Oups, j'ai failli vous oublier ^^
Vlà la suite
L’heure suivante, Edwige, toute mignonne dans son uniforme rutilant se rendait à l’aire de débarquement pour accueillir sa « solution » au problème de son escadron ramollo. Elle était accompagnée de Pika qu’elle avait forcé à venir car il n’avait rien d’autre à faire évidemment !
-Attention, la voilà, dit Chouetta, tout sourire, tu verras, elle est formidable !
A cet instant, une jeune femme émergea du cargo posé dans le hangar. Pas très grande, les cheveux aussi noirs que le Côté Obscur de la Force, elle arborait un bronzage éclatant mis en valeur par sa robe blanche comme le Côté Clair de la Force. Elle baissa un peu ses énormes lunettes de soleil, ce qui dévoila un regard sombre et moqueur et s’exclama :
-C’est quoi ce vaisseau de bouseux ?!? On m’a habitué à mieux ! Va falloir revoir la déco si vous tenez à ce que je reste !!!!
Pika leva les yeux au ciel et soupira :
-Encore une blonde caractérielle… Qu’est ce que j’ai fait à la Force pour mériter ça ?
-T’as un problème Tattooine ? dit la jeune femme avec une voix menaçante.
-Alors Noëlie, tu as fait bon voyage ? demanda Edwige, ce qui détourna l’attention de la fille sauvant temporairement Pika d’une grosse dérouillée.
-Edwige, ma poulette !!! Ça fait longtemps ! Je suis contente de pouvoir bosser avec toi…
-Moi aussi, je suis contente, moi aussi… A ce propos, je te présente l’Amiral Sarkin.
Edwige ajouta à voix basse :
- En théorie, c’est ton supérieur hiérarchique donc essaie de le ménager s’il te plaît…
Noëllie eut une moue qui dura plusieurs secondes puis se tourna vers Pika l’air décontractée :
- Désolée pour ma remarque de tout à l’heure, Tattooine, je n’ai pas pu m’en empêcher ! La déco elle craint ici… Au fait, tu m’expliques pourquoi y’a marqué sur mon contrat que je suis engagée comme cuisinière pour les Léviathans, Edwige m’avait laissé comprendre que j’étais appelée à faire de grandes choses sur ce vaisseau…
Pika sourit intérieurement en évitant de montrer la joie qu’il avait à décevoir les espoirs de grandeur de la nouvelle recrue.
-Il n’y avait pas d’autre poste à pourvoir et le haut commandement fait des restrictions de budget donc on vous a mis là car on n’a pas trouvé mieux…
-Mouais… Edwige, tu me montres mes quartiers ?
-Volontiers.
******
Un peu plus tard, sur le pont,
-T’es sûre qu’elle est pas dangereuse ta "solution" ? demanda Pika à Edwige.
-En théorie, non.
-Comment ça "en théorie" ? s’étrangla Pika qui commençait à suer car il réalisait qu’il y avait une psychopathe de plus à bord. Il ajouta la voix tremblante :
-Elle a un casier judiciaire ?
-Hein ?!? Évidemment que non, banane ! C’est une militaire. Et les militaires ont tous l’obligation d’avoir un casier judiciaire vierge.
Pika soupira de soulagement mais Edwige continua :
-Cependant, elle a déjà eu quelques ennuis au sein de l’armée, mais rien de grave sinon ils l’auraient viré, donc ne t’inquiète pas comme ça !!!
-Je suis rassuré, c’est fou, grommela Pika avant d’ajouter :
-Au fait, pourquoi elle m’appelle "Tattooine" ?
-Tu tiens vraiment à le savoir ?
-Vas-y, achève-moi, soupira Pika résigné.
-Elle appelle comme ça tous les mecs qu’elle trouve un petit peu "bouseux" pour reprendre son expression. Elle te trouve un peu fringué n’importe comment en gros…
Le coup fut rude pour l’amiral Sarkin toujours si fier de ses "beaux" uniformes. Mais il n’eut pas le temps de s’attarder plus longtemps sur l’épineux problème de sa tenue vestimentaire car une voix hurlant dans les haut-parleurs interrompit ses sombres pensées.
« A LA BOUFFE LES LEVIATHANS !!! Z’AVEZ CINQ MINUTES POUR RAPPLIQUER ET Z’AVEZ INTÉRÊT D’ÊTRE TOUS LA OU ÇA VA CHIER ! PIGÉ ??? »
-Elle est malade cette fille, soupira Pika en essuyant la sueur qui perlait sur son front. Puis, il suivit Edwige vers les quartiers des Léviathans pour voir comment se débrouillait Noëlie face aux délicats estomacs Léviathans.
Ils arrivèrent dans le réfectoire au moment où Noëlie faisait la leçon aux pilotes de l’escadron.
-Je vous préviens mes gugusses, chuis pas là pour rigoler ! J’ai appris que le précédent cuistot était devenu dépressif à cause de vous, mais laissez tomber, ça marchera pas avec moi ! Z’avez intérêt à manger tout ce que je vous donne et sans rouméguer, sinon ça va chauffer… Autre chose : je fais le repas pour tout l’escadron, pas plus pas moins ! Donc, z’avez intérêt à être tous là et à l’heure sinon, je prendrais des mesures qui vous feront passer l’envie de sécher la popotte !!! Et pour finir, avec moi, n’espérez pas de rabiot ! Z’êtes pas chez maman ici ! Et moi, j’ai pas envie de faire du rab ! Bon ben, qu’est ce que vous attendez ? Venez chercher vos assiettes, je vais pas vous servir moi-même, z’êtes pas au quatre étoiles ici !!! Et EN SILENCE BANDE D’INSECTES BRUYANTS !!!
Blêmes, tous les pilotes s’exécutèrent et commencèrent à manger. Ils changèrent tous rapidement de couleur car ils trouvaient que la nourriture avait un drôle de goût. Seul Séverine semblait apprécier le repas et elle mangeait avec bon appétit. Un pilote suicidaire se leva pour aller faire une remarque à la cuisinière et fit un vol plané de trois mètres deux secondes après grâce à un coup de spatule en bois bien ajusté ! Edwige regardait cela avec satisfaction, elle glissa à Pika :
-Incroyable, ils ne se rebellent pas contre leur cuistot, c’est la première fois qu’ils ne font pas les difficiles…
-Normal, ils ont pas envie de se faire tabasser, murmura Pika, maintenant, faut espérer qu’ils soient pas malades après pareil traitement. Ce serait bien qu’ils soient en forme pour leurs exercices de l’après-midi quand même !
Deux heures plus tard, tous les Léviathans, à l’exception de Séverine, étaient au petit coin en train de "régurgiter" le repas du midi. Le plus amusant était qu’ils n’osaient pas reconnaître que tous leurs maux étaient le résultat de la cuisine de Noelie. Ils avaient peur des représailles car elle les avait menacés avant qu’ils ne quittent le réfectoire. A leurs côtés, Pika se lamentait, se disant qu’il n’était même pas capable de recruter un bon cuistot mais Edwige, elle, exultait.
-Elle est trop forte !!!
-Ça, c’est vrai, grommela Pika, elle a réussi à rendre malade tout ton escadron en moins de deux heures ! C’est pas donné à tout le monde de faire vomir les gens en si peu de temps, ironisa-t-il.
Edwige ne releva pas la tirade mais répondit, décidée :
-Bon, débrouille-toi comme tu veux Pikounet mais je la veux dans l’escadron. Pour la cuisine, c’est vrai que ce n’est pas très concluant mais avec un caractère pareil, elle fera des merveilles aux commandes d’une aile X. Il me la faut, pigé ?
******
Quelques jours plus tard, deux nouvelles recrues attendaient devant la porte de l’immense bureau de l’Amiral Sarkin. Il s’agissait de deux mâles humains à l’air peu réveillé car ils venaient d’arriver de l’autre côté de la galaxie et n’avaient pas dormi depuis 36h standard (et oui, même si on n’en parle jamais, le décalage horaire existe aussi dans cette lointaine galaxie !!!). Celui qui attirait le plus l’attention était le plus grand des deux. Il arborait avec fierté une chevelure coiffée avec soin. Pour son entretien d’embauche, il s’était fait de charmants macarons bien tenus grâce à une laque spéciale à la cire d’abeille géante de Barunestaï. Il espérait ainsi séduire l’Amirale Notsil par sa coiffure (les macarons, elle adore, souvenez-vous !) et l’Amirale Vellar par l’utilisation de produits de sa petite planète natale. Quant à l’Amiral Sarkin, il comptait sur le fait que celui-ci était toujours content de voir arriver des hommes sur son vaisseau manière de lutter contre toutes ces femelles qui envahissaient le
Chrisaor en véhiculant de drôles d’idées un peu trop féministes selon Pika. L’autre bonhomme avait l’air perdu et ne comprenait pas trop ce qu’il faisait là. En fait, 48h auparavant, il se baladait tranquillou dans les couloirs des bureaux de recrutement de l’armée à la recherche d’une machine à café qui fonctionne quand il avait aperçu de la lumière dans les cuisines du bâtiment. Se disant qu’il pourrait se faire un petit encas avant de repartir chercher son café, il avait commencé à faire bouillir de l’eau pour se faire des pâtes au beurre quand soudain, un homme en uniforme avait déboulé en trombe dans la dite cuisine. "Vous savez faire cuire les pâtes ?" l’interrogea-t-il en avisant le paquet de Lustoucru posé à côté du feu. Notre bonhomme répondant à l’affirmative s’était retrouvé en deux secondes dans un bureau et avait été forcé de signer un contrat d’engagement dans l’armée en tant que cuisinier. Puis, on l’avait jeté dans le premier cargo en partance pour le
Chrisaor et il s’était retrouvé là, avec l’autre gars, devant la porte de l’Amiral Sarkin.
La porte coulissa avec un petit bruit de fermeture éclair de jean et un homme assis sur un horrible fauteuil en cuir de Rancor leur fit signe d’entrer. Debout à coté du bureau de l’Amiral Sarkin, Edwige et Pauline jouaient au morpion sans se préoccuper des nouveaux arrivants. Pika, pour les rappeler à l’ordre toussota nerveusement. Les deux jeunes filles levèrent la tête et, avisant les deux hommes, prirent une attitude sérieuse et les jaugèrent pendant une longue, très longue minute. Puis, l’Amiral Sarkin se racla la gorge et entama :
- Alors, qui est Lucas George et qui est Romain Patofromagi ?
- Lucas George, pour vous servir, dit l’homme aux macarons en arborant un franc sourire. L’armée m’a engagé en tant que comptable sur le
Chrisaor.
-Hum, on n’a pas besoin de comptable, on en a déjà un.
A cet instant, Pauline murmura quelque chose à Pika qui s’agita et s’exclama outré :
- Comment ça, dépressif ? Pourquoi il était dépressif celui là ?
- Je n’en sais rien, répondit la jeune fille. Toujours est-il que nous n’avons PLUS de comptable, donc la place est libre monsieur George…
- Une minute, l’interrompit Pika peu décidé à laisser Pauline engager le bonhomme sans lui demander son avis, votre coiffure n’est pas très réglementaire monsieur George, je ne peux tolérer cela de la part d’un de mes officiers.
- Je suis civil, Monsieur, c’est écrit sur mon CV.
Pika jeta un rapide coup d’œil sur le dit CV et vit le mot "CIVIL" clignoter en gros et en rouge en haut de la page. Vaincu, il soupira :
- Bon, ben je suppose que je n’ai pas le choix donc vous êtes engagé. Il se tourna vers l’autre bonhomme et lui dit :
- C’est donc vous "Romain Patofromagi" ?
- Oui, c’est moi, répondit l’autre tout intimidé.
- Il est écrit sur votre CV que vous savez faire cuire les pâtes. Est-ce vrai ?
- Heu… Oui…
- Parfait, dit Ben en entrant. J’adore les pâtes.
Edwige, agacée par l’irruption de Ben, répliqua :
- Pas question que mon escadron ne mange que des pâtes. Ce n’est pas très équilibré !!!
- Mais ce sont des sucres lents, la coupa Pika ravi de lui clouer le bec. Il ajouta sans plus attendre :
- Vous êtes engagé monsieur Patofromagi. Edwige, tu peux mettre Noelie dans ton escadron à la place de la pilote dépressive qui a donné sa démission ce matin (NDLR : il y a beaucoup de personnel dépressif, étrange n’est-ce pas ?). Bon, l’entretien est terminé. Vous pouvez disposer messieurs. Le capitaine Ben Vellar va vous faire visiter les lieux.
******
Le nouveau comptable se fit indiquer son bureau, et désireux de bien se faire voir, se mit immédiatement au travail. Quelques heures plus tard, l'amirale Vellar qui passait par là, entendit un cri de désespoir :
-AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !!
Se demandant quelle pouvait bien en être la cause, elle localisa la source de ce bruit étrange, et s'arrêta devant une porte où était écrit en gros : COMPTABILITE. Inquiète, elle entra sans frapper, et découvrit, le nouveau comptable, les macarons défaits, l'air hagard, les mains crispées sur une feuille de filmplast sur laquelle Edwige put lire en s'approchant : "Détail des dépenses". Le papier datait de l'année dernière.
-Un souci, monsieur…?
-Georges, je suis monsieur Georges le nouveau comptable, répondit précipitamment le sieur Georges. Heu, puis-je vous poser une question ?
-Ça dépend, fit Chouetta, perplexe. C'était quoi ce cri ?
-Mais d'où tenez-vous tout cet argent ??
-Minute papillon, c'est moi le chef, alors tu réponds d'abord. Sinon…
Le nouveau comptable pâlit sous ce regard impérieux et repoussa d'un ample mouvement de tête la mèche qui venait de glisser sur son front.
-Je trouvais bizarre que vous arriviez à équilibrer votre budget, avec tout cet argent qui part en alcool ! Vous rognez sur quoi ? Les missiles, la sécurité ?
-Non. Sur la paye du comptable, voyons ! répondit Edwige comme si c'était l'évidence même.
Le jeune homme déglutit péniblement et sentit que le peu de sang qui lui restait au visage finissait par le quitter. De nouveau, une mèche lui tomba sur le front, et il la repoussa de nouveau d'un ample mouvement de tête.
-Mais c'est une manie ou quoi ! s'énerva Chouetta.
-De quoi ? s'enquit le principal intéressé.
-Votre mèche rebelle ! s'impatienta l'amirale Vellar.
-Ben quoi ? fit naïvement le sieur George.
-Vous le faites exprès ? demanda Edwige en fixant ladite mèche qui recommençait à glisser sur son front.
-Ah ? Ça ? J'ai oublié de racheter de la laque. A la cire d'abeilles géantes de Barunestaï, ajouta-t-il précipitamment en avisant l'air courroucé de Chouetta.
-Eh bien, on est mal barré, marmonna Edwige. Bon, ben je vous laisse travailler, si vous avez des questions, adressez-vous à l'amiral Sarkin. Au revoir !
-Mais…vous n'avez pas répondu à ma question !
Trop tard, elle était déjà partie. Désespéré, il contempla la pile de dossiers qui l'attendait encore…
*****
Quelques jours plus tard, alors que la flotte Arion se ravitaillait non loin d'une petite planète de la bordure extérieure nommée Siga, l'amirale Notsil eut la surprise, alors qu'elle s'apprêtait à faire du tourisme avec ses six petites filles, de recevoir la visite très officielle d'une délégation du fisc.
-Vous êtes bien l'amirale Notsil ?
-Oui, c'est moi, pourquoi ? répondit Pauline sur la défensive.
-Nous avons ici une lettre de créance nous permettant de saisir ce vaisseau. Vous avez deux heures pour évacuer les lieux.
Stupéfaite, Le Spain ne sut que répondre.
-Pardon ?!
-Nous avons ici une lettre de créance nous permettant de …
-Pourquoi donc ? s'indigna-t-elle. Tout est en règle.
-Votre comptable a découvert un trou important dans le budget. En ces temps de guerre, l'armée ne peut se permettre de telles libations. Vous avez deux heures pour évacuer.
Vaincue, l'amirale Notsil annonça immédiatement par haut-parleurs l'abandon du navire par le personnel non naviguant, à savoir elle-même, ses filles, l'escadron Léviathans, son cuistot et le comptable.
Une heure plus tard, Pika fut fort surpris de voir débarquer tout ce beau monde sur son vaisseau.
-Je prends la suite numéro deux ! lança Chouetta avant de disparaître avec ses masseurs, Ben qui portait les bagages, comprenant deux centaines de robes, et une dizaine de tenues de pilotage.
-Mais où vous allez caser toutes ces ailes-X ? trépigna l'amiral Sarkin. Les soutes sont presque pleines !
-Bah comme ça elles le seront, répliqua Pauline avec un grand sourire. Par contre, j'aimerais bien que le comptable rapplique ici…
-Je suis là, je suis là, dit-il en arrivant tout essoufflé, et en arrangeant son serre-tête qui avait laissé passer une mèche.
-Pourquoi mon vaisseau a-t-il été saisi ? fit Pauline d'un ton autoritaire.
-J'ai pas réussi à leur refiler le
Chrisaor…trop vieux qu'ils ont dit, acheva-t-il l'air contrit.
*****
Le soir même, dans les cales du
Chrisaor…
Une silhouette sombre se détacha de l'ombre.
-Voici votre argent…
Une autre silhouette sombre s'empressa de compter les billets.
-Mais…il en manque !
-La prochaine fois, vous éviterez les remarques sur mon
Chrisaor…et bien sûr silence sur tout ceci. Sinon pas de paye.
-A vos ordres amiral….
-Chut ! Vous êtes un civil espèce d'idiot !
-Pardon…
-Heureusement que vous êtes un homme, sinon je vous aurai déjà viré. Mais y'a trop de femmes sur ce vaisseau, et j'ai besoin de tous les alliés que je peux trouver…filez, maintenant.
*****
-J’en peux plus…
Une semaine venait de se passer depuis la saisie du vaisseau de l’amiral Notsil-Sarkin et l’amiral Sarkin sentait une très grande lassitude s’emparer de lui.
-Mais quelle connerie j’ai faite alors !
C’est alors qu’il se rendit compte qu’il était non pas dans son bureau mais sur la passerelle du
Chrisaor entouré de tous les officiers et sous-officiers de la passerelle, ceux-ci étant d’ailleurs en train de le regarder bizarrement.
-Hum…Résumé de la situation.
-Nous sommes en train de transférer tout ce que nous pouvons dans les hangars du
Chrisaor. Mais je dois vous prévenir que nous avons déjà la CMAVP.
-La ?
-La Capacité Maximale Autorisée en Vol Spatial.
-Ah…et c’est grave ?
-Si le Haut Commandement s’en aperçoit il exigera que l’on jette n’importe quoi pour être dans les normes.
-Pfff…Si le Haut Commandement veut qu’on arrête le grand GM faudrait qu’ils arrêtent de nous pondre des règlements à la noix ! Ah Mr Georges !
Le dénommé Lucas George était passé de simple civil comptable sur le
Chrisaor à Lieutenant en charge du poste d’Officier Logistique, où il était chargé entre autre de s’assurer du bon approvisionnement en bière en liaison avec le lieutenant TomTom.
-Oui Amiral ?
-De combien dépassons-nous la CMAVP ?
-D’environ 30 tonnes je dirais.
-Ok…Et peut-on faire partir ces 30 tonnes ?
-Euh…à moins de rogner sur les réserves de bière…
-N’y pensez même pas je vais me retrouver avec une mutinerie conduite par le lieutenant TomTom.
-Je le savais. Sinon il faut qu’on trouve un autre vaisseau pour retransférer tout ça.
Le visage de Pika s’éclaira.
-Mais oui c’est ça !
-Je dois vous rappeler que le Haut Commandement vient de nous en saisir un et que nous n’en aurons sûrement pas un autre avant…
-Je sais bien tout ça…répliqua sèchement Pika, conscient de la bêtise qu’il avait faite en voulant ramener sa femme sur le
Chrisaor…Et tous les ennuis qui vont avec.
-Dans ce cas je ne vois pas…
-T’occupes…J’ai mes sources.
-Vous n’allez quand même pas faire quelque chose d’illégal monsieur ! dit Lucas dont la mèche venait de retomber.
-Moi ? Jamais voyons…dit Pika en se dirigeant vers son bureau.
*****
-Mettez moi en relation avec le contact SC-23
-Mot de passe requis. Veuillez entrer le mot de passe, dit une voix synthétique.
Pika entra le mot de passe.
-Mot de passe accepté. Connexion en cours…
Une silhouette apparut. Elle se fit plus nette et laissa apparaître un jeune homme, aux cheveux noirs, habillé façon « slider » (NDLR : skateur dans le monde Star Wars), la clope au bec. On entendait derrière des bruits de fer à souder, des visseuses électriques et de la musique assez bruyante et rythmée (NDLR : C’est soit de la makina soit du métal…). Il parla :
-Ouais ?
-C’est Jérôme.
-Ah… Cher frère…
Sylvain, c’était son nom, avait monté un atelier de mécanique pour vaisseau. Il s’y adonnait à sa grande passion : le tuning de vaisseau spatial.
-Comment vont les affaires ?
-Pas trop mal. Le mouvement tuning de vaisseau se fait connaître. Y’a de plus en plus de monde à Coruscant qui veut faire repeindre son speeder et le booster un peu…
-Non je parlais des autres affaires…de NOS affaires.
-Ah celles-là…
Depuis longtemps déjà l’amiral Sarkin avait en place un circuit de contrebande. Depuis la quasi victoire sur l’empire cette organisation faisait beaucoup plus de commerce légal mais il restait une bonne partie « underground ».Toute l’organisation était gérée par son frère et apportait de substantiels revenus à l’amiral (en plus des bénéfices réalisé par la vente des produits dérivés de l’escadron Cygnus).Sa femme faisait d’ailleurs de régulières ponctions sur ce compte, ce qui enrageait toujours Pika…
-Dis-moi on a toujours l’activité trafic de vaisseau ?
-Et comment mon vieux ! Tu crois que je récupère comment mes dernières œuvres ?
-T’aurais pas du gros vaisseaux en stock ?
Sylvain pris l’air soupçonneux
-Gros comment ?
-Classe Croiseur ou plus.
Sylvain regarda autour de lui. Puis pris un air dépité.
-J’avais l’intention de te le garder encore un peu…
-QUOI ? Tu en as un stock et tu me l’a pas dit ?
-C’était pour l’anniversaire de ta femme. Je sais qu’elle adore l’impérial donc j’ai chopé un Dominator la semaine dernière et j’ai quasiment fini de le customiser.
-Attends un peu…Un DOMINATOR ?! Il s’appelait pas l’
Intrépide par hasard ?
-Ben si tiens…Comment tu sais ça ? De toute façon c’était un nom de bouffon je l’ai changé.
-Et ça donne quoi maintenant ?
-Le
Puissance Pure.
-Mouais…
-C’est trop de la balle ce nom ! Et puis avec ce que j’ai mis dedans c’est vraiment de la puissance à l’état pur. Et puis avec sa coque noire et ses ponts rouges ça tue sa race !
-Attends…Les primaires de ton tuning c’est le noir et le rouge ?
-Ben oui. Ça va bien avec de l’impérial ça. Puis j’ai boosté les moteurs et la maniabilité. Franchement ton pauvre
Chrisaor à coté ça fait vieille carcasse, même si j’avoue que sa déco intérieure est originale…
-Arrête d’insulter mon vaisseau et continue de me dire tes modifs.
- Bon d’abord le son hein…Parce que c’est bien beau un Dominator mais ça a un système audio pourri alors j’ai aménagé une salle avec chargeur 1000 Datablocs et table de mixage. J’ai changé tous les hauts parleurs pour que ça fasse du bon son. Et sur la passerelle…2 Gros Ampli de 1000 Watts mon vieux si avec ça tu sautes pas de ton siège à chaque basse je veux bien me pendre.Et puis bon j’ai repeint tous les corridors, j’ai customisé les consoles…La totale quoi. Bon je te livre quand ?
-De suite.
*****
- Je sais pas si ça va lui plaire…
Jérôme était parti rencontrer son frère sur une planète perdue pour acquérir le « cadeau ».
-Mais si ta femme elle adore l’impérial. D’ailleurs fallait que je la voie pour qu’on parle gadgets tous les deux…Son système d’hologrammes est vachement au point je crois qu’on pourrait l’adapter dans les speeders.
-C’est pas à elle que je vais le passer.
-Ah ouais ? Je croyais que c’était son ancien vaisseau.
-Ouais mais sans faire gaffe t’as mis les couleurs de Barunestaï dessus.
-Non c’est pas vrai me dis pas que…
-Si je vais le passer à Edwige…et si tu pouvais me faire un dragon sur la coque en très très gros ce serait encore mieux…
*****
-Qu’est-ce qu’il fabrique ? Faudrait qu’on retrouve le grand GM quand même ! Il est pas sérieux, dit Pauline.
-De quoi tu te plains ? C’est nous qui commandons durant son absence. D’ailleurs je sais pas si il va apprécier qu’on ait tapé dans sa réserve personnelle pour la dernière soirée.
-Tu parles il va rien dire faut qu’on trouve de la place sur ce vaisseau donc on vide ce qu’on peut.
-Je sais pas où il a trouvé ce nectar de fruit mais il était sublime…
-Ouais…Fais gaffe parce que y’en a plus. Nous fais pas d’envie soudaine de ça car je sais pas si on pourra en retrouver.
-Oh c’est bon…Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Déjà que je peux plus rentrer dans une aile-X.
Un officier se retourna paniqué.
-Un vaisseau vient de sortir de l’hyperespace.
-Désignation ?
-C’est un classe Dominator…
-Oh…comme mon ancien vaisseau dis Pauline, un brin nostalgique.
-Il est immatriculé sous le nom de
Puissance Pure et…
-Quoi ?
L’officier était un peu interloqué
-Qui y’a-t-il officier ?demanda Edwige
-Regardez par vous-même.
Devant elles se dressait un Dominator complètement noir avec des pointes de rouges. Il émettait ça et là des lueurs rouges très puissantes. Et il semblait vibrer périodiquement.
-Tu crois que c’est un vaisseau du Grand GM ? demanda Edwige
-Non ça ressemble plutôt à…
Le canal de communication s’ouvrit
-Salut belle-sœur !
-…Mon beau-frère.
-Bon ton mari il est pas là il est parti s’amuser avec les turbolasers…Je te le passe…
Il y eu une mince coupure puis on entendit une voix avec une musique assourdissante derrière.
-Oui ?
-Pika ?
-Oui c’est moi.
-On peut savoir ce que tu fous avec ce vaisseau…
-Ben j’avais l’intention de vous l’offrir à toutes les deux mais je pense qu’Edwige le trouvera plus à son goût…
*****
Les deux amirales durent donc re-déménagées une nouvelle fois, au grand dam de Ben qui venait de terminer de ranger les trois cent vingt-huit robes de cérémonie d'Edwige. Pour autant, cela ne résolut pas le problème : il manquait toujours de la place, et ce sur les deux vaisseaux. Il allait falloir faire du tri.
Désireux de bien faire, l'Officier Logistique Lucas Georges tentait par tous les moyens de boucler son budget. Mais en comparaison avec les dépenses, les revenus étaient bien maigres…La tête du lieutenant Tomtom apparut soudain dans l'encadrement de la porte, occasionnant un mouvement d'air qui fit voltiger la mèche du lieutenant Georges, qui s'empressa de la remettre en place d'un ample mouvement de la tête.
-Dis, Lucas, il me faudrait mille packs de bière pour samedi prochain, ça peut se trouver ?
Désespéré, le lieutenant Georges secoua la tête.
-Je crains que cela ne soit pas possible…on est déjà dans le rouge à cause des nouvelles torpilles que l'amirale Notsil a commandé…l'amiral Sarkin veut des missiles pour son
Chrisaor…va falloir faire des choix.
-Hum….bières ou armement ? Bah le choix va être vite fait, le grand GM nous attaque plus trop ces temps-ci…Je reviens te confirmer les bières.
Le lieutenant Tomtom disparut aussitôt dans les coursives, laissant l'officier Georges désemparé. Comment pouvait-on utiliser le budget alloué par l'Alliance Galactique pour acheter des packs de bières ?? Et savoir que leurs vaisseaux risquaient de manquer sous peu de munitions pour faire plaisir à une bande de cinglés ne le rassurait pas, car il s'y trouvait, sur ce vaisseau ! Et si le grand GM attaquait, justement ?
*****
Réunies en assemblée féminine, les deux amirales Edwige et Pauline participaient elles aussi au "rangement" du vaisseau.
-Tu crois vraiment que ça vaut le coup que je garde cette combinaison de vol ? demandait Edwige à son amie. Regarde, on ne voit même plus les dorures…
-Ouais, jettes-là, on en commandera d'autres….
-Par contre, je garde celle-ci ! dit-elle en s'agrippant à une tenue complètement noire.
-Un peu sinistre, mais bon, si tu y tiens…
Chouetta allait répondre lorsque le lieutenant Tomtom déboula dans la pièce, s'entortillant dans les robes éparpillées ça et là sur le sol, et s'étalant donc de tout son long sur le sol.
-Ah, tu vois que je suis une Divinité ! s'exclama aussitôt Edwige.
Le Spain ne releva pas, et préféra se défouler sur Tomtom.
-Dites donc lieutenant, ici c'est une propriété privée, ça veut dire qu'on sonne avant d'entrer !
-Mais j'étais pressé et…
-Je veux pas d'excuses ! Bon, vous venez pour quoi ? Nous sommes occupées à une tâche importante, là.
Tomtom promena son regard dans la pièce, mais ne vit rien qu'il eut pu qualifier d'"important", seulement des tas de vêtements un peu partout dans la pièce, ou plutôt un gros bordel.
-C'est pour un p'tit problème d'intendance. Je voulais commander des bières, mais l'officier logistique m'a dit qu'on n'avait plus de sous, une commande de torpilles et missiles étant passée par là…ne peut-on faire quelque chose ?
Tomtom semblait vraiment désespéré par la situation. Les deux amirales se concertèrent un moment du regard, puis Chouetta répondit :
-Les missiles, je m'en fous, mais les torpilles j'y tiens pour mon escadron….
-Je me serais bien prononcée pour les missiles, mais j'ai plus de vaisseaux à moi alors…commandez vos bières, gardez les torpilles mais zappez les missiles. J'enverrais ce soir une confirmation au lieutenant Georges.
Le lieutenant Zrtpqsdfghjklmwxcvbn se sentit revivre. Que de merveilleuses soirées en perspective !
-Disposez, maintenant, le congédia sèchement Edwige. Et celle-ci, je la garde ou pas ? dit-elle en se tournant vers Pauline.
*****
Pour fêter le départ des deux amirales Notsil et Vellar de son vaisseau, l'amiral Sarkin avait décidé de donner une petite fête sur le
Chrisaor. Tout était prêt, tout se déroulait pour le mieux lorsque les deux jeunes filles eurent vent de l'affaire…
-Quoi ? Il fait une fête sans nous inviter ? s'indigna la Reine de Barunestaï en apprenant la nouvelle.
-C'est méchant, pour une fois qu'on avait rien fait de mal…
-Tu crois que c'était une vengeance pour lui avoir remplacé ses missiles par des packs de bière? s'enquit Edwige.
-Hum…possible. Car il n'a pas bronché en apprenant la nouvelle…répondit Le Spain.
-Il faut faire quelque chose.
-Oui, mais quoi ?
-Proposons un concours, auquel tout le monde pourrait participer, commença à réfléchir Edwige.
-Pour les hommes, pour leur faire croire qu'on veut la paix ? suggéra sa collègue.
-Intéressant, ouais…comme ça ils seront contents. Une élection pour favoriser les dissensions ? ajouta-t-elle avec un sourire sadique.
-Oui !!! applaudit Pauline.
-Le plus beau mec du vaisseau ?
-Non…trop classique.
-Mister Chrisaor ?
-Vi pour le nom, mais sur quels critères ?
-Un truc débile…
-Comme ?
-Le plus gros buveur de bières ?
Le Spain fit la moue.
-Ils vont tous être ex-aequo là…puis c'est qui qui va devoir nettoyer en plus hein ?
-Heu…je sèche un peu là. D'habitude c'est toi qui a les idées débiles !!!
-Ah, tu vois comme c'est dur, hein ? Pff…la coupe de leurs vêtements ? suggéra Pauline.
Edwige s'esclaffa.
-Alors là, oui c'est vraiment débile…nan mais ça se change trop facilement…puis là ils seront tous ex-aequo…pour la dernière place !!
Les deux jeunes filles étaient en train de rire aux éclats lorsque un coup fut frappé à la porte.
-C'est qui ? demanda aussitôt Edwige.
-Moi, ma Déesse, répondit la voix de Ben.
-Reste pas planté là, entre !!! Qu'est-ce qu'il y a encore ?
-Je voulais savoir si je pouvais aller à la fête organisée par Jérôme, sur le
Chrisaor…car je m'ennuie tout seul ici pendant que vous papotez…
Edwige sourcilla.
-Dis donc, toi, depuis quand tu oses critiquer mes activités ?? Va donc à ta petite fête, de toute façon on a des plans sur la soirée…
Ben sortit donc après une révérence pour ne pas subir le courroux de la Reine. Edwige se tourna aussitôt vers Pauline.
-Ça y est, je tiens l'idée…
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Niark, fin à suspens ^^