Bonjour à tous,
A peine le softcover War of the Bounty Hunters a-t-il achevé sa publication que l'éditeur Panini Comics vous propose de le retrouver avec des albums thématiques !
Ce mercredi 11 mai est donc la date retenue pour la publication des albums War of the Bounty Hunters (regroupant le one-shot inaugural et la mini-série principale, comme vous pourrez le voir dans l'actualité d'à côté), le troisième tome de la série Star Wars de Charles Soule (avec le numéro prélude et l'arc en 5 parties, soit l'ensemble des épisodes liées à l'événement de la série régulière) et donc le tome qui nous intéresse ici, le troisième tome de la série Dark Vador de Greg Pak. Même principe ici : ce tome de 6 épisodes contient le numéro prélude ainsi que les cinq épisodes liés à la guerre en elle-même. Pour les séries Bounty Hunters et Doctor Aphra, il vous faudra en revanche faire preuve d'un peu plus de patience, puisque leurs tomes 3 respectifs sont annoncés pour le mois de juillet ! ;-)
Vous voilà fin prêts pour le nouveau softcover du mois prochain : Crimson Reign !
Mais avant cela, je vous propose mes critiques de l'ensemble des six numéros contenus dans ce tome, après un rappel de la couverture de l'album, son synopsis et les informations éditoriales qui peuvent être utiles :
DARK VADOR - TOME 3
WAR OF THE BOUNTY HUNTERS
Après s'être rebellé contre l'Empereur, Dark Vador subit l'horreur dans les laboratoires de Coruscant. Ses souvenirs nous ramènent alors à la première fois où il a entendu prononcer le nom de Han Solo. Cela va le conduire, lui aussi, à tout faire pour mettre la main sur le corps du héros piégé dans la carbonite. À #l'occasion des 45 ans de la naissance de l'univers Star Wars, nous proposons à ceux qui préfèrent suivre chaque série séparément, tous les épisodes de la série Darth Vader liés à l'événement War of the Bounty Hunters.
Contient Darth Vader (2020) #12 à 17, 100 % STAR WARS, 136 pages, 19 €
Les critiques de L2-D2
(Darth Vader #12)
Dark Vador a survécu aux tentatives d’assassinat menées par Ochi de Bestoon et a ce qu’il a découvert sur la planète Exegol. Sidious les ramène donc tous deux sur Coruscant afin de les remettre d’aplomb. Mas Amedda et Sly Moore s’inquiètent : Vador ne va-t-il pas tenter à nouveau de tuer leur Maître à tous… ou pire, se venger d’eux ? Mais le Seigneur Noir a d’autres projets en tête : la douleur de ses réparations va mener à la souffrance des amis de son fils, à commencer par le pilote vaurien, Han Solo !
Scénario
Difficile exercice que ce douzième épisode de la série Darth Vader qui, comme les autres titres, va se retrouver plongé en pleine War of the Bounty Hunters. Il faut donc justifier que le Sith, lui aussi, veuille mettre la main sur Han Solo, alors même qu’il l’a donné à Boba Fett dans L’Empire contre-attaque sans que cela ne semble le gêner outre-mesure, une équation difficilement soluble… et Greg Pak va avoir du mal à nous donner une raison entièrement satisfaisante. Si Vador se joint à la fête, c’est parce qu’il doit le faire (on comprend bien qu’éditorialement, il ne pouvait en être autrement) mais tout ça sonne assez creux, assez artificiel. Les flash-backs, caractéristiques de cette série, sont fades, Solo a autrefois échappé une fois à Vador. Oui, et… ? Ça ne va pas plus loin que cela. Le numéro s’achève cependant avec une alliance assez prometteuse, Ochi de Bestoon s’imposant comme un personnage qui a du bagout, une certaine capacité à passer d’un maître à l’autre. On verra ce que cela donne, et si le titre justifie l’implication dans le crossover à venir.
En revanche, une interrogation me taraude : lorsque Vador affirme à lui-même qu’il va tuer son fils… a-t-il l’intention de le faire afin de rester le préféré de l’Empereur ou bien, d’une certaine façon, afin de l’empêcher de devenir un nouveau Vador, esclave de l’Empereur ? Il y a de quoi creuser, tiens. Espérons que Greg Pak saura exploiter ce qui n’est peut-être qu’une phrase en l’air !
Dessins
Aux dessins, exit Raffaele Ienco qui souffle un peu le temps de se lancer dans le prochain arc, et bienvenue à Guiu Vilanova, dont c’est la première apparition sur la licence me semble-t-il… dans un style finalement assez similaire à celui du dessinateur italien. A tel point que j’ai cru au départ que le dessinateur était le même, ce qui est plutôt bon signe ! Le trait moins enfantin, moins « naïf », les tons moins colorés, tout cela sied bien à un personnage comme Dark Vador. Vilanova pourrait représenter une alternative efficace à Ienco dans le futur !
Conclusion
Un numéro qui rehausse le niveau après un second arc décevant, mais essentiellement grâce à sa partie graphique plutôt sympathique. Car si du point de vue du scénario de Greg Pak, l’objectif est atteint (Vador va participer à la War of the Bounty Hunters), il est atteint sans grâce, sans trop forcer. Vador participe parce que c’est Vador, et qu’il se découvre une soudaine rancune vis-à-vis des alliés de son fils. Moui.
Note : 60 %
(Darth Vader #13 à 17)
Han Solo a été volé !
L’occasion rêvée pour Dark Vador de disposer d’un formidable appât pour attirer son fils jusqu’à lui. Étant donné que Luke l’a rejeté, il n’a plus aucun intérêt et doit donc disparaître. Encore faudra-t-il pour cela déjouer les manigances d’un complot à son encontre, d’Ochi de Bestoon, de Bokku le Hutt ou encore de l’Aube Ecarlate !
Un scénario abracadabrantesque !
Que voilà un exercice difficile : critiquer cinq épisodes qui ne se suivent pas forcément, qui sont assez déconnectés, le tout à partir d’un postulat déjà peu convainquant : Vador va participer à la War of the Bounty Hunters parce que, subitement, il a décidé qu’il devait éliminer son fils et que donc, pour l’attirer à lui, Han Solo serait un formidable appât.
Espérons que Greg Pak saura exploiter ce qui n’est peut-être qu’une phrase en l’air !, avais-je dit lors de ma critique du numéro prélude. A ma grande tristesse, mais pas forcément surprise, il n’en est rien. Et, j’ai presque honte de le dire, je ne suis pas certain d’avoir compris grand-chose de ce qu’il s’est passé dans ces cinq épisodes. Oui, bien sûr, je sais lire, et j’ai bien compris le déroulé des événements. Mais le pourquoi ? Le comment ? Les motivations des uns et des autres ? Greg Pak semble avoir décidé de balancer tout cela aux oubliettes. Comment expliquer autrement l’idée qu’après avoir démantelé une cabale menée par Sly Moore contre lui, Vador lui ordonne d’aller représenter l’Empire à la vente aux enchères… pour mieux faire irruption dans les cases qui suivent, au sein du même numéro ? Quel est l’intérêt de le faire interagir à ce point avec Bokku le Hutt, pour mieux le manipuler, puis le décevoir, puis presque s’étonner qu’il le trahisse ?
Le premier arc de la série était sympathique, malgré son petit air de déjà-lu. Le deuxième arc s’effondrait après des bases prometteuses. Mais là, cela en devient presque du n’importe-quoi, à base de qui manipule quiconque se trouve à portée… au point que j’en viens, sincèrement, à me demander si Greg Pak a été mis au courant de ce que prévoyait Charles Soule, s’il a été mis devant le fait accompli ou s’il a décidé de raconter ce qu’il voulait. Dans tous les cas, déjà que la série en elle-même n’était pas passionnante et que son intégration à War of the Bounty Hunters s’est faite aux forceps, on ne peut pas dire que cela ait été une réussite. Pas du tout même...
Alors oui, la présence d’Ochi de Bestoon est sympathique, et rappelle en un sens l’époque où le Docteur Aphra se trouvait dans l’ombre de Vador. Sauf qu’Aphra avait une gouaille, un physique, une personnalité, un charisme : Ochi n’a rien de tout cela et n’est qu’un laquais aux ordres de son maître, changeant d’allégeance un peu au petit bonheur la chance avec une certaine forme d’impunité, ce qui est encore plus rageant alors qu’on sait tous qu’il est amené à survivre !
Et les dernières pages enfoncent le clou. J’ose espérer qu’il y a anguille sous roche parce que sinon, cela contribuera à faire sombrer la série dans les tréfonds de la licence…
Des dessins statiques
Raffaele Ienco m’avait séduit lors du premier arc. Mais là, à mesure que le temps passe et que le dessinateur devrait se montrer plus à l’aise sur le titre, cela ne se perçoit pas temps que cela. Son Vador est réussi, oui, son Ochi est reconnaissable tout de même mais les autres personnages… Bokku par exemple, personnage pourtant majeur de cette salve d’épisodes, ressemble plus à un serpent qu’à un Hutt. Sly Moore est affreuse (à l’image du personnage?). Et le tout est figé, immobile, sans dynamisme d’une case à l’autre. A croire que le scénario à illustrer ne motive pas plus que cela le dessinateur…
Conclusion
La série Dark Vador de Greg Pak continue sa lente et semble-t-il inexorable baisse qualitative. Pas de miracle en vue pour ce troisième arc de la série. Si vous souhaitiez tenter la série, attirés par War of the Bounty Hunters, cet opus vous sera inutile et vous apportera plus d’interrogations que de réponses. Votre argent sera sans aucun doute mieux investi ailleurs !
Note : 40 %
Un troisième volume loin d'être convainquant, donc !
Venez nous dire ce que vous avez pensé de ce troisième tome en vous rendant sur les fiches des deux récits contenus dans ce volume, ou bien directement sur le forum !
Et à bientôt pour une prochaine publication littéraire ! ;-)