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Masters of Teräs Käsi
Fiche et test (PlayStation) | Cheat Codes
Masters of Teräs Käsi
 
  • Genre Action 3D
  • Année de sortie 1997
  • Plate-forme(s) PlayStation
  • Masters of Teräs Käsi est presque passé inaperçu lors de sa sortie. Que ce soit à cause de la médiocrité de ses graphismes ou du jeu en lui-même. Le principe est simple : jouer à Tekken à la sauce Star Wars. On retrouve l'univers une fois de plus, les personnages, les armes mais pas avec la beauté escomptée même pour de la PSOne et sans doutes d'autres défauts qui ont fait que ce jeu a rapidement été oublié.
  • Note du staff SWU
     (23 % - Test SWU et 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (17 % - 3 commentaires)

Présentation

Dans le monde du jeu vidéo, Star Wars fait figure d’exception. Alors que les jeux basés sur des films ont la réputation d’être d’une qualité toute relative, l’univers Star Wars a engendré de bons jeux. De très bons jeux, même. Mais pas que. Et c’est de l’un de ces jeux à la réputation bien moisie qu’il est aujourd’hui question : Star Wars : Masters of Teräs Käsi


Box Art

Star Wars : Masters of Teräs Käsi est sorti en 1997 aux Etats-Unis et en 1998 en Europe. Alors, ça me fait mal de l'avouer mais, même si votre serviteur avait 12 ans et s'amusait comme un petit fou sur sa Nintendo 64, certains d'entre vous n'étaient probablement pas nés à cette date. Rappelons donc un peu le contexte.

1998. Pour le commun des mortels, Internet n'existe pas, et les téléphones portables non plus. Dans les salles de ciné, Bruce Willis meurt en sauvant le monde (Armageddon), Leonardo DiCaprio se transforme en Mister Freeze après avoir pécho Kate Winslet (Titanic), Thierry Lhermitte invite Jacques Villeret à un dîner mercredi soir (Le dîner de cons) et Luc Besson réussit l'exploit magistral de faire rêver la France avec une Peugeot 406 blanche (Taxi).

En 1998, il n'y a que trois films Star Wars, que George Lucas vient tout juste de ressortir en édition spéciale. Déjà, des puristes autoproclamés tirent une tronche de trois mètres de long en découvrant les modifications apportées par le réalisateur. D'ailleurs, le tournage de l'Episode 1 est terminé, ILM bosse sur la post-prod, et John Williams sur la musique. Côté UE, depuis quelques années, Fleuve Noir, Pocket et Presses de la Cité publient les romans Star Wars postérieurs au Retour du Jedi. Des romans aujourd'hui Legends, bien sûr.

Dans le monde du jeu vidéo, c'est une année démente. StarCraftMetal Gear SolidGrim FandangoHalf-LifeThe Legend of Zelda : Ocarina of TimeBaldur's GateMario Party... Même les fans de Star Wars sont servis, avec Star Wars : Rogue Squadron, qui fait des heureux sur N64, et Star Wars : Jedi Knight - Mysteries of the Sith, l'extension de Star Wars : Jedi Knight - Dark Forces 2, qui ravit les possesseurs de PC.

À la fin des années 90, les séries de bons jeux de baston, ce n'est pas ça qui manque : Street FighterTekkenVirtua FighterDead or AliveSoul CaliburMortal Kombat, Super Smash Bros, pour ne citer que quelques exemples. Masters of Teräs Käsi a donc intérêt à avoir de sérieux arguments en sa faveur. Autres que sa licence.

Ah ah, naïfs que vous êtes.

Le visuel

Pourtant, au premier abord, ça semble pas mal. Certes, la cinématique d'intro pique un peu les yeux, surtout qu'au même moment, Square éblouissait le monde avec celle de Final Fantasy VII. Mais les modes de jeu ont l'air plutôt complets, même si classiques dans les jeux de baston. Vous pouvez vous entraîner, affronter tous les ennemis à la suite... Il y a un mode survival et évidemment un mode multijoueur, s'il vous prend l'envie de jouer avec un ami. Que vous pourriez bien perdre dans la foulée, comme on va rapidement le voir.

Allez, on lance une partie en mode arcade, on choisir Luke parmi une sélection assez maigrelette de persos, et le combat commence.

Bon, le premier truc qui frappe, manette en mains, c'est que c'est super moche. Alors je vous vois venir, vous allez me dire "mais on est sur PS1, en 1998". Et vous n'aurez pas tort. Autant la 2D, en vieillissant, ça devient rétro et cool, autant la 3D, ça vieillit très mal. Mais quand même. Difficile de savoir si c'est moche à cause de l'époque, ou si le jeu lui-même était moche. Probablement un peu des deux, parce qu'on a déjà vu plus beau sur PS1. Toutes proportions gardées bien sûr.

Le contenu

Les personnages, d'abord. Luke Skywalker, Dark Vador, Han Solo, Leia, Chewbacca, Arden Lyn (créée pour l'occasion), Boba Fett, un Stormtrooper, un Tusken, un Gamorréen, Leia en bikini métallique, Mara Jade et Jodo Kast (qui ça ?). Ils sont globalement modélisés à l'arrache, mais on reconnait à peu près qui est qui. Certains d'entre eux doivent se débloquer. J'ai failli débloquer Dark Vador en finissant le mode arcade avec Luke, mais j'ai oublié d'appuyer sur start au moment du "Continue" après une défaite. La bonne blague. J'ai pas eu le courage de recommencer. Dévoué à SWU, oui. Masochiste, non, y'a des limites.

Luke ?
"Je suis Luke Skywalker, et je viens à ... AHHH, mon visage !! Qu'est-ce qu'ils ont fait à mon visage ?!"


Les arènes, ensuite. Des lieux iconiques de la saga : Bespin, Hoth, Dagobah, Tatooine, l'Etoile Noire... Là, aucune excuse : elles sont absolument hideuses, les décors sont vides, le ring est représenté par un carré surélevé pixellisé autour duquel... c'est le néant. Si vous tombez, c'est la fin du round. Et vous allez tomber. Souvent. Parfois sans raison. L'ordinateur aussi. Un saut malheureux, un enchaînement qui finit mal, et pouf, hors ring. Ou allongé dans le vide, flottant miraculeusement dans les airs, c'est au choix, parce que le jeu semble avoir du mal à gérer certaines collisions. Exemple ultime : à un moment, j'ai débranché la manette, ce qui a fait buguer mon personnage qui s'est mis à sauter sur place... L'IA adverse n'a pas compris et est tombée en me tournant autour. Si si.

Arène Bespin Arène Dagobah

Le gameplay

Le deuxième truc qui frappe, manette en mains (toujours...), c'est que c'est horriblement lourd à contrôler. Et c'est un gros problème. Le gameplay est au coeur d'un jeu de baston. Un jeu de baston, ça doit être fluide, rapide, pêchu et réactif. Lancez Street Fighter 2 sur Super Nintendo, et vous allez tout de suite comprendre.

Là... c'est tout l'inverse. Ce qui caractérise le jeu, c'est sa lourdeur. Les personnages sont plutôt lents et assez patauds, il y a une certaine latence entre le moment où vous appuyez et le moment où il se passe un truc à l'écran. Et la 3D n'arrange rien. Comme les personnages peuvent aussi bouger latéralement, ils passent leur temps à taper dans le vide, à côté de leur adveraire. Et c'est TERRIBLEMENT horripilant. Autre souci majeur : quand votre personnage tombe, vous avez beau appuyer sur toutes les touches, il met 4 ou 5 secondes à se relever. Horrible.

Quand vous arrivez à toucher l'adversaire (c'est à dire que vous ne tapez pas à côté ou dans son dos...) vos coups chargent une jauge qui permet d'enchaîner certains coups spéciaux. Le problème, c'est que là où la plupart des jeux ont un système simple (exemple : un bouton coup de poing, un bouton coup de pied, un bouton coup spécial, un bouton esquive, un bouton garde...), dans Masters of Teräs Käsi, on ne comprend pas vraiment la différence entre les différents boutons de la manette, que l'on finit donc par enchaîner un peu au hasard, comme un bon gros newbie.

Vous pouvez toujours apprendre les coups du perso mais au final, c'est assez injouable. Ou plutôt si, mais c'est pas fun à jouer, et on ne continue que par la frustration d'être battu par un adversaire sans même avoir pu se relever.

Un point crucial : il y a un très gros déséquilibre entre les personnages pourvus de sabre laser et les autres. Grosso modo, si vous n'avez pas de sabre, vous êtes mort. Les personnages munis de blaster (Han Solo, Chewbacca, ...) n'ont pas la moindre chance : leurs lasers sont facilement évitables. À noter quand même que comme dans tous les jeux Star Wars, les sabres laser ne semblent pas découper mais frapper. Nécessité du gameplay oblige, sinon tous les ennemis se feraient one-shot, ce qui n'aurait aucun sens dans un jeu de combat. On pardonne, donc.

Le son

On finira par l'aspect sonore : les bruitages sont tirés de la saga et les musiques sont évidemment celles de John Williams, donc il n'y a rien à dire de ce côté, comme souvent dans les jeux Star Wars.

Conclusion

Finalement, que retenir de Masters of Teräs Käsi ?

Star Wars a donné lieu à tous types de jeux. Du RPG, du RTS, de la simulation spatiale, du FPS, de l’action/aventure, du party game. Souvent avec succès. Masters of Teräs Käsi, c'est la seule incursion de Star Wars dans le domaine du jeu de baston, et c'est un échec monumental. Moche, un gameplay lourdingue, assez peu de personnages, et un déséquilibre flagrant entre eux. C'est à oublier. Il faudra attendre 10 ans et Soul Calibur IV pour retrouver des personnages de Star Wars dans un jeu de baston avec Yoda et Starkiller, cette fois avec succès, évidemment. C'est d'autant plus dommage que la licence s'y prête. Il y a des montagnes de personnages et de lieux, très différents les uns des autres, qui pourraient donner lieu à une bonne dose de fun, façon Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi ou la série des Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm. Un jour, peut-être...

Et en exclusivité, voici le best of de ma session de jeu en mode Arcade.



Luke VS Leia Luke VS Boba Luke VS Vador Luke VS Han Luke VS Chewbacca

Chasky.

Masters of Teräs Käsi
Plate-forme :  PlayStation

Points positifs

  • La musique
  • Pour le reste, on cherche encore.

Points négatifs

  • Gameplay lourdingue
  • Moche
  • Déséquilibré
Note :
(10 %)