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Triple Zéro
  • Titre original Triple Zero
  • Genre Roman
  • Série Republic Commando (Vol. 2)
  • Univers Legends
  • Année et période -21 (Emergence de l'Empire)
  • Auteur(s) Karen Traviss
  • Couverture Greg Knight
  • Traducteur(s) Gabriel Repettati
  • Synopsis :

    Alors que la Guerre des Clones continue de faire des ravages, les Commandos de la République sont plus que jamais appelés à œuvrer. Sur Coruscant, l’escouade Omega a pour mission de mettre hors d’état de nuire un groupe terroriste Pro-Séparatistes connu sous le nom de Triple Zéro, en référence aux coordonnées spatiales de la capitale. Pour cette opération critique, les Omega, sous les ordres des Généraux Jedi Etain Tur-Mukan et Bardan Jusik, feront exceptionnellement équipe avec l’Escouade Delta et l’unité secrète de soldats ARC de leur instructeur, le légendaire Kal Skirata. Cette mission critique, différente de toutes celles que les Commandos ont abordés auparavant, pourrait mettre à l’épreuve non seulement leur courage, mais aussi leur amitié.

  • Note du staff SWU
     (59 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (65 % - 6 commentaires)
     (78 %)

    Clone raté ?

    Suite du très bon Contac Zero, Triple Zero est probablement le chapitre le moins réussi de la saga des Republic Commando. Alors que le premier opus surfait sur la vague de la nouveauté et ne s'encombrait pas véritablement de la difficulté de s'insérer dans un cycle, Triple Zero est un peu plus pataud et n'offre pas la même fraîcheur à la lecture.
    En effet, l'auteur s'attache, s'évertue, s'escrime même, à faire tourner son livre autour d'un personnage, qui en agacera certains autant qu'il plaira à d'autres : Kal Skirata. Kal ' Buir. Papa Kal si vous préférez en bon terrien. Le mandalorien qui a élevé et entraîné l'escouade Omega sur Kamino et les Invalides comme Ordo et Mereel. Le bonhomme ne manque certes pas de charisme, mais ses conceptions, son omniprésence, et le paternalisme incessant et parfois larmoyant qui est le sien manquent parfois de retenue, et reviennent bien trop souvent au cours du livre.
    Mais c'est bien mal connaître Karen Traviss que de croire qu'elle se laisse aller gratuitement à ce travers de féminité mal contenu qui, même s'il fait parfois mouche, peut fortement nuire à l'univers de mâââles des clones.

    Lire du Traviss, c'est un peu comme avoir un DC-17 entre les mains

    Car si Triple Zero est un peu moins bon que son prédécesseur (et surtout que son suivant), il demeure néanmoins un excellent livre Star Wars. L'auteur contrebalance ses élans sentimentalistes avec une intrigue de contre-terrorisme incroyablement sombre et brute. À bien y réfléchir, il s'agit probablement d'un des romans les plus réalistes et « noirs » de l'UE. On est désormais à mille lieues du schéma des films et de la magie qu'ils dégagent, nous sommes plongés dans la nuit de Coruscant et dans le sale boulot des forces spéciales.
    Walon Wau, ancien formateur sur Kamino et image inversée de Skirata, est ainsi la violence et la froideur méticuleuse du tortionnaire incarnées. À coup de snipers shootant silencieusement des têtes au fusil verpine et de couteaux qui tranchent furtivement des gorges, Traviss nous assène un univers résolument adulte. Les exécutions vont bon train, le sacrifice des innocents devient acceptable, les assassinats passent pour des morceaux de bravoure, et même les Jedi ont l'air d'aimer ça ! Excellent retournement des points de vue, qui sert une intrigue à sa mesure.
    La mise sur pied de l'opération pour intercepter les cellules séparatistes qui mettent à feu et à sang Coruscant (triple zero en langage militaire) est d'une remarquable efficacité en terme d'écriture et de développement, et d'une complexité qui va de paire. Gare au décrochage durant la lecture toutefois, les actions de chacun au sein de la petite équipe et les interactions entre leurs missions sont enchevêtrées à souhait. Mais on prend donc son pied, car au passage sont bien développés les rapports entre les personnages, chose peu aisée quand ils sont plus d'une vingtaine... Traviss sait y faire, s'amuse à mélanger Jedi, chasseurs de primes, militaires, policiers, clones, employés administratifs, serveuses twileks, terroristes, ARC, Null, Hutt, et à donner à chacun un rôle et une véritable personnalité. Pour résumer en deux mots, on a de l'action, et du fun. Et quelque chose en plus...

    Vaii gar ru'cuyi ?

    Ce qui signifie : « où étais-tu passé ? ». Ce qui dans le fond n'est certes pas un sous titre pour introduire un paragraphe, mais qui dans la forme révèle la création de l'auteur : un langage mandalorien totalement utilisable, avec sa grammaire, ses étymons, ses interjections, ses insultes (exemple maison : ça me troue le shebs). Traviss devient la Tolkien de Star Wars, et nous livre même à la fin de l'ouvrage un lexique détaillant tous les termes utilisés par les personnages. Une sacrée bonne idée qui donne de l'épaisseur à la culture mandalorienne et qui colle parfaitement avec la côté bad guy et le jargon militaire des clones. C'est là l'élément qui rend ce livre indispensable, et qui montre une fois encore le travail de l'auteur et son investissement pour apporter de la profondeur à l'UE.

    Conclusion

    Si l'ouvrage peut rebuter les moins familiers de la série Republic Commando par son histoire labyrinthique un peu à l'écart du reste de l'UE et par les traitements de certains personnages, il saura séduire les amateurs de récits militaires et leur montrer enfin les clones que l'on attendait de voir dans un roman. Un peu comme un acte central, Triple Zero a la lourde tâche de proposer un développement attrayant tout en amenant les éléments pour la suite. On se trouve ainsi un peu en stand by, le shebs entre deux chaises si vous préférez, mais pour la bonne cause, car désormais sont posés tous les jalons pour les livres, sublimes, qui suivent.

  • 12/08/2014
     (40 %)
    Disons-le d'entrée : la traduction française de ce roman est une véritable horreur, une insulte à la langue de Molière et un affront fait au consommateur. Si on peut excuser sans problème quelques fautes d'orthographe dans un roman de 500 pages, on n'est pas du tout dans ce cas de figure. Les fautes sont ici innombrables, la ponctuation totalement aléatoire (on ne compte plus les erreurs de parenthèses...), les erreurs de temps, de conjugaison, de pronoms reviennent à chaque page et sont, à la longue, éprouvante à la lecture. Et comme si ça ne suffisait pas, Neuf devient Niner !

    Bref, ce "Triple Zéro" français est un calvaire. Mais au-delà de ce triste constat, que vaut le roman en lui-même ?

    L'intrigue de départ est pourtant alléchante. Une cellule terroriste Jabiimi sème le chaos sur Coruscant, s'en prenant aux baraquements des clones, et c'est à l'Escouade Oméga d'intervenir. Mais sur un champ de bataille si urbain, des renforts ne seront pas de trop, et les membres d'Oméga pourront compter sur les Jedi Etain Tur-Mukain et Bardan Jusik, sur l'Escouade Delta, des soldats ARC et même le légendaire Kal Skirata, sergent instructeur de plusieurs Commandos à l'époque de leur formation sur Kamino. Ensemble, parviendront-ils à stopper la campagnes de terreur Séparatiste ?

    Peut-être pas ensemble, en fait.

    Car dès le début du roman, l'Escouade Oméga est relayée au second plan. L'Escouade Delta, qui fait ici son apparition, est encore plus mal lotie, puisque les Commandos en question ne servent ici... à rien. Ce n'est d'ailleurs qu'aux environs de la page 200 que les deux escouades atteignent enfin Coruscant, et que l'intrigue ne démarre réellement.

    Pourquoi ? Parce que, dès les premières lignes, l'intrigue est littéralement phagocytée par un Kal Skirata omniprésent, omnipotent : Kal'Buir sait tout, comprend tout, est respecté par tous... on n'est pas loin de la vénération totale et absolue par l'ensemble des personnages du roman. Et malheur à celui ou celle qui osera ne pas être d'accord avec lui, fut-ce pour émettre un simple doute légitime !

    Pourtant, le développement de Bardan Jusik, Jedi entr'aperçu dans les pages de "Contact Zéro", semblait prometteur, mais le personnage ne devient très vite qu'une ombre, tout juste bon à jouer les pom-pom girls de Papa Kal dès que l'occasion se présente. Skirata passe son temps à être bouleversé, ému, trouve émouvant tout ce que ses fils font... Personnage fort du précédent roman, Etain Tur-Mukan aurait pu être un intéressant contre-poids à Skirata, une alternative au Mandalorien et à ce qu'il représente pour Darman mais celle-ci devient rapidement tout aussi obsédée que les autres à l'idée de plaire à Papa Kal. Le développement psychologique de "Contact Zéro" est annihilé.

    Quant à l'intrigue, si le postulat de départ est intéressant, elle se révèle à la longue mal exploitée et bien peu crédible. Le « réseau Séparatiste d'envergure » n'a commis qu'un seul attentat en plus d'un an de guerre, les origines Jabiimi de la cellule ne servent à rien (alors qu'un lien avec les comics aurait pu être fait sans souci)... et le pire, c'est que tous les personnages estiment parfaitement normal que Skirata agisse comme il le veut, quand il le veut, avec qui il veut, et en rendant compte à qui il veut (c'est-à-dire personne). Et que la FSC et les Jedi se débrouillent avec ça !

    En résumé, un roman on ne peut plus décevant, qui jette aux orties les développements du premier volet pour préférer les atermoiements incessants d'un Skirata et de ses sous-fifres qui veulent à tout prix lui plaire tandis que les clones découvrent soudain les femmes, le tout enrobé de dialogues innombrables, redondants et d'une lourdeur affligeante. Une unique scène d'action sans aucun suspense – au vu des effectifs respectifs de chaque camp – achève le tout.

    Note : 50 %

    Espérons que l'amie Karen se rattrapera avec les opus suivants !