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La Dernière Volonté de l'Empereur

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Messagepar Darkwilliam » Dim 15 Juin 2008 - 9:21   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Passons aux choses sérieuses avec le chapitre VI! 8)

Vous allez voir, c'est un chapitre musclé! Je vous en dis pas plus, bonne lecture! :)







Chapitre VI :

Les Lames de la Justice


***

Connor Skell eut juste le temps de se retourner pour voir la deuxième navette d’assaut qui les escortait être frappée de plein fouet par un nouveau missile. Le vaisseau fut comme soulevé par la puissance de l’impact tandis que l’un de ses réacteurs était violemment arraché du reste de l’appareil et tombait en chute libre. La navette n’eut même pas le temps de perdre de l’altitude car un nouveau projectile la heurta, perforant littéralement la structure d’acier qui se déchira dans un grincement strident. Connor vit distinctement le vaisseau imploser de l’intérieur, consumant instantanément les pilotes dont les restes furent catapultés dans le vide. C’est alors que l’onde de choc de l’explosion se propagea à une vitesse phénoménale, menaçant de rattraper le speeder blindé.
-Baissez vous ! hurla Skell par réflexe.
Il n’eut pas le temps de voir si Faraday exécutait son ordre ou non. Le choc fut violent et le lieutenant eut l’impression qu’une main surpuissante venait de se saisir du speeder pour le retourner comme un vulgaire jouet. Skell heurta violemment le plafond du véhicule avant de s’affaisser de nouveau sur la banquette tandis que Faraday était propulsé dans le siège avant, son nez explosant sous l’impact.
-Aaaaaaaaaaaah ! gémit-il
Skell chercha à atteindre son comlink pour appeler du renfort quand un nouveau sifflement se fit entendre. « Celui là, il est pour nous » eut le temps de penser le soldat. Heureusement, juste avant l’impact, le pilote du speeder se déporta brutalement vers la droite et Skell vit passer le missile juste à côté d’eux, continuant sa course infernale vers le ciel. Visiblement, les agresseurs les canardaient depuis le sol.
-Accrochez vous ! cria le pilote en accélérant pour se dégager de la zone dangereuse.
Tout en activant son comlink, Skell se redressa et jeta un coup d’œil par la vitre arrière. C’est alors qu’il vit un speeder débouler à vive allure de derrière un griffe-ciel et se lancer à leur poursuite.
-Et merde…
Se retournant vers le pilote, Skell cria :
-On n’en a pas encore fini !
Une multitude de chocs vinrent confirmer ses dires. En pivotant de nouveau, Skell vit que les assaillants avaient ouvert les fenêtres de leur speeder pour les canarder à coup de fusils blasters lourds. Deux salves vinrent s’écraser contre la vitre arrière qui se fissura sur toute la longueur, forçant Connor à se dissimuler comme il le put.
-Commandant Tenling, ici le lieutenant Skell, nous sommes attaqués ! Je répète, nous sommes attaqués !
La voix de Tenling ne tarda pas à se faire entendre, bien qu’elle soit couverte par quelques grésillements :
-Comment ça ? Par qui ?
-Je l’ignore, mais ils ont de gros moyens et à ce rythme là on ne résistera pas longtemps !
-Et Faraday ?
Skell jeta un coup d’œil inquiet à l’impérial qui ne cessait de gémir en plaquant ses mains sur son nez ensanglanté.
-Toujours en vie. Pour l’instant du moins.
-Où êtes-vous ? s’enquit Tenling
Le lieutenant jeta un bref coup d’œil par la vitre latérale avant de répondre :
-On approche de la Plaza Centrale par l’axe Nord.
-Très bien, je suis tout prêt ! Tenez bon, j’arrive !
-Faîtes vite.
Au moment où Skell coupait son comlink, une puissante explosion ébranla le speeder qui perdit brutalement de l’altitude, son nez pointant dangereusement vers le sol. Skell hurla au pilote :
-Nom de Dieu, qu’est ce qui se passe ?
-On a perdu le réacteur droit. On va s’écraser ! hurla t-il paniqué
Luttant contre les commandes, le pilote vit le bitume se rapprocher à une vitesse vertigineuse alors que son véhicule tombait comme une pierre. Connor aperçut un épais nuage de fumée noire qui se dégageait effectivement du réacteur droit. Pendant ce temps là, les terroristes les poursuivaient toujours, continuant de faire parler la puissance de leurs blasters.
-Redressez ! s’époumona Faraday
-Vous croyez que je fais quoi ? s’égosilla en retour le pilote
Tirant de toutes ses forces sur le manche de contrôle, l’homme jeta un coup d’œil nerveux vers son altimètre qui ne cessait de dégringoler.
-Et merde…tenez vous, ça va faire mal !
Voyant le sol en béton approcher inéluctablement, Skell ferma les yeux et se blottit entre la banquette arrière et le siège du pilote. Le choc fut d’une violence inouïe. Le speeder s’écrasa avec violence contre le bitume, entamant une glissade dévastatrice. La structure de l’appareil se contracta comme une vulgaire boite de conserve, menaçant d’écraser Skell et Faraday. Le pilote, sous la rudesse de l’impact, fut littéralement aspiré par l’avant. Il traversa comme un vulgaire pantin désarticulé le pare brise et tomba sur le sol avant que le speeder désossé ne lui passe dessus. Toutes les vitres explosèrent quasi simultanément, propulsant des débris de verre dont quelques uns vinrent se planter dans les bras et les jambes de Faraday et Skell. Celui-ci entendit vaguement l’impérial pousser un hurlement de douleur tandis que le véhicule dérapait toujours sur le sol, créant d’incroyables gerbes d’étincelles. Enfin, la carcasse s’immobilisa et une odeur de cramé se répandit. Rouvrant les yeux avec difficulté, Connor ressentit une vive douleur au niveau des côtes. Le dos également meurtri, il rampa malgré tout vers Faraday qui s’était retrouvé affalé sur les commandes à l’avant du véhicule :
-Vous allez bien ? marmonna le lieutenant en retirant un éclat qui s’était fiché dans son biceps gauche.
-Je me suis…cassé le bras…je crois.
-Vous pouvez bouger ?
-Ouais, ouais.
-Alors sortons de là avant que nos assaillants ne nous finissent au sol.
Les deux hommes s’extirpèrent du speeder en passant par l’avant, s’écorchant au passage sur ce qu’il restait du pare brise. Ils roulèrent sur le capot plié en deux avant de s’affaler sur le sol. Connor fut le premier à se relever avec difficulté. Tournant aussitôt la tête vers la droite, il vit que le speeder des terroristes fonçait sur eux, s’apprêtant de nouveau à tirer.
-On n’est pas encore sorti d’affaire, marmonna t-il avant de cracher un peu de sang.

Réagissant en quelques secondes, il se rua vers Faraday qui se relevait à peine et le plaqua sur le sol, à l’abri derrière ce qu’il restait du speeder. Les agresseurs ouvrirent alors le feu et Connor sentit le sol tout autour de lui être perforé de multiples impacts:
-Tenez bon ! cria t-il à Aldwin
Le véhicule ennemi passa au dessus de leur tête dans un mugissement de turbines, forçant les deux hommes à fermer les yeux. Quand Skell les rouvrit, il tourna la tête vers la gauche et comprit aussitôt que les terroristes n’allaient pas tarder à faire un nouveau passage. En effet, ils amorçaient déjà un virage serré autour d’un griffe-ciel imposant afin de revenir à la charge. Par réflexe, Skell se saisit de son blaster. Mais il comprit bien vite que c’était une tentative dérisoire car il ne pouvait pas lutter contre la puissance de feu des terroristes. Le lieutenant regarda alors tout autour de lui pour tenter de trouver une cachette, mais il n’en vit aucune. Ils s’étaient écrasés en plein milieu d’une voie habituellement réservée aux piétons qui avaient à l’évidence tous fuis quand le speeder était tombé du ciel. La grande avenue était bordée par de hauts immeubles, mais dont l’entrée la plus proche était à près de quarante mètres. Skell comprit bien vite qu’ils ne pourraient jamais faire cette distance à découvert sans être abattu, d’autant plus que Faraday était blessé.

Déjà le speeder ennemi revenait à la charge et les tireurs disposés aux fenêtres ajustèrent leurs cibles pour ne pas les manquer. Déglutissant avec difficulté, Connor crut que sa dernière heure était arrivée. Mais c’est alors qu’une imposante corvette d’assaut jaillit d’une ruelle adjacente et fit parler sa puissance de frappe. Le véhicule blindé de la Nouvelle République était équipé de deux batteries lasers rotatives qui expédiaient une vingtaine de salves à la seconde. Connor faillit crier de joie quand il vit le vaisseau de Tenling attaquer par derrière les terroristes qui ne s’y attendaient évidemment pas. Ils tentèrent de se dégager mais le commandant de l’antiterrorisme ne leur laissa pas la moindre chance. L’arrière du speeder fut littéralement déchiré par la puissance des lasers. Et c’est à moitié dévoré par les flammes que le vaisseau des assaillants passa à vive allure au dessus de Faraday et de Skell, en perdant toujours plus d’altitude. Et ce qui devait se produire, arriva. Perdant irrémédiablement le contrôle, le pilote ne put empêcher le crash. Le speeder s’écrasa lourdement sur le sol dans un boucan insupportable et effectua plusieurs tonneaux impressionnants avant de s’immobiliser à quelques mètres de la devanture d’un immeuble.

La navette d’assaut de Tenling se posa alors tout prêt du lieu du crash du speeder de Skell, qui accourut aussitôt à la rencontre de son commandant. Celui-ci, escorté par trois soldats de la Nouvelle République lourdement armés, demanda :
-Vous n’avez rien ?
-Moi ça va. Mais Faraday est salement amoché !
Tenling jeta un rapide coup d’œil par-dessus l’épaule de son lieutenant et regarda l’impérial approcher avec difficulté tout en se tenant le bras.
-Ok.
Se retournant vers ses soldats, Joshua ordonna :
-Prenez la navette d’assaut et emmenez Faraday au centre de détention. Faîtes en sorte qu’il y reçoive les soins appropriés. Et surtout empruntez un chemin différent, juste au cas où.
-A vos ordres.
Les soldats aidèrent alors Faraday à grimper dans la navette d’assaut dont la vaste portière latérale coulissa rapidement sur elle-même. Puis le véhicule reprit de l’altitude dans un déplacement d’air impressionnant. Tenling désigna alors la carcasse du speeder des terroristes et cria pour couvrir le bruit des turbines :
-Allons voir nos invités !
-Entendu.

Tandis qu’il sprintait vers la zone du crash, Joshua empoigna à son tour son blaster. A ses côtés, Skell tentait de soutenir l’allure bien que son récent accident l’ait tout de même diminué. Fort heureusement, son entraînement de militaire l’avait préparé à de telles situations.
A ce moment précis, une des portières défoncées du speeder fut brutalement arraché de ses gonds, laissant apparaître un des terroristes qui s’extirpa avec difficulté du véhicule avant de légèrement tituber. Puis ce furent deux autres agresseurs, un humain et un Bothan qui firent leur apparition, tenant leurs armes à la main. Avisant de la situation, Connor leur cria :
-Forces d’Intervention Spéciales de Coruscant, ne bougez plus !
Pour seule réponse, les trois assassins brandirent leurs armes et ouvrirent le feu.
-Et merde ! jura Tenling
Celui-ci se jeta sur le sol, tandis que Skell partait dans l’autre direction en effectuant une habile roulade. Se mettant dans le même mouvement en position de tir, il riposta aussitôt. Les terroristes se précipitèrent à l’abri derrière ce qu’il restait de leur speeder. Les lasers expédiés par Skell et Tenling vinrent s’écraser sur la structure métallique, créant des dizaines d’étincelles et enfonçant un peu plus encore le métal éraflé.
-Rendez vous ! lança alors Tenling
En vain. Les trois assaillants se relevèrent comme un seul homme et canardèrent leurs cibles qui durent de nouveau se mettre à l’abri. Puis les terroristes décidèrent soudainement de prendre la fuite tout en se retournant régulièrement pour couvrir leurs arrières. Dissimulé tant bien que mal dans un recoin formé par un immeuble, Tenling fit :
-Je pense que nous venons d’officialiser notre première rencontre avec les Lames de la Justice !
-Je m’en serai bien passé, personnellement.
-L’important, c’est que Faraday soit sain et sauf.
-Mais qu’est ce qu’on fait maintenant ? On laisse ces fumiers s’enfuir ?
Tenling regarda droit dans les yeux son lieutenant avant de déclarer d’une voix ferme :
-Certainement pas, ils ont tué des soldats de la Nouvelle République ! Il faut les attraper ! Vivants de préférence. Allez, en route !
Tenling bondit sur ses pieds et s’élança alors à la poursuite des Lames de la Justice, aussitôt imité par Skell.

***

Après deux cent mètres de course intense, les terroristes s’élancèrent sur un vaste pont-avenue qui reliait deux megablocs entre eux. Le pont, large d’une cinquantaine de mètres et entièrement réservé aux piétons, surplombait un vide abyssal. On racontait que personne ne pouvait en voir le fond sauf s’il décidait de se balancer par-dessus la haute rambarde de sécurité. Des dizaines et des dizaines de vaisseaux différents, du speeder à l’aérobus, passaient sans arrêt sous l’édifice. Si le crash du speeder de Skell avait fait fuir les passants, ils étaient en revanche innombrables sur le pont-avenue, créant une impressionnante marrée humaine. Les Lames de la Justice s’élancèrent sur la structure en bousculant les piétons qui manifestèrent aussitôt leur désapprobation.
Skell et Tenling arrivèrent à leur tour et se rendirent bien vite compte qu’ils ne pouvaient pas tirer dans cette zone. Ce constat n’arrêta toutefois pas leurs ennemis. Ceux si se retournèrent sans hésiter pour les abattre, quitte à provoquer des dommages collatéraux. Au premier laser tiré, un vent de panique s’empara de la foule qui se mit à courir dans tous les sens, se dispersant dans un chaos incroyable. Skell fut heurté de plein fouet par un Togorien, tandis que Tenling devait s’écarter du chemin d’un Gamorréen particulièrement vindicatif. Les terroristes continuèrent de tirer et ce qui devait arriver se produisit. Une jeune humaine qui passait à cet instant là devant Connor fut touchée entre les omoplates. Elle s’affaissa lourdement sur le sol en poussant un cri qui se transforma bien vite en un gargouillement répugnant.
-Nom de Dieu ! cria Skell en posant un genou à terre pour tenter de riposter.
-Non Lieutenant ! Ne tirez pas !
Les terroristes, à trente mètres devant eux, venaient de reprendre leur course folle, tirant à présent en l’air pour disperser la foule qui se trouvait sur leur passage. Skell se releva et reprit sa course, Tenling le rattrapant en quelques grandes enjambées. Les deux hommes sautèrent par-dessus des individus aplatis sur le sol, et durent slalomer au milieu de plusieurs Dugs qui venaient à leur tour de sortir leurs blasters pour se défendre. Mais les Lames de la Justice avaient déjà quitté le pont et se ruaient à présent vers la station d’Aérotrain de la Plaza Centrale.
-Ils ne doivent pas rentrer dans la gare ! cria Tenling en tentant de reprendre son souffle.
Voyant qu’une fenêtre de tir s’était dégagée, Skell ouvrit le feu tout en courant, et son laser acheva sa course à quelques centimètres du Bothan qui s’immobilisa et se retourna aussitôt, brandissant son fusil blaster. Il fit feu sans hésiter un seul instant et Skell crut une fois de plus qu’il allait y rester. Mais à l’ultime seconde, Tenling le ceintura par la taille et les deux hommes roulèrent sur le sol, évitant les décharges qui les visaient. Le Bothan, visiblement sous l’ordre des deux humains, reprit alors sa course, permettant à Skell et Tenling de se relever. Le lieutenant s’exclama :
-Vous m’avez sauvé ! Merci !
-Et bien comme ça on est quitte !
Les terroristes venaient à présent de pénétrer dans la gare et se dirigeaient vers les voies d’aérotrain. Avisant de la situation, Tenling cria :
-Ils veulent nous semer !
Lui et Connor s’engouffrèrent à leur tour dans le grand bâtiment, bousculant plusieurs individus au passage qui hurlèrent leur colère.
-Pardon, pardon ! lançait Skell
-Poussez-vous, poussez-vous ! s’époumonait Tenling
De nouveaux tirs fusèrent dans leur direction et des cris de peur raisonnèrent alors dans le vaste édifice. Des gens se mirent à courir dans tous les sens, certains s’écroulant sur le sol avant d’être piétinés par d’autres. Des enfants se mirent à pleurer alors qu’ils étaient séparés de leurs parents, et Tenling vit distinctement un Ithorien être fauché par un laser perdu.
-Il faut que ce désastre cesse ! lança t-il à Skell
-Ils sont sur le quai A, répondit celui-ci en tendant le doigt dans une direction précise.

Les aérotrains étaient en fait des véhicules qui circulaient à plus de 400 km/heure à un mètre au dessus d’une voie composée d’un rail central eléctromagnétique. Ils servaient à desservir en peu de temps des quartiers pourtant très éloignés les uns des autres. Chaque station se trouvait au milieu d’une immense ligne droite, longue de plus de deux kilomètres, qui permettait au train de freiner et de s’immobiliser. Mais la gare de la Plaza Centrale voyait aussi passer beaucoup de convois qui ne s’arrêtaient pas et il était donc très dangereux de se tenir trop près d’une voie à ce moment là. Pourtant, alors qu’un aérotrain était annoncé sur le quai A, les terroristes s’y élancèrent, s’apprêtant visiblement à traverser la voie pour se retrouver sur le quai juste en face.
-Non, non ! Pas par là ! Attention ! cria un employé aux deux hommes et au Bothan qui continuèrent pourtant leur course sans ralentir.
Déjà le sifflement de l’aérotrain en approche se faisait entendre, preuve qu’il serait là dans quelques instants. Le Bothan avait pris quelques secondes de retard sur ces deux complices qui ne daignèrent pas l’attendre pour autant. L’aérotrain apparut alors au bout de la ligne droite et les deux humains accélérèrent encore l’allure avant de prendre appui sur le rebord du quai et de sauter sur celui d’en face. Leurs pieds retombèrent sur le quai B au moment où l’aérotrain passait derrière eux à une vitesse fulgurante, provoquant un impressionnant déplacement d’air. Le Bothan, dans l’incapacité de sauter, s’immobilisa à quelques centimètres du bord de la voie et il vit le train défiler juste devant ses yeux.

Avisant de la situation, Tenling cria à Skell :
-Occupez vous du Bothan, je me charge de rattraper les deux autres !
-Compris !
Au moment où le dernier wagon de l’aérotrain s’éloignait, les deux hommes déboulèrent sur le quai A. Tenling ne ralentit même pas, il sauta avec agilité sur le quai B et reprit sa course. Le Bothan, surpris, se retourna et vit Skell qui sprintait vers lui, blaster à la main. Le terroriste tenta de viser son adversaire mais Connor fut plus prompt et expédia un laser qui vînt se loger pile dans le poignet droit du Bothan. Celui-ci rugit de douleur en lâchant son arme et sans hésiter une seule seconde, se jeta sur la voie avant de remonter sur le quai B. Connor, essoufflé, sauta directement sur le quai et dans le même mouvement ceintura son adversaire. Ils roulèrent tout deux sur le sol et le duel s’engagea aussitôt. Skell eut tout juste le temps de voir Tenling bondir sur le quai C avant qu’une patte poilue ne vienne lui obscurcir la vue.

***

Frappé en plein visage, Connor bascula en arrière et lâcha son blaster. Le Bothan bondit sur ses pieds et se jeta sur le lieutenant qui eut tout juste le temps de réagir. Il fit un pas de côté avant d’administrer un puissant coup de pied à son adversaire qui en eut le souffle coupé. Le terroriste tituba en arrière en tentant de reprendre son souffle. Skell, la sueur lui dégoulinant dans les yeux, voulut profiter de son avantage en frappant le Bothan en plein visage. Un jet de sang vola en l’air tandis que Skell lui administrait un nouvel uppercut. Le terroriste basculant à la renverse, Connor en profita pour se ruer sur lui, mais le Bothan lui expédia un coup de pied dans l’estomac pour le repousser. Le lieutenant vacilla alors que son opposant se relevait et sortait ses griffes. Ecarquillant les yeux de stupeur, le jeune homme choisit de changer de tactique. Sans réfléchir d’avantage, il courut en avant et ceintura son adversaire au niveau de la taille. Les deux combattants, entraînés par leur élan, s’écroulèrent sur la voie d’aérotrain entre les quais B et C. Là, le combat repris avec autant d’intensité et de violence. Skell effectua une balayette à son agresseur qui chuta lourdement en arrière. Mais quand le soldat de la Nouvelle République voulut le finir au sol, le Bothan se releva habilement et asséna un coup de tête à Connor qui poussa un cri de douleur.
Malgré l’intensité du combat, Skell perçut le sifflement caractéristique qui annonçait l’arrivée imminente d’un aérotrain. Sentant son cœur prêt à exploser, Connor comprit qu’il devait vite dégager de là. Avisant que son ennemi se précipitait vers lui, il sauta en l’air et lui expédia un coup de pied en plein visage. Le Bothan fut violemment frappé et bascula sur le côté, sa tête cognant le rail électromagnétique. Relevant les yeux, Skell vit au loin l’aérotrain qui se profilait dans la ligne droite. Il n’avait plus que deux secondes. Désespéré, il banda tous ses muscles et se lança littéralement vers le quai C. Au même moment, le Bothan se relevait tant bien que mal. L’aérotrain passa à une vitesse fulgurante et le déplacement d’air finit de propulser Skell sur le quai. Le jeune lieutenant n’eut pas l’occasion de voir son ennemi être démantibulé sous la violence du choc. Connor se retrouva sur le dos, les bras en croix et tenta alors de reprendre son souffle, sa poitrine se soulevant avec difficulté. Rassemblant ses idées, il se rappela que Tenling était toujours à la poursuite des deux autres terroristes. Se relevant avec peine, il marmonna :
-J’aurai mieux fait de rester coucher moi ce matin.

***

Tenling commençait à fatiguer, mais malgré cela, il parvenait à ne pas accroître la distance qui le séparait des deux terroristes. Ces derniers venaient de sauter sur le quai E et avaient visiblement l’intention de s’échapper par l’autre entrée de la gare. Tenling prit une nouvelle fois appui sur le sol et retomba sur le quai D, sous les yeux abasourdis de voyageurs qui attendaient visiblement leur aérotrain. En retombant sur le quai E, Joshua constata que ses sauts étaient de plus en plus petits et qu’il manquait à chaque fois d’être déséquilibré. Mais à l’évidence, les terroristes fatiguaient également car le commandant de la cellule antiterroriste eut pendant une seconde l’impression qu’il s’était rapproché d’eux. C’est alors qu’un sifflement désormais familier se fit entendre. Ne sachant pas sur quelle voie l’aérotrain allait circuler, Tenling décida de concentrer toute son attention sur le nouveau saut qui l’attendait. Les terroristes réussirent à bondir sur le quai F, ce qui incita Joshua à poursuivre son effort. Mais au moment où il allait bander tous ses muscles, il vit une masse blanche passer juste devant lui à une vitesse fulgurante. Ecarquillant les yeux de stupeur, Tenling tenta d’arrêter sa course d’élan tant bien que mal. Il crut qu’il n’allait jamais y arriver. Mais à l’ultime seconde, le déplacement d’air produit par l’aérotrain parvînt à le repousser. Faisant osciller ses bras pour se stabiliser, Tenling sentit le vent lui fouetter le visage. Enfin, il fit un pas de recul et se maudit aussitôt d’avoir laissé les Lames de la Justice reprendre de l’avance. A cet instant, il sentit une présence derrière lui et pivota aussitôt sur lui-même. Il vit alors Connor Skell qui approchait en courant, le visage tuméfié et ruisselant de sueur. A cet instant, une seule question vînt à l’esprit de Joshua:
-Et le Bothan ?
Reprenant son souffle, Connor lança :
-Notre…relation n’était pas partie sur de bons rails ! Et puis…il a pris une correspondance.
L’aérotrain finit de traverser la station de la Plaza Centrale et s’éloigna au loin, permettant à Tenling et Skell de reprendre leur course poursuite. Devant eux, les deux terroristes venaient de sortir de la gare.

***

Vu du ciel, la scène avait quelque chose d’irréelle. Les deux agresseurs s’étaient lancés dans une nouvelle rue piétonne, noire de monde, et qui était bordée de hautes tours. Et comme par magie, la foule s’écartait en un mouvement extrêmement rapide du chemin des deux fuyards armés. Un peu plus loin, Connor et Joshua couraient également, slalomant au sein d’une foule qui redevenait presque aussitôt compacte. Les poursuivis tournèrent dans une nouvelle rue plus calme où ils croisèrent plusieurs petits speeders qui klaxonnèrent pour les faire dégager de leur route. Ils débouchèrent ensuite sur une plus large place qui donnait à l’Est sur un immense vide qui marquait en fait la séparation entre deux nouveaux mégablocs. La place était le témoin d’une activité frénétique, due à un nombre incalculable des touristes venus de toute la galaxie et qui mitraillaient littéralement tout ce qu’ils voyaient de Coruscant. Les visiteurs ne cessaient de pousser des « ah » et des « oh », s’émerveillant de la grandeur et de la beauté des lieux. Des guides humains en profitaient pour leur raconter les moments importants de l’histoire de la planète, ce qui révélait de la gageure. Ces voyageurs et leurs accompagnateurs étaient arrivés sur ce mégabloc à l’aide de deux gros vaisseaux-touristes qui étaient à présent stationnés à côté de la place. En fait, grâce à un habile système de magnétisation, les vaisseaux-touristes étaient comme collés en parallèle à la place mais maintenu au dessus du vide.

Quand Connor et Joshua virent les deux terroristes se précipiter vers l’un de ces engins après avoir traversé la place à grandes enjambées, ils comprirent qu’ils courraient à la catastrophe. Sans hésiter une seule seconde, les Lames de la Justice bondirent dans le vaisseau et se ruèrent vers la cabine de pilotage. Avisant de cet évènement inattendu, un des guides quitta son groupe de visiteurs et cria :
-Non attendez, qu’est ce que vous faîtes ? Descendez de là !
Le vaisseau lança alors ses turbines ce qui créa aussitôt une vague de chaleur, forçant ainsi le guide à se maintenir à distance. Puis dans un étrange bruit cristallin, le vaisseau se détacha de ses attaches magnétiques, lui rendant sa liberté.
-Au voleur ! Au voleur ! hurla le guide tandis que les touristes prenaient en photo leur vaisseau en train de s’en aller sans eux.
Le guide pivota sur lui-même et eut juste le temps de voir passer devant lui Tenling et Skell qui sautèrent dans le deuxième vaisseau. Connor cria juste avant :
-On réquisitionne ce vaisseau ! On vous le rendra…ou pas !
Le guide n’eut même pas le temps de protester car déjà la porte de l’appareil se refermait sans un bruit.
Tenling pénétra dans la cabine de pilotage et se vautra dans le fauteuil en cuir marron. Il regarda rapidement les commandes autour de lui avant d’appuyer sur un bouton et de pousser une manette grise et plate. Aussitôt les turbines s’élancèrent, ce qui fit naître un sourire sur le visage du commandant :
-Hé hé, j’ai de bons restes !
-Vous savez piloter ce truc ? demanda alors Skell qui se tenait sur le pas de la porte du cockpit
-Euh…disons que j’en ai déjà eu un de ce type entre les mains !
-Bonne nouvelle.
-Deux fois…il y a vingt ans.
-Ah…
Skell cherchait encore quelque chose à ajouter quand Tenling désactiva le magnétisme et lança son imposant vaisseau à la poursuite de celui des Lames de la Justice.

***

Les vaisseaux-touristes étaient long d’une cinquantaine de mètres. De couleur marron, leur structure était tubulaire, sauf à l’avant où l’on trouvait le petit cockpit de forme arrondie qui permettait de diriger le vaisseau. Celui-ci était propulsé par deux immenses turbines qui se trouvaient tout à l’arrière, de part et d’autre de la structure principale. L’intérieur d’un tel vaisseau était constitué de luxueux sièges qui étaient séparés au milieu par une allée, permettant aux passagers de déambuler. Enfin, les sièges étaient installés le plus près possible de grandes baies vitrées latérales qui offraient aux touristes une magnifique vue de ce qu’ils visitaient. Mais à ce moment précis, il n’y avait que deux personnes dans le vaisseau et elles n’étaient certainement pas là pour se promener en toute quiétude.
Tenling poussa la manette des gaz et le vaisseau accéléra légèrement, déplaçant son impressionnante masse. A une vingtaine de mètres devant lui, l’engin des terroristes s’apprêtait à s’engager dans une artère très fréquentée et perpendiculaire à celle dans laquelle ils se trouvaient pour l’instant. Skell vit l’imposant véhicule dessiner un virage serré pour s’insérer tant bien que mal dans la circulation avant de reprendre de la vitesse et de disparaître derrière un griffe-ciel.
-Accrochez-vous, ça risque de secouer ! lança Joshua en préparant la même manœuvre.
Skell s’agrippa comme il pu au moment où leur vaisseau prenait le virage. Tenling eut le bon réflexe de freiner pour stabiliser la course. Mais malgré cela, l’appareil dessina plus une diagonale qu’un virage, ce qui l’amena dans la file de circulation qui venait en sens inverse.
Le commandant écarquilla les yeux de stupeur quand un aérobus se précipita vers eux avant d’augmenter subitement son altitude pour tenter de passer au dessus du vaisseau-touriste. Les deux structures se frôlèrent littéralement, manquant de déclencher chez Skell une crise cardiaque. Le jeune homme sentit heureusement que Tenling ramenait enfin son vaisseau dans la bonne file de circulation, même s’il arracha quelques coups de klaxon véhéments de speeders à qui il coupa la route.
Vu du ciel, les deux vaisseaux-touristes étaient assez proches l’un de l’autre, mais se trouvaient maintenant au cœur d’une intense circulation qui évoluait entre deux rangées d’immenses immeubles dont on ne voyait pas les cimes. Skell s’inquiéta surtout de l’étroitesse de la voie aérienne compte tenu de la taille des engins qui s’y croisaient. Dans un nouveau rugissement de turbines, Tenling accéléra encore, réduisant la distance entre lui et les Lames de la Justice. Le commandant avisa alors de la situation avant de demander :
-Vous vous pensez capable de les neutraliser, lieutenant ?
-Mettez moi dans une position favorable et je ferai mon possible.
-Alors allons-y !
Sans hésiter d’avantage, Joshua se déporta dans la voie de circulation opposée, provoquant la frayeur des usagers qui durent se lancer dans de surprenantes manœuvres d’évitement. Et tandis que le commandant rattrapait l’autre vaisseau-touriste petit à petit, c’est un véritable concert de klaxon et de protestations qui envahit la voie aérienne.
-Tenez vous prêt ! lança Tenling en regardant alternativement son objectif et ce qu’il se passait devant lui.
Skell bondit par-dessus des sièges passagers et se tînt tout prêt d’une des baies vitrées. Puis il fit d’une voix gênée :
-Euh…vous n’auriez pas un blaster par hasard, j’ai perdu le mien dans la bataille !
Sans même se retourner, Tenling lança son arme qui retomba au pied du lieutenant. Celui-ci s’en saisit, et en se relevant, il vit que leur vaisseau longeait à présent celui des terroristes.
-Mais qu’est ce que je fous là ? se demanda le jeune homme.
Puis il recula légèrement et tira dans la baie vitrée qui explosa en des centaines de bouts de verre. Enfin, il visa une des vitres de l’autre vaisseau et la détruisit de la même façon.
-Maintenant, commandant !
-Tenez vous, c’est parti !
Tenling se déporta alors violemment vers la droite et heurta de plein fouet l’autre vaisseau. Il y eut un puissant bruit de métal compacté et d’autres vitres furent instantanément désintégrées. Skell manqua d’être déséquilibré avant de reprendre finalement ses appuis.
-Restez comme ça !
-Entendu ! cria Joshua qui était littéralement couché sur ses manettes.
Tentant de calmer les battements affolés de son cœur, Connor comprit qu’il n’avait pas beaucoup de temps devant lui. Rassemblant ses forces, il courut sur deux mètres avant de se jeter la tête la première par la vitre brisée, de franchir les cinquante centimètres qui séparaient à cet instant précis les deux vaisseaux et de retomber lourdement sur un des sièges passagers de l’appareil des Lames de la Justice. Emporté par son élan, il roula sur le sol et se retrouva nez à nez avec un des terroristes qui venait de sortir du cockpit.
-Et merde…maugréa Connor.
Son adversaire le désarma d’un puissant coup de pied et Skell vit son blaster voltiger sous un siège. Le lieutenant parvînt alors à se relever et frappa violemment le terroriste qui chancela. Alors que celui-ci tentait de contre attaquer, les deux vaisseaux s’heurtèrent de nouveau violemment, si bien que les lutteurs tombèrent sur le sol. Skell entendit des alarmes se déclencher dans le vaisseau et l’autre terroriste s’époumona :
-On est salement touché !
N’y prêtant guère attention, son compagnon se jeta sur Skell et les deux hommes roulèrent dans l’allée séparant les sièges. Ils s’échangèrent quelques coups de poings bien sentis, avant que Connor ne parvienne à reprendre le dessus d’un coup de genou dans l’estomac.
-On a perdu le réacteur gauche ! cria alors le pilote
En effet, une intense odeur de brûlé vînt agresser les narines de Connor qui vit des flammes s’échapper de l’une des turbines. Les alarmes redoublèrent d’intensité dans le vaisseau et le deuxième terroriste sortit du cockpit à toute allure, s’immobilisant en voyant Skell. Celui-ci asséna un dernier coup de poing à son adversaire direct qui poussa un cri de souffrance. Au même moment, le deuxième terroriste dégaina son blaster et voulut viser sa cible. Mais le vaisseau trembla violemment et commença à perdre de l’altitude, si bien que le tir du terroriste passa au dessus de la tête de Connor. Tournant la tête vers la droite, celui-ci aperçut son blaster et se rua dessus avant de viser son agresseur. Skell ne manqua pas son coût et le laser vînt perforer la poitrine du terroriste qui bascula à la renverse, s’affalant sur des fauteuils. Puis le jeune lieutenant pointa son arme vers le dernier survivant qui se relevait tant bien que mal :
-Si vous voulez vivre, sautez !
L’homme regarda Skell puis le vaisseau-touriste de Tenling qui se rapprochait une nouvelle fois.
-Dépêchez vous, ce vaisseau va s’écraser !
Skell tira alors dans une des vitres de l’engin de Tenling et fit signe au terroriste de sauter. Celui-ci s’exécuta au moment où les deux vaisseaux étaient presque collés dans une invraisemblable fusion. Mais au moment où Connor allait en faire de même, son vaisseau piqua brutalement du nez. Le jeune homme n’eut d’autre choix que de se projeter dans le vide, même s’il constata que l’appareil de Tenling s’éloignait de plus en plus. Désespéré, il lança ses mains en avant et celles-ci s’agrippèrent de justesse au rebord de la baie vitrée brisée. Skell resta pendant quelques secondes suspendu dans le vide, l’air venant lui fouetter le visage. Puis il tourna rapidement la tête vers la droite et vit le vaisseau-touriste abandonné, une vingtaine de mètres plus bas, finir sa course dans la façade d’un immeuble. Il la perfora littéralement, pénétrant dans le transparacier comme dans du beurre. Puis soudain, le vaisseau explosa violemment, propageant une impressionnante boule de flammes qui avala deux speeders qui passaient trop près de la zone d’impact. Des centaines de débris surchauffés furent propulsés dans le vide et disparurent dans la noirceur des profondeurs.

Utilisant les dernières forces qui lui restaient, Skell lança son pied gauche vers le haut et parvînt à l’agripper au rebord de la fenêtre. Puis forçant sur ses bras, il réussit à se hisser dans le vaisseau et à s’écrouler sur des fauteuils. Il tomba alors nez à nez avec le terroriste qui voulut lui prendre son blaster accroché à sa ceinture. Mais Connor fut une nouvelle fois le plus rapide et dégaina avant de braquer son opposant :
-Je serai vous je ne ferai pas ça !
Skell s’avança alors dans l’allée, maintenant à bonne distance le terroriste qui commença pour sa part à se déplacer latéralement.
Le représentant des Lames de la Justice déclara alors :
-En nous traquant, vous n’oeuvrez pas dans le bon camp !
-Tiens donc, je pensais pourtant que ma mission était de protéger des vies!
-Vous ne comprenez pas ! Nous sommes les seuls à pouvoir venger les crimes du passé.
-Que voulez vous dire ?
-Ne soyez pas naïf ! La seule manière de traquer et de retrouver les anciens pions de l’Empereur, c’est d’utiliser des moyens illégaux. La Nouvelle République ne parviendra jamais à leur mettre la main dessus parce qu’elle n’en a pas les moyens ! Nous voulons nous consacrer à cette mission, nous devons punir les criminels impériaux !
-Et Faraday ?
-Faraday est une ordure, un assassin qui a plus de sang sur les mains que n’importe quel autre. Nous ne faisons pas confiance à votre justice…tout y est manipulé, corrompu, magouillé ! La seule justice que nous voulons pour lui, c’est la nôtre ! Comment pouvez vous protéger un tel homme ?
-Parce qu’à votre différence, je suis persuadé que la seule réponse adaptée aux crimes de Faraday est de laisser la justice faire son travail. Je ne crois pas aux vertus du «œil pour œil ».
Le terroriste renifla de dédain :
-Vous êtes bien utopiste…
C’est alors que la voix de Tenling, venant du cockpit, se fit entendre :
-Lieutenant Skell, vous allez bien ?
-Ca peut aller ! répondit celui-ci qui avait pourtant mal partout.
Le terroriste fronça alors les sourcils :
-Skell ?
-Ouais pourquoi, y a un problème ?
-Non…mais vous devriez être celui qui œuvre le plus pour la perte de Faraday!
-Qu’est ce que vous voulez…
-Je suis désolé Lieutenant, mais je ne peux me laisser capturer. Je ne peux prendre le risque de vous révéler ce que je sais sur les Lames de la Justice, car il en va de la survie même de notre organisation. Mais soyez sur d’une chose, nous n’abandonnerons pas. Notre cause est juste, nous en sommes intimement persuadés !
Puis sans hésiter, il tourna le dos à Skell, prit appui et se jeta dans le vide en passant par une vitre brisée.
-Noooon ! cria le lieutenant en se précipitant vers ce qu’il restait de la baie vitrée.
Mais il était trop tard, le corps de l’homme avait déjà disparu dans un puits sans fin.

***

Aldwin Faraday sortait tout juste d’une cuve bacta quand Joshua Tenling et Connor Skell pénétrèrent dans l’infirmerie à l’atmosphère aseptisée. L’impérial finit de reboutonner sa chemise avant de demander d’une voix assurée :
-Alors, vous avez pu appréhender ceux qui ont essayé de me tuer ?
-En quelque sorte…se contenta de répondre Skell.
-Comment vous sentez-vous ? demanda alors Tenling
L’impérial fit une légère grimace :
-Bien que le Bacta ait des propriétés remarquables, il ne peut pas tout guérir. Je pense avoir mal au nez et au bras pendant quelque temps encore.
-Mais rien qui ne vous empêche de participer à la suite de votre procès ?
Faraday afficha un rictus méprisant :
-Il n’y a que ça qui vous préoccupe, pas vrai commandant ? Rassurez-vous, je compte bien me défendre jusqu’au bout.
-Bien, alors c’est l’essentiel. C’est tout ce que nous voulions savoir et a présent, nous allons vous laisser vous reposer.
Les deux hommes tournèrent alors les talons et se dirigèrent promptement vers la sortie. Mais ils s’immobilisèrent quand Faraday les interpella de nouveau :
-Avez-vous entendu parler de la Dernière Volonté de l’Empereur, messieurs ?
Tenling déglutit avec difficulté tandis que le cœur de Skell faisait un raté. Presque simultanément, les deux hommes se retournèrent vers l’impérial. Connor aurait cru que celui-ci afficherait un sourire carnassier, mais ce n’était pas du tout le cas. Bien au contraire, une froide détermination habitait son regard lugubre.
-En effet…se contenta de répondre Tenling en cherchant visiblement à savoir où Faraday voulait en venir.
-Ma satisfaction avec ce projet ambitieux est de savoir qu’il tuera tous ces parasites qui ont juré la perte de l’Empire et de ses serviteurs ! Et ma consolation est de constater que Coruscant ne sera bientôt plus aux mains de cette Nouvelle République, si pathétique et faible !
-Qu’est ce que vous voulez dire ? s’enquit Tenling
-Mon procès est inutile, commandant. Il ne nous mènera nulle part. Car quand la Dernière Volonté de l’Empereur s’appliquera, ce monde et ses habitants plongeront dans le chaos absolu.
Faraday regarda sa montre qu’il venait de remettre à son poignet, avant de déclarer d’une voix étrangement calme :
-Préparez vous messieurs, le compte à rebours est lancé et il ne vous reste plus que cinq jours à vivre.
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar AJ Crime » Lun 16 Juin 2008 - 21:40   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon c'est pas que j'ai pas de volonté mais la journée a été fatiguante, il est possible que je m'abscente encore un bon moment (en fait pour le moment je ne sais rien de rien hormi la destination, peut-être). Les joies de la vie de militaire, on voit du pays, on s'ennuit rarement, chaque jour apporte son lot de surprises pour briser le train train quotidien. Bref en quelques paragraphes j'ai déjà pleins de choses à dire et des questions à poser mais je n'ai ni le temps, heure tardive si je fais une relecture approfondie, ni le courage et encore moins la clarté d'esprit pour travailler sur ce chapitre qui commence sur les chapots de roue. Donc à demain si je suis encore là, j'aurais le temps pendant le match de la france, et si non ben à je sais pas quand. Pourtant j'avais grande envie d'y jeter mon oeil....
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Messagepar Notsil » Lun 16 Juin 2008 - 22:22   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Un beau chapitre avec une chouette course poursuite sur tous les terrains ^^


Et on sent que Skell va aller au devant de surprenantes révélations... :sournois:

Quelques fautes qui trainent :

une des portières défoncées du speeder fut brutalement arraché

->arrachée

Après deux cent mètres de course intense

->deux cents

créant une impressionnante marrée humaine.

->marée

Le Bothan, dans l’incapacité de sauter, s’immobilisa à quelques centimètres du bord de la voie et il vit le train défiler juste devant ses yeux.

->quelques centimètres ça me parait un peu trop juste pour ne pas se faire aspirer par le souffle de l'aérotrain...pour les trains la distance de sécurité est de 1m50 pour un adulte il me semble.

Là, le combat repris avec autant d’intensité et de violence.

->reprit

J’aurai mieux fait de rester coucher moi ce matin.

->couché

Mais à l’ultime seconde, le déplacement d’air produit par l’aérotrain parvînt à le repousser.

->pareil que précédemment, ça ne devrait pas le repousser mais au contraire l'aspirer, à moins qu'il y ait un système automatique de sécurité ?

due à un nombre incalculable des touristes venus de toute la galaxie

->un nombre incalculable de touristes

Des guides humains en profitaient pour leur raconter les moments importants de l’histoire de la planète, ce qui révélait de la gageure.

->ce qui relevait de la gageure ?

Les vaisseaux-touristes étaient long d’une cinquantaine de mètres.

->étaient longs

Skell s’agrippa comme il pu au moment où leur vaisseau

->comme il put

Skell ne manqua pas son coût et le laser vînt perforer la poitrine du terroriste qui bascula à la renverse, s’affalant sur des fauteuils.

->ne manqua pas son coup ^^

Désespéré, il lança ses mains en avant et celles-ci s’agrippèrent de justesse au rebord de la baie vitrée brisée.

->hum, la vitre s'est-elle brisée entièrement proprement ou reste-t-il de jolis éclats tranchants sur les rebords ? ^^

Mais soyez sur d’une chose, nous n’abandonnerons pas.

->sûr

se jeta dans le vide en passant par une vitre brisée.

->décidément ya beaucoup de vitres brisées ^^ Au départ Skell n'en brise qu'une, je pense que c'est celle par laquelle il remonte, le terroriste se jette par celle-ci ou en brise-t-il une autre ?

Je pense avoir mal au nez et au bras pendant quelque temps encore.

->quelques temps


Valà ^^

Les révélations de Faraday sont superbes sur la fin, belle récompense pour des hommes qui l'ont sauvé de la mort ^^
Ca augure du meilleur pour la suite en tout cas !
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Messagepar AJ Crime » Mar 17 Juin 2008 - 22:25   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon ben je suis encore là pour lire ce soir ce chapitre... Heureux êtes-vous donc sieur DW.

temps de perdre de l’altitude car un nouveau projectile la heurta

Un peu lourd la formulation, peut-être remplacer le "car" par "qu'un nouveau" ???

dont les restes furent catapultés dans le vide

Je pinaille mais pour "catapulter" il faut une catapulte alors qu'une explosion peu en revanche propulser, éjecter, éparpiller... enfin, dans ce genre là quoi.

C’est alors que l’onde de choc de l’explosion se propagea à une vitesse phénoménale

une onde de choc se propage en général à la vitesse du son, ou approchant. Les radiations B, X et gamma à des vitesses légèrement inférieures à celles de la lumière si elles ne sont pas émises dans le vide. Donc, par rapport au speeder ça va certes très vite mais pour eux qui se déplace à environ 300 fois la vitesse de la lumière ça ne demeure pas grand chose. Le "vitesse phénoménale" me paraît donc un peu grossier, à toi de voir ce que tu veux en faire....

main surpuissante

Ca me fait un peu l'impression de surenchère, mais je vois très bien ou tu veux en venir. "puissante" aurait suffit je pense suivit par ".... speeder pour le secouer en tous sens comme ..."

dans le siège avant, son nez explosant sous l’impact.

je me permet de te susurrer à l'oreille un point après "avant" et ensuite une phrase courte sans participe mais au passé simple.

Visiblement, les agresseurs les canardaient depuis le sol.

Il aurait dû s'en apercevoir plus tôt, le nombre de tir est déjà très conséquent. S'il avait été observateur, il aurait pu localiser le point de départ au deuxième tir. Bon, dans le feu de l'action disons que ce tir là lui donne la position exacte du ou des tireurs... Tu vois où je veux en venir ????

pour les canarder à coup de fusils blasters lourds

encore la chasse au canard, désolé mais ils sont trop proches à mon goût il doit y avoir d'autres termes que tu pourrais utiliser à moi que tu ne veille montrer l'insistance et dans ce cas là c'est réussi.

se fissura sur toute la longueur

ils tirent au blaster et que la vitre blindée n'aurait du plutôt se noircir et fondre par endroit plutôt que ce fissurer ???

La voix de Tenling ne tarda pas à se faire entendre, bien qu’elle soit couverte par quelques grésillements :
-Comment ça ? Par qui ?

En bon militaire très réactif il aurait dû commencer par lui demander sa position avant de s'inquiété pour le colis et savoir s'il avait une idée de ceux qui les attaquaient. Mais bon c'est le déroulement de ton histoire, je ne voudrais pas interférer.

Par la suite, pendant la descente un peu "mouvementée", dirons nous, tu utilises altérnativement "bitume" et "béton" pour désigner, il me semble, le même endroit de crash. Il va falloir se décider sur le matériau en étant convaincu qu'ils utilisent bien du bitume dans SW....

son altimètre qui ne cessait de dégringoler.

je pinaille encore :idea: mais ce n'est certainement pas l'altimètre qui dégringole :x . Si non il n'y aurait aucun danger....
:ange:

Le choc fut d’une violence inouïe. Le speeder s’écrasa avec violence contre le bitume,

on avait compris que l'action se déroule dans la violence, était-il nécessaire d'en faire une répétition ????

fut littéralement aspiré par l’avant

"aspiré" ???? "par l'avant" ???? je vois ou tu veux en venir mais ne comprends pas.... Le seul moyen serait que l'aéronef soit pressurisé à une pression bien supérieur à celle de l'extérieur. Et pis un pilote est toujours sanglé à son siége... Toujours ... surtout dans un véhicule militaire susceptible de se faire attaquer à n'importe quel moment....

-Vous allez bien ?

question idiote, il est arrivé de l'arrière pour s'affaler dans le cockpit avant. F'rait mieux d'lui m'ander ou il est bléssé...

les expressions "à l'avant" et "ce qu'il restait" reviennent un peu trop souvent, ce n'est que mon avis...

Mais c’est alors qu’une imposante corvette d’assaut

Le "mais c'est alors" me paraît un peu plat et convenu.... je pense qu'il faudrait reformuler...

en perdant toujours plus d’altitude. Et ce qui devait se produire, arriva.

le speeder a l'arrière complètement déchiqueté il est donc descendu en flamme le "toujours plus" me parait superflu ou a contre temps. On attendrait la deuxième phrase dans un conte pour enfant lu au coin du feu pour faire monter l'attention de l'auditoire et lui faire retenir son souffle en marquant un long arrêt dans la voix. Ici cela fait sourire et disloque ta scène d'action. A toi de voir ce que tu veux en faire, bien évidemment.

dans la navette d’assaut dont la vaste portière latérale

une portière ??? comme sur un bagnole ???
- Irrecevable monsieur l'avocat, fit le juge...... :sournois:

A ses côtés, Skell tentait de soutenir l’allure bien que son récent accident l’ait tout de même diminué.

"tenter", "bien que" et "diminué" j'ai l'impression de lire une causalité inversée.... cette phrase m'a interpellé...

Avisant de la situation,

je pense que "s'avisant de" serait correcte ou alors "avisant la" mais comme ça j'ai un peu de mal... A voir avec un pro des règles, Titi ? tu es où ? où te caches-tu ? viens par ici ? Minos, au pied ! Enfin bon je ne me sens pas de donner un jugement définitif sur cette construction mais je butte dessus.

Puis les terroristes décidèrent soudainement

Essaye le "soudainement," à la place du "Puis" je crois que c'est plus joli...

tandis que Tenling devait s’écarter du chemin

"dû" en lieu et place du "devait " me paraît plus logique.... une affaire personnelle peut-être.

ce qui devait arriver se produisit.

encore, c'est un conte de noël.... c'est ça ???? ils sont où les père noël ???? la jolie humain se jette devant le laser pour protéger le beau lieutenant ???

Les terroristes, à trente mètres devant eux,

Inversion ??? "A trente mètres devant eux, les terroristes...." j'arrête pas de le faire lorsque je me relis....

le feu tout en courant, et son laser acheva

Remplace dont la virgule par un point :roll: et enlève le "et". Tu trouves ça comment maintenant ???? :oops: dans les phrases qui suivent il y a pleins de "et" partout. Mais que t'arrve-t-il DW ?? Tu as écris ça pendant un partiel ou quoi ???

Avisant de la situation,

deux fois et cela me choc tout autant ???? :ange:

Lui et Connor s’engouffrèrent à leur tour dans le grand bâtiment, bousculant plusieurs individus au passage qui hurlèrent leur colère.
-Pardon, pardon ! lançait Skell
-Poussez-vous, poussez-vous ! s’époumonait Tenling

Y a pas de point au bout de Skell et Tenling ??? mais alors ça sous l'empire, jamais on aurait vu ça, les gens qui gueule parce que des agents de police les bousculent en courant après des voyous.... non mais quel manque de civisme. En tout cas, s'ils ne voulaient pas que ça dégénère en bain de sang il ne fallait pas les poursuivre dans la foule...

Le Bothan aurait en effet du se faire happer par l'aérotrain...

Avisant de la situation,

je marque mon étonnement de trouver une nouvelle fois cette expression en aussi peu de temps. :shock: Les plaisanteries les plus courte étant les meilleur je ne noterai plus si je la retrouve par la suite....

Encore beaucoup de "et" dans la suite...

voulut profiter de son avantage en frappant le Bothan en plein visage.

il profite tout simplement de son avantage, s'il ne l'avait que voulu on s'attendrait à ce qu'il n'y arrive pas... mais le verbe profiter risque d'être répétitif dans la scène... ah j'oubliais, administrer aussi fait un peu répétition... tition ... :perplexe: .

Le Bothan fut violemment frappé et bascula sur le côté,

il vient le prendre un coup de pied au visage, est-il utile de dire "violemment frappé" ???

Bonne scène d'action, tout y est mais les surhommes que voilà doivent avoir pris des produits dopant ou alors ils sont en train de tourner un film américain à gros budget. Désolé, mais je te fais part d'une pensée obsédante qui me trotte dans le cigare depuis quelques paragraphes déjà.

prit une nouvelle fois appui sur le sol et retomba sur le quai D,

prendre appui sur le sol est normal sur une planète ou la gravité s'exerce vers le centre.... :D

En retombant sur le quai E, Joshua constata que ses sauts étaient de plus en plus petits

retomber commence à revenir souvent.... ses saut de raccourcissent ... donc.... essaye ce bout de phrase à la place de "étaient de plus en plus petits" et dis moi ce que tu en penses ????

Tenling tenta d’arrêter sa course d’élan tant bien que mal. Il crut qu’il n’allait jamais y arriver. Mais à l’ultime seconde, le déplacement d’air produit par l’aérotrain parvînt à le repousser. Faisant osciller ses bras pour se stabiliser, Tenling sentit le vent lui fouetter le visage. Enfin, il fit un pas de recul et se maudit aussitôt d’avoir laissé les Lames de la Justice reprendre de l’avance. A cet instant, il sentit une présence derrière lui et pivota aussitôt sur lui-même. Il vit alors Connor Skell qui approchait

Pour ne pas être happé par l'aérotrain je verrais bien Skell tenir Tenling par ça ceinture. Parce que si la surpression à l'avant à tendance à pousser, l'ensemble des traînées le long de la coque risquent plutôt de l'aspirer vers le train....

dans une nouvelle rue piétonne, noire de monde, et qui était bordée de hautes tours

heuuuu je continue là ???? "noire de monde et bordée de haute tours" suffirait pour éliminer du même coup un verbe être et un "qui" disgracieux.

la foule s’écartait en un mouvement extrêmement

s'écarta, un passé simple rend mieux les mouvements rapides.

le vaisseau se détacha de ses attaches magnétiques, lui rendant sa liberté.

si c'est le vaisseau qui se détache alors ", reprenant sa liberté." ??? et dans les phrases suivant les "vaisseau" s'enchaînent...

se relever et frappa violemment le terroriste qui chancela. Alors que celui-ci tentait de contre attaquer, les deux vaisseaux s’heurtèrent de nouveau violemment,

c'est pas mal d'adjectivé à tout bout de champ mais au final on arrive toujours à utiliser les même et la lecture en devient rébarbative. Je le note pour mes futurs scènes d'action.

Celui-ci asséna un dernier coup de poing à son adversaire direct qui poussa un cri de souffrance

j'ai mis quelques secondes à attacher direct. L'adversaire ou le coup de poing ????

Et ben les dommages collatéraux s'accumulent, une façade d'immeuble maintenant. C'est un remake des twin tower ??? Toujours beaucoup de répétitions du mot "violemment".

avec le terroriste qui voulut lui prendre son blaster accroché à sa ceinture.

A quel moment a-t-il eu le temps de remettre le blaster dans l'étui de ceinture ??? Au moment du saut du terroriste (mot très proche de touriste qui reviennent constamment dans cette partie) pendant qu'il prenait son élan ? au moment de sauter lorsque le vaisseau touriste pique du nez ? Avant que ces mains n'empoignent le rebord de la vitre brisée ? aille mes doigts, merci Notsil, euhhh non, trop tard il a perdu celui-ci aussi....

-Noooon ! cria le lieutenant en se précipitant vers ce qu’il restait de la baie vitrée.

Le coup arrive gros comme une maison, ce n'est pas non qu'il devrait dire, mais plutôt "Et merde !!! "

l’homme avait déjà disparu dans un puits sans fin.

je comprends pas tu dis au début que le seul moyen d'en voir le fond c'est de se jeter dans le vide... Donc pour le mec des lames de la justice le puit aura une fin justement....

Raaaaa, lovely, cette fin est en effet merveilleuse de sous entendus en demi ton et en fausses révélations. J'avais beaucoup de choses à dire sur la longue, longue, longue scène d'action mais ce final est époustouflant. J'aurais tendance à dire : « efface tout te reste et ne garde que cela ». Mais ce ne serait pas rendre hommage à ton travail qui est exemplaire. Travailler une aussi longue course poursuite d'un seul tenant est spectaculaire et les quelques défauts que j'ai relevé sont somme toute mineurs et devrait se régler assez facilement.

Bonnes corrections et vivement la suite plus psychologique, je l'espère...
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Messagepar Darkwilliam » Sam 21 Juin 2008 - 9:43   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Ouh là, ça en fait des choses auxquelles réagir. Euh, par où je commence moi? :D

Un beau chapitre avec une chouette course poursuite sur tous les terrains ^^

Yep! Merci, si la course poursuite passe bien et se lit d'un trait, c'est l'essentiel. J'avais en fait deux idées que je voulais à tout prix intégrer dans une scène d'action: les aérotrains et les vaisseaux-touristes. Résultat, je les ai fusionnées et ça fait ce chapitre plein d'adrénaline! 8)

pareil que précédemment, ça ne devrait pas le repousser mais au contraire l'aspirer, à moins qu'il y ait un système automatique de sécurité ?

Je dois être nul en physique parce que justement, je savais pas trop ce que ça faisait que de se tenir trop près d'un train qui passe à vive allure (et j'avais pas envie d'essayer pour voir). Donc, pour vous (Notsil et AJC), le déplacement d'air aspire et ne repousse pas. C'est noté! :)

hum, la vitre s'est-elle brisée entièrement proprement ou reste-t-il de jolis éclats tranchants sur les rebords ? ^^

Hum...effectivement, il reste des éclats. J'ai oublié de dire que Skell déguste donc au niveau des mains. :o

->décidément ya beaucoup de vitres brisées ^^ Au départ Skell n'en brise qu'une, je pense que c'est celle par laquelle il remonte, le terroriste se jette par celle-ci ou en brise-t-il une autre ?

Nan nan, justement, j'ai essayé de rester logique là dessus. En fait, pour l'aller, Skell casse une vitre, mais pour le retour, je me suis dit qu'il y avait peu de chance qu'il repasse par la même vu que les vaisseaux avancent pas forcément à la même vitesse. En revanche, quand le terroriste saute, il le fait par celle déjà brisée au retour,puisqu'il se trouve juste à côté! C'est que j'ai réfléchi avant d'écrire. :D

Les révélations de Faraday sont superbes sur la fin, belle récompense pour des hommes qui l'ont sauvé de la mort ^^
Ca augure du meilleur pour la suite en tout cas !

Merci! C'est vrai que cette fin de chapitre annonce en fait le sprint final, mais rassurez vous, y a encore plusieurs chapitres de rebondissements, d'action et bien sûr de procès. :sournois:

Pour les remarques d'AJC sur les répétitions de vocabulaires, j'ai pourtant essayé de ne pas répéter des mots de façon trop rapprochés, mais c'est vrai qu'à un moment donné, j'avais plus de synonymes sous la main. Ce qui peut expliquer ton constat AJC! Mais je crois que cette impression est surtout due à la longueur et à l'intensité de la course poursuite qui impose la répétition d'adverbes et d'adjectifs pour bien installer "l'ambiance".

Pour les matériaux (j'avais déjà eu le droit au doute quant à l'existence du parquet flottant), je préfère m'appuyer sur des matériaux déjà existants que le lecteur identifiera tout de suite. Je me vois mal dans une scène d'action décrire les caractéristiques d'un nouveau matériau! :D

"aspiré" ???? "par l'avant" ???? je vois ou tu veux en venir mais ne comprends pas.... Le seul moyen serait que l'aéronef soit pressurisé à une pression bien supérieur à celle de l'extérieur. Et pis un pilote est toujours sanglé à son siége... Toujours ... surtout dans un véhicule militaire susceptible de se faire attaquer à n'importe quel moment....

Pourquoi cette question de pression? Y en a pas besoin. Si tu prends l'exemple d'un simple accident de voiture, les passagers peuvent être défenestrés en traversant le pare-brise, c'est malheureusement ce qui arrive souvent. Ceci dit, c'est vrai que j'ai oublié le coup de la ceinture de sécurité. Mais autrement, être aspiré par l'avant, ça me semble possible.

question idiote, il est arrivé de l'arrière pour s'affaler dans le cockpit avant. F'rait mieux d'lui m'ander ou il est bléssé...

Oui et non. Pour toi, devant ton pc, ça semble con (je suis d'accord, je me suis dit la même chose :D ) mais en même temps, j'ai pensé qu'après un tel crash, c'est une question qui viendrait presque naturellement à l'esprit.

une portière ??? comme sur un bagnole ???
- Irrecevable monsieur l'avocat, fit le juge......

Beuh... :D Nan tu sais, une portière coulissante, comme sur certains monospaces (toute proportion gardée). Je pense que ça ferait pas mal sur un vaisseau d'assaut.

Bonne scène d'action, tout y est mais les surhommes que voilà doivent avoir pris des produits dopant ou alors ils sont en train de tourner un film américain à gros budget. Désolé, mais je te fais part d'une pensée obsédante qui me trotte dans le cigare depuis quelques paragraphes déjà.


MDR! Moi et ma manie de faire dans la surenchère. :D Je me suis demandé si c'était pas "too much" par moment, mais comme j'avais envie de me faire plaisir en écrivant la scène comme je l'avais imaginée, j'ai laissé comme ça. Mais bon, ce sont des militaires, ils sont sur-entraînés! :D

j'ai mis quelques secondes à attacher direct. L'adversaire ou le coup de poing ????

L'adversaire.

A quel moment a-t-il eu le temps de remettre le blaster dans l'étui de ceinture ??? Au moment du saut du terroriste (mot très proche de touriste qui reviennent constamment dans cette partie) pendant qu'il prenait son élan ?

J'ai laissé ça de façon implicite. Pour moi, il remet son blaster dans son étui avant de sauter, parce que bon, c'est mieux d'avoir les deux mains libres pour sauter.

Voilà voilà, merci encore à tous les deux pour votre lecture et vos remarques très souvent pertinentes! La suite devrait arriver bientôt. :wink:
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
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Messagepar AJ Crime » Sam 21 Juin 2008 - 10:28   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Pour le déplacement d'air : ça fait une bulle sur l'avant qui repousse, mais ensuite sur les côtés le flux laminaire et la trainée provoquent des vortex qui aspirent brutalement les objets sur le bord de la voie.

Le phénomène est identique lorsque tu doubles un camion sur l'autoroute à grande vitesse. Ta voiture a tendence a être aspirée mais au moment ou tu passes la cabine tu te retrouve légèrement poussé vers l'extérieur. Vu que tu braquais légèrement pour t'éloigner bien tu rescent d'autant le dernier mouvement. Pour le train c'est l'inverse, tu résistes à la première poussée et te retrouve ensuite aspiré par surprise, c'est ce qui s'appelle se faire haper...

DW a écrit:Pourquoi cette question de pression? Y en a pas besoin. Si tu prends l'exemple d'un simple accident de voiture, les passagers peuvent être défenestrés en traversant le pare-brise, c'est malheureusement ce qui arrive souvent. Ceci dit, c'est vrai que j'ai oublié le coup de la ceinture de sécurité. Mais autrement, être aspiré par l'avant, ça me semble possible.

défenestré, ejecté du véhicule mais pour provoquer une aspiration il faut physiquement une différence de pression. mais la ceinture est là pour protéger les individus....

Pour la portière si elle est coulissante, il suffit de le préciser.... y aurait pas un terme exect sur les hélico pour les ouvertures latérale... ????

Voilà pour la post production.... Vivement la suite... trop de lecture je vais finir par ne plus rien écrire du tout...
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Messagepar Darkwilliam » Dim 22 Juin 2008 - 9:43   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Merci pour les précisions, comme d'hab, j'en prends bonne note. :)

La suite devrait arriver cette après midi. Profitez en bien, parce que pour ce qui est du chapitre VIII, il sera pas là avant un bon petit bout de temps...(voilà ce que c'est que de travailler :D ).
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Messagepar AJ Crime » Dim 22 Juin 2008 - 9:50   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

ouf, je vais pouvoir souffler un peu !!!! :x
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Messagepar Darkwilliam » Dim 22 Juin 2008 - 16:06   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Voilà comme promis le chapitre VII, avec au programme la suite du procès et des discussions autour de la participation de Faraday au règne de l'Empire. Attention, il n'est pas improbable que l'Empereur en personne soit de la partie! :D Le chapitre étant déjà long, j'intégrerai de nouveaux élements sur les exactions de Faraday au sein de l'Empire dans le chapitre suivant.

Bonne lecture.





Chapitre VII :


Le Serviteur de l’Empereur



J-4


***

«Nous avons appris ce matin qu’Aldwin Faraday avait été la cible d’un attentat hier soir alors qu’il regagnait le centre de détention, après une journée d’audience pour le moins mouvementée. Selon des informations fragmentaires que nous sommes parvenus à recueillir, Faraday n’aurait été que blessé dans cette tentative d’assassinat et pourra selon toute vraisemblance être présent à cette nouvelle journée d’audience. Bien que le commandant Joshua Tenling de l’Antiterrorisme se soit refusé à tout commentaire, il semblerait que cet attentat soit l’œuvre des Lames de la Justice, un groupuscule qui chercherait à tuer Faraday par tous les moyens afin de lui faire payer ses crimes passés. En tout cas, cet évènement vient pimenter un procès déjà très tendu et fort en rebondissements. En effet, après la controverse autour du rôle prétendument héroïque de Faraday lors de la Guerre des Clones, nous rentrons aujourd’hui dans le vif du sujet. Le général Impérial devra ainsi répondre aux questions les plus sensibles autour de sa participation au règne sanglant de Palpatine. Nul doute que celui que l’on nommait à l’époque le Serviteur de l’Empereur aura de grandes difficultés à justifier les actes horribles qui lui sont reprochés. C’était Alinya Kalway en direct du Tribunal Exceptionnel du Jugement des Crimes Impériaux, pour la Nouvelle Tribune Galactique. »


***

Joshua Tenling tapotait l’accoudoir droit du confortable fauteuil dans lequel il était installé quand le général Airen Cracken fit enfin son apparition dans le grand bureau. Il referma vivement la porte derrière lui avant de s’asseoir prestement en face de Tenling qui le salua aussitôt. Puis, Cracken expira bruyamment avant de déclarer :
-Très bien commandant, si je vous ai fait venir ce matin, c’est pour m’entretenir avec vous des derniers développements concernant la Dernière Volonté de l’Empereur.
-Je m’en doutais un peu, répondit Joshua d’une voix tendue.
Cracken se passa nerveusement la main dans les cheveux avant de demander :
-Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins. J’ai cru comprendre que selon Faraday, il ne nous restait plus que quatre jours avant le déclenchement de ce fameux projet ?
-C’est ce qu’il a dit.
Airen sembla réfléchir quelques secondes à cette confirmation avant de demander :
-Honnêtement commandant, quel crédit pouvons nous accorder à cette affirmation ?
Tenling répondit alors tout en s’avançant dans son fauteuil :
-Maximal, je le crains. Faraday est intimement convaincu que dans quatre jours, Coruscant ne sera plus qu’un champ de ruines. Il est même persuadé que son procès ne verra pas son terme. Personne ne peut mentir aussi bien que ça ! Il sait que ce qu’il avance va inéluctablement se produire.
-Et qu’avez-vous appris de concret sur cette Dernière Volonté de l’Empereur ?
-Pas grand-chose. A l’évidence l’Empereur ne souhaitait pas ébruiter l’information et il est clair que Faraday était à la tête du projet. Je me demande même s’il n’est pas le dernier homme dans toute la galaxie à savoir ce que ce plan implique vraiment.
-Et vous, qu’en pensez vous?
-Je ne sais pas trop…apparemment ce projet a nécessité de mobiliser beaucoup de ressources, tant matérielles qu’humaines…
-Ce qui éloignerait la possibilité d’une simple arme de destruction massive cachée quelque part sur Coruscant ?
-Probablement car à ma connaissance, aucune source d’énergie ne pourrait raser la surface de Coruscant. En fait, je pense que le plan de l’Empereur était plus…vicieux.
Cracken afficha une mine contrite avant de revenir à la charge :
-Avez-vous une idée pour empêcher cette Dernière Volonté de s’appliquer ?
Tenling souleva les épaules de dépit :
-Je vous l’ai dit, il n’y a que Faraday qui soit en mesure de nous mettre sur la bonne piste. Cet homme est la clé de toute cette histoire et j’ai bien peur que sur ses seules épaules repose l’avenir de Coruscant !
-Voilà une pensée qui ne me rassure guère. Est-ce que quelque chose pourrait l’amener à nous dire la vérité, à nous révéler ce qu’il sait ?
-Dans l’état actuel des choses ? Hum…je ne pense pas.
Tenling fit une courte pause avant de murmurer :
-Ceci dit…
-Oui ? le pressa Airen
-Et bien…j’ai l’impression que ce procès a une incidence sur le comportement de Faraday. Après tout, il est en train de revivre les heures les plus sombres de sa vie. Peut-être que la poursuite de ce procès l’amènera de lui-même à nous dire ce qu’il sait.
Cracken afficha un air surpris en soulevant ses sourcils gris :
-Vous voulez dire que Faraday pourrait avoir des remords ?
-Je ne sais pas. Mais c’est notre meilleure chance.
Le général de la Nouvelle République se leva alors et commença à déambuler dans son bureau, ses pas étant amortis par la moquette moelleuse :
-Pas forcément! Je vous ai également fait venir dans mon bureau pour vous annoncer que les scientifiques qui travaillent dans l’appartement de Faraday sont sur le point de pénétrer dans la mystérieuse petite pièce si bien protégée.
-Ils ont réussi à ouvrir la porte ? s’étonna Tenling
-Pas exactement. Mais peu importe la manière dont ils comptent entrer. Nous devons comprendre ce que cette salle renferme car je suis intimement convaincu que cela nous permettra d’en apprendre bien plus sur la Dernière Volonté de l’Empereur.
Tenling se leva à son tour et regarda pendant quelques instants par la fenêtre avant de dévisager de nouveau son interlocuteur :
-Et pour ce qui est des centrales chargées de déployer le bouclier planétaire ?
-Rien à signaler, tout est calme. Peut-être les informations trouvées dans le repaire de ces terroristes impériaux n’étaient-elles que des leurres.
-Possible…admit Tenling qui ne semblait pourtant pas franchement convaincu.
Il se dirigea alors vers la porte du bureau et tandis qu’il l’ouvrait, le général Cracken l’interpella une dernière fois :
-Commandant !
Celui-ci pivota sur lui-même. Airen lança alors :
-J’espère que vous avez compris qu’une évacuation même partielle de Coruscant est totalement impossible. La Nouvelle République n’en a ni le temps, ni les moyens. Si vous ne parvenez pas à découvrir ce qu’implique cette Dernière Volonté de l’Empereur, les pertes seront innombrables. Ce sera probablement l’évènement le plus dramatique que cette planète ait jamais connu.
Tenling approuva d’un bref signe de tête et sortit dans la foulée.

***

Quand le commandant de l’antiterrorisme pénétra dans l’appartement de Faraday, il vit que les choses avaient changé en peu de temps. Il y avait beaucoup moins de monde dans le salon et tout ce qui était de valeur avait été emporté pour être conservé sous scellé avant d’être probablement remis à certains musées. En fait, seuls trois scientifiques s’activaient toujours autour de la fameuse petite pièce. Mais ils ne travaillaient plus à proprement parler sur la porte d’entrée, puisqu’ils étaient en fait en train de découper l’un des murs à l’aide d’un puissant laser. Tenling ne pu s’empêcher d’écarquiller les yeux en voyant ces hommes porter à trois le lourd outil qui propulsait cette impressionnante source d’énergie violette. L’énergie concentrée venait littéralement perforer le métal renforcé comme si cela avait été du beurre et une puissante odeur d’acier fondue se répandait dans le salon. Voyant que Joshua les regardait, l’un des scientifiques lâcha le lourd outil après avoir prévenu les deux autres qui renforcèrent aussitôt leur emprise. Puis le scientifique se dirigea vers Tenling et dit d’une voix joyeuse :
-Vous arrivez pile au bon moment commandant, nous avons presque fini !
Tenling constata en effet que le laser était en train de finir de découper un carré assez large pour laisser passer un homme.
-Vous avez renoncé à passer par la porte ? demanda Joshua
-Trop compliqué ! Surtout quand il suffit de découper cet acier renforcé de dix centimètres d’épaisseur, assura l’homme en affichant un grand sourire.
-Faraday tient absolument à protéger ce que cette pièce renferme.
-A l’évidence.
Tout à coup, les deux hommes qui portaient le laser arrêtèrent leur machine infernale et lancèrent :
-Cette fois ci, on y est ! Y a plus qu’à pousser !
Le troisième scientifique rejoignit ses collègues, puis ils exercèrent une forte pression sur l’énorme plaque d’acier. Au début, rien ne se passa. Mais au bout de quelques secondes, la plaque commença à bouger dans un craquement inquiétant avant de basculer à l’intérieur de la pièce et de s’écraser sur le sol dans un tumulte assourdissant. Tout l’appartement sembla trembler sur ses bases et Joshua ne pu s’empêcher d’exprimer sa surprise.
-Ouah…ce truc devait peser lourd.
-Venez voir commandant, je crois qu’on a décroché le gros lot!
Tenling s’approcha de l’ouverture par laquelle les trois scientifiques regardaient déjà à l’intérieur de la petite pièce. Celle-ci était plongée dans l’obscurité, même si les voyants lumineux d’une grande console de contrôle l’éclairaient faiblement par intermittence. A part cette grande console, il n’y avait rien d’autre dans la pièce. Fronçant les sourcils, Tenling pivota vers les scientifiques et lança :
-Quoi, c’est tout ?
L’un d’entre eux haussa les épaules :
-Cette plateforme de commandes pourrait actionner n’importe quoi…
Tenling sembla réfléchir quelques secondes avant de se décider. En prenant garde à ne pas toucher les bords brûlants qui venaient d’être découpés, le commandant se glissa par l’ouverture et entra dans la petite pièce. Il fut aussitôt suivi par un des experts qui n’avait d’yeux que pour la console de contrôle. Devant celle-ci, un simple siège en cuir avait été installé. L’expert se vautra dedans et s’apprêta à poser ses mains sur les commandes.
-Hop, hop, hop, qu’est ce que vous faîtes là ? s’enquit Tenling
-Comment voulez vous qu’on découvre quoi que ce soit si je ne touche pas aux commandes ? Il faut au moins que je rentre dans l’ordinateur principal !
-Mais vous savez utiliser un truc de ce genre ?
-Je suis un expert en technologie de diffusion et de réception de l’information. Je ne connais pas un seul système informatique qui puisse me résister. En fait, mon vrai métier, c’est d’utiliser des consoles de ce genre, pas de découper des murs avec un laser !
-Oui bon, pas la peine de me jeter votre diplôme à la figure ! Je préfère être prudent.
-Rassurez vous commandant, cette console est entre de bonnes mains.
Disant ceci, le scientifique posa ses mains sur le clavier noir qui était encastré dans la console et tenta de pénétrer dans le système d’exploitation. C’est alors que l’écran devant lui s’alluma et un message écrit en rouge se mit à clignoter : INTRUSION.
-Et ça, c’est normal ? demanda Joshua avec ironie.
-Euh…
Une voix métallique sortit alors des hauts parleurs intégrés à la console :
-Séquençage ADN non reconnu. Procédure d’autodestruction activée.
-Quoi ? s’écrièrent en même temps Tenling et l’expert.
Celui-ci regarda Joshua et afficha une mine déconfite :
-Nom d’un chien…ce clavier analyse l’ADN de celui qui l’utilise. Si l’ordinateur ne reconnaît pas l’ADN de Faraday, il lance l’autodestruction.
-Merci j’avais compris ! Vous pouvez empêcher ça ?
Un chiffre apparut alors sur l’écran principal et commença à défiler :
-Euh…pas en quinze secondes.
-On dégage de là ! s’écria Joshua
Ce dernier et le scientifique se ruèrent vers l’ouverture et sautèrent littéralement à travers. Retombant sur la moquette du salon, Tenling cria aux deux autres scientifiques :
-Reculez, reculez !
Au moment où Joshua s’éloignait à grandes enjambées, l’explosion se produisit. Elle fut heureusement contenue par les murs épais de la petite pièce, même si elle réussit tout de même à faire trembler tout l’appartement. Tenling vit également des flammes se propager par l’ouverture faite dans le mur, avant de se rétracter. Les trois experts et Joshua se regardèrent avant que ce dernier ne fasse d’une voix très lasse :
-Messieurs, j’espère que vous n’avez rien contre le fait de vous retrouver au chômage ?


***

Assis autour d’une grande table en bois passablement abîmée, les membres du groupuscule Second Empire attendaient avec une certaine impatience que la réunion commence. Tous les individus présents étaient des humains, tous fidèles à l’Empire et qui ne pouvaient tolérer que Coruscant soit aux mains des Rebelles. Trop de sacrifices avaient été faits pour que l’Empire ne survive pas plus de mille ans, comme Palpatine l’avait lui-même promis. Il fallait reconquérir la planète, coûte que coûte. Et si cela passait par sa destruction, qu’il en soit ainsi. Le Second Empire que souhaitait établir les membres du groupuscule portant le même nom, pourrait ainsi reconstruire la planète comme il l’entendait, la façonnant littéralement selon ses envies, créant par la même occasion une société pure, entièrement composée d’humains. Un monde peuplé d’élus. Une Nouvelle Coruscant. C’était là le rêve absolu, celui qui motivait ces impériaux infiltrés en plein territoire ennemi.

La réunion avait lieu dans un appartement miteux mais qui avait l’avantage de ne pas attirer l’attention des autorités. Loué sous un nom d’emprunt, les impériaux prenaient également garde à payer scrupuleusement toutes leurs factures. Se comporter en citoyen modèle était même leur priorité, pour l’instant du moins. Le salon dans lequel avaient été installé la table et les chaises était dans un état lamentable. Le sol était sale, la moquette arrachée, les meubles éventrés, la tapisserie couverte de tâches suspectes et le plafond s’effritait. Mais les impériaux n’avaient besoin d’aucun confort pour mettre leur plan à exécution.
Les dix individus présents autour de la table se levèrent comme un seul homme quand leur chef pénétra dans l’appartement, revêtu d’une tenue de civil passe-partout. Il alla s’asseoir en bout de table et fit d’une voix claire et ferme :
-Asseyez vous messieurs, je vous en prie.
Tous s’exécutèrent aussitôt. Le chef reprit alors la parole tout en posant ses bras sur la table en bois de mauvaise qualité :
-Les informations que je vous apporte sont excellentes. Selon toute vraisemblance, la Dernière Volonté de l’Empereur est sur le point de s’appliquer. Faraday a envoyé la commande d’activation comme prévu, juste avant d’être capturé. Si je ne me trompe pas, il ne nous reste donc plus que quatre jours.
L’homme fit une courte pause avant de continuer avec un mince sourire au bord des lèvres :
-Messieurs, il est temps d’agir.
La plupart des individus affichèrent une mine satisfaite et certains ne purent s’empêcher d’exprimer leur joie. Ils attendaient ce moment depuis si longtemps. Ils allaient enfin pouvoir passer à l’action pour la gloire de l’Empire Galactique.
Cependant, l’un des plus jeunes membres du Second Empire demanda :
-Peut-on savoir à présent ce qu’implique concrètement cette Dernière Volonté de l’Empereur ?
-Non, pour la bonne et simple raison que j’ignore moi-même les détails de ce projet. Seul le général Faraday est au courant et c’est mieux ainsi. Si l’un de nous vient à être capturé, il sera de fait dans l’incapacité de fournir quelques renseignements que ce soit aux Rebelles. Tout ce que je sais, c’est que nous devons neutraliser les centrales qui projettent le bouclier planétaire. Et c’est bien ce que je compte faire.
-Nous sommes tous là pour ça, affirma un homme au visage couvert de cicatrices.
-Et je suis content de l’entendre. Messieurs, vous l’avez compris, nous avons quatre jours pour nous préparer. Quand la Dernière Volonté de l’Empereur s’appliquera, les boucliers planétaires ne devront plus représenter un obstacle.
-En attendant votre arrivée, je me suis permis de faire un petit tour de table et je peux vous assurer que les sept équipes sont prêtes à passer à l’action, fit un autre impérial aux yeux étonnamment inexpressifs.
-Parfait.
-Le démantèlement de la huitième équipe ne va-t-elle pas nous porter préjudice ? demanda un autre.
Le chef répondit aussitôt :
-En aucun cas. Nous disposons du matériel et des hommes nécessaires à la réalisation de notre plan. Ce constat m’amène d’ailleurs à une autre mission que j’aimerai que certains d’entre vous mènent à bien.
Personne ne répondit. A l’évidence, cette « mission » n’était nullement prévue à l’origine. Le chef du groupe Second Empire enchaîna alors :
-J’irai droit au but, je souhaite que nous libérions le général Faraday. Et le plus vite sera le mieux. Nous aurons besoin de lui pour reconstruire le Second Empire. Je suis même intimement persuadé que par son charisme et sa légitimité, il rassemblera sans difficulté les Seigneurs de Guerre et les Moffs réfugiés sur Bastion. Nous aurons besoin d’un leader pour écraser les Rebelles, et Faraday est cet homme.
-Ce sera avec un grand honneur que mon équipe s’attellera à sa libération, affirma un impérial immense et à la carrure impressionnante.
-Votre dévotion est toute à votre honneur Galwen ! A la fin de cette réunion, vous viendrez me voir pour que nous peaufinions les derniers préparatifs. Je pense avoir déterminé le moment idéal pour libérer Faraday.
Le dénommé Galwen approuva d’un bref signe de tête. Puis le chef continua :
-Bien, messieurs, nous sommes à l’aube du renouveau de l’Empire. Tâchons d’être à la hauteur du grand honneur qui nous est fait ! C’est à nous qu’il appartient d’appliquer la Dernière Volonté de l’Empereur. Puisque l’équipe de Galwen sera assignée à la libération de Faraday, il nous reste six équipes. Une pour chaque centrale. Nous agirons tous en même temps, de manière parfaitement synchronisée et j’insiste sur le fait que rien ne doit être laissé au hasard! Et cette maudite Rébellion comprendra enfin qu’elle n’aurait jamais du affronter le Grand Empire Galactique.
Et il conclut :
-Messieurs, préparez vous à entrer dans l’Histoire.

***

Quand Joshua Tenling s’assit aux côtés de Connor Skell dans le grand amphithéâtre, il jeta un rapide coup d’œil autour de lui et vit que les gradins étaient pleins à craquer.
A l’évidence, le procès de Faraday passionnait toujours, d’autant plus depuis que son principal protagoniste avait réchappé de justesse à un attentat spectaculaire.
-Vous êtes juste à l’heure commandant. Quelque chose vous a retardé ? demanda Connor alors que les juges prenaient place.
-L’enquête sur la Dernière Volonté de l’Empereur piétine plus que jamais. J’ai bien peur qu’il n’y ait plus que Faraday qui puisse empêcher cette catastrophe annoncée.
Connor ne répondit rien. Alors que Faraday était appelé à la barre, Tenling leva les yeux vers le grand dôme de verre qui surplombait l’immense salle. Il vit alors que des nuages noirs menaçants s’agglutinaient dans le ciel de Coruscant, annonçant très probablement un violent orage. A l’évidence, les cieux avaient décidé de reproduire fidèlement l’état d’esprit du commandant de l’antiterrorisme.

Aldwin Faraday regarda furtivement Veldran Ballawick tandis qu’il empoignait fermement la barre. Son avocat lui fit un petit clin d’œil et afficha un sourire confiant. L’impérial fut une fois de plus surpris par l’apparente décontraction de Ballawick. Comme si ce qu’il se passait dans cette immense salle n’avait finalement pas d’importance, comme si la vie d’un homme n’était pas en jeu. Faraday ne ressentait pas du tout le même sentiment réconfortant. Il savait qu’il allait être interrogé sur les années les plus sombres de sa vie, sur sa participation au régime de Palpatine. Et tandis que le juge s’apprêtait à prendre la parole, Aldwin ressentit un drôle de sentiment poindre en lui. Il comprit alors qu’il redoutait de se replonger dans ces tragiques évènements.
-Bien, général, nous allons aujourd’hui parler de l’avènement et du règne de l’Empire Galactique. La première question qui me vient à l’esprit est celle-ci : qu’avez-vous ressenti quand l’Empire a été proclamé sur les ruines de la République ?
Faraday attendit quelques secondes avant de répondre, ce qui lui permit de constater qu’un imposant silence avait envahi la salle d’audience, preuve que tout le monde était suspendu à ses déclarations :
-Je crois que j’ai ressenti la même chose que des milliards d’individus de par la galaxie. Une immense joie, une satisfaction incommensurable. Quand j’ai écouté le discours de Palpatine, j’ai compris que la guerre était enfin terminée, que la paix était de retour. Fini les combats, fini les massacres…J’avais passé l’immense majorité de la Guerre des Clones sur la Bordure Extérieure, et j’étais épuisé physiquement et moralement. Je croyais en Palpatine, j’étais convaincu que seul lui pouvait tous nous sauver et mettre un terme aux exactions sanglantes des Séparatistes. Quand l’Empire a été proclamé, j’ai été heureux…et ce pour la première fois depuis des années.
Le juge hocha la tête lentement comme s’il essayait de comprendre les implications de ce que venait de dire Faraday. Puis il enchaîna :
-Et le massacre des Jedi ?
Aldwin renifla de dédain avant de rétorquer d’un ton méprisant :
-Des traîtres ! Des sorciers qui ne pouvaient pas admettre que Palpatine était plus puissant qu’eux, qu’il était le plus à même de sauver cette galaxie du chaos.
-Je vois. Pouvez vous nous décrire comment êtes vous devenus, je cite, « le Serviteur de l’Empereur » ?
Faraday se pinça imperceptiblement les lèvres avant de répondre :
-Ce…surnom…n’est qu’une pure invention de la presse !
-Vous n’étiez donc pas un fidèle de l’Empereur ?
-Bien sur que si…j’ai su faire mes preuves. Avoir servi ce grand homme est la plus belle fierté de ma vie !
-Qu’entendez vous par « faire vos preuves ».
Faraday écarta les bras:
-Je suppose que j’ai surtout impressionné l’Empereur par mes actes lors de la Guerre des Clones. Il m’a été raconté que Palpatine avait même été époustouflé par la Charge Héroïque d’Excelsior. La première fois que j’ai rencontrée l’Empereur, il m’a nommé commandant et m’a chargé d’assurer l’encadrement des Forces de Pacification de Coruscant. C’était un grand honneur qui m’était fait, je me suis empressé d’accepter. J’étais tellement heureux de pouvoir servir un homme qui avait comme objectif ultime la paix, l’ordre et la sécurité. Le trio parfait. En servant Palpatine, j’oeuvrais pour un pouvoir qui incarnait les valeurs dans lesquelles je croyais ! En devenant commandant dans l’armée de l’Empire Galactique, je tenais la promesse que j’avais faite à mes parents des années plus tôt. J’y ai vu un signe, j’ai compris que je devais emprunter ce chemin.
Tout en parlant, Faraday avait adopté un ton de plus en plus passionné et ses yeux de glace s’étaient illuminés.
Le juge Principal fit alors :
-Et c’est au nom de ce « trio parfait » que vous avez pris part au Massacre de la Nuit des Ombres ?
A l’évocation de ce nom, un tressaillement parcourut l’assemblée et l’on entendit même quelques gémissements chez ceux pour qui ce nom était synonyme de souffrance et de malheur. Faraday essuya une goutte de sueur qui coulait le long de sa tempe droite avant de balbutier :
-Non, attendez…c’est plus compliqué que ça !
-Quoi ? Vous n’avez pas pris part à ce carnage ?
Aldwin chercha visiblement ses mots et afficha un regard quasi paniqué. Il fut soulagé quand son avocat vola à sa rescousse :
-Messieurs les juges, je suis certain que le général Faraday s’expliquera sur ce qu’il s’est passé cette fameuse nuit, mais avant…
Ballawick fit une petite pause pour ménager le suspense. Puis il termina sa phrase :
-…je souhaite l’interroger sur un autre évènement tragique qui nous permettra de mieux apprécier les circonstances qui ont mené au Massacre de la Nuit des Ombres. Cet évènement s’est d’ailleurs passé seulement deux semaines auparavant.
Le Juge Principal regarda ses assesseurs avant de lancer à Ballawick :
-Entendu, allez-y.
Ballawick se précipita vers Aldwin Faraday et tout en joignant ses mains pour former un triangle, demanda :
-Général, pouvez vous nous parler de votre première grande opération de pacification dans les bas fonds de Coruscant ?
Faraday sentit les battements de son cœur s’accélérer et plongea son regard dans celui de son avocat. Celui-ci lui fit un discret signe de tête pour l’encourager. Alors l’impérial prit son inspiration et commença.

***
Coruscant, 20 ans plus tôt.

Aldwin Faraday n’était plus le même homme. Les évènements tragiques de la Guerre des Clones l’avaient à l’évidence fait vieillir prématurément. Des rides étaient apparues aux coins de ses yeux et sur son front, tandis que ses cheveux blonds étaient à présent striés de blanc. Seuls ses yeux de glace gardaient leur vigueur d’autrefois, lui assurant le même regard plein de détermination qu’il affichait déjà au début de la Guerre des Clones.

Le commandant Impérial se tenait à la tête d’un imposant détachement de stormtroopers d’élite qui avaient été triés sur le volet pour servir dans la prestigieuse Force de Pacification de Coruscant. Quand l’Empereur en personne avait confié cette responsabilité à Faraday, il avait bien insisté sur le fait que sa mission était essentielle. Palpatine avait besoin d’asseoir son pouvoir en imposant l’ordre sur Coruscant, ce qui passait par l’écrasement des mouvements de résistance. Au début, les missions avaient été assez simples et Faraday ne prenait même pas la peine de se déplacer lui-même sur le terrain, déléguant à des hommes très compétents et dévoués à la cause de l’Empire.
Mais cette mission était différente. L’Empereur en personne avait insisté pour que Faraday soit à la tête des opérations. Le commandant avait été informé trois jours plus tôt qu’une communauté d’individus vivant dans les bas fonds de Coruscant s’opposait au pouvoir de l’Empire. Plus inquiétant encore, ces individus possédaient des pouvoirs psychiques qui permettaient d’influencer les esprits. Faraday avait appris que cette communauté était composée de Keldrak, une espèce dont la planète d’origine était devenue inhabitable depuis un cataclysme survenu des milliers d’années auparavant. Les Keldrak étaient en voie d’extinction et la communauté présente sur Coruscant était l’une des dernières dans toute la galaxie.
Les ordres étaient pourtant clairs. Il fallait éradiquer à tout prix le danger que représentait les Keldrak. L’Empereur avait insisté sur le fait qu’il ne pouvait tolérer que des êtres au pouvoir psychique si développé s’opposent à l’Empire. Voilà pourquoi Faraday menait toute une escouade de stormtroopers dans un quartier misérable de Coruscant, là où l’on ne voyait quasiment jamais la lumière du jour et là où les gouttes de pluie ne tombaient jamais.

Faraday tourna brutalement à droite et s’engagea dans un petit escalier à l’état lamentable qui s’enfonçait sous terre. Des torches projetaient une lumière faiblarde qui tentait d’éclairer cet escalier malodorant. Faraday fit signe à ses soldats de faire le moins de bruit possible. Puis, le commandant Impérial se saisit de son blaster et accéléra l’allure, descendant les marches deux par deux. Si leurs informations étaient exactes, ils ne tarderaient pas à trouver les Keldrak et à les prendre au piège dans leur repaire.
Les Impériaux débouchèrent enfin dans un vaste réseau de galeries souterraines qui avait du être construit des années auparavant, quand la République dominait encore la galaxie. L’odeur y était insupportable et Faraday du se baisser pour ne pas se cogner contre le plafond qui était particulièrement bas. Il fit signe à ses hommes de le suivre et se lança vers la droite sans hésiter une seule seconde. Une fois encore, Faraday fut surpris de l’exactitude et de la précision des renseignements des Services Secrets Impériaux. Ces derniers n’avaient jamais été pris en défaut et fournissaient toujours des informations très précieuses.
Faraday tourna alors à gauche, s’engageant dans un corridor encore plus exigu que le précédent. En constatant que les murs étaient couverts de graffitis et le sol jonché d’ordures en tout genre, l’impérial se demanda comment des individus pouvaient accepter de vivre dans de telles conditions. Progressant toujours en file indienne, les impériaux arrivèrent enfin dans un espace plus grand qui donnait sur une lourde double porte métallique. Faraday murmura alors à ses troupes, dont l’armure blanche ressortait particulièrement dans cet environnement répugnant :
-On y est. Préparez vous à entrer.
Aussitôt les stormtroopers se mirent en position d’attaque et l’un d’entre eux vînt poser une petite quantité d’explosifs sur la porte en métal. Tout le monde recula de quatre pas avant que l’explosion ne se produise. Dans un fracas assourdissant, la porte vola en morceau, s’arrachant littéralement de ses gonds avant de retomber lourdement sur le sol. Et tandis que le nuage de fumée commençait à se disperser, Faraday cria à ses hommes :
-Lancez l’assaut !
Sans hésiter un seul instant, les soldats de choc de l’Empire pénétrèrent dans la pièce et ouvrirent le feu. Faraday traversa à son tour ce qu’il restait du nuage de fumée et se retrouva dans une immense salle qui constituait le logis de toute la communauté Keldrak. Ces derniers étaient en fait des bipèdes d’un mètre cinquante, au corps maigre et aux bras très longs qui touchaient presque le sol. Leur tête s’allongeait vers l’arrière jusqu’à former une pointe et leurs petits yeux globuleux bougeaient très vite. Leur peau était d’un vert pâle et ils portaient tous de larges tuniques marron informes qui les enlaidissaient encore d’avantage.

Au moment où les stormtroopers ouvraient le feu, les Keldrak se saisirent eux-mêmes de leurs armes et ripostèrent. La plupart avaient d’antiques blasters mais certains devaient se contenter de barres d’acier souvent tordues. Les malheureux se jetaient sur les soldats de choc avec l’énergie du désespoir mais ceux-ci les fauchaient en pleine course sans aucune difficulté. Faraday tira à plusieurs reprises, faisant mouche à chaque fois. Un chaos indescriptible régnait dans la grande salle car certains Keldrak couraient dans tous les sens, cherchant à s’abriter derrière leurs maigres possessions. Mais c’était peine perdue car les soldats de l’Empire les traquaient avec une redoutable précision, ne leur laissant aucune chance de salut. Bientôt, le sol que les Keldrak avaient jadis en partie recouvert de tapis, fut jonché de cadavres et les tirs cessèrent progressivement. En effet, il ne restait plus aucun Keldrak armé encore en vie. En revanche, en levant les yeux, Faraday vit que des femelles et des enfants s’étaient réfugiés dans un des coins de la pièce. Dans un geste de protection maternelle, les femelles s’étaient regroupées devant les enfants, faisant barrage de leur corps.

Faraday fit alors quelques pas en avant, enjambant au passage plusieurs cadavres avant de s’immobiliser à deux mètres du groupe de survivants qui tremblaient littéralement de peur. Le commandant fixa son regard sur ces rescapés et ne bougea plus, visiblement perturbé. S’il avait abattu sans hésitation les opposants armés, abattre ces survivants en apparence inoffensifs était une toute autre chose.
Il entendit malgré tout le chef d’escouade s’approcher de lui et demander de sa voix froide :
-Commandant, quels sont les ordres ?
Faraday ne répondit pas. Lui-même avait brandi son blaster vers les femelles mais n’arrivait pas à presser la détente, comme si quelque chose l’avait paralysé.
-Commandant, quels sont les ordres ? demanda de nouveau le soldat
C’est alors que l’un des petits Keldrak échappa à la vigilance de sa mère et se dirigea d’un pas hésitant vers Faraday. Il ne devait pas mesurer plus de quatre vingt centimètres et portait une tunique qui était bien trop grande pour lui. Il s’arrêta à quelques centimètres du canon de l’arme de Faraday et regarda l’impérial avec ses grands yeux noirs. Aldwin sentit un profond malaise l’envahir face à cette situation inattendue. Alors, son doigt se crispa sur la gâchette et il sentit les battements de son cœur s’accélérer.
Un silence imposant s’était emparé de la salle et tous les stormtroopers avaient les yeux rivés sur le petit Keldrak qui regardait toujours avec étonnement le canon de l’arme de Faraday. Celui-ci sentit une goutte de sueur couler le long de son cou et plissa les yeux, comme si ce geste allait lui conseiller ce qu’il devait faire. C’est alors que le Keldrak décida pour lui en faisant le tour de Faraday qui ne broncha toujours pas. Puis, suivi par le reste de son peuple, le petit Keldrak prit la direction de la porte de sortie. Le chef d’escouade revînt une nouvelle fois à l’assaut :
-Commandant j’insiste, quels sont les ordres ? Commandant ? Commandant, devons nous tirer ?
Il ne fallut que quelques secondes pour que l’ensemble des survivants Keldrak traverse la grande salle en slalomant entre les stormtroopers. Puis ils sortirent et prirent aussitôt la poudre d’escampette. Faraday rangea enfin son arme et se tourna vers le soldat qui n’avait cessé de l’interpeller :
-Non, on les laisse partir.
Le lendemain de cette opération, Aldwin Faraday était convoqué par l’Empereur en personne.

Palais Impérial, le lendemain :

Le commandant s’arrêta devant l’imposante porte du bureau de l’Empereur et écarta comme il le pu le col de son uniforme pour essayer de mieux respirer. Le cœur battant de plus en plus fort, Faraday s’apprêta à frapper à la porte quand celle-ci s’ouvrit d’elle-même, dévoilant le bureau de Palpatine. Celui-ci était assis dans son trône, en haut d’une volée de marche en marbre blanc. Derrière lui, une immense baie vitrée circulaire offrait une vue saisissante sur Coruscant et particulièrement sur le majestueux Sénat Galactique. Faraday avança lentement dans la pièce et sentit les portes se refermer derrière lui, comme s’il était irrémédiablement pris au piège.

Palpatine avait posé ses mains squelettiques sur les accoudoirs de son imposant trône. Revêtu de sa tunique noire habituelle, l’Empereur de la galaxie dégageait une aura de puissance impressionnante. Son visage ravagé par les rides était en partie dissimulé par une épaisse capuche qui laissait tout de même apercevoir ses yeux perçants d’un jaune maladif. En regardant l’Empereur, Faraday eut l’impression qu’il sombrait dans des abysses sans fin et ne pu réprimer un frisson. Il eut même le sentiment qu’une vague de noirceur le submergeait, s’enroulait autour de son cœur et l’enserrait de plus en plus. Luttant contre ce sentiment inquiétant, Faraday s’inclina légèrement avant de dire :
-Votre Majesté, je suis venu dès que j’ai pu.
La voix qui lui répondit était intimidante et caverneuse. Elle respirait la puissance et l’autorité :
-J’en suis heureux. Savez-vous pourquoi j’ai voulu vous voir commandant ?
Faraday se sentit encore plus mal à l’aise et balbutia après avoir déglutit:
-Je suppose que…enfin…par rapport à l’opération d’hier…
-Précisément, siffla Palpatine.
Celui-ci tapota d’impatience sur son accoudoir droit avant de déclarer :
-Vous m’avez déçu commandant. Je suis très…désappointé.
Ces mots étaient aussi douloureux que des coups de vibrolame et instinctivement, Faraday eut un mouvement de recul, son regard de glace affichant une lueur de crainte :
-Mais votre majesté, ce n’était que des enfants !
L’Empereur se redressa alors et Aldwin eut l’impression que la lumière du jour s’effaçait devant cette présence obscure. L’impérial crut qu’il entrait dans un tunnel impénétrable dont les parois se resserraient inéluctablement autour de lui. Palpatine, du haut des marches, le dominait et ses yeux inquisiteurs semblèrent transpercer l’âme de Faraday.
-N’avez-vous pas compris commandant que ces enfants seront bientôt de farouches ennemis ? Pensez vous sérieusement qu’ils ne chercheront pas à se venger de l’Empire ?
-Mais…
-Silence ! Je vous avais bien stipulé qu’aucun de ces êtres répugnants ne devaient en sortir vivant. Je vous faisais confiance pour rétablir l’ordre sur Coruscant. Vous avez échoué !
Faraday voulut parler mais il sentit brusquement sa cage thoracique se contracter sous l’influence d’une force invisible. L’impérial tenta d’inspirer mais ses poumons refusèrent de fonctionner et sa vue commença à se brouiller. Face à lui, il ne distinguait plus que le regard perçant et effrayant de l’Empereur. La voix pernicieuse de celui-ci s’insinua alors dans son esprit :
-L’Empire ne peut se permettre d’être gangrené de l’intérieur par des êtres faibles ! Je ne peux tolérer que mes propres serviteurs n’appliquent pas à la lettre mes directives.
-Cela…ne…se…reproduira…plus ! réussit à crachoter Faraday qui mit un genou à terre
-Précisément, répondit Palpatine.
Celui-ci se rassit alors sur son trône et Faraday sentit l’étau qui l’écrasait disparaître tout d’un coup. L’impérial en profita pour prendre une grande goulée d’oxygène avant de se remettre péniblement sur pied. Palpatine le dévisagea alors avant d’afficher un sourire machiavélique qui distendit son visage hideux :
-J’ai appris que vous aviez fondé une famille, ici sur Coruscant.
Cette déclaration électrisa Faraday qui retrouva toute sa contenance. Comment l’Empereur était il au courant de cette information ? Aldwin avait pris les plus grandes précautions pour que personne ne soit au courant. Mais tandis que l’Empereur reprenait la parole, Faraday comprit que rien ne pouvait échapper au leader suprême de cette galaxie :
-Félicitations commandant. Quelle âge à t-elle ?
-Trois ans. Elle se nomme Kelya.
L’Empereur garda le silence quelques secondes avant de déclarer :
-Cette enfant mérite la plus grande attention. Et comme vous êtes continuellement au service de l’Empire, je pense que vous devriez la confier à une éducatrice.
-Mais sa mère peut…
-Je suis intimement persuadé que des études sur Carida lui seront à l’avenir très bénéfiques. En plus, elle y sera en parfaite sécurité, sous bonne protection. J’y veillerai personnellement. Après tout, la fille d’un des plus fidèles serviteurs de l’Empereur pourrait courir de grands dangers.
Faraday ne répondit rien car il avait parfaitement compris le message. A cause de son erreur de la veille, sa fille allait lui être enlevée et emmenée sur une planète éloignée. Faraday n’était pas dupe, si Palpatine voulait la garder sous la main, c’était pour s’assurer qu’à l’avenir, il exécuterait sans ciller les ordres de l’Empereur. Tous ses ordres, même les plus destructeurs. Aldwin Faraday avait commis une erreur et c’est sa famille qui allait en payer le prix. Se maudissant intérieurement, il releva les yeux vers Palpatine qui le dévisageait toujours. Celui-ci fit enfin :
-J’espère que dès à présent, je peux compter sur votre entière et absolue coopération.
-Je ne vous décevrai plus votre Majesté.
-Parfait. Maintenant, vous pouvez partir.
Quand Faraday quitta le bureau privé, il eut l’étrange sentiment qu’il venait de vendre son âme au diable. L’homme qu’il idolâtrait tant pouvait à l’évidence se montrer impitoyable.

***

Un puissant éclair zébra le ciel de Coruscant tandis que Faraday achevait son histoire. Puis un violent coup de tonnerre résonna, venant troubler le silence qui s’était imposé dans la salle d’audience. Ballawick, ignorant complètement les éléments qui se déchaînaient au dehors, demanda alors :
-Donc, si je vous ai bien compris général, l’Empereur exerçait sur vous une sorte de chantage ?
-Oui. J’avais commis une terrible erreur et je devais en payer le prix. Si je ne servais pas fidèlement l’Empire, ma fille en paierait les conséquences.
-Je vois. Et qu’est-il advenu de Kelya Faraday ?
-Je suppose qu’elle s’est réfugiée sur Bastion au moment de la chute de l’Empire. En fait, je n’ai plus de nouvelles d’elle depuis la mort de Palpatine.
-Et avant ?
Faraday déglutit avec difficulté avant de répondre :
-Au début, je lui rendais régulièrement visite sur Carida. Mais un jour, alors qu’elle venait d’avoir 18 ans, l’Empereur m’a dit que je ne pouvais plus me permettre d’aller la voir, qu’il avait en permanence besoin de moi sur Coruscant pour lutter contre la propagation du mouvement Rebelle. Ces dernières années, je ne pouvais donc lui parler que par le réseau holonet. Cette situation nous a terriblement fait souffrir, ma femme et moi.
-Et on le comprend.
Ballawick se retourna alors vers les juges et tout en désignant Faraday du doigt, s’écria :
-Vous comprenez donc messieurs les juges qu’Aldwin Faraday était pris au piège, il subissait un odieux chantage affectif ! Il n’avait dès lors plus le choix, il devait obéir aux ordres pour sauver sa fille, pour l’éloigner des griffes acérées de Palpatine. Qui dans cette salle, pourrait prétendre qu’il n’aurait pas fait la même chose ? Qui pourrait prétendre qu’il n’aurait pas tout fait pour protéger l’héritière de son sang ?
Seul le tonnerre répondit à la question de Ballawick. Celui-ci afficha alors une mine étonnamment grave avant de conclure :
-Ne vous y trompez pas. Ne faîtes pas de cet homme un monstre dénué de sentiment. Ce n’est qu’un homme, comme vous et moi. Je n’ai pas d’autres questions.
Alors que la pluie se mettait à tomber drue, de grosses gouttes venant s’écraser sur le dôme en verre, l’avocat de l’Accusation se leva et s’approcha de Faraday. Puis il fit :
-La première chose sur laquelle j’aimerai attirer votre attention est la suivante : je me suis permis de faire une recherche sur le peuple des Keldrak, qui aujourd’hui a totalement disparu, ou du moins se cache habilement. Selon plusieurs ethnologues dont les analyses concordent, les Keldrak constituaient une espèce remarquable en de nombreux points. Toutefois, il n’est nulle part fait mention d’un quelconque don psychique.
Faraday fronça les sourcils d’incompréhension tandis que des murmures scandalisés parcouraient l’assemblée.
-Ils se trompent ! lança Faraday
-Ah oui, vraiment ? Alors peut-être pourriez-vous nous dire à quel moment ces Keldrak ont utilisé leur pouvoir contre vous et vos hommes ? A quel moment précis, ont-ils essayé de vous influencer ?
-Ils…ils ne l’ont pas fait.
-Effectivement. Et pour cause, ils n’ont pas ce don. Et oui général, vous avez massacré des personnes qui ne représentaient aucun danger pour l’Empire !
-Mais l’Empereur…
-Palpatine vous a menti ! tonna l’avocat. Il s’est servi de vous et je vais vous dire dans quel but. Si les Keldrak n’ont aucun pouvoir psychique, leur sang a en revanche une particularité tout a fait admirable : il possède des vertus curatives extrêmement rares. Si l’Empereur a massacré ce peuple, c’est pour recueillir son sang.
-C’est absurde !
-C’est malheureusement l’unique vérité. Quelques mois après ce massacre, TechEmpire, une multinationale productrice de médicaments a lancé sur le marché un produit capable de guérir bon nombre de maladies. Ce médicament a, comme vous l’imaginez, eut un succès foudroyant et a rapporté des milliards de crédit à TechEmpire. Il s’est avéré que ce produit contenait en fait du sang de Keldrak, qui avait été reproduit et synthétisé en laboratoire.
Les murmures redoublèrent d’intensité dans la salle, alors que l’avocat s’apprêtait à conclure :
-Ah oui, j’allais oublier de préciser que TechEmpire appartenait évidemment à l’Empire, qui a donc engrangé beaucoup de crédits grâce à ce médicament miracle. Vous pensiez lutter pour l’ordre, général ? En fait, vous avez massacré des gens pour renflouer les caisses de Palpatine.

Cette fois ci, les murmures se transformèrent en cri d’effroi et des insultes ne tardèrent pas être proférées. Le Juge Principal du demander à trois reprises le silence avant de l’obtenir. Aldwin Faraday, quant à lui, était visiblement abasourdi. Penché sur la barre, il cherchait à reprendre ses esprits. L’avocat de l’Accusation ne lui en laissa pas le temps :
-Maintenant dîtes moi général, malgré le chantage affectif qu’osait exercer l’Empereur sur vous, quel était votre sentiment vis-à-vis de l’Empire ?
-Je…il…enfin je veux dire, j’avais toujours confiance en lui. Je vous l’ai déjà dit, j’étais persuadé que seul l’Empire pouvait sauver la galaxie. Un pouvoir fort était, est et sera toujours l’unique moyen de garder une cohésion au sein de la société.
-Votre cohésion s’est faite dans de multiples bains de sang ! Des bains de sang auxquels vous avez participé, général !
L’avocat regarda alors Ballawick avant de lancer d’une voix plus forte encore :
-Alors non, je suis désolé, mais je ne peux voir en Aldwin Faraday que ce qu’il est : un monstre !
Un nouvel éclair zébra le ciel, suivit d’un coup de tonnerre encore plus impressionnant que le précédent. Et tandis que la pluie redoublait d’intensité, dans les tribunes de la salle d’audience, Joshua Tenling écrivait fébrilement sur un calepin. Skell se pencha par-dessus son épaule et lut ce qu’il avait écrit :
-Attendez ! Vous ne pensez tout de même pas retrouver la fille de Faraday ?
-Je vais me gêner. On tient peut-être là un moyen de faire avouer à Faraday ce qu’il sait sur la Dernière Volonté de l’Empereur !
-Mais si elle est sur Bastion ?
-Et si elle ne l’est pas ?
-Rassurez-moi, vous ne comptez tout de même pas reprendre le chantage qu’opérait l’Empereur ?
Tenling réfléchit quelques secondes avant de répondre quelque chose qui le mit immédiatement mal à l’aise :
-Je crois que parfois…la fin justifie les moyens.

A la barre, Aldwin Faraday était encore sous le choc de ce qu’il venait d’entendre. L’Empereur lui avait menti, l’avait même utilisé. Comment était ce possible ? Il pensait avoir la confiance de sa Majesté et il se rendait à présent compte que tout ceci n’avait été qu’une illusion. Sur quoi d’autre Palpatine lui avait-il menti ? Se pourrait-il qu’il ait servi durant toutes ces années un homme qui ne voyait en lui qu’un vulgaire pion ?

Et quelque chose que Faraday pensait impossible se produisit. Le doute l’envahit.


Au programme du prochain chapitre: le Massacre de la Nuit des Ombres, de l'action et des révélations! 8)
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Messagepar AJ Crime » Dim 22 Juin 2008 - 23:14   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Tout d'abord les quelques points de détail que j'ai glanés ici et là dans ce chapitre :

DW a écrit: après une journée d’audience pour le moins mouvementée. Selon des informations fragmentaires que nous sommes parvenus à recueillir, Faraday n’aurait été que blessé dans cette tentative d’assassinat et pourra selon toute vraisemblance être présent à cette nouvelle journée d’audience.

Répétition de journée d'audience, Tu pourrais parler d'assister aux minutes de son procès... A la place ???

DW a écrit:Il referma vivement la porte derrière lui avant de s’asseoir prestement en face de Tenling qui le salua aussitôt.

il faut se lever pour saluer, sauf lorsque l'on se trouve au volant d'une voiture.

DW a écrit:Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins. J’ai cru comprendre que selon Faraday, il ne nous restait plus que quatre jours avant le déclenchement de ce fameux projet ?

quatre chemins, quatre jours, le rapprochement se fait automatiquement et saute aux yeux.... c'est un peu trop, non ???

DW a écrit:que sur ses seules épaules repose l’avenir de Coruscant !

drole d'inversion... Aurait-il du sang de l'espèce de Yoda qui coulerait dans ses veines ??? LOL :D

DW a écrit:Cracken afficha un air surpris en soulevant

Cracken affiche beaucoup de chose (affiche * 2). Peut-être le côté répétitif de tes constructions au fur et à mesure du dialogue, tu as fait le tour des possibilités pour exprimer ses mouvements.

DW a écrit:ses pas étant amortis par la moquette moelleuse :

"la moquette moelleuse amortissant ses pas", c'est pas plus fluide comme ça ????

DW a écrit: trois le lourd outil qui propulsait cette impressionnante source d’énergie violette

je ne sais pas si propulser est le terme qui convienne bien à un rayon laser émis par une source...

DW a écrit:les deux autres qui renforcèrent aussitôt leur emprise.

on possède une emprise sur quelqu'un mais une prise sur un objet, est ce que je me trompe ???

DW a écrit:A part cette grande console, il n’y avait rien d’autre dans la pièce.

" A part cette grande console, " n'a pas d'utilité à mon avis, hormis nous faire bénéficier d'une nouvelle répétition.

DW a écrit:comme il l’entendait, la façonnant littéralement selon ses envies

si tu parles bien des membres du groupuscule alors tu peux tout mettre au pluriel.... "ils" "leurs envies"

DW a écrit:La première fois que j’ai rencontrée l’Empereur

il a rencontré quoi, l'empereur pas la première fois, le participé me semble devoir être au masculin.

hummm, ces Keldrak m'intéresse beaucoup, je pense faire une petite recherche, je suppose qu'ils ne sont pas sortis de ton imagination.

DW a écrit:En effet, il ne restait plus aucun Keldrak armé encore en vie.

je ne suis pas sur que le "en effet" serve bien à quelque chose.... ???

DW a écrit:Vous m’avez déçu commandant. Je suis très…désappointé.

ce ne serait pas une réplique du méchant dans le cinquième élément, ça ???

DW a écrit:Comment l’Empereur était il au courant de cette information ? Aldwin avait pris les plus grandes précautions pour que personne ne soit au courant.

il y a beaucoup de jus dans ces phrases, enfin du courant pour être plus exact.

Connaissant dorénavant le moyen de pression de l'empereur sur Faraday, il me vient une terrible question maintenant que l'empereur a disparut (désolé de ne pas mettre de majuscule à Empereur, mais un tel homme n'en a aucun besoin). Pourquoi donc n'a-t-il pas plaidé en ce sens dés le début de son procès. Il a du passer de longues années à emmagasiner de la haine pour cet empereur qui a détruit l'innocence de sa cellule familiale. Forcé contraint, il aurait du se révolter contre toutes les ignominies qui lui ont été commandées de commettre. Enfin, ma question n'est peut-être pas judicieuse du point du vue de ce que tu ne manqueras pas de nous apprendre dans la suite de ce procès.

DW a écrit:Faraday était pris au piège, il subissait un odieux

remplace la virgule par un point, cela devrait rendre l'effet de manche un peu plus pompeux.

DW a écrit:Alors que la pluie se mettait à tomber drue, de grosses gouttes venant s’écraser sur le dôme en verre, l’avocat de l’Accusation se leva et s’approcha de Faraday. Puis il fit :
-La première chose sur laquelle j’aimerai attirer votre attention est la suivante : je me suis permis de faire une recherche sur le peuple des Keldrak,

L'accusation a été coupée alors qu'elle devait l'interroger sur un autre évènement. Le coup des keldrak devait être une surprise totale pour eux. Comment sont-ils allés chercher aussi rapidement du renseignement aussi précis ? En revanche, j'aurais bien vu ces paroles dans les paroles de son défenseur en conclusion pour démontrer que l'empereur lui a tendu un piège afin de lui subtiliser sa fille et un moyen de pression. M'enfin, je réécris l'histoire et tel n'est pas mon rôle, juste mon opinion...

DW a écrit:L’Empereur lui avait menti, l’avait même utilisé.

Qu'il l'utilise est une chose normal puisqu'il est son émissaire dans les situations qui nécessite l'emploie de troupes de valeur. Qu'il l'utilise dans un but d'enrichissement personnel est un peu moins légal voir même insultant. Il aurait peut-être été bon de le spécifier.


Des révélations au prochain chapitre ? Mais mon dieux, tes fleuves de chapitres sont enrichis de révélations à chaque méandre. Perso très content d'en avoir d'aussi long même si cela m'oblige à me coucher tard pour un dimanche soir. la qualité est largement au rendez-vous, c'est magnifiquement écrit, tout y est, c'est du grand art, je me prosterne. Non, sans plaisanter c'est vraiment très bon et je ne pourrai pas m'empêcher de me jeter sur les prochains chapitres même s'il faut attendre deux mois et surtout sur tes prochaines FF. Tu es sur que tu ne veux pas sortir de SW pour nous montrer tes talents sur d'autres thèmes.... Tu es peut-être déjà lié par un contrat d'édition ! Qu suis-je bête, c'est sûrement ça ! Quel est donc ton pseudo d'écrivain professionnel ?
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Messagepar Dolarn Sarkan » Dim 22 Juin 2008 - 23:46   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

AJ Crime a écrit:Quel est donc ton pseudo d'écrivain professionnel ?


P.L. Sullitzer :D
Raphus cucullatus

- End of line -
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Messagepar Darkwilliam » Mar 24 Juin 2008 - 12:26   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Dolarn Sarkan a écrit:
AJ Crime a écrit:Quel est donc ton pseudo d'écrivain professionnel ?


P.L. Sullitzer :D


Tu passes juste là pour flooder toi? TOCARD!!! :P

J'ai pas le temps de réagir à ton post AJC mais je le ferai un de ces quatre! Merci d'avoir lu ce chapitre rapidement en tout cas.:wink:
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Messagepar Chadax » Mar 24 Juin 2008 - 18:00   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Dolarn Sarkan a écrit:
AJ Crime a écrit:Quel est donc ton pseudo d'écrivain professionnel ?


P.L. Sullitzer :D

Avec un seul l. Non seulement il floode, mais en plus il le fait mal. :o :D
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Un magicien n'est jamais en retard. Ni en avance d'ailleurs. Il arrive toujours précisément à l'heure prévue.
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Messagepar kamocato007 » Mer 25 Juin 2008 - 16:12   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

J'ai deux chapitres de retard mais cette semaine s'annonce bien donc on va tâter de la FF.

Chapitre Six. Qui, comme je l'avais prédit (mais c'était pas si dur) est rempli d'action, marque de fabrique de DW depuis les AN et à la limite OeL.

Les premières pages sont nettes et sans bavures, me rappelant un peu le style de Dix pour les scènes d'actions. Sans fioritures, les descriptions en viennent à l'essentiel, et cette capacité de souvent décrire deux actions en une même courte phrase m'impressionne. C'est évidemment l'important dans une scène d'action : condenser tous les gestes, évènements, dans des phrases courtes et peu nombreuses. Les dialogues sont très réalistes, et, allez, j'ose le terme, c'est la meilleure scène d'action de DW depuis le tout début (des FF, j'entends). L'expérience accumulée à porté ses fruits. Petit bémol : la description des aérotrains fléchit complètement le cours de l'action. Quitte à faire une pause, autant la faire vraiment, mais là je trouve que ça fait une vraie cassure entre deux scènes d'action. La suite est l'avenant, juste un rythme un peu plus lourd sur le début de la scène des trains, mais après c'est vraiment très bon. Le lecteur est porté par le fil des évènements, avec des dialogues toujours dans le juste de l'action.
Vient la scène de la course poursuite, et les images d'AOTC reviennent en boucle pour visualiser trois pages extrêmement denses bien rythmées. Et rien ne va ternir le rythme de cette épopée urbaine. L'intrigue avance peu dans ce chapitre mais c'est au prix de treize pages de rythme survolté, alors je ne plaindrais pas. Cependant l'amorce de la DVE est désormais le point central de la fic. (Voix de The Ring) : 5 jours...

Il serait aussi agréable un petit résumé des chapitres précédents, maintenant que la Nouvelle Tribune Galactique n'est plus relayée. Mon avis sur le chap7 en fin de semaine :wink: Bref : Très bon chapitre dans lequel DW revient à ses amours.
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Messagepar Darkwilliam » Jeu 03 Juil 2008 - 12:54   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hop hop, comme d'hab, j'ai pas le temps de commenter ce dernier post, mais je le ferai ce week end! :)
Pour ce qui est du prochain chapitre, j'ai avancé, mais pas assez à mon goût! C'est l'inconvénient de bosser... :o
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Messagepar Darkwilliam » Sam 05 Juil 2008 - 10:21   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Voilà voilà, j'ai du temps, donc allons-y pour les réactions aux deux derniers posts constructifs (autrement dit, je zappe volontairement les posts des deux autres tocards! :D ).

si tu parles bien des membres du groupuscule alors tu peux tout mettre au pluriel.... "ils" "leurs envies"

Nan, je parle du Second Empire à ce moment là, que je personnifie en quelque sorte. :)

hummm, ces Keldrak m'intéresse beaucoup, je pense faire une petite recherche, je suppose qu'ils ne sont pas sortis de ton imagination.

Si si, je les ai crée pour l'occasion. Par contre, j'arrive même pas à me souvenir d'où j'ai tiré mon inspiration pour leur description physique. :D

ce ne serait pas une réplique du méchant dans le cinquième élément, ça ???

Aussi oui...mais en fait c'est le Cinquième Élément qui a copié sur moi, et non pas l'inverse! Attention, on commet souvent l'erreur. :D

Pourquoi donc n'a-t-il pas plaidé en ce sens dés le début de son procès. Il a du passer de longues années à emmagasiner de la haine pour cet empereur qui a détruit l'innocence de sa cellule familiale. Forcé contraint, il aurait du se révolter contre toutes les ignominies qui lui ont été commandées de commettre. Enfin, ma question n'est peut-être pas judicieuse du point du vue de ce que tu ne manqueras pas de nous apprendre dans la suite de ce procès.


Question très judicieuse et même essentielle dans la compréhension de l'histoire et du perso de Faraday. Je crois qu'il y a deux raisons principales pour expliquer son attitude. D'abord, Faraday refuse catégoriquement de percevoir l'Empereur comme le mal incarné. Comment le sauveur de la galaxie pourrait être capable d'ignominies? Comment un leader pourrait-il se laisser corrompre par le pouvoir, la haine et toutes ces choses horribles. Je pense que inconsciemment, Faraday refuse d'admettre la vérité. Du moins pour l'instant.

La deuxième raison est que même si Faraday est surpris par ce chantage de l'Empereur, il continue de croire dur comme fer dans les valeurs et dans ce qu'incarne l'Empire. Il déteste les principes de la République et croit avant tout dans un pouvoir fort. Je pense qu'à un moment donné, Faraday franchit un cap dans l'exécution d'ordres pourtant terribles. Il le fait parce qu'il veut servir cet Empire qu'il s'est juré de protéger. L'ordre et la sécurité étant ses chevaux de bataille, il reste fidèle à ses idéaux jusqu'au bout. C'est comme si, une fois qu'il avait fait le premier pas, il était pris dans une spirale infernale de violence de laquelle il ne pouvait plus sortir. Alors il continue...

Le coup des keldrak devait être une surprise totale pour eux. Comment sont-ils allés chercher aussi rapidement du renseignement aussi précis ?


J'ai pas voulu le préciser dans le texte de peur de couper le rythme du récit. A l'évidence, j'aurai du prendre le risque de le faire. Dans mon esprit, avant le début de la séance, si la Défense souhaite utiliser certains éléments, elle doit obligatoirement en avertir l'Accusation pour que celle ci soit à même de contre-attaquer. Voilà pourquoi l'Avocat a fait des recherches sur les Keldrak, il était au courant que la Défense allait aborder ce sujet.

Perso très content d'en avoir d'aussi long même si cela m'oblige à me coucher tard pour un dimanche soir. la qualité est largement au rendez-vous, c'est magnifiquement écrit, tout y est, c'est du grand art, je me prosterne. Non, sans plaisanter c'est vraiment très bon et je ne pourrai pas m'empêcher de me jeter sur les prochains chapitres même s'il faut attendre deux mois et surtout sur tes prochaines FF.

:oops:
Merci AJC!

Les dialogues sont très réalistes, et, allez, j'ose le terme, c'est la meilleure scène d'action de DW depuis le tout début (des FF, j'entends)

8) Ca, ça fait rudement plaisir à lire, car j'ai fait un petit pari dans ce chapitre VI en condensant plusieurs scènes d'action en une. La difficulté était de "tenir la route" du début à la fin. Tant mieux si ça a marché! :)

Petit bémol : la description des aérotrains fléchit complètement le cours de l'action. Quitte à faire une pause, autant la faire vraiment, mais là je trouve que ça fait une vraie cassure entre deux scènes d'action

Je suis d'accord en fait. Je l'ai perçu à la relecture. Mais en même temps, je me suis dit que je devais intégrer un passage descriptif pour pas que le passage "aérotrain" soit amené trop brutalement. Pas toujours facile de faire des choix!

En tout cas, merci pour ton commentaire Kamo! :) Et ravi que ce chapitre d'action t'ait rappelé le bon vieux temps des Anges Noirs! :D
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Messagepar AJ Crime » Sam 05 Juil 2008 - 22:24   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

DW a écrit:Question très judicieuse et même essentielle dans la compréhension de l'histoire et du perso de Faraday. Je crois qu'il y a deux raisons principales pour expliquer son attitude. D'abord, Faraday refuse catégoriquement de percevoir l'Empereur comme le mal incarné. Comment le sauveur de la galaxie pourrait être capable d'ignominies? Comment un leader pourrait-il se laisser corrompre par le pouvoir, la haine et toutes ces choses horribles. Je pense que inconsciemment, Faraday refuse d'admettre la vérité. Du moins pour l'instant.

La deuxième raison est que même si Faraday est surpris par ce chantage de l'Empereur, il continue de croire dur comme fer dans les valeurs et dans ce qu'incarne l'Empire. Il déteste les principes de la République et croit avant tout dans un pouvoir fort. Je pense qu'à un moment donné, Faraday franchit un cap dans l'exécution d'ordres pourtant terribles. Il le fait parce qu'il veut servir cet Empire qu'il s'est juré de protéger. L'ordre et la sécurité étant ses chevaux de bataille, il reste fidèle à ses idéaux jusqu'au bout. C'est comme si, une fois qu'il avait fait le premier pas, il était pris dans une spirale infernale de violence de laquelle il ne pouvait plus sortir. Alors il continue...


Dommage, cette explication fait tomber Faraday de son pied d'estal, je le pensais plus intelligent que cela... Moins utopiste en tout cas après ce que lui a fait l'empereur !!!
En quête de votre intérêt et de vos suggestions, votre dévoué serviteur dans la force, AJC
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Messagepar Darkwilliam » Dim 06 Juil 2008 - 8:59   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Il est intelligent! Seulement, il refuse de voir la vérité, parce que cela impliquerait qu'il se rende compte qu'il s'est fourvoyé en s'engageant à servir l'Empereur. En fait, je pense qu'il est encore plus orgueilleux qu'il n'est intelligent... :D

Mais bon, la situation peut encore changer... :sournois:
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Messagepar kamocato007 » Lun 14 Juil 2008 - 19:59   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Chapitre 7, J-4 pour nos héros que nous avions quitté plein d'inquiétude, puisque la DVE est enfin amorcée. Même s'ils nous restent 4 chapitres pour voir de quoi il en retourne (si l'on continue sur la logique J-x) les protagonistes sont déjà sur le qui-vive. Première critique (quoique discutable) : je trouve que les hautes instances républicaines prennent un peu trop vite la mouche, et ne se doute pas d'un piège. Je veux dire, ça aurait été le crime parfait de menacer Coruscant d'une catastrophe pour vider la planète. Après, compte tenu de l'attentat sur Faraday je comprends l'urgence :roll: mais je trouve que rajouter du scepticisme plus que sur une réplique isolée aurait été judicieux, et aurait même crédibiliser le début puisque je trouve que ça pars trop vite dans le vif du sujet. Plus encore, le manque de dramatique dans le dialogue. Par ex : " Ce sera probablement l’évènement le plus dramatique que cette planète ait jamais connu." alors qu'on parle quand même de plusieurs dizaines de milliards de personnes :D

S'ensuit l'habituelle scène de procès, et le flash back de coutume, deux scènes qui tendent à montrer le côté humain de Faraday, bienvenue dans ses heures sombres. Si le prochain fb est à peine amorcée (une certaine "nuit des ombres" peut-être un clin d'œil à la nuit de cristal au parallèle facile ? :? ) il laisse entrevoir un Faraday plus victime que bourreau. Un nouveau plan pour le faire parler de la DVE s'annonce alors, mais il ne sera finalement peut-être pas utile, Faraday perdant toutes ses illusions sur l'Empereur, et pourquoi pas, l'Empire ?

Bilan : un excellent chapitre, comme toujours, mais cette fois mention spéciale aux dialogues, un niveau rarement atteint même chez les AN. C'est le point fort du chapitre, j'ai l'impression que tu as mis les bouchées doubles :P A suivre dans le "J-3" et la terrible nuit des ombres, rien qu'à ça j'ai l'impression que ce sera pas aussi gai qu'une garden party :P
Kamo.
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Messagepar Darkwilliam » Sam 19 Juil 2008 - 9:08   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hop là, merci Kamo pour ton avis. Quelques réponses à tes remarques! :)

kamocato007 a écrit:Chapitre 7, J-4 pour nos héros que nous avions quitté plein d'inquiétude, puisque la DVE est enfin amorcée. Même s'ils nous restent 4 chapitres pour voir de quoi il en retourne (si l'on continue sur la logique J-x) les protagonistes sont déjà sur le qui-vive.


Oui alors en fait ça, c'est même pas sur parce que je vais surement utiliser une pirouette scénaristique pour condenser certains évènements. J'ai envie d'accélérer le rythme sur la fin, histoire que cela soit plus intense.

Première critique (quoique discutable) : je trouve que les hautes instances républicaines prennent un peu trop vite la mouche, et ne se doute pas d'un piège. Je veux dire, ça aurait été le crime parfait de menacer Coruscant d'une catastrophe pour vider la planète. Après, compte tenu de l'attentat sur Faraday je comprends l'urgence :roll: mais je trouve que rajouter du scepticisme plus que sur une réplique isolée aurait été judicieux, et aurait même crédibiliser le début puisque je trouve que ça pars trop vite dans le vif du sujet. Plus encore, le manque de dramatique dans le dialogue. Par ex : " Ce sera probablement l’évènement le plus dramatique que cette planète ait jamais connu." alors qu'on parle quand même de plusieurs dizaines de milliards de personnes :D


Bah c'est vrai que je me suis demandé comment la République devait réagir. Face à la menace imminente, elle ne peut pas faire grand chose à part être spectatrice. Donc justement, il n'est pas possible d'évacuer la planète, ce qui tendrait à prouver la crédibilité du plan des Impériaux. Mais c'est vrai que j'aurai pu rajouter un peu de scepticisme, j'y penserai quand je ferai une version définitive de la fic.

S'ensuit l'habituelle scène de procès, et le flash back de coutume, deux scènes qui tendent à montrer le côté humain de Faraday, bienvenue dans ses heures sombres. Si le prochain fb est à peine amorcée (une certaine "nuit des ombres" peut-être un clin d'œil à la nuit de cristal au parallèle facile ? :? ) il laisse entrevoir un Faraday plus victime que bourreau. Un nouveau plan pour le faire parler de la DVE s'annonce alors, mais il ne sera finalement peut-être pas utile, Faraday perdant toutes ses illusions sur l'Empereur, et pourquoi pas, l'Empire ?


Hé hé! Sauf que s'il apparait comme une victime dans ce chapitre, ça va être beaucoup moins le cas dans le prochain. Autre aspect, de par son "embrigadement", Faraday va pas lâcher le morceau si facilement pour ce qui est de son attachement à l'Empire! :sournois:

Bilan : un excellent chapitre, comme toujours, mais cette fois mention spéciale aux dialogues, un niveau rarement atteint même chez les AN. C'est le point fort du chapitre, j'ai l'impression que tu as mis les bouchées doubles :P A suivre dans le "J-3" et la terrible nuit des ombres, rien qu'à ça j'ai l'impression que ce sera pas aussi gai qu'une garden party :P


Merci!!!! :)
J'ai écrit la moitié du chapitre suivant mais...je manque de temps pour maintenir un rythme de parution soutenu! :o
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Messagepar Notsil » Jeu 24 Juil 2008 - 11:28   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Tiens, je viens de me rendre compte que j'avais loupé le chapitre 7 ^^

Et que du bon pourtant ! Entre le groupuscule impérial, et les étonnantes révélations de Faraday...il doute donc, le bonhomme !
Ca devient de plus en plus intéressant tout ça...
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Messagepar Darkwilliam » Ven 08 Aoû 2008 - 12:37   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Merci Notsil pour cet avis! :)
Mais comment as tu osé "louper" ce chapitre 7? :shock: :D

Bon à part ça, si tout se passe bien, je devrai enfin pouvoir proposer le prochain chapitre "incessament sous peu" (ce week end?)! Mais mine de rien, je pensais pas que ce chapitre 8 serait aussi "difficile" à écrire...enfin, vous verrez bien! :sournois:
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Messagepar Darkwilliam » Sam 09 Aoû 2008 - 14:39   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hop hop, chose promise, chose due. Voici donc le chapitre 8, qui mine de rien fait près de 17 pages, ce qui explique pourquoi il a été assez long à écrire. Au début, vous avez un petit résumé des épisodes précédents pour raccrocher les wagons. Et si jamais vous vous endormez en cours de chapitre, la fin devrait vous réveiller! 8)

Bonne lecture! :)







Chapitre VIII :


Le Choix du Soldat



J-3

***

« La journée d’audience a été particulièrement instructive aujourd’hui quand Aldwin Faraday a été obligé d’évoquer de douloureux souvenirs concernant ses premiers faits d’armes au sein de l’Empire Galactique. Bien que le général ait révélé qu’il subissait un odieux chantage affectif de la part de l’Empereur en personne, ce qui a jeté un trouble dans la salle, Faraday n’a pas pu nier son implication dans le génocide planifié du peuple Keldrak, pas plus qu’il n’a pu réfuter les faits concernant son rôle prépondérant dans le tristement célèbre Massacre de la Nuit des Ombres. Demain, les juges interrogeront le prévenu sur ses actes lorsqu’il était général des forces armées de l’Empire Galactique. Nul doute que nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises et de nouvelles révélations pourraient bien survenir. Donc pour tout savoir sur le Procès du Massacreur, restez fidèle à notre chaîne ! C’était Alinya Kalway, en direct du Tribunal Spécial du Jugement des Crimes Impériaux pour la Nouvelle Tribune Galactique"

***

Allongé sur l’inconfortable lit de sa cellule, Aldwin Faraday essayait tant bien que mal de dormir. Mais il n’y parvenait pas malgré l’obscurité totale qui avait envahi la petite pièce. Le général aurait pu prétendre que c’était le bruit incessant de la pluie qui l’empêchait de trouver le sommeil, mais il savait pertinemment que ce n’était pas vrai. Certes, l’orage violent qui s’abattait sur cette partie de Coruscant donnait l’impression de ne jamais vouloir s’arrêter, mais quelque chose de bien plus troublant perturbait Faraday. Le procès. Ce fichu procès qui le forçait à revivre les heures les plus sombres de son existence. Ce maudit procès qui était parvenu à ébranler sa confiance en l’Empire et en son leader spirituel. Le doute n’était pas quelque chose de familier chez Aldwin Faraday. En fait, il détestait même ce sentiment qui affaiblissait les hommes et les rendait vulnérables. L’impérial s’était fait le serment, des années auparavant, de ne jamais se laisser envahir par l’incertitude. A l’évidence, il venait d’échouer.
Faraday aurait voulu chasser de son esprit les accusations qui avaient été proférées contre Palpatine, mais quelque chose l’en empêchait. Peut-être parce qu’au fond de lui, il savait que c’était la vérité. L’Empereur était peut-être réellement machiavélique et dénué de tout scrupule. Se pouvait-il alors qu’il ait utilisé Faraday, que la confiance qu’il lui accordait n’ait été qu’une feinte élaborée ? Se maudissant une nouvelle fois de douter, Faraday se tourna brutalement sur son lit, ce qui le fit furieusement grincer. Il devait retrouver son calme, ses certitudes et son aplomb, sinon, il savait qu’il serait laminé par les juges et par l’avocat de l’Accusation. Et Ballawick, son excentrique protecteur, ne pourrait rien faire pour le sauver.

Les yeux grands ouverts, fixés sur le mur sale qui se trouvait juste en face de lui, Aldwin ne pouvait s’empêcher de revivre la journée d’audience. Tout s’était déroulé comme dans un cauchemar, un cauchemar terriblement réel. Il avait d’abord cru démontrer qu’il ne faisait qu’appliquer les ordres avec l’histoire des Keldrak mais celle-ci s’était violemment retournée contre lui. Dès lors, il avait eu bien du mal à se défendre contre les accusations concernant le terrible Massacre de la Nuit des Ombres.

***

Cet évènement s’était produit trois semaines après la traque des Keldrak. Lors d’une réunion, l’Empereur avait bien fait comprendre à Faraday qu’il n’avait plus le droit à l’erreur. Tout en adoptant un ton apparemment neutre, Palpatine avait évoqué l’avenir de la fille d’Aldwin et avait « vivement espéré » qu’elle ne rencontre aucun problème à son arrivée sur Carida. Faraday s’était senti obliger de répondre aussitôt que la mission serait une réussite totale.
L’objectif était en fait de pacifier tout un quartier des niveaux inférieurs de Coruscant qui refusait la main mise de l’Empire. Pire, tous les agents administratifs qui avaient tenté de faire leur travail dans ce quartier avaient été blessés ou tués. Ne pouvant accepter cette situation, Palpatine avait demandé à ce qu’un exemple soit donné. Il fallait prouver que l’Empire n’était pas la République, que la faiblesse et le laxisme avaient laissé place à la force et à l’autorité. Aldwin Faraday était chargé de transmettre ce message.

L’assaut avait été donné en plein milieu de la nuit, soit le lendemain même du vote de la loi qui supprimait l’obligation d’attendre six heures du matin avant de procéder à une quelconque arrestation. De toute façon, cette fois encore, il n’était pas question de faire des prisonniers. Il fallait tuer. Tuer pour l’Empire, tuer pour que tout ceux qui aspiraient à la paix puissent enfin la trouver. Faraday aimait bien présenter la mission de cette façon, elle la rendait moins…douloureuse.
Le Massacre de la Nuit des Ombres avait été nommé ainsi car lorsque les rares survivants avaient témoigné de l’attaque, ils avaient décrit comment des dizaines et des dizaines de stormtroopers n’avaient d’abord été que des ombres qui s’étaient progressivement détachées de la noirceur insondable de la nuit. Les forces de l’Empire avaient attaqués comme s’ils n’avaient été que des spectres à la recherche de leurs prochaines victimes à terrifier.

La suite, Aldwin Faraday aurait préféré l’oublier. Il avait méthodiquement donné ses ordres tandis que le quartier plongeait peu à peu dans le chaos, les habitants cherchant à fuir après avoir été tirés de leur sommeil par le bruit des blasters. Pensant sans arrêt au bien être de sa fille, Faraday n’avait laissé aucune chance à ses « adversaires ». Ses troupes avaient parfaitement quadrillé le quartier, resserrant inéluctablement leur piège, coinçant leurs victimes dans un étau implacable. Puis, les stormtroopers étaient entrés dans les immeubles délabrés et avaient inspecté chaque appartement, chaque pièce, le moindre recoin qui aurait pu abriter un dissident. Le silence de la nuit avait été troublé pendant près d’une heure par les décharges de lasers et les cris d’agonie. Faraday n’aurait su dire si dans tout ce bruit, il n’y avait pas eu quelques suppliques vite étouffées.

Le commandant des Forces de Pacification avait mis un point d’honneur à ce que personne ne s’en sorte vivant. Ils avaient tous été tués sans aucune hésitation, les hommes, les femmes et les enfants. Qu’ils aient été armés ou non n’avait rien changé. Qu’ils aient été fauchés de face ou dans le dos non plus. La mission était d’une redoutable simplicité et elle devait être menée à bien coûte que coûte.
Resté au milieu de la plus grande avenue du quartier à distribuer ses ordres avec une efficacité redoutable, Faraday n’avait eu besoin de tirer qu’une seule fois. Mais cette unique salve allait le hanter jusqu’à la fin de ses jours, toutes les nuits, tous les instants où il chercherait à trouver une impossible sérénité. Sur le moment, cela avait paru tellement simple, tellement évident. Un de ses soldats avait acculé une fillette contre un mur délabré. La jeune enfant portait une chemise de nuit rapiécée et tenait dans sa main droite une petite peluche moelleuse. Elle regardait avec des yeux terrifiés la visière inexpressive du casque du stormtrooper. Tremblant de tous ses membres, elle attendait l’inéluctable qui ne semblait jamais devoir venir. Le soldat hésitait et il ne parvenait pas à presser la gâchette, tout comme Faraday trois semaines auparavant dans l’antre des Keldrak. Avisant de la situation, Aldwin avait rejoint le soldat en quelques enjambées, lui avait attrapé son blaster et l’avait pointé sans hésiter vers la tête de la fillette qui pleurait maintenant toutes les larmes de son corps. Elle avait regardé Faraday droit dans les yeux et réussie à marmonner :
-Pourquoi ?
-Je suis désolé. Tu meurs pour protéger une autre vie.
La décharge avait semblé plus puissante que les autres, comme si elle revêtait une plus grande force symbolique. Mais Faraday avait déjà tourné les talons au moment où le corps de l’enfant s’affaissait sur le sol, sa peluche blottie contre son cœur.

Au petit matin, les forces impériales dénombrèrent cinq cents quarante six cadavres, qu’ils s’empressèrent de brûler après avoir formé un tas de corps enchevêtrés impressionnant. Quand Faraday quitta ce quartier maudit, les yeux rougis par les émanations de fumée, il ne se demanda même pas comment la nouvelle de ce massacre allait être traitée dans les médias. Après tout, ce n’était pas son affaire mais celle de la propagande impériale. Lui, avait déjà fait sa part de travail. Et le lendemain, il fut félicité par l’Empereur qui lui réaffirma à l’envie qu’il avait agi pour l’ordre et la sécurité. Pour l’ordre et la sécurité !

***

Durant l’audience, la salle avait écouté le récit de Faraday dans un silence impressionnant. Mais à la fin, quand il eut fini, le juge Principal ne pu empêcher qu’une terrible bronca ne se déclenche. Certaines familles des victimes hurlèrent leur colère, vociférèrent des insultes, crachèrent des menaces de morts. Le général impérial affronta cette vindicte sans broncher, sans montrer le moindre remord. Il ne devait pas, il ne pouvait pas. Il abhorrait la faiblesse, comment aurait-il pu accepter de laisser ce sentiment poindre en lui ? Le Massacre de la Nuit des Ombres appartenait au passé. Il ne pouvait plus revenir en arrière. Mais même s’il l’avait pu, l’aurait-il réellement fait ? Etrangement, pendant les dix minutes qui furent nécessaires pour que la salle retrouve un semblant de calme, Faraday tenta de répondre à cette question. Il n’y parvînt jamais.

Aldwin Faraday écouta ensuite d’une oreille distraite la charge de l’avocat de l’Accusation qui fit de lui un homme sans scrupule, totalement désinhibé et incapable de percevoir la portée de ses actes. Ballawick tenta de retourner la situation en rappelant que le seul responsable de tout ceci était l’Empereur. Mais l’avocat de l’Accusation sembla remporter la partie en assurant que « ce n’était pas l’Empereur qui tenait le blaster » et que Faraday n’avait « jamais eu le courage d’utiliser son libre arbitre. »

***
Alors qu’il se retournait une nouvelle fois dans son lit dont les draps sentaient à présent la sueur, Aldwin comprit que cette pourriture d’avocat avait raison. Il ne pouvait pas espérer se dédouaner sur quelqu’un d’autre. Ce qu’il avait fait, il devait l’assumer. Pourtant à l’époque, il avait toujours réussi à trouver des motivations, des explications à ses exactions. Il aimait d’ailleurs se dire qu’il agissait « pour le plus grand bien », que le sacrifice de quelques personnes rendait la société plus sûre et donc plus agréable à vivre pour tout ceux qui avaient décidé de respecter les lois de l’Empire.
Oui, voilà, respecter les lois de l’Empire ! Si tous ces individus nuisibles avaient été capables de comprendre cette simple vérité, de respecter cette obligation, il n’y aurait jamais eu de morts, il n’y aurait jamais eu de massacre, ni de procès ! Ce n’était pas la faute de Faraday s’il était coincé dans cette cellule puante, c’était celle de tous ceux qui avaient refusé d’accepter le règne salvateur de l’Empire. Et s’ils n’avaient pas compris tout ce qu’un pouvoir fort avait à apporter comme stabilité et sécurité, alors c’est qu’ils ne méritaient pas d’en profiter ! Mais alors ils ne devaient pas empêcher les autres d’obtenir ce bonheur, de toucher du doigt cet idéal de société parfaite. Faraday était emprisonné alors qu’il avait agi pour le plus grand bien, qu’il avait fait son devoir. Pourquoi tous ces idiots qui le jugeaient aujourd’hui ne le comprenait-il pas ? Peut-être parce que eux non plus ne méritaient pas de vivre ? Oui, c’était sûrement ça. Cela ne pouvait être que ça !

Aldwin Faraday parvînt enfin à s’endormir avec cette assurance qu’il avait toujours fait ce qui était juste et nécessaire. Mais s’il était si sûr de lui, pourquoi voyait-il toujours dans ses rêves une petite fille aux yeux tristes qui serrait contre elle une adorable peluche ?

***

Quelques heures plus tard, et alors que la pluie continuait de tomber, de gros nuages noirs enveloppant les cimes des plus hauts griffes-ciels, le commandant Joshua Tenling était assis en face d’une tasse de café bien fort d’où une légère fumée à l’odeur corsée s’échappait. En face de lui, Connor Skell avala une grosse bouchée de la viennoiserie qu’il tenait dans sa main droite avant de déclarer :
-Ce restaurant est une petite merveille ! Ca faisait longtemps que je n’avais pas pris un aussi bon petit déjeuner !
Tenling afficha un sourire forcé et jeta un coup d’œil autour de lui. Le restaurant était bondé. Des individus de toutes les espèces possibles et imaginables étaient attablés autour de repas plantureux, la plupart devisant dans leur langue maternelle, ce qui en fin de compte créait un mélange très étrange. Des droids serveurs déambulaient entre les tables, portant plusieurs plateaux qui débordaient de pâtisseries et de boissons en tout genre. Un délicat fumet s’échappait des cuisines situées à l’autre bout de la grande salle où l’on pouvait de temps en temps discerner les trois humains qui s’y activaient. Tous ces individus menaient leur petite vie, sans se douter de la terrible menace qui planait au dessus de leur tête.

Joshua attendit que le droïd serveur ait déposé deux verres d’un jus à la couleur rosée sur la table blanche, avant de déclarer d’une voix tendue :
-Si je vous ai invité ici, ce n’est pas uniquement pour vous remettre d’aplomb, lieutenant !
-C’est bien dommage ! assura Connor en s’emparant avec envie d’un gros choux à la crème.
-Posez ce gâteau et écoutez-moi ! fit Tenling en tapotant sur la main de son subordonné.
Skell s’exécuta tout en grimaçant, puis regarda son supérieur dans les yeux. Celui-ci poursuivit :
-J’ai quelque chose d’important à vous dire. Je crois avoir trouvé un moyen de faire avouer à Faraday tout ce qu’il sait sur la Dernière Volonté de l’Empereur.
-Pourquoi ai-je le sentiment que vous allez encore me parler de sa fille ?
-Parce que c’est le cas. Ecoutez lieutenant, j’ai passé ma nuit à faire des recherches sur elle ! J’ai essayé par tous les moyens possibles de retrouver une trace de cette Kelya Faraday.
-Et ?
-Rien ! Aucune trace ! A ce que j’ai cru comprendre, elle n’est plus sur Carida. Je pense que Faraday a raison quand il dit qu’elle a du être évacuée vers Bastion, comme tous les fidèles de l’Empire qui nous ont échappé.
Skell afficha une mine contrariée :
-Je ne vois pas en quoi ça nous avance. Si on ne la retrouve pas, nous n’aurons aucun moyen de faire parler Faraday.
-C’est là que vous vous méprenez !
Le visage de Tenling s’assombrit alors qu’il poursuivit :
-J’ai un plan.
-Là vous m’intéressez !
-Alors, écoutez bien.
Et tandis que Tenling exposait son plan, Connor passa progressivement de la surprise à l’incrédulité totale, allant même jusqu’à écarquiller les yeux de stupeur. En entendant l’idée du commandant, le jeune lieutenant en oublia son copieux petit-déjeuner. A vrai dire, il sentit même tout à coup qu’on venait de lui couper l’appétit. Quand Joshua eut terminé ses explications, Skell balbutia :
-Mais…si…si vous faîtes ça, vous allez anéantir Faraday!
Une farouche détermination apparut dans les yeux du commandant qui répondit aussitôt :
-Il ne m’a pas laissé le choix ! Il est le seul et unique responsable de cette situation. Il doit nous dire tout ce qu’il sait sur la Dernière Volonté de l’Empereur, coûte que coûte. N’oubliez pas qu’il en va de l’avenir de Coruscant et qu’il ne nous reste plus que trois jours !
-Je sais…murmura Connor en baissant les yeux.
Tenling, tout en se levant, avala la dernière gorgée de son café et reposa brusquement la tasse. Puis il fit :
-Si je veux que mon projet réussisse, j’ai encore des choses à finaliser. On se retrouve au procès !
Et il sortit, laissant Connor à ses interrogations.

***

La salle du procès était aussi comble que d’habitude. Comme à chaque début d’audience, une agitation palpable régnait dans le vaste édifice, dû aux questionnements multiples des journalistes qui parlaient entre eux ou encore aux déclarations lamentées des familles des victimes. Le brouhaha ambiant fut brutalement interrompu quand les trois juges prirent place, sous le regard haineux d’Aldwin Faraday qui s’était déjà installé à la barre. A sa droite, Veldran Ballawick finissait de se recoiffer pour paraître présentable aux droïds caméras, tandis qu’à sa gauche, l’avocat de l’Accusation triait ses notes.
Dans les gradins, Joshua Tenling faillit arriver en retard. Il se faufila entre des dizaines de personnes tout en s’excusant, puis vînt s’asseoir aux côtés de Connor qui le regarda avec une certaine appréhension.
-Alors ?
Tenling afficha un air satisfait :
-Tout se met en place. Le général Cracken a validé mon plan ! Même s’il a regretté que nous soyons obligés d’en arriver à de telles extrémités. Je lui ai rappelé que Faraday ne nous avait pas laissé le choix.
Connor ne répondit rien. Alors Joshua ajouta :
-Vous devez me faire confiance lieutenant. Dans deux jours, j’aurai les moyens de faire parler Faraday.
-Et si ça ne marche pas ?
-Ca marchera !
-Commandant…lâcha Connor d’une voix lasse
-Et bien, si vraiment j’échoue…
Tenling eut du mal à déglutir avant de finir sa phrase :
-Alors nous mourrons tous.

Aldwin Faraday, les mains agrippées autour de la barre en bois lisse, inspira profondément pour calmer les battements de son cœur. Ce procès avait le don de l’épuiser à la fois physiquement et moralement. Mais il redoutait surtout les questions qui allaient lui être posées car il avait l’impression d’emprunter un véritable chemin de croix et qu’au bout de celui-ci, il ne trouverait rien d’autre que le châtiment. Dès lors, que pouvait-il attendre de ce procès ? Rien, bien sûr ! Faraday savait parfaitement qu’avant même le début de cette mascarade, il était déjà condamné. La Nouvelle République avait juste pris le soin d’orchestrer et de scénariser son exécution. Comme c’était délicat de sa part…
En cet instant, le général impérial comprit que peu importait ce qu’il pouvait dire ou faire lors de ce procès, l’issue n’en serait guère différente. Ou du moins, l’issue n’en aurait pas été différente si le procès avait eu l’opportunité de se conclure. Car Faraday avait une dernière carte à jouer. Une carte qui terrasserait tous ceux qui avaient osé croire qu’ils pouvaient vaincre l’Empire et ses plus fidèles serviteurs. En pensant à la Dernière Volonté de l’Empereur, Faraday fut soulagé. Il ne mourrait pas exécuté par ces maudits rebelles, il mourrait en exauçant la plus terrible des vengeances de Palpatine. La voix du juge sortit le général de ses pensées :
-Aujourd’hui mesdames et messieurs, nous allons aborder les évènements les plus récents dans la carrière du prévenu. Général Faraday, quand et à quelle occasion avez-vous obtenu ce grade?
Aldwin avala pour humidifier sa gorge avant de commencer :
-Il y a dix ans environ. Je crois pouvoir dire que l’Empereur avait toujours pensé à me confier de plus amples responsabilités que celle de commandant des forces de pacification de Coruscant. Je pense que Palpatine voyait en moi un serviteur dévoué et efficace. Il a voulu me tester pendant plusieurs années en me confiant des missions difficiles sur Coruscant. Une fois qu’il m’eut nommé général, j’ai pu intervenir dans d’autres secteurs de la galaxie.
-Et pendant toutes ces années, votre dévotion envers l’Empire n’a jamais faibli ?
Faraday répondit alors d’une voix cassante :
-Je vous l’ai déjà dit ! Aujourd’hui encore, je crois que l’Empire est bien plus porteur de stabilité que votre République. Les prétendues vertus de cette dernière ne sont bonnes qu’à la gangrener de l’intérieur. Un pouvoir fort, voilà ce qu’il faut à cette galaxie !
-Alors comment expliquez-vous la chute de l’Empire ? demanda avec sarcasme un juge Assesseur.
Faraday tourna aussitôt la tête dans sa direction et le foudroya du regard :
-Des erreurs ont été commises !
-De quel ordre ?
-Militaire bien sûr !
Le juge afficha un petit sourire espiègle avant de poursuivre :
-Mais en tant que général des forces armées de l’Empire, n’avez-vous donc pas pris pleinement part à cette débâcle ?
Les traits du visage de Faraday se durcirent instantanément et sa peau prit une teinte rouge :
-Vous insinuez que je suis un incapable ? Vous sous entendez que je suis responsable de la chute de l’Empire ?
-En fait, nous aimerions surtout savoir si vous concédez une quelconque responsabilité dans cette débâcle ? reprit le juge Principal
Faraday serra plus fort la barre, faisant blanchir les articulations de ses mains :
-Je n’ai aucunement pris part à cet échec ! J’ai toujours servi l’Empire avec efficacité et dévotion. Toujours ! Les missions que me confiait l’Empereur étaient toutes menées à bien, ainsi que les campagnes militaires.
-Donc vous n’étiez pas à la bataille de Yavin IV ? Celle qui a vu la destruction de l’Etoile Noire.
-Bien sûr que non ! Je suis général des forces armées terrestres. Je n’avais donc pas ma place sur cette station spatiale de combat, bien qu’il ne m’ait été pas difficile de faire mieux que cet imbécile de Tarkin.
Faraday fit une pause avant d’ajouter :
-En revanche, j’étais à la bataille de Hoth. Je pense que tout le monde ici se rappelle de son dénouement.
-Donc, vous voudriez nous faire croire que vous étiez un bon général ? Ou tout du moins meilleur que lorsque vous étiez commandant des forces de pacification de Coruscant ?
-Comment osez-vous ? J’étais le meilleur ! Vous l’avez dit vous-même, j’étais reconnu comme étant le Serviteur de l’Empereur. Pensez vous réellement que l’on m’aurait surnommé ainsi si j’avais été un incapable ? Croyez vous que l’Empereur aurait fait de moi l’un de ses bras droits si je n’avais pas été fiable ? vociféra l’impérial.
Le Juge principal se renfonça dans son fauteuil et forma un triangle avec ses mains avant de poursuivre :
-Mais…vous avez tué des milliers de personnes, non ?
-La guerre contre la Rébellion a…
-Qui vous parle de l’Alliance Rebelle ? le coupa aussitôt le juge
Faraday voulut répondre quelque chose mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, si bien qu’il ne parvînt qu’à ouvrir inutilement la bouche. Sentant qu’il devait pousser son avantage, le juge esquissa un petit sourire et sortit d’un dossier une feuille qu’il détailla rapidement avant de déclarer :
-J’ai ici une liste de planètes sur laquelle l’Empire a exercé des représailles en justifiant à chaque fois ses interventions par des prétextes fallacieux. Laissez-moi vous donner un rapide aperçu : sur Harbos, 2530 civils ont été tués par les forces Impériales pour avoir refusé à deux reprises de s’acquitter d’un nouvel impôt ; sur Baromir, 34 630 victimes lors d’un bombardement orbital de grande ampleur au motif que les habitants avaient, je cite, « défiés » l’Empereur. Continuons avec Zokok IV, qui a eu le malheur de refuser la présence d’un gouverneur impérial. La démonstration impériale qui en a suivi a fait 53 650 victimes environ. Je dis environ car de nombreux corps ont été complètement atomisés par les bombardements, difficile d’établir un décompte précis dans ces conditions. Rendiil, 569 tués afin de mater une insurrection ; Gardelen, 3498 morts pour le même motif ; Kilirin, 34 867 morts au prétexte que ses habitants représentaient, je cite de nouveau, un « danger pour l’Empire.»
Le juge releva alors la tête de sa feuille et demanda à un Faraday qui avait considérablement pâli à l’évocation de tous ces noms:
-Et savez-vous quel est le point commun à tous ces mondes ?
-Non…marmonna le général qui savait pourtant parfaitement où voulait en venir le juge.
-Toutes les opérations impériales étaient sous votre commandement. Vous êtes le responsable de tous ces carnages.
Des murmures scandalisés se firent aussitôt entendre dans toute la salle d’audience, ainsi que quelques sifflets et des « Faraday, assassin », vite réprimés par les gardes de la sécurité. Quand le calme fut enfin revenu, le juge continua :
-J’ajoute que cette liste est malheureusement encore longue. Je me suis d’ailleurs forcé à faire un calcul bien macabre, je le crains. J’ai tenté d’additionner le nombre de civils qui ont perdu la vie sous votre ordre. Bien sûr, ce chiffre n’est que partiel car je suis certain que l’Empire a maquillé et minimisé certaines données. Mais tout de même, si je ne me suis pas trompé, nous pouvons vous imputer le meurtre, car c’est bien de meurtres qu’il s’agit, de…
Le juge fit une pause théâtrale, s’assurant que tout l’auditoire était suspendu à ses lèvres :
-Quatre cent cinq huit milles trois cent vingt trois civils !
Un silence de mort tomba alors dans la salle d’audience et Faraday eut l’impression qu’un poids énorme venait de s’abattre sur ses épaules. L’énumération des planètes lui avait déjà donné la nausée, mais là, ce chiffre maudit était à deux doigts de le faire littéralement vaciller. Réaffirmant son emprise sur la barre pour empêcher ses jambes de trembler, Faraday balbutia :
-Non…ce n’est pas vrai…ce n’est pas comme ça que ça s’est passé !
-Vous voulez dire que tous ces gens ne sont pas morts, c’est ça ? cria subitement le juge
-Si mais…ils représentaient une atteinte à l’ordre !
-Et la fin justifie les moyens, général ?
Aldwin ne parvînt pas à répondre car une boule s’était formée au fond de sa gorge et il avait beau déglutir, elle refusait de s’en aller. L’impérial se demanda alors si c’était cela que l’on appelait la culpabilité et le remord…

Le reste de l’audience fut comme un terrible cauchemar pour Aldwin Faraday, qui resta les yeux dans le vague, repensant à ce que le juge venait de lui dire. L’avocat de l’Accusation profita de cet état de profonde lassitude du prévenu pour enfoncer le clou et dépeindre Faraday comme un monstre sans scrupule. Et cette fois ci, l’impérial n’eut même pas la force de réagir. Comment l’aurait-il pu ? Ou plutôt, à quoi cela aurait-il servi ? Il était de toute façon condamné d’avance. Et même s’il avait eu la moindre chance de s’en sortir, la Dernière Volonté de l’Empereur s’appliquerait bientôt et il mourrait de toute façon. Tout ceci n’avait aucun sens, absolument aucun ! Se défendre était inutile car tout était déjà prévu, programmé. L’histoire était en marche et Faraday en serait l’un des plus grands écrivains.

Il sembla à Faraday que Ballawick tenta de retourner la situation une fois encore, sans grand succès. Ces propos furent accueillis par des sifflets et des exclamations indignées. A l’évidence, un tournant avait eu lieu et Ballawick lui-même devait avoir perçu que tout était perdu. Oui, Faraday avait perdu ce procès mais il savait qu’il s’apprêtait à gagner la guerre. Mais était ce seulement une guerre ? Aldwin baissa les yeux vers le sol en se posant cette question, tandis qu’autour de lui, l’avocat de l’Accusation reprenait sa violente diatribe. L’énumération des planètes victimes des exactions impériales prouvait que toutes ces attaques n’avaient pas eu comme justification un acte de guerre. Alors, peut-être que la Dernière Volonté de l’Empereur n’était qu’une simple histoire de vengeance personnelle et non pas l’arme ultime qui renverserait la Nouvelle République et balayerait tous ces parasites qui grouillaient à la surface de Coruscant. Et si tout ceci n’était le résultat que de la folie d’un homme ? Et si toutes ces horreurs n’étaient que l’incarnation affreuse de la soif de domination de Palpatine ? Faraday avait-il été le jouet de cet homme ? Peut-être…mais surtout, peut-être n’avait il pas perçu ce qu’impliquait ses propres actes. Sans s’en rendre compte, en se jetant corps et âme au service de l’Empire, Aldwin Faraday avait probablement franchi une ligne interdite…

Enfin, le juge Principal déclara la séance levée. Tandis que lui et ses assesseurs rassemblaient leurs dossiers avant de quitter la vaste salle par une porte située derrière leurs majestueux pupitres, les personnes présentes dans la salle se levèrent et un brouhaha général se déclencha de nouveau. Tout en regagnant l’issue principale, située en haut de l’amphithéâtre, les journalistes relisaient leurs notes et les familles des victimes manifestaient une fois de plus leur profond chagrin. Seuls Connor Skell et Joshua Tenling allèrent dans l’autre sens, dévalant les marches pour se rapprocher de la scène, sur laquelle Faraday était toujours agrippé à la barre, parfaitement immobile, le regard étonnamment absent. Avec la fin de l’audience, une dizaine de soldats lourdement armés s’approchèrent également, s’apprêtant à escorter Faraday jusqu’à son speeder blindé. Les consignes étaient claires : l’impérial restait quelques minutes à l’intérieur du Tribunal, le temps que la foule au dehors se disperse, avant d’être ramené dans sa cellule. Faraday ayant déjà réchappé à un attentat, il ne fallait prendre aucun risque.
Alors que Tenling discutait avec le chef de l’escouade qui assurait la protection du prévenu, Skell vit Ballawick se diriger en petites foulées vers son client. Il lui glissa un mot à l’oreille, le tapa amicalement sur l’épaule avant de se diriger vers la sortie. Faraday bougea enfin, se retournant légèrement pour regarder son avocat partir, tout en affichant une expression étonnamment neutre. C’était étrange car au début du procès, l’impérial n’avait pas caché son mépris pour tous les représentants de ce qu’il appelait une « pseudo justice », son propre avocat entrant dans cette catégorie. Mais à présent, Faraday semblait presque indifférent à la présence de Ballawick, comme si tout ceci n’avait finalement que peu d’importance.

La salle d’audience étant à présent totalement vide, Tenling fit signe aux soldats de se mettre en formation pour sortir. Le commandant de la cellule antiterroriste doutait que Faraday ait un comité d’accueil à l’extérieur du tribunal car le temps était toujours aussi exécrable. Et d’ailleurs, à l’instant où le militaire se faisait cette réflexion, un nouvel éclair vînt déchirer le ciel gris.
-Allez, messieurs, en route !
Mais au moment où le convoi allait gravir les escaliers, la porte de sortie s’ouvrit brutalement et un corps inanimé fut projeté dans la salle, avant d’aller s’écraser sur des fauteuils dans un bruit sourd. L’homme en question était un soldat de la Nouvelle République. Aussitôt, le convoi s’immobilisa et Tenling dégaina son blaster, tandis que Skell se mettait instinctivement devant Faraday. C’est alors que plusieurs hommes lourdement armés pénétrèrent lentement dans la salle d’audience. Ils portaient tous la même tenue de combat noir ainsi que d’imposants fusils blasters gris argenté. Le plus imposant de ces soldats, un homme à la carrure et à la taille impressionnantes, désigna le militaire de la Nouvelle République inanimé avant de déclarer :
-Ce gars n’a pas voulu nous laisser entrer. Vous admettrez que ce n’était pas très poli. Y en a quatre autre dans le même état…
-Vous êtes qui, vous ? demanda Tenling en regardant les « visiteurs » prendre position.
-Je m’appelle Galwen, je suis membre du groupuscule impérial le Second Empire, et je suis venu libérer notre chef à tous.
-Tiens donc…voilà une visite des plus inattendues. Je dois avouer que vous ne manquez pas de courage.
Le colosse Impérial esquissa un petit sourire avant de répondre :
-N’essayez pas de gagner du temps. Personne ne viendra vous sortir de ce guêpier. Je vous conseille donc de nous laisser Faraday sans discuter. Nous sommes en bien meilleure position de tirs, vous n’avez aucune chance.
-Laissez-moi en douter !
Et sans attendre d’avantage, Tenling cria :
-FEU!
Les soldats de la Nouvelle République furent les plus prompts. Ils dégainèrent et ouvrirent les hostilités tout en se dispersant. Les Impériaux ripostèrent dans la seconde qui suivit, faisant pleuvoir un véritable déluge de lasers sur la scène du tribunal. Sans hésiter une seconde, Skell agrippa Faraday par le col de son uniforme et le plaqua à terre, derrière la protection relative des fauteuils du premier rang. Skell entendit Galwen crier :
-Tuez les Rebelles ! Mais ne prenez aucun risque pour Faraday ! Il ne doit pas être blessé !
Tenling effectua une habile roulade sur le sol et riposta, ses tirs venant frapper de plein fouet la poitrine d’un impérial qui bascula à la renverse puis dévala les escaliers. Les soldats de la Nouvelle République, quant à eux, furent forcés de reculer. Certains eurent le réflexe de se jeter entre les rangées de siège, mais d’autres restèrent à découvert. L’un d’eux fut atteint de plusieurs salves et vacilla en arrière avant de s’écraser de tout son poids sur la barre d’accusation qui se brisa en deux sous la violence du choc. Et avant que les débris de bois ne soient retombés sur le sol, un autre soldat fut fauché et s’écroula à genoux sur le parquet.

Pendant ce temps là, Connor ripostait à l’aveugle, canardant le haut de la salle, espérant atteindre une de ses cibles. Mais à l’évidence, les assaillants étaient expérimentés et avaient bien préparés leur attaque. Toujours couché sur Faraday, Skell lui cria pour couvrir le bruit des décharges de tirs :
-Je serai vous, je ne chercherai pas à fuir !
-Et pourquoi ça ?
-Parce que si je vous vois bouger, je vous descends sans hésiter ! Maintenant venez, on est trop à découvert ici.
Connor se redressa alors légèrement et hurla à Tenling :
-Commandant, couvrez moi !
Tenling dégaina un second blaster et fit feu sans discontinuer, forçant les impériaux à se carapater. Les décharges finirent leurs courses soit dans les murs, arrachant des morceaux à chaque impact, soit dans les fauteuils moelleux, les éventrant la plupart du temps. Profitant de la diversion, Skell se remit sur ses pieds et tira Faraday à sa suite. Il se rua vers le bureau derrière lequel était assis Ballawick quelques minutes plus tôt et le renversa brutalement pour s’en faire un bouclier. Puis il poussa Faraday à l’abri avant de se remettre en position de tir. Mais le colosse impérial qui dirigeait les opérations n’avait pas l’air de vouloir renoncer. Se saisissant de son fusil blaster d’assaut, il sauta agilement par-dessus deux rangées de sièges et se remit à tirer presque aussitôt. Skell s’accroupit derrière sa protection de fortune qui fut sérieusement ébranlée par l’assaut ennemi. Durant cet intervalle, deux autres soldats de la Nouvelle République furent abattus et s’effondrèrent sur le sol, l’un d’eux tombant les bras en croix. Quant à Tenling, il parvînt à toucher un impérial dont l’épaule émit un craquement sinistre quand un laser vînt la perforer. Le soldat hurla de douleur et disparut derrière un fauteuil, hors de portée.

Et tout à coup, la situation bascula de nouveau. Car venant de l’autre entrée du tribunal, celle réservée pour les juges, d’autres individus armés apparurent et prirent pied sur la scène. La plupart était des non humains, mais leur chef lui, en était bien un, et il affichait un regard déterminé, un regard de tueur. Tenling pivota sur lui-même pour aviser de la situation et écarquilla les yeux de stupeur. En effet, il ne lui fallu qu’une seconde pour reconnaître ces individus, ou tout du moins, deviner leur appartenance aux Lames de la Justice.
-Et merde, il manquait plus qu’eux.
Les nouveaux assaillants furent à l’évidence surpris de débarquer en plein affrontement, s’attendant à eux même le déclencher. Mais leur meneur se reprit rapidement et cria à ses hommes :
-Abattez Faraday ! Abattez-le coûte que coûte !
La réponse des Impériaux ne se fit pas attendre. Galwen pivota légèrement sur lui-même pour changer son axe de tir avant de hurler :
-Descendez-moi ces connards !

Vu de haut, la scène semblait presque irréelle. Des tirs fusaient dans tous les sens, créant une complexe et impénétrable toile mortelle. De nombreux protagonistes couraient en tout sens, cherchant à s’abriter dans un lieu qui ne s’y prêtait guère. Un membre des Lames fut fauché alors qu’il sprintait vers une cachette de fortune. Il s’écroula violemment et glissa sur le parquet avant de s’immobiliser aux pieds de son chef qui riposta aussitôt. L’impérial responsable de la salve mortelle tenta bien de se dissimuler derrière un fauteuil, mais celui-ci fut littéralement criblé d’impacts, si bien qu’un laser finit par passer et traversa la boîte crânienne de sa cible.
Au milieu de ce déchaînement de violence, Connor Skell ne savait plus très bien où donner de la tête. Il n’avait même pas prêté attention à l’identité des derniers arrivants, mais le simple fait qu’ils canardent les impériaux était bon signe. En revanche, que certaines salves soient destinées à Faraday l’était moins. Celui-ci était accroupi derrière sa cachette et ne pouvait s’empêcher de rire à gorge déployée, un moyen étrange pour lui de laisser échapper son stress.
-Je suis vraiment au centre de toutes les attentions ! hurla t-il plus à lui-même qu’à Connor.
-On peut le dire, marmonna ce dernier en retour.

Pendant ce temps là, le chef des Lames de la Justice vit deux autres de ses hommes êtres tués sans ménagement. Avisant de la situation, il décrocha un détonateur thermique de sa ceinture et l’activa d’une main :
-Aux grands maux les grands remèdes !
Puis il lança la sphère métallique. A partir de cet instant fatidique, Joshua Tenling eut l’impression que tout se déroulait au ralenti. Il vit avec effroi le détonateur rebondir sur le sol et se diriger vers l’abri de Skell et Faraday. La bombe passa devant lui en roulant dans un tintement métallique tandis que le géant Impérial criait à Faraday de fuir. Enfin, l’arme s’immobilisa contre le bureau renversé alors que Tenling se relevait et se ruait vers elle. Comprenant qu’il arriverait trop tard, le commandant de la cellule antiterroriste s’égosilla :
-Connor ! Bombe !
C’est alors que Skell se redressa de derrière sa cachette, se laissa basculer par-dessus, se saisit du détonateur et le jeta dans le même mouvement. Dérapant sur le sol glissant en tentant de s’immobiliser, Tenling vit le projectile passer au dessus de sa tête avant de finir sa course dans les gradins.
-A terre ! cria Skell
A peine avait-il fini sa phrase que l’arme explosa violemment, catapultant Tenling en avant. Le commandant ne vit pas deux impériaux, jusque là dissimulés, être happés par les flammes et consumés instantanément. Et tandis que des débris de siège et de plastique retombaient violemment un peu partout dans la salle, Faraday fit quelque chose d’insensé. Voyant une petite porte à quelques mètres derrière lui, il se releva et se précipita vers elle. Skell fut surpris par cette réaction et mit quelques temps à réagir.
-Faraday, revenez !
-Je ne resterai pas ici ! répondit-il en empoignant la clenche de la porte
Comprenant ce qu’il se déroulait sous ses yeux, le chef des Lames de la Justice se mit à courir, évitant miraculeusement la pluie de rayons qui s’abattait tout autour de lui. Et au moment où Skell voulait à son tour s’élancer à la suite de Faraday, des tirs impériaux le contraignirent à se planquer de nouveau.

Faraday ouvrit la porte à toute vitesse et fut désappointé en se retrouvant face à un petit escalier qui semblait monter vers le toit. L’impérial se retourna et vit alors un homme qu’il ne connaissait que trop bien foncer vers lui, arme à la main. Sans hésiter, Faraday s’élança alors dans l’escalier, gravissant les marches trois à trois.

Quand Skell parvînt enfin à se redresser, le chef des Lames de la Justice avait disparu à son tour.

***

Aldwin Faraday déboucha sur le toit du Tribunal alors que les éléments naturels se déchaînaient au dessus de Coruscant. Des éclairs impressionnants ne cessaient de déchirer le ciel noir tandis qu’une pluie impénétrable s’abattait sans discontinuer, créant un véritable mur d’eau. Une puissante rafale de vent manqua de faire vaciller l’impérial qui se rattrapa in extremis. Mais son soulagement fut de courte durée car il se rendit bien vite compte qu’il était pris au piège et que pire encore, il s’était lui-même mit dans cette situation inextricable.
En fait, il se trouvait sur une sorte de chemin qui faisait tout le tour du grand dôme de verre, donnant l’impression que le cercle formé par le dôme était au milieu d’un carré encore plus grand. Mais en réalité, il n’y avait vraiment de l’espace qu’au niveau des angles de la structure car sur les côtés, le chemin ne devait pas faire plus de deux mètres de large. Cette taille était probablement suffisante pour assurer l’entretien du dôme mais certainement pas pour se battre. Et seul un parapet de sécurité d’un mètre de haut à peine empêchait de basculer dans le vide.
Au moment où Faraday commençait à paniquer, son cœur battant à tout rompre, il entendit que quelqu’un gravissait à son tour les marches de l’escalier. Se retournant brutalement, il vit le leader des Lames de la Justice apparaître, arme à la main. Un terrible coup de tonnerre se fit alors entendre et l’homme cria pour couvrir le vacarme :
-Cela se termine ce soir.

Faisant instinctivement un pas en arrière dans une grande flaque, Faraday répondit tandis que de l’eau ruisselait dans sa bouche :
-Je ne pensais pas vous revoir de si tôt, Azel ! A vrai dire, je pensais même ne jamais vous revoir.
L’homme esquissa un petit sourire et lança :
-Je dois avouer que j’ai un peu forcé le destin !
Faraday écarta alors les bras, ses vêtements imbibés collant à sa peau :
-Ecoutez, je ne vous ai jamais cru capable de tuer un homme de sang froid et je ne crois toujours pas que vous l’êtes aujourd’hui.
-Les temps changent. La prison, la torture, les humiliations peuvent être à l’origine de profonds bouleversements chez un individu. Vous devriez le savoir.
A peine avait-il fini sa phrase que le dénommé Azel releva son blaster et le pointa en direction du cœur de l’impérial.
Faraday essuya vivement l’eau qui lui brouillait la vue avant de s’écrier :
-Ecoutez, réfléchissez ! Je suis riche, je peux…
-COMMENT OSEZ-VOUS ? COMMENT OSEZ-VOUS ESSAYER DE M’ACHETER ? s’égosilla en retour le leader des Lames de la Justice.
Et tandis que sa poitrine se soulevait brutalement, il poursuivit :
-Vous pensez que ma vengeance personnelle est à vendre ? Vous pensez que votre argent me ramènera ma femme!
Sentant la situation lui échapper, Aldwin voulut jouer sa dernière carte :
-Vous savez, je suis plus important que vous ne le pensez…surtout pour la Nouvelle République !
Azel se mit alors à sourire avant de s’exclamer :
-Incroyable ! Même à deux doigts de la mort, vous continuez à puer l’arrogance. Non, Faraday, cette fois ci, vous allez devoir payer pour tout ce que vous avez fait. Car vous ne m’avez pas seulement pris ma femme, mais vous m’avez aussi privé de quinze ans d’existence ! Et pendant ces quinze ans, je n’ai pensé qu’à une seule chose : à cet instant précis. Ce qui arrive maintenant a été longuement mûri et planifié.
Faraday déglutit bruyamment et fit un nouveau pas en arrière, comme si ce simple geste allait lui sauver la vie. Mais son talon heurta la paroi du dôme, lui signifiant qu’il était acculé. Azel hurla alors qu’un puissant éclair déchirait la noirceur des cieux :
-Et cette fois ci, personne ne pourra m’empêcher de savourer ma vengeance ! Vous entendez, personne ne se mettra sur ma route !
Et tandis qu’Azel allait faire feu, une voix déterminée retentit derrière lui :
-Si…moi !
Alors, lentement, et tout en maintenant son arme braquée vers le général impérial, Azel tourna la tête.

Quand Connor regarda droit dans les yeux l’homme qui voulait assassiner Faraday, il en eut le souffle coupé. Il du faire appel à tout son entraînement et à sa maîtrise de soi pour ne pas céder à la surprise. Azel avait le même regard que lui, à la seule différence que dans celui du terroriste, brillait une lueur de folie. Mais pire encore, Connor s’aperçut qu’Azel avait presque les mêmes traits de visage que lui. Il était lui ! Ou tout du moins, lui en plus vieux. La ressemblance était stupéfiante, bluffante même. Et en comprenant l’identité de l’individu qui se tenait devant lui, Connor ne pu prononcer que trois mots :
-Nom de Dieu…
-Génial, il ne nous manquait plus que ça, les retrouvailles de famille ! s’esclaffa Faraday qui était pourtant soulagé de l’arrivée impromptue de Skell.
Azel regarda Connor presque avec indifférence et finit par déclarer entre deux coups de tonnerre :
-Bonjour fils, je vois que tu t’ais décidé à nous rejoindre.
-Comment…comment est ce possible ? Alors c’est toi ? C’est toi qui as juré la perte de Faraday ?
-Bien sûr ! Et tu devrais nourrir la même soif de vengeance que moi. Cet homme t’a pris ta mère ! Il l’a tué sous tes yeux et toi, tu ne trouves rien de mieux que de le protéger ! Mais qu’a-t-on fait de mon fils ? Qui t’a perverti de la sorte ?
Se ressaisissant et réaffirmant l’emprise sur son blaster qu’il pointait maintenant vers la tête de son père, Connor rétorqua :
-On m’a confié une mission…
-Oh bien sûr, défendre une ordure est plus important que le fait de venger ta propre mère ! Te précipiter au secours d’un monstre fait partie de tes priorités ! Et depuis quand, un homme doué de raison accepte t-il d’appliquer des ordres aussi écoeurants ?
Connor chercha quoi répondre, mais y éprouva de grandes difficultés. Il n’était pas préparé à cette rencontre, et surtout pas dans ces conditions dantesques. Le jeune homme aurait bien aimé que Tenling débarque à cet instant, mais comme il entendait toujours les échos de la bataille qui faisait rage dans le Tribunal, Skell comprit qu’il devrait se débrouiller tout seul. Mais comment avait-il pu en arriver là ? Pourquoi le destin l’amenait-il à choisir entre un père retrouvé et une mission déterminante pour l’avenir de Coruscant ?
A l’évidence, Azel perçut le dilemme qui rongeait son fils de l’intérieur car il s’écria alors qu’une rafale de vent venait soulever ses cheveux détrempés :
-Alors Connor, que vas-tu faire ? Tu vas tuer ton propre père ? Tu vas faire ce que cette raclure de Faraday n’a jamais été capable de faire ? Hein, réponds-moi ! Tu penses que ta « mission » est plus importante que ma quête de vengeance ?
Il fit une brève pause avant de conclure :
-C’est l’heure du choix soldat ! Mais fais le vite !
Connor fit alors fonctionner son cerveau à toute vitesse, cherchant désespérément une issue à cette situation pourtant inextricable. Voyant que son fils ne bronchait pas et ne parvenait pas à appuyer sur la gâchette, Azel fit d’une voix redevenue étrangement calme :
-C’est bien ce que je pensais…trop lâche pour aller jusqu’au bout! Tu n’es pas mon fils…ou tout du moins, tu ne l’es plus !
Alors il pivota de nouveau vers Faraday et s’apprêta à appuyer sur la détente. Et tout serait enfin terminé…

***

A l’instant où Azel allait faire feu, Faraday rassembla ses forces et se précipita vers lui en bandant tous ses muscles. Le chef des Lames de la Justice fut surpris quand les bras étonnamment puissants de l’impérial lui enserrèrent la taille et le poussèrent en arrière. Les deux hommes s’écroulèrent sur le toit détrempé, faisant gicler une impressionnante gerbe d’eau et Skell lâcha son blaster qui finit sa course à cinquante centimètres de lui.
Faraday voulut frapper son adversaire et leva le poing en l’air, tandis que derrière lui, un nouvel éclair magistral venait éclairer la scène d’une lueur apocalyptique. Mais habilement, Azel para le coup et administra un coup de genou à son adversaire qui vacilla. Se relevant dans le même mouvement, Skell agrippa le général par le bras, le tira vers lui et l’envoya valdinguer. Emporté par son élan, Faraday heurta le parapet de sécurité, bascula par-dessus et disparut dans le vide.
-FARADAY ! hurla Connor en se précipitant.
Mais Azel lui barra la route et lui expédia un coup de poing en plein visage. Connor fit trois pas en arrière alors que son sang coulait sur le sol, venant se mélanger à l’eau de pluie. Azel lui cria alors :
-Tu m’as profondément déçu mon fils ! Tu n’es pas digne d’être un Skell ! Comment as-tu pu me trahir ? Comment as-tu pu bafouer l’honneur perdu de ta propre mère ?
Tandis que Connor était encore sous le choc de la mort de Faraday, une voix grave parvînt à surpasser l’écho terrible du tonnerre :
-Au secours ! Aidez-moi !
C’est alors que le lieutenant vit qu’Aldwin s’était retenu des deux mains au bord du mur, son corps suspendu dans le vide. Il ne tenait plus qu’à la force des bras. Azel s’en aperçut également et se précipita vers le parapet. Mais cette fois ci, Connor fut plus prompt et ceintura son père pour le faire chuter. Les deux hommes roulèrent sur le chemin qui longeait le dôme, propulsant de l’eau dans tout les sens. Connor se retrouva sur le dessus et assena un coup de tête à son père qui hurla de douleur. La voix de Faraday se fit de nouveau entendre à cet instant précis :
-Je vais lâcher !
Connor détourna brièvement la tête et vit les doigts de la main droite de l’impérial glisser et lâcher le rebord.
-Et merde…
Au moment où il voulait se relever, le lieutenant fut agrippé par une forte poigne. Puis Azel lui balança un uppercut qui catapulta Connor en arrière.
-Aidez moi ! hurla Faraday
Comme animé d’une rage bestiale, Azel se releva et se rua vers son fils toujours à terre. Avisant de la situation, Connor mit son pied en opposition et frappa de toutes ses forces dans l’estomac de son père qui en eut le souffle coupé. Puis le lieutenant poussa violemment pour repousser son assaillant qui tituba avant d’heurter le dôme dans un tintement de verre et de s’écrouler. Le cœur battant la chamade, Connor se remit à genoux et se traîna jusqu’au parapet où les cinq derniers doigts de Faraday menaçaient de disparaître. Et au moment où celui-ci allait définitivement lâcher prise, Skell lui saisit le poignet.
-Tenez bon, je vais vous remonter !
Il lui fallut près d’une minute pour se faire et Connor eut le sentiment d’y laisser ses dernières forces. Enfin, Faraday s’écroula sur le sol imbibé d’eau et Skell chercha à reprendre son souffle. En vain…

Relevant les yeux en sentant une présence au dessus de lui, Connor vit le regard déterminé de son père se poser sur lui avant qu’il ne lui expédie un puissant coup de pied. Connor partit en arrière mais son père le saisit par le haut de sa combinaison et le balança vers le dôme. Le jeune homme heurta violemment la structure qui émit aussitôt un bruit inquiétant. Voulant voir ce qu’il se passait, Connor bascula sur le dos et retomba les bras en croix sur le dôme, sa poitrine se soulevant avec difficulté.
Azel venait de ramasser son blaster ainsi que celui de son fils. Avec le premier, il visait la poitrine de Connor, avec l’autre, il tenait en joug Faraday qui était toujours à genoux, les mains plongées dans cinq centimètres d’eau.
-On dirait qu’en fin de compte, je suis le vainqueur ! rugit Azel
-Ne fais pas ça…lança Connor en crachant du sang.
Celui-ci sentit alors le verre qui supportait son poids se craqueler lentement. En tendant l’oreille, il eut même le sentiment d’entendre la fissure progresser sous lui.
-Oh oh…marmonna t-il pour lui-même.
-Et pourquoi ne le ferai-je pas, hein ? Donne-moi une seule bonne raison pour que je l’épargne ? s’époumona Azel
Décidé à jouer sa dernière carte, Connor releva légèrement la tête et déclara :
-Parce que Faraday est la seule personne capable de sauver Coruscant de l’anéantissement.
Cette simple phrase suffit à faire frissonner le jeune homme, à moins que cela ne soit la pluie qui dévalait le dôme et ruisselait dans son cou.
Son père fronça alors les sourcils, mais ne baissa pas ses armes pour autant :
-Qu’est ce que tu dis ?
-Faraday est le seul qui puisse tous nous sauver. Il est le co-instigateur d’un plan démoniaque, appelé la Dernière Volonté de l’Empereur et qui nous tuera tous dans un peu plus de deux jours. Notre seule chance de nous en sortir, c’est de faire parler Faraday !
Azel émit alors un ricanement étrange avant de lancer :
-Et c’est tout ce que tu as trouvé pour me convaincre ? M’inventer une histoire ahurissante ? Tu penses vraiment que je peux avaler ces balivernes ? La fin de Coruscant, et puis quoi encore ?
Sentant la colère l’envahir face à ce père qu’il ne pouvait que maudire dans la situation présente, Connor se redressa de nouveau légèrement, faisant progresser encore un peu plus la fissure sur le dôme :
-CROIS CE QUE TU VEUX! MAIS SI ON NE FAIT RIEN, A LA FIN, ON MEURT TOUS!
Azel continuait de braquer ses deux cibles, mais ne s’était toujours pas décidé à faire feu. Peut-être Connor était-il parvenu à insinuer le doute dans son esprit ? Sous lui, le jeune homme sentit que le dôme était près à céder, et une immense fissure se mit brutalement à découper le verre, progressant sur deux bons mètres. Avisant de la situation, Azel ne fit pourtant pas l’effort d’aider son fils. Il préféra rester immobile, sous la pluie, hésitant vraisemblablement sur la marche à suivre. Connor tenta alors de pousser son avantage :
-Ecoute, Faraday est un homme mauvais qui paiera pour ses crimes ! Je t’en fais le serment. Mais laisse la justice rendre son verdict et par-dessus tout, tu dois le laisser vivre. Crois-moi, il est notre dernière chance ! Tu m’entends ? Notre dernière chance !

A cet instant précis, un speeder gris métallisé s’approcha du toit du tribunal, décéléra brutalement et s’immobilisa en vol stationnaire juste à côté de l’endroit où se tenait Azel Skell. Celui-ci ne se retourna même pas vers le dernier arrivant. Il attendit que la porte passager s’ouvre sur elle-même avant de s’écrier :
-Pile à l’heure !
Le pilote se pencha légèrement pour voir ce qu’il se tramait sur le toit avant de s’écrier :
-Heureusement que je vous ai équipé d’un transpondeur pour vous retrouver ! Mais on devrait filer d’ici rapidement patron, car des renforts arrivent !
Azel fit un simple hochement de tête avant de regarder Faraday droit dans les yeux : regard de tueur contre regard de glace, esprit de vengeance contre instinct de survie.
-Si la justice ne te fait pas payer pour tous tes crimes, crois moi, je te retrouverai, où que tu sois. La galaxie ne sera jamais assez grande pour te cacher.
C’est alors que déboulant des escaliers détrempés, le commandant Joshua Tenling apparut, arme à la main, le visage ensanglanté et le souffle court. Il s’immobilisa devant la scène qui se déroulait sous ses yeux avant de crier :
-On ne bouge plus !
Mais le leader des Lames de la Justice n’obtempéra pas. Il se rua vers le parapet de sécurité, bondit par-dessus et s’engouffra dans le speeder qui accéléra aussitôt. Et c’est sous un véritable déluge qu’il disparut à l’angle d’un griffe-ciel.

Affichant une mine contrite, Tenling essuya le sang qui lui coulait dans les yeux, rangea son blaster et passa devant Faraday, qui toujours à genoux, paraissait bien misérable dans cette position. Le commandant s’arrêta à quelques centimètres de Connor et demanda :
-Ca va lieutenant ?
-Si vous pouviez me sortir de là, ça m’arrangerait !
-Attrapez ma main !
Et au moment où Connor tendait le bras vers l’avant, le verre du dôme céda brutalement. Skell eut l’impression d’être aspiré par le vide avant qu’une main vigoureuse ne le saisisse par le poignet.
-Je vous tiens ! cria Tenling en tirant le lieutenant vers lui.
Connor parvînt enfin à se stabiliser sur le toit du tribunal et put essayer de calmer les battements affolés de son cœur.
-On peut dire que c’était moins une ! lança Tenling
-Je vous en dois une, commandant, ça c’est certain.
-Et moi je dois vous remercier d’avoir sauvé Faraday…
Connor baissa alors la tête, faisant dégouliner l’eau de ses cheveux :
-Le chef des…des terroristes…est mon père.
-Oh ! Voilà qui n’arrange pas les choses.
-C’est le moins qu’on puisse dire.
Connor regarda alors Faraday qui se relevait enfin en titubant, avant de demander :
-Et les impériaux ?
-Tous morts. Mais j’ai eu du mal avec leur chef.
En disant cela, Tenling s’approcha de la partie de dôme brisée et désigna vingt mètres plus bas, le cadavre de Galwen, criblé d’impacts de tirs.
-Pendant un moment, j’ai bien cru que ce mec était increvable !
Au moment où Connor regardait la scène, les renforts de la Nouvelle République pénétrèrent dans le tribunal et se déployèrent, enjambant un nombre impressionnant de corps sans vie.
-J’ai perdu pas mal de soldats dans l’attaque, maugréa Tenling.
Skell ne répondit rien, alors le commandant continua :
-Il est temps que tout cela s’arrête. Pour de bon !
C’est alors que la voix de Faraday se fit entendre :
-Rassurez vous commandant, dans deux jours, tout sera fini. Je vous en fais la promesse.
Et un nouvel éclair déchira le ciel…
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Messagepar Notsil » Mer 13 Aoû 2008 - 13:28   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Whaouh tout plein d'action dans ce morceau !

Entre les doutes et les convictions parfois vacillantes de Faraday, pis l'enchainement des attaques, fuites et sauvetages, on est gâtés ^^

Pauvre Skell qui retrouve son père en de mauvaises circonstances ^^ Ca va lui faire bizarre de cogiter à tout ça à froid...
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Messagepar kamocato007 » Mer 13 Aoû 2008 - 17:18   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon chapitre : je m'étendrai pas sur les qualité (l'intrigue passe au niveau supérieur, bons dialogues, style très propre en général). Y'a juste un truc qui me chiffonne, c'est la rencontre entre
Spoiler: Afficher
Connor et son père
, je trouve dommage qu'elle soit faite en plein dans l'action, alors que Faraday est clairement le centre des attentions. Cela empêche l'émotion de la rencontre, puisque faite dans l'urgence, et que les dialogues semblent superficiels par rapport au tenant de la scène. C'est la tâche du chapitre, parce que là on dirait du Georges Lucas :x
Les scènes d'actions sont au diapason, et mention spéciale au Massacre de la Nuit Des Ombres, très réussie pour une scène je pense assez difficile à écrire :wink: Aussi, je trouve que tu te répètes vachement dans les rappels de l'intrigue (tu résumes les derniers chapitres à chaque coin de phrase) : on a l'air trop con pour comprendre l'histoire d'un seul coup ? :D Je sais que y'a des gros délais (message caché inside) mais on est pas des poissons rouges :o :D

Aussi question si tu peux répondre sans spoilers :
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pourquoi Faraday est encore le valet de l'Empereur alors qu'il est censé le détester ? Pourquoi, en tout cas, mène-t-il à bien sa Dernière Volonté ?
. Faraday qui , au risque de me répéter, est vraiment le perso phare de la fic, tant dans les scènes du procès criante de mystère qu'en dehors où il excelle en méchant trouble !

On a l'air d'approcher de la fin, et l'intrigue repart de plus belle avec la recherche intensive de la
Spoiler: Afficher
fille de Faraday
qui saura faire pencher la balance de l'issue fatale de la DVE :)
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Messagepar Darkwilliam » Jeu 14 Aoû 2008 - 8:47   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Alors alors, voyons voir!

Déjà merci à tous les deux d'avoir lu ce chapitre qui a effectivement mis du temps à arriver (mais y en a qui bosse aussi :P ).

Whaouh tout plein d'action dans ce morceau !

J'ai vraiment aimé écrire la scène du toit en fait, même plus que celle du Massacre de la Nuit des Ombres (même si je me suis effectivement fait mal au coeur avec la scène de la petite fille). En plus, avec les éléments déchaînés et la rencontre entre Skell et son père, y avait vraiment de quoi faire un truc épique! :)

Pauvre Skell qui retrouve son père en de mauvaises circonstances ^^ Ca va lui faire bizarre de cogiter à tout ça à froid...

Oui, l'objectif ici était de faire une sorte d'opposition, d'affrontements de sentiments contradictoires. D'un côté, il retrouve son père et de l'autre côté, c'est pour se battre avec lui!

Et justement, passons à la critique de Kamo:
je trouve dommage qu'elle soit faite en plein dans l'action, alors que Faraday est clairement le centre des attentions. Cela empêche l'émotion de la rencontre, puisque faite dans l'urgence, et que les dialogues semblent superficiels par rapport au tenant de la scène. C'est la tâche du chapitre, parce que là on dirait du Georges Lucas

Ouch, là ça fait mal! :D
Mais autant d'habitude, tu as un don pour pointer les points faibles des chapitres (que j'ai moi même identifié :wink: ), autant là je ne suis pas franchement d'accord avec toi. A partir du moment où ils se retrouvent pour la première fois, dans une telle situation, qu'aurait-il voulu qu'ils se disent? Le père croit être trahi par son fils, et dernier se rend compte que son père est aveuglé par le désir de vengeance, au point qu'il considère son fils comme un obstacle. :perplexe:

Ils ont pas trop le temps de faire connaissance, où alors il aurait fallu qu'ils se rencontrent avant dans l'histoire, et dans des circonstances plus calmes. Donc perso, j'étais assez satisfait de la rencontre entre ces deux protagonistes et de la dualité qui nait immédiatement entre eux. Quant aux dialogues, bah, faut croire que je suis assez irrégulier en fait, car des fois, tu les trouves très bons, et là, tu me dis qu'ils sont du même niveau que ceux de Lucas! :D

Et pour répondre à ta question "spoiler", qui est quand même le point central du dénouement de l'histoire: la confiance de Faraday en l'Empereur est sérieusement ébranlée, mais je le répète, Faraday continue de croire (du moins pour l'instant) en la "supériorité'" de l'Empire sur la République. Donc en fait il se dit qu'il doit œuvrer coûte que coûte pour la ruine de cette Nouvelle République qu'il abhorre. En gros, plus que comme l'outil d'une vengeance personnelle de Palpatine, il voit la Dernière Volonté de l'Empereur comme l'instrument de la victoire finale impériale.

Après, et j'ai essayé de le montrer en début de chapitre, Faraday est tiraillé, il ne sait plus trop quoi penser. Mais sortir d'un embrigadement si puissant n'est pas chose aisée (enfin c'est comme ça que je le perçois) mais rassurez vous, dans le prochain chapitre, un évènement déterminant va le forcer à faire définitivement un choix! Dans quel sens? C'est un secret. :D

Voilà, j'espère avoir répondu à tes interrogations Kamo! :wink:

En passant, j'annonce qu'il ne reste plus que deux chapitres et un épilogue avant de terminer cette FF! :wink:
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Messagepar kamocato007 » Jeu 14 Aoû 2008 - 10:49   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

G Lucas a écrit:Ils ont pas trop le temps de faire connaissance, où alors il aurait fallu qu'ils se rencontrent avant dans l'histoire, et dans des circonstances plus calmes. Donc perso, j'étais assez satisfait de la rencontre entre ces deux protagonistes et de la dualité qui nait immédiatement entre eux. Quant aux dialogues, bah, faut croire que je suis assez irrégulier en fait, car des fois, tu les trouves très bons, et là, tu me dis qu'ils sont du même niveau que ceux de Lucas!


Justement, je trouve dommage que la scène est été incluse dans l'urgence de l'action, puisqu'elle doit alors 1) être brève pour ne pas ralentir trop l'action autour et 2) être concise pour qu'elle serve à quelque chose. Je reconnais que les deux critères sont respectés, et que donc, dans l'absolu, elle est bonne, mais elle aurait mérité un traitement particulier au lieu d'être "rajouté". Bon, après, te traiter de Georges Lucas, j'y suis p'tet allé un peu fort :o

Sinon t'as répondu à tout :)
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Messagepar Darkwilliam » Jeu 14 Aoû 2008 - 18:19   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Je vois ce que tu veux dire! En gros, cette rencontre aurait mérité d'être développée plus en profondeur! Et je suis d'accord. Mais le scénario m'a obligé à condenser tout ça afin de ne pas diluer la scène d'action dans trop de parlotes, et de fait, de perdre le rythme soutenu de la scène! :wink:
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Messagepar Notsil » Mer 20 Aoû 2008 - 9:20   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bah justement, j'ai trouvé sympa que cette rencontre se fasse à un moment aussi peu propice à la parlotte, ça change justement, et perso, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais ;)
Et un perso qui doit jongler entre surprise, sentiments contradictoires, et urgence de la situation, devient très intéressant ^^
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Messagepar Darkwilliam » Dim 24 Aoû 2008 - 11:37   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hé comme quoi tous les goûts sont dans la nature! :D Ce qui peut plaire à quelqu'un peut laisser sceptique quelqu'un d'autre. M'enfin, l'important dans le cas présent, c'est que le père et le fils se soit enfin rencontré. :)

Chapitre suivant en cours d'écriture! 8)
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Messagepar AJ Crime » Jeu 04 Sep 2008 - 11:18   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Salut Darkwilliam,

Comme pour les autres, j'ai copié ton dernier chapitre vu mes pb de connexion. Je relis ça et je t'enverrai un .doc en révision dans ta boite. Ne inquiète pas j'ai toujours duel de soldat à relire et à réviser aussi, j'ai pas oublié mais j'y consacrerai un peu de temps une fois que j'aurais fini de lire le T2 de la genèse de Dune.

A bientôt donc, au rythme de la lecture et de l'écriture ...
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Messagepar Minos » Jeu 04 Sep 2008 - 22:03   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon, j'ai enfin fini de tout lire, depuisle temps que j'avais commencé.

C'est du DW, donc gage de qualité. Au sens où tes récits ne se ressemblent pas les uns les autres. Ici, malgré l'annonce d'un procès, il se passe plein de choses, et on a droit à des scènes aussi diverses que variées, comme les enjeux qu'elles présentent.

Par contre, j'ai trouvé que le dernier chapitre était le plus faible, car je le trouve par trop invraisemblable. Faraday a déjà échappé à un attentat, on pourrait donc s'attendre à ce que la République ait mobilisée des centaines de flics pour veiller sur sa sécurité. Or un petit groupe d'Impériaux parvient à investir la salle...ainsi que les gars des Lames de la Justice. Avec en plus les retrouvailles père-fils, je trouve qu'il se passe trop de choses dans ce chapitre.

Par contre, j'avais peur de ces retrouvailles père-fils, qui étaient dès le départ évidentes. Mais tu es parvenu à en faire une scène qui passe bien, avec deux hommes campant sur leurs positions et quasiment "obligés" de s'opposer l'un à l'autre.
Petit bémol pour Sterling qui apprend que le chef des Lames de Justice est le père de Connor, car le dialogue se résume à ceci :
"-Le chef des…des terroristes…est mon père.
-Oh ! Voilà qui n’arrange pas les choses.
-C’est le moins qu’on puisse dire."
J'ai du mal à croire que c'est tout ce qu'ils ont à en dire, surtout Sterling, qui devrait (se) demander quel impact cette nouvelle donnée aura sur Connor.

Mais sinon, dans l'ensemble, c'est très chouette. :)
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
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Messagepar Darkwilliam » Ven 05 Sep 2008 - 11:22   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Ah chouette, un Minos! 8)
Bon là j'ai pas trop le temps de répondre, mais je le ferai ce week end! Y a des choses à dire! :D Par contre, juste, le perso, il s'appelle Tenling pas Sterling! Quoi que remarque, pour un gars qui aime bien rendre à un adversaire la monnaie de sa pièce, ça pourrait être un bon nom! :D

Et pour AJC, merci d'avance pour la correction! :)
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Messagepar Minos » Ven 05 Sep 2008 - 15:15   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Oups, désolé pour l'écorchage de nom. La fatigue tard le soir, toussa... :D
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Messagepar Darkwilliam » Sam 06 Sep 2008 - 10:01   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hop hop, en attendant la parution du prochain chapitre, une petite réponse pour Minos, qu'en passant, je remercie pour avoir lu la FF (et rattrapé son considérable retard). :D

Déjà merci pour les compliments sur l'histoire. Pour ce qui est du dernier chapitre, que tu trouves "plus faible" que le reste, je te dirai que je suis assez d'accord. Enfin...disons plutôt que je ne le trouve pas faible, mais c'est vrai que l'assaut sur le tribunal aurait pu paraître plus crédible s'il y avait eu plus de résistance de la part de la NR (qui se défend tout de même mine de rien). Mais le fait est que j'avais terriblement envie d'écrire cette scène, donc bon...il a fallu faire un choix. :transpire:

Enfin pour ce qui est du dialogue père/fils, il est volontairement bref. Je voyais mal les persos commencer à déblatérer sur l'identité du terroriste alors qu'ils sont fatigués, blessés et encore sous le choc. Pour moi, c'est là que ça n'aurait pas été crédible. A cause de l'intensité du moment, ils ont paradoxalement peu de choses à se dire, le temps que l'adrénaline redescende. :wink:
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Messagepar AJ Crime » Sam 06 Sep 2008 - 21:24   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon, ben finalement un peu de temps libre pendant que madame est devant le foot pour faire une relecture directe ce soir de ton dernier chapitre.

DW a écrit:Aldwin Faraday essayait tant bien que mal de dormir. Mais il n’y parvenait pas malgré

Ce "Mais" me semble pas très utile et il y en a d'autres pas loin derrière, qui eux sont utiles....

Faraday s’était senti obliger

pour moi, "obligé".... Mais bon !

L’assaut avait été donné en plein milieu de la nuit, soit le lendemain même du vote de la loi qui supprimait l’obligation d’attendre six heures du matin avant de procéder à une quelconque arrestation.

Le senat à vraiment voté une telle loi ?

Le silence de la nuit avait été troublé pendant près d’une heure par les décharges de lasers et les cris d’agonie.

une heure seulement, pour tuer autant, avec un peu de résistance ???? Ca me paraît bien court pour qualifier cela de nuit de massacre.... ????

où le corps de l’enfant s’affaissait sur le sol, sa peluche blottie contre son cœur.
Hummmmmm, c'est terrible comme image mais sacrément bien placé et cela touchera les lecteurs en plein coeur. Den, sort du corps de Darkwilliam, c'est pas drôle !!!!

Durant l’audience, la salle avait écouté le récit de Faraday dans un silence impressionnant.

ouppella, il était sur sa couche et nous revoilà face aux juges. Il doit manquer un morceau d'explication, j'ai comme l'impression que le passage avant la description s'articule mal. Si ce n'est pas le cas, ça y ressemble.

Alors qu’il se retournait une nouvelle fois dans son lit dont les draps sentaient à présent la sueur,

Affirmatif, il doit manquer un petit pas grand chose dans l'articulation pour que tout cela paraisse un peu moins abrupte, les quatre passages me semblent sauter dans le temps sans y être introduit.

La voix du juge sortit le général de ses pensées :
-Aujourd’hui mesdames et messieurs, nous allons aborder les évènements les plus récents dans la carrière du prévenu. Général Faraday, quand et à quelle occasion avez-vous obtenu ce grade?

C'est au juge de poser une telle question ??? Il est là pour être impartial, ou sembler l'être tout du moins et écouter l'accusation et la défense s'étripper pour faire valoir leur vision de l'affaire et faire surgir la véritée.... ???

bien qu’il ne m’ait été pas difficile de faire mieux que cet imbécile de Tarkin.

"qu'il ne m'ait pas été" ne ferait-il pas mieux ??

J’ai tenté d’additionner le nombre de civils qui ont perdu la vie sous votre ordre.

"sous vos ordres" non ???

-Quatre cent cinq huit milles trois cent vingt trois civils !
Il est neuneu le juge ou alors tu as voulu écrire "quatre cent cinquante huit" ??? ça ma fait penser à un homme politique français aujourd'hui décédé dont les humoriste se moquait longuement.

l’avocat de l’Accusation reprenait

tient, c'est de nouveau l'avocat de l'accusation ?

C’est alors que plusieurs hommes lourdement armés pénétrèrent lentement dans la salle d’audience.

le "c'est alors" après le "Aussitôt" de la phrase précédente me paraît tomber un peu à plat.

-Tuez les Rebelles ! Mais ne prenez aucun risque pour Faraday ! Il ne doit pas être blessé !
Un tel ordre pourrait être utilisé par les ennemis, s'il ne l'ont pas encore compris par les explications précédentes.De plus, cela a du être briefé lors de la préparation de la mission. Moins on en dit, mieux c'est. Galwen parle alors qu'il aurait du attaquer directement les républicains et jouer de l'effet de surprise.

Les nouveaux assaillants furent à l’évidence surpris de débarquer en plein affrontement, s’attendant à eux même le déclencher

"à le déclencher eux-même", non ?

qui finit sa course à cinquante centimètres de lui.

Il lui suffit de tendre la main !!! :D

Connor parvînt enfin à se stabiliser sur le toit du tribunal et

"se stabiliser" dis-tu ??? Je pense que dans une telle situation tu t'effondres sur le toi, oui !!

Voilà, je pense avoir noté tout ce que j'ai pu voir et qui m'a sauté à la figure. j'aime bien ce combat épique, quelques discours de trop ? peut-être ! Mais c'est très bon tout ça... encore un grand moment.
En quête de votre intérêt et de vos suggestions, votre dévoué serviteur dans la force, AJC
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Messagepar Darkwilliam » Dim 07 Sep 2008 - 10:15   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Réponse à la critique de AJC:

AJ Crime a écrit:
L’assaut avait été donné en plein milieu de la nuit, soit le lendemain même du vote de la loi qui supprimait l’obligation d’attendre six heures du matin avant de procéder à une quelconque arrestation.

Le senat à vraiment voté une telle loi ?


Le Sénat Impérial? Bien sûr, ça me semble être parfaitement dans sa ligne politique traditionnelle. L'argument est tout trouvé: si on veut prendre la main dans le sac les pires crapules, il faut pouvoir ne leur laisser aucun répit, les traquer à n'importe quel moment de la journée...et de la nuit! :sournois:

Le silence de la nuit avait été troublé pendant près d’une heure par les décharges de lasers et les cris d’agonie.

une heure seulement, pour tuer autant, avec un peu de résistance ???? Ca me paraît bien court pour qualifier cela de nuit de massacre.... ????


Ben ce qui compte dans un massacre, c'est le nombre de victime, pas le temps que ça a duré! Et puis, il n'y a eu aucune résistance vu que les habitants, qui n'avaient rien de terroriste, ont été pris par surprise.

Durant l’audience, la salle avait écouté le récit de Faraday dans un silence impressionnant.

ouppella, il était sur sa couche et nous revoilà face aux juges. Il doit manquer un morceau d'explication, j'ai comme l'impression que le passage avant la description s'articule mal. Si ce n'est pas le cas, ça y ressemble.

Alors qu’il se retournait une nouvelle fois dans son lit dont les draps sentaient à présent la sueur,

Affirmatif, il doit manquer un petit pas grand chose dans l'articulation pour que tout cela paraisse un peu moins abrupte, les quatre passages me semblent sauter dans le temps sans y être introduit.


Ah, je pensais que l'enchaînement des actions était assez clair pourtant. On a d'abord le souvenir du Massacre de la Nuit des Ombres, puis ce que le récit de ce massacre a eu comme conséquence lors du procès, puis enfin, retour dans la couche de Faraday! :D

-Quatre cent cinq huit milles trois cent vingt trois civils !
Il est neuneu le juge ou alors tu as voulu écrire "quatre cent cinquante huit" ??? ça ma fait penser à un homme politique français aujourd'hui décédé dont les humoriste se moquait longuement.

Yep, y a une petite erreur, merci de l'avoir repérée.

qui finit sa course à cinquante centimètres de lui.

Il lui suffit de tendre la main !!! :D

Nan, mais c'est 50 centimètres en tendant le bras bien sûr! Mais c'est vrai que c'est pas précisé! :siffle:

Voilà, je pense avoir noté tout ce que j'ai pu voir et qui m'a sauté à la figure. j'aime bien ce combat épique, quelques discours de trop ? peut-être ! Mais c'est très bon tout ça... encore un grand moment.


Merci pour cette relecture en tout cas. Et vu que ce chapitre a été plus critiqué que les précédents, :transpire: il va falloir mettre les bouchées doubles dans le suivant (qui est presque terminé d'écrire d'ailleurs). 8)
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Darkwilliam » Sam 13 Sep 2008 - 9:52   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bonjour tout le monde!

Voici (enfin) le nouveau chapitre, avec au programme, le choix final de Faraday! 8) Mais dans quel sens le fera t-il? Restera t-il fidèle à l'Empereur jusqu'au bout? Je vais pas vous le dire, bien sûr! :D Mais je vous souhaite évidemment une bonne lecture, en espérant que ce chapitre vous plaira. :oui:






Chapitre IX :


La Quête de la Rédemption


J-1

***

« Après une interruption forcée d’une journée, le procès d’Aldwin Faraday va pouvoir reprendre aujourd’hui. En effet, comme vous le savez certainement, le prévenu a de nouveau été au cœur de toutes les attentions, puisque nous avons appris que des impériaux infiltrés sur Coruscant avaient tenté de le libérer par la force. Mais dans le même temps, les terroristes qui avaient déjà essayé de l’assassiner quelques jours auparavant, sont de nouveau passés à l’action, sans succès heureusement. Cependant, cet incroyable affrontement a fait de nombreuses victimes, tout particulièrement dans les rangs de la Nouvelle République. La salle d’audience ayant quant à elle subi quelques dégâts, le procès a du être suspendu une journée afin que des réparations provisoires soient opérées. En ce début d’après midi, nous nous attendons donc à voir de nouveau comparaître Aldwin Faraday, qui devra, une fois encore, lever le voile sur les heures les plus dramatiques de l’Empire et sur son rôle durant cette période trouble. C’était Alinya Kalway, en direct du Tribunal Spécial du Jugement des Crimes Impériaux pour la Nouvelle Tribune Galactique. »


***


Quand Joshua Tenling pénétra dans le vaste bureau d’Airen Cracken, il sentit tout de suite que l’atmosphère était électrique. Le commandant de la cellule antiterroriste découvrit le général en train de faire les cent pas, se rongeant les ongles quand il ne se passait pas les mains derrière la tête, signes de sa grande nervosité. En entendant la porte s’ouvrir, il se retourna brusquement et son visage afficha un bref soulagement en découvrant l’identité de son visiteur :
-Ah commandant, merci d’être venu aussi vite ! L’heure est grave.
-Mon général, vous ne me l’auriez pas dit, je ne l’aurai pas deviné, répondit Tenling en souriant pour détendre l’atmosphère.
Cette tentative échoua et eut comme seule récompense des grommellements. Puis Cracken enchaîna :
-Si Faraday ne nous a pas menti, il ne nous reste plus qu’un jour avant que son foutu plan n’entre en action ! D’ailleurs, est-on sur qu’il ne nous a pas leurré ?
-Non, je ne pense pas. Je suis assez doué pour percevoir le mensonge chez les gens et je peux vous assurer que Faraday est intimement persuadé de la véracité de ses propos.
-Alors nous avons perdu la partie…fit Airen en secouant la tête de dépit.
-Pas encore ! Il nous reste la séance d’aujourd’hui pour faire craquer Faraday ! Je peux y arriver, faîtes moi confiance.
-Vous croyez vraiment que votre plan va marcher ?
-On a pas vraiment le choix de toute façon. Mais rassurez vous, cette journée d’interruption forcée de procès m’a permis de rendre le subterfuge d’autant plus crédible.
-J’aimerai avoir votre optimisme.
Il y eut un silence entre les deux hommes, vite rompu par Cracken :
-Certains pensent que la situation est désespérée !
-Comment ça ? demanda Joshua en fronçant les sourcils.
-Fey’lya a suggéré que le gouvernement soit évacué vers Mon Calamari. Mon Mothma va très certainement accepter.
-Je vois…les rats quittent le navire !
-Commandant, modérez vos propos. Car même si vous n’avez pas forcément tort, la version officielle est que le gouvernement doit être épargné pour pouvoir répondre à la crise qui résultera de la destruction de Coruscant.
-Mon général, si Coruscant est anéanti, la Nouvelle République s’effondrera ! J’en suis prêt à mettre ma main au feu. Nous ne devons pas abandonner, pas maintenant. D’autant plus que jusqu’à preuve du contraire, nous ne savons pas en quoi consiste cette Dernière Volonté de l’Empereur ! Peut-être sommes nous capable de l’empêcher !
-C’est pour ça que j’ai décidé de rester ici. Si l’armée à un rôle à jouer, elle doit se tenir prête à tout moment.
Tenling approuva d’un bref signe de tête. Alors Cracken le regarda droit dans les yeux et lui dit :
-Vous n’avez plus qu’une seule chance commandant, espérons que ce sera la bonne.

***

Dans le repaire miteux des membres du groupuscule Second Empire, l’atmosphère était également électrique, mais pour une raison différente. Car tout le monde se préparait à l’affrontement, à ce pour quoi ils s’étaient entraînés pendant d’innombrables heures. Tous les impériaux avaient revêtus des tenues de combats, portaient de puissants blasters lourds et des détonateurs thermiques. Quant à certains, ils avaient sur leur dos des sacs bourrés d’explosifs qui allaient se montrer essentiels pour la suite des opérations.
Debout devant une fenêtre crasseuse qui offrait une vue lugubre sur les quartiers mal famés de Coruscant, le chef du Second Empire astiquait méticuleusement sa précieuse arme. Il avait le regard déterminé et ses gestes étaient précis, dénués du moindre tremblement. Il incarnait à l’évidence ce qu’il convenait d’appeler un redoutable guerrier. Alors qu’il rangeait son blaster pour jeter un œil à son chrono, un homme au regard étonnamment inexpressif s’approcha de lui et lança :
-Nous sommes tous prêts !
Le chef pivota lentement sur lui-même et afficha un petit sourire de satisfaction :
-Bien. Alors nous allons pouvoir passer à l’action.
-Et pour Faraday ? Galwen a échoué et nous n’aurons plus l’occasion de le libérer.
Le chef sembla réfléchir quelques secondes à la remarque de son subordonné, bien qu’en fait, il avait déjà mûrement étudié la question :
-Nous n’avons pas le choix. La mission passe avant toute chose et le général le sait. C’est même lui qui nous l’a stipulé à plusieurs reprises.
-Alors…commença le soldat
-Alors Aldwin Faraday sera honoré pour son sacrifice ! le coupa le chef.
Il y eut un moment de silence entre les deux hommes avant que l’instigateur de la mission n’assure :
-Je suis sûr qu’il est fier d’être l’artisan de la renaissance de l’Empire. Il emportera cette glorieuse pensée dans la mort. Comme chacun d’entre nous si nous ne devions pas survivre à la Dernière Volonté de l’Empereur.
Le soldat acquiesça d’un bref signe de tête avant de rejoindre ses collègues. Le leader du Second Empire réajusta alors sa tenue de combat avant de lancer :
-Soldats, l’heure est venue. Que chacun rejoigne son unité et se dirige vers la cible qui lui a été assignée. Nous ne devons tous agir en même temps et porter un coup décisif. Et durant les générations à venir, la galaxie se souviendra de ce jour comme celui où la Nouvelle République a tremblé de peur !


***

Quand Joshua Tenling et Connor Skell pénétrèrent dans le tribunal, quelques minutes avant que ne débute l’audience, les deux hommes se remémorèrent aussitôt les évènements qui étaient survenus en ce lieu deux jours auparavant. En effet, bien que les réparateurs aient fait un travail formidable en si peu de temps, le tribunal affichait encore les stigmates de l’incroyable bataille qui avait failli coûter la vie à Faraday.
La plupart des sièges éventrés avaient été remplacés, bien que certains encore présents aient été fortement roussis par les décharges de tir. Une nouvelle barre de comparution avait été installée et des lattes de parquets arrachées avaient été reposées. Seule la partie du dôme brisé n’avait pas pu être restaurée et une grande bâche en plastique avait été mise à la place. Bien que celle-ci protège de la pluie, elle était en revanche fortement secouée par les rafales de vent qui sévissaient encore sur Coruscant.
Les deux hommes descendirent les escaliers et se dirigèrent vers la scène où se tenait le juge Principal. Celui-ci était en train de préparer l’audience en relisant un nombre impressionnant de filmplast. Avant qu’il ne l’atteigne, Connor glissa à son supérieur :
-Comment se fait-il que le procès reprenne si vite après ce qu’il s’est passé ? On aurait pu attendre que la salle soit complètement réparée !
-Et bien pour une fois, on peut remercier Fey’lya. Il a lourdement insisté pour que le procès reprenne dans les plus brefs délais. Il tient à ce que Faraday soit jugé le plus rapidement possible. Inutile de vous dire que cette reprise de séance hâtée sert parfaitement mes plans.
-Alors vous êtes décidé à jouer votre dernière carte ?
-Et comment ! Je pense que, dans le cas présent, le jeu en vaut la chandelle. Espérons juste que votre père ne viendra pas une fois de plus tout perturber.
A l’évocation d’Azel Skell, son fils baissa les yeux et marmonna des propos inintelligibles. Joshua assura alors :
-Je suis désolé pour vous lieutenant. Mais jusqu’à la fin de cette mission, vous allez devoir faire abstraction de son existence.
-Je sais, répondit le jeune homme en sachant pertinemment que c’était impossible.
Tenling s’arrêta alors en face du Juge Principal qui releva subitement la tête, tout en montrant une certaine incrédulité.
-Co…commandant, qu’est ce que je peux faire pour vous ?
-A vrai dire votre honneur, j’ai besoin de vous parler.
-Je vous écoute.
-Bien. Je vais essayer d’être le plus clair et le plus précis possible. Mais nous n’avons pas beaucoup de temps et il est essentiel que vous compreniez rapidement les enjeux de ce que je vais vous dire.
-Vous m’intriguez…
-Et ce n’est qu’un début. Je suis ici pour vous parler de la Dernière Volonté de l’Empereur.
Durant les minutes qui suivirent et alors que les premiers journalistes pénétraient dans l’hémicycle, Tenling expliqua discrètement ce qu’il savait sur la Dernière Volonté de l’Empereur, quand elle devait avoir lieu et surtout le rôle d’Aldwin Faraday dans son déclenchement. Au fur et à mesure de son récit, le Juge ne pu s’empêcher d’écarquiller de plus en plus les yeux. Et quand Joshua eut terminé, il déglutit avec difficulté avant de déclarer :
-Mon Dieu…je…je ne sais pas quoi dire. Si ce que vous dîtes est vrai, alors nous devons fuir !
-Non ! s’écria Tenling aussitôt en fronçant les sourcils
Il se calma rapidement avant d’enchaîner :
-J’ai un plan qui pourrait bien nous sauver. Mais j’ai besoin de votre aide pour le mener à bien
-Je vous écoute.
-Ma foi c’est assez simple, vous devez m’autoriser à interroger Aldwin Faraday durant la séance d’aujourd’hui.
Cette fois ci, le Juge regarda avec incrédulité son interlocuteur :
-Mais vous n’y pensez pas…
-Votre honneur, s’il vous plaît, je sais que le Juge peut invoquer un Article du Code Pénal qui autorise un représentant de la loi à interroger le prévenu si une situation d’urgence pouvant mettre la vie d’individus en danger se présente. Je suis un représentant de la loi et permettez moi de vous dire que l’annihilation de Coruscant est une situation d’urgence.
-Je vois que vous vous êtes bien renseigné. Cet article existe en effet mais il n’est jamais appliqué car il est sujet à polémique. La Défense ne peut se préparer à cette intervention.
-Monsieur le Juge, avec tout le respect que je vous dois, je n’en ai rien à foutre. Si Faraday ne nous dit pas ce qu’il sait, il ne restera personne pour prononcer le verdict de ce procès !
Le Juge se tu alors et s’affaissa dans son siège, visiblement pour réfléchir. Pendant d’interminables secondes, on eut l’impression qu’il se triturait les méninges, qu’il cherchait une réponse quelque part. Enfin il se releva et en expirant brutalement, lança :
-Entendu. Quand je vous appellerais, vous pourrez interroger le prévenu. J’espère que vous savez ce que vous faîtes commandant.
Comme toute réponse, Tenling effectua un bref hochement de tête. Puis il fit demi-tour, se dirigeant vers les gradins, Connor Skell sur ses talons. Celui-ci lui souffla alors :
-Commandant, vous vous rendez compte que si vous révélez au grand public l’existence de la Dernière Volonté de l’Empereur, Coruscant va aussitôt plonger dans la panique la plus totale.
-Mieux vaut la panique à la destruction, se contenta de répondre Tenling en affichant un regard déterminé.

Quand Aldwin Faraday s’approcha de la toute nouvelle barre de comparution, Tenling se dit que l’homme avait rudement bien encaissé les évènements survenus l’avant-veille. Certes, ses traits étaient tirés, ses yeux cernés et sa coiffure n’était plus aussi soignée, mais il conservait toujours une certaine dignité et son regard de glace n’avait pas perdu de sa farouche détermination. A moins que tout ceci n’ait été qu’une façade. Peut-être qu’au fond de lui-même, Faraday était en proie aux doutes. Peut-être une rude bataille avait elle éclaté entre une partie de lui même qui restait fidèle à l’Empire et une autre qui voulait mettre fin à toutes ces horreurs. Et si l’impérial était en proie à un profond dilemme intérieur, alors Tenling devait en profiter. Si la confiance de Faraday en l’Empire était fissurée, il fallait définitivement la faire exploser en lui assénant le coup de grâce.
La voix légèrement tremblante du Juge Principal sortit Joshua de ses pensées. En effet, il se passa nerveusement la main devant la bouche avant de lancer :
-Mesdames et messieurs, des évènements de dernière minute qui m’ont été rapportés m’incitent à bouleverser l’ordre du jour.
Cette simple phrase suffit à déclencher quelques débats au sein de l’assemblée. Faraday, quant à lui, fronça imperceptiblement les sourcils. Le Juge enchaîna alors :
-Aujourd’hui, je souhaite invoquer l’Article 99 régissant la tenue des procès criminels.
-Quoi ? s’exclama Ballawick en bondissant aussitôt de son siège.
-Maître, veuillez rester calme s’il vous plaît !
-Que je reste calme, mais cet article est une aberration, tout le monde le sait, répondit-il en faisant de grands gestes.
-La situation l’exige…
-La situation ? Mais quelle situation ? Je me demande bien quel fait pourrait-on encore reprocher à mon client ?
Cette question fut ponctuée par des exclamations dans la foule et un brouhaha généralisé se déclencha. Pendant que les Juges Assesseurs tentaient de faire revenir le calme, l’Avocat de l’Accusation resta stoïque, attendant visiblement que le Juge poursuive sa déclaration. Et c’est d’ailleurs ce qu’il fit quand le niveau sonore redevînt acceptable :
-J’ai bien conscience des implications à l’invocation de l’Article 99. Mais j’ai fait ce choix en mon âme et conscience.
-Et quel représentant de la loi va venir interroger mon client ? s’exclama Ballawick en écartant les bras d’exaspération.
Avant même que le juge n’ait répondu, Aldwin Faraday avait tout compris. En une fraction de seconde, il venait de passer de l’incrédulité totale à la révélation. Et il ne pu s’empêcher d’afficher un léger sourire :
-La dernière carte, murmura t-il. Il va jouer sa dernière carte !
-J’appelle Joshua Tenling, Commandant de la Cellule Antiterroriste de Coruscant. Commandant, c’est à vous.
Aussitôt, toutes les têtes se mirent à tourner dans tous les sens, cherchant du regard l’homme qui venait d’être appelé. Celui-ci se leva lentement, réajusta son uniforme et descendit les escaliers tout en calmant les battements rapides de son cœur. Il arriva enfin sur scène et passa devant Faraday qui pour sa part ne le quitta pas des yeux. Il lui lança même à voix basse :
-Si vous faîtes ça Commandant, c’est que vous êtes désespéré !
Tenling ne préféra pas répondre. Il se racla la gorge et tout en dévisageant son interlocuteur, commença :
-Mesdames et messieurs, aujourd’hui, je souhaite interroger le prévenu sur la Dernière Volonté de l’Empereur.
« Et c’est parti », pensa aussitôt le commandant.

***

Tenling s’était attendu à ce que cette première phrase provoque des remous dans l’assistance. Mais à l’évidence, tout le monde était rivé à ses lèvres. Personne ne sachant ce qu’était cette Dernière Volonté de l’Empereur, il était donc impossible de spéculer sur son contenu. En revanche, le mot « Empereur » avait toujours cette étonnante capacité à maintenir le calme et la discipline.
Ballawick écarquilla les yeux d’incompréhension puis lança sur un ton moqueur tout en sautillant:
-La Dernière Volonté de l’Empereur ? Mais qu’est ce que c’est que ça encore? Une histoire abracadabrante écrite par un jeune écrivain plein d’imagination ?
Tenling le foudroya du regard avant de rétorquer du tac au tac :
-Laissez moi parler et vous verrez.
Voyant que Ballawick n’avait rien à ajouter, Tenling commença son discours en s’assurant que les droïds caméras, qui servaient également de micro, voltigeaient tout autour de lui. Mais en fait, les dits droïds avaient tous désactivés leur fonction permettant de retransmettre ce qu’ils filmaient sur l’Holonet. Joshua avait expressément fait cette demande afin que la population ne puisse assister à l’interrogatoire concernant la Dernière Volonté de l’Empereur. L’information s’ébruiterait tôt ou tard, mais il valait mieux que ce soit au dernier moment.
-Le projet dénommé la Dernière Volonté de l’Empereur a été élaboré lorsque Palpatine était encore en vie. A ce que nous savons, son objectif était simple, il voulait semer le chaos et la confusion sur Coruscant si celle-ci venait à tomber entre les mains de ses ennemis ; l’Alliance Rebelle en l’occurrence. Quand je parle de chaos, il se pourrait bien que ce projet coûte la vie à des milliards d’individus.
Tenling effectua une petite pause, et pu alors constater que toute l’assistance était médusée. Puis il poursuivit tout en se déplaçant lentement :
-Nous avons bien entendu enquêté sur cette Dernière Volonté de l’Empereur et il nous est apparu que Dark Vador lui-même craignait les implications d’un tel projet. Ce constat nous amène à supposer que l’Empereur avait pour sa part versé dans la folie la plus totale. Malheureusement, nous ne savons pas en quoi consiste concrètement cette Dernière Volonté. Nous ignorons de quelle façon nous allons être frappé et à quel danger nous allons devoir faire face. En revanche, nous savons quand. Et j’ai le regret de vous annoncer que ce projet démoniaque doit se déclencher dès demain.
Le silence qui avait envahi la salle d’audience se transforma subitement en un capharnaüm indescriptible. Les journalistes bondirent de leurs sièges en posant des centaines de questions. Des témoins crièrent leur désarroi et voulurent aussitôt se diriger vers la sortie. Quant à d’autres individus, ils hurlèrent des propos qui dans le brouhaha devinrent totalement incompréhensibles. Tenling du s’égosiller pour se faire entendre :
-Mesdames et messieurs, restez calme ! S’il vous plaît, gardez votre calme. Il est essentiel de ne pas céder à la panique.
-EH CONNARD, J’AI PAS ENVIE DE CREVER ! s’époumona quelqu’un.
-JE VEUX SORTIR ! lança un autre en se ruant vers les portes.
Mais celles-ci étaient protégées par un nombre impressionnant de gardes lourdement armés qui ne bronchèrent pas une seule seconde. En effet, après l’attaque contre le tribunal, la sécurité avait été renforcée.
-Mesdames et messieurs, veuillez regagner vos sièges. Personne ne sortira d’ici tant que nous n’aurons pas fait toute la lumière sur cette Dernière Volonté de l’Empereur.
-Et comment comptez vous faire ça ? lança un Ballawick tout à coup craintif
-C’est ce que j’essayais de vous dire avant que vous ne vous vous excitiez tous ! Une seule personne est en mesure aujourd’hui de nous dire de quoi il en retourne précisément. Et cette personne est présente ici, dans cette salle.
Aussitôt, tous les regards se braquèrent simultanément vers Aldwin Faraday. Celui-ci, qui était resté jusque là silencieux, se mit alors à rire doucement, la tête baissée. Puis il la releva progressivement avant de regarder Tenling dans les yeux :
-Je ne penserai pas que vous auriez le courage d’aller jusqu’au bout, commandant.
-Alors c’est que vous ne me connaissez pas.
-Mais commandant, que vous le vouliez ou non, cette information sortira de ce tribunal, et bientôt le désordre régnera en maître sur Coruscant et les autorités n’y pourront rien. Vous venez de déclencher la Dernière Volonté de l’Empereur !
-Mais personne n’est encore mort ! Vous pouvez empêcher ça !
Faraday souleva un sourcil interrogateur :
-Et pourquoi le ferai-je ?
-Peut-être parce que l’Empereur vous a trahi.
Tout à coup, une ombre tomba sur le visage de Faraday qui commença à serrer plus fortement la barre en bois lisse. Ayant perçu ce changement d’attitude, Tenling poussa son avantage :
-Et aussi parce que votre confiance en l’Empire est sérieusement ébranlée. Et si, général, par le plus grand des hasards, pendant toutes ces années, vous aviez fait le mauvais choix ? N’est-il pas temps de réparer vos erreurs ?
-Foutaises…
A ce moment précis, Tenling comprit qu’il était temps de mettre son plan à exécution. Tout en tentant de dissimuler au mieux son appréhension, il fit d’une voix parfaitement innocente :
-Dois- je comprendre que si c’était à refaire, vous ne changeriez rien ?
Faraday ne répondit pas. Alors son interlocuteur enchaîna :
-Dois je en déduire que vous ne feriez rien pour sauver votre fille, Kelya ?
Brutalement, Faraday releva la tête et foudroya Tenling du regard. Puis il marmonna très doucement :
-Qu’est ce que vous avez dit ?
-Vous avez bien une fille, général ?
-Oui. Mais elle est très probablement sur Bastion à l’heure qu’il est.
Tenling se tu pendant quelques instants, ce qui lui permis de constater que l’assistance s’était totalement calmée et que tous suivaient maintenant avec passion l’affrontement qui se déroulait devant leurs yeux. Certains s’étaient même immobilisés dans les escaliers alors qu’ils se ruaient vers la sortie. Alors Joshua se saisit d’un filmplast qui était jusque là plié soigneusement dans sa poche avant de lancer :
-Elle est peut-être sur Bastion, mais dans ce cas là, dans un cimetière. Car votre fille est morte, général.

***

Aldwin Faraday crut pendant un instant qu’il avait mal entendu. Tenling venait d’affirmer que sa fille était morte. Il lui avait lancé ça comme ça, abruptement, sans préambule, sans même une once de compassion dans la voix. Cela ne pouvait être possible. Il avait forcément mal compris !
-Ma fille ne peut pas être morte…
Tenling afficha pour la première fois un semblant de mine désolée :
-Et pourtant, il n’y a pas d’erreur. Après que vous nous ayez parlé pour la première fois de votre fille, ici même, j’ai mené une petite enquête afin de découvrir ce qu’il avait bien pu advenir d’elle au moment de la chute de l’Empire.
Et alors que Tenling déambulait à présent sur scène, Faraday le suivit activement du regard, les battements de son cœur s’accélérant un peu plus à chaque seconde.
-Comme tout le monde le sait certainement dans cette salle, Carida a été reprise récemment aux Impériaux qui ont fui la planète, laissant derrière eux leurs archives militaires. Et oui, général, vos petits gars sont partis tellement vite, qu’ils n’ont même pas pris le temps de détruire tous les fichiers compromettants. Mais ce n’est pas la question qui nous importe aujourd’hui. Ce qui compte, c’est qu’en accédant au serveur de ces archives et en faisant une recherche sur le nom de votre fille, je suis tombé sur ceci.
Tenling brandit alors la feuille qu’il avait sortie quelques secondes auparavant de sa poche avant de la tendre à Faraday qui la saisit fébrilement. Et alors que l’homme la lisait à toute vitesse avec une grande nervosité, Joshua continua sur sa lancée :
-Ce filmplast est en fait le constat de décès de Kelya Faraday, qui a été rempli par les autorités militaires de Carida. Général, je vous invite à regarder la date inscrite en haut à droite du document ainsi que la cause avancée pour expliquer la mort de votre fille.
Mais Faraday n’entendait plus Tenling. Il avait à présent les yeux rivés sur le nom de sa fille et ses mains tremblaient de plus en plus. Une veine de son cou se mit à battre violemment et ses yeux devinrent brouillés, comme si les larmes n’attendaient qu’un petit signal pour couler en abondance. Aldwin inspira profondément, relisant encore et encore le filmplast, la serrant tellement fort qu’il commença à littéralement le broyer. Voyant que l’impérial ne l’écoutait plus, Tenling poursuivit pour l’assistance :
-Ce constat de décès nous révèle donc que votre fille est morte par accident, suite à une rixe qui aurait dégénéré à cause de soldats ivres après une soirée trop arrosée. Cette bagarre se serait finie par des échanges de blasters et Kelya aurait succombé à un tir perdu. Quant à la date, elle nous indique clairement que Kelya est morte il y a plusieurs années, et comme par hasard, pile au moment où l’Empereur a insisté pour que vous soyez en permanence au service de l’Empire, ne vous laissant donc nullement l’occasion d’aller retrouver votre enfant sur Carida.
Faraday releva enfin la tête, l’air complètement hagard. Joshua ignora la détresse qui commençait à transparaître sur son visage et enfonça le clou :
-Oh bien sûr, je n’ai aucune preuve que l’Empereur soit responsable de cet… « accident ». C’est peut-être réellement ce qu’il s’est passé, bien que j’aie à titre personnel quelques doutes.
Soudain, Faraday sembla rassembler les derniers espoirs qui lui restaient et hurla :
-VOUS MENTEZ !!
-Je vous demande pardon ?
-VOUS MENTEZ FORCEMENT !
L’impérial inspira profondément et continua d’une voix plus calme :
-L’Empereur m’a peut-être tenu éloigné de Carida, mais je continuais à appeler régulièrement ma fille grâce à l’Holonet. Et je peux vous assurer qu’elle était bien vivante.
-Ah ça…se contenta de répondre Tenling en haussant les épaules.
Il se gratta rapidement la tête avant de continuer :
-Oui en effet…vous l’avez vu. Je ne peux le nier car j’en ai moi-même la preuve.
Faraday fronça de nouveau les sourcils d’incompréhension. Mais où le commandant voulait-il en venir ? Il eut rapidement la réponse. Car Tenling releva les yeux vers les portes de la salle d’audience et lança d’une voix théâtrale :
-Mesdames et messieurs, je vous demande d’accueillir Kelya Faraday.
Des murmures consternés envahirent la salle quand les portes s’ouvrirent, laissant le passage à une sémillante jeune femme blonde, aux formes agréables et aux traits fins. Kelya balaya la salle de ses yeux bleus clairs avant de descendre les escaliers vers la scène, sous le regard éberlué des personnes présentes. Faraday, qui tremblait à présent de tout son corps, balbutia :
-Mais…mais…vous venez de dire que…
-Je sais ce que j’ai dit. Mais vous avez raison général, vous avez bien parlé à quelqu’un pendant toutes ces années.
Et alors que Kelya arrivait enfin sur scène, Tenling dégaina son blaster en un éclair et fit feu à bout portant. L’impact percuta Kelya au niveau de la poitrine dans un étrange tintement métallique. Et tandis que des étincelles fusaient, la jeune femme vacilla quelque peu en arrière avant de se reprendre et d’adopter une posture rigide. Et là où de la chaire brûlée aurait du apparaître, on ne voyait qu’une surface grise et lisse.
Tenling rangea son arme sous le regard choqué de l’assistance qui ne comprenait plus rien à ce qu’il se déroulait sous leurs yeux. Le commandant fit alors :
-Voici votre… « fille », général. C’est étonnant ce que la technologie nous permet de faire de nos jours. Ces androïdes sont vraiment stupéfiants, n’est ce pas ?
Mais Faraday ne pouvait pas répondre, il en était incapable. Il regardait toujours fixement la « chose » qui se tenait devant lui et qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa fille.
Tenling sentit alors que c’était le moment de porter le coup de grâce :
-Comme je le disais, je ne peux pas prouver que l’Empereur a fait assassiner votre fille, mais je viens en revanche de démontrer qu’il a tout fait pour vous cacher la vérité et pire encore qu’il a mis en place ce subterfuge sordide pour vous leurrer. Il a trouvé là un excellent moyen de garder le moyen de pression qu’il avait sur vous. Et oui, général, pour lui, vous n’étiez qu’un vulgaire pion, un jouet dont il pouvait disposer à sa guise. Vous pensiez servir un leader digne de confiance, mais ce n’était définitivement pas le cas. Pendant toutes ces années, cet homme machiavélique vous a pris pour un imbécile.

Cette fois ci, tout l’entraînement militaire de Faraday ne pu l’empêcher de craquer. Sentant ses défenses s’abaisser les unes après les autres, l’Impérial s’affaissa misérablement sur la barre et se mit à pleurer, déversant un flot de larmes inarretable. Et c’est dans un silence de mort que Faraday pleura la disparition de sa fille, cet être qui représentait tout pour lui, qu’il considérait comme son avenir et qui était la plus belle chose qui lui soit arrivée dans son existence.
Tenling ne dit rien pendant plusieurs secondes, regardant avec un air mêlant compassion et pitié l’homme abattu qui se trouvait devant lui, avant de s’en approcher et de dire :
-Et vous voudriez appliquer sa Dernière Volonté après tout ce qu’il vous a fait ? Vous êtes prêt à mourir pour un homme qui s’est joué de vous ? Pensez-vous que cela soit le genre de chose que Kelya ait attendu de vous ? Que vous tuiez des millions d’innocents, c’est ça le genre de geste qu’elle appréciait chez vous ? Je ne pense pas. Réfléchissez Faraday, des millions de personnes sur cette planète ont des filles comme Kelya ! Vous êtes prêt à toutes les sacrifier juste pour assouvir la soif de vengeance puérile d’un Empereur fou ?
Faraday avait toujours la tête dans les bras et avait bien du mal à rester debout. Alors Tenling posa une simple dernière question :
-Ne croyez vous pas qu’il est temps de partir en quête de rédemption ?
Enfin, le général releva lentement la tête et braqua ses yeux rougis par le chagrin dans ceux de Tenling :
-Elle…elle est morte…parvînt-il seulement à murmurer.

A cet instant précis, le commandant de la cellule antiterroriste se demanda comment Faraday réagirait s’il lui avouait subitement que la mort de sa fille n’était qu’une simple mascarade et qu’il lui avait menti pour le briser moralement. C’était là l’ironie de l’histoire, le fier et orgueilleux Faraday venait de perdre de sa superbe en prenant un mensonge élaboré pour une vérité incontestable.
Et tandis que Faraday marmonnait des paroles incompréhensibles en secouant lentement la tête, Tenling posa son regard sur le certificat de décès que l’impérial avait laissé tomber sur le sol. Récupérer un exemplaire de ce certificat dans les archives de Carida n’avait pas été très difficile, en revanche, le falsifier avait été plus délicat. Mais Joshua s’était rendu chez un des plus brillants faussaires de Coruscant et qui avait pendant longtemps travaillé pour la Rébellion. Ce gars avait un talent inouï et était parvenu à modifier le certificat pour que celui-ci soit au nom de Kelya Faraday. A l’évidence, il avait fait un boulot remarquable car Faraday n’y avait vu que du feu. Toutefois l’impérial avait refusé de croire si facilement à la disparition de sa fille. Mais fort heureusement, Tenling avait anticipé cette réaction du général. La deuxième phase du plan avait donc été de récupérer une image tridimensionnelle holographique de Kelya Faraday dans l’ancien appartement de son père. Puis, Tenling avait commandé la conception d’un androïde ressemblant parfaitement à la jeune femme. Oh bien sûr, il avait du payer le prix fort pour que l’androïde soit réalisé en un temps record, mais le jeu en valait la chandelle. Et l’ironie dans tout ça, c’était que le jour d’interruption forcé du procès avait permis à Joshua de réceptionner sa commande. Cette imitation parfaite avait fait définitivement croire à Faraday que l’Empereur s’était joué de lui, qu’il avait osé lui dissimuler la disparition de sa fille pour continuer à le contrôler. Un pantin, voilà ce qu’il était, rien de plus.
Mais si le plan avait réussi à fonctionner, c’est parce que Faraday était prédisposé à lâcher prise. Tenling en était persuadé. Au fond de lui-même, l’impérial devait déjà douter, et les évènements d’aujourd’hui avaient été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Tenling s’était juste contenté de faire chuter Faraday une bonne foi pour toute. Et il y avait peu de chance pour que l’homme s’en relève. Mais si la première phase du plan avait fonctionné, Joshua devait encore obtenir les informations tant convoitées sur la Dernière Volonté de l’Empereur. Et il n’avait pas l’intention de lâcher prise, pas après tout ce qu’il venait de faire.

Alors le commandant posa délicatement sa main droite sur l’épaule de Faraday et dit d’une voix calme :
-Le moment est venu, général. Faîtes le bon choix ! Vous ne devez rien à cet Empereur démoniaque qui vous a volé votre fille et votre vie tout entière. Vous avez perdu la première manche contre lui mais ne le laissez pas vous dicter sa loi même dans la mort. Vous avez toutes les cartes en main pour que Kelya soit vengée !
Aldwin essuya d’un revers de main les larmes qui lui brouillaient la vue avant de renifler bruyamment. Comment était ce possible ? Comment avait-il pu vivre dans le mensonge et la tromperie pendant tant d’années ? Comment l’Empereur avait-il pu l’utiliser de la sorte, sans jamais éprouver le moindre remord. Faraday avait l’impression d’être souillé, humilié. Il avait donné sa vie pour un homme qui ne le méritait probablement pas.
Et tout à coup, le général impérial comprit pourquoi l’Empire avait échoué dans sa quête de domination de la galaxie. Les valeurs de l’Empire restaient nobles et ses objectifs louables, mais ils avaient été pervertis par un Empereur indigne d’eux, un Empereur qui cherchait à toujours accumuler d’avantage de pouvoir, jusqu’à en perdre le sens des réalités. Ils avaient tous été trompés, dupés ! Les Moffs, les militaires, les citoyens fidèles à l’idéal de l’Empire Galactique. Tous ! L’Empereur leur avait volé leur rêve.
En repensant à tout ce qu’il avait fait pour Palpatine, Faraday sentit la colère l’envahir, le dévorer. Il avait le sentiment destructeur que sa vie avait été gâchée, qu’il avait fait confiance à un homme qui le méprisait assez pour lui mentir. Un homme qui n’avait pas hésité à lui voler sa fille, à lui arracher sa source de bonheur. Dès lors, Faraday ne pouvait s’empêcher d’entendre résonner en lui la question de Tenling : « Ne croyez vous pas qu’il est temps de partir en quête de rédemption ?» Faraday avait fait des choses horribles, avait commis des actes sordides, dénués de toute morale, mais il l’avait fait pour protéger sa fille. Et aujourd’hui, elle était morte. Il avait tué, massacré, pillé pour l’Empereur et tout ça alors que son enfant était déjà mort.
La rédemption ! Oui, voilà le seul espoir qui lui restait, la dernière lumière dans les ténèbres, l’ultime flamme qui brillait encore au fond de son être. La rédemption, une valeur tellement noble mais difficile à atteindre. La rédemption, le rêve de tout homme qui se serait égaré sur le chemin de l’obscurité. Mais plus que tenter de se pardonner à lui-même, Faraday ne pouvait accepter de sacrifier des innocents, pas cette fois, il en avait déjà tellement tué ! Comment avait-il pu accepter le plan de l’Empereur ? Quelle force sordide avait agit en lui pour qu’il accomplisse sa Dernière Volonté ? Il était temps que tout cela cesse. Dès maintenant.

Rassemblant ce qu’il lui restait d’honneur, Aldwin Faraday se redressa, réajusta son uniforme froissé et regarda avec fierté Tenling qui était resté jusque là immobile. Et il se prépara à dire tout ce qu’il savait sur la Dernière Volonté de l’Empereur, prenant ainsi une savoureuse vengeance sur l’homme qui lui avait tout pris.


***

Mais soudain, le cours des évènements bascula de nouveau de façon dramatique. Au moment où Faraday ouvrait la bouche, un homme se redressa brusquement dans les tribunes, au deuxième rang, et hurla :
-CETTE POURRITURE VEUT TOUS NOUS TUER, QU’IL CREVE AVANT NOUS !
Dans la périphérie de son champ de vision, Joshua Tenling vit un éclair argenté et son cœur fit instantanément un raté. Tout se déroula alors au ralenti et le commandant de la cellule antiterroriste vit ses espoirs s’écrouler en une terrible fraction de seconde. L’homme qui venait de se lever brandissait à présent un petit blaster chromé. Il visa Faraday qui pivotait alors sur lui-même, alerté par les éclats de voix.
-Noooooooooooooooooon, hurla Tenling.
Au moment où Connor Skell bondissait de son siège à son tour, ayant compris ce qu’il se passait, l’homme pressa la détente et le laser fusa vers la poitrine de Faraday. Tenling se rua vers l’impérial mais n’eut pas le temps de s’interposer. Le tir heurta sa cible et c’est les yeux écarquillés de stupeur que Faraday bascula en arrière, ses bras battant l’air inutilement. La décharge sema aussitôt la terreur dans l’assistance qui se mit à hurler. Au moment où Faraday tombait à terre, Skell était déjà sur l’assassin qu’il ceintura avant qu’il ne puisse tirer une seconde fois. Les deux hommes roulèrent à terre, entre deux rangées de sièges. Les personnes présentes dans la salle se mirent à courir en tout sens dans un fracas indescriptible, se ruant vers les portes, et même les gardes de la Nouvelle République ne purent les empêcher de sortir. Certains furent littéralement piétinés par la foule apeurée. Et alors que le chaos le plus total régnait, Tenling tomba à genoux auprès de Faraday et hurla :
-UN MEDECIN, VITE !
Un soldat reprit :
-FARADAY EST A TERRE, FARADAY EST TOUCHE !
Le cerveau de Tenling se mit à fonctionner à pleine vitesse. Il ne comprenait pas comment un homme avait pu introduire une arme dans le tribunal avec un tel dispositif de sécurité, sauf s’il avait bénéficié d’une complicité interne, mais de toute façon, tout ça n’avait plus d’importance. Faraday était à terre, les bras en croix, la bouche grande ouverte, cherchant à inspirer désespérément de l’air.
-Tenez bon général, tenez bon ! UN MEDECIN, NOM DE DIEU !!
C’est alors que Faraday tenta d’articuler quelque chose. Un filet de sang s’écoula le long de sa bouche et Tenling du s’approcher encore pour discerner quelque chose au milieu des gargouillis :
-Elle…elle…
-Votre fille ? Faraday, écoutez moi, je…
-Nan…pas ma fille. Elle…elle sera là…dans…douze heures.
-Qui ? Qui sera là dans douze heures ?
Faraday menaça de basculer dans l’inconscience et ses yeux roulèrent dans ses orbites. Tenling jeta un coup d’œil à la tâche de sang qui progressait sous son uniforme avant de lui lancer :
-Restez avec moi général, restez avec moi ! Dîtes moi, qui sera là dans douze heures ? DITES LE MOI !
Faraday releva difficilement la tête en tremblant et fixa son regard dans celui de Tenling :
-L’Armada FantômeL’Armada Fantôme de l’Empereur…
Puis sa tête retomba en arrière. Et à l’instant où les médecins bousculaient Tenling pour s’installer auprès du blessé, le commandant vit que l’Impérial fermait ses yeux, peut-être définitivement. Alors, Joshua releva le regard et tomba sur celui de Skell qui maintenait à présent fermement l’homme qui avait tiré sur Faraday. Et il y lut quelque chose de terrible.

La peur.



Inutile de vous dire que le prochain et certainement dernier chapitre (avant l'épilogue) s'annonce chargé et mouvementé! 8)
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Messagepar Notsil » Jeu 18 Sep 2008 - 13:18   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hoho de multiples rebondissements dans ce chapitre ;)

Bien vu le coup de le tromper en jouant avec sa fille ^^ Heureusement que la vraie n'a pas débarqué au même moment ^^

Et dire qu'il va mourir sans savoir qu'elle est encore en vie ^^ (enfin, je suppose, mais vu comment c'est mal parti pour lui :P).

Bon, quelques fautes aussi :

Nous ne devons tous agir en même temps et porter un coup décisif.

->le "ne" semble en trop

Le Juge se tu alors et s’affaissa dans son siège, visiblement pour réfléchir.

->se tut

Et il ne pu s’empêcher d’afficher un léger sourire :

->put

Tenling effectua une petite pause, et pu alors constater

->put

Tenling se tu pendant quelques instants,

->tut

tout l’entraînement militaire de Faraday ne pu l’empêcher de craquer.

->put

Quelle force sordide avait agit en lui

->agi (un coup en trop, un coup en moins ce T ^^)

Valà, en attendant la suite qui s'annonce grandiose ;)
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Messagepar kamocato007 » Jeu 18 Sep 2008 - 15:20   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Nous voilà à la fin de la fic, et l'atmosphère désespérée et pré-apocalyptique le prouve. Comme le reste de la fic (certains d'ailleurs pourront le considérer comme un défaut), le chapitre total consiste à teaser le grand final, comme une bombe à retardement, sans vraiment donner un milieu à la fic. Cependant, c'est l'avalanche dans ce chapitre : les dernières infos sur la fille de Faraday bouscule la conscience de ce dernier et soulève un nouveau point d'ombre à peine amorcée (l'Armada Fantôme de l'Empereur qui je suppose ne vend pas des calendriers).

Sur le fond c'est très rapide sans être précipité. Cette fois on a vraiment une impression d'urgence qui rajoute à l'atmosphère du chapitre. Les dialogues sont assez péchus et il en découle une vraie vitesse – le peu de description en est certainement la victime, mais cela donne un style clair au déroulement. Quelques fautes par contre, enfin j'en a remarqué quelques unes (un moment y'avait « si ce que vous dîtes » je crois). L'intrigue sent la fin proche et promet pas mal d'action, bref je sens le feu d'artifice final :-)

Bref les commentaires sont de plus en plus difficile à écrire puisque je pense à chaque fois la même chose^^ Ma boîte mp attend la suite de pied ferme ;-)
Kamo.
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Messagepar Darkwilliam » Sam 20 Sep 2008 - 9:38   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Hop hop, merci pour vos deux avis, ça fait toujours plaisir de voir qu'un chapitre est apprécié. :) Alors allons-y pour les remarques:

Nous voilà à la fin de la fic, et l'atmosphère désespérée et pré-apocalyptique le prouve. Comme le reste de la fic (certains d'ailleurs pourront le considérer comme un défaut), le chapitre total consiste à teaser le grand final, comme une bombe à retardement, sans vraiment donner un milieu à la fic.


Pas de milieu? Hum, je vois un peu ce que tu veux dire, car il est vrai que toute l'intrigue a été construite dans le but d'arriver au prochain chapitre qui servira à résoudre tout ce qui a été mis en place avant. Cependant, j'ose à croire que justement les multiples rebondissements précédents constituent le milieu de la fic, et que le dernier chapitre d'action sera en fait l'aboutissement de tout ça, sorte de bouquet final. 8)

L'Armada Fantôme ne vend effectivement pas des calendriers! :D Et d'ailleurs, j'ai une petite surprise à ce sujet, histoire de verser définitivement dans l'apocalypse. Reste plus qu'à bien écrire ce genre de passage, ma foi pas évident! :sournois:

Pour ce qui est du style, il est inévitablement rythmé, c'est volontaire car en effet le temps presse, donc c'était bien l'objectif. Dans le chapitre suivant, qui sera long (je me demande encore si je ne vais pas le couper en deux), je vais essayer (tant bien que mal) d'associer action et plus de description! Je verrai bien ce que ça va donner...en espérant que cela ne cassera pas le rythme.

Et pour les commentaires qui se ressemblent à chaque fois, c'est pas grave, je prends quand même! Toute façon, vu comment c'est parti, t'en auras plus que deux à faire! :D

Bien vu le coup de le tromper en jouant avec sa fille ^^ Heureusement que la vraie n'a pas débarqué au même moment ^^

Et dire qu'il va mourir sans savoir qu'elle est encore en vie ^^ (enfin, je suppose, mais vu comment c'est mal parti pour lui :P).


C'est mal parti en effet, mais Faraday est un dur à cuire et il n'abandonne pas si facilement, d'autant plus, que ça serait dommage qu'il n'assiste pas à la Dernière Volonté de l'Empereur! :sournois: Pour ce qui est de sa fille, je crois pouvoir dire qu'on en a pas fini avec elle.

Et désolé pour les fautes, faire plusieurs fois les mêmes, c'est scandaleux! :transpire:
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Messagepar Minos » Sam 20 Sep 2008 - 22:26   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Lu aussi...pour un peu, je me serai cru dans un épisode de 24 ! :D

On élimine le méchant et on se retrouve avec pire sur les bras, procédé classique mais qui fait toujours mouche.

Par contre, t'as pas intérêt à rater la fin, parce que comme tout ce qui précède n'en est que la vaste préparation, il va faloir un final en apothéose...et pas un truc où on se dirait "mouais... c'était donc ça ?". :D
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
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Messagepar Darkwilliam » Dim 21 Sep 2008 - 9:12   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Euh...oups! :transpire:

Nan, je plaisante, j'ai préparé un truc aux petits oignons qui, s'il est bien écrit, devrait conclure en beauté cette FF. Du moins je l'espère... :whistle:

Par contre, vous n'aurez pas la réponse tout de suite car mine de rien, un bon gros chapitre final, il faut du temps pour l'écrire! 8)
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Messagepar Darkwilliam » Mer 01 Oct 2008 - 14:02   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon bah finalement ça aura été plus rapide que prévu car si tout se passe bien, je pourrai poster le prochain chapitre ce week end (il me reste encore deux trois trucs à finaliser).

Un bon gros chapitre de près de 30 pages pour mettre en lumière la Dernière Volonté de l'Empereur, j'espère que ce sera suffisant pour "l'apothéose finale" réclamée par Minos! :D
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Messagepar Titi77 » Mer 01 Oct 2008 - 19:54   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Ca veut dite qu'il faut que je me grouille de rattraper mon retard alors ! Disons que si tu postes le nouveau chapitre dimanche soir, tu pourrais avoir ma "critique" et mes remarques de forme sur les quatre chapitres qui précèdent ^^

Peut-être...
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
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Messagepar Darkwilliam » Jeu 02 Oct 2008 - 8:58   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

En même temps, c'est peut-être aussi bien d'enchaîner 4 chapitres à la suite, cela te permettra d'avoir une vision globale et continue de tout le dénouement de la FF! :) Et puis, comme ça, tu restes dans l'ambiance! :D
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Messagepar Darkwilliam » Lun 06 Oct 2008 - 13:20   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Bon, je crois que le moment est venu de dégainer le chapitre ultime! :D Voici donc le chapitre X, qui sert à conclure l'action (bon, il y aura encore l'épilogue derrière). Si vous voulez donc voir la Dernière Volonté de l'Empereur en action, c'est par ici que ça se passe.

Bonne lecture!










Chapitre X :


L’Armada Fantôme


Jour J

***

Aldwin Faraday avançait d’une démarche rapide dans les immenses couloirs déserts du sinistre Palais Impérial. Ses pas résonnaient sur l’inquiétant marbre noir, tandis qu’il n’osait pas relever la tête, de peur de regarder dans les yeux les immenses statues de pierre qui défiaient tout visiteur s’aventurant dans cette partie du Palais. Celles ci atteignaient presque la voûte du toit et étaient toutes figées à jamais dans une posture de défi et de suprématie.
Aldwin Faraday préféra jeter un rapide coup d’œil au dehors par les immenses vitraux, somptueusement décorés et disposés à intervalle régulier, mais la nuit qui enveloppait Coruscant dissimulait les alentours du Palais. L’air était frais et pas un bruit ne se faisait entendre, si bien que le général Impérial pouvait percevoir les battements légèrement affolés de son propre cœur. Faraday passa devant une nouvelle statue au regard hautain avant de s’élancer sur une volée de gigantesques marches. Puis il franchit une porte grandiose et s’immobilisa en pénétrant dans l’impressionnante salle du trône de l’Empereur.

Palpatine était assis dans son fauteuil, ses mains cadavériques posées sur les accoudoirs noirs. Deux gardes, vêtus de leurs flamboyantes tenues rouges étaient postés de part et d’autre de lui, parfaitement immobiles. Des torches enflammées éclairaient la pièce, mais même leur puissante chaleur ne parvenait pas à lutter contre la froideur qui émanait de l’Empereur. Derrière lui, une immense baie vitrée offrait une vue poignante sur Coruscant et ses milliards de petites lueurs. De cette pièce, Palpatine pouvait avoir le sentiment de présider à la destinée de tous ces êtres insignifiants. Le leader incontesté de la galaxie dévisagea Faraday avec ses petits yeux perfides enfoncés dans ses orbites, avant de lancer d’une voix éraillée mais effrayante :
-Merci d’être venu si rapidement, général.
-Je vis pour vous servir, votre majesté, assura Faraday en effectuant une légère génuflexion.
-Je n’en doute pas.
L’Empereur fit alors signe d’un geste nonchalant à ses deux gardes de s’éloigner. Ceux-ci obtempérèrent aussitôt et passèrent de part et d’autre de Faraday avant de quitter la pièce sans un bruit. Puis la lourde porte se referma, laissant Palpatine et Faraday seuls. Ce dernier déglutit avec difficulté car c’était la première fois qu’il se retrouvait en tête à tête avec le maître de la galaxie.

L’Empereur tapota de ses longs doigts maigres ses accoudoirs avant de lancer avec force et conviction :
-J’ai une mission de la plus haute importance à vous confier.
-Je suis à vos ordres.
Palpatine se leva de son trône et descendit quatre marches, ses pieds semblant glisser avec agilité sur le sol lisse de la pièce. Il s’approcha assez de Faraday pour que celui-ci puisse voir les stigmates que portait son visage, tels de profonds sillons qui ravageaient sa chaire flasque. Au milieu de ce visage hideux, les yeux flamboyants de l’Empereur étaient inquisiteurs. Faraday fut une nouvelle fois impressionné par cet Empereur au corps malingre mais qui dégageait une puissance brute et obscure incommensurable. Palpatine était un être d’obscurité dans les ténèbres, une ombre qui partout où elle allait, oblitérait la lumière.

Rassemblant son courage, Faraday regarda l’Empereur droit dans les yeux. Celui-ci afficha un rictus répugnant, dévoilant ses dents jaunies et déchaussées :
-Comme vous le savez très certainement, l’Alliance Rebelle nous cause beaucoup de tort.
-Elle sera bientôt éradiquée monseigneur, ce n’est qu’une question de temps.
-Vous parlez comme le Seigneur Vador.
-Mais…
-Il suffit ! Il n’y a personne à convaincre dans cette pièce général, vous pouvez parler librement, siffla Palpatine.
-Monseigneur, il est vrai que les Rebelles nous donnent du fil à retordre, mais ils ne sont rien de plus qu’un groupuscule, certes bien organisé, qui est toutefois condamné à être traqué dans le moindre recoin de la galaxie par nos forces. Et si je puis me permettre, avec l’Etoile Noire, nous disposerons d’une puissance de dissuasion unique !
Palpatine foudroya alors Aldwin du regard, forçant celui-ci à faire un pas en arrière :
-Je pensais pourtant que vous émettiez de sérieux doutes quand au bien-fondé du projet Etoile Noire ?
-Monseigneur, je n’ai jamais remis en doute votre clairvoyance, je m’interroge juste sur l’utilité d’allouer autant de ressources dans un projet fort dispendieux !
Palpatine ne répondit rien. Il fit un nouveau pas en avant, puis enchaîna :
-Si je vous ais fait venir, c’est pour vous confier la gestion et la réalisation d’un autre projet qui me tient à cœur. Voyez-vous général, je préfère envisager toutes les possibilités. Et je ne peux nier que l’Alliance Rebelle constitue une menace. Je compte l’écraser comme un vulgaire insecte, mais au cas où j’échouerai, je veux réserver un cadeau à ses êtres répugnants qui ont osé me défier.
-J’avoue que j’ai du mal à comprendre…
Palpatine releva alors le menton, dévoilant son cou ravagé par la vieillesse et lança d’une voix déterminée :
-Je vais être simple et concis. Si Coruscant ne peut-être à moi, alors elle n’appartiendra à personne.
Voyant l’air circonspect de Faraday, l’Empereur lui tourna le dos et se dirigea vers l’immense baie vitrée. En le voyant s’éloigner ainsi, Aldwin eut le sentiment que Palpatine était un être petit, voûté et en apparence fragile. Mais l’impérial avait depuis longtemps appris à ne pas se fier aux apparences, surtout en ce qui concernait l’Empereur.

Celui-ci regarda les lumières qui éclairaient Coruscant avant de poursuivre de sa voix venue d’outre tombe :
-Cette planète est pleine de contraste, général. Elle est le symbole de ma toute puissance et contient en elle-même les germes de ma chute. Tous ces êtres répugnants qui conspirent contre moi et mon pouvoir, ces sous-hommes à l’esprit étriqué qui n’ont jamais été capable de comprendre ma vision de la galaxie…Je veux, j’exige même, qu’ils ne puissent en aucun cas survivre à l’Empire Galactique.
Faraday s’approcha à son tour, s’arrêtant aux côtés de Palpatine :
-Mais monseigneur, l’Empire régnera pendant plus de mille ans…
Palpatine ne répondit rien et préféra poursuivre sur sa lancée :
-Je vais vous confier une mission bien précise, général. Je vous charge de superviser la construction d’une immense flotte de combat qui aura comme seul et unique objectif, la destruction pure et simple de Coruscant.
En entendant ces mots, Faraday crut qu’il allait défaillir. L’Empereur venait de lui donner l’ordre de préparer un subterfuge capable d’anéantir le cœur battant de la galaxie.
-Je…je ferai comme bon vous semblera.
-Cette flotte sera construite dans les Régions Inconnues, aux coordonnées que je vous fournirai ultérieurement. Et dès qu’elle sera achevée, elle attendra patiemment le moment propice pour être réveillé et fondre sur sa proie.
-Mais qui commandera cette flotte monseigneur ?
-Personne… répondit le vieillard avec un sourire malsain.
-Personne ?
-Nous aurons l’occasion d’en reparler. Sachez cependant une chose, tous les vaisseaux de cette flotte seront remplis d’une substance chimique particulièrement dévastatrice, réagissant à l’oxygène, afin d’infliger des blessures terribles à Coruscant, des blessures dont elle ne se relèvera jamais.
Faraday écarquilla les yeux de stupeur, se demandant si l’Empereur n’était pas en train de devenir complètement fou. C’est alors que celui-ci leva lentement les bras vers le ciel et continua :
-Et quand mon Armada Fantôme s’abattra sur Coruscant telle une pluie destructrice, tous ceux qui auront osé me défier seront balayés! Le droit de vie et de mort, voilà ce que j’aurai ! Coruscant est à moi et à personne d’autre !
Le rire de l’Empereur résonna dans la vaste pièce austère et les flammes des torches vacillèrent…

Et l’obscurité malfaisante enveloppa Coruscant.

***

Aldwin Faraday ouvrit brutalement les yeux en entendant le rire démoniaque de Palpatine. Il voulut prendre une grande goulée d’air mais on avait posé quelque chose sur sa bouche qui l’en empêcha. Un bruit assourdissant l’enveloppait, et il eut l’impression qu’on le déplaçait sur une civière. Plusieurs personnes s’affairaient autour de lui, tandis qu’en relevant les yeux, il put voir un plafond d’un blanc immaculé défiler inlassablement. Faraday battit des paupières, ce qui attira l’attention d’un médecin qui lui lança d’une voix qui paraissait étonnamment lointaine :
-Tenez bon, vous allez vous en sortir.
Avant qu’il ne sombre de nouveau dans l’inconscience, il eut juste le temps de comprendre qu’il entrait au bloc opératoire.

***

Dans le tribunal désert, Joshua Tenling rassemblait encore ses esprits après ce qu’il venait de se passer. Tout s’était déroulé si vite et avec une telle intensité, que le commandant avait du mal à croire que tout ceci était bien réel. Pourtant, la vision d’une tâche de sang en train de sécher sur le sol finit de le convaincre. A l’heure qu’il était, Aldwin Faraday, le seul à savoir ce qu’impliquait la Dernière Volonté de l’Empereur, était entre la vie et la mort. Tenling se surprit à espérer que Faraday s’en sorte, car même s’il survivait à l’opération, il ne pourrait de toute façon plus être d’aucune utilité pour faire échouer le plan de Palpatine. Pas à temps, en tout cas.
Tenling était toujours en train de tourner en rond en se rongeant les ongles quand Connor Skell approcha, l’air contrarié :
-L’homme qui a tiré sur Faraday a été emmené en salle d’interrogatoire. De toute façon, je suis d’or et déjà persuadé qu’il a bénéficié d’une complicité interne pour passer à l’action. Avec les fouilles à l’entrée du tribunal, il ne pouvait pas y faire pénétrer une arme, sauf si elle lui a été fournie après coup. C’est un de nos propres hommes qui est responsable de tout ceci ! Reste à savoir lequel.
Tenling fit un grand geste vague de la main :
-Tout ceci n’a plus d’importance de toute façon.
-Faraday a eu le temps de vous dire quelque chose ? s’enquit le jeune lieutenant
Son commandant s’arrêta enfin et le dévisagea d’un air grave :
-Oui, mais je ne sais pas trop quoi en penser. Selon lui, une Armada Fantôme devrait arriver d’ici douze heures, moins maintenant…
-Une Armada Fantôme ? Des vaisseaux de guerre, vous pensez ?
Joshua souleva les épaules :
-Probablement. Si c’est ça la Dernière Volonté de l’Empereur, alors il y a fort à parier que cette armada ne soit pas constituée de petits vaisseaux de croisière.
-Et qu’est ce qui vous tracasse ?
-Le manque d’information…j’étais si prêt du but ! C’est rageant, je suis persuadé que Faraday voulait tout m’avouer au moment où il a été abattu !
Les deux hommes gardèrent le silence pendant quelques secondes avant que Tenling ne lance :
-Et je crois bien que les ennuis ne font que commencer.
-Comment ça ? demanda Skell en fronçant les sourcils
-Vous voyez cette salle d’audience ?
-Oui et bien ?
-Elle est vide…
-A cause de la panique, il nous était impossible de contenir les gens dans la salle. Il fallait les laisser évacuer, nous n’avions pas le choix.
-Précisément. Et maintenant, tous les journalistes qui sont au courant de la Dernière Volonté de l’Empereur vont se précipiter à leur rédaction pour diffuser l’information !
-Oh…se contenta de faire Skell qui avait oublié cet aspect des choses.
Tenling se mit la tête dans les mains :
-Faraday avait raison. J’ai moi-même déclenché la Dernière Volonté de l’Empereur ! Le chaos va se répandre comme une traînée de poudre à la surface de Coruscant quand la population va être mise au courant, et personne ne pourra l’arrêter !
Skell releva alors les yeux vers le dôme et fit en observant la nuit qui tombait :
-Avec un peu de chance, la plupart des gens n’écouteront plus les infos ce soir.
-Bon, venez, je dois aller voir le général Cracken et lui expliquer les derniers développements. Quelque chose me dit qu’il ne va pas être très content…
-Eh, mais…pourquoi est ce que je dois venir moi aussi ?
-Parce que vous êtes dans la même mélasse que moi ! Allez, venez !
-Charmant…
Les deux hommes remontèrent alors les escaliers qui leur permettraient de sortir de la salle d’audience, quand tout à coup, un soldat arriva dans le sens inverse en courant à grandes enjambées. C’est essoufflé qu’il s’immobilisa en face de Tenling, des gouttes de sueur s’écoulant le long de ses tempes :
-Ah…co…commandant, vous voilà !
-Qu’y a-t-il soldat ?
-On m’a chargé de vous…faire part d’une nouvelle…inquiétante.
Joshua sentit un poids énorme s’abattre instantanément sur ses épaules. Qu’allait-il encore se passer ?
-Je vous écoute.
-Il y a une heure à peine, toutes nos centrales qui projettent le bouclier planétaire ont été simultanément attaquées !
-Quoi ?
-Oui, les six en même temps. Ce sont les Impériaux qui ont fait le coup. Nombreux sont ceux à être morts pendant les combats, mais ils étaient plus nombreux, bien organisés et surtout, ils ont bénéficié de l’effet de surprise.
-Attendez, attendez…vous voulez dire que…commença Skell le cœur battant la chamade.
-Oui mon lieutenant, j’ai bien peur que les six centrales ne soient plus opérationnelles. Nous sommes dans l’incapacité de déployer le bouclier planétaire autour de Coruscant.
Skell resta pétrifié pendant d’interminables secondes, tandis que Tenling exprimait son désespoir :
-Mais putain, j’avais demandé à ce que l’on renforce la sécurité autour de ces foutues centrales !
-Mais mon commandant, nous manquons d’homme. L’Etat Major n’a été en mesure d’allouer que quatre soldats supplémentaires pour chaque centrale. Inutile de vous dire que ça n’a pas suffi.
-L’Armada Fantôme ! s’exclama alors Skell
Ignorant les yeux ronds du soldat, Skell pivota vers son supérieur et lança :
-C’est ça ! Les centrales ont été détruites pour nous empêcher de déployer le bouclier planétaire ! Quand cette armada arrivera, Coruscant sera sans défense ! Les impériaux avaient tout prévu.
-Et il nous reste moins de douze heures pour empêcher ce désastre.
Skell hocha la tête avant d’ajouter avec un sourire las :
-Le général Cracken ne va vraiment pas être content.

***

« Mesdames et messieurs, une nouvelle terrible vient de nous parvenir du Tribunal Spécial de Jugement des Crimes Impériaux. En effet, selon notre envoyé spécial sur place, Aldwin Faraday aurait été chargé de déclencher un projet destructeur, dénommé la Dernière Volonté de l’Empereur, dont le but serait l’anéantissement pure et simple de Coruscant. Mais pire encore, le déclenchement de ce projet doit avoir lieu dans un peu plus de onze heures. Bien que nous n’ayons encore que des informations fragmentaires sur ce sujet, il apparaîtrait que l’Empereur serait en personne à l’origine de ce plan et qu’il aurait confié à Faraday la tâche de le déclencher après sa mort, afin de terrasser coûte que coûte les héritiers de l’Alliance Rebelle. Nous vivons des heures bien sombres et la peur emplit à nouveau nos cœurs, tandis que cette menace impitoyable pèse sur nous. Nous vous tiendrons bien entendu au courant de tout développement concernant ce sujet, mais d’or et déjà, nous vous demandons de ne pas céder à la panique… »

«Coruscant a peur ce soir, tandis que nous apprenons que la planète serait condamnée à une destruction imminente. Cette information épouvantable vient tout droit du Tribunal Spécial du Jugement des Crimes Impériaux, où Aldwin Faraday aurait reconnu être l’instigateur de ce projet incroyable, appelé la Dernière Volonté de l’Empereur. Nous rejoignons sur place notre envoyé spécial qui… »

«…Aldwin Faraday qui est à présent dans l’incapacité d’en dire d’avantage sur ce mystérieux plan, puisque nous venons d’apprendre qu’il a été transféré à l’hôpital après avoir été la victime d’un attentat au cœur même du Tribunal… »

« On nous signale les premiers attroupements auprès des guichets des compagnies de transports permettant de quitter Coruscant. Avec cette inconcevable menace, toute destination, même la moins reluisante, apparaît comme salvatrice pour éviter la destruction… »

« …Pire encore, l’Empereur lui-même serait de retour d’entre les morts pour guider cette ultime attaque vengeresse de l’Empire Galactique, bien décidé à pourfendre la jeune Nouvelle République. Et nous recevons à présent Diotr Bekers, célèbre auteur d’une biographie contestée sur l’Empereur Palpatine. Alors M.Bekers, dîtes nous comment l’Empereur est parvenu à ressusciter ? »


***

Quand Joshua Tenling et Connor Skell pénétrèrent en trombe dans le bureau du général Cracken, la nuit avait totalement enveloppé cette partie de Coruscant. Mais peut-être encore plus que d’habitude, la planète semblait soumise à une activité frénétique, à une tension palpable.
Le commandant de la cellule antiterroriste comprit tout de suite que Cracken n’était pas resté inactif. Plusieurs autres hauts gradés de l’armée étaient là, et la discussion était très animée. En entendant la porte s’ouvrir, Airen pivota légèrement sur lui-même avant de s’exclamer :
-Ah, commandant, lieutenant, vous allez peut-être pouvoir nous en dire d’avantage que ce que racontent les médias ! Je suppose que vous avez pu vous entretenir avec Faraday sur la Dernière Volonté de l’Empereur avant qu’il ne soit touché ?
-En effet, mon général. Il m’a confié qu’une Armada Fantôme, ce sont ses mots, était en route pour Coruscant et qu’elle arriverait dans onze heures environ. Cette information colle parfaitement avec les actes de sabotages des groupuscules impériaux contre les centrales chargées de projeter le bouclier planétaire.
-Vous êtes donc en train de dire que nous sommes sans défense contre cette armada, demanda un des deux autres commandants présents.
Tenling expira bruyamment, exprimant ainsi sa profonde lassitude :
-Disons que nous souffrons d’un handicap certain sans notre bouclier. Toutefois, j’attire votre attention sur le fait que nous disposons de quelques heures pour nous préparer.
-Vous avez une idée de la taille de cette flotte ennemie ?
-Malheureusement aucune. Faraday n’a pas eu le temps de m’en dire plus.
Un silence pesant tomba dans le bureau, permettant d’entendre dans le lointain d’innombrables bruits de klaxons et autres cris de colère. La panique s’emparait de Coruscant, petit à petit, quartier par quartier, en même temps que la terrible nouvelle se répandait inéluctablement. Déjà, on pouvait discerner dans le ciel de luxueux yachts qui s’apprêtaient à gagner l’espace pour fuir tant qu’il en était encore temps. Tenling déglutit avant de lancer d’une voix légèrement tremblante :
-En laissant les journalistes quitter le tribunal, je leur ai permis de divulguer l’information. Je suis responsable de ce chaos.
-Vous lamenter sur votre sort ne servira à rien, commandant. J’ai besoin que vous soyez concentré sur notre objectif ! Un objectif simple : sauver cette planète de la destruction. Nous avons eu trop de mal à la reconquérir pour la perdre à nouveau.
-Je comprends.
Joshua fit alors l’effort de se ressaisir, même si une petite voix au fond de son esprit lui disait qu’en temps que représentant de la Nouvelle République, il avait légitimé la menace que constituait la Dernière Volonté de l’Empereur. Si c’était Faraday qui en avait parlé le premier, les médias auraient dénoncé une vile tentative d’effrayer la population et jamais des millions de personnes n’auraient convergé vers tout type de vaisseau spatial capable de quitter rapidement Coruscant. La voix ferme de Cracken sortit Tenling de ses angoisses :
-Bien, nous n’avons pas beaucoup de temps. L’enjeu est simple pour nous, il faudra cueillir cette Armada Fantôme à sa sortie de l’hyperespace et la maintenir éloignée de l’orbite basse de Coruscant.
-Nous nous dirigeons donc vers une bataille spatiale de grande envergure, fit remarquer Connor d’un air sombre.
-En effet. Mais nous ne savons pas quelle force l’ennemi va engager dans l’affrontement !
-De quels vaisseaux disposons-nous pour la défense de Coruscant ? demanda un caporal au regard noir.
-Il se trouve que le général Bel Iblis est justement en orbite autour de la planète avec le Guerrier Invincible, ainsi que douze corvettes lourdes. Nous pouvons également compter sur la flotille de l’Amiral Ackbar qui mènera lui-même l’assaut à bord de son vaisseau étendard, le Fureur des Cieux. Nous disposons de fait d’environ trois cents chasseurs de combat, aile X et aile Y principalement. Le problème risque surtout d’être le nombre de pilote que nous avons à notre disposition.
-Je suis volontaire ! s’écria aussitôt Connor en avançant d’un pas.
Tenling pivota légèrement sur lui-même pour regarder le lieutenant :
-Vous ? Mais vous savez piloter ?
Skell bomba le torse avant de répondre :
-Bien sûr, tous les agents des Forces Spéciales d’Intervention ont reçu une formation de pilote. Et j’ajouterai que je tiens à défendre ce monde, coûte que coûte.
-Très bien lieutenant, nous vous affecterons à un escadron.
-Nous avons d’autres forces à engager dans la bataille ? s’enquit alors Tenling.
-Nous avons bien quatre autres corvettes, mais elles sont en réparation pour l’instant. Et je ne sais pas si elles pourront être opérationnelles à temps. Je vais donc demander d’urgence des renforts. Je comptais rappeler les unités de combat stationnées autour de Contruum et Corulag. Ce sont elles qui sont les plus proches de Coruscant. Elles n’arriveront peut-être pas avant l’Armada Fantôme, mais elles pourraient constituer une seconde vague de défense inestimable. Enfin, l’Amiral Ackbar va certainement œuvrer à ce que Mon Calamari envoie ses croiseurs de réserve, mais je doute qu’ils arrivent à temps. Quant à nos vaisseaux éparpillés dans tout le reste de la galaxie pour bouter les Impériaux hors d’innombrables mondes, ce n’est même pas la peine d’en parler. Nous ne pouvons pas décemment compter sur eux.
-La situation n’est guère encourageante, maugréa un commandant.
-Elle pourrait être pire, nous pourrions ne même pas savoir que nous allons être attaqués, rétorqua Tenling.
Airen Cracken croisa alors ses bras musclés sur son torse avant de déclarer :
-Messieurs, je crois que nous savons tous ce que nous avons à faire. Personnellement, je vais rester ici pour coordonner le déploiement des militaires sur Coruscant. Je crains que nous n’ayons d’importants débordements de foule à gérer.
-Justement, qu’allons nous faire pour ces civils ?
-Je vais réquisitionner tous les vaisseaux capables de voler et organiser l’évacuation dans des quartiers stratégiques. Mais nous savons tous que c’est là un acte désespéré. Il est impossible d’évacuer Coruscant.
-Alors, on en est là…à devoir choisir entre ceux qui vivront et ceux qui mourront ! maugréa Skell
-Lieutenant, ce choix ne se présentera pas si nous débarrassons cette galaxie du cadeau empoisonné de l’Empereur. Mais si nous échouons…
Cracken laissa volontairement sa phrase en suspens, provoquant un frisson glacé qui parcouru l’échine de Connor Skell.

***

« L’armée est intervenue il y a dix minutes environ pour disperser la foule qui tentait de franchir un barrage de sécurité. Selon notre reporter sur place qui a été sérieusement bousculé, des tirs de blasters auraient même été tirés. Les individus qui ont déclenché l’émeute auraient voulu par tous les moyens monter dans un cargo d’évacuation, déjà plein à craquer, et n’auraient pas supporté le refus des forces de l’ordre. Celles-ci ont d’ailleurs bien du mal à contenir les mouvements de foule qui devraient s’amplifier dans les heures à venir… »

« …serait entre la vie et la mort et donc dans l’incapacité de coopérer. Selon une personne qui a souhaité rester anonyme, la menace viendrait de l’espace, par l’intermédiaire d’une gigantesque flotte qui aurait pour ordre de tout dévaster sur son passage. Ce témoignage confirme notre information selon laquelle l’Etat Major serait en train de préparer la défense de Coruscant. Des mouvements de troupes ont été observées et des vaisseaux de guerre, parmi lesquels le croiseur de l’Amiral Ackbar en personne, auraient quitté leurs quais d’amarrage. Prions pour que nos soldats soient en mesure de repousser cette menace ! »

«-Je pense que nous payons ici une stratégie trop laxiste qui voulait que nous ne menions pas une guerre totale aux Impériaux. En leur laissant la possibilité de se ressaisir, nous nous sommes nous même tirés un laser dans le pied et je dois dire que la Nouvelle République a fait preuve d’une impardonnable faiblesse. Une faiblesse qui pourrait nous coûter très cher. C’est une véritable guerre de civilisation à laquelle nous allons assister !
-Mais monsieur le Sénateur, ne doit-on plutôt pas voir dans cette affaire la… »

«L’Empereur est vivant pour la bonne et simple raison qu’il est immortel. Il est l’incarnation de cette galaxie, son cœur battant. Nous savons tous que sa puissance est incommensurable et il est donc parvenu à défier la mort. Et je pense que nous allons payer le fait d’avoir osé croire que nous étions capables d’abattre un tel leader et son Empire Galactique. »


***

Joshua Tenling se tenait immobile dans une vaste pièce aux murs d’un blanc immaculé, à la lumière d’un jaune vif et à l’atmosphère parfaitement aseptisé. Il regardait avec un mélange d’appréhension et de regret la grande cuve à bacta qui se tenait à deux mètres de lui. Les bras croisés, le regard sombre, Tenling se demanda ce que l’on ressentait quand on était plongé dans ce liquide vert transparent. En tout cas, Aldwin Faraday semblait paisible, ses bras flottant de part et d’autre de lui, son menton reposant sur le haut de sa poitrine. Tenling se pencha légèrement et vit que l’impérial avait les yeux fermés, comme s’il dormait.
Tenling ne se retourna même pas quand il entendit la porte transparente par laquelle il était entré, coulisser sur elle-même dans un léger bruissement d’air. Des pas résonnèrent sur le carrelage blanc avant que l’individu ne s’immobilise. Puis une voix amicale fit :
-Il vivra.
Joshua pivota enfin et dévisagea le docteur qui venait d’entrer. Celui-ci poursuivit :
-Nous avons du l’opérer d’urgence pour stopper l’hémorragie interne mais fort heureusement, aucun organe vital n’avait été touché, ce qui nous a considérablement facilité le travail. Dans deux heures, nous l’enlèverons de cette cuve et nous le sortirons du coma artificiel dans lequel nous l’avons plongé. Mais il lui faudra beaucoup de repos avant de pouvoir de nouveau se déplacer seul.
Tenling ne répondit rien, alors le docteur vint se mettre à sa hauteur et continua :
-C’est Aldwin Faraday, n’est ce pas ?
-Oui.
-Et vous êtes le commandant Tenling, je suppose.
-On ne peut rien vous cacher, docteur.
-Alors, c’est vrai ce qu’on raconte ? Cette histoire de Dernière Volonté de l’Empereur, cette…Armada Fantôme, ou je ne sais quoi ?
-Oui.
-Oh…
Joshua regarda alors le médecin, qui ne semblait nullement affolé, avant de demander :
-Je m’étonne que vous n’ayez pas déjà cherché à quitter Coruscant !
L’homme en blouse blanche haussa les épaules :
-Oh vous savez, je sais très bien que je n’ai aucune chance de quitter cette planète. D’autant plus que je n’ai pas de vaisseau personnel. Et puis, je crois que ma place est ici, à soigner les gens. Croyez le ou pas, mais on n’arrête pas de m’amener des blessés depuis tout à l’heure. Il semblerait que la situation dégénère de plus en plus.
-Alors bonne chance, docteur !
-Vous aussi, commandant.
Tenling pivota sur lui-même, tournant le dos à la cuve dans laquelle baignait Faraday puis se dirigea vers la sortie. Et alors qu’il allait passer la porte, le médecin l’appela une dernière fois :
-Eh, commandant !
-Oui ?
-Faîtes moi plaisir, bottez les fesses une bonne fois pour toute à ces foutus impériaux !

***

Cette nuit là sur Coruscant, fut une des plus éprouvantes que la planète ait connue depuis des années. Cette nuit là, la peur, la colère, l’instinct de survie s’exprimèrent dans ce qu’ils avaient de plus brutaux et de plus primitifs, créant un malstrom de sentiments destructeurs. Cette nuit là, Coruscant bascula dans les ténèbres. Et pourtant, plus encore qu’à l’accoutumé, la planète n’eut pas le droit de dormir, des milliards de lueurs l’en empêchant, faisant de ce monde de ferrobéton et de duracier une boule de lumière éblouissante.
Mais auparavant la nuit, le calme envahissait certains quartiers, les habitants rentraient chez eux et une quiétude relative se saisissait des cœurs et des âmes. Mais pas cette nuit là. Cherchant désespérément à fuir un monde qu’ils pensaient condamné, des millions de personnes se ruèrent vers les compagnies de transports, n’hésitant pas à se battre pour avoir le droit d’embarquer dans un vaisseau déjà surchargé. Des émeutes se déclenchèrent un peu partout, et rapidement, d’immenses colonnes de fumée s’échappèrent de bâtiments victimes de la furie de ces êtres désespérés.
Les autorités tentèrent alors de reprendre le contrôle de la situation. Des milliers de soldats détournés tant bien que mal de leurs affectations habituelles, et en renfort des forces de sécurité planétaires, se déployèrent dans les rues, les quadrillant pour les pacifier. Mais leur présence massive ne fit que renforcer la haine d’individus prêts à tout. Des échauffourées éclatèrent dans certains quartiers sensibles des niveaux inférieurs et les affrontements durèrent presque toute la nuit, rythmés au son des sirènes hurlantes.
Mais ces situations d’extrêmes tensions où tout semble perdu, sont également celles où règnent les pillages et les exactions sordides. Toute la nuit, des cris, des échos de combats, des tintements de verre brisés et bien d’autres bruits inquiétants se firent entendre, apeurant ceux qui avaient décidé de se barricader chez eux. Car cette nuit là fut paradoxalement aussi celle du silence. Des familles entières, pleurantes, se blottirent chez elles, priant pour que la Dernière Volonté de l’Empereur n’anéantisse par leur monde et leur vie par la même occasion. Et toute la nuit, les enfants gémirent, ne comprenant pas pourquoi une telle inquiétude transparaissait sur les visages de leurs parents. Cette nuit là fut celle de tous les cauchemars, des rêves obscurs où un être cadavérique enveloppé de noir et au rire effrayant répandait le mal sur Coruscant, enserrant la planète dans un étau de souffrance.
Et quand enfin, les premières lueurs du jour apparurent, Coruscant était épuisée, pantelante. Mais tous, sans exception, levèrent les yeux vers le ciel rougeoyant, là où l’avenir du cœur battant de la galaxie allait se jouer dans un ultime et épique affrontement.

***

Sur le balcon du bureau d’Airen Cracken, au sein du Palais Impérial, ancien symbole par excellence de la toute puissance de l’Ordre Nouveau, le général de la Nouvelle République et le commandant Joshua Tenling regardaient également le ciel baigné par les premiers rayons de soleil. Cracken avait les traits tirés, les yeux cernés et une profonde lassitude s’exprimait sur son visage d’habitude serein. Quant à Tenling, même s’il tentait de le dissimuler, une peur immense l’envahissait peu à peu, menaçant de le consumer de l’intérieur. Ses habits étaient froissés et il aurait eu bien besoin d’un bon bain relaxant pour dénouer les muscles de ses épaules.
-Ces dernières heures ont été pénibles, lança Cracken en remontant le col de son uniforme pour se protéger du froid matinal.
Tenling regarda au loin un bâtiment en proie aux flammes et sur lequel s’activaient les vaisseaux des pompiers, avant de répondre :
-Oui, je ne pensais pas vivre des instants aussi dramatiques. Ces moments où tout semble perdu, où l’on a ce sentiment poignant que nous sommes au bord d’un précipice sans fin.
Pas très loin au dessus de leur tête, la circulation aérienne était pratiquement congestionnée, si bien que des conducteurs excédés ou peut-être apeurés, n’hésitaient pas à sortir des voies de circulation habituelles, quitte à provoquer des accidents mortels.
Cracken regarda son subordonné avant de poser une main compatissante sur son épaule :
-Vous n’êtes pas responsable de ce désastre. Seul l’Empereur l’est. Vous, vous n’avez fait que tenter de l’empêcher.
-Et je me demande si je n’ai pas échoué…
-Je ne crois pas non, après tout, nos forces spatiales sont prêtes à accueillir l’ennemi, quel qu’il soit.
-Peut-être, se contenta de murmurer Tenling les yeux dans le vague.
Airen posa alors la question qui lui brûlait les lèvres et dont il savait pertinemment que la réponse allait lui retourner le cœur :
-Dans combien de temps la Dernière Volonté de l’Empereur est-elle censée se déclencher ?
Joshua regarda prestement sa montre avant de s’immobiliser. Puis, au bout de plusieurs secondes, il releva la tête et plongea son regard angoissé dans celui de Cracken :
-On y est.


***

En orbite autour de Coruscant, l’imposante flotte de la Nouvelle République attendait que l’Armada Fantôme se matérialise devant ses yeux. Au cœur du redoutable détachement armé, le Fureur des Cieux était impressionnant avec sa coque oblongue parsemée de protubérances et sa couleur rose coquillage. Le puissant croiseur Mon Calamari était escorté par un contingent de corvettes d’assaut grises plus petites mais lourdement armées et au blindage renforcé. Toutefois, ces corvettes manquaient cruellement de vitesse et en avaient déjà payé le prix lors de la Guerre Civile Galactique contre les agiles et intraitables chasseurs TIE.
Dans le secteur Ouest, le Guerrier Invincible, commandé par le Général Garm Bel Iblis était encore en mouvement, afin de prendre sa position définitive d’attente. Long de plus d’un kilomètre, le vaisseau portait encore les stigmates de ces derniers affrontements. Toutefois, il avait déjà eu l’occasion à maintes reprises de se confronter aux redoutables destroyers impériaux. Une nuée de frégates et de patrouilleurs, tels des insectes excités, volaient tout autour, effectuant les derniers réglages avant la bataille.
Enfin, dans le secteur Est, un croiseur hors d’âge, le Triomphant, était parvenu à rentrer à temps d’une mission sur Contruum, à la différence des forces rappelées de Corulag qui se faisaient encore attendre. Lui aussi était accompagné de corvettes lourdes et de frégates. Quant à ses cales, elles regorgeaient d’Ailes X et de bombardiers prêts à en découdre. A la vue de la configuration adoptée par les troupes de la Nouvelle République, le message était clair : personne ne devait pénétrer dans l’atmosphère de Coruscant, coûte que coûte.

Sur le pont de commandement du Fureur des Cieux, l’Amiral Ackbar, vêtu de son fonctionnel uniforme d’un blanc immaculé, attendait avec calme le début des hostilités. Tout autour de lui, des officiers et des techniciens s’affairaient, relayant des informations ou vérifiant que tous les systèmes du vaisseau étaient parés pour l’affrontement. Alors qu’Ackbar semblait comme perdu dans ses pensées, fixant l’espace infini de ses yeux globuleux, un lieutenant engoncé dans ses habits s’approcha et lança d’une voix stressée :
-Amiral, le QG nous signale que le temps est écoulé. L’ennemi quel qu’il soit devrait déjà être arrivé.
-Alors à l’évidence, il est en retard. Etonnant pour des impériaux habitués à respecter les ordres.
-Peut-être…peut-être que tout ceci n’est qu’une mascarade ! Un plan fourbe destiné à semer la zizanie sur Coruscant ! Les Impériaux ne peuvent pas nous attaquer en masse, c’est impossible, ils n’en ont plus les ressources.
Ackbar comprit alors que le lieutenant cherchait coûte que coûte à se rassurer. Nié l’existence d’un ennemi effrayant était toujours un excellent moyen pour se faire. L’Amiral aurait bien aimé être du même avis, mais quelque chose dans ses tripes lui disait qu’il s’apprêtait à vivre les heures les plus sombres de son existence. Cette simple pensée le fit frissonner, ce qui était très inhabituel pour un membre de son espèce.
Il s’approcha alors un peu plus de la grande verrière d’observation et cligna plusieurs fois des yeux, cherchant à distinguer quelque chose dans les ténèbres insondables de l’espace. En vain, tout semblait calme. Au bout de plusieurs minutes, la tension commença à redescendre sur le pont de commandement, quelques rires de soulagement ne tardèrent pas à fuser et des discussions naquirent un peu partout. Ackbar se détourna alors de la verrière, les yeux plissés par la réflexion.

C’est alors que les alarmes de proximité se mirent brutalement à hurler, baignant aussitôt le centre opérationnel dans une atmosphère rougeoyante.
-Vaisseaux en approche ! hurla un opérateur les yeux écarquillés et rivés sur ses instruments de détection.
Ackbar fit aussitôt demi-tour, juste à temps pour voir les courbes de l’hyperespace se distendre à cinq milles kilomètres environ de sa position. Puis, une vingtaine de vaisseaux apparurent tout en ralentissant, avant d’adopter rapidement une position d’attaque en forme de flèche.
-Qu’est ce que c’est que ça ? murmura le Mon Calamarien pour lui-même.
-Forme inconnue Amiral ! Ca ne correspond à aucun vaisseau impérial que nous avons dans nos bases de données ! s’écria un technicien comme s’il avait pu entendre son supérieur.
Les vaisseaux étaient de formes trapues, massives, aux angles taillés à la serpe. Deux immenses propulseurs tubulaires étaient intégrés de part et d’autre de la structure et de multiples tourelles lasers blindées hérissaient la coque des appareils. Leur couleur était des plus intrigantes, un noir mat qui brillait légèrement à la lumière des lointaines étoiles. En un mot comme en cent, ces sortes de corvettes blindées futuristes avaient de quoi inquiéter et stupéfier.
Et c’est alors que vingt autres vaisseaux apparurent, puis d’autres encore, émergeant de l’espace profond telle une vague obscure qui menaçait de déferler inéluctablement sur Coruscant.
-Ennemis localisés dans le secteur Est!
En tournant la tête légèrement à droite, Ackbar vit en effet une puissante lumière se propager avant de disparaître aussitôt, trahissant la décélération brutale des vaisseaux, avant que ceux-ci n’adoptent la même position d’attaque que ceux arrivés précédemment. L’opérateur reprit une nouvelle fois la parole, tandis que de la sueur perlait dans son cou :
-Le Général Bel Iblis signale que d’autres vaisseaux ont surgi de l’hyperespace dans son secteur. Apparemment, ils sont prêts à nous défier frontalement !
-Projection tactique ! cria Ackbar pour la première fois de sa voix rocailleuse.
-A vos ordres.
Aussitôt, une projection tridimensionnelle de la bataille se matérialisa sur une grande table holographique circulaire. Les vaisseaux ennemis avançaient maintenant par grappe, prêts à fondre sur leurs opposants républicains.
-Bien, messieurs, voici le dernier cadeau de l’Empereur Palpatine. Je propose donc de nous montrer fort impoli et de le refuser.
Alors l’expérimenté Amiral releva les yeux et fit à son opérateur :
-Lancez tous les chasseurs et allons défier cette Armada Fantôme.

***

Solidement attaché dans son harnais de sécurité, le lieutenant Connor Skell fit jaillir son aile X flambant neuve des soutes du gigantesque Fureur des Cieux. Malgré l’imminence de la bataille, Connor ne put s’empêcher d’être impressionné. D’abord parce que la vue de Coruscant à des milliers de kilomètres sous lui était subjuguante : la planète ressemblait à une grosse boule d’acier strié de décharges lumineuses. Ensuite parce qu’il se retrouva aussitôt au milieu d’un véritable déluge de chasseurs qui se regroupèrent tous en escadrons avant de voler à pleine vitesse vers la flotte ennemie. Et enfin parce que cette dernière avait quelque chose d’effrayant et de morbide. L’Armada Fantôme ressemblait à une épée aiguisée qui s’apprêtait à se planter dans le cœur de Coruscant. Une épée dont la lame emplissait la totalité du champ de vision de Connor.
La voix calme de son chef d’escadron suffit à faire sortir le jeune lieutenant de ses pensées :
-L’ennemi est en vue. Rappelez vous des consignes, il ne faut pas le laisser s’approcher de Coruscant. Mais prenez garde, nous ne savons pas de quoi ces vaisseaux sont capables ni quelle est leur puissance de feu réelle.
-Bien reçu leader, fit Connor presque en même temps que les huit autres membres de l’escadron.
-Alors allons-y, en formation d’attaque, volets déployés, armez les missiles à protons ! Et pas de quartier…
Le chasseur de tête exécuta lui-même les manœuvres comme pour donner l’exemple, avant de virer brutalement à tribord et de prendre de la vitesse, aussitôt imité par les autres pilotes de l’escadron Lune Verte.

Sortant de toutes les cales à un rythme soutenu, les chasseurs de la Nouvelle République se déployèrent en une toile dense et mortelle avant de se précipiter vers les étranges vaisseaux ennemis qui ne semblaient pas prendre mesure de la menace qui fonçait sur eux. Au contraire, ils continuaient d’avancer tout droit, se dirigeant vers Coruscant avec une détermination en apparence inébranlable. Connor s’assura rapidement que tous les voyants dans son cockpit étaient au vert et que les systèmes d’armement étaient parés avant d’abaisser la visière de son casque. Puis il jeta un coup d’œil à ses ailiers qui volaient de part et d’autre de lui, l’un légèrement en dessous. Déglutissant avec peine, il expira un grand coup et se saisit de son joystick de tir.
-Que la fête commence…

A bord du Fureur des Cieux, une véritable effervescence s’était emparée du pont de commandement. Et dans le fossé qui faisait tout le tour de celui-ci, les hommes d’équipage ne cessaient de relayer des ordres ou de prendre des informations venant des autres vaisseaux de la flotte. Assis dans son fauteuil de commandement, l’Amiral Ackbar regarda avec appréhension les appareils de la Nouvelle République prendre position et se mouvoir afin de barrer la route à l’Armada Fantôme. Le Mon Calamarien s’arrêta un moment sur le nombre vertigineux de petits points bleus, représentant les ailes X, Y et B, qui avançaient en tête de détachement, avant de relever les yeux et de lancer :
-Laissons une chance à nos visiteurs de repartir d’où ils viennent. Je veux leur parler.
Il ne fallut que quelques secondes avant que l’officier des communications ne s’exclame :
-Nous émettons sur toutes les fréquences Amiral, vous pouvez y aller.
Se redressant dans son fauteuil en cuir blanc, Ackbar fit :
-Vaisseaux inconnus, vous entrez dans une zone interdite, sous protection exclusive de la souveraine et indépendante Nouvelle République. Faîtes demi tour immédiatement où vous serez responsable du déclenchement des hostilités. Je répète, faîtes demi tour où nous serons obligés d’avoir recours à la force.
L’Amiral se tut et regarda alors les vaisseaux noirs continuer leur progression, arrivant presque à distance de tir. Aucune transmission ne parvînt en retour.
-Bon, je n’en attendais pas moins d’eux.
Puis à tous ses officiers de pont :
-Ordonnez le déclenchement des combats. Et passez-moi les Généraux Bel Iblis et Rafelder.
-A vos ordres.

Connor n’avait pas encore pu ouvrir le feu quand tout bascula brutalement dans l’horreur. Arrivé à distance de tir, les vaisseaux de l’Armada Fantôme laissèrent tout à coup parler la puissance de leurs tourelles lasers. En un instant, un déluge d’énergie s’abattu sur les chasseurs de la Nouvelle République. Connor sentit alors ses boucliers déflecteurs être surchargés et tandis qu’un flot de lumière éblouissante engloutissait son appareil, il hurla à son droïd astromécano :
-Oriente toute la puissance vers les déflecteurs avant !
Le droïd obtempéra aussitôt. Soudain, Connor vit un de ses ailiers être littéralement déchiquetés par les tirs ennemis. Après que les boucliers eurent rendus l’âme, le cockpit fut arraché et une puissante boule de flamme consuma le reste de la structure. Des débris d’acier surchauffés furent catapultés dans l’espace et Connor dut virer brutalement sur bâbord pour les éviter.
-Nom de…
La frappe ennemie se poursuivit. Tout en maintenant leur progression vers l’atmosphère de Coruscant, les envoyés de l’Empereur continuèrent à déverser leur puissance de feu dévastatrice. Skell aperçut des dizaines de chasseurs et bombardiers exploser en un instant, illuminant l’espace de multiples lueurs orangées.
-Ripostez ! hurla alors Leader Lune Verte sur la fréquence tactique.
Un flot de lasers partit immédiatement vers leurs cibles, croisant les tirs ennemis et créant ainsi une toile d’énergie mortelle. Les tirs de la Nouvelle République vinrent rebondir sur les déflecteurs des vaisseaux impériaux, propageant à chaque fois une aura bleutée.

A présent, les Ailes X étaient pratiquement au contact des corvettes ennemies qui maintinrent leur barrage dissuasif. Connor passa d’une aile sur l’autre pour éviter les impacts avant de partir dans une vrille maitrisée et de se jeter sur sa cible. Le jeune lieutenant vit alors les tourelles lasers dorsales pivoter sur elle-même et se pointer vers l’X Wing.
-Et merde !
Skell appuya deux fois sur son joystick et deux torpilles fusèrent aussitôt, se ruant vers le vaisseau impérial. Les missiles frappèrent leurs cibles et parvinrent à anéantir les boucliers puis à atomiser les tourelles de tir. Mais le vaisseau ne fut pas détruit pour autant, et il continua sa course folle, faisant feu de ses batteries encore intactes pour se dégager le passage.
Au moment où Skell dessinait un virage très serré qui l’enfonça dans son siège baquet, une surpuissante déflagration rattrapa son petit vaisseau et l’envoya valdinguer comme un vulgaire fétu de paille. Complètement hagard, Connor crut sa dernière heure arrivée quand il sentit cette main gigantesque retourner son appareil aussi facilement. Les alarmes se mirent à hurler dans le cockpit, lui vrillant les oreilles, et tout le fuselage fut secoué par de violents tremblements qui menacèrent son intégrité. Parvenant enfin à rétablir l’assiette de son engin, Skell coupa les alarmes et tenta de faire un diagnostic des fonctions principales de vol. Il comprit alors que l’explosion qui l’avait touchée avait littéralement atomisée tout un groupe de vaisseaux qui en décousaient auparavant à cinq kilomètres de là. A présent, des milliers de débris brûlants flottaient avec paresse dans l’espace, tandis qu’une Aile Y sectionnée en deux partait dans une ultime vrille. Et Connor se demanda ce qui avait pu provoquer une telle propagation d’énergie destructrice.

L’Amiral Ackbar était en train de discuter avec les projections holographiques des Généraux Bel Iblis et Rafelder quand un incroyable arc lumineux se propagea dans l’espace et éblouit le pont principal du Fureur des Cieux, dont les verrières se polarisèrent immédiatement. Puis, une redoutable onde de choc rattrapa l’immense vaisseau qui fut soudainement secoué.
-Qu’est ce que c’était que ça ? s’écria aussitôt l’image bleutée de Bel Iblis
Ackbar jeta un coup d’œil sur la projection tactique de la bataille et vit que des escadrons entiers de chasseurs venaient de disparaître en un claquement de doigt. Un point rouge, symbolisant un vaisseau ennemi, manquait également à l’appel. Un officier confirma alors ce que l’expérimenté Amiral venait de comprendre :
-On dirait qu’un vaisseau impérial a été détruit !
-Et c’est lui qui a causé cette déflagration ? s’étonna le Général Rafelder
-Absolument.
-Je n’aime pas du tout ça, se contenta alors de marmonner Bel Iblis en triturant sa barbe.

Connor accéléra encore, faisant parler la puissance de ses turbines avant d’ouvrir de nouveau le feu sur un engin ennemi qui avançait à la perpendiculaire de lui. Plusieurs tourelles latérales furent déchiquetées par les frappes précises du petit chasseur. Sentant qu’il venait de s’ouvrir une brèche, Connor expédia une nouvelle torpille qui fila vers sa cible sans que rien ne puisse la stopper. Elle pénétra comme dans du beurre dans la structure noire du vaisseau impérial avant d’exploser brutalement. Bien que ce dernier ne soit pas détruit par l’impact, une partie de sa soute fut violemment exposée au vide spatial et des débris s’éparpillèrent dans l’espace. Puis, le redoutable vaisseau commença à gîter, abandonnant sa course jusque là rectiligne.
Skell s’apprêtait à porter le coup de grâce quand la voix de son chef d’escadron retentit sur la fréquence tactique :
-A tous les chasseurs, prenez garde, ces foutus vaisseaux propagent une vague d’énergie considérable quand ils explosent. Anéantissez-les à bonne distance !
Accusant réception du message, Connor effectua une vertigineuse boucle avec son chasseur pour s’éloigner de sa cible dont l’arrière était maintenant en flamme. Le jeune lieutenant n’eut même pas à finir le travail. L’appareil se désintégra soudainement et une onde de choc prodigieuse se propagea, envoyant valdinguer plusieurs ailes B qui passaient encore trop près à ce moment là. Trois d’entre elles se télescopèrent et furent désintégrées en une fraction de seconde. Connor regarda pendant quelques instants ce qu’il restait du vaisseau impérial partir à la dérive, avant de lancer :
-Il y a quelque chose qui amplifie les explosions ! Ce n’est pas normal !

C’est alors que les immenses croiseurs de la Nouvelle République entrèrent dans la danse, déversant un flot croisé de lasers sur plusieurs vaisseaux ennemis dont les boucliers encaissèrent les impacts. Aussitôt, sentant que la menace venait surtout des plus gros bâtiments de guerre, les tourelles pivotèrent simultanément pour tirer vers ces derniers. La riposte fut violente et le Fureur des Cieux fut sérieusement ébranlé. Pire encore, une des frégates qui l’accompagnait fut littéralement sectionné en deux. Ackbar vit avec horreur la structure s’écarter, exposant au vide des centaines de soldats qui furent instantanément congelés avant de dériver dans l’espace.
Le Mon Calamarien jeta un coup d’œil sur la projection tactique et vit que les impériaux continuaient leur implacable progression et qu’ils éventreraient bientôt les lignes de la Nouvelle République. Cette stratégie étonna beaucoup l’Amiral qui ne comprit pas pourquoi son adversaire était prêt à subir de lourdes pertes pour pouvoir pénétrer dans l’atmosphère de Coruscant. Se retournant vers un de ses officiers, Ackbar fit :
-Lancez un scan de la flotte ennemie !
-Un scan mais…
-Faîtes le !
-A vos ordres.
L’homme s’activa alors sur son ordinateur tandis que le Fureur des Cieux était de nouveau ébranlé par de multiples impacts. Enfin, l’officier releva les yeux de ses instruments et dit d’une voix étrange :
-Je…je ne comprends pas, les scans ne détectent rien. Je vais recommencer.
-Non ! Ils ne détectent rien parce qu’il n’y a rien à détecter.
-Comment ça ?
-Il n’y a personne dans ces vaisseaux. Ils sont pilotés par ordinateur, et les systèmes de défense sont également automatiques.
L’officier fit les yeux ronds :
-Mais alors…quel est l’intérêt de vouloir à tout prix atterrir sur Coruscant ?
-Ca je l’ignore. Pour l’instant.

Ackbar en était encore à réfléchir quand la voix d’un autre officier de pont se fit entendre, surpassant à l’occasion les bruits répétés des alarmes :
-Amiral, des rapports nous indiquent que le Triomphant est en difficulté. Le général Rafelder aurait bien besoin d’aide.
Le Mon Calamarien regarda en premier lieu la projection tactique et vit que trois vaisseaux ennemis convergeaient effectivement vers l’antique croiseur. En relevant les yeux vers la verrière d’observation, Ackbar fut d’abord éblouie par une succession d’explosions, puis par les échanges constants de lasers qui striaient l’espace de vert et de rouge. Puis, au loin, il discerna la coque massive du Triomphant, soumis à la violence des tirs des appareils en approche. Autour de lui, des essaims de chasseurs voltigeaient en tout sens, escortant des frégates qui pilonnaient leurs adversaires avec toute la puissance de feu disponible.
-On ne peut rien pour lui, il va devoir s’en sortir tout seul.

Le Triomphant fit face avec vaillance aux trois envoyés de l’Empereur qui le harcelaient de tirs, tout en se précipitant toujours vers lui. Sur le pont de commandement, le Général Rafelder écarquilla les yeux de stupeur en constatant que ses opposants n’avaient à l’évidence pas l’intention de changer de cap.
-Accentuez la puissance de feu sur le vaisseau le plus endommagé.
-A vos ordres ! Braquez les batteries 3 à 20 sur l’appareil de tête ! relaya un lieutenant.
Aussitôt, une myriade de lasers s’abattu sur le vaisseau ciblé, annihilant en deux secondes les boucliers déjà fortement éprouvés. Les tirs suivants perforèrent la proue et dévastèrent le poste de pilotage. D’immenses flammes s’échappèrent alors du fuselage mais s’éteignirent bien vite à cause du manque d’oxygène. Malgré tout, une série d’explosions ébranla ce qu’il restait de la structure avant qu’une ultime et prodigieuse boule de feu ne consume le vaisseau définitivement. Dans l’instant qui suivit, l’onde de choc se déploya à une vitesse vertigineuse et carbonisa plusieurs chasseurs de la Nouvelle République. Puis elle rattrapa un autre vaisseau impérial qui implosa violemment sous l’impact. Enfin, elle frappa de plein fouet le Triomphant dont la coque émit des grincements inquiétants. Le général Rafelder vacilla sur ses pieds avant de se retenir comme il le put. Mais en relevant les yeux, il eut la satisfaction de voir qu’il ne restait plus qu’un seul vaisseau ennemi en approche. Cependant, celui-ci était à présent à moins de dix kilomètres. Rafelder se retourna violemment et hurla :
-Toutes les batteries sur le dernier adversaire ! Détruisez-moi ce fumier.
Le Triomphant fit une nouvelle fois parler sa puissance de feu, quadrillant l’espace de décharges destructrices. Mais le vaisseau impérial encaissa les impacts sans dévier de sa route.
-Mais…mais il va nous éperonner ! murmura Rafelder
A présent, le vaisseau emplissait la verrière du Triomphant. Sentant son cœur s’emballer, le général de la Nouvelle République s’époumona :
-Dégagez de sa route ! Vecteur d’évitement !
De façon pataude, le vieux croiseur commença alors à pivoter sur lui-même pour s’écarter, mais offrant par la même occasion son flanc aux tirs ennemis. L’engin impérial n’était plus qu’à un kilomètre à présent, et la collision devenait inévitable. Comprenant qu’il ne parviendrait jamais à éviter l’impact, Rafelder ouvrit un canal de communication avec le Fureur des Cieux et lança d’une voix calme :
-Amiral, j’ai bien peur que vous deviez vous passer de nous pour la suite du combat. Désolé d’avoir échoué.
Le vaisseau blindé à la coque noir heurta de plein fouet le croiseur qui faillit se retourner littéralement sous la violence du choc. L’appareil impérial continua sur sa lancée, s’enfonçant dans la structure de sa cible. L’explosion fut cataclysmique. Des gerbes de flammes fusèrent en tout sens, propulsant d’énormes plaques de métal surchauffées. Puis le Triomphant s’ouvrit en deux, la poupe chuta en arrière et des milliers de corps furent catapultés dans le vide cosmique, allant s’entrechoquer avec des caisses de matériel et même des chasseurs qui étaient restés dans les soutes. La proue quant à elle, fut dévorée par une ultime explosion, avalant au passage un escadron entier d’ailes Y.

Sur la projection tactique de la bataille, Ackbar vit avec horreur le gros point bleu représentant le Triomphant disparaître subitement, laissant une énorme brèche dans le système de défense de la Nouvelle République. Et bien que contrôlés par des ordinateurs, les vaisseaux ennemis comprirent l’opportunité qui se présentait à eux et se ruèrent dans la faille afin de plonger vers Coruscant.
-Interceptez-les ! Ne les laissez pas passer ! cria Ackbar.
Analysant en une fraction de seconde les forces en présence, l’Amiral poursuivit :
-Corvettes Droit de Vengeance, Faim de Victoire et Bourreaux de l’Empire, coupez leur la route ! Escadrons Soleil Jaune, Planète Rouge et Ciel Bleu, cueillez les par l’arrière.
-Ici le Droit de Vengeance, nous sommes confrontés à un feu nourri et nous ne sommes pas sûr de pouvoir appliquer votre ordre, Amiral !
Ackbar poussa un soupir de désespoir avant de se reprendre presque aussitôt :
-Général Bel Iblis, que font vos frégates ?
La voix légèrement couverte de parasites du Corellien se fit bientôt entendre :
-J’en ai perdu la moitié pour stopper la première vague d’assaut. Les autres sont engagées dans des affrontements localisés, elles tiennent pour l’instant à distance l’ennemi.
-Vous pouvez en envoyer prendre la place du Triomphant ?
-J’ai bien peur que non. Ca serait ouvrir une brèche pour en fermer une autre !
-C’est mal parti…
-Je ne vous le fais pas dire.
L’Amiral pivota alors vers son officier de communication et dit :
-Alertez Coruscant, dîtes leur qu’ils risquent d’avoir très prochainement de la visite.


Allez, je reviens vite avec la deuxième partie du chapitre! 8)
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Darkwilliam » Lun 06 Oct 2008 - 13:34   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Et c'est reparti pour le dénouement! :)




L’aile X de Connor Skell évita une salve ennemie et passa en rase motte au dessus d’une corvette impériale avant de dessiner un ample virage pour revenir vers sa cible. C’est en faisant ce nouveau passage qu’il vit les escadrons Ciel Bleu, Planète Rouge et Soleil Jaune se rassembler et voltiger vers la zone où se trouvait jadis le Triomphant. Quatre vaisseaux impériaux s’étaient enfoncés dans la faille et plongeaient maintenant vers l’atmosphère de Coruscant. Les corvettes Faim de Victoire et Bourreaux de l’Empire approchaient des deux côtés à la fois, sur un vecteur d’interception, tout en faisant cracher leurs tourelles. Mais les engins automatisés ripostèrent, tentant de maintenir à distance leurs poursuivants.
Les escadrons ne tardèrent pas à se mêler à l’affrontement et expédièrent une flopé de torpilles qui transpercèrent de part en part une corvette ennemie. Celle ci disparut dans une nouvelle explosion majestueuse qui donna l’impression de se lancer à la poursuite des ailes X aventureuses, avant de se rétracter soudainement.
-Plus que trois ! hurla quelqu’un sur la fréquence générale des combats.
Le Bourreau de l’Empire dévia alors légèrement de son cap et s’approcha dangereusement d’un vaisseau impérial, qui alloua toutes ses batteries tribord pour repousser l’assaillant. Evoluant maintenant pratiquement côte à côte, les deux vaisseaux se canardèrent sans répit, s’arrachant mutuellement d’énormes plaques de métal. Cependant, une succession de salves plus dangereuses que les autres éventrèrent le Bourreau de l’Empire, qui devenu incontrôlable, plongea brutalement, annihilant au passage une aile B égarée. Fort heureusement, le Faim de Victoire comprit qu’il n’avait plus qu’à finir le travail et s’acharna sur l’appareil ennemi déjà endommagé. Bientôt, une nouvelle explosion prodigieuse vînt illuminer l’espace et des débris de coque noirs commencèrent à plonger avec paresse dans l’atmosphère de Coruscant.
-Plus que deux ! assura le commandant du Faim de Victoire sur la fréquence tactique. Mais les deux autres sont en train de nous échapper.
La voix grave d’Ackbar se manifesta aussitôt :
-Escadrons Ciel Bleu, Soleil Jaune et Planète Rouge, occupez vous de la cible que vous poursuivez. Escadron Lune Verte, vous êtes les plus proches de l’autre vaisseau. Vous pouvez vous en charger ?
-C’est parti ! répondit alors le chef d’escadron de Connor.
Et dans un mouvement parfaitement synchronisé, les ailes X virèrent de bord, voltigèrent au dessus de deux patrouilleurs qui pilonnaient sans relâche leur adversaire, avant de se ruer vers l’orbite de Coruscant.

Tandis que les Lunes Vertes rattrapaient leur cible peu à peu, les trois autres escadrons tentèrent de prendre par l’arrière le deuxième vaisseau impérial. Celui-ci avait déjà amorcé sa descente sur la planète et ne semblait pas disposer à s’arrêter. Les chasseurs se positionnèrent derrière sa poupe et ouvrirent le feu. Mais leur adversaire riposta aussitôt en faisant pivoter ses redoutables batteries. Un flot d’énergie dévasta les rangs de l’escadron Ciel Bleu. Deux petits appareils furent même catapultés en arrière par les impacts et allèrent s’écraser contre leurs congénères, créant une succession de boules de feu brillantes.
Pendant ce temps là, l’escadron de Connor se sépara en deux groupes distincts pour prendre en étau leur proie. Arrivant par des degrés d’attaque qui les protégeaient relativement de la puissance de feu ennemi, les chasseurs s’apprêtèrent à faire feu. Le leader Lune Verte déclara alors :
-Ne lui laissons aucune chance ! Balancez vos missiles à concussion, même si ce sont les derniers !
-A vos ordres.
Dans les cinq secondes qui suivirent, dix missiles filèrent en ligne droite vers la corvette impériale dont les boucliers furent aussitôt saturés. Disparaissant dans une vague d’énergie bleutée, les déflecteurs laissèrent alors passer les torpilles suivantes, qui arrivant des deux côtés à la fois, compactèrent littéralement la structure du vaisseau. Celle-ci se déchira sur toute la longueur avant de disparaître dans une déflagration ahurissante.
-On dégage !cria Connor en lançant son chasseur dans une manœuvre d’esquive à donner la nausée.
Le jeune lieutenant sentit les flammes le rattraper à une vitesse prodigieuse et ses instruments de bord s’affolèrent aussitôt. Et alors que son droïd astromécano commençait à être léché par les flammes, celles-ci se rétractèrent brutalement, abandonnant la poursuite. Connor expira de soulagement avant de cligner des paupières pour se débarrasser de la sueur qui coulait dans ses yeux et menaçait de lui brouiller la vue.
-Une bonne chose de faite ! s’écria alors le chef d’escadron sur la fréquence commune.
-Il nous échappe ! hurla alors une voix.
Par réflexe, Connor regarda l’autre vaisseau impérial et vit que celui-ci était parvenu à pénétrer dans l’atmosphère, décimant pour cela la quasi-totalité des chasseurs lancés à sa poursuite.
-Et merde…

***

Airen Cracken et Joshua Tenling se tenaient toujours sur le balcon du bureau du général, au sein du Palais Impérial. Ils écoutaient avec attention tous les rapports qui émanaient des forces se battant dans l’espace, juste au dessus de leur tête. En levant les yeux, Tenling eut même l’impression de voir l’éclat lointain des décharges d’énergie que s’échangeaient les deux flottes. C’est alors qu’un caporal essoufflé déboula sur le balcon, l’air effrayé:
-Mon général, mon commandant, l’Amiral Ackbar nous informe qu’un vaisseau ennemi a réussi à franchir le périmètre de défense. Il se dirige droit sur nous !
-On a pu déterminer ses coordonnées d’arrivée ?
-Oui, les voici, déclara l’homme en tendant un filmplast à son général.
Celui-ci les regarda avant de rétorquer :
-Très bien, envoyez un détachement de soldats là bas. Je ne veux pas que les impériaux posent un pied sur cette planète.
-Entendu mon général, mais vous devez savoir que quelque chose cloche.
-Comment ça ?
-Le vaisseau adopte un angle d’approche parfaitement inhabituel. En fait, il descend trop vite et trop à pic.
Cracken et Tenling se regardèrent alors droit dans les yeux et une ombre tomba sur leurs visages.

Le vaisseau noir mat impérial continuait son incroyable descente dans l’atmosphère de Coruscant, sa coque enflammée par la violente friction qui en résultait. En dessous de lui, la planète était immense, recouverte d’amas de métal gris clair striés par des lignes et des cercles de lumière majestueux. Ajustant sa course folle pour emprunter précisément le cap qui lui avait été attribué des années auparavant par les ingénieurs impériaux, le vaisseau accéléra encore, sans pour autant redresser, poursuivant ainsi son approche presque à la verticale.

***

« Mesdames et messieurs, je me trouve actuellement dans le quartier des affaires, où selon toute vraisemblance, un vaisseau impérial s’apprête à débarquer ! Oui, vous avez bien entendu, nos forces ont apparemment cédé face à la puissance dévastatrice de l’ennemi, lui laissant l’opportunité de se lancer à l’assaut de Coruscant. Vous voyez sans doute derrière moi le détachement de militaires qui prend position afin de repousser les envahisseurs coûte que coûte! Il est clair que nos soldats doivent à présent tout tenter pour empêcher que les Impériaux ne se répandent dans la ville et conquièrent les points stratégiques. En tout cas, une chose est sûre, la Dernière Volonté de l’Empereur était bien réelle ! Palpatine, de par delà la mort, est en train de prendre une terrible revanche sur la déjà vacillante Nouvelle République.
Je dois vous avouer que le spectacle ici est impressionnant, des centaines de soldats lourdement armés sont en train de quadriller le quartier. On me fait d’ailleurs signe de partir mais je dois aussi préciser que…
Attendez…attendez, j’entends quelque chose ! Argwen, monte la caméra, regarde, là, le point noir juste au dessus de nous ! Oh mon Dieu, ça y’est, ils arrivent. Mesdames et messieurs, je peux voir à présent le vaisseau impérial en approche au dessus de nos têtes. C’est étrange, il semble tomber comme une pierre et n’a pas l’air de vouloir rétablir son assiette pour amorcer son atterrissage. C’est à la fois magnifique et terrifiant, et le bruit est de plus en plus assourdissant, je ne sais pas si vous pouvez encore m’entendre, mais ici, cela devient très difficile de… »

-Dégagez, dégagez, il ne veut pas se poser ! Il veut s’écraser ! hurla au loin une voix apeurée.
« Quoi ? Oh non…attendez, non, allez Argwen, on dégage de là, rend l’antenne ! Il faut se barrer, il va pas s’arrêter. Vite ! Allez, lâche cette putain de caméra, on a pu le temps, si on reste on va tous…aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh ! Crrrrrrrrrrrrrchhhhhhhhh ! »

Joshua Tenling vit avec ses macrobinoculaires le vaisseau impérial s’abattre avec une violence inouïe à une vingtaine de kilomètre de lui, plongeant à l’ultime moment derrière une forêt de buildings resplendissants. Retenant son souffle, le commandant fut alors surpris de n’entendre plus aucun bruit, tout devint tout à coup d’un calme surprenant et ce pendant d’interminables secondes. Puis soudain, partant du lieu précis où le vaisseau s’était écrasé, un gigantesque disque de lumière se propagea, suivit par une vague monstrueuse de fumée dévastatrice, haute comme une montagne. Tenling vit avec horreur les buildings être fauchés les uns après les autres, littéralement sciés en deux par la violence de l’attaque. L’onde de choc se déplaça à une vitesse ahurissante, dessinant un gigantesque cercle autour du point d’impact. Puis un bruit assourdissant se fit enfin entendre, un son terrible qui fit exploser toutes les fenêtres encore debout dans un rayon de dix kilomètres. Et tandis que tous les immeubles s’écroulaient les uns après les autres dans un fracas étourdissant, certains décapités, d’autres pulvérisés à la base, Tenling vit la vague d’énergie se ruer vers lui telle un monstre assoiffé de sang que rien ne pouvait stopper. Il n’eut même pas le temps de prévenir Cracken de se baisser, l’onde les frappa avec une telle violence qu’ils furent soulevés du sol et catapultés en arrière. Ils brisèrent les vitres du bureau et finirent leurs courses dans celui-ci, littéralement cloués au mur. Les tympans en sang, les muscles douloureux, les traits déformés par la douleur, Tenling sentit une vague de chaleur incommensurable envelopper le Palais Impérial. Tout trembla, les meubles furent soulevés et balancés dans tous les sens alors que les murs et les plafonds se fissuraient. Hurlant pour que cela cesse, Joshua retomba enfin sur le sol et se prit la tête dans les mains.

Tout à coup, un calme absolu s’empara de nouveau de Coruscant, et plus rien ne se produisit. Ouvrant les yeux avec difficulté, le commandant rampa d’abord sur le sol au milieu des débris de verre et de bois avant de se relever péniblement. Il essuya le sang qui coulait dans ses yeux et vit à sa droite que Cracken se redressait également, l’air hagard. Tenling sortit alors dehors en traînant les pieds et s’immobilisa sur le balcon. Devant ses yeux, il n’y avait plus rien, hormis un paysage de désolation. Aucune structure n’avait résisté, aucun building n’était encore debout. Il n’y avait plus qu’un cratère, un immense cratère dont le centre était l’endroit précis où le vaisseau s’était écrasé. Dans le ciel, des milliers de débris brûlants retombaient en une pluie mortelle. Chancelant, Tenling murmura alors :
-La Dernière Volonté de l’Empereur…il veut tous nous tuer !

Tout était parfaitement clair maintenant, l’Empereur avait construit cette Armada Fantôme dans le but exclusif d’anéantir Coruscant et tous ses habitants. Il ne voulait pas s’en servir comme d’une arme pour reconquérir la planète, il voulait bel et bien l’annihiler, la rendre inhabitable pendant des générations. C’était là l’acte d’un fou à lier, un homme qui ne pouvait supporter que le cœur de la galaxie ne soit pas entre ses mains avides de pouvoir. Et Aldwin Faraday avait été chargé de déclencher ce plan diabolique. Dès lors, Tenling comprenait mieux l’utilité de l’antenne qu’il avait trouvée dans l’appartement de Faraday. Avant sa capture, l’impérial avait transmis un signal codé qui avait réveillé l’Armada Fantôme, stationné à des milliards de kilomètres de là, probablement dans les Régions Inconnues. Cette flotte prodigieuse s’était alors mise en route avec comme seule et unique mission de s’écraser sur Coruscant, quoi qu’il arrive. Les groupuscules impériaux, formés par Faraday, avaient alors eu pour mission de saboter les boucliers planétaires, juste avant le jour prévu de l’attaque. Ainsi, l’Armada Fantôme était censée ne rencontrer aucune résistance pour accomplir sa macabre mission. C’était un plan diabolique, implacable. Un plan de l’Empereur.
Relevant enfin les yeux vers le ciel, Tenling ne put s’empêcher d’être saisi de tremblements. Chaque vaisseau ennemi qui parviendrait à franchir le barrage de la Nouvelle République coûterait la vie à des millions de personnes.
-Que la Force ait pitié de nous…murmura alors le commandant.

***

Connor Skell fut subjugué par l’explosion cataclysmique qui se produisit à la surface de Coruscant. Vu de l’espace, une boule de lumière se propagea en une fraction de seconde, suivi par la formation d’un immense champignon d’énergie. Et quand la manifestation se rétracta, Connor s’aperçut que là ou quelques secondes auparavant il y avait encore des constructions métalliques et des amas de lumière, à présent il n’y avait plus rien, juste le néant, formant une terrible tâche sombre circulaire au milieu du paysage lumineux de Coruscant. La voix du général Bel Iblis sortit alors Skell de ses pensées :
-Cette flotte n’a que pour seul but de s’écraser sur la planète et de tous nous détruire ! Il faut absolument l’empêcher de passer.
Alors la bataille reprit ses droits avec toujours plus d’intensité. Le Fureur des Cieux accentua la pression en allouant la totalité de ses batteries de proue à repousser deux vaisseaux ennemis qui fonçaient sur lui. Le premier fut anéanti au bout de quelques secondes et partit en crabe avant d’exploser brutalement. Le deuxième reçut le coup de grâce par l’action conjointe de deux frégates endommagées et d’un escadron de bombardiers. Il disparut, avalée par une immense langue de flamme qui ne laissa que des cendres et des débris errants.

Connor, pour sa part, n’avait plus de missiles à concussion, mais continuait malgré tout de se battre avec ses quadlasers, canardant tous les vaisseaux noirs qui croisaient sa route. Partout autour de lui, des chasseurs explosaient, tandis que de plus gros appareils terminaient leurs courses dans des déflagrations majestueuses. Skell était en train de slalomer entre des morceaux de métal incandescents et des lasers ennemis quand une voix affolée se fit entendre :
-Trois vaisseaux ennemis ont franchi le barrage ! Et nous ne sommes pas assez nombreux pour les retenir !
Connor tourna brutalement la tête et vit en effet trois corvettes blindées entamer leur descente dans l’atmosphère, poursuivis par un essaim de chasseurs. Skell dut bien vite se rendre à l’évidence, la catastrophe était inévitable, car ni le Fureur des Cieux, ni le Guerrier Invincible n’étaient en mesure de rattraper les fuyards. Et le jeune lieutenant eut une pensée pour tous les civils qui étaient encore sur Coruscant et qui s’apprêtaient à plonger en enfer.

***

Aldwin Faraday fut tiré de son profond sommeil par le hurlement répété d’alarmes au son strident. Ouvrant les yeux avec difficulté, il fut d’abord surpris de n’avoir dans son champ de vision qu’un plafond d’un blanc immaculé. Puis il se rendit compte qu’il était confortablement installé dans un lit d’hôpital. Il était seul dans la chambre et il s’aperçut bien vite que plusieurs petits tuyaux transparents avaient été enfoncés dans ses bras pour l’alimenter. A côté de son lit, un gros ordinateur bipait avec régularité.
Des cris d’effroi, suivit de lointaines explosions se firent alors entendre. Tournant la tête vers la seule fenêtre de la chambre, Aldwin Faraday se demanda ce qu’il se passait. Puis, les évènements des dernières heures affluèrent brutalement dans son esprit et ses yeux s’écarquillèrent en même temps qu’une puissante décharge d’adrénaline se répandait dans ses veines :
-Ca a commencé…souffla t-il.
Il se leva alors avec difficulté, ressentant une vive douleur dans la poitrine, avant d’enlever les fils qui pénétraient dans ses veines. Puis, chancelant, il s’approcha de la fenêtre et s’appuya contre elle pour voir ce qu’il se tramait dehors.

D’où il était, Aldwin pouvait voir au loin d’immenses incendies qui ravageaient les alentours du quartier des affaires. Dans le ciel, une multitude de vaisseaux de transports de troupe voltigeait. Quant au ciel matinal, il était baigné par une palette de couleurs somptueuses qui allait du rose léger au rouge sang en passant par un orange délicat. Pas un seul nuage ne venait gâcher le spectacle.
Et c’est alors qu’il les vit. Trois petits points noirs qui, au loin, semblaient plonger à la verticale, sans jamais vouloir redresser leurs courses.
-Noooon…murmura Aldwin en sentant les battements de son cœur s’accélérer.
-Vous voyez, votre trahison n’y aura rien changé, fit alors une voix caverneuse et effrayante.
Aldwin pivota sur lui-même et faillit s’écrouler de stupeur quand il vit l’Empereur qui le dévisageait de ses petits yeux flamboyants. Palpatine se tenait près du lit défait, portant son habituelle tunique d’un noir absolu, ses mains d’un jaune pâle cadavérique appuyées sur sa canne tortueuse.
-Vous êtes mort, réussit à bredouiller Aldwin, les jambes flageolantes.
Un sourire hideux éclaira le visage de l’ancien maître de la galaxie :
-Mais ma Dernière Volonté est en train de s’accomplir et sans votre coopération. Je pense que pour vous punir, vous allez mourir avec tous ces êtres pathétiques que vous avez eu l’impudence de vouloir sauver.
Faraday se mit la tête dans les mains avant de marmonner :
-Non, c’est impossible…
-Mais si, regardez général le fruit de ma vengeance, regardez la démonstration de ma toute puissance.

Alors Aldwin Faraday regarda. Il vit avec horreur les trois points noir grossir, jusqu’à adopter la forme concrète de vaisseaux trapus lourdement armés. Puis ils disparurent dans la jungle d’habitations de Coruscant. Faraday retint alors son souffle, espérant inutilement que rien n’allait se produire. Une première déflagration apocalyptique se répandit, propageant un disque d’énergie qui annihila tout sur son passage, renversant les plus hauts immeubles de Coruscant comme de vulgaires jouets. Tels de majestueux arbres abattus, les tours s’affaissèrent les unes après les autres, formant un immense nuage de fumée qui monta vers les cieux aux couleurs torturées. Tout à coup, un deuxième arc lumineux se forma plus au Nord, tout de suite suivi par un son assourdissant et suraigu qui se propagea à une vitesse vertigineuse. Tout ce qui se trouva alors sur le chemin du flot destructeur fut réduit à l’état de poussière en une fraction de seconde. Des dizaines de vaisseaux disparurent en un claquement de doigt, des monuments furent arrachés de leur fondation et réduit en bouilli de ferrobéton et d’autres buildings furent soufflés, leurs milliers de fenêtres explosant simultanément dans un incroyable son cristallin. Sur un diamètre de vingt kilomètres, toute vie fut anéantie, instantanément carbonisée et une pluie de cendres commença alors à retomber en douceur sur le sol dévasté. Et à peine cette deuxième explosion s’était elle rétractée, qu’une troisième se déclencha plus au Sud cette fois ci. Une fois encore, le même processus destructeur se produisit. Mais cette fois ci, Aldwin Faraday put même sentir le sol trembler, les meubles se soulever et les murs se fissurer. Rapidement, le son insoutenable envahit les oreilles de l’impérial qui tomba aussitôt à genoux sur le carrelage. Se prenant alors la tête dans les mains, il cria :
-Mais qu’est ce que j’ai fait ? Qu’est ce que j’ai fait ?
Personne ne lui répondit, car il était irrémédiablement seul dans la petite pièce. Au dehors, Coruscant agonisait, exposant à la vue de tous ses profondes plaies béantes.

***

Dans les cieux surchargés de Coruscant, la bataille continuait de faire rage, les vaisseaux s’entredéchirant dans des déferlements d’énergie. Les explosions succédaient aux explosions, faisant de la zone de combat un capharnaüm innommable. Les chasseurs de la Nouvelle République tombaient les uns après les autres, emportant dans la mort les impitoyables vaisseaux envoyés par l’Empereur.
L’Amiral Ackbar regarda avec soulagement une de ces corvettes finir sa vie dans une déflagration éblouissante, avant qu’une voix ne se fasse entendre sur la fréquence générale des combats :
-Nous demandons des renforts ! Secteur Est débordé, nous avons besoin d’aide !
Le Mon Calamarien s’appuya alors sur la table qui projetait une simulation holographique de la bataille et vit que quelques points bleus étaient en train d’être submergés par les points rouges qui arrivaient de tous les côtés, enserrant leurs proies dans un étau mortel. En détaillant le reste de la projection, Ackbar dut se rendre à l’évidence, aucun vaisseau ne pouvait porter secours aux forces du Secteur Est. Chaque appareil était engagé dans une terrible lutte à mort et la moindre démobilisation permettrait aux impériaux de se ruer vers Coruscant. Ackbar dit alors d’une voix triste :
-Je crains…je crains que vous ne soyez obligé de résister seul. Nous ne pouvons vous envoyer des renforts. Pas pour l’instant du moins.
La réponse mit quelques secondes à arriver :
-Entendu…alors nous nous battrons jusqu’à la mort.
-Que le Force soit avec vous.
Ackbar releva alors les yeux vers la verrière d’observation et vit au loin les forces républicaines être prises d’assaut par l’ennemi. Les chasseurs résistèrent vaillamment mais furent bien vite éliminés par les tirs croisés des batteries adverses. Une trentaine d’explosions se matérialisèrent coup sur coup, sorte de funeste feu d’artifice qui se détacha de la noirceur de l’espace. Puis ce furent au tour des patrouilleurs et des frégates de se retrouver en première ligne. Elles concentrèrent leur puissance de feu sur le vaisseau ennemi le plus proche qui perdit ses boucliers avant d’être scindé en deux. L’implosion majestueuse qui suivit déploya une vague d’énergie qui anéantit deux frégates trop proches. Leurs restes commencèrent à errer dans le vide spatial, s’entrechoquant avec des milliers de corps gelés. Les corvettes de l’Armada Fantôme poursuivirent alors leur route, dévastant tout sur leur passage.
-Faille dans le secteur Est ! annonça un officier de pont.
-Je sais, répondit Ackbar.
Le Mon Calamarien regarda une dernière corvette disparaître dans un éclat éblouissant avant de marmonner :
-Nous sommes perdus.
Dix vaisseaux impériaux s’engouffrèrent alors dans la faille et se lancèrent à l’assaut de Coruscant.

C’est alors qu’en parallèle à leurs courses, les lignes de l’espace et du temps se distendirent, et soudain, une succession de vaisseaux de différentes tailles émergèrent de l’hyperespace. L’un d’eux n’eut pas le temps de décélérer assez et percuta de plein fouet une corvette ennemie. Les deux appareils fusionnèrent dans la mort en créant une explosion majestueuse. Mais les autres arrivants comprirent bien vite la situation et se mirent aussitôt en position d’attaque afin de pilonner les vaisseaux de l’Empire. A bord du Fureur des Cieux, un lieutenant cria de joie :
-La flotte de Contruum ! C’est la flotte de Contruum ! On peut dire qu’ils arrivent juste à temps.
Ackbar esquissa alors un petit sourire. Tout espoir n’était pas perdu et la lutte méritait d’être menée jusqu’au bout.

Mais pour la première fois depuis le début de la bataille, les vaisseaux de l’Armada Fantôme adoptèrent une stratégie différente. Sur les dix qui se précipitaient vers Coruscant, trois modifièrent brutalement leur cap pour faire face aux nouveaux arrivants. Les renforts de Contruum étaient constitués de deux croiseurs datant de la Guerre des Clones et de quatre patrouilleurs lourds Mon Calamariens. Rapidement, une flopée de chasseurs de combats sortit des soutes des deux immenses vaisseaux pour en découdre. Les corvettes impériales déversèrent un flot ininterrompu de lasers sur ces renforts qui durent se résoudre à adopter une position défensive. Pendant ce temps là, les sept autres envoyés de l’Empereur pénétrèrent dans l’atmosphère de Coruscant, leurs coques s’enflammant instantanément.

***

Se tenant debout devant une fenêtre sale de son appartement miteux, Azel Skell était pétrifié par ce qu’il voyait. A une trentaine de kilomètres de sa position, des champignons de fumée se répandaient inlassablement, toujours plus alimentés par l’effondrement des bâtiments anéantis par la Dernière Volonté de l’Empereur. Un chaos indescriptible régnait dans ces quartiers dévastés. Des individus courraient en tout sens en criant, tandis que des explosions résiduelles finissaient de les terroriser. Des vaisseaux de secours volaient en tout sens, avant d’être abattu par des débris qui retombaient violemment où par des langues de flammes prodigieuses qui se projetaient tout à coup vers le haut suite à l’explosion d’une conduite de gaz. Des spirales de fumée noires montaient vers le ciel rouge sang, telles des géants de poussière défiant les cieux. Azel vit même passer devant sa fenêtre un speeder enflammé qui alla s’écraser quelques centaines de mètres plus loin dans un fracas métallique. Plus au Nord, un autre building s’écroula, se tassant sur lui-même avant d’être englouti par les flammes.
Azel déglutit avec difficulté devant ce paysage apocalyptique. Ainsi donc son fils lui avait dit la vérité. L’Empereur avait ourdi un terrible stratagème pour détruire Coruscant et rayer de la carte la jeune et inexpérimentée Nouvelle République. Et Faraday avait été l’élément déclencheur de tout ceci. Azel vacilla sur lui-même avant de se retenir à un rideau élimé. Comment tout cela était-il possible ? Comment un monde qui venait d’être libéré de l’oppresseur pouvait-il de nouveau basculer dans les ténèbres absolues ?
Azel Skell comprit alors qu’en ce terrible instant, il aurait du être avec son fils, comme toutes les familles. Ils auraient du s’entraider et trouver ensemble un moyen de lutter contre la folie vengeresse de Palpatine. Au lieu de cela, Azel avait été à deux doigts de tuer son seul enfant pour assouvir une vendetta, qui de toute façon, ne lui aurait pas ramenée sa défunte femme. Azel s’était laissé envahir par la haine, consumer par la colère et il en payait à présent le prix. Et tandis qu’au dehors un aérotrain devenu incontrôlable voyait ses wagons s’enflammer les uns après les autres avant de dérailler, Skell se mit à pleurer.

***

Joshua Tenling, le visage en sang, les mains écorchées, regarda avec horreur sept vaisseaux de l’Armada Fantôme descendre vers Coruscant, leur couleur noire se détachant de celle du ciel. Telle une pluie d’enfer, les corvettes allèrent s’écraser sur des cibles bien précises, s’abattant à intervalle régulier en martelant le sol.
Devant les yeux effrayés du commandant, les disques d’énergie brute se propagèrent les uns après les autres, baignant Coruscant pendant d’interminables secondes dans une aura de lumière aveuglante. Puis le grondement des explosions se fit entendre, inlassablement, alors que des centaines de constructions étaient anéanties, toutes avalées les unes après les autres par la fureur des flammes. Vu du ciel, les impacts blancs étincelants se succédèrent pendant près d’une minute, avant de se répandre à la surface de Coruscant, telle de la lave en fusion. Et pendant ces secondes épouvantables, des millions de vie furent anéanties, fauchées sans aucune compassion.
Le sol de Coruscant frémit sous les impacts puis sous les tremblements de terre dévastateurs qui séparèrent des routes, créèrent des falaises et creusèrent des gouffres dans lesquels disparurent des buildings entiers. Et quand la dernière manifestation de la terrible vengeance de l’Empereur se calma enfin, Tenling eut l’impression d’avoir sombré dans les abysses. Partout autour de lui, il n’y avait plus que des flammes gigantesques et des murs de fumée impénétrables.

***

Dans l’espace, au prix d’un combat acharné, la flotte de Contruum parvînt à détruire les trois vaisseaux qui étaient restés pour lui faire face. Et c’est dans un océan de métal fondu arraché que les appareils de la Nouvelle République naviguèrent afin de rejoindre un autre secteur où la bataille faisait rage.
Toutefois, à présent, le nombre de vaisseaux, ennemis comme alliés avait considérablement diminué. Mais il en restait assez pour causer des dommages considérables sur Coruscant. Alors la Nouvelle République se battit avec l’énergie du désespoir, jetant toutes ses forces dans la bataille, s’acharnant avec courage et détermination sur l’ennemi impérial qui lui rendit coup pour coup.
Et bientôt, quelque chose d’incroyable se produisit. Les deux flottes, à l’origine étalées sur plusieurs kilomètres se regroupèrent quasi simultanément, formant une force compacte prête à enfoncer l’adversaire. Mieux, elles adoptèrent la forme d’une flèche, parée à se planter dans le cœur de l’ennemi. Et c’est ainsi que les forces en présence se lancèrent dans un ultime assaut.

Voltigeant autour de l’armada de la Nouvelle République, Connor se trouvait près de la pointe de l’attaque, voyant venir vers lui les derniers ennemis impériaux bien décidés à les enfoncer pour en finir. Skell tourna la tête et vit à un kilomètre de lui à peine, l’immense structure du Fureur des Cieux, qui avec le Guerrier Invincible, menaient la révolte. Les frégates restantes s’étaient positionnées de part et d’autre de la pointe, prête à tout pour repousser les envahisseurs. Alors Skell expira lentement pour se concentrer au maximum et jeta un coup d’œil sur ses instruments de bord. Ses déflecteurs n’étaient plus chargés qu’à vingt pour cent.
-Espérons que cela suffira, marmonna le jeune homme en voyant les engins impériaux grossir à vue d’œil.

Les deux flottes rassemblées furent rapidement à distance de tir, et un déluge de laser fut déversé, créant un malstrom d’énergie infranchissable. Le Fureur des Cieux et le Guerrier Invincible encaissèrent de puissantes décharges mais tinrent bon et maintinrent le cap tout en répliquant. Leurs salves eurent raison de l’opposant qui était le plus proche d’eux et qui se désintégra en milliards de particules. Les autres vaisseaux réajustèrent leur formation et poursuivirent leur avancée.
A bord du Fureur des Cieux, Ackbar vit les impériaux se ruer vers son vaisseau. Comprenant qu’ils ne s’écarteraient pas, le Mon Calamarien hurla pour couvrir le bruit des alarmes de proximité :
-Transmettez l’ordre suivant. Je veux que tous les vaisseaux s’écartent au dernier moment, et laissons les impériaux s’engouffrer dans le corridor. Il sera alors temps d’en finir une bonne fois pour toute !
-A vos ordres.
L’instruction eut juste le temps d’être relayée avant que les impériaux n’arrivent. A l’instant fatidique, le Fureur des Cieux et le Guerrier Invincible modifièrent leurs courses, chacun s’écartant dans un sens. Les vaisseaux de l’Empereur poursuivirent sur le même cap. Puis ce fut toute la flotte de la Nouvelle République qui se scinda en deux pour laisser passer leurs ennemis. Alors, des tirs croisés canardèrent ces derniers qui ripostèrent sans tarder avec leur artillerie bâbord et tribord. C’est dans un tout petit périmètre que les derniers instants de la bataille de Coruscant eurent lieu. Dans une apogée de violence, des centaines de vaisseaux disparurent les uns après les autres, une boule de feu étant instantanément remplacée par une autre. Des milliers de débris, de caisses de matériel et de cadavres envahirent rapidement le champ de bataille. Et tandis que les impériaux remontaient toujours le corridor formé par les troupes de la Nouvelle République, des moitiés de vaisseaux carbonisées se retrouvèrent à errer sans but en s’entrechoquant. L’une après l’autre, les corvettes impériales succombèrent, martelées inlassablement par les tirs des croiseurs et des chasseurs républicains.

Dans cet ultime affrontement, le Guerrier Invincible perdit un réacteur et la quasi-totalité de ses batteries bâbord rendirent l’âme. Quant au Fureur des Cieux, sa coque rose pâle fut rapidement striée de noir suie. Une ultime déflagration emporta deux escadrons entiers de chasseurs, dont les explosions secondaires vinrent alimenter la principale. Celle-ci rattrapa et dévora un patrouilleur en bien piètre état. Sa verrière principale fut brisée sous la violence du choc et les flammes s’engouffrèrent dans la structure, la consumant de l’intérieur. Puis, les deux flottes finirent enfin de se croiser.

Sur le pont principal du Fureur des Cieux, les lumières clignotèrent, s’éteignirent brutalement avant de revenir quelques secondes plus tard. Ackbar écouta la structure de son croiseur grincer avec insistance. Priant pour qu’elle tienne bon, le Mon Calamarien demanda alors :
-Rapport ?
-Amiral, notre vaisseau n’a plus de déflecteur. Les batteries 4 à 34 sont inutilisables. On nous signale des avaries dans les compartiments 2,3 et 4. Le pont Est serait exposé au vide spatial. Mais nos réacteurs ont tenu le choc.
-Et l’ennemi ?
-Il a été totalement dét…attendez ! Non, il en reste un !
Ackbar pivota aussitôt sur lui-même et s’écria :
-Quoi ?
-Je ne sais pas comment c’est possible, mais il a réchappé au dernier assaut et il file vers Coruscant.
L’Amiral regarda alors la projection tactique et son cœur fit un raté quand il vit un point rouge qui filait dans le sens opposé aux points bleus restants.
-Non, c’est impossible.
-Amiral, nous ne sommes pas en mesure de le rattraper, lança un officier en baissant les yeux.
-Le Guerrier Invincible ?
-Nous venons de recevoir le rapport du général Bel Iblis. Il a perdu un réacteur et il ne peut plus se déplacer rapidement. Il a besoin de faire des réparations d’urgence.
-Et nos chasseurs ?
-Ils ne résisteraient probablement pas à une entrée dans l’atmosphère.
Ackbar frappa alors avec violence sur la table de projection holographique et ferma les yeux. Il ne pouvait tolérer qu’un nouveau désastre ne frappe Coruscant. Pas encore. Et soudain, il rouvrit les yeux. Une idée folle venait de germer dans son esprit génial.

***

Sur le balcon branlant du bureau du général Cracken au sein du Palais Impérial, Joshua regardait encore Coruscant qui brûlait un peu partout autour de lui. Un nombre incalculable de vaisseaux pompiers circulaient dans le ciel, déversant des tonnes d’eau sur les incendies les plus violents. Tenling sentit une présence à côté de lui et vit Cracken s’approcher lentement en se tenant le bras. Pire encore, une grande tâche de sang était apparue sur son flanc droit.
Joshua n’eut même pas le temps de prononcer le moindre mot. Il entendit tout à coup un rugissement familier et leva aussitôt les yeux vers le ciel. Un petit point noir était en train de grossir à vue d’œil et se dirigeait tout droit vers le quartier du Palais Impérial. Et Cracken dit tout haut ce que le commandant pensait à cet instant précis tout bas :
-Celui là, il est pour nous.
Le bruit devint de plus en plus assourdissant, tandis que le vaisseau approchait à une vitesse folle de sa cible.
Tenling regarda alors pendant un instant le splendide soleil qui se levait enfin sur Coruscant avant de déclarer d’une voix lasse :
-Au moins, c’est une magnifique journée pour mourir.
Et les deux hommes attendirent l’inéluctable.

***

A bord du Fureur des Cieux, le chargé des machines fit les yeux ronds en entendant les ordres de l’Amiral Ackbar :
-Mais Amiral, les propulseurs hyperspatiaux ne sont pas faits pour ça, ils pourraient ne pas tenir.
-Mais théoriquement, c’est possible ?
-Et bien…oui, je suppose.
-Alors je suis prêt à prendre le risque.
Un lieutenant approcha alors et assura :
-Amiral, tentez une telle chose est de la folie, nous pouvons tous mourir si nous échouons.
-Je ne laisserai pas ce vaisseau s’écraser.
-Mais…
-Nous perdons du temps. Faîtes ce que je vous dis. Et ayez confiance en moi, ça va marcher.
L’Amiral fit une petite pause avant de terminer :
-Calculez les coordonnées de saut. Et ne commettez pas d’erreur.
Un officier de pont se mit alors à tapoter fébrilement sur son clavier avant de regarder des données défiler sur son écran de contrôle. Enfin, il pivota vers son supérieur et dit d’une voix craintive :
-Coordonnées entrées. On peut…on peut y aller.
Ackbar s’approcha alors de la verrière d’observation qui lui offrait une vue splendide sur l’espace, avant de se camper bien droit sur ses jambes et de crier :
-Exécutez le saut !
Tout à coup, le Fureur des Cieux bondit dans l’hyperespace pour en ressortir aussitôt. La noirceur de l’espace fut alors remplacée par le bleu du ciel. Dans la fraction de seconde qui suivit le saut en atmosphère, toutes les alarmes se déclenchèrent simultanément et la coque du vaisseau se mit à se contracter de toute part.
-On tombe comme une pierre ! hurla quelqu’un
-Mais où est-il bon sang ? s’écria Ackbar en retour
C’est alors que le vaisseau impérial apparut dans le champ de vision de l’Amiral. Sentant l’espoir revenir, le Mon Calamarien lança :
-Abattez-le !

Joshua Tenling et Airen Cracken n’en crurent pas leurs yeux, quand à plusieurs kilomètres au dessus de leur tête, le Fureur des Cieux se matérialisa comme par enchantement. A peine apparu, le croiseur entama une chute vertigineuse que rien ne semblait pouvoir arrêter, victime de l’attraction de Coruscant. Puis, le vaisseau étendard de la Nouvelle République ouvrit le feu sur la corvette impériale qui encaissa les premiers coups. Mais une succession répétée de salve finit par transpercer le fuselage de part en part.

-Il va exploser, on dégage de là ! hurla Ackbar.
-Saut à l’aveugle ! reprit un officier en se ruant sur ses instruments.
Tout à coup, dans un affreux déchirement métallique, le Fureur des Cieux s’arracha violemment à l’attraction de Coruscant et bondit dans l’hyperespace, pour une fois encore, en ressortir aussitôt. Une succession d’explosions ébranla alors le croiseur qui se mit à tanguer dangereusement. Enfin, tout se calma et Ackbar parvînt à se redresser, pour constater qu’ils avaient atterri en plein milieu d’un immense champ de débris qui orbitait à présent autour de la planète. Brusquement, toutes les lumières s’éteignirent et un chuintement désagréable se fit alors entendre.
-Rapport des dégâts ? demanda Ackbar tandis que son vaisseau gîtait de plus en plus.
-L’intégrité de la coque a été durement éprouvée. Nous n’avons plus d’énergie et les systèmes de survie ne resteront pas opérationnels pendant bien longtemps.
L’Amiral se gratta alors le menton avant de s’exclamer :
-Bien, je propose donc que l’on abandonne le vaisseau.

***
Le dernier représentant de l’Armada Fantôme se désintégra dans le ciel de Coruscant, produisant un disque majestueux de lumière qui se développa sur une vingtaine de kilomètres. Mais fort heureusement, à cette altitude il ne causa aucune destruction ou perte. Et tandis qu’une pluie de cendres retombait sur le Palais Impérial et ses alentours, Joshua Tenling s’autorisa à sourire :
-Je crois qu’on l’a échappé belle.
-Je crois surtout que je vais devoir payer un coup à Ackbar! assura Cracken en retour.
Et les deux hommes se congratulèrent chaleureusement.

***

Quand Joshua et Connor s’arrêtèrent tout deux devant la porte de la chambre d’hôpital dans laquelle se trouvait Aldwin Faraday, cela faisait deux jours que la Dernière Volonté de l’Empereur avait eu lieu. Souriant, Tenling fit à son subordonné :
-Je suis sincèrement heureux que vous ayez survécu à cette bataille. Il paraît que ça a été l’enfer là haut.
Connor sourit à son tour avant de répondre :
-Je n’aurai donné ma place pour rien au monde. Je suis fier d’avoir participé à cet affrontement, même si beaucoup des nôtres sont morts.
-Je crois qu’à présent, vous allez pouvoir prendre un repos bien mérité.
Cette fois ci, Skell afficha un air espiègle :
-Je n’en suis pas si sur ! Après tout, le procès de Faraday ne s’est pas encore achevé, je suis donc toujours chargé de le coller aux basques. Et puis…
Le jeune homme s’arrêta et une once d’incertitude se lut alors dans son regard. Ayant perçu ce changement d’humeur, Tenling dit d’une voix douce :
-Votre père ?
-Ouais…je ne sais pas quoi faire.
-Je vous dirai bien que c’est un terroriste qui doit être traduit en justice pour ce qu’il a fait, mais je sais qu’il est surtout dévoré par la colère et le chagrin.
-Mais…si je le croise de nouveau, que devrais je faire ? Après avoir perdu ma mère, je ne vais quand même pas envoyer la seule famille qui me reste en prison !
Le commandant posa alors une main compatissante sur l’épaule de son lieutenant :
-Quand ce moment viendra, vous prendrez une décision. Et je suis certain que ce sera la bonne.
Puis se tournant vers la porte de la chambre, Tenling poursuivit :
-Bon, allons voir notre impérial préféré. Vous entrez ?
-Euh non…je dois retourner à la caserne, j’ai des affaires à régler. On se voit plus tard !
-Entendu.
Joshua frappa avant d’entrer dans la petite pièce aux murs et au plafond blanc. La chambre était meublée au minimum, avec un lit, une table de chevet et un petit fauteuil. Un garde armé, parfaitement immobile se tenait dans ce dernier. Faraday, quant à lui, était assis dans son lit, son dos reposant contre deux oreillers moelleux. Bien que son teint soit pâle et ses traits tirés, son regard d’un bleu étincelant gardait encore une certaine vivacité. En entendant la porte s’ouvrir, il releva les yeux de sa lecture et déclara :
-Commandant, je ne m’attendais pas à votre visite.
Tenling s’arrêta au bout du lit et fourra les mains dans ses poches :
-Oui…je…je me demandais comment vous alliez.
-Pas trop mal pour un homme qui a failli une nouvelle fois mourir. Et rassurez vous, je serai apte pour assister au dénouement de mon procès, si c’est ça qui vous inquiète.
Tenling se gratta l’arrière de la tête avant de répondre :
-Non en fait, j’étais venu vous…remercier.
Faraday écarquilla les yeux :
-Je ne comprends pas.
-Vous avez fait le bon choix, vous vouliez empêcher la Dernière Volonté de l’Empereur de s’appliquer.
-Mais je n’ai même pas eu le temps de vous en parler ! Et si j’avais avoué plus tôt, vous…
-Ce que vous m’avez dit a suffit pour nous préparer.
Un silence pesant tomba alors entre les deux hommes, avant que Faraday ne reprenne d’un ton innocent :
-Vous savez qu’il y a deux jours à peine, l’Empereur se tenait exactement au même endroit que vous en ce moment !
Joshua souleva les sourcils de surprise avant de demander :
-Général, vous êtes sûr que vous allez bien ? L’Empereur est…
-Mort, oui je sais.
-Et vous avez contribué à rendre sa vengeance impossible. Son plan a échoué…
-En êtes-vous si sûr ? le coupa alors Aldwin en désignant la fenêtre.
Au dehors, des incendies localisés ravageaient encore certains quartiers de la planète et le ciel d’un bleu magnifique était toujours quadrillé par les vaisseaux de secours. Un nombre incalculable de personnes avait perdu la vie et il faudrait certainement des années avant de pouvoir établir un décompte exact. Tenling déglutit avant de lancer :
-Disons que nous sommes parvenus à sauver des millions de vies. Et la Nouvelle République est toujours debout. Donc Palpatine a bel et bien failli.
Faraday hocha lentement de la tête après plusieurs secondes d’intense réflexion. Puis il déclara d’une voix ferme :
-Vous savez, je crois qu’à présent je suis disposé à vous dire où se trouvent les cachettes des groupuscules impériaux qui ont détruit les boucliers planétaires.
-Vraiment ?
-Oui…je dois avouer que vous avez réussi là ou d’autres ont échoué, commandant. Vous m’avez ouvert les yeux.
-Oh…
-Bien sûr, ils ne resteront pas longtemps ouverts, assura l’impérial sur un ton résigné.
-Comment ça ?
-Le dénouement du procès…
-Ah…oui, répondit Tenling gêné.
Un nouveau silence s’imposa alors entre les deux hommes, avant que l’impérial ne déclare :
-J’ai tué des milliers de personnes, n’ayez surtout pas pitié d’un homme tel que moi.
Tenling, ne trouvant rien à rétorquer, préféra changer de sujet :
-Bien, je vais vous laisser vous reposer.
-Vous avez raison, je dois être en forme pour affronter la sentence du tribunal.
Joshua tourna alors les talons et sortit promptement de la petite chambre. Faraday fixa alors la porte pendant d’interminables secondes, les yeux dans le vague. Puis il les ferma, avant d’expirer doucement, plein de lassitude. Enfin, il s’endormit.

Et dans son sommeil, il revit une fois de plus la même petite fille, blottissant son adorable peluche contre son cœur. Et pour la première fois depuis des années, elle lui sourit.



Voilà voilà, encore un petit épilogue et cette FF sera terminée. :)
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
Darkwilliam
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Messagepar Darkwilliam » Lun 06 Oct 2008 - 13:42   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Pour ceux qui préfèrent, au cas où, un doc word du chapitre! :)
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Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar Titi77 » Lun 06 Oct 2008 - 21:48   Sujet: Re: La Dernière Volonté de l'Empereur

Tadiiiiiiiin ! Le jour même du dernier chapitre je rattrape mon retard de correction (5 chapitres tout de même).

Alors, je te joins par mp un zip avec toutes mes élucubrations (à ne pas copier/coller directement dans ton document d'origine vu que Word n'a pas gardé le formatage de base).

Bref, alors la Dernière Volonté de l'Empereur ça vaut quoi, hein ?


La Dernière Volonté de l'Empereur, c'est l'histoire de la vengeance du plus terrible dictateur que la galaxie ait connu. C'est aussi l'histoire d'un homme, le général Faraday, chargé de l'exécution de cette volonté. Bâti autour de son procès pour crimes de guerre, le récit nous montre en détail l'histoire du personnage de Faraday, ses rêves, ses doutes... On assiste en parallèle à la course effrénée que livrent les hommes chargés de protéger l'Impérial afin de stopper cette volonté.
Je ne dirais pas en quoi elle consiste - on a déjà deviné - ni si ils y arrivent. Mais je peux vous assurer que le texte en vaut la peine : une écriture de qualité, de l'action à tout va (un final exceptionnel ! Surtout le final du final !) et des personnages bien décrits : personne n'est forcément complètement bon ou mauvais. Tout est gris, mais tous se battent pour leurs convictions. Un petit côté un peu tragique donc, qui ne me déplaît pas.
Il y a bien des problèmes dans cette longue nouvelle : de nombreuses coquilles qui subsistent (cf mon mp :p) - même si elles ne gênent pas la compréhension ;) Et quelques incohérences, la plus grave étant de faire intervenir le général Bel Iblis alors qu'il ne rejoint la Nouvelle République que lors de la campagne de Thrawn quelques années plus tard. On peut aussi regretter la non utilisation de l'Escadron Rogue qui traîne sur la planète et pleure la "mort" de l'un de ses pilotes. Enfin bon, ça aurait surtout alourdi le réussi je pense.
A l'issue de ce dernier chapitre, de nombreuses questions restent en suspens et me font réclamer à grand cris un épilogue digne de ce nom !
Quoiqu'il en soit, je peux déjà affirmer que nous avons là une excellente ff comme on aimerait en voir plus souvent !

EDIT :
un reproche de plus : au début du dernier chapitre, tu indiques que les vaisseaux sont remplis d'une substance qui réagit à l'oxygène. Alors si par la suite j'en ai déduit qu'on avait affaire à un réactif pour amplifier les explosions, je trouve qu'on s'attend plutôt à une sorte de gaz toxique. D'où des questions éventuelles dans la tête du lecteur.
Autre chose, une tendance (mais j'ai un peu de mal aussi de ce côté là ^^) à utiliser des jurons bien terriens. Donc, petite colle : peut-on jurer sur le nom de Dieu dans la galaxie Star Wars ? (sans vouloir lancer de débat hein :))
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