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The Empire Strikes Back (JVC)
Fiche et test (NES) | Guide du jeu | Trucs et astuces
The Empire Strikes Back (JVC)
 
  • Genre Action 2D
  • Série Vintage
  • Année de sortie 1992
  • Année et période +3 (Empire)
  • Plate-forme(s) NES  Game Boy
  • S'il existe un jeu difficile et frustrant, c'est celui-ci. Il faut dire que ce jeu NES cumule pas mal de défauts : Sorti en 1992, la même année que Super Star Wars sur SNES, il ne peut pas rivaliser avec ses cousins 16-bits. De plus, le jeu est difficile, très difficile, tant par le jeu lui-même que par la difficulté à maîtriser les contrôles. Le scénario est bâclé et pour finir, le jeu déçoit par certaines faiblesses graphiques et sonores. Pourtant, ce n'est pas à proprement parler un mauvais jeu, loin de là ! Un joueur invétéré qui ne connaît rien à Star Wars passera certainement de nombreuses heures agréables dessus.

  • Note du staff SWU
     (86 % - Test SWU)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)

Introduction

Empire Strikes BackS'il existe un jeu difficile et frustrant, c'est celui-ci. Il faut dire que ce jeu NES cumule pas mal de défauts récurents : Sorti en 1992, donc la même année que Super Star Wars sur SNES, il ne peut pas rivaliser avec ses cousins 16-bits. De plus, le jeu est difficile, très difficile, tant par le jeu lui-même que par la difficulté à maîtriser les contrôles. Le scénario est bâclé et pour finir, le jeu déçoit par certaines faiblesses graphiques et sonores. Pourtant, ce n'est pas à proprement parler un mauvais jeu, loin de là ! Un joueur invétéré qui ne connaît rien à Star Wars passera certainement de nombreuses heures agréables dessus. Voyons cela en détails.



Une bonne idée ? Pas sûr…

Empire Strikes BackFaire un jeu d'action basé sur l'Empire Contre-attaque est-il vraiment une bonne idée ? En effet, les héros du jeu sont, somme toute, les grands perdants dans le film. Les rebelles perdent leur base, sont chassés par l'Empire, Luke crashe son vaisseau deux fois, Solo est capturé et congelé, Luke est vaincu et mutilé par Vador. Comment faire un jeu avec cette accumulation de défaites ?

Pourtant, c'est ce que nous propose LucasFilm Games et Scupltured Software, quitte à bricoler hardiment le scénario. Le jeu suit au départ assez soigneusement la trame du film et entraîne Luke armé d'un blaster et d'un sabre laser dans les grottes glacées de Hoth, dans la base rebelle, puis sur Dagobah et enfin sur Bespin, dans la cité des nuages. Là où les choses déraillent un peu, c'est lorsque Luke se trouve confronté aux défaites inévitables du scénario. Evidemment, si le film était respecté, le joueur serait automatiquement perdant, mais impossible de faire ça ! Le joueur doit gagner, alors il gagne : il doit combattre contre le Slave I à bord de son X-Wing et détruire celui-ci (avec Han Solo congelé dedans ?!?), puis vaincre Dark Vador dans un duel final.

Le jeu se termine par un déroulant félicitant le joueur d'avoir sauvé la galaxie… Parallèlement, certains objectifs clairement définis par le jeu ne sont jamais atteints : Solo dit à Luke qu'il doit absolument empêcher les AT-AT d'arriver à la base, mais même s'il complète le niveau victorieusement, les Impériaux seront tout de même là ! On dit à Luke qu'il doit délivrer Leia des mains des Impériaux, mais il quitte Hoth sans l'avoir fait ! Le duel tant attendu entre Luke et le spectre-Vador sur Dagobah ne mène à rien de bien spectaculaire, ce n'est qu'un “boss” de plus au tapis. Bref, un monumental ratage scénaristique.

Action très traditionnelle

Ce jeu est donc un jeu de plate-forme dans la pure tradition, mais nettement moins heureux que son grand frère sur la même console : Luke tire du blaster, joue de l'épée, court et saute, et dispose même d'un super-saut à la Mario Bros II : il faut appuyer sur “bas” pendant quelques secondes, Luke clignote et saute très haut. Mais n'est pas Mario qui veut, et le pauvre Luke n'égale pas le plombier pour ce qui est de la précision et de la maniabilité. Il dispose cependant pour l'aider des pouvoirs de la Force qu'il récupère un à un dans le jeu, tout comme dans la version SNES. Mais attention : pas question d'utiliser ces pouvoirs si on ne possède pas une “réserve” de puissance de la Force, qui se recharge à l'aide d'icônes marquées d'un “F”.

Pas de système de score, ni même de pourcentage : L'objectif ultime est de rester en vie. Luke possède une seule vie mais aussi un système de “continue”, une barre d'énergie vitale qui à tendance à descendre en flèche, et une autre pour la Force. Pas question d'incarner un autre personnage de la saga, cette fois, Luke seul sauve la galaxie.

  • Empire Strikes Back
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Pas d'ascenseurs, quelques plateformes mobiles, et surtout des ennemis ! Des ennemis à foison qui apparaissent d'on ne sait où, reviennent dès qu'ils sont tués et qui parfois ne ressemblent à rien de connu dans l'univers Star Wars : sauterelles géantes, araignées, blobs informes, chasseurs de primes à bras multiples, d'autres sautant comme des ninjas… Mais tous sont terriblement mortels et très résistants ! Quelques points positifs : les ennemis Star Warsiens par excellence sont présents : Boba Fett et Dark Vador en personne ! En effet, le joueur aura à affronter plusieurs fois le seigneur Sith durant le jeu : sur Dagobah et sur la Cité des Nuages. Le duel final, tout comme dans le film, se déroule en plusieurs phases, de la salle de congélation carbonique aux entrailles de la Cité, pour se terminer au-dessus du puits de ventilation. LE meilleur moment du jeu, même si l'issue n'est pas celle qu'on attend.

Premier challenge : contrôler Luke

Le contrôle du personnage principal est désarmant. Luke court tout le temps et fait des sauts minables ! Et lorsqu'il reprend pied après une saut, il marque un temps d'arrêt assez désagréable qui rend le jeu haché. Tant qu'on n'est pas habitué aux réactions du personnage, impossible de faire quoi que ce soit de correct. Dans la plupart des niveaux, Luke devra faire presque toujours des super-sauts, le délai durant lequel il doit rester accroupi pour accumuler l'énergie du saut correspondant en général au temps nécessaire à un ennemi pour l'attaquer. Les pouvoirs de la Force sont des plus frustrants : certains ne servent pour ainsi dire à rien (je suis allé au bout du jeu sans utiliser plusieurs d'entre eux), d'autres sont très difficiles à contrôler, et enfin l'énergie qui les alimente baisse à vitesse grand V.

Lorsque Luke tombe, les choses se compliquent encore : il tombe verticalement ! Pas moyen de diriger sa chute vers la droite ou la gauche, comme on le ferait dans un bon vieux Super Mario Bros II. Le seul moyen d'avancer en l'air est de sauter, parfois à l'aveugle. Tout cela est assez risible.

  • Empire Strikes Back
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Lorsqu'on est enfin capable de contrôler à peu près ce Luke impotent, il faut s'attaquer aux ennemis, et là ce n'est pas une partie de plaisir : certains d'entre eux sont assez faciles à tuer (les mini-wampas), d'autres sont scandaleusement forts et résistent aux pires attaques. Ils disposent comme Luke d'une barre d'énergie, histoire de ne pas se décourager, mais il faut parfois un nombre incalculable de tirs ou de coups de sabre pour les faire faiblir ! Boba Fett est peut-être le pire d'entre eux. Mais pourquoi faut-il autant de coups de sabre pour tuer un wampa ? On peut certes utiliser la Force pour les vaincre, mais lorsque l'énergie est épuisée, il ne reste que les armes de base et beaucoup de patience.

Ha, encore un détail : Luke peut s'emparer de certains véhicules et les piloter. Et Luke aux commandes d'un AT-ST dans les couloirs de la base de Hoth, ça vaut le détour.

Quel pilote, ce Skywalker !

L'un des grands points forts du jeu : les scènes de combat aérien, très réussies. La première a lieu sur Hoth, contre les AT-AT. Aussi incroyable que cela paraisse, ce niveau ressemble beaucoup au jeu Empire Strikes Back sur Atari 2600. Même scrolling horizontal aux commandes du snowspeeder, mêmes ennemis, même bandeau-radar indiquant la position des walkers et même objectif : descendre les AT-AT en flamme. Cette fois, cependant, le snowspeeder dispose de harpons en nombre limité pour entortiller les pattes des machines et peut se déplacer sur deux niveaux de profondeur, autrement dit tourner autour des AT-AT, ce qui est assez ingénieux. Si par malheur le petit vaisseau se crashe, un autre est à la disposition du joueur un peu plus loin, donc pas de problèmes.

  • Empire Strikes Back
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Seconde scène de combat aérien : Bespin, sur un superbe fond de cité des nuages. C'est à mon avis le moment le plus réussi du jeu et le plus agréable à jouer. Il s'agit là de descendre un certain nombre de cloud-cars suivis de près par des TIE en formation de combat. Le décor et la technique utilisée sont somptueux pour une console de cette génération. Le X-Wing glisse facilement, accélère, ralentit, vire dans 4 directions puisqu'il retrouve ce principe de jeu sur deux niveaux de profondeur, et se retrouve parfois derrière les nuages roses. Le combat contre le Slave I, dans le même contexte, est lui aussi fort réussi, bien qu'étant une hérésie par rapport au film. Si l'on doit conserver quelque chose de ce jeu, ce sont ces niveaux aériens superbement réalisés bien que difficiles.

Graphisme et sons : peut mieux faire

Les graphismes sont de facture correcte, nets et précis, mais manquent singulièrement de variété et de couleurs. En réalité, si l'on ne compte pas les niveaux spatiaux, Luke n'évolue que dans quatre environnements différents. Et ceux-ci ont une fâcheuse tendance à se répéter ! Les décors de certaines parties reviennent plusieurs fois dans le même niveau, comme en copier-coller, si bien que l'on ne sait plus toujours très bien où l'on se trouve, particulièrement sur Dagobah. On a souvent l'impression de passer plusieurs fois au même endroit, mais il n'en est rien. Le graphisme de Luke est sommaire, limite méconnaissable, surtout sur Dagobah où il ressemble à Robin des Bois. Et une fois de plus, son sabre est de couleur orangée-rouge, alors que celui de Vador est bleu ! En fait, tous les personnages sont d'une couleur dominante, sans plus : gris-blanc, orange, marron, bleu et gris-noir pour Dark Vador. Les personnages secondaires qui apparaissent, Leia et Lando par exemple, sont à peine identifiables. Heureusement qu'un écran nous indique de qui il s'agit avec une image nettement plus claire. Seul Yoda ne s'en tire pas trop mal, mais un petit gnome vert à grandes oreilles est facile à reconnaître même s'il n'est pas franchement ressemblant.

Les vaisseaux spatiaux et les véhicules sont par contre fort bien réussis graphiquement tant dans les formes que dans les couleurs. Mais les écrans de transition, ce que j'appelle les “cartons”, sont d'une laideur épouvantable : couleurs criardes, dessins grossiers, imprécis, brefs, pas beaux du tout, alors que les vignettes accompagnant les textes des personnages sont superbes ! Où sont les superbes “cartons” du premier jeu Star Wars JVC sur NES ?

  • Empire Strikes Back
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Venons-en à présent aux musiques et bruitages. Si ces derniers sont assez réussis et variés, ils ne sont pas toujours cohérents. Le sabre laser change parfois de son sans raison apparente. Les cris des créatures sont hideux : grognements et sifflements. A noter dans les points positifs : des voix numérisées ! Un tour de force rarissime pour une petite console 8-bits. On peut en effet entendre les conseils avisés de Obi-Wan et Yoda: “Use the force, Luke”, comme dans la bonne vieille borne d'arcade, mais aussi Dark Vador et sa sinistre respiration. Très cool !

Que dire de la musique ? Loin d'être omniprésente comme dans les précédents jeux NES, elle se fait rare, trop rare, mais de bonne qualité. La partition de John Williams est bien suivie, et la plupart des thèmes chers à Empire Strikes Back sont présents : la marche impériale, le thème de Yoda, le thème de la Cité des Nuages, etc. et un medley de tout cela pour conclure le jeu. Malheureusement, on n'entend pas assez longtemps ces musiques. De longues portions de jeu sont laissées aux seuls effets sonores et c'est bien dommage.

Version Game Boy

Il existe une version du jeu sur console Game Boy éditée par Ubi-Soft (une version Capcom existe également) mais toujours développée par Sculptured Software en 1992. Un jeu en noir et blanc qui reprend presque intégralement la version NES et n'apporte rien de nouveau, à part une partition musicale nettement mieux remplie que celle de son grand frère. D'une difficulté similaire à la version NES, voire plus importante par moments, le jeu semble toutefois avoir été amélioré en ce qui concerne les chutes du personnage.

  • Empire Strikes Back
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Malheureusement, à cause de l'affichage de nombreux décors, Luke se traîne lamentablement lorsqu'il court. Le jeu varie peu par rapport à la version NES : six Walkers à détruire au lieu de 10, mais seulement 4 harpons en stock, ce qui rend le travail de destruction des AT-AT restants particulièrement laborieux. Quelques variantes également dans les itinéraires et des créatures nettement moins bien animées. Mais n'en demandons pas trop à la petite console portable de Nintendo.

Conclusion

Un jeu pour passionnés. Il vous faudra des heures (à moins de jouer sur un émulateur) pour arriver à contrôler correctement Luke, puis encore des heures pour avancer dans le jeu, au point d'avoir envie de jeter celui-ci par la fenêtre. Le jeu est vraiment trop difficile, Luke trop peu maniable, les ennemis trop coriaces et les pièges trop nombreux. Si bien que la difficulté et les défauts techniques en viennent à complètement occulter le fun et les bons côtés de ce jeu, qui pourtant n'en manque pas, et qui évolue donc entre prouesse technique et bourdes monumentales.

Uttini.
Merci à The Lost Gamer pour ses conseils avisés.

Annexe : Téléchargement du jeu en émulation

Roms et émulateurs fournis par www.alpha-emul.net.
The Empire Strikes Back (JVC)
Plate-forme :  NES

Points positifs

  • Niveaux de combat aérien excellents
  • Voix numérisées
  • Le duel Luke/Vador

Points négatifs

  • Scénario déroutant
  • Graphisme à répétition des décors
  • L'issue du duel Luke/Vador !
  • Difficulté colossale !
Note :
(86 %)