StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
La Vengeance de l'Empire
Renforts
 
Seul dans une grande salle de réunion, le général Nel Sanders ruminait. Il repensait avec circonspection aux derniers événements qui avaient conduit Ferlus à une situation quasi insoutenable. Il y avait d’abord eu les menaces de Reveek puis les révélations sur Wellan Bossel, puis la disparition de ce même Bossel, juste après avoir comprit que les Brigades du Renouveau préparaient quelque chose sur la Lune Morte.
Sanders réajusta machinalement son costume et s’approcha d’une vaste vitre qui donnait sur la capitale de Ferlus. Même d’ici, l’agitation était palpable. Il y avait comme une odeur d’appréhension et de crainte qui flottait avec persistance. D’où il se trouvait, Sanders pouvait distinguer les gens qui faisaient des stocks de provision avant de se barricader dans leurs maisons. La population sentait que la guerre était proche et elle voulait s’y préparer par tous les moyens. Une escouade de soldats Ferlusiens déambula lentement dans différentes rues, regardant si rien ne paraissait suspect.
Sanders secoua la tête de dépit puis se détourna de la vitre. La situation était complexe et pouvait s’avérer désastreuse pour Ferlus. Le général Ferlusien avait cru vivre le conflit de sa carrière quand l’Empire avait attaqué mais à présent il n’en était plus si sur. L’affrontement qui se profilait contre les Neylanais promettait d’être terrible et destructeur. Sanders savait que les pirates avaient des chasseurs en grand nombre et qu’ils étaient habiles aux commandes.
Mais plus que la guerre en elle-même, Sanders craignait d’enflammer le système des Trois Planètes pour un temps indéterminé. Aucune des planètes ne pouvait se permettre de se lancer dans un conflit de longue durée, ce qui amenait Sanders à une conclusion. Il n’y aurait probablement qu’une seule bataille mais elle serait d’une intensité sans pareille et ferait des ravages.
La disparition de Wellan Bossel n’arrangeait pas les choses. Bien que son kidnapping n’ait pas été révélé à la population, Sanders avait décidé d’appliquer la loi martiale sur Ferlus, ce que la population avait plutôt bien accepté dans l’ensemble. A des temps difficiles répondaient des mesures extrêmes. Mais Bossel ne pouvait plus diriger sa nation et Sanders devait en quelque sorte le suppléer. Cela ne le dérangeait pas outre mesure mais ce qu’il redoutait c’était la situation de Bossel. Sanders l’avait rapidement compris, le Premier Conseiller Ferlusien avait été enlevé par des membres des Brigades du Renouveau, ce qui était très inquiétant. Les Neylanais pouvaient s’en servir comme d’un moyen de pression ou pire comme un exemple de leur détermination à éliminer les Ferlusiens.
Avec Nok Reveek à la tête des Neylanais, la guerre pouvait très bien se transformer en une boucherie innommable. Cela Sanders ne le voulait pas. Mais il n’était pas question pour lui de ne pas se défendre. Si des Ferlusiens devaient mourir alors ils le feraient au combat
.
Nel Sanders en était là de ses réflexions quand soudain la porte s’ouvrit précipitamment, laissant la place à un jeune officier.
-Qu’y a t-il? demanda Sanders
-J’ai une bonne nouvelle!
-Oh! Incroyable! Je vous écoute.
-Nos radars viennent de détecter un vaisseau de très grande taille en approche.
-Et?
-C’est un croiseur de la Nouvelle République.
Sanders ne put s’empêcher de sauter et de crier de joie en entendant cette information. Il regarda son officier, les yeux pétillants d’un espoir retrouvé et fit:
-Préparez ma navette, je dois monter à leur bord.
-A vos ordres!
Les deux hommes s’éloignèrent d’un pas rapide. Ce nouveau rebondissement pouvait bien avoir un impact déterminant dans l’issue de la guerre.


Konn Keveers hurla de colère quand il apprit la nouvelle. Il souleva son bureau et le renversa, envoyant promener tous les documents qui se trouvaient dessus.
-Noooon, c’est impossible!
Le membre des Brigades du Renouveau qui se trouvait en face de lui recula d’un pas et bafouilla:
-Il...il n’y a...pas de dou...doute possible. Nos installations sur la Lune Morte ont été...détruites.
-Mais comment est ce arrivé? cria Keveers d’une voix quasi inhumaine.
-Nous...ne possédons pas énormément d’informations mais il semblerait que les Ferlusiens aient tout découvert et qu’ils aient envoyé un commando sur place.
-Et combien étaient-ils dans ce commando?
-Euh...et bien...
-Parlez! intima Keveers
-Nous pensons qu’ils étaient...cinq!
-Attendez! Vous êtes en train de me dire que mon complexe armé a été anéanti par cinq Ferlusiens?
-Oui.
Keveers ne fit rien pendant quelques secondes même si on sentait qu’il bouillonnait intérieurement. Puis il lança:
-C’étaient les Anges Noirs?
-Nous ne le savons pas mais...
-C’étaient eux, j’en suis sur! Cela ne peut-être que eux! Eux et encore eux! Mais quand est ce qu’ils vont enfin crever?
-Je ne sais pas monsieur!
-Mais je ne vous ai pas demandé votre avis imbécile!
-Ah pardon, fit le soldat sur un air confus.
Keveers fit le tour de son bureau renversé et s’approcha d’une vitre qui donnait sur l’extérieur. Il regarda la grande cité fortifiée qui s’étendait sur plusieurs kilomètres puis fit d’une voix étonnamment calme:
-Vous vous rendez compte que j’ai perdu tout moyen de remporter la guerre facilement?
-Malheureusement oui.
-Mais je ne vais pas laisser le peuple Neylanais se faire humilier ainsi. Nous allons combattre à la manière traditionnelle, et nous allons prouver aux Ferlusiens qui sont les maîtres du système. J’ai peut-être perdu une bataille mais je n’ai pas perdu la guerre. Si les Ferlusiens veulent souffrir alors ils souffriront mais d’une façon ou d’une autre, j’aurai ma vengeance! Vous m’entendez, je me vengerai pour ce qu’ils ont osé me faire, je vais les écraser, les réduire à néant...
Le soldat continua de reculer, effrayé par la démence qui semblait envahir de nouveau le leader des Brigades du Renouveau. Puis tout à coup celui ci se tut avant de dire:
-Donnez l’ordre de mobiliser la flotte!
-Toute la flotte?
-Oui! Je veux que tous nos moyens militaires soient prêts à combattre dans quatre heures. Nous partons à la guerre.
Et Konn Keveers frappa du poing contre le mur.


Nel Sanders descendit d’un pas rapide de sa navette de transport et se dirigea aussitôt vers deux soldats de la Nouvelle République. Le général Ferlusien ne fit pas vraiment attention à la taille impressionnante du croiseur dans lequel il se trouvait. Il était concentré sur la discussion capitale qu’il allait avoir avec le général de ce croiseur.
-Je suis entré en communication avec votre général et je crois qu’il désire me parler, dit simplement Sanders aux soldats.
-Bien sur, nous vous attendions, veuillez nous suivre je vous pris.
Les deux soldats et Sanders quittèrent le hangar à vaisseau et empruntèrent de longues coursives aux murs blancs. Ils croisèrent un nombre impressionnant de personnels de bord et de pilotes. Puis, ils empruntèrent un ascenseur rapide qui les mena dans les niveaux supérieurs du croiseur. Ils marchèrent encore un peu, croisant quelques officiers puis s’arrêtèrent devant une double porte métallique qui coulissa sur elle-même à l’approche des trois hommes.

Nel Sanders entra seul dans la grande pièce qui s’offrait à lui. Au milieu, on avait installé une table aux formes futuristes et de nombreux sièges. La salle offrait une vue imprenable sur l’espace et dans le cas présent sur Ferlus. Mais Sanders n’y fit pas attention, trop occupé à se diriger vers l’individu qui venait de se retourner. Vêtu d’un costume de général, les cheveux et la barbe taillée d’un gris clair, Sanders comprit rapidement à qui il avait affaire. Et cela le rassura beaucoup:
-Général Bel Iblis, c’est un grand plaisir que de vous rencontrer enfin.
-Général Sanders, tout le plaisir est pour moi.
Puis Bel Iblis désigna un autre homme qui s’était tenu jusque là dans un coin de la pièce et qui s’approcha:
-Laissez moi vous présenter le commandant Wedge...
-Antilles! Oui, il est connu sur Ferlus.
Les deux hommes se serrèrent la main chaleureusement et Antilles fit:
-Je n’ai pourtant pas fait grand chose pour mériter un tel honneur.
-Vous avez aidé à sauver notre planète et cela compte beaucoup croyez moi.
Il y eut un silence puis Bel Iblis lança en désignant les confortables sièges qui se trouvaient autour de la table:
-Asseyez-vous, je vous en prie. Alors, dîtes moi quelle est la menace qui pèse de nouveau sur Ferlus. Le message du Premier Conseiller Bossel était assez intrigant. Il faisait allusion à une guerre imminente.
-C’est malheureusement la stricte vérité. Depuis votre départ du système, les choses ont bien changé.
-Nous vous écoutons, assura Antilles.
-Fech Helm a été renversé par la force.
Bel Iblis et Antilles se regardèrent mais ne dirent rien alors Sanders poursuivit:
-Le coup d’état a été manigancé par un groupe appelé les Brigades du Renouveau dont leur chef, un certain Nok Reveek, a juré de détruire Ferlus et de dominer le système des Trois Planètes. Ne pouvant pas tolérer cela, nous n’avons pas eu d’autres choix que de mobiliser nos troupes. A présent la guerre est inévitable et je dois dire que vous tombez bien.
-Vous avez eu de la chance. Nous étions proches des Régions Inconnues quand Coruscant nous a transmis votre message. Nous nous sommes immédiatement détournés pour venir vous prêter mains fortes.
-Mais pourquoi avoir attendu tant de temps avant de nous prévenir? demanda Antilles
Sanders se tortilla dans son siège, preuve que la question le dérangeait:
-C’est...assez compliqué! Toujours est-il que la situation s’est encore dégradée avec le kidnapping de Wellan Bossel par les Brigades du Renouveau.
Bel Iblis souleva ses sourcils fournis:
-Voilà qui est plutôt handicapant.
-Je vous l’ai dit, nous avons absolument besoin de vous. Nous ignorons de quoi les Neylanais sont capables. Si nous voulons éviter un conflit qui embraserait le système durablement, nous devons à tout prix écraser les Neylanais au plus vite. Vous allez nous venir en aide militairement ? demanda Sanders avec une pointe d’inquiétude.
Bel Iblis s’enfonça dans son siège et afficha un petit sourire:
-Vous faîtes partis de la Nouvelle République et de ce fait nous nous devons de vous protéger contre les agressions extérieures. Il est clair que ce Nok Reveek représente une menace pour la paix et la démocratie. Les ordres venant de Coruscant sont clairs, si je considère que la situation l’exige alors nous devons passer à l’attaque. Et je crois que vu où nous en sommes arrivés, nous n’avons plus vraiment le choix. C’est donc décidé, le Vague de Liberté combattra à vos côtés contre les Neylanais.
Un grand soulagement s’empara de Nel Sanders qui ne put s’empêcher de serrer vigoureusement les mains de Bel Iblis et d’Antilles. Puis il fit à ce dernier:
-Dîtes moi, l’escadron Rogue est là au complet?
-Oui.
-Alors je crois que nous avons une bonne chance de botter les fesses de Reveek.

Nel Sanders, Garm Bel Iblis et Wedge Antilles allaient quitter la salle pour distribuer des ordres quand un officier déboula en courant. Il fit promptement le salut militaire puis lança:
-Général!
-Que se passe t-il?
-Nous venons de rentrer en contact avec un escadron de chasseurs qui viennent de sortir de l’hyperespace. Ils disent qu’ils répondent au nom des Anges Noirs.
Un franc sourire s’afficha sur le visage de Sanders qui s’exclama:
-Ah bah j’ai jamais été aussi content d’entendre parler d’eux! Qu’ont-ils dit d’autre?
-Euh, ils désirent vous parler puisque nous leur avons dit que vous étiez à notre bord.
-Bon, je vous suis.
Alors que Sanders suivait l’officier de pont dans le dédale de couloir menant au centre des communications, Bel Iblis se retourna vers Antilles:
-Mobilisez tous nos escadrons de combats. La bataille est pour bientôt.
-A vos ordres général.


Konn Keveers montait avec détermination les escaliers qui le mèneraient au dernier étage de l’impressionnant Palais Gouvernemental de Neylan. Alors que ses pas et ceux de ses gardes du corps résonnaient, il demanda d’une voix pleine de froideur:
-Bossel et Helm se tiennent tranquilles?
-Ils ont été enfermés dans des cellules au sous-sol comme vous l’avez demandé.
-Parfait, ils pourraient encore nous servir.
Ils arrivèrent enfin au dernier étage, traversèrent une pièce richement décorée et débouchèrent sur un grand balcon qui dominait toute la Cité Fortifiée. D’où il était, Konn Keveers pouvait admirer toute la ville qui s’étendait, ainsi que les hauts murs de pierre qui coupaient des tempêtes de sable. Alors qu’il scrutait le paysage et que le vent chaud soulevait ses cheveux noirs, il entendit une immense clameur monter et envahir l’air tel un rugissement animal. Keveers regarda en dessous de lui et put voir l’armée Neylanaise qui brandissait le poing dans sa direction, l’acclamant et le portant aux nues.
-Les soldats et les pilotes sont tous là et ils n’attendent que votre ordre pour partir au combat, souligna un des assistants de Keveers.
-Parfait!
Konn Keveers s’approcha de la balustrade et leva les bras en l’air. Aussitôt les cris de liesses reprirent de plus belle et les membres des Brigades du Renouveau hurlèrent le nom de “Nok Reveek” en cadence. Puis Keveers demanda le silence qui se fit pratiquement aussitôt. Il regarda pendant quelques secondes ses centaines de soldats Neylanais qui étaient prêts à partir au combat pour lui et sa cause avant de crier d’une voix puissante et déterminée:
-Soldats! Un nouveau pouvoir s’élève! Aujourd’hui est venu le jour de combattre. Aujourd’hui, nous allons prouver aux Ferlusiens qui sont les Neylanais.
Les acclamations se firent de nouveau entendre jusqu’à ce que Keveers poursuive:
-Notre défi est immense et des sacrifices seront nécessaires pour parvenir à nos fins. Mais si c’est le prix à payer, alors nous le paierons. Je suis déterminé à vous mener à la victoire. Je suis persuadé que ce soir nous fêterons un triomphe total et la soumission inconditionnelle de Ferlus. Le temps de la faiblesse est révolu soldats ! C’est aujourd’hui que nous décidons de notre destin. Il n’y a pas de morts, il n’y a pas de peine, il n’y a que la victoire et le pouvoir. Ensemble, nous mènerons Neylan à son apogée, à son firmament et nous établirons une nation forte qui dominera le système pendant 1000 ans. Nous ne pouvons plus reculer, nous ne devons pas reculer ! J’ai fait un rêve dernièrement. Je voyais notre armée envahir Ferlus et anéantir Kotorn, je voyais la Nouvelle République plier sous nos assauts. Ce rêve sera bientôt réalité car tous ensemble, nous vaincrons! Pour la gloire de Neylan! hurla Konn Keveers en conclusion.
-Pour la gloire de Neylan! répondit un immense chœur de voix.

Aussitôt les soldats et les pilotes se mirent en ordre de bataille, certains se dirigeant vers leurs postes au sol, d’autres, en grand nombre, marchant vers leurs chasseurs. Konn Keveers admira ses troupes partir au combat, un combat qu’il savait déterminant et d’une rare violence. Mais il avait confiance. Confiance en lui, confiance en ses soldats. Et il n’échouerait pas.
-Non, cette fois je n’échouerai pas. Allez récolter le fruit de ma vengeance, Neylanais. Le fruit de la vengeance de l’Empire, murmura Keevers les yeux emplis par la colère.


Nel Sanders fronça les sourcils quand il entendit le rapport détaillé de Tel Hoke à propos des installations des Neylanais sur la Lune Morte.
-Et vous êtes sur que tout danger est écarté? demanda le général à travers une unité de communication
-Certains! Il y a eu un beau feu d’artifice sur la Lune Morte, assura Tel.
-Très bien, alors cette menace est écartée. Nous allons pouvoir nous concentrer uniquement sur la bataille.
-Avec le soutien de la Nouvelle République, cela devrait mieux se passer, fit Hoke la voix pleine d’espoir.
-Oui mais je dois vous avouer une chose.
-Laquelle?
Sanders expira bruyamment et fit:
-Bossel a été enlevé par les Neylanais. Nous supposons qu’il est retenu prisonnier sur Neylan.
-Et merde! C’est pas vrai! s’écria Tel.
-Malheureusement si. Mais nous ne pouvons plus attendre. La Nouvelle République a décidé de partir à l’assaut de Neylan. J’ai donné mon accord bien entendu. Je préfère que la bataille ait lieu au-dessus de Neylan plutôt que de Ferlus.
-Je comprends.
-A l’instant où je vous parle, tous nos chasseurs sont en train de décoller pour venir rejoindre le Vague de Liberté. Une fois toutes nos forces réunies, nous sauterons dans l’hyperespace en direction de Neylan.
-Alors nous allons évidemment vous accompagner et nous nous débrouillerons pour sauver Bossel.
-Mais vous ne pourrez pas le faire seuls! s’exclama Sanders
-Ne vous inquiétez pas, nous trouverons bien un moyen de lancer une offensive contre le Palais Gouvernemental Neylanais. Et croyez-moi, à ce moment là, les Anges Noirs seront à la pointe de l’attaque.
-Je ne demande qu’à vous croire capitaine.
-Alors croyez-le. Je vous promets qu’avant ce soir Nok Reveek sera mort.

Une demi-heure plus tard, toute la flotte alliée s’enfonça dans la noirceur de l’hyperespace, emmenant avec elle un croiseur lourd de la Nouvelle République, les Anges Noirs et un nombre important de chasseurs Ferlusiens.


Voici comment se sont passés les deniers instants de calme avant la tempête.

Konn Keveers est devant une immense fenêtre. Il regarde ses chasseurs décoller et disparaître petit à petit. Il pense à la guerre, il pense à la victoire, il pense à sa vengeance.
Le peuple Neylanais admire ses soldats qui partent au combat. Un combat qui sera probablement mortel pour nombre d’entre eux. Mais les Neylanais ont confiance, ils croient en leur chef, ils croient en leur chance de triomphe.
Le peuple Ferlusien retient son souffle. Tout le monde s’est barricadé chez soi alors que les forces armées Ferlusiennes viennent de sauter dans l’hyperespace. Il n’y a plus personne dans les rues, dans les magasins, dans les commerces. Un calme mortel s’est abattu sur la planète.
Les Anges Noirs attendent pour leur part la bataille avec impatience alors que leurs chasseurs se dirigent vers Neylan. Ils sont calmes où du moins essayent de l’être car leurs cœurs battent la chamade comme avant chaque combat de grande ampleur. Mais ils sont surtout concentrés car ils savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur. Et chaque membre de l’escadron compte les minutes qui les séparent du début de la bataille.
Nel Sanders a peur. Peur pour les siens, peur de l’issu du combat. Pourtant il sait que cette guerre est le seul moyen de pacifier le système. Il sait que Nok Reveek est un danger qu’il convient d’éliminer et pour cela il fait confiance aux Anges Noirs. Mais il a aussi peur pour Wellan Bossel qui est seul dans une cellule mal éclairée et puante. Et il craint que le Premier Conseiller Ferlusien ne survive pas au conflit.
Enfin Garm Bel Iblis est serein. Il a distribué les derniers ordres de préparation de l’affrontement. Ce n’est pas sa première bataille et sûrement pas la dernière. Mais il sait qu’il ne faut jamais sous estimer ses adversaires et voilà pourquoi il ne le fera pas aujourd’hui. Il se méfie des Neylanais et sait qu’ils pourraient être dangereux. C’est peut-être cette pensée peu rassurante qui fait naître deux gouttes de sueur sur le front du général Républicain.
Soudain le Vague de Liberté décélère et l’espace réapparaît aux yeux de Bel Iblis. Tous les chasseurs Ferlusiens sortent de l’hyperespace et se mettent aussitôt en position d’attaque. Et devant Bel Iblis, se trouve Neylan, boule orangée intimidante.
-Cette fois, nous y sommes, murmure le général.

L’attente est de courte durée car déjà les innombrables chasseurs Neylanais apparaissent sur les écrans de détection, puis les Ferlusiens les ont en visuels. Alors Bel Iblis se retourne vers un officier et lance:
-Dîtes à tous nos escadrons de décoller.
Et au moment où ceux ci sortent des soutes du croiseur, les deux armées ennemies ne sont plus qu’à une centaine de mètres l’une de l’autre.

Le déchaînement de violence est pour bientôt.
La paix attendra.
La guerre réclame ses victimes...et ses héros.


<< Page précédente
Page suivante >>