<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>Chapitre 12En tant que vaisseau Mon Calamari, construit en orbite d’un monde aquatique par des êtres descendant de poissons et vivant toujours dans un environnement humide, l’
Independance diffusait une atmosphère assez particulière pour un vaisseau, qui rappelait à Corran l’atmosphère de Coruscant au moment de la libération de la planète, avant qu’il ne se fasse capturer par Isard. L’air était lourd et même orageux, chargé d’eau. Lors de leur prouesse, ce phénomène avait permis de désactiver les boucliers planétaires.
Ici, cela semblait poser problème aux appareils non conçus par les MonCals – c’est-à-dire la quasi-totalité de l’équipement personnel des pilotes humains.
— Désolé, s’excusa-t-il en tapotant l’appareil pour que l’affichage s’actualise. Encore un peu de condensation.
—
Rien de grave, répondit Mirax avec un sourire.
Je me souviens de ce que ça faisait, sur Talasea.
Ce fut au tour de Corran de sourire. Son épouse était représentée en version miniature par le transmetteur holographique. Avec son beau visage fin et ses cheveux noir de jais, assez proches de ceux de Corran, elle était aussi belle que lors de leur rencontre, sur Talasea justement. Comme à l’époque, elle portait une combinaison de vol, assortie aujourd’hui d’un petit blouson de cuir fin et d’un holster contenant son habituel blaster à main.
— C’est encore pire ici, tu peux me croire !
—
Tu en as encore pour longtemps ? — Aucune idée… Maintenant que Kuat et Metellos sont tombés, c’est comme si le Conseil n’avait plus d’objectifs. On croirait qu’on a gagné la guerre !
—
Pourtant, l’Empire est encore actif… répondit-elle pensivement à voix basse.
— Tu sais quelque chose ? demanda immédiatement Corran, ses sens en alerte.
—
Ne t’excite pas, CorSec ! lui lança-t-elle immédiatement en riant, comme elle aimait le faire quand elle le taquinait.
— Plus vite nous aurons détruit l’Empire, plus vite nous pourrons
vraiment nous installer… rappela le jeune homme.
—
J’imagine, soupira Mirax.
On s’en approche, en tout cas. L’Empire n’a plus un seul chantier naval d’envergure, à présent... Chaque vaisseau que l’Escadron Rogue détruit est une perte irremplaçable pour eux ! — Tu m’en vois ravi, j’avais peur de me battre pour des mynocks !
—
De rien ! Ils s’approvisionnent sur des installations neutres, à présent, ou auprès de l’Alignement de Pentastar, à des tarifs prohibitifs. À ce rythme, ils seront fichus dans deux ans. — Deux ans encore… ! Ils ont fait appel à des contrebandiers ?
—
Fais gaffe, ton côté CorSec reprend encore le dessus… — Ton père sait quelque chose ?
—
Il en entend beaucoup, en tout cas. Ord Mantell est un excellent carrefour d’informations. Corran ne le savait que trop bien. Située dans la Région d’Expansion, Ord Mantell était un ancien dépôt militaire de l’Ancienne République habitué depuis longtemps aux activités illégales. La planète était impossible à tenir, et posait déjà problème du temps où l’Ordre Jedi était le garant de la paix et de la justice. Lors de la Guerre Civile Galactique, plusieurs cellules rebelles y avaient fleuri, mais l’activité en faveur des combattants de la liberté s’était dissoute progressivement après l’instauration de la Nouvelle République. Aux yeux de tous, Ord Mantell était une planète anarchiste, opposée à toute forme de gouvernement central.
En somme, un véritable paradis pour les contrebandiers.
La neutralité relative d’Ord Mantell et le laxisme des autorités avaient permis le développement d’un marché noir florissant attirant de nombreux opportunistes venant de toute la galaxie. Les courtiers en information y avaient tous un indic, et les revendeurs d’épice qui ne traitaient pas avec les Hutts venaient généralement là pour écouler leur marchandise.
Le père de Mirax, Booster Terrik, était l’un des contrebandiers les plus célèbres de sa génération, doté d’une réputation à faire pâlir Han Solo, désormais davantage reconnu pour sa contribution à l’Alliance. Booster s’était joué pendant des années de la loi, jusqu’à sa capture par Hal Horn, le père de Corran. C’était bien la dernière personne avec qui le jeune homme aurait voulu un jour s’entendre ; mais il s’était juré de faire des efforts, pour le bien de sa femme.
Lors de la Guerre du Bacta contre Isard, Booster s’était emparé – avec l’aide fortuite de la Nouvelle République – d’un destroyer de l’Empire, le
Virulent. L’appareil, désormais rebaptisé
Aventurier Errant et débarrassé d’une partie de son armement, était immobilisé en orbite d’Ord Mantell depuis des mois. Corran avait entendu plus qu’à son tour son beau-père pester contre la vitesse des travaux qui devaient convertir son appareil de guerre en centre de contrebande – le type même de vaisseau qu’il aurait jadis traqué sans relâche.
— Il est encore là-bas pour longtemps ?
—
Les ingénieurs lui ont promis de tout terminer d’ici trois mois. — Donc ce sera six, au mieux.
—
Six, au mieux. Tu imagines bien dans quel état est mon père à présent. J’ai cru à un moment que son œil artificiel allait se mettre à dégommer tout ce qui bouge.
— Ça ne m’aurait pas étonné non plus. Tu es avec lui ?
—
Il m’a envoyé négocier dans l’Espace Hutt, expliqua-t-elle en levant les yeux au ciel, comme si cette décision lui paraissait absurde.
Alors que je tenais un acheteur, qui donnait à peine mille crédits de moins pour cette pièce… Mais il veut sans doute des infos sur ce que les Hutts mijotent à présent. — Tiens-moi aussi au courant, d’accord ?
—
Si tes supérieurs t’y autorisent ! N’est-ce pas, Wedge ? Corran se retourna en direction de l’endroit que regardait Mirax. Il était si concentré sur la discussion qu’il n’avait pas senti son compatriote et ami approcher.
— Salut, Mirax, lança Wedge en s’approchant. Toujours en vadrouille dans la Bordure ?
—
J’ai changé de coin depuis la dernière fois, mais oui. — Corran, reprit-il en se tournant vers Horn, désolé de te déranger, mais l’amiral aimerait nous voir assez vite… Les excuses valent aussi pour toi, Mirax, ajouta-t-il précipitamment en revenant vers l’holoprojecteur.
—
T’inquiète, je comprends, répondit-elle avec une mine conciliante.
— Je te rappelle dès que j’ai fini, promit Corran.
—
À tout à l’heure alors. Prends soin de lui, Wedgie ! L’image s’effaça et une certaine pénombre retomba dans le réduit où Corran s’était installé.
— Wedgie ? répéta-t-il en se retenant de rire.
— Un vieux surnom, répondit Antilles sans s’étendre. On ferait mieux d’y aller.
Ils sortirent de la pièce à peine plus grande qu’un placard, pour se retrouver dans un couloir d’un blanc éclatant – à l’atmosphère toujours aussi humide.
— Pourquoi es-tu venu ici ? demanda Wedge. La connexion ne passe pas dans tes quartiers ?
— Je ne supporte plus l’humidité qui y règne. C’est à devenir fou !
— Oh, je vois… répondit Antilles avec un sourire en coin. Après la bataille de Hoth, l’Escadron Rogue a été affecté au
Home One. Un sacré changement ! On a réussi à obtenir des modifications pour les blocs habitables réservés aux pilotes, mais ça avait mis du temps… Je suppose que l’
Independance, bâti sur le même modèle, a été modifié de la même façon. En temps normal, tu n’aurais pas eu ce genre de soucis…
Corran acquiesça sans répondre. L’
Independance était actuellement le vaisseau-amiral d’Ackbar, le Commandeur Suprême de la Nouvelle République. Son navire habituel, le
Home One, était rentré sur Mon Calamari après la prise de Metellos, afin de remettre entièrement son équipement en état après plusieurs mois de combat continu. La moitié des escadrons d’Ackbar avaient été affectés à l’
Independance, en plus des effectifs toujours présents ; le navire était donc en surcapacité, au grand dam des pilotes entassés dans des salles adaptées pour l’occasion en chambres de fortune.
Ils prirent un ascenseur qui les mena vers la passerelle de commandement. L’
Independance disposait de plusieurs bulbes excentrés du bloc principal du croiseur, mais seul l’un d’entre eux abritait les quartiers de commandement.
L’amiral Gial Ackbar les attendait dans une salle de briefing similaire à celle qui avait servi à la planification de l’assaut de l’Étoile de la Mort. Deux hommes se tenaient à ses côtés et discutaient avec l’amphibien autour de la projection holographique d’une planète. Le premier avait des cheveux blonds et une barbe de même couleur ; Corran ne l’avait aperçu qu’une seule fois, et n’avait jamais parlé avec lui, mais il savait qu’il s’agissait du général Crix Madine. L’homme avait une réputation d’officier intègre ; c’était un ancien transfuge impérial, exfiltré par l’Escadron Rogue, et originaire de Corellia comme lui. L’autre était plus âgé de quelques années, et en avait cinquante peut-être ; ses tempes grisonnantes n’enlevaient rien à l’éclat de ses cheveux roux, que Corran reconnut comme étant le signe distinctif des Cracken, en l’occurrence du général Airen. Son fils, Pash, avait servi dans l’Escadron Rogue lors de la prise de Coruscant. Lui était le chef des Renseignements de la Nouvelle République, un homme reconnu et compétent qui avait déjà travaillé avec eux à plusieurs reprises.
L’intérêt de Corran monta d’un cran. Avec Madine qui était en charge des Opérations Spéciales, cela faisait deux officiers de haut niveau spécialistes des missions parallèles, et cela ne lui plaisait pas vraiment.
Ils saluèrent leurs supérieurs et serrèrent les mains tendues.
— Eaux paisibles à vous deux, leur souhaita Ackbar. Nous vous attendions.
— Désolé, Amiral, s’excusa Corran en faisant un pas en avant. Ma ligne holocom était occupée.
— Je comprends, Lieutenant. Nous avons tous nos occupations, n’est-ce-pas ? ajouta-t-il en regardant Madine et Cracken.
— L’ennui, c’est que l’Empire ne s’accorde pas de pause, décréta ce dernier avec gravité. Et que nous sommes dans le même cas, tant que cette menace ne sera pas neutralisée. Définitivement.
— Nous en sommes conscients, Monsieur, répondit Wedge sur le même ton.
— Bien sûr, confirma Corran.
— Je ne disais pas ça contre vous, reprit Cracken en le regardant dans les yeux. Mais nous sommes dans une passe délicate.
Comme si ce n’était pas le cas depuis le début de la Rébellion… Crix Madine s’avança à son tour.
— Depuis la chute de Coruscant, notre objectif est double. D’une part, nous souhaitons empêcher les Seigneurs de Guerre de causer des troubles à notre frontière. Objectif plutôt bien tenu, d’ailleurs, puisque nous venons d’apprendre que Zsinj est définitivement neutralisé.
— Définitivement ? répéta Wedge en haussant les sourcils.
— Il semblerait que le général Solo lui soit tombé dessus dans des conditions… Assez particulières. Les Hapiens ont parachevé l’affaire.
Corran en était plus que soulagé. Le Seigneur de Guerre avait causé de nombreux dégâts avant d’être finalement arrêté sur Selaggis VI. Peu de personnes savaient qu’il s’était échappé vivant et indemne du désastre qui avait englouti une grande partie de sa flotte, et ceux-là craignaient depuis lors qu’il revienne en force, plus revanchard que jamais.
— Bonne nouvelle, donc, murmura-t-il.
— L’autre axe de notre stratégie, reprit Madine, est la neutralisation des capacités productives de l’Empire. Avec la chute du monde-forteresse de Kuat, l’Empire est désormais complètement affaibli, obligé de sous-traiter ses vaisseaux lourds aux Seigneurs de Guerre ou à l’Alignement de Pentastar, ce qui le place dans une position de faiblesse.
Corran leva la main.
— Lieutenant ?
— Mon épouse m’a livré la même analyse, il y a quelques minutes à peine.
— Ravi de savoir que nos Renseignements sont à la hauteur de Mirax Terrik, lança Cracken d’une voix aigre.
Sa froideur surprit Corran. Bien qu’il n’ait jamais eu de relations chaleureuses avec l’homme, il n’avait jamais perçu chez lui un tel ressentiment.
Quelque chose a changé chez lui.
Il semble plus… énervé… Visiblement, sa surprise était affichée sur son visage, puisque l’expression de Cracken se modifia subrepticement.
— Désolé, Lieutenant… s’excusa le général. Nous avons pas mal de problèmes avec les contrebandiers, ces derniers temps.
— Rien de surprenant pour des personnes qui échangent leur conscience contre un compte bien rempli, lança Ackbar.
Les Calamariens étaient réputés pour leur méfiance vis-à-vis des marginaux, en particulier ceux du genre des Terrik, aussi sa remarque ne choqua-t-elle pas le jeune homme outre mesure. Mais l’absence de réaction de la part des autres était inquiétante.
— Nous pensons que l’Empire a désormais recours à la pègre pour se réarmer, expliqua Madine. La décision qu’a pris le général Solo lors de la campagne contre Zsinj – la collaboration avec la force d’intervention impériale de l’amiral Rogriss – nous a sans doute permis de l’emporter, mais je crains qu’il n’ait donné des idées à nos adversaires. Zsinj, comme vous le savez déjà, avait constitué un empire financier sur ses planètes, mais également sur les mondes néo-républicains ou non-alliés…
— Je vois mal l’Empire se fier à ce genre de méthodes, avoua Wedge. Et nous avons déterminé à l’époque que son organisation ne fournissait à Zsinj qu’un nombre limité de pièces détachées, au contraire des fonds.
— L’Empire a besoin de crédits, lança Cracken en croisant les bras. Il est obligé d’acheter ce qu’il ne peut plus produire, ce qui l’a forcé à faire évoluer ses méthodes. Nous pensons donc qu’il a procédé à des investissements dispersés, ce qui ne l’empêche pas de vouloir récupérer une partie de sa production…
Il désigna la planète bleue et verte à l’air paisible qu’affichait l’holoprojecteur.
— Voici Ansion. Comme vous le voyez, c’est un monde commun, à l’écart des principales routes commerciales, à majorité alien ; le genre de mondes que l’Empire ne peut plus se permettre de convoiter. La planète a une forte tradition d’indépendance et a pour l’heure décidé de se constituer système neutre, ce qui nous empêche de mener une enquête classique comme nous le voudrions. La neutralité a été profitable aux affaires d’Ansion, qui a converti l’ancienne base militaire de l’Empire en un spatioport d’affaires tout à fait convenable.
— Le genre d’endroit que Zsinj aurait apprécié, conclut Wedge. Ce qui explique vos soupçons…
— C’est possible, en effet. Nous savons qu’une partie des vaisseaux de transport qui ont quitté Lancoris lorsque nous avons pris la planète ont rallié Ansion.
— Lancoris ? répéta Corran. Vous faites référence aux chaînes de montage manquantes ?
— En effet.
Lancoris, un monde semi-industrialisé de la Bordure Médiane, avait été capturé par la Nouvelle République dans les semaines qui avaient suivi la chute de Coruscant. Le jeune gouvernement souhaitait mettre la main sur les armes de poing que Blastech y fabriquait, et, plus important encore, sur les usines de fabrication qui permettraient d’équiper de nouvelles unités. Ils avaient obtenu le stock… Mais les machines-outils avaient été démontées avant qu’ils ne puissent les trouver. L’affaire avait eu un grand retentissement à l’époque où Isard tenait Thyferra, et fait monter les prix du marché noir à un moment où l’Escadron Rogue démissionnaire cherchait à s’approvisionner.
— Nous pensons qu’un certain nombre de
contrebandiers font passer ces armes en douce pour l’Empire, déclara Ackbar sans ambivalence.
— Nous étions bien contents quand ces mêmes hommes nous approvisionnaient à l’époque de la Rébellion, rappela Wedge.
Corran se rappela alors que Wedge avait lui-même fait partie de ces transporteurs clandestins, entre la mort de ses parents et son entrée dans le réseau rebelle.
— Là n’est pas la question, reprit Madine. Nous ne pouvons pas laisser à l’Empire des sources d’approvisionnement, sans quoi ce conflit durera encore des siècles.
— Nous avons donc dépêché des hommes sur place, ajouta Cracken. Les Spectres, pour être précis.
— Et vous voulez que nous allions leur prêter main-forte, devina Wedge.
— Plus ou moins, confirma le général en sortant son comlink. Faites-le entrer, ajouta-t-il en pressant le commutateur.
Une des portes de la salle de conférences – opposée à celle par laquelle Wedge et Corran étaient entrés – s’ouvrit, laissant entrer un homme en uniforme de la Nouvelle République. Il était plutôt grand, les cheveux châtains foncés et les yeux gris, et avançait d’une façon plutôt raide. Corran en comprit rapidement la raison ; des diodes étaient visibles sur ses jambes, qui semblaient tout droit issues de celles d’un droïde de protocole.
Il salua selon le protocole les généraux et l’amiral, puis se tourna vers les deux pilotes et leur serra la main.
— Je vous présente le colonel Varzatti, dit Ackbar en désignant l’homme. Il commande le
Roons Sewell, à laquelle vous allez être affectés.
—
Roons Sewell ? répéta Wedge. Vous étiez à Yavin ?
L’homme eut un sourire triste.
— J’étais sous les ordres du général Sewell jusqu’à
ça, répondit-il en montrant ses jambes métalliques. Puisque je n’étais plus vraiment apte au pilotage, j’ai décidé de me porter volontaire auprès du commandement de la Flotte. Nous nous sommes vus sur Hoth, d’ailleurs…
— Vous supervisiez l’un des transports d’évacuation, n’est-ce pas ?
— Bonne mémoire, Commandant.
— Le
Roons Sewell sera la nouvelle base opérationnelle de l’Escadron Rogue, expliqua Madine en faisant quelques pas. C’est un destroyer Venator que nous avons récemment arraché au Seigneur de Guerre Delvardus, et qui a été transformé pour accueillir nos forces spéciales. Y seront affectés les Rogues, les Spectres, les Spires et les Anvils ; une force équilibrée et polyvalente.
— Et nous devrons détruire le complexe que les Spectres ont repéré ?
— Qui a dit que les Spectres avaient repéré un complexe ? répondit Cracken. Pour l’heure, ils n’ont pas vraiment de pistes. C’est pour cela que vous allez vous agir tout à fait différemment, à la manière des Renseignements, et non selon vos habitudes. Vous simulerez une attaque contre un convoi civil factice. Officiellement, il s’agira d’une suspicion de piraterie, ou autre motif dans le genre ; officieusement, les Spectres seront aux premières loges pour repérer toute réaction inhabituelle…
— Ansion ne risque-t-elle pas de mal réagir ? demanda Wedge, perplexe.
— C’est possible, admit Cracken. Mais nos diplomates seront prêts à, disons, nettoyer les dégâts…
— Je n’aime pas ça. Il pourrait s’agir d’un traquenard…
— C’est un piège, confirma Ackbar. Un piège dans lequel ils tomberont vite. Commandant Antilles, vous préparerez vos hommes et ceux des autres escadrons pour cette mission. En tant qu’ancien membre de la CorSec, lieutenant Horn, vous serez son second sur cette mission officiellement judiciaire, et vous inculquerez à vos coéquipiers toutes les ficelles du métier. Je veux que cette opération soit la plus réaliste possible. Alors, notre mystérieux adversaire daignera-t-il peut-être se montrer…