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Knights of the Old Republic
Knights of the Old Republic
 
  • Genre Jeu de rôle
  • Série Knights of the Old Republic
  • Année de sortie 2003
  • Année et période -3956 (Ancienne République)
  • Plate-forme(s) Xbox  PC  Macintosh  iOS  Android  Xbox One  Nintendo Switch
  • KotOR a été le Jeu de l'Année 2003. Et pour cause puisqu'il contient tous les élèments nécessaires pour faire de lui un grandissime RPG. Il est un fin mélange d'action, d'aventure et de tous les aspects propres à un RPG comme le fait de posséder un excellent scénario, de pouvoir choisir sa voie, de choisir ce que l'on veut dire, d'influer d'une façon ou d'une autre sur le cours du jeu. Tout ceci allié à des graphismes à couper le souffle, à une histoire prenante et à une ambiance musicale grandiose font de ce jeu l'un des meilleurs jeux Star Wars.

  • Note du staff SWU
     (97 % - Test SWU et 3 commentaires)
  • Note des internautes
     (93 % - 36 commentaires)

Présentation

Rares sont les jaquettes à éblouir le potentiel acheteur. Même si Star Wars est bien fourni en présentations magnifiques et tentatrices, celle de Knights of the Old Republic est particulièrement réussie ! A noter que pour une raison qui m’échappe, la version Américaine (jaquette Xbox) est accessible à tous alors que dans notre beau pays (jaquette PC), le jeu est recommandé à la vente aux plus de 12 ans. Ce jeu n’étant pas particulièrement violent, cette attribution semble avoir pour principal objectif d’affirmer que le jeu est trop complexe pour nos bambins. Si les enfants n’avaient pas une grande intelligence devant les RPG, la saga des Final Fantasy ne serait pas aussi prisée de par le monde ! Encore une signalétique qui se mêle de ce qui ne la regarde pas et qui vise encore un bon jeu là où certaines daubes devraient être signalées comme dangereuses... Pour l’industrie et le futur du jeu vidéo !

Mais ce n’est pas cela qui aura empêché KotOR de bien se vendre. Très bien, même ! Principalement grâce à la critique plus qu’enthousiaste. KotOR rafle les récompenses plus vite et bien mieux que ses concurrents. Jeu de l’année 2003 sur Xbox, Jeu de Rôle de l’année 2003 (face à des mastodontes qui n’en sont pas à leur premier opus), Jeu de l’année, Meilleur scénario, Meilleure réalisation... Le jeu aura même le droit à une entrée plus que méritée dans la gamme Platinum de la console Xbox. Devant cette avalanche de prix, il est nécessaire de faire un petit retour en arrière jusqu’à un certain E3, le plus grand salon du jeu vidéo qui a lieu chaque année.

C’est à l’E3 2002 que fut présenté pour la première fois dans sa version la plus avancée au public et à la presse LE plus grand RPG tiré de la licence Star Wars. Auparavant, quelques images et artworks filtraient mais tout n’était que suppositions et rumeurs. Depuis, ce fut l’euphorie chez les fans de la Saga. Enfin un RPG ! On en rêvait depuis longtemps, à croire que Star Wars était bien trop grand public pour être adapté dans un jeu intelligent et raffiné tiré des jeux de rôles papier déjà existants. Encore fallait-il qu’il tienne ses promesses...

Le Scénario

S’il y a bien une chose qui a fait de Knights of the Old Republic ce succès que l’on connaît tous, c’est son scénario exemplaire. Les développeurs de chez Bioware se sont toujours affirmés fans dans leurs différentes interviews sur le net, dans les magazines et même à la télévision. Il n’y a aucun doute, ce sont de vrais passionnés. Des fans, des fous furieux. Principale qualité : leur talent est au service de leur passion.

Il était une fois, dans une galaxie lointaine. Très lointaine... 

Exar Kun, puissant Jedi possédé par le Coté Obscur, lança une guerre qui allait changer définitivement l’histoire de la République. La puissance Sith fut stoppée par l’Ordre Jedi. Cependant, les Mandaloriens profitèrent de cette guerre entre les deux ennemis pour faire la leur.

C’est ainsi que les Jedi, en minorité et affaiblis par la récente attaque contre les Sith, désignèrent leurs jeunes recrues pour secourir les différents peuples. Les Mandaloriens furent anéantis. Deux jeunes Jedi aux impressionnants pouvoirs en sont la cause : Revan et Malak. Ils devinrent des héros dans toute la galaxie.

Mais au fil des années, les deux amis se laissent envahir par le Coté Obscur. Trop jeunes pour supporter les horreurs de la guerre, leurs cœurs se noircissent. Revan s’autoproclame Seigneur Noir des Sith et son compagnon de toujours, Malak, devient son apprenti. Seulement voilà, une brave Jedi accomplie l’impossible et terrasse Revan. Son apprenti quant à lui, s’enfuit... 

Aujourd’hui, Malak reste une grande menace pour la République. Mais il reste un espoir, un espoir mêlé d’inconnu et de mystère. Un espoir guidé par une ambition aussi grande que le danger qu’il représente. Un seul espoir.

Vous !

A l’opposé des combats, il y a les manipulations, les discussions diverses, le marchandage et tous les stratagèmes pacifiques et moraux. Ceux-ci sont omniprésents ! Discuter avec tous les personnages que vous croiserez se révélera rapidement obligatoire. De simples anecdotes aux révélations les plus croustillantes, en passant par les blagues les plus en vogue de la galaxie, les lignes de textes sont pléthores. Pour les moins littéraires d’entre vous, toutes les lignes de dialogue sont entièrement doublées. Un travail colossal ! D’ailleurs, dans sa version française, la localisation s’autorise quelques bugs et défauts. Des discussions en retard, quelques oublis (certaines rares fois, les personnages parlent en Anglais) mais rien de véritablement grave si ce n’est l’ennemi principal du jeu : Malak. Le doublage lui fait perdre toute crédibilité. Si vous êtes bilingue, préférez la V.O donc...

En dehors du scénario, le fil rouge du jeu, se jouent quelques quêtes annexes fort intéressantes en de nombreux points. Pour commencer, il n’y a pas mieux pour se faire de l’expérience et gagner quelques crédits. Ensuite, celles-ci vous permettent d’évoluer du coté de la Force qui vous est prédestiné. La façon dont vous mènerez à son terme les quêtes annexes vous donnera des points soit du Coté Lumineux, soit du Coté Obscur de la Force. A vous de voir ! Exemple : une femme cherche son robot dont elle est éperdument amoureuse malgré elle. Le robot n’a par contre pas du tout envie d’être avec elle. Qu’allez-vous faire ? Vous avez le choix entre tuer le robot et ramener les pièces à sa maîtresse, vous moquer complètement de la situation, essayer de rafistoler le couple invraisemblable ou tout simplement... les tuer tout les deux ! Sympathique, non ? Voici une des plus grosses qualités de ce jeu : AUCUNE issue n’est fatale à l’histoire si ce n’est la mort ! Vous faites ce que vous voulez de votre personnage et toute linéarité est à proscrire... Elle existe, mais se fait si discrète qu’on ne se rend pas compte de sa mainmise sur le reste du jeu. De plus, les interactions avec les autres personnages que vous contrôlez sont si nombreuses que même si il n’y a pas plus de cinq fins différentes au jeu, les événements qui se déroulent lors de vos parties sont quasiment uniques à chaque fois.

Mais ce qui est le plus bluffant de la part de Bioware, c’est le respect de la Saga malgré les années d’écarts entre les films et ce jeu. 4000 ans auparavant, toutes les bases sont utilisées mais réinventées à la sauce KotOR. Ainsi, aucun vaisseau existant n’est dans le jeu mais tous en sont inspirés. Les planètes ont leur écosystème totalement mis en rapport avec leur âge. A titre d’exemple, vous aurez de l’herbe sur Tatooine !

Par conséquent, les personnages que l’on connaît tels que Luke, Leia, Chewie, Obi-Wan et les autres n’existent pas encore mais leurs ombres errent dans l’univers de Knights of the Old Republic. Il n’est pas rare de rencontrer un homme au nom de famille d’Organa ou de se rendre chre son marchand d’arme et de pouvoir se procurer le fusil blaster d’un parent très éloigné de Jango Fett. Bref, Star Wars est présent, ce n’est pas qu’une adaptation. C’est avant tout, une maîtrise totale de l’univers que l’on connaît.

Le Gameplay

Pour tous ceux qui ne connaissent rien des jeux de rôle, qu’ils soient sur papier ou virtuels, sachez que l’expérience KotOR est un très bon apprentissage à cet univers de fans toujours très distingués par leur intelligence et qui forcent le respect et l’admiration lors de rencontres ou de participations passives à leurs parties. Pour les connaisseurs, sachez que les règles de KotOR sont les mêmes que celles des derniers jeux de rôles en date.

Même si le jeu est à la troisième personne (vu de dos), celui-ci ne franchit jamais le cap du hack’and slash ou du Beat’em All (des genres essentiellement très bourrins). A chaque ennemi repéré, le jeu se met en pause et un menu d’actions s’offre à vous. Vous pouvez choisir vos cibles, avec quelles armes vous décidez de les attaquer, si vous voulez utiliser un objet curatif (soin, adrénaline, ...) ou de combat (grenades, grenades étourdissantes), etc. Vous faites cela avec chaque personnage de votre équipe. Au début de votre aventure, vous serez accompagné d’un homme vous servant de tutoriel, puis le scénario bien démarré, vous rejoindrez Carth. Au fil de l’aventure, vous pourrez vous lier d’amitié avec huit autres compagnons. Autant vous dire qu’il vous faudra maîtriser à merveille l’interface pour pouvoir gérer vos combats de fin de jeu avec maîtrise et intelligence ! Mais le jeu est si bien conçu dans son évolution et ses tutoriels, jamais contraignants (même si les écrits apparaissant brutalement sur l’écran choquent la première fois), feront de vous un as des tactiques les plus complexes.

Lorsque tous les ordres sont donnés, le jeu reprend et votre ou vos personnage(s) se mettent à l’action. A tout moment, vous pouvez interagir avec eux. Soit de façon directe en sélectionnant une option de menu pendant la bataille, soit en remettant la pause pour plus de tranquillité. Lors de la première partie, il est tout à fait logique de n’utiliser que ce deuxième mode, celui-ci accordant au joueur le temps de choisir quelle sera la nouvelle tactique.

Le reste du gameplay principal (car d’autres modes interviennent au cours de votre épopée, nous verrons cela dans une section de ce test) se fait à pied. Pas de véhicules terrestres, ni d’animaux à monter. Une déception sur le papier mais finalement très compréhensible face à la complexité du moteur. Mais une suite étant en préparation, on peut espérer voir apparaître quelques moyens de locomotion dans un futur proche... 

La prise en main est simple mais pas parfaite. En effet, je ne saurais vous conseiller la version PC pour ses commandes modifiables à volonté et la combinaison clavier + souris qui fait des merveilles. Cependant, à la vue du nombre assez peu commun de commandes dans ce jeu principalement fait pour la console, la manette de ce brave parpaing qu’est la Xbox s’en tire vraiment bien. Le plus dur est l’initiation, le temps d’adaptation ne dépendra que de vous.

La Réalisation

Annoncé officiellement pour les PC, Knights of the Old Republic intéressa rapidement Microsoft qui en fit sa bête de course RPG pour sa nouvelle console, la Xbox. Il était tout naturel que Bill Gates sorte le portefeuille et propose une exclusivité temporaire. "Tout cela ne pouvait signifier qu’une chose : l’invasion..." ...des consoles au détriment de nos bonnes vieilles bécanes ! Mais il n’en fut rien. En effet, Bioware n’étant pas né de la dernière pluie et étant plus connu des possesseurs de PC pour leurs brillantissimes Baldur’s Gate et autres Neverwinter Nights (même si ce dernier souffrait d’une insuffisance scénaristique certaine), ont dès les premières secondes du développement, envisagé de sortir leur prochaine merveille aussi sur PC. Tant pis pour l’exclusivité finalement pas si mal que ça puisque sans Xbox, pas de KotOR ! Sympa pour les affaires du géant mondial...

Seulement voilà, les fans se mettaient déjà à crier gare ! Un RPG sur console ? Il n’y a qu’à voir avec les Final Fantasy que le concept a beau être grandiose, complexe et presque toujours un succès, il n’a pas véritablement de rapport avec les jeux de rôles papier et leurs règles qui font le bonheur des fans les plus acharnés. De plus, Star Wars étant un univers très vaste, il fallait éviter à tout prix l’ennemi numéro un de ce genre de jeu (sauf exceptions telles que Final Fantasy X ou ce défaut s’allie avec le scénario pour devenir une qualité) : la linéarité !

Mais penser un seul instant que les choses seraient faites à moitié c’était mal connaître Bioware et son équipe de passionnés. Oui, le jeu aura une grosse partie console dans sa complexité ! Ainsi, le personnage aura une évolution non-linéaire mais il n’atteindra pas des niveaux rocambolesques et tout se fera le plus facilement possible. Ensuite, le jeu se situera 4000 ans avant la nouvelle trilogie, celle de l’ascension d’Anakin. Ainsi, l’équipe de développement peut faire ce qu’elle veut avec l’univers, peut créer, s’inspirer et orienter le joueur de façon à ce que celui-ci s’aperçoive aux premiers abords qu’il est en terrain connu.

Cette bonne idée scénaristique et créative, une fois annoncée dans certains communiqués de presse, calme net les fans inquiets ! KotOR sera finalement bien la bombe tant annoncée et tant attendue. Mais graphiquement, qu’en sera-t-il ? Les portages PS2->Autres consoles et Consoles->PC sont le plus souvent des échecs lamentables. Est-ce que la Xbox ne va pas faire de KotOR un jeu moche ou non optimisé pour la puissance de nos nouvelles bécanes ? Heureusement, si la Xbox a bien une qualité c’est sa puissance technologique ! Ainsi, KotOR devient pendant quelques temps le plus beau RPG tous supports consoles confondus. Bien sûr, sa sortie sur PC prouvera que les ordinateurs ont toujours un peu d’avance en affinant l’aliasing (les horribles effets escaliers que la majorité des jeux subissent) et en améliorant un peu plus les effets de lumière déjà fort impressionnants la manette à la main !

Animations sublimes, effets spéciaux magnifiques, décors somptueux et raffinés... Les adjectifs qualificatifs fleurissent autour de ce jeu. Les personnages d’un RPG n’ont jamais été aussi bien modélisés. Fini les mains carrées et les personnages où seul le visage semble animé convenablement. Finis les scripts qui faisaient stopper net les personnage lorsqu’il changeaient de direction pendant un déplacement. Terminées les textures bien camouflées qui donnaient des effets de profondeur à certains costumes et coiffures. Ici, tout est véritablement conçu avec une minutie à faire pâlir les plus prodigieux animateurs japonais. Autre point fort : tous les personnages sont dotés de cette grandiose avancée, même les personnages Non-Joueurs (qui ne sont pas jouables).

Une qualité entraînant forcement un défaut avec elle, énormément de personnages se ressemblent ! Chaque race a environ deux ou trois faciès différents, pas plus. Finalement, au bout d’une dizaine d’heures de jeu on ne parvient toujours pas à faire la différence entre deux personnages. Si ce n’est avec ceux très impliqués dans le scénario. Un défaut certes futile mais très contraignant lorsque l’on recherche le porteur d’une simple quête annexe ou notre marchand d’armes préféré.

Mais à coté de cet humble défaut, nous avons des décors qui dégagent une émotion intense. Du coucher des soleils de Tatooine jusqu’au spectacle de lumière que nous offre l’immense galaxie vue de l’espace, tout est sensiblement chargé en émotions de toutes sortes. De l’émerveillement, principalement. De la stupeur, aussi. Du respect, surtout... Pour les gens qui nous ont permis de vivre cette expérience inoubliable.

La Bande Son

Pour achever les fans et prouver qu’ils n’ont pas volé leur talent et que la chance n’a rien avoir avec leurs C.V., les p'tits gars de chez Bioware ont créé de toutes pièces les nombreuses musiques qui ornent cette beauté qu’est KotOR. Excepté le thème principal, rien n’appartient à John Williams ! Une première dans un jeu Star Wars.

Mais ne vous y trompez pas, les titres sont tout aussi mythiques. Ils deviennent agaçant, chez Bioware. Ils ne sont pas du tout prédestinés à créer de la musique et arrivent à, non pas égaler John Williams, restons modestes et censés, mais à le concurrencer dans son propre domaine ! Les musiques charment le joueur et finissent de rendre encore plus majestueuse l’aventure qui s’offre à nous. Une totale réussite... Encore !

Conclusion

Voici le jeu que tout le monde attendait et qui se révèle comme un des meilleurs jeux Star Wars, si ce n’est le meilleur. Tous les fans croyaient que la grande époque des jeux Star Wars était derrière eux mais finalement, un espoir s’offre a nous. Un espoir du nom de Bioware. Créateurs mais avant tout artistes. Fans, mais avant tout génies. La Force est avec eux, assurément !

Skywilly
Knights of the Old Republic
Plate-forme :  Xbox

Points positifs

  • La richesse de l’aventure
  • La réalisation exemplaire
  • La durée de vie

Points négatifs

  • Evolution RPG simplifiée
  • Le doublage de certains personnages
Note :
(96 %)