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Les Seigneurs des Sith
     (70 %)

    Scénario

    Kun vs Sylvar



    Les Seigneurs des Sith est en quelque sorte le blockbuster de la période TOTJ. Avant même d’ouvrir l’album, la couverture nous en met déjà plein la vue. Veitch et Anderson passent la vitesse supérieure et embarquent leurs héros, Ulic et Nomi, dans les prémices d’un conflit galactique très starwarsien. Les numéros précédents avaient relativement bien posé les bases de cette histoire, ils avaient définit un certain style aux aventures, et bien sûr on l’a répété à plusieurs reprises, ils affichaient également plusieurs faiblesses qui sont ici en grande partie comblées. Enfin, cette histoire voit les débuts d’un futur « grand » infâme méchant de l’Univers Etendu : Exar Kun. En somme, les Krath qui s’étaient appropriés les secrets de Freedon Nadd aux épisodes précédents prennent le pouvoir dans leur système d’origine, les mondes de l’Impératrice Teta, et les Jedi doivent aller les rappeler à l’ordre. Mal préparés à affronter les maléfices du Côté Obscur, ils rencontrent des difficultés et Ulic décide de faire un cavalier seul en infiltrant la confrérie des Krath pour le meilleur et surtout pour le pire. Pendant ce temps, étranger à toutes ces intrigues, Kun trace sa route vers dans le Côté Obscur, fortifie son pouvoir, et accroît ses connaissances autour de deux maîtres de choix : Nadd et Naga Sadow.

    Tout cela pourrait représenter beaucoup pour six numéros aujourd’hui, mais il y a une quinzaine d’années la narration dans les comics n’était pas aussi sophistiquée (les plus cyniques diront maniérée) qu’aujourd’hui. De manière assez simple, les évènements s’imbriquent, il se passe énormément de choses, les héros sombrent ou se révèlent, d’autres meurent et tout s’enchaîne vite et naturellement. On ne perd pas de temps en questionnement psychologique à outrance mais les lecteurs n’auront aucune difficulté à s’impliquer dans les histoires d’Ulic Qel-Droma, Nomi Sunrider ou Exar Kun (encore que celui-ci soit relativement pathétique avant de devenir un méchant d’envergure). On notera aussi l’utilisation des Jedi qui est beaucoup plus pertinente que précédemment. Bien sûr, les Jedi sont un peu plus sobres que ce qu’on connaît aujourd’hui et manquent d’envergure (à l’exception des Maîtres), alors qu’au contraire les Sith sont un peu plus exotiques que les actuels. Cependant, l’arrivée de quelqu’un avec un background de Chevalier Jedi (Exar Kun) devrait changer un peu cela. A l’exception de ce manque de vision des Jedi, il n’y a pas grand-chose à reprocher au scénario. Les rebondissements s’enchaînent bien, les conflits individuels ou collectifs sont intéressants à suivre et le parcours personnel d’Exar Kun est plutôt bien mené.

    Dessins

    Kun



    Concernant la partie graphique, je dois commencer par reconnaître qu’il est difficile de rendre un avis bien tranché. L’impression générale qui domine est que ces planches ont mieux vieilli, comparativement, que les épisodes qu’on a lus jusqu’ici. Les dessins sont beaucoup plus dynamiques, les scènes d’actions ont pas mal de rythme, on s’attarde sur la mise en scène de certains panels et splash pages bien sympas grâce aux dessins autant qu’à la colorisation et aux « effets spéciaux ». Normalement, j’apprécie moins Gossett dans les scènes plus calmes où le dessinateur doit être soit plus juste dans les dessins soit éventuellement extrêmement inventif dans la composition pour éviter aux lecteurs de s’ennuyer. Faute d’avoir la seconde option, la majorité des dessinateurs se réfugient plutôt sur la première et à ce jeu Gossett ne me donne pas satisfaction. Ici, un encrage à mon sens réussi nous offre des personnages aux expressions bien nettes et agréables dans les moments les plus sombres, et à contrario dans des panels plus clairs, l’encrage disparaît et on se retrouve avec le seul trait assez inexpressif de Gossett. Il faut aussi mentionner les scènes d’affrontements spatiaux bien chouettes où l’on profite de concepts de vaisseaux (manquant un peu de détails certes) réussis qui n’ont rien à envier aux aventures TOTJ qui lui succéderont. Voila pour l’essentiel, reste le dernier numéro dessiné par Weatherell qui plombe complètement cette aventure qui atteint pourtant à ce moment là son climax. Côté couleurs, on l’a déjà dit, c’est réussi, et si on parle des couvertures de Fleming, l’adjectif qui convient est carrément «  brillant » ! Parmi les meilleures, tous comics Star Wars confondus.

    Conclusion

    Freedon Nadd



    Si un élément saute aux yeux des lecteurs aujourd’hui, cela devrait être la qualité du background de cette histoire. On l’a déjà évoqué dans les critiques des albums précédents (qui relatent des évènements « historiques » évoqués par les protagonistes des Seigneurs des Sith) en craignant que cela nuise à l’intérêt de l’histoire du jour. Mais force est de constater que ce que le lecteur perd en mystère (puisque tout est déjà connu), il le gagne en cohérence et en mise en perspective. Chaque référence, qui est normalement assez obscure, est un clin d’œil et renvoie le lecteur qui sera passé par les précédents albums à des pans entier d’aventures qu’il a lu. Ainsi, Naga Sadow ou l’Impératrice Teta qui ne sont normalement que des noms et des mots pèsent désormais d’un poids totalement différent. Enfin, malgré la faiblesse graphique des dernières pages, les ultimes rebondissements nous mettent l’eau et à la bouche et laissent entrevoir un conflit majeur entre Sith et Jedi.

  • 12/04/2006
     (80 %)
    VOILA, voila ce qu'est une vraie initiation au côté obscur. Il fait partit des incontournables. Vous pourrez apprécier la longue déscente au enfer d'Exar Kun entrainant par la suite celle d'Ulic.