Cas 2) La page pas très propre.
Il convient dans une BD d'avoir des marges correctes, blanches, fermées (ce qui nous sera indispensable pour la suite), sans tâches ni traits qui dépassent des cases, sauf s'ils sont prévus pour. Si la planche n'est pas parfaite à ce niveau, il va falloir la retoucher au niveau des traits, d'où l'intérêt d'avoir un calque ne comportant que les traits.
Sur mon calque “traits”, je vais utiliser l'outil gomme, en choisissant l'option “crayon” plutôt que “forme” : il faut que les bords de la gomme soient durs, sans quoi on obtiendra un gommage en dégradé qui ne sera pas du plus bel effet. Ensuite, avec notre gomme, on efface soigneusement tout ce qui dépasse du bord des cases et dont nous n'avons pas besoin, que ce soit les traits d'encadrement trop grands (figure 1 et 2) ou les traits “parasites” (figure 3 et 4).




Il peut arriver parfois que les cases de notre BD ne soient pas complètement fermées. Il convient de les fermer, par exemple avec l'outil “lignes” ou “traits”, en mettant l'épaisseur de la ligne de manière à ce qu'elle corresponde aux traits d'origine, soit environ 4 ou 5 pixels.


Une fois les cases bien fermées et les marges nettoyées, on peut créer un nouveau calque juste en dessous des traits et l'appeler “marges”.
Maintenant, un nouveau problème se pose : impossible d'utiliser la même méthode que dans le cas 1. Si les traits ont été crées avec la sélection douce, l'utilisation de la baguette magique ne sera pas efficace, car quand vous sélctionnerez le blanc dans les marges, il restera des franges en niveaux de gris le long des traits, même fines (voir flèches rouges), voire des aplats gris clairs qui risquent de ne pas être sélectionnés.

Si on opte pour cette technique, il faudrait, en utilisant le “mode masque” tout corriger à l'aide de l'outil crayon, ce qui dans certains cas sera complètement fastidieux et prendra des heures. Heureusement, il y a d'autres méthodes :
Méthode 1 : sur le calque “marges”, dessiner les contours des cases avec l'outil “crayon”. C'est plus facile qu'il n'y paraît : en effet, en posant un premier point puis en appuyant sur la touche “majuscule” en posant le second, on peut facilement tracer des lignes droites en posant simplement deux points (voir figure 1 ci-dessous). Entourer les cases devient un jeu d'enfant. Une fois les contours dessinés, on remplit les vides avec la fonction “Remplir” ou le pot de peinture, et voilà nos marges qui apparaissent (voir figure 2 ci-dessous).


Méthode 2: remplir l'intégralité du calque “marges” avec du blanc et, en utilisant l'outil de sélection “lasso polygonal”, on trace une sélection en suivant les traits entourant les cases (voir figure 1 ci-dessous). C'est assez long, il faut bien se concentrer, mais c'est efficace. Une fois les polygones sélectionnés refermés, il suffit d'appuyer sur la touche “Suppr.” pour que le blanc disparaisse des cases (figure 2 ci-dessous).


C'est plus long à réaliser pour les bulles qui sont en général circulaires, mais un peu de patience permet de bien s'en sortir, soit en utilisant le lasso, soit en utilisant l'outil “crayon” en mode masque (voir étape précédente). C'est là que la tablette graphique est la bienvenue. Faire tout cela à la souris peut s’avérer difficile.
Bon, nous avons enfin notre page prête pour la colorisation : les marges en blanc, les traits au-dessus et le fond des cases en vert clair. Le travail de colorisation en lui-même va pouvoir commencer sérieusement. Sauvegardons notre page et passons à la suite.