StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
1. Présentation
 
Dossiers C&P SWU 2004Réalisateur : Haskell Wexler
Avec : Robert Beltran (Eddie Guerrero)
Scénario : Haskell Wexler
Musique : Diane Louie
Durée : 1h42
Format du son : Dolby
Format de projection : 1:33:1
Format de production : inconnu
2. Histoire
 
En 1983, au Nicaragua. En place depuis 1979, le pouvoir révolutionnaire sandiniste, soutenu par Cuba et l'URSS, est aux prises avec la contre-révolution somoziste favorable à l'ancien dictateur, tandis que les libéraux sont évincés de la lutte politique.

Les USA, profitant de leurs manoeuvres au Honduras voisin, parachutent des "instructeurs" de la CIA au Nicaragua: en fait une puissante aide militaire dont fait partie le lieutenant Guerrero, un hispanique vétéran du Viet-Nâm. Entre deux états d'âme liés à son combat, celui-ci fait la connaissance, et un peu plus, d'une agronome, Marlena, qui vit au Honduras...

Le film nous présente aussi le point de vue d'une coopérative sandiniste, dont un jeune homme, Luis, sera capturé par les somozistes et enrôlé de force avant de rencontrer Guerrero...
3. Critique
 
Réalisé en 1985, ce film traite de faits d'actualité. Haskell Wexler, cinéaste de la contre-culture, s'insurge contre le soutien des Etats-Unis à des tortionnaires - sans parler des exactions des Bérets Verts américains eux-mêmes.

Le conflit est vu par les yeux de deux "héros": le lieutenant Guerrera, à l'humanité incompatible, et Luis, le garçon de la coopérative capturé et enrôlé chez les "contras". Les scènes de combat sont filmées sur le mode de la "sale guerre", la dénonciation politique est efficace. Film communiste ? Peut-être. Le principe de "l'économie mixte" sandiniste n'est jamais contestée malgré la crise économique (dûe il est vrai en grande partie au blocus américain).

Le film manque hélas un chouïa de tonus et présente bien des clichés du cinéma américain indépendant.

La VF est affreuse, comme à chaque fois qu'on demande à des doubleurs de prendre un accent. Il reste un petit film militant qui mérite d'être vu en totale opposition avec le carton du box-office cette année-là, Rambo II.
4. Liens avec le producteur
 
Haskell Wexler est l'un des chefs opérateur les plus efficaces du cinéma américain (Oscar de la photographie pour Qui a peur de Virginia Woolf ? en 1966). Lui et Lucas sont amis de longue date: ils se sont rencontrés à l'USC en 1964. Son aide précieuse en tant que consultant sur American Graffiti lui a fait intégrer la "bande à Lucas".

Il est tout naturel que George Lucas l'aide à produire un film politiquement sensible, en plein reaganisme. Ce sera à peu près la seule incursion du producteur Lucas dans le monde du cinéma social indépendant.

Politiquement, le réalisateur de THX 1138 s'accorde avec son ami Wexler: il semble même avoir l'avoir conseillé sur son script. Si George Lucas ne figure pas lui-même au générique, la société productrice est très clairement Lucasfilm Ltd; par ailleurs, on sait que Lucas a assisté Wexler sur le montage du film. Les talents de monteur de George ne sont plus à démontrer, et le film ne souffre aucun défaut sur ce point.
5. Quel format ?
 
Le film existe en VHS VF, de plus en plus introuvable bien sûr. Il est distribué par CBS Fox Video. Il semble qu'il n'y ait eu qu'une seule édition, datant de 1988. Ne vous faites donc pas arnaquer sur l'usure de la bande...
6. Galerie
 

Page suivante >>