Bonjour à tous,
Après un premier tome publié en novembre dernier, les éditions Pocket proposent au lecteur d'explorer une nouvelle fois L'Ascendance Chiss, deuxième trilogie consacrée au plus célèbre Chiss de la saga, avec aujourd'hui la publication de Bien commun. C'est bien évidemment toujours l'auteur Timothy Zahn aux commandes, un Timothy Zahn toujours amoureux de sa propre création, de son propre personnage, mais dans un contexte où le Chiss n'est pas encore Grand Amiral de la flotte Impériale mais un simple officier parmi de nombreux autres... mais rassurez-vous, Thrawn est déjà Thrawn, avec toutes ses qualités et ses défauts (quoique, si vous demandez à Timothy, des défauts, le bon Mitth' n'en a pas !) ;-)
Comme de coutume, nous vous proposons donc à l'occasion de la sortie chez Pocket de redécourvir les critiques des sceptiques Lain-Anksoo et Link, après la (toujours signée Magali Villeneuve, et toujours aussi belle) couverture, le synopsis du roman et les informations éditoriales qui vont bien :
Grâce à son génie militaire, le jeune Thrawn a mené les Chiss à la victoire et couvert sa famille de gloire. Mais la véritable menace contre l'Ascendance reste tapie dans l'ombre.
Cet ennemi n'emploie ni provocations ni ultimatums: ses armes se cachent dans les sourires et les attentions, les avantages gracieusement offerts, les services rendus sans conditions.
Des événements à l'aspect banal pourraient sonner le glas de la nation chiss. Alors que Thrawn et la Force de Défense et d'Expansion se mobilisent pour enquêter, ils font une découverte glaçante : plutôt que d'assiéger les capitales ou de piller les ressources, l'ennemi s'attaque au fondement même de l'Ascendance en attisant les dissensions entre les Neuf Familles Régnantes et les Quarante Grandes Maisons.
Rivalité et suspicion s'immiscent désormais entre les alliés, et chaque guerrier devra décider de ce qui compte le plus à ses yeux : la sécurité de sa famille ou la survie de toute l'Ascendance.
Pocket, 608 pages, 9,50 €
La critique de Lain-Anksoo
À la suite des événements du livre précédent, c’est l’heure du grand ménage : la flotte Chiss s’affaire à détruire les flottilles ennemies survivantes tout en menant l’enquête sur une mystérieuse guerre civile sur un monde alien. Ailleurs un complot se trame, l’Ascendance y survivra-t-elle ?
Le vol d’Icare
Je ne sais même pas par où commencer. En général pour me sortir de cette situation je me lance dans une analogie culinaire.
Ce livre, c’est l’histoire d’une recette, on y suit une demi-douzaine de personnes qui vivent dans une demi-douzaine d’endroits différents qui vont chacun aller chercher UN SEUL et unique ingrédient nécessaire pour cuisiner le plat voulu. À la fin, ces gens qui, pour la plupart, ne se sont jamais rencontrés, se retrouvent et nous offrent un sympathique plat de spaghettis bolognaise.
Grâce à cette analogie on peut pointer du doigt deux caractéristiques de cette histoire :
Je pense honnêtement que la construction du livre mérite notre admiration mais son dénouement nous fait dire « tout ça pour ça ? ». D’autant plus que j’ai peut-être mal compris un élément mais pour moi, quand Thrawn apprend le pot aux roses, il suffit de prévenir tout le monde et le piège est évité normalement, non ?
Thrawn ? Ascendance !
Le pire au sujet de cette fin c’est qu’on voit très peu Thrawn dans le roman. On le voit suivre des ordres à droite à gauche dans les Régions Inconnues pour qu’à la fin, tel le cheveu sur le plat de pâtes, on lui apporte une toute petite pièce du puzzle et qu’en deux pages, il nous fasse « Mais oui, mais c’est bien sûr, il s’agit d’un piège ! ALLONS-Y, ALLONS SAUVER L’ASCENDANCE ! » pshitt, FIN !
En vérité ? C’est presque un bon point car son absence relative dans le livre permet de suivre plein de nouveaux (ou d’anciens) personnages répartis partout dans l’Ascendance et même en dehors. D’ailleurs, précisons qu’ils ont presque tous des grades militaires ou politiques différents, ce qui nous aide à en apprendre plus sur ce gouvernement si particulier !
Sans menace
Je dois bien avouer qu’encore une fois, cette menace (qui a un nom maintenant et oh surprise, aucune surprise c’est même tellement évident/ennuyeux que je ne l’avais pas envisagé) ne m’inquiète jamais. À force de faire des ennemis sans noms, sans flottes et des tas de races d’aliens les unes à la suite des autres à combattre, malheureusement ça ne marche pas. C’est dommage car encore une fois, il y a de très très beaux combats spatiaux dans ce roman, mais Zahn en fait encore toujours beaucoup trop et la menace est tellement dérisoire qu’encore une fois il n’y a aucun mort chez les gentils.
Bon aller je chipote, y a un mort dans une scène de « memories ».
Justement parlons-en de ces « memories » il s’agit de petits chapitres qui servent à expliquer comment le méchant a réalisé son piège. Sincèrement ? Ils ne servent à rien et vu comment tourne le piège en question, j’ai envie de dire "à quoi bon" ?
Bien sûr, le livre se termine avec un teasing. Celui des méchants ne peut plus fonctionner étant donné qu’ils ont perdu tout leur mystère et toute leur crédibilité ; cependant, l’autre teasing titille beaucoup plus ma curiosité.
Attendons la suite qui arrive très vite.
- l’Ascendance
- Thrawn en retrait
- La construction du livre est impressionnante
- Dommage que cette construction ne serve pas à grand-chose
- Pas de menace
- Les memories
Note : 67 %
La critique de Link
Second tome de la deuxième trilogie consacré à Thrawn, Bien commun continue d’explorer les rouages de l’Ascendance Chiss, toujours sous la plume de Timothy Zahn.
I) Une liberté toujours bienvenue, mais…
Le gros point positif du premier tome de cette trilogie était la liberté à laquelle pouvait aspirer Zahn pour raconter son histoire. En effet, finies les contraintes liées à la série Rebels notamment. Il en va de même pour ce second tome, l’histoire se déroulant quelques mois après le premier (ce qui nous place donc vers la fin de la Guerre des Clones).
Cette liberté entraîne cependant un petit défaut. Car là où Zahn avait « raccroché les wagons » avec le reste de la galaxie dans le premier tome grâce à une scène bien précise, là on est dans le flou total. Car reconnaissons-le : il n’y aurait pas écrit Thrawn L'Ascendance - Tome 2 sur la couverture, l’histoire pourrait très bien se dérouler à n’importe quelle période, voire même dans n’importe quel univers de science-fiction un peu développé. Un point plutôt regrettable...
II) Un schéma narratif qui se répète
C’est donc le cinquième roman sur Thrawn de l’Univers canon, et j’ai l’impression que je vais écrire pour la cinquième fois la même chose. Oui, les coups de génie de Thrawn sont… géniaux. Oui, Zahn sait toujours aussi bien écrire des batailles spatiales… Oui, l’histoire racontée reste sympathique… Mais dans le même temps : on n’a toujours que trop peu d’infos sur les antagonistes (même si c’est en progrès par rapport à précédemment). L’intrigue globale est toujours aussi facile (malgré un semblant de pseudo-rebondissement à la fin). Et le schéma narratif reste le même (blabla, bataille spatiale avec coup de génie de Thrawn, blabla, bataille spatiale, etc etc).
Au crédit de Zahn, on mettra deux choses. Tout d’abord, quelques interludes-flashbacks qui permettent d’en apprendre un peu plus sur deux antagonistes, ce qui, comme je le disais précédemment, est un progrès par rapport à ses ouvrages antérieurs. Ensuite, on notera une ouverture à la fin qui est plutôt bienvenue et qui nous donne une indication sur ce que racontera le dernier tome. Mais cela est bien maigre, et laisse un goût amer en fin de lecture.
Je ne sais pas si Zahn éprouve une certaine lassitude à écrire sur Thrawn, mais personnellement je suis las de lire toujours la même chose… Heureusement, il y a quand même un autre bon côté.
III) L’Ascendance Chiss approfondie
Le roman vaut en effet la lecture rien que pour ça : un approfondissement, encore plus prononcé que dans le premier tome, de l’Ascendance Chiss, des familles qui la composent et des rouages politiques qui sont légion. C’est encore plus drôle lorsque l’on connaît l’incapacité de Thrawn dans le milieu politique, et de le voir se débattre au milieu des « requins » qui lui en veulent.
Par ailleurs, de nombreux personnages, nouveaux pour certains, sont présents, et certains vont s’avérer très intéressants. Thrawn est même en retrait une grande partie du roman, ce qui n’est pas pour nous déplaire, et qui montre qu’il n’est pas le seul Chiss intelligent de la galaxie.
Conclusion
Un roman dans la lignée de ce que fait Thrawn sur l'UE canon. Si vous découvrez le personnage et les Chiss, nul doute que vous le trouverez excellent. Pour le lecteur plus aguerri qui a déjà tout lu du « Zahniverse », un sentiment de déception sera sans nul doute ressenti… Il reste un tome pour conclure la trilogie, espérons qu’il soit à la hauteur.
Note : 65 %
Vous l'aurez compris, avec sa moyenne de 66 %, le roman est symapthique, mais ne restera pas dans les mémoires. Timothy Zahn aurait-il tendance à trop tirer sur la corde ? Venez nous dire ce que vous en pensez, soit en vous rendant sur la fiche du roman, ou bien directement sur le sujet du forum qui lui est consacré !
"Et le troisième tome ?" vous demandez-vous ? Pas encore de date de notre côté de l'Atlantique, mais nul doute que Pocket l'a dans sa ligne de mire... ;-)
A bientôt pour une prochaine publication littéraire ! :-)
link224 a écrit:Et si la question suivante c'est : "Est-ce qu'il y aura quand même quelques exemplaires en avant-première à Cusset pour se les faire dédicacer par Lucile et Magali Villeneuve ?" => Pocket n'a rien dit à ce sujet, donc on n'en sait rien
— Je veux lui montrer ceci, expliqua Thrawn en lui présentait une broche plutôt jolie, faite de filaments métalliques.
— Une dernière question, capitaine, demanda Apros. Est-ce que votre mission à un lien quelconque avec des bijoux non-chiss ?
Jenos Idanian a écrit:
Ceci signalé uniquement en espérant avoir été utile, dans un but purement informatif en cas d'une éventuelle réimpression ultérieure