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par Zèd-3 Èt » Ven 15 Mai 2015 - 10:24 Sujet: 1000 ans après Yavin
par Dark Minos » Ven 15 Mai 2015 - 10:34 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Jagen Eripsa » Ven 15 Mai 2015 - 10:58 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Ven 15 Mai 2015 - 12:12 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Ven 15 Mai 2015 - 15:08 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Dark Minos » Ven 15 Mai 2015 - 17:15 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
Zèd-3 Èt a écrit:Bien sûr :Chapitre 1 : Le prisonnier de la cellule 001
Localisation : Dantooïne, Complexe de la République
Date : Datunda 12 Kelona 1003
Le soldat impérial, vêtu de son armure bleue quasiment neuve, conduisit le cortège qui venait d’atterrir à travers un dédale de couloirs dont les plafonds vomissaient des dizaines de fils électriques.
L’étroit passage déboucha dans ce qui devait être une salle des commandes, équipée de vieux modèles d’ordinateurs. « Trop vieux. », songea le commandant du cortège Impérial.
La troupe arriva alors devant un sas blindé, surveillé par deux autres gardes Républicains. Le guide utilisa le système de reconnaissance oculaire, déverrouillant ainsi les lourdes portes.
- Est-il normal de nous accueillir ainsi ? murmura le commandant à son supérieur.
- Non, répondit Dalagan Fel. Laissons passer cela.
Le général Fel se répéta une nouvelle fois qu’il était trop indulgent. Son père, et même plus généralement ses ancêtres, avait toujours mené l’Empire d’une main de fer. Et pourtant, les menaces et conflits n’avaient pas manqué. En revanche, lui, l'Empereur Fel XII, avait échoué. Son Empire avait été balayé par les Hutts et le Soleil Noir. En quelques décennies, des siècles de progrès et d’histoire avaient été détruits. Quelle humiliation !
L'Empereur, son commandant et les trois soldats Impériaux suivirent leur guide dans un souterrain faiblement éclairé. La base avait dû être installée très rapidement. L’Impérial ne remarqua aucune caméra, ni aucun détecteur d’aucune sorte. Les Républicains, tout comme leurs sympathisants, étaient tombés bien bas.
- Le Sénateur Olam vous attends à l’intérieur, déclara le guide, tirant ainsi Fel XII de ses sombres ruminations.
L’Impérial pénétra dans l’étroite pièce, où il reconnut le représentant des Vestiges de la Fédération Galactique, à qui il avait eu l’occasion de parler plusieurs fois depuis le début de la Seconde Guerre Froide Galactique.
- Vous n’êtes pas autorisés à entrer, dit le garde en barrant la route à l’escorte de l'Empereur.
Le commandant porta immédiatement sa main à son blaster mais son supérieur l’en dissuada d’un regard :
- Tout ira bien Sam. Restez ici, je n’en aurai pas pour longtemps.
- À vos ordres, Monseigneur.
Assis à une modeste table en plastacier tachée à de multiples endroits, le représentant de la République affichait un radieux sourire, encadré par sa garde personnelle. Les cheveux grisonnants coupés courts, il faisait tournoyer un stylo dans ses mains.
- Dalagan Fel.
- Protane Olam. Que me vaut cette convocation urgente ? J’imagine que vous savez que les routes hyperspatiales sont surveillées par les patrouilles du Soleil Noir et que ce n’est pas sans risques que je vous ai rejoint !
- Nous savons tous les deux que vous n’avez aucun mal à éviter les patrouilles, Dalagan…
- Je comprends que, puisque je n'ai plus d'empire, vous refusiez de vous adresser à moi en me donnant du Empereur, ou Majesté. Appelez-moi néanmoins Général Fel, s'il vous plait. Nos deux camps sont dans des situations délicates, mais n’oublions pas les formalités.
- Au diable les formalités, Fel ! A quoi nous ont servi vos formalités quand Coruscant et Bastion ont été prises ? Quand les Hutts ont dévasté votre armée ?
- Venez-en au fait. Pourquoi m’avez-vous fait venir ?
L’administrateur de la République pivota sur sa chaise et alluma une holocarte projetant les planètes du Noyau et de la Bordure Intérieure.
- En bleu, les planètes sous contrôle des Kajidics Hutts. En Rouge, l’ensemble des planètes que l’Empire et la République contrôlent… encore. Mais plus pour longtemps.
- Je sais tout ça. Mais nous ne pouvons pas y changer grand chose il me semble. A moins que vous ne disposiez de centaines de croiseurs cachés quelque part dans la galaxie…
- Je dispose d’autant de croiseurs que vous de destroyers il me semble, rétorqua Olam, calmant ainsi les ardeurs de l’Impérial
Fel XII s’assit brusquement. Il avait perdu son temps en venant ici… Ce genre de discussion ne menait nulle part. Faire un recensement de combien la tâche était difficile ne ferait pas avancer la situation.
- Je ne vous ai pas demandé de venir ici pour échanger des quolibets. Je vous ai demandé de venir pour vous proposer une alliance.
Ce mot fit l’effet d’une douche froide à l’Impérial. Au cours de l’histoire, la République et l’Empire avaient toujours été ennemis… Sauf peut-être durant l’Invasion Yuuzhan Vong. Mais ceci ne représentait que quelques années sur des millénaires d’existence. Les deux institutions semblaient vouerées à se haïr et à combattre entre elles jusqu’à la fin des temps.
- Je sais à quoi vous pensez, reprit Olam. Mais nous sommes aux pied du mur. Le mieux que nous puissions faire, c’est de nous unir.
- Et porter une attaque directe contre la capitale de l’Empire Hutt ? se moqua Fel en faisant de grands gestes. Un raid de front contre Nal Hutta ?
- Une attaque de front n’est pas la bonne solution. Nous devons agir petit à petit, mais efficacement. Nous devons nous organiser. Répartir les missions. Nous faire confiance.
Dalagan Fel retrouva son sérieux. Le vieil homme disait vrai. Ses paroles étaient pleines de bon sens et il savait au fond de lui que c’était la meilleure chose à faire. Si cela n’arrangeait pas les choses, au moins, elles n’empireraient pas :
- Et pourquoi maintenant Olam ? Voilà bientôt trente ans que les Hutt gouvernent la galaxie.
- Disons que je pense qu’il est temps d’agir. Et je ne suis pas le seul à le penser, reprit-il après une courte pause.
Au même instant, un soldat Républicain fit irruption dans la salle.
- Sénateur Olam, le vaisseau en provenance de Yavin IV arrive.
- Excellent. Qu’il se pose à côté de la navette Impériale. Veillez à ce qu’il n’ait pas été suivi.
Le mot résonna dans l’esprit de Fel. Yavin. Mais que diable les Jedi venaient-ils faire ici ?***
Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique (ancien palais sénatorial)
Date : Atunda 9 Kelona 1003 (trois jours plus tôt)
- Une intrusion ? Ici ? s'exclama Gardoa la Hutt.
- Affirmatif, madame la directrice, répondit le droïde gardien. Dans les quartiers de surveillance de niveau S.
- Avez-vous pu déterminer qui étaient les intrus ?
- Négatif, madame la directrice. Nous savons juste qu'ils ont détruit douze gardes.
- Savez-vous où ils vont ?
- Ils semblent se diriger vers la tour centrale, madame la directrice.
- Alors arrêtez-les ! hurla la Hutt gigantesque, ses bourrelets tressautant rapidement. Arrêtez-les au plus vite !
- Bien, madame la directrice.***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S (ancien Temple Jedi)
Date : Idem
Dans un couloir de la prison, deux adolescents couraient.
- Han ! Attends-moi !
- Dépêche-toi un peu, petit frère, répondit le dénommé Han, sans s'arrêter.
- T'es marrant, toi. Il y a deux ans, tu avais mon âge, et tu n'aurais pas réussi à courir aussi vite que moi.
- Mais on est plus il y a deux ans, Solal. On est maintenant. Et maintenant, si tu t'arrêtes de courir, tu meurs !
À cet instant, la porte que les jeunes adultes avaient franchis explosa soudain et une dizaine de droïdes de sécurité la franchirent. Semblant avoir retrouvé toute son énergie, Solal accéléra brutalement et se retrouva au niveau de Han.
- À terre ! hurla une voix.
Les deux frères obéirent immédiatement et plongèrent vers le sol, pendant que trois soldats aux couleurs républicaines, surgis de derrière un pilier, empoignaient leurs blasters rotatifs lourds et commençaient à mitrailler les droïdes.
Deux minutes plus tard, la question des droïdes était réglée. L'un des soldats s'avança alors vers Han et lui demanda :
- Alors ? Vous savez où est la cible ?
- Bonjour, capitaine, répondit Han d'un ton fatigué. Pourrions-nous manger un morceau ? Mon frère et moi sommes épuisés.
- Où est la cible ?
- Dernier étage, troisième porte à droite. Nous avons faim.
- Gardel ! beugla le capitaine à l'un des deux autres soldats. Donne à boire et à manger à nos deux héros du jour ! Bravo, les petits gars, ajouta-t-il à l'adresse des deux frères.
Solal, qui n'écoutait visiblement pas, s'approcha du troisième membre du commando.
- Tu es blessé au bras. Tu veux que je te soigne ?
- Solal ! le sermonna Han. Ne gaspille pas ton énergie. Les guérisons sont les actions les plus difficiles à entreprendre, depuis le début du Déclin de la Force.
- Mais...
- Merci, gamin, lui dit le blessé, mais ton frère à raison. Garde ton énergie pour la cible. Elle risque d'en avoir besoin.
- ÇA SUFFIT ! s'exclama soudainement Solal. J'AIMERAIS BIEN QU'ON M'ÉCOUTE !
Voyant que personne ne réagissait, il reprit :
- Deux de tes muscles sont transpercés, et l'os de ton bras est fracturé. C'est pour ça que tu ne peux pas le bouger. J'ai reçu une formation de Jedi guérisseur et, en tant que tel, mon travail est de soigner les blessés, Déclin de la Force ou pas.
Comme personne ne disait toujours rien, il s'adressa de nouveau au blessé :
- Allez, fais voir ton bras.***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001 (ancienne salle de réunion du Haut Conseil Jedi)
Date : Idem
- Vous êtes sûrs qu’il est là-dedans ? demanda le capitaine.
- Est-ce que vous sous-entendez que mon frère et moi ne savons pas lire une carte ? répliqua Han, faussement indigné.
- Non, non, bien sûr que non ! s’exclama le chef du commando. Gardel ! Ragdil ! ajouta-t-il à l’adresse des deux soldats qui les accompagnaient. Faîtes-moi sauter cette porte en vitesse.
- À vos ordres, chef, répondirent-ils d’une même voix.
Trente secondes plus tard, les explosifs étaient en place.
- Boum, dit le capitaine, un sourire aux lèvres, tandis que le doigt de Gardel se rapprochait du détonateur.
C’est à ce moment-là que les droïdes arrivèrent.***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Idem
- Capitaine ! hurla Solal pour se faire entendre.
Mais c’était inutile. L’adolescent pouvait bien s’égosiller, plus jamais le capitaine ne l'entendrait.
- Petit frère, lui dit Han, arrête. C'est inutile.
- Non !
Le garçon partit soudain en courant. Droit vers les lignes ennemies. C'est alors que Han remarqua qu'il avait dérobé le détonateur à Gardel. Comprenant le plan de son frère, il voulut le rejoindre, mais Ragdil l'en empêcha :
- Arrête ! hurla le républicain. Ce n'est pas en te faisant tuer que tu aideras ton frère. Si tu veux te rendre utile, ramasse le blaster du capitaine, et tire.
En état de choc, Han obéit.
Pendant ce temps, Solal était arrivé au niveau des droïdes. Il aurait déjà dû mourir au moins cent fois, mais un phénomène étrange se produisait. À chaque fois qu'un tir allait l'atteindre, il l'esquivait à une vitesse surhumaine. En le voyant ainsi agir, jamais on aurait pu croire que la Force était en déclin depuis près d'un siècle. Peut-être ses nouvelles capacités avaient-elles à voir avec les flammes jaunes qui dansaient dans ses yeux et qui témoignaient de sa rage...
Il se produisit alors un phénomène que nul n'avait vu depuis le début du Déclin : Solal invoqua la Force tout autour de lui et lança une Répulsion de Force qui projeta les droïdes dix mètres en arrière. À côté de la cellule 001 et des explosifs.
- Boum, murmura Solal en pressant le détonateur.***
Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem
- Madame la directrice, il semblerait que nous ayions un problème.
- Quoi encore ? grogna Gardoa.
- Le commando ennemi a détruit l'escouade que nous leur lui avions envoyé.
- Mais comment est-ce possible ? s'exclama la Hutt, incrédule. Il y avait là une soixantaine de droïdes !
- Il semblerait qu'ils aient utilisé des explosifs.
Durant quelques instants, nul ne dit rien, Gardoa étant occupée à réfléchir. Le droïde gardien reprit brusquement la parole.
- La vidéo complète vient de nous parvenir, madame la directrice.
- Eh bien passe là, stupide droïde !
- Voilà, madame.
Gardoa la Hutt se pencha légèrement en avant pour mieux voir. Elle resta silencieuse durant tout le visionnage, sauf lorsque Solal invoqua la Force. Elle ne pût alors s'empêcher d'avoir un hoquet de surprise.
- Ce gamin... Droïde, envoie un message à la base militaire la plus proche, il nous faut des renforts.
- Bien, madame la directrice.
- Et ordonnez aux troupes de le prendre vivant. Le Conseil des Hutts voudra lui parler.
- Bien, madame la directrice.
- Et mettez-moi en communication avec le commandant de la FOC.
- Bien, madame la directrice.***
Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles (navire amiral de la Flotte Orbitale de Coruscant)
Date : Idem
- Vous m'avez déçu, commandant Startig.
- J'en ai conscience, madame la directrice, répondit l'imposant Barabel.
- Un traître a pénétré dans votre équipage sans que vous vous en rendiez compte. Lorsque cette crise sera réglée, vous serez relevé de vos fonctions. En attendant, l'état d'alerte est proclamé. Tout votre équipage doit être mis aux arrêts et interrogé pour découvrir qui est le traître. Je vous envoie un escadron de droïdes pour les remplacer.
- Bien, madame la directrice.***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Idem
- Solal !
- Gamin ! Reviens ici, il y a peut-être encore des droïdes !
- Lâche-moi, Gardel ! C'est mon frère !
Lorsque la fumée due à l'explosion se dissipa quelque-peu, Ragdil pût constater que son ami avait toutes les peines du monde à retenir le jeune adulte. Celui-ci échappa alors à la poigne de fer du soldat.
- Solal !
Un homme dans la force de l'âge émergea alors du nuage de poussière. Il tenait dans ses bras un adolescent inconscient.
- Solal ! cria Han une troisième fois. Il n'a rien ? demanda-t-il au vieil homme, qui portait l'uniforme des prisonniers de Coruscant.
- Non, je crois qu'il va bien. Il n'est qu'évanoui, répondit-il.
- Alors, Han. Tu vois ? Je t'avais dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter, lui dit Gardel en arrivant à leur hauteur.
- Menteur, tu avais aussi peur que moi.
- On en discutera plus tard. Et vous, vous êtes ? demanda le soldat au vieux prisonnier.
- Moi ? Je suis le pensionnaire de la cellule 001.
- Dans ce cas, veuillez nous donner un peu de votre sang pour analyse. Nous devons vérifier votre identité.
En même temps que Gardel prononçait ces mots, Ragdil tendit un instrument de prélèvement de sang au vieillard. Celui-ci y posa sa main.
Pendant que l'appareil prélevait une goutte de sang pour lui faire subir sept tests différents, les empreintes digitales de la main étaient scannées par trois systèmes qui analysèrent quatre fois chacun les résultats, avant de les comparer entre eux. Au bout de quelques secondes, l'appareil bipa et une voix mécanique énonça :
- Nom : Olam ; prénom : Ragia ; profession : chef d'État de la Nouvelle République.Chapitre 2 : Une évasion spectaculaireLocalisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Atunda 9 Kelona 1003
Une exclamation sortit de la cellule 012 :
- Vous... vous êtes le chef d'État Ragia Olam ? Saleté de Hutts ! Ils m'ont fait croire que vous étiez un criminel !
- Et vous-même ? demanda Gardel, méfiant. Vous êtes qui, au juste ?
- Pendant la guerre, je voulais m'engager dans l'armée républicaine, mais on m'a refusé. Je suis alors devenu contrebandier.
- Votre voix ne m'est pas inconnue. Quel est votre nom ? questionna Olam.
- Je m'appelle Serjo Radkift. Nous nous sommes croisés une fois, mais vous ne devez pas vous en souvenir.
- Sachez, monsieur Radkift, que je n'oublie jamais rien. Vous ne faites pas exception. Oui, je me souviens de vous. Je vous avais décerné une médaille pour service rendu à la République... Vous aviez, il me semble, libéré Christophsis alors que la Quatrième Flotte avait échoué, c'est bien cela ?
- Oui monsieur. Vous m'aviez proposé de réaliser mon rêve et de rejoindre l'armée, mais j'avais refusé.
- C'est bien cela... Ainsi, vous vous êtes fait attrapé par les Hutts ? Je vais arranger ça. Caporal, votre nom ? demanda le chef d'État à Gardel.
- Gardel, monsieur.
- Eh bien, caporal Gardel, que pensez-vous d'un homme de plus dans cette équipe ?
- J'ai entendu parler des exploits du contrebandier Radkift, et ce serait un honneur de l'avoir dans l'unité, monsieur.
À cet instant, Solal reprit connaissance.
- Petit frère ! hurla Han en lui sautant au cou. Tu es vivant !
- T'arriveras... pas... à te... dé... barrasser de... moi aussi... facilement, répliqua Solal, un sourire aux lèvres, avant d'être pris d'une violente quinte de toux.
- Solal !
- Je vais bien, grand frère. Le capitaine ?
Han secoua tristement la tête.
- Il... il ne s'en est pas sorti.
Sa voix s'étrangla, puis il reprit :
- Il est mort en guerrier. C'est ce qu'il aurait voulu, je pense.
- Il semble que tu sois attaché à lui... Solal, c'est cela ? demanda Olam.
- Oui, monsieur. Je l'aimais beaucoup.
- Le pauvre. Comment s'appelait-il ?
- Je ne sais pas, monsieur.
- Caporal Gardel ?
- Une fois, je lui ai demandé. Il m'a répondu que son prénom était "Capitaine" et son nom "de l'Armée". Il avait voué sa vie à la défense de la République et de ses valeurs.
Une explosion retentit alors.
- Merci de m'avoir libéré, chef d'État Olam, dit Serjo Radkift en sortant de sa cellule. Je me met à votre service.
- Radkift, dis-moi si je me trompe, lui demanda Ragdil. Ce quartier est plein de loyalistes républicains, c'est bien ça ?
- Exact. Vous voulez les libérer ? Il va vous falloir un paquet d'explosifs, alors.
- Il nous reste de quoi faire sauter trois portes. Tu me conseille lesquelles ?
- Porte 003, porte 009 et porte 015, répondit le contrebandier, après un instant de réflexion.
- Qui est derrière ?
- Le commando d'élite Aqualish Farbic Alfem, le lieutenant du Service Stratégie Dévaronien Xarnim Kaltrir et le sniper Arcona Q'akiryu Gmath.
- Gardel, aide-moi a installer la détonite.
Alors que les deux hommes commençaient à s'affairer, Solal demanda :
- Et les autres ? On ne peut quand même pas les laisser là !
- On a pas le choix, petit, répondit Gardel, le visage fermé.
Une voix sortit de la cellule 004.
- C'est ça, la guerre, petit. Et un môme comme toi n'a rien à y faire.
- Je suis un guérisseur Jedi, s'offusqua Solal. C'est pour ça que je suis là. Je fais mon travail, comme tout le monde.
La pensionnaire de la cellule 007 dit alors :
- Vous ne pouvez pas nous libérer, soit. Mais même si vous en prenez plusieurs chacun, il devrait bien rester quelques blasters des droïdes, non ? Quitte à crever dans cette cellule, autant que ce soit les armes à la main.
Les autres prisonniers semblant approuver, Gardel et Radkift décidèrent de laisser un blaster et deux chargeurs à chaque détenu de l'étage. Les membres du commando se partagèrent le reste.***
Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem
- Madame la directrice... commença le droïde d'un ton hésitant.
- Quoi encore ?
- Le commando républicain a libéré le chef d'État de la Nouvelle République, ainsi que quatre autres prisonniers.
- Ils commencent vraiment à m'énerver, ceux-là ! hurla la Hutt. Lancez tous les droïdes de réserve contre eux !
- Bien, madame la directrice.
- Et ces renforts ? Où sont-ils ?
- Ils devraient arriver dans un peu moins d'une heure.
- Qu'ils fassent moins.***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem
- Dépêchez ! Les droïdes arrivent !
- Les voilà !
- En embuscade, vite ! Gmath, Radkift, à droite. Ragdil, avec moi à gauche. Chef d'État, les mômes, Kaltrir, planquez-vous. Alfem, tu les protèges. Action !
Les membres du commando obéirent à Gardel, qui semblait avoir pris le commandement depuis la mort du capitaine. Quinze secondes plus tard, une escouade de droïdes pénétra dans le couloir. Le commando s'étant dissimulé derrière les piliers de l'ancien Temple, les machines ne le virent pas. Elles s'avancèrent, puis, ne voyant rien, s'arrêtèrent pour observer les alentours. C'est alors que l'enfer se déchaîna.***
Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem
Farlimo Startig sourit en regardant les droïdes pilotes remplacer ses hommes. Même en l'observant de très près, nul, pas même un Barabel, n'aurait pu deviner ce à quoi il pensait. Lorsque tous ses hommes eurent intégré les cellules, il ordonna :
- Bien. Maintenant, envoyez une navette de transport devant les quartiers de surveillance de niveau S. Qu'elle se tiennent prête à embarquer les individus qui sont actuellement en fuite dans le bâtiment.
- À vos ordres, commandant, répondit l'un des droïdes.
Startig s'abîma de nouveau dans ses réflexions. « Les Hutts sont faciles à berner, quand on sait comment s'y prendre. », songea-t-il. Le plus dur dans sa mission d'infiltration avait été de demander à être muté vers Coruscant sans attirer les soupçons. « Hutts stupides ! Ils s'imaginent que cette mission à lieu sur un coup de tête alors que les services secrets la préparent depuis la fin de la guerre ! ». Il eût une brève pensée pour Gardoa. « Si elle savait que j'étais le traître, elle inventerait probablement une nouvelle torture spécialement pour moi. ». En bon professionnel, le non-humain recentra ses pensées sur la mission. « La phase 1 est réussie, puisque l'équipage est en cellule. La phase 2 aussi, puisque le vaisseau d'évacuation est parti. Reste la phase 3... ». Désirant vérifier que tout était en place, le Barabel pressa l'un des boutons de son bracelet de commande. Un mur coulissa aussitôt, révélant une console d'ordinateur qui, si on s'en tenait aux plans du vaisseau, n'aurait pas du exister. Après avoir observé l'écran et constaté que tout était prêt pour le feu d'artifice, il s'autorisa enfin un sourire, mais ne se détendit pas pour autant. « Je me détendrais quand nous serons dans l'espace aérien des Vestiges. ».***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem
- Franchement, faudra dire aux Hutts de faire un effort, annonça Gardel. Je trouve que la qualité de leur camelote est en baisse.
- Si vous le dites, capo, répliqua le sniper. L'un d'entre vous a-t-il des compétences en informatique ?
- Moi, répondit le Dévaronien. Pourquoi ?
- Tu pourrais réparer ces droïdes ?
- Ces six là ? C'est ceux que tu as abattu, non ? Ils ont l'air en bon état.
- Bien sûr qu'ils le sont, je suis le meilleur.
- Peut-être, et peut-être pas, intervint Gardel. Peu importe, d'ailleurs. Que veux-tu qu'on fasse de quelques droïdes ?
- Eh bien... Je pensais qu'ils pourraient servir de soldats supplémentaires. De plus, ajouta-t-il en désignant l'un d'entre eux, celui-ci est lieutenant. Il a donc forcément des codes permettant d'ouvrir des cellules.
- Comment le sais-tu ?
- Dans la tour, il n'y avait que des lieut' qui s'occupait de nous, et l'un d'eux était un petit peu trop bavard, à cause d'un défaut de programmation. En sept ans, il a eu le temps de tout me raconter.
- Très bien. Kaltrir, vous pouvez les réparer ?
- Il semblerait, oui. Mais ça va bien me prendre dix minutes.
- Dans ce cas, commence par le lieut', qu'on puisse libérer d'autres prisonniers pendant que tu continueras. Vous autres, ordonna-t-il d'un ton autoritaire, faites le guet.
- À vos ordres, répondirent-ils en chœur.
Dix minutes plus tard, comme prévu, les droïdes étaient opérationnels. Gardel avait déterminé quels détenus leur serait fidèles et les avait libérés. En tout, treize hommes avaient rejoint le commando.
- Parfait, s'exclama Gardel. J'ai votre attention à tous ?
Voyant que personne ne répondait, il continua :
- Je suis le caporal Gardel, des Forces Spéciales des Vestiges de la Fédération. Notre mission, à moi et à mes hommes, est simple : libérer et extrader le chef d'État Olam. Vous êtes tous des soldats républicains, aussi je vous ordonne de reprendre du service. Vous allez ramasser les armes des droïdes qui traînent par terre et nous accompagner. Des questions ?
- Si on veut pas ? demanda un Advozse.
- On te renferment dans ta cellule. Des questions intelligentes ? Non ? Tant mieux. Vous avez deux minutes pour vous préparer.***
Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem
- Prenez le contrôle des caméras du centre pénitentiaire, ordonna Startig.
- À vos ordres, commandant, répondit l'un des droïde.
Trente secondes plus tard, il reprit :
- Ça y est, commandant. Nous avons des yeux sur tout Coruscant.
- Excellent. Donnez-moi des images du Temple Jedi.
S'apercevant que le droïde le regardait d'un air interrogatif, il se reprit :
- Du quartier de sécurité de niveau S.
- À vos ordres, commandant.
Le droïde se tourna vers sa console et, quelques secondes plus tard, fit signe à son supérieur que son ordre avait été exécuté.
- Maintenant, recherchez nos alliés, demanda le non-humain.
- Voilà, commandant, lui dit presque immédiatement le droïde. Caméras 712 à 718.
- Dès qu'ils seront à l'autre bout du couloir, ils seront assez loin des explosifs pour lancer la phase 3.
- À vos ordres, commandant.***
Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem
Alors que le commando, désormais composé de vingt-huit individus (en comptant les droïdes), commençait à descendre les escaliers en direction du niveau inférieur, une gigantesque explosion secoua le bâtiment.
- C'était quoi, ça ? s'exclama Radkift, une fois le choc initial passé.
- Ça, mon gars, lui répondit Gardel, c'était notre allié à l'extérieur qui vient de faire péter les explosifs entreposés dans la salle des communication du Temple.
- Que... Quoi ? Vous voulez dire que...
- Gardoa la Hutt est désormais aveugle. Elle ne sais pas ce qui se passe dans le bâtiment.
- Comment...
- Plus tard, Radkift.
- Bien, caporal.***
Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem
- Et ces renforts ? hurla Gardoa. Ils devraient déjà être là !
- Il semblerait qu'ils aient été retardés par un groupe de pirates, madame la directrice.
- Des pirates ? Près du Noyau ? Des mercenaires, oui !
- Vous croyez, madame la directrice ?
- Évidemment ! Mettez-moi en communication avec Startig, tout de suite !
- Bien, madame la directrice.
Moins d'une minute plus tard, une image en trois dimensions apparut devant la Hutt.
- Commandant, beugla celle-ci, je veux...
- Hep, hep, hep, l'interrompit le Barabel. On ne vous a pas appris les bonnes manières ? Sachez qu'on ne veut jamais rien, mais que l'on espère. Tout au plus, on peut souhaiter.
- Qu'est-ce que vous racontez, Startig ? Écoutez, plutôt. J'ai une mission à la hauteur de vos piètres capacités.
- Vous faites référence au traître ? Je l'ai trouvé.
- Vraiment ? Pourquoi n'en suis-je informée que maintenant ? Peu importe. De qui s'agit-il ?
- Mais... De moi, naturellement. Le seul à bord de de la FOC capable de laisser un vaisseau non-identifié franchir nos défenses.
- Quoi ? Vous m'avez trahi ?
- Pas vraiment, car, pour qu'il y ait trahison, il faut d'abord qu'il y ait fidélité.
- Attendez, c'est du fric que vous voulez ? demanda Gardoa, paniquée. Quelle que soit la somme que vous demandiez, je la double.
- Ce n'est pas une question d'argent. Dans vingt minutes, les fugitifs auront quitté le sol. D'ici-là, laissez-moi vous raconter une histoire que vous trouverez, je l'espère, intéressante. Il y a neuf ans, cinq mois et quatorze jours, Daqirst Desilijic Zarkix, le Mogul Suprême, décida d'exterminer vingt-cinq pour cents de la population barabelle, afin de nous convaincre de ne pas nous allier avec les Vestiges de la Fédération. L'une des multiples conséquences de cet acte fût la diminution drastique du nombre de gardiens de prison. Pour pallier à cela, le gouvernement de Barab I prit la décision de libérer les prisonniers les moins dangereux. J'en faisais partie. Je décidais alors de m'engager dans l'armée Hutt. Quelques années plus tard, j'atterrissais ici. Ce que vous ignorez, c'est qu'avant de rejoindre les Hutts, j'étais devenu un agent des Vestiges. J'ai infiltré l'armée avec pour seul objectif d'être muté ici, pour préparer cette opération. Comprenez bien qu'aucune somme d'argent, aussi énorme soit-elle, ne me fera changer d'avis.
- Deux milliards de crédits ! hurla, paniquée, Gardoa.
- Mon croiseur est au-dessus du bâtiment où vous vous terrez. J'ai bien envie de vous bombarder, pour voir ce que ça fait.
- Trois milliards de crédits, ma dernière offre !
- Finalement, je vais vous laisser en vie. Je laisse à Daqirst le soin de s'occuper de vous. Au déplaisir.
- Non ! Attendez ! Pitié ! Startig !
- La communication est coupée, madame la directrice, annonça, d'un ton neutre, l'un des droïdes.
- Noooon !***
Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem
Après avoir interrompu la communication, Startig s'autorisa un autre sourire. « Phase 3 réussie. Et en bonus, Gardoa sera morte dans moins de douze heures. ».
- Le transport vient de se poser dans le hangar principal, commandant.
- Très bien. Faites venir toute l'équipe.
- À vos ordres, commandant.***
Localisation : Nal Hutta, palais du Mogul Suprême
Date : Idem
- Silence, Gardoa ! Vous serez conduite jusqu'à Hutta et vous y serez exécutée dans onze heures galactiques, annonça tranquillement Daqirst Desilijic Zarkix, avant de couper la communication avec Coruscant. C'est que vous vouliez, non ? demanda-t-il à la pièce vide.
- Bien sûr, fit une voix glacée, située derrière le Mogul, dont le propriétaire restait invisible. Ainsi, la galaxie verra que votre empire ne tolère ni l'échec, ni l'incompétence.
En même temps que l'ombre parlait, elle semblait se déplacer : de derrière le Hutt, elle passa devant. Pour autant, elle restait invisible.
- Vous avez raison, comme toujours, reconnut Daqirst.
- Comme toujours.Chapitre 3 : Une vieille lignée
Localisation : Mandalore, Siège de la Fédération Mandalorienne, Keldabe
Date : Satunda 11 Kelona 1003
Le conflit actuellement désigné sous le nom d'Expansion des Hutts avait été dévastateur pour la galaxie : durant près d'un siècle les Hutts et leurs armées avaient déferlé sur l'espace connu et avaient pillé des centaines de mondes, et massacré des millions de personnes innocentes, sans faire beaucoup de distinctions entre soldats et civils.
Cependant, comme dans toute guerre, certains eurent plus de chance que d'autres. Si les Hutts et le Soleil Noir furent les grands gagnants de la guerre, les Mandaloriens tirèrent également leur épingle du jeu.
Ainsi, sous la bannière de Mand'alor le Libérateur, les Mandaloriens libérèrent plusieurs mondes et leurs alentours, tel que Sullust ou Ord Mantell. Mais après plusieurs années de conflit les fiers Mandaloriens subirent une lourde victoire au dessus Abregado-Rae, ils y perdirent le Libérateur ainsi que plusieurs grands guerriers, qui étaient considérés comme des héros. Durant deux ans, les guerriers en armure se firent discrets, puis ils resurgirent brusquement. À leur tête, Ena Synia, aussi appelée Mand'alor l'Intouchable. Aidés par les Sullustéens, ils vinrent en aide au Corelliens et, après maintes batailles, les Hutts furent repoussés et Corellia rejoignit l'espace mandalorien. À la fin de la Campagne de Corellia, l'Intouchable nomma trois autres Mandalores pour gouverner les territoires conquis. Ainsi naquit la Fédération Mandalorienne.
Les quatre Mand'alors avançaient d'un pas assuré vers la salle de réunion. Aucun garde ne les accompagnaient, vu qu'ils étaient tous experts en combat. Une fois arrivés, les dirigeants de la Fédération Mandalorienne ouvrirent les portes de la salle, laissant place à une longue table occupée par des moniteurs, datapads et autres supports d'informations. Au bout de cette table se trouvait un holo-transmetteur qui diffusait l'image d'un homme à la posture aussi droite qu'une poutre de beskar. Les mains derrière le dos, il exposait son uniforme, ainsi que de nombreuses médailles et récompenses, aux Mandaloriens.
- Mand'alors, engagea-t-il posément.
Mand'alor l'Invaincu enleva son casque pour le placer en dessous de son bras, dévoilant ainsi un visage rugueux et marqué par le combat, qu'une longue cicatrice barrait sur le côté droit, sans lui traverser l’œil ou la bouche, et ses cheveux étaient rasés de près. Dans ses yeux verts transparaissait l'envie de combattre.
- Amiral Lance, dit-il d'une voix grave, pourquoi un tel empressement à nous contacter ?
Derrière lui les trois autre enlevèrent leurs casques. Mand'alor l'Intouchable, une femme aux longs cheveux bruns et au visage moins rugueux que celui de son confrère, posa son casque sur la grande table et déplaça une chaise pour s'asseoir, un bras sur la table et l'autre tapotant son genoux.
- J’espère que c'est important, Lendrick, j'ai fait un très long voyage et autant vous dire que je ne suis pas dans une bonne période.
- Ne vous inquiétez pas, Ena, vous ne serez pas déçu, lui répondit-il, avant de reprendre pour tout le monde. Nos agents des services spéciaux nous ont rapportés des informations capitales de Coruscant.
Les deux autres, un jeune homme à la peau matte et un homme âgé marqué par la vieillesse avec les cheveux grisonnants, se rapprochèrent pour s'installer. Le premier Mandalorien, lui, resta debout les mains sur la table continuant de fixer Lendrick Lance.
- La planète prison ? continua Mand'alor l'Intrépide, le plus jeune, interloqué. Vous voulez dire directement depuis la surface ?
- Je ne vais vous dévoiler tout mes secrets et puis... ce sont des services spéciaux.
L'Amiral avait accentué le mot « spéciaux ». Mais le vétéran n'était pas convaincue par cette petite pointe d'humour.
- Venons en aux faits, Amiral, coupa-t-il de sa voix rugueuse. Que s'est-il passé ?
- Le prisonnier le plus important de la planète s'est évadé il y a deux jours. Je parle de celui qui était dans la cellule 001. Cela doit vous dire quelque chose, Lamar. Je me trompe ?
Le grand combattant répondit d'un ton légèrement surpris :
- Oui, le chef d’État de la Nouvelle République : Ragia Olam. Un vieux compagnon d'armes.
Les autres se retournèrent vers Lamar, sauf Ena qui esquissa un petit sourire.
- Il est enfin sorti de ce trou. Je me disait aussi que ça n'allait pas se finir comme ça.
- Tu penses qu'il va essayer de nous contacter pour nos « services » ? demanda Mand'alor le Sage, le vieil homme.
- À mon avis, annonça l'Intrépide, il est même possible qu'il joue non pas avec des crédits ou des vaisseaux, mais plutôt avec notre « bon cœur ».
Il l'avait dit avec une pointe d'ironie qui égailla l'assemblée. Lamar croisa les bras et ordonna :
- Amiral Lance, tachez de glaner le plus d'information possible à ce sujet, sécurisez les flottes et tout le matériel militaire, s'ils repartent en guerre, le meilleure moyen de grossir ses forces aujourd'hui, ce n'est plus de les produire mais de les voler. Aussi, soyez prêt.
- Reçu. Centre tactique de Corellia, terminé.
L'hologramme disparut, et un petit silence s'installa.
- Et maintenant, on attend... Lendrick saura s'en occuper, je ne m'inquiète pas.
- Alors qu'est-ce qui te tracasse ? interrogea Ena.
- La suite des événement : ce que Ragia va nous proposer, ce que les Hutts vont faire, à quoi l'Empire va procéder... Tout ce genre de choses, et nous serons au milieu de la mêlée. Nos territoires sont trop écartés les un des autres. Depuis la mort de Mand'alor le Libérateur, nous sommes restés cloîtrés dans nos territoires respectifs.
- Hmmm... Corellia, Mandalore, Sullust et Ord Mantell, ça fait quatre planètes importantes, donc quatre secteurs, les quatre secteurs que nous nous sommes répartis. De quoi as-tu peur ? Les limaces n'oseront jamais nous attaquer, avec tout ce qu'on a imposé comme lois contre le crime et autres, affirma le Sage.
- Reja a raison, ner'vod, ajouta l'Intrépide en désignant le vétéran, ils ne pourront pas nous attaquer.
- Lamar tu devrais écouter Reja et Balian'ika.
Lamar restait immobile, les bras croisés, réfléchissant à ce qui s'était dit.
- Alors que chacun retourne à son secteur, la pause est terminée.
Les trois autres combattants acquiescèrent.
- Dommage, Mandalore est bien mieux qu'Ord Mantell, ajouta Reja en remettant son casque. S'il y a un problème, on communique par holo-conférence d'urgence.
- Pour ma part je suis déjà chez moi ner'vod, nargua Ena. Je vais enfin me reposer et aller voir ma famille.
- Sullust, j'arrive ! s'exclama Balian en sortant en trombe.
Lamar attendit que le Sage soit également sorti, puis il se détendit et adopta une posture moins carrée, moins sévère... Il se mit à côté d'Ena. Le visage de celle-ci changea d'expression.
- Lamar... Je sais à quoi tu penses, mais c'est non. C'était une erreur.
Puis elle sortie à son tour et se dirigea vers ses appartements, tandis que le dernier Mand'alor restait là à fixer le murs en face de lui, avant de partir pour Corellia.***
Localisation : Dantooïne, Statioport du complexe
Date : Datunda 12 Kelona 1003 (le lendemain)
- Maîtres Jedi ! Bienvenue ! Bienvenue à tous !
- Merci, sénateur Olam.
- Pour la millième fois, Fzartheg, appelez-moi Protane !
Le dénommé Fzartheg Grathni acquiesça. Il s'agissait d'un Quermien, à la peau blanche et au long cou. Sa voix était grave, et il semblait doué d'une autorité naturelle, sans pour autant paraître la rechercher. Les récits à son sujet allaient bon train, et à raison. Il était en effet l'un des rares Jedi à pouvoir encore se servir de la Force de manière réellement puissante.
Il s'écarta du vaisseau à bord duquel il était arrivé, et cinq personnes le suivirent : un Maître Jedi Rattataki, nommé Rhazsa Tmanzi, Solal, Han, Gardel, et, enfin, le chef d'État Ragia Olam.
- Mon cousin ! Quelle joie de vous revoir ! s'exclama Protane.
- Je suis moi aussi heureux de constater que les Hutts ne vous ont pas encore eu, cousin, répondit Ragia, d'une voix fatiguée. Je vois que le Général Fel est ici. Pensez-vous vous allier à nous ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas trop, répondit l'Empereur en exil, visiblement sous le choc. Bon sang, chef d'État Olam, c'est vraiment vous ?
- Eh oui. Je suis de retour chez moi.***
Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem
Allongé sur le lit de sa cabine, Solal réfléchissait aux événements des derniers jours : la fuite de Coruscant, l'arrivée à Yavin, l'horreur qui l'avait saisi lorsqu'il avait réalisé que c'était en cédant au Côté Obscur qu'il avait pu user de la Force sur Coruscant, le soulagement qui avait été le sien quand son Maître lui avait expliqué qu'il était un Jedi et que l'Ordre voulait encore de lui, et maintenant la curiosité et l'appréhension à l'idée de ce qui les attendaient, lui et ses compagnons. En effet, Ragia Olam avait sollicité leur présence, à lui et à son frère, durant les négociations avec les Mandaloriens. « C'est l'inconvénient de porter un grand nom. », songea-t-il en souriant.
L'un des droïdes de protocole embarqués par le chef d'État toqua à la porte de la cabine.
- Entrez.
- Bonjour, monsieur. Maître Grathni m'envoie vous dire que nous arriverons en orbite de Dathomir d'ici une heure et vous conseille de vous préparer.
- Tu remercieras Maître Grathni de ma part, s'il te plaît.
- Bien, monsieur, répondit le droïde, avant de sortir.***
Localisation : Mustafar, Complexe Oméga
Date : Idem
- Tah XI, que faites-vous ici ? Je vous croyais en compagnie de Tah V, sur Hutta, demanda un Twi'leck, visiblement irrité
- Exact, Tah III. C'était encore le cas hier, mais il a insisté pour que je vous transmette un message, répondit un humain au teint pâle.
- Une holo-communication n'aurait-elle pas suffi ?
- Tah V a affirmé que, malgré la sécurité qu'offrait nos canaux privés, il ne fallait prendre aucun risque.
- Et... quel est ce message, qu'on en finisse ?
- Je ne sais pas, monseigneur.
- Expliquez-vous.
- Tah V a appliqué la procédure du xavior voyageur [1]. Aussi m'a-t-il remis un holo-enregis- treur contenant son message. Seul l'ADN des Tah I, II, III et IV peut le déverrouiller.
- Eh bien... Que de précautions ! Ça a intérêt à être important.
- Si ça ne l'était pas, jamais il ne l'aurait fait.
- Je m'en doute, oui. Bien. Confiez-moi l'holo-enregistreur et sortez.
- Oui, monseigneur, répondit servilement Tah XI.
Dès que celui-ci fut sorti, Tah III alluma l'appareil et la représentation holographique d'un Defel apparut.
- J'ignore qui de Tah I, Tah II, Tah III ou Tah IV entendra ce message, mais je souhaite que vous regardiez attentivement l'holovidéo qui va suivre. Il s'agit d'un extrait de ce qu'ont filmé les caméras de surveillance du centre pénitentiaire de Coruscant.
Son image s'effaça pour laisser place à celle de Solal utilisant la Force pour repousser les droïdes devant la cellule 001. Tah V réapparut.
- Il semblerait que ce Jedi, dont nous ignorons le nom à l'heure actuelle, ait temporairement cédé au Côté Obscur. S'il était plus âgé, il aurait pu rejoindre nos rangs, comme Tah XV et XIX. Seulement, il est trop jeune pour désirer l'Obscurité. C'est pourquoi il doit être retiré de la circulation au plus vite. Je préconise de le prendre vivant, mais ce n'est pas à moi de décider.
Tah V communiqua ensuite à son supérieur diverses informations, que celui-ci écouta d'une oreille distraite.
Une fois le message terminé, Tah III resta songeur quelques temps, avant de se rendre dans une petite salle ressemblant à un cabinet privé. Il se dirigea sans hésiter vers le bureau et s'y assit, puis pressa le bouton d'activation de son holocom. L'image en trois dimensions d'un individu masqué apparut.
Si l'on se référait uniquement à sa stature, il était impossible de déterminer son sexe. Sa corpulence suggérait qu'il appartenait à une espèce de proche-humain, à moins qu'il ne soit un humain de pure souche, mais le manteau et la capuche qui le recouvrait - et qui n'était pas sans rappeler les antiques Seigneurs Sith - rendaient toute identification formelle impossible. Ses yeux étaient d'un noir profond et donnaient l'impression que l'on se noyait dedans. Même à distance, Tah III trouvait difficile de résister à l'attraction qu'ils exerçaient sur lui, qui était pourtant un puissant utilisateur de la Force.
- Tah III, déclara la silhouette. Que me vaut le plaisir de votre appel ?
Sa voix était chaude et amicale, mais un il-ne-savait quoi mettait Tah III mal à l'aise. Et il n'était pas facile de le déstabiliser. Lui qui s'amusait à terrifier ses subordonnés avait la désagréable impression d'être un enfant pris en faute par un homme important : incapable de comprendre les plans et idées de l'autre, il se bornait à exécuter les ordres qu'il lui donnait.
- Alors, expliquez-vous, demanda la silhouette.
L'individu masqué avait parlé d'un ton aimable et avenant, néanmoins, le malaise persistait. Tah III savait que cette impression se dissiperait quelques heures après la fin de la communication. Cependant, il avait un devoir. Et si, pour le remplir, il devait discuter avec son supérieur, il le ferait sans hésiter. Pour se donner du courage, il se récita mentalement le Code de leur confrérie : « La paix est un mensonge, il n'existe que la passion. Celle-ci reste cachée, et s'accumule. Par la passion, nous obtenons la Force. La Force libère la passion, et nous confère la victoire. Grâce à la victoire, nos chaînes sont rompues. ». Mentalement prêt, il reporta son attention sur la silhouette.
- Bien, Maître, répondit Tah III. Il y a trois jours, un commando républicain a libéré Ragia Olam de la cellule 001. Parmi les membres de ce commando, il y avait deux jeunes adultes Jedi. Le plus jeune a temporairement cédé au Côté Obscur. Tah V pense qu'il faudrait s'en occuper.
- Je vois. Très bien, Tah III. Je vous charge de l'affaire. Où en est Tah IX, dans son infiltration de la République ?
- Elle est désormais aide de camp de Protane Olam, Maître.
- Je la met sous vos ordres directs. Qu'elle vous procure un maximum d'informations.
- Bien, Maître.
Une fois la communication coupée, Tah III contacta Tah IX, une belle Pantorane d'une vingtaine d'années.
- Bonjour, Tah III, commença-t-elle d'une voix enjôleuse. Que puis-je faire pour vous ?.
- Bonjour, Tah IX, répondit-il, tout aussi charmeur. Ragia Olam est-il arrivé ?
- Il a débarqué au complexe hier. Vous voulez que je l'assassine ?
- Pas maintenant. Laissons-le d'abord rassembler tous nos ennemis. Non, je vous contacte pour vous entretenir d'une personne qui accompagnait probablement le chef d'État. J'ignore son nom, mais ce serait un Jedi d'une quinzaine d'années.
- Cheveux noirs, yeux bleus, petite taille ?
- C'est cela.
- Il s'appelle Solal. C'est le fils de Jardeg.
- Jardeg ? Le traître ?
- Exactement.
- Intéressant... Vous le connaissez ?
- Vaguement. Je ne lui pas encore parlé personnellement, mais je pourrais prendre contact avec lui, si vous le voulez.
- Oui, c'est la volonté de Tah I. Pour l'heure, quel est votre sentiment en ce qui le concerne ?
- Je le trouve pas mal, quoiqu'un peu jeune. Je préférerais son frère.
- Je ne parlais pas de ses compétences présumées au lit, mais de vos impressions générales à son sujet.
- Ah... Il semble intelligent, doué, et craintif.
- Craintif ?
- D'après le rapport que j'ai reçu de Tah XI, il a temporairement cédé au Côté Obscur. Je pense qu'il a peur de son pouvoir latent.
- Vous avez dit qu'il avait un frère. L'autre Jedi de Coruscant ?
- C'est cela.
- Que pensez-vous de ce frère ? Hormis son physique ?
- Rien de spécial. Je n'ai pas non-plus pris contact avec lui. Désirez-vous que je le fasse ?
- Si vous pensez que cela peut-être utile à la confrérie, oui.
- C'est tout ?
- Oui. À plus tard, Tah IX.
- À plus tard, Tah III.
« Cette fille est décidément... excitante, c'est bien le mot. » pensa Tah III. « J'y penserais plus tard », se reprit-il. « J'ai à faire. ».***
Localisation : Orbite de Dathomir, sur la passerelle du Tueur d'étoiles
Date : Idem
- C'est vrai que la planète est habitée par des utilisateurs de la Force ? demanda Solal à son Maître
- Oui, on les appelle les Sorcières de Dathomir.
- Ce sont des femmes ?
- Pourquoi cela t'intéresse-t-il ?
- Je ne sais pas. Je demandais, c'est tout.
- Cherche plutôt des présences hostiles dans la Force.
- Il n'y a rien, Maître.
- Ne tire pas de conclusion trop hâtive, tu veux ?
- Bien, Maître.
Après s’être interrompu un moment, Solal reprit :
- Je sens comme ... un voile.
- C’est bien.
- Vous voulez dire que vous le sentez aussi ?
- Oui. Un utilisateur du Côté Obscur dissimule sa présence. Il pourrait être n’importe qui.***
Localisation : À bord du Tueur d'étoiles, dans la cabine de Han
Date : Idem
- Bonjour, Han. Je peux vous appeler Han, n’est-ce pas ?
- Oh, bonjour, fit Han, un peu surpris. Vous êtes Teruy Chuchi, l’aide de camp du Sénateur Olam, c’est bien ça ? On ne vous a jamais appris à frapper avant de rentrer dans une cabine ? Imaginez si j’avais été nu ?
- Je crois que le spectacle ne m’aurait pas déplu, répondit Tah IX, toute sourire.
- Merci... Pourquoi êtes-vous ici - hormis pour me flatter ?
- Je devais vous prévenir que nous sommes arrivés en orbite de Dathomir et que Protane requiert votre présence à bord de la navette diplomatique.
- Il fallait commencer par là, s’exclama Han, en sortant en courant.***
Localisation : À bord du Tueur d'étoiles, dans les hangars du vaisseau
Date : Idem
La délégation diplomatique, composée de Ragia et Protane Olam, Fzartheg Grathni, Rhazsa Tmanzi, Solal, et Gardel (qui avait été promu garde du corps de Ragia Olam), attendait. Lorsque Han arriva, encore essoufflé de sa course, Maître Tmanzi le rabroua :
- Enfin tu daignes te montrer ! Dépêche-toi, Padawan, nous t’attendons.
- Désolé, Maître. Je n’avais pas vu le temps passer.
- Bien, annonça le chef d’État. Maintenant que le Padawan est là, allons-y.***
Localisation : Orbite de Dathomir, Épave du Super Star Destroyer Hutt Slayer, hangar bâbord
Date : Idem
- Je t'avouerais que je ne sais pas trop ce qu'on fait ici, annonça Lamar. Vous connaissez très bien mon point de vue sur ce sujet.
- Tu vas arrêter de geindre, ner'vod, rétorqua l'Intrépide. Ce ne sont pas tes plaintes qui vont nous faire changer d'avis.
Le petit comité éclata de rire. L'Invaincu prit très mal cette remarque et croisa les bras pour montrer son mécontentement.
Le hangar était grand, mais complètement vide - les charognards comme les Squibs se faisant un plaisir de vider ce genre de vaisseaux abandonnés de tout ce qu'ils pouvaient contenir d'intéressant. Seuls quelques Mandaloriens, armés jusqu'aux dents, se dissimulaient un peu partout, à des endroits stratégiques : en hauteur, à couvert, ou même complètement cachés derrière des caisses en duracier, qui ne laissaient que leurs casques dépasser. Les quatre chefs Mandaloriens, eux, étaient situés au centre du hangar.
- Si tu penses qu'on ne devrait pas être ici, tu peux partir, di'kut. Nous, on a voté, alors on reste là.
L'Intouchable reprit son sérieux tout en bourrant l'Invaincu du coude. Celle-ci continua :
- En cas de problèmes on a toujours notre arrière garde.
En effet, un transport blindé les attendait dans le hangar d'à-côté. Dans les couloirs pour y parvenir se trouvaient plusieurs Mandaloriens, Sullustéens et Corelliens prêt à en découdre pour protéger les Mand'alors : en cas d'attaque ou de « problèmes politiques » la retraite serait assurée par tous ces soldats et guerriers.
Le comlink de Lamar bipa. C'était l'Amiral Lance.
- Monsieur, ils sont arrivés.
- Très bien, répondit l'Invaincu. Envoyez leur les coordonnées du lieu de la rencontre.
- Compris.
L'holo disparut, laissant un petit silence dans le hangar.
- Si tu veux partir c'est maintenant.
- Très drôle, shabir'ika, répliqua Lamar à l'attention de Balian.
- Ce serait bien si les Hutts ne s'en mêlaient pas.
- Soit pas si négatif, Reja.
Après quelques minutes, la navette diplomatique fit son entrée, ses couleurs quasiment effacées par les différentes traces de combats. Quand elle se posa, les Mand'alors mirent leurs casques et reprirent leur sérieux. Les représentants des Jedi et des Vestiges de la Fédération Galactique sortirent un à un de la navette avec à leur tête, le chef d’État Olam qui arborait un grand sourire, comme s'il revoyait de vieux amis. Ne désirant pas perdre de temps, l'Intouchable engagea la conversation :
- Venons en directement au fait : vous voulez nous rallier à votre cause. Mais qu'est-ce qui nous dis que cette alliance ne finira pas au fond du gouffre ?
La Mandalorienne avait prit la délégation au dépourvue : ils étaient à peine tous sortis de la navette que les négociations avaient déjà commencées. Ragia Olam répondit d'un ton affable :
- Je suis moi même enchanté de vous rencontrer Ena, si je puis me permettre.
- Vous ne pouvez pas, répliqua-t-elle sèchement, ce qui ne déstabilisa pas le Chef d’État pour autant.
- Très bien, acquiesça-t-il. Si vous voulez aller droit au but, sachez que nous avons déjà rallié les Impériaux, ainsi que les Jedis.
- Si vous croyez nous convaincre avec ces seuls arguments, intervint l'Invaincu, je pense que vous avez été Chef d’État trop longtemps, Ragia.
Celui-ci ne perdit pas son sang froid.
- Nous avons d'autres atouts pour vous convaincre, et ils sont ici.
L'Intrépide commenta :
- Quoi donc ? Cette vieille navette qui ne tient pas debout et votre irrésistible charisme ?
Son ironie habituelles fit mouche. Les Mand'alors ricanèrent, tandis que Maître Tmanzi tentait de calmer Gardel : un incident diplomatique ne leur serait d'aucune utilité. Parmi les Jedi, le seul à rire fut Han, mais il garda son amusement pour lui.
- Contrairement à ce que vous semblez penser, reprit Ragia, je ne vous demanderais pas de vous battre pour la bonne cause, mais seulement pour un avenir meilleur.
- Par avenir meilleur, vous parlez de matériels plus performant ou vous vous moquez vraiment de nous ? demanda l'Invaincu, dubitatif.
- Je vous assure qu'en cas de prise de vaisseaux et ou d'équipement Hutts une part conséquente vous sera remise, à condition, bien sûr, que vous ayez fourni votre part d'efforts. Dans l'éventualité où vous vous en seriez emparés seuls, vous obtiendriez la totalité.
L'Intrépide et l'Intouchable semblaient déjà plus intéressés, alors que l'Invaincu montrait toujours une certaine réticence. Le Sage, quand à lui, semblait attendre que le chef d'État abatte totalement son jeu.
- De plus, si nous ressortons vainqueurs du conflit à venir, je m'engage à ce que vous récupériez différentes planètes qui vous permettront d'établir la liaison entre vos différents secteurs.
Ragia Olam s'écarta alors pour laisser les Mand'alors se réunir pour en discuter.
- Qu'en pensez-vous ? demanda l'Invaincu. Pour ma part, je reste sceptique.
- Je serais plutôt pour qu'on s'allie à eux, annonça l'Intrépide. Ils ont déjà monté une coalition avec les impériaux et les Jedi, et je pense qu'ils ont une chance si, et seulement si, on les aide. De toute façon, nous devrons choisir notre camp à un moment ou à un autre, alors autant le faire maintenant.
- Nous avons la preuve qu'ils sont bien alliés aux Jedi, mais rien ne nous dit que les impériaux les ont rejoints. Ça pourrait être du bluff. Qu'en penses-tu, Reja ?
- Ils ont dit avoir un atout. Si nous acceptons de nous allier à eux maintenant, rien ne les obligera plus à nous dire ce que c'est. Poussons-les dans leurs retranchements, nous en rediscuterons plus tard.
Au même instant, le comlink de l'Invaincu bipa. Il s'éloigna pendant que ses confrères retournaient voir Ragia Olam.
- Lendrick, ici Lamar. Qu'y a-t-il ?
- Alors, Mand'alors ? Avez-vous accepté ? demanda poliment le chef d'État.
- Videz d'abord votre sac, répondit Ena, d'un ton glacial.
- Je vous demande pardon ?
- Ce que ma confrère essaye maladroitement de vous demander, intervint le Sage, c'est de nous parler de vos atouts.
- Je vois. Que savez-vous de Jardeg Skywalker ?
- Nous ne sommes pas là pour jouer aux devinettes, s'emporta Ena.
- Il fut membre du Conseil Jedi au début de la guerre froide, avant de passer du Côté Obscur, c'est bien cela ? interrogea le Sage.
- Exactement. Et que savez-vous de sa descendance ?
- Vous voulez dire que... commença Reja, qui comprenait petit à petit.
- Les Padawans Han et Solal, ici présents, sont les derniers représentants de la dynastie des Skywalker.
- Lamar, tu dois rassembler les hommes ! Nous avons été trahis ! hurla la voix de Lendrick dans le comlink.
- Que veux-tu dire ?
- Les Hutts arrivent !
Note :
1 : Équivalent du pigeon voyageur.
par Zèd-3 Èt » Ven 15 Mai 2015 - 19:17 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Ven 22 Mai 2015 - 21:39 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Dessel Damask » Ven 22 Mai 2015 - 22:51 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Mer 27 Mai 2015 - 13:18 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Lun 01 Juin 2015 - 7:16 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Ven 12 Juin 2015 - 15:59 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Jagen Eripsa » Ven 12 Juin 2015 - 16:11 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Ven 12 Juin 2015 - 16:19 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Ven 12 Juin 2015 - 21:10 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Jagen Eripsa » Ven 12 Juin 2015 - 23:12 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Ven 12 Juin 2015 - 23:19 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Dim 14 Juin 2015 - 12:02 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Dim 14 Juin 2015 - 16:01 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Dim 14 Juin 2015 - 17:22 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
Ah ok. J'avais mal lu alors. Autant pour moi^^Zèd-3 Èt a écrit:Pour Fel, ce n'est pas lui qui a une armure bleue, mais un soldat.
LE mystère reste donc entierZèd-3 Èt a écrit: Quand à sa sensibilité à la Force, mystère pour le moment (moi-même, je n'en sais rien).
Oui, c'est normal.Zèd-3 Èt a écrit:Concernant Solal, je ne vais pas pouvoir dévoiler quoi que ce soit, suspens oblige.
Merci! Mais ne t'inquiète pas, ça ne gâchait pas non plus ma lecture. Mais c'est un plus non négligeable.Zèd-3 Èt a écrit:Pour le Barabel, je réécrirais sans doute ses dialogues, un jour ou l'autre. Maintenant, je ferais attention.
Je ne savais pas que c'était ta première ff. Je comprends mieux, maintenant. Et bien, pour une première ff, tu t'en sors vraiment bien alors. J'espère que mes remarques ne t'ont pas découragés. J'ai hâte de lire la suite, en tout cas.Zèd-3 Èt a écrit:Pour les scènes de combat, je suis désolé si ce n'est pas clair. Je fais de mon mieux, mais c'est ma première fic, donc je n'ai pas vraiment l'habitude. J'essaierai aussi de rajouter des descriptions.
par Zèd-3 Èt » Dim 14 Juin 2015 - 21:59 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Dim 14 Juin 2015 - 22:11 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Sam 20 Juin 2015 - 18:27 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Sam 20 Juin 2015 - 22:33 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Sam 20 Juin 2015 - 22:43 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Darkliser » Dim 21 Juin 2015 - 14:10 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Jeu 02 Juil 2015 - 19:36 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Den » Mar 07 Juil 2015 - 16:11 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Mar 07 Juil 2015 - 16:15 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par yahiko » Mer 08 Juil 2015 - 13:55 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Mer 08 Juil 2015 - 14:48 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Mar 25 Aoû 2015 - 10:40 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Jeu 24 Sep 2015 - 19:52 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Sam 26 Sep 2015 - 21:23 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Draugereb » Mar 06 Oct 2015 - 10:01 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Mar 06 Oct 2015 - 16:49 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Draugereb » Mar 06 Oct 2015 - 20:40 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
Zèd-3 Èt a écrit:Merci pour ton comm'. J'essaie de corriger ces défauts, mais c'est pas évident...
Au fait, maintenant, on peut être copains
par Zèd-3 Èt » Jeu 08 Oct 2015 - 19:14 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Draugereb » Dim 11 Oct 2015 - 15:42 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Dim 11 Oct 2015 - 17:33 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par yahiko » Mer 18 Nov 2015 - 20:34 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Ven 20 Nov 2015 - 18:59 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
yahiko a écrit:Je viens de lire l'ensemble (plus ou moins) des six chapitres.
yahiko a écrit:Vous (les trois auteurs de cette fiction ^^) avez abattu pas mal de boulot et c'est déjà remarquable. Vous n'avez pas ménagé votre peine et ça se voit à la longueur des chapitres.
yahiko a écrit:Je rejoins les commentaires qu'on pu faire Den et Darkliser, au niveau des descriptions un peu légères notamment.
yahiko a écrit:J'ai l'impression que vous êtes parti du postulat que le lecteur devait forcément connaître toutes les espèces que vous introduisez : Yuuzhan Vong, SsiRuuks , Pantorans, Nooriens, Shistavanéens, et j'en passe. Personnellement, ce n'est pas mon cas alors que je ne pense pas être une quiche totale concernant la connaissance de l'Univers SW.
yahiko a écrit:Une chose est sûre est que vous avez vu grand, avec un univers aux multiples facettes et pistes scénaristiques. Faut avoir du courage pour oser s'embarquer dans une telle aventure.
yahiko a écrit:Maintenant, personnellement, j'aurai eu plus de facilité à m'inscrire dans l'univers proposé si vous aviez un peu réduit la voilure. Parler de l'Empire, de la République, des Hutts, du Soleil Noir, des presques Sith, des Jedi, des Mandaloriens, du Déclin de la Force (à peine évoquée), de la Dague de Mortis (sic), etc. Et chaque chapitre étend davantage la perspective que ça en devient vertigineux...
yahiko a écrit:Pour le lecteur, ce serait pas mal si vous stoppiez la création des personnages et des intrigues pour vous recentrer sur une, deux, trois intrigues maximum et prendre le soin de développer les personnages principaux.
yahiko a écrit:Voilà, j'espère que tu (vous) ne le prendras pas trop mal. J'espère avoir donné une critique constructive. Bon courage en tout cas et bonne continuation
par Zèd-3 Èt » Ven 04 Déc 2015 - 14:04 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Jeu 10 Déc 2015 - 20:15 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
par Zèd-3 Èt » Sam 19 Déc 2015 - 14:04 Sujet: Re: 1000 ans après Yavin
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