AMT_MF3.jpg
Millennium Falcon
- Date d'origine 01/1979
- Fabricant(s) MPC - AMT/Ertl
- Type(s) de produit Maquette plastique
- Echelle 1/58
- Sources Episode IV : Un nouvel espoir
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Note du staff SWU
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Note des internautes
Maquette en plastique injecté
120 pièces + pièces électriques pour le modèle illuminé, pas de support, notice en anglais.
Inclus figurines de Han Solo, Chewbacca et un personnage anonyme.
Niveau de difficulté : 3/5
Nécessite travail de collage et de peinture.
Rééditions :
— 1983 (sans lumières)
— 1989 (MPC/Ertl - sans lumières)
— 1995 (AMT/Ertl - sans lumières)
— 1996 (AMT/Ertl - Cutaway)
— 2005 (AMT - Cutaway)
Image | Fabricant(s) | Collection | Vague / Série | Date de sortie | Pays | Prix d'origine |
Nb d'exemplaires |
Liens web |
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MPC - AMT/Ertl | 01/1979 | Etats-Unis d'Amérique | N.C. |
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Premier défaut flagrant : un manque terrible de détails dans le superstructure. Vu de loin, ça peut très bien passer, mais si l’on se penche de près sur la bête, il nous apparaît que les détails mécaniques présents n’ont pas la finesse escomptée. D’accord, quand le moule a été créé, on ne possédait pas les techniques d’injection actuelles. Mais tout de même. Je disais les détails présents, car nombre de détails mécaniques importants sont carrément absents de la maquette. La structure, moulée d'un bloc, est beaucoup trop pauvre et grossière pour faire illusion. La maquette a donc besoin d’un sérieux ravalement de façade avec ajout de très nombreuses pièces issues de la boîte à rabiot. Personnellement, j’ai amélioré l’un de ceux que j’ai construit avec des pièces de moteur de Ferrari Formule 1 et de nombreuses pièces de blindés divers achetés aux puces. Quelques morceaux de carte plastique, du profilé, voire de la tige métallique et des bouts de tout permettent de complexifier la surface du vaisseau pour la rendre crédible. Une abondante documentation est disponibles dans nombre d’ouvrages comme le fameux “Star Wars Chronicle”, le magazine français SFX et le Technical Journal publié par Starlog. Il est également indispensable de renforcer l’intérieur de la maquette, les fameuses demi-coques, avec des morceaux de plastique (les entourages des grappes font parfaitement l’affaire). En effet, le plastique ayant tendance à être assez souple pour une pièce d’un telle taille, il vaut mieux le rendre un peu plus rigide en le “nervurant” de l’intérieur, en fait en collant un peu partout des tiges de plastique coupées des grappes, ce qui rend la maquette finale plus solide, et rend la manipulation d’une telle pièce pour la peinture nettement moins périlleuse.
Deuxième défaut, moins flagrant mais plus grave, la notice de montage ne permet pas de monter correctement la maquette. Si vous n’avez pas l’intention de construire cette maquette, vous pouvez zapper cette partie et passer au paragraphe suivant. Explication : ce kit du Faucon est composé de deux demi-coques en forme de soucoupes, avec des pièces qui se collent tout autour. La plan donne les indications suivantes : prendre la demi-coque inférieure, coller les côtés tout autour (voir photo de la notice de montage dans la galerie) et coller par-dessus la demi-coque supérieure. Sauf que cela ne marche pas. Il faut une chance folle pour que les côtés ainsi collés correspondent correctement à la demi-coque supérieure ! Il est simplement impossible de positionner correctement l'ensemble. Et si on y arrive, dans la plupart des cas des jours terribles peuvent subsister, et dans le pire, des parties entières ne peuvent pas du tout être assemblées. Pour mon premier Faucon (j’étais jeune, inexpérimenté, je ne l’ai même pas peint faute de pognon pour acheter les peinture mais qu’importe !) j’ai été obligé de casser certaines pièces pour pouvoir assembler le tout. J’en ai presque pleuré. Donc, et par expérience des Faucons suivants, voici la vraie marche à suivre : il faut prendre les deux demi-coques et les assembler sans les coller grâce aux entretoises fournies. C’est seulement maintenant qu’il faut coller les côtés tout autour, de préférence à la super-glu, en veillant à ce qu’ils soient bien en place en haut et en bas. Pas d’inquiétude, les entretoises maintiennent le bon écartement entre les demi-coques. Ne pas hésiter à faire de multiples essais et de présenter l’enfant avant de coller.
Troisième défaut et non des moindres : le cockpit. A moins que d’avoir recours à la verrière fumée, on peut facilement voir l’intérieur du cockpit et là, déception ! C’est l’indigence totale. Il s’y trouve bien deux figurines de Solo et Chewbacca, des sièges non conformes au modèles du film, quelques vagues consoles, mais rien d’autre. Et la cloison transparente au fond est un vestige de la version illuminée. Presque tout est à refaire si l’on veut obtenir quelque chose de correct. Là encore l’abondante iconographie disponible dans les ouvrages de référence peut aider pour ce travail, mais il faudra faire preuve d’imagination. Ajoutons à cela l’intérieur des tourelles laser, encore moins détaillées : l’intérieur n’existe carrément pas du tout, et les figurines (épouvantables ! Qu’est-ce que c’est que cet espèce de cosmonaute ?) se tenant dos au vide total de l’intérieur de la maquette. Pour bien faire, il faut d'abord coller les tourelles laser. Le fabriquant voudrait nous faire croire qu’elles pivotent sur elles-mêmes, mais il n’en est rien. Puis confectionner un simple cylindre avec de la carte plastique qui viendra s’insérer entre les tourelles, à l’intérieur, comme dans le film. Voilà pour les moins maniaques d’entre nous. Pour les autres, tout peut être refait à base de carte plastique et de pièces de maquettes de blindés bon marché. Personnellement, pour les tourelles, j’ai opté pour la verrière fumée et j’ai peint les pièces transparentes circulaires en noir brillant. Enfin, pour les plus besogneux et fortunés d'entre nous, il existe sur le Net des kits complets pour l'intérieur des tourelles, mais pas donnés.
Quatrième défaut : le réacteur. Dans cette version du Faucon, ce réacteur est limité à deux bandes de plastique transparent incurvées et lisses, avec un gros joint au milieu, vestiges de la version illuminée. Il faut dire, à la décharge de MPC, qu’à l’époque de la conception de la maquette (et jusqu’à l’Edition Spéciale) on ne disposait pas d’informations sur l’apparence de ce réacteur lorsqu’il ne fonctionne pas… Là, pour obtenir un résultat correct, on peut se limiter à un masticage en règle, ponçage et une belle couche de peinture bleu brillante, ou se lancer dans la confection d’un réacteur conforme à celui qu’on aperçoit dans la scène où le vaisseau décolle de Mos Eisley, dans l’édition spéciale. Et là encore, il faut travailler à la carte plastique. Prenez des mesures précises de la pièce à fabriquer, utilisez un logiciel de dessins industriel pour la concevoir et imprimez un “patron” pour découper la carte plastique. Courage !
On pourrait, pour les plus maniaques du détail, ajouter quelques dernières modifications : les trains d’atterrissage ne sont pas correctement espacés, et correspondent à la version Episode IV de Star Wars. Ils sont différents de ceux du Faucon du film l'Empire Contre-attaque car à l’époque de l’épisode IV, seulement la moitié du Faucon avait été construit en décor. Quand il a fallu construire un Faucon en entier, on s’est aperçu que le poids du vaisseau devait être réparti différemment, d’où cette nouvelle disposition des trains d’atterrissage.
Pour la peinture du Faucon, tout dépend du niveau que vous voulez atteindre. Pour obtenir un bon résultat, il faudra des heures de travail, des mélanges de peinture complexes, des jus et un sérieux drybrushing pour obtenir un résultat à peu près correct. Le Faucon d’origine est “bon pour la casse”, selon Luke, cela doit donc se voir, quitte même à pratiquer des trous dans la carlingue à l’aide d’un fer à souder pour coller au modèle de tournage. Ne pas trop se fier, toutefois aux nombreuses photos visibles dans les revues. En effet, selon leurs tailles, les différentes maquettes du Faucon ayant servi au tournage du film sont elles-mêmes différentes entre elles au niveau déco.
Première version (illuminée).
1979, aucune réédition.
Géniale idée ! Cette première version était vendue avec tout un équipement électrique : fils, ampoules, logement pour les piles, interrupteur rudimentaire pas toujours fiable. Les ampoules se plaçaient aux endroits “stratégiques” du vaisseau : cockpit, tourelles, réacteur et derrière cette vitre étrange à l’avant du vaisseau, entre les deux “mâchoires”. Les piles électriques se plaçaient sous le vaisseau, dans la soute, ce qui explique enfin aux maquettistes perplexes qui ont monté la seconde version, à quoi sert cette pièce inutile, vestige de l’installation électrique. Jusque là, rien de méchant. L’installation était facile à réaliser, quand je l’ai faite j’avais douze ans. Mais trois défauts viennent noircir le tableau. D’abord, les ampoules ont une durée de vie limitée, ce ne sont après tout que des ampoules à incandescence. Si jamais une ampoule vient à griller, il faut désosser la maquette (la casser, pour tout dire) si l’on veut la changer… Ensuite, c’est le côté ridicule de ces lumières. Dans le cockpit, ça passe encore. Mais dans le réacteur, c’est proprement ridicule ces deux petites lampes qui se battent en duel derrière la verrière. On peut vernir le plastique pour le dépolir, ou coller une bande de papier calque, mais alors le Faucon semble propulsé par deux bougies…
Enfin, dernier défaut inhérent à ce système d’éclairage : la lumière se voit non seulement à travers les parties transparentes mais aussi à travers le plastique des parois ! Et les choses sont pires encore si la maquettes est peinte : tous les défauts de peinture se voient en transparence ! Seule solution pour éviter ce drame : peindre tout l’intérieur de la maquette pour l’opacifier, à grand renfort de plusieurs couches de peinture noire matte. De préférence de l’acrylique Tamiya bien épaisse, sinon quatre ou cinq couches de Humbrol, soit une dizaine de pots hors de prix, pour espérer empêcher la lumière de filtrer. A l’époque, presque mission impossible. D’ailleurs sur une publicité de l’époque pour les jouets Meccano figure une photo de ce kit, monté et sans peinture, et l’on voit bien les halos de lumière à travers le plastique (voir photo dans la galerie). Cette version ne passera pas le cap de la réédition, et les suivantes ne proposeront pas cette option, bien que de nombreuses pièces plastiques inutiles racontent encore cette aventure épique…
Troisième version (cut-away)
1996, réédité en 2005.
Là, MIRACLE ! AMT a fait des merveilles !!! Autant l’extérieur du vaisseau est sommaire (c’est toujours le même), autant l’intérieur, puisque c’est de cela qu’il s’agit, montrer l’intérieur du vaisseau, est fin et détaillé. Si si, regardez vos DVD et passez au ralenti les scènes dans le Faucon – Fidélité à 90\\% ! On ne peut remarquer, en regardant bien, qu’un endroit totalement faux juste à droite de la console où s’assied Obi-Wan dans Un nouvel Espoir. Peut-être aussi la zone où Han embrasse Leia mais cet endroit est difficile à situer dans le film.
Là encore, rude travail pour les peintres ! Très rude. L’iconographie de référence ne manque pas pour l’intérieur du Faucon, particulièrement dans les Technical Journal de Starlog (à noter que le plan fourni dans ce Technical Journal n’est pas conforme à la maquette, ni au film d’ailleurs…) mais il faut une multitude de couleurs différentes pour peindre tout cela. Sans compter qu’il faut improviser pour la partie technique située dans la “mâchoire” ouverte du vaisseau. Donc prévoir de très nombreuses heures de patience, de nombreux petits pinceaux et pas mal de peinture… Je ne peux que conseiller de peindre les parties découpées des murs et des cloisons en rouge vif, comme dans les modèles techniques de moteurs, ça fait plus smart ! Bref, une belle réalisation, dans laquelle on peut ajouter quelques figurines micro-machines pour faire “habité”.
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