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1000 ans après Yavin

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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 15 Mai 2015 - 10:24   Sujet: 1000 ans après Yavin

Bonjour à tous. Avec quelques amis, j'écris actuellement une fanfiction se déroulant environ 1000 ans après l'épisode IV. L'idée est la suivante : les Hutts ont détruits la Fédération Galactique, qui est désormais connue sous le nom de Vestiges de la Fédération, ou Vestiges de la République. Ils ont alors fondés l'Empire Galactique des Hutts, allié au Soleil Noir. L'Empire Fel a perdu quasiment tous ses territoires, Zonama Sekot est introuvable (pour le moment), l’Ascendance Chiss est toujours neutre, le Consortium de Hapès a été absorbé par les Hutts, les Jedi se sont retirés dans l'espace libre, c'est à dire dans la région nord de la galaxie, où ils ont fondé la Seconde Coalition Jedi, les Mandaloriens ont vu leur influence s'étendre et en ont profité pour rester neutres. Ils ont alors créés la Fédération Mandalorienne.

Sur Mustafar, de mystérieux individus semblent manipuler le Mogul Suprême (= empereur hutt).

Les épisodes déjà parus sont disponibles sur Star Wars Invention : http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366.

Voilà ! N'hésitez pas à me donner votre avis, positif ou négatif, et, par pitié, indiquez-moi si j'ai fait des fautes d'orthographe / grammaire / syntaxe / conjugaison / autre. C'est ma plus grande crainte. Bonne lecture.
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Jeu 02 Juil 2015 - 19:37, modifié 1 fois.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Dark Minos » Ven 15 Mai 2015 - 10:34   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Wow j'adore l'idée ! :oui: je regarde ça de plus près pour continuer à suivre ton topic :wink:
L’art n’est pas d’arriver avec des idées neuves mais d’interpréter ces idées qui nous entourent depuis toujours. - G.L
A single dream is more powerful than a thousand realities - J.R.R.T
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 15 Mai 2015 - 10:58   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Bienvenue dans la section Fan-Fictions ! :hello:

Pourrais-tu s'il te plaît poster tes chapitres directement ici ? :wink:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 15 Mai 2015 - 12:12   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Bien sûr :

Spoiler: Afficher
Chapitre 1 : Le prisonnier de la cellule 001


Localisation : Dantooïne, Complexe de la République
Date : Datunda 12 Kelona 1003


Le soldat impérial, vêtu de son armure bleue quasiment neuve, conduisit le cortège qui venait d’atterrir à travers un dédale de couloirs dont les plafonds vomissaient des dizaines de fils électriques.
L’étroit passage déboucha dans ce qui devait être une salle des commandes, équipée de vieux modèles d’ordinateurs. « Trop vieux. », songea le commandant du cortège Impérial.
La troupe arriva alors devant un sas blindé, surveillé par deux autres gardes Républicains. Le guide utilisa le système de reconnaissance oculaire, déverrouillant ainsi les lourdes portes.

- Est-il normal de nous accueillir ainsi ?
murmura le commandant à son supérieur.
- Non, répondit Dalagan Fel. Laissons passer cela.

Le général Fel se répéta une nouvelle fois qu’il était trop indulgent. Son père, et même plus généralement ses ancêtres, avait toujours mené l’Empire d’une main de fer. Et pourtant, les menaces et conflits n’avaient pas manqué. En revanche, lui, l'Empereur Fel XII, avait échoué. Son Empire avait été balayé par les Hutts et le Soleil Noir. En quelques décennies, des siècles de progrès et d’histoire avaient été détruits. Quelle humiliation !

L'Empereur, son commandant et les trois soldats Impériaux suivirent leur guide dans un souterrain faiblement éclairé. La base avait dû être installée très rapidement. L’Impérial ne remarqua aucune caméra, ni aucun détecteur d’aucune sorte. Les Républicains, tout comme leurs sympathisants, étaient tombés bien bas.
- Le Sénateur Olam vous attends à l’intérieur, déclara le guide, tirant ainsi Fel XII de ses sombres ruminations.
L’Impérial pénétra dans l’étroite pièce, où il reconnut le représentant des Vestiges de la Fédération Galactique, à qui il avait eu l’occasion de parler plusieurs fois depuis le début de la Seconde Guerre Froide Galactique.
- Vous n’êtes pas autorisés à entrer, dit le garde en barrant la route à l’escorte de l'Empereur.
Le commandant porta immédiatement sa main à son blaster mais son supérieur l’en dissuada d’un regard :
- Tout ira bien Sam. Restez ici, je n’en aurai pas pour longtemps.
- À vos ordres, Monseigneur.

Assis à une modeste table en plastacier tachée à de multiples endroits, le représentant de la République affichait un radieux sourire, encadré par sa garde personnelle. Les cheveux grisonnants coupés courts, il faisait tournoyer un stylo dans ses mains.
- Dalagan Fel.
- Protane Olam. Que me vaut cette convocation urgente ? J’imagine que vous savez que les routes hyperspatiales sont surveillées par les patrouilles du Soleil Noir et que ce n’est pas sans risques que je vous ai rejoint !
- Nous savons tous les deux que vous n’avez aucun mal à éviter les patrouilles, Dalagan…
- Je comprends que, puisque je n'ai plus d'empire, vous refusiez de vous adresser à moi en me donnant du Empereur, ou Majesté. Appelez-moi néanmoins Général Fel, s'il vous plait. Nos deux camps sont dans des situations délicates, mais n’oublions pas les formalités.
- Au diable les formalités, Fel ! A quoi nous ont servi vos formalités quand Coruscant et Bastion ont été prises ? Quand les Hutts ont dévasté votre armée ?
- Venez-en au fait. Pourquoi m’avez-vous fait venir ?

L’administrateur de la République pivota sur sa chaise et alluma une holocarte projetant les planètes du Noyau et de la Bordure Intérieure.
- En bleu, les planètes sous contrôle des Kajidics Hutts. En Rouge, l’ensemble des planètes que l’Empire et la République contrôlent… encore. Mais plus pour longtemps.
- Je sais tout ça. Mais nous ne pouvons pas y changer grand chose il me semble. A moins que vous ne disposiez de centaines de croiseurs cachés quelque part dans la galaxie…
- Je dispose d’autant de croiseurs que vous de destroyers il me semble
, rétorqua Olam, calmant ainsi les ardeurs de l’Impérial
Fel XII s’assit brusquement. Il avait perdu son temps en venant ici… Ce genre de discussion ne menait nulle part. Faire un recensement de combien la tâche était difficile ne ferait pas avancer la situation.
- Je ne vous ai pas demandé de venir ici pour échanger des quolibets. Je vous ai demandé de venir pour vous proposer une alliance.
Ce mot fit l’effet d’une douche froide à l’Impérial. Au cours de l’histoire, la République et l’Empire avaient toujours été ennemis… Sauf peut-être durant l’Invasion Yuuzhan Vong. Mais ceci ne représentait que quelques années sur des millénaires d’existence. Les deux institutions semblaient vouées à se haïr et à combattre entre elles jusqu’à la fin des temps.
- Je sais à quoi vous pensez, reprit Olam. Mais nous sommes aux pied du mur. Le mieux que nous puissions faire, c’est de nous unir.
- Et porter une attaque directe contre la capitale de l’Empire Hutt ?
se moqua Fel en faisant de grands gestes. Un raid de front contre Nal Hutta ?
- Une attaque de front n’est pas la bonne solution. Nous devons agir petit à petit, mais efficacement. Nous devons nous organiser. Répartir les missions. Nous faire confiance.
Dalagan Fel retrouva son sérieux. Le vieil homme disait vrai. Ses paroles étaient pleines de bon sens et il savait au fond de lui que c’était la meilleure chose à faire. Si cela n’arrangeait pas les choses, au moins, elles n’empireraient pas :
- Et pourquoi maintenant Olam ? Voilà bientôt trente ans que les Hutt gouvernent la galaxie.
- Disons que je pense qu’il est temps d’agir. Et je ne suis pas le seul à le penser
, reprit-il après une courte pause.
Au même instant, un soldat Républicain fit irruption dans la salle.
- Sénateur Olam, le vaisseau en provenance de Yavin IV arrive.
- Excellent. Qu’il se pose à côté de la navette Impériale. Veillez à ce qu’il n’ait pas été suivi.

Le mot résonna dans l’esprit de Fel. Yavin. Mais que diable les Jedi venaient-ils faire ici ?

***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique (ancien palais sénatorial)
Date : Atunda 9 Kelona 1003 (trois jours plus tôt)


- Une intrusion ? Ici ? s'exclama Gardoa la Hutt.
- Affirmatif, madame la directrice, répondit le droïde gardien. Dans les quartiers de surveillance de niveau S.
- Avez-vous pu déterminer qui étaient les intrus ?
- Négatif, madame la directrice. Nous savons juste qu'ils ont détruit douze gardes.
- Savez-vous où ils vont ?
- Ils semblent se diriger vers la tour centrale, madame la directrice.
- Alors arrêtez-les !
hurla la Hutt gigantesque, ses bourrelets tressautant rapidement. Arrêtez-les au plus vite !
- Bien, madame la directrice.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S (ancien Temple Jedi)
Date : Idem


Dans un couloir de la prison, deux adolescents couraient.
- Han ! Attends-moi !
- Dépêche-toi un peu, petit frère
, répondit le dénommé Han, sans s'arrêter.
- T'es marrant, toi. Il y a deux ans, tu avais mon âge, et tu n'aurais pas réussi à courir aussi vite que moi.
- Mais on est plus il y a deux ans, Solal. On est maintenant. Et maintenant, si tu t'arrêtes de courir, tu meurs !

À cet instant, la porte que les jeunes adultes avaient franchis explosa soudain et une dizaine de droïdes de sécurité la franchirent. Semblant avoir retrouvé toute son énergie, Solal accéléra brutalement et se retrouva au niveau de Han.
- À terre ! hurla une voix.
Les deux frères obéirent immédiatement et plongèrent vers le sol, pendant que trois soldats aux couleurs républicaines, surgis de derrière un pilier, empoignaient leurs blasters rotatifs lourds et commençaient à mitrailler les droïdes.

Deux minutes plus tard, la question des droïdes était réglée. L'un des soldats s'avança alors vers Han et lui demanda :
- Alors ? Vous savez où est la cible ?
- Bonjour, capitaine
, répondit Han d'un ton fatigué. Pourrions-nous manger un morceau ? Mon frère et moi sommes épuisés.
- Où est la cible ?
- Dernier étage, troisième porte à droite. Nous avons faim.
- Gardel !
beugla le capitaine à l'un des deux autres soldats. Donne à boire et à manger à nos deux héros du jour ! Bravo, les petits gars, ajouta-t-il à l'adresse des deux frères.
Solal, qui n'écoutait visiblement pas, s'approcha du troisième membre du commando.
- Tu es blessé au bras. Tu veux que je te soigne ?
- Solal !
le sermonna Han. Ne gaspille pas ton énergie. Les guérisons sont les actions les plus difficiles à entreprendre, depuis le début du Déclin de la Force.
- Mais...
- Merci, gamin
, lui dit le blessé, mais ton frère à raison. Garde ton énergie pour la cible. Elle risque d'en avoir besoin.
- ÇA SUFFIT !
s'exclama soudainement Solal. J'AIMERAIS BIEN QU'ON M'ÉCOUTE !
Voyant que personne ne réagissait, il reprit :
- Deux de tes muscles sont transpercés, et l'os de ton bras est fracturé. C'est pour ça que tu ne peux pas le bouger. J'ai reçu une formation de Jedi guérisseur et, en tant que tel, mon travail est de soigner les blessés, Déclin de la Force ou pas.
Comme personne ne disait toujours rien, il s'adressa de nouveau au blessé :
- Allez, fais voir ton bras.

***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001 (ancienne salle de réunion du Haut Conseil Jedi)
Date : Idem


- Vous êtes sûrs qu’il est là-dedans ? demanda le capitaine.
- Est-ce que vous sous-entendez que mon frère et moi ne savons pas lire une carte ? répliqua Han, faussement indigné.
- Non, non, bien sûr que non ! s’exclama le chef du commando. Gardel ! Ragdil ! ajouta-t-il à l’adresse des deux soldats qui les accompagnaient. Faîtes-moi sauter cette porte en vitesse.
- À vos ordres, chef
, répondirent-ils d’une même voix.
Trente secondes plus tard, les explosifs étaient en place.
- Boum, dit le capitaine, un sourire aux lèvres, tandis que le doigt de Gardel se rapprochait du détonateur.
C’est à ce moment-là que les droïdes arrivèrent.

***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Idem


- Capitaine ! hurla Solal pour se faire entendre.
Mais c’était inutile. L’adolescent pouvait bien s’égosiller, plus jamais le capitaine ne l'entendrait.
- Petit frère, lui dit Han, arrête. C'est inutile.
- Non !

Le garçon partit soudain en courant. Droit vers les lignes ennemies. C'est alors que Han remarqua qu'il avait dérobé le détonateur à Gardel. Comprenant le plan de son frère, il voulut le rejoindre, mais Ragdil l'en empêcha :
- Arrête ! hurla le républicain. Ce n'est pas en te faisant tuer que tu aideras ton frère. Si tu veux te rendre utile, ramasse le blaster du capitaine, et tire.
En état de choc, Han obéit.

Pendant ce temps, Solal était arrivé au niveau des droïdes. Il aurait déjà dû mourir au moins cent fois, mais un phénomène étrange se produisait. À chaque fois qu'un tir allait l'atteindre, il l'esquivait à une vitesse surhumaine. En le voyant ainsi agir, jamais on aurait pu croire que la Force était en déclin depuis près d'un siècle. Peut-être ses nouvelles capacités avaient-elles à voir avec les flammes jaunes qui dansaient dans ses yeux et qui témoignaient de sa rage...
Il se produisit alors un phénomène que nul n'avait vu depuis le début du Déclin : Solal invoqua la Force tout autour de lui et lança une Répulsion de Force qui projeta les droïdes dix mètres en arrière. À côté de la cellule 001 et des explosifs.
- Boum, murmura Solal en pressant le détonateur.

***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem


- Madame la directrice, il semblerait que nous ayions un problème.
- Quoi encore ?
grogna Gardoa.
- Le commando ennemi a détruit l'escouade que nous lui avions envoyé.
- Mais comment est-ce possible ?
s'exclama la Hutt, incrédule. Il y avait là une soixantaine de droïdes !
- Il semblerait qu'ils aient utilisé des explosifs.

Durant quelques instants, nul ne dit rien, Gardoa étant occupée à réfléchir. Le droïde gardien reprit brusquement la parole.
- La vidéo complète vient de nous parvenir, madame la directrice.
- Eh bien passe là, stupide droïde !
- Voilà, madame.

Gardoa la Hutt se pencha légèrement en avant pour mieux voir. Elle resta silencieuse durant tout le visionnage, sauf lorsque Solal invoqua la Force. Elle ne pût alors s'empêcher d'avoir un hoquet de surprise.
- Ce gamin... Droïde, envoie un message à la base militaire la plus proche, il nous faut des renforts.
- Bien, madame la directrice.
- Et ordonnez aux troupes de le prendre vivant. Le Conseil des Hutts voudra lui parler.
- Bien, madame la directrice.
- Et mettez-moi en communication avec le commandant de la FOC.
- Bien, madame la directrice.

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles (navire amiral de la Flotte Orbitale de Coruscant)
Date : Idem


- Vous m'avez déçu, commandant Startig.
- J'en ai conscience, madame la directrice
, répondit l'imposant Barabel.
- Un traître a pénétré dans votre équipage sans que vous vous en rendiez compte. Lorsque cette crise sera réglée, vous serez relevé de vos fonctions. En attendant, l'état d'alerte est proclamé. Tout votre équipage doit être mis aux arrêts et interrogé pour découvrir qui est le traître. Je vous envoie un escadron de droïdes pour les remplacer.
- Bien, madame la directrice.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Idem


- Solal !
- Gamin ! Reviens ici, il y a peut-être encore des droïdes !
- Lâche-moi, Gardel ! C'est mon frère !

Lorsque la fumée due à l'explosion se dissipa quelque-peu, Ragdil pût constater que son ami avait toutes les peines du monde à retenir le jeune adulte. Celui-ci échappa alors à la poigne de fer du soldat.
- Solal !
Un homme dans la force de l'âge émergea alors du nuage de poussière. Il tenait dans ses bras un adolescent inconscient.
- Solal ! cria Han une troisième fois. Il n'a rien ? demanda-t-il au vieil homme, qui portait l'uniforme des prisonniers de Coruscant.
- Non, je crois qu'il va bien. Il n'est qu'évanoui, répondit-il.
- Alors, Han. Tu vois ? Je t'avais dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter, lui dit Gardel en arrivant à leur hauteur.
- Menteur, tu avais aussi peur que moi.
- On en discutera plus tard. Et vous, vous êtes ? demanda le soldat au vieux prisonnier.
- Moi ? Je suis le pensionnaire de la cellule 001.
- Dans ce cas, veuillez nous donner un peu de votre sang pour analyse. Nous devons vérifier votre identité.

En même temps que Gardel prononçait ces mots, Ragdil tendit un instrument de prélèvement de sang au vieillard. Celui-ci y posa sa main.
Pendant que l'appareil prélevait une goutte de sang pour lui faire subir sept tests différents, les empreintes digitales de la main étaient scannées par trois systèmes qui analysèrent quatre fois chacun les résultats, avant de les comparer entre eux. Au bout de quelques secondes, l'appareil bipa et une voix mécanique énonça :
- Nom : Olam ; prénom : Ragia ; profession : chef d'État de la Nouvelle République.


Chapitre 2 : Une évasion spectaculaire


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Atunda 9 Kelona 1003


Une exclamation sortit de la cellule 012 :
- Vous... vous êtes le chef d'État Ragia Olam ? Saleté de Hutts ! Ils m'ont fait croire que vous étiez un criminel !
- Et vous-même ?
demanda Gardel, méfiant. Vous êtes qui, au juste ?
- Pendant la guerre, je voulais m'engager dans l'armée républicaine, mais on m'a refusé. Je suis alors devenu contrebandier.
- Votre voix ne m'est pas inconnue. Quel est votre nom ?
questionna Olam.
- Je m'appelle Serjo Radkift. Nous nous sommes croisés une fois, mais vous ne devez pas vous en souvenir.
- Sachez, monsieur Radkift, que je n'oublie jamais rien. Vous ne faites pas exception. Oui, je me souviens de vous. Je vous avais décerné une médaille pour service rendu à la République... Vous aviez, il me semble, libéré Christophsis alors que la Quatrième Flotte avait échoué, c'est bien cela ?
- Oui monsieur. Vous m'aviez proposé de réaliser mon rêve et de rejoindre l'armée, mais j'avais refusé.
- C'est bien cela... Ainsi, vous vous êtes fait attrapé par les Hutts ? Je vais arranger ça. Caporal, votre nom ?
demanda le chef d'État à Gardel.
- Gardel, monsieur.
- Eh bien, caporal Gardel, que pensez-vous d'un homme de plus dans cette équipe ?
- J'ai entendu parler des exploits du contrebandier Radkift, et ce serait un honneur de l'avoir dans l'unité, monsieur.

À cet instant, Solal reprit connaissance.
- Petit frère ! hurla Han en lui sautant au cou. Tu es vivant !
- T'arriveras... pas... à te... dé... barrasser de... moi aussi... facilement
, répliqua Solal, un sourire aux lèvres, avant d'être pris d'une violente quinte de toux.
- Solal !
- Je vais bien, grand frère. Le capitaine ?

Han secoua tristement la tête.
- Il... il ne s'en est pas sorti.
Sa voix s'étrangla, puis il reprit :
- Il est mort en guerrier. C'est ce qu'il aurait voulu, je pense.
- Il semble que tu sois attaché à lui... Solal, c'est cela ?
demanda Olam.
- Oui, monsieur. Je l'aimais beaucoup.
- Le pauvre. Comment s'appelait-il ?
- Je ne sais pas, monsieur.
- Caporal Gardel ?
- Une fois, je lui ai demandé. Il m'a répondu que son prénom était "Capitaine" et son nom "de l'Armée". Il avait voué sa vie à la défense de la République et de ses valeurs.

Une explosion retentit alors.
- Merci de m'avoir libéré, chef d'État Olam, dit Serjo Radkift en sortant de sa cellule. Je me met à votre service.
- Radkift, dis-moi si je me trompe
, lui demanda Ragdil. Ce quartier est plein de loyalistes républicains, c'est bien ça ?
- Exact. Vous voulez les libérer ? Il va vous falloir un paquet d'explosifs, alors.
- Il nous reste de quoi faire sauter trois portes. Tu me conseille lesquelles ?
- Porte 003, porte 009 et porte 015, répondit le contrebandier, après un instant de réflexion.
- Qui est derrière ?
- Le commando d'élite Aqualish Farbic Alfem, le lieutenant du Service Stratégie Dévaronien Xarnim Kaltrir et le sniper Arcona Q'akiryu Gmath.
- Gardel, aide-moi a installer la détonite.

Alors que les deux hommes commençaient à s'affairer, Solal demanda :
- Et les autres ? On ne peut quand même pas les laisser là !
- On a pas le choix, petit
, répondit Gardel, le visage fermé.
Une voix sortit de la cellule 004.
- C'est ça, la guerre, petit. Et un môme comme toi n'a rien à y faire.
- Je suis un guérisseur Jedi
, s'offusqua Solal. C'est pour ça que je suis là. Je fais mon travail, comme tout le monde.
La pensionnaire de la cellule 007 dit alors :
- Vous ne pouvez pas nous libérer, soit. Mais même si vous en prenez plusieurs chacun, il devrait bien rester quelques blasters des droïdes, non ? Quitte à crever dans cette cellule, autant que ce soit les armes à la main.
Les autres prisonniers semblant approuver, Gardel et Radkift décidèrent de laisser un blaster et deux chargeurs à chaque détenu de l'étage. Les membres du commando se partagèrent le reste.

***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem


- Madame la directrice... commença le droïde d'un ton hésitant.
- Quoi encore ?
- Le commando républicain a libéré le chef d'État de la Nouvelle République, ainsi que quatre autres prisonniers.
- Ils commencent vraiment à m'énerver, ceux-là !
hurla la Hutt. Lancez tous les droïdes de réserve contre eux !
- Bien, madame la directrice.
- Et ces renforts ? Où sont-ils ?
- Ils devraient arriver dans un peu moins d'une heure.
- Qu'ils fassent moins.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem


- Dépêchez ! Les droïdes arrivent !
- Les voilà !
- En embuscade, vite ! Gmath, Radkift, à droite. Ragdil, avec moi à gauche. Chef d'État, les mômes, Kaltrir, planquez-vous. Alfem, tu les protèges. Action !


Les membres du commando obéirent à Gardel, qui semblait avoir pris le commandement depuis la mort du capitaine. Quinze secondes plus tard, une escouade de droïdes pénétra dans le couloir. Le commando s'étant dissimulé derrière les piliers de l'ancien Temple, les machines ne le virent pas. Elles s'avancèrent, puis, ne voyant rien, s'arrêtèrent pour observer les alentours. C'est alors que l'enfer se déchaîna.

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


Farlimo Startig sourit en regardant les droïdes pilotes remplacer ses hommes. Même en l'observant de très près, nul, pas même un Barabel, n'aurait pu deviner ce à quoi il pensait. Lorsque tous ses hommes eurent intégré les cellules, il ordonna :
- Bien. Maintenant, envoyez une navette de transport devant les quartiers de surveillance de niveau S. Qu'elle se tiennent prête à embarquer les individus qui sont actuellement en fuite dans le bâtiment.
- À vos ordres, commandant
, répondit l'un des droïdes.

Startig s'abîma de nouveau dans ses réflexions. « Les Hutts sont faciles à berner, quand on sait comment s'y prendre. », songea-t-il. Le plus dur dans sa mission d'infiltration avait été de demander à être muté vers Coruscant sans attirer les soupçons. « Hutts stupides ! Ils s'imaginent que cette mission à lieu sur un coup de tête alors que les services secrets la préparent depuis la fin de la guerre ! ». Il eût une brève pensée pour Gardoa. « Si elle savait que j'étais le traître, elle inventerait probablement une nouvelle torture spécialement pour moi. ». En bon professionnel, le non-humain recentra ses pensées sur la mission. « La phase 1 est réussie, puisque l'équipage est en cellule. La phase 2 aussi, puisque le vaisseau d'évacuation est parti. Reste la phase 3... ». Désirant vérifier que tout était en place, le Barabel pressa l'un des boutons de son bracelet de commande. Un mur coulissa aussitôt, révélant une console d'ordinateur qui, si on s'en tenait aux plans du vaisseau, n'aurait pas du exister. Après avoir observé l'écran et constaté que tout était prêt pour le feu d'artifice, il s'autorisa enfin un sourire, mais ne se détendit pas pour autant. « Je me détendrais quand nous serons dans l'espace aérien des Vestiges. ».

***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem


- Franchement, faudra dire aux Hutts de faire un effort, annonça Gardel. Je trouve que la qualité de leur camelote est en baisse.
- Si vous le dites, capo
, répliqua le sniper. L'un d'entre vous a-t-il des compétences en informatique ?
- Moi
, répondit le Dévaronien. Pourquoi ?
- Tu pourrais réparer ces droïdes ?
- Ces six là ? C'est ceux que tu as abattu, non ? Ils ont l'air en bon état.
- Bien sûr qu'ils le sont, je suis le meilleur.
- Peut-être, et peut-être pas
, intervint Gardel. Peu importe, d'ailleurs. Que veux-tu qu'on fasse de quelques droïdes ?
- Eh bien... Je pensais qu'ils pourraient servir de soldats supplémentaires. De plus, ajouta-t-il en désignant l'un d'entre eux, celui-ci est lieutenant. Il a donc forcément des codes permettant d'ouvrir des cellules.
- Comment le sais-tu ?
- Dans la tour, il n'y avait que des lieut' qui s'occupait de nous, et l'un d'eux était un petit peu trop bavard, à cause d'un défaut de programmation. En sept ans, il a eu le temps de tout me raconter.
- Très bien. Kaltrir, vous pouvez les réparer ?
- Il semblerait, oui. Mais ça va bien me prendre dix minutes.
- Dans ce cas, commence par le lieut', qu'on puisse libérer d'autres prisonniers pendant que tu continueras. Vous autres
, ordonna-t-il d'un ton autoritaire, faites le guet.
- À vos ordres
, répondirent-ils en chœur.

Dix minutes plus tard, comme prévu, les droïdes étaient opérationnels. Gardel avait déterminé quels détenus leur serait fidèles et les avait libérés. En tout, treize hommes avaient rejoint le commando.

- Parfait, s'exclama Gardel. J'ai votre attention à tous ?
Voyant que personne ne répondait, il continua :
- Je suis le caporal Gardel, des Forces Spéciales des Vestiges de la Fédération. Notre mission, à moi et à mes hommes, est simple : libérer et extrader le chef d'État Olam. Vous êtes tous des soldats républicains, aussi je vous ordonne de reprendre du service. Vous allez ramasser les armes des droïdes qui traînent par terre et nous accompagner. Des questions ?
- Si on veut pas ?
demanda un Advozse.
- On te renferment dans ta cellule. Des questions intelligentes ? Non ? Tant mieux. Vous avez deux minutes pour vous préparer.

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


- Prenez le contrôle des caméras du centre pénitentiaire, ordonna Startig.
- À vos ordres, commandant, répondit l'un des droïde.
Trente secondes plus tard, il reprit :
- Ça y est, commandant. Nous avons des yeux sur tout Coruscant.
- Excellent. Donnez-moi des images du Temple Jedi.

S'apercevant que le droïde le regardait d'un air interrogatif, il se reprit :
- Du quartier de sécurité de niveau S.
- À vos ordres, commandant.

Le droïde se tourna vers sa console et, quelques secondes plus tard, fit signe à son supérieur que son ordre avait été exécuté.
- Maintenant, recherchez nos alliés, demanda le non-humain.
- Voilà, commandant, lui dit presque immédiatement le droïde. Caméras 712 à 718.
- Dès qu'ils seront à l'autre bout du couloir, ils seront assez loin des explosifs pour lancer la phase 3.
- À vos ordres, commandant.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem


Alors que le commando, désormais composé de vingt-huit individus (en comptant les droïdes), commençait à descendre les escaliers en direction du niveau inférieur, une gigantesque explosion secoua le bâtiment.

- C'était quoi, ça ? s'exclama Radkift, une fois le choc initial passé.
- Ça, mon gars, lui répondit Gardel, c'était notre allié à l'extérieur qui vient de faire péter les explosifs entreposés dans la salle des communication du Temple.
- Que... Quoi ? Vous voulez dire que...
- Gardoa la Hutt est désormais aveugle. Elle ne sais pas ce qui se passe dans le bâtiment.
- Comment...
- Plus tard, Radkift.
- Bien, caporal.


***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem


- Et ces renforts ? hurla Gardoa. Ils devraient déjà être là !
- Il semblerait qu'ils aient été retardés par un groupe de pirates, madame la directrice.
- Des pirates ? Près du Noyau ? Des mercenaires, oui !
- Vous croyez, madame la directrice ?
- Évidemment ! Mettez-moi en communication avec Startig, tout de suite !
- Bien, madame la directrice.

Moins d'une minute plus tard, une image en trois dimensions apparut devant la Hutt.
- Commandant, beugla celle-ci, je veux...
- Hep, hep, hep
, l'interrompit le Barabel. On ne vous a pas appris les bonnes manières ? Sachez qu'on ne veut jamais rien, mais que l'on espère. Tout au plus, on peut souhaiter.
- Qu'est-ce que vous racontez, Startig ? Écoutez, plutôt. J'ai une mission à la hauteur de vos piètres capacités.
- Vous faites référence au traître ? Je l'ai trouvé.
- Vraiment ? Pourquoi n'en suis-je informée que maintenant ? Peu importe. De qui s'agit-il ?
- Mais... De moi, naturellement. Le seul à bord de de la FOC capable de laisser un vaisseau non-identifié franchir nos défenses.
- Quoi ? Vous m'avez trahi ?
- Pas vraiment, car, pour qu'il y ait trahison, il faut d'abord qu'il y ait fidélité.
- Attendez, c'est du fric que vous voulez ?
demanda Gardoa, paniquée. Quelle que soit la somme que vous demandiez, je la double.
- Ce n'est pas une question d'argent. Dans vingt minutes, les fugitifs auront quitté le sol. D'ici-là, laissez-moi vous raconter une histoire que vous trouverez, je l'espère, intéressante. Il y a neuf ans, cinq mois et quatorze jours, Daqirst Desilijic Zarkix, le Mogul Suprême, décida d'exterminer vingt-cinq pour cents de la population barabelle, afin de nous convaincre de ne pas nous allier avec les Vestiges de la Fédération. L'une des multiples conséquences de cet acte fût la diminution drastique du nombre de gardiens de prison. Pour pallier à cela, le gouvernement de Barab I prit la décision de libérer les prisonniers les moins dangereux. J'en faisais partie. Je décidais alors de m'engager dans l'armée Hutt. Quelques années plus tard, j'atterrissais ici. Ce que vous ignorez, c'est qu'avant de rejoindre les Hutts, j'étais devenu un agent des Vestiges. J'ai infiltré l'armée avec pour seul objectif d'être muté ici, pour préparer cette opération. Comprenez bien qu'aucune somme d'argent, aussi énorme soit-elle, ne me fera changer d'avis.
- Deux milliards de crédits !
hurla, paniquée, Gardoa.
- Mon croiseur est au-dessus du bâtiment où vous vous terrez. J'ai bien envie de vous bombarder, pour voir ce que ça fait.
- Trois milliards de crédits, ma dernière offre !
- Finalement, je vais vous laisser en vie. Je laisse à Daqirst le soin de s'occuper de vous. Au déplaisir.
- Non ! Attendez ! Pitié ! Startig !
- La communication est coupée, madame la directrice
, annonça, d'un ton neutre, l'un des droïdes.
- Noooon !

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


Après avoir interrompu la communication, Startig s'autorisa un autre sourire. « Phase 3 réussie. Et en bonus, Gardoa sera morte dans moins de douze heures. ».
- Le transport vient de se poser dans le hangar principal, commandant.
- Très bien. Faites venir toute l'équipe.
- À vos ordres, commandant.


***


Localisation : Nal Hutta, palais du Mogul Suprême
Date : Idem


- Silence, Gardoa ! Vous serez conduite jusqu'à Hutta et vous y serez exécutée dans onze heures galactiques, annonça tranquillement Daqirst Desilijic Zarkix, avant de couper la communication avec Coruscant. C'est que vous vouliez, non ? demanda-t-il à la pièce vide.
- Bien sûr, fit une voix glacée, située derrière le Mogul, dont le propriétaire restait invisible. Ainsi, la galaxie verra que votre empire ne tolère ni l'échec, ni l'incompétence.
En même temps que l'ombre parlait, elle semblait se déplacer : de derrière le Hutt, elle passa devant. Pour autant, elle restait invisible.
- Vous avez raison, comme toujours, reconnut Daqirst.
- Comme toujours.


Chapitre 3 : Une vieille lignée


Localisation : Mandalore, Siège de la Fédération Mandalorienne, Keldabe
Date : Satunda 11 Kelona 1003



Le conflit actuellement désigné sous le nom d'Expansion des Hutts avait été dévastateur pour la galaxie : durant près d'un siècle les Hutts et leurs armées avaient déferlé sur l'espace connu et avaient pillé des centaines de mondes, et massacré des millions de personnes innocentes, sans faire beaucoup de distinctions entre soldats et civils.
Cependant, comme dans toute guerre, certains eurent plus de chance que d'autres. Si les Hutts et le Soleil Noir furent les grands gagnants de la guerre, les Mandaloriens tirèrent également leur épingle du jeu.
Ainsi, sous la bannière de Mand'alor le Libérateur, les Mandaloriens libérèrent plusieurs mondes et leurs alentours, tel que Sullust ou Ord Mantell. Mais après plusieurs années de conflit les fiers Mandaloriens subirent une lourde victoire au dessus Abregado-Rae, ils y perdirent le Libérateur ainsi que plusieurs grands guerriers, qui étaient considérés comme des héros. Durant deux ans, les guerriers en armure se firent discrets, puis ils resurgirent brusquement. À leur tête, Ena Synia, aussi appelée Mand'alor l'Intouchable. Aidés par les Sullustéens, ils vinrent en aide au Corelliens et, après maintes batailles, les Hutts furent repoussés et Corellia rejoignit l'espace mandalorien. À la fin de la Campagne de Corellia, l'Intouchable nomma trois autres Mandalores pour gouverner les territoires conquis. Ainsi naquit la Fédération Mandalorienne.

Les quatre Mand'alors avançaient d'un pas assuré vers la salle de réunion. Aucun garde ne les accompagnaient, vu qu'ils étaient tous experts en combat. Une fois arrivés, les dirigeants de la Fédération Mandalorienne ouvrirent les portes de la salle, laissant place à une longue table occupée par des moniteurs, datapads et autres supports d'informations. Au bout de cette table se trouvait un holo-transmetteur qui diffusait l'image d'un homme à la posture aussi droite qu'une poutre de beskar. Les mains derrière le dos, il exposait son uniforme, ainsi que de nombreuses médailles et récompenses, aux Mandaloriens.
- Mand'alors, engagea-t-il posément.
Mand'alor l'Invaincu enleva son casque pour le placer en dessous de son bras, dévoilant ainsi un visage rugueux et marqué par le combat, qu'une longue cicatrice barrait sur le côté droit, sans lui traverser l’œil ou la bouche, et ses cheveux étaient rasés de près. Dans ses yeux verts transparaissait l'envie de combattre.
- Amiral Lance, dit-il d'une voix grave, pourquoi un tel empressement à nous contacter ?
Derrière lui les trois autre enlevèrent leurs casques. Mand'alor l'Intouchable, une femme aux longs cheveux bruns et au visage moins rugueux que celui de son confrère, posa son casque sur la grande table et déplaça une chaise pour s'asseoir, un bras sur la table et l'autre tapotant son genoux.
- J’espère que c'est important, Lendrick, j'ai fait un très long voyage et autant vous dire que je ne suis pas dans une bonne période.
- Ne vous inquiétez pas, Ena, vous ne serez pas déçu
, lui répondit-il, avant de reprendre pour tout le monde. Nos agents des services spéciaux nous ont rapportés des informations capitales de Coruscant.
Les deux autres, un jeune homme à la peau matte et un homme âgé marqué par la vieillesse avec les cheveux grisonnants, se rapprochèrent pour s'installer. Le premier Mandalorien, lui, resta debout les mains sur la table continuant de fixer Lendrick Lance.
- La planète prison ? continua Mand'alor l'Intrépide, le plus jeune, interloqué. Vous voulez dire directement depuis la surface ?
- Je ne vais vous dévoiler tout mes secrets et puis... ce sont des services spéciaux.

L'Amiral avait accentué le mot « spéciaux ». Mais le vétéran n'était pas convaincue par cette petite pointe d'humour.
- Venons en aux faits, Amiral, coupa-t-il de sa voix rugueuse. Que s'est-il passé ?
- Le prisonnier le plus important de la planète s'est évadé il y a deux jours. Je parle de celui qui était dans la cellule 001. Cela doit vous dire quelque chose, Lamar. Je me trompe ?

Le grand combattant répondit d'un ton légèrement surpris :
- Oui, le chef d’État de la Nouvelle République : Ragia Olam. Un vieux compagnon d'armes.
Les autres se retournèrent vers Lamar, sauf Ena qui esquissa un petit sourire.
- Il est enfin sorti de ce trou. Je me disait aussi que ça n'allait pas se finir comme ça.
- Tu penses qu'il va essayer de nous contacter pour nos « services » ?
demanda Mand'alor le Sage, le vieil homme.
- À mon avis, annonça l'Intrépide, il est même possible qu'il joue non pas avec des crédits ou des vaisseaux, mais plutôt avec notre « bon cœur ».
Il l'avait dit avec une pointe d'ironie qui égailla l'assemblée. Lamar croisa les bras et ordonna :
- Amiral Lance, tachez de glaner le plus d'information possible à ce sujet, sécurisez les flottes et tout le matériel militaire, s'ils repartent en guerre, le meilleure moyen de grossir ses forces aujourd'hui, ce n'est plus de les produire mais de les voler. Aussi, soyez prêt.
- Reçu. Centre tactique de Corellia, terminé.

L'hologramme disparut, et un petit silence s'installa.
- Et maintenant, on attend... Lendrick saura s'en occuper, je ne m'inquiète pas.
- Alors qu'est-ce qui te tracasse ?
interrogea Ena.
- La suite des événement : ce que Ragia va nous proposer, ce que les Hutts vont faire, à quoi l'Empire va procéder... Tout ce genre de choses, et nous serons au milieu de la mêlée. Nos territoires sont trop écartés les un des autres. Depuis la mort de Mand'alor le Libérateur, nous sommes restés cloîtrés dans nos territoires respectifs.
- Hmmm... Corellia, Mandalore, Sullust et Ord Mantell, ça fait quatre planètes importantes, donc quatre secteurs, les quatre secteurs que nous nous sommes répartis. De quoi as-tu peur ? Les limaces n'oseront jamais nous attaquer, avec tout ce qu'on a imposé comme lois contre le crime et autres
, affirma le Sage.
- Reja a raison, ner'vod, ajouta l'Intrépide en désignant le vétéran, ils ne pourront pas nous attaquer.
- Lamar tu devrais écouter Reja et Balian'ika.

Lamar restait immobile, les bras croisés, réfléchissant à ce qui s'était dit.
- Alors que chacun retourne à son secteur, la pause est terminée.
Les trois autres combattants acquiescèrent.
- Dommage, Mandalore est bien mieux qu'Ord Mantell, ajouta Reja en remettant son casque. S'il y a un problème, on communique par holo-conférence d'urgence.
- Pour ma part je suis déjà chez moi ner'vod
, nargua Ena. Je vais enfin me reposer et aller voir ma famille.
- Sullust, j'arrive !
s'exclama Balian en sortant en trombe.
Lamar attendit que le Sage soit également sorti, puis il se détendit et adopta une posture moins carrée, moins sévère... Il se mit à côté d'Ena. Le visage de celle-ci changea d'expression.
- Lamar... Je sais à quoi tu penses, mais c'est non. C'était une erreur.
Puis elle sortie à son tour et se dirigea vers ses appartements, tandis que le dernier Mand'alor restait là à fixer le murs en face de lui, avant de partir pour Corellia.

***


Localisation : Dantooïne, Statioport du complexe
Date : Datunda 12 Kelona 1003 (le lendemain)


- Maîtres Jedi ! Bienvenue ! Bienvenue à tous !
- Merci, sénateur Olam.
- Pour la millième fois, Fzartheg, appelez-moi Protane !

Le dénommé Fzartheg Grathni acquiesça. Il s'agissait d'un Quermien, à la peau blanche et au long cou. Sa voix était grave, et il semblait doué d'une autorité naturelle, sans pour autant paraître la rechercher. Les récits à son sujet allaient bon train, et à raison. Il était en effet l'un des rares Jedi à pouvoir encore se servir de la Force de manière réellement puissante.
Il s'écarta du vaisseau à bord duquel il était arrivé, et cinq personnes le suivirent : un Maître Jedi Rattataki, nommé Rhazsa Tmanzi, Solal, Han, Gardel, et, enfin, le chef d'État Ragia Olam.
- Mon cousin ! Quelle joie de vous revoir ! s'exclama Protane.
- Je suis moi aussi heureux de constater que les Hutts ne vous ont pas encore eu, cousin, répondit Ragia, d'une voix fatiguée. Je vois que le Général Fel est ici. Pensez-vous vous allier à nous ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas trop, répondit l'Empereur en exil, visiblement sous le choc. Bon sang, chef d'État Olam, c'est vraiment vous ?
- Eh oui. Je suis de retour chez moi.


***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


Allongé sur le lit de sa cabine, Solal réfléchissait aux événements des derniers jours : la fuite de Coruscant, l'arrivée à Yavin, l'horreur qui l'avait saisi lorsqu'il avait réalisé que c'était en cédant au Côté Obscur qu'il avait pu user de la Force sur Coruscant, le soulagement qui avait été le sien quand son Maître lui avait expliqué qu'il était un Jedi et que l'Ordre voulait encore de lui, et maintenant la curiosité et l'appréhension à l'idée de ce qui les attendaient, lui et ses compagnons. En effet, Ragia Olam avait sollicité leur présence, à lui et à son frère, durant les négociations avec les Mandaloriens. « C'est l'inconvénient de porter un grand nom. », songea-t-il en souriant.
L'un des droïdes de protocole embarqués par le chef d'État toqua à la porte de la cabine.
- Entrez.
- Bonjour, monsieur. Maître Grathni m'envoie vous dire que nous arriverons en orbite de Dathomir d'ici une heure et vous conseille de vous préparer.
- Tu remercieras Maître Grathni de ma part, s'il te plaît.
- Bien, monsieur
, répondit le droïde, avant de sortir.

***


Localisation : Mustafar, Complexe Oméga
Date : Idem


- Tah XI, que faites-vous ici ? Je vous croyais en compagnie de Tah V, sur Hutta, demanda un Twi'leck, visiblement irrité
- Exact, Tah III. C'était encore le cas hier, mais il a insisté pour que je vous transmette un message, répondit un humain au teint pâle.
- Une holo-communication n'aurait-elle pas suffi ?
- Tah V a affirmé que, malgré la sécurité qu'offrait nos canaux privés, il ne fallait prendre aucun risque.
- Et... quel est ce message, qu'on en finisse ?
- Je ne sais pas, monseigneur.
- Expliquez-vous.

- Tah V a appliqué la procédure du xavior voyageur [1]. Aussi m'a-t-il remis un holo-enregis- treur contenant son message. Seul l'ADN des Tah I, II, III et IV peut le déverrouiller.
- Eh bien... Que de précautions ! Ça a intérêt à être important.
- Si ça ne l'était pas, jamais il ne l'aurait fait.
- Je m'en doute, oui. Bien. Confiez-moi l'holo-enregistreur et sortez.
- Oui, monseigneur
, répondit servilement Tah XI.
Dès que celui-ci fut sorti, Tah III alluma l'appareil et la représentation holographique d'un Defel apparut.
- J'ignore qui de Tah I, Tah II, Tah III ou Tah IV entendra ce message, mais je souhaite que vous regardiez attentivement l'holovidéo qui va suivre. Il s'agit d'un extrait de ce qu'ont filmé les caméras de surveillance du centre pénitentiaire de Coruscant.
Son image s'effaça pour laisser place à celle de Solal utilisant la Force pour repousser les droïdes devant la cellule 001. Tah V réapparut.
- Il semblerait que ce Jedi, dont nous ignorons le nom à l'heure actuelle, ait temporairement cédé au Côté Obscur. S'il était plus âgé, il aurait pu rejoindre nos rangs, comme Tah XV et XIX. Seulement, il est trop jeune pour désirer l'Obscurité. C'est pourquoi il doit être retiré de la circulation au plus vite. Je préconise de le prendre vivant, mais ce n'est pas à moi de décider.
Tah V communiqua ensuite à son supérieur diverses informations, que celui-ci écouta d'une oreille distraite.
Une fois le message terminé, Tah III resta songeur quelques temps, avant de se rendre dans une petite salle ressemblant à un cabinet privé. Il se dirigea sans hésiter vers le bureau et s'y assit, puis pressa le bouton d'activation de son holocom. L'image en trois dimensions d'un individu masqué apparut.
Si l'on se référait uniquement à sa stature, il était impossible de déterminer son sexe. Sa corpulence suggérait qu'il appartenait à une espèce de proche-humain, à moins qu'il ne soit un humain de pure souche, mais le manteau et la capuche qui le recouvrait - et qui n'était pas sans rappeler les antiques Seigneurs Sith - rendaient toute identification formelle impossible. Ses yeux étaient d'un noir profond et donnaient l'impression que l'on se noyait dedans. Même à distance, Tah III trouvait difficile de résister à l'attraction qu'ils exerçaient sur lui, qui était pourtant un puissant utilisateur de la Force.
- Tah III, déclara la silhouette. Que me vaut le plaisir de votre appel ?
Sa voix était chaude et amicale, mais un il-ne-savait quoi mettait Tah III mal à l'aise. Et il n'était pas facile de le déstabiliser. Lui qui s'amusait à terrifier ses subordonnés avait la désagréable impression d'être un enfant pris en faute par un homme important : incapable de comprendre les plans et idées de l'autre, il se bornait à exécuter les ordres qu'il lui donnait.
- Alors, expliquez-vous, demanda la silhouette.
L'individu masqué avait parlé d'un ton aimable et avenant, néanmoins, le malaise persistait. Tah III savait que cette impression se dissiperait quelques heures après la fin de la communication. Cependant, il avait un devoir. Et si, pour le remplir, il devait discuter avec son supérieur, il le ferait sans hésiter. Pour se donner du courage, il se récita mentalement le Code de leur confrérie : « La paix est un mensonge, il n'existe que la passion. Celle-ci reste cachée, et s'accumule. Par la passion, nous obtenons la Force. La Force libère la passion, et nous confère la victoire. Grâce à la victoire, nos chaînes sont rompues. ». Mentalement prêt, il reporta son attention sur la silhouette.
- Bien, Maître, répondit Tah III. Il y a trois jours, un commando républicain a libéré Ragia Olam de la cellule 001. Parmi les membres de ce commando, il y avait deux jeunes adultes Jedi. Le plus jeune a temporairement cédé au Côté Obscur. Tah V pense qu'il faudrait s'en occuper.
- Je vois. Très bien, Tah III. Je vous charge de l'affaire. Où en est Tah IX, dans son infiltration de la République ?
- Elle est désormais aide de camp de Protane Olam, Maître.
- Je la met sous vos ordres directs. Qu'elle vous procure un maximum d'informations.
- Bien, Maître.


Une fois la communication coupée, Tah III contacta Tah IX, une belle Pantorane d'une vingtaine d'années.
- Bonjour, Tah III, commença-t-elle d'une voix enjôleuse. Que puis-je faire pour vous ?.
- Bonjour, Tah IX
, répondit-il, tout aussi charmeur. Ragia Olam est-il arrivé ?
- Il a débarqué au complexe hier. Vous voulez que je l'assassine ?
- Pas maintenant. Laissons-le d'abord rassembler tous nos ennemis. Non, je vous contacte pour vous entretenir d'une personne qui accompagnait probablement le chef d'État. J'ignore son nom, mais ce serait un Jedi d'une quinzaine d'années.
- Cheveux noirs, yeux bleus, petite taille ?
- C'est cela.
- Il s'appelle Solal. C'est le fils de Jardeg.
- Jardeg ? Le traître ?
- Exactement.
- Intéressant... Vous le connaissez ?
- Vaguement. Je ne lui pas encore parlé personnellement, mais je pourrais prendre contact avec lui, si vous le voulez.
- Oui, c'est la volonté de Tah I. Pour l'heure, quel est votre sentiment en ce qui le concerne ?
- Je le trouve pas mal, quoiqu'un peu jeune. Je préférerais son frère.
- Je ne parlais pas de ses compétences présumées au lit, mais de vos impressions générales à son sujet.
- Ah... Il semble intelligent, doué, et craintif.
- Craintif ?
- D'après le rapport que j'ai reçu de Tah XI, il a temporairement cédé au Côté Obscur. Je pense qu'il a peur de son pouvoir latent.
- Vous avez dit qu'il avait un frère. L'autre Jedi de Coruscant ?
- C'est cela.
- Que pensez-vous de ce frère ? Hormis son physique ?
- Rien de spécial. Je n'ai pas non-plus pris contact avec lui. Désirez-vous que je le fasse ?
- Si vous pensez que cela peut-être utile à la confrérie, oui.
- C'est tout ?
- Oui. À plus tard, Tah IX.
- À plus tard, Tah III.

« Cette fille est décidément... excitante, c'est bien le mot. » pensa Tah III. « J'y penserais plus tard », se reprit-il. « J'ai à faire. ».

***


Localisation : Orbite de Dathomir, sur la passerelle du Tueur d'étoiles
Date : Idem


- C'est vrai que la planète est habitée par des utilisateurs de la Force ? demanda Solal à son Maître
- Oui, on les appelle les Sorcières de Dathomir.
- Ce sont des femmes ?
- Pourquoi cela t'intéresse-t-il ?
- Je ne sais pas. Je demandais, c'est tout.
- Cherche plutôt des présences hostiles dans la Force.
- Il n'y a rien, Maître.
- Ne tire pas de conclusion trop hâtive, tu veux ?
- Bien, Maître.

Après s’être interrompu un moment, Solal reprit :
- Je sens comme ... un voile.
- C’est bien.
- Vous voulez dire que vous le sentez aussi ?
- Oui. Un utilisateur du Côté Obscur dissimule sa présence. Il pourrait être n’importe qui.


***


Localisation : À bord du Tueur d'étoiles, dans la cabine de Han
Date : Idem


- Bonjour, Han. Je peux vous appeler Han, n’est-ce pas ?
- Oh, bonjour
, fit Han, un peu surpris. Vous êtes Teruy Chuchi, l’aide de camp du Sénateur Olam, c’est bien ça ? On ne vous a jamais appris à frapper avant de rentrer dans une cabine ? Imaginez si j’avais été nu ?
- Je crois que le spectacle ne m’aurait pas déplu
, répondit Tah IX, toute sourire.
- Merci... Pourquoi êtes-vous ici - hormis pour me flatter ?
- Je devais vous prévenir que nous sommes arrivés en orbite de Dathomir et que Protane requiert votre présence à bord de la navette diplomatique.
- Il fallait commencer par là
, s’exclama Han, en sortant en courant.

***


Localisation : À bord du Tueur d'étoiles, dans les hangars du vaisseau
Date : Idem


La délégation diplomatique, composée de Ragia et Protane Olam, Fzartheg Grathni, Rhazsa Tmanzi, Solal, et Gardel (qui avait été promu garde du corps de Ragia Olam), attendait. Lorsque Han arriva, encore essoufflé de sa course, Maître Tmanzi le rabroua :
- Enfin tu daignes te montrer ! Dépêche-toi, Padawan, nous t’attendons.
- Désolé, Maître. Je n’avais pas vu le temps passer.
- Bien
, annonça le chef d’État. Maintenant que le Padawan est là, allons-y.

***


Localisation : Orbite de Dathomir, Épave du Super Star Destroyer Hutt Slayer, hangar bâbord
Date : Idem


- Je t'avouerais que je ne sais pas trop ce qu'on fait ici, annonça Lamar. Vous connaissez très bien mon point de vue sur ce sujet.
- Tu vas arrêter de geindre, ner'vod
, rétorqua l'Intrépide. Ce ne sont pas tes plaintes qui vont nous faire changer d'avis.
Le petit comité éclata de rire. L'Invaincu prit très mal cette remarque et croisa les bras pour montrer son mécontentement.

Le hangar était grand, mais complètement vide - les charognards comme les Squibs se faisant un plaisir de vider ce genre de vaisseaux abandonnés de tout ce qu'ils pouvaient contenir d'intéressant. Seuls quelques Mandaloriens, armés jusqu'aux dents, se dissimulaient un peu partout, à des endroits stratégiques : en hauteur, à couvert, ou même complètement cachés derrière des caisses en duracier, qui ne laissaient que leurs casques dépasser. Les quatre chefs Mandaloriens, eux, étaient situés au centre du hangar.
- Si tu penses qu'on ne devrait pas être ici, tu peux partir, di'kut. Nous, on a voté, alors on reste là.
L'Intouchable reprit son sérieux tout en bourrant l'Invaincu du coude. Celle-ci continua :
- En cas de problèmes on a toujours notre arrière garde.
En effet, un transport blindé les attendait dans le hangar d'à-côté. Dans les couloirs pour y parvenir se trouvaient plusieurs Mandaloriens, Sullustéens et Corelliens prêt à en découdre pour protéger les Mand'alors : en cas d'attaque ou de « problèmes politiques » la retraite serait assurée par tous ces soldats et guerriers.
Le comlink de Lamar bipa. C'était l'Amiral Lance.
- Monsieur, ils sont arrivés.
- Très bien
, répondit l'Invaincu. Envoyez leur les coordonnées du lieu de la rencontre.
- Compris.

L'holo disparut, laissant un petit silence dans le hangar.
- Si tu veux partir c'est maintenant.
- Très drôle, shabir'ika
, répliqua Lamar à l'attention de Balian.
- Ce serait bien si les Hutts ne s'en mêlaient pas.
- Soit pas si négatif, Reja.


Après quelques minutes, la navette diplomatique fit son entrée, ses couleurs quasiment effacées par les différentes traces de combats. Quand elle se posa, les Mand'alors mirent leurs casques et reprirent leur sérieux. Les représentants des Jedi et des Vestiges de la Fédération Galactique sortirent un à un de la navette avec à leur tête, le chef d’État Olam qui arborait un grand sourire, comme s'il revoyait de vieux amis. Ne désirant pas perdre de temps, l'Intouchable engagea la conversation :
- Venons en directement au fait : vous voulez nous rallier à votre cause. Mais qu'est-ce qui nous dis que cette alliance ne finira pas au fond du gouffre ?
La Mandalorienne avait prit la délégation au dépourvue : ils étaient à peine tous sortis de la navette que les négociations avaient déjà commencées. Ragia Olam répondit d'un ton affable :
- Je suis moi même enchanté de vous rencontrer Ena, si je puis me permettre.
- Vous ne pouvez pas
, répliqua-t-elle sèchement, ce qui ne déstabilisa pas le Chef d’État pour autant.
- Très bien, acquiesça-t-il. Si vous voulez aller droit au but, sachez que nous avons déjà rallié les Impériaux, ainsi que les Jedis.
- Si vous croyez nous convaincre avec ces seuls arguments
, intervint l'Invaincu, je pense que vous avez été Chef d’État trop longtemps, Ragia.
Celui-ci ne perdit pas son sang froid.
- Nous avons d'autres atouts pour vous convaincre, et ils sont ici.
L'Intrépide commenta :
- Quoi donc ? Cette vieille navette qui ne tient pas debout et votre irrésistible charisme ?
Son ironie habituelles fit mouche. Les Mand'alors ricanèrent, tandis que Maître Tmanzi tentait de calmer Gardel : un incident diplomatique ne leur serait d'aucune utilité. Parmi les Jedi, le seul à rire fut Han, mais il garda son amusement pour lui.
- Contrairement à ce que vous semblez penser, reprit Ragia, je ne vous demanderais pas de vous battre pour la bonne cause, mais seulement pour un avenir meilleur.
- Par avenir meilleur, vous parlez de matériels plus performant ou vous vous moquez vraiment de nous ? demanda l'Invaincu, dubitatif.
- Je vous assure qu'en cas de prise de vaisseaux et ou d'équipement Hutts une part conséquente vous sera remise, à condition, bien sûr, que vous ayez fourni votre part d'efforts. Dans l'éventualité où vous vous en seriez emparés seuls, vous obtiendriez la totalité.
L'Intrépide et l'Intouchable semblaient déjà plus intéressés, alors que l'Invaincu montrait toujours une certaine réticence. Le Sage, quand à lui, semblait attendre que le chef d'État abatte totalement son jeu.
- De plus, si nous ressortons vainqueurs du conflit à venir, je m'engage à ce que vous récupériez différentes planètes qui vous permettront d'établir la liaison entre vos différents secteurs.
Ragia Olam s'écarta alors pour laisser les Mand'alors se réunir pour en discuter.
- Qu'en pensez-vous ? demanda l'Invaincu. Pour ma part, je reste sceptique.
- Je serais plutôt pour qu'on s'allie à eux
, annonça l'Intrépide. Ils ont déjà monté une coalition avec les impériaux et les Jedi, et je pense qu'ils ont une chance si, et seulement si, on les aide. De toute façon, nous devrons choisir notre camp à un moment ou à un autre, alors autant le faire maintenant.
- Nous avons la preuve qu'ils sont bien alliés aux Jedi, mais rien ne nous dit que les impériaux les ont rejoints. Ça pourrait être du bluff. Qu'en penses-tu, Reja ?
- Ils ont dit avoir un atout. Si nous acceptons de nous allier à eux maintenant, rien ne les obligera plus à nous dire ce que c'est. Poussons-les dans leurs retranchements, nous en rediscuterons plus tard.

Au même instant, le comlink de l'Invaincu bipa. Il s'éloigna pendant que ses confrères retournaient voir Ragia Olam.
- Lendrick, ici Lamar. Qu'y a-t-il ?

- Alors, Mand'alors ? Avez-vous accepté ? demanda poliment le chef d'État.
- Videz d'abord votre sac, répondit Ena, d'un ton glacial.
- Je vous demande pardon ?
- Ce que ma confrère essaye maladroitement de vous demander
, intervint le Sage, c'est de nous parler de vos atouts.
- Je vois. Que savez-vous de Jardeg Skywalker ?
- Nous ne sommes pas là pour jouer aux devinettes
, s'emporta Ena.
- Il fut membre du Conseil Jedi au début de la guerre froide, avant de passer du Côté Obscur, c'est bien cela ? interrogea le Sage.
- Exactement. Et que savez-vous de sa descendance ?
- Vous voulez dire que...
commença Reja, qui comprenait petit à petit.
- Les Padawans Han et Solal, ici présents, sont les derniers représentants de la dynastie des Skywalker.

- Lamar, tu dois rassembler les hommes ! Nous avons été trahis ! hurla la voix de Lendrick dans le comlink.
- Que veux-tu dire ?
- Les Hutts arrivent !


Note :
1 : Équivalent du pigeon voyageur.
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Sam 26 Sep 2015 - 21:18, modifié 2 fois.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Den » Ven 15 Mai 2015 - 15:08   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je n'ai, pour l'instant, lu que ton premier post, mais je dois dire que l'idée est plutôt sympa. Je te lirai très prochainement car, il y a un gros potentiel dans cette fic, je le sens! :)
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Messagepar Dark Minos » Ven 15 Mai 2015 - 17:15   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Zèd, j'ai lu ta première partie, et c'est vraiment pas mal du tout ! :oui:
C'est bien mieux écrit que la plupart des fanbooks qu'on se tape, le contexte politique me plait beaucoup, le rythme est soutenu, et on a vraiment envie d'en apprendre plus.
Si j'avais une critique, je te conseillerais de moins recourir à l'énonciation systématique "localisation + date" à chaque changement de point du vue. C'est une bonne idée, ça faisait partie des choses que j'aimais dans les oeuvres de Traviss, mais tu as tendance à rompre trop souvent l'action. A ta place, je me contenterais d'utiliser ce système seulement quand le changement de lieu est complet. Quand on change seulement de personnage ou qu'on ne saute que quelques minutes (dans la prison par exemple) tu devrais préférer une petite transition avec changement de paragraphe. :wink:

Sinon comme tu as insisté pour qu'on t'en fasse part, je me suis permis de relever quelques fautes (mais pas grand chose sur le volume, rassure toi :cute: ) :

Spoiler: Afficher
Zèd-3 Èt a écrit:Bien sûr :

Chapitre 1 : Le prisonnier de la cellule 001


Localisation : Dantooïne, Complexe de la République
Date : Datunda 12 Kelona 1003


Le soldat impérial, vêtu de son armure bleue quasiment neuve, conduisit le cortège qui venait d’atterrir à travers un dédale de couloirs dont les plafonds vomissaient des dizaines de fils électriques.
L’étroit passage déboucha dans ce qui devait être une salle des commandes, équipée de vieux modèles d’ordinateurs. « Trop vieux. », songea le commandant du cortège Impérial.
La troupe arriva alors devant un sas blindé, surveillé par deux autres gardes Républicains. Le guide utilisa le système de reconnaissance oculaire, déverrouillant ainsi les lourdes portes.

- Est-il normal de nous accueillir ainsi ?
murmura le commandant à son supérieur.
- Non, répondit Dalagan Fel. Laissons passer cela.

Le général Fel se répéta une nouvelle fois qu’il était trop indulgent. Son père, et même plus généralement ses ancêtres, avait toujours mené l’Empire d’une main de fer. Et pourtant, les menaces et conflits n’avaient pas manqué. En revanche, lui, l'Empereur Fel XII, avait échoué. Son Empire avait été balayé par les Hutts et le Soleil Noir. En quelques décennies, des siècles de progrès et d’histoire avaient été détruits. Quelle humiliation !

L'Empereur, son commandant et les trois soldats Impériaux suivirent leur guide dans un souterrain faiblement éclairé. La base avait dû être installée très rapidement. L’Impérial ne remarqua aucune caméra, ni aucun détecteur d’aucune sorte. Les Républicains, tout comme leurs sympathisants, étaient tombés bien bas.
- Le Sénateur Olam vous attends à l’intérieur, déclara le guide, tirant ainsi Fel XII de ses sombres ruminations.
L’Impérial pénétra dans l’étroite pièce, où il reconnut le représentant des Vestiges de la Fédération Galactique, à qui il avait eu l’occasion de parler plusieurs fois depuis le début de la Seconde Guerre Froide Galactique.
- Vous n’êtes pas autorisés à entrer, dit le garde en barrant la route à l’escorte de l'Empereur.
Le commandant porta immédiatement sa main à son blaster mais son supérieur l’en dissuada d’un regard :
- Tout ira bien Sam. Restez ici, je n’en aurai pas pour longtemps.
- À vos ordres, Monseigneur.

Assis à une modeste table en plastacier tachée à de multiples endroits, le représentant de la République affichait un radieux sourire, encadré par sa garde personnelle. Les cheveux grisonnants coupés courts, il faisait tournoyer un stylo dans ses mains.
- Dalagan Fel.
- Protane Olam. Que me vaut cette convocation urgente ? J’imagine que vous savez que les routes hyperspatiales sont surveillées par les patrouilles du Soleil Noir et que ce n’est pas sans risques que je vous ai rejoint !
- Nous savons tous les deux que vous n’avez aucun mal à éviter les patrouilles, Dalagan…
- Je comprends que, puisque je n'ai plus d'empire, vous refusiez de vous adresser à moi en me donnant du Empereur, ou Majesté. Appelez-moi néanmoins Général Fel, s'il vous plait. Nos deux camps sont dans des situations délicates, mais n’oublions pas les formalités.
- Au diable les formalités, Fel ! A quoi nous ont servi vos formalités quand Coruscant et Bastion ont été prises ? Quand les Hutts ont dévasté votre armée ?
- Venez-en au fait. Pourquoi m’avez-vous fait venir ?

L’administrateur de la République pivota sur sa chaise et alluma une holocarte projetant les planètes du Noyau et de la Bordure Intérieure.
- En bleu, les planètes sous contrôle des Kajidics Hutts. En Rouge, l’ensemble des planètes que l’Empire et la République contrôlent… encore. Mais plus pour longtemps.
- Je sais tout ça. Mais nous ne pouvons pas y changer grand chose il me semble. A moins que vous ne disposiez de centaines de croiseurs cachés quelque part dans la galaxie…
- Je dispose d’autant de croiseurs que vous de destroyers il me semble
, rétorqua Olam, calmant ainsi les ardeurs de l’Impérial
Fel XII s’assit brusquement. Il avait perdu son temps en venant ici… Ce genre de discussion ne menait nulle part. Faire un recensement de combien la tâche était difficile ne ferait pas avancer la situation.
- Je ne vous ai pas demandé de venir ici pour échanger des quolibets. Je vous ai demandé de venir pour vous proposer une alliance.
Ce mot fit l’effet d’une douche froide à l’Impérial. Au cours de l’histoire, la République et l’Empire avaient toujours été ennemis… Sauf peut-être durant l’Invasion Yuuzhan Vong. Mais ceci ne représentait que quelques années sur des millénaires d’existence. Les deux institutions semblaient vouerées à se haïr et à combattre entre elles jusqu’à la fin des temps.
- Je sais à quoi vous pensez, reprit Olam. Mais nous sommes aux pied du mur. Le mieux que nous puissions faire, c’est de nous unir.
- Et porter une attaque directe contre la capitale de l’Empire Hutt ?
se moqua Fel en faisant de grands gestes. Un raid de front contre Nal Hutta ?
- Une attaque de front n’est pas la bonne solution. Nous devons agir petit à petit, mais efficacement. Nous devons nous organiser. Répartir les missions. Nous faire confiance.
Dalagan Fel retrouva son sérieux. Le vieil homme disait vrai. Ses paroles étaient pleines de bon sens et il savait au fond de lui que c’était la meilleure chose à faire. Si cela n’arrangeait pas les choses, au moins, elles n’empireraient pas :
- Et pourquoi maintenant Olam ? Voilà bientôt trente ans que les Hutt gouvernent la galaxie.
- Disons que je pense qu’il est temps d’agir. Et je ne suis pas le seul à le penser
, reprit-il après une courte pause.
Au même instant, un soldat Républicain fit irruption dans la salle.
- Sénateur Olam, le vaisseau en provenance de Yavin IV arrive.
- Excellent. Qu’il se pose à côté de la navette Impériale. Veillez à ce qu’il n’ait pas été suivi.

Le mot résonna dans l’esprit de Fel. Yavin. Mais que diable les Jedi venaient-ils faire ici ?

***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique (ancien palais sénatorial)
Date : Atunda 9 Kelona 1003 (trois jours plus tôt)


- Une intrusion ? Ici ? s'exclama Gardoa la Hutt.
- Affirmatif, madame la directrice, répondit le droïde gardien. Dans les quartiers de surveillance de niveau S.
- Avez-vous pu déterminer qui étaient les intrus ?
- Négatif, madame la directrice. Nous savons juste qu'ils ont détruit douze gardes.
- Savez-vous où ils vont ?
- Ils semblent se diriger vers la tour centrale, madame la directrice.
- Alors arrêtez-les !
hurla la Hutt gigantesque, ses bourrelets tressautant rapidement. Arrêtez-les au plus vite !
- Bien, madame la directrice.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S (ancien Temple Jedi)
Date : Idem


Dans un couloir de la prison, deux adolescents couraient.
- Han ! Attends-moi !
- Dépêche-toi un peu, petit frère
, répondit le dénommé Han, sans s'arrêter.
- T'es marrant, toi. Il y a deux ans, tu avais mon âge, et tu n'aurais pas réussi à courir aussi vite que moi.
- Mais on est plus il y a deux ans, Solal. On est maintenant. Et maintenant, si tu t'arrêtes de courir, tu meurs !

À cet instant, la porte que les jeunes adultes avaient franchis explosa soudain et une dizaine de droïdes de sécurité la franchirent. Semblant avoir retrouvé toute son énergie, Solal accéléra brutalement et se retrouva au niveau de Han.
- À terre ! hurla une voix.
Les deux frères obéirent immédiatement et plongèrent vers le sol, pendant que trois soldats aux couleurs républicaines, surgis de derrière un pilier, empoignaient leurs blasters rotatifs lourds et commençaient à mitrailler les droïdes.

Deux minutes plus tard, la question des droïdes était réglée. L'un des soldats s'avança alors vers Han et lui demanda :
- Alors ? Vous savez où est la cible ?
- Bonjour, capitaine
, répondit Han d'un ton fatigué. Pourrions-nous manger un morceau ? Mon frère et moi sommes épuisés.
- Où est la cible ?
- Dernier étage, troisième porte à droite. Nous avons faim.
- Gardel !
beugla le capitaine à l'un des deux autres soldats. Donne à boire et à manger à nos deux héros du jour ! Bravo, les petits gars, ajouta-t-il à l'adresse des deux frères.
Solal, qui n'écoutait visiblement pas, s'approcha du troisième membre du commando.
- Tu es blessé au bras. Tu veux que je te soigne ?
- Solal !
le sermonna Han. Ne gaspille pas ton énergie. Les guérisons sont les actions les plus difficiles à entreprendre, depuis le début du Déclin de la Force.
- Mais...
- Merci, gamin
, lui dit le blessé, mais ton frère à raison. Garde ton énergie pour la cible. Elle risque d'en avoir besoin.
- ÇA SUFFIT !
s'exclama soudainement Solal. J'AIMERAIS BIEN QU'ON M'ÉCOUTE !
Voyant que personne ne réagissait, il reprit :
- Deux de tes muscles sont transpercés, et l'os de ton bras est fracturé. C'est pour ça que tu ne peux pas le bouger. J'ai reçu une formation de Jedi guérisseur et, en tant que tel, mon travail est de soigner les blessés, Déclin de la Force ou pas.
Comme personne ne disait toujours rien, il s'adressa de nouveau au blessé :
- Allez, fais voir ton bras.

***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001 (ancienne salle de réunion du Haut Conseil Jedi)
Date : Idem


- Vous êtes sûrs qu’il est là-dedans ? demanda le capitaine.
- Est-ce que vous sous-entendez que mon frère et moi ne savons pas lire une carte ? répliqua Han, faussement indigné.
- Non, non, bien sûr que non ! s’exclama le chef du commando. Gardel ! Ragdil ! ajouta-t-il à l’adresse des deux soldats qui les accompagnaient. Faîtes-moi sauter cette porte en vitesse.
- À vos ordres, chef
, répondirent-ils d’une même voix.
Trente secondes plus tard, les explosifs étaient en place.
- Boum, dit le capitaine, un sourire aux lèvres, tandis que le doigt de Gardel se rapprochait du détonateur.
C’est à ce moment-là que les droïdes arrivèrent.

***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Idem


- Capitaine ! hurla Solal pour se faire entendre.
Mais c’était inutile. L’adolescent pouvait bien s’égosiller, plus jamais le capitaine ne l'entendrait.
- Petit frère, lui dit Han, arrête. C'est inutile.
- Non !

Le garçon partit soudain en courant. Droit vers les lignes ennemies. C'est alors que Han remarqua qu'il avait dérobé le détonateur à Gardel. Comprenant le plan de son frère, il voulut le rejoindre, mais Ragdil l'en empêcha :
- Arrête ! hurla le républicain. Ce n'est pas en te faisant tuer que tu aideras ton frère. Si tu veux te rendre utile, ramasse le blaster du capitaine, et tire.
En état de choc, Han obéit.

Pendant ce temps, Solal était arrivé au niveau des droïdes. Il aurait déjà dû mourir au moins cent fois, mais un phénomène étrange se produisait. À chaque fois qu'un tir allait l'atteindre, il l'esquivait à une vitesse surhumaine. En le voyant ainsi agir, jamais on aurait pu croire que la Force était en déclin depuis près d'un siècle. Peut-être ses nouvelles capacités avaient-elles à voir avec les flammes jaunes qui dansaient dans ses yeux et qui témoignaient de sa rage...
Il se produisit alors un phénomène que nul n'avait vu depuis le début du Déclin : Solal invoqua la Force tout autour de lui et lança une Répulsion de Force qui projeta les droïdes dix mètres en arrière. À côté de la cellule 001 et des explosifs.
- Boum, murmura Solal en pressant le détonateur.

***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem


- Madame la directrice, il semblerait que nous ayions un problème.
- Quoi encore ?
grogna Gardoa.
- Le commando ennemi a détruit l'escouade que nous leur lui avions envoyé.
- Mais comment est-ce possible ?
s'exclama la Hutt, incrédule. Il y avait là une soixantaine de droïdes !
- Il semblerait qu'ils aient utilisé des explosifs.

Durant quelques instants, nul ne dit rien, Gardoa étant occupée à réfléchir. Le droïde gardien reprit brusquement la parole.
- La vidéo complète vient de nous parvenir, madame la directrice.
- Eh bien passe là, stupide droïde !
- Voilà, madame.

Gardoa la Hutt se pencha légèrement en avant pour mieux voir. Elle resta silencieuse durant tout le visionnage, sauf lorsque Solal invoqua la Force. Elle ne pût alors s'empêcher d'avoir un hoquet de surprise.
- Ce gamin... Droïde, envoie un message à la base militaire la plus proche, il nous faut des renforts.
- Bien, madame la directrice.
- Et ordonnez aux troupes de le prendre vivant. Le Conseil des Hutts voudra lui parler.
- Bien, madame la directrice.
- Et mettez-moi en communication avec le commandant de la FOC.
- Bien, madame la directrice.

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles (navire amiral de la Flotte Orbitale de Coruscant)
Date : Idem


- Vous m'avez déçu, commandant Startig.
- J'en ai conscience, madame la directrice
, répondit l'imposant Barabel.
- Un traître a pénétré dans votre équipage sans que vous vous en rendiez compte. Lorsque cette crise sera réglée, vous serez relevé de vos fonctions. En attendant, l'état d'alerte est proclamé. Tout votre équipage doit être mis aux arrêts et interrogé pour découvrir qui est le traître. Je vous envoie un escadron de droïdes pour les remplacer.
- Bien, madame la directrice.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Idem


- Solal !
- Gamin ! Reviens ici, il y a peut-être encore des droïdes !
- Lâche-moi, Gardel ! C'est mon frère !

Lorsque la fumée due à l'explosion se dissipa quelque-peu, Ragdil pût constater que son ami avait toutes les peines du monde à retenir le jeune adulte. Celui-ci échappa alors à la poigne de fer du soldat.
- Solal !
Un homme dans la force de l'âge émergea alors du nuage de poussière. Il tenait dans ses bras un adolescent inconscient.
- Solal ! cria Han une troisième fois. Il n'a rien ? demanda-t-il au vieil homme, qui portait l'uniforme des prisonniers de Coruscant.
- Non, je crois qu'il va bien. Il n'est qu'évanoui, répondit-il.
- Alors, Han. Tu vois ? Je t'avais dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter, lui dit Gardel en arrivant à leur hauteur.
- Menteur, tu avais aussi peur que moi.
- On en discutera plus tard. Et vous, vous êtes ? demanda le soldat au vieux prisonnier.
- Moi ? Je suis le pensionnaire de la cellule 001.
- Dans ce cas, veuillez nous donner un peu de votre sang pour analyse. Nous devons vérifier votre identité.

En même temps que Gardel prononçait ces mots, Ragdil tendit un instrument de prélèvement de sang au vieillard. Celui-ci y posa sa main.
Pendant que l'appareil prélevait une goutte de sang pour lui faire subir sept tests différents, les empreintes digitales de la main étaient scannées par trois systèmes qui analysèrent quatre fois chacun les résultats, avant de les comparer entre eux. Au bout de quelques secondes, l'appareil bipa et une voix mécanique énonça :
- Nom : Olam ; prénom : Ragia ; profession : chef d'État de la Nouvelle République.


Chapitre 2 : Une évasion spectaculaire


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S, devant la cellule 001
Date : Atunda 9 Kelona 1003


Une exclamation sortit de la cellule 012 :
- Vous... vous êtes le chef d'État Ragia Olam ? Saleté de Hutts ! Ils m'ont fait croire que vous étiez un criminel !
- Et vous-même ?
demanda Gardel, méfiant. Vous êtes qui, au juste ?
- Pendant la guerre, je voulais m'engager dans l'armée républicaine, mais on m'a refusé. Je suis alors devenu contrebandier.
- Votre voix ne m'est pas inconnue. Quel est votre nom ?
questionna Olam.
- Je m'appelle Serjo Radkift. Nous nous sommes croisés une fois, mais vous ne devez pas vous en souvenir.
- Sachez, monsieur Radkift, que je n'oublie jamais rien. Vous ne faites pas exception. Oui, je me souviens de vous. Je vous avais décerné une médaille pour service rendu à la République... Vous aviez, il me semble, libéré Christophsis alors que la Quatrième Flotte avait échoué, c'est bien cela ?
- Oui monsieur. Vous m'aviez proposé de réaliser mon rêve et de rejoindre l'armée, mais j'avais refusé.
- C'est bien cela... Ainsi, vous vous êtes fait attrapé par les Hutts ? Je vais arranger ça. Caporal, votre nom ?
demanda le chef d'État à Gardel.
- Gardel, monsieur.
- Eh bien, caporal Gardel, que pensez-vous d'un homme de plus dans cette équipe ?
- J'ai entendu parler des exploits du contrebandier Radkift, et ce serait un honneur de l'avoir dans l'unité, monsieur.

À cet instant, Solal reprit connaissance.
- Petit frère ! hurla Han en lui sautant au cou. Tu es vivant !
- T'arriveras... pas... à te... dé... barrasser de... moi aussi... facilement
, répliqua Solal, un sourire aux lèvres, avant d'être pris d'une violente quinte de toux.
- Solal !
- Je vais bien, grand frère. Le capitaine ?

Han secoua tristement la tête.
- Il... il ne s'en est pas sorti.
Sa voix s'étrangla, puis il reprit :
- Il est mort en guerrier. C'est ce qu'il aurait voulu, je pense.
- Il semble que tu sois attaché à lui... Solal, c'est cela ?
demanda Olam.
- Oui, monsieur. Je l'aimais beaucoup.
- Le pauvre. Comment s'appelait-il ?
- Je ne sais pas, monsieur.
- Caporal Gardel ?
- Une fois, je lui ai demandé. Il m'a répondu que son prénom était "Capitaine" et son nom "de l'Armée". Il avait voué sa vie à la défense de la République et de ses valeurs.

Une explosion retentit alors.
- Merci de m'avoir libéré, chef d'État Olam, dit Serjo Radkift en sortant de sa cellule. Je me met à votre service.
- Radkift, dis-moi si je me trompe
, lui demanda Ragdil. Ce quartier est plein de loyalistes républicains, c'est bien ça ?
- Exact. Vous voulez les libérer ? Il va vous falloir un paquet d'explosifs, alors.
- Il nous reste de quoi faire sauter trois portes. Tu me conseille lesquelles ?
- Porte 003, porte 009 et porte 015, répondit le contrebandier, après un instant de réflexion.
- Qui est derrière ?
- Le commando d'élite Aqualish Farbic Alfem, le lieutenant du Service Stratégie Dévaronien Xarnim Kaltrir et le sniper Arcona Q'akiryu Gmath.
- Gardel, aide-moi a installer la détonite.

Alors que les deux hommes commençaient à s'affairer, Solal demanda :
- Et les autres ? On ne peut quand même pas les laisser là !
- On a pas le choix, petit
, répondit Gardel, le visage fermé.
Une voix sortit de la cellule 004.
- C'est ça, la guerre, petit. Et un môme comme toi n'a rien à y faire.
- Je suis un guérisseur Jedi
, s'offusqua Solal. C'est pour ça que je suis là. Je fais mon travail, comme tout le monde.
La pensionnaire de la cellule 007 dit alors :
- Vous ne pouvez pas nous libérer, soit. Mais même si vous en prenez plusieurs chacun, il devrait bien rester quelques blasters des droïdes, non ? Quitte à crever dans cette cellule, autant que ce soit les armes à la main.
Les autres prisonniers semblant approuver, Gardel et Radkift décidèrent de laisser un blaster et deux chargeurs à chaque détenu de l'étage. Les membres du commando se partagèrent le reste.

***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem


- Madame la directrice... commença le droïde d'un ton hésitant.
- Quoi encore ?
- Le commando républicain a libéré le chef d'État de la Nouvelle République, ainsi que quatre autres prisonniers.
- Ils commencent vraiment à m'énerver, ceux-là !
hurla la Hutt. Lancez tous les droïdes de réserve contre eux !
- Bien, madame la directrice.
- Et ces renforts ? Où sont-ils ?
- Ils devraient arriver dans un peu moins d'une heure.
- Qu'ils fassent moins.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem


- Dépêchez ! Les droïdes arrivent !
- Les voilà !
- En embuscade, vite ! Gmath, Radkift, à droite. Ragdil, avec moi à gauche. Chef d'État, les mômes, Kaltrir, planquez-vous. Alfem, tu les protèges. Action !


Les membres du commando obéirent à Gardel, qui semblait avoir pris le commandement depuis la mort du capitaine. Quinze secondes plus tard, une escouade de droïdes pénétra dans le couloir. Le commando s'étant dissimulé derrière les piliers de l'ancien Temple, les machines ne le virent pas. Elles s'avancèrent, puis, ne voyant rien, s'arrêtèrent pour observer les alentours. C'est alors que l'enfer se déchaîna.

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


Farlimo Startig sourit en regardant les droïdes pilotes remplacer ses hommes. Même en l'observant de très près, nul, pas même un Barabel, n'aurait pu deviner ce à quoi il pensait. Lorsque tous ses hommes eurent intégré les cellules, il ordonna :
- Bien. Maintenant, envoyez une navette de transport devant les quartiers de surveillance de niveau S. Qu'elle se tiennent prête à embarquer les individus qui sont actuellement en fuite dans le bâtiment.
- À vos ordres, commandant
, répondit l'un des droïdes.

Startig s'abîma de nouveau dans ses réflexions. « Les Hutts sont faciles à berner, quand on sait comment s'y prendre. », songea-t-il. Le plus dur dans sa mission d'infiltration avait été de demander à être muté vers Coruscant sans attirer les soupçons. « Hutts stupides ! Ils s'imaginent que cette mission à lieu sur un coup de tête alors que les services secrets la préparent depuis la fin de la guerre ! ». Il eût une brève pensée pour Gardoa. « Si elle savait que j'étais le traître, elle inventerait probablement une nouvelle torture spécialement pour moi. ». En bon professionnel, le non-humain recentra ses pensées sur la mission. « La phase 1 est réussie, puisque l'équipage est en cellule. La phase 2 aussi, puisque le vaisseau d'évacuation est parti. Reste la phase 3... ». Désirant vérifier que tout était en place, le Barabel pressa l'un des boutons de son bracelet de commande. Un mur coulissa aussitôt, révélant une console d'ordinateur qui, si on s'en tenait aux plans du vaisseau, n'aurait pas du exister. Après avoir observé l'écran et constaté que tout était prêt pour le feu d'artifice, il s'autorisa enfin un sourire, mais ne se détendit pas pour autant. « Je me détendrais quand nous serons dans l'espace aérien des Vestiges. ».

***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem


- Franchement, faudra dire aux Hutts de faire un effort, annonça Gardel. Je trouve que la qualité de leur camelote est en baisse.
- Si vous le dites, capo
, répliqua le sniper. L'un d'entre vous a-t-il des compétences en informatique ?
- Moi
, répondit le Dévaronien. Pourquoi ?
- Tu pourrais réparer ces droïdes ?
- Ces six là ? C'est ceux que tu as abattu, non ? Ils ont l'air en bon état.
- Bien sûr qu'ils le sont, je suis le meilleur.
- Peut-être, et peut-être pas
, intervint Gardel. Peu importe, d'ailleurs. Que veux-tu qu'on fasse de quelques droïdes ?
- Eh bien... Je pensais qu'ils pourraient servir de soldats supplémentaires. De plus, ajouta-t-il en désignant l'un d'entre eux, celui-ci est lieutenant. Il a donc forcément des codes permettant d'ouvrir des cellules.
- Comment le sais-tu ?
- Dans la tour, il n'y avait que des lieut' qui s'occupait de nous, et l'un d'eux était un petit peu trop bavard, à cause d'un défaut de programmation. En sept ans, il a eu le temps de tout me raconter.
- Très bien. Kaltrir, vous pouvez les réparer ?
- Il semblerait, oui. Mais ça va bien me prendre dix minutes.
- Dans ce cas, commence par le lieut', qu'on puisse libérer d'autres prisonniers pendant que tu continueras. Vous autres
, ordonna-t-il d'un ton autoritaire, faites le guet.
- À vos ordres
, répondirent-ils en chœur.

Dix minutes plus tard, comme prévu, les droïdes étaient opérationnels. Gardel avait déterminé quels détenus leur serait fidèles et les avait libérés. En tout, treize hommes avaient rejoint le commando.

- Parfait, s'exclama Gardel. J'ai votre attention à tous ?
Voyant que personne ne répondait, il continua :
- Je suis le caporal Gardel, des Forces Spéciales des Vestiges de la Fédération. Notre mission, à moi et à mes hommes, est simple : libérer et extrader le chef d'État Olam. Vous êtes tous des soldats républicains, aussi je vous ordonne de reprendre du service. Vous allez ramasser les armes des droïdes qui traînent par terre et nous accompagner. Des questions ?
- Si on veut pas ?
demanda un Advozse.
- On te renferment dans ta cellule. Des questions intelligentes ? Non ? Tant mieux. Vous avez deux minutes pour vous préparer.

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


- Prenez le contrôle des caméras du centre pénitentiaire, ordonna Startig.
- À vos ordres, commandant, répondit l'un des droïde.
Trente secondes plus tard, il reprit :
- Ça y est, commandant. Nous avons des yeux sur tout Coruscant.
- Excellent. Donnez-moi des images du Temple Jedi.

S'apercevant que le droïde le regardait d'un air interrogatif, il se reprit :
- Du quartier de sécurité de niveau S.
- À vos ordres, commandant.

Le droïde se tourna vers sa console et, quelques secondes plus tard, fit signe à son supérieur que son ordre avait été exécuté.
- Maintenant, recherchez nos alliés, demanda le non-humain.
- Voilà, commandant, lui dit presque immédiatement le droïde. Caméras 712 à 718.
- Dès qu'ils seront à l'autre bout du couloir, ils seront assez loin des explosifs pour lancer la phase 3.
- À vos ordres, commandant.


***


Localisation : Coruscant, Quartiers de surveillance de niveau S
Date : Idem


Alors que le commando, désormais composé de vingt-huit individus (en comptant les droïdes), commençait à descendre les escaliers en direction du niveau inférieur, une gigantesque explosion secoua le bâtiment.

- C'était quoi, ça ? s'exclama Radkift, une fois le choc initial passé.
- Ça, mon gars, lui répondit Gardel, c'était notre allié à l'extérieur qui vient de faire péter les explosifs entreposés dans la salle des communication du Temple.
- Que... Quoi ? Vous voulez dire que...
- Gardoa la Hutt est désormais aveugle. Elle ne sais pas ce qui se passe dans le bâtiment.
- Comment...
- Plus tard, Radkift.
- Bien, caporal.


***


Localisation : Coruscant, Bureau du directeur du Pénitencier Galactique
Date : Idem


- Et ces renforts ? hurla Gardoa. Ils devraient déjà être là !
- Il semblerait qu'ils aient été retardés par un groupe de pirates, madame la directrice.
- Des pirates ? Près du Noyau ? Des mercenaires, oui !
- Vous croyez, madame la directrice ?
- Évidemment ! Mettez-moi en communication avec Startig, tout de suite !
- Bien, madame la directrice.

Moins d'une minute plus tard, une image en trois dimensions apparut devant la Hutt.
- Commandant, beugla celle-ci, je veux...
- Hep, hep, hep
, l'interrompit le Barabel. On ne vous a pas appris les bonnes manières ? Sachez qu'on ne veut jamais rien, mais que l'on espère. Tout au plus, on peut souhaiter.
- Qu'est-ce que vous racontez, Startig ? Écoutez, plutôt. J'ai une mission à la hauteur de vos piètres capacités.
- Vous faites référence au traître ? Je l'ai trouvé.
- Vraiment ? Pourquoi n'en suis-je informée que maintenant ? Peu importe. De qui s'agit-il ?
- Mais... De moi, naturellement. Le seul à bord de de la FOC capable de laisser un vaisseau non-identifié franchir nos défenses.
- Quoi ? Vous m'avez trahi ?
- Pas vraiment, car, pour qu'il y ait trahison, il faut d'abord qu'il y ait fidélité.
- Attendez, c'est du fric que vous voulez ?
demanda Gardoa, paniquée. Quelle que soit la somme que vous demandiez, je la double.
- Ce n'est pas une question d'argent. Dans vingt minutes, les fugitifs auront quitté le sol. D'ici-là, laissez-moi vous raconter une histoire que vous trouverez, je l'espère, intéressante. Il y a neuf ans, cinq mois et quatorze jours, Daqirst Desilijic Zarkix, le Mogul Suprême, décida d'exterminer vingt-cinq pour cents de la population barabelle, afin de nous convaincre de ne pas nous allier avec les Vestiges de la Fédération. L'une des multiples conséquences de cet acte fût la diminution drastique du nombre de gardiens de prison. Pour pallier à cela, le gouvernement de Barab I prit la décision de libérer les prisonniers les moins dangereux. J'en faisais partie. Je décidais alors de m'engager dans l'armée Hutt. Quelques années plus tard, j'atterrissais ici. Ce que vous ignorez, c'est qu'avant de rejoindre les Hutts, j'étais devenu un agent des Vestiges. J'ai infiltré l'armée avec pour seul objectif d'être muté ici, pour préparer cette opération. Comprenez bien qu'aucune somme d'argent, aussi énorme soit-elle, ne me fera changer d'avis.
- Deux milliards de crédits !
hurla, paniquée, Gardoa.
- Mon croiseur est au-dessus du bâtiment où vous vous terrez. J'ai bien envie de vous bombarder, pour voir ce que ça fait.
- Trois milliards de crédits, ma dernière offre !
- Finalement, je vais vous laisser en vie. Je laisse à Daqirst le soin de s'occuper de vous. Au déplaisir.
- Non ! Attendez ! Pitié ! Startig !
- La communication est coupée, madame la directrice
, annonça, d'un ton neutre, l'un des droïdes.
- Noooon !

***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


Après avoir interrompu la communication, Startig s'autorisa un autre sourire. « Phase 3 réussie. Et en bonus, Gardoa sera morte dans moins de douze heures. ».
- Le transport vient de se poser dans le hangar principal, commandant.
- Très bien. Faites venir toute l'équipe.
- À vos ordres, commandant.


***


Localisation : Nal Hutta, palais du Mogul Suprême
Date : Idem


- Silence, Gardoa ! Vous serez conduite jusqu'à Hutta et vous y serez exécutée dans onze heures galactiques, annonça tranquillement Daqirst Desilijic Zarkix, avant de couper la communication avec Coruscant. C'est que vous vouliez, non ? demanda-t-il à la pièce vide.
- Bien sûr, fit une voix glacée, située derrière le Mogul, dont le propriétaire restait invisible. Ainsi, la galaxie verra que votre empire ne tolère ni l'échec, ni l'incompétence.
En même temps que l'ombre parlait, elle semblait se déplacer : de derrière le Hutt, elle passa devant. Pour autant, elle restait invisible.
- Vous avez raison, comme toujours, reconnut Daqirst.
- Comme toujours.


Chapitre 3 : Une vieille lignée


Localisation : Mandalore, Siège de la Fédération Mandalorienne, Keldabe
Date : Satunda 11 Kelona 1003



Le conflit actuellement désigné sous le nom d'Expansion des Hutts avait été dévastateur pour la galaxie : durant près d'un siècle les Hutts et leurs armées avaient déferlé sur l'espace connu et avaient pillé des centaines de mondes, et massacré des millions de personnes innocentes, sans faire beaucoup de distinctions entre soldats et civils.
Cependant, comme dans toute guerre, certains eurent plus de chance que d'autres. Si les Hutts et le Soleil Noir furent les grands gagnants de la guerre, les Mandaloriens tirèrent également leur épingle du jeu.
Ainsi, sous la bannière de Mand'alor le Libérateur, les Mandaloriens libérèrent plusieurs mondes et leurs alentours, tel que Sullust ou Ord Mantell. Mais après plusieurs années de conflit les fiers Mandaloriens subirent une lourde victoire au dessus Abregado-Rae, ils y perdirent le Libérateur ainsi que plusieurs grands guerriers, qui étaient considérés comme des héros. Durant deux ans, les guerriers en armure se firent discrets, puis ils resurgirent brusquement. À leur tête, Ena Synia, aussi appelée Mand'alor l'Intouchable. Aidés par les Sullustéens, ils vinrent en aide au Corelliens et, après maintes batailles, les Hutts furent repoussés et Corellia rejoignit l'espace mandalorien. À la fin de la Campagne de Corellia, l'Intouchable nomma trois autres Mandalores pour gouverner les territoires conquis. Ainsi naquit la Fédération Mandalorienne.

Les quatre Mand'alors avançaient d'un pas assuré vers la salle de réunion. Aucun garde ne les accompagnaient, vu qu'ils étaient tous experts en combat. Une fois arrivés, les dirigeants de la Fédération Mandalorienne ouvrirent les portes de la salle, laissant place à une longue table occupée par des moniteurs, datapads et autres supports d'informations. Au bout de cette table se trouvait un holo-transmetteur qui diffusait l'image d'un homme à la posture aussi droite qu'une poutre de beskar. Les mains derrière le dos, il exposait son uniforme, ainsi que de nombreuses médailles et récompenses, aux Mandaloriens.
- Mand'alors, engagea-t-il posément.
Mand'alor l'Invaincu enleva son casque pour le placer en dessous de son bras, dévoilant ainsi un visage rugueux et marqué par le combat, qu'une longue cicatrice barrait sur le côté droit, sans lui traverser l’œil ou la bouche, et ses cheveux étaient rasés de près. Dans ses yeux verts transparaissait l'envie de combattre.
- Amiral Lance, dit-il d'une voix grave, pourquoi un tel empressement à nous contacter ?
Derrière lui les trois autre enlevèrent leurs casques. Mand'alor l'Intouchable, une femme aux longs cheveux bruns et au visage moins rugueux que celui de son confrère, posa son casque sur la grande table et déplaça une chaise pour s'asseoir, un bras sur la table et l'autre tapotant son genoux.
- J’espère que c'est important, Lendrick, j'ai fait un très long voyage et autant vous dire que je ne suis pas dans une bonne période.
- Ne vous inquiétez pas, Ena, vous ne serez pas déçu
, lui répondit-il, avant de reprendre pour tout le monde. Nos agents des services spéciaux nous ont rapportés des informations capitales de Coruscant.
Les deux autres, un jeune homme à la peau matte et un homme âgé marqué par la vieillesse avec les cheveux grisonnants, se rapprochèrent pour s'installer. Le premier Mandalorien, lui, resta debout les mains sur la table continuant de fixer Lendrick Lance.
- La planète prison ? continua Mand'alor l'Intrépide, le plus jeune, interloqué. Vous voulez dire directement depuis la surface ?
- Je ne vais vous dévoiler tout mes secrets et puis... ce sont des services spéciaux.

L'Amiral avait accentué le mot « spéciaux ». Mais le vétéran n'était pas convaincue par cette petite pointe d'humour.
- Venons en aux faits, Amiral, coupa-t-il de sa voix rugueuse. Que s'est-il passé ?
- Le prisonnier le plus important de la planète s'est évadé il y a deux jours. Je parle de celui qui était dans la cellule 001. Cela doit vous dire quelque chose, Lamar. Je me trompe ?

Le grand combattant répondit d'un ton légèrement surpris :
- Oui, le chef d’État de la Nouvelle République : Ragia Olam. Un vieux compagnon d'armes.
Les autres se retournèrent vers Lamar, sauf Ena qui esquissa un petit sourire.
- Il est enfin sorti de ce trou. Je me disait aussi que ça n'allait pas se finir comme ça.
- Tu penses qu'il va essayer de nous contacter pour nos « services » ?
demanda Mand'alor le Sage, le vieil homme.
- À mon avis, annonça l'Intrépide, il est même possible qu'il joue non pas avec des crédits ou des vaisseaux, mais plutôt avec notre « bon cœur ».
Il l'avait dit avec une pointe d'ironie qui égailla l'assemblée. Lamar croisa les bras et ordonna :
- Amiral Lance, tachez de glaner le plus d'information possible à ce sujet, sécurisez les flottes et tout le matériel militaire, s'ils repartent en guerre, le meilleure moyen de grossir ses forces aujourd'hui, ce n'est plus de les produire mais de les voler. Aussi, soyez prêt.
- Reçu. Centre tactique de Corellia, terminé.

L'hologramme disparut, et un petit silence s'installa.
- Et maintenant, on attend... Lendrick saura s'en occuper, je ne m'inquiète pas.
- Alors qu'est-ce qui te tracasse ?
interrogea Ena.
- La suite des événement : ce que Ragia va nous proposer, ce que les Hutts vont faire, à quoi l'Empire va procéder... Tout ce genre de choses, et nous serons au milieu de la mêlée. Nos territoires sont trop écartés les un des autres. Depuis la mort de Mand'alor le Libérateur, nous sommes restés cloîtrés dans nos territoires respectifs.
- Hmmm... Corellia, Mandalore, Sullust et Ord Mantell, ça fait quatre planètes importantes, donc quatre secteurs, les quatre secteurs que nous nous sommes répartis. De quoi as-tu peur ? Les limaces n'oseront jamais nous attaquer, avec tout ce qu'on a imposé comme lois contre le crime et autres
, affirma le Sage.
- Reja a raison, ner'vod, ajouta l'Intrépide en désignant le vétéran, ils ne pourront pas nous attaquer.
- Lamar tu devrais écouter Reja et Balian'ika.

Lamar restait immobile, les bras croisés, réfléchissant à ce qui s'était dit.
- Alors que chacun retourne à son secteur, la pause est terminée.
Les trois autres combattants acquiescèrent.
- Dommage, Mandalore est bien mieux qu'Ord Mantell, ajouta Reja en remettant son casque. S'il y a un problème, on communique par holo-conférence d'urgence.
- Pour ma part je suis déjà chez moi ner'vod
, nargua Ena. Je vais enfin me reposer et aller voir ma famille.
- Sullust, j'arrive !
s'exclama Balian en sortant en trombe.
Lamar attendit que le Sage soit également sorti, puis il se détendit et adopta une posture moins carrée, moins sévère... Il se mit à côté d'Ena. Le visage de celle-ci changea d'expression.
- Lamar... Je sais à quoi tu penses, mais c'est non. C'était une erreur.
Puis elle sortie à son tour et se dirigea vers ses appartements, tandis que le dernier Mand'alor restait là à fixer le murs en face de lui, avant de partir pour Corellia.

***


Localisation : Dantooïne, Statioport du complexe
Date : Datunda 12 Kelona 1003 (le lendemain)


- Maîtres Jedi ! Bienvenue ! Bienvenue à tous !
- Merci, sénateur Olam.
- Pour la millième fois, Fzartheg, appelez-moi Protane !

Le dénommé Fzartheg Grathni acquiesça. Il s'agissait d'un Quermien, à la peau blanche et au long cou. Sa voix était grave, et il semblait doué d'une autorité naturelle, sans pour autant paraître la rechercher. Les récits à son sujet allaient bon train, et à raison. Il était en effet l'un des rares Jedi à pouvoir encore se servir de la Force de manière réellement puissante.
Il s'écarta du vaisseau à bord duquel il était arrivé, et cinq personnes le suivirent : un Maître Jedi Rattataki, nommé Rhazsa Tmanzi, Solal, Han, Gardel, et, enfin, le chef d'État Ragia Olam.
- Mon cousin ! Quelle joie de vous revoir ! s'exclama Protane.
- Je suis moi aussi heureux de constater que les Hutts ne vous ont pas encore eu, cousin, répondit Ragia, d'une voix fatiguée. Je vois que le Général Fel est ici. Pensez-vous vous allier à nous ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas trop, répondit l'Empereur en exil, visiblement sous le choc. Bon sang, chef d'État Olam, c'est vraiment vous ?
- Eh oui. Je suis de retour chez moi.


***


Localisation : À bord du destroyer Le Tueur d'étoiles
Date : Idem


Allongé sur le lit de sa cabine, Solal réfléchissait aux événements des derniers jours : la fuite de Coruscant, l'arrivée à Yavin, l'horreur qui l'avait saisi lorsqu'il avait réalisé que c'était en cédant au Côté Obscur qu'il avait pu user de la Force sur Coruscant, le soulagement qui avait été le sien quand son Maître lui avait expliqué qu'il était un Jedi et que l'Ordre voulait encore de lui, et maintenant la curiosité et l'appréhension à l'idée de ce qui les attendaient, lui et ses compagnons. En effet, Ragia Olam avait sollicité leur présence, à lui et à son frère, durant les négociations avec les Mandaloriens. « C'est l'inconvénient de porter un grand nom. », songea-t-il en souriant.
L'un des droïdes de protocole embarqués par le chef d'État toqua à la porte de la cabine.
- Entrez.
- Bonjour, monsieur. Maître Grathni m'envoie vous dire que nous arriverons en orbite de Dathomir d'ici une heure et vous conseille de vous préparer.
- Tu remercieras Maître Grathni de ma part, s'il te plaît.
- Bien, monsieur
, répondit le droïde, avant de sortir.

***


Localisation : Mustafar, Complexe Oméga
Date : Idem


- Tah XI, que faites-vous ici ? Je vous croyais en compagnie de Tah V, sur Hutta, demanda un Twi'leck, visiblement irrité
- Exact, Tah III. C'était encore le cas hier, mais il a insisté pour que je vous transmette un message, répondit un humain au teint pâle.
- Une holo-communication n'aurait-elle pas suffi ?
- Tah V a affirmé que, malgré la sécurité qu'offrait nos canaux privés, il ne fallait prendre aucun risque.
- Et... quel est ce message, qu'on en finisse ?
- Je ne sais pas, monseigneur.
- Expliquez-vous.

- Tah V a appliqué la procédure du xavior voyageur [1]. Aussi m'a-t-il remis un holo-enregis- treur contenant son message. Seul l'ADN des Tah I, II, III et IV peut le déverrouiller.
- Eh bien... Que de précautions ! Ça a intérêt à être important.
- Si ça ne l'était pas, jamais il ne l'aurait fait.
- Je m'en doute, oui. Bien. Confiez-moi l'holo-enregistreur et sortez.
- Oui, monseigneur
, répondit servilement Tah XI.
Dès que celui-ci fut sorti, Tah III alluma l'appareil et la représentation holographique d'un Defel apparut.
- J'ignore qui de Tah I, Tah II, Tah III ou Tah IV entendra ce message, mais je souhaite que vous regardiez attentivement l'holovidéo qui va suivre. Il s'agit d'un extrait de ce qu'ont filmé les caméras de surveillance du centre pénitentiaire de Coruscant.
Son image s'effaça pour laisser place à celle de Solal utilisant la Force pour repousser les droïdes devant la cellule 001. Tah V réapparut.
- Il semblerait que ce Jedi, dont nous ignorons le nom à l'heure actuelle, ait temporairement cédé au Côté Obscur. S'il était plus âgé, il aurait pu rejoindre nos rangs, comme Tah XV et XIX. Seulement, il est trop jeune pour désirer l'Obscurité. C'est pourquoi il doit être retiré de la circulation au plus vite. Je préconise de le prendre vivant, mais ce n'est pas à moi de décider.
Tah V communiqua ensuite à son supérieur diverses informations, que celui-ci écouta d'une oreille distraite.
Une fois le message terminé, Tah III resta songeur quelques temps, avant de se rendre dans une petite salle ressemblant à un cabinet privé. Il se dirigea sans hésiter vers le bureau et s'y assit, puis pressa le bouton d'activation de son holocom. L'image en trois dimensions d'un individu masqué apparut.
Si l'on se référait uniquement à sa stature, il était impossible de déterminer son sexe. Sa corpulence suggérait qu'il appartenait à une espèce de proche-humain, à moins qu'il ne soit un humain de pure souche, mais le manteau et la capuche qui le recouvrait - et qui n'était pas sans rappeler les antiques Seigneurs Sith - rendaient toute identification formelle impossible. Ses yeux étaient d'un noir profond et donnaient l'impression que l'on se noyait dedans. Même à distance, Tah III trouvait difficile de résister à l'attraction qu'ils exerçaient sur lui, qui était pourtant un puissant utilisateur de la Force.
- Tah III, déclara la silhouette. Que me vaut le plaisir de votre appel ?
Sa voix était chaude et amicale, mais un il-ne-savait quoi mettait Tah III mal à l'aise. Et il n'était pas facile de le déstabiliser. Lui qui s'amusait à terrifier ses subordonnés avait la désagréable impression d'être un enfant pris en faute par un homme important : incapable de comprendre les plans et idées de l'autre, il se bornait à exécuter les ordres qu'il lui donnait.
- Alors, expliquez-vous, demanda la silhouette.
L'individu masqué avait parlé d'un ton aimable et avenant, néanmoins, le malaise persistait. Tah III savait que cette impression se dissiperait quelques heures après la fin de la communication. Cependant, il avait un devoir. Et si, pour le remplir, il devait discuter avec son supérieur, il le ferait sans hésiter. Pour se donner du courage, il se récita mentalement le Code de leur confrérie : « La paix est un mensonge, il n'existe que la passion. Celle-ci reste cachée, et s'accumule. Par la passion, nous obtenons la Force. La Force libère la passion, et nous confère la victoire. Grâce à la victoire, nos chaînes sont rompues. ». Mentalement prêt, il reporta son attention sur la silhouette.
- Bien, Maître, répondit Tah III. Il y a trois jours, un commando républicain a libéré Ragia Olam de la cellule 001. Parmi les membres de ce commando, il y avait deux jeunes adultes Jedi. Le plus jeune a temporairement cédé au Côté Obscur. Tah V pense qu'il faudrait s'en occuper.
- Je vois. Très bien, Tah III. Je vous charge de l'affaire. Où en est Tah IX, dans son infiltration de la République ?
- Elle est désormais aide de camp de Protane Olam, Maître.
- Je la met sous vos ordres directs. Qu'elle vous procure un maximum d'informations.
- Bien, Maître.


Une fois la communication coupée, Tah III contacta Tah IX, une belle Pantorane d'une vingtaine d'années.
- Bonjour, Tah III, commença-t-elle d'une voix enjôleuse. Que puis-je faire pour vous ?.
- Bonjour, Tah IX
, répondit-il, tout aussi charmeur. Ragia Olam est-il arrivé ?
- Il a débarqué au complexe hier. Vous voulez que je l'assassine ?
- Pas maintenant. Laissons-le d'abord rassembler tous nos ennemis. Non, je vous contacte pour vous entretenir d'une personne qui accompagnait probablement le chef d'État. J'ignore son nom, mais ce serait un Jedi d'une quinzaine d'années.
- Cheveux noirs, yeux bleus, petite taille ?
- C'est cela.
- Il s'appelle Solal. C'est le fils de Jardeg.
- Jardeg ? Le traître ?
- Exactement.
- Intéressant... Vous le connaissez ?
- Vaguement. Je ne lui pas encore parlé personnellement, mais je pourrais prendre contact avec lui, si vous le voulez.
- Oui, c'est la volonté de Tah I. Pour l'heure, quel est votre sentiment en ce qui le concerne ?
- Je le trouve pas mal, quoiqu'un peu jeune. Je préférerais son frère.
- Je ne parlais pas de ses compétences présumées au lit, mais de vos impressions générales à son sujet.
- Ah... Il semble intelligent, doué, et craintif.
- Craintif ?
- D'après le rapport que j'ai reçu de Tah XI, il a temporairement cédé au Côté Obscur. Je pense qu'il a peur de son pouvoir latent.
- Vous avez dit qu'il avait un frère. L'autre Jedi de Coruscant ?
- C'est cela.
- Que pensez-vous de ce frère ? Hormis son physique ?
- Rien de spécial. Je n'ai pas non-plus pris contact avec lui. Désirez-vous que je le fasse ?
- Si vous pensez que cela peut-être utile à la confrérie, oui.
- C'est tout ?
- Oui. À plus tard, Tah IX.
- À plus tard, Tah III.

« Cette fille est décidément... excitante, c'est bien le mot. » pensa Tah III. « J'y penserais plus tard », se reprit-il. « J'ai à faire. ».

***


Localisation : Orbite de Dathomir, sur la passerelle du Tueur d'étoiles
Date : Idem


- C'est vrai que la planète est habitée par des utilisateurs de la Force ? demanda Solal à son Maître
- Oui, on les appelle les Sorcières de Dathomir.
- Ce sont des femmes ?
- Pourquoi cela t'intéresse-t-il ?
- Je ne sais pas. Je demandais, c'est tout.
- Cherche plutôt des présences hostiles dans la Force.
- Il n'y a rien, Maître.
- Ne tire pas de conclusion trop hâtive, tu veux ?
- Bien, Maître.

Après s’être interrompu un moment, Solal reprit :
- Je sens comme ... un voile.
- C’est bien.
- Vous voulez dire que vous le sentez aussi ?
- Oui. Un utilisateur du Côté Obscur dissimule sa présence. Il pourrait être n’importe qui.


***


Localisation : À bord du Tueur d'étoiles, dans la cabine de Han
Date : Idem


- Bonjour, Han. Je peux vous appeler Han, n’est-ce pas ?
- Oh, bonjour
, fit Han, un peu surpris. Vous êtes Teruy Chuchi, l’aide de camp du Sénateur Olam, c’est bien ça ? On ne vous a jamais appris à frapper avant de rentrer dans une cabine ? Imaginez si j’avais été nu ?
- Je crois que le spectacle ne m’aurait pas déplu
, répondit Tah IX, toute sourire.
- Merci... Pourquoi êtes-vous ici - hormis pour me flatter ?
- Je devais vous prévenir que nous sommes arrivés en orbite de Dathomir et que Protane requiert votre présence à bord de la navette diplomatique.
- Il fallait commencer par là
, s’exclama Han, en sortant en courant.

***


Localisation : À bord du Tueur d'étoiles, dans les hangars du vaisseau
Date : Idem


La délégation diplomatique, composée de Ragia et Protane Olam, Fzartheg Grathni, Rhazsa Tmanzi, Solal, et Gardel (qui avait été promu garde du corps de Ragia Olam), attendait. Lorsque Han arriva, encore essoufflé de sa course, Maître Tmanzi le rabroua :
- Enfin tu daignes te montrer ! Dépêche-toi, Padawan, nous t’attendons.
- Désolé, Maître. Je n’avais pas vu le temps passer.
- Bien
, annonça le chef d’État. Maintenant que le Padawan est là, allons-y.

***


Localisation : Orbite de Dathomir, Épave du Super Star Destroyer Hutt Slayer, hangar bâbord
Date : Idem


- Je t'avouerais que je ne sais pas trop ce qu'on fait ici, annonça Lamar. Vous connaissez très bien mon point de vue sur ce sujet.
- Tu vas arrêter de geindre, ner'vod
, rétorqua l'Intrépide. Ce ne sont pas tes plaintes qui vont nous faire changer d'avis.
Le petit comité éclata de rire. L'Invaincu prit très mal cette remarque et croisa les bras pour montrer son mécontentement.

Le hangar était grand, mais complètement vide - les charognards comme les Squibs se faisant un plaisir de vider ce genre de vaisseaux abandonnés de tout ce qu'ils pouvaient contenir d'intéressant. Seuls quelques Mandaloriens, armés jusqu'aux dents, se dissimulaient un peu partout, à des endroits stratégiques : en hauteur, à couvert, ou même complètement cachés derrière des caisses en duracier, qui ne laissaient que leurs casques dépasser. Les quatre chefs Mandaloriens, eux, étaient situés au centre du hangar.
- Si tu penses qu'on ne devrait pas être ici, tu peux partir, di'kut. Nous, on a voté, alors on reste là.
L'Intouchable reprit son sérieux tout en bourrant l'Invaincu du coude. Celle-ci continua :
- En cas de problèmes on a toujours notre arrière garde.
En effet, un transport blindé les attendait dans le hangar d'à-côté. Dans les couloirs pour y parvenir se trouvaient plusieurs Mandaloriens, Sullustéens et Corelliens prêt à en découdre pour protéger les Mand'alors : en cas d'attaque ou de « problèmes politiques » la retraite serait assurée par tous ces soldats et guerriers.
Le comlink de Lamar bipa. C'était l'Amiral Lance.
- Monsieur, ils sont arrivés.
- Très bien
, répondit l'Invaincu. Envoyez leur les coordonnées du lieu de la rencontre.
- Compris.

L'holo disparut, laissant un petit silence dans le hangar.
- Si tu veux partir c'est maintenant.
- Très drôle, shabir'ika
, répliqua Lamar à l'attention de Balian.
- Ce serait bien si les Hutts ne s'en mêlaient pas.
- Soit pas si négatif, Reja.


Après quelques minutes, la navette diplomatique fit son entrée, ses couleurs quasiment effacées par les différentes traces de combats. Quand elle se posa, les Mand'alors mirent leurs casques et reprirent leur sérieux. Les représentants des Jedi et des Vestiges de la Fédération Galactique sortirent un à un de la navette avec à leur tête, le chef d’État Olam qui arborait un grand sourire, comme s'il revoyait de vieux amis. Ne désirant pas perdre de temps, l'Intouchable engagea la conversation :
- Venons en directement au fait : vous voulez nous rallier à votre cause. Mais qu'est-ce qui nous dis que cette alliance ne finira pas au fond du gouffre ?
La Mandalorienne avait prit la délégation au dépourvue : ils étaient à peine tous sortis de la navette que les négociations avaient déjà commencées. Ragia Olam répondit d'un ton affable :
- Je suis moi même enchanté de vous rencontrer Ena, si je puis me permettre.
- Vous ne pouvez pas
, répliqua-t-elle sèchement, ce qui ne déstabilisa pas le Chef d’État pour autant.
- Très bien, acquiesça-t-il. Si vous voulez aller droit au but, sachez que nous avons déjà rallié les Impériaux, ainsi que les Jedis.
- Si vous croyez nous convaincre avec ces seuls arguments
, intervint l'Invaincu, je pense que vous avez été Chef d’État trop longtemps, Ragia.
Celui-ci ne perdit pas son sang froid.
- Nous avons d'autres atouts pour vous convaincre, et ils sont ici.
L'Intrépide commenta :
- Quoi donc ? Cette vieille navette qui ne tient pas debout et votre irrésistible charisme ?
Son ironie habituelles fit mouche. Les Mand'alors ricanèrent, tandis que Maître Tmanzi tentait de calmer Gardel : un incident diplomatique ne leur serait d'aucune utilité. Parmi les Jedi, le seul à rire fut Han, mais il garda son amusement pour lui.
- Contrairement à ce que vous semblez penser, reprit Ragia, je ne vous demanderais pas de vous battre pour la bonne cause, mais seulement pour un avenir meilleur.
- Par avenir meilleur, vous parlez de matériels plus performant ou vous vous moquez vraiment de nous ? demanda l'Invaincu, dubitatif.
- Je vous assure qu'en cas de prise de vaisseaux et ou d'équipement Hutts une part conséquente vous sera remise, à condition, bien sûr, que vous ayez fourni votre part d'efforts. Dans l'éventualité où vous vous en seriez emparés seuls, vous obtiendriez la totalité.
L'Intrépide et l'Intouchable semblaient déjà plus intéressés, alors que l'Invaincu montrait toujours une certaine réticence. Le Sage, quand à lui, semblait attendre que le chef d'État abatte totalement son jeu.
- De plus, si nous ressortons vainqueurs du conflit à venir, je m'engage à ce que vous récupériez différentes planètes qui vous permettront d'établir la liaison entre vos différents secteurs.
Ragia Olam s'écarta alors pour laisser les Mand'alors se réunir pour en discuter.
- Qu'en pensez-vous ? demanda l'Invaincu. Pour ma part, je reste sceptique.
- Je serais plutôt pour qu'on s'allie à eux
, annonça l'Intrépide. Ils ont déjà monté une coalition avec les impériaux et les Jedi, et je pense qu'ils ont une chance si, et seulement si, on les aide. De toute façon, nous devrons choisir notre camp à un moment ou à un autre, alors autant le faire maintenant.
- Nous avons la preuve qu'ils sont bien alliés aux Jedi, mais rien ne nous dit que les impériaux les ont rejoints. Ça pourrait être du bluff. Qu'en penses-tu, Reja ?
- Ils ont dit avoir un atout. Si nous acceptons de nous allier à eux maintenant, rien ne les obligera plus à nous dire ce que c'est. Poussons-les dans leurs retranchements, nous en rediscuterons plus tard.

Au même instant, le comlink de l'Invaincu bipa. Il s'éloigna pendant que ses confrères retournaient voir Ragia Olam.
- Lendrick, ici Lamar. Qu'y a-t-il ?

- Alors, Mand'alors ? Avez-vous accepté ? demanda poliment le chef d'État.
- Videz d'abord votre sac, répondit Ena, d'un ton glacial.
- Je vous demande pardon ?
- Ce que ma confrère essaye maladroitement de vous demander
, intervint le Sage, c'est de nous parler de vos atouts.
- Je vois. Que savez-vous de Jardeg Skywalker ?
- Nous ne sommes pas là pour jouer aux devinettes
, s'emporta Ena.
- Il fut membre du Conseil Jedi au début de la guerre froide, avant de passer du Côté Obscur, c'est bien cela ? interrogea le Sage.
- Exactement. Et que savez-vous de sa descendance ?
- Vous voulez dire que...
commença Reja, qui comprenait petit à petit.
- Les Padawans Han et Solal, ici présents, sont les derniers représentants de la dynastie des Skywalker.

- Lamar, tu dois rassembler les hommes ! Nous avons été trahis ! hurla la voix de Lendrick dans le comlink.
- Que veux-tu dire ?
- Les Hutts arrivent !


Note :
1 : Équivalent du pigeon voyageur.


Je lis la suite dès que j'ai le temps !
L’art n’est pas d’arriver avec des idées neuves mais d’interpréter ces idées qui nous entourent depuis toujours. - G.L
A single dream is more powerful than a thousand realities - J.R.R.T
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 15 Mai 2015 - 19:17   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci beaucoup pour ta correction très précise. Je devrais logiquement publier le chapitre 4 mercredi.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 22 Mai 2015 - 21:39   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Désolé pour le retard. Chapitre 4 posté sur SWINV :

http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

ou en lecture immédiate :

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Chapitre 4 : Triple entente

Localisation : Mustafar, Complexe Oméga
Date : Datunda 12 Kelona 1003

Tah IV se dirigea silencieusement vers le bureau de liaison avec Tah I. Il enclencha l'holo-communicateur et s'agenouilla.
- Maître.
- Que me voulez-vous, Tah IV ?
- Tah II est revenu du Noyau Profond, Maître.
- Qu'il vienne me rejoindre au plus vite.
- Puis-je savoir quelle était sa mission ?
- Oui, bien sûr. Quand vous aurez pris sa place.

***

Localisation : Orbite de Dathomir, Épave du Super Star Destroyer Hutt Slayer, hangar bâbord
Date : Idem

- Quelles preuves avez-vous de ce que vous avancez, Ragia ?
- Un simple prélèvement ADN prouverait leur origine. Ena...
- Pour vous, ce sera Mand'alor l'Intouchable, le coupa brusquement la guerrière.
- ... vous devez comprendre que nous ne sommes pas vos ennemis. Les Hutts ont du mal à contrôler la galaxie entière. Des mouvements de résistance apparaissent un peu partout, et il faut en profiter. Vous voulez rester neutre ? Sincèrement, Ena, vous croyez que les Hutts vous laisseront le choix ?
Alors que l'Intouchable prenait le temps de réfléchir, Lamar dégaina son blaster et se dirigea vers eux.
- Trahison ! Vous avez informé les Hutts du lieu de rendez-vous !
- Que dis-tu, Lamar ? s'exclama le Sage.
- C'est faux, protesta le chef d'État.
- Vous voulez dire que c'est un Mandalorien qui a prévenu la flotte qui est là, dehors ? Impossible. C'est forcément vous ! hurla l'Invaincu en menaçant Ragia de son arme.
- Calmons-nous, intervint Protane Olam.
- Vous, n'avancez pas, s'écria le guerrier en armure, ce qui ne déstabilisa pas le sénateur.
-Peut-être que l'un des nôtres est un traître, mais ce n'est pas notre cas à tous. Sinon, nous ne nous serions pas mis en danger en venant, et vous seriez directement tombés sur les limaces.
- Vous avez raison, Sénateur, reprit le Mandalorien, apparemment plus calme. Mon esprit était... troublé, mais je me sens mieux.
- Nous avons senti une présence obscure à bord du Tueur d'Étoiles, pendant le voyage, intervint Maître Grathni.
- C'est sans doute le traître, alors, répondit l'Intrépide. Si ça vous intéresse, les Hutts attaquent.
En effet, au-dehors, douze cuirassés de classe Desolation et quatre destroyers de classe Killer venaient d'engager le combat avec le Tueur d'Étoiles, qui résistait seul. Voyant cela, Mand'alor l'Intouchable contacta sa flotte, qui se trouvait à deux minutes-lumière de là. Immédiatement, des vaisseaux de facture mandalorienne sortirent de l'hyperespace et se placèrent en position défensive devant l'épave du Hutt Slayer. Dans le même temps, les Jedi rejoignirent leur destroyer pour embarquer à bord de leurs FurtiX.

***

Localisation : Orbite de Dathomir, dans les hangars du Tueur d'Étoiles
Date : Idem

Les FurtiX du siècle actuel avaient gardé le nom générique de la série de vaisseaux, mais leur nom officiel était en réalité FX-92R. Au cours des derniers siècles, les immenses progrès en construction navale avaient permis la fabrication de ces vaisseaux uniplaces, qui avaient joué un grand rôle dans un certain nombre de batailles de l'Expansion des Hutts. Cependant, aucun nouveau modèle n'avait vu le jour depuis le début de la guerre, les principaux chantiers navals de la Fédération Galactique ayant été neutralisés après quelques années de guerre seulement. Inspirés des mythiques chasseurs X-Wings, les "nouveaux" FurtiX possédaient quatre canons-lasers situés au bout des ailes. Très performants et dotés d'un système de visée dernier cris, ils permettaient à celui qui les pilotaient de toucher plus facilement leurs cibles. La navigation était assurée par des droïdes astroméchanos R12, bien plus compétents que tous les autres, ce qui n'empêchait pas Solal de préférer le vieux droïde de son père, un certain R2-D2.

Lorsque Solal pénétra dans le hangar, l'antique unité R2 était justement en train de finir de préparer le Quickdeath, le FurtiX du cadet des Skywalker. Le Quickdeath avait été modifié par son propriétaire pour devenir bien plus rapide qu'il n'aurait dû l'être. De plus, les boucliers furtifs du vaisseau était trois fois plus performants que la moyenne, et ses armes avaient été légèrement trafiquées. À cause du Déclin de la Force, les constructeurs du FX-92R avaient dû ajouter un système de communication, la Fusion mentale jedi ne fonctionnant plus. Néanmoins, les communications, étaient émises sur des longueurs d'onde que moins d'une dizaine d'espèces dans toute la galaxie arrivaient à capter, mais Solal, trouvant cette précaution insuffisante, avait cripté ses canaux de manière telle que même les meilleurs hackers avaient échoué à les pirater. Les FX-92R étaient des vaisseaux merveilleux, et le Quickdeath était un FurtiX merveilleux.

- Allez, R2. Il y a de la limace dehors,alors dépêche-toi de finir de réparer ce circuit grillé.
- Biiiiip driip blip !
- Comment ça, c'est ma faute s'il est grillé ?
- Dliiip bipip driiip.
- Mais comment voulais-tu que j'évite ce chasseur ? Il était trop rapide. !
À cet instant, onze individus en combinaison de pilote pénétrèrent dans le hangar. Celui à leur tête s'exclama :
- On dirait que Rogue 3 a des problèmes avec son mécano !
- Ça va, Rogue Leader, répondit, acerbe, Solal. Si tu es si malin, dis-moi plutôt pourquoi vous êtes tous en retard. Et toi, ajouta-t-il à l'adresse de R2, magnes-toi un peu. On part dans deux minutes.
- Escadron Rogue ! ordonna Rogue 1. À vos postes ! Décollage immédiat !
À ces mots, les membres de l'escadron rejoignirent leurs vaisseaux en courant. Parmi eux se trouvait Han.
- Eh, petit frère ! lança-t-il. On fait un concours ?
- Prépare-toi à perdre, Han, répondit celui-ci, un grand sourire aux lèvres.

***

Localisation : Mustafar, Complexe Oméga
Date : Idem

Un individu à l'apparence terrifiante marchait dans l'un des couloirs du complexe. Quiconque l'aurait vu aurait été frappé d'horreur. Près d'un millénaire auparavant, la race à laquelle il avait appartenait avait sauvagement déferlé sur la galaxie. Après une guerre de cinq ans, les siens avaient finalement été vaincus par la récemment créée Alliance Galactique. Il était un Yuuzhan Vong, de la race honnie.
Il se dirigea vers le bureau de liaison avec le chef de son organisation. Après avoir allumé l'holocomunicateur, il resta debout, dans une position respectueuse, sans paraître soumis pour autant. Lorsque l'appareil diffusa l'image de Tah I, il se raidit quelque peu.
- Maître, déclara-t-il. J'ai de bonnes nouvelles.
- Excellent, Tah II. Vous avez donc rempli votre mission ?
- Oui. Il m'aura fallu quinze ans, mais j'y suis arrivé.
- Que sont devenus Tah XXIII, XXIV et XXV ?
- Tah XXIV a été tué par les Déchiqueteurs. Les deux autres sont restés sur la planète pour superviser l'installation de notre base.
- Bien. J'ai une autre mission pour vous. Tah LXVII nous a informé d'un raid Yuuzhan Vong sur Codia. Vous allez vous y rendre pour enquêter sur cette situation. Je veux que vous trouviez Zonama Sekot.
- Bien, Maître.
- Votre nature de Vong devrait vous permettre d'infiltrer leurs rangs. Vous partez le plus tôt possible. Je vous alloue des ressources illimitées.
- Mes frères sont donc si gênants pour nos plans ?
- Pour l'heure, ils sont négligeables. Cependant, si les Maîtres Modeleurs de ton espèce rejoignaient notre organisation, ce serait un bonus appréciable.
- Vous pensez au Projet Alpha, Maître ?
- Évidemment. Vous partez dans deux heures. Allez vous préparer.
- Bien, Maître.
Une fois le Yuuzhan Vong sorti, l'hologramme de Tah I murmura :
- Tython... Enfin. Après des siècles passés dans l'oubli, cette planète a été retrouvée.

***

Localisation : Orbite de Dathomir.
Date : Idem

Les vaisseaux mandaloriens continuaient à subir la puissance de feu hutt sans broncher. Quand les limaces lancèrent leurs chasseurs et leurs vaisseaux d'abordage à l'assaut, les fiers guerriers firent feu de leurs batteries anti-chasseurs.

- Focalisez vous sur les corvettes Thief. Notre flottes peut encaisser les tirs ennemis mais pas leurs équipes d'abordage.
L'Amiral Lance ordonnait la défense de l'épave avec le plus grand calme. Il avait insisté pour que des croiseurs Juggernaut mandaloriens composent la flotte d'arrière garde : ces monstres de guerre disposaient d'un blindage qui pouvait supporter le feu d'une flotte trois fois plus puissante que celle qui leur faisait face actuellement, un alliage de beskar et autre matériaux.
Les deux flottes restaient dans leurs positions jusqu'à ce que les chasseurs Jedi décollent et que le Tueur d'étoiles se replia. Lance ordonna que les Juggernaut avancent pour faire face aux hutts. Aucune corvette n'avait réussi à passer les défenses mandaloriennes, et le reste des forces d'assaut hutts en états de se battre se repliaient actuellement vers leurs vaisseaux d'amarrage. Les croiseurs mandaloriens engagèrent leurs moteurs à pleine puissances et fonçèrent droit vers l'ennemi, le reste de la flotte suivant, sous la protection des croiseurs.
Mais entre temps, trois navettes étaient sorties d'hyperespace derrière la flotte de défense et se dirigeaient maintenant vers l'épave...

Les Hutts essayèrent tant bien que mal d'éviter que leur flotte ne se fasse éperonner, mais ils perdirent malgré tout cinq vaisseaux, ainsi que trois qui furent grièvement amochés. Il ne leur restait plus que trois Killer et six Desolation. L'Amiral décida d'envoyer des équipes d'abordage pour s'occuper des vaisseaux restants.
Quand la flotte fût au milieu du périmètre ennemi, les commandos furent envoyés accompagnés par une vingtaine d’escadrons de chasseurs Mandaloriens. Les Hutts furent surpris, mais essayèrent de gagner du temps : toutes les têtes pensantes dirigeant leurs ennemis, excepté l'Empire, étaient réunis au même endroit ; ils devaient donc tenir.

À bord de son FurtiX, Solal était transcendé par le combat : sa voix avait changée, ses ordres et ses indications étaient courtes et secs, et il était tellement concentré sur ses actions belliqueuses depuis l'évasion de Coruscant que Han ne le reconnaissait plus. Pour les Jedis, le fait que de jeunes padawans soient aux commandes d'engins de guerre dans une bataille ne les surprenaient pas, d'autant plus que c'est le meilleure entraînement, mais pour leurs coéquipiers ce n'étaient pas la même chose, ils avaient beau combattre à leurs côtés chaque batailles, la sensation n'était pas la même quand ils étaient absents.
Solal et le Vol trois se dirigèrent droit vers le Killer situé le plus à tribord de la ligne de défense hutt. Suivant leur schéma d'attaque habituel dans ce genre de situation, ils attaquèrent de front le destroyer. Ils évitèrent avec difficulté les tirs provenant du vaisseau, mais continuèrent à lui tourner autour. Profitant que l'équipage se concentrait sur leurs camarades, les Vols 1 et 2 surgirent brusquement par derrière et bombardèrent le poste de commandement du destroyer.
Les Killer étaient - entre autres - connus pour leurs couloirs trop larges. Tous, sans exception, étaient immenses, ceci afin de montrer - de manière plus ou moins subtile - la puissance des Hutts. L'explosion se propagea donc très rapidement à travers tout le vaisseau, bien plus vite que les portes étanches ne pouvaient s'abaisser. Irrémédiablement endommagé, le vaisseau s'abîma lentement.

Comparé aux Hutts, les Mandaloriens subissaient de faibles dégâts. Les limaces avaient beau avoir obtenu les chantiers navals les plus importants de la galaxie, elles avaient privilégié la quantité, et la qualité s'en ressentais. Malgré tout, leurs destroyers Killer étaient de bons atouts. Ces vaisseaux avaient en effet été conçus par un ancien ingénieur de l'Empire. L'un des Killer fut finalement capturé et aussitôt redirigé contre les deux derniers Desolation. Quand à l'autre, l'intensité des combats finit par avoir raison de lui, et il fut finalement détruit.
C'est alors qu'une flotte plus gigantesque encore que la première sortit de l'hyperespace.

- Merde, lâcha Solal.

***

Localisation : Mustafar, Complexe Oméga
Date : Idem

Après la sortie de Tah II, un individu pénétra à son tour dans la pièce.
L'homme était un humain de taille moyenne, aux cheveux bruns et aux traits délicats. Une personne non-avertie l'aurait sans doute crue inoffensif, mais un rapide examen de ses yeux verts permettait de voir des flammes jaunes danser au fond de ses pupilles.

- Tah XII, déclara Tah I, vous voilà enfin ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux de vous voir de retour.
- Bonjour, Maître.
- J'aurais une mission à vous confier. Les détails se trouvent sur le databloc posé sur le bureau, annonça Tah I tandis que son subordonné saisissait l'objet et parcourait ce qui y était écrit.
- Je vois, répondit celui-ci. Vous souhaitez une action publique ou discrète ?
- Vous pouvez décider.
Le visage de Tah XII se contracta brusquement et prit une expression presque diabolique.
- En public, alors, annonça-t-il. Et il souffrira. Et ses amis auront peur. Et son armée s'effondrera.
Tah XII reprit son visage habituel.
- L'Autre a encore prit le contrôle ? demanda-t-il. Qu'a-t-il fait ?
- Rien, il a simplement parlé. Il veut que vous agissiez en public.
- Bien. L'Autre n'échoue jamais. J'imagine qu'il reprendra le contrôle une fois là-bas. Je crois que je vais y aller.
- Pendant que j'y pense, Tah XII, vous seriez bien aimable de capturer également un jeune Padawan de quinze ans. Il s'appelle Solal Skywalker.
- À vos ordres, Maître.
- Vous êtes notre meilleur exécuteur. N'échouez pas.


Voilà ! Comme toujours, je suis ouvert aux corrections et aux critiques.
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Sam 26 Sep 2015 - 21:19, modifié 1 fois.
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Messagepar Dessel Damask » Ven 22 Mai 2015 - 22:51   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Ça a l'air vraiment excellant. Les fan fic c'est pas trop mon truc d'habitude, mais la... Dés que j'ai le temps je m'y colle. Par contre attention, maintenant faut dire "1000 ans après l'Empire" et pas après yavin :D . Je plaisante évidement.
Plus l'ombre est épaisse, plus la lumière qui la projette est brillante.
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mer 27 Mai 2015 - 13:18   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

La nouvelle de la panthéonnisation (ça se dit ?) de quatre résistants m'a poussé à reprendre un projet commencé il y a quelques semaines : un hommage (à ma manière) à tous ceux qui sont morts durant la seconde guerre mondiale. Je publierais le texte sur SWINV à la fin de la semaine. En attendant, n'hésitez pas à écrire pour augmenter la taille de ce premier hors-série.

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Hors-série 1 : La fin de la guerre ?

Localisation : Mon Calamari
Date : Datunda 16 Melona 930

Riame Dafcreou tira. Tira encore. Et encore. Pour la première fois, elle venait de tuer. Le Quarren qu'elle venait d'assassiner la fixait désormais de ses yeux vides.
- Madame... commença son aide de camp.
- Je sais, le coupa-t-elle. Les explosifs.
D'un geste de la main, elle ordonna au trois hommes cachés dans un coin de sortir.

Le réseau Yfea, dont elle avait pris la tête il y a peu, comptait moins d'une vingtaine de membres, mais c'était ce qui faisait son efficacité. Nul ne pouvait intercepter leurs communications, puisqu'ils restaient groupés. Nul ne pouvait les voir venir. Nul ne savait où ils frapperaient. Malgré sa petite taille, Yfea était le plus actif des réseaux de résistance de Mon Calamari.

Leur mission du jour : prendre le contrôle d'un poste de garde d'aquatrain et faire sauter les aquarails. Le délai était serré, mais ils étaient dans les temps.
Une fois les explosifs installés, les résistants partirent se cacher. Deux minutes plus tard, l'aquatrain arrivait. Au moment où il allait passer les explosifs, un des membres du réseau les fit sauter. Le véhicule s'abîma rapidement dans les profondeurs de la planète.

Riame retint ses larmes. L'aquatrain transportait des armes. Rien d'autre.
Du moins tentait-elle de s'en convaincre. Car elle savait bien qu'il n'y avait pas que des armes. Le véhicule transportait aussi les détenteurs des armes : trente Quarren. Certes, les pieuvres collaboraient. Néanmoins, il s'agissait d'êtres vivants. Et, selon elle, personne, pas même des monstres, ne méritaient la mort.
- Mission accomplie, déclara-t-elle d'une voix dure. On rentre.
Elle pleurera les morts quand Dac aura gagné sa liberté.

***

Localisation : Naboo, place centrale de Theed
Date : Atunda 13 Helona 974

Naboo n'avait pas été épargnée par la guerre. Les vastes forêts de la planète avaient été réduites en cendre, les cadavres s'étaient entassés dans les plaines autrefois verdoyantes, et les villes avaient grandement souffert des bombardements planétaires. Les Hutts s'étaient sauvagement acharnés sur le pauvre planète. Les Gungans, considérés comme des primitifs, avaient été exterminés en masse. À l'heure actuelle, trente-cinq pour-cent de leur peuple était mort, et les deux tiers des survivants étaient enfermés dans différents camps de concentration installés partout sur Naboo.
Les humains, quant à eux, devaient participer au SRN, le Service pour la Restauration de Naboo. Concrètement, ils étaient obligés de reconstruire les villes détruites par les Hutts et de réparer tous les dégâts causés par les bombardements orbitaux.

Nirhe Trappoar, journaliste de guerre, se trouvait sur la place principale de la capitale, devant le palais récemment investi par Jarklir Faljozik Sazir, le général Hutt ayant mené l'invasion de la planète, et qui avait été nommé Régent du Secteur par le Mogul en personne.
L'humain était occupé à coller des feuilles de flimsi sur un mur situé en face du bâtiment. La foule se rassemblait autour de lui, avant de s'écarter en prenant un air horrifié. Une fois qu'il eut fini d'accrocher les feuilles, il écrivit en-dessous : « Prisonniers Gungans dans un camp de concentration hutt. ». Les feuilles étaient recouvertes d'images d'autochtones d'une maigreur horrifiante. Dégoûtés, les citoyens s'en allèrent, un peu honteux.

Le lendemain, les droïdes de sécurité hutts avaient retiré les images terrifiantes. À la même heure que le jour précédent, Nirhe Trappoar revint accrocher des feuilles sur lesquelles on voyait les résultats de ses reportages. Ce jour-là, il avait montré le sort de ceux qui avaient été engagés par le SRN. On y voyait des hommes et des femmes trimer sous des coups de vibro-fouet dans le but construire un palais pour un Hutt qui devait arriver le lendemain. Le palais était à peine commencé, et il semblait évident qu'il ne serait pas prêt à temps.
Toute la semaine, Nirhe Trappoar afficha de nouvelles affiches, toutes plus horribles les unes que les autres, afin de montrer aux Naboos ce dont étaient capables les Hutts. Au fil du temps, des révoltes se mirent à éclater un peu partout sur la planète, en réaction à ce que les images dévoilaient. Le journaliste prit la tête des mouvements insurrectionnels, et la résistance commença.

Pour Naboo, la guerre n’était pas finie. Au contraire, elle ne faisait que commencer.

***


Localisation : Hypori, Camp de concentration hutt
Date : Natunda 2 Telona 982

Le Toydarien Sazhi Jaqerg tirait. Ce qu'il tirait ? Un truc qu'on lui avait dit de prendre ici et d'amener là. Le contremaître du camp, un Neimodien bedonnant, lui hurla :
- Numéro 7854 ! Avance un peu !
Réprimant un gémissement, Jaqerg se força à obéir.

Quiconque l'aurait regardé à ce moment-là aurait eu pitié de lui. Le Toydarien, habituellement enveloppé, même selon les critères de son espèce, était d'une maigreur terrifiante. Cependant, le contremaître semblait penser qu'il ne l'était pas assez, puisqu'il lui ordonnait de continuer à tirer.
Brusquement, ses genoux le lâchèrent et il s'étala dans la boue du camp. Le Neimodien en profita pour se passer les nerfs.
- Et, 7854 ! Tu te crois où ? Relève-toi ! beugla-t-il en faisant siffler son vibro-fouet.
Comme Jaqerg ne bougeait toujours pas, le contremaître abattit son arme sur son pauvre dos, ajoutant une nouvelle déchirure à ses ailes en lambeaux. Les prisonniers alentours, habitués à ce genre de scènes, passèrent leur chemin.
Souffrant le martyr, le Toydarien se releva et reprit sa tâche.
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Lun 07 Déc 2015 - 23:53, modifié 2 fois.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Lun 01 Juin 2015 - 7:16   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Le hors-série 1 est disponible sur SWINV ou ici, pour lire immédiatement.

http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

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Hors-série 1 : La fin de la guerre ?

Localisation : Mon Calamari
Date : Datunda 16 Melona 930

Riame Dafcreou tira. Tira encore. Et encore. Pour la première fois, elle venait de tuer. Le Quarren qu'elle venait d'assassiner la fixait désormais de ses yeux vides.
- Madame... commença son aide de camp.
- Je sais, le coupa-t-elle. Les explosifs.
D'un geste de la main, elle ordonna au trois hommes cachés dans un coin de sortir.

Le réseau Yfea, dont elle avait pris la tête il y a peu, comptait moins d'une vingtaine de membres, mais c'était ce qui faisait son efficacité. Nul ne pouvait intercepter leurs communications, puisqu'ils restaient groupés. Nul ne pouvait les voir venir. Nul ne savait où ils frapperaient. Malgré sa petite taille, Yfea était le plus actif des réseaux de résistance de Mon Calamari.

Leur mission du jour : prendre le contrôle d'un poste de garde d'aquatrain et faire sauter les aquarails. Le délai était serré, mais ils étaient dans les temps.
Une fois les explosifs installés, les résistants partirent se cacher. Deux minutes plus tard, l'aquatrain arrivait. Au moment où il allait passer les explosifs, un des membres du réseau les fit sauter. Le véhicule s'abîma rapidement dans les profondeurs de la planète.

Riame retint ses larmes. L'aquatrain transportait des armes. Rien d'autre.
Du moins tentait-elle de s'en convaincre. Car elle savait bien qu'il n'y avait pas que des armes. Le véhicule transportait aussi les détenteurs des armes : trente Quarren. Certes, les pieuvres collaboraient. Néanmoins, il s'agissait d'êtres vivants. Et, selon elle, personne, pas même des monstres, ne méritaient la mort.
- Mission accomplie, déclara-t-elle d'une voix dure. On rentre.
Elle pleurera les morts quand Dac aura gagné sa liberté.

***

Localisation : Naboo, place centrale de Theed
Date : Atunda 13 Helona 974

Naboo n'avait pas été épargnée par la guerre. Les vastes forêts de la planète avaient été réduites en cendre, les cadavres s'étaient entassés dans les plaines autrefois verdoyantes, et les villes avaient grandement souffert des bombardements planétaires. Les Hutts s'étaient sauvagement acharnés sur le pauvre planète. Les Gungans, considérés comme des primitifs, avaient été exterminés en masse. À l'heure actuelle, trente-cinq pour-cent de leur peuple était mort, et les deux tiers des survivants étaient enfermés dans différents camps de concentration installés partout sur Naboo.
Les humains, quant à eux, devaient participer au SRN, le Service pour la Restauration de Naboo. Concrètement, ils étaient obligés de reconstruire les villes détruites par les Hutts et de réparer tous les dégâts causés par les bombardements orbitaux.

Nirhe Trappoar, journaliste de guerre, se trouvait sur la place principale de la capitale, devant le palais récemment investi par Jarklir Faljozik Sazir, le général Hutt ayant mené l'invasion de la planète, et qui avait été nommé Régent du Secteur par le Mogul en personne.
L'humain était occupé à coller des feuilles de flimsi sur un mur situé en face du bâtiment. La foule se rassemblait autour de lui, avant de s'écarter en prenant un air horrifié. Une fois qu'il eut fini d'accrocher les feuilles, il écrivit en-dessous : « Prisonniers Gungans dans un camp de concentration hutt. ». Les feuilles étaient recouvertes d'images d'autochtones d'une maigreur horrifiante. Dégoûtés, les citoyens s'en allèrent, un peu honteux.

Le lendemain, les droïdes de sécurité hutts avaient retiré les images terrifiantes. À la même heure que le jour précédent, Nirhe Trappoar revint accrocher des feuilles sur lesquelles on voyait les résultats de ses reportages. Ce jour-là, il avait montré le sort de ceux qui avaient été engagés par le SRN. On y voyait des hommes et des femmes trimer sous des coups de vibro-fouet dans le but construire un palais pour un Hutt qui devait arriver le lendemain. Le palais était à peine commencé, et il semblait évident qu'il ne serait pas prêt à temps.
Toute la semaine, Nirhe Trappoar afficha de nouvelles affiches, toutes plus horribles les unes que les autres, afin de montrer aux Naboos ce dont étaient capables les Hutts. Au fil du temps, des révoltes se mirent à éclater un peu partout sur la planète, en réaction à ce que les images dévoilaient. Le journaliste prit la tête des mouvements insurrectionnels, et la résistance commença.

Pour Naboo, la guerre n’était pas finie. Au contraire, elle ne faisait que commencer.

***

Localisation: Kuat, bureaux de gestion des chantiers, en orbite.
Date: Datunda 27 Melona 979

Depuis que les limaces avaient envahi la majeure partie de la galaxie, le travail était plus intensif que jamais, et ce pour toutes les espèces connues, excepté ces larves répugnantes et les opportunistes comme les Neimodiens.
Alec voyait défiler des tonnes et des tonnes de commandes de vaisseaux de guerre, allant des plus légers aux plus inconcevables. La Fédération Galactique n'avait jamais fait fonctionner les chantiers avec une telle intensité, et pour cause : elle n'avait pas la main d'oeuvre.
Depuis peu, Alec voyait à travers sa baie vitrée de multiples cargos remplis de... de personnes... Il les regardait passer, impuissant, connaissant leur sort.
L'holo-transmetteur bipa. C'était encore son supérieur. Tous les deux se connaissaient bien mais leurs conversations se faisaient de plus en plus par interposition. Il avait mauvaise mine.
- Alec, il va se passer quelque chose aujourd'hui, ne pose pas de questions, tu dois partir.
L'holo se dissipa, Alec était troublé, il n'avait jamais vue son ami comme cela. Il prit la décision d'aller le voir. A peine était-il sortie que deux hommes, apparemment sur leurs gardes, le prirent à part. L'un deux commença à monter la garde.
- Vous êtes Alec Meho, c'est bien ça? Suivez nous, nous avons besoin de vous.
L'ingénieur ne pouvait rien dire il avait l'impression de se faire embarquer par les miliciens de la paix Hutt. Il fût emmené jusqu'à un vaisseaux civil, et celui-ci quitta la station. Alors que le vaisseaux s'éloignait, deux chantiers qui construisaient des destroyers explosèrent, la station de gestion fût rapidement évacuée et suivie dans l'explosion, Alec ne pouvait que regarder ce spectacle. Il comprit alors que les deux hommes étaient en fait des rebelles et qu'ils avaient besoin de lui.
- Où est Mélan ? demanda-t-il aux saboteurs.
Ils se regardèrent.
- Son sacrifice ne sera pas oublié. Mélan Ohan sera honoré comme tout ceux avant lui et ne sera pas oublié. Maintenant monsieur Meho, Mélan nous a affirmé que vous aviez une excellente mémoire, que pouvez vous nous dire sur ces commandes ?

***


Localisation : Hypori, Camp de concentration hutt
Date : Natunda 2 Telona 982

Le Toydarien Sazhi Jaqerg tirait. Ce qu'il tirait ? Un truc qu'on lui avait dit de prendre ici et d'amener là. Le contremaître du camp, un Neimodien bedonnant, lui hurla :
- Numéro 7854 ! Avance un peu !
Réprimant un gémissement, Jaqerg se força à obéir.

Quiconque l'aurait regardé à ce moment-là aurait eu pitié de lui. Le Toydarien, habituellement enveloppé, même selon les critères de son espèce, était d'une maigreur terrifiante. Cependant, le contremaître semblait penser qu'il ne l'était pas assez, puisqu'il lui ordonnait de continuer à tirer.
Brusquement, ses genoux le lâchèrent et il s'étala dans la boue du camp. Le Neimodien en profita pour se passer les nerfs.
- Eh, 7854 ! Tu te crois où ? Relève-toi ! beugla-t-il en faisant siffler son vibro-fouet.
Comme Jaqerg ne bougeait toujours pas, le contremaître abattit son arme sur son pauvre dos, ajoutant une nouvelle déchirure à ses ailes en lambeaux. Les prisonniers alentours, habitués à ce genre de scènes, passèrent leur chemin.
Souffrant le martyr, le Toydarien se releva et reprit sa tâche.
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Sam 26 Sep 2015 - 21:19, modifié 2 fois.
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 12 Juin 2015 - 15:59   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Il n'y a pas beaucoup de retours, hein.
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 12 Juin 2015 - 16:11   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

C'est la même chose pour tous les auteurs... ^^

Si tout le monde lisait ce qu'écrivent les autres, il y aurait évidemment plus de commentaires... Mais n'étant pas un exemple dans ce domaine, loin de là, je me vois mal donner des leçons. :transpire:

Dis-toi que c'est pour toi que tu écris ! ;)
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Messagepar Den » Ven 12 Juin 2015 - 16:19   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Pour ma part, je suis plutôt occupé, en ce moment, mais je vais très bientôt lire toute l'histoire! ;)

Tu auras donc, probablement un commentaire. J'essaierai même de faire plus détaillé que d'habitude :D

Après tout, ta fic me fait de l'oeil depuis un temps déjà!

Donc, ne désespère pas! Tu auras bientôt des commentaires. :)

Passe une bonne fin de semaine!
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 12 Juin 2015 - 21:10   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci à toi, Den. Quand à toi, Jagen, je suis vexé ! :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:
J'espère quand même que tu trouveras le temps de nous lire, moi et les trois auteurs qui m'aident (sans compter mes amis qui me relisent et me corrigent).
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Sam 20 Juin 2015 - 18:21, modifié 1 fois.
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 12 Juin 2015 - 23:12   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je dois déjà lire les histoires d'Hiivsha depuis un bout de temps, puis toutes les histoires de la section que je remets en page en même temps... Mine de rien, ça en fait ! :cute:

Mais je lis généralement les textes qui sont proposés au Jury. ;)
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 12 Juin 2015 - 23:19   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

À mon (enfin... je dis "mon", mais c'est très prétentieux) équipe donc de produire des textes suffisamment bons pour qu'ils soient portés à ton attention :D .
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Messagepar Den » Dim 14 Juin 2015 - 12:02   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Pour le moment, je n'ai eu le temps de relire que le chapitre 1. Mais, j'ai déjà quelques remarques et questions à formuler. Du coup, j'en profite pour faire un premier post.

Tout d'abord, je tiens à préciser que la situation de la galaxie est vraiment originale et peut donner lieu à des scènes d'anthologie. Le fait que les Hutts et le Soleil Noir dominent une partie de la galaxie est une bonne idée. J'espère que vous allez, dans la suite, nous parler un peu plus de cette "invasion".

Aussi, j'apprécie beaucoup ce Déclin de la Force. On ne sait pas encore à quoi il est dû, mais il va donner du fil à retordre à nos héros Jedi et peut aussi donner lieu à des scènes très intéressantes.

Pour l'instant, je trouve que les personnages manquent de saveur, mais je n'en suis qu'au premier chapitre, ils ont donc encore le temps d'évoluer. Enfin, l'un d'eux tire quand même son épingle du jeu: Dalagan Fel. J'aurai aimé avoir une petite description du personnage. En savoir un peu plus sur lui. Mais, une fois de plus, je n'en suis qu'au premier chapitre et je me doute qu'il sera plus représenté dans les chapitres suivants.

Toujours concernant les personnages, le personnage de Solal me fait penser à un ado colérique. J'ai un peu de mal à le prendre au sérieux, pour le moment. Dommage car son pouvoir à l'air très grand. Je me demande s'il ne va pas devenir un adversaire de nos héros. Ce serait marrant, je pense.

Petite question, un point de détail, mais j'aime bien tout connaître du background d'une histoire lorsque c'est possible: Fel porte une armure bleue. Y'a-t-il une raison particulière à cela? Les armures des Chevaliers Impériaux étaient rouge, il me semble, alors pourquoi ce changement? D'ailleurs, Fel a-t-il des prédispositions à la Force?

Niveau style, je trouve que tu ne décris pas assez les choses. Que ce soit les sentiments ou les personnages. Certes, la situation décrite dans ce premier chapitre ne s'y prêtait pas, aussi j'espère retrouver une description des personnages dans les prochains chapitres. Sinon, toi et tes camarades, vous écrivez plutôt bien. Il y a certes encore des progrès à faire mais c'est agréable à suivre et ça se lit facilement.

Pour l'histoire, elle semble prometteuse. Je l'ai déjà dit, je suis fan du background et j'ai très envie de continuer ma lecture.

Voilà pour ce premier chapitre. J'ai hâte d'être tantôt pour lire le second et peut-être même le troisième. Je reviendrai sur le forum pour présenter mes impressions et questions^^

Passe une bonne journée.

Edit: J'ai eu le temps de lire le second chapitre.

Je te fais donc part de mon ressenti.

J'ai remarqué que tu utilisais plusieurs races propres à SW. Je trouve cette initiative très plaisante. Certes, ça peut paraître normal d'utiliser les différentes races de la galaxie SW, mais ce n'est pas forcément toujours le cas. Donc, je t'en félicite. De plus, c'est toujours grisant de retrouver bon nombres de races peuplant la galaxie SW. Ils ont tous leur caractéristiques propres et leurs façon de penser, sans oublier la diversité que cela propose.

A un moment, tu expliques que les soldats de la république se cachent derrière des piliers et que les droïdes de combat des Hutts ne les voient pas. J'ai trouvé cela un peu bizarre. Je vais t'expliquer pourquoi: les droïdes de combats sont censés avoir tout un attirail de modifications et d'améliorations qui leur permettent de ne pas se retrouver dans ce genre de situation: des radars, des scanners, une vision thermale, etc. Donc, je pense que tu devrais réécrire cette scène en prenant ceci en compte.

Je ne m'attendais pas à ce que le Barabel soit le traître de l'histoire. J'ai d'ailleurs adoré la scène où il explique à Gardoa sa traîtrise. Ce personnage me plait bien d'ailleurs, mais j'aurai aimé retrouver certaines caractéristiques des barabels en lui. Comme le fait qu'un Barabel ne rit pas aux éclats mais siffle plutôt, le fait qu'ils n'aiment pas trop qu'on les touches, ce genre de choses. Mais tu as encore le temps de nous présenter ces caractéristiques lors de prochains chapitres, si ce n'est pas déjà fait. ;)

Les scènes de combats sont parfois un peu confuse (ou alors c'est moi qui n'était pas assez concentré). Il m'est arrivé plusieurs fois de me perdre et de ne pas comprendre comment les héros en étaient arrivés à telle ou telle situation. N'hésite pas à plus décrire les choses. S'il y a bataille, c'est toujours plaisant d'avoir l'impression d'y être. Les descriptions aident à cela. Bon, ce n'est pas non plus catastrophique, hein! C'est juste une préférence personnelle.

Sinon, ce chapitre était plus orienté action. Personnellement, j'aurai fusionné le chapitre 1 et 2 pour plus de fluidité. Mais, une fois de plus, c'est une préférence personnelle. Libre à toi et à tes camarades de faire comme bon vous semble. Sinon, l'histoire continue à me plaire et c'est avec plaisir que je poursuivrai ma lecture.

Passe un bon dimanche!
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Messagepar Zèd-3 Èt » Dim 14 Juin 2015 - 16:01   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci bien, bonne journée à toi aussi.

Alors, pour tes questions, voici ce que je peux te dire :
- Pour Fel, ce n'est pas lui qui a une armure bleue, mais un soldat. Quand à sa sensibilité à la Force, mystère pour le moment (moi-même, je n'en sais rien).
- Concernant Solal, je ne vais pas pouvoir dévoiler quoi que ce soit, suspens oblige.
- Pour le Barabel, je réécrirais sans doute ses dialogues, un jour ou l'autre. Maintenant, je ferais attention.
- Pour les scènes de combat, je suis désolé si ce n'est pas clair. Je fais de mon mieux, mais c'est ma première fic, donc je n'ai pas vraiment l'habitude. J'essaierai aussi de rajouter des descriptions.
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Messagepar Den » Dim 14 Juin 2015 - 17:22   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Zèd-3 Èt a écrit:Pour Fel, ce n'est pas lui qui a une armure bleue, mais un soldat.
Ah ok. J'avais mal lu alors. Autant pour moi^^

Zèd-3 Èt a écrit: Quand à sa sensibilité à la Force, mystère pour le moment (moi-même, je n'en sais rien).
LE mystère reste donc entier ;)

Zèd-3 Èt a écrit:Concernant Solal, je ne vais pas pouvoir dévoiler quoi que ce soit, suspens oblige.
Oui, c'est normal. ;)

Zèd-3 Èt a écrit:Pour le Barabel, je réécrirais sans doute ses dialogues, un jour ou l'autre. Maintenant, je ferais attention.
Merci! Mais ne t'inquiète pas, ça ne gâchait pas non plus ma lecture. Mais c'est un plus non négligeable.

Zèd-3 Èt a écrit:Pour les scènes de combat, je suis désolé si ce n'est pas clair. Je fais de mon mieux, mais c'est ma première fic, donc je n'ai pas vraiment l'habitude. J'essaierai aussi de rajouter des descriptions.
Je ne savais pas que c'était ta première ff. Je comprends mieux, maintenant. Et bien, pour une première ff, tu t'en sors vraiment bien alors. J'espère que mes remarques ne t'ont pas découragés. J'ai hâte de lire la suite, en tout cas. ;)

Tu auras probablement une nouvelle critique très prochainement. :D

Bonne continuation! ;)
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Messagepar Zèd-3 Èt » Dim 14 Juin 2015 - 21:59   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Allez, pour te faire saliver et te pousser à accélérer ta lecture : les origines du Déclin de la Force et la poussée de Force de Solal sont liés.
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Messagepar Den » Dim 14 Juin 2015 - 22:11   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Miam! Voilà qui est intéressant! En effet, ça va me pousser à lire plus vite. Je me ferai probablement un nouveau chapitre ce soir, avant d'aller me coucher, ou demain après-midi! :wink:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 20 Juin 2015 - 18:27   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Cool ! J'attends ta critique avec impatience.
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Messagepar Den » Sam 20 Juin 2015 - 22:33   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

La suite de ma critique arrive bientôt... si mon pc le veut bien XD

Passe une bonne fin de soirée! ;)
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Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 20 Juin 2015 - 22:43   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci à toi.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Darkliser » Dim 21 Juin 2015 - 14:10   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Bonjour,

J'ai lu ton premier post :)

Tout d'abord les critiques négatives, je n'apprécie pas les dialogue en italique mais j'ai vu que tu as corrigé cela dans les autres posts. Peut-être devrais tu éditer le premier pour rectifier cela. Je trouve aussi que l'action se passe beaucoup trop vite au détriment de la description des lieux et du ressenti des personnages, chose qui me tient particulièrement à cœur pour m'identifier à eux. Et aussi, pourquoi vouloir forcément mettre localisation + date à tout bout de champ ? C'est mieux quand c'est le personnage qui explique pourquoi il est là et comment non ? Enfin ce n'est que mon avis, si ça plaît à d'autres et surtout à toi, je n'ai rien à redire lol. Tout cela est dommage d'autant que le contexte politique est intéressant et totalement inconnue, du coup il nécessite un gros apport d'informations pour le lecteur afin d’éviter qu'il soit déboussoler.

Points positifs : il est toujours bon de voir un nouveau écrivain dans cette section, j'espère que tu finiras ta FF car ce n'est jamais évident crois moi. Pour ma part, ça fait depuis 2008 que j'écris ma FF et elle est toujours pas terminé... :roll: Lé Déclin de la Force... idée intéressante qui mérite d'être approfondi et dont je voudrais bien connaître le fin mot :). Comme je l'ai dis, le contexte politique est cool avec les Hutts à la tête de la galaxie, fait que je ne crois pas avoir lu dans d'autres FF. L'ajout des Mandaloriens est une bonne chose, ça me rappelle la période de l'ancienne république et j'espère que tu développeras l'histoire de ce peuple. Genre, comment en sont-ils arrivés à redevenir puissant ?

Voilà c'est à peu près tout, je ne suis pas un traqueur de fautes car elles ne me dérangent pas si elles sont rares. La qualité de l'histoire est pour moi beaucoup plus importante.

Je n'ai pas beaucoup de temps pour lire alors je vais faire l'effort de le faire pour la tienne afin de t'encourager à continuer. Si tu as besoin de conseils, je suis là de même que d'autres plus expérimentés que moi.

Bon dimanche et bon courage pour la suite ;)
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Messagepar Zèd-3 Èt » Jeu 02 Juil 2015 - 19:36   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci pour l'attention dont tu fais preuve, Darkliser. Par souci d'honnêteté, je dois néanmoins dire que ce n'est pas moi qui ai trouvé l'idée de base. Mais merci quand même.

Bon, peut-être que poster le chapitre 5 soulèveras un peu plus les foules ? :?

http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

Spoiler: Afficher
Chapitre 5 : La fin de la bataille de Dathomir

Localisation : Orbite de Dathomir.
Date : Datunda 12 Kelona 1003

- Vol 3, j'en ai deux qui me collent aux fesses. J'arrive pas à les semer.
- Tiens bon, Rogue 3.
Cinq secondes plus tard, Solal fut débarrassé des chasseurs Sly qui le pourchassaient par la belle Ferzad Gredf.

L'Ovonie connue sous le nom de code Rogue 9 au sein de son escadron avait, comme la majorité des membres de son espèce, des cheveux noirs et des yeux rouges dont la moitié de l'escadron, Solal compris, étaient fou amoureux. Ferzad, cependant, n'en avait cure. En effet, elle s'intéressait très peu aux hommes. Le seul à trouver plus où moins grâce à ses yeux était le jeune Skywalker, qui était son seul véritable ami.
C'était Jardeg Skywalker, le père de Solal et de Han, qui l'avait trouvée bébé, trois mois après la naissance du cadet de l'illustre famille. Les deux jeunes gens avaient grandi ensemble, et avaient été séparés lorsque les Jedi avaient recruté Solal. Depuis que celui-ci s'était engagé parmi les Rogues, il s'était aperçu que son amie d'enfance était devenue une splendide jeune femme, ce qui le poussait à se rapprocher d'elle, alors qu'elle tentait de lui faire comprendre que son amour pour elle risquait de mettre à mal leur amitié.

Mais à cet instant là, Solal ne pensait pas du tout à ses sentiments pour Ferzad. Il était juste soulagé d'être encore en vie. Le reste lui importait peu... jusqu'à ce qu'il réalise qui l'avait sauvé.
- Hem... Merci, Rogue 9, mais j'aurais pu m'en tirer.
- Vraiment ? rétorqua la jeune femme d'un ton taquin.
- Mais oui, ces deux pilotes n'étaient visiblement pas habitués à voler ensemble, et leurs mouvements n'étaient pas très coordonnés. Un looping, je me retrouvais derrière eux, et je les abattais de quelques tirs, affirma Solal.
- Dans ce cas, lui demanda Ferzad, pourquoi n'est-ce pas ce que tu as fait, au lieu d'appeler à l'aide ?
Ne sachant que répondre à cela, le cadet des Skywalker coupa la communication, et abattit un chasseur ennemi, pour se passer les nerfs.

Pendant ce temps, sur le Tueur d'Étoiles, le commandant Startig s'impatientait.
- QUAND ces foutus impériaux vont-ils arriver ? Fel nous a promis une flotte, non ? Nous sommes débordés, on ne tiendra jamais.
- Les Jedi d'il y a quelques siècles vous auraient répondu que la Force est avec nous, mais elle semble nous avoir abandonné, répondit Maître Grathni d'un air sombre. En attendant, nous ne pouvons qu'espérer.

Maître Tmanzi demanda :
- Pour quelle raison vouliez-vous me parler en privé, Teruy ?
- C'est au sujet de votre Padawan, Han.
- Quel est le prob...
Le Ratattaki n'acheva jamais sa phrase. Une lame rouge, apparemment surgie de nulle part, frappa le Jedi, lui transperçant la poitrine. Sévèrement blessé, il voulut attraper son sabrolaser, mais la jeune diplomate l'en empêcha : elle agita la main, et le proche-humain se retrouva suspendu en l'air. La Pantorane dégaina alors à son tour une épée d'énergie à lame rouge.
- Je crois qu'il n'a plus besoin de vous, annonca-t-elle, avant de le décapiter.
Dans le même temps, l'individu invisible cessa d'utiliser le Côté Obscur pour se soustraire aux yeux du monde, et Teruy vit apparaître devant elle une Pantorane lui ressemblant étrangement.
- Alors, sœurette, qu'en penses-tu ?
- Depuis le temps que j'attendais de pouvoir tuer ce Jedi, répondit Teruy, apparemment satisfaite. Et, Tah XIV, ne m'appellez pas sœurette. Mon nom est, et restera, Tah IX.
- Compris, sœurette.
- Vous m'exaspérez. Retournez dans la cabine, et attendez-y de nouvelles instructions.
- À tes ordres.

Les combats continuaient de s’intensifier, le surnombre commençait à avoir raison de l'efficacité Mandalorienne, malgré cela ils continuaient de se battre. Les Hutts continuaient de harceler les Juggernaut et le Tueur d’Étoiles, les croiseurs tenaient encore le coup mais le destroyer commençait à souffrir.
- Ici Lance, escouade d’abordage numéro une faites en sorte que le Killer prenne les tirs à la place du Tueur d’Étoiles, leur flotte est trop importante pour que l’on ramène ce vaisseau, partez dès que vous le pouvez.
- Compris Amiral.
Lendrick mit fin à la communication, sur la passerelle de commandement l’homme avait une vue d’ensemble des combats, il pouvait constater que ces ordres étaient exécutés et que l’équipe avait évacuée, escortée de près par un escadron Corellien qui s’était automatiquement mit sous les ordres d’un membre de l’escadron Rogue, plus précisément Rogue 11. Le vétéran Jel Sanol, un Duro proche de la cinquantaine, avait suggéré à ses compagnons de se disperser et d’aider les autres escadrons de la Fédération Mandalorienne en prenant la tête de celles-ci. Les chefs d’escadrons alliés n’avaient pas refusés et avaient surtout choisis instinctivement de les laisser prendre le commandement. L’Amiral n’avait rien contre cette initiative, elle était même bonne à prendre : la cohésion entre les forces armées serait plus forte. Malgré cela, ainsi que les tactiques dignes d’un génie des capitaines de vaisseau, la future alliance perdait son premier combat.

Pendant ce temps, les négociations continuaient et les navettes Hutts arrivaient. Elles se posèrent là où étaient la passerelle du Super Star Destroyer, celle-ci était ouverte vers l’espace, les mercenaires et les guerriers qui en descendirent portaient des combinaisons EVA. Le groupe était formé de trente cinq hommes armés, ils se dirigèrent vers les couloirs du vaisseaux, après êtres entrés, ils continuèrent vers le centre du vaisseau, là ils se séparèrent en deux groupes, un pour chaque hangars.

- Je déteste rester en dehors d’un combat auquel mes hommes participent, grogna Lamar. On pourrait remettre cette discussion à plus tard, non?
- Lamar ruug’la di’kut, répondit le Sage. Tu te comporte comme un enfant, Lamar. Ce n’est pas une simple discussion, mais si tu penses que tes hommes ont besoin de toi, alors vas-y…
L’Invaincu restait tout de même immobile malgré son envie d’aller se battre. Olam continuait d’argumenter sa proposition d’alliance, l’Intouchable et l’Intrépide continuaient de l’écouter attentivement. C’est alors que Lamar reçut un message du groupe d’extraction dans le deuxième hangar: ils étaient attaqués par des mercenaires, et l’effet de surprise leur avait fait perdre trois hommes sur huit. L’Invaincu ordonna aux différents groupes, répartis dans l’épave, de venir en aide à l’extraction et de venir renforcer les troupes dans le hangar où se déroulait les négociations, puis il prit la parole:
- On va devoir écourter les négociations, commençât-il, on a un commando venu spécialement pour nous.
- Apparemment la défense n’a pas pu stopper ces intrus, commenta Olam. On va avoir besoin de renforts.
- Je ne crois pas, intervint Ena. Nos guerriers sont assez expérimentés pour repousser cet assaut, par contre vous devriez rejoindre votre destroyer et déguerpir d’ici, dit elle en désignant la délégation Républicaine.
- Vous avez raison, répondit Olam avec après un temps de réflexion.
Alors qu'il s'apprêtait à embarquer, il déclara :
- Silas, on a besoin de vous!
Alors que le Chef d'état rentrait dans la navette, un homme en armure grise et aux rayures bleues sortit de derrière le dirigeant. Le soldat était largement plus grand et musclé qu’Olam, il devait faire plus de deux mètres.
- Vous m’avez appelé, lançât-il d’une voix grave et modifiée par son casque.
- Oui, nous avons quelques visiteurs indésirés. Je vous laisse avec les Mandaloriens, ils ont décidés de se battre, lui dit-il. Ena, je vous laisse avec cet Impérial. Je vous expliquerais plus tard ce qu’il en est.
La navette décolla et prit la direction du Tueur d’Étoiles, tandis que le soldat en armure restait planté comme un bâton devant les guerriers, dont plusieurs commençaient à arriver par les couloirs accompagnés de soldats Corelliens et Sullustéens. En tout, le nombre de combattant s’élevait à une petite dizaine.
L’Intouchable regardait d’un oeil intéressé le soldat. « Même un humain normal ne pourrait avoir une morphologie aussi développée. Comment est-ce possible ? » se demandât-elle.
Les accès étaient barricadés et les troupes étaient en place, l’ennemi n’allait pas tarder à arriver. L’équipe d’extraction indiqua qu’elle avait réussi à survivre à l’assaut et qu’elle attendait, prête à partir. Après une courte minute, les portes volèrent en éclats, l’ennemi attaquait.
- Fumigène !
- Tenez vos positions ! ordonna l’Invaincu. Ils ne passeront pas!
Une épaisse fumée bloquait la vue des défenseurs, et seuls les Mandaloriens arrivait à voir à travers grâce aux options de leur casque. Les tirs fusaient.
- Grenade !
L’équipe en position sur la gauche se dispersa. Malgré cela, deux hommes furent pris dans l’explosion et trois autres furent abattus : étant à découvert ils étaient des cibles faciles. Il n’en restait qu’un seul, grièvement blessé et dans l’incapacité de bouger. Juste après l’explosion, le commando ennemi vint se mettre à couvert au niveau de l’ancienne position de l’équipe venant d’être éliminée. Plusieurs attaquants furent tué pendant qu’ils chargeaient vers cette position. Un autre Mandalorien arma un détonateur.
- J’vais les faire sauter, dit il avec rage, comme ils viennent de le faire avec nous.
Silas intervint pour désarmer le détonateur et désigna l’emplacement du blessé.
- Attends, il y a un survivant.
- Comment on va faire pour le sortir de là ? intervint l’Intrépide. Ils ont déjà pris position.
Les tirs continuaient de fuser, des deux côtés. La situation était stérile.
- Couvrez-moi, fit Silas après quelques secondes. Je vais le chercher.
Sans prévenir le géant fonça par dessus la barricades et chargea en criant et couteau en main. Ses alliés réagirent rapidement et firent un tir de suppression. L’ennemi ne pouvait réagir. Alors que l’Impérial arrivait au niveau du blessé, deux mercenaires vinrent l’affronter. Sa réaction fut rapide : à peine étaient-ils arrivés à son niveau que le soldat maîtrisa celui sur sa droite et coupa la gorge du deuxième d’un geste vif. Il lança ensuite son couteau sur un ennemi ayant eu le malheur de montrer sa tête, puis prit le blaster du bouclier humain pour abattre les attaquants. Après que le reste des défenseurs est nettoyé le hangar, Silas brisa le cou du mercenaire et se précipita vers le soldat blessé. L’Intouchable communiqua alors avec le deuxième hangar:
- Équipe d’extraction, on est sorti d’affaire, préparez une assistance médicale d’urgence : on a un blessé grave et deux blessés légers. Chargez aussi les corps de nos hommes.
Elle se tourna vers Silas et engagea :
- C’était une bonne action, mais évitez de vous précipiter comme ça, on va avoir besoin d’hommes comme vous pour ce qui va suivre.
Elle prit la direction du deuxième hangar, un petit sourire aux lèvres. De son côté, Silas était content de son effet, il souriait sous son casque et se dit à lui même: « Voila une femme qui vaut la peine qu’on se batte pour elle ». Il la regarda s’éloigner puis aida les autres à porter les corps des défunts.

Les pertes commençaient à se faire ressentir dans le camp des guerriers, et la majeur partie de leurs corvettes et frégates avaient été abattues. Quand au républicains, les dommages subis étaient de plus en plus graves. Les communications de la bataille furent interrompue : quelqu’un venait de monopoliser les transmissions.
- Ici la flotte impériale Pellaeon. Vous avez demandé des renforts ?
Au même moment plusieurs vaisseaux impériaux sortirent d’hyperespace. Ils étaient moins nombreux que ceux des Hutts, mais le fait d’être là était une source de soulagement pour les alliés et une inquiétude pour les limaces. Malheureusement, la flotte était sortie trop proche des combats. Deux frégates sortirent de leur saut à l’endroit même où était situé un croiseur Desolation, ce qui provoqua une gigantesque explosion qui emporta une partie des frégates Hutts et Impériales, un autre Desolation ainsi que deux autres croiseurs Impériaux.
- Haar'chak ! lança le second de l’Amiral Lance. Qui a calculé votre saut ?
- Les combats… n’ét… pas cens…. être aussi pr… ! Comment.. pouv.. nous prédi…. où vous …. tiez?!
Les paroles du capitaine impérial étaient inaudibles.
- Capitaine, vos communications ont du être endommagées à votre sortie, nous vous recevons mal.
Aucune réponse.
- Monsieur, commença l’officier des communications, on a perdu le contact avec les Impériaux.
- Essayez de déterminer l’origine du problèmes.
Lendrick gardait son calme, mais ce saut raté mettait en péril la bataille, et l'alliance par la même occasion. Malgré cela Lance trouva une opportunité et lança ses vaisseaux au plus profond de la mêlée. Le Tueur d’Étoiles prit la décision de prendre l’ennemi par le flanc tandis que les Impériaux tentaient tant bien que mal de résister sur le flanc opposé.
- Monsieur, intervint l’officier des communications, la délégation est revenue, ils ont des blessés et les Républicains nous ont donnés de nouvelles coordonnées. Ils vont passer en hyperespace.
L’Amiral demanda alors:
- On a rétabli les communications avec la flotte Pellaeon?
- Aucune réponse, Amiral.
- Alors dites aux escadrons de se replier, et envoyez-en un qui se dispersera dans les différents vaisseaux Impériaux pour les avertir.
- Compris.
Le Tueur d’Étoile disparut alors, suivi de plusieurs vaisseaux Mandaloriens. Le Juggernaut de Lance restait encore dans la bataille, récupérant les chasseurs retardataires et s’assurant que les Impériaux aient reçu le message. Il ordonna la retraite quand la moitié des vaisseaux alliés passèrent en hyperespace.
Les Hutts, n’ayant pas de champs d’interdictions, subirent leur première défaite depuis trente ans.

***

Localisation : A bord du vaisseau de commandement Hutt, le Fierté du Mogul
Date : Idem

Le général Hutt, Droga l’Impitoyabe, gardait son calme. En temps normal un membre de son espèce et de sa classe sociale aurait insulté ses subalternes et rejeté l’incompétence sur ceux-ci, mais l’imposant général préféra féliciter ses hommes:
- Bravo à vous. Maintenant, leur extermination sera beaucoup plus simple et plus rapide.
Les hommes sur le pont furent pris d’exultation. Droga espérait seulement que le Mogul allait comprendre son point de vue et le fait que cette défaite avait le goût de victoire. Maintenant que les différentes factions ennemies étaient réunies, il sera plus simple de les détruire.
- Général, les deux mercenaires que vous aviez demandé vous attendent dans vos quartiers.
- Très bien, je vais les rencontrer. Ne baissez pas votre garde.
Puis, le Hutt fut soulevé par un ascenseur jusqu’à ses quartiers situés au-dessus de la passerelle de commandement.

Les quartiers de Droga était relativement petit pour ceux de son espèce, mais les deux humains, Fil et Nor, se sentaient tout de même minuscules dans un tel endroit. Le décor était sobre : seules deux peintures ornaient les deux côté de la salle. Les deux représentaient les batailles qui avaient ravagé Coruscant durant la dernière guerre. La première représentait la victoire des Hutts, particulièrement celle de Droga, tandis que l’autre illustrait l’acte désespéré perpétré par l’Alliance Galactique et les habitants pour sauver la planète, mais qui ne fit que la transformer en immense prison.
Les mercenaires portaient leurs tenues de combat, ou ce qu’il en restait (au premier abord).
- D’après toi pourquoi le Général veut il nous voir ?
- Aucune idée, Fil. C’est sûrement pour nous récompenser.
Les deux hommes éclatèrent de rire, puis les bruit mécanique de l’ascenseur se fit entendre et ils reprirent un peu de sérieux. Tout le monde respectaient Droga, même ses ennemis. Le corps imposant du Hutt fit son apparition. Après que l’ascenseur se soit arrêté, le Général s’avança lentement.
- Messieurs, j’ai une mission pour vous. Vous êtes les meilleurs, voila pourquoi je m’adresse à vous.
- Quel est la cible?
- A vrai dire, ce sera plusieurs cibles. Il s’agit d’un gros contrat. Vous devrez faire tomber les têtes des dirigeants ennemis… Il y a autre chose aussi : j’ai des contacts et il se pourrait qu’un complot contre le Mogul soit en préparation, je vous demande donc de garder un oeil sur tous les Hutts avec une forte influence. Vous avez carte blanche.
- Donc vous êtes en train de nous demander de jouer le rôle d’une troisième faction, commenta Fil, si je puis me permettre vous êtes tombé sur les bonnes personnes.
- Ne me décevez pas.
- Vous ne le serez pas
Sur les mots de Nor, les trois repartirent à leurs occupations.

***

Localisation : Codia, place publique
Date : Natunda 13 Kelona 1003 (le lendemain)

Un homme enveloppé d'un grand manteau et au visage masqué parcourait la rue. Méfiants, les passants restaient à distance.

Tah II se dirigeait d'un pas assuré vers le palais du roi de cette petite planète.
Une fois arrivé, il détourna l'attention des gardes grâce à la Force, ce qui lui permit d'entrer discrètement. Il répéta cette méthode jusqu'à ce qu'il parvienne dans la salle du trône. Là, il verrouilla les portes de l'extérieur et étrangla tous les individus présents, excepté le roi.

Le souverain de Codia regardait, horrifié, l'homme tuer ses serviteurs.
- Qu... qui êtes-vous ? demanda son garde du corps.
Instantanément, l'individu se retourna vers lui et l'attrapa par le cou. Témoignant ainsi d'une grande force physique, il souleva le garde du sol et lui brisa la nuque à main nue.
- Je suis votre mort, répondit-il.

Tah II était assez satisfait de son petit effet. Il avait réussi à terrifier le roi, ce qui était le but. Celui-ci se ferait un plaisir de lui donner les renseignements qu'il désirait.
- Vous ne repartirez pas de cette planète vivant.
Tiens, voilà qui était étrange. D'habitude, les gens comme lui imploraient sa pitié et le suppliait. Ils étaient souvent prêts à offrir leur planète ou leurs richesses en échange de la vie sauve. Mais le roi, après un bref instant de panique, semblait s'être repris.
- Ne vous en faites donc pas pour moi, répliqua Tah II.
Et toc. Mouché.
- Sachez que je pourrais envisager de vous laisser en vie, si vous répondez à ma question.
- Dites toujours, demanda le roi.
- Par où se sont enfuis les Yuuzhan Vong qui vous ont attaqué il y a trois jours ?

***

Localisation : A bord du Juggernaut, le Corellian Wall, quelque part dans l’espace Mandalorien
Date : Idem

Silas était resté avec les Mandaloriens depuis Dathomir, malgré la rencontre avec la flotte Pellaeon au deuxième point de rendez-vous. Il avait préféré rester avec les guerriers, notamment Ena. Le soldat marchait dans les couloirs étroits du vaisseau. Les ingénieurs de Mandalore, Sullust et Corellia avaient travaillés au mieux pour optimiser l’espace disponible, mais dans son armure, le surhomme prenait beaucoup de place et les personnes qu’il rencontrait devaient se coller au mur pour le laisser passer. Celui-ci s’excusait pour cela, mais les autres ne lui en voulait pas. Il avait réussi à gagner un peu de confiance auprès de la Fédération avec ses actions dans l’épave du Hutt Slayer, mais pas assez pour pouvoir fraterniser avec la majeur partie des soldats, ni assez pour faire changer d’avis les récalcitrants à l’Empire.
Après avoir traversé la moitié du croiseur, Silas arriva enfin devant les quartiers de l’Intouchable et appuya sur l’intercom. La porte coulissa laissant place à Ena. L’homme n’était pas habitué à voir un Mandalorien sans armure : la femme devant lui était toute autre que celle avec laquelle il avait combattu : elle était habillée simplement, avec les cheveux décoiffés et tout de même un harnais avec plusieurs équipements. Elle le regardait avec un air insistant.
- Vous vouliez me voir, madame?
Elle lui désigna l'intérieur des quartiers et lui répondis :
- Entrez vous installer. Nous avons à parler.
Silas ne se fit pas prier. En entrant dans les petits quartiers il enleva son casque, laissant apparaître un visage différent de celui d’un humain normal. Il s’installa sur une chaise dans un coin et son hôte fit de même en face de lui. Elle ne semblait pas étonnée par le visage du soldat.
- Bien. Olam voulait me parler de vous mais il ne l’a pas fait, et quand j’ai rencontré Fel, vu que nous avions d’autres sujets à aborder. Donc je m’adresse à vous directement.
Son ton était sérieux mais une pointe de respect se faisait percevoir
- Vous n’êtes pas un humain comme les autres, vous n’avez pas la même morphologie et j’en passe, alors qu’êtes vous ?
Silas pris quelques secondes avant de répondre.
- Pour tout vous dire, je fais partie d’un programme de super soldats initié par l’Empire dans les débuts de la guerre, mais le programme n’a pas aboutis à cause de la défaite que nous avons subi. J’étais l’un des soixante participants de la dernière génération. Tous les autres ont été exterminés, la plupart des survivants au programmes ont donc été envoyé dans des missions de sabotages ou d’espionnage, pendant que les autres, comme moi, attendait les ordres...
Le soldat marqua un arrêt.
- Vous savez, c’est dur de porter les espoirs de votre chef et de ne rien pouvoir faire ensuite.
L’Intouchable continuait de le regarder, mais son regard s’était adouci. Maintenant elle le voyait différemment. Elle enchaîna :
- Alors vous êtes un des derniers du projet si je comprend bien? Combien de super soldats reste-t-il encore?
- Nous sommes plus que vingt-trois en tout. Le dernier à être mort pour l’Empire fut mon meilleur ami, et c’est aussi un peu grâce à lui que cette alliance a pu voir le jour…
Différents souvenirs remontaient, ils déstabilisait Silas, il ne savait plus quoi dire et la présence d’Ena le rendait nerveux. Il lâcha prise. C’était un des différents handicaps laissés par les améliorations : la perte des moyens à cause des émotions.
Ena se leva pour réconforter le soldat, son instinct maternelle prenant le dessus. Malgré son âge, Silas paraissait être un pauvre petit enfant dans cette situation. Elle le prit dans ses bras, mais il continuait de pleurer. « C’est dans ces cas là que les pouvoirs d’un Jedi me seraient utiles». Mais cet acte ne faisait qu’empirer les choses, le soldat arriva enfin à parler:
- Vous devriez me lâcher madame… ça ne fait qu’empirer.
La guerrière le libéra de son emprise avec un air étonné.
- Je vais vous expliquer.
Après s'être remis de ses émotions, Silas expliqua le fonctionnement des différentes améliorations qu’il avait reçu, et leurs effets néfastes sur son organisme, tout en gardant pour lui son avis sur la guerrière. Quand il eut fini l’Intouchable le laissa disposer. Alors qu’il sortait, Ena reçut un appel de Mandalore. C’était sa famille. Elle oublia donc un instant son sérieux et son rôle de Mand'alor.
- Oui mon amour ?

Sur la passerelle, Lamar, les bras croisés et le regard perdu dans le vide sidéral, s’entretenait avec Lendrick, qui était penché sur les holos des derniers combats en essayant de comprendre la stratégie de l’ennemi. Les deux hommes étaient souvent ensemble. Durant la libération de Corellia ils avaient combattus côte à côte pour repousser les droïdes et les mercenaires des Hutts. De tout ces combats naquit une franche amitié, mais l’Invaincu avait plus besoin de l’Amiral plutôt que celui-ci avait besoin de Lamar. Être Mand’alor lui demandait beaucoup mais Lendrick était là pour écouter son ami, et le conseiller.
- Tu trouves toujours que cette alliance est une mauvaise idée ?
- En effet, je le pense toujours… Si l’on gagne cette guerre peut être que nous aurons de bon bénéfices et que nous pourrons revenir à un seul Mand’alor, mais... Je ne veux pas paraître défaitiste mais ce conflit m’a l’air d'être un gros tas d’osik.
Lendrick émit un petit rire.
- Lamar, dit-il d’un ton rassurant, il faut que tu vois la vérité en face, on a toujours été impliqué dans ce conflit, que ce soit lors de la guerre ou même pendant la "trêve", les Mandaloriens ont toujours combattus les limaces, sur tout les fronts.
Lance leva la tête d’au dessus de l’holoprojecteur. Son ami avait détourné le regard du vide stellaire et regardait maintenant son confident.
- Tu m’énerves à avoir raison, mais ça ne changera toujours pas mon avis, je resterais, de mon côté, sur la défensive et ce quoi qu’il arrive.
Le guerrier tourna son regard vers les hommes et femmes sur la passerelle. Les officiers grouillaient. Ils étaient prêts pour la guerre. Cette guerre, ils en avaient besoin mais Lamar ne voulait pas reproduire les erreurs du passé, il réfléchissait sur la façon dont il allait apporter son aide tout en restant loin du conflit.
- Pour ma part monsieur l’Invaincu, je te conseillerais de faire attention à l’Impérial, il à l’air de vouloir être proche d’Ena.
- Je ne penses pas. Je ne connais pas son passé, donc ce que je vais dire n’est que pur spéculation, mais je crois qu’il ressent un très grand respect pour elle et qu’il la considère comme une mère pour qui il se battrait jusqu’à la mort. Ce sentiment peut être présent chez quelqu’un qui a perdu ses parents étant petit.
Lance retourna à ses projections de batailles. Il détestait les analyses psychologiques de Lamar, vu que, la plupart du temps, elles s’avéraient vraies.
- Oui, bah fait attention quand même à ce qu’il ne couche pas avec sa “mère”, ça pourrait être problématique pour toi, surtout que tu as déjà le problème de sa famille
- Je te détestes.
- Moi aussi je te détestes.
Les deux amis furent pris d’un petit fou rire, puis ils reprirent leur sérieux et revinrent à l’analyse des batailles.

***

Localisation : Dantooïne, Complexe de la République
Date : Idem

- Merci à tous d'être venus, annonça Ragia Olam.
Lui, Dalagan Fel, Reja Melt - Mand'alor le Sage - et Maître Grathni étaient rassemblés dans le Complexe.
- Comme vous le savez, nous sommes ici pour établir officiellement notre alliance - notre union.
- Avant que nous ne commencions, je tiens à attirer votre attention sur un point, intervint le Jedi.
- Allez-y, nous vous écoutons, répondit Dalagan.
- Le cadavre de Maître Tmanzi a été retrouvé dans un coin du Tueur d'Étoiles, transpercé par un sabre laser. Le meurtrier court toujours.
- Est-il possible que l'assassin soit un Jedi Noir ? demanda le Sage.
- Non, répondit le Quermien d'un ton catégorique. Nul ne se trouvait dans cette partie du vaisseau lors de sa mort.
- Nous sommes désolés d'entendre cela, affirma Olam. Sachez, Maître Grathni, que nous ferons tout pour arrêter cet individu. Messieurs, s'exclama-t-il brusquement, je dois savoir : êtes-vous prêts à rejoindre notre cause ? Dalagan, êtes-vous prêt à engager toutes vos ressources contre les Hutts ?
- Bien sûr, Ragia.
- Et vous, Reja Melt, au nom des Mandaloriens, êtes-vous prêt à mettre votre tranquillité en jeu ?
- Évidemment.
- Parfait. Maître Grathni ?
- Les Jedi réitèrent leur engagement auprès de tout régime républicain ou pro-républicain.
- Excellent. En ce natunda 13 kelona de l'an 1003, je proclame donc la naissance de l'Union Galactique. La Troisième Guerre Civile Galactique commence.

Après plusieurs heures passées dans la salle de réunion à officialiser l’union, les quatre représentant sortirent enfin. Dalagan Fel était fatigué de toutes ces discussions, mais maintenant l’action allait arriver. Il fût rattrapé plusieurs couloirs plus loin par le vieux représentant Mandalorien. Celui-ci avait grandement œuvré tout seul à l’unification des différentes factions, il avait aussi fournis certaines informations aux deux camps tout en cachant ses actions aux autres Mand’alors, mais maintenant, il pouvait aider au grand jour.
- Alors Fel, un peu éreinté à ce que je vois.
- Vous avez l’oeil, Melt. Je n’en peux plus, mais le temps des paroles est terminé maintenant, les choses sérieuses vont commencer.
Les deux représentants arboraient un petit sourire de satisfaction. Joindre ses forces et ses capacités stratégiques était la meilleure idées qui avait aboutie durant ce conflit.
- Elles avaient commencées depuis bien longtemps.
Dalagan sourit à cette remarque, le Mandalorien avait beau être plus vieux que lui, il commençait déjà à le considérer comme un frère d’armes.
- Je le sais bien, c’est juste une façon de parler.
Les deux hommes se séparèrent alors pour retourner chacun à leurs navettes.

***

Localisation : Nal Hutta, quartier général du Kajidic Anjiliac
Date : Datunda 22 Kelona 1003 (neuf jours plus tard)

- J'ai encore besoin de vos services, SCORPION.
Le chef du Kajidic Anjiliac, Hacto Anjiliac Atirue, fixait la silhouette d'un droïde gladiateur, tandis qu'il manipulait sa barge montée sur répulseurs pour s'approcher de l'hologramme vacillant de son interlocuteur. La voix basse et monocorde du robot résonna comme un carillon abîmé.
- C'est toujours un plaisir de faire affaire avec sa Magnificence.
Le Hutt, qui étalait sa masse graisseuse et bouffie sur son support, se redressa, appréciant mal ces mots qui respiraient l'ironie. Il étouffa un mugissement caverneux.
- Je veux que vous me retrouviez la Dague Éternelle.
- La Dague de Mortis ? S'étonna le mercenaire. Cet artefact n'est sans doute qu'une légende, votre Magnificence.
- Moins qu'on pourrait le croire.
Hacto sut qu'il avait capté l'attention de SCORPION : les photorécepteurs de ce dernier semblaient briller d'un éclat plus intense.
- Il y a des siècles, reprit-il, un Seigneur Noir du Sith Unique a tenté de l'utiliser pour dévaster Corellia. Un certain Dark Omus.
- Je prends soin, honorable Magnificence, de remettre à jour ma programmation régulièrement. Je suis au courant de cette histoire, lui rappela SCORPION. La Dague de Mortis a disparu et les recherches entreprises à son sujet ont été vaines.
Hacto détestait être contrarié par cette stupide mécanique qui ne ressentait aucune effroi à son égard, contrairement à n'importe quel être constitué de chair et de sang.
- Comme d'habitude, vous serez payé en artefacts, expliqua-t-il. Je me suis procuré quelques précieux vestiges Jedi ayant survécu au Massacre d'Ossus organisé par Dark Krayt.
-De la vulgaire camelote, railla le mercenaire.
L'un des chef de clans les plus puissants de l'Empire Hutt venait d'être provoqué par un stupide droïde. Hacto réprima difficilement la sourde colère qui grondait en lui et la furieuse démangeaison d'envoyer sa grande queue balayer l'hologramme de l'insolent.
- Je ne vous permets pas d'insinuer ce genre de remarque, gronda-t-il. N'oubliez pas que je demeure votre employeur.
-Bien entendu, votre Magnificence. Toujours est-il qu'une incursion en territoire hostile ne pourrait qu'aggraver les tensions avec les Mandaloriens. Surtout si ces derniers recherchent une alliance avec l'Empire Fel et les Vestiges de la Nouvelle République.
SCORPION faisait allusion à la récente bataille de Dathomir, survenue deux semaines plus tôt 1 , et qui avait confronté la flotte hutte à une union inédite entre les Mandaloriens, les impériaux, les républicains et les Jedi. Les pertes avaient été lourdes des deux côtés, mais les forces vives de l'ennemi demeuraient intactes.
- C'est bien pour cela que j'ai besoin de cette Dague de Mortis. Pour protéger l'Empire.
« Et mes intérêts. », pensa Hacto.
- Je n'en doute pas, votre Magnificence. Mais je crains que le Mogul Suprême n'approuve une telle initiative. D'autant plus s'il se méfie de vous après l'exécution de votre cousin, qu'il soupçonnait de trahison.
Hacto jugea que cette conversation avait assez duré.
- Ce que je compte faire de la Dague Éternelle ne vous regarde pas, cracha-t-il d'une voix de baryton. Contentez-vous de la ramener ou je vous ferais regretter de ne pas vous être jeté dans un broyeur à ordures comme les miens vous ont invité à le faire. Hacto Anjiliac Atirue, terminé.
D'un geste furieux, il éteignit l'hologramme et la silhouette du mercenaire mécanique s'évapora dans un flash lumineux. Ce SCORPION avait son utilité et c'est bien cela qui le retenait d'envoyer ses mignons le démembrer pièce par pièce. Mais il devait veiller à ce qu'il ne garde pas cet artefact puissant pour lui. Ce fichu robot avait la sale habitude de collectionner ce genre d'objets.
Il reporta son regard sur l'horizon terne de Nal Hutta, avant de réactiver l'hologramme. Et ce fut un majordome Twi'leck qui se matérialisa devant lui, dans une posture de crainte respectueuse.
- Votre Magnificence ? fit-il.
- Convoquez le conseil du Clan immédiatement, ordonna-t-il.
Il était temps de passer à la vitesse supérieure. Cela faisait des semaines, en effet, qu'il oeuvrait à la chute du Mogul Suprême. Ce dernier avait mis à mort son cousin sous ses propres yeux. Bon il ne l'avait jamais beaucoup aimé, c'est vrai. Mais les Anjiliac, comme les autres Kajidics, possédaient le sens de la famille.
La quête de la Dague de Mortis allait prendre du temps. Et il le mettrait à profit pour assurer ses arrières et vérifier que les membres de son clan lui resteraient fidèles.

Notes :
1 : Dans la galaxie Star Wars, une semaine compte cinq jours.
Modifié en dernier par Zèd-3 Èt le Sam 26 Sep 2015 - 21:21, modifié 1 fois.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Den » Mar 07 Juil 2015 - 16:11   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Salut!

Tout d'abord, désolé de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt. Je pense que je pourrai écrire une critique des chapitres que j'ai déjà lu ce weekend. Par contre, il faudra attendre un peu pour le dernier chapitre posté.

Ne t'inquiète donc pas. Je ne t'ai pas oublié ;)

Passe une bonne journée
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mar 07 Juil 2015 - 16:15   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci à toi et rassures-toi : je ne m'inquiétait pas.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar yahiko » Mer 08 Juil 2015 - 13:55   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je viens de lire le début de cette fanfiction et il y a de bonnes idées comme l'Empire galactique des Hutts ou le Déclin de la Force.
Si j'ai bien compris, c'est une oeuvre collective. D'ailleurs, ça se ressent selon les "scènes".

J'ai juste un souci c'est que comme je connais assez peu l'Univers Etendu post-trilogie (à part la saga de l'Amiral Thrawn de Timothy Zhan), j'avouerai que je suis un peu perdu :transpire:

Sinon, je vois que c'est une fanfiction qui s'étoffe. Je tâcherai de lire le reste prochainement.

Bon courage ;)
Fan-fiction : Les Cendres du Phénix
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mer 08 Juil 2015 - 14:48   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci à toi, Yahiko.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mar 25 Aoû 2015 - 10:40   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je m'excuse pour le retard que la fiche a pris, d'autant que c'est entièrement ma faute. En attendant la suite, voici un petit récapitulatif des personnages, qui sera mis à jour au fur et à mesure.

http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Jeu 24 Sep 2015 - 19:52   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

JE NE SUIS PAS MORT !!

Bonjour à tous. Je suis vraiment désolé du retard que 1000 ap.BY a pris, et je le redis, ceux qui coécrivent la fic avec moi ne sont pas en cause. Pas taper...

Voici malgré tout (et après presque trois mois de retard) le chapitre 6 de la fic. Il y a malheureusement peu de chance que mon rythme s'accélère beaucoup...
J'ai également mis à jour le récapitulatif des personnages, pensez à y jeter un œil :wink:

Tout d'abord, un petit résumé de l'arc un (pour éviter que vous soyez paumés, et parce que c'est le début de l'arc deux) :

Spoiler: Afficher
Durant près d'un siècle, les troupes huttes ont déferlé sur la galaxie, poussant la Nouvelle République à l'exil et forçant le Nouvel Empire Galactique à s'enfoncer dans les Régions Inconnues.
Sur Dantooine, dans le Quartier Général des Vestiges de la République, les Impériaux et les Républicains se préparent à s'allier. En effet, le Chef d'État des Vestiges, emprisonné sur Coruscant depuis des années, a été libéré et il est bien décidé à montrer aux Hutts de quel bois il se chauffe. Une fois l'alliance avec les Impériaux conclue, il se rend en orbite de Dathomir pour rencontrer la Fédération Mandalorienne. Après une bataille contre les Hutts, les trois factions se retrouvent sur Dantooine et proclament la naissance de l'Union Galactique.


Sur SWINV : http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

Sur place :

Spoiler: Afficher
Chapitre 6 : Tah II

Localisation : Codia
Date : Datunda 22 Kelona 1003

Le Tueur d'Étoiles émergea de l'hyperespace et se dirigea rapidement vers le spatioport de Codia. À bord, Protane Olam donnait ses instructions.
- Il y a onze jours, les Yuuzhan Vong ont attaqué Codia. Nous devons les retrouver et les convaincre de rejoindre l'Union.
- Qu'ont-ils attaqué spécifiquement, monsieur ? demanda Startig.
- Ils ont volé huit corvettes huttes. Pourquoi ?
- Pour savoir. Comment allons-nous procéder, une fois sur Codia ?
- Nous sommes tous les deux recherchés par les Hutts. Toi pour avoir permis l'évasion de mon cousin, et moi pour avoir porté la République pendant que Ragia était sur Coruscant. Nous resterons donc à bord, ainsi que les Jedi. L'escouade du Chaos ira au sol. L'escadron Rogue patrouillera autour du vaisseau.

L'escouade du Chaos, ce groupe de soldats mythique, n'existait plus depuis l'an 960. Alors qu'ils défendaient vaillamment Arkania, les natifs se retournèrent contre eux et ils furent abattus par derrière. Néanmoins, huit jours après sa libération, Ragia Olam décida de recréer l'escouade. Pour la diriger, il choisit le caporal Gardel, qui monta en grade à l'occasion pour devenir capitaine, et le laissa composer lui-même son équipe. Gardel choisit donc pour l'accompagner son vieil ami Ragdil ainsi que six des prisonniers libérés sur Coruscant : Farbic Alfem, le Commando d'élite Aqualish ; Xarnim Kaltrir, le stratège Dévaronien ; Q'akiryu Gmath, le sniper Arcona ; Darfez Galminerh, le pilote Duro ; Vibn Faer, le soldat d'élite Cathar et Fytgurty Phfalmen, l'espion Defel.
À eux huit, ils avaient, durant la dernière semaine , repris deux planètes.

Une fois que Protane Olam eut fini de donner ses ordres, tout le monde se rendit à son poste. Deux minutes plus tard, un transport contenant l'escouade décollait, pendant que l'escadron Rogue commençait à patrouiller.

Une demi-heure plus tard, après que la petite équipe ait débarqué en rase campagne - ceci pour éviter les questions indiscrètes -, Gardel leur fit prendre la direction de la capitale.
Une fois sur place, ils se dirigèrent vers la cantina la plus proche et y pénétrèrent.

- Qu'est-ce que ça pue, par ici ! s'exclama le capitaine Gardel, dès qu'il eût pénétré dans le bâtiment.
Aussitôt, tous les regards se tournèrent vers le groupe des nouveaux arrivants.
- Qu'est-ce que je vous sert ? demanda le barman, un Balosar, d'un ton méfiant.
- Des renseignements, je vous prie.
- Ça va vous coûter cher, ça.
- J'ai de quoi payer tout de suite.
- Bien, que voulez-vous savoir ?
- Des Yuuzhan Vong sont venus ici il y a douze jours. Par où sont-ils partis ?
Le barman dévisagea l'escouade quelques secondes, avant de demander :
- Chasseurs de prime, hein ? Suivez-moi.
Le Balosar conduisit l'équipe jusqu'à une table située dans le fond de la salle. Un imposant Pantoran à la figure patibulaire les y attendait. Derrière lui se trouvait deux individus : un Noorien et un Shistavanéen.
- Bonjour, fit Gardel en s'asseyant.
Il fit signe à ses hommes de rester en arrière : les garder près de lui aurait été interprété comme un signe de faiblesse, et il pouvait gérer la situation seul.
- Alors comme ça, tu insultes ma cantina ? demanda le Pantoran, apparemment furieux.
- Eh bien... Avouez que cet endroit ne sent pas la rose, répondit Gardel, d'un ton affable. Alors vous vendez des renseignements ?
- Oui, et j'ai celui que tu recherches. Mais je ne te le donnerai pas.
- Et pourquoi ?
- Cet idiot de barman croit que vous êtes des chasseurs de primes, mais je sais reconnaître un soldat de la République quand j'en vois un. Et traiter avec les Vestiges est mal vu par les Hutts.
- Je suis démasqué ! s'exclama le capitaine, faussement terrifié. Quel dommage, moi qui pensais que nous pourrions conclure notre affaire tranquillement.
Il claqua des doigts.
- Q'akiryu ! lança-t-il au sniper. Si le Jarell près du comptoir fait encore mine de sortir son blaster, tu l'abats sur place.
- Vous en faites pas, cap'. Je l'ai à l'œil. De même que toi, ajouta-t-il à l'adresse d'un immense Gamorréen.
Les deux individus se le tinrent pour dit, et ne bougèrent plus.
- Comment osez-vous ? gronda le Shistavanéen. Vous vous trouvez en face de Frakm Hyth, le chef du gang des Pilleurs sanguinaires !
- J'ai bien peur que, s'il choisit de continuer à ne pas me répondre, monsieur Hyth ne doive cesser toute activité très prochainement.
- Cela suffit. Réglez son compte à ce rigolo, que je puisse finir mon repas, ordonna celui-ci à ses deux hommes de main, qui bondirent en direction de Gardel.
- Un loup et un chat. Franchement, les malfaiteurs ne sont plus ce qu'ils étaient.
Avant même qu'il ait fini sa phrase, il avait dégainé une paire de blasters et avait tiré deux coups de feu. Le Noorien et le Shistavanéen s'effondrèrent, le front troué. Gardel se leva brusquement et empoigna Hyth, avant de l'attirer violemment à lui. Il ne souriait plus.
- Maintenant, tu vas répondre à toutes mes questions, sale fils de murglak.
- Vous ne me tuerez pas, déclara le chef de gang d'un ton tranquille. Vous avez besoin de moi.
- Je ne te tuerais pas ? Tu en est sûr ? Pourtant, tu as commis le pire des crimes : tu me fais perdre du temps. Mon temps.
- Vous adoreriez me régler mon compte, je n'en doute pas, mais, sans moi, vous ne découvrirez jamais ce que vous voulez savoir.
- Regarde-moi dans les yeux, Hyth, et dis-moi si tu y aperçois le moindre signe indiquant que je suis incapable de te tuer.
Le criminel obtempéra. Il fallait admettre que le regard du soldat était dépourvu de la plus petite trace de pitié et de faiblesse. « Voilà à quoi ressemble quelqu'un qui vit avec la mort. », songea-t-il. Il comprit immédiatement que cet homme serait capable de l'assassiner sans le moindre scrupule. Rien ne l'en empêchait.
Rien, hormis le fait que l'individu avait besoin de lui. Vivant.
- Je suis persuadé que tu me tuerais volontiers, déclara-t-il d'un ton presque jovial. Mais tu ne le peux pas, n'est-ce pas ?
- Examinons la situation, veux-tu ? répliqua froidement Gardel. Selon toi, je ne peux pas te tuer parce qu'alors je n'aurais jamais la réponse à ma question. Dans le même temps, tu affirmes que tu refuses de me révéler quoi que ce soit...
- Ah, mais... on peut négocier, maintenant, interrompit Hyth.
- Par conséquent, reprit Gardel, si je te tue, je n'ai rien à perdre, pas vrai ? Et puis, une fois que tu seras mort, que se passera-t-il ? Je suis sûr que la majorité des clients de cet établissement font partie de ton gang. Est-tu certain qu'aucun n'a l'information que je veux ? Crois-tu que personne n'est désireux de me la révéler contre une petite récompense ? Pour conclure, je crois que j'ai très envie de me débarrasser de toi, Hyth. Tu es quelqu'un d'ennuyeux. Et, à bien y réfléchir, je suis même content que tu ne veuilles rien me confier, cela m'évitera d'avoir à épargner ta misérable vie.
- Écoute...
Hyth comprit qu'il était allé trop loin. Au même moment, il sentit l'un des blasters du soldat se poser sous son menton.
- Non ! C'est toi qui va m'écouter, rétorqua Gardel. Regarde autour de toi : qui dans cette cantina, est prêt à t'aider ? Si je décidais de te tuer, qui s'interposerait ?
- C'est bon, murmura le chef de gang, vaincu. Je vais te dire ce que tu veux.
- Non, non. C'est décidé, je vais te tuer. Comme ça, je n'aurais plus à sentir ton haleine.
- Pitié !
- Tu a demandé à tes hommes de main de me tuer. As-tu eu pitié ? Enfin... j'ai un trop grand cœur. Si tu réponds instantanément aux questions que je vais te poser, tu auras la vie sauve. Tu as compris ?
Hyth hocha la tête avec énergie.
- Bien. Comment connais-tu la destination des Vong ?
Voyant que Hyth ne pouvait pas parler à cause du blaster sous son menton, Gardel le retira et le positionna devant le nez du criminel. Celui-ci expliqua aussitôt :
- Les Yuuzhan Vong avaient besoin de quelqu'un pour désactiver le bouclier planétaire. Ils m'ont contacté pour que j'envoie des membres de mon gang le faire.
- C'est donc toi qui a permis leur attaque ?
- Oui.
- Continue.
- Après leur assaut, ils m'avaient donné rendez-vous sur la lune de Codia pour me payer. C'est là que j'ai surpris une conversation entre quelques guerriers. Ils disaient qu'ils allaient maintenant attaquer Dzragt. Je me suis renseigné, c'est un petit avant-poste de l'Imperium Ssi-ruuvi.
- Quand est-ce que tu as entendu ça ?
- Il y a onze jours. Je ne sais rien d'autre, je vous le jure.
- Je te crois, répondit Gardel en tirant dans la main de Hyth.
- Mais...
- Je t'ai laissé la vie sauve. Allez les gars, on dégage.

Dans un coin de la cantina, deux hommes observaient la scène avec attention. L’un en était à son deuxième lum, tandis que l’autre savourait son verre de brandi corellien
- Sacré Hyth, commença l’homme à la bière, toujours à se mettre dans le pétrin. On devrait lui donner des conseils pour qu’il les évite.
- Dommage, répondit l’autre, on est pas là pour ça.
- Ouais ouais, la formation attendra.
- T’arrives à entendre ce qu’ils se disent là bas ?
- À peu près. Ça parle de Yuuzhan Vong, apparemment ceux qui auraient attaqués Codia y a pas longtemps.
- Tu penses que cette soit-disant Union Galactique cherche à les rallier à sa cause ?
- Y a des chances Fil. Après tout, plus on est de fous plus on rit.
- Arrêtes avec tes expressions bidon.
Les deux hommes étaient en fait les mercenaires engagés par Droga.
- Je pense qu’on a ce qu’il nous faut, on devrait transmettre tout ça au Général.
- Bonne idée, la limace a eut un bon pressentiment pour cette planète.
Les deux hommes se levèrent, Nor paya l’addition alors que Fil remettait son manteau de cuir. Ils revêtirent leur capuches avant de sortir.

Cinq heures plus tard, le temps pour l'escouade du Chaos de quitter discrètement la planète, Ragia Olam écoutait le rapport de Gardel.
- ... et il a fini par avouer.
- C'est donc ce... Hyth... qui a permis aux Yuuzhan Vong d'attaquer Codia ?
- Oui monsieur.
- Mais qu'est-il exactement ?
- Un simple chef de gang. Monsieur, cela n'a peut-être aucun rapport avec ce qui nous préoccupe, mais, pendant que je l'interrogeais, j'ai crû... qu'on nous observait. Dans un coin de la cantina, deux individus nous jetaient fréquemment des regards.
- Eh bien ? Cela me parait normal. Après tout, vous étiez en train de ridiculiser le baron du crime local.
- Je sais monsieur. Néanmoins, leur réaction a été différente de celle des autres clients. Ils semblaient insouciants, comme si les événements ne les concernaient pas.
- Je pense que vous vous inquiétez pour rien, capitaine.
- C'est probable, monsieur, mais c'est mon travail.
- Et vous le faites très bien, capitaine.

***

Localisation : Lwhekk, palais du Shreeftut
Date : Idem

- Je crois que vous ne comprenez pas bien la situation, votre majesté.
- J'ai plutôt l'impression que vous êtes à côté de la plaque. Ce document...
- Signé par le Mogul Suprême Daqirst Desilijic Zarkix.
- Ce document, donc, vous présente comme étant le numéro deux d'un organisme non-officiel d'assassins aux ordres du Mogul.
- C'est exact. Vous pouvez m'appeler Tah II.
- Eh bien, Tah II, il se trouve que votre document vous autorise à réquisitionner mes soldats pour vous aider à attaquer les Yuuzhan Vong.
- Jusque-là, il me semble que nous sommes d'accord.
- Justement pas ! tempêta le Shreeftut. Ce sont les soldats de l'Imperium Ssi-ruuvi, et le traité signé par mon père durant la guerre...
- Oh, pitié ! s'exclama Tah II. Ne me dites pas que vous êtes assez bête pour ne pas avoir compris ce que ce traité voulait réellement dire !
- Ne m'insultez plus jamais, gronda le Ssi-Ruuk. Et, si vous êtes si intelligent, expliquez-moi donc ce qu'il signifie.
- Mais bien sûr. Ce texte signé par votre père signifie que, durant la guerre, les Hutts n'avaient pas d'énergie ni de temps à vous consacrer et ont donc décidé de s'allier à votre peuple. Seulement, la guerre est finie depuis trente ans, et l'Empire Hutt n'a plus besoin de vous. Alors soit vous exaucez le moindre de mes désirs, fût-ce vous mettre à danser tout nu et à me baiser les pieds, et vous pourrez conserver - pour le moment - un semblant d'autorité, soit vous mourrez dans la minute et votre empire brûlera avant qu'une semaine ne s'écoule.
- Mais... mais... bégaya le Shreeftut, vous avez besoin de moi ! Vous l'avez dit vous-même !
- Vraiment ? J'ai dit cela ? Moi ? En ce cas, je n'ai pas été très clair. Je voulais dire que j'atteindrai mon objectif, avec ou sans vous, mais que votre flotte est un moyen d'arriver plus vite à mes fins. Compris ?
Après un léger silence, le Shreeftut perdit son air terrifié et répondit :
- Ce que j'ai compris, c'est que vous allez vite baisser d'un ton, si vous ne voulez pas que mes gardes ne vous jettent au cachot. Vous êtes ici pour une mission totalement officieuse. Officiellement, vous ne m'avez jamais rendu visite. Si vous disparaissez, nul, hormis le Mogul, ne saura que j'ai quelque-chose à voir là-dedans. Et encore, il ne pourra même pas en être sûr. Après tout, il arrive qu'un hyperpropulseur vous lâche au plus mauvais moment. Il ne pourra pas exclure que vous ayez tragiquement disparu dans un soleil durant votre voyage. Alors taisez-vous, où vous mourrez dans d'atroces souffrances.
- Bien, déclara Tah II. Si vous pensez que vos soldats peuvent me faire du mal, allez-y, envoyez-les moi. Mais ne venez pas vous plaindre quand ils seront morts.
Le Shreeftut fit un geste, et une cinquantaine de Ssi-Ruuks rouges armés, menés par un reptilien noir, pénétrèrent dans la salle. Tah II sourit.
Le Yuuzhan Vong dégaina une vibrolame et embrocha l'homme le plus proche de lui. Il dégagea son arme et perfora le crâne d'un autre Ssi-Ruuk, avant de parer brusquement le coup qu'un troisième adversaire allait lui porter dans le dos, puis il le décapita proprement. Surpris par une telle résistance, les non-humains reculèrent.
- Tuez-le ! hurla le Shreeftut. Il est seul, et vous êtes cinquante !
Voyant les gardes hésiter, Tah II leur fonça dessus et tua encore quatre adversaires avant que sa lame ne se brisent. Se rendant compte que leur ennemi était désarmé, les Ssi-Ruuks lui sautèrent dessus. Le Yuuzhan Vong recula et esquiva les coups le temps de saisir le sabre-laser accroché à sa ceinture. Dès que la lame rouge se déploya, les gardes reculèrent à nouveau.
- Sith ! hurla l'un d'eux.
- Un Sith ? demanda rhétoriquement Tah II. Non, je ne suis pas un Sith. Je suis bien plus que cela ! s'exclama-t-il en essayant de sentir la Force.
Le rituel Asq'iu Phfkarz, plus communément nommé Déclin de la Force, avait été initié par Tah I près d'un siècle auparavant. La Force avait disparu de la Galaxie, permettant ainsi au Mogul de la conquérir sans que les Jedi ne posent un trop gros problème.
Malheureusement, pour que le Côté Obscur - et donc ses serviteurs - reste puissant, le Côté Lumineux ne pouvait être totalement annihilé, ce qui expliquait pourquoi certains Jedi ressentaient encore légèrement le champ d'énergie. Néanmoins, un Jedi n'aurait pas la moindre chance contre lui. Et ses adversaires étaient loin du niveau des Jedi.
Il ne fallut pas plus d'une seconde à Tah II pour rassembler assez de Force. Il hésita alors un petit instant. Devait-il tous les anéantir avec des éclairs, les faire sombrer dans la folie grâce à la Démence de Force ou les tuer au sabre-laser ? Une idée bien plus amusante lui traversa soudain l'esprit. Oui, ce serait parfait.
- Mon ami, baisse donc ton arme, déclara-t-il. Je suis pas ton ennemi. Tu le sais, n'est-ce pas ?
Qâzoi Kyantuska, ou Pensée dominée, était une technique du Côté Obscur s'apparentant à la Persuasion de Force, mais étant bien plus puissante. Seuls des maîtres dans l'utilisation de la Force pouvaient y résister, et, avec Asq'iu Phfkarz, Tah II ne craignait pas grand chose.
- Oui, répondirent chaque soldat, croyant que Tah II lui parlait spécifiquement.
- Tes ennemis sont tout autour de toi. Ils te veulent du mal ! Défends-toi, mon ami, avant qu'ils ne te tuent !
- Bien, ami, répondirent les Ssi-Ruuks, avant de commencer à s'entretuer.
Horrifié, le Shreeftut regardait ses hommes se massacrer entre eux. Il tenta bien de les ramener à la raison, mais il ne réussit qu'à s'en attirer l'ire. Tah II, qui l'observait, se résolut à cesser ce jeu, qu'il trouvait pourtant très amusant, pour sauver ce piètre Empereur. Après tout, il avait besoin d'une flotte.
- Suffit ! tonna-t-il, et tous se figèrent comme pétrifiés.
La Voix de commandement était une technique qu'il avait lui-même développé. Elle servait à imposer sa volonté par la peur. Une sourde terreur prenait possession de la - ou, en l'occurrence, des - victime, qui s'immobilisait immédiatement. Tah II étendit alors les bras, et déclencha une ancienne technique nommée Champ de mort. La vie des soldats Ssi-Ruuks les quitta instantanément pour venir renforcer la puissance du Yuuzhan Vong.
Alors qu'il avançait tranquillement vers le Shreeftut, celui-ci murmura :
- Vous ne travaillez pas vraiment pour le Mogul, n'est-ce pas ?
- En fait, moi et les membres de mon organisation le contrôlons dans l'ombre depuis... près de deux siècles.
- C'est impossible, s'étrangla le reptile. Nul ne peut vivre aussi longtemps.
- Mon maître le peut. Et grâce à certains rituels de sa connaissance, cela fait presque trois cents ans que je le sert fidèlement.
- Impossible, impossible, impossible, répétait le Ssi-Ruuk.
- Vraiment ? Pourtant, l'organisation à laquelle j'appartiens existe depuis deux mille ans, et ses chefs se sont succédés durant des décennies, jusqu'à ce que mon maître en prenne le contrôle, il y a cinq siècles. Depuis, il manipule discrètement la galaxie, de manière à attiser les conflits. Il y a deux cents ans, j'ai pris contact, en son nom, avec Daqirst Desilijic Zarkix et je l'ai aidé à prendre le contrôle de son Kajidic. Par la suite, et grâce à l'aide de mon organisation, il est devenu Mogul suprême. Puis nous l'avons poussé à entrer en guerre contre la galaxie toute entière, et maintenant, il la contrôle. Et nous le contrôlons.
- Si vous me racontez tout cela, c'est que vous allez me tuer, non ?
Tah allait répondre par la négative, quand il imagina soudain une solution lui permettant de régler son compte à cet être inférieur, tout en s’assurant avoir une flotte à sa disposition dans peu de temps. De toutes façons, il s’était emballé et en avait trop dit sur lui-même et son organisation. Si Tah I était au courant, nul doute qu’il le châtierait cruellement.
- Si, vous avez raison. Ce jour est votre dernier. J'en ai assez de vous entendre, déclara Tah II en enfonçant sa lame énergétique dans la poitrine du Shreeftut.
« Et maintenant, je n'ai plus qu'à attendre le retour de Tah VIII. »

Trois heures plus tard, un Ssi-Ruuk bleu pénétra dans la salle du trône. Apercevant les gardes et le Shreeftut morts, il serra les poings et de la foudre bleue en sortit.
- Qui que vous soyez, montrez-vous.
- Et alors, Tah VIII ? Est-ce ainsi que l'on accueille son ami et maître ?
- Cette voix... Tah II ? Ça alors, quelle surprise ! Ça remonte à quand, la dernière fois qu'on s'est vu ? Seize ans, c'est ça ? Depuis que tu m'as formé dans le Complexe Oméga. C'est toi qui as tué cet incapable ? demanda-t-il en montrant du doigt l'empereur ssi-ruuvi, sur un ton qu'il aurait pu utiliser pour parler de la pluie et du beau temps.
- C'est exact. Il parlait trop.
- Et les gardes ?
- Ils ont eu la très mauvaise idée de m'attaquer.
- Ces soldats faisaient partie de l'élite de l'armée ! Réalises-tu le temps qu'il faudra à Tah XXXXII pour en former de nouveau ?
- XXXXII... N'est-il pas devenu général, ou quelque-chose dans ce genre ?
- Général en chef. Tu n'étais pas loin.
- Et XXXXI ? Et toi-même ? J'espère que tu es toujours le conseiller et successeur de ce lézard visqueux ? Sinon, je l'aurais tué pour rien.
- Ne t'en fais pas. Mon père n'aurait pas renvoyé son meilleur conseiller.
- Ah oui, j'oubliais qu'il était ton père. Euh... Je crois qu'il faut s'excuser, lorsqu'on insulte la famille de quelqu'un ? Donc, bah, désolé. Je ne voulais pas le traiter de lézard visqueux.
- Pitié, Tah II ! Qu'essaies-tu de faire ? M'accuser de traîtrise ? Je suis fidèle à Tah I, et il est mon véritable père. Lui, ajouta-t-il en désignant le cadavre sur le trône, n'est que mon géniteur. Un simple mortel. Après tout, tous ceux qui, contrairement à toi et moi n'appartiennent pas aux Ther Gtyhu, aux Dix Élus, ne sont que des inférieurs. Quand à XXXXI, il est devenu mon garde du corps. Tu sais, ce garçon est très doué au sabre-laser. Il pourrait même te mettre en difficulté, je penses. Ça fait d'ailleurs des mois que je demande à Tah I de le faire monter en grade. Tu pourras lui en toucher deux mots la prochaine fois que tu le verras ?
- Bien sûr. Mais que fais-tu ici ? Lorsque je suis arrivé, on m'a dit que tu était en tournée d'inspection à l'autre bout de l'Imperium.
- C'était encore le cas il y a six heures, mais j'ai reçu un message de Tah III m'ordonnant de rentrer à Lwhekk pour te prêter main-forte et convaincre mon géniteur de t'aider. Mais on dirait que j'assisterais en fait à mon couronnement en temps que nouveau Shreeftut. Et toi ? Tu as glandé ou quoi ? Je te ferais remarquer que Dzragt n'est qu'à quelques heures d'hyperespace de Codia et qu'il t'a fallu neuf jours pour arriver ici.
- Tu m'aurais prévenu que les Vong avaient attaqué l'Imperium, je serais arrivé beaucoup plus vite. Le roi de Codia ne connaissait pas la prochaine étape des Vong, seulement la direction qu'ils avaient pris ; et j'ai dû vérifier toutes les planètes entre Codia et Dzragt. Je trouve, quant à moi, que j'ai fait plutôt vite.
- Sauf que comme j'ignorais que tu traquais les Vong, je n'ai pas songé à te mettre au courant. À vrai dire, reprit-il après une brève pause, j'ignorais même que tu avais fini de rechercher Tython. D'ailleurs, tu l'as trouvée, cette foutue planète ?
- En effet. Il m'aura fallu quinze longues années, mais j'y suis arrivé.
- Tant mieux. Cette découverte profitera à l’organisation.
- Évidemment. Bon, tu me la donnes, cette flotte ?
- Attends quelques heures, le temps d’avertir le peuple que son empereur est mort.

***

Localisation : Orbite de Dzragt
Date : Natunda 23 Kelona 1003

Le Tueur d’Étoiles sortit de l’hyperespace. Dans les hangars, Zardes Antilles, nom de code Rogue Leader, donnait ses instructions à l’escadron éponyme :
- Bon, maintenant écoutez-moi bien. Les Ssi-Ruuks ont une technologie qui nous dépasse, nommée la technition. En gros, ils se nourrissent de l’énergie de leurs prisonniers. Ne vous faites surtout pas attraper ! C’est compris ? Bien ! Tout le monde à son poste, décollage dans cinq minutes.
Aussitôt, Solal se précipita dans le Quickdeath et, au signal, décolla. Une fois dans l’espace, il se sentit immédiatement mieux, mais une boule d’angoisse se forma assez vite quand il vit les trois croiseurs lourds ssi-ruuvis qui les attendaient.

Depuis le pont du vaisseau, le Commandant Startig dirigeait la bataille. Peu de gens étaient aussi doués que lui quand il s'agissait d'envoyer ses troupes au bon endroit et au bon moment. Lors de la bataille de Dathomir, il n'avait pas pu faire montre de tous ses talents, car le déséquilibre des forces était trop grand. Aujourd'hui, cependant, la bataille ne se déroulait qu'à trois contre un, aussi était-il certain de gagner rapidement. Et la rapidité était essentielle, s'ils voulaient être partis avant l'arrivée de renforts.

Un quart d'heure plus tard, deux croiseurs, qui n'avaient pas pu résister aux assauts répétés du Tueur d'Étoiles, s'étaient abîmés sur la planète et le dernier vaisseau ssi-ruuvi envoyait une demande de reddition à Startig.
Après avoir atterri dans les hangars, Zardes réunit l'escadron pour un débriefing. Celui-ci fini, les Rogues commencèrent à se détendre.
- Qu'est-ce qu'on s'est amusé ! Ce soir, c'est la fête ! hurla Rogue 6.
- Jagged Solo ! s'exclama Rogue 2. Nous sommes en guerre ! Pas de fête ! Solal, c’est toi qui diriges le vol auquel il appartient, alors explique lui.
- Écoute Damian, Jag, répondit le Jedi, sans avoir la moindre idée de quoi ils parlaient ; il était occupé à revoir avec Han leurs meilleurs moments de la bataille.
- Solal ! l'appela Rogue 2
- Désolé, ô Grand Damian Celchu, descendant du grand Tycho Celchu et du grand Fablik Celchu et de la grande Serponi Celchu et de je ne sais plus qui d'autres...
- Solal ! se réecria Rogue 2. Han ! Ne me dis pas que tu as encore fait boire ton frère !
- Ne m'implique pas là-dedans, Dam, répliqua Han.
- C'est bon, j'arrive, intervint son petit frère. Détends-toi, Dam, on rigole.
- Justement non, et c'est ce que j'essayais de faire rentrer dans la tête de ton coéquipier.
- Tu veux apprendre de force quelque chose à un Solo ? C'est peine perdue. Ce sont les pires têtes de mule de la galaxie. Moi, j'ai abandonné depuis longtemps.
- Votre attention, s'il vous plaît ! cria Zardes Antilles pour se faire entendre dans le vacarme provoqué par son escadron. Le commandant Startig vient de me contacter. En échange de la vie sauve, le capitaine Ssi-Ruuk survivant nous a appris que les Yuuzhan Vong avaient attaqué Dzragt dès leur arrivée ici. Il nous a également communiqué la direction prise par les Vong après leur assaut. Aussi, considérez que la mission n'est pas finie : pas de fête, et surtout pas de boisson. Nous sommes un escadron d'élite, ce qui fait que nous représenterons la flotte de l'Union auprès des Vong ; j'attends donc de vous que vous soyez présentables. Retournez dans vos cabines, et en silence.
En grommelant, les membres de l'escadron sortirent de la salle de débriefing pour se diriger vers leurs quartiers.

Han était furieux. Zardes ne pouvait donc pas les laisser tranquille un moment ? L'escadron venait de frôler la mort, ils avaient bien le droit de se détendre autour d'un verre ou deux ! Il sursauta quand on toqua à la porte.
- Entrez, dit-il.
C'était Teruy. Depuis la bataille de Dathomir, elle et Han avaient entamé une relation amoureuse. L'affection que Teruy lui témoignait comblait un peu le vide laissé par la mort de son maître, le Rattataki Rhazsa Tmanzi ; il était loin de soupçonner qu'elle avait quelque chose à voir avec sa mort.
- Bonjour, Han, fit-elle en allant s'asseoir à côté de lui. Comment s'est passé la bataille ?
- Très bien. Startig est un stratège de génie, il nous a manœuvré à la perfection.
- Han, lui reprocha-t-elle, combien de fois t'ai-je dit de ne pas te diminuer ? Quels que soient les mérites de Startig, les tiens ne sont pas moins grands. C'est toi, et pas Startig, qui a abattu plus d'une vingtaine de pilotes ennemis.
- Je sais, Teruy ; c'est juste l’expression de la modestie des Jedi qu'on m'a enseigné, c'est tout. Si on passait à autre chose ? demanda-t-il en déposant un baiser sur les lèvres de la Pantorane.
- Avec joie, susurra-t-elle en se levant pour fermer la porte de la cabine.

Localisation : En orbite du Domaine Taav
Date : Atunda 24 Kelona 1003, trois heures plus tard

À bord de la passerelle du Drëihj Fhkioun, Tah II regardait avec délectation la planète s'embraser. Il sentait tous les Yuuzhan Vong, ces êtres méprisables qui l'avaient bannis, souffrir le martyr tandis que leur monde se faisait détruire.
Cinq cents ans plus tôt, alors qu'il n'était qu'un enfant, il avait été banni. Aujourd'hui il avait grandi.
Tah I n'aurait pas pu lui faire plus plaisir qu'en lui ordonnant de régler le problème des Vong. Le génocide lui semblait une bonne solution.
Tout autour de lui, les combats faisaient rage, mais peu lui importait. De toute façon, la flotte de défense du Domaine Taav ne tiendrait plus très longtemps. La victoire était à portée de main.

Brusquement, les alarmes de proximité se déclenchèrent dans un vacarme de tous les diables.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
Victor Hugo
Zèd-3 Èt
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Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 26 Sep 2015 - 21:23   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Heureux de voir que ma résurrection soulève les foules :cry: :lol:
On m'a signalé sur un autre site que le lien pour télécharger le chapitre 6 sur SWIIN ne fonctionnait pas, je l'ai maintenant corrigé.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Draugereb » Mar 06 Oct 2015 - 10:01   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je viens de finir les 6 chapitres. Que dire? Dans le grand ensemble j'aime beaucoup: le contexte est très prometteur, les factions sont crédibles et, surtout, tu réussis brillamment à faire monter le suspens.

Points négatifs: le fait que beaucoup des personnages soient des descendants de personnages "classiques" me gêne un peu. Je trouve que ça fait un peu trop fan-service. Il y a un peu trop de rappels à une époque qui remonte quand même à près de mille ans. Comparer les nouveaux chasseurs aux X-wing reviendrait à notre époque à comparer le char Leclerc à un trébuchet.

Sinon, je trouve l'ensemble très prometteur et j'ai vraiment hâte de lire la suite.
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mar 06 Oct 2015 - 16:49   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci pour ton comm'. J'essaie de corriger ces défauts, mais c'est pas évident...

Au fait, maintenant, on peut être copains :D
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Draugereb » Mar 06 Oct 2015 - 20:40   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Zèd-3 Èt a écrit:Merci pour ton comm'. J'essaie de corriger ces défauts, mais c'est pas évident...

Au fait, maintenant, on peut être copains :D



OUIIIIIIIIIII!!!!!! :D :love: :cute:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Jeu 08 Oct 2015 - 19:14   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Bon, Draugereb, comme je t'aime bien, voici un deuxième hors-série (en espérant qu'il rameutera mes anciens lecteurs), où on découvre pas mal de choses que j'ai trouvé trop difficile à faire tenir dans l'histoire principale.

Sur SWINV :
http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

Sur SWU
Spoiler: Afficher
Hors-série 2 : Exclu de l'Ordre ?

Cette histoire se déroule entre les chapitres 2 et 3 de la fanfiction.

Localisation : Espace Bothan
Date : Atunda 9 Kelona 1003

- Où sommes-nous ? demanda le chef d'État de la Nouvelle République.
- Si les droïdes pilotes ne se sont pas trompés, nous nous trouvons actuellement en périphérie de l'Espace Bothan, répondit Startig.
- Mais Yavin IV est à l'autre bout de la galaxie ! s'exclama Gardel.
- Écoutez, caporal. Les services secrets nous ont donné à chacun un certain nombre d'infos. À vous, ils ont expliqué comment libérer le chef d'État. À moi, ils ont expliqué comment rentrer.
- Et pour retourner dans l'espace républicain, il est nécessaire de pénétrer au cœur de l'Empire Hutt ?
- Les Bothans sont neutres, et jamais les Hutts ne se risqueraient à les attaquer. S'ils osaient faire cela, les boules de poil rejoindraient la Nouvelle République. Et ça, les limaces ne peuvent pas se le permettre. Aussi, ils ne nous suivront pas ici, ce qui va nous permettre de repasser en hyperespace sans que personne ne sache où nous nous dirigeons.
- Vous êtes sûr de votre coup ? questionna Gardel, qui semblait inquiet malgré les explications du Barabel.
- Évidemment. Nous atterrirons sur Yavin dans une vingtaine d'heures. Tâchez de dormir.

***

Localisation : Yavin IV, Temple Durron
Date : Katunda 10 Kelona 1003

Dès son arrivée sur la lune, Solal s'était réfugié dans ses quartiers du temple Durron. C'est là que son maître, Fzartheg Grathni, le trouva.
Quand le Quermien pénétra dans la chambre, il vit son apprenti sangloter sur son lit. S'approchant doucement, il dit :
- Solal, le Conseil te demande. Maître Solusar veut savoir ce qui t'est arrivé sur Coruscant.
- Je ne veux pas !
Le cri avait fusé, sans prévenir. Un hurlement de terreur, venu des profondeurs de son être.
- Pourquoi, Solal ? Que s'est-il passé dans la prison ?
- Je ne veux pas vous le dire ! Fichez-moi la paix, je ne sais pas !
- Très bien. Si tu changes d'avis, tu sais où me trouver.

Dans le temple Skywalker, le Conseil Jedi était en réunion.
- Maître Grathni, votre Padawan compte-t-il nous expliquer comment il a fait pour utiliser la Force ? demanda Greg Solusar, le Grand Maître de l'Ordre.
- Non. Et je refuse que vous le brusquiez, d’accord ? Je me charge de l’amener à nous dire ce qu’il lui est arrivé, mais il est traumatisé. Il doit se retrouver.
- Et vous, Maître Tmanzi, votre Padawan Han peut-il nous en dire plus ?
- Je crains que non. Solal ne lui a rien confié.
- Tant pis. La réunion est ajournée.

« Ils sont en danger. Je les met en danger. Il faut que je parte. »
À peine Solal avait-il pris sa décision qu’il saisit un sac, fourra dedans son sabre-laser et quelques affaires et sortit de sa chambre. Où du moins essaya-t-il. En effet, sur le pas de la porte se tenait un Savrip mantellien, avec un gros sabre-laser à la ceinture.
- Maître Grathni ne veut pas que tu sortes sans surveillance, Padawan, grogna-t-il.
- Je vais juste prendre l’air, je reviens dans cinq minutes.
- Non, gronda le colosse. Ou alors je viens avec toi.
- Très bien, si c’est ce que vous voulez. Comment vous appelez-vous, au fait ? demanda Solal.
Détendre son interlocuteur. Lui faire baisser sa garde. Et lui fausser compagnie dès que possible. Le cerveau de l’adolescent carburait à plein régime pour trouver un moyen d’échapper à son ange gardien.
- Daerthom Qyln. Et Maître Grathni m’a prévenu que tu étais un petit malin. N’espère pas me fausser compagnie.
« Autant pour le plan », pensa Solal.
- Mon maître me connaît décidément un peu trop bien, reconnut-il avec un petit sourire.

Daerthom et Solal erraient dans la jungle depuis un bon quart d’heure, mais le Padawan n’avait toujours pas réussi à tromper la vigilance de son gardien. Il avait bien conscience qu’il n’aurait droit qu’à un seul essai et qu’il serait ensuite banni de l’ordre.
« Peu importe les conséquences. Je dois partir. Ma seule présence met l’Ordre entier en danger. »
Agile comme un singe, Solal bondit soudain sur un arbre et grimpa à son sommet. Il était allé tellement vite que Daerthom eut l’impression que le Padawan avait tout simplement glissé vers le haut. Le géant voulut monter rejoindre l’adolescent, mais la branche sur laquelle il prit appui cassa sous son poids. Impuissant, il regarda Solal s’éloigner. Quand celui-ci fut hors de vue, il attrapa son comlink et déclara :
- Tout s’est passé comme prévu, Maître Grathni. Bonne chance.

Dès qu’il sortit de la forêt, Solal partit en sprint vers les hangars. Il grimpa dans le Quickdeath et décolla. Une fois en orbite, il programma une destination dans son hyperdrive et disparut dans les étoiles.

***

Localisation : Scarip, un cimetière
Date : Idem

Sur la lointaine planète de glace Scarip, il y a des années de cela, une trahison avait eu lieu. Un Jedi avait quitté l’Ordre pour voir ce que les Hutts avaient à lui proposer. Nul ne savait ce qui lui était arrivé durant les mois qui suivirent. En revanche, ce qui était sûr, c’est que le Jedi Noir se rendit sur Scarip pour se cacher, et qu’il fut tué lors d’un assaut des Hutts. L’Ordre, aimant croire en la rédemption, pensait que le traître s’était finalement rendu compte qu’il empruntait une mauvaise voie. Solal, lui, pensait plutôt que son père n’était qu’un lâche. Doublé d’un idiot.
- Mais qu’est-ce que je fais ici, moi ? grogna-t-il.
Il était finalement arrivé. Sur la tombe en face de lui était écrit :

Jardeg Skywalker
ancien Jedi
trouillard

Solal avait rajouté la dernière inscription lui-même, lors de son premier voyage sur ce monde. Il était alors plein de rancœur, et il n’avait pas trop changé. Il avait toujours, tapie au fond de lui, cette chose noire qui cherchait constamment à le submerger, surtout depuis Coruscant.
- Il y a pire pour finir ses jours, j’imagine, soupira-t-il.
Le froid glacial lui mordait les joues et provoquait des engelures sur ses doigts.
- Parce que tu comptes mourir ici ? Je croyais que tu avais plus de bon sens, Padawan, dit une voix derrière lui.
- Maître Grathni ? fit l’adolescent, surpris. Vous m’avez suivi ici ?
- Oh non, le Quickdeath est trop rapide pour que je puisse le suivre. En fait, je t’ai devancé. Je savais que tu viendrais ici, sur cette planète, dans ce cimetière.
- Comment le saviez-vous ?
- Je te connais par cœur, Solal. Tu devais venir ici, en quête de réponses.
- Quoi ? s’exclama le jeune homme. C’est la chose la plus stupide que j’ai jamais entendu !
- Alors pourquoi es-tu venu sur Scarip ?
- Pour y passer le restant de mes jours, loin de la galaxie.
- Sur une planète de glace ? Je ne pense pas. Tu es intelligent. S’il n’y avait que ça, tu serais parti sur un astre chaud et confortable, pas ici. Tu es perdu. Alors tu cherches des réponses auprès de ton père.
- Ne me parlez pas de... de cet homme !
- Pourquoi refuses-tu de le reconnaître comme ton père, Solal ? Jardeg était un homme bon.
- À tel point qu'il a trahi l'Ordre !
- N'est-ce pas ce que tu t'apprête également à faire ? demanda le Quermien d'un ton tranquille.
- Je... Ça n'a rien à voir ! C'est... pour protéger l'Ordre !
- Vraiment ? Dis m'en plus.
- Vous m'avez piégé, Maître.
- Évidemment. Je te connais par cœur, je te dis. Alors ?
- Donnant-donnant. Je vous raconte ce qui s'est passé sur Coruscant, et vous me racontez la véritable histoire de Jardeg.
- La véritable histoire ? Que veux-tu dire ?
- Ne faites pas l'innocent. Vous ne continueriez pas à le défendre si ce qu'on disait sur son sujet était vrai.
- Très bien, ça me va. Je commence, d'accord ?
- Allez-y.
Les deux Jedi s'assirent par terre, en face de la tombe de Jardeg. Maître Grathni soupira, puis commença son histoire.
- Tu me dis que tu agis pour protéger l'Ordre. Sache que c'est aussi ce que Jardeg a fait. Le Conseil Jedi avait entendu parler de pratiquants du Côté Obscur affiliés aux Hutts et il lui a demandé de les infiltrer.
- Mais... la Force a disparu, non ? Comment ces gens pouvaient-ils continuer à l'utiliser ?
- C'est justement ce qui nous préoccupait, et c'est ce que ton père cherchait à découvrir.
- Et il a réussi ? demanda Solal d'un ton curieux.
- Probablement. Deux mois après le début de sa mission, il s'est enfui ici, sur Scarip. Maître Solusar pensait qu'il avait découvert quelque chose et il m'a envoyé le récupérer avec le Comte Vlin Dooku, à l'époque un simple commandant, et la flotte de la Coalition. Mais une mauvaise surprise nous attendait...

***

Localisation : Scarip
Date : Jour de Tapani 991

En orbite de la planète gelée, cinq vaisseaux de guerre, appartenant à la Seconde Coalition Jedi, attendaient. À bord du vaisseau-amiral, le Pacificateur, le commandant Vlin Dooku s'ennuyait ferme. Soudainement, six croiseurs Hutts sortirent de l'hyperespace face à la flotte Jedi et ouvrirent le feu.
- Bon sang ! s'écria le commandant. Ripostez tout de suite, et prévenez Maître Grathni qu'il va avoir de la compagnie, ajouta-t-il en voyant une navette décoller du hangar d'un vaisseau ennemi.

Au sol, Fzartheg Grathni tentait de trouver le lieu de rendez-vous, mais la tempête de neige dans laquelle il était pris le ralentissait énormément. Grâce au faible lien qu'il maintenait avec la Force, il sentait la présence de Jardeg non-loin, mais il ignorait où exactement. Brusquement, il sentit une grande noirceur arriver en orbite de la planète.
À quelques centaines de mètres de là, Jardeg l'avait sentie aussi.
- Tah III, murmura-t-il. Mince, où es-tu, Fzartheg ?
Alors que les deux amis se cherchaient dans la tempête, ils sentirent un tourbillon de ténèbres quitter les vaisseaux en orbite pour se diriger... droit sur eux ! Ils reprirent leurs recherches avec plus de hâte. Soudain, Fzartheg crut apercevoir une silhouette. Cela ne dura qu'une seconde, mais il en était sûr : il avait vu Jardeg. Celui-ci, qui avait également aperçu le Quermien, se dirigea vers lui. Ils finirent par enfin se rencontrer.

Maître Grathni était stupéfait. Jardeg avait tellement changé ! Pas tant physiquement, il était toujours le même, mais son esprit était différent. Plus sombre.
- Mon ami, je suis heureux de te revoir, déclara prudemment le Jedi, tout en se tenant à bonne distance.
- Tu l'as senti, toi aussi ? demanda Jardeg, apparemment inquiet.
- Cette noirceur qui arrive ? Qui est-ce ?
- Le numéro 3. Regarde, ajouta-t-il en voyant que Fzartheg ne comprenait pas.
Il ouvrit son manteau et releva son pull, dévoilant son ventre sur lequel figurait le chiffre 13. Se rhabillant, il déclara :
- Il fait de nous de simples numéros, sans identité.
- Il ? Qui ça ? Qui est le numéro 1 ?
- J'ai fini par le découvrir, c'est pour ça que je suis rentré.
- Mais qui... commença le Quermien, avant d'être coupé par son ami.
- Attends. Tu sens la noirceur ?
- Elle a disparu, constata Fzartheg.
- Il se dissimule. Ça veut dire qu'il va bientôt passer à l'attaque.
Jardeg sembla réfléchir un instant, puis prit une décision.
- Tiens, dit-il en tendant un petit objet à son ami. J'ai volé ça au numéro 1. Tous ses plans, ainsi que son nom, sont dedans, mais je n'ai pas réussi à casser le cryptage.
Il attrapa son sabre laser, et une lame rouge en sortit.
- Tah 3 ! cria-t-il. Cesse de te cacher et viens te battre !
Un ricanement s'éleva tout autour des deux Jedi.
- Jardeg Skywalker, tu n'aurais pas du nous trahir.
- Et toi, tu n'aurais pas dû venir.
- Fzartheg, murmura l'humain, dès qu'il se montrera, fuis. Je le retiendrais.
- C'est moi qui vais rester. Tu as des enfants.
- C'est pour ça que c'est moi qui dois rester. Les informations que je t'ai donné sont essentielles pour les Jedi. Elles doivent leur parvenir, et je le retiendrais plus longtemps que toi.
Fzartheg l'observa attentivement.
- Tu as retrouvé ton lien avec la Force, comprit-il.
- Exact.
- Et tu es passé du Côté Obscur.
Ce n'était pas une question.
- J'en suis désolé, je n'ai pas pu résister. Il était trop attirant. Mais mes objectifs n'ont pas changé.
Tout d'un coup, une lame rouge sang apparut derrière Jardeg et se dirigea vers sa tête. Il se retourna et para, en criant :
- Cours, Fzartheg !

Localisation : Scarip
Date : Katunda 10 Kelona 1003

- Et après ? demanda Solal.
- J'ai couru jusqu'à l'endroit où j'avais posé mon chasseur et j'ai décollé. En partant, j'ai vu Jardeg se battre avec un Twi'leck. Deux jours plus tard, quand nous sommes retournés sur Scarip, j'ai retrouvé son corps et je l'ai fait enterrer ici.
- Et la clé USB qu'il... que mon père vous avait donné ?
- Les informaticiens de la Coalition ont vite réussi à casser le cryptage.
- Et qu'est-ce qu'il y avait dessus ? demanda Solal d'un ton avide.
- Regarde, répondit Maître Grathni en sortant un holoprojecteur de son manteau.
Une silhouette enveloppée d'une cape noire apparut et déclara :
- Maîtres Jedi, enchanté.
- C'est un message enregistré, non ?
- C'est ce pourquoi Jardeg est mort.
- Je suis Tah I. Si vous voyez ce message, c'est que le traître Jardeg Skywalker a révélé sa véritable allégeance et vous a ramené ceci. Il est probablement mort. Sachez que c'est sur mon ordre qu'il a été exécuté.
Tah I marqua une pause, puis reprit finalement.
- Vous me voulez, Jedi ? Vous désirez connaître mon identité ? Vous rêvez. Je suis semblable à de la fumée : c'est quand vous croirez me tenir que je disparaîtrais.
Et c'est sur ces mots que le message prit fin, laissant Solal avec un grand nombre de questions.
- Il n’y avait que ça ? Mais je croyais que…
- Ton père a été abusé. Tah I lui a fait croire qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait, alors que ce n’était qu’un leurre pour le pousser à se dévoiler.
- Maître, pourquoi les Jedi n'ont-ils jamais parlé de ça aux Vestiges de la République ? C'est pourtant important, non ?
- Maître Solusar nous a ordonné de n'en parler à personne, le temps que nous menions notre enquête. Il a estimé que l'information était trop sensible pour qu'elle s'ébruite.
- Et...
- Maintenant, Solal, raconte-moi ce qui s'est passé sur Coruscant.
- Je... Je ne sais pas si...
- Nous avions passé un marché, Padawan. La vérité sur ton père contre la vérité sur les évènements de Coruscant.
- D'accord, répondit finalement Solal, après une longue hésitation. En fait, je ne sais pas moi-même ce qui m'est arrivé. J'ai vu le capitaine s'effondrer, et la colère est montée en moi. J'aurais dû - j'aurais pu ! - la retenir, mais je n'en ai rien fait. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai eu honte, et cette honte a exacerbé ma colère. Nous étions obligés de reculer devant les droïdes, et je crois que c'est cela qui m'a poussé à agir. Je n'ai pas réfléchi, je n'en ai pas eu le temps. Avant même de l'avoir décidé, j'étais devant les droïdes. C'est alors qu'ils ont braqué leurs armes sur moi et que j'ai eu très peur. Cette peur, ajoutée à ma rage sans bornes envers ces machines et leurs maîtres Hutts, m'a forcé à agir. Instinctivement, je les ai repoussé avec mon esprit, loin derrière, à dix mètres de là. Je me suis soudain aperçu que je tenais le détonateur. J'avais dû m'en emparer au moment où j'avais perdu le contrôle de moi-même, quand je m'étais porté à la rencontre des machines. Voyant que celles-ci étaient devant la porte de la cellule 001, j'ai appuyé, et elles ont explosé. L'une d'elles a été projeté sur moi, et j'ai perdu connaissance. En me réveillant, le chef d'État était libre et nous devions désormais l'escorter hors du centre pénitentiaire, je n'ai donc pas pris le temps de m'attarder sur ce qui m'étais arrivé. Mais une fois sur le Tueur d'Étoiles, pendant le voyage de retour, j'ai eu tout le temps d'y penser. Et j'ai compris que... j'avais basculé. J'étais passé du Côté Obscur et devenu un Sith.
- Un Sith ! s'exclama Maître Grathni en riant. Comme tu y vas !
- Je suis sérieux, Maître !
- Je sais, Padawan. Mais ce que je veux te dire, c'est qu'il y a une sacré différence entre ce qui t'est arrivé et passer définitivement du Côté Obscur.
- Quoi ? Mais... J'ai cédé à la colère, Maître.
- Exact. Tu as fait une erreur, et tu as invoqué la Force grâce aux énergies obscures qui sont en toi, ce que je n'aurais jamais cru possible. Mais tu n'as pas cédé pour autant. Tu n'as pas essayé de détruire l'Ordre ou de me tuer, n'est-ce pas ? Si tu avais basculé, aurais-tu quitté Yavin IV pour protéger l'Ordre ?
- Vous avez peut-être raison, Maître, mais... je peux repasser du Côté Obscur n'importe quand, maintenant. Je suis dangereux.
- Tout comme moi, répondit le Quermien d'un ton grave. Tout comme la totalité des Jedi. Nous faisons tous l'expérience du Côté Obscur, un jour ou l'autre. Ça m'est déjà arrivé.
- Et comment avez-vous vaincu votre obscurité ?
- C'est là qu'est le piège. Si tu veux vaincre ta part de ténèbres, tu sombreras, car c'est un raisonnement sombre. Il faut au contraire accepter son obscurité. Tu dois être conscient du fait que tu es dangereux - pour toi et pour les autres -, et agir en conséquences. Il te faut méditer fréquemment, et analyser chacun de tes actes en te posant les questions suivantes : Ce que j'ai fait est-il juste ? Était-ce la meilleure façon de le faire ?
- Je comprends.
- Sois tourné vers le futur, et pas vers le passé. N'oublie pas tes erreurs pour autant - tu risquerais par te dire que la fin justifie les moyens -, mais au lieu de te demander comment tu aurais les éviter, interroge-toi sur comment ne pas les reproduire. Médite, encore et encore. Et n'oublie pas de vivre.
- Que voulez-vous dire ? demanda Solal, perplexe.
- Plusieurs Jedi, pour ne pas sombrer dans l'obscurité, ont passé leur vie à se remettre en question, à un tel point qu'ils ont oublié qu'une galaxie fabuleuse les entourait. Ils sont devenus égocentriques, et ont déchus. Ne deviens pas comme eux, Solal. Tu es jeune, profites-en. Passe du temps avec tes amis, ris, amuse-toi... En un mot : vis.

Localisation : Yavin IV
Date : Idem

Les deux FurtiX allaient atterrir sur la lune, quand Solal ouvrit son canal de communication et demanda :
- J'aurais une dernière question, Maître. La Force est en déclin depuis un siècle, alors comment se fait-il que j'ai pu m'en servir ?
- Je l'ignore, Padawan, répondit sombrement le Quermien. Et ça m'inquiète.


Le récapitulatif des personnages a aussi été mis à jour, pour ceux que ça intéresse. Bonne lecture !
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Draugereb » Dim 11 Oct 2015 - 15:42   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Pas mal du tout. A quand la suite? ;)
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Messagepar Zèd-3 Èt » Dim 11 Oct 2015 - 17:33   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Euh... Un jour... peut-être...
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar yahiko » Mer 18 Nov 2015 - 20:34   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je viens de lire l'ensemble (plus ou moins) des six chapitres.

Vous (les trois auteurs de cette fiction ^^) avez abattu pas mal de boulot et c'est déjà remarquable. Vous n'avez pas ménagé votre peine et ça se voit à la longueur des chapitres.

Je rejoins les commentaires qu'on pu faire Den et Darkliser, au niveau des descriptions un peu légères notamment. J'ai l'impression que vous êtes parti du postulat que le lecteur devait forcément connaître toutes les espèces que vous introduisez :  Yuuzhan Vong, Ssi­Ruuks , Pantorans, Nooriens, Shistavanéens, et j'en passe. Personnellement, ce n'est pas mon cas :transpire: alors que je ne pense pas être une quiche totale concernant la connaissance de l'Univers SW.

Une chose est sûre est que vous avez vu grand, avec un univers aux multiples facettes et pistes scénaristiques. Faut avoir du courage pour oser s'embarquer dans une telle aventure.

Maintenant, personnellement, j'aurai eu plus de facilité à m'inscrire dans l'univers proposé si vous aviez un peu réduit la voilure. Parler de l'Empire, de la République, des Hutts, du Soleil Noir, des presques Sith, des Jedi, des Mandaloriens, du Déclin de la Force (à peine évoquée), de la Dague de Mortis (sic), etc. Et chaque chapitre étend davantage la perspective que ça en devient vertigineux... Pour le lecteur, ce serait pas mal si vous stoppiez la création des personnages et des intrigues pour vous recentrer sur une, deux, trois intrigues maximum et prendre le soin de développer les personnages principaux.

Voilà, j'espère que tu (vous) ne le prendras pas trop mal. J'espère avoir donné une critique constructive. Bon courage en tout cas et bonne continuation ;)
Fan-fiction : Les Cendres du Phénix
Rogue One : Inspirations | Analyse
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 20 Nov 2015 - 18:59   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Merci pour ton comm', Yahiko.

yahiko a écrit:Je viens de lire l'ensemble (plus ou moins) des six chapitres.

Je te conseille de lire aussi les hors-séries.

yahiko a écrit:Vous (les trois auteurs de cette fiction ^^) avez abattu pas mal de boulot et c'est déjà remarquable. Vous n'avez pas ménagé votre peine et ça se voit à la longueur des chapitres.

Merci, c'est sympa de ta part (surtout quand on voit les trous de trois mois entre les chapitres :lol: ).

yahiko a écrit:Je rejoins les commentaires qu'on pu faire Den et Darkliser, au niveau des descriptions un peu légères notamment.

Je comprends tout à fait. En fait, j'ai énormément de mal au niveau des descriptions, tout comme mon principal co-auteur. Mais on essaie de s'améliorer.

yahiko a écrit:J'ai l'impression que vous êtes parti du postulat que le lecteur devait forcément connaître toutes les espèces que vous introduisez :  Yuuzhan Vong, Ssi­Ruuks , Pantorans, Nooriens, Shistavanéens, et j'en passe. Personnellement, ce n'est pas mon cas :transpire: alors que je ne pense pas être une quiche totale concernant la connaissance de l'Univers SW.

Ben... J'avoue que je n'ai même pas pense à décrire ces espèces. C'est moi qui les ai toutes introduites dans la fic, et je reconnais que j'ai merdé.

yahiko a écrit:Une chose est sûre est que vous avez vu grand, avec un univers aux multiples facettes et pistes scénaristiques. Faut avoir du courage pour oser s'embarquer dans une telle aventure.

Comme je l'avais indiqué dans d'autres commentaires, l'idée de base ne vient pas de moi (en fait, tout est parti de là : http://www.starwars-holonet.com/forum/viewtopic.php?f=29&t=897). J'ai juste relancé le projet qui était un peu tombé dans l'oubli.

yahiko a écrit:Maintenant, personnellement, j'aurai eu plus de facilité à m'inscrire dans l'univers proposé si vous aviez un peu réduit la voilure. Parler de l'Empire, de la République, des Hutts, du Soleil Noir, des presques Sith, des Jedi, des Mandaloriens, du Déclin de la Force (à peine évoquée), de la Dague de Mortis (sic), etc. Et chaque chapitre étend davantage la perspective que ça en devient vertigineux...

Je vois ce que tu veux dire. C'est vrai que c'est assez vertigineux, comme tu dis, mais ça devrait se calmer un peu maintenant.
Et il s'agit d'une guerre galactique : tout le monde est impliqué. Dans l'acte 5, il est prévu d'introduire également les Chiss, mais ça devrait être à peu près tout.

yahiko a écrit:Pour le lecteur, ce serait pas mal si vous stoppiez la création des personnages et des intrigues pour vous recentrer sur une, deux, trois intrigues maximum et prendre le soin de développer les personnages principaux.

C'est bien ce qu'on compte faire. L'acte 1 a surtout servi à poser le décor, on va maintenant entrer dans le vif du sujet et éviter pendant un moment les intrigues parallèles (sauf pour faire le point sur le complot Hutt et sur Tah XII, mais ça ne sera pas très important).

yahiko a écrit:Voilà, j'espère que tu (vous) ne le prendras pas trop mal. J'espère avoir donné une critique constructive. Bon courage en tout cas et bonne continuation ;)

Eh bien merci beaucoup. Je te rassure, il ne me viendrait même pas à l'idée de me vexer de cette critique. J'espère que tu trouveras que nous nous améliorons.

J'en profite pour dire que le hors-série 3, qui devrait bientôt arriver, à été entièrement rédigé par un nouvel auteur (dans 1000 après Yavin j'entends, car il a déjà cinq autres ffs à son actif)
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 04 Déc 2015 - 14:04   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Salut à tous !

Voici le chapitre 7 de la fanfiction, en espérant qu'il vous plaira :

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Chapitre VII : Zonama Sekot

- Que se passe-t-il, bon sang ! hurla Tah II, furieux.
- Un vaisseau vient de sortir de l'hyperespace, monsieur, répondit un technicien.
- Faîtes voir. Olam ! siffla-t-il rageusement après avoir jeté un œil à la console. Je ne l'attendais pas de sitôt. Détruisez ce vaisseau et faîtes donner toute la chasse. Exécution ! hurla-t-il en voyant que le technicien jetais des coups d'œil indécis au commandant de la flotte ssi-ruuvi.
Celui-ci regarda Tah II avec un air de chien battu et ordonna au Ssi-Ruuk de lui obéir.

Pendant ce temps, l'escadron Rogue avait décollé et se dirigeait droit vers la flotte ssi-ruuvi, qui était composée de quatre destroyers, autant de croiseurs et deux frégates.
- Escadron ! En formation Vaisseau 7 ! ordonna Rogue 1.
Aussitôt, les pilotes rassemblèrent leurs vaisseaux de manière à former un V qui se dirigea vers le croiseur le plus proche.
- Rogue Leader, la chasse ssi-ruuvi arrive, fit remarquer Rogue 6.
- OK, les gars. Bon, on a pas le temps de s'arrêter pour leur mettre la fessée, il va falloir passer en force. En avant toute, et maintenez la formation !
- Reçu, Rogue Leader, dirent en cœur les membres de l'escadron.
Et c'est dans un tourbillon de lasers que l'escadron se lança dans la bataille.

Dix minutes plus tard, sur le Tueur d'Étoiles, le Commandant Startig et ses aides tentaient de déterminer la conduite à tenir.
- Les derniers vaisseaux Vong ont bien compris que nous étions là pour les aider et ils essayent de ne pas nous gêner, commandant, lui dit un Sullustain. Le Tueur vient de détruire un croiseur ennemi, et l'escadron Rogue a détruit un destroyer...
- Bien.
- ... Mais nous rencontrons un problème.
- Expliquez-moi ça, répondit Startig d'un ton abrupt ; il n'avait pas besoin de problèmes.
- Vous voyez cette frégate ssi-ruuvi ? demanda le technicien en désignant un point d'une représentation holographique de la bataille.
- Évidemment, je ne suis pas aveugle. Qu'est-ce qui lui arrive ?
- Nous l'attaquons depuis cinq minutes, mais elle ne montre aucun signe que nos tirs l'affectent. Ses boucliers sont trop puissants pour nous.
Le Commandant réfléchit un moment à la manière de régler ce qui risquait de devenir une sérieuse complication.
- Il ne reste que trois vaisseaux à nos ennemis : cette frégate, un croiseur et un destroyer - apparemment le vaisseau de commandement. Cessez d'attaquer la frégate et concentrez les tirs sur le croiseur. Faîtes décoller deux bombardiers et ordonnez à l'escadron Rogue de les escorter jusqu'à la frégate. Quand au destroyer... envoyez l'escouade du Chaos les aborder. Exécution.
- Bien, monsieur, répondit le Sullustain. Rogue Leader, Rogue Leader, déclara-t-il dans le micro, voici vos nouveaux ordres...

- Escadron ! s'exclama Zardes Antilles après avoir écouté le message du Tueur d'Étoiles. Retour immédiat autour du vaisseau de commandement pour une mission d'escorte.
- Reçu, Rogue Leader, répondirent-ils.
Trente secondes plus tard, l'escadron rencontrait les deux bombardiers.
- Belles bêtes ! s'exclama Solal en les voyant.
Et de fait, les Brachynes étaient le dernier modèle de bombardier produit par les industries républicaines. Incroyablement maniables et rapides, ces petits vaisseaux ne pouvaient toutefois transporter qu'un explosif chacun, mais - dans le cas présent - leurs avantages compensaient largement ce défaut.
- Escadron, ordonna Zardes dans le micro, formation Escorte 3 !
Aussitôt, les douze FurtiX formèrent un globe plus ou moins régulier avec, en son centre, les bombardiers, et se dirigèrent vers leur cible.
- Boum 1, Boum 2, on arrive, prévint Solal au bout de quelques temps.
Les pilotes des bombardiers, entourés qu'ils étaient par les Rogue, étaient dans l'incapacité totale de voir où ils allaient par leurs propres yeux et devaient suivre les instructions de leurs compagnons - ainsi que celles de leurs instruments de mesure, bien sûr.
En quelques secondes, les dernières centaines de mètres séparant les quatorze vaisseaux de leur cible furent franchis et la formation changea : Zardes, Damian et Solal prirent la tête de la troupe, suivis de près par les Brachynes, eux-mêmes flanqués de Jagged, Ferzad et Deztig Vykas, connue comme Rogue 12. Les six autres chasseurs se dispersèrent aux alentours pour protéger le groupe de la chasse ennemie qui, les ayant remarqué, s'approchait dangereusement d'eux.
En à peine dix secondes, les bombardiers - ainsi que leurs protecteurs - arrivèrent au niveau du centre de commandement et lâchèrent leurs torpilles, qui pénétrèrent les boucliers de la frégate et fracassèrent la baie vitrée permettant au capitaine du vaisseau d'observer la bataille, provoquant l'aspiration de tous les Ssi-Ruuk à l'intérieur de la pièce dans l'espace.
- Youhou ! cria Solal. Prenez ça dans votre gu...
- Rogue 3, silence, coupa Zardes. Escadron, beau boulot, on retourne casser du chasseur.
- Reçu, répondirent les Rogue.
- Bien joué, Rogue Leader, déclara Startig sur son canal privé. De notre côté, nous avons bientôt fini de détruire le croiseur.
- Merci commandant. Et l'escouade du Chaos ? Vous savez où ils en sont ?
- On a plus de nouvelles depuis qu'ils ont abordé le destroyer ennemi.

Cinq minutes auparavant, Ragdil poussa un cri de joie.
- Accélère Darfez !
- Ça ne me parait pas très prudent, répondit le Duro d'un ton circonspect. C'est déjà bien assez dangereux, je trouve.
- M'en fous ! Accélère !
- Ragdil ! tonna Gardel, et celui-ci se calma instantanément. Deuxième avertissement.
- Désolé, capitaine, s'excusa le soldat d'un ton contrit. Ça ne se reproduira plus.
- Gardes ton énergie pour l'affrontement à venir. Soldats, s'exclama-t-il, vous avez tous étudié le plan du vaisseau que nous allons aborder ?
- Oui capitaine.
- Vous êtes prêts ?
- Oui capitaine.
- Parfait ! Darfez, on arrive quand ?
- À peu près... maintenant ! hurla le pilote en poussant les commandes à fond pour faire s'écraser la navette de transport dans un hangar d'où décollaient un escadron entier de chasseurs.
Secoués mais en un seul morceau, les membres de l'escouade s'extirpèrent tant bien que mal du vaisseau. Ils aperçurent alors les quelques cinquante personnes présentes dans le hangar - soldats comme techniciens - qui les regardaient avec des yeux ronds.
- Je peux faire les présentations ? demanda Ragdil d'un ton faussement innocent, tout en sortant son blaster.
- Je t'en prie, lui répondit Gardel.

Dans le centre de commandement, Tah II assistait à la lente progression de l'escouade ayant débarqué sur son vaisseau.
- Bon sang, vous ne pouvez donc pas les arrêter ? hurla-t-il. Ils ne sont que huit !
Sur le moniteur qu'il fixait, il vit l'humain qui semblait être le chef lancer une grenade. Cinq Ssi-Ruuk s'effondrèrent.
- C'est qu'ils sont très forts... tenta maladroitement de se justifier le commandant du vaisseau.
L'Arcona tira un coup avec son fusil sniper et atteignit une conduite de gaz à l'autre bout du couloir dans lequel il se trouvait, qui explosa. Trois Ssi-Ruuk tombèrent, pour ne pas se relever.
- Mauvaise excuse, siffla le Yuuzhan Vong. Vous n'avez leur envoyer les troupes d'élite.
Le Cathar laissa tomber ses blasters, apparemment déchargés, pour empoigner sa vibrolame. Son sourire carnassier n'augurait rien de bon pour les Ssi-Ruuk qui lui faisaient face.
- Bien, monseigneur, répondit servilement le reptiloïde.
Deux soldats s'effondrèrent, apparemment sans raison. Un Defel apparut soudainement à côté de leurs cadavre et alla rejoindre ses équipiers.

- Ça se gâte, on dirait, fit remarquer Xarnim en voyant s'avancer une douzaine de Ssi-Ruuk à la peau noire.
- Au fait, Farbic, c'est bien aujourd'hui ton anniversaire ? demanda Gardel.
- Ouais, c'est ça.
- Qu'est-ce que tu penses de ce cadeau ?
- Que je vais bien m'amuser.
- Eh bien... déclara Fytgurty, bon anniversaire, mon pote !
Brusquement, il se jeta sur le Ssi-Ruuk le plus proche de lui et lui mit un direct du droit dans la tête. Alors que son adversaire s'effondrait, il s'écarta et Q'akiryu tira un coup qui traversa l'œil de la victime, puis transperça le soldat se trouvant derrière.
Gardel et Ragdil agissaient en symbiose. Ils se trouvaient dos à dos et aucun ennemi ne pouvait les approcher sans le payer de sa vie. Soudain, ce dernier s'élança : Q'akiryu était coincé entre un mur et deux soldats armés de vibrolames. Et comme tous les snipers, il n'était pas très bon au corps à corps.
En un instant, Ragdil fut sur eux. Il tira une décharge à la base du cou de l'un de ses adversaires, qui s'effondra. Le républicain se prépara ensuite à abattre l'autre Ssi-Ruuk, mais celui-ci avait anticipé la manœuvre. Quand Ragdil lui fit face, le reptile noir lui tordit le poignet, le forçant à lâcher son arme. Sans se démonter, Ragdil lui lança un coup de pied dans le ventre, ce qui fit reculer le Ssi-Ruuk. Q'akiryu, qui avait récupéré, l'abattit alors par derrière.
Entre temps, le reste de l'escouade avait fini de s'occuper des reptiloïdes. Ils se rassemblèrent et reprirent leur progression.

- Stang, jura Tah II.

Dix minutes plus tard, l'escouade du Chaos avait fini de s'occuper des Ssi-Ruuk et se préparait à prendre d'assaut le pont de commandement.
- Tu es sûr de ton coup ? demanda Gardel à Xarnim.
- Certain. C'est derrière cette porte que le capitaine de ce vaisseau se cache.
- Alors entrons lui dire bonjour. Ragdil, ouvre-moi cette porte !
- C'est comme si c'était fait. Attention...
Deux secondes plus tard, une explosion retentit et l'escouade se précipita sur le pont, près à livrer un combat difficile et potentiellement mortel.

Sur le Tueur d'Étoiles, le technicien Sullustain s'adressa à Startig :
- Commandant, vous avez un appel du capitaine Gardel.
- Passez-le moi.
- Il dit qu'il ne veut parler qu'à vous.
- Alors basculez-le sur mon oreillette.
- Tout de suite, monsieur.
Le technicien obéit et le Barabel entendit Gardel dans son oreille.
-J'écoute, capitaine.
- ...
- Parlez moins vite, je ne comprends pas.
- ...
- Tous ? Sans exception ?
- ...
- Très bien. Faites exploser le vaisseau et revenez sur le Tueur d'Étoiles avec ce type, je veux lui parler. Startig, terminé.
Le commandant s'enferma alors dans un silence songeur, que le technicien brisa en lui demandant :
- Monsieur ? Que s'est-il passé ?
- Hein ? marmonna Startig, surpris. Ah, c'est vous. Ce qu'il s'est passé ? En pénétrant dans le centre de commandement, Gardel et son équipe s'attendaient à devoir se battre. Au lieu de cela, ils sont tombés sur un Yuuzhan Vong qui avait apparemment massacré tout le monde.
- Mais... Comment est-ce possible ? Et qui est cet individu ?
- C'est ce que j'espère découvrir en discutant avec lui, répondit-il. Où en est l'escadron Rogue ?
- Ils sont occupés à décimer les chasseurs ennemis.
- Et ?
- Ils ont bientôt fini.

À bord de son Quickdeath, Solal abattait tous ses ennemis, sans leur laisser le temps de riposter. Depuis la mission sur Coruscant et sa découverte du Côté Obscur, l'adolescent refusait de penser à la Force en dehors des moments qu'il passait avec son maître. Il cachait ses pensées à tous, même à son frère aîné. Han, qui avait trouvé le bonheur dans les bras de Teruy Chuchi, ne s'occupait de toute façon plus trop de son cadet.
L'amour avait éloigné son frère de lui et avait augmenté sa solitude, mais Solal, malgré l'envie qui le tenaillait, n'arrivait pas à se fermer à ce sentiment. Inconsciemment, il en était soulagé, car cela signifiait que le Côté Obscur ne l'avait encore corrompu. Et il se battrait pour éviter cette corruption et garder cette capacité d'aimer propre à la lumière.
Habité par cette conviction, il abattit deux chasseurs qui se rapprochaient de Rogue 6 et se mit à chercher d'autres adversaires, avant de s'aperçevoir qu'il n'y en avait plus : la bataille était finie.

***

Localisation : Une base hutte sur une planète perdue
Date : Idem

Tah XII, ou plutôt Sol Deti comme il se faisait désormais appeler, progressait lentement dans les couloirs de la base Hutt, son arme dressée, il observait chaque coins et recoins, tout ses sens aux aguets. Il était seul ; plus tôt il avait, anonymement, prévenu son “ami” chez les Hutts de l’arrivée d’un commando de saboteur Corelliens envoyés par son nouveau supérieur, l’Amiral Lance, il ne voulait surtout pas que ces idiots lui traînent dans les pattes. La mission : poser des explosifs aux endroits stratégique et insérer un logiciel espion dans l’ordinateur central afin de désactiver les défenses lors de l’assaut mené par la flotte Mandalorienne pour libérer la planète.
Sol se stoppa, deux patrouilleurs venaient d’apparaître dans l’angle. Ils ne l’avaient pas remarqué. L’un était humain, un mercenaire ou un sympathisant, qui sait ? L’autre, par contre, était un droïde de combat léger. Il avait plus de chance de se faire repérer par la machine que par l’être vivant. Il se mit à couvert près d’une porte.
- Eh ! D’après toi comment le capitaine a su pour l’escouade de saboteurs ?
Le robot marqua un temps.
- Zéro solution trouvée, je ne suis pas programmé pour cela, veuillez vous concentrer sur la patrouille.
- Pff, super pourquoi je me coltine toujours les boîtes de conserves, y en a ma….
Le soldat fut interrompu par les bruits métallique du droïde en train de s'écrouler.
- Hein ? fit le mercenaire surpris. Merde !
Ce fut son dernier mot, Tah XII venait de l’abattre, une balle dans la tête. Sol avait opté pour une arme primitive équipée d’un silencieux et de munitions perforantes, c’était toujours plus discret que de courir partout en tirant avec un blaster conventionnel. Il continua d’avancer, se dirigeant vers les baraquements pour poser les derniers explosifs ; il avait déjà nettoyé la salle de contrôle de ses occupants incapables et avait téléchargé le programme, juste après que ses “compagnons” se soient fait éliminés. Tout les autres explosifs avaient été posés. Il regarda le décompte affiché sur son poignet droit, il ne lui restait plus qu’une heure avant l’assaut, c’était plus qu’il ne lui fallait. Si tout se passait bien, il serait rapidement remarqué par son supérieur et se rapprocherait donc de sa cible.
Il s'arrêta soudain, deux secondes plus tard il secouait la tête et reprenait son chemin, voila pourquoi il préférait travailler “seul”, il était très bien comme cela, accompagné, ses équipiers ne lui feraient jamais confiance.

Dix minutes plus tard, il avait atteint les baraquements. Tout en éliminant les différentes patrouilles, il avait posé les charges dont il n’avait pas besoin à des endroits inutiles, il ne savait pas pourquoi l’Autre faisait cela, mais ce n’était pas la première fois et il le laissait faire, après tout malgré les agissements de celui-ci, Tah XII accomplissait toujours ses missions avec succès. Tout était calme dans les quartiers, les mercenaires et autres sympathisants dormaient sans se douter qu’il restait un saboteur. Sol posa deux charges de façon à faire le plus de victimes, puis se dirigea dans la deuxième partie des baraquements, le service robotique. Une caméra se situait juste au dessus de l’entrée, mais le saboteur ne s’inquiétait pas : plus personne ne surveillait les caméra, il s’en était chargé. Il posa le dernier explosif au niveau du générateur, puis repartit par le même chemin qu’à l’aller, en direction du hangar.
Il y eut peu de résistance, voire aucune. Il fut facile à Tah XII de rentrer dans le hangar, les techniciens vaquaient à leurs occupations. Le saboteur se dirigea vers le vaisseaux le moins entouré, un petit chasseur Hutt en parfait état, juste ce qu’il lui fallait. Il tira deux fois, deux balles pour chaque techniciens. Sol se faufila discrètement dans le cockpit après avoir caché les corps, il lui suffisait maintenant d’attendre le bon moment avant de décoller et d’enclencher les explosifs. Pensant ne pas pouvoir être surpris par qui que ce soit, il entra en méditation, le seul moyen pour lui de passer le temps.

Méditer lui permettait surtout de maintenir un lien avec les autres membres l’organisation, par un procédé dont seuls les trois membres les plus éminents connaissaient le fonctionnement. Mas surtout, la méditation permettait à Tah XII de se projeter dans son esprit, lui permettant ainsi de “converser” avec l’Autre.
- Encore un de tes cadeaux surprises?
Aucune réponse, il était entouré d’un espace infiniment sombre, et le silence était maître de ce “lieu”, jusqu’à ce qu’une silhouette se fasse deviner.
- Appelles ça comme tu veux, résonna une voix, je ne saurais jamais de quoi tu parles si tu ne me le dis pas directement.
- Tu sais très bien de quoi je parle.
La silhouette se fit plus distincte, et l’homme qui approchait était identique à Tah XII.
- Bien sûr que je le sais, après tout je suis toi...
- Malheureusement… Cesse de nous détourner du sujet de conversation.
Le silence s’imposa quelques instants, les deux “esprits” se regardaient.
- Tu verras quand le moment sera venu.
L’Autre avait un large sourire, comme à chaque fois que Tah XII discutait avec lui de ses actes.
- Encore une mission bien menée du coup, repris l’Autre, mains dans les poches, ce n’est pas étonnant après tout.
- Elle serait finie depuis bien longtemps si tu ne t’étais pas manifester autant, lui répondit Sol. On aur… j’aurais pus nettoyer cette bas tout seul.
Son “jumeau” partit en riant.
- Si tu le dis, on se revoit plus tard Monsieur JeMeCroisPlusFortQueMoiMême.
Il disparut dans l’ombre, Tah XII s’assit en tailleur, ferma les yeux et travailla son lien avec la Force, cette mission d’infiltration que lui avait donnée Tah I lui demandait de ne pas faire usage des ses pouvoirs, cela lui était toujours difficile, mais la méditation lui permettait de garder un certain niveau de connexion avec la Force. Mais surtout il attendait encore l’ordre de passer à l’action.

Sol sortit de méditation, la flotte Mandalo-correlienne n’allait pas tarder, il était temps de partir. Dans le hangar les quelques techniciens furent surpris par l’allumage des réacteurs du chasseur, mais surtout par son départ. Le chasseur se dirigea rapidement vers l’espace, le saboteur alluma son transpondeur afin d’éviter les tirs alliés. Quelques secondes après, la flotte de l’Amiral Lance sortit brusquement de l’hyperespace, et au même moment, Tah XII enclencha les explosifs. L’explosion fut si puissante que l’on pouvait la voir depuis l’espace.
« Voila la surprise de l’Autre », se dit Tah XII. « Placer les charges au niveau des points les plus inutiles, mais les plus explosifs : tout son style. »
La force armée engagea le combat, de son côté le combat était fini pour Sol, il rentra dans le hangar du vaisseau amiral, comme le lui demandait l’officier des comms. Lendrick Lance l’y attendait, mains dans le dos, posture droite et militaire comme à son habitude, Tah XII l’avait remarqué l’Amiral était fier de servir auprès des Mandaloriens, et Sol le comprenait, surtout au vue des ses faits d’armes, et des ses… relations. En voyant le regard de son supérieur il connaissait déjà toutes les questions, les remarques et compliments qu’il allait lui dire. Après être descendu du chasseur il se mit au garde à vous, mais Lendrick lui présenta sa main, le saboteur la serra avec un sourire.
- Les autres ne s’en sont pas sortis, engagea Sol, ils savaient qu’on venait, mais apparemment ils manquaient d’infos.
- C’était de bons soldats, mais la mission est un succès, venez nous devons discuter.

***

Rogue Leader ramena l'escadron à bord du Tueur d'Étoiles, en même temps qu'une navette Yuuzhan Vong et la canonnière de l'escouade du Chaos atterrissaient dans un autre hangar. Voyant cela, Zardes ordonna à l'escadron de se rendre en salle de débriefing et, accompagné de ses deux lieutenants Damian et Solal, se dirigea vers le pont.
Quand il poussa la porte, ils virent le chef d'État Olam discuter avec un Vong de haute stature à l'air fier - voire arrogant -, tandis que le capitaine Gardel et ses hommes encadraient un autre extragalactique et que Teruy Chuchi faisait les cent pas.
Dès qu'elle aperçut Solal, elle se précipita sur lui en demandant abruptement :
- Où est ton frère ?
- Euh... Dans la salle de débriefing. Teruy, qu'est-ce que...
- Est-il blessé ?
- Non, pas que je sache. Mais...
- Merci, Sol !
Et elle sortit. Peut-être n'était-ce qu'une impression, mais le cadet des Skywalker crut la voir jeter un coup d'œil à celui qui était entouré par l'escouade du Chaos.
« Probablement une erreur. Reprends-toi un peu ! » se morigéna-t-il en se tournant vers la délégation Vong qui était en pleine conversation avec Ragia Olam.
- Je vous remercie pour l'aide que vous nous avez apporté durant la bataille - nous n'aurions pas pu gagner sans vous -, exprima le commandant extragalactique, mais je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi l'un des miens est-il votre prisonnier.
- Il se trouve que mon unité l'a trouvé dans la salle de commande du vaisseau-amiral ennemi, avec tous les techniciens morts à ses pieds. J'ai donc pris la liberté de le faire venir ici. Et, Gardel, je vous ai demandé de veiller sur notre invité, pas de le surveiller comme cela. Laissez-le un peu respirer.
- À vos ordres, chef d'État, répondit le capitaine en s'éloignant du Yuuzhan Vong.
- Sur le destroyer ? dit le commandant Vong. Et qu'y faisiez-vous ? demanda-t-il.
- J'avais été capturé, monsieur, répondit le prisonnier en parlant pour la première fois.
- Comment vous appelez-vous ?
- Brytjer Garkin, monsieur.
- Dans quelles circonstances avez-vous été capturé ?
- C'est difficile à avouer à un représentant de l'armée, monsieur.
- Je n'ai que très peu de patience.
- Eh bien... Je suis un contrebandier. Les Ssi-Ruuk m'ont capturé en orbite et ils étaient occupés à m'interroger quand j'ai pu me libérer et profiter de leur surprise pour les tuer.
- Dans ce cas, je pense que je peux passer outre votre délit de contrebande, répondit le commandant Yuuzhan Vong avec un (léger) sourire. Maintenant, chef d'État Olam, j'ai un message du Seigneur Suprême Jkieezh Lah. Il veut vous rencontrer.
- Savez-vous s'il est réceptif à l'idée d'une alliance ?
- Je l'ignore. En tout cas, je vous soutiendrais.
- J'en suis heureux, commandant. Et quel est votre nom ?
- Kurto'g Choka. Voici les coordonnées de Zonama Sekot, ajouta-t-il en tendant un datapad à Olam. Rendez-y-vous au plus vite, la flotte de défense de la planète vous prendra en charge.
- Très bien, nous y allons.
- J'emmène le contrebandier avec moi.
- Évidemment.

Cinq minutes plus tard, les Vong avaient quitté le destroyer, qui mit le cap sur Zonama Sekot. Ils y furent une heure plus tard.
Quand le Tueur d'Étoiles émergea de l'hyperespace, ses passagers ne purent retenir une exclamation. L'astre qu'ils voyaient était splendide : des forêts gigantesques, parcourues de grands fleuves, s'étendaient partout où portait le regards et d'immenses montagnes aux sommets couverts de neige perçaient la couche nuageuse alors que de profondes crevasses sillonnaient la surface. Vraiment, jamais les occupants du destroyer n'avaient vu planète plus merveilleuse.
Soudain, deux croiseurs Yuuzhan Vong s'approchèrent du Tueur d'Étoiles, et un technicien s'exclama :
- Nous recevons une transmission, chef d'État.
- Passez-la moi, répondit l'intéressé en s'arrachant à regret à la contemplation de la planète.
Un holo apparut sur l'une des consoles.
- Chef d'État Olam ? Je suis Jkieezh Lah, Seigneur Suprême de Zonama Sekot. J'avais hâte de vous rencontrer. Mes vaisseaux vont vous escorter au sol. Nous avons beaucoup de choses à nous dire.
- Je le pense aussi, répondit l'humain.


Vous pouvez aussi le télécharger ici : http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

Bonne lecture !
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Jeu 10 Déc 2015 - 20:15   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Bonsoir tout le monde ! Voici le troisième hors-série de la ff : Raid sur Groth.

Vous pouvez le lire sur SWINV : http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

ou ici :
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Hors-série 3 : Raid sur Groth : l'espoir renaît !

Localisation: Régions Inconnues, Defend
Date : 16 Telona 973

J-40

Dans sa salle d'état-major, l'empereur sans couronne Fel XII, entouré du dernier carré de fidèles écoutait les (mauvaises) nouvelles d'un air morose
- Nos agents l'ont confirmé, Majesté : la rencontre aura lieu sur Groth, en plein cœur des bootana Hutta, dans quarante jours.
- Je vous remercie, Varlin, de m'offrir cette marque de respect, mais ce titre n'est plus d'actualité. Général Fel devrait suffire.
- Comme vous voudrez, Majesté.
Maître Sebastin, le mentor du général cacha son approbation sous son habituel masque d'impassibilité, mais son regard croisa celui de Varlin et le message passa entre eux. Selon lui, le chevalier qu'il avait formé et aimait comme un fils méritait le titre. Mais l'empereur pensait qu'il devait le regagner par ses actes.
Dalagan Fel retint un sourire amer: sa survie politique et militaire ne tenait qu'à la fidélité de ces êtres rassemblés autour de lui. Certains moffs ne voyaient en lui qu'une commode figure de proue, un symbole à offrir en pâture à des militaires et fonctionnaires démoralisés. Mais ceux qui l'entouraient connaissaient son potentiel et misaient sur ses talents
Dajan Varlin, le chef des services de renseignement Impériaux depuis plus de deux décennies, n'en faisait qu'à sa tête, mais sa dévotion envers la dynastie était absolue. Il avait rassemblé les agents rescapés du désastre et c'était tout naturellement qu'il avait mis son réseau personnel d'alliés et de correspondants au service du tout jeune chevalier impérial.
- Donc les Hutts ont « invité » les factions encore « libres » à envoyer des délégués sur l'un de leurs mondes les plus prisés ? Celui où ils se rendent pour s'amuser ? Qui a répondu à cette aimable convocation ?
- Convocation est le mot! Elle n'avait rien d'aimable ni de diplomatique et la plupart ont préféré obtempérer : l'empire tétien, les Mandaloriens, l'Essaim, l'Union Corpo… Même le Collectif d'Émancipation des Intelligences Mécaniques a répondu ! Les Chiss ont décliné, mais ont accepté d'envoyer un observateur. Les vestiges de la République ont refusé, comme nous pouvions nous y attendre.
- Ils n’ont même pas daigné nous convoquer, fit maître Sebastin.
- Ils connaissaient déjà notre réponse ! fit le monarque un peu déçu d’être ainsi dédaigné.
- Si cela peut vous consoler, ils ont aussi méprisé les Jedi, l’informa Varlin.
Je pensais que les Mandaloriens pouvaient tenir tête aux Hutt, regretta le général.
- Depuis la mort de Mand’alor le Libérateur, les Mandaloriens ont perdu un peu de leur combativité.
Varlin semblait amer. Cette fois, le général Fel se permit un petit sourire
- Vous n'avez jamais réussi à infiltrer un agent chez eux, n'est-ce pas ? Peu importe : cette rencontre est une très mauvaise nouvelle : si ces organisations se rallient, c'en est fini de nous.
- Si elles se rallient, c'est qu'elles n'ont plus foi en nous ni en la République. Ce qu’il en reste ! intervint l'Amiral Demknot, silencieux jusque-là.
Le duro précisa sa pensée :
- Et elles n'ont pas tort, général : nous reculons sur tous les fronts, les escadres des hutts semblent invincibles, nos troupes sont démoralisées…
Le franc-parler de Demknot et ses origines l'avaient souvent desservi auprès de la hiérarchie militaire, mais ce tacticien hors pair avait prouvé sa valeur dans maints combats. Il avait réussi à transformer le désastre de Munnliist en retraite ordonnée et c'est à lui - et non aux moffs du conseil - que les équipages rescapés avaient prêté allégeance. Empereur ou non, c'est à ce chevalier qu'allait sa loyauté.
Après l'annexion de Duro, refusant la défaite il avait quitté la République et choisi d'accepter l'offre de Fel XI : continuer le combat au sein de la flotte impériale. Mal vu par ses pairs, il avait la totale confiance et l'amitié du défunt monarque qui n'avait pas hésité à lui confier l'éducation militaire du plus jeune et plus prometteur de ses fils, Dalagan.
Celui-ci prouva qu'il savait réfléchir :
- Si nous ne pouvons pas les battre sur notre terrain, nous pouvons les défier sur le leur. Nous savons où et quand... fit le monarque pensif. Dites-moi, Dajan: Groth a-t-elle de bonnes défenses ?
- Elle n'en a quasiment pas, ce serait inutile : toutes les routes y menant sont verrouillées. Si les Hutts protègent bien leurs trésors, Groth n'appartient à aucun clan : ils n'ont pas jugé bon de la fortifier.
- Mais nous avons les moyens de nous déplacer en déjouant toute surveillance, n'est-ce pas ? J'ai une idée…
Tous écoutèrent attentivement.
- Vous voulez détruire quelques bâtiments symboliques, majesté?Je crois que je peux trouver une meilleure cible, suggéra Varlin.
Il s'expliqua, prouvant une nouvelle fois l'efficacité de son réseau parallèle.
Demknot écouta puis commenta sans détour :
- Sacrément risqué, mais un succès vous vaudra le ralliement de toutes les escadres et vaisseaux « égarés » : la piraterie et les larcins ne sauraient les satisfaire longtemps. Tout ce dont ils ont besoin, c'est d'espoir. Et d'un chef capable de les inspirer. Serez vous ce chef, général ?
- Organisons ce raid et nous aurons bientôt la réponse. Mettons-nous au travail, Amiral !
- À vos ordres, majesté !

Localisation : Chantier mobile 125, localisation secrète
Date : 11 Nelona 973 (trente jours plus tard)

J-10

Le Camaas, destroyer de classe Antares Draco, sortait de la cale sèche où il avait été réparé en un temps record après avoir été gravement endommagé en défendant Munnliist. La mission confiée par le haut état-major avait surpris, puis ravi son Capitaine, avide de revanche. Il avait fallu deux jours pour se traîner jusqu’au chantier mobile 125, Les équipes du chantier n'avaient donc eu que 28 jours et ils avaient également installé les équipements spéciaux indispensables à la mission. Un véritable exploit !

De loin, le Camaas (baptisé en souvenir de la glorieuse victoire de 130 qui avait vu la déroute de l'Alliance galactique) pouvait passer pour un des fameux destroyers Pellaeon. À un détail près : il était beaucoup plus petit. La faute à des ressources financières déclinantes. Ses concepteurs avaient tout de même réussi la gageure de lui donner la moitié de la puissance de feu de son ancêtre dans un volume réduit au douzième. Rapide, endurant, manoeuvrable et très discret si nécessaire, il était l'outil idéal pour la mission, plus apte à se glisser entre les lignes ennemies qu’un lent et lourd transport de chasse. À un détail près : ses hangars ne pouvaient accueillir que très peu de chasseurs, par ailleurs dépourvus d'hyper-propulsion. Un handicap pour un raid reposant sur des bombardiers. La solution apparaissait sous sa partie ventrale : seize docks pour autant de bombardiers Hammerfall. Des docks, tous différents, construits en un temps record et placés au millimètre près sous la coque. Les Hammerfall, bombardiers tactiques à grand rayon d'action, étaient conçus à l'origine pour opérer à partir de bases planétaires ou de grandes stations. L'empire en avait acheté 20 à titre expérimental, mais avait perdu les bases d'où ils auraient pu attaquer l'espace Hutt : la commande de 2000 exemplaires avait capoté. Utiliser un destroyer de classe Draco pour leur lancement ? Impossible, auraient dit les experts. Il ne restait plus qu'à espérer que les Hutt fassent confiance aux experts.
- Tous les systèmes sont opérationnels, Maître Sebastin. Nous sommes prêts à sauter dans l'hyperespace.
Le chevalier impérial aux cheveux grisonnant acquiesça et répondit :
- Allons-y, dans ce cas, colonel Piett ! La passerelle est à vous !
- Avec joie ! Navigation, salle des machines, à mon signal : en avant toute !
Les étoiles s'étirèrent et laissèrent la place à l'hyperespace. Le Camaas n'était pas facile à repérer avec son bouclier de camouflage dernier cri mais pour cette mission, il avait un autre atout : la navigation était assurée par deux chevaliers impériaux. Déclin de la Force oblige, très peu de sensitifs maîtrisaient la Navigation de Force, mais dans ce domaine l'empire était plutôt chanceux : les flottes des Hutts ou du Soleil Noir pouvaient toujours patrouiller sur les voies connues, ils allaient voyager loin des sentiers battus.


Localisation : Groth, bootana Hutta, Stade de huttball, Tribune des délégués
Date : 20 Nelona 973 (neuf jours plus tard)

J-1

Dans l'arène, en bas, les deux équipes luttaient pour la possession de la balle. Les Hutt avaient organisé un match Empire/ Alliance avec des prisonniers de guerre qui faisaient preuve d'un fair-play étonnant : il n'y avait eu que deux morts violentes en un quart d'heure. Depuis qu'ils avaient conquis la galaxie, les Hutt avaient rajouté quelques raffinements sanglants à un jeu déjà violent.
Dans la “loge” des « invités », le spectacle n'avait guère de succès :
- Cela fait trois jours qu'ils nous promènent d'un spectacle violent à un autre encore plus sanglant, pesta le (trop ?) jeune Prince Iskander, chef officiel de la délégation Tétienne. Et regardez où ils nous ont placés ! Il y a pourtant une dizaine de loges vides !
La quinzaine de délégués qui avaient choisi d'accepter l'invitation occupait une portion de tribune tout en haut du stade, habituellement réservée aux basses castes : en guise de siège, de simples banquettes de plast posées à même les gradins. Un problème technique, avait prétendu le Twi’lek qui coachait les délégations avec ce qui ressemblait à un sourire narquois. Seule concession à leur statut, leur « escorte », des Weequay de la garde personnelle du Mogul, avait viré manu militari les quelques occupants et dégagé une bonne centaine de sièges. Le prince reprit :
- Daqirst est arrivé bien avant nous et toutes les délégations sont là : pourquoi nous faire attendre ?
- Pour nous promener, pour nous humilier, pour nous montrer qui commande, pour tester notre patience, rétorqua la Mandalorienne d'un ton neutre.
Elle s'était présentée sous le nom d'Edda Synia et n'avait jamais ôté son casque en public. Elle semblait avoir beaucoup d'influence dans le groupe de guerriers en Beskar'gan.
- Elle veut dire qu'il n'est pas recommandé à ce stade de montrer votre irritation, Prince, recommanda d'une voix apaisante Karel Doormin, un humain âgé au visage couvert de rides et aux courts cheveux blancs. Ce serait interprété comme un signe de faiblesse, termina-t-il.
Le numéro deux de la délégation de l'U.C était un diplomate accompli.
- Prenez exemple sur notre ami Chiss, suggéra son collègue Demer Hosan, l'Etti qui menait la délégation.
L’interpellé, un des rares à suivre le spectacle, tourna la tête et déclara :
- Je suis ici pour observer : j'observe. Vous devriez en faire autant.
- Et vous écoutez, aussi !
- il y a beaucoup de gens qui vous écoutent.
- Les données sont insuffisantes ; il est nécessaire d'obtenir plus d'information, renchérit Z3-èt62 (appelez-le Zed). Le droïde cylindrique représentant du C.E.I.M ressemblait à un astromech taille XXL
Trois siècles plus tôt, un virus informatique s'était propagé parmi les droïdes de la galaxie. Les machines contaminées refusaient d'obéir aux ordres de leurs maîtres. Certains avaient organisé des grèves massives, mais n'avaient fait preuve d'aucune violence. Dans la majorité des cas, un programme anti-viral suivi d'une reprogrammation avait réglé le problème, mais des millions de droïdes avaient fui à bord de vaisseaux volés ou contrôlés par des cerveaux droïdes. Ces droïdes avaient fondé le Collectif d'émancipation des Intelligences Mécaniques, devenu avec le temps une vraie force politique et financière, reconnue par les Puissances galactiques
Le Killik et le Verpine représentant l'Essaim ne manifestaient aucun intérêt visible pour la conversation.
Il y eut une immense clameur dans le stade : l'arbitre venait de faire exploser la balle ! Pas si grave, les nouvelles règles permettaient d'avoir beaucoup de remplaçants. Pendant qu'on évacuait les débris, la foule se précipita vers les distributeurs de boisson et les machines à parier.
- Ah, tout de même, il se décide enfin à faire le ménage ! Mais qui c'est qui a recruté des mollassons pareil ? C'est indigne d'un stade aussi prestigieux ! Allez les Bleus ! Secouez-vous ! Écrasez-les, ces minus d'impériaux !
Le jeune humain aux longs cheveux noirs, négligemment présenté comme le numéro 9 de la délégation corpo (qui comptait 17 membres) s'était passionné pour tous les spectacles auxquels les délégués avaient été « invités ». Ce qui eut pour effet d'irriter encore plus le prince :
- Vous pourriez nous faire part de votre opinion, au lieu de vous amuser !
L'autre ne détourna même pas la tête pour répondre :
- Mon opinion ? Pas sur le match, je suppose ? Edda a donné l'une des raisons : ils testent ta patience, Iskander ! Et tu vas finir par faire ce que leurs complices et collabos Tétiens attendent de toi : te faire tuer. Allez, sois sage et assieds-toi !
Si la mandalorienne ne sembla pas s'offusquer d'être appelée par son prénom, le jeune Iskander pâlit sous l'affront et porta la main là où aurait dû être...
- T'as plus ton arme, comme nous tous : assis, j'ai dit !
Sans même regarder son interlocuteur, l'autre avait changé de ton : sa voix était tranchante comme une vibro-lame et glaciale comme une tempête sur Hoth. La voix d'un humain accoutumé à être obéi.
Synia d'un côté, Doormin de l'autre saisirent un bras du prince et le conduisirent à son « fauteuil ».
- J'ai donné l'une des raisons… Allez-vous nous révéler l'autre ? souffla la guerrière.
- La deuxième partie du match s'annonce passionnante, claironna le fan de huttball, avant de poursuivre dans un murmure :
- Mais le jeu le plus passionnant se joue dans la loge du conseil, autour du Mogul. Il y a de quoi l'occuper à plein temps.
Tous fixèrent la vaste tribune où trônaient les dignitaires hutts : il n'était pas difficile de deviner qu'il y avait parmi eux des clans, des coteries, des inimitiés !
- La garde rapprochée du Mogul est très vigilante, fit remarquer le Chiss.
- Les loges qu'ils nous ont refusées sont occupées par ses agents. Une mesure de sécurité : ils ont probablement pensé que c'était la planque idéale pour un sniper, supposa le jeune corpo.
- Il a des ennemis au conseil, révéla le Verpine, muet jusque-là. Des ennemis mortels.

Comment le savait-il ? Que savait l'Essaim ? Mystère ! Les hutts avaient pris Roche, défendue par des milliers de droïdes de combat mais avaient trouvé les ruches vides : les Verpines s'étaient échappés. Comme nombre de peuples insectoïdes.
Certains doutaient que les hutts soient aussi unis qu'ils le prétendaient ; ils avaient peut-être bien raison. Un complot ? Une cabale? Contre le Mogul lui-même ?
- Mmmmm… C'est bizarre, on dirait que Daquirst parle à quelqu'un…
- Oui, mais quelqu'un d'invisible ? Un Defel ? supposa le Corpo aux cheveux noirs. Un garde du corps, peut-être ?
Un quart d’heure plus tard, la Mando’ad fit remarquer:
- Tiens, Daquirst n’est pas le seul à entendre des voix… ni à parler tout seul !
- Qui ? Ah, Galba Anjiliac Chora ! Je ne suis pas certain que ce soit pour les mêmes raisons, fit Doormin. C’est le doyen du conseil : il est très âgé, même pour un Hutt, certains le disent sénile. Il dort beaucoup!
- Mouais… prononcez certains mots ou expressions et vous constaterez que sa cervelle fonctionne toujours, fit le N°9 Corpo.
Comme d’autres délégués approuvaient, Iskander demanda:
- Ah bon, quels mots?
- Peggat, truggut, cristal Nova, aurodium… ce genre. Ah, et aussi: danseuse Twi’lek, il les collectionne !
L'empire perdit 17 de ses membres contre cinq pour l'Alliance, mais gagna la partie : le but était toujours de placer la balle au bon endroit. Mais dans la loge, personne n'avait quitté des yeux celle du conseil. Sauf un !
- Malgré les pertes et les revers, les impériaux ne lâchent jamais leur objectif, commenta le jeune corpo, satisfait.

Localisation : À l'est de Kessel, à bord du Camaas
Date : Idem

H-30

Le lieutenant Kelos attendit à trois pas la permission de son commandant pour annoncer :
- Monsieur, la navette d'assaut vient d'envoyer son rapport : le Cargo Volnyr XXIII, de la compagnie Indrexu est détruit, aucun survivant à bord.
Devant l'attitude impassible du Colonel Piett et de maître Sebastin, il crut bon de rappeler :
- Selon nos services de renseignements, la compagnie Indrexu appartient au Soleil Noir, Monsieur.
- Nous le savions, lieutenant, fit remarquer ironiquement le chevalier impérial. La question est : a-t-il pu envoyer un message d'alerte avant que nos chasseurs ne le détruisent ?
- D'après les données collectées, c'est… possible, Maître. Mais entre nos brouilleurs et les perturbations générées par la Gueule, il est peu probable qu'il soit capté.
- Peu probable… Merci, lieutenant. Autre chose ? Bien, vous pouvez disposer, ordonna le colonel Piett.
Restés seuls les deux hommes se concertèrent ;
- Peu probable, mais possible. Si l'alerte est donnée, ils vont se lancer à notre poursuite. Il reste trois sauts avant le largage, rappela le colonel.
- Je sais fort bien que le Camaas est trop précieux pour le risquer dans un combat perdu d'avance, mais… Où serons-nous après le prochain saut ?
Le colonel montra un point sur l'holocarte :
- Ici. Les bombardiers auront assez d'autonomie pour atteindre leur cible, mais ce sera juste pour rejoindre le point de rendez-vous de l'autre côté. Très juste ! Et la navigation sera difficile pour eux sur la première partie du trajet.
- Sauf si l'un de nos navigateurs les accompagne.
Le Colonel ne dit rien, mais montra quelques signes d'inquiétude : avec un seul chevalier pour guider son destroyer, les chances de le ramener au bercail étaient divisées par deux.
- Lieutenant ?
- Oui, Maître Sebastin ?
- Donnez l'ordre à l'escadron Hammer de se préparer : ils seront lancés dans… trois heures. Ah, et demandez à l'intendance de me trouver une combinaison de vol.
Devant la mine ébahie du colonel, il annonça :
- Moi aussi, je maîtrise la Navigation de Force. Inexplicablement, c'est un des talents les mieux préservés chez nos sensitifs.

Localisation : Groth, bootana Hutta, Tour des ambassadeurs.
Date : Idem

La résidence offrait tout le confort et le luxe requis, mais la nuit avait été agitée : des explosions et des tirs de turbo-laser avaient retenti environ quatre heures après le coucher du soleil. Les plus curieux, voulant accéder à la terrasse, s'étaient vus refouler par la Garde du Mogul ; leur officier avait argué de raisons de sécurité. Les Mandaloriens, pourtant en armure au milieu d'êtres en tenue de nuit (avaient-ils dormi avec ?), n'avaient même pas essayé de passer en force. Edda, la guerrière qui les commandait s'était contenté de regarder l'un de ses collègues et de demander :
- Aiden ?
L'interpellé avait hoché la tête avant de s'éclipser.
En retournant vers sa suite, elle constata sans surprise qu'un des délégués corpos avait lui aussi disparu.

Localisation : X124, un système inhabité et dangereux de l’Espace Hutt, à un saut de Groth
Date : Idem

Le spectacle était inhabituel : une immense langue de plasma se déroulait entre une étoile jaune et sa compagne, une naine blanche qui lui volait sa matière. Des conditions qui rendaient difficile un saut hyperspatial, obligeant les bombardiers à un prudent détour. Ils étaient sortis de l'hyperespace plus près que prévu. Un peu trop près ! En ces temps difficiles, la Navigation de Force n'était pas aussi précise que par le passé.
Maître Sebastin consulta l'horloge : malgré le contretemps, ils seraient à l'heure au rendez-vous. L'escadron n'aurait pas besoin de ses talents de navigateur pour le dernier saut. Les coordonnées enregistrées, tous plongèrent dans l'hyperespace il ferma les yeux et entra en transe, tentant de toucher l'esprit de son contact sur Groth. Une tâche difficile et frustrante : le contact était intermittent ; à certains moments, il lui semblait presque toucher l'esprit de l'autre, puis ils se perdaient, le lien s'évanouissait.
Sebastin, en nage, de grosses gouttes coulant sur son front, rouvrit les yeux. Il savait comment gagner en puissance, mais répugnait à de telles méthodes. Il s'y résigna pourtant : l'avenir de son protégé se jouait dans ce raid. Il invoqua les souvenirs d'innombrables batailles, des atrocités commises par les Hutts.
Il se souvint : sur Talos IV, ils avaient retrouvé tout un contingent de camarades, des chevaliers capturés par les Hutts. Il voyait encore les corps mutilés, profanés, ayant subi d'horribles tortures. Deux, surtout : des êtres chers. Les tortionnaires semblaient s'être particulièrement acharnés sur eux. Sebastin avait été mari et père, maintenant il ne lui restait plus que sa colère et sa haine.
Soudain, des flammes jaunes dans ses yeux. Le contact s'établit.


Localisation : Groth, bootana Hutta, Tour des ambassadeurs.
Date : 21 Nelona 973 (le lendemain)

Au matin, des délégués fatigués n'avaient constaté aucun dégât visible,
Otis, le mielleux et sournois Twi’lek des services diplomatiques minimisa l'incident avant de s'éloigner en hâte:
- De joyeux fêtards ont voulu célébrer dignement nos nouvelles conquêtes ! Ces jeunes fous ont investi une tourelle turbo laser de l'astroport et tiré quelques salves en l'air. Les jeunes Hutts sont parfois irréfléchis.
Des explications peu convaincantes : il y avait beaucoup d'agitation sur l'astroport. Plusieurs vaisseaux se préparaient au départ. Le yacht personnel du Mogul, l'Impérieux, s'éleva en premier.
- Comment, il s'en va ? Sans même nous accorder audience ! souffla un Iskander indigné.
Le pompeux vaisseau à la coque ornée de moulures tarabiscotées fut cependant stoppé dans son élan dans une série d'explosions internes qui détruisirent ses répulseurs. Il continua à monter un instant, la proue dressée vers le ciel, ses réacteurs ioniques poussés au maximum. Puis il ralentit, sembla s'immobiliser tandis qu'il était secoué par de nouvelles explosions qui éjectaient des nuages de débris. De loin, il donnait l'impression de s'enfoncer par la poupe, lentement, comme un de ces antiques bateaux s'enfonçant sous les flots. La chute s'accéléra et l'Impérieux s'écrasa dans un nuage de poussière. Une énorme explosion projeta des débris enflammés dans toutes les directions !
- Ah c'est bien dommage, murmura Edda Syria, déçue. Ce yacht me plaisait bien !
- Pas de capsule de sauvetage ! Il est mort ! Le Mogul est mort ! clama quelqu'un.
- Il a de puissant ennemis, rappela le Verpine.
- Il avait ! Il n'a pu survivre à une telle explosion, rappela Demer Hosan
Son collègue plus prudent ne dit rien, mais la Mandalorienne exprima son scepticisme :
- Nous ignorons s'il était à bord !
- Données insuffisantes, données insuffisantes, approuva le droïde.
- Joli feu d'artifice, n'est-ce pas ? D'habitude, on les tire la nuit, c'est plus spectaculaire.
La mandalorienne reconnut le jeune corpo aux cheveux noirs qui jusque-là brillait par son absence. Celui-ci reprit :
- T'as raison, Edda ! Le Mogul et le Conseil siègent depuis ce matin ! La limace grillée, c'est Jalla Desilijic Tiure, son plus proche conseiller et son suppléant au sein du Kajidic Desilijic. Un descendant du célèbre Jabba, à ce qu'on dit !
- Comment le sais-tu, riposta Synia, se mettant au diapason.
- Ah, on se tutoie, maintenant ? fit l'autre avec un grand sourire. C'est le début d'une grande amitié ?
Celle-ci ne répondit pas, se contentant de fixer le malotru en prenant une posture menaçante. Pas impressionné, il abandonna le registre léger pour préciser :
- Je suis allé aux nouvelles après l'incident de cette nuit. Je ne sais pas qui a descendu Jalla, mais je doute que cet attentat ait visé le Mogul. Et si c'est une vengeance pour le meurtre de cette nuit, elle est bien trop rapide, fit-il perplexe.
Il expliqua:
- Cette nuit, Karna Vosadil Ure a reçu une convocation urgente du Conseil. Comme elle était présentée par Jalla et une légion entière de Gardes du Mogul, et que des rumeurs malveillantes parlaient d'un contrat sur sa tête, il a cru sa vie menacée et a fait donner sa propre garde. La situation a dégénéré, d'où le chambard que nous avons entendu. Tout ça à cause d'un malentendu ! La convocation concernait des incidents sur Fondor et Sullust. Toujours est-il le Kajidic Vosadil n'a plus de chef !
- Nous le savions déjà, remarqua le dénommé Aiden
- Moi pas ! Qui est… qui était ce Karna, demanda le prince ?
Le corpo sembla retrouver sa malice :
- Ah, les jeunes : ils veulent tout savoir ! Je vais t'expliquer, Isky : ce fut le concurrent malheureux de Daquirst au poste de Mogul. Une grande gueule qui s'opposait ouvertement aux décisions du glorieux empereur Hutt et un ennemi intime de Jalla !
Le jeune humain décida de laisser son orgueil de côté, sourit et adapta son style :
- Bon, si tu dois me tutoyer, tu pourrais déjà te présenter : t'es qui, toi ?
- Ah, on est copains, alors ? Mon petit nom, c'est Artus.
- Artus ? Mais alors vous êtes…
- … ça vient de mon grand-père, c'est un prénom qui ressort une génération sur deux dans ma famille.
- … Le président des Cartels Industriels V-H, des chantiers Toolkar...
- Il détient 25 % des votes au directoire de l'Union Corpo, précisa le Verpine.
- Un tiers, depuis que les Fel m'ont cédé leurs parts, précisa l'humain en haussant les épaules, avant de reprendre
- Bah, riche et puissant un jour, vagabond sans le sou le suivant. Tout est dans les mains de Dame Chance !
La mandalorienne savait que ce fatalisme de façade cachait une profonde contrariété.
Le Chiss, jusque-là silencieux et impassible sembla victime d'un malaise. Ses yeux rouges s'étrécirent jusqu'à ne former qu'une mince fente, puis il fit une grimace de dégoût avant de retrouver son impassibilité. Une impassibilité diplomatique pour l’œil exercé de ses collègues.
Doormin intervint et demanda à son jeune collègue :
- Qu’est-ce qui a motivé la réunion du conseil ?
- Officiellement ? Un incident sur Fondor : des mandaloriens, des impériaux, des soldats de l'alliance ont évacué des civils de Fondor au mufle et à la bave de la flotte hutte. Des mandaloriens, comme ça, en plein milieu d'une négociation !
La mandalorienne riposta :
- Les Hutts ont bien attaqué Sullust, comme ça, alors qu'ils nous ont invités pour négocier!
- Peuh ! Tous des tricheurs ! Et toi, Corwn, t'as rien à ajouter ? demanda-t-il au Chiss qui semblait aller mieux
Celui-ci sortit de son mutisme pour répondre énigmatiquement :
- Toute cette confusion pourrait se révéler très utile.
- Je ne te le fais pas dire ! Ils arrivent quand, tes copains ?
- Comment le saurais-je ? mentit le Chiss.
On entendit des alarmes retentir dans toute la cité. Il corrigea :
- Disons… Maintenant ?

- Voulez vous dire, Artus, que nous serons bientôt au milieu d'un champ de bataille ? demanda son collègue.
Avant de répondre, l'interpellé dévisagea suspicieusement l'Etti. Puis il retrouva sa nonchalance :
- Noon, c'est juste un p'tit raid à ce que j'ai compris. C'est bien ça, Corwn ? Un défi lancé par Dalagan. Il promet, ce p'tit gars ! Mais ce qui m'inquiète, c'est que les limaces n'aiment pas avoir de témoins gênants quand ils se disputent ou quand ils subissent un revers humiliant.
- Données collectées suffisantes ! Analyse en cours ! Analyse 50 %… Analyse 80 % Analyse complétée… Détermination d'une stratégie … Beeep ! Conclusion : lancer l'insurrection ! Suggestion : quittons cette planète !
C'est en imitant une voix de droïde que le dénommé Artus répondit :
- Beep ! Analyse pertinente ! Beeep ! Bravo, Zed ! Ces combats entre droïdes, c'est une honte !
Il reprit plus sérieusement :
- Bon, si on se tirait, Edda ? J'ai l'impression que les droïdes gladiateurs de Groth ont décidé de reprendre leur indépendance, autant tirer parti de l'aubaine !
- Se tirer ? Le problème, c'est que notre moyen de transport vient de se crasher au milieu de l'astroport. Voler un autre vaisseau possédant les cartes de navigation des bootana hutta ne sera pas facile.
Iskander intervint :
- Ah, parce que tu…
Il s'interrompit, intimidé : casque ou pas, le regard de Synia avait de quoi refroidir toutes les ardeurs.
- Parce que vous étiez au courant, vous aussi ?
Elle répondit patiemment :
- Non, mais je sais par expérience qu'il faut toujours avoir une porte de sortie quand on traite avec les Hutts. Une idée… Artus ?
- Moi, ça me gêne pas que tu me tutoies, Isky. Cette nuit, une frégate s'est posée dans les jardins du palais du Mogul. Elle dispose des cartes de navigation adéquates et je me fais fort de la faire décoller.
- Comment pouvez vous affirmer…
- Elle a été construite dans MES chantiers. Il n'existe que cinq exemplaires du modèle…
Un silence, puis il murmura :
- Je connais personnellement tous les propriétaires… De la famille ou des amis.
Il n'en dit pas plus, mais Edda Synia devina : le conseil Hutt avait des visiteurs et un vent de trahison soufflait sur l'Union Corpo. Jusque-là, celle-ci s'était cantonnée dans une neutralité bienveillante pour les ennemis des Hutts. Principalement grâce à Artus.
- Il sera difficile d'y accéder, fit remarquer Corwn. Les portes ne s'ouvrent que de l'intérieur et le palais est bien gardé.
- Bien gardé ? Le Mogul siège au Conseil, presque tous ses gardes l'ont accompagné. Les autres ? Résisteront-ils à cinq mando'ade , une horde de droïdes et tous ces prisonniers que vous pouvez libérer en chemin ?
- Et les armes, Artus, demanda Doormin ?
L'autre le regarda avec défiance : ami ou ennemi ?
Iskander, triomphant, sortit deux mini-blasters de sa tunique :
- Même un bleu comme moi sait qu'il vaut mieux emporter une arme là où on est censé venir sans !
- Comment ouvrir les portes du jardin ?
- Je m'en occupe, fit le dénommé Artus en enlevant sa tunique.
En dessous, il portait une combinaison moulante dont il rabattit la capuche avant de… disparaître.
- Daquirst a son Defel, moi j'ai ma combinaison, entendit-on. Pas si mal, la technologie corpo, hein ? J'ai bien fait de la cacher à mes… humm… amis. On se retrouve là-bas ?
Edda Synia prit les choses en main.
- Il a raison : le piège pourrait bien se refermer sur nous ! Doormin, trouvez un prétexte pour faire venir l'officier et ses gardes : nous aurons besoin d'un équipement plus conséquent que des mini-blasters.
- Je les convaincrais plus facilement de venir avec leurs outils de travail si vous pouviez provoquer un peu de désordre.
- Iskander va s'en charger ! Ensuite, tu restes en retrait, compris ?
Devant la mine déconfite du jeune humain, elle ajouta.
- Si tu parviens à rester en vie jusqu'à ce qu'on… ahemm... « se tire d'ici », tu pourras m'appeler Edda !
Des coups de blaster, un appel à l'aide angoissé suffirent à convaincre les gardes qui débarquèrent en force.
Dehors, un Iskander déchaîné tirait des coups en l'air en réclamant une entrevue avec le nouveau Mogul.
- Cet humain a grillé son motivateur, expliqua Zed à l'officier, escorté d'un sergent
Celui-ci constata que tous les délégués avaient eut la présence d'esprit de se cacher à l'abri. Un détail le surprit :
- Eh, attendez ! Où sont les Mand.. rrrrrrraaaah !
Il y en avait justement une derrière lui, de Mando'ad, mais ce n'était pas pour qu'il la voie qu'elle venait de lui tourner la tête d'un geste aussi expert que brutal : cervicales brisées, il s'effondra.
- Et de un !
Son sergent n'eut guère plus de temps pour comprendre : Un poing ganté de Beskar lui brisa quelques côtes, puis sa tête rencontra brutalement un pilier de l'entrée. Un pilier en marbre de Carrair irrémédiablement tâché, quel gâchis !
Un guerrier Mandalorien n'a pas besoin d'arme : il est une arme à lui seul. Mais une fois équipé de blasters, il est cent fois plus dangereux.

Dix étages plus bas, les soldats restés dans la salle de garde l'apprirent à leurs dépens : quelques tirs bien placés suffirent. Ils furent d'autant plus surpris que les écrans montraient toujours les délégués discutant avec leur chef sur la terrasse.
- C'est vous, Zed ? demanda Edda, tout aussi surprise.
- J'ai pris le contrôle des caméras, confirma le droïde, mais cette simulation est inattendue. Correction : c'est un enregistrement. Beeep ! Hypothèse : Artus est venu ici. Bip !
- Non, c'est moi, affirma Corwn. Ou plutôt, mes agents : nous avons implanté un programme pirate dans tous les systèmes planétaires.
- Alors, les alarmes…
- Elles vont attirer les défenses au mauvais endroit. Venez, l'armurerie est par ici !

Localisation : Espace péri-planétaire
Date : Idem

J-0

Avec trois jours de retard sur le planning, le Sabre Vert assisté d'une nuée de remorqueurs, se frayait péniblement un chemin vers l'orbite de Groth. Sa couleur, probablement agréable à l'oeil d'un hutt était d'un vert laiteux qui évoquait plus un marais putride que la lame brillante d'un chevalier Jedi. L'immense station mobile qui rappelait plus ou moins le manche d'un sabre laser - 30 km de long pour 6 de diamètre - était destinée à devenir le symbole de la toute puissance du Mogul et de son conseil, à la fois palais, centre gouvernemental, prison et arme de destruction massive. Les Hutt avaient retrouvé les plans du super-laser des antiques super-destroyers Eclipse.
Les pilotes et techniciens de la passerelle qui s'affairaient fébrilement, penchés sur leurs consoles, touchaient nerveusement leur collier de contrôle tout en jetant un œil inquiet vers la plate-forme de commandement où trônait le premier officier, la Hutt Garruda.
Lors de ce voyage maudit, marqué par des pannes et dysfonctionnements à répétition, onze membres d'équipage – dont le premier navigateur- avaient payé de leur vie l'irritation de leur maîtresse. Sans compter les malheureux qu'elle avait fait punir par ses droïdes de torture. Depuis peu, cependant, Garruda semblait avoir retrouvé sa bonne humeur. Elle fumait son narguilé en croquant quelques friandises. Ce n'était pas forcément un bon présage pour les malheureux placés sous ses ordres. Ils ignoraient qu'elle venait d'apprendre sa promotion au rang de capitaine, consécutive à la mort brutale de Jalla.
- * Notre objectif est en vue, Maîtresse. Nous serons en position de tir dans trois minutes, dix-sept secondes et 15 centièmes * , annonça craintivement le (nouveau) Premier Navigateur.
La Hutt ne daigna pas répondre, mais interrogea par réseau com le chef Artilleur:
- * Tant pis pour les cérémonies et les visites officielles Nous sommes arrivés à temps pour la démonstration. Le générateur principal est-il en charge ? *
- * Oui, Maîtresse, mais il n'est qu'à 4 % de sa puissance nominale et la température est déjà 25 % au-dessus de la valeur optimale. Il serait imprudent de… *
Il s'interrompit, anticipant la douloureuse décharge qui ne manquerait pas de punir ses propos défaitistes.
Malgré l'adjonction d'un troisième puits de refroidissement, le super-laser chauffait énormément et souffrait d'un rendement très médiocre.
La sanction ne vint pas. Rien ne pourrait entamer l'euphorie et les rêves de pouvoir de Garruda qui se voyait déjà à la tête du Kajidic Desilijic et qui sait un jour, Grand Mogul à la place du Grand Mogul.
* - Cela suffira pour nos trois tirs d'essai. *
Elle n'ajouta pas que les destroyers désarmés sélectionnés pour servir de cible - des prises de guerre - avaient été spécialement préparés pour offrir une explosion spectaculaire aux nombreux témoins.
Ni le conseil, ni les sujets, ni les ennemis de la nation Hutt ne devaient savoir qu'après vingt ans de travaux et des dépenses pharaoniques, l'arme censée établir la suprématie des Desilijic sur la galaxie et les autres Kajidics n'était toujours pas opérationnelle.
Avec un rayon en réalité à peine plus puissant que ceux de quelques batteries de turbo laser lourds, le Sabre Vert allait pulvériser des vaisseaux qui avaient fait l'orgueil de l'Empire ou de l'Alliance et prouver à une galaxie terrifiée que le règne des Hutts allait durer dix mille ans !
Anticipant son triomphe, Garruda chantonnait sur sa plate-forme, refoulant au plus profond de son esprit une vague inquiétude :
* « Ces puits de refroidissement conduisent directement au cœur du générateur. Si jamais…. Mais non, aucun risque ! Et d'ailleurs, qui oserait… » *
* - Maîtresse, des intrus surgissent de l'hyperespace ! Des bombardiers lourds ! Ils envoient leurs identifiants ! Des impériaux ! *
* - Ordonnez aux tourelles quad-laser de... *
Avec tous ces retards, seulement cinq tourelles avaient été installées. Moins d'une sur vingt ! Quant au système point-défense, il n'avait toujours pas été livré par les chantiers Toolkar. Une histoire de facture perdue. Les corpos attendaient probablement de savoir d'où venait le vent avant de prendre parti.
L'Empire n'avait jamais eu l'intention de bombarder la planète : aucun objectif stratégique ou même symbolique n'en valait la peine. Mais cette pompeuse station était présentée comme le summum de la technologie Hutte ! Les remarquables réseaux de renseignement de Varlin savaient qu'elle n'était pour l'instant qu'une coquille creuse, une belle cible assez vulnérable.
Les Hammerfall, sitôt sortis de l'hyperespace, se divisèrent en deux groupes : l'un entreprit de réduire les défenses au silence, l'autre recherchant le puits. Les pilotes en trouvèrent trois : les « remarquables » réseaux de renseignement de Varlin ne savaient pas tout !

Localisation : Groth, les jardins du Mogul
Date : Idem

Dans les Jardins, la couleur dominante était identique à celle du Sabre Vert, l'odeur en prime : un Hutt devait s'y sentir comme à la maison !
- Génial, un marécage putride ! Je déteste me battre dans un marécage, râla Aiden, qui pataugeait dans l'eau trouble .
Un gigantesque ver surgit de l'eau stagnante, presque à ses pieds, et il ouvrit le feu. La bouche circulaire de la bête était munie de dents acérées et son épiderme coriace semblait insensible aux tirs de blaster.
- Tes champs de bataille favoris se trouvent dans les cantinas les plus sordides ! Elles puent autant que cet endroit, plaisanta Edda en interceptant un vol d'insectes munis de dards aussi gros que des poignards. Aiden, fais gaffe !
Trop tard ! Les dents acérées du ver s'étaient refermés autour de l'avant-bras d'Aiden. Le bras portant le blaster. On entendit deux grondements sourds et l'animal soudain flasque, retomba au sol.
- T'inquiètes, il n'a même pas rayé mon beskar, ce bestiau ! Je me suis dit que le dedans était p't'être moins coriace que le dehors : il a fait une indigestion de blaster, je crois ! Tiens, c'est pas la frégate, là ?
Approcher les jardins avait été facile, car le Chiss connaissait des passages souterrains. La petite troupe avait balayé les quelques gardes des portes, déjà aux prises avec des machines trafiquées. Des droïdes de protocole dont les bras avaient été remplacés par des pinces coupantes, des astromechs dont les outils avaient été remplacés par des armes, s'étaient vaillamment battus aux côtés de leurs « collègues » plus spécialisés.

Mais personne n'avait prévu que la faune des jardins ferait partie des défenses !
- Par ici, la voie est libre !
Une silhouette se tenait sur un ponton en faisant de grands signes.
- Pourquoi vous pataugez, comme ça ? Vous n'avez pas vu la passerelle ?
- C'est vrai, ça ! Pourquoi on n'a pas emprunté la passerelle, comme les autres, hé ? Regarde, mon armure est toute crottée ! Ah, j'crois bien qu'il y a une fuite, gémit Aiden.
Edda Sinya renonça à lui expliquer ce qu'il savait déjà : il fallait bien que quelqu'un couvre les flancs et protège les civils. Aiden râlait toujours au combat, ça faisait partie de son charme. C'est quand on ne l'entendait plus qu'il fallait s'inquiéter.
La frégate était munie d'un cerveau droïde qui ne fit aucune difficulté pour gagner l'espace, bien que son propriétaire ne fut pas à bord .
- J'ai un code prioritaire, fit remarquer le Corpo, mais il sera plus difficile de la convaincre de quitter l'espace Hutt ! Ah, Marquillis, quel sale tour es-tu en train de me jouer ?


Localisation : Autour du Sabre Vert
Date : Idem

- Non seulement il y en a trois, mais ces puits font bien 15 mètres de diamètre, constata le chevalier.
Il donna des ordres à son escadron, puis annonça :
- Pilote, bombardier aux commandes !
- Bombardier aux commandes ! confirma le pilote.
Maître Sebastin engagea le lourd appareil dans sa trajectoire de largage. Nul besoin de la Force pour placer deux torpilles dans l'ouverture béante !

Un Neimodien s'inclina devant Garruda :
*- Capitaine, nous avons analysé le plan d'attaque ennemi. Il y a un risque. Dois-je faire préparer votre navette ?
- Ma navette ? Pas le temps ! Montez sur ma plate-forme, Gunray, et vite ! *
Le Neimodien était trop précieux et utile pour l'abandonner. Il y avait une capsule de sauvetage juste derrière la passerelle.

- Torpille 1 et 2 lancées ! Pilote, vous reprenez les commandes.
- Le pilote aux commandes !
Sebastin savait déjà que ses projectiles iraient droit au but.
- Escadron, repli immédiat, ordonna-t-il.
Hammer 5 avait également fait mouche ! Quelque chose, une intuition, lui fit ordonner.
- Pilote, naviguez au 153-15 !
- 153-15 ! Que cherchons-nous ?
Son écran tactique lui donna la réponse :
- Un objet s'éloigne de l'objectif ! Formes de vie à bord.
- Détruisez-la, pilote.
- Cible engagée !
Les lasers lourds éventrèrent la fragile capsule et son contenu jaillit dans le vide.
Sebastin vérifia que le plus gros « débris » n'était plus une forme de vie, puis ordonna le repli.
- Un Hutt de moins !

À bord de la frégate, l'explosion spectaculaire de la « super-arme » déclencha des démonstrations de joie, mais Artus avait trop à faire pour admirer le spectacle : la console de navigation restait désespérément obscure. Son écran affichait une question du cerveau droïde :
« Mais Maître Marquillis est toujours sur Groth ! Comment va-t-il rentrer ? »
Il répondit d'un ton amer :
- Ne t'inquiètes pas pour lui : il est avec ses bons amis Hutt ! Si tu ne peux revenir le chercher à temps, ils lui fourniront un moyen de transport ! Lui n'est pas en danger de mort !
« Artus n'est pas content ? »
- Les Hutt ont essayé de me tuer, Philly ! Non, je ne suis pas très content !
Le cerveau ne répondit rien, Son IA avait une personnalité un peu enfantine, mais il pouvait faire tout seul ses déductions. Des pages de données envahirent les écrans : il étudiait le manifeste de la frégate, qui finit par se figer sur le contenu du compartiment 47-3b, tandis que la console de navigation s'activait, affichant :
« Marquillis n'est plus mon ami »

Moins d'une minute plus tard, Artus avait programmé un saut. Curieux, Iskander jeta un œil sur la page du manifeste et fit la grimace.
Aiden, tout aussi curieux, lui demanda :
- Alors, y a quoi ?
- Des sarcophages : 17 ! Pile poil le nombre de corpos de la délégation ! Dont un en cristal d'Adamium ! De quoi se payer une frégate ! Pour toi, Artus ?
- De l'Adamium, rien que ça ! Cousin Marquilis voulait m'offrir des obsèques de première classe ! Il va être déçu ! Je me demande ce qu'il va pouvoir trouver comme excuse pour s'accaparer mes voix au directoire.

Localisation : Groth, salle du conseil
Date : 22 Nelona 973 (le lendemain)

Tous écoutaient l'éloge funèbre prononcé par Galba, le doyen du conseil. En général, on feignait d’écouter avec respect le Vénérable Ancien, mais sans trop tenir compte de ses opinions. Il était si vieux ! Il n’était plus dans le coup et dormait souvent, même au conseil. En son temps, il avait été l’un des plus fervents soutiens de la politique d’expansion et avait favorisé l’élection de Daquirst à la tête du Conseil. Un soutien non exempt de critiques, d’ailleurs. Il n’appartenait à aucune des coteries ou des cabales et privilégiait l'intérêt général du peuple Hutt.
Une attitude altruiste si peu conforme à la mentalité Hutt qu’elle aurait inquiété ses collègues s’ils ne l’avaient su très réceptif aux sollicitations accompagnées de petits cadeaux et autres gratifications.
Mais cette fois, tout le monde l’écoutait. Son éloge se teintait habilement d'une critique voilée du Mogûl, mais attribuait implicitement les tensions au sein du conseil à la rivalité entre Jalla Desilijic Tiure et Karna Vosadil Ure.
Sur sa plate-forme, le Grand Mogul observait les réactions des conseillers : nombre d'entre eux montraient des signes d'approbation, mais aucun n'était dupe. Galba avait été payé, mais par qui ?
Daquirst guettait surtout les réactions de Radda, son véritable ennemi, l'instigateur secret de tous les complots, de toutes les cabales. Un ennemi qu'il ne pouvait pas se permettre d'abattre. Pas maintenant, pas encore !
Daquirst voulait proclamer l'Imperium Hutt, et il avait besoin d'un conseil uni. Et pour les unir, il avait consenti de gros sacrifices. Le conseiller invisible murmura à l'oreille du Hutt :
* - Mauvaise nouvelle : les secours n'ont trouvé aucun membre des délégations étrangères sous les décombres de la Tour des Ambassadeurs.
- Nous savions déjà que certains avaient réussi à s'enfuir. C'est ennuyeux, mais cela n'affecte que modérément notre plan. Nous pourrions même en tirer profit .
- Radda va jouer le jeu, c'est dans son intérêt. *
Dans la confusion de l'attaque, l'une des gigantesques forteresses mobiles des Forces de défense avait « malencontreusement » percuté la tour des ambassadeurs. Le pilote, décidément très maladroit, avait fait plusieurs passages qui n'avaient laissé qu'un tas de gravats.
Les éloges terminés, chacun des conseillers prit la parole.
Plusieurs membres de la cabale insistèrent sur les énormes sommes investies en pure perte dans la construction du Sabre Vert. Radda, leur chef occulte - mais démasqué depuis longtemps par le Mogul -, était le plus attendu. Il prit hypocritement le contre-pied de ses complices:
* - Karma Vosadil Ure était un membre estimé de ce conseil et un ami personnel; il me manquera, il nous manquera. Mais au final, c'est le malheureux clan Desilijic qui a subi les plus grosses pertes. C'est à lui que nous devrions exprimer notre solidarité. *
Il avait eu raison de suivre les conseils du doyen : avec ces ennemis qui relevaient la tête, le moment n’était pas propice à la destitution du Mogul. Pas encore. Galba avait beaucoup aimé les jumelles Twi’lek qu’il lui avait offertes.
Il fit un signe de tête en direction du Mogul, qui répondit :
* - Le clan assumera - et il assumera seul - toutes les pertes découlant de ce gaspillage. Le clan avait pensé le Sabre Vert comme un cadeau au peuple Hutt, un moyen de l'unir face à tous ses ennemis, dont nous avons pu constater qu'ils n'étaient pas encore vaincus ! Mais ce cadeau, loin de nous unir, a été une source de dissension, je m'en rends compte aujourd'hui. *
Contrit en apparence, Daquirst était très satisfait de la réaction de Radda: Galba s’était montré à la hauteur de ses espérance ! Il l’avait payé assez cher !
Radda répliqua :
* - Une source de conflits, un facteur de défiance. Mais cette perte est peut-être l'occasion idéale pour resserrer les liens qui se sont distendus. Comme notre estimé Mogul l'a si bien dit, nous avons encore des ennemis extérieurs, nous devons nous montrer unis aux yeux de la galaxie. Et notre premier devoir est de châtier ces étrangers qui ont osé assassiner trois des nôtres ! *
Cette peu subtile mais commode proposition déclencha un concert d'approbations.
* - Ils seront châtiés pour leurs abominables crimes ! J'ai ordonné à toutes nos forces de traquer et de capturer les équipages de ces bombardiers impériaux, où qu'ils aillent dans la galaxie. Hélas, leurs alliés Mandaloriens et leur complice, ce traître d'Artus Hervyn, ont momentanément échappé au juste courroux du peuple Hutt. Ce n'est que partie remise ! *
* - L'union Corporatiste échappe toujours à notre domination. Ne serait-il point temps de remédier à cela ? *
* - Les négociations que j'ai entamées avec le Conseil Élargi de l'Union sont sur le point de porter leur fruit, malgré la tentative ignoble et désespérée d'un traître. L'occupation de leurs domaines nous rapporterait moins que leur pleine et entière coopération. D'ailleurs, une autre délégation attend depuis hier notre bon vouloir dans la Salle de Réception. *
Plusieurs heures plus tard, ayant rétabli une unité de façade au sein de son conseil et obtenu son approbation, le Grand Mogul alla retrouver les corpos. En s'y rendant, il conversait avec son conseiller secret :
* - Cela m'a coûté cher, mais j'ai réussi à les calmer pour un temps. *
* - Vous avez mis fin à un projet qui était devenu un gouffre et menaçait la santé financière de votre clan. Vous avez transformé un échec technique en un triomphe politique. *
* - Les Impériaux ont réagi comme je l'espérais, mais ils en sortiront renforcés. *
* - Vous avez les moyens de les écraser sous votre queue au moment que vous jugerez opportun. *
* - Sans difficulté : n'ont-ils pas cru mes espions apprivoisés ? Je m'inquiète plus des réactions des Mandaloriens... *
* - Ce sont les meilleurs guerriers de la galaxie, mais ils ne contrôlent que quelques secteurs enclavés, isolés. Laissons les tranquilles et un jour leurs guerriers accepteront vos offres d'embauche. Ce sont des mercenaires avant tout ! Par contre, il vous faudra tôt ou tard vous débarrasser de Radda. *
* - Et de quelques autres, mais j'ai encore besoin d'eux. *
Le conseiller invisible ne put s'empêcher de penser :
« Vous êtes bien plus habile que je ne le pensais. Trop habile. Mais nous avons encore besoin de vous. »

Dans les locaux qui leur avaient été attribués, les représentants de l'union Corpo ne s'ennuyaient pas.
Une holo et des écrans affichaient des plans et des données techniques que Marquillis et ses techs étudiaient et commentaient. Il était tellement absorbé par sa tâche qu'il ne vit pas le Mogul entrer.
- Fascinant ! Il ne faudra pas grand-chose pour rendre opérationnel ce super-laser: des chambres d'excitation à double cristaux, des tubulures de refroidissement plus grandes. Il faudrait aussi remplacer…
Le général Roben, commandant en chef des forces de défense de l'Union lui donna un coup de coude ;
- Quoi ? Ah, Grand Mogul, vous avez fait vite !
Le corpo était un scientifique passionné et, absorbé par l'étude des données, il n'avait pas vu le temps passer. Par ailleurs, il ne s’embarrassait pas de cérémonies.
Non seulement le Hutt ne se formalisa pas de cette apostrophe mais, honneur suprême, il condescendit à s'exprimer en Basic pour déclarer :
- Bienvenue sur Groth, Président Marquillis !
- Pas encore, mais cela ne saurait tarder. Merci pour ce petit cadeau, répondit-il en désignant les affichages
Le Mogul continua en huttese, relayé par un droïde de protocole :
* - En dépit des menées subversives de votre parent Artus Herryn, le conseil m'a mandaté pour négocier le traité avec les nouveaux dirigeants de l’Union des Corporations.*
Le général Roben s'inclina et rappela :
- Les opposants à cet accord étaient peu nombreux quoique très influents et leur politique était une aberration : par le passé, l'Union s'est toujours efforcée de collaborer avec ses puissants voisins. Et l'Impérium Hutt est maintenant la seule véritable puissance dans cette galaxie.
* - J'approuve votre attitude pragmatique. Néanmoins, ces opposants existent toujours. Leur activisme anti-Hutts aurait pu être considérés comme un acte de guerre. J'ai pu convaincre le conseil qu'il ne s'agissait que du coup de folie d'un individu isolé. *
- Cousin Artus n'aurait jamais dû accepter de vendre aux impériaux ces bombardiers Hammerfall, s'indigna Marquillis. Il n'avait pas encore les autorisations nécessaires ! Je les avais conçus pour défendre l'Union, pas pour les brader au premier venu !
- Il est regrettable qu'il n'ait pas périt dans un accident, comme prévu. Cependant, lui et ses amis ne sont plus un souci, affirma le général. Sur mon ordre et avec l'assentiment du conseil de l'Union réuni sur Bonadan, les forces de défense et de sécurité ont pris le contrôle des entreprises récalcitrantes et ont procédé à l'arrestation de leurs dirigeants. Vous pourrez compter à l'avenir sur leur pleine coopération .
- Des armes, des équipements, des vaisseaux de guerre, des transports, nous pouvons tout concevoir, tout construire pour vous, et à un prix raisonnable : il suffit de demander, s'enthousiasma Marquillis.
* - Un prix raisonnable ? Cela reste à discuter *
- Je suis certain que vous trouverez en nous…
Pour l'essentiel, la rédaction du traité se résumerait à un grand marchandage. Le Hutt savait qu'il tirerait plus des Corpos en leur concédant de raisonnables bénéfices qu'en les soumettant par la force.

Dans son palais, Tah VI admirait ses deux nouvelles Twi’leks danser sur une scène circulaire, tout en conversant avec Tah V
- Je vous avais bien dit que Daquirst était un petit malin, disait-il à son supérieur
- Trop peut-être, mais vous aviez raison : le remplacer par Radda aurait été un désastre.
- Il est malin, mais il sous-estime mon influence auprès de mes collègues. Ne vous inquiétez pas : ils ne se doutent pas que je les manipule grâce à mes pouvoirs.
- Votre numéro de vieillard sénile est très convainquant.
- Ils n’ont pas besoin de savoir que nous sommes immortels, n’est-ce pas?
- Il n’empêche: malgré ses paroles, notre bien aimé Mogul ne va pas renoncer à son arme suprême.
- Il a déjà confié le projet à ses corpos apprivoisés. Il va falloir garder un oeil sur eux. Puis-je vous suggérer…
- De placer un espion dans leurs rangs ? C’est déjà fait. J’y pense: ce n’est pas prudent de parler ainsi devant vos esclaves!
- Pourquoi donc ? Elles ne risquent pas de le répéter. Voulez-vous admirer le travail de mes nouveaux petits favoris ?
Un cylindre en transpacier tomba brusquement, emprisonnant les danseuses surprises, mais qui s’efforcèrent de continuer leurs show. Elle ne virent tout de suite arriver les arthropodes aux nombreuses petites pattes jusqu’à ce que l’une d’eux commence à escalader la jambe de la danseuse de gauche. Elle la rejeta à terre avec horreur. mais les créatures étaient bien trop nombreuses pour qu’elles les repoussent toutes.
- Des Kouhun d’Induomodo, vous connaissez ? Un dard à la piqûre extrêmement douloureuse, des mandibules injectant un venin mortel. Et carnivores, bien entendu ! Dans le temps, c’était l’arme favorite de certains tueurs à gages. Ceux là ont été génétiquement modifiés, puis dressés...
Un premier hurlement de douleur, bientôt suivi par d’autres. Beaucoup d’autres !
- … Dressés à piquer de leurs dards avant de mordre…
Un long moment plus tard :
- Intéressant ! Leur venin dissout les chairs ?
- Modification génétique. ils ont deux poches à venin : avec l’original, une seule morsure peut tuer un humain. Mes petits chéris peuvent servir pour un assassinat, mais aussi pour exécuter les esclaves rebelles. Un exemple édifiant, n’est-ce pas ?
- Édifiant, en effet!
- Et puis, ce sont des espionnes de Radda. Cela faisait longtemps qu’il essaye d’en introduire dans mon palais. Encore raté !

Localisation : Une station en piteux état dans un système oublié
Date : Idem

Plusieurs vaisseaux s'étaient donné rendez-vous près de cette station théoriquement désaffectée à proximité de l'espace Bothan. Trois bombardiers Hammerfall à court de carburant s'y étaient réfugiés et se ravitaillaient auprès de la frégate Philly. Une corvette Chiss et un croiseur mandalorien étaient venus récupérer les délégués.
Dans le hangar de la frégate, l'heure était aux adieux. La dernière navette attendait sa passagère. Pour une fois, elle avait ôté son casque.
- Viens avec nous, Artus ! Tu ne peux plus retourner dans l'Union Corpo, le conseil a lancé un ordre d'arrestation pour trahison, les Hutt te tiennent pour responsables de ce qui est arrivé et ont mis ta tête à prix ! Une jolie somme d'ailleurs, sourit Edda Synia.
- Serais-tu tentée par la prime, lui sourit en retour l'ex-dirigeant corpo ?
La guerrière fit une grimace puis reprit une attitude plus solennelle pour déclarer :
- Par ma voix, la Fédération Mandalorienne vous offre l'asile, Artus Hervyn !
Edda garda un visage impassible, mais ses yeux la trahissaient. Ils menaient avec ceux d’Artus, une toute autre conversation. . Celui-ci répondit en Mando'a :
* - J'apprécie ton offre à sa juste valeur, Edda ! Je saurai m'en souvenir si par aventure je passe près de l'un de vos secteurs mais pour l'instant, je dois ramener Zed, ses amis droïdes et les délégués de l'Essaim chez eux. *
* - Et ensuite ? L'Union va s'engager auprès des Hutt en échange de quelques menus privilèges et d'une indépendance de pacotille ! *
* - Comme elle l'a toujours fait ! Je fus stupide d'essayer de changer la donne. J'ai joué, j'ai perdu. Je l'ai mérité : un idéaliste comme moi faisait un piètre dirigeant pour un consortium à but commercial ! *
* - Tu as tout perdu : rejoins-nous ! Avec un peu d’entraînement, tu ferais un très bon Mando'ad et j'en connais une qui aimerait te voir plus souvent. *
La façade de nonchalance du corpo se fissura un instant quand il répliqua:
* - Non, je n'ai pas tout perdu : je vous ai toutes les deux et je suis enfin libre.
Il se maîtrisa suffisamment pour ajouter:
- Il me reste mes fidèles frégates et quelques atouts bien cachés. Guerrier, c'est pas mal, mais tu sais bien que j'ai toujours rêvé d'être pirate. Les Hutt et mes anciens amis vont en faire les frais. Tiens, vous pourriez en profiter en m'accordant une lettre de marque ? *
Les yeux de la guerrière passèrent de l’irritation à la tendresse, puis se détournèrent avant que son interlocuteur ne voie les larmes prêtes à couler.
* - Tu ne changeras jamais! Une lettre de marque? On verra ! Porte-toi bien, et reste sur tes gardes. *
La guerrière replaça son casque sur la tête et se détourna brutalement. Elle détestait les adieux.
Artus ne put rester impassible après son départ. Il avait été tenté d'accepter. Très tenté. Mais il avait beaucoup à faire et devait le faire seul.
En attendant, il suivit le conseil : les navettes parties, la frégate passa rapidement en hyperespace.


Zed, le gros droïde cylindrique approcha avec les insectoïdes et commenta :
- Constatation : les Impériaux ont retrouvé leur combativité ; hypothèse : les Mandaloriens repartiront bientôt en guerre !
- Le Collectif d'Émancipation des Intelligences Mécaniques également : les Hutt ne pardonneront pas cette révolte.
- Probabilité faible ! Le Collectif a protesté cinq fois contre cette utilisation non conforme d'intelligences artificielles. Une action ayant valeur d'avertissement était inévitable. Pour les Hutts, deux options. Option un, ils déclarent la guerre aux machines et doivent désactiver tous les droïdes de la galaxie.
- Y compris leurs propres droïdes gardes ou combattants ?
- Affirmatif ! Option deux : incident mineur donnant lieu à négociations. Correction, il existe une option trois.
- Laquelle ?
- Les Hutt attribuent la révolte à l'action subversive d'Artus Hervyn. Calcul en cours… Probabilité 97,7 %
- Merci, me voila avec un nouveau crime sur le dos ! Pas de guerre, donc ?
- Probabilité : 0,002 %
- Et c'est bien ainsi, Ruffi ! Mais pourrez-vous rester éternellement neutre? Les Hutt sont une plaie, mais ceux qui les manipulent sont bien plus dangereux. J'aimerais en savoir plus sur ce conseiller invisible du Mogul ! Est-il un Defel, comme je l'ai cru, ou est-il d'une race inconnue ? D'autres extra-galactiques? Ou une race des régions inconnues?
Le Verpine commenta :
- Toutes nos observations depuis presqu’un siècle le confirment : le Déclin n'est pas un phénomène naturel. Le déséquilibre qui en découle finira en catastrophe si l'on n'y met pas bon ordre. L'Essaim déteste le désordre. L'hypothèse d'une race inconnue doit être explorée. Les Vongs, bien qu’absents dans la Force, s’étaient infiltrés dans toute la société galactique bien avant leur assaut.

L'astromech vibra puis le dôme s'ouvrit, libérant un petit droïde au corps pentagonal muni de cinq tentacules.
- Le Collectif doit continuer à agir de manière pacifique, Artus ! S'il se montre agressif, les organiques qui le soutiennent l'abandonneront et toute la galaxie se coalisera contre lui. Quant au Silentium, il ne souhaitait pas s'impliquer dans vos affaires, mais le danger est trop grand !
- Vous êtes impliqués dans nos affaires depuis que vous avez accepté d'aider les droïdes émancipés, Ruffi !
- C'est exact : que nous le voulions ou non, cette galaxie est aussi la nôtre, nous devons la préserver. Mais nous devons rester très discrets. Avant d'attribuer les événements à une race inconnue, il faudrait en savoir plus sur ce groupe qui agit dans l'ombre et sur ses objectifs.
L'ex-corpo et futur pirate rassura ses alliés :
- Ils sont ma priorité. Comme je l'ai dit à Edda, je n'ai pas encore joué toutes mes cartes !
Il s'adressa aux insectoïdes :
- D'abord je vous ramène à la Colonie. Et toi, Ruffi, où dois-je te déposer ?
- Me déposer quelque part ? Pourquoi donc ? Je n'ai encore aucune donnée sur les pirates : ce sera l'occasion d'en collecter ! Et puis si je ne suis pas là, qui te tirera du pétrin la prochaine fois ?
- D'accord, tu peux rester, mais tu dois me promettre de refaire le droïde astromech pour moi, hein ? Ce déguisement te va si bien !
- Bip, affirmatif, beep !


Bonne lecture !
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
Victor Hugo
Zèd-3 Èt
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Localisation: Probablement en train de lire un bon livre au fond de mon lit alors que je devrais étudier...
 

Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 19 Déc 2015 - 14:04   Sujet: Re: 1000 ans après Yavin

Je me sens seul, moi... Plus personne ne lit cette fanfic ?
Enfin bref, voici le quatrième hors-série : L'opération SPARTAN

Sur SWINV : http://swinv.com/v2/fanfics/?p=viewfanf ... legacy#366

Sur le site :
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Hors Série 4 : Fondor, Opération SPARTAN

Localisation : Fondor, cachette des rebelles
Date : 20 Nelona 973

L'idée d'Idrid était d'occuper les forces Hutts pendant que les civils fuyait la planète en direction de l'espace Mandalorien. Un plan simple et compréhensible par tous, mais pas des plus faciles à exécuter. Le Mogul savait que la plus grosse partie de la population allait partir, il allait donc envoyer des forces conséquentes contre ce cortège fragile, il avait besoin de toute la main d'oeuvre pour sa production. Pour assurer la protection du convoi, les plus courageux civils ainsi que les anciens soldats et sous officiers de factions diverses, Vestiges de la République, Empire et déserteurs des forces de défense de la planète, avaient pris possession de diverses armes et vaisseaux. En entendant parler de ces rumeurs d'exilés, Edda Synia, une mandalorienne temporairement à leur tête, envoya cinq guerriers en armure pour enquêter. Idrid Snev, leader du petit groupe, prit rapidement contact avec le groupe de résistants qui devenait de plus en plus important. Après deux ans dans l'ombre à planifier l'extraction, Idrid avait échafaudée un plan malgré le nombre croissant de participants chaque mois. Tous faisaient confiance aux Mandaloriens et les ex-soldats avaient mis leur rancunes de côté. L'opération allait se passer alors qu’Edda représentait les Mandaloriens lors d'une rencontre "diplomatique", en même temps que l'assaut organisé sur Corellia pour sa libération, les forces Hutts seraient divisées.
Tout était calculés, le moment de partir était venu, les civils avaient embarqués dans les transports. En tout la forces de défense se résumait en trois cents soldats, pilotes, etc si l'on comptait les cinq Mandaloriens.
Les vaisseaux quittèrent l'atmosphère de Fondor, ceux armés en première ligne.
- Tout le monde reste concentrés, ce n'est que la première partie du plan et la plus facile, engagea Idrid.
- Oui, bien sûr, la plus facile, rétorqua ironiquement un ancien officier de l'Empire. On s'attaque tout de même à une station spatiale remplie de sympathisants Hutts, armés jusqu’aux dents.
La tache n'allait pas être aisée : le tiers des résistants devaient foncer droit sur la station et lancer l'assaut dans les coursives de celle-ci. Le groupe serait mené par deux Mandaloriens. La station serait alors occupé et quand les Hutts débarqueraient, le reste des soldats aborderaient leur vaisseaux. Les leurs n'ayant pas la puissance de feu nécessaire, les rebelles auraient l'avantage en combat terrestre. Idrid s'inspirait des méthodes de combats de Sev Oss, grand guerrier réputé pour ses tactiques efficaces, mais mort lors de la bataille d’Abregado-Rae.
Jon et Mélène, les deux Mandaloriens chargés de l'assaut de la station, lancèrent leur groupe, droit dans les hangars où stationnaient les intercepteurs. Les occupants furent pris au dépourvus : ils ne s'attendaient pas à ce que l'on aborde une station de cette envergure. Les deux guerriers étaient en premières lignes, ils faisaient reculer l'ennemi. Tout ce passait étrangement bien, malgré les quelques vaisseaux qui n'avaient pas réussis à passer. Cette atout fût de courte durée, les monte-charges faisaient monter des chars pour renforcer la défense. Alors que les rangs des assaillants commençaient petit à petit à rétrécir, la flotte envoyée par le Mogul sortie d'hyperespace. La phase deux de l'opération fût enclenchée, et comme prévue la flotte était réduite à cause de la bataille qui avait débutée dans le secteur Corellien: seulement deux destroyers et un croiseur de bataille Xersès étaient présents.
- Trois bâtiments, commenta Idrid, Ça tombe bien, allez ner'vod un dans chaque groupe d'attaque.
- Compris, lança Mendez, heureusement qu'ils sont sortie proches de nous, ou on aurait sûrement perdu la majeur partie de nos troupes.
- Le plus difficile va être de rentrer par les hangars, prévint Seph.
- Je sais, je sais ori'vod, mais on a pas de corvettes d'abordages sous la main, va falloir faire avec.
Comme pour l'assaut de la station, les assaillants firent leur entrée par les hangars. Ils y rencontrèrent moins de résistance que le premier groupe et repoussèrent rapidement les combats dans les larges couloirs des destroyers et dans les plus petites coursives du croiseur, coursives préalablement dessinées pour des Neimodiens. Pendant ce temps, les civils commençaient à atteindre les positions pour passer en hyperespace.
Dans les hangars de la station les tirs continuaient à s'échanger ardemment, les pertes étaient égales dans les deux camps, mais les attaquants n'arrivaient pas à progresser jusqu’à ce qu’un ancien Lieutenant des forces Impériales n’intervienne :
- Monsieur, j'ai peut être une idée pour nous débarrasser de ces foutus char!
- Tout idées est bonne à prendre, verd, commenta Jon. Haar'chak on est en train de perdre le flan droit !
Une explosion se fit entendre sur la droite, ainsi des cris. Mélène restait silencieux comme à son habitude.
- Si je pouvais avoir au moins trois hommes pour m'accompagner je vous assure que l'on pourra progresser.
- Je viens avec toi, se désigna Mélène. Je compte pour deux, ça suffira.
Le Lieutenant accepta, mais un jeune soldat de la Nouvelle République avait entendu la discussion et proposa son aide, que l'Impérial accepta sans hésiter. Les trois progressèrent alors de couvertures en couvertures, les autres assaillants avaient reçu l'ordre de concentrer leurs tirs sur les viseurs optiques des chars et sur les fusils mitrailleurs des défenseurs. Après qu'ils se soient concertés, Mélène se dirigea en courant de toutes ses forces vers le char de droite, les balles et les lasers ricochant sur sa beskar tandis que les deux autres menaient l'assaut sur le deuxième char, à gauche, en faisant plus attention que le Mandalorien. De son côté le guerrier était arrivé au niveau du char, les défenseurs essayaient de l'abattre mais il s'était mis à couvert et avec son armure il était difficiles de lui faire manger la terre. Il grimpa sur l'avant du char, détruisit le guidage optique, ouvrit l'écoutille et tua l'équipage du char. De leur côté l'Impérial et le Républicain avaient fait de même mais avec plus de difficultés bien sûr. Quelques secondes après leur entrée dans le char celui-ci se mit à tirer sur la ligne de défense, au même moment les assaillants chargèrent l'ennemi. Mais le char de droite explosa, Mélène venait de le détruire, avec lui à l’intérieur, car il était débordé. Jon ne s’arrêta pas, mais lorsqu'il chargea il cria de toutes ses forces :
- Pour toi, ner'vod !
Idrid et les autres avaient entendus son cri, ce qui ne les démoralisa pas pour autant mais eu l'effet totalement contraire. Entre temps les premiers vaisseaux civils commençaient leur départ. L'un des destroyers commença brusquement une descente vers la planète, ses moteurs et son système de gravité artificielle avaient lâché à cause d'une explosion provoquée par le sacrifice d'une petite escouade, on ne pouvait plus rien pour eux.
Le groupe de Jon avait subis de trop lourdes pertes pour s'attaquer à la salle de contrôle, le plan avait changé et la nouvelle cible était le générateur. Après en avoir informé Idrid et coupé la communication, le groupe mena un assaut éclair dans les couloirs pour atteindre le centre de la station, certains restaient derrière pour procurer plus de temps au Mandalorien. Arrivé à destination, le guerrier barricada la porte et enleva son casque.
- Nous y voila.
Il le laissa tomber sur le sol tout en avançant vers la console de contrôle et commença son sabotage.
Quand la station explosa, le dernier vaisseau de réfugié venait de s'enfuir. L'opération était une réussite, Idrid finie par atteindre le générateur du croiseur.
- La mission est finie. Si quelqu'un veut partir, c'est maintenant : le générateur va exploser et emporter les derniers survivants. Une fois que vous serez arrivés sur Sullust, vous serez en lieu sûr, il y a juste u message que je veux faire passer au Commandant Brok, défenseur de Sullsut et de son secteur: ça a été un honneur...
Après ces mots survint une énorme explosion qui emporta toute la flotte, même le destroyer chutant vers Fondor. Il ne restait plus rien pour témoigner d'une bataille, à part des débris.


Les derniers réfugiés avaient captés le dernier messages et l'avaient enregistré. Le voyage vers Sullust allait durer encore quelque temps, et ils choisirent de faire passer le message aux autres civils.
Quand le vaisseau de tête sortie d'hyperespace, la flotte de défense Sullustaine les attendait, enfin c'est ce que l'on pouvait penser, car celle-ci se démenait contre une force Hutt. On pouvait constater la puissance des limaces mais aussi le génie stratégique et la combativité des guerriers et de leurs alliés.
Une voie grave se fit entendre dans la liaison comm.
- On vous envoie de quoi vous protéger jusqu'à la surface, terminé. Je vous y rejoindrait après la bataille, Commandant Brok terminé.
Ce fût le seul message à destination des civils.


Voilà ! Qu'en avez-vous pensé ?
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
Victor Hugo
Zèd-3 Èt
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