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Demolition
Fiche et test (PlayStation) | Cheat Codes
Demolition
 
  • Genre Action 3D
  • Année de sortie 2000
  • Année et période -5 (Empire)
  • Plate-forme(s) PlayStation  Dreamcast
  • Star Wars Demolition est le pari raté d'avoir voulu retranscrire le fun et le gameplay d'un Destruction Derby à la sauce Star Wars. En effet, malgré le fait que l'on retrouve l'univers de Star Wars dans des arènes pittoresques telles que Dagobah, Tatooine ou encore Hoth, on ne retrouve pas le même plaisir de jeux que sur le jeu précité en raison de défauts propres à beaucoup de jeux de l'époque. La présence d'un mode multijoueur rehausse cependant l’intérêt du jeu ainsi que sa durée de vie.

  • Note du staff SWU
     (33 % - Test SWU et 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (60 % - 2 commentaires)

Le contexte

Vous connaissez cette situation dans laquelle les mots manquent ? Je suis en plein dedans.

Je viens de tester Star Wars : Demolition sur PlayStation. Par curiosité. Pour rendre service à Star Wars Universe. Parce que je suis un gamer, et que les jeux vidéo me divertissent. Enfin, c'est ce qu'ils devraient faire. Je ne suis plus tout à fait sûr. Les mots me manquent pour décrire cette expérience. Par où commencer ?

Allez, puisqu’on parle ici de retro gaming, rappelons d’abord le contexte.

Nous sommes en 2000. C’est une année charnière dans le jeu vidéo, à la frontière entre deux générations de consoles de salon. Sega a lancé sa Dreamcast fin 1999, La PlayStation tire ses dernières cartouches (Final Fantasy IXChrono CrossSpyro : Year of the DragonTony Hawk's Pro Skater 2Dragon Quest VII...) avant de laisser la place à la PlayStation 2, lancée au printemps au Japon, et à l’automne partout ailleurs. Nintendo tente tant bien que mal de maintenir sa Nintendo 64 dans la course en publiant des suites (The Legend of Zelda : Majora's MaskMario Party 2 et 3Banjo-Tooie) ou des quasi-suites (Perfect Dark). La mode est aux suites, d’ailleurs, quelle que soit la plate-forme : Diablo IIRayman 2Baldur’s Gate 2Thief II.

L’année précédente, le monde a découvert La Menace fantôme, avec plus ou moins de bonheur. LucasArts commence à publier une quantité massive de jeux dérivés, et la qualité moyenne des titres Star Wars plonge rapidement.

De fait, à l’époque, avec cinq titres publiés, l’année 2000 a pris la tête de l’année la plus prolifique en jeux Star Wars. Le problème, c’est qu’ils étaient tous mauvais, sans exception.

Et tout cela nous ramène directement à Star Wars : Demolition, sorti sur Dreamcast et PlayStation et testé par votre serviteur sur cette dernière machine.

Jaquette Playstation

Présentation

Nous sommes entre L’Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi, et la galaxie s’emmerde comme un rat mort. Les courses de modules sont interdites. Pour poursuivre son activité lucrative d’honnête seigneur du crime, Jabba, dans son palais sur Tatooine, décide de créer une compétition. Des tas de gens vont s’affronter jusqu’à la mort, aux commandes de divers véhicules, dans des arènes situées aux quatre coins de la galaxie, mais de préférence dans des endroits que les pigeons qui vont acheter le jeu connaissent, comme Hoth, Naboo ou Tatooine.

Jabba

Si si, regardez, tout est expliqué dans la cinématique d’introduction.

Bon, mais au-delà du prétexte moisi qui sert surtout à remplir le texte défilant, en vrai, ça consiste en quoi, Star Wars : Demolition ? Eh bien Jamy, c’est très simple. Prenez le mode Battle de Mario Kart. Divisez sa qualité par 100. Transposez tout ça dans l’univers Star Wars. Remplacez les karts par des véhicules Star Wars, les arènes par des lieux Star Wars. Remplacez les ballons par une jauge de vie. Mélangez tout ça, et vous aurez quoi ? Bibidi bobidi bou ! Star Wars : Demolition.

En réalité, Star Wars : Demolition fait partie d’un genre finalement assez peu répandu : le combat de véhicules en arène, pur, sans rien autour. Pas de course, pas de phases à pied, juste des véhicules qui se foutent sur la gueule à grands coups d’armes diverses et variées, comme la série des Twisted Metal ou des Vigilante 8. En fait, Demolition a été développé par LuxoFlux, à qui l’on doit cette dernière série. Sauf que là où Vigilante 8 était un bon jeu, Demolition est une catastrophe.

Techniquement

Graphiquement, d’abord, puisque c’est ce qui saute aux yeux. JE SAIS, on est sur PlayStation. Mais rien n’excuse la pauvreté et le vide sidéral des décors. Mario Kart 64 a 4 ans de plus, tient sur une cartouche de 12 Mo (contre 603 Mo pour Demolition...), et réussit l’exploit d’avoir des circuits et arènes plus détaillées. Sans même parler de Vigilante 8, le modèle du jeu.

Là, on a des textures fadasses, une caméra mal foutue, des décors qui apparaissent, du clipping à 4 mètres devant le véhicule, des objets mal modélisés. C’est une horrible bouillie de pixels. C'est moche. C’est vraiment très moche. En fait, j’ai presque envie de revenir sur mon test de Star Wars : Masters of Teräs Käsi pour m’excuser. Pardonne-moi, Masters of Teräs Käsi, finalement, t’étais pas si moche.

Naboo

Parlons un peu de la partie sonore. Et là, Star Wars : Demolition réussit l'exploit. Vous connaissez un jeu Star Wars avec une mauvaise musique ? Moi non plus. Parce que dans 95 % des jeux, les développeurs reprennent les superbes musiques toutes faites de John Williams, qu'ils adaptent du mieux qu'ils peuvent. Et ça marche.

Mais ça, c'était avant. Parce que Demolition réussit le tour de force phénoménal d’avoir une bande originale de merde. Et l’on s’en rend compte dès l’écran titre. Ils n’ont pas repris les thèmes de la saga, comme tous les autres jeux, non, c’était trop facile. Ils les ont remixés avec un synthé pourri des années 80. Vous reconnaîtrez certains morceaux de la bande originale de John Williams, quelques secondes, samplés et saupoudrés au hasard, avec une beatbox qui fait cloc cloc. Un seul exemple : l'écran titre, qui attaque avec un sample de la piste "Imperial Starfleet Deployed - City in the Clouds" de l'Empire Contre-Attaque avant de partir en live pour mieux vous arracher les oreilles. Les thèmes originaux (il y en a...) sont du même acabit. Au secours, sortez-moi de là.

Manette en mains

Une fois passée la claque oculaire et sonore, il faut se résoudre à lancer une partie. Vous allez donc sélectionner un personnage/véhicule. Ils sont au nombre de treize. Un landspeeder, une barge du désert, un snowspeeder, un swoop, un char de la Fédération du Commerce, un podracer, un STAP avec un droïde dessus, un AT-ST, un speederbike, un speeder Sith, un cloud car, mais aussi un rancor et Boba Fett, comme ça, dans son jus. Non, ne cherchez pas à comprendre.

Vous vous battrez dans des arènes aux thèmes classiques : Naboo, Dagobah, Hoth, Tatooine, Bespin, Yavin IV,  l’Etoile de la Mort... Il a le bras long, le père Jabba !

Le but du jeu sera de détruire les ennemis dans l’arène. Chaque véhicule a une jauge de bouclier, une jauge d’intégrité de sa coque, et une jauge de puissance de ses armes. Il est possible de récupérer des power-ups (invisibilité...) et de nouvelles armes dans le jeu (elles se baladent, comme des bonus de Mario Kart). Vous pouvez charger les armes pour leur conférer plus de puissance. A chaque fois que vous touchez ou détruisez un ennemi, vous gagnez des points qui vous permettront de débloquer de nouveaux personnages, mais aussi de recharger ses armes et son bouclier, en se rendant dans certains bâtiments ou sur certaines zones. Ce qui sera souvent indispensable, la jauge d'armes se vidant rapidement, et les armes non chargées ne faisant quasiment aucun dégat.

Concrètement, cela donne lieu à des affrontements qui, pour un fan de Star Wars, sont parmi les plus what the f*** qu’il soit possible d’imaginer.

Snowspeeder VS Rancor à missiles. Mais oui !

Figurez-vous aux commandes de votre landspeeder, à essayer de descendre Boba Fett, à coups de canons laser, pendant que celui-ci vous vise avec ses torpilles à proton, alors que s’approche un rancor qui vous agrippe avec son rayon tracteur en vous criblant de missiles à concussion, échappant lui-même à un podracer qui arrose tout le monde de détonateurs thermiques.

Si.

À la limite, ça pourrait être marrant, si le gameplay était à la hauteur.

Sauf que ce n’est pas le cas.

Vous allez croire que je fais une fixation sur Mario Kart 64, mais il y a une bonne raison à cela. Le jeu est sorti en 1996. Son gameplay n’a pas pris une ride. Tout est à sa place. C’est simple, c’est maniable, c’est précis, c’est efficace, c’est brillant, c’est subtil.

Star Wars : Demolition, c’est l’exact opposé.

Les contrôles sont mous, peu réactifs. Les véhicules sautent dans tous les sens, retombent n’importe comment, ils tirent n’importe comment, ils se retournent, tombent des rampes, percutent les murs. L’IA reste bloquée dans les murs, et vous aussi, parce que la direction est approximative et tardive. Les bonus se ressemblent tous, certains ont des effets totalement inattendus. La jauge d'énergie des armes se vide très vite, trop vite, et vous vous retrouvez à chercher la zone pour la recharger. Elle se recharge. lentement. Très lentement. Si certains véhicules ont des capacités spéciales (comme le Snowspeeder qui vous permettra de harponner joyeusement vos ennemis pour leur tourner autour), ces capacités se déclenchent de façon parfaitement aléatoire et sont souvent plus un handicap qu'autre chose. Les maps comportent toutes des warp zones, mais elles sont très mal placées et vous les prendrez parfois sans le faire exprès.

Bref, en trois mots, c’est une torture. Une vraie torture vidéoludique.

Rapidement, on se rend compte qu’il n’y a qu’une seule stratégie valable : choper des missiles, tout charger à bloc, et foncer dans un ennemi en tirant comme un bourrin. Quand votre jauge d'armes est vide, rechargez. Répétez l’opération jusqu’à ce que tous les ennemis de la carte aient explosé. Fin du round.

Ingame

Conclusion

N'est pas Mario Kart qui veut. Là où Nintendo présente systématiquement un gameplay réglé au poil de fesse, Star Wars : Demolition ne propose qu'un ersatz de jeu en arène, moche, qui arrache les oreilles, et au gameplay mollasson et archi-répétitif. C'est très mauvais, tout simplement.

Pour une démonstration de ce que ça donne en vrai, petite vidéo. Ça pique, vous êtes prévenus. Il y a 30 minutes de gameplay (faut-il que je vous aime...). 2 tournois, donc 8 matches à mort, avec Aurra Sing puis Wade Vox, et donc les deux cinématiques de fin de ces deux personnages.


Chasky.
Demolition
Plate-forme :  PlayStation

Points positifs

  • Tellement mauvais qu'il en est comique

Points négatifs

  • Moche
  • La musique pourrave
  • Le gameplay ignoble
Note :
(5 %)