par yoyo2 » Mer 29 Mar 2006 - 22:15 Sujet:
Et bien voilà, désolé d'avoir été aussi long, mais j'ai finalement achevé la rédaction, qui m'a posé pas mal de soucis soit dit en passant^^, du onzième chapitre de ma FF. J'espère que vous l'apprécierez.
Chapitre 11 : Un secours écarlate
Les gardes impériaux s’avancèrent vers Marka Ragnos, enjambant les corps des cadavres qui jonchaient le sol, le visage figé dans une expression de terreur. Le zabrak, qui avait déjà pu constater la redoutable efficacité de ces guerriers, reculait, calculant ses chances et analysant ses possibilités. Bail comprit que les rouges n’étaient pas la pour lui, et il avait des doutes quant à ses chances de survie. S’il mourrait, sa cause risquait de disparaître avec lui, aussi se résigna t-il à fuir… Du moins, il essaya. A peine s’était-il levé de sa chaise que le Seigneur Noir se retourna vers lui, le projetant brusquement contre un des murs de la pièce.
« Je n’en ai pas fini avec toi, Organa.. »
Alors que le sénateur, visiblement évanoui, s’affaissait, les dix gardes se jetèrent sur Ragnos, faisant une fois de plus preuve de leur foudroyante rapidité.
Mais le sombre zabrak ne se laissa pas intimider. Il tenait toujours l’Empereur sous son bras, et savait pertinemment que les serviteurs de ce dernier ne l’attaqueraient pas tant qu’il l’aurait comme otage. Plaçant son sabre laser juste devant la gorge de Palpatine, il cria à ses assaillants :
« Reculez, ou votre maître mourra ! »
Ses adversaires s’arrêtèrent net dans leur élan, mais ne semblant pas disposer à le laisser partir, Ragnos reprit, rapprochant dangereusement sa lame de la peau effroyablement ridée de son captif :
« Je crois que vous n’avez pas bien saisi la situation. Si dans cinq secondes, vous ne me laissez pas sortir, je me ferai une joie d’envoyer votre maître dans les limbes de la Force. Un ! Deux ! Tr… »
Ses interlocuteurs s’exécutèrent, ouvrant un passage vers le balcon.
Le zabrak les regarda de ses yeux ténébreux et méfiants, puis s’avança finalement entre les masques éclatants. Arrivé devant la baie brisée, il enfonça son arme dans la plaque de duracier qui l’avait recouverte, et découpa dedans un rectangle. Il désactiva son sabre, et envoya d’un violent coup de pied le quadrilatère de métal se perdre dans les entrailles de Coruscant. Un air victorieux s’ afficha sur son visage, et alors qu’il sortait sur la terrasse il jeta un dernier regard dans la salle du sénateur, avec toujours l’Empereur inanimé sous le bras. Là son visage se tordit et se crispa, lorsqu’il vit que ces poursuivants avaient disparu.
« Malédiction », murmura t-il, et à peine avait t-il prononcé ses mots que dix capes volèrent autour de lui, et que l’activation caractéristique de lances énergétiques se fit entendre. Alors que ces lances allaient lui asséner un coup fatal, le Seigneur Noir exécuta un saut de Force pour échapper à l’encerclement, et atterrit sur un toit voisin, surplombant légèrement ses assaillants. Malheureusement pour le Sith, il avait dû abandonner son précieux otage, et c’est tremblant de rage qu’il hurla :
« Misérable cloportes, vous venez de provoquer votre mort ! »
Les dix gardes ne répondirent pas, mais Ragnos les vit, très légèrement, se tourner vers l’Empereur. Deux se placèrent de chaque côté de leur maître, tandis que les autres sortirent un fusil blaster des replis de leur cape ondulante, et le pointèrent parfaitement synchronisés sur leur ennemi. Celui-ci, écumant de colère, activa son sabre et le plaça à mi-hauteur devant son visage démoniaque, les traits horriblement tirés par le désir de vengeance. Le temps semblait suspendu, et l’impassibilité terrifiante des guerriers impériaux paraissait défier l’infernal Seigneur Noir. Le soleil se reflétait dans la visière sombre des armures, et les capes d’un rouge sang battaient et claquaient violemment dans le vent agité. Ensembles, les gardes firent feu sur leur ennemi, mais au lieu de tirer un barrage imprécis ils ne déclenchèrent qu’un seul tir chacun… Mais loin d’être inefficace, chaque laser se dirigeait sur une partie différente du corps du Sith, et un avait été tiré légèrement au-dessus, empêchant Ragnos de sauter. Celui-ci, à l’instant même où les doigts gantés de rouge pressèrent les gâchette, comprit qu’il était piégé, et même s’il parvint à bloquer des tirs ou à les esquiver en se contorsionnant, un effleura tout de même sa hanche gauche, sans réussir pour autant à lui arracher un simple cri. Alors que le Sith passait sa main mutilée sur sa peau brûlée et fumante, ses redoutables adversaires profitèrent de l’avantage. D’un même mouvement souple ils déployèrent leur cape tel des chauves-souris, et d’un bond qui ressemblait à un envol ils sautèrent vers l’immeuble du zabrak blessé.
Celui-ci, contre toute attente, se redressa d’un coup, et leva son arme menaçante. Alors que les impériaux allaient atterrir sur son bâtiment, c’est avec une violence incroyable qu’il en faucha deux, qui sans un bruit sombrèrent dans les bas-fonds de la planète, comme deux torches disparaissant peu à peu dans un gouffre profond.
Les six guerriers faisaient face au seigneur Noir des Sith, et ce celui-ci souriait maintenant, ses lèvres noires retroussées laissant paraître des dents pointues et abîmées. Il prononça d’une voix forte et empreint de sa caractéristique confiance en lui ces préceptes :
« Il n’y a pas de souffrance, il n’y a que la Force . »
Ses adversaires dégainèrent leur lance, et se placèrent en position de combat alors que le zabrak les chargeait. Le choc attendu n’eut pas lieu, les gardes exécutèrent une feinte parfaite, déséquilibrant le Sith. Mais le seigneur sombre ne se laissa pas déstabiliser, et rapidement il répliqua avec un balayage, se pliant en deux pour éviter les coups de lance de ses ennemis. Ceux-ci réagirent, et sautèrent légèrement pour éviter de tomber à la renverse. Ils enchaînèrent immédiatement, abattant de nouveau leur arme. Le zabrak les vit venir et les bloquèrent de son sabre. Face à la force combinée des six guerriers, ils parût céder, mais puisant dans les énergies mystiques du côté obscur il reprit l’avantage. Il crut un instant, à travers la visière des gardes impériaux, entrevoir des yeux immobiles, dénués de toute expression, ne clignant même pas. Il n’eut pas le temps de s’attarder sur ces détails, car d’un coup sec l’un d’eux lui asséna un coup de pied à la tête, le faisant tituber en reculant. Il saignait abondamment lorsque, avec un cri de colère, il rengagea le combat qui reprit de plus belle. La lame crépitait au contact des extrémités énergétiques des lances, et des gerbes d’étincelles venaient mourir au contact de la tôle froide du toit. Les armes tournoyaient, virevoltaient, et plus la bataille durait plus la puissance du Sith semblait se décupler, il ne paraissait ressentir ni fatigue ni douleur, seulement de la haine, une haine implacable qui avait terrassé tant d’adversaires par le passé.
Les impériaux, même en surnombres, ne parvenaient pas à venir à bout de l’abomination qu’il devait affronter. Alors que leur technique était propre et efficace, le style de combat du Sith, plus ancien, se composait de longs et étranges mouvements, qui donnaient à Ragnos une classe effrayante…
Le zabrak changea subitement de tactique, et il exécuta une grande série de petits coups vifs qui déstabilisèrent ses adversaires, les obligeant à se séparer. Il en prit un à parti, et abattit sa lame sur la partie en métal de sa lance, qui fut cassé net en deux. Son propriétaire reçut le même sort, et c’est sans un bruit qu’il s’effondra.
Les cinq autres gardes revinrent à la charge, mais deux furent projetés d’un geste de la main, presque désinvolte, du Seigneur Noir. Ce dernier jubilait, il était à présent certain de l’emporter. Il ne cherchait plus à disperses ses ennemis, mais les affrontait ensemble. Les trois gardes étaient alignés face à lui, et après une bref feinte il appliqua à celui du milieu un violent coup de poing. Il sauta entre les deux autres, et écartant les jambes d’un coup sec il les fit tomber, la visière fêlée. Le troisième n’attendit pas un instant, après s’être relevé il sortit un fusil blaster de l’intérieur de sa cape. Malheureusement pour lui, le zabrak fut plus rapide, et s’étant rapproché en esquivant ses tirs il exécuta un demi-tour afin de se retrouver dos à lui, pour finalement l’empaler en poussant un grognement mauvais. Mais alors que Ragnos le laissa pour mort et se tourna vers les gardes restants, le guerrier écarlate, dans un ultime effort, propulsa de toute la force de sa dévotion à l’Empereur sa lance, qui vint se ficher dans la hanche d’un Sith qui avait sous-estimé sa ténacité. Le zabrak ne poussa pas un cri, pas un même un soupir, et se contenta de casser l’arme avec son sabre.
Le sang coulait abondamment, le seigneur Noir se vidait de sa force. Il était penché, et ses assaillants le regardait s’affaiblir d’avantage à chaque instant. Il le savait, s’il ne tentait pas quelque chose et vite, c’en était fini de lui.
Soudain il se tourna vers l’Empereur évanouit encadré de deux de ses serviteurs, et avec un hurlement de douleur il sauta pour l’atteindre, au son des os de sa jambe qui craquaient…
Les deux protecteurs de l’Empire eux-mêmes n’eurent pas le temps de réagir tant cette attaque était imprévue, et ils ne purent esquiver le rageux coup circulaire du zabrak qui venait d’atterrir. Leur tête roulèrent sur le sol de marbre, suivi de près par le reste. Les survivants impériaux s’élancèrent une nouvelle fois au secours de leur maître, mais c’était trop tard. La face ensanglantée et déformée par la souffrance qu’il tentait de canaliser, le Seigneur Noir des Sith tenait l’Empereur inanimé au-dessus du vide, l’empoignant par la gorge. Il affichait un sourire démoniaque, et on ne pouvait voir s’il s’agissait là d’un signe de satisfaction victorieuse ou de rage démesurée. Les deux, peut-être… Impuissants, les deux garde rouges se tenaient immobiles à côté. Le zabrak leur dit d’une voix faible, presque en murmurant :
« Vous avez échoué… »
Sur ces mots, il desserra son étreinte, et Dark Sidious fut précipité dans les entrailles ténébreuses de sa propre capitale...
Les rouges, comme l’avait prévu Ragnos, n’hésitèrent pas, et plongèrent dans les abîmes à leur tour. La vie de leur maître avant tout.
Levant les bras, Marka Ragnos éclata en un rire triomphant. La puissance de l’Ordre Sith allait renaître, Les Jedi trembleraient devant sa puissance infinie.
« BTEWW ! ! »
Le Sith, stupéfait lui-même, chancela un instant, puis disparut lui aussi dans les bas-fonds de la planète.
Bail Organa, accoudé à un pilier du balcon, rangea son arme dans sa toge d’un air placide, avant de dire sur un ton fort, assuré et théâtrale :
« Marka Ragnos… Je n’oublierai jamais ce nom"
Une journée sans éclat de rire est une journée perdue ! (c'est y pas vrai, ça ?
)