onjour à tous,

Dark Droids, ce n’est pas qu’une (excellente) mini-série signée Charles Soule et Luke Ross. Au-delà de la (peu réussie) mini-série dérivée D-Squad de Marc Guggenheim et Salva Espin, le Fléau s’en est pris aux protagonistes de chacune des 4 séries régulières, et notamment celle qui nous intéresse ici : la série Dark Vador de Greg Pak ! Et les mauvaises langues (dont la mienne) diront que le véritable Fléau ici, c’est le scénariste, pas l’entité droïde qui tente de prendre le contrôle de toute la galaxie...

Puisqu’il faut donc en passer par là, voici la critique de cet arc pour le moins dispensable, juste après le rappel de la couverture, du synopsis de l’album et des informations éditoriales qui vont bien :

DARK VADOR (2020) – TOME 8

DARK DROIDS

Des droïdes tueurs se sont emparés du vaisseau amiral de Dark Vador ! Les leçons de ses maîtres le sauveront-il de l'emprise du Fléau ou feront-elles de lui un outil fort utile aux droïdes hégémoniques ? S'il veut survivre, Vador doit reprendre le contrôle de la Force en explorant sa haine la plus profonde. Mais qui le Seigneur Noir des Sith déteste-t-il le plus dans la galaxie ? De tous les comics Star Wars se déroulant entre L'Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi, c'est la série Dark Vador qui est la plus plébiscitée. Avec ce huitième tome, Vador devient une cible de choix pour le Fléau durant Dark Droids. Est-ce qu'il reste suffisamment d'humanité chez le bras droit de l'Empereur où sera-t-il manipulé comme un simple droïde ?

Contient : Darth Vader (2020) #37 à 41, 112 pages, 100 % STAR WARS, 18 €, disponible à partir du 18/09/24

La critique de L2-D2

Scénario : « C’est plus une machine qu’un homme, désormais... »

Cette phrase d’Obi-Wan Kenobi prononcée dans Le Retour du Jedi ne pourra que résonner à vos oreilles lors de votre lecture. Après tout, avec un Fléau droïde cherchant à s’en prendre au métal, puis aux cyborgs pour enfin attaquer les organiques avec en visée ultime les individus sensibles à la Force, on ne peut qu’imaginer qu’à ses yeux, Dark Vador doit être une cible de choix. Et c’est bien le cas car, dans la mini-série principale, rappelez-vous, le troisième épisode voit les troupes du Fléau (dont C-3PO) s’en prendre au Sith, alors en convalescence dans son château sur Mustafar, pour finir défaites par un Seigneur Noir trop puissant pour elles.

Assez curieusement, mais de façon plutôt satisfaisante sur le principe, le scénariste Greg Pak choisit de ne pas reparler de cette attaque, dont on devinera, au vu de la situation de Vador, qu’elle a eu lieu entre les épisodes 39 et 40. A la place donc, l’auteur va envoyer Vador reprendre le contrôle de l’Executor, totalement infecté par le Fléau droïde, ce même Fléau qui va ensuite s’en prendre à lui une fois de retour sur Mustafar, pour ensuite se rendre sur Coruscant, là où le Fléau attaquera encore, avant un ultime assaut suite à la décision de Vador à l’issue de l’épisode 40. Soit, si on résume, un certain nombre de tentatives qui, si chacune d’entre elles semble légitime, devient assez longue à la lecture, tant on a l’impression d’un Fléau qui envoie ses vagues de séides tenter de faire succomber Vador. Et c’est tout.

C’est tout ? Non, pas tout à fait ! Le lecteur régulier connaît sans doute désormais les marottes narratives du scénariste. C’est donc tout naturellement que l’on va revoir des allers-retours entre Mustafar et Coruscant mais aussi des conspirations impliquant Mas Amedda et Sly Moore, ainsi qu’une énième confrontation entre Vador et son Maître, une de plus sous la plume de Greg Pak… et en temps in-universe, ça semble donner l’impression que Vador a attaqué Sidious toutes les deux semaines dans l’intervalle de temps séparant les deux derniers films de la trilogie. Sous couvert de préparer le terrain au retournement final de Vador dans Le Retour du Jedi, cela semble pourtant avoir l’effet inverse, avec un scénariste qui montre Vador prompt à aller tâter du sabre-laser face à son Maître seul, alors que dans le film la présence de son fils, allié de poids s’il en est, ne le pousse pas à profiter de la situation. Du coup, faut-il en déduire que le Sith est mauvais en stratégie, ou plus courageux seul qu'avec un allié qu'il sait puissant ?

Les deux dernières planches lancent le prochain arc de la série, en remplissant leur rôle de façon certes correcte, notamment en donnant l’impression d’un véritable fil-rouge dans la série, mais sans pour autant empêcher le lecteur de lever un sourcil circonspect : ce personnage est donc encore impliquée dans une conspiration ? Vraiment ? Bon point en revanche : l’insupportable Ochi de Bestoon est aux abonnés absents dans cet arc !

Dessins : Et ça continue, encore et encore...

On retrouve donc Raffaele Ienco sur cette nouvelle salve d’épisodes. Le dessinateur a désormais l’habitude du personnage et de son univers, et propose des planches plutôt réussies, sans que les personnages n’aient cet aspect « statique » qu’on pouvait reprocher lors de ses précédentes prestations. L’ensemble est d’une belle homogénéité, avec des décors et des ambiances variées, et des cases rarement vides sans pour autant perdre en qualité visuelle. Seule ombre au tableau : les visages humains, essentiellement lors des flash-backs, sont encore nettement perfectibles, car souvent grimaçants, ridés ou sur-expressifs… Pourtant, avec toute la précédente intrigue sur Sabé, il y avait de quoi en profiter pour se perfectionner !

Un dernier mot sur les couvertures de Leinil Francis Yu, tout simplement superbes, et dont on espère le revoir un jour sur des pages intérieures dans la licence !

Conclusion

Ce nouvel arc du titre Dark Vador est donc loin d’être une purge, et s’inscrit plutôt efficacement dans le cadre du crossover Dark Droids. Il fait cependant le choix étonnant de ne surtout pas mentionner l’implication du personnage dans la mini-série elle-même, préférant multiplier les attaques du Fléau ainsi qu’une nouvelle confrontation avec Sidious. Bref, pas de changement majeur pour cette série qui continue de vivoter. Les complétistes de Dark Droids n’apprendront rien à la lecture, et ceux qui feraient l’impasse sur le titre ne louperont rien !

Note : 60 %

(Quand je vous disais que cet album était dispensable...)

N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de cet arc narratif, soit en vous rendant sur sa fiche, soit sur le sujet du forum qui lui est consacré.

Et à bientôt pour une prochaine ActuaLitté ! ;-)