Le Côté Obscur.
Siphys Kaarn pouvait le sentir, emplissant la pièce. Cette sensation était un délicieux paradoxe : il respirait et s'étouffait à la fois. Le Côté Obscur lui rongeait les poumons, mais il en tirait un sentiment de plaisir inqualifiable. Etait-ce la Force qui le rendait ainsi, ou tout simplement la puissance qui se dégageait de son maître ? Il l'ignorait. Mais cela le rendait fou. Cela n'était pas comparable aux Jedis : c'était quelque chose de plus primal, de plus antique, de plus brutal. C'était le doux parfum de la mort.
Une caverne. Ils se trouvaient dans une simple caverne, tapis dans l'ombre, forcés de se réfugier, de voyager à travers toute la galaxie sans vraiment avoir une tanière. Mais ça allait changer. Les Siths allaient ressurgir, encore et encore, toujours plus violemment qu'avant. Il n'y avait qu'à attendre, ou du moins c'est ce que disait le maître de Kaarn, et de tout les autres.
Darth Exyon fascinait le jeune homme. En plus de cette puissance jouissante se dégageait également une aura de roi, qui imposait le respect mais aussi et surtout la peur. "Un jour, cette aura disparaîtra", lui avait assuré le Sith. "Alors, à cet instant, tu devras me tuer, car ce sera signe que le Côté Obscur a décidé qu'il était temps pour moi de disparaître". Il attendait ce moment avec excitation.
Le moment où il dépasserait et tuerait son maître, comme le voulait les anciennes coutumes. A cet instant, il deviendrait un Darth.
Mais il en était loin encore. De nombreux apprentis s'étaient crus prêts à affronter Exyon. Tous avaient failli, et étaient passés sous le fil du sabrelaser du maître Sith. C'était là une leçon importante qu'avait enseigné Exyon aux autres : il ne servait à rien de se précipiter vers une mort certaine, mieux valait attendre, attendre une occasion. Ainsi, une année plus tard, le maître Sith avait été la cible d'un piège tendu par plusieurs de ses élèves, qui avaient cependant échoué à le tuer. Amusé et étonné par leur prestation, il les avait épargné. Telle était la philosophie d'Exyon, qui inspirait à tous un profond respect. "Que m'importe de mourir ou non", leur avait-il dit, "tant que la lignée Sith se poursuit et que je meurs dignement, et non pas assassiné lâchement."
"C'est ainsi qu'il mourra", avait songé Kaarn. "Dans un duel au sabrelaser, face à moi".
Exyon se trouvait au centre du repaire, assis en tailleur, en pleine méditation. Il se trouvait en robe noire, aux motifs rouge sang, son sabre laser sur ses genoux, prêt à être utilisé. Même s'il semblait inoffensif ainsi, Kaarn savait pour l'avoir vu qu'il avait des réflexes surhumains, et qu'il aurait largement pu le tuer lui ainsi que les autres sans même se lever. Il murmurait quelque chose, et, même si Siphys ne pouvait l'entendre, il se doutait qu'il s'agissait du Code Sith ou d'anciennes litanies datant d'Ajunta Pall. Il portait aussi son fameux masque d'assassin, qui ne laissait voir que des cheveux d'un bleu si foncé qu'il paraissait noir, ainsi que deux yeux rouges. Kaarn n'avait jamais vu le visage de son maître, mais il savait que c'était un Chiss, de son propre aveu. Il ne connaissait pas son enfance, mais, toujours d'après Exyon lui-même, il avait été enseigné au Côté Obscur par un dénommé Darth Videlys, un ancien Jedi déchu, dans cette même optique d'honneur particulier qu'il enseignait à présent à ses propres élèves.
- C'est bientôt l'heure, Siphys, murmura d'une voix morne Darth Exyon.
L'apprenti Sith sentit un frisson qui lui parcourait l'échine. Il sentit l'excitation le gagner, referma sa main sur son sabrelaser, avec une folle envie de l'activer. Il pouvait sentir la Force qui l'appelait. "Tue-le", lui murmurait-elle à l'oreille. "Tue-le". Mais le respect qu'il avait pour Exyon le refréner, ainsi que la peur. Elle s'était amoindrie au fil du temps, mais demeurait toujours présente, signe qu'il n'était toujours pas prêt. Il finit par rire nerveusement. L'impulsivité était son plus gros défaut, et il le savait. Alors que les Siths se terraient, il n'avait qu'une envie, c'est combattre jusqu'à la mort. Après des années d'entraînement auprès d'Exyon, il avait réussi à refouler une partie de cette excitation, la repoussant sans parvenir à la freiner. Il craignait le moment où elle exploserait, mais il savait qu'un combat contre son maître, à mort, l'aiderait à la calmer. Mais il savait également que, pour l'instant, ce serait également du suicide pur et simple. Alors il attendrait. Encore et toujours.
- Tu es le plus prometteur de mes élèves, Siphys, avec Lorna. Mais il n'y a qu'un seul de vous deux qui pourra prétendre me succéder. Je sais que tu as envie que nous nous affrontions. Je peux sentir ton désir à travers la Force. Libérer tes émotions est une bonne chose, mais n'oublie pas que cela te rend plus prévisible. Si j'étais un ennemi, j'aurais senti ta présence et j'aurais compris sans même te voir que tu étais un ennemi. Bien entendu, si tu étais un ennemi, je t'aurais déjà tué.
- Pourquoi m'avoir appelé, maître ? Répondit machinalement Siphys.
- Tu n'es qu'un apprenti, mais ton pouvoir est grand. Lorna est bien meilleure que toi dans la manipulation du Côté Obscur, mais tu es un redoutable guerrier, et nul doute que tu me surpasseras un jour au combat de sabrelaser. Je pense que tu es capable de rivaliser avec Chevaliers voir des Maîtres Jedis en duel. Malgré ça, la mission que je vais te confier sera difficile, et nul doute que tu risques de périr. A vrai dire tu es le seul apprenti que je crois suffisamment fort pour la mener à bien, et je ne suis pas sûr que tu parviennes à l'accomplir. Mais je ne peux compter que sur toi, Lorna est chargée de l'assassinat d'une grande tête de l'Echange.
- Quelle est ma tâche, maître ? Je la mènerais à bien, si la Force le veut, répondit Siphys en s'agenouillant respectueusement.
- Il existe un maître Jedi du nom de Ryce Daloma. Il a été exclu de l'Ordre Jedi il y a quinze ans de cela. La cause est qu'il ne parvenait pas à contrôler ses émotions, après le meurtre de son apprenti par un Sith. Il est devenu ultra violent, massacrant ses cibles avec une horreur inhabituelle pour un "gardien de la paix". De plus, il usa de tortures à de multiples reprises, parfois contre des innocents pour traquer le Sith responsable de la mort de ses élèves. Finalement, dans sa folie, il rassembla de nombreux Jedis déchus et autres mercenaires pour former une armée ayant pour objectif l'éradication complète des Siths, en usant de tout les moyens disponibles pour cela.
- Qui est le Sith responsable de la mort de ses élèves ?
- Moi-même, répondit Exyon en se relevant. Il agissait avec la même impulsivité que toi, sans réfléchir, ce qui a coûté la vie à son Padawan. Son meurtre par ma main fut sa sanction pour avoir été si stupide. Je lui ai laissé la vie pour qu'il puisse y réfléchir. Visiblement, il n'a toujours pas compris. Je pensais le tuer moi-même, mais je me dis qu'il pourrait faire pour toi un défi à ta hauteur. Si tu le tue, alors tu gagneras le droit d'affronter Lorna. Dans un duel à mort. Si tu échoues et que tu lui survis, alors dans ce cas tu ne pourras jamais m'affronter, et tu finiras dans la honte d'avoir échoué ton entraînement.
- Maître, je n'échouerais pas. Je ne peux échouer. Le seul échec que je tolérerais sera face à vous. Je tuerais Ryce, puis je tuerais Lorna, et enfin je vous tuerais vous, maître. Et le Côté Obscur s'incarnera en moi.
- Nous verrons, sourit enfin Darth Exyon. Daloma se trouve sur une planète du nom d'Harid. J'ai déjà préparé un chasseur pour toi. Accomplis ta mission ou meurs, Siphys Kaarn.
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- Ryce Daloma était un membre éminent de notre ordre, tenu en haute estime par bon nombre de Jedis.
Le maître Jedi Derran Kin hocha la tête.
En cercle autour de lui se trouvait le Conseil Jedi. Ce dernier lui confiait une nouvelle mission, et non des moindres : il devait arrêter un ancien Jedi, déchu, du nom de Ryce Daloma. Derran en avait déjà entendu parler : Daloma était considéré comme l'un des meilleurs éléments de l'Ordre, ayant une grande maîtrise de la Force. Cependant, sa haine des Siths était comme un poison pour lui. Il haïssait ces derniers, les considérant comme le mal absolu. Combien d'anciens Siths ayant décidé de changer de vie avait-il traqué, dans toute la galaxie ? Kin l'ignorait, mais il savait que pas un mal n'avait survécu. Il n'en laissait jamais aucun survivre.
Cette violence, cette haine se traduisait aussi par l'utilisation d'un double sabrelaser par le Jedi, une arme dangereuse dont le choix avait laissé sceptique le Conseil. Daloma s'était opposé à eux à de nombreuses reprises.
Derran Kin, lui, était bien plus discret que sa cible. Il avait formé un Padawan, une jeune femme aujourd'hui Chevalière Jedi, avant de devenir ce que nombre de ses collègues appelaient "la Lame Noire du Conseil". Derran Kin était chargé de toutes les affaires délicates, des missions à haut risques, autant pour sa vie que pour l'Ordre Jedi en lui-même. Il était devenu spécialiste de l'élimination de Jedis Noirs, et n'avait jamais raté une seule tâche du Conseil jusqu'à présent.
Kin était un redoutable combattant, manipulant le sabrelaser avec une aisance et un style lui étant propre. "La danse de la mort", comme il avait été surnommé par les Jedis du temple connaissant la réputation de Derran. En tant que "Lame Noire du Conseil" il usait autant du Côté Lumineux que du Côté Obscur, sachant utiliser des éclairs de Force ou un étranglement si nécessaire. Tout ces éléments contribuaient à encenser la réputation d'ange de la mort qu'avait Derran Kin. A cela s'ajoutait son tempérament : Kin était solitaire, peu bavard, se contentant souvent d’acquiescer silencieusement. Sola Thorne, son apprentie, avait dit de son maître qu'il était plus dur, plus sec que les autres maîtres Jedis, mais qu'il avait déjà mis sa vie en danger pour sauver la sienne, et qu'elle lui vouait une confiance aveugle. De plus, Kin était entêté à appliquer la justice absolue : il ne laissait aucune chance à ses cibles, sans mettre dans ces dernières la haine de Daloma. Il se contentait d'effectuer la tâche qu'on lui avait confié, avec une efficacité monstrueuse. Ce comportement était la raison de pourquoi le Conseil avait recours à lui pour toutes les affaires sensibles, à la morale plus que douteuse. Il n'en tirait aucune fierté.
- Daloma fait douter des Padawans, et les entraîne sur une voie qui peut les mener jusqu'au Côté Obscur. De plus, si l'on apprend qu'un maître Jedi monte une armée dans le but d'éradiquer les Siths et leurs alliés, la population va s'alarmer. Vous allez devoir le tuer rapidement et sans faire de vagues, maître Kin, débuta le maître Jedi Ako Nuray, un Quarren.
- Je sais faire, répondit froidement Kin. Daloma aura sans doute des alliés. Quel sera leur sort ? Si ce sont des Padawans, je peux peut-être les ramener vers le temple. Le Côté Obscur n'est peut-être pas encore bien ancré dans leurs esprits pour certain.
- Tuez-les, répliqua le maître Jedi Rodien Gerubo. Nous ne pouvons pas les laisser entacher la réputation de notre Ordre. Pour ceux qui s'écartent du chemin du Côté Lumineux, nous ne pouvons offrir que la mort, pour préserver les autres.
- Modérez vos propos, maître Gerubo, intervint la maître Jedi Twi'lek Aleera Belari. Ne vous montrez pas si...Sec.
- Je comprends, l'interrompit Derran. Ryce Daloma et ses apprentis sont ma cible. Conformément à la volonté du Conseil, ils cesseront de respirer sous peu. C'est suffisamment clair ainsi, je n'ai pas besoin que vous me le formuliez autrement. Je suis habitué à cela, au cas où le Conseil l'aurait déjà oublié. Exécuter des traîtres est ma profession, et je ne compte pas en changer.
C'était un discret avertissement. Derran Kin savait qu'un jour ou l'autre il deviendrait gênant pour le Conseil, qu'il en saurait trop. A ce moment il serait doucement écarté vers la porte de sortie, et on lui demanderait de bien vouloir se ranger et prendre un apprenti comme tout le monde. Qui sait, peut-être qu'un jour ce serait lui, la cible d'un futur "Jedi assassin". Il avait eu à tuer son prédécesseur, qui commençait à révéler trop de choses à la cantina du coin, passant son temps à se saouler jusqu'à que les secrets sortent tout seul. Kin espérait qu'il ne finirait pas un jour comme lui, comme ce dernier, avant de mourir, l'avait souhaité, le maudissant dans une dernière bribe de mots dénués de sens, et noyés sous le flot de l'alcool et du sang.
Il dévisagea les membres du Conseil. Il connaissait la personnalité de chacun, les tics trahissant leurs émotions, leurs sentiments même. Ainsi, si Aleera était modérée, Gerubo faisait partie de ces Jedis qui considèrent que, pour préserver la justice et l'intégrité de la République, tout les moyens sont bons, à savoir le meurtre, la torture, la corruption et autre.
Il était à l'image d'une République vieillissante qui peinait à se relever après les deux terribles coups durs qu'elle avait encaissé : les Guerres Mandaloriennes, auxquelles avait succédé l'émergence de Revan puis de Malak, et la grande purge qui avait bien manqué de détruire l'Ordre si l'Exilée Meetra Surik n'avait pas été là. Beaucoup avaient cru que la République ne se relèverait pas. Mais aujourd'hui, à peine dix-neuf ans après ces évènements, elle s'était redressée, et avait entamé sa lente résurrection. A l'heure actuelle, dans ce qui serait plus tard connu comme l'année - 3.933 avant la bataille de Yavin, elle n'avait toujours pas réussi à s'imposer. La vérité était qu'elle avait été dépassée par l'Echange, par les Hutts, par toute les organisations criminelles existantes, qui dominaient à présent la galaxie. Les Jedis, autrefois gardiens de l'équilibre, s'étaient mus en sorte d'agents de l'ombre, agissant dans le plus grand secret, dans le risque de ne pas tout embraser. Et, parmi eux, le meilleur était sans aucun doute Derran Kin. Pour le moment.
- Daloma commence à se faire des contacts avec l'Echange et les Hutts, intervint le maître Jedi Wookie Wrrroghar. Ce n'est pas une bonne chose. Assassinez-le discrètement, sans qu'on ne découvre que ce sont les Jedis qui en sont responsables. Si vous devriez par malheur être démasqué, alors...
- ...J'userais de mon sabrelaser à bon escient, compléta Kin. Si vous doutez de ma détermination, vous vous trompez. Je suis prêt à mourir pour l'Ordre. Je pensais que mes précédentes missions étaient suffisantes comme preuves.
- Harid, maître Kin, intervint Gerubo. C'est là que Ryce Daloma se trouve. Vous partirez seul, comme d'habitude. Tuez tout le monde, mais surtout, ne laissez pas Daloma en vie. Et n'oubliez pas que si vous êtes capturés, vous disposez malgré tout d'une capsule empoisonnée au fond de votre palais. Pressez-la avec votre langue et...Ils ne pourront extirper aucune information de vous. A vrai dire, normalement, elle devrait les emporter avec vous.
- Vous pensez sincèrement que j'en aurais besoin ? Je vais tuer Daloma et revenir, comme d'habitude. Sur ce, je me retire.
Derran Kin fit une révérence aux membres du Conseil avant de tourner les talons et de partir.
Quelque chose ne tournait pas rond. Leurs précautions. Leurs visages. Aleera se mordillait les lèvres, signe habituel de stress chez elle. Gerubo semblait mal se tenir sur sa chaise, comme si elle le gênait. Enfin, il y avait l'absence d'Amos Garrid, dernier membre du Conseil, un homme qui avait auparavant formé Derran aux arts Jedi. Les relations entre le vieil homme et son apprenti étaient froides, voir glaciales. Garrid était plutôt semblable à Gerubo au niveau de la philosophie : pour préserver l'équilibre, il n'y avait aucune limite.
Derran, lui, avait un avis plus mitigé sur la Force et la voie des Jedis en général. Des membres du Conseil se dégageait diverses émotions en son égard : Aleera semblait effrayée par lui, par ses compétences d'assassinat. Gerubo, lui, considérait Kin comme un pion, n'ayant pour lui aucun égard, à part celui de suivre ses ordres. Nuray avait tout du lâche qui savait pertinemment que ce que le Conseil faisait était loin de suivre le credo des Jedis, mais qui fermait les yeux. Enfin, Garrid, lui, n'avait que mépris pour son élève.
Il le jugeait trop faible, et l'avait toujours entraîné dans l'optique de devenir toujours plus fort. Ainsi, là où la plupart des maîtres tissaient une relation de confiance voir même paternelle ou maternelle avec leurs apprentis, Kin n'avait jamais eu que du mépris.
L'absence de ce dur maître intriguait le Jedi. Que se passait-il ? Pourquoi le Conseil lui rappelait tout le protocole ?
Quelque chose ne sentait pas bon. Cette mission, c'était plus qu'un simple assassinat.
Il en avait désormais la certitude. On lui cachait quelque chose. Mais bon. Il était habitué.
De longues minutes de silence s'installèrent après le départ de la Lame Noire du Conseil.
Aucun membre n'osa prendre la parole pendant un long moment, jusqu'à qu'Aleera Belari rompe finalement le silence pesant.
- Je persiste à penser que nous aurions du lui dire. Nous risquons de le perdre, et...Nous avons besoin de lui.
- Il y arrivera, répliqua Wrrroghar. Cela n'aurait rien changé à la difficulté de sa tâche. Vous savez très bien, maître Belari, qu'il est sans aucun doute le Jedi le plus efficace pour ce genre de mission. Il reviendra. Victorieux.
- Je n'en suis pas si sûre, répondit, lasse, la Twi'lek. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi lui avoir caché...
- C'était une information trop énorme pour un seul homme, justifia Gerubo. L'Ordre n'est pas prêt pour cela. La République n'est pas prête pour cela. La galaxie entière non plus. C'est la preuve que l'Exilée n'a pas réussi à totalement éliminer nos ennemis, ni elle, ni Revan, parti on ne sait où.
- Mais serait-ce possible ? Grommela finalement Nuray dans ses tentacules. Ryce Daloma aurait chuté à un tel point dans le Côté Obscur qu'il en serait venu à s'associer à...Des Siths ? Cela ne fait aucun sens ! Il a juré de les exterminer. Ces informations sont forcément erronées.
- Les Siths se sont dispersés, après la défaite de Traya, Sion et Nihilus, en plusieurs ethnies, plusieurs clans, plusieurs groupes. Peut-être que Daloma ne ciblait que l'un d'entre eux. Dans tout les cas, il semblerait effectivement que des Siths se soient alliés avec lui. Cela ne doit pas sortir de ces murs. Si l'Ordre apprenait qu'il y en avait toujours en vie...Le fragile équilibre que nous avons peiné à instaurer s'effondrera.
- Il y en a, mais il n'y en aura bientôt plus, s'entêta Wrrroghar. Il va les tuer. Tous.
- Il est la Lame Noire du Conseil, répéta Gerubo. Il a été créé ainsi, vous semblez l'oublier, maître Belari. Le monde a changé, les Jedis doivent en faire de même. Nous ne pouvons plus nous exposer, mais rester dans l'ombre. Derran Kin n'est jamais qu'un précurseur, croyez-moi. Pour vaincre nos vieux ennemis, nous n'avons qu'un seul moyen : opérer dans le plus grand secret, comme eux. Que les Siths nous pensent affaiblis, ils réaliseront leurs erreurs quand une armée de Jedis leur tombera dessus.