Star Wars Épisode I : La Menace Fantôme est sorti sur les écrans américains il y a exactement 20 ans. Le film, premier de ce qu’on appelle communément aujourd’hui la prélogie, est un réel événement célébré en grande pompe et marquera définitivement le retour de la franchise Star Wars sur le devant de la scène.
En cette occasion spéciale, il me (Ndlr : Obiwan Keshnobi) semblait important de revenir en 1999. Non pas sur l’événement dans sa globalité, mais sur mon expérience personnelle avec cette sortie, qui je l’espère résonnera chez certains. Toute saga a un commencement...
Mon premier vrai contact avec ce nouveau Star Wars date certainement du numéro 13 du feu Lucasfilm Magazine, premier kiosque que je découvre chez mon marchand de journaux. Daté de juin 1998, ce n’était évidemment pas du tout le premier numéro à parler de la « nouvelle trilogie ». Mais quand on a une dizaine d’années, on ne contrôle pas encore véritablement ce genre de choses ! Peu importe, la machine est lancée avec les premières informations, images, secrets de production, rumeurs, théories, et tout cela à portée de pages. L’esprit commence à imaginer ce que va être ce NOUVEAU Star Wars. Et quand est diffusée la première « bande-annonce » en novembre 98 (sans doute récupérée au format .avi ou .mpg avec eDonkey), je n’en crois pas mes yeux. Ce marécage mystérieux, ces créatures,
Si aujourd’hui, vous êtes habitués à profiter du tout dernier épisode de Game of Thrones en version française le jour même de sa diffusion aux États-Unis, ce n’était qu’un doux rêve il y a 20 ans. Star Wars Épisode I : The
Je n’ai rien vu, rien compris et pourtant j’ai adoré. Evidemment, le film est en version originale (niveau d’anglais néant), d’une qualité vidéo plus que douteuse, on s’attend à voir les spectateurs se lever de leurs sièges avec leurs pop-corn. L’image est tellement horrible que j’ai l’impression de sortir de la carbonite devant les scènes sous-marines de
Arrive enfin en septembre, le hors-série numéro 1 du Lucasfilm Magazine : Le guide officiel du film. Un magnifique magazine qui dévoile tout le film ! Je peux enfin comprendre ce que j’ai vu, découvrir les détails des nouveaux personnages. Il sera mon livre de chevet jusqu’à la sortie officielle sur nos écrans. Vous avez dit spoiler ?
L’épisode I est ma toute première réservation de ticket au cinéma. L’impatience est telle que j’en ai peur de rater une séance le premier jour. Sortie en famille (j’ai toujours 10 ans), partager ces instants est très précieux. Et si aujourd’hui la séance m’est nébuleuse, j’ai toujours ce fameux ticket !
Mais ma relation avec le Fantôme ne s’arrête pas là. Car les jouets et autres produits dérivés envahissent les rayons comme jamais et tout le monde se prend au jeu. Avec les copains, on passe des après-midis à jouer à l’adaptation Playstation du film, on rejoue le combat final avec nos figurines de
C’est une affirmation incongrue aujourd’hui, quand le monde semble s’être mis d’accord pour dire que cet épisode est au mieux passable, rempli de choix douteux, avec des personnages insupportables (Jar Jar en tête), précurseur d’un mouvement qui dénigre allègrement la prélogie dans son entièreté ou... toute nouvelle production Star Wars depuis l’arrivée de Disney dans l’affaire. Mouvement où le moindre désaccord entraîne des pétitions médiatisées pour que le « fan » prenne le pouvoir sur l’œuvre proposée. Quelle époque ! Mais je digresse.
Nous n’avions vraiment rien à regretter au sujet de ce film car tout nous fascinait. Il n’a jamais supplanté mes favoris de la saga, mais ce vent de nouveauté dans l’univers Star Wars ouvrait une fois de plus les champs des possibles. On s’attache tout d’abord à nos nouveaux héros, puis à ces nouveaux aliens (les dugs, ces magnifiques créatures), ces nouvelles planètes comme
Intrigue politique soporifique ? Jeu d’acteurs passable ? Démystification de la Force ? Oui, peut-être. Je l’ai pensé comme vous à un moment ou à un autre. Mais pourtant : qui sont ces centaines de sénateurs ?
Le film me plongeait dans un flot constant de questions, l’envie de découvrir toujours plus de cette saga fascinante. Un concept déplaisant est tout de suite balayé par un autre, c’était l’abondance.
Je n’ai vu le film qu’une seule fois au cinéma. Dire que la VHS du film a tourné par la suite (sortie un an plus tard) est un euphémisme. Puis enfin, de même que pour le ticket de cinéma, le DVD de l’Episode I était précommandé. Sorti en France le 16 octobre... 2001 ! Deux ans d’attentes pour profiter de la révolution DVD sur Star Wars. Une grande première attendue, marketée comme un événement à part entière alors que les yeux étaient déjà tournés vers l’Épisode II. Oui, aujourd’hui nous sommes tous scandalisés de devoir attendre 4 mois pour avoir le film chez soi...
Ma passion pour les making-of est née avec ce DVD : « Plus de 6h de bonus ! » dont un documentaire d’une heure sur le chantier que représente ce premier chapitre de la prélogie. Une leçon de cinéma, mise en perspective totale d’une immense et complexe entreprise.
20 ans après, à quoi ressemble cette Menace Fantôme ? Ressortie cinéma en 3D, Blu-Ray qui offre de nouveaux changements et le retour du plein format de l’image, Ahmed Best qui dévoile son calvaire à cause du public... Pour enfin être ovationné à la Celebration...
Star Wars Épisode I : La Menace Fantôme est aujourd’hui le premier d’une série de neuf films dont on découvrira la conclusion en décembre. Souvent décrié en tant que pièce unique, disparaissant carrément pour les aficionados du machete order, il porte aujourd’hui un statut bancal dans une saga que tout le monde souhaite remanier, bricoler, modifier ou encore déchirer à sa convenance. Il est pourtant, ce que j’imagine avec plaisir, le seul film de George Lucas où le grand concepteur a pu librement exprimer ses intentions. Plaisir décomplexé d’un personnage loufoque muselé par la suite par le retour de bâton du public, effets spéciaux enfin à la hauteur de l’imagination et surtout la maitrise totale de son contexte. Le nouveau Star Wars était évidemment attendu. Pour autant, les attentes n’étaient pas contextualisées par les épisodes précédents. Démarrer l’histoire 30 ans avant la trilogie originale a permis à George Lucas d’imposer son univers foisonnant, loin d’un cadre donné, sans avoir besoin de coller au moindre détail et surtout sans avoir à répondre à qui que ce soit. Quel bonheur.
Il y a 20 ans, le film s’est présenté à moi comme un tour de magie. « Le pacte » était de me fournir un nouvel épisode de mes films favoris. « L’effet » était de découvrir un monde incroyable ou le meilleur comme le pire est possible. Et le « Prestige » c’est que 20 ans après, il a forgé ce qui fait de moi un fan de Star Wars : ne jamais oublier ce regard d’enfant qui a découvert le Star Wars de sa génération dans des conditions déplorables et est pourtant resté émerveillé par ce qu’il y a trouvé.
Obiwan Keshnobi a écrit:Joyeux anniversaire à La Menace Fantôme !!
Voici mon Edito pour fêter ça :
https://www.starwars-universe.com/actu- ... oiles.html
Obiwan Keshnobi a écrit:Joyeux anniversaire à La Menace Fantôme !!
Voici mon Edito pour fêter ça :
https://www.starwars-universe.com/actu- ... oiles.html