Après avoir vu l'épisode 8 en décembre dernier, j’étais sorti de la salle quelque peu frustré.
Sans avoir détesté ce que j’avais vu, certaines promesses non tenues et certains choix scénaristiques m’avaient laissé un goût amer dans la bouche. J’en étais même arrivé à me dire que JJ Abrams, de retour derrière la caméra pour l’épisode 9, aurait fort à faire pour réussir à donner de la cohérence et de véritables enjeux à la nouvelle trilogie.
Un peu geek et collectionneur sur les bords, je me suis tout de même procuré le blu ray de The Last Jedi, sorti récemment. En plus de l’envie de revoir le film, histoire de peaufiner encore mon avis sur celui-ci, j’avais entendu dire beaucoup de bien des bonus et surtout du making-off intitulé Le réalisateur et les Jedi (notamment par le biais des excellentes émissions de
https://starwars.direct/).
Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : ce making off est effectivement excellent, voire même essentiel pour profiter au maximum de cet épisode 8 et comprendre la vision de Rian Johnson. Pendant près d’une heure et demie, l’on suit en effet le réalisateur durant tout son travail sur le film, de la préparation logistique au clap de fin. Son excitation, ses doutes, ses craintes, ses idées, ses espoirs, ses échanges avec les acteurs, tout y passe, sans langue de bois. On comprend que l’on a affaire à un fan de la saga tout à fait conscient de ce que signifie cet univers pour des millions de fans à travers le monde. Non, Rian Johnson n’est pas là pour faire son cinéaste rebelle et pourrir la mythologie créée par George Lucas, mais pour la compléter et l’enrichir. On peut évidemment avoir des désaccords avec sa vision, j’en conserve d’ailleurs un certain nombre, mais je suis désormais à l’aise à l’idée de le voir réaliser d’autres films Star Wars à l’avenir (de nouveaux épisodes qui se dérouleront dans une période encore inexplorée au cinéma lui ont en effet d’ores et déjà été confiés).
L’autre point fort du making off n’est autre que Mark Hamill. En toute honnêteté, celui qui incarne Luke Skywalker depuis 1977 exprime son incompréhension sur le destin attribué à son personnage… mais assure et prouve qu’il donnera tout pour répondre aux attentes de son réalisateur ! Les larmes de Mark Hamill sont aussi vraies que le travail titanesque abattu par toute l’équipe du film, on oublie donc rapidement qu’il s’agit d’un énorme blockbuster extrêmement onéreux et d’un fleuron de la Walt Disney Company, parce que les émotions transcendent tout cela.
L’hommage à Carrie Fisher, lui, attendrira le cœur des plus insensibles des spectateurs !