Avec la sortie du Décimateur impérial lors de la vague 5 de X Wing, les Impériaux ont enfin eu leur gros monstre. Car le Firespray n’en était pas un : il était trop agile et pas assez résistant pour mériter le qualificatif. Le VT-49, issu du jeu pour tablette ou Smartphone
Star Wars : Commander, est moins iconique que le vaisseau de Boba Fett mais mérite le détour.
La figurine en impose d’ailleurs et s’avère souvent envahissante sur le tapis de jeu au point qu’il soit fréquemment nécessaire de la séparer de son socle.
On conseillera aux propriétaires d’une boîte de vaisseau épique comme le Tantive ou le GR 75 d’utiliser les tiges et bases de ces vaisseaux sur le Décimateur, pour plus de confort en partie.
Intéressons-nous aux statistiques du bestiau. Le VT-49 est un vaisseau assez paradoxal. Il correspond tout d’abord à sa taille et à son gabarit de grand vaisseau : il a une masse énorme de points de coque (12) et de boucliers (4).
Cette robustesse supérieure même à celle du Faucon Millenium compense évidemment une donnée essentielle : le Décimateur a zéro en agilité. Il ne peut donc jeter des dés verts de défense que s’il se trouve à portée 3 ou grâce à un obstacle. Jouer contre un Décimateur est un exercice particulier donc : il faut lui tirer dessus et en masse en concentrant le feu et ne pas lambiner pour profiter de son absence de défense.
Car, en retour, le Décimateur tirera systématiquement tous les tours grâce à sa tourelle native à 360°. Et avec 3 en attaque, il pourra rapidement faire un malheur à l’image d’un Faucon Millenium.
Toutefois attraper un tel vaisseau ne sera pas si facile car il est bien plus véloce qu’on ne pourrait le croire. Certes il ne peut faire de demi-tour mais du fait de sa tourelle, il ne souffre pas trop de l’absence de la manœuvre. Pour le reste, sa roue est très bonne, lui donnant beaucoup de souplesse.
Avec des « Moteurs améliorés » il pourra devenir franchement mobile et pas si facile que ça à attraper. Les joueurs les plus prudents qui craindraient pour la survie de leur joujou pourront choisir un pilote plutôt défensif avec Kenkirk qui pourra se hisser à 1 en agilité après avoir perdu ses boucliers – ce qui peut arriver vite. Doté de l’équipage « Ysanne Isard », il obtiendra en plus un jeton d’esquive ce qui rendra la bête encore plus coriace.
Mais la boîte du Décimateur est assez fournie en cartes d’amélioration pour jouer différentes configurations.
On repérera une configuration offensive avec le Contre-amiral Chiraneau qui mérite peut-être la carte « Prise de risque ». Ou un Décimateur à lancer dans la mêlée comme « percuteur » avec le Capitaine Oicunn qui occasionne un dégât aux vaisseaux ennemis en contact. Pour achever de semer encore plus la zizanie, la fameuse Mara Jade distribuera des points de stress aux alentours alors qu’« Intimidation » réduira la défense des adversaires.
Parlons franchement : le Décimateur n’est pas ma tasse de thé et je ne suis pas a priori trop friand des gros socles, surtout quand ils détiennent une tourelle et permettent à leur joueur de se montrer un peu paresseux. Mais il est vrai que le Décimateur permet différentes configurations de vaisseau. Par ailleurs, la multitude de ses améliorations accessibles (les torpilles, les bombes et… trois slots d’équipage) permet de jouer des vaisseaux à chaque fois variés. L’expérience de jeu est bien différente de celle que l’on connaît en menant une nuée de TIE ou trois as de la Rébellion, mais elle vaut quand même le coup de s’y attarder.