Alors, que dire ?...
Si on accepte d'éteindre son cerveau, d'oublier ce qu'on sait de Star Wars et de considérer cet épisode comme un épisode banal d'un dessin animé random de Disney on peut passer un bon moment. Au moins ses gosses en tout cas.
Si on se contente du minimum, c'est-à-dire de la réalisation, ça peut passer. L'animation des vaisseaux spatiaux est montée d'un cran en réalisme et en dynamisme. On a moins l'impression de batailles entre des caisses à savon mais à de dogfights se rapprochant d'Un Nouvel Espoir. C'est toujours ça de pris parce que j'ai pas trouvé grand chose d'autre à se mettre sous la dent avec cet épisode.
IRREALISTE
Le concept de blocus spatial est déjà bancal en soit, à moins d'avoir une flotte réellement capable d'envelopper une planète. Ce n'était pas déjà le cas dans le fameux épisode de TCW "Cat and Mouse" opposant la République avec l'Amiral Trench pour le blocus de Cristophsis, mais au moins, la flotte séparatiste ressemblait à quelque chose, était un minimum crédible. Pas juste trois corvettes (je ne sais pas exactement ce que c'est) impériales se battant en duel. Même une simple patrouille serait plus impressionnante.
IMPROBABLE
Que l'agent Kallus (qui au demeurant est l'un des rares personnages bénéficiant d'une voix convaincante dans la série) soit dans le casting lorsque l'Empire pourchasse les Rebelles. Soit. Ca se comprend, c'est son job. Mais qu'il se retrouve systématiquement sur le chemin de cette bande de Rebelles c'est gros. Pas étonnant qu'il ait un tel taux de réussite quand on doit savoir gérer des régiments de stormtroopers, diriger une escadre d'AT-AT et maintenant assurer le blocus d'une planète en qualité d'Amiral. La voilà la raison de l'inefficacité de l'Empire. A vouloir mettre les mauvaises personnes aux mauvais postes, c'est sûr... N'est pas Dark Vador qui veut.
INDIGESTE
Un point sur lequel j'aime bien m'attarder sur les productions Star Wars, ce sont les dialogues. Fallait pas faire Un Nouvel Espoir qui a servi depuis d'étalon à tout le reste. La barre était déjà à son maximum dès les origines ce qui peut expliquer mes déceptions au fil des sorties des suites, prequels et spin-offs made in Lucasfilm et maintenant Disney. Dans cet épisode, on retrouve le style usuel de la série. C'est-à-dire, simple et direct. D'aucun dirait minimaliste. Je n'appréciais pas énormément mais au moins jusqu'à présent, ça avait l'air d'être assumé. Or, voilà qu'Hera nous sort un monologue tout droit sorti d'Hamlet ou Othello qui contraste sérieusement avec le reste au point de se demander où se trouve le prompteur tellement ça fait récitation de cours de théâtre. Pourtant, c'est bête, en donnant plus de punch aux répliques de l'ingénieur face à Hera, et pas simplement un rôle de souffleur, le passage où Hera raconte ses motivations auraient pu être vraiment sympa. Au lieu de cela, ça fait un discours très "écrit" et peu naturel.
INACHEVE
L'intrigue de cet épisode est une nouvelle fois ultra simpliste et ne sert qu'à développer le personnage d'Hera et uniquement cela. Et encore, ça dure à peine 30 secondes sur les 20 minutes de l'épisode... Ca laisse rêveur.
L'épisode est auto-contenu et ne débouche sur pas grand chose.
Quarrie est sans doute promis à l'oubli alors que j'aurais plutôt préféré en apprendre plus sur lui et sur son prototype de B-Wing, qui évidemment pose problème.
Je considère cet épisode comme dans la continuité avec le précédent dans son statut de bouche-trou pour remplir le vide sidéral du scénario de la série. Bref, du travail bâclé, comme d'habitue ou presque.
INCOHERENT
Ok, je sais qu'avec le remaniement en profondeur de ce qui est officiel de ce qui ne l'est pas, on ne peut plus avoir de certitude. Mais quand même... Le B-Wing n'apparaît déjà qu'à l'épisode VI. L'amiral Ackbar est de plus sensé être le concepteur du vaisseau si ma mémoire est bonne.
Heureusement que Quarrie est un Mon Calamari comme Ackbar parce que sinon ce n'était même plus possible qu'à mes yeux Rebels puisse être canon.
Et avoir un laser aussi puissant alors que la Rébellion dans les épisode IV, V et VI n'a jamais eu une telle puissance de feu, même avec ces Frégates Nebullon B qui sont autrement plus imposante qu'un B-Wing, ça me laisse extrêmement songeur.
Le mec se trouve au milieu de nul part, isolé de tout ou presque et parvient à pondre un arme digne de l'Etoire Noire. Plus c'est gros et mieux ça passe...
Je vais m'arrêter là, je me fais du mal...
En résumé, cet épisode c'est un pas en avant et deux pas en arrière.