Au fil des pages, l’auteur nous fait un bilan des premières années de la Saga sous l’ère Disney et tente de nous faire comprendre si cette nouvelle Trilogie est une réussite ou pas en se basant sur différents éléments mis dans leur contexte.
Alors, l’auteur cherche à être le plus neutre possible, mais on se rend vite compte qu’il met quand-même son avis personnel dans la balance. En effet, il essaye de donner des points de vue positifs et négatifs pour chaque nouveau film depuis 2015 mais il ne s’attarde pas trop sur les arguments qui ne vont pas dans son sens.
Après, je ne lui jette pas la pierre, il est difficile de rester neutre sur des films qui déchainent les passions.
Par exemple, dans l’Episode VII, il est plutôt en mode « rien de nouveau ». Or, on peut trouver quand-même pas mal d’éléments nouveaux dans ce film.
Thibaut Claudel prend le temps de poser le contexte sur les aspects qui ont façonné les films, que ce soit pendant la production, que ce soit sur les évolutions des idées dans les scripts.
Evidemment, il fait un peu de spéculation sur les tenants et les aboutissants de ce qui s’est dit en coulisse mais il est allé glaner le maximum d’informations dans des interviews ou en lisant entre les lignes dans des livres tels que les divers ‘Art Of’.
Petit truc qui m’agace. L’Episode VII a été pensé pour plaire aux fans, il fallait donc se baser sur la Trilogie car la Prélogie n’est pas appréciée. Et là, ça m’hérisse le poil. Faut arrêter de croire que la Prélogie est détestée. Cela ne concerne qu’une partie des fans. D’ailleurs, la preuve, chez les fans, le Réveil de la Force n’a pas fait l’unanimité. Disney s’est donc trompé en croyant connaître les fans, qui sont très différents dans l’appréciation de la Saga.
J’entends souvent des « les fans ont aimé ceci, les fans ont détesté cela ». Non, seulement une partie. Je dois avouer que faire des certitudes de ce genre m’énerve.
Finalement, on comprend assez vite que la plupart des films ne se sont pas faits dans la sérénité avec la valse de scénaristes et de réalisateurs débarqués pour différents artistiques.
J’ai trouvé le passage sur le choix du nom de Rey Skywalker et non Rey Organa par exemple très intéressant.
On a également une partie sur l’Univers Etendu avec les romans, comics, jeux vidéos et autres séries télévisées où on retrouve souvent des idées et des concepts non utilisés pour les films.
On réutilise ainsi les travaux de Ralph McQuarrie pour le design d’une planète ou le fait d’avoir une équipe qui part à l’aventure (Dave Filoni met en place un groupe pour la série Rebels, idée qu’il voulait développer à la base pour la série The Clone Wars).
Et concernant les séries, on perçoit de nouveau un peu de partie pris selon si l’auteur a apprécié ou pas en occultant les choses qui vont pas et en s’attardant beaucoup plus sur les points positifs (Rebels, Mandalorian).
On a aussi un chapitre sur Star Wars et la politique du moment. On a du mieux concernant la représentation mais Lucasfilm peut mieux faire.
Voilà, pour finir, j’ai bien aimé bien le style d’écriture, on est presque entre nous.
Puis l’auteur nous permet d’avoir une vision des premières années de la Saga sous la coupe de Disney. Et on peut dire que ça n’a pas été facile.