Bonjour à tous,
Comme l’ensemble des séries régulières, le titre Bounty Hunters d’Ethan Sacks a lui aussi été impliqué dans l’événement éditorial Dark Droids en y consacrant un arc de 5 épisodes, le dernier de la série régulière qui s’achèvera dans son quarante-deuxième numéro… même si nous n’y sommes pas encore ! Nous avions laissé Berlert Valance dans la mouise, avec ses souvenirs qui lui échappaient et qu’il n’avait plus que quelques heures devant lui avant de ne devenir qu’une coquille vide. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, avec son statut de cyborg amélioré, Valance est une cible de choix pour le Fléau droïde qui s’étend dans la galaxie...
Alors que la série approche de sa conclusion, Valance est-il condamné ? C’est ce que nous allons voir avec la critique !
(Bounty Hunters #37 à 41)
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La critique de L2-D2
Scénario : Vite, vite, on ferme !
Dernier arc majeur de la série avant son dernier numéro, Dark Droids a la lourde tâche de résoudre de nombreuses intrigues en cours, tout en s’impliquant dans les événements du crossover. On pourra d’ailleurs s’étonner de cette double menace sur Valance qui, lorsqu’on attaque cet arc, est déjà en train de perdre ses souvenirs (suite à l’intervention de l’Escouade Inferno dans les numéros 33 et 34) et dont on sait que le Fléau droïde va le cibler au vu de son statut quasi-unique, ce qui donne l’impression d’une double menace hélas redondante sur le personnage. De par sa perte de mémoire, il ne sera plus Valance mais une véritable machine, et sur cet élément se rajoute l’envie du Fléau de le posséder. Le résultat, c’est que ces deux menaces vont chacune prendre de la place sur l’autre, même si le scénariste Ethan Sacks va tenter de se montrer roublard en les liant d’une façon assez bienvenue, puisque le sauveur présumé concernant la perte de mémoire va en fait se révéler lié au Fléau…
L’ennui, c’est que tout cela va se faire au forceps.
Car une intrigue chasse l’autre, et la guérison de Valance devient une mission pour respecter sa dernière volonté. Une partie du casting disparaît presque sans ménagement de la série, pour mieux organiser des retrouvailles et ainsi donner un sentiment de finalité, le tout sans déroger aux traditionnels flash-backs qui ont contribué à la marque de fabrique de la série. Le résultat, c’est que 5 épisodes, c’est évidemment trop peu, d’autant plus lorsque, sur les deux premiers numéros et donc 40 pages de l’arc, près de la moitié (17 ou 18, si j’ai bien compris) sont concédés pour des flash-backs à l’intérêt narratif discutable. Si ceux impliquant Jango Fett se justifient, tous ceux impliquant le Général Grievous sont nettement plus dispensables et auraient pu servir à développer ou exploiter davantage d’éléments.
En fait, on sent presque une cassure vers la fin du troisième épisode, avec un Ethan Sacks qui sent qu’il n’a plus que quelques épisodes pour conclure. Et si le cas Valance est géré plus ou moins habilement et que tout ce qui le concerne est rapide, il y a une autre sous-intrigue qui se résout dans ces deux derniers numéros et qui pose clairement problème : T’onga, son épouse Losha et Vukorah. T’onga, donc, avait abandonné sa femme suite à la confrontation avec l’Escouade Inferno pour ne pas risquer qu’elle soit blessée, ou pire. On comprend que du temps a passé… mais on a au final l’impression qu’elles ne se sont pas vues pendant 1 ou 2 semaine, au vu du déroulé des événements impliquant Valance. Et ça, ça pose d’autant plus question lorsqu’on s’intéresse à un autre personnage qui fait son grand retour : Vukorah.
Faisant partie des grandes antagonistes du titre, Vukorah semblait esseulée suite à sa dernière apparition, remettant son avenir en question après les trahisons successives des uns et des autres. Là aussi, lorsqu’on la retrouve, il semble qu’un peu de temps se soit écoulé, ce qui est difficilement concevable au vu de la chronologie des événements, mais soit. Le véritable problème, c’est qu’elle a été victime d’un out-of-character total : Ethan Sacks lui fait opérer une volte-face à 180°, et là voilà, envahissante, limite pot-de-colle, qui vient gratter l’amitié auprès d’une Losha qu’elle a pourtant traumatisée lors de leur dernière rencontre, jouant les copines, les alliées récalcitrantes, folle de ses chats tookas. De quoi ? Une telle évolution aurait nécessité du temps, de l’espace, de nombreux numéros pour se construire, se développer, être cohérente. Là, encore une fois sans doute pressé par le temps et n’ayant pas l’espace nécessaire pour cela, Sacks nous présente la nouvelle Vukorah comme si de rien n’était…
Dernier point, et pas des moindres : quelqu’un a oublié de donner au scénariste le mémo indiquant que lorsque les droïdes du Fléau font face à des organiques inutiles, ils ne se détournent pas mais les éliminent...
Dessins: Tinto fait ce qu’il peut
Et heureusement qu’Arif Printo est toujours présent à la colorisation, histoire de conserver une continuité avec Paolo Villanelli car, ce n’est rien de le dire, Davide Tinto a du mal à être à la hauteur de son compatriote, lui qu’on avait déjà pu suivre dans la mini-série The Clone Wars – Battle Tales chez IDW. Les dessins sont assez quelconques, et le dynamisme de son prédécesseur italien est absent ici. Et comme en plus, le scénario d’Ethan Sacks va vite, il n’y a de toute façon guère le temps de proposer des mises en scène qui envoient…
Certains personnages, en revanche, sont devenus méconnaissables physiquement. C’est le cas de Losha, encore elle, dont on croirait qu’elle a abusé des stéroïdes tant sa musculature s’est développée, ou encore de Vukorah, à l’aspect plus chétif, plus souple, presque acrobatique. Si on comprend bien l’intérêt de les voir ainsi faire équipe, elles ne ressemblent guère à ce qu’on a vu d’elles sous les crayons de ses prédécesseurs.
Ainsi, Davide Tinto livre une prestation assez quelconque finalement. Rien n’est fondamentalement raté. Rien ne laissera un souvenir impérissable non plus.
Conclusion
La série est sur le point de s’achever, et ça se sent, mais pas forcément de la meilleure des manières. Pressé par le temps, Ethan Sacks n’a guère le temps de développer autant qu’il en a l’habitude, et le tout n’est pas aidé par une partie graphique quelconque. Dommage également de ne pas avoir fait durer plus longtemps le suspense concernant les souvenirs de Valance…
Note : 70 %
A noter qu’après sa prépublication dans les 4 softcovers Dark Droids, l’arc entier sera au sommaire du septième et dernier tome de la série librairie Bounty Hunters, disponible le 16 octobre prochain chez l’éditeur Panini Comics.
N’hésitez pas à venir nous dire ce que vous avez pensé de ce récit, soit en vous rendant sur sa fiche, soit directement sur le sujet du forum consacré à la série !
Et à bientôt pour une prochaine ActuaLitté !
Neow a écrit:On peut lire ce dernier volume sans lire Dark Droids ?
CroateAndeddu a écrit:Si tu veux prolonger le plaisir, il y a la mini série sur Jango Fett par le même scénariste. C'est du BH mais à l'époque de la prélogie. Pour le moment 3 numéro sur 4 sont sortis.
Cobb Vanth a écrit:Neow a écrit:On peut lire ce dernier volume sans lire Dark Droids ?
Oui, c'est quasiment la seule série où tu peux le faire d'ailleurs
Jagged Fela a écrit:Il contient trois arcs. Cible Fett, Dark Droids et la dernière issue qui conclue la série. Donc je veux bien qu'on puisse acheter un tpb pour lire trois issues sur huit mais ça n'a pas de sens si on parle en terme de volumes.
Panini suivra le même mode de publication comme dans 99.99% des cas.