Bon alors voilà, j'ouvre ce topic car je me lance dans l'écriture d'une adaptation du jeu
KoTOR. Alors attention,
CEUX QUI N'ONT JAMAIS JOUE A KOTOR- il doit pas y en avoir beaucoup quand même - ET QUI VEULENT GARDER LA SURPRISE,VOUS NE LISEZ PAS !
Pas mis de spoiler car ce serait pas très cool à lire. Si ca plaît à du monde, n'hésitez pas à laisser des commentaires que je sache si je continue ou pas. Assez causé, je commence :
Le chasseur de Bastila décrivit une longue courbe vers la droite. Les trois pilotes siths qui la poursuivaient n'étaient apparemment pas décidés à la lâcher, et les tirs de laser qui frôlaient son vaisseau ne s'arrêteraient pas sans une radicale manoeuvre de fuite... ou d'attaque à l'encontre de ses agresseurs.
La bataille faisait rage, et chaque mort, celle d'un jedi, d'un républicain ou d'un sith, faisait souffrir la padawan. Car elle aurait pu l'
éviter. Mais les grands maîtres de l'ordre en avaient décidé autrement, et elle avait dû concentrer sa méditation de combat
ailleurs. Elle avait découvert une faille, et peu nombreux seraient les combattants de la république qui pourraient l'emprunter.
Elle changea soudain de direction, et son chasseur descendit en flèche vers le
Coruscant, aujourd'hui dirigée par Forn Dodonna. Les trois sith-fighters prirent du retard, déconcertés par le brutal revirement du chasseur jedi. S' approchant du croiseur républicain, elle appuya sur le manche, et le vaisseau commença à faire du rase-motte près du bouclier de protection. Les chasseurs ouvrirent le feu, pendant que l'invisible armure du croiseur subit leurs attaques ; et les turbolasers de défense automatique ripostèrent immédiatemment. Un des pilotes ne put échapper à leurs tirs. En harmonie avec la Force, la jedi évitait tous les tirs de ses assaillants, mais ils n'abandonneraient pas pour autant leur cible.
La guerre n'en finissait plus. L'armée Sith avançait chaque jour vers le noyau, renforcée continuellement par une force inconnue. Revan et Malak, les deux sombres seigneurs ennemis, autrefois traités en héros, étaient désormais considérés comme des
tyrans. Leurs sabres étaient la terreur de la galaxie, et nul n'était encore parvenu à les arrêter. Seulement à
retarder l'échéance.
Bastila Shan laissait parler la discipline jedi. En parfait état de calme, elle sentit le missiles envoyés par le pilote sith approcher de son chasseur, et sa mort prochaine.
Mais la volonté de Bastila Shan ne s'arrêtait pas à son destin.
Elle fit trembler les processeurs des traqueurs, et les détracta. Le Sith-fighter fut transformé en poussière, et tomba dans le vide. Et la joue de Bastila Shan fut ternie par une goutte. Pourquoi toute cette présence de mort...
Les planètes tombaient par centaines sous le joug de la puissance de Revan. Auparavant serviteur des idéaux jedi face aux Mandaloriens, il bascula du côté obscur, finalement dominé par son impatience et son ego.
Partant dans les régions inconnues pour soi-disant retrouver les derniers survivants de l'ancienne armée ennemie, il revint à la tête d'une immense flotte d'invasion.
Personne ne savait comment il avait regroupé en si peu de temps une telle force . Tout ce que l'on savait, c'est qu'il faudrait l'arrêter, et qu'une seule personne pourrait le faire.
Et cette personne était là, assise sur l'inconfortable siège de son vaisseau.
Bastila n'avait jamais vu Revan. Elle ne savait même pas à quoi il ressemblait, mais elle le saurait bientôt. Car la force l' avait
amenée ici.
Le troisième chasseur... il n'y avait plus de troisième chasseur. Il était détruit depuis longtemps.
Elle accélera sa vitesse, passant entre les explosions et entre les lasers. Le vaisseau-amiral de Dark Revan venait d'entrer dans son champ de vision, protégé par des dizaines et des dizaines de batteries antichasseurs et de sith-fighters. Mais tout se dessinait dans sa tête : sa forme, les exacts emplacements des canons à ions, la puissance et la vitesse de ses réacteurs, le hangar, le pont, tout. Car la force l' avait
amenée ici, et la
guidait désormais.
Ses frères jedi étaient là. S'accrochant tous à cet ultime espoir, cette faille, maintenant leur quête, ils se dirigeaient vers le seigneur noir des Siths. Car la force les avait
amenés ici.
Elle sentit alors les milliards de vies qui comptaient sur elle.
Elle sentit les millions de mort provoquées par Revan.
Elle sentit les vies passées.
Elle sentit les vies futures.
Elle n'échouerait pas, tout simpement car la force l' avait
amenée ici.
L' Endar Spire était le vaisseau le plus connu de la flotte républicaine. Héroique instrument de délivrance face au despotisme des serviteurs du coté obscur, chaque personne dans la galaxie connaissait son nom, espérant que le croiseur et son capitaine allaient apparaître dans le ciel de leur planète pour éradiquer les esclavagistes siths. Auteur de nombreux exploits, le capitaine avait vu son vaisseau transformé par les améliorations et les arrivées de plusieurs des meilleurs chevaliers jedi de la galaxie. Son courage et sa vaillance avait permis le soutien de milliers de nouveaux sympatisans de la République. Il était désormais élevé au même rang que la grande générale Forn Dodonna, même si son grade au plan militaire ne l'était point. Il haissait par-dessus tout les siths, et s'était promis qu'il ne les rejoindrait jamais.
Aujourd'hui, la réputation incontestée de l' Endar Spire ne lui était guère utile. Victime d' une embuscade au-dessus de la planète-ville Taris, le croiseur était assailli de toutes parts par des siths-fighters. Sans pitié, ces derniers tuaient tout sur leur passage et détruisaient les parties vitales du vaisseau. Inévitablement, il se désintègrerait dans peu de temps. La légende n'existerait plus, entraînant un nouveau déséquilibre dans la guerre, les sénateurs sur Coruscant perdant peu-à-peu de leur confiance envers ce gouvernement vieux de milliers d' années.
Une nouvelle explosion secoua le vaisseau en perdition, et Jal Varen se réveilla, alerté par ce tumulte grandissant.
La porte magnétique de sa "chambre" s' ouvrit brutalement, et Trask Ulgo apparut dans son armure abîmée de soldat républicain. Malgré sa totale incompréhension de ce qui se passait autour de lui, Jal le reconnut, non sans mal quand même, l' homme suant à grosses gouttes et saignant de partout. Ce dernier dit quelque chose, mais une nouvelle explosion inonda l' espace environnant de grandes et nombreuses ondes sonores, masquant ses paroles.
Jal reprit ses esprits et demanda au nouveau-venu :
- Que se passe-t-il ?
- Nous sommes attaqués. Une embuscade. Le vaisseau ne tiendra plus longtemps. Nous devons retrouver Bastila et partir aux navettes de sauvetage sans plus atten...
- Et le reste de l' équipage ? Où sont-ils ?
Trask ravala un spasme. Il ne le savait pas vraiment, mais un militaire expérimenté tel que lui pouvait faire des analyses rapides de diverses situations d' urgence. Autrement dit, tel que celle-ci.Il n' y avait pas particulièrement réfléchi pour l' instant, et son estimation lui glaça le sang.
- Il se pourrait bien que nous soyons parmi les seuls survivants. Avec nous, Carth est toujours en vie, mais je doute qu' il le soit très longtemps. Idem pour nous, d' ailleurs.
Jal n' avait pas besoin d' autres explications. Il revêtit sa veste noire, mit un pantalon et partit avec Trask à l' extérieur de la pièce. Son regard fut attiré par de nombreux cadavres qui jonchaient le sol du vaste couloir, puis par les nombreuses portes condamnées par les explosions. N' importe quel chemin pouvait conduire à une impasse... et inexorablement à la
mort.
En regardant son compagnon, qui était envahi par le sang - vu l' état lamentable du croiseur, inutile de se demander à quoi ces tâches étaient dûes -, Jal se sentit assez honteux de ne pas s' être réveillé plus tôt. Trask était en effet carrément venu le chercher, alors que n' importe qui d' autre aurait agi différemment. Il se rendit soudain compte que c' était anormal, et brûlait d' envie de lui poser une question.
Qu' est-je donc de particulier pour que vous ayez entièrement traversé le vaisseau pour me secourir, alors que d' autres attendent également cette aide ? Mais en voyant le visage du soldat, il se ravisa. Le moment était décidement mal choisi pour poser des questions.
Sinon, il avait fait un étrange rêve...
" I'm going to show them a world without you. A world without rules and controls, without borders or boundaries. A world where anything is possible. Where we go from there is a choice I leave to you. "