Nonobstant ce qui est écrit sur la boîte, il s’agit en fait d’une extension permettant de jouer un Firespray 31, le type de vaisseau détenu par Boba Fett et personnalisé sous le nom de Slave 1. FFG a sans doute pensé qu’évoquer directement le nom du vaisseau de Boba Fett était plus vendeur…
Quoi qu’il en soit, le Firespray ne pouvait que suivre le Faucon Millenium, à l’image de ce qu’il fit dans l’Empire contre-attaque, et le vaisseau du plus célèbre chasseur de prime de la galaxie fait logiquement partie de la vague 2. Comme le Faucon, le Firespray est un gros socle, mais à la différence du premier, il apparaît comme un vaisseau plus équilibré. Fort, certes, mais pas disproportionné. On ne le verra que rarement gagnant un tournoi mais fréquemment présent et assez bien placé.
Les caractéristiques du Firespray révèlent bien cet équilibre : une bonne résistance avec 6 points de coque et 4 points de bouclier, une bonne puissance de feu avec un score de 3 mais aussi une agilité de 2 de telle sorte que le Firespray n’est pas si maladroit face aux tirs adverses. Et ce d’autant plus qu’il profite de l’action d’évasion. Sa roue est par ailleurs excellente avec toutes les manœuvres accessibles en 2 et en 3 et deux manœuvres rouges, restreintes aux demi-tours. Ces demi-tours serviront peu car, si le Firespray n’a pas de tourelle à l’instar du Faucon, il profite d’un second arc de tir orienté vers l’arrière qui le rend bien puissant.
Qu’est-ce qui empêche le Firespray d’être totalement une bête de course ? En fait peut-être ses pilotes nommés. Nous ne parlerons que des pilotes « impériaux » qui sont disponibles dans cette extension et les pilotes racailles, présents dans l’extension Ennemis publics, seront traités avec cette dernière. Or, les pilotes impériaux sont intéressants mais pas totalement convaincants. Ainsi Boba Fett est doté d’une excellente valeur de pilotage mais d’un pouvoirs de changement a posteriori d’une manœuvre qui sert en fait peu. Kath Scarlet est à peine supérieure : elle peut stresser un ennemi évitant une touche critique, ce qui est en fait assez situationnel. Pour rendre plus utile son pouvoir, il faut la doter d’une carte d’amélioration appropriée comme « Adresse au tir » ou « Canon mangler » ce qui ne fait que renchérir sur son prix. Le dernier pilote, Krassis Trelik, a lui un pouvoir excellent mais sa valeur de pilotage de 5 et le fait qu’il n’ait pas accès aux talents de pilote d’élite le rendent moyennement attractif.
Qu’est-ce qui incitera finalement l’acheteur à se procurer le Slave 1 ? Sans doute la beauté de la miniature et le caractère iconique du vaisseau et de son pilote… Le plaisir aussi de manier un vaisseau puissant mais pas trop fragile, capable de tirer quasiment tous les tours sans accumuler les virages koiogran. Une dernière raison gît dans les cartes proposées avec le vaisseau. Si l’on met de côté la carte « Prise de risque » très mal calibrée, la plupart sont excellentes. Les canons, notamment sous la forme du canon laser lourd aux quatre dés d’attaque, sont des incontournables du jeu. Tout comme la carte « Canonnier » qui sécurise franchement les tirs.
Mais le plus intéressant est sans doute l’apparition des bombes et des mines, que l’on dépose avant ou après son mouvement et qui explosent directement ou lorsqu’on les traverse. Même si leur puissance n’est pas démesurée, elles proposent un enrichissement du jeu extrêmement significatif et totalement convaincant d’un point de vue ludique.