaillants ont fait preuve d’une violence inouïe… il y a… des corps déchiquetés, démembrés un peu partout ! Ce ne peut être une simple exécution ! Cette… fureur !

Beno Mahr leva les yeux vers le Chevalier. Il était jeune, probablement fraîchement admis dans l’Ordre. Une certaine forme d’incertitude se lisait dans ses yeux.

- Avez-vous trouvé le général ? questionna le Jedi.
- Oui Maître, sur le perron du manoir aux côtés de son épouse. Il a eu la tête tranchée d’un coup de sabre, sans doute l’œuvre d’un Sith. C’est curieux, on… on a déposé sa tête dans les bras de son épouse qui elle, est…

Il hésitait sur le mot comme par peur d’être indécent.

- … intacte, finit par dire le jeune Jedi, enfin, je veux dire qu’elle ne porte aucune trace de violence… c’est la seule.

Beno Mahr le regarda fixement un instant en silence. La situation lui avait complètement échappée et il n’avait su prévenir le drame qui s’était joué. Il avait échoué à sauver son ami et sa famille. Le Traité de Coruscant avait coûté la vie à l’un des héros de Bothawui. La politique emportait sur son passage son cortège de damnés mêlés à des innocents, victimes de ses machinations. Il serra les poings et baissa les yeux vers l’enfant de presque douze ans. Comme elle ressemblait à sa mère !

Il savait ce qui allait arriver si la jeune Isil était retrouvée vivante. Les partisans de Jann Valdarra s’en serviraient comme emblème de leur cause. Elle n’aurait pas de paix dans sa douleur et resterait exposée aux coups de ceux qui s’étaient acharnés sur sa famille. Sa décision fut vite prise. L’enfant serait déclarée morte dans l’incendie de la maison ! Il l’emmènerait avec lui au Temple et il la prendrait comme Padawan. Il le pouvait puisqu’il n’avait pas repris de disciple depuis que son dernier élève, le jeune Obi Melvar avait passé ses épreuves de chevalier. Il savait aussi que le Conseil désapprouverait sa décision. À presque douze ans, un enfant n’étant pas passé par le Temple ne pouvait pas aux yeux des Maîtres être formé avec succès. Trop vieux, trop risqué. Connaissant Isil depuis sa naissance, il savait que la Force était vive chez elle et à, défaut de pouvoir l’emmener avec lui au Temple, il lui avait prodigué ses conseils, son enseignement, chaque fois qu’il était venu voir la famille Valdarra. L’enfant s’était toujours montrée attentive et curieuse des choses de la Force. Il savait au fond de lui qu’il y avait du potentiel en elle et qu’elle pouvait devenir une véritable Jedi. Qui plus est, il pressentait chez elle un don de voyance qu’il n’avait jamais ressenti chez l’un de ses disciples.

Nanti de ses certitudes et prêt à imposer sa décision aux Maîtres du Conseil de l’Ordre, quitte à la former en franc-tireur, il prit l’enfant dans ses bras et l’emporta jusqu’à son vaisseau. Elle semblait toujours dans un état comateux proche d’une forme de catalepsie. Il lui fallait des soins. Consigne fut donné aux Chevaliers présents de considérer que l’enfant était morte dans les décombres de la maison et que le corps calciné n’avait pu être retrouvé. Puis il s’était rendu au Temple de Coruscant afin de la confier aux Maîtres guérisseurs.

C’était juste quelques temps avant l’attaque de la ville planète par l’Empire lors de la signature du Traité et la destruction du Temple.

La jeune Isil était sortie de son état mais ses souvenirs avaient été effacés. Peut-être par le traumatisme, peut-être pour avoir utilisé la Force sans préparation. En un sens, cela lui avait évité de souffrir et lui avait permis en quelque sorte de repartir à zéro aux côtés de son Maître.

Beno Mahr sortit de ses pensées en se disant qu’il n’était pas bien de se plonger ainsi dans les souvenirs du passé. Seul comptait l’avenir. Et l’avenir, était là, devant lui, chez cette belle jeune fille qui méditait cheveux au vent, lévitant assise, jambes croisées, à un demi mètre au-dessus de l’herbe fraîche. Il sentait combien elle était dans la Force, unie à Elle, plongée en Elle. Toutes ces années durant lesquelles il avait formé sa Padawan comme sa propre fille, il avait pu mesurer combien était grande sa sensibilité à la Force et, malgré une apparente fragilité, il savait qu’elle pouvait faire preuve lorsqu’il le fallait, d’une force de caractère et d’une grandeur d’âme considérables.

Tout doucement, le corps d’Isil redescendit jusqu’à ce qu’elle retrouve le contact avec l’herbe verte. Son visage était détendu et souriant, légèrement irradié d’une aura lumineuse.

- Maître Beno… dit-elle d’une voix douce, pourquoi se sent-on si bien dans la Force ? J’ai parfois l’impression qu’Elle me parle… j’entends presque le murmure de tas de gens, leurs pensées aussi… Comment cela se peut-il ? Je me demande encore ce qu’est la Force.

Le Jedi s’attendait à ce genre de questions auxquelles il n’avait pas de réponse. Il pouvait apprendre à ses Padawan comment se servir de la Force, comment s’y baigner, s’y ressourcer, s’y guérir, comment communiquer au travers, mais il ne pouvait leur expliquer ni le pourquoi ni la nature de la Force.

- Personne ne sait vraiment ce qu’est la Force, jeune Isil. Elle est en toute chose et toute chose est en Elle. C’est le lien entre tout ce qui compose l’univers, un lien vivant, et les êtres qui sont sensibles à la Force peuvent ainsi presque tout ressentir à travers Elle. C’est le berceau de notre existence et la réponse au pourquoi de celle-ci et même si nous ne savons pas mettre les mots qu’il faut pour l’expliquer, il nous est loisible de la ressentir. Tu es dans la Force comme le fœtus dans le sein maternel, baignant dans l’origine de tout.
- C’est ainsi qu’on peut sentir les choses à des distances infinies ?
- Et même celles qui t’entourent immédiatement. Mais ce don n’est pas à la portée de tout le monde. Il te faut avoir avec la Force une affinité et une sensibilité particulières et surtout apprendre à te plier à Elle pour la plier à toi.

Il contempla Isil un moment. Elle était radieuse.
*
* *

En ce moment un autre homme la contemplait avec une expression indéfinissable sur le visage ridé par le poids des ans. Un sourire ineffable se lisait sur ses lèvres. Il se tenait assis dans un fauteuil, silencieux comme la mort, et regardait avec une once d’admiration la jeune fille qui dormait sur le dos, dans des draps qu’elle avait repoussés sur ses jambes. Sous la fine étoffe de sa chemise de nuit, on discernait les mouvements de sa poitrine qui s’élevait et s’abaissait lentement accompagnant un léger souffle régulier qui s’échappait de ses poumons. De ses yeux il suivait les courbes gracieuses de son visage d’ange et de son corps en se disant que, décidément, sa mère avait mis au monde la plus parfaite des créatures qu’il lui avait été donné de rencontrer.

Une silhouette, un visage se formaient dans le ciel azur. Isil se trouvait au bord de l’océan et les vagues venaient mourir à ses pieds comme une douce promesse en mugissant doucement. La brise marine parfumée chatouillait ses narines et faisait voleter ses mèches blondes. Seule sur cette immense plage déserte, la jeune fille contemplait l’immensité bleue avec intensité. Le visage de la dame dans le ciel devenait plus net. Une belle femme aux cheveux d’un doré presque blanc, au visage empreint de douceur, les pommettes arrondies, les yeux en amande à peine bridés, d’un vert très tendre, qui la regardait en souriant. Sa bouche s’arrondissait en un murmure silencieux. Que disait-elle ? Elle prononçait un nom. Un souffle iodé lui apporta la réponse. I-sil. C’était son nom qu’elle prononçait. La flamme qui brûlait dans ses yeux, c’était l’expression même d’un amour intense.
- Maman, souffla la jeune fille malgré elle.

Elle tendit une main vers l’infini pour tenter de saisir l’insaisissable. Une main vers cette main que la dame tendait à présent vers elle. Leurs doigts se frôlèrent. Isil sentit une douce chaleur irradier tout son être. Le visage de sa mère revenait du néant de sa mémoire.

Soudain l’air devint suffoquant et l’azur du ciel se teinta d’un rougeoiement ardent. Il faisait chaud. Très chaud. Le vent portait soudain un souffle brûlant insupportable. Des flammes apparurent tout autour de la dame. La main s’éloigna et le visage se mit à se tordre de douleur.

- Maman ! cria Isil dans son sommeil.

Tout s’obscurcit autour d’elle. La plage et l’océan avaient disparu remplacés par une obscurité transpercée par les flammes. Des flammes tout autour d’elle. Il y avait quelqu’un d’autre près de la dame. Une silhouette noire qui l’attirait vers lui et l’éloignait de son enfant. Un homme, grand et fort. Isil regardait vers lui. Elle voulait voir son visage. Elle était sous une table, à genoux, recroquevillée. Une présence menaçante était tout proche d’elle. Son sabre laser. Il lui fallait une arme et réagir. Elle cria pour sortir du cauchemar et se redressa vivement sur son séant.

- Du calme mon enfant, fit une voix grave.

Une main se posa sur son épaule.

- Du calme, reprit la voix qui se voulait chaude et réconfortante, ce n’est qu’un cauchemar !

Isil regarda l’homme un instant, le temps de recouvrer ses esprits. Elle respira profondément avant de répondre.

- En tant que Jedi, je ne devrais pas faire de cauchemar. Mais… que faites-vous là ?

Le Conseiller s’était assis familièrement au bord du lit, tout près d’elle et d’un geste quasi paternel, il arrangea la chevelure qui tombait en désordre sur le visage de la Padawan.

- J’étais venu pour te réveiller… je sais qu’il est encore tôt, mais nous devons partir… Et puis, tu dormais si paisiblement, que je crois que j’ai retardé un peu le moment de te tirer du sommeil. À mon âge, admirer dormir une jeune fille aussi belle que toi est un moment privilégié qu’on a peu l’occasion d’avoir… j’espère que tu me pardonneras cette intrusion dans ton intimité. Ensuite, tu as eu, semble-t-il un mauvais rêve… tu as crié.

Isil observa Darillian qui lissait machinalement sa barbe blanche d’une main, avec un soupçon de méfiance et d’incompréhension.

- J’ai vu ma mère, dit-elle sobrement.

Un éclair passa dans les yeux sombres de l’homme.

- Jaina ? murmura-t-il pensivement. Tu as… – elle nota son hésitation – retrouvé la mémoire ?
- Je ne sais pas. J’ai vu une silhouette, un visage que je sais au fond de moi être celui de ma mère.
- Ah.

Darillian était songeur.

- Et… tu ne t’es souvenue de rien d’autre ?
- Du feu, des flammes, un incendie, un homme en noir… rien d’autre.

Le Conseiller se leva.

- C’est un début. Peut-être tes souvenirs commencent-ils à remonter à la surface. Le moment est peut-être venu pour moi de t’aider et de te prendre en main.

Il fit mine de repartir vers la porte de la chambre.

- Nous partons pour Corellia sur l’heure. Prépare-toi et rejoins-moi au spatioport lorsque tu seras prête.
- Mais je… protesta Isil, vous ne pouvez sortir sans moi.
- Ne t’inquiète pas, j’ai une escorte. Allons, dépêche-toi nous décollons dans une heure.

Il sortit et un instant plus tard, elle entendait les portes d’entrée se refermer sur lui. Isil se défit de sa chemise de nuit pour prendre une douche presque froide avant de revêtir sa tenue de Jedi. Tunique, bottes, bure brune et sabre laser. Puis elle partit rejoindre le Conseiller qui l’attendait au spatioport.
*
* *

Corellia, un des membres fondateurs de la République Galactique et l’un des centres commerciaux les plus actifs de la Galaxie. Une planète d’importance stratégique pour la République. La planète natale d’Isil et c’était vers elle que l’hyperespace les portait !

Jaster Darillian buvait lentement un thé de nialok parfumé en souriant.

- Ma chère enfant, ta mère était la plus douce des femmes et sans doute l’une des plus belles de Corellia. Je la revois, elle devait avoir une dizaine d’années, jouer dans les prairies du sud de Coronet City, courant cheveux au vent en riant aux éclats. Son rire s’envolait comme une grâce sur l’eau du lac où je lui apprenais à faire des ricochets avec des galets plats. C’était lors de mon premier poste à Corellia, après que j’eus quitté l’Ordre pour me lancer dans la politique… et après avoir perdu Naara, ajouta-t-il à voix basse.

Il s’arrêta un instant et exhala un léger soupir avant de reprendre.

- C’est lorsqu’elle est devenue une magnifique jeune fille que je compris que j’étais épris d’elle. Elle devait avoir presque ton âge et moi j’avais un peu dépassé la trentaine. J’étais alors conseiller diplomatique auprès de la reine et mes nombreux voyages entre Coruscant et Coronet City me permettait de lui faire une cour assidue.

Isil ne put s’empêcher de s’exclamer.

- Vous ? Vous avez été amoureux de ma mère ?

Darillian ne cessait de sourire à cette évocation.

- J’espérais que mon assiduité porterait ses fruits et qu’elle accepterait de m’épouser.

Il se tut et son sourire disparut de ses lèvres. Il vida sa tasse avant de se resservir avec des gestes lents et méticuleux. Ce fut Isil qui rompit le silence.

- Mais ma mère… vous aimait-elle ?

Darillian porta ses yeux sombres sur elle. Isil eut l’impression d’y lire l’espace d’un instant de noires pensées mais aussitôt, le sourire revint sur les lèvres du Conseiller, un sourire qui apparut forcé à la jeune fille.

- Hélas non, répondit-il avec détachement comme si le fait n’avait pas – ou plus – d’importance. Il y avait un autre homme, un peu plus jeune que moi, un bel officier de la République, un de ces pilotes fringants que forme l’Académie militaire. Il s’appelait Jann Valdarra. C’est de lui qu’elle tomba éperdument amoureuse.
- Que s’est-il passé ensuite ? demanda Isil tout en se demandant ou cette conversation les menait.
- Rien, ou pas grand-chose. Ils se marièrent au lendemain de la bataille de Bothawui où Jann se comporta en héros à la tête de son escadron. Sa témérité et son adresse avaient fait de lui l’un des plus jeunes généraux de la République. En temps de guerre il faut des héros pour donner en exemple au peuple. Il était de ceux-là, icône vivante du courage exhibée comme un modèle aux yeux de tous quand d’autres travaillaient dans l’ombre des coulisses diplomatiques.

Sa voix avait baissé et était devenue presque inaudible, comme s’il avait fini par se parler à lui-même. De nouveau un silence pesant s’installa. Puis de nouveau, il sembla sortir de sa rêverie et retrouva ce même sourire que des années de politique avaient forgé. Un sourire sur commande ne put s’empêcher de penser la jeune fille.

- Et quatre ans plus tard, tu naissais ! lança-t-il presque joyeusement.

Isil parut hésiter un moment, comme si une question lui brûlait les lèvres sans qu’elle ne puisse ou ne veuille la poser. Enfin, elle s’y résolut.

- J’avais cru comprendre… enfin, vous m’avez dit que vous étiez un ami de mon père ?

Darillian se redressa sur son siège et reposa sa tasse sur la table.

- Et c’est ce qu’il était ! reprit-il peut-être trop vivement. Ne crois pas que j’ai été jaloux de lui, au contraire. J’ai reconnu à Jaina le droit d’en aimer un autre car moi-même je l’aimais assez pour cela. Je ne souhaitais que son bonheur. Nous sommes restés liés et j’ai eu ainsi le plaisir infini de te voir naître et grandir en grâce et en beauté. Tu as d’ailleurs dépassé ta mère en cela.

Isil baissa les yeux sous l’effet du compliment tout en cherchant une fois de plus le sens de tout cela. Darillian continuait de parler et d’évoquer son enfance avec une sincérité touchante. Il parla longuement de Jann Valdarra comme s’il voulait faire renaître les souvenirs perdus chez sa jeune auditrice. Des images confuses se bousculaient à présent dans la tête d’Isil. Des bribes de souvenirs qui remontaient à la surface. Elle revoyait une grande maison au bord de l’eau, de vertes pelouses ponctuées par des massifs de fleurs colorées et des arbres dont un chêne magnifique sous lequel elle se voyait faire de la balançoire.

- Il y avait un chien, dit-elle pensivement à un moment donné.
- Oui, s’exclama Darillian, oui, un berger de Corellia, avec de longs poils blancs ! C’est formidable, tu t’en es souvenue toute seule ! C’est signe que ta mémoire revient petit à petit.

Au fil de la discussion, la méfiance qu’Isil éprouvait encore pour l’homme politique, s’estompa. Il lui semblait que Darillian avait dû être plus proche d’elle qu’elle n’avait pu le soupçonner. Sans doute le vieil homme retrouvait-il à travers elle un peu de ses amours déçues ? Cela pouvait expliquer le comportement quasi paternel dont parfois il faisait montre à son égard.

Petit à petit, Isil se sentit bercée par la voix suave du Conseiller et elle ferma les yeux pour se laisser aller à des images vraies ou supposées qu’elle ne maîtrisait pas. L’afflux de ces souvenirs qui se mettaient tant bien que mal en place semblait constituer pour elle une seconde naissance. Une sorte de vie après la mort.
*
* *

- Maître Beno, est-ce que je resterai amnésique toute ma vie ? demanda la jeune fille en regardant les photos holographiques projetées par un petit appareil posé sur la commode de l’appartement d’un bothan qu’ils recherchaient. Il s’agissait visiblement de prises de vue de vacances sur un vaisseau croisière galactique.
- Qui peut savoir, avait répondu le Jedi en s’assurant que l’individu qui leur avait déjà glissé deux fois entre les doigts n’était pas chez lui. Ta mémoire n’est peut-être pas effacée. Peut-être est-ce simplement un blocage qui l’empêche de se manifester. Pourquoi cette question ?
- Je trouve qu’il est agréable de se souvenir des bonnes choses qu’on a vécues. Elles font partie de soi. Ne plus se souvenir de son passé c’est un peu comme être mort.
- Et bien, considère que tu es née à douze ans ou presque, c’est plus simple. Après tout, ne t’ai-je pas appris que seul compte ce qui est devant nous ? Un Chevalier Jedi doit se concentrer sur ses actes et leurs conséquences à venir pour guider ses choix. Le passé ne doit pas interférer sur ces derniers. Il est donc plus simple de ne pas avoir de souvenirs.

Isil ne paraissait pas convaincue.

- Tu ne penses pas comme moi, ma jeune Padawan ? demanda le Jedi qui lisait dans ses pensées.
- Et bien, Maître, faire abstraction du passé et ne pas en avoir me parait deux choses bien différentes et pas équivalentes du tout. Dans le premier cas c’est un choix délibéré qu’on assume par discipline, dans le second c’est quelque chose qu’on subit malgré soi.

Beno Mahr soupira.

- Mais quel crédit penses-tu qu’on puisse accorder aux souvenirs ? Surtout à ceux de notre enfance ?
- Que voulez-vous dire, Maître ?
- Quelle fiabilité crois-tu que les images que nous avons du passé peuvent avoir ?
- Mais je…
- Je te donne en exemple cette très vieille dame qui raconte au coin du feu son mariage à ses arrière-petits-enfants. Comment le ciel était tout bleu, comment le soleil brillait ce jour-là. La robe de mariée, le baiser… bref, un jour radieux.
- Où voulez-vous en venir Maître Beno ?
- Simplement au fait que ce jour-là, il pleuvait mais la vieille dame ne s’en souvient pas. Son souvenir est fabriqué par les sentiments que lui inspire le jour béni où elle a épousé l’homme dont elle était amoureuse. Les souvenirs ne sont pas fiables… du moins en terme de reflet de la réalité.
- Mais le soleil, le ciel bleu, ne peut-on considérer qu’ils étaient dans son cœur et que c’est de cela dont elle parle ?

Le Jedi jeta un regard noir à sa Padawan en reposant un pistolet blaster qu’il venait de trouver dans un tiroir. Puis il sourit.

- Comme tu veux Isil. Tu as peut-être raison. Mais méfie-toi des souvenirs fabriqués qui ne reflètent pas la réalité du passé. Ainsi, bon nombre de souvenirs que nous avons de notre enfance ne tiennent que par ce que nos parents ou des adultes nous ont raconté en grandissant. Rien ne garantit au fond qu’ils soient vrais et non implantés de façon délibérée ou pas.
*
* *

Quel crédit pouvait-elle accorder aux souvenirs qui l’assaillaient sous l’impulsion des paroles de Jaster Darillian ?

- À toi de te réapproprier ton passé mon enfant, conclut le Conseiller en se levant d’un air las.

Isil fit un geste de la main.

- Maître Beno m’a enseigné combien le passé avait peu d’importance…
- … et que le Chevalier Jedi ne devait pas s’y complaire ! Je sais. N’oublie pas que je connais les fadaises de l’enseignement Jedi ma petite et je n’y souscris pas, même si je lui reconnais quelques vertus intéressantes. Encore une fois, les Jedi brident trop leurs membres dans l’usage de la Force. Ils n’en explorent pas les infinies possibilités de peur de ne pas la maîtriser ! Ils ne sont pas à la hauteur de leurs ambitions !

Son ton s’était légèrement durci. Il s’approcha d’Isil et la saisit par les épaules.

- Laisse-moi t’enseigner tout ce qu’on ne t’a pas appris ma chère enfant. Tu peux faire mieux qu’être un simple Chevalier dévoué à son Ordre. Ton avenir est ailleurs. Laisse-moi être ton mentor et je t’ouvrirai les vraies portes du pouvoir en t’apprenant des choses que tu ne soupçonnes même pas sur la Force ! Laisse-moi répondre à tes légitimes questions !

Isil sentit battre son cœur plus vite. Il émanait de cet homme une puissance presque violente mais en même temps, une impression de savoir illimité.

- À quoi me servirait le pouvoir, Conseiller, parvint à articuler la jeune fille troublée.
- Mais c’est évident mon enfant, à apporter à cette Galaxie la paix, la justice, l’équilibre…
- Exactement ce que veulent les Jedi, observa-t-elle.

Elle sentit les mains de l’homme se crisper sur la chair de ses épaules.

- L’Ordre n’a pas les moyens de ses prétentions. Il est passé d’âge, discrédité, incapable d’agir efficacement car limité, non par ses capacités, mais par ses principes d’une autre époque. Il faut des hommes forts pour assurer l’équilibre des mondes et seule la Force, pleine et entière, peut nous aider à y arriver !
- Mais le Côté Obscur…
- Il n’y a pas de Côté Obscur, réagit Darillian vivement en la lâchant pour lever les bras vers le plafond de la cabine avant de les laisser lourdement retomber le long de son corps. C’est le croquemitaine de l’Ordre, un mythe, une invention destinée à limiter le pouvoir de chacun des élèves pour qu’il ne dépasse pas son Maître qui lui-même a reçu cet enseignement falsifié de son Maître, et ainsi de suite. C’est la peur du « trop » qui est à l’origine de cette mystification, la peur du trop de pouvoir, la peur de ne plus pouvoir contenir un disciple qui maîtriserait parfaitement et entièrement la Force. La Force n’est obscure que par ce qu’on en fait ! Le Côté Obscur n’est donc qu’une vision morale de l’utilisation de la Force. Les Jedi ont dressé une barrière entre l’utilisation des pouvoirs qu’ils pensent raisonnables et ceux qu’ils ont peur d’utiliser sous prétexte que cela peut déstabiliser l’esprit humain jusqu’à lui faire perdre la raison, jusqu’à modifier sa morphologie.
- Comme les Sith ? murmura Isil.
- Si tu veux… encore que les Sith actuels soient un savant mélange génétique entre leur race initiale et celle des humains. Je ne te dirais pas que l’utilisation de la Force est sans danger ni sans conséquence sur notre corps, mais tout dépend du degré de maîtrise qu’on a atteint en Elle et l’affinité que nous avons avec Elle. C’est presque…

Il s’interrompit un instant avant de reprendre.

- … une histoire d’amour entre celui qui l’utilise et Elle.

Campé devant Isil, la dominant d’une bonne tête, il posa une main sur le velours de sa joue qu’il effleura du bout des doigts.

- Je sais que ton immersion dans la Force est immense Isil. À toi elle ne fera pas de mal même si tu apprends à t’en servir de toutes les façons possibles. Tu tiens cela…

Ils furent interrompus par le capitaine qui vint leur signaler que le vaisseau sortait de l’hyperespace et qu’ils se trouvaient à présent devant la planète Corellia.

- Vous ne m’avez toujours pas dit ce que nous venions faire sur Corellia, observa Isil alors qu’ils se rendaient vers le cockpit.
- Je dois m’entretenir avec le souverain sur la question des séparatistes. Le terroriste que tu as tué pose des questions auxquelles il me faut obtenir des réponses. J’ai obtenu du roi une audience. Mais j’ai aussi d’autres projets qui te concernent.

Parvenus devant la verrière du poste de pilotage, il s’enferma dans un mutisme observateur qui dura jusqu’à l’atterrissage où les attendaient un véhicule protocolaire qui patientait devant un long tapis rouge déroulé sur le sol bétonné.

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:21, modifié 2 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 01 Aoû 2011 - 20:27   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Bon, on fait une petite pause dans la poursuite des bombes pour s'attarder un peu plus sur Isil, ce n'est pas pour me déplaire ; on apprend que Valdara est bien son véritable nom, finalement, et surtout on apprend des choses sur le Conseiller Darillian... Intéressant, c'est le moins qu'on puisse dire. Évidemment, ce pourrait tout aussi bien être un tissu de mensonges, mais je n'espère pas, ça complexifie le personnage... Quoi qu'il en soit, je crois qu'il y a encore des choses à découvrir sur ce monsieur...
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Messagepar Hiivsha » Jeu 04 Aoû 2011 - 16:02   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 32

– Les ruines –



En descendant de l’appareil, Isil gardait en mémoire la vue aérienne du long ruban de plus de quatre-vingt kilomètres de sable doré formé par les Plages d’Or entre Coronet et Tyrena. L’air était doux et le ciel azur, parcouru de quelques moutons blancs inoffensifs, invitait à des vacances de farniente au bord de la mer.

Une haie de militaires en grande tenue leur rendit les honneurs tandis qu’ils avançaient sur le tapis rouge vers le speeder de luxe qui les attendait. Isil marchait légèrement en retrait, dans l’ombre de l’imposante silhouette du Conseiller à la Sécurité de Coruscant, la main sur la garde de son sabre laser, prête à toute éventualité. Tous ses sens en éveil, elle scrutait chaque visage et chaque geste que faisaient les personnes présentes. Au fond d’elle-même, elle sentait un trouble dans la Force, quelque chose qui pouvait éventuellement indiquer un danger potentiel, sans qu’elle sache trop l’interpréter.

Près de l’airspeeder, un petit homme rondouillard à tête de fouine les attendait avec un sourire protocolaire. Il s’inclina devant Darillian.

- Bonjour Conseiller, dit-il en lui serrant la main. Vos visites sur Corellia sont toujours les bienvenues.
- Merci, Monsieur le Ministre, répondit poliment Darillian en s’écartant pour présenter Isil. Voici mademoiselle Isil Valdarra, annonça-t-il en scrutant attentivement le visage de son interlocuteur qui trahit une légère surprise. Mademoiselle Valdarra est la Chevalier Jedi en charge de ma protection rapprochée.
- Valdarra… murmura l’homme.

Darillian fit mine de ne pas entendre et continua imperturbablement.

- Isil je te présente Monsieur le Ministre de la Sécurité Territoriale Ganner Panaka.

L’homme lui tendit la main puis serra longuement la sienne. Le contact avec la peau moite et grasse de l'homme fut désagréable à la jeune fille qui inclina légèrement la tête.
- Le Conseiller Darillian a bien de la chance de vous avoir comme garde du corps, susurra le Ministre avec un sourire fat tout en promenant son regard sur Isil. Un Chevalier Jedi, quel honneur !
- Enfin, je suis encore Padawan, rectifia la jeune fille en retirant sa main tout en réfrénant l’envie de l’essuyer à sa tunique.
- Valdarra… répéta pensivement pour la deuxième fois le Ministre en la fixant dans les yeux.

Darillian intervint.

- Vous vous rappelez du général Valdarra, Monsieur le Ministre, Jann Valdarra, précisa-t-il, le héros de Bothawui.
- En effet, répondit Panaka sur un ton mielleux. Notre Padawan est-elle de la famille de notre regretté général ?

Darillian sourit en prenant le Ministre par l’épaule pour l’inviter à monter à l’arrière du speeder tout en faisant signe à la jeune fille de s’installer à l’avant. Le cortège officiel s’ébranla. Deux speeders armés de la police corellienne ouvraient la marche et trois autres la fermaient. Quatre motojets se tenaient de chaque côté du véhicule noir. Assis confortablement dans la banquette moelleuse, Darillian se pencha lentement vers l’oreille de Panaka.

- Isil est la fille de Jann Valdarra, dit-il sur un ton de confidence, un sourire malicieux aux lèvres.

Il fut largement récompensé par l’effet de surprise qu’il avait visiblement souhaité. Le Ministre fit un bon sur son siège et tourna vers le Conseiller un visage blême.

- Hein ? Quoi ? Sa fille ? Mais… c’est impossible ! Je… Sa fille a été déclarée morte dans l’incendie qui a suivi l’attaque de leur domaine par des mercenaires liés au parti opposé au traité de Coruscant !
- Déclarée morte seulement, commenta Darillian d’une voix douce.
- Vous êtes sûr que…

Le Ministre hésita avant de reprendre.

- Ce doit être vrai si vous le dites, évidemment. Mais par quel miracle cela a-t-il été possible ?
- L’enfant a été sauvée par un Maître Jedi du commando républicain arrivé sur les lieux… hélas trop tard pour sauver le général et sa femme. Il a recueilli l’enfant qu’il a déclarée morte pour sa tranquillité et l’a prise comme Padawan.
- Vraiment ? s’étonna Panaka. Extraordinaire ! Ainsi cette jeune fille est l’unique héritière des familles Zilar et Valdarra ? Voilà qui est plutôt… inattendu.
- Et je vous demanderai de ne pas vous en entretenir avec elle, trancha Darillian en levant une main impérieuse. Lorsque j’ai appris que l’enfant était vivante, j’ai fait mettre tous les biens des deux familles sous tutelle, étant donnée qu’elle était leur seule héritière mais elle n’en sait encore rien. J’attends le bon moment pour le lui dire. Il faut que vous sachiez, monsieur le Ministre, que la jeune Isil est amnésique et ne se souvient pas de son passé… quoique depuis quelques jours, elle ait fait de gros progrès là-dessus, ajouta-t-il à mi-voix.

Le cortège arriva au bord des plateformes aériennes du palais. De nouveau, un piquet d’honneur d’uniformes rutilants les attendait. Isil admirait avidement les magnifiques témoignages de l’architecture corellienne qui éblouissaient ses yeux. Arrivés devant une haute porte à deux battants sculptés d’or, Jaster Darillian se tourna vers elle.

- Tu dois me laisser ici, Isil. J’ai rendez-vous avec le souverain et certains de ses ministres pour discuter de politique. Ce n’est pas ta place. On va te conduire à notre suite où tu m’attendras sagement et si tu veux te promener un peu, n’hésite pas. Tu ne dois pas te souvenir de Coronet, peut-être que quelque chose ici pourra contribuer à raviver ta mémoire. Mais ne t’éloigne pas trop et sois prudente. Je pense en avoir pour trois ou quatre heures, on se retrouve après.

Et sans qu’elle ait eu le temps de répondre quoi que ce soit, il disparut derrière les grands vantaux accompagné du Ministre.

Isil haussa les épaules et redescendit l’interminable escalier d’honneur sous l’œil attentif des gardes qui s’échangèrent quelques sourires complices qui en disaient long sur leurs pensées.
*
* *

Un airspeeder survolait les prairies en fleurs en direction de la mer vers l'une des innombrables petites criques qui dentelaient la côte à l’opposé des Plages d’Or. Il n’y avait à bord que le Conseiller à la Sécurité de Coruscant et la jeune Padawan. Le vieil homme n’avait pas voulu lui dire vers quelle destination ils se rendaient mais pour l’heure, Isil contemplait le paysage paradisiaque et elle sentait se bousculer en elle, nombre d’images confuses et brouillées qui remontaient à la surface de sa mémoire défaillante. L’engin perdit de l’altitude en direction d’une prairie boisée qui descendait en pente douce vers la mer, formant une cuvette entre deux falaises crayeuses et au centre de laquelle on commençait à distinguer les ruines de ce qui avait dû être une grande et belle maison domaniale. La destruction du domaine semblait remonter à bon nombre d’années car la végétation avait repris son droit, y compris parmi les pierres entre lesquelles des ronces et des buissons avaient repoussé de façon anarchique.

La Padawan jeta un regard interrogateur au pilote, mais Jaster Darillian garda le silence. Elle admira au loin la magnifique côte et d’autres constructions dont les colonnes et les dômes blancs étalaient les richesses. Enfin, le Conseiller consentit à faire un commentaire.

- C’est la côte des Mille Etoiles ! Ici, tous ceux qui comptent quelque fortune sur Corellia ont un domaine. Cette région rassemble les plus belles maisons, les plus beaux manoirs de la planète.
- C’est curieux, j’ai l’impression de connaître cet endroit ! répondit Isil.
- Sans doute parce que tu y as vécu, insinua Darillian.

Les sourcils blonds se levèrent légèrement.

- C’est ici qu’habitaient mes parents n’est-ce pas ?

L’airspeeder se posait sur une pelouse d’un vert tendre et accueillant. Ils en descendirent à une centaine de mètres de la maison en ruine. Un peu plus loin, s’élevaient des dépendances abandonnées, sans doute celles de la domesticité ainsi que des restes d’écuries.

- Ma mère adorait les chevaux, fit-elle le regard fixe. Elle m’avait appris à en faire lorsque j’étais encore toute petite. Papa ne voulait pas que je monte. Il avait peur que je tombe et me fasse mal. Mais il m’avait quand même offert un poney blanc pour mes six ans.

Elle fit un effort de mémoire intense qui lui fit froncer les sourcils avant de continuer avec un air inspiré.

- Piny, il s’appelait Piny… je m’en souviens… il avait une très longue crinière à laquelle je m’agrippais quand il partait au galop !

Darillian sourit. La thérapie du pèlerinage semblait porter des fruits sur un terrain qu’il avait doucement préparé à cet exercice. Il ne faisait aucun commentaire et se tenait trois pas derrière la jeune fille, peut-être pour ne pas troubler sa réflexion ni influencer ses pas.

La Padawan avançait au hasard, tantôt à droite, tantôt à gauche, comme un animal errant, perdu dans un monde inconnu. Elle désigna du doigt un gros arbre chenu. Sous une branche torturée, une petite fille à la longue chevelure dorée faisait de la balançoire en riant aux éclats. À ses côtés se tenait une femme très belle, aux cheveux d’une blondeur presque blanche, comme la robe à dentelles qu’elle portait. Toutes deux riaient à présent.

- Maman, murmura Isil tandis que les silhouettes s’effaçaient tout doucement à sa vue.

Elle se mit à courir vers l’arbre dans les hautes herbes sauvages. S’arrêtant à ses pieds, elle fouilla le sol des yeux. Soudain elle se pencha et ramassa quelque chose.

- Qu’as-tu trouvé Isil ? demanda Darillian.

Elle lui montra un bout de corde rongée par le temps.

- Je faisais de la balançoire sous cet arbre, expliqua-t-elle. Ma mère adorait me pousser pendant des heures, et je n’en avais jamais assez.
- Ta mère t’aimait beaucoup. Tu étais tout pour elle !
- Pourquoi l’a-t-on tuée ?

La question resta sans réponse. Un peu plus loin se dressaient les ruines de la grande maison. On en devinait encore aisément les contours même si le cœur semblait avoir été dévoré par un violent incendie. Isil marcha jusqu’aux pieds d’un grand escalier qui montait vers un immense perron de pierres blanches. Elle monta lentement les marches au milieu d’images qui remontaient du plus profond de sa mémoire et se bousculaient dans sa tête de façon désordonnée. Des images s'imposèrent à elle.


Elle a cinq ans et trébuche sur une marche. Une main secourable la relève.

- Tu t’es fait mal ? demande une voix masculine toute chaleureuse.

Elle se redresse toute fière et regarde son père en répondant malgré la douleur qui lancine son genou.

- Bah non papa ! Je suis bien trop forte pour me faire mal !
- Et bien trop courageuse pour pleurer, répond l’homme avec chaleur.

La main du père caresse ses longs cheveux blonds et frotte sa tête de droite à gauche.

Elle a à présent presque douze ans et se tient debout sur le perron. Ses parents parlent fort et semblent se disputer. Ils crient. Il y a d’autres hommes avec eux, des gens du domaine et un militaire qui fait de grands gestes. Le ciel est noir et des nuages zèbrent l’encre des nuages. L’atmosphère est lourde. Que disent les adultes ? Ils sont armés. Son père tient un sabre dans une main et un pistolet dans l’autre. Non, ils ne se disputent pas. Il semble simplement se passer quelque chose de grave. Sa mère a de la peur dans la voix. Un grondement se fait entendre. La fillette regarde le ciel et voit un vaisseau qui se pose sur la pente herbeuse à un jet de pierre de la maison. De loin et dans son imagination de petite fille, la forme biscornue du vaisseau lui fait penser à un dragon à trois têtes. Des hommes en sortent. Jann Valdarra crie quelque chose à sa femme Jaina qui prend l’enfant par le bras et la fait rentrer dans la maison. Tout va très vite. Des hommes se précipitent dans la demeure, d’autres dehors, tout autour. Ceux qui sont sortis du vaisseau arrivent en courant. Des cris fusent puis des tirs de blasters retentissent. Un éclair éblouissant tombe sur la cime du vieil arbre accompagné d’un coup de tonnerre qui éclate violemment en claquant comme un coup de fouet. Isil qui est rentrée dans la maison avec sa mère monte sur une chaise pour regarder dehors, cachée derrière une fenêtre aux côtés de Jaina.


Darillian posa sa main sur l’épaule de la jeune fille en murmurant.

- C’est ici que ça s’est passé Isil. C’est là que tes parents ont été assassinés. Ils n’ont jamais été vengés. C’est à toi de le faire… pour eux !

La Padawan se retourna vers le Conseiller. Il y avait de la buée au fond de ses yeux. De l’incertitude également. Elle enjamba une grande poutre noircie pour entrer dans les décombres de la maison dans laquelle avaient poussé des ronces et des petits arbrisseaux. On devinait ici et là des restes de mobilier. Elle avança vers ce qui était sans doute la fenêtre derrière laquelle elle avait observé la scène et les images revinrent devant ses yeux.


Elle est de nouveau enfant et se tient à genoux sur un fauteuil de velours rouge. Sur le perron elle peut voir son père qui tire ainsi que ses hommes, vers les assaillants. Des hommes à lui sont montés sur le toit de la maison et font feu sur ceux qui sortent du vaisseau. Jann se bat à présent au sabre contre un homme vêtu de noir. Les lames luisent à la faveur d’un nouvel éclair et la pluie commence à tomber lentement, sous forme d’énormes gouttes d’eau tièdes. Tout à coup, le sabre de l’homme en noir décapite le général Valdarra. Jaina pousse un hurlement et sort de son refuge pour se précipiter dehors. Un assaillant la vise avec un long fusil blaster. Du milieu du groupe d’agresseurs l’homme habillé de noir dont la tête est dissimulée par une capuche crie : « Ne tirez pas sur elle ! » Mais le coup est parti. Au même moment, l’homme en noir a tendu la main vers Jaina et celle-ci est projetée par une force invisible vers le haut de l’escalier. Elle tombe. Le tireur l’a manquée mais elle reste allongée, immobile, la nuque brisée. L’enfant mord son poing pour retenir un cri de désespoir. Un flot de larmes brûlantes coule sur ses joues rougies. L’homme en noir s’avance vers sa mère. Il tient dans une main la tête dégoulinante de sang de Jann qu’il dépose dans les bras de la morte. On dirait qu’une aura invulnérable le protège des tirs des défenseurs qui ont monté une arme lourde et tirent à présent vers le vaisseau depuis une tour de la maison. Isil est descendue de son fauteuil et a reculé vers le centre de la pièce pour se cacher sous une lourde table en bois massif. Soudain le vaisseau riposte puissamment. Un lourd rayon rouge frappe la maison qui explose sous l’impact. Elle s’écroule et prend feu. L’homme en noir se retourne vers le vaisseau et hurle : « Non ! Non ! » Il monte précipitamment les marches et arrive à l’entrée de la maison en feu. Il crie de nouveau : « Isil ! Isil ! » Cachée sous la table ensevelie sous les décombres, la fillette peut apercevoir d’un œil à travers un interstice, la silhouette qui la cherche du regard, hésitant à pénétrer dans le brasier. Elle peut voir ses yeux. Dehors on entend crier : « Les Jedi ! Retirons-nous ! » Un commando des forces républicaines entraîné par plusieurs chevaliers Jedi dont Beno Mahr a en effet débarqué à son tour d'un nouveau vaisseau qui vient de se poser en catastrophe non loin de la. L’homme en noir hésite et crie une dernière fois d’une voix cassée, désespérée : « Isil ! » Dehors les forces assaillantes refluent vers leur vaisseau protégeant la fuite de leur chef qui s’enfuit à son tour.


Isil, le dos tourné au Conseiller silencieux, se sentit tressaillir, là au milieu de ces ruines. Quand elle se retourna son visage s’était durci. Ses yeux bleus luisaient d’un étrange éclat rappelant le froid de l’acier. Sa main se porta à sa ceinture et ses doigts se glissèrent autour du manche de son sabre laser qu’elle dégagea lentement de son support. Son bras s’abaissa. Son doigt appuya sur le bouton de marche libérant dans un crissement électrique la lame verte tendue vers le sol. D’une voix glaciale elle s’entendit dire comme dans un rêve.

- Ainsi c’était vous !

Jaster Darillian recula d’un pas instinctivement, sans même en avoir conscience. Il grimaça et osa un sourire crispé.

- Je m’étais toujours demandé si tu avais pu voir mon visage ce jour-là. J’espérais bien que non, pour tout t’avouer.

Dans le silence, on entendait gémir d'impatience la lame verte du sabre laser.

- Vous êtes l’homme en noir, reprit Isil de la même voix glacée. Vous avez tué mes parents !
- Pour ta mère, je ne voulais pas… répondit tranquillement Darillian d'un ton presque détaché. J’ai voulu la sauver d’un tir… c’était un accident… je l’aimais, je ne voulais pas lui faire de mal ! Crois-moi mon enfant.

La jeune fille grinça des dents, les mâchoires serrées à s’en faire mal.

- Ne m’appelez pas comme ça.

La lame verte se releva et s’avança menaçante vers le Conseiller.

- Je vais vous tuer, reprit la Padawan, c’est tout ce que vous méritez.

Jaster Darillian émit un petit rire.

- Mériter ? Depuis quand un Jedi est-il juge et parti ? Tu veux me tuer ? Et ton Code ?

Sa voix se fit dure et cassante.

- Tu laisses parler ta colère – il huma l’air – bien, bien… Il est enfin temps de laisser parler tes sentiments, jeune Padawan. Tu as raison. Frappe-moi ! Finissons-en et venge tes parents. Viens me rejoindre sur ses sentiers dont tu ignores encore tout. Frappe-moi !

Il avait écarté les bras et offrait ainsi sa poitrine à la lame grésillante, ses yeux plantés dans le bleu de ceux de la jeune fille. Isil restait immobile comme hésitante, des sentiments inondant toute son âme. Ses pensées étaient brouillées. Elle ne parvenait plus à les ordonner correctement.

- Êtes-vous un Sith ? questionna-t-elle d’une voix blanche.

Darillian ricana.

- Pourquoi vouloir à tout prix tout cataloguer ? Être ceci ou bien être cela ? Est-ce que cela te faciliterait la tâche si j’en étais un ?

Il pinça ses lèvres minces et froides.

- Ni Jedi, ni Sith… une sorte d’apatride de la Force. J’ai pris ce qu’il y avait de mieux d’un côté comme de l’autre. Les Maîtres Jedi n’y connaissent rien. Ce ne sont que des fous d’idéalistes ! Quant aux Sith, ils ne vivent que dans la haine et la colère. Tout cela est à jeter aux ténèbres ! Il faut tout recommencer et tu es là pour cela.

Isil plissa les yeux et inclina légèrement la tête de côté.

- Recommencer quoi ? Vous êtes complètement cinglé ?

Le Conseiller ricana de nouveau.

- Tu es encore loin de la vérité ma belle… Allons !

Sa voix claqua.

- Tu as un parti à prendre ! Tes parents ne peuvent attendre. Ton indécision est pitoyable et le résultat flagrant des mièvreries que ton Maître t’a enseignées !

Les yeux bleus se rouvrirent en grand.

- Maître Beno… Pourquoi n’a-t-il jamais pu lire dans votre petit jeu ? murmura-t-elle, pourquoi… n’ai-je jamais senti…
- Ah ! s’exclama Darillian en levant la tête.

Il ramena ses bras vers sa poitrine pour écarter légèrement les pans de sa robe sombre, découvrant un bijou formé d’une unique pierre bleutée qui pendait au bout d’une grosse chaîne en or.

- L’artefact de Dark Vitus, dit-il d’un ton grave avec une nuance de moquerie dans la voix. Cette pierre annihile les vibrations de la Force autour d’elle. Impossible de la sonder, impossible de ressentir quelque chose, aucune menace, aucune pensée… rien…

Il referma son vêtement.

- Alors, jeune Padawan, cracha-t-il, tu te décides à franchir les limites que t’ont imposées tes Maîtres ? Tue-moi, venge tes parents !

Un éclat de colère passa dans les yeux bleus et subitement le sabre laser se leva en arrière et s’abattit sur Jaster Darillian.

Au même moment, une puissance invisible lançait littéralement la jeune fille à travers la pièce. Le coup était venu de sa droite. Elle s’envola et fut projetée violemment contre un mur qui s’écroula sur elle. Isil sombra dans un trou noir sans fin.

Une silhouette apparut à l'opposé, à travers un pan de mur effondré. Les yeux de Jaster Darillian lancèrent des éclairs de colère.

- Qu’avez-vous fait ?

Le nouveau venu abaissa la capuche de sa cape noire découvrant une tête à la peau ocre. Ses prunelles jaunes brillèrent.

- Elle allait vous tuer ! Comment pouvez-vous risquer ainsi votre vie ? A quoi jouez-vous donc avec cette fille ?

Le Conseiller eut un geste d’agacement.

- Imbécile ! Vous êtes intervenu trop tôt ! Vous ne pouvez juger de ce que je fais Seigneur Dal-Karven, le but que je poursuis avec cette enfant ne regarde que moi et je ne vous permets pas de vous mettre ainsi en travers de mes projets !

Le ton était claquant. Le Sith grogna.

- Excusez-moi, Seigneur Dalius, j’ai pensé que…

De nouveau Darillian leva la main pour couper court.

- Que faites-vous ici ?

Tandis qu’il parlait, le Conseiller s’était rapproché du corps de la jeune fille auprès duquel il s’agenouilla en écartant les débris du mur qui la recouvraient en partie. Il posa deux doigts sur son cou pour s’assurer qu’elle était toujours en vie. A son front, elle portait une entaille qui saignait légèrement, mais à première vue, elle allait bien.

- Je suis venu vous dire que les préparatifs sont terminés. Nous évacuons le centre. Il nous reste une heure.

Darillian regarda le Sith sans ménagement.

- Et bien, allez-y donc, évacuez ! Laissez ma navette, je vous rejoindrai à bord du croiseur en temps utile, j'ai encore quelque chose à accomplir.

Il se baissa vers le corps inanimé d'Isil et la prit délicatement dans ses bras puis se releva. La tête de la jeune fille dodelinait doucement.

- Que comptez-vous en faire ? reprit le Sith en replaçant sa capuche sur sa tête.
- Cela ne regarde que moi. L'affaire entre cette enfant et moi n'a rien à faire avec notre projet commun. C'est juste le destin qui l'a replacée de façon opportune sur ma route justement en ce moment. Mais tôt ou tard, ce moment serait venu… un peu plus tard… un peu plus tôt.

Le Sith grogna en renonçant à comprendre et fit volte face en lançant.

- Ne tardez pas trop en vous amusant avec cette fille, le croiseur ne vous attendra pas indéfiniment. Les opérations se terminent, ici et sur nos deux autres objectifs. Demain, la guerre entre la République et l'Empire reprendra pour le bien des Sith !
- Et de leurs amis ! répliqua Darillian d'une voix sèche qui fit se retourner Dal-Karven.
- Et de leurs amis… répéta le Sith en regardant fixement le Conseiller.

Puis il ajouta en repartant.

- Cela va de soi !

Il quitta les ruines tandis qu'embarrassé par son fardeau dont les membres oscillaient à chacun de ses pas comme ceux d'un patin désarticulé, Darillian retournait vers son airspeeder.

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:21, modifié 2 fois.
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Messagepar Hiivsha » Lun 08 Aoû 2011 - 14:30   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Allez, courage, on est bientôt à la fin du roman... plus que 3 ou 4 chapitres ;)

Je sais que ces sont les vacances, du coup je poste moins vite. S'il faut arrêter, faut me le dire et je reprendrai plus hein ! Je veux pas vous empêcher de bronzer :D Moi j'ai encore 4 semaines avant mes vacances :cry:
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Messagepar Hiivsha » Lun 08 Aoû 2011 - 14:31   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 33

– Communications –



Avec d’infinies précautions, Hiivsha fit pression sur la manette qui déverrouillait le caisson dans lequel il se trouvait enfermé, lentement, très lentement, afin d'étouffer le moindre grincement. Cela lui prit une éternité. Enfin, il put entrouvrir le panneau et coller son oreille contre l’interstice. Il ne perçut aucun bruit autre que celui des moteurs de l’hyperdrive. Repoussant un peu plus le panneau, il risqua une tête au-dehors. Il se trouvait dans la soute du cargo. Les environs étaient remplis de caisses et de containers dont l’un de ceux qu’il pistait, solidement amarré à l’écart des autres. Il n’y avait apparemment personne d’autre dans le voisinage ce qui ne le surprit guère, ce genre de cargo ne comportant qu’un équipage réduit au strict minimum, en général trois ou quatre personnes sauf, évidemment, s’il y avait des passagers.

Le contrebandier sortit de sa cachette qu’il referma soigneusement. Il n’avait pas l’intention d’y rester enfermé jusqu’à l’atterrissage, c’était en effet le meilleur moyen de se faire prendre au moment de son ouverture. Il connaissait bien ce modèle de vaisseau qu’il avait eu l’occasion de piloter et en bon contrebandier, en connaissait les cachettes les plus intimes, certaines se trouvant à sa portée dans la soute même. Son plan était simple : se dissimuler dans l’une de ces cachettes et attendre que le cargo soit déchargé et vidé pour se glisser dehors, repérer les lieux et trouver un moyen de donner l’alerte. Avertir Tython en demandant à être mis en liaison avec Adol Bruck Obi Melvar lui paraissait judicieux dans la mesure où le Jedi le connaissait et aurait confiance en lui sans qu’il doive passer des heures à expliquer la situation.

Hiivsha avança jusqu’au sas qui communiquait avec le reste du vaisseau mais celui-ci était fermé et il n’y avait aucun moyen de l’ouvrir depuis l’intérieur de la soute. Il s’agenouilla dans un coin et sortit d’une boite à outils murale un tournevis avec lequel il libéra un panneau dans le sol. Il s’agissait d’un accès à l’une des gaines techniques qui couraient au fond du vaisseau. Cette planque étant assez grande pour contenir un homme, il s’y faufila et referma le panneau au-dessus de sa tête.

Un quart d’heure plus tard, il entendit s’ouvrir le sas de la soute et les pas de plusieurs individus résonnèrent sur le sol métallique. L’un deux sembla se diriger vers le container de gaz, peut-être pour en vérifier la fermeture. L’autre se tenait à la verticale du panneau qui fermait la planque du contrebandier.

- Tout est en ordre pour l’atterrissage et le dispositif sera prêt en temps voulu, disait une voix âgée qu’il identifia comme celle du vieil homme barbu en blouse blanche qu’ils avaient aperçu, Laslo et lui, sur l’aire de chargement de Coruscant.
- Le Seigneur Zal’Thir viendra s’assurer lui-même du lancement de l’opération, répondit une autre voix.
- La fusée sera mise en orbite basse puis libérera le gaz dans l’atmosphère. L’effet devrait s’en faire sentir au bout d’un jour ou deux en fonction des mouvements des masses d’air.
- Combien de temps pour un effet total ?
- Ce sera foudroyant. Quelques jours, deux ou trois semaines au plus. Il faudra vraiment ne pas respirer d’air durant tout ce temps pour en réchapper.
- C’est effrayant !

À travers une plaque ajourée de sa cachette, le contrebandier put entrevoir les deux hommes. Il reconnut le vieil homme qui devait être un scientifique mais pas l’autre. Sans doute un homme d’équipage, peut-être le commandant de bord.

- Et dire que nous transportons ce monstre à bord, reprenait ce dernier.
- Une seule molécule dans votre corps suffit à vous tuer, assura le scientifique d’une vois tremblotante.
- Monstrueux… il n’y a donc rien à faire une fois vaporisé ?
- Si, évacuer Alderaan… ou faire s’élever la température de son atmosphère suffisamment pour le détruire. Ce gaz est sensible à la chaleur, il est instable d’où l’extrême complexité et le coût exorbitant et définitivement prohibitif de sa fabrication. Dans l’état où il est, une explosion, un incendie, le consumerait totalement. C’est pourquoi le container est à l’abri dans ce caisson étanche absolument inviolable qui pourrait résister à l’explosion de ce cargo. Voyez par vous-même, tout va bien de ce côté-là !
- Mais pour en fabriquer autant il a fallu une fortune colossale ?
- Je ne vous le fais pas dire, acquiesça le scientifique.
- Celui qui a financé cette opération doit être multimilliardaire, savez-vous qui…
- Il y a des noms qu’il vaut mieux ne pas prononcer ni entendre, coupa le vieil homme en s’éloignant.

L'autre homme lui emboîta le pas et ils quittèrent la soute avant qu’Hiivsha ait pu tenter quoi que ce soit.

- Peste, se dit-il, je ne peux alerter les Jedi tant que nous ne serons pas parvenus à destination !

Il frissonna. Alderaan ! C’était Alderaan vers laquelle ils se dirigeaient avec leur chargement de mort. Alderaan, la rebelle, celle qui avait quitté la République après la signature du Traité de Coruscant, la même qui avait été jusque là, l’âme de la République. La planète que Sith et Républicains se disputaient par noblesse interposée, soutenant des maisons rivales pour l’accession au trône vacant.

- Par tous les Sith cornus de la Galaxie, ils prévoient tout simplement un génocide. Alderaan va être rayée de la carte !

Il expira bruyamment l’air de ses poumons et sentit une onde de découragement l’envahir.

- Je me demande quelles sont les deux autres planètes visées ? se demanda-t-il malgré lui tout en cherchant une solution à sa situation.

Plus tard, les vibrations de la coque lui indiquèrent que le cargo entrait dans une atmosphère et n’allait pas, par conséquence, tarder à atterrir. Il patienta longuement jusqu’à ce que les moteurs s’arrêtent. Puis de nouveau l’attente. Enfin le sas s’ouvrit et du personnel de manutention entra dans le sas. Ils étaient vêtus d'une même combinaison de travail beige marqué du même logo. Un C circonscrit à un X.

- Coronax Industries, encore ! grogna Hiivsha en essayant de voir ce qui se passait à travers la grille de son refuge.

Le déchargement achevé et ne voyant plus personne entrer dans la soute, Hiivsha se risqua à sortir de sa cachette, blaster en main, prêt à toute éventualité. Avançant avec la prudence d’un fauve en chasse, se cachant derrière chaque superstructure du vaisseau, il se dirigea vers le poste de navigation désert. Visiblement l’équipage avait quitté le cargo à présent déchargé.

La salle de navigation comportait un relais holonet avec lequel il pouvait tenter de joindre Tython. Restait à savoir si les communications étaient surveillées ou non. Dans le premier cas, il aurait vite fait d'être découvert. Parvenu au niveau du cockpit, il put observer les alentours. Un grand hall autour de lui, dans lequel étaient posés un certain nombre de navettes orbitales bien rangées en rangs d'oignons.

- Idéal pour une évacuation rapide du personnel, marmonna-t-il pour lui-même.

Devant lui, les portes du hangar étaient grandes ouvertes et donnaient sur une plateforme d'atterrissage hémisphérique. La vue panoramique qui s'offrait sur Aldera montrait qu’elle se trouvait à une certaine altitude, sans doute au sommet d’un haut bâtiment. Au loin, on apercevait les dômes du palais du vice-roi. Hiivsha sortit d'une de ses poches une petite boussole afin de s'orienter. Il se trouvait donc à deux ou trois kilomètres au sud-est du centre de la ville. Il se rendit ensuite auprès du relais holonet du cargo qu'il mit en marche. Après quelques réglages, il se cala sur la fréquence de la planète où siégeait le Haut-Conseil des Jedi.
*
* *

Joy Laslo eut moins de chance que son ami contrebandier. Lorsqu’il voulut s’extraire de la caisse dans laquelle il s’était volontairement enfermé, il dut se rendre à l’évidence : un container posé contre celui dans lequel il se trouvait l’empêchait d’ouvrir le pan qui aurait pu lui permettre d’en sortir. Il eut beau rager, pousser, suer, secouer sa grosse tête en projetant des gouttes baveuses de droite et de gauche, il ne put en agrandir l’ouverture d’un millimètre. Résigné, il s’assit au fond du caisson et se contenta de sentir les frémissements du vaisseau pour tenter de deviner l’avancement du voyage tout en râlant intérieurement contre son jeune ami qui l’avait entraîné dans de telles tribulations.

Enfin le vaisseau parvint à destination et les moteurs stoppèrent. L’angoisse d’être découvert sans rien pouvoir faire le tenailla tandis que sa caisse protectrice était transportée brinquebalante de la soute du vaisseau à une destination inconnue. Puis les mouvements cessèrent et tout devint silencieux autour de lui. Une vague rumeur indéfinissable parvenait à ses oreilles, faite de bruits de machineries, de moteurs, de cris, comme sur un chantier mais rien qui ne lui paraisse trop près pour rester plus longtemps caché. Il décida donc de risquer le tout pour le tout et déverrouilla le pan d’accès à son container qu’il entrouvrit. Un chaud soleil inonda sa cachette dès qu’il poussa l’ouverture et il cligna des yeux pour éviter l’éblouissement. Après être resté si longtemps dans le noir, il avait peine à distinguer ce qui se trouvait à l’extérieur, mais il savait qu’il se trouvait à l’air libre. En effet, une brise chaude balayait son visage, sèche et chargée de poussière comme un vent de désert. Il se tapit à l’ombre des caisses amoncelées autour de lui et attendit que ses yeux s’habituent à la clarté amiante.

Il faisait chaud, très chaud, sans doute plus de trente-cinq degrés à l’ombre, le ciel était d’un bleu immaculé et le soleil mordant. Le sol était formé d’une roche rougeâtre sans doute d’une lointaine origine volcanique. Derrière lui, s’élevait un escarpement qui montait entre des éboulis formés par de gros rochers. Il se glissa au milieu d’eux et grimpa dans l’idée d’avoir un meilleur point de vue pour analyser sa situation. Parvenu au sommet de la pente, il se mit à l’abri d’éventuels regards et observa tout autour de lui.

Il se trouvait sur les bords d’une vaste cuvette rocheuse, une sorte de cirque de roches rouges, comme le cratère comblé d’un ancien volcan. C’était un plateau de forme oblongue dont les parois extérieures descendait dans un à pic vertigineux de plusieurs centaines de mètres vers une plaine désertique et rocheuse de la même couleur qui s’étendait à perte de vue, parsemée, ici et là, d’autres pics de même nature qui étaient sans doute formés par d’anciennes cheminées de volcans depuis longtemps éteints. Il semblait impossible d’arriver là où il se trouvait autrement que par la voie des airs. Il décrivit du regard un cercle complet. La cuvette était longue de plusieurs centaines de mètres. Au centre, se trouvaient les infrastructures d’un complexe qui devait s’enfoncer dans les entrailles du plateau. Quelques vaisseaux étaient posés sur une aire d’atterrissage dont le cargo qui l’avait amené là. Un petit nombre de personnes s’activait au cœur de cette plaine rocheuse, vêtues pour la plupart d’une sorte d’uniforme de travail beige. Tout autour du cirque, sur les hauteurs de la paroi, un ensemble de tourelles semblaient former un bouclier de défense contre toute incursion aérienne ou même terrestre. Étant donné la topographie des lieux, l’endroit formait une citadelle quasi imprenable sauf à employer des moyens massifs et aériens pour l’investir.

Nanti de ses jumelles, Laslo scruta le centre du cratère. On pouvait y voir une grande ouverture circulaire comme la sortie d’un silo. Un peu partout, sur le pourtour de la plaine centrale, il y avait des dépôts de containers semblables à celui qu’il venait de quitter. A une cinquantaine de mètres de lui en contrebas, s’élevait une petite bâtisse de permabéton gris hérissée de puissantes antennes. Cela ressemblait fort à un relais de télécommunication. Si le besalisk avait raison, il devait s’y trouver un moyen permettant de communiquer avec l’extérieur.

Toujours à l’abri de l’ombre des gros rochers, il s’approcha de son objectif. Le coin était désert, l’essentiel du remue ménage causé par les employés et les droïdes de manutention qui s’activaient sur le site étant concentré au centre de la plaine, autour de l’ouverture circulaire qu’il avait observée. En sueur, il arriva derrière la bâtisse aux antennes et reprit son souffle en s’ébrouant. Il transpirait à grosses gouttes. Contournant les murs, il gagna la porte d’entrée métallique. Un boîtier codé en contrôlait l’accès. Laslo sortit de son sac un petit appareil qu’il posa sur le dispositif d’ouverture. Quelques secondes après qu’il eût pianoté sur quelques touches, un léger clic se fit entendre. Il tira la poignée et la porte s’ouvrit.

La fraîcheur à l’intérieur du bâtiment lui redonna de l’aise et il inspira profondément tout en refermant la porte. Un petit ronronnement de machines émanait de l’intérieur dans lequel il s’engouffra, descendant un escalier métallique qui débouchait dans une petite salle de contrôle peuplée d’appareils dont les voyants clignotaient comme des guirlandes électriques. Le besalisk grogna. La salle ne comportait aucun relais holonet, ce dernier devant sans doute se trouver à l’intérieur du complexe. Dans ces conditions, il n’y avait pas moyen d’établir une liaison directe avec un objectif aussi éloigné que Tython. Toutefois, il devait être possible de court-circuiter certains dispositifs afin d’envoyer un signal radio plus primaire dans la Galaxie.

Il se mit en besogne. Durant la guerre et la bataille de Botawui, il s’occupait des transmissions sur un croiseur de la flotte républicaine et même s’il se sentait un peu rouillé, il devait pouvoir lancer un signal codé inter spatial à ondes modulées en espérant capter l’attention d’une entité amie.
*
* *

La transmission arriva sur le relais holonet embarqué alors que Obi Melvar commençait à désespérer de leur mission. Les inspections discrètement menées auprès des complexes appartenant à Coronax Industries par les équipes de Jedi qu’il avait pu mobiliser n’avaient rien donné. Il semblait évident que leurs chances de retrouver la trace des containers de gaz PTK étaient proches du zéro absolu.

Le pauvre Onjo observait un silence quasi religieux. Il connaissait son Maître lorsqu’il était ainsi en proie au doute, et préférait ne pas risquer de l’irriter. Il se concentrait sur le pilotage de leur appareil, faisant des bons de planète en planète à travers la Galaxie, selon un plan de route dont la logique appartenait au seul Obi Melvar.

Soudain, le Padawan rompit le silence d’une voix dans laquelle pointait une once d’excitation.

- Maître, appela-t-il à travers le cockpit, une communication de Tython !

Obi Melvar interrompit sa méditation et se rendit auprès de son apprenti en se laissa choir dans son fauteuil de pilote.

- Melvar, annonça-t-il sobrement à une silhouette bleue translucide qui dansait sur un petit socle circulaire.
- Maître Melvar, ici Til Jar du centre de communications de Tython, répondit l’holoprésence d’un Twi’Lek légèrement parasitée, j’ai un relais de transmission pour vous.
- Provenance ?
- Alderaan… le capitaine Inolmo…

Les yeux du Jedi se mirent à briller. La Force venait de frissonner autour de lui, annonciatrice d’un événement important.

- Je prends le relais !

Il appuya sur quelques touches et la silhouette fut remplacée par une autre tout aussi familière.

- Capitaine Inolmo… Hiivsha… je vous écoute…

La communication n’était pas parfaite dû à leur mouvement dans l’espace, mais l’ensemble restait audible.

- Adol Bruck… je suis sur la piste de containers d’un gaz destiné à éradiquer toute vie sur plusieurs planètes… trois containers pour être plus précis, qui sont partis de Coruscant à bord de trois cargos. L’un d’eux s’est posé sur Alderaan, j’ai fait le voyage dans la soute…

Le regard du Jedi croisa celui de son Padawan.

- La Force est grande et imprévisible, murmura Obi Melvar. Hiivsha, vous avez trouvé l’aiguille dans la meule de foin !
- Pardon ?
- Laissez tomber… je suis moi aussi sur leur trace mais je les ai perdus il y a quelques jours de cela… il semble incroyable que vous soyez aussi tombé sur eux… comme cela est-il possible ?
- Nous n’avons pas le temps d’en discuter. Repérez mes coordonnées, elles vous indiqueront où je me trouve. Il s’agit d’un immeuble de haute taille à environ trois kilomètres du centre d’Aldera. Je sais qu’ils projettent de le répandre en lançant un missile ou une fusée dans l’atmosphère de la planète pour éradiquer toute vie. Il faut les en empêcher.
- Que pouvez-vous faire ?
- Seul ? Je ne sais pas… j’aurais besoin de renforts.
- Je peux être sur Alderaan dans deux unités de temps et rassembler un petit commando sur place pour mon arrivée.

Il se tourna vers Onjo.

- Reprogramme la trajectoire pour filer vers Alderaan au plus vite.
- Oui Maître, j’ai déjà commencé !

Se retournant vers l’holoprésence du contrebandier, il reprit.

- Pouvez-vous faire en sorte de retarder l’échéance du tir ?
- Je vais voir ce que je peux faire, répondit Hiivsha. Il faut que je visite les lieux. Dès que vous aurez atterri, contactez-moi sur mon comlink qu’on fasse le point. S’il y a un moyen de gagner du temps, je le ferai.
- Parfait capitaine.
- Autre chose, un ami à moi, Joy Laslo, a embarqué sur un deuxième cargo avec un autre container, avez-vous eu de ses nouvelles ?
- Non.
- Prévenez Tython de la situation, il se peut qu’il essaye de les contacter comme je viens de le faire.
- Entendu. Autre chose ?
- Non rien… Ah si, dépêchez-vous… je vais me sentir seul !
- Je comprends… Une dernière chose, lorsque nous arriverons, il faudra essayer de neutraliser le dispositif de mise à feu pour éviter qu’il ne soit déclenché durant notre attaque.

Il y eut un silence. Puis la voix légèrement railleuse du contrebandier résonna de nouveau.

- Je vais voir ce que je peux faire !
- J’ai repéré sa transmission, annonça Onjo tandis que sur un écran se modélisait la ville d’Aldera en trois dimensions. Il émet de cette tour… le complexe Galdur…

Il zooma sur le bâtiment dont la silhouette se mit à tourner sur elle-même.

- Il y a trois plateformes d’atterrissage à son sommet, il faudra les investir en même temps.
- Capitaine… Hiivsha… on a repéré l’endroit d’où vous émettez. Nous contactons Tython pour rassembler des troupes sur place. Ils sauront convaincre les autorités de nous prêter main-forte.
- Ne tardez pas ! J’y vais… j’ai un complexe à visiter.
- Soyez prudent Hiivsha… que la Force soit avec vous !

L’holonet s’éteignit. Obi Melvar se tourna vers Onjo.

- A nous de jouer, contacte Maître Satele, nous avons besoin de renforts sur place mais inutile de dévoiler aux autorités alderaanaises la vraie nature du problème, cela ne ferait que tout compliquer et risquerait de les lancer dans une intervention hasardeuse avant notre arrivée.
- Je m’en occupe Maître ! répondit le Padawan.
*
* *

L’opérateur des télécommunications semblait agité sur son siège. Depuis plusieurs minutes, il changeait fréquemment de position comme s’il était assis sur une fourmilière. C’était un jeune sullustain nommé Sian Neva. L’officier de pont s’approcha de lui et posa une main sur ses épaules.

- Alors enseigne Neva, toujours en train d’écouter la Galaxie ?

Le sullustain enleva son casque d’écoute et leva la tête vers son supérieur.

- Capitaine, je détecte un signal de détresse… il utilise une fréquence linguacode et une modulation chiffrée…
- Oui et ?
- Et bien, c’est un code qu’on n’utilise plus depuis pas mal de temps… le genre de truc obsolète qu’on apprend à l’école des cadets… dans la rubrique histoire des télécommunications militaires.

Le front de l’officier se plissa.

- Et ce signal, est-il républicain ?
- A n’en pas douter Capitaine. Il est désuet mais c’est un signal des forces républicaines.
- Bien, pouvez-vous entrer en contact vocal ou visuel avec son origine ?
- Je vais essayer… il faut d’abord que je me cale sur ses coordonnées… Je pense qu’il émet un peu au hasard en espérant trouver quelqu’un pour lui répondre.
- Etablissez le contact, je vais prévenir l’Amiral !
- Oui Capitaine.

Quelques minutes plus tard, un homme d’une cinquantaine d’année, grand, portant des cheveux gris courts coiffés en arrière, une moustache et une mouche grisonnantes, arriva sur la passerelle accompagné d’un autre homme un peu plus jeune, les cheveux attachés en une longue queue de cheval blonde.

- L’Amiral sur le pont ! cria un enseigne en rectifiant la position.
- Eh bien Capitaine, que se passe-t-il, demanda le nouvel arrivant.
- Il s’agit d’un signal un peu particulier émanant de Balmorra, de quelqu’un qui veut parler à un Maître Jedi appelé Obi Melvar ou quelque chose comme ça, expliqua l’officier de pont.
- Nous ne sommes pas une agence de télécommunication que diable, répliqua l’Amiral, il n’a qu’à utiliser un relais holonet !
- C’est qu’il semble s’agir d’une urgence planétaire… la personne a utilisé un signal de détresse républicain… un ancien signal militaire codé.

L’Amiral regarda l’homme blond à ses côtés.

- Qu’en pensez-vous Maître Torve ?
- Je connais Maître Melvar, Amiral, selon un rapport que j’ai reçu de Tython, il est sur une affaire des plus sensibles. Je pense qu’il faut répondre à cet appel.
- Fort bien… sur haut-parleur ! ordonna l’Amiral.

Un grésillement se fit entendre suivi d’une voix déformée par des parasites.

- Identifiez-vous…

L’Amiral s’assit sur son fauteuil et posa le menton sur son poing.

- Ici l’Amiral Valin Narcassan sur le RSS Defiance de la flotte républicaine. Qui êtes-vous et que voulez-vous ?
- … repérez ma position, il s’agit d’une urgence planétaire… transmettre à Tython… …pelle Joy Laslo et mon message … pour le Maître Jedi … Bruck Obi Melvar…

Narcassan fit pivoter son siège vers un autre poste qui s’occupait du relais holonet.

- Établissez une liaison avec Tython et le Conseil !

Puis en direction de la voix.

- Nous allons établir un relais avec Tython mais de grâce dites-nous de quoi il retourne.

Il y eut un silence angoissant. Maître Torve se porta à hauteur de l’enseigne Neva.

- Vous avez toujours la liaison ?
- Oui général, je la stabilise de mon mieux, j’ai augmenté la puissance de notre côté, je suis au maximum.

Un grésillement puis la voix reprit, plus nette.

- Des terroristes ont amené là où je me trouve… heu… en fait je ne sais pas où…
- Vous vous trouvez sur Balmorra, reprit Narcassan à haute voix, poursuivez !
- Balmorra ? Ah, très bien, j’ai voyagé à fond de cale pour ainsi dire…

On entendit un petit rire nerveux.

- … un gaz toxique qu’ils doivent répandre dans l’atmosphère de la planète… un truc mortel qui tuera tout le monde. Je ne sais pas comment ils vont faire…
- J’ai Tython sur l’holonet Amiral, annonça un opérateur.

Comme il disait ces mots, une silhouette apparut sur un plateau circulaire au centre de la passerelle.

- Maître Til, Amiral ! annonça l’holoprésence.

Valin Narcassan résuma la situation en deux mots brefs, précis et concis.

- Il s’agit de PTK, analysa le Jedi depuis Tython. Trois containers circulent dans la Galaxie. L’un a été repéré sur Alderaan… Maître Melvar s’y rend, il se trouvait non loin de la planète. Le troisième n’a pas été localisé. Chaque container peut déclencher un génocide planétaire !
- Donc le second se trouve sur Balmorra et nous avons les coordonnées précises si la source est fiable, reprit Narcassan.
- Elle l’est. Maître Melvar nous a prévenu qu’un nommé Joy Laslo était sur la piste de l’un de ces containers. Il semble que ce soit lui que vous avez capté.
- Monsieur Laslo, reprit l’Amiral, que pouvez-vous nous apprendre d’autre ?
- J’ai connecté la liaison actuelle à mon comlink que je vais laisser ouvert. Je vais essayer d’entrer dans le complexe et vous décrire à haute voix ce que j’observerai, mais je couperai la réception pour rester discret. Si vous voulez me parler, envoyez un signal test, mon comlink clignotera. Pour l’instant je reste à l’écoute encore un peu.
- Fort bien, nous faisons route vers Balmorra qui n’est pas très loin de notre position.
- Je dois vous dire que toute approche aérienne sera impossible, il y a des tourelles partout et vous risquez de précipiter les événements si vous vous faites repérer. Je vais tâcher de trouver une solution.
- Fort bien, nous gardons le canal ouvert. Soyez prudent monsieur Laslo !

Le fauteuil pivota vers l’holonet.

- Maître Til, que savons-nous de cette affaire ?

Le Jedi résuma la situation et expliqua que les recherches pour retrouver les containers étaient jusque là restée infructueuses. Personne ne savait par quel biais, le Capitaine Inolmo et son ami Joy Laslo étaient arrivés eux aussi sur cette même piste.

- Mais pourquoi Balmorra ? s’interrogea l’amiral à haute voix. La planète est en grande partie sous le contrôle des Sith !
- Je ne sais pas, avoua Maître Til. Certes, l’Empire y est présent bien que la République accroisse de jour en jour sa présence auprès de la Résistance. Mais les Sith n’ont pas réussi jusqu’à présent à s’emparer des armes de Balmorra. Est-ce une raison ?
- En tout état de cause, nous ne pouvons laisser la planète être détruite, intervint Maître Torve calmement.
- Quelles options avons-nous ? demanda l’Amiral.

Une belle loordienne brune s’avança et, à l’aide d’une télécommande, projeta sur la table des opérations une représentation holographique de l’endroit désertique où se trouvait le piton rocheux d’où provenait la communication.

- Voici la base des terroristes Amiral, dit-elle d’une voix chaude.

La loordienne était l’officier renseignements du Defiance. Une superbe créature un peu marginale dans la chaîne de commandement mais terriblement efficace dans son rôle et c’est tout ce qui comptait pour Valin Narcassan. Elle portait un uniforme légèrement retouché qui mettait en valeur des formes plus que suggestives. Un homme au crâne dégarni et au regard dur typique des hommes de terrain, prit à son tour la parole.

- C’est une véritable forteresse au milieu d’un désert. Si le but est de l’investir sans se faire remarquer, cela va être un challenge difficile à tenir ou alors de nuit et à condition de brouiller leur système de défense. Il faudrait des jours pour préparer une telle opération.
- Merci de votre avis, Capitaine Prak, fit l’Amiral à l’adresse de son officier opérations.
- Il faut en savoir plus, reprit la loordienne.
- Je vous écoute, Commandant Sayyham.
- Il nous faut savoir de quel délai nous disposons pour intervenir et de quelle façon les terroristes vont procéder pour lancer ce gaz. Y’a-t-il du monde sur la zone monsieur Laslo ? questionna-t-elle en élevant la voix.

Le besalisk répondit presque aussitôt.

- Oui il y a du monde, des ouvriers, des hommes en uniforme qui vont et viennent.
- Bien, cela semble indiquer que nous avons encore un peu de temps devant nous. Si le gaz est de la nature que nous a décrite Tython, il y aura un ordre d’évacuation générale avant que le processus ne soit déclenché.
- Entendu, je vais me diriger vers le centre de la zone. Je puis peut-être entrer dans le complexe… vu la situation, il ne doit pas y avoir de contrôle particulier… je veux dire que ce plateau étant inaccessible, toute personne qui s’y trouve doit en principe être autorisé à s’y trouver.
- C’est pas idiot monsieur Laslo, dit en souriant la belle loordienne. Si les choses tournent mal, essayez de faire parler ceux que vous rencontrerez le plus possible, nous restons à l’écoute.
- C’est compris… maintenant, je baisse la réception, par discrétion.

Un nouveau silence suivit.

- Si on ne peut approcher la zone sans se faire repérer, il ne reste qu’une solution, avança Keraviss Sayyham.

Valin Narcassan et Shalo Torve échangèrent un regard. La loordienne continua.

- Tython a dit qu’une chaleur intense pourrait détruire le gaz.
- À quoi pensez-vous Keraviss ? demanda un officier jusque-là silencieux.
- À la même chose que vous Bump ! répliqua-t-elle avec un grand sourire à l’officier mécanicien du croiseur.

L’Amiral le regarda.

- Avons-nous assez de puissance pour tout… stériliser, lieutenant Liam ?

Bump Liam passa une main dans ses cheveux noirs qui ondulaient sur les tempes avant de friser ses moustaches noires entre deux doigts d’un air pensif.

- Et bien, Amiral, le Defiance est en voyage de test et bien que tous les systèmes soient opérationnels, l’équipage fait défaut. Nous n’avons pas le dixième du personnel que ce bâtiment devrait pouvoir embarquer. Tout est donc sous contrôle automatique.
- L’Amiral sait tout cela, intervint Maître Torve d’une voix douce. Mais pouvons-nous envisager un bombardement orbital d’une puissance suffisante pour consumer tout ce gaz à coup sûr ?

Le lieutenant Liam retint un petit rire.

- Général, le Defiance a la capacité de pulvériser ce caillou et toute la base qui peut se trouver dedans pour peu qu’on concentre toutes les batteries et les turbolasers dessus. Quelques missiles thermiques pourraient être tirés à l’appui du bombardement par sécurité. Il n’en restera rien, je peux vous le garantir !

Le Jedi revint vers Valin Narcassan.

- Vous vous rendez naturellement compte Amiral qu’une telle action tuera tout le monde dans un rayon de près d’un kilomètre ?

L’Amiral leva les yeux vers le haut parleur depuis lequel était sorti la voix du besalisk un moment auparavant, puis il ajouta d’une voix lourde de conséquences.

- Je sais Shalo… tout le monde… y compris monsieur Joy Laslo par la même occasion !

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:21, modifié 2 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 08 Aoû 2011 - 18:08   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Content de voir que ça s'arrange pour les héros, mais juste comme ça, tu crois qu'ils ont des cheveux et des poneys, dans SW? :transpire:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
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Messagepar Hiivsha » Lun 08 Aoû 2011 - 18:42   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

ben ils ont bien des chiens et du café voire du whisky :) ... ou est-ce de la vodka :D

Je n'ai pas trouvé qu'il n'y en avait pas... et après tout, ils sont peut-être un peu différents que ceux de la Terre. :wink:

PS : après vérification, c'est du whisky corellien... du coup, là ce sont des chevaux et des poneys correlien :D
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 08 Aoû 2011 - 18:53   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Je sais, Timothy Zahn lui-même fait boire du chocolat chaud à Luke, mais bon, en principe, on évite ce genre de références terrestres^^
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Messagepar Code 44 » Lun 08 Aoû 2011 - 19:06   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Content de voir que ça s'arrange pour les héros, mais juste comme ça, tu crois qu'ils ont des cheveux et des poneys, dans SW? :transpire:


Oui, oui, dans Star wars, les gens ont des cheveux, hormis Ventress, Bane et quelques autres :P

Ensuite, question chevaux, ils existent bien dans SW mais sont plus connus sous le nom d'equine.

D'ailleurs, si tu lisais plus attentivement l'Eclosion petit scarabée bleu aux yeux rouges, tu remarqueras que j'en parle de ces braves bêtes, au sens propre quand Alsh retourne sur Chandrila et aux sens figuré, quand je décris des coiffures féminines "en queue d'equine"...en queue de cheval quoi ;)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 08 Aoû 2011 - 19:21   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Oui, oui, dans Star wars, les gens ont des cheveux, hormis Ventress, Bane et quelques autres :P


*Veut mourir*
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Messagepar Hiivsha » Mar 09 Aoû 2011 - 10:48   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

J'ai effectivement trouvé ceci :

"Horses were domesticated animals used as mounts and beasts of burden on many inhabited worlds in the galaxy.
Horse was the vernacular name for the species used in Basic. The technical term used by scientists was equus. In Ewokese, the species was called "pulga." A small horse was called a "pony" in Basic and a "gaupa" in Ewokese. "

© http://starwars.wikia.com/wiki/Horse
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Messagepar Dark Sheep » Mar 09 Aoû 2011 - 14:25   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Allez, je viens de lire le dernier chapitre qu'il me manquait, et en plus j'ai un peu de temps pour mettre un p'tit commentaire !

L'histoire a bien avancé, on se retrouve avec de l'infiltration pour retrouver le gaz mortel, et même si Hiivsha et Joy s'en sortent plutôt bien pour le moment on peut quand-même pas déjà crier victoire...
Déjà ils sont en territoire ennemi, et puis Joy Laslo risque carrément de se faire dézinguer avec le reste de la base terroriste !
Sans compter qu'un troisième conteneur est toujours dans la nature... bref, c'est pas gagné. :)

Et d'un autre côté on retrouve Isil. Elle est toujours avec le conseiller magouilleur mais elle a enfin compris qu'il n'était pas net. Petits flashbacks bonus, histoire de bien lui faire comprendre que Darillian est un salaud mégalo, jadis séduit par la môman de la blondinette et qui, avec son esprit dérangé, a des projets pour la padawan.

C'est bien tout ça !
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Hiivsha » Ven 12 Aoû 2011 - 9:57   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 34

– Évacuations –




Hiivsha avançait avec méfiance dans les méandres du complexe. Il avait endossé une combinaison de travail prélevée sur le premier ouvrier de sa taille qu’il avait pu coincer dans un endroit proche du hangar. L’homme gisait à présent ficelé, bâillonné et copieusement sonné par une clé de trente, sous le faux plancher d’une salle technique. Il y avait également dissimulé ses vêtements qu’il pensait pouvoir récupérer plus tard. Le contrebandier espérait ne pas avoir frappé trop fort sur la nuque de l’homme qui, après tout, ne lui avait rien fait. Enfoui dans une des grandes poches de la combinaison, il avait conservé son arme qui allait sans doute lui être utile dès qu’il aurait trouvé comment neutraliser le dispositif prévu pour répandre le gaz mortel dans l’atmosphère de la planète. Ainsi donc, il allait et venait en toute impunité comme l’un des nombreux personnels qui s’activaient dans les salles techniques et les couloirs. Dans ses bras, il transportait un module électronique qu’on lui avait demandé d’amener en zone deux, endroit éminemment intéressant puisque c’était dans cette zone que se trouvait le site de lancement du missile de mort.

Visiblement, le fait de porter la tenue adéquate était le meilleur des laissez-passer et il en conclut que l’essentiel de la sécurité reposait sur les contrôles mis en place dans les accès au bâtiment et non à l’intérieur de celui-ci. Cela faisait en effet bientôt deux heures standard qu’il se trouvait dans le complexe et durant ces deux heures, il avait non seulement pu étudier en toute quiétude l’essentiel des lieux, mais également et aussi surprenant que cela puisse paraître, réussi à se faire quelques amis. Ce fut d’abord le gros Bill qu’il avait sauvé de la chute d’une énorme caisse dans l’un des entrepôts, caisse savamment mise en équilibre instable par ses soins un instant auparavant. Bill l’avait chaleureusement remercié à grands coups de tapes dans le dos manquant au passage de lui démonter une épaule. Puis il l’avait amené dans une petite pièce pour le présenter à des employés désoeuvrés qui jouaient au pazaak en attendant qu’un contremaître veuille bien leur confier du travail. Les employés étaient nombreux dans le complexe et, d’évidence, ne se connaissaient pas tous, ce qui permit à Hiivsha de devenir naturellement « l’un d’eux », avec l’imposante caution de Bill. Les amis de mes amis étant mes amis, Hiivsha hérita de potes par contagion. Quelques poignées de mains plus tard, Hiivsha jouait avec eux et s’efforçait de perdre amicalement en laissant sur la table les quelques crédits républicains qu’il avait dans ses poches. Il alla même jusqu’à se rendre à la cafétéria du complexe pour ravitailler ses nouveaux amis en bière locale qu’il offrit généreusement, s’attirant ainsi les bonnes grâces de la petite compagnie. C’est ainsi que lorsqu’un contremaître arriva pour réclamer un volontaire afin de transporter un module ultra sensible des magasins des sous-sols vers le centre de contrôle, Hiivsha offrit tout naturellement ses services, poussé par ses potes éminemment désireux de ne pas interrompre leur partie de cartes.

- Vas-y Hiivsha, firent-ils en cœur, on te garde ta place bien au chaud.
- Ok les amis, répondit le contrebandier, et surtout que personne ne touche à mes jetons hein, ajouta-t-il avec un clin d’œil complice. Bill, tu les as à l’œil n’est-ce pas ?

Des rires fusèrent et le gros Bill acquiesça en mettant en évidence des grosses paluches.

- Le premier qui touche à ta cave, j’lui éclate le nez !

Nouveaux rires. Le contremaître donna à Hiivsha l’ordre de transfert du dispositif sous la forme d’un badge permettant de se rendre dans les zones concernées.

- Dès que tu as fini, tu remets ce badge dans ce coffre, conseilla-t-il en montrant un boîtier dans le mur.
- Oui patron ! répondit Hiivsha qui salua d’un doigt le contremaître avant de s’éclipser.

Voilà comment, les bras chargés, deux heures après être arrivé clandestinement à bord du cargo, il s’arrêta devant un sas marqué « Centre de contrôle ».

Il badgea et la porte coulissa sans bruit. Une fois franchie la deuxième porte, il se retrouva dans une pièce semi circulaire dont les hautes baies en transparacier donnaient sur une sorte d’immense cuve toute blanche au centre de laquelle il lui fut aisé de reconnaître une rampe de lancement de fusée. Sur la rampe, une sorte de gros missile attendait son heure tel un monstre endormi. Dans la salle de contrôle, quelques ingénieurs en blouse blanche, s’affairaient devant des pupitres et donnaient des ordres aux techniciens qui s’activaient dans la cuve autour de la rampe de lancement. L’un deux dévisagea Hiivsha puis en désignant du doigt le module qu’il tenait dans la main, ordonna.

- Ah, le module de compensation inertielle ! Bien, nous allons pouvoir remplacer celui qui est défectueux. Descends-le en cuve ! Allons, dépêche-toi, qu’on puisse reprendre les tests pour le compte à rebours !

Le contrebandier se dirigea vers l’une des deux passerelles métalliques qui constituaient les seuls accès à la cuve et en descendit les marches tandis qu’une voix annonçait dans des haut-parleurs : « Module de compensation inertielle pour changement. Reprise des tests et du compte à rebours à l’issue ! ». Un technicien s’en vint à la rencontre d’Hiivsha et lui prit des mains l’appareil qu’il passa à son tour à un autre homme qui l’amena à un groupe de personnes juchées en hauteur sur la rampe, le nez dans les entrailles de l’énorme missile, comme des chirurgiens en pleine opération d’un patient. Hiivsha sourit à l’adresse du premier technicien qui se tenait près de lui les mains dans les poches.

- Belle bête hein ? fit-il en montrant l’engin de la tête.
- Ouais, répondit l’homme, va faire mal celui-là ! Me tarde qu’on évacue les lieux. Tout ce gaz là dedans prêt à gicler, ça me fout les jetons !
- Tu crois qu’on va évacuer dans combien de temps ?
- Dès que le module est en place. Y’en a pour quelques minutes, puis les tests et le compte à rebours… trente minutes au plus tard pour vider les lieux, rejoindre les navettes et hop, départ dans l’espace rejoindre le transport qui nous attend. J’espère que ce coup-ci tout va se passer pour le mieux !
- Moi aussi, murmura Hiivsha avec angoisse, moi aussi.

Il se fit oublier dans un coin de la cuve. Soudain son comlink le rappela à la réalité. Il approcha le transmetteur de sa bouche.

- Ici Melvar, fit une voix, où en êtes-vous ?
- Il ne nous reste plus qu’une demi-heure pour faire quelque chose, répondit Hiivsha dans un souffle en tournant le dos à la salle de contrôle pour plus de discrétion.
- C’est bon, nous intervenons dans une vingtaine de minutes, le commando est prêt.
- Reçu, je vais essayer de m’emparer de la salle de contrôle pour éviter un départ manuel anticipé de l’engin. Mais je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir. Elle se trouve au sommet du bâtiment, zone deux.
- Ok capitaine, on vous rejoindra au plus vite, que la Force soit avec nous !
- On en aura bien besoin ! conclut Hiivsha.

Il chercha à tâtons le contact rassurant de la crosse de son blaster et soupira.

- Bon, quand faut y aller, faut y aller !

Il patienta quelques minutes jusqu’à ce que les haut-parleurs se mettent à cracher l’ordre d’évacuation de la cuve. Alors que le personnel présent dans la cuve remontait en salle de contrôle, Hiivsha se mêla à eux sans se faire remarquer. Les tests semblèrent concluants car quelques minutes supplémentaires plus tard, la voix des haut-parleurs résonnait dans tout le centre : « Reprise du compte à rebours… départ du missile dans H moins quinze minutes… tout le personnel rejoint les navettes pour évacuation du complexe… je répète… reprise… ». Sans plus attendre et tandis que le message se répétait, l’essentiel du personnel présent sortit hâtivement de la salle de contrôle dans un brouhaha d’excitation. Il ne resta que trois hommes en blanc… et Hiivsha.

- Tout est vert, conclut l’un des trois ingénieurs, il n’y a plus qu’à évacuer nous aussi et…

En se tournant il remarqua Hiivsha et lui lança.

- Que faites-vous donc encore ici ? Vous devriez être en train d’évacuer ! Le spectacle est terminé !
- Je crains bien qu’il ne fasse que commencer, répliqua Hiivsha tranquillement en sortant son arme. Allons, écartez-vous de ce pupitre !
- Que… quoi… qui êtes-vous ?
- Peu importe qui je suis, reculez !

Sa voix claqua. Deux ingénieurs s’exécutèrent mais le premier tendit la main vers un gros bouton rouge qui trônait sous un capuchon protecteur au milieu du pupitre de commande. Il ne put achever son geste. Hiivsha tira et l’homme s’écroula dans un râle.

- C’était stupide de sa part ! commenta sèchement le contrebandier en regardant les deux autres hommes. Entre un génocide planétaire et vous, mon choix est vite fait ! Reculez encore et tournez-vous vers le mur !

« Évacuation en cours, reprit la vois du haut-parleur, compte à rebours… H moins dix minutes… »
Hiivsha s’était approché des deux hommes. Il leva son arme et frappa celui de droite sur la nuque. L’homme s’écroula. Puis il braqua son arme sur celle du dernier ingénieur.

- Verrouille l’accès à cette salle ! Vite ! Je compte jusqu’à cinq… un… deux… trois…

L’homme bafouilla.

- Ne tirez pas… pitié…

Il se rendit à un panneau fixé sur le mur et montra une manette d’un doigt tremblant.

- Là, la ma… la mana… la manette…

Hiivsha actionna le dispositif. Une voix résonna dans la salle.

« Sas verrouillé ! »
- Est-ce qu’on peut l’ouvrir de l’extérieur ? demanda-t-il d’une voix résolue qui n’engageait pas à la résistance.
- Non… non… d’ici seulement… que… que voulez-vous ? Il faut partir…

Au même moment le comlink d’Hiivsha s’activa.

- Nous donnons l’assaut ! fit la voix de Maître Melvar.
- Je tiens la salle de contrôle… il reste sept minutes…

On entendit dans l’appareil une série de cris puis des rafales de tirs lasers. La voix du Jedi résonna de nouveau.

- Capitaine, on est pris sous un feu nourri… des troupes de l’Empire… on était attendus… c’est un piège… Onjo, attention !

Hiivsha fronça les sourcils et plaça le canon de son arme entre les deux yeux de l’ingénieur.

- Tu vas me dire comment arrêter le compte à rebours !
- N… non… je ne peux pas…

Le canon appuya plus fort contre le front.

- Tu as trois secondes… un…
- On ne peut pas… pitié…
- … deux…
- Non, je ne…
- … tr…
- Arrêtez, je vais le faire !

La pression diminua et Hiivsha montra avec une série de petits mouvements du canon de l’arme la direction du pupitre de contrôle. Le haut-parleur résonna.
« Évacuation terminée… compte à rebours H moins cinq minutes… »
L’ingénieur manipulait fébrilement les boutons de la console devant lui en tremblant, le canon du pistolet blaster contre sa tempe.
« … H moins quatre minutes… »

- Dépêche ! ordonna Hiivsha froidement.
- Je… je fais de mon mieux… bafouilla l’homme, il y a une certaine séquence à respecter… sinon…
- Je te déconseille de faire le malin si tu ne veux pas mourir ici !
- Non… non, je vous assure…

Les mains pianotèrent sur un clavier. Sur un grand écran translucide, des pavés verts commencèrent à virer au jaune, puis à l’orange puis au rouge. Le haut-parleur annonça.
« … compte à rebours H moins deux minutes… compte à rebours suspendu… »
L’ingénieur poussa un long soupir de soulagement.

- C’est arrêté… le compte à rebours est suspendu !

Au même moment, des coups de poings rageurs se mirent à tambouriner à la porte extérieure du sas. Par les hublots carrés, Hiivsha aperçut des hommes en armure noire des troupes de l’Empire Sith. Il assomma l’ingénieur d’un coup de crosse.
*
* *

Les mains en l’air, le besalisk avançait dans les coursives, furieux de s’être fait prendre. Dans son dos, deux gardes en armure noire le tenaient en joue avec leur pistolet.

Il avait pourtant réussi le tour de force de passer inaperçu pendant une heure, en farfouillant dans les zones réservées après avoir piraté un terminal de sécurité. Faisant des commentaires à haute voix chaque fois que cela lui était possible, il avait renseigné de son mieux les officiers du croiseur qui était entré en contact avec lui et qui faisait route vers Balmorra. Ainsi, il avait pu leur confirmer que le cercle au centre de la plaine rocheuse du plateau était bien un silo de lancement avec à l’intérieur une sorte de fusée prête à décoller. Il était facile d’imaginer que le gaz se trouvait à l’intérieur avec un dispositif destiné à le répandre dans toute l’atmosphère de la planète. Puis l’ordre d’évacuation avait été lancé à la sono générale du centre. Le personnel non indispensable à la dernière phase du lancement devait se rendre aux navettes pour décollage immédiat. Combien de temps restait-il exactement, il n’en savait encore rien, mais cela devenait urgent de faire quelque chose.

C’était dans une salle technique qu’il avait été surpris par des gardiens à qui son attitude avait paru immédiatement suspecte. Il était en train d’examiner les holoplans des lieux qu’il transmettait au Defiance à l’aide de son datapad. Si le relais de communication avec le croiseur était passé inaperçu, le piratage de la console auquel il s’était livré pour obtenir les plans détaillés des installations avait été détecté par le centre de sécurité et une escouade de gardes encore présents s’étaient aussitôt portée sur les lieux, juste un peu trop tôt pour qu’il puisse s’éclipser discrètement le transfert de données achevé. Il dut remettre son datapad aux gardes mais personne ne songea à lui enlever du poignet son bracelet multifonction dans lequel était incorporé son comlink. Un modèle d’intégration qu’il avait réalisé lui-même et dont il était particulièrement fier. On l’amena dans une pièce sécurisée dans lequel on le laissa seul un moment. Il put ainsi informer le Defiance de son infortune. Puis deux gardes et un humanoïde de forte stature entrèrent dans la pièce. Le chagrien tourna son visage bleu vers le besalisk et demanda d’une voix de basse.

- Qui êtes-vous et que cherchez-vous ? Comment être vous arrivés ici ?

Joy Laslo secoua sa tête en faisant trembler ses bajoues.

- Je suis un agent républicain et vous un traître à la solde des Sith ! Je sais pertinemment ce que vous projetez de faire sur Balmorra !

Les yeux du chagrien brillèrent.

- Je suis surpris que quelqu’un soit au courant de notre projet ! Comment avez-vous fait ?

Laslo secoua ses mains en avant.

- Je ne vous dirai rien. Mais laissez-moi vous convaincre de tout stopper… Vous ne pouvez condamner à la mort des millions d’êtres humains ! Aucune cause ne peut justifier un pareil génocide !

Son interlocuteur découvrit ses dents pointues.

- Vous n’êtes pas un Jedi pour pouvoir me convaincre de quoi que ce soit, et vous arrivez trop tard pour tenter quelque chose.

Il s’interrompit et leva un doigt en l’air tout en tendant une oreille. Au même moment, un klaxon surmonté d’une voix métallique fusa des haut-parleurs disséminés dans tout le site.
« Attention… Attention… à tout le personne encore présent… évacuation immédiate… je répète… attention… attention… évacuation immédiate… compte à rebours enclenché… quinze minutes avant lancement… »
Le chagrien leva ses arcades sourcilières.

- Voyez, nous n’avons hélas pas le temps de nous entretenir plus longtemps et comme vous ne venez pas avec nous, je ne pense pas que nous aurons l’occasion de nous revoir.
*
* *

Sur la passerelle du Defiance, les visages étaient tendus.

- Navigateur, estimation heure d’arrivée sur orbite ? demanda l’amiral depuis son fauteuil de commandement.

Un navigateur se retourna.

- Dix minutes Amiral !

Valin Narcassan échangea un regard avec Maître Torve.

- Le timing est serré, dit-il entre ses dents.

Puis se tournant vers Bump Liam.

- Lieutenant, serez-vous prêt à donner toute la puissance de tir que ce bâtiment peut donner ?
- En principe oui Amiral, répondit l’officier mécanicien affairé devant une console vers laquelle il avait détourné toutes les commandes automatiques des postes de tir. Dans dix minutes, j’aurais drainé la plus petite parcelle d’énergie que compte notre bon Defiance vers les batteries de turbolasers et tous les missiles thermiques disponibles seront prêt à être lancés dès que nous sortirons de l’hyperespace.

Valin Narcassan passa la paume de sa main sur son front.

- Il faut que Monsieur Laslo se sorte de là avant que nous ouvrions le tir !
- Je pense qu’il en est conscient, répondit doucement Maître Torve à côté de lui.
*
* *

Toutes les minutes, le haut parleur égrenait le temps qu’il restait avant le départ du missile.

« Attention… Attention… à tout le personnel encore présent… évacuation immédiate… je répète… attention… attention… évacuation immédiate… compte à rebours enclenché… treize minutes avant lancement… »
- Où en êtes-vous, demanda la voix de l’amiral dans le comlink.
- J’y travaille monsieur, répondit le besalisk qui s’affairait autour d’un boîtier de commande de porte, scellé dans le mur de la salle dans laquelle il était enfermée.

Il avait sorti de sa ceinture un fil rouge et or terminé à chaque extrémité par une pastille noire. C’était une mèche explosive dont le déclenchement retardé commençait dès lors qu’on pressait les pastilles l’une sur l’autre. Consciencieusement, il avait collé le fil tout autour de la plaque du boîtier, puis il comprima les extrémités noires ensemble et se réfugia dans le coin opposé de la pièce derrière une table. Quelques secondes plus tard le cordon explosait dans un nuage de fumée. Avec des grands gestes de la main pour tenter de la dissiper, il s’approcha du boîtier et acheva d’arracher la plaque à l’aide ses fortes mains. Les circuits et les fils électriques qui composaient le boîtier étaient à présent accessibles. Il sortit de sa ceinture un minuscule appareil et de petites pinces coupantes et se mit à l’œuvre.
« Attention… Attention… à tout le personnel… évacuation immédiate… je répète… attention… attention… évacuation immédiate… compte à rebours enclenché… huit minutes avant lancement… »
La porte coulissa. La voix était libre. Il annonça en rapprochant son poignet de la bouche.

- Cellule ouverte. J’évacue les lieux.

Il partit aussi vite qu’il le put à travers les couloirs à présent déserts. Son sens de l’orientation légendaire l’amena à la surface du complexe juste à temps… pour voir s’envoler la dernière navette. Le plateau était désert. Le cargo lui-même avait disparu. Impossible à présent de quitter les lieux. Il lui restait néanmoins une chance : arrêter le compte à rebours. Il se mit à courir dans l’autre sens et s’engouffra à nouveau dans le complexe.
« Attention… Attention… à tout le personnel… évacuation immédiate… je répète… attention… attention… évacuation immédiate… compte à rebours enclenché… cinq minutes avant lancement… »
Au même moment le Defiance sortait de l’hyperespace. Balmorra leur apparut par les baies de transparacier de la passerelle. Le lieutenant Liam annonça, après avoir analysé la myriade de voyants de la console de tir et entendu les différents rapports des officiers de tir du vaisseau par le système de communication.

- Position de tir atteinte, Amiral. Cible verrouillée. Toutes batteries prêtes à ouvrir le feu. Missiles parés.

L’Amiral fixait d’un regard inquiet le haut-parleur par lequel la voix de Joy Laslo leur arrivait.

- Monsieur Laslo, où en êtes-vous ? Je ne peux prendre le risque d’attendre le dernier moment pour ouvrir le feu. Il nous faut détruire le site avant l’envol du missile.
- Je vais tenter d’arrêter le compte à rebours.

Maître Torve échangea un regard avec l’Amiral en soulevant un sourcil.

- Vous n’avez pas le temps, reprit ce dernier. Évacuez le site !

La voix lasse de Joy Laslo sortit par le haut-parleur. Elle était empreinte d’une évidente gravité.

- Il n’y a aucun moyen de transport pour me permettre de partir d’ici.

Les personnes présentes sur la passerelle à ce moment là se regardèrent les unes les autres en silence. L’annonce était lourde de conséquences pour celui qui l’avait prononcée. Ils entendirent la voix atone annonçant le compte à rebours : il restait trois minutes !
L’Amiral Narcassan se tourna vers Bump.

- Lieutenant Liam, tenez-vous prêt à faire cracher à notre Defiance tout ce qu’il a dans le ventre. Nous ne pouvons nous permettre qu’une seule molécule de ce gaz ne soit pas consumée !

Bump Liam acquiesça d’un signe de tête. Tous les voyants étaient à présent au vert. Il avait asservi toutes les batteries sur un seul interrupteur qui n’attentait que la pression d’une paume de main pour ouvrir les vannes de l’enfer.
Dans la salle de contrôle, Joy Laslo pianotait à toute vitesse sur les touches d’un clavier pour tenter de percer le code de la combinaison d’arrêt du compte à rebours. Il n’avait plus le temps de saboter l’engin qui était enfermé dans un silo de lancement et arrêter le processus n’était pas aussi simple que de fermer un interrupteur. Sauf ordre correct envoyé à l’engin de mort, ce dernier était autonome et rien ne pourrait l’arrêter.
« Attention… Attention… à tout le personnel… évacuation immédiate… je répète… attention… attention… évacuation immédiate… compte à rebours enclenché… deux minutes avant lancement… »
La main du lieutenant Liam tremblait légèrement au-dessus du bouton de tir. Du coin de l’œil il observait les visages tendus de l’Amiral Narcassan et de Maître Torve qui agrippait d’une main le haut du fauteuil du commandant de bord. Ils avaient tous deux le regard rivé vers le haut-parleur qui maintenait la liaison sonore avec Balmorra et le piton rocheux désertique sur lequel la semence de mort attendait de pouvoir se répandre pour éliminer toute vie.

- Amiral… dit tout bas le Jedi, il faut tirer.

Valin Narcassan croisa ses doigts et porta ses mains jusqu’à son menton.

- Je sais Shalo, laissons-lui encore une minute.
- Il ne faut prendre aucun risque Valin, continua le Jedi d’une voix grave. Si le missile décolle, notre tir risque d’être inefficace.

L’Amiral ne répondit rien.

Le besalisk continuait sa course contre la montre. Son authentification avait fonctionné et il était maintenant dans le système mais il ne connaissait pas la séquence du code à entrer pour tout stopper.
« Attention… Attention… à tout le personnel… évacuation immédiate… je répète… attention… attention… évacuation immédiate… compte à rebours enclenché… une minutes avant lancement… »
Il avait connecté à une prise d’entrée-sortie un petit appareil sur lequel une série de chiffres défilaient à toute vitesse. La voix dans les haut-parleurs égrenait à présent les secondes. « Cinquante-six… cinquante-cinq… »

- Monsieur Laslo, fit la voix de l’amiral Narcassan, dans vingt secondes nous devrons ouvrir le feu.
- Je sais, répondit Joy Laslo au comble de l’anxiété. Faites ce que vous avez à faire.
- Dites-moi que vous allez tout arrêter, sembla implorer le militaire.
- … quarante… trente-neuf…
- Je ne sais pas, murmura le besalisk en contemplant l’afficheur numérique dont certains chiffres se figeaient progressivement mais bien trop lentement à son goût.
- … trente… vingt-neuf…

Il sentit le sol trembler sous ses pieds. Les moteurs de la fusée venaient de se mettre en marche. A bord du croiseur, Maître Torve murmura de nouveau tout proche de l’oreille de Narcassan.

- Amiral, il faut ouvrir le feu.
- … vingt… dix-neuf…

Un opérateur les yeux rivés devant sa console de détection s’exclama.

- Amiral, je détecte une nouvelle signature thermique à la surface du site ! Les moteurs du missile sont allumés. Décollage imminent.

Le capitaine Prak lança un coup d’œil au commandant Sayyham dont le visage de marbre n’exprimait aucun sentiment.

- … seize… quinze…

Joy Laslo chercha de la salive à avaler mais sa bouche, d’habitude si prompte à baver, était aussi sèche que les rochers d’un désert en plein midi. Une voix sortit du haut parleur. Une voix à peine audible, celle de l’amiral Narcassan.

- Je suis désolé, monsieur Laslo…

A bord du croiseur, tous les regards convergèrent vers le haut-parleur lorsque la voix répondit.

- Moi aussi amiral.

Valin Narcassan ferma les yeux.

- Ouvrez le feu ! ordonna-t-il.

La paume de la main de Bump Liam s’abattit sur le gros bouton rouge et aussitôt toutes les batteries du Defiance se mirent à cracher. Les batteries de missiles lancèrent leurs engins qui partirent à une vitesse folle vers la planète.
Dans la salle de contrôle, Joy Laslo regarda une dernière fois le petit appareil. Il restait encore trois chiffres à trouver mais il savait que c’était trop tard.
- … six… cinq… quatre…
Il leva les yeux vers le plafond de la salle et au-delà vers le ciel azur de la planète. Il ne pouvait qu’imaginer les rayons de morts qui convergeaient à la vitesse de la lumière vers lui et les missiles thermiques qui viendraient achever le travail pour consumer tout le gaz que le missile allait libérer en explosant. Joy Laslo poussa un soupir. Tout était désormais accompli.
Sur le croiseur, un opérateur annonça.

- Objectif détruit Amiral ! Aucun signe d’envol du missile. Nos missiles thermiques viennent d’exploser comme prévu.

Du haut-parleur ne sortaient plus à présent que des grésillements. Maître Torve fit un signe à un sous-officier pour qu’il soit éteint. Un silence pesant s’établit sur la passerelle. On entendit à peine l’Amiral souffler.

- Nous ne vous oublierons pas, monsieur Laslo.

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:21, modifié 2 fois.
Hiivsha
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Messagepar Hiivsha » Mer 17 Aoû 2011 - 13:48   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 35

– Combats –




La plateforme d’atterrissage sur laquelle Maître Melvar et Onjo avaient sauté depuis le transport léger qui venait de les larguer, s’était très vite transformée en véritable champ de bataille.
Le complexe avait pourtant été évacué et, tout en s’approchant par les airs, Adol Bruck put observer de loin le cortège des navettes qui quittèrent les lieux juste avant que leur appareil n'arrive sur la zone. Deux autres transports des autorités alderaanaises avaient débarqué simultanément un groupe d’hommes sur chacune des deux autres plateformes qui s’élevaient sur le flan de la tour, pas très loin de son sommet. Ces deux commandos, d’une douzaine d’hommes fournis par l’ancien sénateur Organa à la demande express de Maître Shan, avaient chacun à leur tête un des chevaliers Jedi, observateurs de l’Ordre sur Alderaan et conseillers auprès de la maison Organa. Ils se trouvaient eux aussi sous le feu nourri de troupes impériales regroupées au fond des hangars qui donnaient sur les plateformes d’atterrissage.

- Capitaine, cria Melvar dans le comlink, vous tenez le coup ?

Il s’était mis à l’abri, ainsi que son Padawan, derrière des piliers métalliques. La voix d’Hiivsha répondit.

- Ils tentent de forcer le sas d’accès à la salle de contrôle. Je ne sais pas pour combien de temps ils en ont.
- Nous rencontrons une forte opposition ici, fit Adol Bruck, je ne sais pas non plus combien de temps il va nous falloir pour en venir à bout.
- Je comprends, essayez de ne pas trop traîner, ça pourrait se gâter !
- On va faire l’impossible pour venir à votre rescousse Hiivsha.

Le Jedi coupa la communication et regarda Onjo à quelques mètres de lui.

- Avec moi mon jeune Padawan !

Ils sortirent de derrière leur abri et se rejoignirent pour se mettre côte à côte, sabres lasers devant eux. Ils ripostèrent ainsi, renvoyant vers l’ennemi un maximum de projectiles selon l’enseignement du Djem So. Cette forme de combat au sabre laser était redoutablement efficace contre les tirs de blasters à condition de rester concentré dans la Force pour « voir » chacun des tirs et être apte à le renvoyer vers l’adversaire grâce à une succession de petits mouvements très rapides du sabre tenu devant soi.
Cependant le temps pressait et d’autres soldats arrivaient pour prendre la place de ceux qui tombaient. De nouveau Obi Melvar se plaça derrière un container en y entraînant son élève.

- Onjo, la salle de commande se trouve à l’intérieur du dôme supérieur de la tour. J’ai aperçu en arrivant une passerelle de maintenance extérieure un peu plus haut. Si tu l’atteins, tu pourras pénétrer dans le bâtiment pour aider le capitaine Inolmo. Je t’y rejoins par l’intérieur dès que je me serai débarrassé de ces soldats !
- Compris Maître, acquiesça le Padawan avant de rebrousser chemin à l’abri du terrain pour retourner vers l’entrée de la plateforme.

Et tandis que le Jedi occupait l’adversaire, Onjo se retrouva au bord du vide. Un coup d’œil lui suffit pour localiser la passerelle en question mais c’était bien à une quinzaine de mètres au-dessus de lui. Cela supposait une concentration sans faille dans la Force pour réussir un tel bond. Onjo inspira profondément en fermant les yeux pour faire le vide en lui tout en rengainant son arme. Puis il fléchit ses jambes et sauta.

Adol Bruck avait reprit l’initiative et avançait, tantôt à découvert pour renvoyer les tirs des blasters vers l’adversaire, tantôt en utilisant les abris qu’offraient caisses, containers, recoins et piliers dans le hangar. Un par uns les soldats s’effondraient, frappés par leurs propres tirs que la lame bleue avait retournés dans un grésillement électrique. Il ne restait plus que quatre soldats. Ils étaient bien groupés sous une passerelle métallique, ce qui offrit à Obi Melvar l’occasion rêvée de mettre fin à l’engagement. Il tendit le bras en se concentrant au maximum. La passerelle se mit à trembler, arrachant les boulons qui la maintenaient à des tiges fixées au plafond du hangar avant de s’écrouler à grand fracas sur les hommes. Les tirs cessèrent. Au moment où Adol Bruck s’élançait pour entrer dans la tour, une haute silhouette noire sortie de l’ombre, se dressa devant lui, précédée par la lame écarlate d’un sabre laser.

- Comme on se retrouver Maître Melvar !

Le Jedi accusa un moment de surprise avant de se ressaisir.

- Zal’Thir ! Décidément, nos chemins se croisent bien trop souvent !
- Pour la dernière fois ! grinça le Sith d’un ton méprisant.
- Pourquoi j’ai l’impression que vous n’êtes pas surpris de me voir ?
- À dire vrai, j’ai la sensation d’avoir toujours su que je devais vous tuer ici et maintenant.
- Seriez-vous visionnaire dans la Force Zal’Thir ? railla Obi Melvar.
- Pensez-vous être les seuls à l’être, vaniteux Jedi, persifla le Sith en ricanant. Cette fois, j’ai tout mon temps pour vous montrer combien mes pouvoirs sont autrement plus puissants que vos maigres talents !
- Ça tombe bien, moi aussi j’ai tout mon temps, mentit Adol Bruck en espérant qu’Onjo s’en tirerait tout seul.

Il se demandait également où en étaient les autres commandos dans leur progression vers l’intérieur du complexe.
D’un saut puissant, le Sith s’envola, passant au-dessus de la tête du Jedi, et après une pirouette savamment vrillée se retrouva au milieu du hangar, face à lui, dans une zone découverte.

- Juste vous et moi ! cracha-t-il.
- Ça me va, répondit Maître Melvar en se disant qu’il valait mieux gagner du temps et affronter le Seigneur Sith là, plutôt que de le laisser aller à la rencontre d’Onjo.

Zal’Thir rabattit d’une main la capuche de sa cape sur ses épaules tout en tournant autour du Jedi qui s’était mis en posture d’attente, jambes écartées, lame brandie vers l’œil de son ennemi. Les deux adversaires s’observèrent silencieusement un instant, puis le Sith lança le premier assaut. Les sabres se heurtèrent en crissant, chaque coup porté par le Sith immédiatement contré par la lame bleue. Après ce premier round destiné à jauger l’autre, les attaques s’accélérèrent. Zal’Thir frappa de taille de haut en bas et pivota sur lui-même avec une extrême rapidité pour frapper latéralement en sens inverse. Adol Bruck fut plus rapide et para l’attaque puis prit une posture offensive en lâchant des coups puissants qui firent reculer le Sith jusqu’à ce que, d’une roue parfaite de droite à gauche, il se donne du champ pour reprendre l’offensive. Il tenta alors une attaque aux jambes mais d’un saut assisté dans la Force Adol Bruck évita le piège. Zal’Thir pratiquait volontiers le su ma, le combat en mouvements rapides grâce à des rotations de tout le corps dans les trois dimensions de l’espace. Son adversaire adopta le même style de déplacement et les deux hommes se mirent ainsi à improviser un ballet dangereux dans lequel les lames se croisaient furieusement aussi bien au sol que dans les airs avec un crissement électrique qui ponctuait chaque contact.
*
* *

Onjo s’était accroché in extremis d’une main au bas de l’un des montants de la passerelle. Quelques centimètres de moins et il tombait dans le vide. Il laissa échapper un juron que son Maître aurait sans doute réprouvé comme manque de concentration de sa part et il demeura un instant suspendu, son corps oscillant dangereusement dans les airs. Se balançant à bout de bras, aidé par la Force, il s’éleva de nouveau en effectuant une pirouette qui le fit retomber sur l’étroite passerelle qui courait autour du dôme. Comme il se redressait en soufflant, encore étonné du saut vertigineux qu’il venait d’accomplir, il regarda machinalement en bas vers la plateforme qu’il avait quittée un instant plus tôt en se demandant si son Maître s’en sortait face aux troupes de l’Empire. D’un coup de regard circulaire, il observa les lieux et repéra plus loin sur le toit une porte de maintenance qui allait lui permettre d’entrer dans le complexe. La porte était fermée. Il sortit son sabre laser puis se concentra pour en augmenter la puissance. La lame bleue brilla plus fort et vira au bleu pâle. Ensuite il l’enfonça dans le métal de la porte au niveau de la serrure magnétique. Le métal se mit à fondre et le sabre pénétra dans l’acier comme un couteau dans du beurre. Onjo éteignit son arme et poussa la porte qui s’ouvrit. Il se retrouva en haut d’un escalier qu’il descendit prudemment. Il ne devait pas être très loin du centre névralgique du sommet de la tour que constituait la salle de contrôle.

Il progressa rapidement dans les couloirs déserts pour atteindre son but. Des éclats de voix et des bruits de tir d’armes légères lui apprirent rapidement qu’il était arrivé. Prudemment, enfoncé dans une encoignure, il risqua une tête pour évaluer la situation. Une demi douzaine de soldats essayait de venir à bout du sas d’accès à la salle dans laquelle s’était retranché Hiivsha. La porte blindée résistait toujours lorsque les soldats poussèrent des exclamations en s’écartant du centre de la zone. Un droïde de sécurité venait de débouler d’un autre couloir pour se placer devant la porte. Ses deux puissantes armes entrèrent en action. Une minute plus tard, les soldats poussaient la première porte du sas dans son logement d’ouverture. Cela signifiait que la minute suivante, ils entreraient dans la salle de contrôle. Onjo ne pouvait plus attendre. Il s’élança courageusement au milieu du groupe de soldats surpris. Le sabre laser tournoya à toute vitesse, tranchant membres et têtes. Le combat ne dura que quelques secondes. L’apprenti gardien avait fait place nette juste à temps pour éviter d’une roulade les tirs que le droïde, qui s’était laborieusement retourné dans le sas, venait de lui décocher. Il para adroitement les projectiles tout en battant en retraite espérant l’attirer vers lui pour gagner du temps. Le droïde le suivit. Onjo se mit à jouer à cache-cache avec lui, l’entraînant plus loin, renvoyant au maximum ses tirs vers lui pour tenter de l’endommager sans succès. Le droïde semblait disposer d’un bouclier efficace. Le Padawan tira alors de sa ceinture un petit disque noir qu’il lança vers son adversaire de métal. La grenade électromagnétique explosa deux secondes plus tard. Une gerbe d’étincelles jaillit du droïde dont le bouclier se désactiva. Calculant au plus juste, Onjo effectua une pirouette au-dessus de lui en évitant les rafales et retomba juste dans son dos. De plusieurs coups de sabre laser il trancha les articulations et enfonça la lame bleue dans le module de contrôle de l’engin qui laissa échapper de nouveau de grandes gerbes d’étincelles jusqu’à devenir inerte. Puis il ne bougea plus.

Le Padawan souffla et revint vers la salle de contrôle.

- Hiivsha, appela-t-il, c’est Onjo, ouvrez-moi.

La deuxième porte coulissa. Le jeune Jedi jeta un bref coup d’œil aux trois corps allongés par terre. Le contrebandier haussa les épaules.

- Il n’y en a qu’un de mort, observa-t-il tranquillement. Le compte à rebours a été stoppé. Vous avez le contrôle de la tour ?
- Je ne sais pas, je retournerais bien voir si Maître Melvar a besoin d’aide, mais je dois m’assurer que personne ne rentre ici tant que tout n’est pas terminé.

Il avait à peine achevé sa phrase qu’un groupe d’hommes déboula d’un des couloirs. Le Jedi qui était à sa tête déclara.

- Ah, vous voilà ! Tout va bien du côté sud-est, la plateforme a été nettoyée de toute opposition. Je vois que vous avez réussi à conserver la maîtrise de salle de contrôle. Bien ! Nous allons pouvoir neutraliser le missile.

Il fit signe aux hommes qui l’accompagnaient de prendre position tout autour du sas d’accès à la salle. L’un de ceux-ci qui se tenait un peu en retrait du groupe s’avança. Le Jedi lui dit.

- A votre tour de jouer monsieur l’ingénieur.
- Merci Chevalier, je m’en occupe !

L’homme partit vers la passerelle qui menait dans le hall de lancement. Onjo regarda le Jedi.

- Je retourne voir si mon Maître a besoin d’aide.
- Entendu, je reste ici.
- Je viens avec vous ! s’écria Hiivsha qui emboîta le pas du Padawan. Sur quelle plateforme avez-vous débarqué ?
- Nord.
- Je vous y conduis ! Venez !
*
* *

Adol Bruck évita de justesse le pupitre électrique que Zal’Thir venait de projeter sur lui après l’avoir puissamment déboulonné du sol par la Force. En guise de réponse, le Jedi fit dégringoler une passerelle de maintenance sur la tête du Sith mais celui-ci s’envola juste à temps comme un grand oiseau noir et évita le choc. Obi Melvar leva les yeux vers le haut du hangar. Le Sith avait disparu ! Il scruta les superstructures métalliques qui offraient d’innombrables cachettes jusqu’à ce que tel un rapace géant, Zal’Thir n’atterrisse dans son dos avec la souplesse d’un prédateur. Il n’eut que le temps de se retourner pour contrer une puissante attaque de taille augmentée d’une projection de la Force qui l’envoya à vingt mètres de là, l’étourdissant quelques instants. Les yeux jaunes injectés de sang du Sith brillèrent en sentant son adversaire à sa merci. Il tendit la main vers de lourds bidons et effectua dans l’air un grand geste latéral. Les containers furent projetés avec violence par une main invisible en direction du Jedi qui disparut comme enseveli. Au même moment un cri retentissait.

- Non !

La voix d’Onjo résonna dans le hangar. Le Sith tourna la tête en ricanant.

- Après le Maître, voici l’élève qui croit pouvoir faire mieux !

Il s’élança vers Onjo derrière qui Hiivsha venait d’apparaître. Le pistolet du contrebandier cracha. La lame rouge dévia tous les tirs puis para le coup de sabre que le Padawan venait de lui asséner en se projetant sur lui. Le Sith bondit en arrière pour engager le duel avec le jeune Jedi tout en le maintenant dans la ligne de mire du contrebandier comme un bouclier humain. Hiivsha grimpa sur une passerelle pour obtenir un meilleur angle de tir mais le Sith lança vers lui une vague de Force qui le fit basculer dans le vide. Le contrebandier tomba lourdement sur le sol et sa tête heurta un obstacle qui l’assomma à moitié. Pendant ce temps le combat entre le Sith et le Padawan faisait rage. Ce dernier se défendait férocement, jetant tout son potentiel dans la bataille mais il sentait bien que son adversaire était plus puissant et possédait plus d’expérience du combat au sabre laser. Le jeune homme reculait sous les assauts répétés de son ennemi. Puis subitement, un coup plus violent asséné avec toute la rage du Côté Obscur brisa le sabre d’Onjo qui s’éteignit avant de voler à travers le hangar. La lame rouge tenue à bout de bras par Zal’Thir s’avança vers sa gorge, à seulement quelques centimètres.

- Tu as perdu, jeune Jedi, cracha avec mépris le Sith. Prépare-toi à rejoindre la Force !

Vaincu, le Padawan mit un genou à terre, tête baissée. La lame rouge se levait pour s’abattre sur son cou quand un éclair bleu fusa à travers le hangar. Il se planta entre les omoplates du Sith qui écarquilla de grands yeux en se retournant, le bras toujours levé, comme pétrifié, vers Maître Melvar qui venait de lancer son sabre à peine extrait de son tombeau de containers. Au même moment Hiivsha avait ouvert le feu dans sa direction. Les tirs l’atteignirent en pleine poitrine. Zal’Thir eut un rictus mauvais.

- Vous ne valez pas… un Sith…

Il tomba en avant comme une masse avec un bruit mat. Le silence retomba sur les lieux comme une chape de plomb. Hiivsha s’approcha.

- On dirait que Maître Beno est vengé observa-t-il.

Adol Bruck le regarda d’un visage impassible.

- Les Jedi ne cherchent pas la vengeance, capitaine. Nous nous sommes mis à trois pour en venir à bout. C’est peu glorieux… mais nous ne cherchons pas non plus la gloire. Son destin s’achevait ici tout simplement. C’était son choix comme cela a été le nôtre.

Puis en regardant Onjo.

- Ta garde est trop haute, mon jeune Padawan, sans quoi Zal’Thir n’aurait jamais pu briser ton sabre.
- Oui Maître, répondit le jeune homme en baissant les yeux. Je m’en fabriquerai un autre.
- J’y compte bien, fit Adol Bruck en lui donnant une tape de réconfort sur l’épaule accompagnée d’un léger sourire. Le Maître ne veut pas d’élève sans son sabre… ni sans sa tête, souviens-t-en !

Onjo sourit à son tour. Le Jedi demanda.

- Où en sont les autres groupes ? La présence du capitaine Inolmo me laisse à penser que le missile est sous contrôle ?
- Oui, confirma le Padawan, Gaardi Gaa s’en est assuré avec ses hommes.
- Allons le rejoindre alors ! Bien joué Hiivsha, nous vous devons beaucoup… et tout Alderaan avec nous !

Ils remontèrent jusqu’à la salle de contrôle. Là ils retrouvèrent le dernier groupe qui venait d’en finir avec les soldats de l’Empire de la plateforme sud-ouest.

- La tour est sous contrôle, déclara le Chevalier Gaardi Gaa à Maître Melvar. Je viens d’avoir le rapport des forces de sécurité. Ils ont bouclé tous les accès au bâtiment et nous envoient des transports médicaux pour évacuer les blessés et les morts. Le missile est neutralisé. Des équipes spécialisées vont être chargées de détruire le gaz.
- Tout est fini alors ? demanda le second Jedi qui était arrivé avec le dernier groupe.

Hiivsha, Onjo et Adol Bruck se regardèrent d’un air sombre.

- Tout est fini ici, sur Alderaan, dit Maître Melvar.
- Que voulez-vous dire ? demanda Gaardi Gaa.
- Nous devons joindre Tython au plus vite.
- Venez sur la plateforme sud-est, un transport de commandement nous y attend. Vous pourrez établir un relais holonet avec le Conseil.

Ils partirent en hâte laissant les spécialistes qui arrivaient s’occuper du reste tandis que les militaires sécurisaient tout le périmètre. Hiivsha fit un détour pour récupérer les affaires qu’il avait planquées et délivrer le pauvre employé qui avait repris ses esprits.

La liaison avec Tython fut rapide à établir. Melvar brossa un rapide résumé de la situation, résumé qui fut accueilli avec soulagement par les Maîtres Jedi. Puis à son tour, Maître Til fit son rapport. L’holoprésence du vieux Jedi se tourna vers Hiivsha.

- Je suis vraiment désolé pour votre ami, capitaine Inolmo. L’amiral Narcassan a attendu la dernière extrémité pour agir… Il ne pouvait rien faire d’autre !
- Je sais, répondit le contrebandier d’une voix inhabituellement grave. Il y a toujours un choix à faire et vous avez fait le seul qui était envisageable… je… je n’aurais jamais du embarquer Joy là-dedans.

Maître Melvar posa une main sur son épaule.

- Chaque choix comporte des conséquences, Hiivsha. Si vous n’aviez pas embarqué, comme vous dites, votre ami là-dedans, à l’heure actuelle, toute la population de la planète Balmorra serait en train de mourir à cause de chaque molécule de PTK distillée dans son atmosphère. Votre choix comportait au final une seule alternative : votre ami ou des millions d’individus. Simplement vous ne le saviez pas. Auriez-vous préféré le savoir et choisir en toute connaissance de cause ?
- Vous voulez dire, choisir délibérément entre la vie de Joy et celle des habitants de Balmorra ?

Adol Bruck lui adressa un sourire compatissant. Hiivsha haussa les sourcils et pinça ses lèvres d’un air dubitatif.

- Je ne sais pas, avoua-t-il. On ne devrait jamais avoir à faire un tel choix.
- C’est vrai, continua Obi Melvar. Mais parfois, lorsque nous sommes au pied du mur, c’est inéluctablement que nous nous devons de le faire. C’est pourquoi un Jedi apprend à peser ses choix et à prendre toujours la meilleure décision. Ceci afin que les conséquences de ses actes ne puissent venir le hanter plus tard. Le remord et le regret qui découleraient de nos choix, pourraient miner notre façon de voir les choses et notre capacité à les analyser objectivement la fois suivante. Dites-vous simplement qu’il n’y avait qu’un seul bon choix à faire et que c’est celui que vous avez fait.

Hiivsha baissa la tête l’air pensif.

- J’imagine que vous avez raison, Adol Bruck.

Soudain, Onjo intervint.

- Et le troisième container ?

Un silence interrogateur tomba sur le groupe. Gaardi Gaa et l’autre chevalier regardèrent Maître Melvar, puis Hiivsha. Ce fut Maître Til depuis Tython qui rompit ce silence.

- Hélas, nous n’avons aucune nouvelle de ce dernier container. Nous mettons tout en œuvre pour le localiser mais la Galaxie est vaste. Par ailleurs, nous n’avons aucune information qu’un drame de dimension planétaire soit en cours. Il me semble que si le gaz avait commencé à décimer la population d’une planète nos voyants l’auraient senti à travers la Force.

Hiivsha retint poliment un sourire désarmé. Il avait bien du mal à croire que des Jedi, même hyper sensibles dans la Force, pouvaient parvenir à sonder la Galaxie depuis la planète sur laquelle l’Ordre s’était réfugié. Mais tout en pensant cela, il se remémora l’écho qu’il avait entendu dans l’espace, la voix d’Isil qui avait résonné dans sa tête et ce nom : « Korka » qui lui avait permis de la retrouver. Peut-être qu’après tout les distances n’étaient rien pour la Force.

Maître Melvar reprit.

- Fort bien, je vais continuer les recherches jusqu’à ce qu’on remette la main sur ce container. Hiivsha, qu’allez-vous faire ?
- Je dois rentrer sur Coruscant. J’aurais des affaires à régler pour Joy et mon vaisseau se trouve là-bas.
- Fort bien, partons ensemble. Je vais en profiter pour localiser monsieur Coronax. Il aura peut-être des choses à nous apprendre sur son personnel qui fricote avec les Sith !

Hiivsha approuva.

- C’est sans doute une bonne idée… je suis moi-même curieux d’entendre ce qu’il a à dire.

Adol Bruck se tourna vers le relais holonet.

- Maître Til, puis-je avoir l’autorisation du Conseil de mener des investigations auprès de Ted Coronax ?

Le Maître Jedi parut embarrassé et prit son temps avant de répondre.

- Non, Maître Melvar, le Conseil se chargera lui-même de cette enquête, avec doigté et diplomatie. Nous y enverrons un consulaire.

La communication avec Tython prit fin. Maître Melvar retint une grimace.

- Le Conseil est parfois trop frileux dès lors qu’il s’agit de hautes personnalités et de politique.

Hiivsha soupira.

- Que voulez-vous, y’en a qui pensent, d’autres qui discutent… et d’autres qui agissent.

Et tandis que leur transport quittait la plateforme du complexe pour les ramener au spatioport, Hiivsha se mit à penser à une certaine jeune fille, aux yeux bleus comme le ciel et aux longs cheveux blonds comme les blés, en se demandant où elle pouvait bien se trouver.

Où était Isil ?

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:20, modifié 2 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mer 17 Aoû 2011 - 13:51   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

C'était l'avant-dernier chapitre... ça sent la fin :cry:
... ah oui, évidemment après le dernier chapitre à venir, y'aura l'épilogue évidemment.

Comme vous êtes en vacances, j'attendrais la semaine prochaine pour le chapitre 36 :whistle:

PS : d'ailleurs, le chapitre 36 a fait un petit lors de sa correction suprême. Tout compte fait, vu sa longueur, 20 pages, je l'ai scindé en 2 étant donné qu'il y a un pic d'intensité dramatique justement en plein milieu. Du coup, ça fait terminer le 36 sur un cliffhanger intéressant ! :whistle:
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Messagepar Dark Sheep » Sam 20 Aoû 2011 - 15:41   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Le forum est mort en ce moment... vacances quoi :wink:
Enfin pour ceux qui sont en vacances ! :pfff:

Bon, j'ai quand-même pris le temps de lire le dernier chapitre - que je n'avais pas lu donc - et de passer faire un commentaire, parce que tu devenais un peu solitaire ici :transpire:

Donc on a droit à l'infiltration de nos héroïques amis dans les complexes terroristes, et tu fais monter la tension avec le compte à rebours avant lancement du missile, et l'arrivée des forces républicaines. Au final Hiivsha s'en sort mais pas son ami besalisk... c'est con, il était bien sympa l'ami Joy. Enfin bon, chaque guerre a ses martyrs...
Pour rimer avec martyr, Zal’Thir a eu son compte, mais bon il se la pétait trop aussi... il croyait tuer toute la "famille" mais Adol Bruck est un gaillard résistant :whistle:

La question est maintenant celle qui se pose en fin de chapitre...où est Isil ?
Et moi je me demande ce que vaut Darillian dans un combat :sournois:

Allez, pour ma part je suis prêt pour le dernier chapitre. Je ne te promets pas de le lire direct, ni de le commenter le jour même, mais je mettrai à nouveau mon écriture en pause pour le lire à un moment où un autre.
:)
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
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Messagepar Hiivsha » Sam 20 Aoû 2011 - 16:25   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

C'est gentil tout plein d'être passé par ici :jap:

C'est vrai que je pensais que tout le monde était en vacances.
Bon, après il ne reste plus que 2 chapitres + 1 épilogue de la taille d'un gros chapitre.

Une fois le roman achevé, y'a moyen de le faire publier sur SWU avec tous les autres FF ? :oops:
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Messagepar Hiivsha » Dim 21 Aoû 2011 - 14:30   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 36

– Duel –



Lentement, très lentement, Isil remonta la pente du gouffre profond dans lequel avait sombré son esprit. Une violente douleur battait ses tempes et lancinait son corps. Elle grimaça tandis qu’elle essayait de se soulever du sol froid et métallique sur lequel elle était allongée. Des bruits de machineries bourdonnaient à ses oreilles en résonnant sourdement. Ses yeux s’entrouvrirent enfin et elle put jeter un regard tout autour. Elle se trouvait à l’extrémité d’une passerelle qui traversait une salle en forme de cylindre, haute, très haute. En levant les yeux, elle pouvait voir des armatures de métal qui traversaient l’espace ainsi que de gros tuyaux d’où s’échappaient bruyamment ça et là des jets de vapeur. La passerelle était formée de croisillons métalliques antidérapants, ajourés. À travers eux, à une dizaine de mètres en dessous, on pouvait distinguer un sol bétonné recouvert d’une peinture anti-poussière grise sur lequel des rangées de générateurs ronronnaient inlassablement. Dans son dos, une double porte en acier était hermétiquement close. À l'autre bout de la passerelle, se trouvait une porte en partie vitrée derrière laquelle on apercevait la blancheur d’une salle technique. Entre la Padawan et cette porte, debout au milieu de cette passerelle, une haute silhouette sombre se tenait immobile et silencieuse.

La jeune fille n’eut aucune peine à reconnaître l’homme à la barbe taillée en pointe et aux longs cheveux blancs qui tombaient en ondulant sur ses épaules. Ses yeux noirs et perçants la fixaient sans aucune animosité perceptible.

Avec effort, la Padawan se releva tout en massant sa nuque douloureuse d’une main. Une grimace éloquence tordit un instant la douceur de son visage légèrement pâle.

- Je suis désolé de ce qui t’es arrivé, Isil, commença Darillian d’une voix étonnamment chaleureuse. Le Seigneur Dal-Karven, que tu as déjà rencontré, est un Sith puissant qui ne mesure pas toujours sa force. Comment te sens-tu mon enfant ?

Isil posa une main contre le mur pour s’appuyer et vaincre une sensation de vertige.

- Ça va aller, répondit-elle d’une voix un peu faible. Où sommes-nous ?
- Quelle importance ? Ici ou là… quelque part sur Corellia ta planète natale. L’important n’est pas où nous sommes mais ce que nous y faisons.

La jeune fille s’était maintenant adossée à l’un des panneaux de la porte close pour tenter de recouvrer l’intégralité de ses esprits. Ses traits étaient tirés et son visage marqué la faisait paraître plus âgée que d’ordinaire. Des pensées se bousculaient dans sa tête et elle ne parvenait pas à y mettre de l’ordre.

- Et qu’y faisons-nous ? questionna-t-elle après une hésitation.
- Cela dépend de toi Isil. Tu es maître de ce moment comme tu es maître de ton destin. Tu peux m’affronter pour essayer de me terrasser, venger tes parents, ou n’en rien faire et venir avec moi.

La jeune fille laissa échapper involontairement un petit rire nerveux.

- Venir ? Avec vous ? Vous êtes fou ? Pourquoi ferais-je une chose pareille ?
- Parce que ton destin ne s’arrête pas aux mièvreries de l’Ordre Jedi qui tente de te priver de ta liberté et de la vie que tu dois avoir !

Il parlait d’une voix ferme, tranchante comme une lame bien aiguisée.

- Je peux t’apprendre beaucoup plus Isil ! Tu peux maîtriser la Force bien au-delà de ce qu’on a bien voulu t’apprendre ! Je veux être ton Maître !

Isil ouvrit la bouche de surprise et durant un bref instant, aucun son n’en sortit. Puis elle s’exclama, toujours appuyée contre la paroi métallique de la cuve.

- Ah ! Vous voulez quoi ? Mon Maître ? C’est vous qui êtes complètement cinglé ou c’est moi qui hallucine ? Vous avez tué mes parents et maintenant vous voulez faire ma formation ? Mais c’est…

L'énormité de la situation l'empêchait de trouver ses mots. Elle chercha à tâtons le contact de son arme à sa ceinture. Darillian écarta un pan de sa cape.

- Est-ce cela que tu cherches, jeune Padawan ?

Les yeux d’Isil brillèrent en apercevant son propre sabre laser suspendu à la ceinture de l’homme qui continua d’un ton provocateur.

- Prends-le, allons, viens le chercher si tu souhaites vraiment t’en servir. Laisse tes sentiments parler… laisse-toi guider par eux, ils t’ouvriront des voies que tu n’as pas encore explorées !

D’un geste sec, Isil tendit la main vers le Conseiller. Le sabre s’arracha de son support et parut s’envoler dans les airs en tourbillonnant avant de s’encastrer dans la main de la Padawan dont les doigts se refermèrent sur le manche. La lame verte en jaillit avec son bruit caractéristique.

- Bien, murmura Darillian qui n’avait pas fait un mouvement. Ma petite Jedi veut me montrer de quoi elle est capable. Tu veux me tuer, c’est cela ?
- Non, répondit fermement Isil, un Jedi ne tue qu’en cas d’absolue nécessité ! Je ne suis pas une Sith moi ! Je vous arrête, au nom de la République pour le meurtre du général Valdarra et de ses amis…

Puis baissant les yeux elle ajouta à voix basse.

- Et de sa femme Jaina, ma mère.

La main de Darillian se glissa dans son dos et réapparut avec un long cylindre noir sans reflet qu’il amena lentement devant lui.

- Je n’ai pas tué ta mère, t’ai-je dit. Je l’aimais trop pour cela. Ce fut un accident… un tragique accident… j’ai voulu la sauver du tir d’un soldat mais elle est mal tombée…

Son visage se baissa un instant vers le sol et sa voix se fit plus basse.

- Je n’ai pas su le voir venir.

Le visage d’Isil grimaça, ses yeux bleus avaient pris un éclat froid, comme de l’acier.

- Ah oui, répliqua-t-elle d’une voix forte, un accident ? Vous ou l’un des vôtres qu’est-ce que ça change ? Vous l’avez assassinée et vous paierez pour cela !

La Padawan reprit son ascendant sur elle-même et articula lentement en détachant ses mots.

- Vous êtes un traître à la République Galactique, le chef de l'organisation connue sous le nom du Cercle Sombre !

Le Conseiller releva la tête puis éclata d’un rire profond, provoquant un haussement de sourcils sur le visage de la jeune fille.

- Balivernes ! Pourquoi faut-il toujours tomber dans le cliché du vilain chef de l'organisation, l'homme de l'ombre qui tire les ficelles, manipule les gens et qui tombe à la fin de l'histoire sous les coups du gentil justicier ? Pourquoi penses-tu ma chère Isil qu'une organisation a toujours besoin d'une seule et unique tête pensante pour fonctionner ? Tu es assez grande et bien assez intelligente pour comprendre qu'il y a dans la Galaxie d'innombrables intérêts supérieurs… de très puissants intérêts financiers, politiques ou commerciaux qui se placent bien au-dessus de l'impuissant Sénat de Coruscant, peuplé de politicards faibles et corrompus, bien au-dessus de la Fédération du Commerce, au-dessus de l'Empire des Huth ou du Mandalore et même, bien au-dessus de l'Empereur des Sith lui-même ! Des gens pour qui le pouvoir ne se compte pas en planètes possédées ni en quantité de vaisseaux de guerre, pas plus qu'en victoires militaires ! C'est un Cercle d'initiés, Isil, ma chère enfant, un cercle qui tourne autour de la Galaxie et non pas à l'intérieur de celle-ci ! Et comme tout cercle, il n'a ni début, ni commencement. Coupes-en un morceau, il se refermera comme une plaie qui cicatrice toute seule et il continuera de tourner !

Isil avait écouté la tirade de Jaster Darillian d'un air incrédule.

- Mais le Sénateur Kaldor ? demanda-t-elle.

L’homme rit de nouveau comme s’il s’amusait pour de bon. Il balaya l’air d’un revers de main tandis qu’il répondait d’un ton moqueur.

- Kaldor ne s'occupait que de l'un des grands projets du Cercle ! Assassiner Janarus sur Alderaan et me permettre d'envahir la planète en réaction, porté par l'indignation populaire en obligeant ainsi l'Empire à intervenir sur un champ de bataille bien défini. Offrir enfin un visage à cette guerre qui ne dit plus son véritable nom ! En mettant la main sur la liste des conjurés, tu n'as eu qu'un petit fragment du Cercle ma petite. Un tout petit fragment insignifiant ! Tu ne peux imaginer à quelles forces occultes tu t'es attaquée… des forces que ni toi ni ton Ordre Jedi ne pourrez jamais contrôler !
- Mais votre projet a échoué ! persista Isil en cherchant une branche d'arbre pour se raccrocher au milieu du fleuve du discours de l'homme politique.
- Ma pauvre enfant ! Crois-tu que nous n'avons pas d'autres projets en route ?
- Sans doute dites-vous vrai, finit-elle par admettre, mais en ce qui vous concerne, c'est terminé !

Elle s’avança sur la passerelle jusqu’à n’être plus qu’à deux mètres de lui. La lame verte entra alors en action en décrivant un arc de cercle de haut en bas, puis de gauche à droite pour revenir en sens inverse. Darillian para chaque coup avec une évidente facilité sans vraiment chercher à prendre l’avantage. Isil s’arrêta un instant pour chercher la faille de son adversaire avant de relancer l’assaut. Les deux lames dansèrent dans les airs, se repoussant mutuellement à un rythme effréné, ponctué de pauses d’observation durant lesquelles elles semblaient se caresser en grésillant dans une position d’attente.

Isil reprit ainsi les assauts plusieurs fois forçant, à certains moments, Darillian à reculer de quelques mètres sous la puissance de ses coups. Elle essaya bien de ruser en effectuant plusieurs pirouettes ainsi que quelques sauts périlleux pour tenter de surprendre son adversaire, mais l’expérience parlait de façon évidente chez l’homme malgré son âge et il contra toutes ses feintes. À peine parut-il faiblir légèrement au fil de ces longues minutes de duel.

- Tu te bats bien Isil, Maître Mahr t’a bien enseigné l’art du combat au sabre. Je reconnais même certaines de ses bottes que je lui ai vues t’apprendre lorsque tu étais enfant… lorsqu’il m’arrivait de venir vous observer à l’entraînement.

Isil rompit un instant l’engagement.

- Nous observer ? Pourquoi ?

Darillian sourit avec bienveillance.

- Je connaissais Beno Mahr… n’était-il pas un grand ami du général Valdarra qui était lui-même mon… ami ? J’ai su très vite qu’il avait ramené au Temple une petite fille de presque douze ans à son retour de Corellia et j’ai bien évidemment tout aussi vite compris qui était cette enfant. Je me suis dès lors intéressé à ton avenir.
- Pourquoi ? répéta la jeune fille qui s'élança dans un nouvel assaut.

De nouveau les lames s’entrechoquèrent à tel point qu’on ne pouvait presque plus les distinguer, leurs lumières se mélangeant dans une sorte de halo jaune légèrement orangé. Le Conseiller recula encore de deux pas.

- C’est évident ! Tu étais la fille de Jaina et tu comptais beaucoup à mes yeux ! lâcha-t-il à l’occasion d’une courte pause.

Puis il ajouta.

- Tu comptes toujours pour moi Isil !

La Padawan marqua un temps d’arrêt et recula d’un pas en baissant la garde. Elle grimaça.

- Je vous interdis de dire que je compte pour vous ! cria-t-elle presque en se jetant sur lui avec fureur.

Ses coups étaient plus violents et le vieil homme sentit décroître ses forces au fur et à mesure qu’il contrait les coups.

- Sais-tu pourquoi tu te bats mieux ma jeune Padawan ? parvint-il à placer à l’occasion d’une riposte qui força la jeune fille à rompre de trois pas. Parce que au fond de toi tu veux me tuer et tu te sers de tes sentiments. Tu ne cherches plus à m’arrêter mais tu veux me terrasser ! La colère te rend plus puissante, le sens-tu Isil ?

Elle s’arrêta et prit plusieurs inspirations profondes pour calmer les battements de son cœur.

- C’est pourtant tout ce que vous mériteriez ! lança-t-elle le regard mauvais. Mais je n’irai pas où vous voulez m’envoyer !

Darillian sourit en coin.

- Et où penses-tu que je veuille t’envoyer Isil ?

- Vous voulez m’entraîner du Côté Obscur de la Force !

Le Conseiller se mit à rire, d’un éclat presque bon enfant.

- Balivernes ! s’écria-t-il. C’est un mythe ! Il n’y a pas de Côté Obscur ! Pas tel que les Jedi le décrivent en tout cas. C’est le grand méchant loup inventé par des Maîtres trop frileux pour faire peur aux enfants Jedi qui voudraient s’aventurer sur certains chemins de la Force… des chemins que les Jedi eux-mêmes n’osent pas explorer de peur, soi-disant, de s'y corrompre l’âme. Parce que selon eux, les Sith sont corrompus alors qu’en fait, la transformation tant physique que psychique qu’induit l’utilisation des pouvoirs extraordinaires de la Force devrait être vue comme un accomplissement, un pas vers l’être parfait ! Vois-tu Isil, tout usage extrême d’un bienfait est nuisible. L’usage extrême de la Force peut détruire un individu qui n’est pas prêt à cela. Et c’est ce qui arrive à la plupart des Sith qui usent sans restriction de la Force pour accomplir leurs desseins. Mais un être qui aurait une symbiose parfaite avec Elle, une âme parfaitement équilibrée, d’une sensibilité sans faille dans la Force, pourrait accomplir des choses presque infinies ! Il n’y aurait pour cet être ni Côté Obscur ni Côté Lumineux, mais rien que la Force elle-même dans son intégralité ! Et je sais que tu es cet être-là mon enfant !
- Vous êtes vraiment cinglé, dit Isil à voix basse, complètement fou !

La lame verte se releva et le duel reprit, long et interminable. Darillian s’essoufflait malgré sa puissance. Isil avait plusieurs fois failli le surprendre en virevoltant au-dessus de lui comme un papillon, l’obligeant à se retourner prestement pour parer le coup suivant qu’elle essayait de lui porter dans le dos.

- Quelle grâce dans tes mouvements ! ne put-il s’empêcher de dire en la voyant si légère.

Le timbre de sa voix trahissait une évidente admiration. Isil se rendait compte que le vieil homme faiblissait. Elle redoubla de coups, qu’elle asséna de toute sa force et avec toute sa science du combat au sabre laser. Le vieil homme chancela. Elle pivota sur elle-même et au terme de cette rotation de trois cent soixante degré la lame verte frappa celle du Conseiller avec une telle force que le sabre de ce dernier s’envola par-dessus la rambarde métallique pour aller se perdre dix mètres plus bas entre les groupes d’énergie.

Isil pointa son arme vers la gorge de l’homme et grinça entre ses dents.

- C’est fini Conseiller, vous avez perdu. Ne m’obligez pas à vous tuer et rendez-vous. Vous serez jugé et condamné pour tout ce que vous avez fait !

Les yeux de l’homme brillèrent intensément.

- Bravo Isil, quelle détermination ! Tu utilises la Force à bon escient ! Tu crois m’avoir terrassé mais tu ne connais pas l’étendu de mes pouvoirs.

Subitement la Padawan poussa un grand cri. Un puissant éclair bleuté venait de sortir des mains du Conseiller, la propulsant à dix mètres de lui, sur le sol.

Elle resta deux secondes à terre et tenta de se relever en attrapant le montant de la rambarde. Aussitôt, d’autres éclairs fusèrent du bout des doigts de Darillian. Ils vibrèrent dans l’espace en se déformant et en provoquant un grésillement sinistre de l’air ambiant avant de percer de toute part le corps de la Padawan. Celle-ci se mit à convulser sur le sol en hurlant de douleur comme un pantin qu’on aurait secoué de façon anarchique au bout de ses ficelles. Cela dura ce qui lui sembla une éternité et la jeune fille compris qu’elle allait mourir.

Mais subitement, les éclairs d’énergie cessèrent.

- Je vois qu’il y a encore des manques dans ton enseignement Isil. Tu peux vérifier par toi-même que la Force est bien plus puissante que ce que ton Maître t’a enseigné ! Je t’en conjure mon enfant, viens avec moi et nous accomplirons de grandes choses toi et moi !

Terrassée, au sol, la jeune fille grimaçante redressa son buste en s’aidant d’un coude. Les traits de son visage étaient tordus, mais son regard bleu trahissait une volonté toujours farouchement intacte. Elle grinça.

- Jamais, vous m’entendez, jamais je ne suivrai l’assassin de mon père ! Je vous tuerai plutôt !

Darillian prit un air contrit et secoua la tête.

- Tu ne sais rien, mon enfant, tu n’as rien compris !

Il tendit les mains et de nouveau un éclair d’énergie s’envola vers sa victime. La Padawan, assise sur la passerelle, dressa devant elle son sabre laser pour intercepter l’arc d’attaque principal. L’éclair d’énergie s’agita dans tous les sens, se divisant pour aller frapper de droite et de gauche les parties métalliques saillantes environnantes. La pièce parut s’embraser d’éclairs bleus tandis qu’Isil résistait les dents serrées, en réprimant un cri de douleur tout en s’agrippant à son sabre laser. Lentement, elle plia une jambe puis deux, pour passer de la position assise à une position à genoux. Puis elle se releva au prix d’un effort incommensurable en essayant de surmonter la douleur insoutenable qui irradiait tous ses membres. L’éclair d’énergie se tordait frénétiquement dans tous les sens entre les mains du Conseiller et le sabre de la Padawan toujours dressé devant elle, comme un défi à la puissance arrogante du vieil homme. Pire, la jeune fille trouva en elle les ressources nécessaires pour avancer d’un pas puis d’un second. Dans ses yeux, les éclairs se reflétaient en se confondant avec la teinte d’acier que ses iris avaient prise.

Les éclairs cessèrent. Isil s’immobilisa et rechercha un second souffle avec difficulté. Sa poitrine montait et descendait rapidement dans un effort pénible comme un animal pantelant. Fermant ses yeux, elle plongea tout au fond d’elle-même pour chercher la Force environnante, essayant de la sentir, de l’appeler, de la concentrer en elle car le moment final arrivait. Elle le sentait.

Elle n’eut pas le temps de frapper. Darillian avait récupéré plus vite qu’elle et visiblement pressenti son attaque. Sa riposte fut foudroyante. Une violente poussée de la Force envoya de nouveau la Padawan rouler à terre en l’écrasant impitoyablement d’une force monstrueuse. Elle sentit son bras droit s’étendre à l’équerre de son corps, tiré par une main invisible et irrésistible, et son sabre laser fut arraché à ses doigts avant de s’envoler à travers la pièce. Son bruit tinta sous elle lorsqu’il toucha le sol à l’étage inférieur. Ce fut ensuite son autre bras qui subit une invincible traction qui la crucifia sur le sol. Elle était là, bras écartelés, sans pouvoir bouger, incapable de contrer cette puissance qui l’immobilisait à terre. Puis elle se sentit glisser lentement en arrière vers le bout de la passerelle, inexorablement, jusqu’à sentir contre sa tête le froid du mur. Ensuite, son corps se mit à monter le long de la cloison verticale, d’abord la tête, puis les épaules, le torse, le bassin et enfin les membres inférieurs, les bras toujours écartés, hissée par une force irrésistible. Elle se retrouva plaquée contre ce mur glacé, suspendue dans les airs, les bras en croix, incapable de faire un mouvement. Un frisson de peur la traversa.

De l’autre côté de la passerelle, la grande silhouette noire de Darillian se tenait figée, les mains tendues en avant, comme un marionnettiste manipulant son pantin. Il écarta le pouce et l’index de la main droite et Isil sentit immédiatement une forte pression s’exercer sur sa gorge.

- Argh, gargouilla-t-elle dans un gémissement étouffé.

Elle sentit que la partie était perdue. L’adversaire était trop fort pour elle. Comment pouvait-elle résister à une telle puissance ?

- As-tu fini de me résister ? demanda Darillian d’une voix grave mais sans colère, ou préfères-tu que j’achève cet étranglement de la Force ?

Isil inspira avec difficulté et parvint à articuler non sans mal.

- Je… pré… fère… rejoin… dre mes… parents…
- Tu es au final plus faible que je ne le croyais, Isil. Quelle déception pour moi ! Je vais briser ta nuque aussi facilement que celle d’une vaine et fragile colombe !

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:20, modifié 2 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 25 Aoû 2011 - 11:30   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Je suis à jour, au fait :wink: Et j'attends la suite, content de voir que Isil ne tombe pas dans le piège de Darillian, mais je crois qu'elle va avoir un sérieux problème, maintenant, surtout que Obi Melver et Hiivsha sont à l'autre bout de la Galaxie... Je ne sais pas comment elle va s'en sortir, mais je compte sur toi^^

Tu as changé de pseudal et d'avatar parce que tu avais peur d'être pris pour une fille? :D
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Messagepar Hiivsha » Jeu 25 Aoû 2011 - 13:24   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Tu as changé de pseudal et d'avatar parce que tu avais peur d'être pris pour une fille? :D


En fait, depuis que Code 44 dans sa première critique de ma FF avait écrit :
"voire le pseudo de l'auteur et son avatar correspondre au personnage principal m'a fait craindre une belle Mary-Sue des familles."

je m'étais dit qu'effectivement, j'aurais dû garder mon "vrai" pseudo que je traîne depuis 1999. Il m'identifie mieux que celui de ma petite héroïne de jeu. En outre, Hiivsha est mon premier avatar de MMO, sur Mankind puis sur DAoC.

Et puis, ainsi, quand je dis que j'ai 50 berges (dans 5 semaines), on est moins déçu qu'avec l'avatar de Isil :paf:
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Messagepar Hiivsha » Jeu 25 Aoû 2011 - 14:08   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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CHAPITRE 37

– Mensonge ou vérité ? –




- Personne ne recule ! En avant, tout le monde !

L’ordre fut bref. Le Jedi venait de sauter d’une hauteur de plus de vingt mètres depuis l’un des transports de troupes sans même attendre son atterrissage complet. Il se planta dans la fange des marécages devant Isil à peine reconnaissable tant son visage était maculé de boue et de sang.

- Maître Beno ? balbutia la Padawan d’un ton presque désemparé. Nous plions ! Nous n’y sommes pas parvenus ! J’ai… échoué…

La jeune fille qui venait d’avoir dix-huit ans avait la tête basse de l’animal vaincu. Autour d’elle les troupes hésitaient. De partout montaient des cris et des gémissements de douleur des soldats blessés et des mutilés. Elle leva vers son Maître un visage décomposé par la fatigue et le découragement. La pluie ruisselait sur ses joues sales comme autant de larmes de désespoir. Beno Mahr la secoua comme s’il voulait ranimait la flamme qui s’était éteinte en elle.

- Voici des renforts Isil ! Vous avez tenu suffisamment pour éviter la déroute, nous allons reprendre l’offensive et emporter la position ! Allez ma jeune Padawan, fais-moi un sourire et rectifie-moi ce dos que ne n’aime pas voir ainsi voûté !

Avec un sourire qui se voulait rassurant, il saisit sa Padawan par les épaules et les tira en arrière pour l’obliger à redresser son buste. Tous les appareils avaient à présent réussi à se poser malgré le tir meurtrier des batteries mandaloriennes, en provoquant de grandes gerbes de boue. Des hommes en descendirent pour se regrouper au pas de charge. Comme un heureux présage, le déluge qui tombait du ciel sans discontinuer depuis plusieurs jours s’était enfin arrêté et quelques rayons de soleil s’infiltrèrent entre les lourds nuages qui déjà, s’amenuisaient. Beno Mahr fixa Isil dans les yeux pour lui insuffler un renouveau de courage et d’une main balaya la boue qui recouvrait ses joues. Un éclair renaquit sur le visage de la jeune fille au moment précis où le soleil se posait sur elle.

- On va les avoir, Maître ! s’exclama-t-elle avec un souffle nouveau.
- Oui, cria presque le Jedi, oui Isil, on va les chasser de cette planète ! Sens la Force autour de toi ! Sers-t-en !

Un officier arriva en courant vers eux et salua.

- Les renforts sont prêts général Mahr ! Nous évacuons les blessés vers l’arrière et nous avons rassemblés tous les hommes encore valides… ils veulent tous y retourner !
- Parfait colonel, répondit le Jedi. Le beau temps revient. C’est le moment de lancer notre contre-offensive. Que les blindés couvrent les compagnies A et B. Ma Padawan va commander le flanc gauche et vous le droit. Je dirigerai l’assaut principal au centre avec les troupes fraîches !

L’officier supérieur salua de nouveau en acquiesçant.

- Bien général !
- Prête ? demanda Beno Mahr à son élève.
- Vous savez Maître, j’ai cru que tout était perdu…
- Rien n’est jamais perdu tant qu’il reste quelque part un peu de Force vive !

Il lui tapota paternellement la joue avec un sourire bienveillant et répéta.

- Rien n’est jamais perdu, n’oublie jamais cela, jeune Padawan, tant qu’il te reste la Force…
*
* *

L’écho lointain de ces paroles résonnait encore aux oreilles d’Isil tandis qu’elle s’efforçait de résister à l’étranglement dont elle était victime. En fermant les yeux, elle plongea dans le calme bienfaisant des vibrations qu’elle sentait tout autour d’elle. La Force vive était là, présente. Si Darillian pouvait s’en servir, elle pouvait le faire elle aussi afin de le contrer. Petit à petit, la Padawan retrouva en elle, calme et sérénité. La douleur de l’écartèlement et de l’étranglement qu’elle subissait s’estompa rapidement. Elle se concentra pour stopper l’écrasement qui oppressait sa gorge. À présent, elle pouvait distinguer des lignes de force lumineuses qui irradiaient l’espace tout autour d’elle. Elle commençait à ressentir cette puissance inconnue à laquelle elle avait déjà goûtée quelques jours auparavant mais elle n’en avait plus peur. Elle savait pouvoir s’en servir encore, marcher sur cette frontière entre la clarté et la zone plus sombre qui vibrait si intensément sans pour autant y succomber, elle en était certaine.

Lentement, la pression qui s’exerçait sur sa gorge se stabilisa et n’augmenta plus. La bouche ouverte comme un poisson hors de l’eau, elle faisait des efforts considérables pour respirer. Au travers des lignes de force, elle voyait, malgré ses paupières closes, se dessiner la silhouette de son adversaire qui la maintenait toujours en l’air, contre la paroi froide, bras écartelés. Alors, avec toute sa pensée orientée vers la Force, elle amalgama d’invisibles particules autour de l’homme pour l’enfermer dans un bouclier impalpable.

Darillian sentit la résistance extraordinaire que la jeune fille lui opposait. Il lâcha.

- Fantastique ! Je savais que tu pouvais faire mieux que cela ma chère enfant !

Quelque chose avait changé autour de lui, mais il ne percevait pas encore ce que c’était. Il avait devant lui la jeune fille proche de la suffocation qui lévitait dans les airs, mais ce ne fut que lorsqu’il sentit une gêne pour respirer que la vérité se fit jour dans son esprit.

- Incroyable, s’exclama-t-il avec peine. Tu as réussi à créer un bouclier de Force autour de moi et tu… tu le vides de son oxygène ? Impressionnant ! La Force est vraiment grande chez toi Isil, t’en rends-tu compte ? Tu utilises là ce que ton Maître aurait appelé un pouvoir du Côté Obscur… c’est très bien ainsi… tu tiens vraiment de ton père… les gênes ne mentent pas…
- Mon… mon père… n’était pas un… Jedi… protesta faiblement Isil avec difficulté, grimaçant sous la douleur qui tiraillait ses membres écartelés et qui écrasait sa gorge.

Darillian trouva la force de ricaner.

- Et non, il ne possédait aucun pouvoir dans la Force… et ta pauvre mère non plus… Ne t’es-tu donc jamais demandée d’où te provenait ce don si puissant ?
- Que… voulez-vous dire ?
- Isil, la Force est puissante chez toi parce qu’elle est puissante chez ton père ! Je veux dire, ton père… génétique !

Les yeux bleus s’agrandirent.

- Je ne… comprends pas, murmura-t-elle d’une voix éteinte.

Jaster Darillian parut se ranimer sous l’impulsion de souvenirs éteints.

- Jaina ne pouvait pas avoir un enfant de Jann… elle ne devait pas… je ne l’aurais jamais… permis…

Les lèvres entrouvertes de la jeune fille se mirent à trembler tandis qu’elle demandait.

- Que… dites-vous ? Qu’avez-vous… fait ?
- J’ai fait ce qu’il fallait que je fasse… forcer Jaina à m’aimer… profiter de l’absence de Jann pour lui faire concevoir un enfant…
- Je… ne… comprends pas… vous avez… violée ma mère ?

Le Conseiller secoua la tête en signe de dénégation. Un rictus déforma les lèvres de son visage crispé.

- Non… non… je ne lui aurais jamais fait de mal… c’était mon amour… à moi… Jann n’avait pas le droit de me la prendre… ni de concevoir mon enfant avec elle ! Je ne lui ai jamais fait de mal… elle ne l’a jamais su… ni Jann… à mon grand regret. Je l’ai… aimé en cachette, à son insu… sans lui faire de mal… j’ai pu… agir sur son esprit avec l’aide de quelques drogues… pour la soumettre à ma volonté… puis lui faire oublier ce délicieux moment…
- C’est immonde ! essaya de crier Isil. Vous… n’aviez pas le droit !
- Je l’ai fait… par amour… pour elle et… pour l’enfant qu’elle devait porter ! Elle n’en a… jamais souffert… elle n’a jamais… su que tu n’étais pas l’enfant de Jann !
- Je ne… vous… crois pas ! Vous… mentez ! protesta la jeune fille en retenant les larmes qui montaient à ses yeux. Vous êtes… un être… abject ! Un monstre, une… bête !

La colère qui se peignit sur le visage de Darillian sembla lui apporter quelques forces nouvelles. Il s'emporta.

- Je t’interdis de me parler comme ça Isil ! Ce que j’ai fait, je l’ai fait aussi pour toi. Si tu as de si grands pouvoirs dans la Force, c’est grâce à moi, c’est mon héritage ! J’ai toujours… veillé sur toi depuis… que j’ai cru t’avoir perdue dans l’incendie de ta maison… j’ai également veillé sur ton héritage familial Isil… Tout a été conservé à ton nom… par la holding Zilar, que j’ai créée du nom de ta mère… pour lui rendre hommage. Tous les biens des Zilar… et des Valdarra t’appartiennent… j’ai conservé intacte la fortune qui te revient et dont… tu peux reprendre possession n’importe quand. Il te suffit… d’aller voir le président… de la holding… et il te… remettra… tout entre… tes mains. Tu… es… mon… enfant… Isil !

Darillian avait à présent du mal à parler. Il suffoquait dans sa sphère de vide. Isil commençait à sentir la pression sur sa gorge diminuer et lentement, son corps se mit à redescendre le long de la paroi métallique et froide. Enfin, ses pieds touchèrent terre.

- Je ne suis pas votre enfant ! cria-t-elle. Mon père s’appelle Jann Valdarra, j’ai la même carte génétique que lui !

Le Conseiller ouvrait à son tour la bouche comme un poisson hors de l’eau à la recherche d’un peu d’oxygène. Rassemblant ses forces, il précisa.

- J’ai fait… trafiquer les fichiers… officiels pour… qu’il en soit… ainsi… N’imagine pas… un instant que j’ai pu… laisser quelque chose… au hasard.
- Tout ce que vous dites, ce ne sont que des mensonges !
- Il te suffit de procéder… à une nouvelle… recherche… génétique… pour être… fixée…
- Je n’en ai pas besoin. Je ne vous crois pas, c’est tout !
- Alors… si tu… en doutes… tue-moi…

Il tomba sur les genoux, vaincu. À présent il avait l’apparence d’un vieillard malheureux et brisé. Isil sentit en elle une lutte se livrer avec cette aspiration à la puissance qui s’emparait à nouveau d’elle. Il lui était loisible d’en finir, de venger ses parents en éliminant son adversaire vaincu. Il suffisait d’attendre encore un peu, juste quatre ou cinq minutes et tout serait accompli. Elle aurait gagné, s’imposant par sa puissance dominatrice à l’homme qu’elle se devait de haïr suffisamment pour l’anéantir ! La Padawan pouvait à présent mesurer son pouvoir à l’aune de celui dont elle venait de triompher. Au nom de quoi voulait-il qu’elle soit son élève alors qu’il n’avait pu l’empêcher, à elle, de le terrasser ? L’apprentie écrasant le Maître ! Beno Mahr aurait été fier d’elle !

Non ! Son Maître n’aurait pas été fier de sa Padawan ! Cette pensée s’imposa soudain à la jeune fille et elle la ressentit comme un violent coup de poignard dans le cœur. Seuls les apprentis Sith terrassaient leur Maître ! Que lui arrivait-il ? Était-elle en train de détruire une vie par son seul désir de vengeance ? Ses émotions n’étaient-elles pas en train de la submerger et de prendre le contrôle de son esprit ? Que faisait-elle du Code que son Maître lui avait si patiemment inculqué ? Était-ce ainsi que devait se comporter un postulant au grade de Chevalier Jedi ?

Isil se rendit compte qu’elle était en train de franchir une ligne interdite, une ligne qui l’emmenait vers des régions sombres et risquées d’où elle ne pourrait peut-être jamais revenir. Elle frissonna et lâcha prise.

Jaster Darillian inspira bruyamment en cherchant l’air de nouveau disponible autour de lui, la bouche grande ouverte. Il toussa violemment plusieurs fois en se tenant la gorge avant de se relever péniblement. Son regard trahissait une foule de sentiments contradictoires qui tous concernaient la jeune fille blonde qui se tenait si droite en face de lui.

Ensemble, ils firent le même geste, tendant la main droite vers le vide de l’étage inférieur. Comme deux jumeaux, les sabres laser s’élevèrent en tournoyant dans les airs et chacun gagna la paume de la main qui l’avait appelé. Ils s’allumèrent de façon parfaitement synchrone, lame rouge, lame verte, devant leurs yeux.

- Je vous tuerai dans un combat loyal ! affirma la Padawan d’un ton raffermi, campée fièrement sur ses jambes.
- Tu ne comprends pas, ma fille, je ne veux pas te tuer, tu représentes trop à mes yeux à présent que je connais ton emprise dans la Force, objecta le vieil homme qui reprenait de sa superbe.
- Alors rendez-vous à moi, vous aurez un procès équitable !

Darillian se mit à rire en secouant la tête.

- Isil, ma chère enfant, tu ne doutes de rien ! Tu es aussi naïve que tu es jolie… mille fois plus belle que ta mère. J’ai d’autres projets vois-tu, qui impliquent que je doive rester libre de mes mouvements même s’il me faut abandonner ma charge de Conseiller à la sécurité de Coruscant.
- Vous n’avez pas le choix. Si vous préférez combattre, soit je vous tue, soit vous me tuez… il n’y a pas d’alternative. Et cessez de m’appeler votre fille… je ne crois pas une seule seconde que vous soyez mon géniteur !

Quand il se mit de nouveau à rire, Isil sentit qu’il y avait quelque chose qu’elle n’appréhendait pas. Darillian semblait avoir au moins une autre carte dans ses manches. La jeune fille dressa son sabre laser, prête à toute éventualité et se mit en position d’attaque.

Le duel au sabre s’engagea de nouveau avec une fébrilité accrue. Les lames se frappaient mutuellement avec la rapidité de l’éclair. Isil sauta par-dessus son adversaire en tentant de l’atteindre en plein essor mais Darillian para habilement le coup de son sabre levé. Isil se retourna et ferma les yeux pour faire appel à toute la Force environnante. Sous ses paupières fermées, elle voyait l’ombre de Darillian, elle sentait ses mouvements. Son attaque fut foudroyante. Elle roula vers lui, se redressa, frappa de taille, enchaînant plusieurs coups d’en haut puis d’en bas et fit un tour sur elle-même pour revenir avec une puissance décuplée frapper le manche du sabre laser de son adversaire. Le coup brisa l’arme en deux en sectionnant net le pouce de la main qui la tenait et la lame rouge s’éteignit. Les traits du visage crispés, le bras tendu en avant, sabre horizontal à hauteur des yeux pointé vers la gorge du vieil homme dont le visage était resté de marbre, elle articula froidement.

- C’est fini, vous êtes en état d’arrestation !
- Tu ne peux gagner contre moi, dit-il d’une voix remplie de certitude qui fit dresser l’oreille de la Padawan.
- Pourquoi ? demanda-t-elle d’une voix méfiante.
- À cause de cela, répondit-il en levant sa main gauche qui tenait un petit boîtier.

Son pouce appuya sur un bouton rouge. Aussitôt un klaxon perçant retentit au sommet de la cuve dans laquelle ils se trouvaient et des lumières rouges se mirent à clignoter au-dessus des différentes issues. Une voix synthétique annonça dans d’invisibles haut-parleurs.
- Reprise du compte à rebours… mise à feu missile dans trois minutes… évacuation de tout le personnel restant…
La Padawan regarda derrière elle en direction de la salle technique qui se trouvait à présent dans son dos. Son intuition lui disait que quelque chose s’y passait.

- Oh, j’ai bien peur qu’il ne te faille faire un choix, ma chère Isil. Continuer le combat ou sauver Corellia toute entière ! lâcha le Conseiller.
- Qu’avez-vous fait ?
- C’est l’aboutissement d’un petit projet que quelques irréductibles du Cercle Sombre ont élaboré ! Sacrifier quelques planètes pour obliger la République et l’Empire à en finir une fois pour toute avec cette guerre larvée !
- Des… planètes ? Vous voulez dire, détruire des planètes toutes entières ? s’exclama la jeune fille incrédule.
- Leurs populations seulement… nous n’avons pas le moyen de désintégrer un corps astral aussi volumineux qu’une planète comme Corellia, Alderaan ou Balmorra… pas encore du moins… Mais nous possédons celui de contaminer son atmosphère pour éradiquer toute forme de vie au moyen d’un poison si puissant qu’une seule fusée le propageant dans l’air suffit à cela... juste quelques heures…
- C’est monstrueux !
- La fin justifie les moyens. Si après de tels génocides la République ne rompt pas le Traité de Coruscant, rien ne saura la décider ! Et l’Empereur lui-même sera mis devant le fait accompli. Il ne lui restera plus qu’à engager la totalité des armées de l’Empire pour broyer ce résidu de démocratie corrompue qui se donne le titre ronflant de République Galactique !
- Vous n’allez pas tuer des milliards d’individus sans défense ? Des femmes, des enfants, des vieillards qui ne sont pour rien dans cette guerre ! Vous ne pouvez pas vouloir faire ça !

La voix de la Padawan tremblait légèrement devant pareille horreur qui dépassait tout ce qu’elle avait connu et son ton trahissait un réel désarroi. Un instant désemparée, elle se demanda ce que son Maître aurait fait en pareil cas.

- Vous êtes un monstre ! dit-elle en serrant les dents.
- Je suis plutôt un homme pragmatique qui sait que la fin justifie les moyens, quels qu’ils soient. Mais je t’offre une occasion de sauver tous ces gens… du moins ceux de cette planète. Baisse ton arme Isil !

Le sabre toujours levé et pointé à quelques centimètres de la gorge du Conseiller, s’abaissa. Darillian recula pour se mettre hors de portée de la Padawan.
- Mise à feu missile dans deux minutes… évacuation de tout le personnel restant…reprit le haut-parleur.
Le regard bleu d’Isil brilla intensément comme pour essayer de déchiffrer la pensée tordue du vieil homme.

- Je vous écoute, dit-elle.
- Je pourrais te demander de te sacrifier pour ces gens et de me suivre contre l’abandon du compte à rebours… que ferais-tu en pareil cas ?
- Je… je ne sais pas… avoua la jeune fille un peu perdue. Peut-être que je vous suivrai pour vous tuer ensuite.

Darillian ricana.

- Tu vas finir par faire une bonne Sith, Isil, ma fille… mais je ne te proposerai pas un tel marché. Je trouverai un autre chemin pour t’amener à moi, un chemin que tu choisiras par toi-même.

Isil retint un cri. Jamais ! pensa-t-elle.

- Je vous tuerai si vous n’arrêtez pas ce décompte, grinça-t-elle une lueur implacable dans les yeux.
- Je veux bien le croire… à présent, répondit Darillian. Mais pour l’heure je ne te laisse qu’une alternative. Tu peux tout arrêter, il te suffit d’aller dans cette pièce et d’entrer le code un, un, zéro, zéro, alpha, zéro sur la console principale ou continuer à te battre contre moi. Il te reste environ une minute pour te décider.
- Mise à feu missile dans soixante secondes… évacuation de tout le personnel restant…sembla confirmer le haut-parleur au même moment.

Le choix était limpide : soit elle entrait dans la salle pour arrêter le compte à rebours à condition que Darillian lui ait dit la vérité et elle sauvait les milliards de personnes que comptait la planète, soit elle reprenait le combat et le Conseiller, même sans son sabre laser, se défendrait âprement avec ses pouvoirs. L'affrontement durerait plus que la minute dont elle ne disposait déjà plus et le missile partirait répandre son chargement de mort. A condition qu'elle parvienne à maîtriser l'homme, elle aurait sacrifié la totalité de la population de Corellia pour arrêter un criminel.

Isil entendait déjà l'insoutenable bruit formé par les cris de milliards d'êtres vivants en train d'agoniser. La Force en frémissait déjà à travers la Galaxie. Tout le poids d'un pareil choix sur ses épaules l'écrasait soudainement. Mais y avait-il vraiment un choix à faire ?

Subitement la Padawan tourna les talons et s'engouffra dans la salle blanche dont les portes se refermèrent sur elle. Il y avait là une foule d'appareils qui ronronnaient. Au milieu de la pièce se trouvait une console circulaire surmontée d'un grand écran. Un clavier en occupait le centre.
- Quinze secondes avant lancement, avertit le haut parleur qui entama alors le funeste décompte. Quatorze… treize… douze… onze… dix… neuf…
Soigneusement, en évitant de trop se presser pour ne pas se tromper, la jeune fille appuya sur les touches. Un, un, zéro, zéro, alpha, zéro. Le haut parleur annonça.
- Compte à rebours annulé à h moins trois secondes. Sécurités réactivées. Missile neutralisé.
Isil ferma les yeux pour fuir les sentiments qui l'envahissaient. Elle savait sans devoir y retourner, que Jaster Darillian n'était plus sur la passerelle. Il était en train de quitter la planète à bord d'une navette pour rejoindre un croiseur impérial qui l'attendait en orbite. Ce que ne savait pas le Conseiller à cet instant précis et que ne pouvait non plus savoir Isil, c'est que les deux autres missiles venaient également d'être neutralisés, l'un sur Balmorra où Joy Laslo, le besalisk, avait sacrifié son existence pour y parvenir, et l'autre sur Alderaan où Maître Obi Melvar et l'ex-capitaine Hiivsha Inolmo étaient déjà en train de faire leur rapport au Conseil de l'Ordre des Jedi sur Tython via l'HoloNet.

Dans quelques minutes, le Conseiller à la Sécurité de Coruscant, désormais en fuite, apprendrait de la bouche même de Dal-Karven que leur plan avait intégralement échoué comme avait échoué la tentative d'assassinat sur la personne du Chancelier Suprême, programmée par le sénateur Kaldor sur Alderaan lors de la visite que Janarus devait rendre à la maison Organa.

Immobile, les yeux toujours fermés, Isil sentait que, malgré tout, son destin et celui de Jaster Darillian, que Dal-Karven venait d’accueillir à bord du Fulgurant en l’appelant Seigneur Dalius, auraient tôt ou tard l'occasion de se croiser de nouveau.

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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:21, modifié 3 fois.
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Messagepar Hiivsha » Jeu 25 Aoû 2011 - 14:23   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

C'est le dernier chapitre de mon roman. :cry:

Il reste toutefois l'épilogue à venir très prochainement.

Pour vous remercier de votre patience, voici en avant première la couverture et son quatrième du PDF final.
Comme je ne sais pas dessiner, la couverture est un montage à l'aide d'un dessin dont je ne suis pas parvenu à identifier l'auteur original. Je le mentionnerai dans les © du livre.
Par contre, si quelqu'un sur SWU a les talents pour inventer un dessin de couverture, il est évident que j'en serai très heureux. :whistle:

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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 25 Aoû 2011 - 17:43   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Dis-donc, t'as de la chance, toi, à en croire le logo "16+" sur ta pseudo-couverture, je n'aurais pas pu te lire si tu étais venu quand je commençais ma carrière ici :lol:

Bon, ben voilà, la fin tient ses promesses, petit effort sur la narration des dernières lignes, en plus ; il ne manque plus que l'épilogue... Ha, Darillian père de Isil, ça a beau être le cliché que l'on redoute dans une Fan-fic SW, j'avoue que c'était tellement bien amené tout au long de la fan-fic que j'ai quand même été surpris, finalement^^
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
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Messagepar Hiivsha » Jeu 25 Aoû 2011 - 17:48   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Je signale qu'Isil a émit des doutes sur ce que lui a dit Darillian, d'où le titre du chapitre 37. :whistle:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 25 Aoû 2011 - 17:51   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Oui, oui, j'avais remarqué, ne t'en fais pas, mais j'ai choisi de considérer que ça pouvait être vrai tant qu'on a pas d'élément contraire :wink:
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Messagepar Code 44 » Ven 26 Aoû 2011 - 7:41   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Dis-donc, t'as de la chance, toi, à en croire le logo "16+" sur ta pseudo-couverture, je n'aurais pas pu te lire si tu étais venu quand je commençais ma carrière ici :lol:


Après ce qu'on inflige au lectorat dans Perle Rouge et dans l'Eclosion, il doit être habitué maintenant :D
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Messagepar Hiivsha » Mar 30 Aoû 2011 - 15:55   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

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Épilogue

- Le choix d'une Jedi -



Les pas du militaire aux cheveux grisonnants retentissaient sur le marbre du long et immense couloir qui menait à la salle du Conseil de l'Ordre du temple de Tython. D'une voix puissante qui résonna, amplifiée par les hautes arcades, il héla l'homme qui marchait devant lui dans la même direction.

- Capitaine Inolmo ?

Hiivsha se retourna, surpris, et s’arrêta, prenant le temps de dévisager l’officier général qui l’interpellait.

- Amiral Narcassan, par exemple ! s’exclama-t-il au bout de quelques secondes d’un intense effort de mémoire. Si mes souvenirs sont bons, la dernière fois que vous avez donné des ordres à mon escadrille, vous étiez colonel ? Les affaires marchent bien pour vous à ce que je vois ! gouailla le contrebandier en montrant les étoiles que le militaire portait au niveau de ses galons.
- Si on fait abstraction de l’âge qui passe, je n’ai pas eu à me plaindre, répondit l’Amiral en lui serrant chaleureusement la main. Mais vous-même, vous étiez capitaine il y a de cela presque dix ans ! Et maintenant vous êtes dans… le transport de marchandises, m’a-t-on dit ?

Hiivsha sourit.

- Oui, je n’avais pas d’avenir dans l’armée.
- Ne dites pas ça capitaine, vous aviez au contraire une carrière prometteuse !
- Je ne suis plus capitaine, ni votre subordonné, appelez-moi Hiivsha si vous le voulez bien.
- Soit, ce sera avec plaisir… et comme je ne suis plus votre supérieur, vous pouvez m’appeler Valin, répondit l’amiral avec une lueur de malice dans les yeux. Pourquoi avoir mis fin si prématurément à cette brillante carrière ? Vous étiez pourtant un pilote extraordinaire et un officier de valeur pour la République !
- Et bien, disons que je ne voulais pas me retrouver un jour aux commandes d’une frégate ou pire, d’un croiseur !

Il eut un rire jovial, communicatif. L’Amiral reprit.

- Je vois, vous avez préféré la liberté des grands espaces interstellaires au pont désuet d’un vieux vaisseau fatigué, croulant sous les missions les plus ennuyeuses et les ordres contradictoires d’un état-major inefficace ?
- La guerre a pris fin avec le Traité de Coruscant, objecta Hiivsha, et je ne me voyais pas faire carrière pour un tas de raisons, y compris celles que vous évoquez et dont je vous laisse d’ailleurs l’entière responsabilité pour les avoir énoncées !

L’amiral sourit.

- Je comprends. C’est très tentant d’être son propre patron.
- Je ne vous le fais pas dire Valin ! J’ai appris que vous étiez à Balmorra avec le Defiance

Sa voix était devenue subitement grave. L’amiral Narcassan lui posa la main sur l’épaule.

- Je suis désolé pour votre ami, je n’ai pas eu le choix. J’ai attendu vraiment la dernière seconde pour détruire la base et tout ce qu’elle contenait, y compris le gaz PTK.

Hiivsha opina de la tête.

- Je m’en doute… En fait, je n’aurais jamais dû entraîner Joy là-dedans.
- Il a sauvé toute une planète, souligna le militaire, en cela, c’est un héros !
- Oui, soupira le contrebandier. Le problème c’est que la Galaxie est peuplée de quantité de héros… morts !

À son tour Narcassan acquiesça de la tête avant qu’ils ne reprennent leur marche qui les amenait au même endroit.

Dans la grande salle ronde du Conseil Jedi, les Maîtres patientaient en discutant. Lorsque Hiivsha et l’amiral Narcassan firent leur entrée, Maître Satele Shan vint à leur rencontre et s’inclina légèrement devant eux.

- Amiral, capitaine, merci d’être là !
- C’est un honneur et un plaisir, répondit le contrebandier en inclinant la tête à son tour. La salle du Conseil, le Saint des Saint de l’Ordre !

Il s’attira un sourire compréhensif de la part du Grand Maître. Obi Melvar s’approcha à son tour et les salua.

- Vous avez récupéré votre vaisseau Hiivsha ? demanda-t-il en esquissant un sourire.
- Mon Choupy IV a été ravi de me retrouver, Adol Bruck. Je dois dire que l’argent d’Organa a été bien employé. Cet engin bénéficie désormais des toutes dernières technologies de pointe en matière de vol hyperspatial y compris celles qui ne sont pas sur le marché !

Hiivsha fit un tour sur lui-même en contemplant les hautes voûtes supportées par des colonnes de marbre.

- Je voyais cela plus grand ! finit-il par ajouter d’un ton railleur. Mais enfin, c’est rond… c’est bien !

Le Jedi sourit. Maître Satele reprit.

- Peu de personnes non Jedi en franchissent le seuil, capitaine Inolmo, mais vous êtes à votre place ici en ce moment.

Hiivsha ne répondit rien et se contenta de faire un petit signe de tête. Au même instant, les conversations se turent car les portes venaient de s’ouvrir de nouveau laissant la place à Onjo et Isil qui entrèrent, l’air attentif à ce qui se passait autour d’eux.

- Deux Padawans plus que méritant, commenta Satele Shan à voix haute. Venez nous rejoindre et prenez tous place.

Elle désigna les sièges vides qui leur tendaient les bras. Isil regarda brièvement Hiivsha et lui rendit discrètement le sourire qu’il venait de lui lancer avant de s’asseoir à l’instar des autres invités du Conseil.

Le Grand Maître de l’Ordre prit la parole.

- Tout d’abord, je dois vous transmettre les remerciements du Chancelier Suprême Janarus pour ce que vous venez d’accomplir pour la République Galactique. Des milliards d’êtres vous devront la vie sans jamais le savoir. Une catastrophe sans précédent depuis la dernière guerre et la ruine de Coruscant a été évitée grâce à votre dévouement, votre abnégation et votre courage. Et pour cela, tous ceux qui connaissent vos actions vous en seront éternellement reconnaissants !

Un murmure approbateur parcourut l’arc de cercle formé par les Maîtres présents. Hiivsha observa la Padawan de Maître Beno mais celle-ci se tenait les yeux mi-clos, le regard fixé vers le bas, les bras croisés dans les manches de sa bure brune. Il sentait son propre cœur battre un peu plus fort que d’habitude sans qu’il puisse en maîtriser la cadence, du seul fait de la présence de la jeune fille. Le contrebandier ne l'avait pas revue depuis la visite nocturne qu’il lui avait rendue dans l’appartement du Conseiller Darillian. À cet instant précis, il aurait voulu qu’elle lève le regard vers lui pour lui dire muettement quelque chose, mais il ne savait pas trop quoi. Qu’aurait-elle pu lui dire ? Qu’elle l’aimait ? Il ne se faisait plus d’illusion et savait que même si tel était le cas, elle ne le lui dirait jamais ! D’abord parce le dire, c’était reconnaître qu’elle avait, malgré l’enseignement reçu, des sentiments pour lui alors qu’ils étaient prohibés par le Code et l’Ordre ; ensuite, pour le protéger de lui-même espérant sans doute qu'en l'absence de toute expression de sentiments envers lui, Hiivsha s'éloignerait d'elle pour tenter de l'oublier. Sans rien dire, Adol Bruck les observait discrètement en essayant de deviner le conflit que leur relation faisait naître chez l'une comme chez l'autre.

Perdu dans ses pensées, le contrebandier n’avait même pas écouté le petit laïus que le Grand Maître de l’Ordre était en train de leur servir. Secouant imperceptiblement sa tête, il se reprit et releva les yeux vers celle qui discourait.

- … et nous nous devons de saluer la mémoire de Joy Laslo, continuait Satele Shan, l'ami du capitaine Inolmo pour le sacrifice suprême qu'il a si courageusement accompli afin de sauver la planète Balmorra. Le don de la vie fait partie du devoir le plus sacré qu'un être puisse avoir un jour à accomplir pour sauver d'autres vies. Ce don auquel Joy Laslo a consenti, est à la hauteur de celui de nombre de nos chevaliers qui combattent partout dans la galaxie et il restera honoré en tant que tel dans notre mémoire collective.

Satele Shan se tenait debout au milieu du cercle formé par les membres du Conseil et leurs invités. Elle était droite et belle, les bras le long de son corps et son visage était empreint d'une évidente expression de sérénité. Elle regarda longuement Hiivsha avant de continuer.

- Ce sacrifice, votre sacrifice, devra malheureusement rester ignoré de tous. Cette affaire a été frappée du sceau le plus secret de la République Galactique et classifiée par le Commandant Suprême Stantorrs lui-même en conséquence. C'est la volonté du Chancelier Janarus et de son Conseil de Sécurité que de ne pas vouloir rendre public le complot du Cercle Sombre ni le rôle que le Conseiller Darillian y a joué. Officiellement ce dernier a péri dans l'explosion de son vaisseau quelque part entre Corellia et Coruscant. Un tragique accident qui a abouti à une cruelle perte pour la République.

Le Grand Maître continua en direction d'Adol Bruck.

- Maître Melvar, toute enquête dans la sphère d'influence de Coronax a été interdite par le Conseil de Sécurité. Je vous prie donc de vous y conformer.

Le Jedi ouvrit la bouche comme s'il souhaitait répliquer quelque chose mais le regard impératif de Satele Shan l'en dissuada. Il se contenta de faire un petit signe de la tête en silence.

- Je mesure combien doit être grande votre frustration mais les considérations qui ont abouti à cet état de choses sont complexes. Le parti de la guerre n'attend qu'une simple provocation de la part de l'Empire pour prôner l’engagement ouvert et total, ce que le Chancelier Janarus ne souhaite pas. Imaginez le poids qu'aurait la tentative de trois génocides dans l'opinion publique pour les va-t-en-guerre républicains ? Ce serait précisément faire le jeu des factions qui gravitent autour de Darillian et de Dal-Karven !
- Et en ce qui concerne les victimes du Valiant ? demanda Hiivsha en rompant le silence ambiant.

Le Grand Maître tourna son visage vers le sien sans qu'aucune expression ne puisse se lire sur son visage.

- Officiellement, le Valiant est entré en collision avec un objet spatial erratique non détecté par ses systèmes de projection hyperspatiale et a explosé à son contact. Sachez toutefois que le Chancelier a envoyé une note diplomatique secrète à l'Empereur pour protester contre cet acte inqualifiable.
- Et qu'a répondu sa majesté Sith ? fit Hiivsha d'un ton railleur.
- L'Empereur a répondu qu'à sa connaissance aucun croiseur de sa flotte n'avait pu faire une chose pareille.
- Ce qui en soi n'est pas vraiment faux, intervint Obi Melvar, puisque enfin, il est évident que Dal-Karven et sa clique évoluent à l'écart des circuits officiels. Selon ce que nous a rapporté Isil, ce Cercle Sombre agit en toute indépendance à la fois de la République et de l'Empire. À se demander si nous ne découvrirons pas un jour qu'il gravite dans ce Cercle des intérêts hutts ou même mandaloriens !

Un murmure parcourut l'assistance. Maître Til prit la parole.

- Je suis d'avis que le Conseil envisage des investigations secrètes sur ce Cercle Sombre. Une telle organisation est un réel danger pour la Galaxie et l'Ordre Jedi ne peut l'ignorer et la laisser agir sans rien faire.

Les Maîtres approuvèrent à l'intervention du twi'lek.

- Je suis d'accord avec vous, Maître Til, reprit Satele Shan, mais nous devons le faire avec la plus extrême prudence tant que nous ne savons pas jusqu'où s'étendent les ramifications de ce Cercle qui a peut-être infiltré les différentes sociétés galactiques en profondeur. Nous allons donc y réfléchir et enquêter sur lui.

Le Grand Maître se tourna ensuite vers le commandant du Defiance.

- Amiral, votre unité… d'exploration minière… c'est bien ça ?
- Cellule de prospection minière, répondit simplement Narcassan avec un large sourire qui en disait long.
- Est-elle opérationnelle ?
- Le vaisseau a passé les tests avec succès suite à sa refonte complète, il pourrait presque être manœuvré par à peine une centaine de personnes.
- Pour un tel mastodonte, c'est un exploit !
- C'est grâce au super ordinateur estampillé Vanjervalis Systems qui fédère toutes les commandes du bord. Une véritable petite merveille qui fait la joie de mon officier mécanicien ! Mais il est évident que ma réflexion est toute… théorique. En pratique, il ne saurait bien évidemment aller au feu avec un d'équipage si peu nombreux.

L'amiral se permit de rire légèrement pour détendre un peu l'atmosphère appesantie du Conseil.

- Enfin, pour répondre à votre question, Maître Satele, le Defiance est prêt, il a un équipage suffisant bien que réduit au quart de son potentiel maximum et quelques escadrons de chasseurs en nombre suffisant pour assurer sa protection rapprochée. Nous avons également des troupes pouvant intervenir au sol. Évidemment, dans des conditions de guerre ouverte, tout cela devrait être complété pour qu’il soit pleinement opérationnel afin de livrer bataille. Mais nous n'en sommes pas là.
- En effet Amiral. Le Defiance est pour le moment destiné à d'autres missions plus délicates et plus discrètes que celle de commander une flotte de guerre.
- Quand à mon équipe de… prospection minière, j'en attends toujours les premiers éléments.

Satele Shan regarda Isil du coin de l'œil.

- Il se pourrait que ces premiers éléments ne tardent plus à se manifester, Amiral.
*
* *

Le Conseil avait continué jusqu'à la nuit tombée, puis ses membres s'étaient dispersés. Au moment où Hiivsha s'avançait vers Isil pour lui parler, l'amiral Narcassan l'avait saisi par le bras.

- Capitaine Inolmo… Hiivsha, puis-je vous dire un dernier mot avant que nos chemins ne s'éloignent.

Le contrebandier regarda à regret la Padawan s'éloigner en lui tournant le dos.

- Bien évidemment Valin, je vous écoute.
- Vous avez entendu parler du Defiance ?
- C'est votre vaisseau, oui, un croiseur de bataille de la classe Centurion repris aux Sith durant la guerre. Un géant de l'espace, un kilomètre deux de long, plus de trente mille hommes d'équipage à plein, six batteries moyennes de turbolasers, six batteries lourdes de canons à ion, deux batteries légères de canons lasers de défense localisée et trois rayons tracteurs… vous m'arrêtez si je me trompe, je dis tout cela de mémoire en essayant de me rappeler mes cours d'école d'officiers.
- Votre mémoire est excellente Hiivsha ! s’exclama l’officier général. Néanmoins, c'est sa configuration de bataille que vous avez décrite. À l'heure actuelle, comme je l'ai expliqué au Conseil, le Defiance est en configuration allégée… extrêmement allégée même. Certains sénateurs, approuvés par l'Ordre, ont émis l'idée de composer de petites unités d'action pour mener à bien des missions aussi secrètes que ponctuelles afin de s'affranchir des lourdeurs inhérentes à l'État-major et aux risques de fuites. Connaissez-vous le Sénateur Dal Set Harrak ?
- Pas personnellement.
- Il est à l'origine de ce projet. Et je cherche à monter une petite équipe d'éléments de confiance pour ce genre de missions.
- Des missions de quel type ?
- De tout type justement. Il ne me faut ni des combattants, ni des diplomates, ni des espions, ni des génies de la débrouille, ni d'excellents pilotes, mais tout cela à la fois !
- Je vois.
- Seriez-vous tenté par l'aventure ?
- Moi ?

Hiivsha se mit à rire.

- Vous oubliez ce que je vous ai dit tout à l'heure, j'ai abandonné la carrière militaire.
- Ce ne serait pas la même chose, Hiivsha. C'est plus une aventure que je vous propose, le temps qu'il vous plaira. Vos talents seraient précieux pour monter cette équipe.

Le contrebandier secoua la tête.

- Désolé, Valin, mais pour l'instant c'est non. J'ai encore plein de choses à faire et une livraison qui n'a que trop attendu. Livraison interrompue par une certaine jeune Jedi à qui je dois d'ailleurs aller dire deux mots, si vous me le permettez.

Les yeux de l'amiral brillèrent de malice.

- Bien entendu, quel sot je fais ! Vous retarder quand vous avez tant à faire. C'est le genre de mission qui n'attend pas en effet. Et bien, Hiivsha, conclut-il en lui serrant la main, pensez à ma proposition. Vous serez le bienvenu à bord du Defiance quand vous voudrez et pour le temps que vous souhaiterez !
- Je verrai ça Valin, je vous promets d'y réfléchir… mais rien de plus !
- Rien de plus… ajouta le militaire en s'éloignant.

Hiivsha se retourna. Isil n'était plus dans les parages. Il sortit en direction des jardins et huma l'air de la nuit. Comme tout était tranquille ici, autour du Temple que les Jedi avaient reconstruit après la ruine de celui de Coruscant. Il s'avança parmi les fleurs qui bordaient les allées et remarqua plus loin, en haut d'une petite colline, deux silhouettes qui se détachaient sur le bleu sombre du ciel. Satele Shan semblait parler avec la Padawan du regretté Maître Beno Mahr. S'asseyant dans l'herbe, il décida d'attendre que les deux femmes aient achevé leur discussion.
*
* *

- Je sens une confusion dans tes sentiments, jeune Isil, disait Maître Satele. Tu dois revenir à la base même des enseignements que ton Maître t’a enseignés. Sans quoi, tu peux courir au désastre.

Isil accepta sagement la remontrance, la tête baissée.

- Oui Maître, murmura-t-elle.

Le chef du Conseil Jedi se rapprocha tout près d’elle et posa les mains sur ses épaules.

- C'est pourquoi le Conseil a décidé que tu ne serais pas encore Chevalier Jedi… pas tout de suite.

Isil masqua sa déception et répondit simplement.

- Je comprends Maître.

Satele reprit.

- Mais nous ne te donnons pas la tutelle d’un nouveau Maître pour autant. Tu as énormément mûrie depuis la dernière fois que je t’ai vue avec Maître Beno. Tu n’es plus tout à fait ce qu’il est convenu d’appeler une Padawan. C’est pourquoi nous avons penché pour une solution temporaire qui nous permettra de te mettre à l’abri des personnes que tes actions et celles de tes amis ont mises en cause. Ce Cercle Sombre nous apparaît comme une puissante menace réellement dangereuse et ces Seigneurs Sith risquent de te rechercher, sans compter que les sénateurs et les riches hommes d'affaires impliqués par la liste trouvée sur le datapad de Kaldor ont de puissants amis qui voudront peut-être te faire payer cher ton intervention dans cette histoire.
- Je pourrais rester sur Tython, avança Isil.
- Oui, ce serait une solution. Mais tes talents peuvent tout aussi bien servir l’Ordre et la République ailleurs. Je sais que tu veux devenir consulaire, mais tu dois apprendre encore différentes choses. Travailler avec d’autres personnes non Jedi te fera notamment le plus grand bien. Cela te permettra d’arriver à maîtriser pleinement les sentiments que tu éprouves… et en particulier pour le Capitaine Inolmo.
- Hiivsha, murmura la jeune Jedi.
- Oui, précisément. J’ai bien senti l’amour qu’il a pour toi mais cela ne doit pas te détourner de la Force. Or, je crains qu’en restant ici tu ne médites plus sur tes sentiments pour lui que précisément sur la Force. Maître Melvar a proposé de te plonger plutôt dans l’action pour que tu te recentres sur tes devoirs de Jedi. Le Conseil a suivi son avis.
- Je ferai ce que le Conseil m’ordonnera, Maître Satele.
- Bien, Isil. C’est ce que nous attendons de toi. Que tu arrives à surmonter tous ces sentiments qui ne doivent en aucun cas occulter ta raison ni prendre le dessus sur tes pensées. Ce sera ton épreuve initiatique de Chevalier Jedi. Tu connais le Code ?
- Il n’y a pas d’émotions, il y a la paix… il n’y a pas de passion, il y a la sérénité…
- C’est cela. Si tu ne peux pas affronter l’amour d’un homme de façon sereine, sans émotion, tu ne peux pas prétendre à devenir un Chevalier de l’Ordre.
- Je comprends Maître, je m’y emploierai. Que voulez-vous que je fasse précisément ?

Elles étaient à présent au bord d’un plan d’eau bordé de fleurs orange et jaune qui frétillaient dans le vent léger de la nuit.

- Le Sénateur Dal Set Harrak qui t'a rencontrée le soir où tu as si brillamment sauvé la vie de Darillian…
- Ce n'est peut-être pas la meilleure chose que j'ai pu faire, objecta la jeune fille en la coupant dans son élan.
- Toute action a ses conséquences, Isil. Si tu ne l'avais pas sauvé ce soir-là, peut-être n'aurions-nous jamais découvert les génocides programmés par le Cercle Sombre et Darillian lui-même ne t'aurais pas amenée à l'endroit où tu as pu stopper le dernier missile.
- C'est vrai Maître Satele.

La Padawan hésitait visiblement à aborder un autre sujet. Le Grand Maître patienta afin de la laisser se décider. Isil se mordillait la lèvre inférieure puis parut se décider à se jeter à l'eau.

- Au sujet de cette soirée…
- Je t'écoute Isil, tu peux tout me dire sans crainte, murmura Maître Shan d'une voix égale en l'observant du coin de l'œil.
- Et bien, c'est la façon dont j'ai pu arrêter le terroriste dans la boite de nuit. J'ai…

Satele Shan leva imperceptiblement la tête et respira profondément comme si elle avait voulu s'empreindre des parfums ambiants. Ou bien cherchait-elle autre chose à travers la Force ?

- Tu as utilisé le bouclier de la Force pour tuer cet homme, dit-elle lentement comme si elle constatait un simple fait.

Isil tourna ses yeux vers le Grand maître d'un air interrogateur.

- Vous le savez ?
- Je sens quelque chose de différent en toi depuis que tu es revenue de Corellia.

Elle s'arrêta de marcher et se campa face à la jeune fille, les yeux dans les yeux.

- C'est un chemin dangereux que celui qui borde le Côté Obscur, Isil. As-tu ressenti quelque chose en accomplissant cet acte ?

La Padawan baissa son regard.

- Oui, un grand froid, de l'orgueil, une sensation de puissance, j'ai… senti, comme touché du doigt, le pouvoir que j'avais.

Le visage du Grand Maître était aussi rigide que de la pierre et rien ne laissa deviner le frisson qui la parcourut à cet instant précis.

- Du Côté Obscur il va falloir te garder, Isil. Il faut une grande maîtrise de soi, un caractère très fort, pour pouvoir l'approcher sans s'y corrompre. Je sais que ton lien avec la Force est grand, très grand même… très puissant. Le danger est à la mesure de ce lien.
- Je saurais m'en protéger Maître Satele.
- Je l'espère Isil, il le faut en vérité car tu es appelée à faire de grandes choses, je le vois à présent. As-tu autre chose à me dire ?

Isil hésita de nouveau en songeant à tout ce que Darillian lui avait dit. Mais au moment où elle allait s'en ouvrir, elle se referma comme un coquillage effarouché et décida que ses affaires privées ne concernaient qu'elle et non l'Ordre tout entier. La Padawan décida que Satele Shan ne lirait pas en elle et elle se referma dans la Force.

- Non Maître Shan, rien de plus, répondit-t-elle d'une voix ferme en soutenant sans ciller le regard du Grand Maître. Je me sens prête à faire mes preuves !

Satele Shan essaya de sonder encore l'esprit d'Isil mais n'y trouva rien de plus et reprit sa marche. La jeune fille avait dressé une barrière infranchissable entre elle et son passé.

- Bien, reprit la Jedi. Je disais donc que le sénateur Dal Set Harrak a émis le souhait que tu rejoignes un projet qui lui tient à cœur et qui a le soutien du Conseil et du Général Garza. En conséquence, nous avons décidé de t'affecter sur le Defiance. Tu t’impliqueras dans l’équipe de ce vaisseau sous les ordres de Maître Torve à qui tu obéiras et qui sera chargé de t'évaluer.
- Oui Maître.
- De tes actes et de ton comportement dépendra ton accueil par le Conseil comme Chevalier Jedi.
- Je vois.

Satele Shan s’arrêta à nouveau de marcher et resta un instant silencieuse avant de se tourner une dernière fois vers la jeune femme pour la sonder longuement, les yeux dans les yeux avant de reprendre d’une voix toujours aussi sereine.

- Ton Maître avait beaucoup d’estime pour toi Isil, et bien qu’il ait décidé de te former alors que tu avais déjà douze ans, je pense qu’il a eu raison de le faire… même si à l’époque, il a plus ou moins contraint le Conseil à l’approuver. Je suis sûre qu'il serait fier du Jedi que tu es devenue.

Isil murmura un mot de remerciement tandis que le Grand Maître de l'Ordre repartait en direction du Temple. Sans trop savoir pourquoi, la jeune fille se félicita d'avoir passé sous silence une partie des échanges qu'elle avait eus avec Jaster Darillian concernant sa famille et son passé.
*
* *

Hiivsha gravit la petite colline verdoyante en contemplant la longue silhouette immobile de la jeune fille qui se détachait dans le ciel nocturne. Son visage était levé vers l'infini, plongée sans doute qu’elle était dans une profonde perplexité. Il s’approcha dans son dos puis, arrivé tout contre, fit glisser ses bras autour de ses épaules pour l'entourer affectueusement. La jeune fille n'avait pas bougé tandis qu'il la serrait contre lui.

- À quoi penses-tu ? demanda-t-il dans un souffle.
- J'essaye de voir l'avenir, répondit-t-elle d'une voix douce comme une caresse.
- Tu y arrives ?
- Maître Beno me disait que c'était à la fois possible et difficile, car il était toujours en mouvement. Certains de nos voyants y parviennent et ce qu'ils voient se produit parfois.
- Est-ce que nous sommes dans cet avenir ?
- Oui, j'y suis et tu y es également.
- Je voulais dire… ensemble ?

La jeune fille garda le silence.

- Ça veut dire non ? reprit le contrebandier.
- Ça veut dire qu'il m'est interdit d'envisager cet avenir à tes côtés.

Il la senti frissonner dans ses bras. Or, l'air de la nuit était d'une tiédeur exemplaire.

- Alors nos chemins se séparent ici ? questionna-t-il.
- Il me semble.

Elle murmurait et on l'entendait à peine.

- Se recroiseront-ils un jour ?
- Je ne sais pas. Peut-être. Sans doute. Oui, je crois.

Il avait posé sa joue contre la sienne et souriait en regardant les étoiles.

- Est-ce qu'au moins tu peux me dire que tu m'aimes ?

Elle garda longuement le silence avant de le briser d'une voix tendre.

- Si je pouvais te dire je t'aime mon amour et n'aimerai jamais que toi sans risquer de laisser mes sentiments prendre le dessus, c'est exactement ce que je te dirais. Mais tout mon enseignement concourt justement à laisser de côté de tels sentiments qui sont incompatibles avec mon devoir de Jedi et interdits par l'Ordre dans lequel je veux être Chevalier. Pour ces raisons, je ne peux pas te le dire.

Il la saisit par les épaules et la fit se retourner pour la regarder en face. Qu'elle était belle sous cette lune qui faisait resplendir ses boucles blondes et inondait la peau tendre de son visage d'une lumière si caressante ! Ses yeux bleu clair scintillaient comme les étoiles du firmament.

- Alors, ne le dis pas… jeune Padawan, parvint-il à articuler submergé par une vague d'émotion qui l’étreignit jusque dans ses entrailles. J'accepte de te laisser vivre ta vie de Jedi jusqu'à ce que le destin daigne nous réunir de nouveau si l'envie lui en prend. Mais sache que je t'aime également du plus pur amour qui peut être donné à un être vivant et que s'il faut t'attendre toute une vie, même sans espoir, je t'attendrai.
- Non, ne m'attends pas, murmura la jeune fille en le suppliant du regard.
- Rien au monde ne me fera renoncer à toi, Isil, répondit le contrebandier avant de l'embrasser tendrement.

Ce long baiser passionné dura une éternité au sommet de cette colline qui surplombait le Temple Jedi. Ces deux êtres qui ne formaient plus qu'une unique silhouette sombre au clair de lune, portaient en eux le sentiment le plus noble qui puisse exister dans la Galaxie, mais l'un d'eux se devait de l'ignorer au nom d'un Code et d'un idéal de vie qui se méfiait des émotions si fragiles parfois, que portait en elle une humanité imparfaite.

Pourtant, l'espace de cette éternité qui ne dura qu'un trop bref instant, plongée dans un temps qui avait suspendu ses ailes au-dessus de leurs têtes, la jeune fille se sentit heureuse et si pleinement femme qu'elle en oublia un instant ce qu'elle était destinée à devenir : un Chevalier Jedi.


FIN DU TOME 1


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Modifié en dernier par Hiivsha le Lun 10 Juin 2013 - 17:20, modifié 3 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mar 30 Aoû 2011 - 16:02   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Et comme vous avez été super sympas de tout lire, voici...

... le PDF du roman ! :whistle:


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Messagepar Code 44 » Mar 30 Aoû 2011 - 19:48   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Je prends !

Ah wé, 485 pages...oO

J'ai l'air de quoi avec mes 150 de l'Eclosion, hein ? :D
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 31 Aoû 2011 - 0:24   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Bon, ben voilà, c'est fini, c'était bien :) Mais cet épilogue pose plus de questions qu'il n'en résout.... Hhhhmmm, j'entends le tome II arriver d'ici, avec ses grands sabots!
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Messagepar Hiivsha » Mer 31 Aoû 2011 - 16:04   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

J'ai l'impression que le Cercle Sombre sera un peu comme un fil rouge au travers des aventures de la jeune Jedi. Mais cela ne veut pas dire qu'il sera toujours présent dans chacune d'entre elles. :whistle:
Même topo pour Darillian, qui peut être à Isil, ce que Moriarty est à Holmes... enfin, si j'ose la comparaison.

J'ai commencé à plancher sur un tome 2, mais la direction dans laquelle je pars, m'éloigne un peu du fond traditionnel des romans de Star Wars pour se situer plus dans une "parenthèse" exotique... et je ne sais pas si ce sera bien reçu comme approche. :neutre:
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Messagepar Code 44 » Mer 31 Aoû 2011 - 17:05   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Hiivsha a écrit:Même topo pour Darillian, qui peut être à Isil, ce que Moriarty est à Holmes... enfin, si j'ose la comparaison.


Donc ça va chier dans le tome deux près des chutes de Naboo, compris :D

J'ai commencé à plancher sur un tome 2, mais la direction dans laquelle je pars, m'éloigne un peu du fond traditionnel des romans de Star Wars pour se situer plus dans une "parenthèse" exotique... et je ne sais pas si ce sera bien reçu comme approche. :neutre:

Que je sache, le public est pas contre découvrir un univers Star Wars un peu changeant, voir Perle Rouge de mon estimé collègue chiss.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 31 Aoû 2011 - 22:26   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Que je sache, le public est pas contre découvrir un univers Star Wars un peu changeant, voir Perle Rouge de mon estimé collègue chiss.


Chadax va commencer à te soupçonner d'être un fake de moi, mon estimé collègue floodeur :D
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Messagepar Dark Sheep » Jeu 01 Sep 2011 - 10:27   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Je prends le temps de pousser la porte et de m'asseoir au fond de la salle histoire de terminer l'épilogue, puis je regarde l'heure et vois que j'ai le temps de laisser une petite inscription au bic sur la table... coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche, et c'est parti !

Bon, eh bien roman fini, ça m'a bien plu. Tu as créé une atmosphère dans laquelle tu arrives à nous maintenir jusqu'au bout.
Je trouve que ton intrigue est bien construite, dans le sens où les évènements s'enchaînent bien et restent assez cohérents.
Pour ce qui est de ton méchant papa politicien, forcément faire quelque chose de ce genre est tentant bien qu'en général on qu'un méchant papa ou un méchant politicien :wink:
Pourtant ça m'a quand-même plu, grâce à ton idée de faire de lui une sorte de dissident qui cherche à atteindre un idéal qui n'est ni celui de l'Empire ni celui de la République.
La confrontation finale entre Isil et Darillian est sympa, et je trouve que la mutilation du conseiller est une bonne idée ! Je vois venir un petit clin d'oeil léger dans la suite, où il regarde sa main sans faire de commentaire... clin d'oeil destiné aux lecteurs de la première heure évidemment :transpire:

Tes personnages sont intéressants, en premier lieu Isil et Hiivsha évidemment, mais Adol Bruck (en partie grâce à son nom à rallonge) et son padawan sont aussi des personnages que tu as mis en avant, bien que pas dès le début de l'histoire. D'ailleurs Onjo devient-il chevalier à la fin de ce tome ?
J'ai bien aimé Joy Laslo aussi, brave homme que ce détective au large manteau et aux boissons fluos, la Force le garde :)

Pour ton idée de faire une suite un peu différente du classique SW ça peut être intéressant. L'idée d'un vaisseau parcourant l'espace rappelle un poil star trek, mais je pense que dans l'univers star wars ça peut donner un résultat original. Et puis ça va être l'occasion pour les deux tourtereaux de se retrouver plus vite qu'ils ne le pensaient :wink:
En tout cas c'est très ouvert comme possibilité de suite.

Voilà voilà, c'était un p'tit commentaire sur ton histoire, et bien entendu je guetterai la suite :)
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
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Messagepar Hiivsha » Jeu 01 Sep 2011 - 13:39   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Gentil d'avoir pris le temps de poster une critique. :jap:

En fait, il faut quand même que je précise un truc ou deux même si à l'examen attentif des mentions complémentaires dans le PDF ça peut se deviner sans problème : le RSS-80 DEFIANCE - petit clin d'oeil à Star Trek au passage - estla guilde pour SWTOR que j'ai montée avec quelques éléments RP de mon ancienne guilde "Les Loups du Vanaheim" sur Age of Conan. Isil est l'avatar Jedi Consulaire que j'ai prévu de monter avec un contrebandier dénommé Hiivsha. Ce sont deux noms d'avatars fétiches dans tous les MMORPG dans lesquels je passe. Les personnages du Defiance du roman sont les PNJ qui sont utilisés dans notre guilde pour faire vivre le BG du bord, les joueurs formant quant à eux à bord du croiseur une "équipe d'intervention polyvalente". J'ai respecté pour ces PNJ le caractère qui leur est assigné dans leur fiche de PNJ prévue sur le forum.

Au départ du roman, il n'y avait qu'un background de quelques pages. Et puis, mon désir naturel d'écrire que j'ai depuis l'âge de 15 ans a repris le dessus et de fil en aiguille...

J'ai bien entendu envie d'écrire une suite, mais elle sera du coup dissociée de ce que sera Isil dans le jeu et sur le RP forum de la guilde. Un roman pour un roman ce coup-ci.

J'ai deux idées : une qui situerait l'action sur le Defiance et au dehors dans des missions ; une autre qui se situerait "ailleurs" avec Isil, mais indépendante du Defiance (sauf le prologue et l'épilogue) et qui serait même un peu en marge de l'univers "classique" de SW avec son éternelle opposition Sith/Jedi/Mandalorien/Hutt tout en conservant certains schémas starwasiens. C'est là que ma fille m'a dit : "fait gaffe à ne pas trop t'éloigner de SW parce que tes lecteurs ne vont pas s'y retrouver".

Ce que j'ai appelé une sorte de "parenthèse" dans la vie de Isil. Et c'est là où se situe mon hésitation. De toute façon, je pense faire plus court que 450 pages qui commence à être un gros pavé... peut-être 300 pages seraient suffisantes... cela permettrait de varier les plaisirs plus vite :)
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Messagepar Notsil » Lun 12 Sep 2011 - 20:25   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

J'ai enfin pu finir de mon côté aussi :) Et voir que tu as changé de nom ^^

Déjà, bravo pour en avoir terminé, c'est moins évident qu'il n'y parait.

La trame générale se détache un peu d'Isil vu qu'on s'attarde pas mal sur d'autres "personnages secondaires", mais l'atmosphère d'enquête est bien transcrite via les différentes personnalités. Tu arrives à bien faire persister le doute sur qui va survivre ou pas, que ce soit côté gentil ou méchant, et la confrontation avec Darillian n'est finalement qu'une porte ouverte sur des révélations qui pourront être éventuellement approfondies par la suite.

On ne fait qu'entr'apercevoir le Sith, on perçoit la fragilité des membres du Conseil, les choix d'Isil, d'Hiivsha, qui ne sont pas si faciles et évidents.

Je trouve également que ton style d'écriture s'est amélioré au fil des chapitres, comme si trouver les mots justes devenait plus facile ;)

J'ai noté 2-3 coquilles lors de ma lecture des derniers chapitres :

À la grâce de Dieu Onjo ! Suis-moi !
(chap. 29)
-> il me semble que les Jedi ne croyant pas en Dieu, mais en la Force, une autre expression "plus starwarsienne" aurait été plus adéquate.

Le Ministre fit un bon sur son siège et tourna vers le Conseiller un visage blême.
(chap. 32)
-> bond

Deux Padawans plus que méritant, commenta Satele Shan à voix haute.
(épilogue)
-> méritants

Pis si j'ai bien compris, il n'y a plus qu'à attendre le tome 2 !

S'éloigner de SW peut rester logique et cohérent, il suffit presque qu'un personnage soit Jedi pour avoir du SW de toute manière ^^ Tout dépendra de comment tu orienteras ton fil conducteur ^^

Profite du temps que tu as avant la sortie du MMO pour avancer, je sens qu'après des difficultés risquent d'apparaitre :p
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Messagepar Hiivsha » Lun 12 Sep 2011 - 21:12   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Notsil a écrit:Profite du temps que tu as avant la sortie du MMO pour avancer, je sens qu'après des difficultés risquent d'apparaitre :p


D'une j'en profite pour te remercier et remercier tous ceux qui ont pris le temps de lire ce pavé en m'apportant qui plus est leurs lumières qui, franchement, m'ont été très bénéfiques pour "fignoler" par-ci, par-là, des petites choses qui, mises bout à bout, améliorent la qualité de l'ensemble. :jap:

Chapeau pour avoir trouvé les petites coquilles que je vais m'empresser de corriger dans le PDF proposé en ligne et que j'ai soumis à SWU pour entrer au panthéon des Fan Fictions du site via Darkwilliam. Il m'a répondu que ce serait long car le roman doit passer par un "jury"... depuis je n'ai pas de nouvelles... mais comme on dit : "pas de nouvelles, bonnes nouvelles" !

Quant à la sortie du jeu... étonnamment, je n'écris pas chez moi mais au bureau. Alors oui je sais, pas bien etc... mais j'ai un boulot qui ne m'occupe pas à 100% du temps. Du coup... En plus, il est fort possible que dans un an je me retrouve à la retraite ce qui me laissera du temps pour me consacrer à l'écriture. Pour le tome 2, j'ai écrit le prologue... mon problème étant le "syndrome de la page blanche" pour le chapitre 1. J'ai un synopsis... j'ai jeté sur un carnet plein d'idées... mais j'ai un problème de décollage... "Houston, on a un problème" :D Et puis, je me suis essayé à la BD dans la section "Fan Arts"... ça me détend bien que finalement ce soit aussi exigeant que l'écriture dans un autre registre.

Il faut donc que je trouve le "clic" déclencheur et ma vitesse de croisière... au boulot ! :lol:
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Messagepar Den » Mar 18 Juin 2013 - 14:15   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Voilà! J'ai passé mes dernières soirée à lire ton roman. Comme ça, je pourrai commencer le tome 2 sans me sentir perdu!

Attiré par le MMORPG TOR mais n'y ayant jamais joué, c'est avec plaisir que je me suis plongé dans l'univers de ta fic. Une chose est sûre, tu sembles vraiment bien maîtriser ton sujet. Tu arrives à nous plonger dans ton histoire si bien qu'on a du mal à en ressortir. L'intrigue est bien construite, tout s'enchaîne avec brio. Le point fort de ton intrigue, c'est qu'elle est cohérente. On y croit, on souffre avec les héros, on se sent proche d'eux.

Tes personnages sont très intéressants. J'ai un petit faible pour Isil qui est, selon moi, le personnage le mieux construit. Ce qui ne veut pas dire que les autres personnages sont mal construit. Bien au contraire. Que ce soit Hiivsha ou les autres, tous ont un petit quelque chose qui les rend attachant. Le méchant politicien n'est pas en reste et n'est pas un simple méchant sans savoir.

Au niveau du style, rien à dire, c'est du tout bon. Là aussi, tu maîtrises ton sujet. Que demander de plus? Moi, j'ai eu tout ce que je voulais!

En résumé, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de nos héros dans un univers crédible et familier (c'est du SW après tout^^). C'est avec plaisir que je lirai la suite.

Si je devais mettre une note à ton roman, ce serait un bon 8/10.
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Hiivsha » Mar 18 Juin 2013 - 15:44   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Que demander humblement de plus que de donner du plaisir à ses lecteurs ? Merci de ta lecture - c'est pas rien de lire une fic de presque 500 pages - et de ton appréciation. :jap:
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Messagepar Sol » Mar 18 Juin 2013 - 20:07   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Continuant ma découverte de vos écrits à tous,
j'ai donc commencé la lecture de ce premier tome des Aventures d'une jeune Jedi.
Là, je viens juste de finir le prologue et le premier chapitre.
Il y a un bon boulot, et je vais prendre mon temps pour savourer ce récit, tranquillement.
mais déjà, je dois avouer que ... j'aime bien. :wink:
D'accord, l’héroïne est une Jedi et ce ne sont pas mes personnages favoris
mais le fait qu'on ait affaire à une jeune padawan rend le personnage crédible et attachant. :)
Et puis, de toute manière, il y a aussi un contrebandier, donc ça va ! :D
Sérieusement, c'est très bien écrit ... en quelques paragraphes seulement tu arrives à situer quelque chose.
Un jedi, sa padawan, un contrebandier perdu, un vaisseau explosé, un complot ...
tu intrigues ton lecteur juste ce qu'il faut, avançant différentes séquences, avant d’accélérer le rythme ...
on a hâte de découvrir la suite de l'aventure ! :lol:
J'accroche. :x

Une seule question : ça se passe quand dans la Chronologie SW ? :perplexe:
Parce que j'ai du mal à situer le truc. Ou alors j'ai loupé la date qui serait inscrite quelque part ...

:)
Sol
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Messagepar Hiivsha » Mar 18 Juin 2013 - 20:14   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

C'est marqué sur le 4ème de couverture :D

Ça se passe 10 ans après le Traité de Coruscant, soit au moment du jeu SWTOR, c'est à dire en -3644. ;)

Merci de ta lecture. :jap:
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Messagepar dark alexiel » Sam 31 Aoû 2013 - 17:00   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

LUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU ! :D

Ah, je ne regrette pas de t’avoir demandé la version papier, c’était très agréable à lire pendant les vacances ! au soleil sur le transat... 8)
Voici mon avis et remarques pris sur le vif. Prend ta fic à coté de toi pour suivre ma progression, ça sera plus simple.
Préface : wouhaaa... SW est vraiment une affaire de famille chez toi ! Tu as bien de la chance, dans la mienne je suis toute seule.

Qui a fait le dessin d’Isil en couverture ?

Titre « Les aventure d’une jeune Jedi » et intitulé des chapitres : Au secours... Ils sont très très (trop) classiques. Limite on peut lire que ça et on a compris la trame principale de l’histoire. C’est vraiment dommage. ça serai bien de les changer ou carrément de supprimer les titres de chapitres.

P8 : « - Encore une énigme, songea Isil » les tirets pour les pensées des personnes. Je ne sais pas si cela se fait dans la littérature. Plutôt les mettre en italique non ?

P9 : « le Sith leva les mains et rabattit sa capuche... » alors que plus haut le Sith tiens son sabrelaser dans ses mains, ou dans sa main. Il y une petite incohérence.

P12 : « ...émise par l’appareil signala.
- ... » deux points plutôt que un simple point après « signala », non ?

P12 : «... il faut que quelqu’un aille la rejoindre. » juste après il y a un tiret tout seul ...

Tu écris plein de détail sur les vaisseaux et leur pilotage et j’ai grandement apprécié, c’est très précis. Bravo ! tu as dû lire beaucoup de fiche d’encyclopédie !

La première phrase que dis Isil à son maître parait trop sophistiqué comparé au vocabulaire qu’elle utilise après : « rafiot », « mater vos passagères... »

P15 : je trouve qu’il y a trop de point d’exclamation lorsqu’elle parle au droïd.

P17 : le dialogue de rencontre en Hiivsha et Isil m’a surpris. On a l’impression qu’ils se connaissent déjà mais la demande du baiser est excellente !

Choupy III : super nom, j’adore (je te l’avais déjà dis ^^) mais faudrait le mettre en italique. Tu l’a fait pour d’autre nom de vaisseau «le valliant ».

P21 : « vous êtes.. oh... vous êtes... » Excellent ! XD

P25 : quelque chose de nouveau naissait en elle sans qu’elle s’en rendre bien compte » personnellement je trouve que c’est pas assez détaillé, même si on voit ce que tu veux dire. J’aurais aimé que tu en dises plus.
Comme pour les quatre jours passé ensemble, tu devrais détailler ou écrire un anecdote pour montrer leurs rapprochements.

« elle aurait voulu que l’éternité les frappes de sa foudre pour demeurer à jamais dans ce présent » Très belle phrase, je l’ai noté. ;-)

P30 : là les pensées du personnage sont en italique, alors qu’avant non...

P31 : « souffla-t-il au creux de son oreille en ajoutant : ma petite...padawan » :shock: wouhaa ! je ne l’ai pas vu venir ! Super retournement de situation. Je me disais bien que ça aurait été trop facile.

P42-43 : « vous êtes faible » dit le Sith et après « vous êtes une jeune Jedi douée ! » même si on peut penser qu’il dit « vous êtes faible » en parlant des Jedi en général, et que après il parle d’Isil, sur le coup ça fait bizarre.

P46 : allongé sur le sol, Isil passa ses doigts sur ses lèvres ensanglantées... » et tout le paragraphe : wouhaa ! J’imagine trop bien la scène !

Percute la cloison par ici, cloison par là.. il y a beaucoup de cloison ! attention au répétition.

P47 : Flash back avec le passé d’Isil sont très bien amenés et après on voit la pratique de l’enseignement qu’elle a eut. Bravo. La fin de celui avec la télépathie : trop mignon ! :cute:

P48 : électricité dans l’eau c’est de l’hydrocution, non ? à vérifier. Si c’est la cas tu pourrais l’employer ça fait plus scientifique comme c’est un professeur.

P49 : Force sans majuscule alors qu’il devrait en avoir. (je ne sais plus où, faut chercher !)

J’ai bien aimé le passage de la découverte du laboratoire par les militaires. Très intelligent pour faire découvrir un endroit.
Et tu ne ferais pas parti de ceux qui aime torturer leurs personnages ? Comme moi :sournois:

P50 : la prison sur Korka existe vraiment ? (enfin dans SW)

P52 : « encaisse sans rien dire. Puis sans rien dire il... » répétition.

« la bout de la route était là, sans issus mais la Force était là » idem.

P56 : "le droid signala.
- ... " idem, faudrait peut être mettre deux points à la place du point.

P61 : Après avoir retrouvé Isil : ils ont de la chance quand même !

P62 : ils récupèrent le Twi’lek qui va super bien, il pète la forme et il est prêt à se battre... bof. Alors qu’il vient de passer des jours (?) à être torturé... Et lui et Isil récupèrent leurs affaires justes à coté : bof aussi... ils sont à la piscine ? A la place du professeur j’aurais brulé leurs affaires pour ne pas laisser de trace.
bilan j’ai trouvé le sauvetage des prisonniers un peu... exagéré. Mon bon c’est ton histoire, tu ne va pas tout refaire !

P64 :un tiret tout seul !

P68 : « cette foule de Jedi et d’apprentis Jedi » ya pas un « Jedi » de trop ?

« les cendres serons dispersé dans la rivière qui symbolise le cours de la vie... » Très joli. C’est toi qui l’a inventé ?

P71 : « assez-vous tous et dites moi... » : asseyez-vous, non ?

Mention spéciale pour la chapitre 16 :jap: : il était génial ! Je me suis pris dedans. Tu maitrise bien la politique et le dialogue du conseiller et d’isil (plutôt le monologue^^) était grandiose ! J’ étais mal à l’aise pour la Jedi, c’était horrible ! Tout le chapitre s’enchaine naturellement, tout est fluide. Franchement respect. C’est digne d’un roman SW.
Le seul petit truc qui m’a dérangé c’est le paragraphe « si il y a une chose qu’un homme politique...pas de poids face à l’âge de son interlocuteur et à l’expérience qui s’en dégageait » Il arrive au mauvais moment, du coup ça casse complètement le suspens. On sait que c’est un méchant et donc sa communication avec le Sith est sans surprise. Je te conseil vivement de le déplacer à plus tard ou de le supprimer, comme ça on reste dans le flou sur son position et à la fin du chapitre : paf ! aaah ! c’est un méchant. (j’espère que tu vois ce que je veux dire)
Mais encore une fois bravo l’histoire s’enchaine bien, je pesais que ça allait un peut s’essouffler après la première partie toutefois la transition et bien faite. La suite !

P81 : « Hiivsha lui dit en souriant malgrés lui : vraiment, je veux le même ! » ah ah ah, moi aussi :lol:

P83 : après la mort du sénateur, j’avais envi de secouer Isil comme un prunier pour savoir ce que c’est passé ! :diable: Qu’est ce qui c’est passé p*tain !!!!!

P86 : « gens de ton espère » de ton « espèce » plutot ! :transpire:

P 87 : j’ai bien aimé le passage lorsqu’elle est dans la cellule. C’est bien écrit on voit bien la misère des bas fond de Coruscant.

La pauvre padawan il lui arrive tous les malheurs du monde quand même !

P93 : tu ne devrais pas mettre les petites étoiles. Le moment passé est trop court en plus c’est dans le même lieu. Saute une ligne simplement, ou marquer : « elle lui raconta brièvement son histoire... »
Et je trouve que tu dévoiles trop d’un seul coup l’histoire de Gigi alors qu’on la connait à peine.
Et puis en y réfléchissant, tous les passages ou on la voit en prison, sa fait trop de répétition à grand échelle avec Korka, je trouve. Je me suis un peu ennuyée... :neutre:

P98 : « ça aurait été trop simple de ce pointer chez Organa et de dire à Sazkaer « bonjour, vous êtes en état d’arrestation » » ah ah ah ! :D c’est sûr !

P106 : bien aimé quand elle hésite à soigner Gigi et quand elle le fait.

P107 : comme pour le chapitre 16, je trouve que le chapitre « la surveillante... » case un peu le suspens. Tu devrais juste faire planer la doute pour les conversations des détenues « n’empêche qui si il l’expédie chez les hommes... »

Maître Adol Bruck est pas assez creusé comme perso. Il a le rôle du Jedi, parce qu’il faut bien qu’il y en ai un. Dommage.

P119 : oooooh ! Pourquoi elle se laisse faire comme çaaaaa !

P120 : « - autant plonger tout de suite dans le Coté Obscur de la Force et l’étrangler avant de rejoindre les Sith !
-Isil, tança son maitre, mesure tes propos !»
MDR excellent ! :lol:

Chapitre Enquête : les experts sur triple zéro ! lol, ok je sors...

P125 : :shock:

P131 : « il l’attira à lui et l’embrassa... » tiret avant

P132 : tiret tout seul

P135 : « Réception après le retour d’Isil un peu long. Tu as fais des recherches sur l’ UE ou tu as inventé ?

P141 : « -en même temps qu’un sentiment de puissance que je n’avais jamais ressentis lorsque j’utilisais la Force.
-D’accord, ça c’est moins bien... » Certe ! :D

P142 : « pauvre Hiivsha, il se trouve tout seul !

P144 : double tirets

P145 : très belle description de la planète. On voit tout de suite le genre.

P146 : pas de description physique du padawan de Adol, dommage.

P149 : saut de ligne en trop

P 148 : « les doigts d’Adol se mirent à pianoter sur la table. La faon dont son élève avait coutume de laisser trainer en longueur ses explication au lieu d’aller droit au but, avait le don de l’exaspérer » lol :lol:

P149 : « Onjo se laissa tomber en arrière sur le lit en croisant les mains derrière la tête avec un large sourire » ah ah bien jouer Onjo ! :cute:

P150 : « vous n’y pensez pas maitre. Cela aurait pu affecter vos capacités, vous n’avez plus vingt ans.
-jeune insolant ! » :lol: MDR !!!

P152 : "or, en se moment le vieux Sam doit dormir... " Tu peux enlever, on le sait. Et sa rallonge le dialogue inutilement surtout qu’il y a un danger près d’eux, donc ils (et nous), avons pas que ça à faire (et à lire).

P153 : p*tain j’ai trop eu peur que les 2 Jedi se fassent tuer !

P153 : description du Sith :shock: wouha... très bien écris. Mais ces répliques ne sont pas un peu clichées ?

P155 : « oups ! » :D

P157 : aah c’est con pour le mouchard !

Chapitre 29 : super chapitre, bravo !

P164 : Laslo leva son pousse en l’air « t’en fais pas, cette petit aventure va me rappeler ma prime jeunesse » bizarre alors qu’il y a quelques secondes il ne voulait pas être impliqué...

P165 : mais de quoi il se mêle ce conseiller !! Isil réagit b*rdel !

P170 : « et la jeune » et la jeune fille , non ?

P 172 : « non loin de la » -> là

P174 : Le Sith s’en fou d’Isil alors que p64 « quant à cette fille je la retrouverait tôt ou tard » et il la amené dans la prison/laboratoire. Pourquoi ? le suspens ?

P175 : encore un tiret en trop. Laisse ces pauvres tirets tranquille, voyons ! :D

P177 : « hiivsha vous avez trouvé l’aiguille dans la meule de foin !
-pardon ?
-laissez tomber... » :D super !

P178 : remarque à méditer : tu pourrais ne pas écrire l’arriver de Hiisvha sur Alderaan (juste la discutions qui l’entend dans le vaisseau avant de se poser) Comme ça lorsqu’il contact le Jedi on est surpris en même temps que lui et les infos ne sont pas répétées. Je sais facile à dire, alors que je fais la même chose ! :cute:

P179 : « nous ne somme pas une agence de télécommunication que diable ! » :D

P188 : répétition « surpris » et « surprise », faudrait revoir le dialogue.

P187 : quel suspens ! pas mal du tout ! :) Dommage pour Laslo... jusqu’à la dernière seconde je me demandais s’il allait s’en tirer.

P189 : Onjo qui passe à l’action : très bien écris :)

P190 : « pendant ce temps le combat entre le Sith et le padawan faisait rage » j’enlèverai « pendant ce temps » car il ne se passe qu’un poignée de seconde et sa allégerai la phrase.


P191 : après le combat, il n’y a pas besoin de la fin « Onjo sourit à sont tour » et c’est tout. Ce qui se passe après on s’en doute. On n’a pas toujours besoin de suivre un personnage, seconde par seconde. Je sais encore une fois, c’est facile à dire, surtout que je fais la même chose pour mes fics ! :transpire: mais vu de l’extérieur c’est mieux. Tu peux garder ces passages là pour toi dans une autre version de ta fic.

P193 : tiret en trop

Chapitre 37 : wouhaaaa ! j’étais dans l’action c’était trop bien !! j’ai bien aimé la fin ! :)

Le souvenir du massacre de ses parents est très bien malgré que la scène soit triste.
P*tain, c’était Darillian !! j’étais persuadé que c’était le Sith !

P192 : répétition « fort bien » à moins que ce soit fait exprès...

P193 : « Isil remonta la pente du gouffre profond dans lequel avait sombré son esprit » :) belle phrase, je prend note...

P202 : tiret en trop x2 !

P207 : « je saura-is » ^^ ; encore un tiret !

P208 : la fin, Wouhaaaa c’est touchant ! Quel dilemme ! la suite !!!!!! :D

P207 : pas de tutelle d’un nouveau maitre et finalement « sous les ordre de maitre Torve à qui tu obéira »
L’Appendice est super ! c’est tiré d’un vrai roman ? si oui, p*tain, c’est Isil dedans !

Avis général : C’est une fan-fiction très sympa, l’histoire est bien ficelée. L’univers est très riches, les décors très diversifié avec de belles descriptions. Il y a surement un gros travail de recherche derrière, bravo. C’est une FF proche des roman de notre saga préféré :)
L’assassinat du Jedi qui mène sa padawan à un complot galactique, ça monte en puissance !
Combien de temps à tu mis pour l’écrire ?
Les petits points faibles sur l’ensemble de la fic (parce que faut bien chercher la petite bête :D ) c’est je dirai le suspens qui a quelques faiblesse par moment et quelques petites incohérences.
L’univers est peut être un peu trop riche, les descriptions trop précise...
et le titre et ceux des chapitres... si il y avait vraiment une seul chose à reprendre ça serait ça !^^
J’espère ne pas avoir été trop dur (ça m’arrive souvent) et avoir été le plus juste possible.

Merci pour ses agréables moments à lire ton histoire. :wink:

A toi la réplique Hiivsha !
Modifié en dernier par dark alexiel le Dim 01 Sep 2013 - 11:54, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Sam 31 Aoû 2013 - 22:06   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Eh bien merci d'avoir osé lire une fic aussi longue.
Je suis évidemment content qu'elle t'ait plu.
Ce sera avec plaisir que je répondrai à tes interrogations et que je me servirai de tes remarques pour corriger mon manuscrit ;)
En fait, il y a toujours du travail à faire et à refaire sur le longs écrits et je crois que autant de lecteurs j'aurais, autant de travail de reprise ça engendrerait. Mais c'est super intéressant de voir comme ça, les faiblesses d'une histoire. Vraiment très sincèrement merci. :jap:

Il y a un certains nombre de questions que tu poses auxquelles je me ferai un devoir et un plaisir de répondre, mais pour cela, je vais être obligé d'attendre le retour du manuscrit parce que la numérotation des pages est unique pour cette impression que j'ai faite. Le document Word/PDF que j'ai a une autre pagination et ne parlons pas du format EPUB dont la pagination est dynamique en fonction des réglages adoptés et de la liseuse qui l'affiche (ainsi que du logiciel utilisé). :paf:

Je puis d'ores et déjà répondre à quelques-unes de tes questions "en général" :

Qui a fait le dessin d’Isil en couverture ? => je ne sais pas. C'est un montage que j'ai fait à partir d'un fond d'écran, une image du croiseur Centurion légèrement retouchée par mes soins, et une Isil trouvée sur le net à laquelle j'ai changé la couleur des cheveux et la couleur du sabre laser. Je n'ai jamais pu trouver l'auteur pour lui demander la permission de le faire. :neutre:

Les titres des chapitres : je tiens cela du classicisme de Jules Verne, d'Alexandre Dumas et de nombreux autres auteurs de romans qui ont bercé mon adolescence. Je sais qu'il y a des livres où les chapitres n'ont pas de titre, mais j'aime en mettre. Parfois ça spoile un peu, juste pour intriguer, mais je te mets quand même au défi de me faire un résumé du tome 2 juste en lisant les titres de chapitres même si, tu as raison, ça peut donner une idée générale de l'ensemble. À charge pour celui qui ne veut pas se spoiler de ne pas lire la table des chapitres. ;)

Tu écris plein de détail sur les vaisseaux et leur pilotage et j’ai grandement apprécié, c’est très précis. Bravo ! tu as dû lire beaucoup de fiche d’encyclopédie ! => oui, à défaut d'avoir une littérature SW hormis quelques comics de ma fille que j'avais lus, j'ai beaucoup parcouru les fiches encyclopédique de l'Holonet et de SWU... et c'est d'ailleurs comme ça que j'ai fini par atterrir ici ! :whistle:

Tu as fais des recherches sur l’ UE ou tu as inventé ? => je me suis basé sur l'ambiance politique dégagée du jeu SWTOR que j'attendais avec impatience à l'époque où j'ai écrit ce roman et j'ai essayé d'y rester fidèle ou du moins de rester cohérent avec elle. Donc c'est inventé dans le respect de l'ambiance et du background du jeu SWTOR.

pas de description physique du padawan de Adol, dommage => oui, je m'en rends compte. Il n'était pas prévu que Onjo et même Adol Bruck prennent autant de place dans mon histoire. C'est arrivé comme ça, sans même que je m'en rende compte. J'adore écrire : je voyage avec mes personnages là où je n'ai pas toujours prévu d'aller... au final, l'histoire s'écrit en partie hors de moi et parfois même malgré moi. C'est super.

L’Appendice est super ! c’est tiré d’un vrai roman ? si oui, p*tain, c’est Isil dedans ! => non, c'est inventé pour la cause... c'est l'introduction du site (et du background) de ma guilde RSS-80 Defiance que j'avais créée pour l'arrivée du jeu. Mais c'est mis de telle façon qu'on peut penser que c'est extrait d'un journal ayant existé. :wink:

Combien de temps à tu mis pour l’écrire ? => à peu près un an entre juin 2010 et juillet 2011 si ma mémoire est bonne. Et oui, ça m'a demandé, comme je l'ai dit, un gros travail de recherche, car n'ayant vu que les films avant d'entreprendre cette écriture, je me suis vite aperçu que j'ignorais tout de l'UE et j'ai dû me mettre au travail.

"C’est une FF proche des romans de notre saga préféré"

C'est un compliment qui me va droit au coeur. :jap:
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Messagepar dark alexiel » Dim 01 Sep 2013 - 11:41   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

je pense que lire ta fic sur du papier, c'est bien différent que sur le forum. On prend plus de recul, et ça fais moins brouillon. Donc On est plus sensible au petite imperfection je trouve. A l'inverse, on est beaucoup plus dans l'histoire et la fic est plus "impressionnante" en papier (comme les romans) que la version numérique.

Hiivsha a écrit:En fait, il y a toujours du travail à faire et à refaire sur le longs écrits et je crois que autant de lecteurs j'aurais, autant de travail de reprise ça engendrerait. Mais c'est super intéressant de voir comme ça, les faiblesses d'une histoire. Vraiment très sincèrement merci. :jap:


Oui, je m'en aperçois très bien avec ma fic qui est déjà complètement écrite. Depuis que je suis sur le Forum, j'ai énormément appris et du coup je dois tout reprendre mais c'est un plaisir de le faire.

Hiivsha a écrit: je te mets quand même au défi de me faire un résumé du tome 2 juste en lisant les titres de chapitres

:sournois: héhé on verra quand je commencerai à le lire !
Mais tu pourrais po faire quelques chose pour les titres...? :(

Hiivsha a écrit:oui, à défaut d'avoir une littérature SW hormis quelques comics de ma fille que j'avais lus, j'ai beaucoup parcouru les fiches encyclopédique de l'Holonet et de SWU... et c'est d'ailleurs comme ça que j'ai fini par atterrir ici ! :whistle:

:shock: ah ouais sans lire des romans, cela à dû vraiment être un gros travail !

Hiivsha a écrit:oui, je m'en rends compte. Il n'était pas prévu que Onjo et même Adol Bruck prennent autant de place dans mon histoire. C'est arrivé comme ça, sans même que je m'en rende compte

C'est alors peut être le moment d'en rajouter :) tiens moi au courant.

Hiivsha a écrit:J'adore écrire : je voyage avec mes personnages là où je n'ai pas toujours prévu d'aller... au final, l'histoire s'écrit en partie hors de moi et parfois même malgré moi. C'est super.

:ange:
Je fonctionne un peu différemment, mais je te comprend. Mes persos principaux et secondaire étant vraiment le pilier central de mes histoires, généralement ils sont tous cernés (ou presque... j'ai encore un peu de mal avec Full :transpire: ) avant que je commence à écrire.

En tout cas, c'était très intéressant pendant mes vac', de lire ta fic, écrire la mienne et lire TOR Revan. J'ai appris pas mal de vocabulaire (j'ai tout noté sur une feuille !), j'ai comparé les 3 écrits, et j'ai relevé des différences et cela va beaucoup influencer mon écriture. :)
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Messagepar Hiivsha » Dim 01 Sep 2013 - 13:59   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

dark alexiel a écrit:Mais tu pourrais po faire quelques chose pour les titres...? :(


Ben, si tu me cites des titres qui spoilent trop, on peut voir ça... tu peux même m'en proposer... même si ça risque d'être un peu tard pour le tome 1... on verra ce qu'on peut encore faire.

L'avantage de lire une FF "en cours" et d'en avoir des remontées "en direct" c'est justement que ce genre de détails peut plus facilement être corrigé. Donc pour le tome 2 c'est plus "open" :D
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Messagepar dark alexiel » Dim 01 Sep 2013 - 15:55   Sujet: Re: [Roman] Les aventures d'une jeune Jedi - Tome 1

Hiivsha a écrit:L'avantage de lire une FF "en cours" et d'en avoir des remontées "en direct" c'est justement que ce genre de détails peut plus facilement être corrigé. Donc pour le tome 2 c'est plus "open" :D

:oui: J'y ai pensé au fait que ce soit moins facile à corriger pour le Tome 1.

Je vais réfléchir pour les titres ! :)
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