Sorti quelques temps après
ESB dans une belle boîte rappelant les premières maquettes de la marque, ce kit, vendu au départ en Europe sous la marque Airfix, fait toujours son petit effet une fois monté. Ok je l’accorde, ça fait toujours un petit frisson de voir exposée cette fière maquette sur mon étagère. Le système de support est ingénieux, ma foi, voilà enfin une maquette qui tient bien sur son support sans risquer de se casser la figure à chaque courant d'air ! Les proportions du vaisseau sont globalement correctes. Tout est donc pour le mieux. Ou pas.
Penchez-vous donc en avant, oui, un peu plus, et regarder de près. Par souci bien compréhensible de miniaturisation et de reproduction, tout a été modifié et terriblement simplifié. Résultat c’est à peine si l’on identifie les batteries de turbolaser, moulé à même la coque (je reconnais que, vu l’échelle, les mouler à part aurait produit des pièces lilliputiennes). Les réacteurs sont également très décevants car complètement simplifiés, et dénués de ces sorte de clapets visibles dans le film. Pire : la pièce la plus visible du destroyer, le pont n’a ABSOLUMENT rien en commun avec le modèle original. Le générateur de bouclier, situé au-dessus du pont n’est pas non plus dans la bonne position, et les “boules” du bouclier déflecteurs sont si grossières qu’elle peuvent avantageusement être remplacées par de simples perles à facettes disponibles dans les bonnes merceries. La soute située sous le vaisseau, là où s’engouffre le Tantive IV (vaisseau dont on ne possède toujours aucune maquette officielle à ce jour !) est proprement indigente au niveau des détails. Ajoutez enfin que les cloisons latérales laissent apparaître de multiples jours qu’il faudra s’efforcer de faire disparaître pour donner l’impression de blocs, et vous aurez une maquette superbe mais uniquement si l’œil ne s’y attarde pas. Pour les fanatiques du détail, il est toujours possible de refaire les reliefs sur la coque à l’aide de carte plastique et de profilé, si l’on a assez de patience et de motivation.
Enchaînons directement avec l’idée géniale qu’a eu AMT de rééditer le Destroyer mais proposé cette fois avec éclairage et fibres optiques ! L’essai avait été concluant avec l’Enterprise D de Star Trek, et la marque décida de l’étendre à d’autres kits.
Il suffit de voir les prix auxquels se négocient ces maquettes sur Ebay pour comprendre l’effet que la simple boite fait aujourd’hui encore sur le quidam amoureux de cet univers lointain ! Le kit, complètement semblable au kit d’origine et possédant donc les mêmes défauts (voir plus haut), est cette fois livré avec un système électrique, des fibres optiques et une petite perceuse à pile. Là où le problème se pose, c’est pour coller et fourrer tout ça dans la carcasse du Destroyer. Il faut percer des dizaines de petits trous, laisser dépasser les fibre d’environ un centimètre à l’extérieur, les faire tenir à l’intérieur de la coque avec un point de super-glu (pas de colle à maquette, malheureux ! Tu ferais fondre les précieuses fibres !) avant de peindre, puis couper délicatement les fibres à raz une fois la peinture terminée avec un cutter parfaitement aiguisé. Rassurez-vous si les fibres sont abimées : ce sont les mêmes que celles qui équipent ce espèces de lampes psychédéliques tournantes, qu’on trouve aujourd’hui pour une bouchée de pain sur le Net. Elles remplaceront avantageusement celles livrées dans le kit. Une fois l’ensemble terminé et la lumière tamisée, nous avons un superbe Stardestroyer piqueté de points lumineux…