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Star Wars Vendetta

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Messagepar Darkantus » Jeu 27 Mar 2014 - 0:21   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

yeah merci :)

White knight si j'avais le talent et le temps pour faire une fan film je le ferai :)

sinon revan merci de ta lecture :), oui le star wars est un peu long, :s

après je ne peux rien dire sur le texte , mais je te rappel que luke skywalker n'était qu'un simple fermier.... :)
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Messagepar Darkantus » Dim 30 Mar 2014 - 21:27   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Fin du chapitre huit

Tandis que la navette déployait ses ailes pour former une sorte de delta, Dreic poussa les senseurs au maximum de leurs capacités : les défenses de Corulag ne le laisserait pas partir si facilement. Il resta à l’affût du moindre signal, prompt à réagir.

- Pod, tu es sur que le destroyer n'est pas en orbite en ce moment ? s'enquit-il

- Selon mes dernières intrusions dans le trafic spatial militaire, il n'y est pas, mais théoriquement, il est présent quelque part dans le système.

- C'est noté.

La Flèche d'Endar s'éleva avec célérité dans l'atmosphère, en direction de la grande voile couleur encre tachetée d'étoiles. Soudain, une dizaine de petits points bleus apparurent sur les écrans.

- Ils viennent de la station de défense ? demanda-t-il à Pod en pointant du menton l'écran de contrôle

- Effectivement, maître

- Combien de temps avant qu'ils ne nous interceptent, et combien de temps avant de pouvoir passer en hyperdrive ?

- Si nous gardons notre cap et notre vitesse... ( Pod prit un instant pour calculer) Les chasseurs Tie seront à portée de tir dans trois minutes, et vingt six secondes. En ce qui concerne le saut, il faudra compter quatre minutes et cinquante huit secondes, afin de s'extirper des forces gravitationnelles de la planète.

Dreic modifia de plusieurs degrés sa trajectoire pour gagner un peu de temps sur l'escadrille de Tie lancée à sa poursuite. Il savait que cela ne suffirait pour éviter l'engagement, mais les quelques secondes grappillées, pourraient lui sauver la vie. Entre temps son moniteur afficha de nouveaux ennemis. Les données indiquaient que ces derniers venaient de la surface. Pod estima leur arrivée trop tardive pour être menaçante, à moins qu'ils n'aient pu détaler de là...

En attendant, Dreic consulta les coordonnées hyperspatiales trouvées par son droïde, et prit le temps de réfléchir à la destination. Les trois n'étaient guère enviable, car toutes sous bannière impériale, et nul doute que les autorités ne tarderait pas à réagir, lorsqu'ils apprendront que l'appareil a été volé par un condamné.

- Alors nous avons le Centre Impérial, Kuat, et Ralltiir, fit-il à haute voix. Soit la capitale de l'Empire défendu par une armada, soit les plus grands chantiers navals de la Galaxie, eux aussi surprotégés, ou une place financière majeure...

Lobora continua son monologue en se frottant le front d'un air pensif, le regard dans le vague.

- Il me semble que Ralltiir est toujours plus ou moins indépendante, même s'ils ont de fortes accointances avec les impériaux. Tu as quelque chose sur ça Pod ?

Le modèle AG9 modifié, resta immobile, photorécepteurs allumés, et chercha dans ses unités de mémoires.

- Ralltiir est une planète au gouvernement composé de locaux, mais sa politique est pro-impériale. Depuis une quinzaine d'années, cette place forte de la finance est dans une période de déclin, mais reste un carrefour important de fonds et d'investissements. Il est bon de noter maître, qu'une forte garnison s'y trouve.

- Qu'entends tu par forte ? Tu as le listing des troupes ?

- Oui maître, mais il date de sept ans, vous souhaitez le connaitre dans son intégralité?

- J'imagine que non, fais moi juste le résumé des forces spatiales.

- Un croiseur de classe Trenchant, et deux escadrilles de chasseurs Tie.

Lobora fit une moue contrariée.

- Bon, direction Ralltiir, et une fois là-bas, j'espère qu'on ne trainera pas dans le coin!

Il rentra les coordonnées dans le navordinateur, ajusta derechef son cap, et afficha un décompte qui égrainait le temps restant avant la possibilité de pouvoir s'enfuir... définitivement.

Alors qu'il restait encore deux minutes, une première vague d'ennemis arriva à portée de canons. L'espace autour de la Flèche d'Endar s'illumina de vert, au gré des tentatives prématurées.

Instinctivement, Dreic augmenta drastiquement la puissance des boucliers de la poupe. Néanmoins, il hésita un instant à se servir des blasters lourds arrières pour disperser ses poursuivants. Le choix fut vite réglé dans sa tête, car sans canonnier, et avec une énergie non extensible. Lutter était synonyme d'une perte de temps, qui sans aucun doute, lui serait mortel. S'il parvenait à tenir ces deux minutes, il gagnerait son pari et un futur.

Lobora se focalisa sur le pilotage, les mains sur les commandes, essayant de ne faire qu'un avec la machine. Il n'avait que son talent pour s'en sortir, mais à contrario de son évasion pédestre dans l'académie, il ressentait en lui un mélange d'excitation et de sérénité." C'est comme si je faisais une super simu, mais là, si l'écran vire au noir, c'est la mort garantie" se dit-il.

Il commença les embardées, et de façon saccadée la navette tangua de gauche à droite et inversement. Le feu adverse se fit plus soutenu et plus oppressant. Un coup d'œil à ses instruments, lui confirma que toute l'escadrille de Tie le talonnait désormais.

Soudain, deux violentes secousses cahotèrent l'appareil et ses occupants. Dreic serra les dents. Ils avaient été touchés, mais le bouclier tenait toujours la route. Il redoubla ses manœuvres, et fit le choix de ne plus regarder ses senseurs, pour s'immerger totalement dans ses esquives.

Le vol du Flèche d'Endar devint de plus en plus erratique. Dreic enchaina les décalages, tonneaux, et virages abruptes, avec une grâce spasmodique. Le compensateur d'inertie réglé à 0,5 lui permettait de "sentir" son vaisseau et par la même occasion, les forces générées par ses figures acrobatiques.

Les secondes défilaient, et la navette lambda déjouait les mires des chasseurs avec brio, lorsque Pod pointa son doigt mécanique vers le hublot. Il troubla son propriétaire en déclarant d'une voix imperceptiblement angoissée.

- Le destroyer maître, Il est droit devant nous.

Sinistrement au loin, tel un aqua-monstre Sando sillonnant les océans en quête de proie, le gigantesque vaisseau en forme de dague se rapprochait peu à peu. A cette distance, on ne voyait, pour le moment, qu'un simple point blanc inoffensif mais, à chaque kilomètre avalé, le point blanc se muait en un Léviathan de métal.

Malgré cette menace grandissante, Dreic l'ignora et força son cerveau à se fixer sur l'unique tache qu'il s'était assigné, le pilotage.

Encore une quarantaine de secondes à tenir. L'ex-cadet se laissa une nouvelle fois distraire par son radar qui affichait une nuée de points bleus se ruant droit sur sa position. Les Tie venant de la surface seraient en mesure de le prendre pour cible dans à peine une minute, et le destroyer avait déjà libéré deux escadrilles supplémentaires.

Ce bref relâchement d'attention fut immédiatement sanctionné. L'appareil encaissa de nouvelles décharges. Des voyants clignotèrent, des bips à répétition se déclenchèrent, et Pod prit une intonation affolée que Dreic ne lui connaissait pas encore.

- Les boucliers sont en train de s'effondrer maître, moins de trente pour cent de la nominale !

- Et merde ! Pod ferme la ! je dois me concentrer ! cria-t-il

Tandis qu'il essayait de retrouver une pleine concentration, une demi douzaine de chasseurs impériaux le doubla en trombe. Dreic comprit en un éclair ce qui était en train de se passer," Ils savent que je suis touché, et ils savent que j'ai mis tout ce que j'avais de protection à l'arrière, ils vont donc aussi m'attaquer frontalement, et là je n'aurai aucune chance..." Il proféra un autre juron. Son esprit analysa la situation à une vitesse supersonique et s'évertua à trouver une solution. Celle-ci se matérialisa aussi clairement qu'un bantha dans une cantina. Il n'aurait pas su dire, si son idée tenait du génie ou de la folie, mais il allait connaitre très vite la réponse.

Les six Tie foncèrent droit sur lui, telle une meute de chiens affamés, ouvrant le feu alors qu'ils n'étaient pas encore à portée de tir.

- Pod, à mon ordre tu actives les répulseurs, compris ?

- Qu'allez vous faire m...

- Arrête avec tes questions ! s'énerva-t-il ! Tu as compris ce que j'ai dit ? Tiens toi prêt.

- Oui maître.

Au meilleur moment, Lobora abaissa ses écrans, et transféra tout ce qu'il restait d'énergie dans les moteurs. Il hurla à son droide :

- MAINTENANT !

La navette partie brusquement en chandelle. L'ex-cadet inclinant les commandes au maximum, ressentit les énormes vibrations, et entendit le grincement des rouages de l'appareil, qui était visiblement poussé à sa limite. Il mit fin à tout cela en redressant sa trajectoire.

Ses capteurs lui indiquèrent que deux Tie avaient explosés. Ils s'étaient sans doute entretués, à cause de sa manœuvre audacieuse. Cependant, l'essaim d'engins impériaux ne comptait pas se décourager si facilement et, ils continuèrent la traque.

Dreic ne savoura pas son succès et réactiva le peu de protection qu'il lui restait. Il jeta un bref coup d'œil au décompte du saut hyperspatial. Plus que quinze secondes.

Brusquement, une explosion retentit et le secoua rudement. Cela venait de l'arrière du vaisseau. Des étincelles jaillirent du tableau de bord, accompagnées d'une forte odeur de circuit grillé. Cela ne signifiait qu'une chose : les boucliers venaient de rendre l'âme.

Dreic poussa les moteurs à fond, tandis que les lasers verdâtres tombaient à torrent, et semblaient plus proche que jamais de leur proie, quand le compteur émit un bip. Il affichait un zéro scintillant. L'ex-cadet se rua sur le bouton et l'écrasa d'un geste rageur.

Les étoiles s'étirèrent jusqu'a devenir de longs traits parallèles scintillant comme des diamants. La Flèche d'Endar s'arracha de l'enfer pour plonger dans l'hyperespace.

Sommaire : post710406.html#p710406

La suite ici : post735240.html#p735240

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Messagepar Darkantus » Dim 06 Avr 2014 - 20:56   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

salut à tous, je ne sais si la fin du chapitre huit vous a plu, mais je l’espère :), j e publierai le début du chapitre neuf ce soir vers minuit je pense. Merci :)
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Messagepar Darkantus » Lun 07 Avr 2014 - 1:59   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

CHAPITRE IX



Le soleil se levait sur Curamelle. Ses rayons paresseux commençaient à baigner la cité impériale aux milliers de gratte-ciel. Bien qu'il se tienne debout, face à sa baie vitrée, l'officier Pir Ledrie ne prêtait guère attention au spectacle naturel. En huit ans d'une carrière exemplaire, il n'avait jamais connu pareille situation. Il se remit nerveusement à faire les cents pas dans son bureau. L'impensable s'était produit. Le cadet renégat Lobora avait réussit une évasion spectaculaire au nez et à la barbe de tous. En agissant de la sorte, il avait jeté le discrédit sur lui. En outre, il avait tourné en dérision la sécurité de l'académie, et celle de la planète, ses défenses n'ayant pu empêcher un bleu inexpérimenté de s'enfuir.

Ledrie devait le rattraper au plus vite, et faire appliquer la sentence que les circonstances imposaient : une condamnation à mort. "Nul ne peut se soustraire à la justice de l'Empire, et ce n'est pas un misérable étudiant qui y parviendra" pensa-t-il sombrement.

Cela faisait près d'une heure qu'il avait été tiré de son lit, prévenu de la nouvelle par ses hommes. Il avait rappliqué aussi vite que possible à l'académie. A peine était-il arrivé que les premiers rapports l'attendaient déjà sur son terminal. En moins d'un quart d'heure il avait saisi la gravité de la situation, et reconstitué grossièrement le parcours de Lobora. Le cadet était sorti de sa cellule, puis il avait neutralisé deux gardes. Il s'était fait passer pour un soldat agissant sous ses ordres, et il avait volé une navette prenant au passage un otage. Chose étrange, il semblerait qu'un droïde l'accompagnait. Les premières conclusions vinrent rapidement : le système de sécurité, notamment les holocams, avait été piraté. L'inefficacité des défenses de Corulag, doublée à une chance de damné, lui avait permis de passer en hyperespace. Enfin une déduction limpide s'imposait à lui comme une évidence : cet exploit ne fut possible qu'avec le concours d'un ou de plusieurs complices.

Ledrie avait ensuite fait réveiller les meilleurs astronavigateurs de l'académie pour qu'ils puissent plancher sur la position du fuyard en se basant sur les dernières trajectoires de la navette. Puis en prenant le temps de la réflexion, il s'était dit qu'il y avait la possibilité que Lobora ait pu trouver des coordonnées dans le navordinateur du vaisseau dérobé. En conséquence, il avait chargé le responsable de la tour de contrôle du hangar de lui transmettre les registres ainsi que les destinations récentes de l'appareil.

Désormais, il attendait impatiemment ces informations pour les communiquer aussitôt à ses supérieurs qui se chargeraient de prévenir les planètes susceptibles de voir débarquer le prisonnier. Il espérait ainsi, déclencher un engrenage fatal, et exhiber aux yeux de tous le sort que l'on réserve aux félons. Néanmoins le temps jouait contre lui. Chaque seconde de perdue bénéficiait à Lobora.

Pour l'instant Pir était bloqué, il ne pouvait pas faire grand chose, et cela le frustrait terriblement .

Faute de mieux, il décida de se replonger dans le dossier du cadet en cherchant à savoir qui aurait pu lui apporter le soutien nécessaire à une évasion. Il saisit son databloc et le parcourut en quête d'une info qu'il aurait manqué. Il se focalisa sur les proches de Lobora. La liste était pour le moins réduite. Son père étant mort, il ne restait personne. Il retrouva la trace de la visite de l'équipage du cargo appartenant à son géniteur, mais les enregistrements de la rencontre souligner l'absence criante de relation. " Il faudrait être fou de défier l'Empire, même pour le fils de son ex-patron" se fit comme réflexion le lieutenant, puis il se ravisa "Cependant je ne dois négliger aucune piste, je vais me renseigner sur cet équipage... Mais je suis certain que la réponse n'est pas là, l'aide venait d'ici de l'intérieur. C'est certain. "

Tout en faisant défiler les données sur son bloc-notes électronique, Ledrie réfléchit aux suspects potentiels. Très vite deux noms lui vinrent à l'esprit. Le lieutenant Dajen, qui avait défendu son pilote, et l'ami de Lobora : Evik Oumar.

Encore que, cette dernière supposition était des plus friables. En effet, c'était grâce à la délation de ce même Oumar, que Lobora avait pu être appréhendé. Cependant il aurait très bien pu être rattrapé par son acte, et rongé par les remords, il aurait aidé son ami, en guise de rédemption. Pir fut interrompu dans ses pensées par le bip de son comlink. Agacé, il répondit d'un ton sec.

- Oui ?

- Lieutenant Ledrie, je suppose ? Ici le colonel Cipolti, décréta une voix faussement sereine.

L'officier du B.S.I se raidit brusquement, le commandant de l'académie l'appelait directement sur son communicateur personnel. C'était la première fois, qu'il s'adressait à lui de la sorte, et cela n'inspirait rien de bon. Le colonel Qanb Cipolti avait la réputation d'être un de ces gradés au caractère inique et excessif, profitant de son statut pour s'adonner à tout les genres de vices. Néanmoins, Ledrie refusa de se laisser intimider par des bruits de couloirs. Il se calma et chercha un ton complaisant.

- Colonel, que me vaut le plais...

- Qu'est-ce que c'est que ce raffut dans mon académie ? coupa Cipolti. On me parle d'une évasion d'un mes cadets que vous auriez arrêté et mis en détention ? Qu'est ce que c'est que cette histoire là ?

- C'est ... C'est exact colonel, avoua Pir du bout des lèvres.

En rassemblant son courage, il se ressaisit en se convainquant qu'il avait fait son travail du mieux possible, et qu'il n'avait rien à se reprocher.

- Il s'agit du cadet Lobora, monsieur, condamné à la prison à perpétuité pour complot, trahison, et maintenant rébellion.

- De quoi ? s'énerva le colonel. Vous vous prenez pour qui, pour vous permettre de toucher à mes pilotes ? A fortiori aux plus brillants ? et surtout sans m'en avertir !

-Sauf erreur, monsieur, je vous ai envoyé une copie de l'arrestation, comprenant le motif et la sentence. J'ai interprété votre absence de réponse , comme une approbation, se défendit Ledrie.

- Non mais qu'est-ce que vous croyez ? Je gère une académie qui forme près de cinq milles soldats chaque année, je n'ai pas le temps de tout surveiller, de surcroit les frasques d'un lieutenant zélé qui m'envoie rapports sur rapports. En prime, concernant votre affaire je me suis arrêté aux notes de votre premier interrogatoire. Cette histoire était réglée ! Mais apparemment vous êtes un incapable doublé d'un imbécile qui se permet de jeter au cachot mes pilotes !

Pir ressentit la colère du colonel qui se déversait sur lui, tel la furie d'un hutt apprenant qu'il venait de perdre une cargaison d'épices. Toutefois il se raccrocha à ses connaissances sur la juridiction impériale.

- Monsieur, j'appartiens au Bureau de Sécurité Impériale, et si, après enquête, je prouve qu'un individu, quel qu'il soit, est coupable d'un acte grave nécessitant une condamnation, je suis habilité à exécuté la sentence, article 215 alinéa RR541 du code du B.S.I . En outre je vous ai transmis un mémo résumant le cas du cadet...

- Ne me sortez pas vos foutaises de codes ! tempêta-t-il . Retrouvez-moi ce Lobora vivant, ou vous comprendrez que moi aussi, je sais utiliser les lois à mon avantage ! Et je veux votre rapport complet avant la fin de la journée ! termina-t-il en coupant sèchement la liaison com.

Ledrie resta de marbre quelques instants, debout, son comlink encore près de la bouche. Il baissa les bras, et son esprit se remit en marche. Gagné par la colère, il balança un grand coup de pied dans son bureau en lâchant un juron. Le doute s'installa en lui, teinté d'une peur lancinante. Cipolti pouvait lui faire du tort, et entacher sa prometteuse carrière. C'était largement en son pouvoir, il fallait donc éviter d'en arriver là. Il fallait mettre ses ressentis de côté, et satisfaire la requête du colonel " Il veut un rapport complet, soit, mais il me manque encore des éléments pour lui présenter quelque chose de correct..." résuma-t-il.

Son communicateur toujours en main, il appela son second, le caporal Trejo.

- Oui lieutenant ?

- Allez me chercher immédiatement le cadet Oumar !

- A vos ordres monsieur.

Une vingtaine de minutes plus tard, Ledrie eut enfin une bonne nouvelle: il obtint les trois coordonnées contenues dans le navordinateur de la navette volée. Aussitôt, il contacta ses supérieurs dans l'espoir de capturer le fugitif, de ramener l'ordre et le calme dans l'académie, mais surtout d'apaiser la furia de Cipolti à son égard.

En attendant de recevoir son "invité", Pir s'assit dans son confortable fauteuil en cuir synthétique, ouvrit un tiroir de son bureau, et sortit une bouteille de Brandy corellien. Il se versa un verre, et se délecta de cet alcool venant de sa planète natale qui lui rappelait sa jeunesse à la Corsec. Les souvenirs et la liqueur montant, il délia ses jambes, les allongea, et se détendit enfin.

Sommaire : post710406.html#p710406

La suite ici : post737988.html#p737988

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Messagepar Darkantus » Lun 21 Avr 2014 - 2:33   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Fin du neuvième chapitre

On ne pouvait pas dire que ce début de journée se passait pour le mieux. C'est ce que se disait Evik, encadré par deux commandos, " l'escortant " dans les quartiers de la B.S.I. Il allait dans le même endroit où, quelques jours plutôt, il avait condamné son amitié avec Dreic en le dénonçant. Il avait tranché entre son sentimentalisme et son devoir, même s'il se surprenait à éprouver des regrets. Pourtant, il savait pertinemment qu'il avait parfaitement agi, pour le bien de l'Empire, et de son ami.

Depuis la mort de son père, Dreic n'était plus que l'ombre de lui-même. Il était parasité par des idées de vengeance, de complot, et même de rébellion. Evik avait assisté, impuissant, à sa chute. Il en avait conclu qu'il était devenu un danger pour l'escadrille, et qu'il n'avait plus sa place à l'académie. Exclu, il espérait que Dreic puisse repartir de zéro et reconstruire sa vie ailleurs.

Malgré cela, la perte de son camarade, ne le laissait pas indifférent. Peut-être qu'un jour, il le reverrait, et il pourrait lui expliquer son choix.

Oumar évita de laisser ses pensées tomber dans une émotivité excessive, et se ressaisit. Il était un soldat de l'Empire, il devait agir en tant que tel.

A peine avait-il chassé cette idée, qu'il s'interrogea derechef sur cette matinée agitée. Au cours de la nuit, il y avait eu le déclenchement inhabituel des alarmes, qui l'avait tiré de son sommeil. Comme conforme à la procédure, il avait enfilé sa tenue, et avait rejoint ses partenaires dans les couloirs qui menaient au hangar, mais on leur ordonna peu après de retourner se coucher.

Au petit matin, de nombreuses rumeurs circulaient dans l'académie, toutes plus excentriques les unes que les autres. Cependant Evik se demandait si cela avait un lien avec cette invitation musclée. Etre dans l'expectative le perturbait.

Ils arrivèrent finalement devant le bureau personnel de l'officier Ledrie et, après qu'un autre commando ait annoncé leur arrivée, ils entrèrent. Le trio s'avança et se présenta. Oumar ne fit pas attention à la décoration spartiate et à la peinture sombre teinté de pourpre qui habillait les murs. Son regard était plutôt attiré par la lugubre prestance du lieutenant du B.S.I, vissé dans son fauteuil, ainsi que par la grande baie vitrée, qui offrait une vue aérienne spectaculaire.

Son odorat attira son attention : une odeur légère d'alcool flottait dans l'air. Il dévisagea son hôte impérial et constata que ce dernier avait un verre à moitié plein posé sur la table devant lui. Il tapotait ses doigts nerveusement sur ses accoudoirs, et son visage laissait transparaitre la fatigue et le stress. Les poches sous ses yeux, ainsi que sa mine pâle appuyait cette première impression.

- Asseyez-vous ! dit Pir sèchement, en désignant de la main la chaise libre en face de lui.

Le cadet s'exécuta sans rien dire. L'officier du B.S.I ouvrit un tiroir, et en sortit une seringue.

- Tenez le, soldats !

Evik esquissa une réaction, mais fut rapidement collé de force à son siège, tenu par les stormtroopers.

- Mais... qu'est-ce que vous faites ?

- Un sérum de vérité, fit-il en enfonçant l'aiguille dans le bras de l'aspirant pilote.

- Vous n'avez pas le droit ! protesta-t-il

- j'ai tous les droits lorsqu'il s'agit de retrouver des traitres ! Maintenant fermez là ! Je vous dirai quand vous pourrez parler ! ordonna-t-il

Cela faisait dix minutes qu'Evik attendait servilement dans un silence absolu. Complètement dépassé par la tournure des événements, il ne comprenait plus rien à la situation et se posait un tas de question sur la raison d'une telle attitude...

Pir estima que le sérum s'était suffisamment répandu dans les veines du cadet. Il sorti un calepin électronique et commença son interrogatoire.

- Les informations que je suis sur le point de vous révéler sont classées secrètes. La moindre fuite concernant le sujet de notre entretien vous incombera automatiquement, et sera considéré comme trahison. Vous vous doutez que la peine pour ce genre d'acte est très sévère. Ai-je été assez clair?

Oumar se sentait de plus en plus las, comme pris d'une fatigue croissante. Il répondit un "oui" laconique.

- Bien. Cette nuit aux alentours de trois heures trente standard du matin, le prisonnier Lobora s'est enfui de sa cellule. Il a volé une navette, prit un otage et a réussit à passer en hyperespace. Les forces impériales sont activement à sa recherche.

Ledrie observa le regard de son interlocuteur s'éveiller quelque peu. Il poursuivit.

-Si vous êtes là, c'est que vous êtes un suspect. Vous étiez le plus proche de Lobora, et les premiers indices récoltés sur son évasion, laisse penser qu'il a bénéficié d'une aide... Voyez-vous où je veux en venir ?

Evik mit un petit moment à comprendre ce qu'il venait d'entendre. Dreic, était retenu prisonnier... Et il avait fait l'impossible, s'échapper de l'académie et déjouer ses défenses. " Comment a-t-il pu éviter, les canons, les chasseurs Tie et le destroyer ? " se demanda-t-il impressionné par cet exploit hors norme. Il resta scotché par cet improbable prouesse. Il en mesurait d'autant plus la portée, car il connaissait la réalité des batailles spatiales.

L'officier de la B.S.I lui parla mais il ne fit pas attention. Son esprit resta sur cette nouvelle ahurissante. Il réalisa que cet exploit l'avait conduit ici, et qu'on le menaçait à cause de cela. Il était tenaillé entre admiration et animosité envers son ancien partenaire. Le lieutenant l'arracha de sa rêverie en frappant du poing sur la table, et en tonnant.

- Vous êtes sourd ? Avez vous compris ma question ? Avez vous aidé le cadet Lobora ?

- Non, monsieur, mon devoir prime avant tout, récita Evik

- En êtes vous certain ?

- Oui, monsieur.

- Où étiez-vous aux alentours de trois heures trente du matin ?

- Dans ma chambre, monsieur, je dormais.

- Avez vous quelqu'un qui peut attester de cela ?

- Non monsieur, depuis le départ de Dr... ( le cadet se corrigea ), du fugitif, je suis tout seul dans ma cabine.

Visiblement, Pir fut déçu des réponses sincère et spontanée donnée par son suspect. Il décida de stopper les questions factuelles, au profit de celles nécessitant un peu plus de verbiage.

- Dites-moi, j'ai du mal à croire que quelqu'un d'aussi droit, et philanthrope que vous n'ait pu éprouver de regret après la délation de son meilleur ami ?

Hésitant, Oumar ressenti le besoin d'être franc, et de légitimer son choix.

- J'en ai éprouvé monsieur..., mais j'ai fait passer mon devoir de soldat avant tout.

Ledrie afficha un petit sourire malsain, il avait trouvé la brèche dans laquelle il pouvait s'infiltrer.

- Ces regrets vous ont-il poussé jusqu'au point de vouloir aider Lobora ? Cela serait compréhensible...

- Non monsieur.

- En êtes vous sûr ? Dénoncer un ami est courageux, mais vous êtes jeune et sensible, vous vous en voulez d'avoir agit comme cela, et rongé par les remords vous êtes passé à l'acte... argua-t-il d'une voix insidieuse.

Evik répondit une nouvelle fois par la négative, même si l'officier du B.S.I avait vu juste sur ses doutes.

- Ne me faites pas croire que vous ne ressentez rien, vous n'êtes pas un stupide robot, dites-moi ce que vous pensez de Lobora...

- J'ai... j'ai souhaité savoir ce qu'il allait devenir après son exclusion, j'ai souhaité lui parler pour expliquer mon geste, mais apparemment je me suis trompé, je ne pensais pas qu'il serait arrêté, je pensais qu'il serait simplement renvoyé chez lui.

- Vous êtes d'une naïveté ! fit Ledrie d'une moue dédaigneuse... Les traitres de l'Empire ne mérite que la mort ! s'emporta-t-il.

Oumar fut surpris par cette réaction rageuse. Il objecta spontanément.

- Théoriquement, il n'a rien fait, aux yeux de la l...

- Taisez-vous ! Vous n'êtes pas ici pour débattre des lois, cadet ! Hurla le lieutenant impérial.

Il se tut quelques secondes pour laisser redescendre son accès de colère et reprit.

- Donc, si je résume bien, vous n'avez en aucune façon aidé votre ami ?

- Oui, monsieur.

- Alors explique-moi comment un adolescent écervelé, isoler dans sa cellule a pu s'enfuir aussi facilement et aussi rapidement ?

- Je ne sais pas, monsieur.

- Vous n'avez aucune idée ? Vous n'avez rien remarqué ? Personne n'aurait pu aider Lobora ?

- Je ne s....

- Stop ! coupa Pir, prenez cinq minutes pour réfléchir à mes questions imbécile!

Evik s'exécuta, et passa en revue les individus qui aurait pu être susceptible d'aider Dreic. Ce fut pour le moins rapide, le caractère taciturne et solitaire de son ami aidant à la tâche. Aucun membre de l'escadrille des gris n'aurait pris un tel risque. Hormis lui-même, il ne songea à personne d'autre.

- Je ne vois vraiment personne monsieur.

Dépité Ledrie déclara.

- Vous ne servez à rien soldat !

Tandis que l'officier impérial déblatérait de nouvelles anicroches, Oumar remarqua des petits droïde sphériques effectués leurs besognes de nettoyages sur les grandes baie vitrées. C'est alors qu'il eu une fulgurance, et cracha un nom comme de morceau de viande coincé dans la gorge.

- POD !

- De quoi parlez vous ?

- De Pod, le droïde de Dreic.

Pir chercha dans sa mémoire et fit rapidement le lien. L'évadé avait en sa possession un droïde protocolaire depuis un moment sans que personne n'y trouve à redire. Pourtant c'était strictement interdit par le règlement. Cependant il n'avait jamais fait attention à cette information. Il chercha à en savoir plus.

- Pourquoi dites vous cela ? ce n'est qu'un vulgaire automate obéissant à trois pauvres circuits.

- Détrompez vous, j'ai vu Pod à l'œuvre, et si il y a quelque chose que je peux affirmer, c'est que ce n'est pas un droïde comme les autres.

- Vous pensez qu'il aurait été en moyen d'aider le fuyard ?

- Je ne sais pas, cela m'étonnerait, mais de toute façon c'est impossible, des soldats sont venus le chercher peu après l'arrestation de Dreic.

Ledrie repensa soudainement à l'un des rapports qu'il avait lu, "accompagné d'un droïde". Il se précipita de l'autre coté de son bureau, et appuya sur une touche intégrée.

- Caporal, allez immédiatement vérifier si le droïde appartenant à Lobora est toujours consigné dans la salle de rétention avec son bouton d'entrave . Faites vite !

- Oui lieutenant, acquiesça le sous-officier.

Pir reporta son attention sur le cadet.

- Pourquoi ne m'avez vous pas parlé de ce Pod dès le début ?

- Vous ne m'en avez pas parlé, et j'ignorais tout de la situation jusqu'à présent, je ne voyais pas l'intérêt de...

- Fermez là ! trancha-t-il, frustré de ne pas avoir fait le lien entre cette information plus tôt.

Ledrie se rapprocha d'Oumar. Il se pencha, et arrêta sa tête à une trentaine de centimètres pour lui faire face. Il plongea son regard de fer dans le sien, et lui susurra de la voix la plus menaçante possible.

- Je vous le demande une dernière fois, est ce que vous avez aidé Lobora ? Est ce que vous savez qui aurait pu le faire ?

Evik recula instinctivement la tète, comme si un Hutt tendait l'immondice gluante qui lui sert de langue pour le lécher. Néanmoins il pouvait pas échapper à l'haleine nauséabonde aux exhalaisons d'alcool. Il murmura une énième fois une réponse négative.

- Je vous ai à l'œil cadet Oumar, continua Pir sur un ton identique, croyez-moi bien !

Puis il se redressa, et retourna s'assoir dans son fauteuil. Il fit un geste aux gardes qui attendait stoïquement au fond de la pièce, et leur fit signe de ramener l'aspirant pilote. Il conclut :

- J'en ai terminé avec vous... pour le moment.

Comme à l'aller, Evik était reconduit par deux commandos jusqu'a sa chambre. Allongé sur son lit, il retrouvait peu à peu toute sa lucidité avec la disparition progressive des effets du sérum. Il ressassa toutes ces révélations dans son esprit. Il prit conscience qu'il avait vendu son ami à un sombre destin, mais en intervenant de la sorte, il avait involontairement provoqué les troubles de cette nuit et son propre interrogatoire. Il s'en voulait d'avoir été naïf, et d'avoir agit en se basant sur des suppositions. Il avait été choqué par les méthodes dangereuse et sadique de Ledrie. Il se demanda s'il représentait le B.S.I tel qu'il était vraiment ou s'il était juste un officier abusant de son pouvoir. Comme tout le monde, il savait que le B.S.I était la police militaire et qu'il ne fallait pas les avoir contre soi, mais avait-il le droit de l'interrogé comme le dernier des délinquants sur de simple conjectures ? " De toute façon il n'y a pas grand chose à faire, je fais ce que l'on me dit, mais quand je brillerai aux Jeux Académiques, quand je commanderai ma propre escadrille, je retournerai voir ce dégénéré, et j'irai lui expliquer ma façon de penser. L'empire ne peut pas se permettre d'avoir des officiers comme ça dans leurs rangs" se dit-il pour se calmer le sentiment d'injustice qui grondait en lui.

Pir Ledrie se sentait mitigé. Déçu de s'être trompé sur le cadet, mais l'interrogatoire n'avait pas été une pure perte de temps. Les informations concernant le droïde pourrait s'avérer utiles. Toutefois, plus il s'imprégnait dans cette affaire, et plus il avait la désagréable sensation qu'elle serait des plus compliquées a résoudre.

On frappa à sa porte le sortant de ses vicissitudes. " Sans doute mon deuxième suspect, le lieutenant instructeur Dajen . J'espère qu'il m'apportera de jolies pièces du puzzle..."

- Entrez ! cria-t-il.


Sommaire ici : post710406.html#p710406

La suite ici : post808300.html#p808300

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Messagepar Darkantus » Lun 21 Avr 2014 - 2:37   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

voilà c'est le dernier chapitre que j'avais en stock, la je ne pourrais plus rien publié d'ici un mois minimum voire plus si j'ai l'écrit de mon concours. Après je pourrai reprendre l'écriture, et la lecture de toutes les fan fic que j'ai commencé ;)

merci a tous
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Messagepar The White Knight » Lun 21 Avr 2014 - 10:28   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Lu ! :D

J'aime bien ce passage, Evik commencerait-il à ouvrir les yeux sur la réalité de l'Empire ?...
Mais pendant ce temps là que devient Dreic ?...
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Messagepar Red Monkey » Lun 21 Avr 2014 - 12:39   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Ah bah au moins j'aurais pas plus de retard que ça à rattraper aux vacances :transpire:
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Messagepar Notsil » Lun 21 Avr 2014 - 22:11   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Gros retard rattrapé !

C'est hyper méchant de nous laisser sur cet interlude :p Mais pour l'instant l'histoire est bien sympa, le héros est confronté à un paquet de soucis, il la mérite sa liberté !

Même si je parie qu'il a oublié qu'il avait "un otage" ^^ Ça promet.

Bon courage pour tes concours et reviens-nous vite !
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Messagepar Red Monkey » Jeu 01 Mai 2014 - 0:36   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Voilà, rattrapé tout ça !
J'aime bien, ça se développe lentement mais sûrement. Un ennemi teigneux, peut-être un nouvel ancien allié infiltré, une fuite "réussie" et une promesse d'action :D Vivement la suite !
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Messagepar Darkantus » Mar 06 Mai 2014 - 19:22   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Re à tous merci de vos lectures ça me fait vraiment plaisir :)
Désolé pour mon absence, mais le concours me bouffe tout, j'ai passé les écrits il y a une semaine, c’était hard, et la je dois d'ores et déjà bosser l'oral à fond car si je suis admissible ( résultat mi mai ) je passe les oraux de la mi à la fin juin !!! bref c'est l'enfer ce concours, et du coup j'ai très peu de temps à moi. Mais dès que tout cela est passé, je vais pouvoir reprendre mes lectures interrompu de vos œuvres :) corriger améliorer mes chapitres et reprendre l’écriture :)

Sinon petit aparté : je pense qu'il y a déjà des sujets et des discussions sur la suppression de l'U.E sur le fofo je l'avais senti ( comme qui dirait ) j'ai monté un groupe facebook pour agir et tenter de se mobiliser en boycottant notamment la sorti de l’épisode sept. J'ai également partager une pétition que je trouver ici sur une discussion.
Bref si vous êtes comme moi au fond du seau après cette décision, et si vous voulez agir ( même si cela a l'air dérisoire) je pense qu'on peut faire bouger les choses tous ensembles :)

Voici le lien https://www.facebook.com/groups/286475611528139/

ET merci encore à tous :)
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Messagepar Darkantus » Lun 23 Juin 2014 - 2:42   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

salut à tous, voilà je suis de retour ( comme le jedi ^^) enfin je suis encore un peu en mode menace fantome, mais ca va j'ai un peu de temps pour lire les fanfics d'ici :)

Concernant ma fanfic j'ai également repris l’écriture, et je pense qu'au cours du mois de juillet je reprendrai les publications
Voilà à très vite :)

et je vais aussi up loader les dernières versions de mes chapitres corrigés et améliorés :)
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Messagepar Darkantus » Dim 17 Aoû 2014 - 2:13   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

bonsoir à tous petit mot pour vous dire que j'ai un nouveau taff ( le macdo ) qui me bouffe ( hahaha) mon temps donc je n'ai écrit au propre que deux chapitres de plus et il m'en faut au moins le double pour recommencer a publier pour être régulier, et je m'excuse auprès de tous du retard que j'ai accumulé dans les lectures de vos œuvres je pense a hivshha et revan bane etc ... bref un mot désolé, je fais au mieux, a très vite :)
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Messagepar Red Monkey » Dim 17 Aoû 2014 - 12:32   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Ne t'en fais pas on comprend.
Et pis tout le monde ici à l'air de faire sa pause, tu loupe rien :transpire:
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Messagepar Notsil » Ven 22 Aoû 2014 - 21:01   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Bon courage ;) On patientera ^^
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Messagepar thomasusa80 » Ven 03 Oct 2014 - 14:07   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Bienvenue en Section Fan Fic ! Un great fan que voilà on dirait !
Ici tu trouveras plein de gens pour lire ton oeuvre, et plein de fics à aller lire :D (n'hésite pas à remercier ton chief lecteur en zieutant le lien dans sa signature :siffle: )
Bon, en great lecteur, je résiste pas à tout lire, tu ne feras pas exemption.
J'aime bien ton histoire. Le style déployé est bon.
La présentation de ton texte m'a fait pense à celle d'hiivsha, notamment les espaces dans les dialogs avec les activities. C'est intéressant.
Le contenu est sympa, faut avouer. Ca begin bien ton affaire.
J'ai hâte de savoir la suite ! A quand le chapitre 2 ? :D (ouais, j'attendrais ici, j'irais pas sur ton site, c'est bien in addition to marrant
_Edwordstephen_
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Messagepar Darkantus » Mer 08 Oct 2014 - 1:36   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

salut à tous, une nouvelle fois je viens vers vous en étant réellement désolé... j'ai extrêmement peu de temps à moi, pour faire simple entre mon 3/4 temps au mcdo, un déménagement de prévu, mon ordi qui s'est mis a buggé durant un mois, mon concours a bossé, le sport et ma copine, je n'ai plus de temps libre... neanmoins je grignote par ci par là du temps pour reprendre l’écriture de ma fanfic...

bref j'espere tout de meme reprendre la publication de ma fanfic avant la fin de l'année et reprendre les lectures entreprisent depuis un moment

je suis encore désolé de mon absence ici, alors que j'aurai tellement envie de venir discuter des bouleversements majeur qui secoue notre saga bien aimée

Que la force soit avec vous, mes chers confrères

-- Edit (Mer 08 Oct 2014 - 1:44) :

et merci thomas de ta lecture :)
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Messagepar The White Knight » Mer 08 Oct 2014 - 14:04   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Laisse tout tomber et remet toi à ta fanfic ! Non mais ! :o :paf:

C'est tout à fait compréhensible, t'inquiète.Cela dit si tu arrives à grapiller du temps sur celui que tu passes avec ta copine... Non ? Surtout pas ? Bon tant pis on attendra. :neutre: :transpire: :paf: :whistle: T'as raison va ! :wink: :D
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Messagepar Darkantus » Mar 21 Oct 2014 - 1:35   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

hihi merci white :)
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Messagepar Darkantus » Sam 07 Fév 2015 - 2:08   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

Salut à tous, lundi ou mardi reprise des publications ;)
je suis toujours débordé mais j'ai réussi a petit a petit avancée mon histoire, quatre chapitres sont prêts, ce qui terminera la première partie de ma fanfic, pour ceux qui aurait un peu oublié l'histoire voici un résumé ;)


Le jeune Dreic Lobora, cadet de l'académie de Corulag, entamait sa dernière année de formation pour devenir pilote de chasseur Tie. Discret, solitaire, et travailleur, il est respecté pour ses talents, et semble être promis à un bel avenir. Pourtant, le jour où il apprit la mort accidentelle de son père, la seule famille qu'il possédait, son monde s'écroula.

La dépression le guetta, tel un pillard tusken épiant dans les dunes de Tatooine, et pourtant, le cadet n'était pas au bout de ses peines.

Après un interrogatoire, le méthodique et dangereux Pir Ledrie, lieutenant du Bureau de Sécurité Impérial (B.S.I.), soupçonna Dreic d’être un traître : il aurait aidé son père, Tiden-Ven, qui serait un rebelle, adepte du chaos et de la terreur, et non pas l’honnête commerçant qu’il prétendait être.

Endeuillé et humilié, Dreic, endeuillé et humilié, s'enfonça plus encore dans sa dépression. Alors que rien ne semblait pouvoir enrayer cette descente aux enfers, un étrange visiteur lui transmit l'héritage de son père. Via un holo-enregistrement, Tiden-Ven lui livra soudainement une suite de vérités bouleversantes, remettant en cause ses certitudes. Le cadet fut abasourdi et bouleversé par ses révélations, et, après avoir pris un peu de recul sur le cataclysme de la mort de son père, il fut habité par une idée : elle n'avait rien d'accidentelle...

Rongé par cette idée, et traité comme un hors-la-loi par son entourage, Dreic décida de s'enfuir et de retrouver le ou les meurtriers pour rendre justice, et punir ceux qui devait l'être.

Il conçu un plan astucieux avec l'aide de Pod, son droïde précepteur, et d'Evik Oumar, son camarade et unique ami.

Malheureusement, au moment où Dreic allait passer à la phase finale de son évasion, Pir Ledrie l'arrêta et l'humilia devant son escadrille.

Son projet d'évasion avortée, et traîné dans une cellule, Dreic appris qu'il était condamné à la perpétuité dans les mines de Kessel. Alors qu'il pensait être au bout de ses peines, Ledrie l'interrogea une nouvelle fois, mais sous une interminable séance de torture.

Alors que Dreic était tapis au fond de sa cellule, égaré dans un tumulte de désespoir et de souffrance, résigné à son sort, Pod réussit, dans un véritable deux ex machina, à le contacter. Il reprit espoir et ils échafaudèrent ensemble un nouveau plan pour s’enfuir une bonne fois pour toute.

Malgré de nombreux incidents qui faillirent faire échouer leur projet , Ils réussirent à s'échapper de l'académie en pleine nuit à bord d'une navette de classe lambda et à s'extirper in extremis des griffes des chasseurs Tie.

Tandis que Dreic filait vers la liberté, Pir Ledrie, qui croyait l'affaire pliée, fut mis devant le fait accompli : son prisonnier lui avait échappé. Fou de rage, il se promis de rectifier l’erreur qui mettait sa précieuse carrière en porte à faux, Lobora allait payer…

Sommaire : post710406.html#p710406

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Messagepar Darkantus » Dim 15 Fév 2015 - 19:32   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

C'est reparti
Début du chapitre dix

CHAPITRE X




Cela faisait déjà un bon moment que la Flèche d'Endar baignait dans l'étrange et subjuguant tube lumineux appelé hyperespace. Toutefois, Dreic n'avait pas le luxe d'admirer le spectacle fantasmagorique qui s'offrait à lui. Il s'attelait avec Pod à déverrouiller le navordinateur afin d'accéder aux centaines de milliers de système composant la galaxie. Un vaisseau de ce type devait logiquement posséder le dernier cri en matière de cartographie et de coordonnées spatiales.

En regardant brièvement le chrono effilocher le temps qu'il leur restait, son stress se décupla. Les algorithmes et autres encodages n'étaient pas encore tous décryptés, et manifestement, ils ne le seraient pas avant d'arriver dans le giron de Ralltiir. Or, errer en orbite autour de cette planète l'inquiétait au plus au point. Si, par une malheureuse intuition ou par la diffusion de l'alerte donnée par Corulag, les autorités venait à l'intercepter, il ne pourrait pas cette fois-ci, se lancer dans une course poursuite endiablée : la navette était dans un état bien trop lamentable pour tenter la moindre manœuvre. En réalité, c'était déjà un miracle qu'elle tienne en un seul morceau.

En route, Dreic avait réfléchi à sa prochaine destination : il irait là où la poigne de fer impériale n'avait pas encore pu imposer son joug. De mémoire, il pensa d'abord au secteur corporatif car son père y avait fait plusieurs fois des affaires. Les souvenirs de ces récits faisaient mention d'une puissante confédération de systèmes indépendants qui vivaient avec leurs propres lois et sans aucune tutelle. Cependant, il se souvint également que ces territoires promettaient monts et merveilles à qui voulait bien l'entendre, mais que leur unique objectif était le profit, en allant du minuscule mécanicien, aux plus grandes firmes interplanétaires. La perspective de payer des taxes exorbitantes et de débourser une fortune pour faire réparer ou acheter un autre vaisseau lui fit abandonner l'idée. Puis, lui vinrent à l'esprit Nar Shaddaa, et la promesse de Rahm Kota. Malheureusement, la Lune des Contrebandiers était le joyau du Cartel des Hutts et par voie de conséquence le repère par excellence des pires crapules : s'y aventurer à l'aveuglette représentait un risque bien trop élevé à son goût. Son choix s'était alors fixé sur l'Espace Bothan, dans la Bordure Médiane. Bien qu'il en connaisse très peu, il savait que ce peuple revendiquait son indépendance vis à vis de l'Empire. Quelques planètes de cette région pouvaient lui apporter le moment de répit qu'il attendait tant, ainsi que de quoi voyager.

Le signal de sortie de l'hyperespace s'enclencha. Dreic s'angoissa davantage, alors que le navordinateur gardait encore jalousement ses cartes.

Il fut soulagé en résolvant le dernier algorithme qu'il s'était attribué, puis demanda à son droïde :

- J'ai terminé ma part, tu en es où toi ?

- Je suis navré maître, mais il me reste encore 19 clés de chiffrement et 52 algorithmes à effectuer.

- Et tu penses finir tout ça en combien de temps ?

- ... d'ici vingt trois minutes, et trente-sept secondes standard approximativement.

- C'est beaucoup trop long ! Ils vont se douter de quelque chose si on reste planté là ! s'emporta Lobora

- Désolé maître, mes circuits sont au maximum.

- Transmet moi les clés, les plus faciles je vais t'aider.

- Sans faire injure à vos capacités de calcul, maître, les clés que je résous sont d'un tout autre degré de difficulté. Vérifier par la suite vos opérations reviendrait à les refaire, ce serait une pure pert...

- C'est bon, c'est bon, j'ai compris ! fit Dreic d'un air vexé. Fais moi signe dès que tu auras fini, monsieur l'expert.

- Entendu, maître.

La Flèche d'Endar réintégra l'espace "normal" habillé de son traditionnel costume noir pailleté de gouttes blanches aux brillances désaccordées. Raaltiir, barbouillée majoritairement de bleue et de vert kaki, occupait la majeure partie de la vue, agrémentée par la combustion luminescente de centaines de tuyères appartenant aux navires qui constituaient le trafic spatial.

Dreic ne s'attarda guère sur la vue et resta attentif aux senseurs, à la recherche de la moindre anomalie. Pour passer le plus inaperçu possible, il décida d'adopter une trajectoire vers la planète, à l'instar de l'immense majorité des vaisseaux arrivant par ce vecteur. Néanmoins pour se laisser un maximum de temps, il réduisit de quatre vingt dix pour cent la poussée des moteurs.

Alors que tout paraissait normal, le bip de l'intercom retentit dans la cabine. Cela devait être les autorités compétentes qui géraient la circulation. Après une courte réflexion, Lobora décida de répondre : faire le mort ne ferait qu'éveiller les soupçons.

- Navette Impériale Flèche d'Endar, ici Tour de Contrôle Q3, veuillez-nous transmettre votre code d'identification, ainsi que votre cargaison et destination.

- Je vous les transmets immédiatement, nous venons pour des réparations et nous allons faire ça au spatioport de Grallia, prétexta-t-il.

- Bien reçu, suivez l'itinéraire 7-7, puis passez sur le pilotage automatique nous vous guideront jusqu'au spatioport, dock 6 N, terminé.

Une fois la communication rompu, Dreic se laissa convaincre par l'idée que tout se passerait bien. L'attitude de la Tour de Contrôle lui avait paru tout à fait classique, il décida malgré cela de garder un œil sur ses détecteurs, au cas où.

Les yeux englués dans l'une des plus grosses lune de Raaltiir, la patience de l'ex-cadet touchait à ses limites. Il dévia son regard vers Pod, toujours statique, ou presque, seule de minuscules variations de luminosités de ses photorécepteurs montraient que le droïde accomplissait la besogne qu'il lui était attribué. Il n'avait donc pas encore fini de débloquer ce satané ordinateur.

Dreic consulta une énième fois les senseurs, mais rien ne semblait clocher, et alors qu'il allait derechef perdre son regard sur un autre astre satellisé, il remarqua que la portée de ses instruments s'était réduite de moitié. Il inspecta les réglages qu'il venait d'effectuer. Quelque chose n'allait pas, "soit les senseurs ont un problème, soit... ils essayent de me brouiller" en conclut-il. Puis, Dreic tiqua et s'écria à haute voix :

- S'ils me brouillent c'est qu'ils savent quelque chose ! Pod tu as bientôt fini ?

- Presque, maître.

- Dépêche toi, on doit partir maintenant !

Sans perdre une seconde, Lobora saisit les commandes, fit faire un demi-tour à la navette, tournant le dos à Raaltiir. Il espérait de pas avoir réagit trop tard, et mit les gaz à fond. Les dégâts subis sur Corulag se firent sentir immédiatement, la Flèche d'Endar avait perdu cinquante pour cent de sa vitesse nominale. La manœuvre était à peine achevée que l'intercom sonna. Dreic ignora l'appel et pria pour ne pas voir des ennemis fondre sur lui. Ses prières n'avaient incontestablement pas été entendu et son moniteur lui montra distinctement d'abord quatre, puis huit, et enfin douze points qui filaient droit vers sa position. " Des Tie ", se dit-il sans une once de doute.

Alors que la meute d'impériaux avalait la distance qui la séparait de sa cible, Pod sortit de sa paralysie et déclara :

- Navordinateur déverrouillé maître !

Dreic laissa échapper un énorme soupir de soulagement.

- Merci Pod ! Entre les coordonnées d'une planète du secteur Bothan, enfin celle qui pourrait nous être le plus utile pour faire réparer cette carcasse d'acier, s'exclama-t-il

- Tout de suite... Mes maigres informations me soulignent que Kothlis correspondrait le plus à vos désirs, maître.

- Parfait !

Une diode verte clignota sur la partie droite du tableau de bord, symbolisant que le trajet venait d'être calculé. Désormais tout était prêt, il n'y avait plus qu'à enclencher l'hyperdrive. Dreic regarda une dernière fois son écran et déclara d'un ton victorieux

- Bye-bye les gars !

Comme par magie, la Flèche d'Endar disparut une nouvelle fois au nez et à la barbe de l'Empire.


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Messagepar Darkantus » Ven 27 Fév 2015 - 14:16   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

La suite :)

Deuxième partie chapitre dix



Au sommet de l'élégante tour effilée de l'académie de Corulag, siégeait le bureau du directeur, le colonel Qanb Cipolti. La pièce était à son image : tapageuse et vaniteuse. La première chose que remarqua Pir Ledrie en y entrant, était son impressionnante vue périphérique à 180 degrés, offrant un sublime panorama de Curamelle. Ce qui le frappa ensuite, outre le traditionnel faste du mobilier observable chez bon nombre de hauts gradés, c'était les multiples holo-portraits et médailles qui ornaient les murs de l'appartement hémisphérique. Pir reconnut de nombreuses huiles comme le chef des renseignements impériaux, Armand Isard, le sénateur de Corulag ,Zafiel Snopps, ou bien encore l'amiral Colicos, commandant du destroyer Le flambeau, qui assurait la sécurité du secteur. Ce dernier était le fruit et la vitrine des enseignements dispensés à l'académie. Il y avait également une courte holo-séquence encadrée, montée en boucle, où l'on pouvait voir l'Empereur en personne, debout sur une large estrade, avec en arrière plan une cinquantaine d'individus en tenue d'apparat. Les images faisaient un zoom rapide parmi cette assemblée et l'on y distinguait Cipolti droit comme un i, le visage fier, et le regard absorbé par le chef charismatique de l'Empire.

Assis depuis une poignée de minutes, Ledrie subissait avec tout le flegme dont il était capable, un nouveau camouflet. Cipolti l'avait convoqué dans son bureau et désormais, il le faisait patienter en prétextant de la paperasse à remplir. Pir savait que c'était une énième provocation, la dernière en date d'une longue série.

En effet, les quelques jours qui venaient de s'écouler entre les deux hommes avait été rythmé par des communications assassines. Bien qu'il se sentait comme le dernier des laqués, le courage manqua à l'officier du B.S.I pour mettre fin à cette situation embarrassante.

Enfin, le colonel se redressa, ouvrit un tiroir de son bureau, et en ressortit une paire de menottes. Il les balança avec dédain vers son interlocuteur.

- Vous savez ce que c'est ça ? fit-il d'une voix glaciale.

- ... Des bracelets d'entrave, mais vous m'avez convo...

- Non ! coupa-t-il en s'emportant, ceci est une humiliation ! Savez vous qui me les a envoyés ?

- Je ne sais pas, monsieur, répondit timidement Ledrie en essayant de se montrer le plus docile possible afin d'éviter un nouvel accès colérique de Cipolti.

- Ca vient directement de l'académie de Carida, accompagné d'un message irritant à souhait, m'expliquant comment on les utilise.

Le lieutenant comprenant aussitôt de quoi il retournait, sentit le sol se dérober sous ses pieds. Il réalisa qu'il allait essuyer la furia du colonel. Ce dernier continua sur un ton plus hargneux que bruyant.

- Je vous épargne les petits mots venant de Presfbelt IV, de Raithal, et bien trop d'autres à mon goût. A cause vous, accusa Qanb en tendant son index vers le subalterne, nous sommes la risée de toutes les académies de la galaxie !

Pir déglutit péniblement, et chercha quelque chose à répondre, mais il ne voulait pas avoir l'air d'un coupable, il n'avait pas grande chose à se reprocher après tout, si ce n'est d'appliquer les protocoles impériaux à la lettre.

- Je n'ai fait que mon travail, monsieur .

- Ne me sortez pas vos foutaises ! Vous avez outrepassé vos droits et votre juridiction ! Vous avez jeté le discrédit sur mon académie ! Vous nous avez privé d'un excellent pilote qui aurait pu nous être précieux lors des Jeux ! Vous vous permettez de droguer et d'interroger d'autres cadets et mêmes des instructeurs ! Non mais vous vous croyez où ? Vous pensez que vous pouvez foutre le bordel comme ça et que je ne vais rien dire ?

- Mais c'est ...

- Fermez là, je n'ai pas terminé ! aboya Cipolti en frappant du poing sur la table. Vous abusez de votre autorité à tort et à travers parce que vous avez merdé en beauté et vous essayez de réparer les pots cassés, mais la seule chose que vous avez réussi à faire pour le moment, c'est aggraver la situation par votre incompétence sans borne ! Et le pire dans tout ça, c'est que votre chienlit me retombe dessus !

Pir resta bouche bée pendant quelque secondes, il ne s'attendait pas à tant de virulence. Il dut admettre qu'il n'avait pas pensé aux répercussions de cette évasion. Il décida de se justifier malgré tout .

- Je suis sincèrement navré, néanmoins j'ai suivi les procédures en vigueur, j'ai mené l'enquête sur l'entourage de Lobora, rien de plus. A ce propos avez-vous lu mon dernier rapport ? Il y a de nouvelles conclusions...

- Non, répliqua sèchement le colonel, et vos conclusions ne m'intéressent pas ! Je ne vois que les faits ! Vous avez foutu un sacré bordel et je dois maintenant utiliser mes propres ressources afin de rattraper vos conneries ! En conséquence, continua Qanb d'un ton plus calme, tout en s'avachissant dans son aérofauteuil, j'ai envoyé un rapport complet à vos supérieurs sur votre totale inaptitude et incapacité à faire correctement votre boulot. Je leur ai demandé expressément votre exclusion de l'académie, et je leur ai fortement conseillé votre radiation du B.S.I au vu de vos carences professionnelles.

Le sang de Ledrie ne fit qu'un tour, perdant sa patience illusoire, il bondit de son siège, et frappa le bureau des deux mains en se penchant vers Cipolti.

- Vous avez fait quoi ! rugit-il.

Le colonel se leva pareillement comme pour le provoquer un peu plus. Ledrie ressentit une furieuse envie d'écraser de son poing ce visage suffisant qui se postait devant lui. Il hésita une seconde, puis devina, " Il n'attend que ça, garde tes nerfs ! ". Il trouva la force de se rassoir et d'avaler sa colère. Après un court moment, il déclara le plus placidement possible :

- Vous n'avez rien d'autre à ajouter ?

- Non, vous pouvez disposer !

- Avant cela, puisque vous jouez carte sur table, je tenais juste à vous informer, de mes intentions d'établir un rapport à ma hiérarchie, fit le lieutenant en s'autorisant un léger sourire en coin, signe d'un regain de confiance. Il signalera les incohérences dut à votre gestion calamiteuse de cette établissement, de même que toutes les failles que j'ai repéré. Inutile de vous dire que je m'étalerai largement sur les memos que vous ne lisez pas, sur la maintenance et la faiblesse de l'ensemble des systèmes informatiques, de factures étranges que j'ai constaté, et même de la corruption qui semble avoir pris ses quartiers sous votre porte... Mais peut-être, qu'après tout, vous le savez déjà cela...

Ledrie dévisagea le colonel afin de voir si ses mots avaient un impact, mais il ne lut qu'une expression neutre et indéchiffrable. Il poursuivit, en livrant son réel point de vue sur Cipolti.

- Cette académie n'est pour vous qu'une grosse rente, et une marionnette de prestige que vous devez sans doute agiter lors de vos soirées mondaines. L'Empire ne peut pas confier un poste si important à des carriéristes je-m'en-foutistes ! conclut-il rageusement.

Impassible durant le monologue, Qanb se dérida quelque peu, mais il ne semblait pas perturbé par les menaces proférées à son égard.

- Attention lieutenant, vous risquez de perdre davantage, vous ne savez pas à qui vous avez affaire, fit-il avec assurance

- C'est une menace ?

- Plus maintenant, vous venez de lancer une partie de pazaak, mais vous avez déjà balancé vos meilleurs atouts

- Ce n'est pas un jeu ! Cet Empire a besoin de personnes intègres et compétentes, pas de nombrilistes trop occupé à parader, incapable de lire de simples mémos.

- C'est ce que nous verrons... Maintenant, partez !

Pir fut décontenancé par l'attitude sure et sereine du colonel, lui qui avait été au début de la conversion aussi explosif qu'un volcan de Mustaphar. Il n'avait pas envie d'en rester là, mais il n'avait plus rien à lui dire. Il s'était beaucoup avancé et il commença à prendre la mesure de ses paroles. Il se hâta de sortir avec toute la rigidité militaire dont il était capable et se dirigea vers ses quartiers. Une masse de travail supplémentaire l'attendait. Cette fois-ci son adversaire n'avait rien d'un fuyard, et pouvait s'avérer bien plus dangereux.

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Messagepar Darkantus » Lun 16 Mar 2015 - 4:04   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

CHAPITRE XI

Première partie


Boulonné dans l'étroit cockpit d'un Z-95 Headhunter XT modifié, Dreic survolait le paysage famélique de Boz Pity. Il lui semblait évident, que sa préférence allait vers l'habitacle spacieux et sphérique d'un Tie, notamment après huit heures de vol. En outre, il ne se sentait pas à l'aise avec le palonnier gérant la direction et devait se concentrer pour conjuguer avec le manche. Cette gêne provenait de l'absence de pédale sur les chasseurs impériaux. Néanmoins, les Z-95 possédaient, outre leur robustesse et leur armement supérieur, quelque chose d'éminemment utile pour l'ex cadet : un hyperpropulseur.

Le séjour sur Kothlis avait été une sinécure en comparaison des épreuves que son droïde et lui venaient de traverser. Débarqués dans la capitale Tal'Cara, ils avaient rapidement décidé d'abandonner la Flèche d'Endar, trop endommagée et recherchée par les autorités impériales. La revente, ainsi que les crédits en liquide contenue dans la mallette de l'héritage leur avait permis de trouver un vaisseau en bon état. Après avoir hésité avec un cargo léger corellien YT-2000, il s'était finalement laissé convaincre par le modèle biplace du Z-95. L'endroit le plus sûr, selon Dreic, était aux commandes d'un bon chasseur de combat. Il n'aurait pas même troqué sa place sur le puissant destroyer de Dark Vador car il détestait être passif, tel un vulgaire passager, attendant son sort. Il ne voulait s'en remettre qu'à lui même lors des situations périlleuses et qu'importait le dénouement, du moment qu'il en est était le seul acteur.

Une fois l'acquisition du Headhunter faite, Dreic avait ressenti toute la pression sur ses épaules s'alléger et une grande fatigue s'était soudainement emparée de lui. Il n'y avait pas résisté et s'était accordé une journée de sommeil ainsi qu'un bon repas dans la première auberge croisée. Reposé et repu, il avait longuement étudié par où il voulait commencer. D'instinct, il aurait souhaité foncer droit sur Corellia et obtenir toutes les informations sur "l'accident " de son père. Il espérait trouver quelque chose qui le mettrait sur une piste, mais cela lui avait semblé bien trop téméraire. En effet, il était désormais traqué par l'Empire et n'importe quelle patrouille aurait eu vite fait de l'arrêter et de le jeter en prison. Il comprit donc qu'il lui fallait de l'argent et des contacts pour se procurer une nouvelle identité. C'est à ce moment là qu'il avait repensé au trésor mentionné dans le holo de son paternel et qu'il s'était décidé à partir à sa recherche. Si cet héritage était vraiment digne d'une caverne de contrebandier, il pourrait alors avoir tout les outils pour se lancer dans sa vendetta.

Avant de quitter Tal'Cara, il avait sorti de sa léthargie forcée le chef mécanicien Zhan et l'avait abandonné au beau milieu d'un petit archipel boisé avec une poignée de rations; suffisant pour survivre quelques jours. Lobora ne s'en faisant pas pour son otage. L'ile regorgeait de ressources naturelles pour nourrir un homme, d'autant plus que les bothans, étrange espèce humanoïde recouverte de fourrure, à l'attitude froide, pédante, mais pacifique, finiraient bien par tomber sur l'exilé.

Il s'était ensuite glissé s ans perdre de temps dans son nouveau vaisseau et avait ouvert l'élégant et sobre écrin noir rectangulaire contenant la fameuse datacarte cryptée. Celle-ci conduisait au soi-disant magot. Quand il essayait de se l'imaginer, des dizaines d'idées lui venaient à l'esprit, du simple compte bancaire, à la cachette secrète enterrée dans un endroit reclus, en passant par la vaste propriété foncière, voire même à l'exploitation minière aux généreux et inépuisables filons.

Ce fut un jeu d'enfant pour Pod de déchiffrer la datacarte qui délivra ses précieuses informations. Les coordonnées indiquaient une obscure planète répondant au nom de Boz Pity. Dreic ignorait tout de celle-ci, et après avoir passé quelques minutes a vagabonder sur l'Holonet, il avait laborieusement obtenu quelques informations. Esseulée dans la Bordure Médiane, non loin du secteur des Hutts, Boz Pity était un lieu désertique et sans vie : pas de spatioport, pas de ville, juste un minuscule avant-poste était recensé, perdu au beau milieu d'une vallée sur le principal continent. Le seul détail marquant était le surnom donné à cet astre tellurique : " la planète cimetière". Ce funeste pseudonyme était dû aux gigantesques fossiles et pierres tombales disséminés un peu partout et qui devait à coup sûr attirer des poignées de touristes, archéologues et autres xenobiologistes en quêtes de clichés spectaculaires ou de découvertes sensationnelles. Lobora avait également lu que ce type d'endroit inhospitalier et abandonné, étaient prisés par les hors-la-loi. " Le monde parfait pour planquer un trésor" s'était-il dit.

Avant de se lancer dans l'hyperespace, il s'était rapidement familiariser avec son Z-95 afin d'éviter toute erreur fatale. Mourir en commettant une bévue de néophyte aurait été parfaitement ridicule, surtout après avoir survécu à plusieurs escadrilles de Tie.

Dreic se rapprochait à grand pas. Il survolait à présent, une tentaculaire région montagneuse s'étendant sur des milliers de kilomètres. C'était ici, en plein cœur de cette forêt faite de roche et de pierre que se trouvait Nouveau Départ : nom donné par Tiden-Ven à son richissime secret.

L'ex-cadet était médusé par le gigantisme du panorama. Cela le changeait de la vue monotone à laquelle il avait eu droit jusqu'alors. D'immenses chainons et contreforts aux tons d'ocre et d'ivoires paraissaient se dresser les uns contre les autres, tel des titans prêts à en découdre. Cette violence imaginée contrastait par intermittence avec la relative douceur des canyons abyssaux tantôt larges et accueillants tantôt étriqués et acérés.

Bien que charmé par la magnificence de la nature, Dreic décida de prendre de la hauteur pour voler plus facilement. Il traversa la couche ouateuse des nuages et aperçut l'azurin du ciel s'étendre à l'horizon. Toutefois, la montagne exhibait encore sa splendeur, ses pics déchirant le sol cotonneux, se laissant enlacer par les brumes et les cirrus pareil à de fines écharpes laiteuses.

Lobora continua encore sa traversée puis perdit de l'altitude à l'approche de sa destination. Il s'attendait à voir quelque chose de particulier, comme une construction humaine ou un repère visible, mais il n'en fut rien. Lorsqu'il plana en rond, au dessus de l'endroit précis qu'indiquaient les coordonnées, il ne vit rien de spécial, seulement une dépression ravinée coincée entre deux imposants massifs édentés. Il comprit alors qu'il lui faudrait crapahuter sur le terrain accidenté pour aller prendre possession de son du. Malheureusement, il n'avait pas de matériel d'escalade, il n'avait que sa tenue de commando, son habit de prisonnier et sa mallette.

Dreic inspecta les alentours à vitesse minimale en quête d'un lieu pour poser son appareil. Non loin, il repéra un haut plateau érodé, cerné d'un côté par de profonds sillons creusés jadis par un cours d'eau, et de l'autre par les flancs d'une immense falaise. Il y déploya le train d'atterrissage et posa avec rudesse le Headhunter. Heureux et soulagé, il déclara avec entrain à son droïde:

- On est arrivé mon vieux !

- Ravi de l'apprendre maître, répondit-il courtoisement.

Dreic dévala l'échelle et posa enfin le pied sur Boz Pity. Contrastant avec l'oxygène recyclé du vaisseau, il apprécia l'air frais et vivifiant, et prit plusieurs goulées. Il fit ensuite quelques étirements pour dégourdir son corps ankylosé par la longueur du trajet et expulsa un gros soupir de soulagement. Il avait finalement réussit. Il savoura l'instant présent et ressentit une grande fierté. Il avait gagné son pari fou de s'évader de sa cellule, de Corulag , et d'échapper à la main de fer impériale, le tout sans aucune assistance, " enfin presque, Pod m'a bien aidé " s'avoua -t-il avec un sourire en coin.

Il balaya du regard le plateau émaillé et crénelé d'appendices rocailleux qui lui semblait désormais bien plus vaste. Il se retourna et vit son compagnon électronique en train de descendre péniblement.

- Tu t'en sort ? fit-il d'un ton espiègle

- Me voilà maître, répliqua sobrement Pod.

L'ex-cadet se référant à son databloc désigna de son index la direction du sud et s'écria :

- C'est par là, à environ une vingtaine de kilomètres. Tu es prêt ? On peut y aller ?

- Bien que je ne sois pas conçu pour me déplacer dans un environnement aussi hasardeux , je me dois de vous accompagner en toute circonstance, quitte à braver les pires difficultés.

- Après tout ce que l'on a traversé, c'est cette excursion qui t'inquiètes le plus ?

- Je ne suis pas programmé pour "m'inquiéter" mais je connais au micron près les limites de ma constitution. Je sais que la marche sur un sol incliné à plus de vingt pour cent aura pour conséquence de faire grincer mes servomoteurs rotuliens durant la première heure, puis au cours de la seconde heure ...

- Stop ! merci Pod j'ai bien saisi le message, on fera au plus vite, et dès que possible je te promets un bon bain d'huile, ça te va ?

- Absolument maître, vous êtes trop généreux, fit-il avec un zeste de satisfaction dans sa voix.

Ils n'avaient pas fait dix mètres que le son bien trop familier de l'air compressé et expulsé par des sas automatiques brisa la complainte du vent. Des droïdes jaillirent des rochers qui jonchaient le plateau. Certains sortaient en roulant en faisant claquer leurs étranges carapaces métalliques, d'autres beaucoup plus filiformes bondissaient de leurs alcôves, armes au poing, et commençaient à encercler les deux visiteurs. Les droides roulants cessèrent leurs courses et se déplièrent par le truchement de leurs trois "jambes" pour se fixer au sol. Ils brandirent, dans la foulée, leurs deux bras terminés par des canons lasers, et activèrent un bouclier bleuté qui engloba leur allure rabougrie et menaçante.

En un clin d'œil une dizaine d'automates les avaient cernés. Dreic eut à peine le temps de dégainer son blaster, mais il comprit rapidement que cela ne lui saurait d'aucun recours. Il regarda autour de lui et aperçut, nichés sur les flancs de la falaise, cinq monstrueux quadri-turbolasers braqués sur son frêle chasseur.

Ils étaient pris au piège. Aucune issue. L'ex-cadet stupéfait, marmonna comme pour prendre conscience de la situation :

- Qu'est ce que c'est que ce bordel ?

Il y eu une minute de flottement, ou la scène s'immobilisa, comme si tous les acteurs attendait des directives, puis une petite sonde ronde apparut de nulle part et voleta vers Dreic et Pod. Une voix étrangement guindée s'en échappa :

- Vous êtes sur une propriété privée, défense d'aller plus loin. Veuillez repartir immédiatement ou vous serez annihilé.


Sommaire : post710406.html#p710406

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Messagepar Darkantus » Sam 18 Avr 2015 - 0:23   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

La suite :)

Onzième chapitre deuxième partie .



Surpris et intimidé, Lobora resta d'abord muet face à cet ordre qui ne laissait guère de place à la négociation. Puis il se douta que son interlocuteur électronique devait avoir une programmation limitée. Peut être arriverait-il à contourner ses directives pour se sortir de ce guet-apens ? " Papa a du mettre en place un système de défense automatisé, il ne m'aurait jamais envoyé dans un piège" s'intima-t-il

- Je suis à la recherche de l'installation Nouveau Départ pour en prendre possession. J'en suis le nouveau propriétaire.

La sonde, entourée de sa garde robotique, ne bougea pas d'un iota, et ne répliqua pas instantanément, le temps, sans doute, de s'adapter aux nouvelles données. Ce moment de latence encouragea l'ex-cadet à croire en son intuition.

- Identifiez-vous, ordonna la voix sur le même ton.

- Je suis Dreic Lobora, fils de Tiden-ven Lobora qui m'a légué Nouveau Départ.

- Nous allons vérifier votre identité, si vous nous mentez vous serez détruit sur-le-champ.

- Je sais qui je suis droïde ! défia-t-il

- Répondez correctement aux questions suivantes. Vous avez dix secondes par question.

- Allez-y, fit-il.

- Quel est le prénom de la mère de Dreic Lobora ?

- Anya.

L'ex-cadet réalisa soudain que cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas prononcé à haute voix le prénom de sa mère. Il repensa aux rares fois où son père lui en avait parlé en quelques mots simples et touchants. Pourtant, depuis la révélation de l'holo-vidéo, il ressentait une vive rancune contre celle qui les avait abandonnés.

- A quel âge le fils de Tiden-ven a-t-il eu sa première fracture ? poursuivit la sonde.

- J'avais douze ans quand je me suis cassé le pied droit, à cause d'une caisse à outils qui m'était tombé dessus, si tu veux tout savoir.

- Dernière question : quel était l'endroit favori ou se retrouvaient Tiden-ven et son fils ?

Un sourire mélancolique s'esquissa sur le visage de Dreic. Il se remémora les journées passées avec son père à prendre l'air et à discuter autour d'un bon repas, allongés dans la petite clairière le long du ruisseau. Le souvenir ne remonta pas seul à la surface, il était accompagné de sa forte charge émotionnelle, et du douloureux rappel que ces moments de paix familiale, ne seront plus jamais possible. Une boule lui noua la gorge, et il réprima ses larmes.

- La Nive à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Curamelle, dit-il avec émoi.

- Vos réponses sont toutes justes, nous allons maintenant vous faire passer des analyses pour déterminer si elles correspondent avec notre base de données. Veuillez ne pas bouger, tout refus ou geste agressif sera interprété comme une attaque, et de ce fait, nous vous détruirons, expliqua la voix neutre, ignorant totalement l'affect de son interlocuteur humain.

- Je ne bougerai pas, faites vite !

Le droïde-sonde s'approcha lentement en bourdonnant et activa ses rayons scanners, balayant de la tète au pied l'ex-cadet. Puis, il continua avec une batterie d'examens : emprunte digitale, échantillon de sang, scan rétinien ; tout y passa.

Lorsque ce fut terminé, la sonde sphérique déclencha une série de bip en langage binaire. En réaction, tous les droïdes qui les encerclaient, abaissèrent leurs armes et se retirèrent aussi rapidement qu'ils étaient apparut. Puis un speeder mordoré surgit du vide en lévitant sur ses répulseurs, et vint se positionner devant Dreic.

- Votre identité a été authentifiée et validée. Vous êtes reconnu comme le nouveau propriétaire de ces lieux, maitre Lobora. Veuillez monter dans ce speeder, il vous mènera à l'installation Nouveau Départ.

- Enfin ! fit-il avec un grand soulagement. Est ce que c'est loin ? Que va t-il advenir de mon vaisseau ?

- Vous serez arrivé dans onze minutes et trente cinq secondes. Votre vaisseau est en sécurité, nous y veillerons.

- Dans ce cas...

En guise de réponse la sonde fit volte-face, et partit à son tour rejoindre son terrier.

Simplement rassuré et heureux Dreic, suivi de Pod, ouvrit les portières monta à l'arrière du véhicule dont le toit était entièrement fait de transpacier. Le droïde-pilote les salua d'une voix métallique qui trahissait un vocodeur bon marché. Ce dernier ressemblait aux robots filiformes du plateau mais celui-ci semblait encore plus frêle, surmontée d'une "tête" allongée rappelant vaguement les eopies de Tatooine.

Tandis que le speeder plongeait au creux des vertigineux canyons, Dreic prit conscience de l'unicité de Pod. Il remarqua à quel point son compagnon possédait sa propre personnalité par rapport à ses congénères. Cette différence se faisait réellement ressentir dans sa façon de s'exprimer, de discuter, et de s'acquitter des tâches qu'on pouvait lui confier. L'idée que Pod appartenait plus au monde des êtres vivants qu'au monde de la robotique s'ancra encore un peu plus en lui.

Le speeder se faufila avec célérité à travers le labyrinthe de défilés et d'arroyos, qui s'étaient creusés dans la roche au fil des siècles. Le véhicule continua sa course avec une précision chirurgicale, rasant les falaises, passant sous des arches et évitant les appendices et autres excroissances rocailleuses, jusqu'a déboucher dans un large ravin. Là, le droïde-pilote ralenti sa course et se dirigea vers une petite corniche plantée au beau milieu de la paroi gauche du vaste gouffre. Il s'arrêta net devant la saillie, et indiqua à ses passagers qu'ils étaient arrivés à bon port.

Dreic et Pod descendirent du speeder qui repartit aussitôt. L'ex-cadet s'avança sur la minuscule corniche ombragée par les murailles montagneuses. " Il ne faut pas avoir peur du vide " se dit-il en s'approchant du bord, pour estimer la hauteur.

- Pod, selon toi, combien de mètres nous séparent du sol ?

- Environ mille deux cent cinquante trois mètres.

- Et nous sommes à quelle distance de l'avant-poste de la planète ?

- Approximativement quatre mille sept cents soixante huit kilomètres.

- C'est pas approximatif ça, charria Dreic

- Pour moi ça l'est maître, mais comme j'ai pressenti que vous attendiez une estimation brève... Nonobstant je peux vous donner les chiffres exacts si vous le désirez...

- Tu pressens drôlement bien, répliqua-t-il en souriant. Bon, allons voir ce renfoncement, j'imagine que cela doit être par là l'entrée.

Tous deux s'avancèrent vers l'alcôve mansardée, puis marchèrent quelques pas dans la pénombre le temps de tomber nez à nez avec une lourde porte métallique.

Une nouvelle fois, des bruits mécaniques retentirent et quatre tourelles laser automatisées jaillirent des murs et se braquèrent sur le duo.

- Ne bougez plus monsieur Lobora, fit une voix robotique rigide.

- Qu'est ce que c'est encore ? s'énerva-t-il. Désactive ses canons !

- Je ne peux pas, j'applique les règles de sécurité en vigueur sur cette installation. Nous allons procéder à une nouvelle identification.

Ainsi Dreic et Pod subirent derechef une batterie de scans, qui cette fois-ci n'excéda pas une minute.

- Alors ? Satisfait ? fit-il d'un air sarcastique.

- Absolument maître. Bienvenue chez vous, annonça la voix protocolaire.

Lentement les portes s'ouvrirent dans un silence d'outre-tombe.

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Messagepar Darkantus » Lun 10 Aoû 2015 - 1:13   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

CHAPITRE XII



Dreic et Pod s'engagèrent dans un corridor austère, faiblement éclairé par des néons à la lumière jaunâtre. Ils marchèrent droit devant, longeant des murs insipides en ferrobéton. Ils débouchèrent sur un premier croisement et, ne sachant quelle direction suivre, ils s'arrêtèrent, estimant les différents embranchements. La voix robotique qui paraissait omniprésente, ne les laissa pas plus d'une seconde dans l'hésitation. Elle les guida pas-à-pas dans le dédale de couloirs, tout en leur expliquant que l'installation Nouveau Départ avait été pensée et construite comme un bunker, et qu'à ce titre, le seul accès avait été conçu pour perdre et éliminer les individus susceptibles d'y pénétrer sans autorisation. Le récit fit froid dans le dos de Dreic. " Peut-être était-ce cela le coin paisible, auquel papa faisait allusion dans son holo ? Un peu trop sinistre pour y fonder une famille, mais c'est un excellent endroit pour se planquer des Impériaux" pensa-t-il.

Le duo débarqua devant une porte semblable à celle de l'entrée, qui semblait marquer la fin des conduits à l'atmosphère glauque et oppressante.

- Nous y voilà, déclara la voix mécanisée.

Les gonds des lourds battants grincèrent et laissèrent place à la lumière aveuglante du soleil qui chassa les ombres du tunnel. Tout en s'avançant d'un pas hésitant, Dreic tendit sa main devant ses yeux pour se protéger du contraste diurne. Lorsqu'il recouvrit ses facultés visuelles, il resta planté là, littéralement médusé.

L'ex-cadet faisait face à une immense place, cernée de falaises aux nuances ambrées, découpées au couteau-laser, avec au beau milieu un puissant à-pic obliquant légèrement, mais qui malgré tout, surplombait l'ensemble avec défi.

Pourtant, ce subjuguant cadre naturel, n'était pas le plus frappant. Coincé entre les falaises et la mésa, le squelette démembré d'un gigantesque vaisseau aux lignes tubulaires reliés par une vaste sphère gisait ici et là. Même d'où il était, soit à un bon kilomètre, Dreic apercevait par endroit la superstructure en métal comme si elle avait été décharné par quelques charognards.

Lobora but du regard le reste de l'endroit. C'était un véritable cimetière spatial. L'énorme carcasse à demi-circulaire abritait des alter égos miniatures éparpillés un peu partout. Ici des poupes arrachées exhibant leurs tuyères distordues, là-bas des troncs de métal aux teints disparates et aux formes hétéroclites appartenant jadis à des navires stellaires. Ces vestiges étaient jalonnés de grues, de chariots anti-grav, de monte-charges, et de divers containers aux couleurs bariolées. Il remarqua que dans ce chaos de fer et d'acier se trouvait d'étranges vaisseaux alignés contre l'une des parois. Ils avaient la taille d'un grand cargo, possédaient deux paires d'ailes et se tenaient sur une sorte de terre-plein central ressemblant vaguement à un pied, et bizarrement ils semblaient intact.

- Bienvenu au Nouveau Départ maître Lobora, fit la voix robotique, ranimant par la même occasion son interlocuteur toujours hypnotisé par ce monumental capharnaüm. Je suis CT-41, modèle secrétaire CZ A18, gestionnaire de ce complexe.

- Eh... bien, merci, balbutia Dreic en tournant la tête pour observer le droïde. C'est avec toi que l'on discute depuis que j'ai atterri ? s'informa-t-il.

- Absolument, en l'absence de l'ancien Maître Lobora, j'ai comme objectif prioritaire, la maintenance de l'installation, l'application des protocoles et des systèmes de défenses, ainsi que d'autres directives annexes, en l'occurrence, ici, le changement de propriétaire.

Dreic acquiesça tout en dévisageant l'automate. Son allure se rapprochait bien plus des humains que celle de Pod, notamment à cause de son visage. Néanmoins, avec ses photorécepteurs globulaires qui donnaient l'impression qu'ils pouvaient jaillir de leurs orbites au moindre choc, ajouté à ses "joues" ciselés qui lui conférait un aspect cadavérique, le rendu était plus angoissant qu'autre chose.

- Quelle prochaine action souhaitez-vous accomplir ? questionna CT-41.

- Euh.. je ne sais pas vraiment, répondit-il, pris de court.

- Je peux vous faire visitez le site, mais cela prendra approximativement quatre heures et quarante cinq minutes. Il y a le centre directionnel qui gère cette installation, mais c'est une forte concentration de données à intégrer, ou je peux vous guider à vos quartiers pour que vous puissiez vous reposez un moment avant de prendre pleinement possession des lieux. Quelle prochaine action souhaitez-vous accomplir ? répéta automatiquement CT-41.

- Eh bien, j'aimerai avoir des explications sur tout ça, fit Dreic après un moment de réflexion. Qu'est ce que mon père fichait ici ? Ou est-il allé pécher toutes ces épaves ? Et pourquoi me l'a-t'il légué ?

- Le centre directionnel me semble tout indiqué pour vous apporter ce que vous désirez. Mes banques de données pourront aussi vous être utiles.

- Allons-y alors ! C'est par où ?

- J'appelle un véhicule immédiatement, répliqua CT-41, avant de s'adresser à Pod resté muet jusque là. Droïde archiviste AG9, vous êtes consigné dans la salle de maintenance numéro cinq, mettez vous-y en veille, votre présence n'est pas nécessaire, je vous transm...

- Quelle vulgarité ! s'écria Pod. Comment osez-vous me traitez de la sorte ! Je n'obéis qu'à maître Lobora, et certainement pas à votre cervelle positronique huilée d'impolitesse et d'incompétence.

Dreic ne put retenir un sourire devant la situation.

- Je réitère ma demande une dernière fois, droïde archiviste AG9, vous êtes consigné dans la salle de maintenance numé...

- C'est bon, c'est bon, intervint l'ex-cadet d'un ton amusé, Pod reste avec moi. Il a une fâcheuse tendance à s'égarer dans des conversations sans fin, et il me suit partout depuis un bon moment, autant t'y faire CT-41. Et surtout, ne le sous estime pas, car c'est un droïde plein de ressource, mais qui a tendance à prendre la mouche facilement.

- A vos ordres, dit sobrement le modèle secrétaire.

- Maitre, réclama Pod, j'ai saisi l'intégralité de vos propos, et je ne suis pas totalement en adéquation avec la description que vous faites de ma personne. Vous ne pouvez me reprocher d'attacher une extrême importance à la précision. Que se passerait-il si l'on faisait un saut hyperspatial sans exactitude ? Que se passerait-il si l'on fabriquait des griffes-ciels sans exactitudes ? Que se passerait-il si ...

- Tu vois Pod, quand je dis que tu prends la mouche... plaisanta Dreic

- Mais... protesta le compagnon électronique, tandis que le speeder déboula dans leur direction.

- C'est bon je te charrie, allez grimpe, on va visiter notre nouveau chez nous.




La suite du chapitre XII


Le trajet n'avait pas duré plus de deux minutes lorsqu'ils s'arrêtèrent devant une grotte encastrée dans la partie méridionale du gigantesque belvédère emmuraillé. Dreic et les deux droïdes descendirent du véhicule et y pénétrèrent, après avoir franchi un sas blindé. CT-41 ouvrit la marche et les conduisit dans un couloir creusé sans doute par un vieux tunnelier, à en juger par la surface granuleuse des parois. Seul le sol dallé et l'éclairage cireux des néons échappaient à cette décoration brute.

Le trio déboucha rapidement dans la pièce principale. Celle-ci, toujours incisé à même la pierre, avait une forme vaguement hémisphérique. L'ameublement y était plus que spartiate et faisait écho à l'aspect sommaire de l'excavation. Toutefois, un pan entier du mur septentrional était tapissé d'ordinateurs et d'écrans reliés au sol par une vaste table annulaire dont la rotondité n'était brisée que pour libérer l'accès au siège niché en son centre. CT-41 désigna le bureau en expliquant qu'il s'agissait du centre névralgique de l'installation. L'automate indiqua les autres portes de la pièce qui donnaient respectivement sur les salles de vies, comme la cuisine, la chambre, ou les commodités.

- On fera la visite des lieux plus tard, explique moi tout ça! Je veux savoir ! fit Dreic impatient.

- Comme vous le souhaitez, désirez-vous commencez par l'historique du Nouveau Départ ? proposa-t-il

- Ca me va.

CT-41 s'approcha du bureau, commença à pianoter sur des claviers, et tandis qu'il faisait jouer ses doigts métalliques, les divers terminaux et moniteurs s'allumèrent progressivement dans un léger ronronnement.

Lobora eut l'impression que l'endroit reprenait vie peu à peu. C'est alors qu'il entendit avec émoi une voix familière derrière lui.

- "Enregistrement numéro 1 de l'année républicaine 24984 : historique et naissance de la base Nouveau Départ. "

Dreic se retourna et vit une version holographique à l'échelle de son père, debout, à quelques mètres de lui. Les larmes montèrent si vite sous le coup de la surprise et de l'émotion, qu'il n'eut même pas le réflexe d'essayer de les contenir. Il sanglota quelques instants, et ne put réprimer le désir impossible de resserrer son père dans ses bras, de respirer son odeur épicée et mêlée aux senteurs âcres des liquides appartenant aux moteurs du Vagabond Volant. Il avait envie d'entendre sa sempiternelle rengaine quand ils se revoyaient : " Comment va le meilleur pilote de la galaxie ? ", et d'écouter des heures durant ses captivants récits relatant ses voyages autour d'un bon steak de shaak.

La nostalgie s'atténua rapidement au profit d'une colère profonde. Elle visait ceux qui lui avaient pris son petit bout de famille, et qui avaient brisé ses espoirs de travailler en tandem avec son père. Cette pensée l'obsédait : se venger et rendre justice, c'était tout ce qui lui importait. Tandis qu'il séchait ses joues, l'enregistrement continuait.

- CT-41, relance l’enregistrement depuis le début s’il te plait, dit alors Dreic.

- Bien, maître.

C’est en observant la froideur de la réponse du droïde secrétaire qu’il prit conscience de la présence à ses côtés de Pod, ses yeux illuminés posés sur lui. Il s’était approché de son maître et, étrangement, la peine du jeune homme s’atténua un peu. Tandis que la voix de Tiden-Ven se refaisait entendre, Dreic se dit que son compagnon de voyage mettait parfois en route de curieux mais emphatique protocoles.



- " - "...méro 1 de l'année républicaine 24984 : historique et naissance de la base Nouveau Départ. Découverte des restes du vaisseau de contrôle séparatiste de classe Lucrehulk dans la zone AY-21-B au cours de l'an 24983. Mes conclusions concernant cette épave sont les suivantes : au cours de la bataille de Boz Pity, l'appareil automatisé de la Fédération du Commerce a du être touché par des tirs ioniques. Il a du lentement dérivé, attiré par la gravité de la planète. Il a résisté à l'entrée dans l'atmosphère pour finalement s'empaler sur les pics de cette région. En considérant la trajectoire et la violence de l'impact, l'état de l'épave est exceptionnel ."

L'ex-cadet écouta le récit captivant, tout en ne lâchant pas du regard la vision de son père rajeuni.

- "Les premières analyses attestent que l'armée de droïde contenu à l'intérieur du bâtiment est irrécupérable, car l'ensemble des systèmes d'émission et de réception sont grillés. En outre, le Réseau du Cerveau de Contrôle semble avoir subit, lui aussi, de sérieux dégâts. Cependant, des centaines de milliers de composants du Lucrehulk me paraissent récupérables."

Tiden-Ven marqua une pause comme s'il cherchait la suite de son texte.

- "Après réflexion, j'ai décidé de créer ici, un lieu ou je pourrais rassembler toutes les trouvailles que j'effectue sur les anciens théâtres de guerre depuis ma démission de l'armée. Ainsi je vais pouvoir, à côté de mon entreprise d'import-export, avoir les mains libres pour faire quelque chose de plus grand et, je l'espère, de pouvoir accumuler assez de richesse pour donner à mon fils une vie meilleure que la mienne. La terra-formation est presque achevée, ce complexe va pouvoir être bientôt opérationnel. Tiden-Ven Lobora, terminé. "

- Je vous lance les trois derniers holo signala CT-41 à Dreic qui acquiesça dans le vague, toujours accaparé par ce qu'il venait d'entendre .

- " Enregistrement numéro 2 de l'année républicaine 24985: sécurisation et finition du site Nouveau Départ. J'ai installé les projecteurs holographiques et les brouilleurs électromagnétiques sur les hauteurs. Désormais, cette base est invisible aux yeux de tous. Cependant il va me falloir de l'aide pour la gérer, vu le travail qui m'attend. J'exclus d'ores et déjà toute assistance organique qui serait tentée par l'appât du gain, je vais donc m'orienter vers les droïdes. Tiden-Ven Lobora, terminé. "

- "Enregistrement numéro 3 de l'année républicaine 24985 : fonctionnement de Nouveau Départ. J'ai opté pour un droïde secrétaire pour m'assister et s'occuper de l'installation en mon absence. En outre, j'ai également acheté une bonne centaine de droïdes de divers types pour subvenir aux besoins. Les résultats du premier mois sont satisfaisants. Je commence à mettre en place les différents types de protocole de défense, au cas où les choses tourneraient mal, on ne sait jamais... Tiden-Ven Lobora, terminé."

- " Enregistrement numéro 4 de l'année républicaine 24986 : défenses, réparation, et commerce. L'achat du Gallofree me donne satisfaction, sa conception modulable m'a permit d'appliquer des modifications importantes, tout en gardant une bonne partie de son volume de stockage. Les premiers vols on été concluants, mais le vrai test sera lorsque je tomberai sur des pirates, ou sur une patrouille impériale. En parallèle, les activités ici deviennent de plus en plus nombreuses, je dois planifier le temps que je peux donner à cet endroit pour arriver à tout faire. Enfin, j'ai rajouté des protocoles de défenses au complexe : j'ai trouvé un petit génie du bricolage à Coronet qui a pu réparer et encoder la programmation que j'avais mise au point sur les quelques droidekas et droides BX que j'avais amené. Tiden-Ven Lobora, terminé."

La pièce retomba dans un silence creux qui laissa Dreic confus. Il était à la fois heureux et triste d'avoir revu son père, mais il était également fasciné par le récit qu'il venait d'écouter.

- Tu es vraiment incroyable, murmura-t-il , les yeux remplis d'admiration, braqués vers le plafond, comme si son père pouvait l'entendre.

Le droïde secrétaire reprit ses explications sans prêter attention aux divagations de l'ex-cadet.

- L'ancien maître Lobora a ensuite cessé ces enregistrements car il n'en avait plus le temps, d'autant qu'il a consigné toutes les données dans les terminaux. Donc si vous souhaitez en savoir plus je peux vous retrouver ce que bon vous semble.

- Merci CT-41... Donc... si j'ai bien tout saisi, toutes les carcasses dehors datent des Guerres Cloniques, c'est bien ça ? demanda Dreic encore un peu hébété.

- Plus maintenant, il y a encore trois bâtiments datant de cette période là, mais les sept autres ont été récupérés au fils des ans. Malheureusement l'ancien maître Lobora n'a pas eu le temps de les démanteler.

- Il y a aussi des navires intacts d'après ce que j'ai vu tout à l'heure, ils viennent d'où ceux-là ?

- Ce sont des transports qui étaient encastrés dans le vaisseau de classe Lucrehulk. L'ancien Maître Lobora les a sortis, et entreposés là, en attendant des acheteurs.

- Je vois, fit Dreic, un brin méditatif, il en a vendu beaucoup ? Il en reste combien dehors ?

CT-41 tapota sur quelques touches et répondit :

- Selon l'historique des ventes, cinq barges de transport C-9979 ont été vendues, les huit autres sont parqués dans la zone A2.

- Et concernant les droïdes de guerre , questionna Dreic en changeant de sujet, mon père les a découvert à l'intérieur des épaves et il a pu les faire remettre à neuf, c'est bien ça ?

- Il y en avait uniquement dans le vaisseau de classe Lucrehulk, et il a fait restaurer ceux dont il avaient besoin.

- Sur le plateau, tout à l'heure, c'était les machines qui m'ont " accueilli ", fit-il en insistant exagérément sur le mot.

- C'est exact, rétorqua sobrement CT-41.

- Il en a réparé beaucoup ?

- Il a restauré les vingt-huit droïdes commando de la série BX qu'il a trouvé, ainsi que vingt-six droidekas.

- Et il en reste encore combien dans le Lucrehulk ?

- Vous souhaitez le nombre total de droïdes, ou juste le nombre de ceux qui sont destinés au combat ?

- Donne-moi les deux pour voir.

- Il est inventorié 82418 droïdes destinés au combat, et 26220 programmés pour des taches nécessaires au bon fonctionnement du vaisseau et de son contenu.

Dreic resta bouche bée, scotché par l'énormité des chiffres. Il comprenait, à chaque information révélée, que les précautions prises par son père étaient légitimement fondées.

- C'est une véritable armée en sommeil ! s'écria-t-il

- C'est une armée cassée. Elle est inutilisable, l'ancien maître Lobora avait déjà essayé de la refaire fonctionner, mais il a conclu que c'était impossible.

- Pourtant, en allant voir un pro en robotique il a pu en réparer certains, pourquoi pas tous ?

CT-41 ne répliqua pas, pour une fois, du tac-au-tac, et pris une poignée de secondes pour formuler sa réponse.

- Mes données ne sont pas capables de vous apporter une réponse fiable, cependant je peux faire une extrapolation qui semble mathématiquement cohérente. Il est indiqué dans les notes de l'ancien maître Lobora, le prix pour la réparation des cinquante-quatre droïdes. Via un calcul basique, je peux affirmer que la réparation de tous les autres droïdes couterait deux-cent-un millions, cent-quatre-vingt-un mille, quatre-cents quatre-vingt-un crédits impériaux, ce qui est économiquement un gouffre financier majeur considérant la somme à débourser et le marché en vigueur pour des droïdes de ce genre.

- Effectivement, ironisa Dreic, et si je les revendais tous, cela pourrait rapporter combien ?

Une nouvelle fois le modèle secrétaire pris un instant, ses photorécepteurs rivés sur deux moniteurs muraux.

- Je n'ai pas de somme à vous avancer, votre requête est trop vague, néanmoins, si l'on tient compte des cours des différents métaux composants les droïdes, je peux dresser une fourchette allant de quatre à sept millions de crédits impériaux.

- Waouh ! Tu es en train de dire que je suis un homme riche ? rigola-t-il sous l'effet de l'euphorie

- Une telle somme est largement au dessus du revenu moyen estimé pour un ferrailleur.

- Ton enthousiasme est contagieux, tu as entendu ça Pod, on est riche !

Dreic sautilla sur place, à la fois allègre et nerveux à l'idée de tout cet argent qui lui tombait dessus. Mais ces émotions étaient toutes teintés de ce sentiment de perte abyssale. Il avait besoin de temps pour prendre la mesure des choses, et réfléchir à l'étendue du pouvoir qui s'offrait à lui.


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Messagepar Darkantus » Dim 28 Fév 2016 - 15:58   Sujet: Re: Star Wars Vendetta

CHAPITRE XIII



Le pazaak, jeu de carte ancestral basé sur la réflexion et la décision, a perdu au fil des siècles, quantité d'adeptes au profit de jeux plus en vogue comme le sabacc, le dejarik ou le shronker. Pourtant, il subsistait encore quelques millions de puristes réfractaires disséminés aux quatre coins des Bordures. Le colonel Cipolti, joueur invétéré, était l'un d'entre eux, et intégrait ce club très fermé.

La règle pour gagner au pazaak était on ne peut plus simple : la valeur cumulée des cartes retournées ne devait pas être supérieur à celle de l'adversaire, sans toutefois excéder un total supérieur à 20. Chaque joueur pouvait tirer au hasard quatre cartes de son jeu d'appoint, ce qui constituait sa main. L'essence même du pazaak se mesurait à la composition du deck, ce qui revenait à être capable de tirer profit au bon moment de n'importe quel atout.

Bien que cela fasse cliché, Qanb Cipolti trouvait que ce jeu reflétait parfaitement sa vie, à savoir : composer avec les épreuves qu'il avait traversé et les personnes qu'il avait à sa botte. Il avait réussi à se hisser en tant que commandant de l'académie impériale de Corulag, lui, qui n'était au départ qu'un simple petit soldat de rien du tout, fils de monsieur et madame tout le monde, né dans l'anonymat d'une classe moyenne de Coruscant. La première carte qu'il avait pu utiliser à son avantage fut la guerre contre les Séparatistes, où il avait obtenu ses premiers galons pour atteindre le rang de capitaine. Puis, une fois l'Empire instauré, il avait vite compris que rester dans l'armée pouvait être une aubaine inespérée. C'était en purgeant les derniers bastions Séparatistes et les opposants au nouveau régime qu'il avait discrètement et intelligemment accumulé une immense fortune et tissé un réseau d'individus aux aptitudes peu recommandable. Aujourd'hui, à l'âge de quarante-neuf ans et malgré sa brillante situation, sa soif de pouvoir demeurait inextinguible comme la digestion d'un sarlacc.

Pourtant sa carrière venait de subir un sacré coup d'arrêt depuis l'évasion du cadet Lobora, et surtout depuis la partie qu'il jouait bon gré mal gré face à l'officier Ledrie.

Dès la fin de leur dernière entrevue houleuse, Cipolti avait perçu le danger pour sa position. D'ordinaire, ses menaces trouvaient toujours un écho, et ses opposants comprenaient vite à qui ils avaient affaire, mais cette fois-ci, la fougue et l'orgueil du jeune lieutenant du BSI avait changé la donne. Le colonel avait évalué le champ de ses possibilités en fonction du temps et des contraintes imparties. La première solution qui lui venait spontanément à l'esprit, quand il avait un problème, était l'assassinat. Armes, empoissonnements, accidents, disparitions, les genres d'exécutions ne manquaient pas à ceux dont c'étaient le travail, et justement Cipolti connaissait des virtuoses en la matière. Pour autant, le meurtre, dans ce cas de figure, ne ferait qu'aggraver les choses au vu de l'enquête qui en découlerait. Qui plus est, cela attirerait l'attention très dangereuse du BSI sur lui.

Non, il avait admis qu'il fallait quelque chose de beaucoup plus subtil pour gagner la partie. Pour se faire Cipolti avait rapidement mobilisé deux de ses " agents ". Le premier, un vieux hacker bith, avait installé plusieurs programmes espions sur tous les terminaux de Ledrie. Le second était un pisteur humain originaire de Curamelle qui suivait comme une ombre l'officier du BSI, sous couvert de déguisement tantôt matériel, tantôt holographique.

Depuis qu'il avait déployé ses cartes, Cipolti avait dix parsecs d'avance sur son adversaire : tous ses déplacements, interrogatoires, contacts, et rapports apparaissaient comme par magie sur son écran.

S'il devait concéder quelque chose au lieutenant, c'était bien ses efforts. Ce dernier abattait une masse de travail colossale, menant de front son enquête sur l'évasion du cadet, tout en relevant les dysfonctionnements de l'académie, et ses propres manquements. La perversité de la situation faisait sourire Qanb. Chaque avancée, chaque pot-de-vin révélé, chaque faille diagnostiquée, lui servait doublement. Non seulement Ledrie lui avait bien ciblé les points faibles de son académie, mais en prime il possédait désormais une liste du personnel incriminé qu'il pourrait utiliser à sa guise. C'était presque dommage de devoir l'effacer du paysage, car nul doute qu'il était compétent.

Affalé sur son fauteuil flottant en fourrure d'Iriaz, un verre de vin millésimé à la main, le regard perdu dans les strates de la circulation qui s'amincissait au rythme du crépuscule, Cipolti savoura l'aboutissement de ses intrigues et se détendit enfin. Il avait terminé les faux rapports et venait de les envoyer au bith pour qu'il les transfère au Superviseur Wenceslas, responsable du BSI sur Corulag. Dans moins de quarante-huit heures, Ledrie passerait pour le dernier des imbéciles et serait définitivement hors-jeu.

***

La relative quiétude de la nuit qui tombait doucement sur Curamelle contrastait profondément avec l'effervescence du lieutenant du BSI. Faisant les cent pas dans son appartement de fonction, il relisait et répétait son rapport , s'imaginant la scène avec les deux acteurs principaux : son chef, et l'incapable directeur de l'académie. Il s'évertuait à imaginer les répliques possibles de Cipolti pour y trouver les failles et s'y engouffrer avec persuasion. Il avait besoin de peaufiner chaque détail, d'anticiper chaque mot, et d'être prêt à rebondir quoi qu'il puisse advenir.

Avec du recul, il s'était avoué à demi-mot qu'il avait eu tort de s'être emporté contre le colonel. Maintenant, il jouait vraiment gros. Il s'était aperçu, en retraçant l'affaire Lobora, qu'il y avait des singularités critiquables voire condamnables, dont certaines pouvaient lui être amputé. C'était extrêmement déplaisant d'admettre que les griefs de Cipolti n'étaient pas tous sans fondement. Il avait effectivement mésestimé le cadet, et n'avait privilégié que l'intimidation et la peur. Il aurait dû être plus clairvoyant et tenter d'autres approches comme le mensonge, la tromperie voire même l'hypocrisie d'une compassion de circonstance.

Pir s'en voulait d'avoir manqué de subtilité, de ne pas avoir su déchiffrer la psyché de son suspect. On lui avait inculqué durant sa formation que certains individus étaient imprévisibles, et qu'ils ne réagissaient pas aux mêmes stimuli que les autres. Pour autant qui aurait pu prédire une telle prouesse venant d'un simple adolescent ? "Personne !" clama-t-il dans le vide, habité par son jury chimérique.

Il s'était décidé à adopter cette ligne de défense, mais le lieutenant misait surtout sur son attaque. Il avait travaillé comme un esclave wookie, et à force de labeur, il avait rassemblé de nombreuses pièces du puzzle de l'évasion. La corruption et la faiblesse des protocoles de sécurité de l'académie étaient les premiers responsables. Grâce à eux, Dreic Lobora avait eu droit à son droïde comme animal de compagnie dès son arrivée. Le père du cadet avait grassement soudoyé le sous-officier qui, à l'époque, administrait la gestion des nouveaux aspirants. Ce dernier avait décampé peu après, obtenant une mutation dans la Bordure Extérieur sur Phelarion.

Ledrie avait également exploré le mystère de la mallette que portait Lobora avec lui le jour de l'évasion. Quelqu'un lui avait transmis l'objet récemment, car l'analyse du trou retrouvé dans son dortoir attestait qu'il ne datait que d'une poignée de jour. Le passage en revue des holocams, a compté du jour de l'annonce du décès de Tiden-Ven Lobora jusqu'à l'évasion, n'avait rien révélé de particulier, mais parfois l'absence d'indice était un indice. Écoutant son intuition, il avait requis un expert en informatique pour qu'il audite tous les systèmes durant cette période. Ce dernier avait bien trouvé des traces de piratage du système de contrôle de surveillance, mais il y avait plus grave.

Les résultats de son diagnostic avaient été d'une rare éloquence, quant à la faiblesse des pare-feux, des programmes anti-intrusifs, et du cryptage des données dites sensibles. Pour autant, ces nouveaux éléments amenaient de nouvelles zones d'ombres qui demeuraient encore insondable. Qui était l'esbroufeur qui avait transporté la mallette et qui était suffisamment chanceux ou malin pour être toujours de dos sur les holocams publiques à proximité de l'académie ? Est-ce que le père du fugitif avait des amis suffisamment organisés et culottés pour venir au nez et à la barbe de l'Empire aider un des leurs ? Quel groupuscule pouvait faire cela ? Ou bien est-ce qu'une planète pro-impériale se surestime au point d'être devenu négligente ? Ces questions taraudaient l'esprit de Ledrie, mais il ne manquerait pas d'insister auprès du Superviseur qu'il allait continuer à traquer ses individus pour les soumettre à la justice impériale.

Il avait parallèlement monté un dossier solide se concentrant sur les erreurs personnelles de Cipolti, de ses mémos non-lus, à son entrave à l'enquête, jusqu'aux dépenses princières de son bureau. En outre, son laxisme au mieux et son implication au pire, avaient permis à la petite corruption de paisiblement se répandre. Pir avait récolté des preuves et des aveux du personnel sur le gonflement éhonté des notes de certains élèves, sur la disparition récurrente de matériel, ou même sur le trafic d'épices.

Il examina une énième fois son dossier sur son datapad, le récitant à haute voix. Malgré toute sa préparation, il avait l'estomac noué, et se sentait anxieux. Après tout Cipolti avait demandé ni plus ni moins que sa radiation. Cela justifiait bien quelques sueurs froides.

Le lieutenant ne tarda pas trop à aller dormir. Il devait être en forme pour défendre sa carrière.




***




En plein cœur du quartier d'affaire de Curamelle, se dressait l'une des plus grandes tour que comptait la planète : le quartier général du BSI. C'était dans le bureau personnel du Superviseur Jared Wenceslas qui culminait au cent huitième étage, que l'avenir de Pir Ledrie se jouait.

Ce dernier venait de terminer son oral, tantôt plaidant sur l'affaire du cadet, tantôt accusant Cipolti sur la gestion désastreuse de l'académie. A sa grande surprise, il ne fut pas interrompu, et pu faire, d'une seule traite énergique, l'étalage de ses enquêtes.

Il ne sut interpréter le silence pesant qui était retombé dans la pièce à la fin de son argumentaire. Il s'était préparé à quelque chose de beaucoup plus houleux, et se retrouver face à un tel mutisme le décontenançait. Il chercha un élément de réponse en s'autorisant un bref coup d'œil au colonel, vêtu de son costume noir aux liserés blanc de commandant , épinglées de médailles rutilantes sur la poitrine. Il ne bougeait pas d'un pouce et consultait son propre databloc. Pir ne décela pas le moindre signe de déstabilisation, " Soit il se maîtrise mais il est prêt à disjoncter, soit il y a quelque chose qui cloche" pensa-t-il. Tandis que l'inquiétude naquit au fond de son ventre, le Superviseur prit la parole.

- Lieutenant Ledrie, êtes-vous certain de ce que vous avancez concernant le colonel Cipolti ?

- Absolument, répondit Pir surpris par la question.

- Et concernant les accusations sur le personnel ?

- Bien évidemment, mais je ne saisi pas le sens de votre question.

- Alors pourquoi ne m'avez-vous pas transmis ces conclusions et les preuves qui vont avec ? fit Wenceslas en élevant légèrement sa voix, pour marquer son irritation.

Perturbé, Ledrie hésita puis répliqua.

- Tout est dans le dernier rapport que je vous ai envoyé, celui qui date d'avant-hier.

- Je l'ai bien reçu, mais vos allusions sur l'intégrité du colonel Cipolti ainsi que sur les dizaines de personnes que vous incriminez sont calomnieuses et sans fondement ! Vous connaissez pourtant la gravité de ce genre d'allégation !

- C'est impossible ! s'écria Pir qui se leva de son siège en sortant son datapad de sa poche, regardez ! Vous avez tout là !

- Rasseyez-vous ! ordonna sèchement Wenceslas, vous connaissez les procédures, mais force est de constater que le colonel Cipolti avait raison à votre sujet ! Vous perdez pied lieutenant, cette affaire vous a fait perdre la tête.

- Vous plaisantez n'est ce pas ? C'est une mauvaise blague ? demanda l'officier du BSI sur un ton incrédule. Je vous ai tout envoyé ! Vous n'avez pas vu les factures douteuses ? Les lignes de comptes bancaires ? Les holo-enregistrements ? cria-t-il désespéré

- Baissez d'un ton lieutenant ! Vous savez à qui vous vous adressez ? Je ne veux plus entendre un mot de votre bouche ! Ce qui est fait, est fait !

Le nouveau silence tomba dans la pièce. Instigué par le Superviseur, il avait pour but de faire redescendre la tension croissante. Néanmoins, même si Ledrie se força à obéir, il ne put se contrôler pleinement. Il ne pouvait s'empêcher de s'agiter nerveusement en faisant sautiller ses jambes, et en se rongeant les ongles de sa main gauche. Son cerveau tentait d'appréhender la catastrophe qui se déroulait sous ses yeux, mais aucune idée claire ne se dégageait tant le choc était fort, si ce n'est une certitude : son rapport avait été transformé !

- Colonel Cipolti, vous avez la parole, reprit posément Wenceslas.

Le directeur, en bon acteur, prit une moue contrariée, comme s'il rechignait à enfoncer l'officier du BSI.

- Je crois que le lieutenant Ledrie s'est chargé à ma place de vous expliquer mon point de vue. Il essaye de détourner l'attention pour mieux éluder les fautes qu'il a commises avec le cadet Lobora. Outre son inaptitude, il a causé de graves dommages collatéraux et falsifié des documents pour me compromettre , mais surtout pour compromettre une académie impériale de renom. Je peux accepter qu'on salisse mon image, mais pas celle de l'Empire. Je demande donc sa radiation du BSI et l'ouverture d'une procédure martiale à son encontre, conclut-il dignement.

Ce fut les mots de trop pour Pir. Supporter la plainte mielleuse et mensongère de Cipolti était au-dessus de ses forces.

- Sale fils de Chutta ! Tu mens ! J'ai les preuves ! Supervi...

- Taisez-vous ! tonna Wencelas, la prochaine fois que vous parlez sans y avoir été invité, je vous mets immédiatement aux arrêts, est-ce clair ?

Ledrie, d'abord incrédule, ne fit qu'un hochement en guise d'acquiescement. Il était bouillonnant de rage, mais devait se contenir. Il ne chercha plus à comprendre. Il se rappela son entrainement, et les techniques pour focaliser son esprit. Il s'efforça de visualiser une étendue d'eau calme, quelques images d'un lac qu'il connaissait bien près de Tyrena sur Corellia lui vinrent à l'esprit. Il fallait qu'il s'évertue à rester sur ce lac pour accepter tout ce qui allait entendre et éviter d'aller étrangler Cipolti de ses propres mains.

- Colonel, ce n'est pas à vous de juger nos agents, continua Wenceslas, j'ai bien lu et entendu dans votre rapport vos griefs. A la lumière des divers documents à ma disposition, voilà ce qu'il en ressort. Les interrogatoires de l'officier Ledrie n'étaient pas en adéquation avec le profil psychologique du cadet Lobora, ce qui a entraîné de lourdes répercussions. De plus, il y a des accusations de corruptions infondées qui font entorse au règlement dans le cas ci-présent d'un litige de catégorie quatre. Toutefois, les qualités d'enquêtes du lieutenant ont permis d'éclairer de nombreux points sur l'évasion de Lobora et d'en soulever un certain nombre qui reste à élucider.

Jared Wenceslas marqua une courte pause et reprit.

- Je valide les propositions du lieutenant Ledrie concernant la publication d'un avis de recherche Galactique afin que l'on puisse retrouver rapidement ce cadet. Vos deux conclusions sur la sécurité de l'académie se rejoignent, des améliorations seront effectuées dans les plus brefs délais. Le dénommé Sumale Tecte, sergent sur Phelarion, sera arrêté pour corruption avec circonstance aggravante. Enfin, les fautes commises par le lieutenant Ledrie, ne pouvant être ni ignoré, ni pardonné, je valide donc sa rétrogradation en tant que simple agent de terrain de catégorie un, ainsi que sa mutation au département Surveillance. Une nouvelle affectation lui sera signalée dans les heures qui viennent. En outre, une ordonnance lui sera adressée, stipulant l'interdiction d'approcher dans un rayon de deux kilomètres l'académie de Corulag. D'ici là, agent Ledrie, vous êtes confiné dans vos appartements. A moins que le colonel Cipolti n'est quelque chose d'autre à rajouter, cette séance est levée.

Le directeur hésita un instant, mais se ravisa et fit un petit signe de main signalant qu'il n'avait rien de plus à dire.

Pour Pir, la sentence tomba comme une hache gamoréenne sur sa nuque. Il resta hébété, las, jusqu'à ce qu'on l'enjoigne à quitter les lieux et à rentrer chez lui. En sortant, il croisa le regard victorieux de Qanb. Celui-ci attira son attention sur la pochette de sa veste, d'ou il tira une carte de Pazaak en lui faisant un clin d'œil. Les flammes de la colère ne brûlèrent qu'un dixième de seconde dans les yeux de Ledrie face à cette ultime bravade avant d'être éteintes par les eaux du dépit et de la consternation. En se remémorant les faits, Pir l'admit enfin : Cipolti avait raison, il n'aurait jamais du jouer avec lui.


***



Comme souvent après une bonne affaire, Qanb Cipolti fêtait ses triomphes au casino Jour de Chance, haut lieu de prestige de Curamelle. Toujours accompagné de sa femme Pitracia, habillée pour l'occasion d'une longue robe bleue ornée de rubis hors de prix, et de son factotum, un colossal Zabrak du nom de Kugo, il profitait du large panel de divertissement qu'offrait le luxueux établissement.

Qanb avait commencé par vibrer sur un grand air d'holo-opéra du défunt compositeur Idrev. La musique avait magistralement extasié les ouïes des férus au gré des mélodies-chorales vives et puissantes lors des deux premiers actes, puis lente et lugubre dans la conclusion. La mise en scène, nécessairement renouvelée pour des œuvres aussi connues, s'était voulue minimaliste. Le créateur du spectacle avait opté pour deux vastes bulles suspendues dans le vide. La première était remplie d'eau, la seconde d'un mélange d'air et hélium, avec respectivement à l'intérieur, un quarren et un nediji qui dansaient, valsaient, cabriolaient, alternativement pour symboliser la communication désirée mais impossible. Le dernier acte qui narrait la guerre inéluctable, fruit pourri d'une absence d'échange, était matérialisé par l'éclatement des deux bulles et par la longue et misérable agonie des deux artistes.

La représentation, au-delà sa qualité, avait permis au colonel Cipolti de faire une reposante parenthèse psychologique. Son esprit, continuellement imbriqué dans des planifications tortueuses et mis à rude épreuve à cause des agitations récentes, avait trouvé un oasis suffisamment distrayant et captivant pour se laisser apaiser.

Il s'était ensuite permis de gaspiller quelques milliers de crédits dans des jeux de hasard électroniques en attendant son rendez-vous.

Un bip discret lui signala que son hôte était prêt à le recevoir dans l'une des trois suites princières agencées sur le toit du casino. Il quitta prestement son siège, abandonnant sa femme qui dilapidait sa fortune aux machines à sous.

Qanb, suivit de près par Kugo, son homme-à-tout-faire, déambulait dans les couloirs aux tapisseries bleus et or, jalonnées de bustes en marbre, de statues en aurodium, et de peintures abstraites, jusqu'au turbo-ascenseur.

Il déboucha rapidement devant l'appartement privé, lieu de son entrevue. Il toqua puis entra. Passant d'un pas rapide l'antichambre, il fut stoppé par un homme en tenue militaire portant un blaster à la hanche et qui manifestement gardait la large porte à double battant.

- Colonel Cipolti, fit le garde en effectuant un bref salut militaire, votre zabrak devra vous attendre ici.

- Et pourquoi cela ? s'enquit naïvement Qanb

- Les gardes du corps sont inutiles, nous assurons votre sécurité.

- Mon zabrak est totalement inoffensif, il s'agit de mon secrétaire personnel, mais si vous insistez, sourit-il.

En pénétrant dans le grand salon Qanb examina l'endroit. Fidèle au standing que devait proposer ce type de suite, le vaste salon était richement décoré, et conçu pour le plaisir. Chaque partie disposait de sa propre lumière et de sa propre ambiance, ce qui donnait l'impression d'un cloisonnement intime. Une poignée de convives s'adonnaient aux tables de jeux sur la droite, deux autres discutaient autour d'un bar en zing adossé au mur de gauche. Il y avait aussi près de la grande baie vitrée, un terminal fiché dans un bureau aux courbes design. Au centre, avachis sur un large divan le Superviseur Wenceslas dévorait du regard une plantureuse strip-teaseuse twi'lek qui se trémoussait sur une entraînante musique jazzie.

Cipolti se rapprocha et ne put s'empêcher de reluquer la danseuse au bustier échancré et au porte-jarretelle provocateur. En faisant face au Superviseur, il se recentra sur l'objet de sa visite.

- Superviseur Wenceslas, ravi de vous revoir, déclara-t-il en exécutant un léger signe de tête révérenciel.

- Pareillement Colonel, rétorqua le chef de l'antenne locale du BSI, sans détacher ses yeux des jambes azurs de la twi'lek.

Voyant que son interlocuteur avait sans doute oublié la raison de sa venue, Qanb le relança habilement.

- Dure journée n'est-ce pas ?

- Effectivement...

Sans dire un mot, le Superviseur claqua des doigts, et la dizaine de personne présente dans le penthouse s'évanouit. Au grand regret de Qanb, la strip-teaseuse s'évapora également. Une fois seul, il prit ses aises et s'assit sur une banquette adjacente.

- Sale affaire, mais vous avez fait le bon choix, fit le colonel pour entamer la conversation. Maintenant que mon académie a retrouvé son calme, je vais pouvoir reprendre mon travail correctement et remettre de l'ordre.

- J'imagine... pour autant Ledrie est un bon officier, peut-être trop protocolaire pour des situations nécessitant des approches moins conventionnelles. Toutefois, j'ai du mal à expliquer cette rancune envers vous, de même que son attitude ce matin, cela ne lui ressemble pas, conclut Wenceslas avec une pointe d'interrogation dans sa voix.

- Tout le monde n'a pas les épaules pour œuvrer au sein de l'Empire, répliqua Cipolti, mais je suis certain que vous avez des dizaines d'agents très compétents sous la main. Et puis, la relève est bientôt là.

- Je suppose... convint le Superviseur d'un air évasif.

- Les jeunes que nous formons sont de plus en plus prometteurs. Prenons, par exemple votre fils ainé, j'ai eu vent qu'il a su rattraper son retard avec brio sur Carida. Et que dire de votre cadet qui brille ici-même dans mon académie. Vous avez reçu sans doute ses dernières évaluations ?

- Oui, elles sont satisfaisantes et permettent toujours à mon fils Jex de rejoindre le BSI à la fin de ses études. Quant à Delak, il envisage une carrière dans la marine, mais il a encore le temps.

- C'est tout le mal que je leur souhaite. Je veillerai personnellement sur leurs cas, assura Cipolti avec un sourire diplomatique.

- Parfait, je crois que nous avons fini.

- Je le crois aussi, je ne vais pas abuser de votre moment de détente. Passez une excellente soirée Superviseur.

- Pareillement, colonel.

Après les usages de courtoisie, Qanb tourna les talons et sortit. Il se sentait enfin totalement apaisé. Ce rendez-vous marquait la fin de l'épisode menaçant et coûteux qu'il venait de traverser. En s'assurant de la passivité de Wenceslas en gonflant les notes de ses rejetons, il s'était un peu plus garanti une issue rapide et efficace. Ledrie éliminé, Lobora traqué, tout rentrait dans l'ordre. Il pouvait retourner à ses intrigues politiques qui le mèneront avec beaucoup de patience, suffisamment de prestige, et un pouvoir expansionniste à la place de sénateur de Corulag.



***



On aurait pu dire que le cabinet privé de Ledrie venait d'être traversé par une tornade, tant les choses étaient sans dessus dessous. Des documents éparpillés, des blocs de données fracassés, un fauteuil éventré, des étagères vidées et cassées, bref, Pir avait tout saccagé pour passer ses nerfs avant de boire jusqu'à l'évanouissement.

Plusieurs heures s'étaient écoulées quand il émergea difficilement avec la gueule de bois. Affalé sur sa table de travail, il essaya de se mettre debout mais ses jambes flanchèrent, il se rattrapa de justesse à l'accoudoir pour éviter de tomber. Machinalement il compressa son front avec sa main comme pour décanter ses pensées.

Lorsque le souvenir de sa journée catastrophique lui revint, il se rassit lourdement dans son siège : il venait de tout perdre. Il ne savait pas comment , mais Cipolti avait trafiqué ses rapports, et l'avait fait passer pour un incompétent doublé d'un imbécile. Pire encore, il avait réussi à l'évincer de Corulag , et à détruire sa carrière.

Ledrie aurait voulu lui coller un rayon dans la cervelle, mais il en était réduit à l'état de vulgaire criminel, cantonné dans ses quartiers. Il devait y rester et attendre les directives du BSI. Même s'il nourrissait de l'amertume vis-à-vis de Wenceslas, il ne pouvait en vouloir à son supérieur. Ce dernier avait simplement appliqué le règlement concernant ce genre de litige, et finalement, lui aussi s'était fait berner par les manœuvres mafieuses de Cipolti.

Pir ressentait une profonde rage, mêlée à un abattement total. Il n'y avait plus rien à faire, son sort était jeté, sa carrière brisée.

Quelques instants après, le bip signalant des messages tinta. Comme un condamné avançant vers son bourreau, Ledrie regarda son écran incrusté dans le bureau. Plusieurs mémos non-lus s'affichaient, dont inévitablement celui de Jared Wenceslas. Il marqua un moment d'hésitation avant de se lancer. La directive était sobre, concise, et directe.



" Par l'ordre 17856 ci-contre, édité par Jared Wenceslas, et daté du 252ème jour de l'an 15 Impérial , j'informe le lieutenant Pir Ledrie, agent du BSI de troisième catégorie appartenant au département des Affaires Internes, est rétrogradé au rang d'agent de catégorie un. Il sera affecté au département Surveillance.

Je l'informe également de sa mutation sur P'Chek.

Cet ordre est à effet immédiat.

J.W
"

Les modalités de cet ordre étaient précisées sur une pièce jointe. Pir partait demain matin. En outre, une note lui indiquait qu'il recevrait de nouvelles instructions une fois là-bas.

" P'Chek... jamais entendu parler ! C'est sans aucun doute un trou perdu. On me fout au placard ! " spécula-t-il dans son esprit. Résigné, il ne pouvait qu'accepter son châtiment.

En retrouvant un semblant de conscience professionnelle, il ouvrit toutes ses missives. La dernière qu'il venait de recevoir, provenait de l'intendant des communications de l'académie. Suite à la lecture du message, un léger sourire se dessina sur le visage de Pir : l'otage de Lobora avait donné des signes de vie sur Kothlis. Il semblerait qu'il ait besoin d'aide pour rentrer sur Corulag.

Cette nouvelle apportait une pièce primordiale du puzzle dans la traque du cadet renégat." Peut-être que je pourrais retrouver sa trace après tout ? Peut-être que je pourrais regagner mon rang en réparant mon erreur ? " espéra-t-il

Aussi soudainement qu'un éclair déchirant la nuit, cette petite note lui avait fourni ce dont il avait besoin, de l'espoir. Puis ses pensées s’enchaînèrent sur la façon dont il allait devoir enquêter, sur les zones d'ombres qu'il restait à éclaircir. Toutefois, ses desseins ne s'arrêtèrent pas là, il se jura de manigancer contre Qanb Cipolti. Il se jura de l'humilier, de le faire tomber, puis de l'éliminer pour le bien de l'Empire, mais surtout il décida de le faire pour mettre en œuvre sa vengeance légitime.


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