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Blue Harvest
  • Titre original Blue Harvest - Dark Times #0 et #13 à 17
  • Genre Comic-Book
  • Série Dark Times (Vol. 4)
  • Univers Legends
  • Année et période -19 (Emergence de l'Empire)
  • Scénariste(s) Mick Harrison
  • Dessins Doug Wheatley
  • Encrage Michael Heisler
  • Couleurs Dave McCaig
  • Couverture Doug Wheatley
  • Traducteur(s) Anne Capuron
  • Synopsis :

    Dass Jennir commence son premier boulot depuis la destruction de l'Ordre Jedi et découvre que la description du boulot qui lui a été donné n'est pas tout à fait exacte. Faire face à des difficultés est courant dans la vie d'un Jedi, mais Jennir n'est plus un Jedi et son sabre laser doit rester caché. Pendant ce temps, Dark Vador retourne sur Coruscant et doit faire face à son maître -- et aux retombées du crossover Vector.

  • Note du staff SWU
     (74 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (80 % - 2 commentaires)
     (78 %)

    Doug Weathley, l’incontournable, l’inénarrable, le magnifique. Le lent Doug Weathley, aussi. Car oui, l’attente a été longue pour les lecteurs fan de la série Dark Times et de son dessinateur attitré. Après une escapade sans grand intérêt dans cette époque avec le crossover Vector, Blue Harvest signe un retour aux sources : sur le devant de la scène, Dass Jennir, Chevalier Jedi en quête de rédemption. C'est parti...

    Scénario : La moisson bleue (Blue Harvest quoi…)

    L’intrigue proposée sur cet arc semble de prime abord peu intéressante, voire secondaire. Dass Jennir, à la limite du débris humain, cherche du travail pour survivre honorablement, broyant du noir sous sa barbe de trois mois. Notre homme brisé se laisse engager dans une mission qui lui semble digne d’un Jedi : débarrasser une cité d’un gang qui lui fait du tort. De là, on a franchement l’impression qu’on va s’éloigner de la trame importante de Dark Times, avec Bomo Vertemousse et l’équipage du Uhumélé, Vador traquant les Jedi… Mais Mick Harrisson, au scénario, profite de la mise en place d’une intrigue en apparence en retrait pour magnifier tous les bons points de la série.
    Alors oui, on sait déjà que notre fier Jedi va s’immiscer dans cette histoire d’affrontement de gang. Mais ce qui est effectivement très prenant, c’est de voir par ce biais comment Jennir va renouer avec ce qui fait de lui un Jedi. Le cadre mis en place est de plus un véritable hommage au Japon médiéval : chapeau à larges bords lui masquant le visage, notre Jedi se rend sur la planète Dénéthar pour résoudre son affaire. Planète où règne la loi de l’épée, et où les habitants règlent leur compte à coup de duel au sabre. C’est du très bon, on ne s’ennuie pas une seconde, chaque scène de « l’étranger arrivant en ville » jongle habilement entre référence japonisante et western (un peu comme… Star Wars). Darkseid, un de nos Jedi SWU, précise même qu'il s'agit d'une reprise finalement réussie du script des films Yojimbo/Pour une poignée de dollars... le premier étant réalisé par Kurosawa, grande influence de George Lucas... Bref la boucle est bouclée comme dirait l'autre.



    Et en marge de ce récit fil rouge, on continue à suivre le temps de quelques planches les histoires de l’équipage du Uhumélé et de Dark Vador, ce qui permet non seulement de garder un œil sur leur avancée dans la série mais aussi de savourer leur développement personnel : Vador, personnage pourtant employé et usé jusqu’à la mœlle dans d’innombrables prods de l’UE, est ici saisissant de réalisme et de profondeur en apprenti redoublant de méfiance et de prudence à l’égard de son maître. Les affres de douleur que traverse Bomo Vertemousse suite à la mort de sa famille sont présentés sans concession. Et en fond sont abordées avec une vraie honnêteté les notions d’honneur et de devoir dans les relations entre bons et mauvais. Le tout est sans fausse note, créant une vraie atmosphère, portée par un Doug Weathley au sommet de son art…

    Dessins



    En parallèle aux nombreuses références au Star Wars originel qui jalonnent le récit (on notera au passage celle « out-universe » du titre, qui n’est pas sans rappeler le Red Harvest utilisé par Lucas lors du tournage de l’épisode VI), celles que Doug injecte dans ses dessins sont excellentes. Outre le look oriental du protagoniste principal, l’ambiance graphique nous fait renouer avec l’aspect trilogie originale. A chaque planche, on a droit à des cases remplies en arrière-plan de créatures, ça fourmille de détails, on se sent dans du bon SW, plus même que dans Kotor qui gérait pourtant plutôt bien cet aspect. La hutte de Fish (« Poisson » en v.f. horrible), le pêcheur prêtant main forte à Dass, n’est ainsi pas sans rappeler une autre perchée en haut d’une falaise sur Tatooine… Le travail de Doug Weathley est d’une précision extrême, la maîtrise et la variation des techniques est un bonheur pour les yeux. Les attitudes de Vador sont parfaites, on les croirait tirées des longs-métrages.



    Crayonnés parfois quasi apparents, effets de contre-jour, éloignement floutés des arrière-plans… Le monsieur excelle dans tout ce qu’il nous met sous les yeux, que ce soit dans les gros plans comme pour les scènes d’ensemble. Même le côté figé de son trait perd en statisme. Le travail sur le « look » de la galaxie et son esthétisme passerait presque inaperçu, tant il est soigné et en parfait raccord avec cette période de l’histoire SW. L’aspect des technologies présentées fait vraiment le lien avec le look propret de la prélo et le visuel usé de la trilo. Un « pont » entre deux époques pas si évident à réaliser ou à remarquer, mais qui mérite d’être porté à l’attention du lecteur. C’est donc fait.

    Conclusion

    En voilà une critique bien laudative que vous vous dites. Ces numéros de Dark Times le méritent amplement, tant le regain d’intérêt qu’ils apportent à la série est présent. Même la fin, qui nous laisse forcément en attente de la suite, est dans le bon ton. Tout se tient dans cet arc. Attention, il ne s’agit pas de l’histoire SW du siècle qui va vous marquer à vie, mais un comic qui propose une vraie structure, une bonne insertion dans la continuité SW, et qui se tient tant sur le fond que sur la forme, c’est, j’ai l’impression, de plus en plus rare. Blue Harvest a mis du temps à paraître au final, mais le résultat est là. Les choses se sont éclaircies pour les protagonistes, de nouvelles bases sont posées, qui vont, on l’espère, leur permettre de se retrouver pour le meilleur (Jennir + Bomo) comme pour le pire (Jennir vs …Vador ?). On espère simplement ne pas avoir trop à attendre, nous, pour les retrouver…



    + Les plus

    • Dass Jennir au cœur de l’histoire…
    • …mais Bomo et Dark Vador qui ne sont pas oubliés.
    • Le coup de crayon de Doug Weathley

    - Les moins

    • La lenteur du coup de crayon de Doug Weathley (l’attente fut longue…).
    • Rien d’autre…
    • … non vraiment, rien d’autre.
  • 10/08/2016
     (70 %)  •  Langue : VO
    Une partie un peu plus anecdotique en apparence, mettant en scène quasiment uniquement Dass Jennir. Si l'intrigue en soit n'est pas passionnante, sa psychologie est pas mal approfondie. Mine de rien son approche, si elle part de bonnes intentions, est loin de ne causer que du bien autour de lui... Ce ne sont que des prémices mais on sent le modèle Anakin, convaincu d'agir pour le bien...

    Bref, bon du côté psychologique, un peu moins passionnant sur l'intrigue. Les scènes avec Vador, bien que courtes, sont largement plus intéressantes à mon avis.