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L'Empire au service de l'Art.

"L'art" dégénéré des non-humains au musée galactique.
Depuis Coruscant : … et l’Art au service de l’Empire ? C’est en effet ce que proclame Citizen King, le nouveau directeur de l’ancienne Industrie Holofilmique Républicaine, réorganisée sous le nom de « Empire Holowood » et sous la tutelle impériale, soucieux de proposer à toute la galaxie la qualité et la quantité qui manquaient cruellement à la République paresseuse de soutenir un art en chute libre.

La Guerre Noire aurait du relancer l’industrie, alors que les populations désiraient déserter un moment leur quotidien macabre, faute à une République instable et impuissante, mais Citizen King, directeur général de Holowood Inc., affirme que « la baisse record des entrées avait un arrière-goût de gouffre financier et d’agonie artistique pour le cinéma galactique ». Des décisions financières douteuses et une qualité médiocre des produits ont non seulement amener une fragilité certaine à l’industrie holofilmique, mais ont surtout ajouté à la déprime générale qui a signé la fin de la République.

L’Empire est sur pied pour l‘éternité, et soucieux de divertir sainement les masses, vient de nationaliser Holowood qui voit son catalogue de responsabilité s’élargir, comme l’atteste Mr King : « J’ai brièvement rencontrer l’Empereur Palpatine, un être chaleureux et convivial, une bénédiction pour notre nation en péril, et nos violons se sont parfaitement accordés dans une belle symphonie de paix et d’ amitié. Notre sympathie mutuelle a résulté sur l’exclusivité d’un contrat de publicité et de communication entre le Gouvernement Impérial et la population ». La décision récente de nationaliser l’holofilm est cohérente avec le désir du gouvernement impérial d’avoir la main mise sur les médias, afin de préserver les peuples de la malséance nocive ou de propagandes discrètes. Garantissant variété et qualité, l’Empire soutiendra l’Art dans l’estime des vertus et des valeurs qui sont les nôtres.

Mais la première puissance Impériale, toujours plus au service du peuple, espère bien arracher de la scène les défenseurs d’une sombre époque révolue, et les derniers désaxés artistiques que la République soutenait dans leur quête d’obscène et de perversion. Pour King, il faut « anéantir toute trace de vice du champ de vision des masses populaires. La République est morte, une nouvelle ère s’ouvre pour nous, et l’Art accompagnera les masses dans leur désir de liberté et de bonheur. Nous allons commencer par montrer au peuple les bienfaits de l’Empire : les innombrables victoires de nos militaires, les conquêtes territoriales, la fin de la pauvreté, le retour de la prospérité sur nos terres… Nous ne remercierons jamais assez l’Empereur de ce qu’il a fait à notre peuple… » conclu-t-il, assiégé par l’émotion.

Supprimer l’exécrable artistique, des promesses ? Non, des faits : la Guilde Galactique des Scénariste, la Grande Hololigue des Producteurs, et l’Holosyndicat, ont été purgés en profondeur des sous-espèces, et les « erreurs de castings » sont répréhensible d’internement. L’industrie du film pornographique s’est vue considérablement nettoyée par le décret « Pureté et Décence » qui interdit les scènes interraciale, obscènes, et qui devrait à long terme condamner les représentations des rapports indécents des sous-espèces. En outre, toutes scènes visant à exhiber les races secondaires dans un rôle favorable ou vertueux seront censurés, dans l’optique de ce même décret visant « la réalité pure, et nette ». Pour King, « il est normal que les pervers, les terroristes, les meurtriers, les cupides, les pauvres mentalités, soient portés à l’écran par les espèces qui cultivent ces mœurs déviants. Désolé, mais le spectateur se captive par le crédible. D’une pierre deux coups : ainsi, nous éclairons les gens sur le caractère exécrable de leur voisin. Instruire et distraire, n’est-ce pas le tenant de l’art ? »

Premières victimes du décret, les documentaires sur l’Ordre Jedi, dont le controversé (à juste titre) « Héros », dont le réalisateur a « omis » de mentionner les actes de viol et de torture de ces monstres du passé. Holowood lui aura préféré la qualité de la « Grande Imposture » qui, lui, décrit leurs actes barbares avec une parfaite objectivité. Un décret est à l’étude pour rendre ce documentaire, et bien d’autres, dont le formidable « Triomphe de la Volonté », accessibles à tous. Des séances obligatoires semblent être une solution appropriée.

Mais l’holofilm n’est pas le seul secteur à avoir obtenu cet appui : les musées seront tous nationalisés, et débarrassés des œuvres à la légitimité contestable. Le véritable talent sera mis en avant, chez les Humains, notamment, qui proposent un art très varié, et l’étendre davantage aux espèces secondaires (aux aptitudes discutables) est jugé « inutile et stérile » par Mr King. D’autant que selon les organismes les plus sérieux et impartiaux, tels que le Corps Impérial de l’Investigation, ou le très intègre Institut Impérial des Statistiques et des Études Économiques, l’art primitif et immoral des sous-espèces prônait une surabondance d’obscènité, en plus d’une propagande anti-humain. L’Art sera désormais nettoyé de ce fléau qui mettait en danger notre belle démocratie, nous voilà rassurés !


Kamo Catonarkis.

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