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La Fédération Impériale [T1][Achevé]

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Quels personnages principaux de La Fédération Impériale préférez-vous ? (Deux choix possibles)

Carth Poldrei
11
35%
Gilad Pellaeon
11
35%
Celric Tavill
6
19%
Derth Beny'lya
0
Aucun vote
Grodin Tierce
1
3%
Corran Horn
2
6%
 
Nombre total de votes : 31

Messagepar Jagen Eripsa » Ven 26 Sep 2014 - 19:18   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Yorkman a écrit:Aura-t-on l'occasion de voir un vieux Jagen Eripsa en clin d'oeil ou est-il mort depuis longtemps ? :roll:


Au cas où je ne l'aurais pas précisé, ce sont deux univers Infinities complètement distincts, l'un divergeant avant l'Episode I, et l'autre après l'Episode VI. ;)
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Messagepar Yorkman » Ven 26 Sep 2014 - 19:19   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Oh tu sais, JJ Abrams a bien glissé un ou deux R2-D2 dans son Star Trek...
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 26 Sep 2014 - 19:24   Sujet: Re: La Fédération Impériale

:D

J'y ai pensé, en effet, mais je suis revenu sur cette idée. :wink:
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 03 Oct 2014 - 9:53   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Image Image Image

Chapitre 3

La navette, un modèle de classe Lambda lourdement modifié, entama son approche rapide vers le destroyer stellaire en inclinant son nez vers le bas. C’était là la procédure standard pour accéder au hangar inférieur de l’appareil, le plus vaste, qui convenait le mieux aux réceptions protocolaires.
Le commandant du vaisseau de guerre attendait son invité en compagnie d’un détachement complet des troupes d’élite qu’il commandait. Il inspecta ses hommes une dernière fois. Il en reconnut la plupart ; cela faisait de nombreuses années qu’ils combattaient côte-à-côte, avant même d’être affectés sur ce destroyer. Leur présence le rassurait.
Celui qu’il s’apprêtait à accueillir avait autrefois fait partie de leur groupe. C’était un ami, pour peu que ce terme ait une quelconque signification pour ces deux êtres, et, plus important encore, un allié précieux dans une lutte intestine pour le pouvoir suprême.
La navette pénétra le champ de conservation de l’atmosphère, faisant légèrement varier la pression du hangar. L’odeur d’ozone qui se dégageait des réacteurs soulignait le fonctionnement du générateur, qui alimentait à présent les répulseurs, abaissant petit à petit leur puissance pour un atterrissage en douceur. Les pattes articulées de l’appareil sortirent de leur compartiment et vinrent se poser sur le sol brillant du hangar, dans un léger bruit métallique.
La rampe de la navette s’abaissa dans un sifflement. Deux gardes du corps en sortirent, suivis par leur employeur, richement vêtu, dont la figure mima une expression de ravissement en reconnaissant le commandant, qui le salua.
C’était une scène qui s’était sans doute produite un millier de fois dans la Marine Impériale au cours des trente dernières années. Mais les soldats, le commandant et son visiteur de marque n’étaient pas impériaux, pas plus qu’ils n’étaient humains ; c’étaient des bothans, et le destroyer impérial était l’Ar’kai, qui arborait discrètement les couleurs de la Nouvelle République.
— Vous avez fait du beau travail, Derth, déclara l’invité en embrassant du regard l’ensemble du hangar rutilant.
— Merci, Conseiller Fey’lya, répondit le général Beny’lya. J’espère que ce vaisseau pourra bientôt faire ses preuves et servir notre cause.
— Je vous en prie, appelez-moi Borsk. Entre frères de clan, il est inutile de se soucier du protocole ; réservons-le à ceux qui se dressent sur notre chemin. J’ai à vous parler, et vite.
— Bien entendu. Suivez-moi dans mes quartiers, je vous prie.
Fey’lya opina du chef et prit la suite du général lorsqu’il quitta le hangar.
Le vaisseau du général Beny’lya, l’Ar’kai était un Destroyer Stellaire de classe Impériale Mk.I, un de ces mastodontes qui symbolisaient la puissance de l’Empire, au même titre que les stormtroopers et les chasseurs TIE. Il n’était pas aussi puissant qu’un Cuirassé Stellaire Executor, ou même qu’un Destroyer Impérial Mk.II, mais sa force de frappe, utilisée à bon escient et mélangée à toute la ruse dont les Bothans étaient capables, était suffisante pour remporter bon nombre de batailles.
L’Ar’kai se nommait à l’origine War Authority, et était placé sous le commandement direct de l’amiral Fernom Nassidy, un vieux briscard de la Flotte Impériale. En adepte de la doctrine de l’Ordre et la Rigueur, l’amiral avait tenu à ce que son vaisseau soit le plus impeccablement possible entretenu, quel qu’un soit le coût. Un pointillisme qui avait causé sa perte ; il s’était fait remarquer du Moff Jerjerrod, du Secteur Elrood, qui l’avait recruté pour superviser les finitions d’un chantier de grande importance.
En plus d’avoir indirectement causé la mort de Nassidy, les Bothans s’étaient chargés de l’élimination de son second, le capitaine Harkyev, qui avait pris le commandement après Endor. Grand adorateur de paris sportifs, Harkyev s’était retrouvé fort endetté auprès d’un hutt fort mal embouché. Cherchant à échapper à une bande de chasseurs de primes plutôt acharnés dans leur genre, Harkyev s’était retrouvé entre les mains des Bothans et n’avait pas eu d’autre choix que de coopérer. Le War Authority s’était donc rendu en orbite de Kothlis, là-même où le Suprosa avait été attaqué quelques mois plus tôt. Les dix frégates dépêchées sur place par Beny’lya avaient convaincu les Impériaux de cesser le combat.
Devenu maître du destroyer, le général bothan s’était empressé de le modifier à sa guise, pour en faire un vaisseau plus performant et également mieux adaptés aux usages de son peuple. Celui-ci composait l’intégralité des trente-cinq mille hommes d’équipage de l’Ar’kai, des cuisiniers au commandant, en passant par les pilotes et les mécaniciens. La tradition bothane prônait la recherche des connaissances, aussi bien culturelles que stratégiques, ce qui avait autrefois conduit à la création de leur fameux réseau. Sur l’Ar’kai, cela signifiait des détecteurs longue portée parmi les plus performants du moment, ainsi qu’un transmetteur Holonet de qualité. Les boucliers avaient aussi été changés et remplacés par ceux d’un destroyer de deuxième génération qui avait malencontreusement oublié de les activer quand il avait croisé la flotte rebelle.
Les hangars du vaisseau étaient à l’origine capables d’emporter soixante-douze appareils, traditionnellement un mélange de chasseurs et de bombardiers TIE. Les autres destroyers de la Nouvelle République les avaient remplacés par les traditionnels X-Wings, Y-Wings et A-Wings qui constituaient auparavant le gros de la chasse de l’Alliance. Beny’lya avait préféré utiliser des Intercepteurs TIE modifiés pour accueillir un générateur de bouclier et un hyperdrive ; dans le cadre de missions au cœur de l’espace impérial, cela pourrait le faire passer pour un seigneur de guerre en transit.
Pour pousser la supercherie encore plus loin, le général avait fait équiper la passerelle d’écrans holographiques tournés vers l’extérieur et retransmettant les images d’un équipage humain et tout à fait dans les normes impériales. Bien entendu, cela ne résisterait pas à un contrôle approfondi, mais c’était tout de même un avantage, de par l’effet de surprise. Le véritable centre de commandement se trouvait à présent au cœur du navire, sous le blindage de duracier, et bénéficiait grâce à différents capteurs d’une vue intégrale du navire.
L’Ar’kai était donc un navire bothan, aussi bien dans son équipage que dans sa nouvelle conception, misant autant sur la ruse de ses maîtres que sur sa puissance de feu apocalyptique.
Il correspondait donc parfaitement à son commandant, le général Derth Beny’lya, un bothan né et élevé sur Kothlis qui avait rejoint l’Alliance Rebelle après la bataille de Yavin. Comme son cousin et frère de clan Borsk Fey’lya, Derth avait les yeux mauves symboles de sa famille. Sa fourrure était légèrement plus sombre, d’un brun ambré virant au crème par endroit. Une tâche noire autour de son œil droit le distinguait de ses congénères aux yeux des humains.
Bien qu’omnivores et parfaitement civilisés, les Bothans restaient des prédateurs, aussi bien à la guerre qu’en politique. L’habileté et l’ambition qui avaient fait la réputation de Fey’lya ne rivalisaient qu’avec la hargne qui animait Beny’lya. C’était un commandant impitoyable, méprisant la faiblesse, et qui n’hésitait pas à retourner celle-ci contre leurs adversaires. En cela, il était mal vu par ses collègues de l’Alliance, mais extrêmement respecté par la majeure partie de ses congénères, aux yeux desquels il n’était rien de moins qu’un héros de guerre. Et la prise de l’Ar’kai avait conforté cette impression.
— Un engin digne de notre peuple, confirma Fey’lya lorsque son frère de clan eût achevé la présentation du navire.
— Et totalement sous notre contrôle, assura le général. Tout comme les dix frégates que nous gardons en escorte.
— C’est un bon début, concéda le Conseiller. Mais cela reste peu face aux croiseurs d’Ackbar. Ceux-là ne peuvent être conduits que par son peuple.
— Comment avance votre opération ?
— Elle n’avance pas, voilà le problème, maugréa Fey’lya. Vouloir discréditer Ackbar, c’est comme tenter de renverser à deux mains le Sénat ; il est encore auréolé de toute sa gloire suite à la victoire d’Endor, et il ne se gêne pas pour en profiter.
— Sans les Bothans, jamais il n’aurait pu remporter cette victoire…
— Skywalker a osé dire que nous étions tombés dans un piège de Palpatine, que nous avions été manipulés ! Nous ! Peuh ! Ce gamin humain a jeté l’opprobre sur notre peuple. Melan a eu tort de lui faire confiance.
— Il a eu tort pour beaucoup de choses, approuva Beny’lya. Mais il y a une part de vérité dans ce que dit Skywalker. Endor était un piège. 
— Oui, pour nous et pour les autres d’ailleurs ! N’oubliez pas que Palpatine lui-même nous craignait. Il s’est déplacé en personne sur Bothawui et a ravagé une de nos villes à lui tout seul. Qu’ont eu les Calamariens de sa part ? Un ridicule blocus, et un croiseur anéanti d’un seul tir par l’Étoile de la Mort. Pourtant, ils passent pour les opprimés et ont la sympathie du public, tandis que les souffrances de notre peuple sont oubliées. Mais nous prendrons bientôt l’importance qui nous revient de droit.
— Si je peux vous aider…
— Si ce n’était pas le cas, pourquoi serais-je venu ? répondit froidement Fey’lya.
Beny’lya grimaça. La réponse du Conseiller avait au moins le mérite d’être franche et directe, même si un peu plus de retenue n’aurait pas été pour déplaire au général.
— Je vous écoute.
— Ackbar est à présent empêtré autant que moi dans les affaires du Conseil Provisoire. Les MonCals ont fait l’erreur de lui confier à la fois le commandement de leur flotte et la représentation auprès de Mon Mothma. Je ne relâche pas la pression autour de lui sur le plan politique, mais, militairement… Même s’il est sur le recul, il reste soutenu par la plupart des soldats. Pendant ce temps, les Bothans sont mis à l’écart.
— Il me semblait avoir entendu qu’une des nôtres avait intégré l’Escadron Rogue…
— Une jeune impertinente traîtresse à son peuple, cracha Fey’lya. Nous ne pouvons pas compter sur elle pour porter notre voix.
— Vous voulez donc que j’intervienne…
— L’échec de Kre’fey à Borleias a porté un coup dur à notre réputation. Mais si nous parvenions à prendre une autre planète-clé, l’honneur des Bothans tout entier serait lavé.
— Vous pensez à un monde en particulier ?
— Borosk.
Beny’lya hocha lentement la tête. Il connaissait ce nom, bien entendu. Borosk était un monde pro-impérial depuis les premières heures de l’Ordre Nouveau. Son nouveau maître, Ardus Kaine, l’avait fortifié pour en faire une base d’avant-garde contre la République. C’était le premier monde de l’Alignement de Pentastar sur la route d’Entralla, un des segments les plus riches de la Passe du Braxant.
— Vous envisagez de conquérir l’Alignement ?
— Sa prétendue neutralité vis-à-vis de nous n’est qu’une façade. Il s’agit toujours du principal partenaire commercial de l’Empire, de leur fournisseur… Et d’un obstacle à la Nouvelle République. Si nous voulons devenir les chefs d’un État fort, il nous faut éliminer cette menace.
— Borosk ne tombera pas facilement, annonça le général. Si Kaine s’aperçoit que nous préparons un assaut de grande envergure contre lui, il y enverra sa flotte. L’invasion prendra du temps, et faire circuler des convois de ravitaillement en plein territoire des Vestiges… Non, cela ne marchera pas.
— Prenez une autre planète, suggéra Fey’lya. Elle vous servira d’avant-poste d’où lancer la campagne contre Kaine. Et ce sera toujours ça de moins pour les Impériaux...
— Vous avez un nom en tête ?
Le Conseiller prit un instant pour réfléchir.
— Nous avons appris récemment que le Moff Poldrei, de Polcaphran, a rejoint le Conseil Intérimaire. Nos espions rapportent même qu’il contribue à le diviser mais reste tempéré pour ne pas isoler sa planète… Peut-être que sa perte en ferait un dissident de plus pour l’Empire. Polcaphran est à deux pas de Borosk. Ce serait l’endroit idéal.
— Je vais préparer mes hommes, déclara Beny’lya. Poldrei sera bientôt un Moff itinérant.
Borsk Fey’lya sourit en montrant toutes ses dents proéminentes. Chez les Bothans, cette grimace était destinée à effrayer les adversaires, si bien que le général recula d’un pas.
—  Sa chute présagera de celles de l’Empire, de Kaine… Et d’Ackbar. 
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Messagepar L2-D2 » Ven 03 Oct 2014 - 19:24   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 3 lu !

On change totalement de point de vue en se plaçant du côté de Borsk Fey'Lya et en quelques lignes, on saisit la nature et l’ambiguïté du personnage. De même, on perçoit très vite que les dissensions au sein de la Nouvelle République sont identiques à celles que connaît l'Empire, chacun espérant tirer vers soi la gloire et le pouvoir.

L'intrigue continue de se mettre en place, avec la promesse de batailles à venir. Alléchant, intriguant, avec en plus une mention de l'Escadron Rogue (amené à intervenir un peu plus tard ?). La description du destroyer Bothan permet au passage de découvrir un général Beny'Lya plein de ressources et semble-t-il, assez stratège. Hâte de voir où tout cela va nous mener ! :oui:

Une petite remarque sur le texte à proprement parler :

Jagen Eripsa a écrit:L’odeur d’ozone qui se dégageait des réacteurs soulignait le fonctionnement du réacteur, qui alimentait à présent les répulseurs, abaissant petit à petit leur puissance pour un atterrissage en douceur. 


La répétition gêne un peu à la lecture. :wink:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 03 Oct 2014 - 22:21   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:On change totalement de point de vue en se plaçant du côté de Borsk Fey'Lya et en quelques lignes, on saisit la nature et l’ambiguïté du personnage. De même, on perçoit très vite que les dissensions au sein de la Nouvelle République sont identiques à celles que connaît l'Empire, chacun espérant tirer vers soi la gloire et le pouvoir.


C'est ce que je souhaitais montrer, en effet. Contrairement à ce qui se passe au sein de l'Empire, on a une bonne connaissance de ces intrigues internes, mais c'est toujours intéressant de faire le parallèle.

L2-D2 a écrit:L'intrigue continue de se mettre en place, avec la promesse de batailles à venir. Alléchant, intriguant, avec en plus une mention de l'Escadron Rogue (amené à intervenir un peu plus tard ?). La description du destroyer Bothan permet au passage de découvrir un général Beny'Lya plein de ressources et semble-t-il, assez stratège. Hâte de voir où tout cela va nous mener !


Pour l'Escadron Rogue, je te conseille de regarder le Dramatis Personae. :D

Et Beny'lya est effectivement plein de ressources... :sournois:

Stackpole a créé pas mal de militaires bothans, mais celui-ci sera assez différent des autres. Je ne suis pas mécontent du background que je lui ai donné. :oui:

Et je corrige la répétition illico. :jap:
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Messagepar Joysstar » Dim 05 Oct 2014 - 21:22   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Intéressant.

Les Impériaux croient dur comme fer ce que disait Palpatine de bout en bout, au point de ne plus pouvoir réfléchir du tout.
J'aime bien l'utilisation des bothans, dans le VI, on les évoque et ici on les montre seulement. J'aime bien comme tu les utilises. Comme dans les films, de simples figurants.
Rien de tel qu'une bouffée d'air frais, un cahier et un stylo à côté, un livre à portée de main, et de la musique... pour un moment de paix.
Cliquez...
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 06 Oct 2014 - 13:06   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. :jap:

Joysstar a écrit:J'aime bien l'utilisation des bothans, dans le VI, on les évoque et ici on les montre seulement. J'aime bien comme tu les utilises. Comme dans les films, de simples figurants.


Houlà, non, ce ne sont pas de simples figurants ici, mais alors pas du tout. :D
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 10 Oct 2014 - 19:13   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Image Image Image

Chapitre 4

Polcaphran.
 
Sa jambe recommença à le démanger. Pour évacuer tout le stress qui l’accaparait, il tapa à nouveau du pied, en prenant garde à faire le moins de bruit possible.
Pourtant, le surveillant, un officier en tenue noire de travail, devait avoir entendu son manège. Il balaya du regard la file des pilotes pour trouver la source de la perturbation. Son regard s’arrêta sur Celric.
Dis, je n’y peux rien si cette situation me stresse ? En vol, je suis toujours calme, mais là…
L’officier détourna le regard pour revenir sur ses dossiers.
Ouf.
Parmi tous les pilotes rassemblés dans le hangar de la base, il n’était sans doute pas le plus stressé. L’un des candidats avait déjà tourné de l’œil le matin même au moment de passer, et un autre avait vomi sur les pieds de l’examinateur en sortant de l’engin. Il était inutile de préciser que tous deux avaient écopé d’un mois de corvées punitives.
Celric se maudit une nouvelle fois d’avoir pour nom Tavill. Dans un examen où les passages se faisaient par ordre alphabétique, passer si tard pouvait avoir un fâcheux effet. Un appareil malmené par l’un des candidats précédents – pas suffisamment fort pour causer d’accident, mais assez pour diminuer les performances – pouvait lui coûter la promotion qu’il attendait tant.
Ils étaient plus de trois cents pilotes rassemblés à l’arrière du hangar principal de la Base Impériale de Polcaphran. La veille, l’information que tous attendaient été tombée : le Némésis, le Destroyer Impérial-II affecté à la protection de la planète, avait reçu de nouveaux Intercepteurs TIE pour remplacer ses Chasseurs vieillissants. Tous les pilotes du système devaient passer les essais sur les nouveaux appareils, pour que l’on puisse placer les meilleurs escadrons du lot sur les appareils flambants neufs. Les tests avaient lieu depuis l’aube sur de vieux Intercepteurs d’entraînement prêtés par l’Académie de Prefsbelt IV. Dans la foule, Celric distinguait les visages de quelques-uns de ses collègues, mais la plupart des participants lui étaient inconnus, qu’ils appartiennent à un autre groupe ou au Némésis.
Le jeune homme rêvait d’être affecté sur le destroyer. Bien qu’aimant sa planète, il avait envie de nouveaux horizons et de missions spatiales. Bien sûr, le Némésis n’était pas vraiment le plus remuant des vaisseaux de guerre de l’Empire. En fait, il n’avait pas quitté Polcaphran depuis l’arrivée au pouvoir du Moff Poldrei, son ancien commandant. Mais Celric ne désespérait pas que les choses puissent changer.
Soudain, le bruit reconnaissable entre mille des chasseurs impériaux emplit le hangar. Les quatre appareils d’essai entrèrent et manœuvrèrent de façon à s’accrocher à leurs emplacements. Les pilotes sortirent sous l’œil observateur de leurs congénères. 
L’officier en uniforme noir appela les participants suivants.
— Tak Styar, Tallion, Tarsin, Tavill.
Celric enfila son casque et se dirigea vers l’ascenseur permettant d’accéder à la passerelle des chasseurs. Du coin de l’œil, il observa trois autres pilotes, vêtus de la tenue de vol noire de l’Empire, comme lui, prendre le même chemin. Ils se rejoignirent au moment d’entrer dans l’élévateur. Personne n’échangea le moindre mot : ils ne se connaissaient pas, mais cela ne changeait rien à l’affaire. Dans une compétition capitale comme celle-ci, il n’y avait ni ami ni ennemi, seulement des adversaires. 
Le chasseur de Celric était le premier à droite en sortant de l’ascenseur. Lorsqu’il y parvint, un technicien était en train de vérifier le niveau de liquide de refroidissement.
— Pilote PCN-25-377, se présenta-t-il à l’homme. Affecté à l’Intercepteur PB4-Aurek-4
— Bien reçu, PCN-25-377, répondit l’autre. Tout est paré.
Celric adressa un signe de tête au technicien. Un simple geste, mais que beaucoup parmi ses congénères ne faisaient pas. Le jeune pilote estimait toutefois qu’entretenir de bonnes relations avec le personnel de maintenance était synonyme d’espérance de vie prolongée ; et, après tout, cela ne lui coûtait rien.
Il se hissa dans l’appareil au moyen de la trappe qui s’ouvrait sur la partie supérieure du TIE. L’habitacle, exigu, était peu confortable mais très fonctionnel. L’ordinateur de pilotage était étonnamment réduit pour un vaisseau de cette taille, mais pas étonnant pour qui connaissait les caractéristiques de l’appareil. Sans boucliers déflecteurs ni hyperpropulseurs, avec une simple coque dépourvue de systèmes de survie, c’était un engin rapide et mortel, aussi bien pour l’adversaire que pour le pilote même. C’était ainsi que la hiérarchie envisageait la chasse, après les combats de la Guerre des Clones ; mais face aux Rebelles, Celric aurait préféré avoir plus de protection. Les X-Wings étaient autrement plus solides que les vieux Vautours de la Fédération du Commerce.
Le transpondeur de son Intercepteur s’alluma.
— Ici Contrôle, pour PCN-25-377.
— Ici PCN-25-377, bien reçu.
— PCN-25-377, vous entrez en phase d’exercice. Vérifiez que vos canons soient réglés à leur puissance minimale. N’allumez les réacteurs qu’au signal de l’opérateur Contrôle.
— Bien reçu, Contrôle, j’attends vos ordres.
Il devait être le premier à recevoir l’appel, puisqu’il s’écoula près de deux minutes avant que le signal ne soit donné. Une petite lumière verte s’alluma sur le tableau de bord.
En temps normal, les Intercepteurs auraient jailli du hangar dès l’alarme donnée, une fois leurs pilotes à bord. Cette fois-ci, ils sortirent tous simultanément dans un grand vrombissement de moteurs ioniques.
Celric inspira un grand coup en quittant le hangar. Les cieux de Polcaphran, leur bleu profond, presque nocturne à présent, s’offraient à lui. Kuphran, le soleil bleu, était à présent le seul visible, ce qui expliquait cette couleur particulière.
— PCN-25-377, ici Observatoire. Suivez le vecteur Alpha-Besh-N en vitesse de combat. Armez vos lasers et préparez-vous à abattre toutes les cibles indiquées par votre ordinateur de visée.
— Bien reçu, Observatoire, passage en mode combat.
Celric baissa la puissance des réacteurs pour rediriger l’énergie superflue sur les armes.
Il espéra un instant que les cibles ne tireraient pas. S’il avait eu un bouclier, cela ne lui aurait pas posé problème. Mais seuls quelques TIE en disposaient d’un, et l’Intercepteur n’en faisait pas partie. Cette lacune, ajoutée aux difficultés du combat en atmosphère pour des véhicules aussi peu dynamiques, pouvait signer sa perte.
Et pourquoi donc ?  se ressaisit-il. Je sais piloter. J’ai déjà eu de telles situations d’entraînement par le passé, et j’ai su m’en tirer. Les autres ont les mêmes désavantages que moi, après tout !
Les premiers appareils approchaient à pleine allure. Leur forme était extrêmement ramassée, au point qu’on puisse douter que de tels appareils soient en état de voler. Mais c’était le cas, de toute évidence, et pas qu’un peu : leur vitesse de pointe semblait équivalente à celle des Intercepteurs. Celric vérifia son ordinateur de visée.
C’étaient des Tri-Chasseurs, des appareils séparatistes entrés en service à la fin de la Guerre des Clones. Il y en avait eu assez peu de produits, mais ils avaient fait suffisamment de ravages pour donner des cauchemars aux pilotes clones des décennies après le conflit. On murmurait dans les rangs des troupes de Polcaphran que le Grand Moff Kaine en avait récupéré plusieurs escadrons à la faveur de son alliance avec le Clan Bancaire Intergalactique, mais en retrouver ici, pour un vulgaire exercice de combat, était la dernière chose à laquelle s’attendait Celric.
Ses commandes en main, il inclina légèrement son appareil pour le dégager de la trajectoire du Tri-Chasseur le plus proche. Puis il revint légèrement sur son vecteur d’origine pour brouiller les perceptions du cerveau-droïde adverse. La silhouette holographique du chasseur apparut alors sur son écran de visée. Il enfonça les pouces sur les commandes de tir.
Deux salves bleues jaillirent de ses canons, à une vitesse bien plus lente que ce à quoi il s’était attendu, loupant de fait l’intercepteur droïde. Après un instant d’étonnement, Celric tira une seconde fois, dans le vide,  pour vérifier ses armes.
C’est alors qu’il comprit. Les précieux Tri-Chasseurs n’étaient pas destinés à la casse, mais à entraîner de futurs pilotes. On avait dont monté sur les intercepteurs d’entraînement des canons à ions, capables de neutraliser temporairement des circuits électriques. De faible puissance, ceux du TIE ne devaient immobiliser les Tri-Chasseurs que quelques secondes, le temps que l’Observatoire comptabilise le tir.
Il lança une manœuvre de demi-tour avant que ses adversaires ne puissent le prendre à revers. Ses coéquipiers connaissaient les mêmes difficultés ; l’appareil de l’un d’eux semblait avoir été légèrement touché. Le jeune pilote eut à peine le temps de le constater avant de voir l’appareil s’éloigner en direction de la base.
Un concurrent en moins. Il en reste deux que je dois supplanter. C’est faisable… avec un peu de chance.
Faisant rugir ses moteurs, il plongea sur la formation ennemie qui s’approchait de lui par en bas. Il comptait sur la vélocité de son intercepteur pour triompher ; il ne fut pas déçu. Les autres chasseurs eurent à peine le temps de l’ajuster qu’il les dépassa. Lui, en revanche, avait pu tirer ; l’un des appareils s’éteignit soudainement, frappé par une salve bleutée.
De face, l’avantage lui revenait. Comme il l’avait compris, les armes à ion n’étaient utilisables qu’ainsi, et à petite distance. Le tout était de surprendre l’adversaire.
Il répéta la manœuvre et toucha un autre chasseur, qui alla rejoindre son coéquipier en dehors de la zone de combat. Il ne restait plus que deux TIE, à présent ; l’écran de visée indiquait que l’autre était aux mains de Nash Tarsin, un des pilotes du Némésis.
À égalité avec la Chasse Stellaire, on dirait… Si je pouvais être meilleur que lui…
Soudain, alors qu’il inclinait son joystick de direction de manière à répéter une nouvelle fois sa tactique, l’alarme de collision se déclencha dans le cockpit exigu de l’appareil. Celric vérifia à toute vitesse ses données.
C’est impossible, les droïdes sont sur un autre vecteur ! paniqua-t-il. C’est forcément un oiseau ou un débris ! Non ! Non ! Non !
— Observatoire, dit-il en tentant de maîtriser son appareil, j’ai été touché ! Réacteur ionique n°2 en surchauffe !
— Bien reçu, PCN-25-377, répondit l’Observatoire d’une voix plate. Tentez de garder le contrôle de votre chasseur, une équipe va vous venir en aide.
Un sentiment de défaite s’empara du jeune pilote. De toute sa courte carrière, il n’avait jamais été aussi près de la consécration… L’affectation à l’élite de la Chasse Impériale…
Il eut soudainement la réponse à son problème.
Surchauffe du moteur deux… Il faut que je l’arrête pour le refroidir, quitte à ne voler que sur une aile !
Il mit immédiatement son idée en application. Lorsqu’il mit en place la dérivation d’énergie censée aider le moteur un à porter seul le chasseur, il sentit l’appareil adopter une position horizontale, le sang lui montant presqu’à la tête.
Voler dans de telles conditions était compliqué, sans nul doute possible. Les commandes traditionnelles étaient inversées, si bien qu’il devait à présent monter pour tourner à gauche, et descendre pour aller à droite. Sa précision s’en ressentait, mais cela avait également un avantage ; les cerveaux-droïdes des tri-chasseurs ne comprenant pas ce qui se passait, ils abandonnèrent la poursuite.
Une erreur qui leur fut fatale.
Les rayons jaillirent à plusieurs reprises des canons de l’intercepteur tandis qu’il se lançait à leur poursuite. Les assaillants, touchés l’un après l’autre, se retirèrent alors de la zone de combat. Le dernier, qui semblait avoir enfin appréhendé le danger létal dans lequel il se trouvait, se décida enfin à changer de trajectoire. Mais une salve de Tarsin l’arrêta aussi net.
— Cible neutralisée, lança-t-il sur la fréquence générale.
— Bien reçu, répondit Tavill d’une voix distraite.
Il était en train de rétablir la puissance originelle dans le moteur deux. L’appareil se redressa et pût suivre l’autre chasseur, qui se dirigeait à présent vers le hangar.
— Pilotes, ici Observatoire. Suivez votre ordinateur de vol et accostez dans le hangar d’exercice. Un inspecteur sera là pour vous recevoir. Observatoire, terminé.
Le reste du vol retour s’effectua sans histoire. La manœuvre d’accostage fut prise en charge par un rayon tracteur, ce qui permit à Celric de commencer à détacher ses sangles de sécurité.
— Vérifiez-le bien, dit-il au technicien en sortant par l’échelle supérieure. J’ai eu un petit pépin.
— Il n’a rien, répondit l’homme avec un petit sourire.
— J’ai eu une surchauffe moteur suite à une collision, répliqua Celric en fronçant les sourcils.
— Un petit « test » de l’Observatoire. Il paraît que vous vous en êtes remarquablement bien tiré, au passage.
Tavill n’eût pas le temps de réfléchir aux raisons d’un tel exercice, car l’inspecteur venait d’accéder à la plateforme d’embarquement des chasseurs. D’un geste de la main, il fit signe à Tak Styar et Tallion de les laisser seuls, puis s’approcha des deux pilotes restants.
— Tarsin, Tavill, déclara-t-il en leur serrant la main, veuillez me suivre.
Intrigué, Celric jeta un coup d’œil à l’autre pilote, qui resta impassible. Il décida donc d’obéir et suivit l’inspecteur jusqu’à l’ascenseur.
Mais au lieu de descendre, comme le jeune homme s’y attendait, la plateforme commença une courte ascension. Lorsque la cabine s’arrêta et que les portes s’ouvrirent, la lumière inonda l’habitacle ; ils se trouvaient dans l’Observatoire, une pièce entièrement vitrée où une vingtaine de terminaux ronronnant monotonement s’affairaient à surveiller le trafic atmosphérique.
Un homme assez jeune, qui n’avait pas trente ans, en uniforme d’officier de l’Empire, se tenait face aux vitres et observait le paysage. Il avait les cheveux blonds et en imposait, non par sa carrure qui ne sortait pas de la normale, mais par sa posture à la fois ferme et détendue. Lorsqu’il se retourna, ses yeux d’un gris sombre brillèrent un court instant, encore illuminés par la beauté de la scène qu’ils venaient de regarder.
— Je suis le capitaine Garind, dit-il en leur tendant une main d’acier.
Celric le connaissait de nom, naturellement. Garind était le second du Moff Poldrei, et le représentant officier de l’Autorité Impériale en absence de celui-ci. On disait sa loyauté à son supérieur inébranlable, et on murmurait ici et là qu’il obtiendrait prochainement le commandement du Nemesis, lorsque le vieillissant capitaine Yvanion prendrait enfin sa retraite.
— Toutes mes félicitations, lieutenant Tarsin, reprit le capitaine. Avec treize ennemis abattus, vous reprenez naturellement votre poste de chef de l’escadrille. J’espère avoir bientôt le plaisir de travailler avec vous.
Ainsi, il ne cache même pas ses ambitions… songea Tavill. Mais, après tout, il a sans doute raison. S’il est aussi apprécié du Moff qu’on le dit, il pourra sans doute obtenir de lui ce qu’il veut.
— Ce sera un honneur, Capitaine, répondit Tarsin. Mon escadron se tiendra à votre disposition.
— Je sais, lieutenant. Et j’espère que vous accepterez le seconde classe Tavill parmi vous.
Celric se retint à grand-peine de jubiler.
— Merci pour votre confiance, Capitaine. Je ne faillirai pas.
— J’en suis persuadé, répondit Garind. Votre score n’est pas le meilleur… Mais vous avez très bien réagi à votre problème technique. L’Empire a besoin d’hommes innovants et capables d’envisager l’avenir avec autant d’inventivité que possible. Mon prédécesseur n’aurait sans doute pas tenu ce discours… Mais le Moff Poldrei n’est pas comme les autres dirigeants impériaux. Il voit plus loin. L’initiative, tant qu’elle respecte l’idéal impérial, il la récompense ! J’ose espérer que vous vous montrerez digne de cela.
— Vous ne regretterez pas votre choix, Monsieur.
— Bien. Faites vos valises, Tavill. Le Nemesis vous attend.
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Messagepar L2-D2 » Sam 11 Oct 2014 - 16:20   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 4 lu !

Et avec ce nouveau chapitre, un nouveau personnage : Celric Tavill, aspirant pilote qui rêve d'intégrer la Marine Impériale et les escadrons de chasseurs stellaires. La manière d'introduire le personnage est habile, de bien des façons, et le choix final du capitaine Garind va à l'encontre de ce que j'aurai pu croire une fois les premières lignes lues. En clair, je m'attendais à ce que Tavill soit meilleur que ses adversaires, tout simplement ; ce n'est pas forcément le cas, et c'est ça qui est malin. :oui:

Évidemment, avec la présence de Corran Horn dans les personnages principaux, on ne peut que se projeter plusieurs chapitres plus tard et imaginer l'inévitable confrontation à venir... :sournois:

Tu maîtrises toujours autant ton écriture. Ceci dit, une petite remarque : en reprenant la description du personnage de Tavill, on s'aperçoit qu'il n'a que quinze ans. Je trouve dommage de ne pas avoir, à un moment, rappelé son jeune âge. Je n'ai rien contre le fait qu'un si jeune homme intègre la Marine, mais son âge et/ou son manque probable d'expérience aurait aidé à mieux caractériser le personnage. Là, c'est un peu une "coquille vide", même si je ne doute pas qu'il sera davantage approfondi à l'avenir ! :)
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Messagepar Jagen Eripsa » Sam 11 Oct 2014 - 17:27   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:Et avec ce nouveau chapitre, un nouveau personnage : Celric Tavill, aspirant pilote qui rêve d'intégrer la Marine Impériale et les escadrons de chasseurs stellaires. La manière d'introduire le personnage est habile, de bien des façons, et le choix final du capitaine Garind va à l'encontre de ce que j'aurai pu croire une fois les premières lignes lues. En clair, je m'attendais à ce que Tavill soit meilleur que ses adversaires, tout simplement ; ce n'est pas forcément le cas, et c'est ça qui est malin. :oui:


Thrawn, Poldrei, Garind... Et, dans une moindre mesure donc, Tavill, sont des personnages privilégiant la finesse à la force. C'est ce qui les rend plus dangereux que les brutes impériales que sont la plupart des seigneurs de guerre... :cute:

L2-D2 a écrit:Évidemment, avec la présence de Corran Horn dans les personnages principaux, on ne peut que se projeter plusieurs chapitres plus tard et imaginer l'inévitable confrontation à venir... :sournois:


Peut-être... :sournois:

L2-D2 a écrit:Tu maîtrises toujours autant ton écriture. Ceci dit, une petite remarque : en reprenant la description du personnage de Tavill, on s'aperçoit qu'il n'a que quinze ans. Je trouve dommage de ne pas avoir, à un moment, rappelé son jeune âge. Je n'ai rien contre le fait qu'un si jeune homme intègre la Marine, mais son âge et/ou son manque probable d'expérience aurait aidé à mieux caractériser le personnage. Là, c'est un peu une "coquille vide", même si je ne doute pas qu'il sera davantage approfondi à l'avenir ! :)


Hum, là, je t'arrête ; il n'a que quinze ans au moment de la bataille d'Endor, comme précisé en haut du Dramatis Personae. Là, il en a dix-neuf. :D

Mais effectivement, il sera approfondi par la suite. ^^
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Messagepar L2-D2 » Sam 11 Oct 2014 - 17:51   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:
Hum, là, je t'arrête ; il n'a que quinze ans au moment de la bataille d'Endor, comme précisé en haut du Dramatis Personae. Là, il en a dix-neuf. :D


:transpire:
Ah, je suis allé trop vite ! Tant mieux, je préfère que "l'erreur" vienne de moi. :)

Il faudrait que je me plonge dans tes Chroniques de la Marine Républicaine. Si l'écriture est de la qualité de ta Fédération Impériale, je devrais y trouver mon compte ! :)
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Messagepar Jagen Eripsa » Sam 11 Oct 2014 - 18:06   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Disons qu'il y a autant de travail préparatoire sur l'histoire et la rédaction, mais que ce sont deux histoires assez différentes : prélogie/trilogie et focalisation unique/focalisation multiple notamment.
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Messagepar L2-D2 » Sam 11 Oct 2014 - 18:52   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Bon, c'est décidé, je lirai ça aussi ! :oui:

Et j'arrête de faire du HS. La parole est aux autres lecteurs de la Fédération Impériale !
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 17 Oct 2014 - 18:57   Sujet: Re: La Fédération Impériale

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Chapitre 5

Brentaal IV.

Quelqu’un approche.
Les pas étaient légers et leur bruit presque imperceptible, ce qui pouvait être de bon comme de mauvais augure. Dans tous les cas, l’inconnu n’était pas un simple passant.
Grodin Tierce, ex-Major de l’Empire, fit signe à ses hommes de se poster de part et d’autre de l’entrée au moment où on sonna à la porte.
— C’est pour un colis, annonça-t-on dans l’interphone.
Grodin laissa échapper un soupir de soulagement, mais ne baissa pas son arme pour autant.
— D’où vient-il ? demanda le Major.
— Du SurSecteur Zéro, lui répondit-on.
Définitivement rassuré sur l’identité de son visiteur, il ouvrit la porte et prit dans les bras l’homme qui entra.
— Je suis rudement content de te voir, Carson ! s’exclama-t-il tandis que le sas se refermait. J’ai cru que tu t’étais fait prendre !
— Le Rebelle qui m’aura n’est pas encore né ! rit l’autre.
C’était une boutade, bien sûr, mais il y avait là une part de vérité. Ancien membre des StormCommandos, Daiven Carson conservait une forme de fer, un moral d’acier et des réflexes très affûtés qui lui permettaient de déjouer la plupart des pièges et de se sortir de situations risquées.
— Comment s’est passée la réunion ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
— Allons en discuter ailleurs, suggéra Tierce.
Il lui indiqua d’un geste de la main la petite porte du fond de la pièce. C’était tout ce qui différenciait cet appartement de la centaine d’autres situés au rez-de-chaussée d’un des immenses immeubles ouvriers d’Oradin, la capitale de Brentaal IV.
Tierce franchit la porte en premier et commença le décompte. L’escalier en colimaçon était dans un noir si total qu’il ne pouvait même pas voir ses propres mains. Il y avait trente marches, mais il devait impérativement s’arrêter à la vingt-septième et mettre la main contre le mur pour révéler la sortie. Celui qui ignorait cette astuce et mettait le pied sur la trentième marche finissait dans le système d’incinération de l’usine située sous l’immeuble, et l’on n’entendait plus jamais parler de lui.
Fort heureusement, il ne s’était pas trompé dans son décompte et le panneau coulissa pour révéler l’entrée du véritable repaire de Tierce.
En tant que Garde Royal de l’Empereur, le Major avait eu accès à des centaines d’informations inconnues des Grands Moffs eux-mêmes. Il ne doutait pas que ceux-ci devaient bien avoir d’autres atouts, mais il était bien content d’avoir appris l’existence de ce centre par la bouche même du souverain. Comme s’il avait su qu’un jour une telle structure servirait…
Deux gardes en armure blanche des Troupes de Choc se tenaient au garde-à-vous de part et d’autre d’une seconde porte, blindée celle-ci. Au-dessus d’eux, une tourelle se tenait prête à abattre tout intrus tentant de forcer le passage.
— Major Tierce, dit-il pour décliner son identité.
Le panneau de contrôle de la porte s’activa et afficha l’habituel message.
[IDENTIFICATION VOCALE RÉUSSIE. BIENVENUE, MAJOR TIERCE.]
Avec un sourire, Grodin se tourna vers les gardes.
— Je vais dire à Livii et Starn de venir vous remplacer.
— Merci, monsieur, répondit l’un des deux hommes.
Le second devait être endormi. Du temps du règne de l’Empereur, une telle faute aurait été punie de mort… Mais il n’y avait rien d’agréable à passer douze heures de suite devant une porte où peu de monde passait. Et on manquait tellement de soldats loyaux…
Les souvenirs de l’époque glorieuse assombrirent l’humeur de Tierce, qui reprit son chemin sans un mot de plus, Carson toujours sur ses talons.
Le Bunker Stratégique Brentaal-IV était une installation de plusieurs milliers de mètres carrés  répartis sur une dizaine d’étages. Camouflé au sein d’une duraciérie souterraine, il était indétectable pour tous les logiciels de recherche de la Nouvelle République, grâce à la chaleur dégagée et aux modifications apportées aux scanners de Brentaal. Occupé sans discontinuer depuis deux ans par une poignée de soldats loyaux à l’idéal Impérial, il était devenu le cœur de la résistance aux troupes rebelles qui avaient fait d’Oradin leur centre stratégique planétaire. Les attentats réguliers qui frappaient les structures militaires restaient impunis, et ce grâce à l’excellent matériel retrouvé par Tierce.
Ils entrèrent dans la salle de commandement. Au centre de la pièce, dont l’architecture typiquement impériale avait tendance à apaiser les esprits des combattants, un holoprojecteur représentait en temps réelle la ville d’Oradin et ses infrastructures.
— Alors ? demanda Carson en s’asseyant sur une des chaises qui traînaient là. Du nouveau ?
– Pas vraiment, répondit Tierce en s’appuyant contre l’holoprojecteur. Klysth et Toth n’ont rien remarqué d’inhabituel, et notre programme informatique au Centre Administratif n’a rien envoyé.
— Tu penses qu’ils l’ont neutralisé ?
— Peut-être, admit le Major. Mais je serais plutôt d’avis que les Rebs ne sont au courant de rien.
— Pourtant, un tel débarquement de bothans n’est pas anodin…
– Je ne comprends pas non plus.
Tierce activa certaines fonctionnalités du projecteur. Plusieurs zones de la ville se colorèrent alors.
— Cinq astroports qui reçoivent des transports venant de Bothawui, récapitula-t-il. Nous savons que ces vaisseaux contenaient plus de deux cents bothans à leur bord, sans compter l’équipage. Nous avons donc mille bothans qui disparaissent d’un coup sans laisser de trace. Et nous n’avons remarqué ça que parce qu’ils sont arrivés le même jour…
— Tu penses qu’il y en a d’autres ? demanda Carson d’un air inquiet.
— Cela fait trois mois que des transports de ce genre vont et viennent sans arrêt. Si tous suivent le même manège, on peut s’attendre à plusieurs dizaines de milliers d’espions dans le coin…
— On se croirait à Drev’starn. Ton opinion ?
— Un chef de guerre bothan qui fait des cachotteries à ses amis… Et monte sa milice privée. Ça s’est déjà vu.  
— Et que fait-on ?
Tierce mit quelques minutes avant de répondre.
— J’ai entendu dire que les Bothans sont toujours furieux que le premier échec de Borleias soit attribué au général Kre’fey. Ils ont un conseiller, Fey’lya… Une ordure de la pire espèce. Il pourrait organiser une démonstration de force pour asseoir un peu plus son pouvoir.
— Et la Nouvelle République cédera, devina Carson. Voilà pourquoi l’Empereur voulait un régime fort.
— Laissons-les s’entretuer, suggéra le Major. Une fois qu’ils seront à terre, nous les achèverons. Sinon, tu as des infos ?
— J’ai scanné ça.
Il tendit son databloc à Tierce, qui le prit et l’examina. L’image en 3D d’un homme de grande taille, solidement charpenté, avec de courts cheveux d’un noir mat et des yeux bruns inquiétant.
L’image du Garde Impérial Grodin Tierce.
— J’imagine que ça devait arriver, soupira-t-il. Comment ont-ils su que je suis là ?
— Calme-toi, Grodin, ce n’est pas ce que tu crois. Ils ne savent rien, puisque le mandat d’arrêt a été diffusé dans toute la République. À mon avis, ils pensaient jusqu’à maintenant que tu étais mort avec Isard.
Tierce ravala une réplique cinglante. Qu’on le croie avec Isard, mort en fuyant dans une simple navette ?
Non, ça, c’était trop.
— J’ai servi Isard parce qu’elle était dans l’ordre de succession de l’Empire, déclara-t-il d’un trait. Tu comprends ce que ça signifie ? Auparavant, je protégeais Pestage. Dès que je suis revenu de Magagran, ils m’ont affecté à la Salle du Trône. Mais tu penses que j’appréciais ça ? C’était un traître pathétique qui ne devait sa place qu’au bon vouloir de Sa Majesté, et qui n’avait pas plus de compétence que ce foutu Isoto. C’est lui qui l’a maintenu en place, perdant du même coup Brentaal. Tu t’en souviens, de cet incapable ? Isard était plus retors. Je suis sûr que c’est elle qui a manipulé Pestage pour qu’il laisse les choses dans l’état, et je pense également qu’elle a sacrifié le 181[sup]ème[/sup] pour compléter son spectacle. Ensuite, il y a eu Coruscant, et tout est allé de travers. Elle n’a même pas attendu que la Rébellion ait pris pied pour s’enfermer sur le Lusankya. Elle a lâché son Krytos et elle s’est enfuie pour régner sur une planète bourrée de bacta. Tu penses vraiment que j’ai souhaité assister à ça un jour ? Le drapeau Rebelle sur le toit du Palais Impérial ? Non. J’ai déserté. Une fois sur Thyferra, j’ai rejoint un équipage de transport et j’ai disparu à une escale sur Corulag pour revenir ici. Ai-je trahi mon serment ? Oui, sans doute. Mais mon devoir ?
— Calme-toi, Tierce, dit doucement Carson. Je n’ai jamais remis en doute quoi que ce soit…
— Désolé, s’excusa le Major. C’est juste que… Je n’ai plus foi en l’Empire, c’est tout. J’avais besoin de savoir pourquoi je me battais, mais là… Ça me rend malade de venir en aide à des gens comme Isard ou Zsinj sans le savoir.
— Il y en a peut-être d’autres, plus dignes du Trône.
— Si c’est le cas, ils sont bien cachés. Tout ce que je veux, c’est en finir avec ces armes de lâches, comme Krytos… Même les superarmes de l’Empereur. On a bien vu ce que ça a donné… Les Rebelles gagnent du terrain parce qu’ils ont la foi en leur cause, contrairement à nous. Et ça me dégoûte qu’ils nous surpassent petit à petit. Il nous reste quoi ? Le quart des  anciens territoires ?
— Un peu plus quand même.
— Mais pas de beaucoup. Non, nous sommes en train de plonger dans les ténèbres.
Il s’interrompit et prit le temps de réfléchir à tout ce qu’il venait de dire.
Je pensais chaque mot. Ils sont là depuis longtemps, et ils me minent, autant l’admettre. Où est passé l’Empire que je servais avec dévotion ? Aujourd’hui, je n’ai plus de chef, juste un but, détruire la Nouvelle République. Je suis à la place des Rebelles autrefois, mais sans leurs moyens, sans leur volonté.
Pourtant, je suis toujours là. Ils me recherchent, à présent, mais ils ne me trouveront pas. Je peux encore leur faire goûter à l’odeur du désespoir. Et si un jour ils finissent par m’avoir, tant pis.
Je ferai en sorte d’en emporter le maximum avec moi dans la tombe. 


* *
*


Plus qu'un chapitre de présentation et on pourra attaquer les choses sérieuses !
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Messagepar L2-D2 » Dim 19 Oct 2014 - 12:45   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 5 lu !

On continue donc avec la présentation des différents protagonistes avec ce coup-ci, le projecteur braqué sur Grodin Tierce, ancien Garde Impérial de l'Empereur, en disgrâce auprès de ses supérieurs car il ne se reconnait pas dans les tactiques d'Ysanne Isard notamment. Là encore, on a une description loin de l'Impérial type, et le personnage pourrait se rapprocher de Carth Poldrei ou de Pellaeon assez rapidement.
La psyché du personnage varie par rapport aux autres protagonistes, il semble avoir un léger côté dépressif qui sera peut-être davantage exploité par la suite.

L'écriture continue d'être de qualité et j'ai hâte, pour reprendre tes termes, d'attaquer les choses sérieuses ! :oui: J'ai d'ailleurs ma petite idée sur la "vedette" du prochain chapitre... :sournois:

En revanche, c'est peut-être moi qui est mal compris mais, au début, sur le grade de Tierce, il me semble qu'il y a une confusion :
Jagen Eripsa a écrit: Grodin Tierce, ex-Major de l’Empire, fit signe à ses hommes de se poster de part et d’autre de l’entrée au moment où on sonna à la porte.
[...]
— D’où vient-il ? demanda le Major.

Alors, Major ou pas Major ? :?
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 19 Oct 2014 - 13:27   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour ta lecture et ton comm'. :jap:

Pour répondre, il est bien Major, mais ne dépend plus de la chaîne de commandement de l'Empire ; c'est ce que j'ai voulu faire comprendre avec ce passage, mais je dois avouer que c'est assez ambigu. :transpire:

L2-D2 a écrit:On continue donc avec la présentation des différents protagonistes avec ce coup-ci, le projecteur braqué sur Grodin Tierce, ancien Garde Impérial de l'Empereur, en disgrâce auprès de ses supérieurs car il ne se reconnait pas dans les tactiques d'Ysanne Isard notamment. Là encore, on a une description loin de l'Impérial type, et le personnage pourrait se rapprocher de Carth Poldrei ou de Pellaeon assez rapidement.
La psyché du personnage varie par rapport aux autres protagonistes, il semble avoir un léger côté dépressif qui sera peut-être davantage exploité par la suite.


Tierce a tout de même un côté davantage "fanatisé", en quelque sorte, dû à son passé, ainsi, effectivement, qu'une pointe de dépression. Dans l'UE Legends, il est précisé qu'une partie des survivants de la Garde Impériale se sont donnés la mort à l'annonce de la disparition de l'Empereur.
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Messagepar L2-D2 » Dim 19 Oct 2014 - 16:39   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:Pour répondre, il est bien Major, mais ne dépend plus de la chaîne de commandement de l'Empire ; c'est ce que j'ai voulu faire comprendre avec ce passage, mais je dois avouer que c'est assez ambigu. :transpire:


Je comprends mieux. Effectivement, ça se tient !
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 24 Oct 2014 - 13:33   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Dernière présentation, avec cette fois-ci un personnage bien connu des lecteurs de l'UE !

* *
*


Image Image Image

Chapitre 6

Metellos, Secteur de Coruscant.

 
C’est pas passé loin.
Le missile poursuivit sa course sur quelques mètres, puis heurta l’épave d’un croiseur Strike à la dérive. L’onde de choc qui en résulta rattrapa le X-Wing et le dévia légèrement de sa trajectoire.
— Whistler, rapport des dégâts.
L’astromech vert et blanc, installé dans son compartiment à l’arrière du chasseur, afficha tout de suite les données correspondantes. Corran ne put s’empêcher de sourire.
— Fais-moi penser de remercier Zraii pour ses ajustements, une fois que nous serons sortis de ce bourbier !
Les « ajustements » du mécanicien verpine des Rogues consistaient en une optimisation des systèmes. Comme les Xi-Char, les Verpines étaient obsédés par les technologies de pointe et passaient leur temps à rectifier les « erreurs » des autres peuples. Dans le cas présent, les nouveaux boucliers de poupe avaient permis de limiter les dégâts, malgré la pluie de projectiles surchauffés qui s’était abattue sur eux.
Pour Rogue Neuf, la journée n’avait rien d’inhabituelle ; du point de vue des habitants de Metellos, c’était une autre histoire. Les civils n’avaient guère l’habitude de voir des croiseurs leur tomber sur le coin du nez.
Metellos était une œcuménopole, une planète-ville, assez semblable à la capitale de la Nouvelle République, Coruscant, qui appartenait au même secteur. Les deux villes avaient jadis été en concurrence, mais il y avait bien longtemps que Coruscant avait pris l’avantage.
Après la capture de l’ancien Centre Impérial par l’Escadron Rogue, Metellos était devenu le principal point de rassemblement de l’Empire dans le Noyau. Le gouverneur de la planète avait refusé de suivre Isard dans sa folie inutile et avait proclamé son indépendance, ce qui avait rendu impossible une intervention de la Nouvelle République jusque lors.
Mais les Renseignements du général Cracken avaient récemment fait état d’une grande concentration de forces impériales dans le système. Il n’y avait rien d’étonnant à cela. De nombreux Seigneurs de Guerre impériaux avaient privatisé le Noyau Profond, inaccessible aux forces du nouveau gouvernement. Metellos était au débouché d’un des accès du cœur de la Galaxie, et une voie d’attaque idéale pour quiconque s’emparait de Coruscant.
Entre les beaux principes et le pragmatisme militaire, le second camp l’emportait bien souvent.
Non que cela déplaise à Corran. Leur tâche était suffisamment difficile pour qu’ils n’aient guère besoin d’y ajouter des obstacles. Un an plus tôt, il avait démissionné de l’Escadron Rogue – accompagné par ses coéquipiers – pour lancer une guerre privée contre Ysanne Isard, qui s’était autoproclamée chef d’État de Thyferra. À ses yeux, le gouverneur de Metellos ne valait guère mieux ; une menace de plus sur le chemin de la paix.
Il fit pivoter son appareil à cent quatre-vingt degrés, pour revenir vers le cœur de la bataille. Le Home One engageait à présent un destroyer de classe Tector en piteux état. Voyant que le croiseur calamarien n’aurait pas besoin d’aide, Corran rejoignit ses coéquipiers aux prises avec les chasseurs ennemis.
— Vous vous ennuyiez de nous, Neuf ? demanda une voix sur la fréquence de l’escadron.
— Je n’aurais pas voulu manquer cette petite fête !
— Ravi de vous faire plaisir.
Rogue Leader et son équipier passèrent en trombe devant lui, leurs volets d’attaque verrouillés en position de vol. Malgré leur vitesse de pointe, ils ne parvenaient pas à distancer la paire d’intercepteurs TIE qui leur collait aux trousses.
— Neuf, ils sont à vous, fit la voix de Deux.
Corran ne l’avait pas attendu pour viser le premier TIE et appuyer sur le bouton de tir. Le pilote de l’engin était tellement concentré sur sa cible qu’il n’entendit pas l’alarme de verrouillage ; la première salve lui arracha sa voile solaire bâbord, et l’envoya dériver à tribord où il percuta son ailier.
— Merci Tycho ! Ooryl, tu me reçois ?
— Ooryl t’entend.
Rogue Dix, l’ailier de Corran, était un gand du nom d’Ooryl Qrygg. C’était un excellent pilote aux capacités étranges, capable de ne pas respirer ou de faire repousser un membre perdu. Les Gands réfutaient pour la plupart l’usage des pronoms, mais leurs héros pouvaient les employer pour se désigner ; Ooryl avait gagné cet honneur après ses exploits contre Isard sur Thyferra, mais les situations de stress comme celle-ci le ramenaient à ses vieilles habitudes.
Le chasseur du gand était à une dizaine de mètres de là, poursuivant un bombardier isolé. L’appareil impérial, pris en tenaille entre Ooryl et un Y-Wing, explosa rapidement.  
— Nous allons entrer dans la mêlée, expliqua Corran à son ailier. Je vais concentrer mes boucliers sur l’avant, et toi sur l’arrière.
— Bien reçu.
Les deux appareils plongèrent l’un à la suite de l’autre. Leur manœuvre impliquait une grande coordination ; chaque pilote devait compter sur l’autre pour protéger son côté exposé. Dans cette posture, Ooryl ne pouvait pas cibler l’avant de la formation, et devait se contenter de neutraliser les ennemis latéraux. Mais les deux pilotes du Vol Trois pourraient ainsi pénétrer rapidement au cœur de la bataille.
Ils y plongèrent à toute allure, et le monde autour d’eux ne fut guère plus qu’un tourbillon de feu mortel.
Rogue Neuf prit en chasse une paire de chasseurs qui poursuivaient eux-mêmes Gavin Darklighter. Ses proies ne firent pas long feu, et rejoignirent dans le néant les chasseurs abattus par Ooryl, qui suivait toujours Neuf comme son ombre. Les Impériaux étaient littéralement balayés ; à leur matériel peu performant s’ajoutait la supériorité numérique de la Nouvelle République. À chaque minute, de nouveaux chasseurs alliés rejoignaient le combat… L’écart se creusait à chaque instant.
Corran se retrouva soudainement sans cible visible. L’intercepteur qu’il venait d’abattre – le septième appareil depuis le début de la mission ! – était le dernier appareil impérial présent dans la zone. Les autres battaient en retraite.
— Ces couards se replient de plus en plus tôt ! lança Darklighter au reste de l’escadron.
— Calmez-vous, Six ! tempéra Wedge. Nous avons de nouveaux ordres. Rogues, rendez-vous à la surface !
L’Escadron Rogue se repositionna en formation de vol, les stabilisateurs repliés, et plongea en direction de la planète.
L’entrée dans l’atmosphère se fit sans problème. Les Spectres du général Cracken avaient saboté les boucliers planétaires un peu plus tôt dans la journée, et les quelques défenses sol-air restantes ne posèrent pas de problèmes aux pilotes chevronnés.
Ils furent bientôt au-dessus du principal quartier de Metellos. La planète accueillait dix-sept « stratablocs », d’immenses structures formant une seconde surface loin au-dessus de celle d’origine. Ces installations, jadis réservées aux classes moyennes, avaient peu à peu rejoint les basses terres dans la pauvreté et la désolation. Des centaines de cités flottantes les surplombaient, offrant aux élites quelques refuges superficiels. Mais le Stratabloc Un accueillait toujours les instances dirigeantes de la planète.
C’est vers cet endroit que l’Escadron Rogue se dirigeait. Au-dessous d’eux, les traces de la désolation se faisaient durement sentir. Des incendies faisaient rage, et certaines tours avaient perdu leur sommet. Les défenses du palais du gouverneur étaient tombées, et le pavillon de la Nouvelle République flottait sur l’édifice.
— Commandant Antilles, c’est gentil de nous rendre visite ! lança soudainement une voix sur la fréquence générale. Voulez-vous quelques rafraîchissements pour patienter pendant que nous finissons le travail ?
— Face, c’est vous ? demanda Wedge.
— Non, c’est le général Kargin des Éperviers, chef suprême de la Galaxie ! Bon sang, Commandant, qui voulez-vous que ce soit ?
— Tetran Cowell ?
— Ah, votre hargne me fait mal au cœur ! Nous vous transmettons les coordonnées.
Une balise apparut sur l’écran des Rogues. Corran fronça les sourcils ; le signal avait la forme d’une petite créature bipède.
Le soupir audible de Wedge confirma ses doutes.
— Face, si vous avez sorti le lieutenant Kettch du placard, je ne réponds plus de rien !
— Yub yub, Commandant !
Amusé malgré lui, Corran posa son appareil sur le tarmac de ce qui était jusqu’à présent l’aire pour navettes du palais du gouverneur. Récemment, il avait volé aux côtés des Spectres et de leur chef, Garik « Face » Loran. C’étaient de bons pilotes – sans atteindre le niveau des Rogues, bien sûr – mais leur sens de discipline laissait à désirer. À l’idée que Wedge avait dû les supporter pendant plusieurs mois, Corran se prit de pitié pour son supérieur et ami.
L’escadron – Ou du moins les six hommes rassemblés là –, désormais rattaché aux Renseignements, accueillit à bras ouverts leurs collègues de la Chasse, en particulier Myn Donos, qui avait été l’un des premiers membres des Spectres avant de rejoindre les Rogues récemment.
— Face, lança alors Antilles après un coup d’œil sur son chrono, où en sommes-nous dans le planning des opérations ? Nous aurions déjà dû recevoir la capitulation du gouvernement…
— Ne vous fiez jamais aux missions planifiées de A à Z par les Renseignements ! lança le capitaine.
— Vous savez de quoi vous parlez !
— Yub yub, Commandant ! En l’occurrence, nous pensions que les Metelliens – joli nom, d’ailleurs ? Plus sympa que Mrlssi, vous ne trouvez pas ? – Donc, que les Metelliens se rendraient après avoir reçu notre proposition financière. Mais nous avons découvert que le gouverneur est… Disons, moins pragmatique qu’il n’y paraît.
— Par les Neuf Enfers, Face, dit Antilles en levant les yeux au ciel, qu’est-ce que ça veut dire ?
— Il s’est retranché dans son bureau quand nous avons voulu forcer les choses et…  Vous verrez par vous-même. Kell vous expliquera ça mieux que moi.
L’air sinistre qu’avait l’ancien acteur n’inspira rien de bon à Corran.
Le petit groupe quitta la zone d’atterrissage relativement exposée pour se mettre à l’abri dans le palais du gouverneur. L’endroit semblait richement meublé, de façon très ostensible, trop peut-être ; l’ensemble avait un arrière-goût vulgaire qui n’était pas à l’honneur des hôtes du lieu.
— La Coruscant qui ne le fut jamais… murmura Corran.
— Qrygg ne comprend pas, déclara Rogue Dix en baissant les yeux.
Le corellien adressa un coup d’œil à son ailier et eût un petit rire.
— Rien de grave, ne t’inquiète pas ! C’est le surnom de Metellos depuis toujours. La planète a toujours souffert d’un complexe d’infériorité qui la pousse à imiter Coruscant. Et, à chaque fois, c’est un échec encore plus cuisant que pour la capitale… Le gouverneur qui a fait bâtir cet endroit voulait sans doute imiter le Palais Impérial, mais c’est plutôt raté. Là où Palpatine impressionnait, lui se ridiculise…
Il s’interrompit, jetant un autre coup d’œil aux alentours.
— D’un autre côté, je me demande si je ne préfère pas la copie à l’original. Le rire n’est pas aussi malfaisant que la domination.
Ils arrivèrent vers une partie du bâtiment où l’on voyait encore les traces des rudes combats qui avaient fait rage. Deux autres Spectres étaient assis sur des sièges éclectiques. L’un était un dévaronien aux grandes cornes et dont l’uniforme était couvert de colifichets étranges. L’autre, humain, était un colosse engoncé dans un uniforme vert qui ressemblait étrangement à la tenue des pilotes néo-républicains. Tous deux affichèrent un air embarrassé en voyant arriver Antilles et son équipe.
— Ah, Commandant… commença-t-il en se levant. Lieutenant Tainer au rapport.
— Je n’aime pas quand vous prenez un ton officiel, Kell, soupira Wedge. Alors ? Qu’est-ce qui est allé de travers ?
— Le problème ne vient pas de notre côté, déclara le dévaronien. La chance était avec nous, et pas avec lui, c’est certain…
Elassar Targon, se souvint Corran. Sa réputation de superstitieux le précédait de loin, et était devenue un sujet de plaisanterie au sein de la Flotte.
— Concrètement, ça donne quoi ?
— Ce que Kell et Elassar essaient de vous faire comprendre, Monsieur, intervint Face, c’est que nous avons eu un petit problème lors de l’ouverture de la porte.
D’un signe de tête, il désigna une pièce adjacente, dont l’accès semblait avoir été éventré. Wedge jeta un coup d’œil à l’intérieur, et détourna immédiatement la tête, avec une grimace sur le visage.
— Je suppose qu’il s’agit du gouverneur ?
— De ce qu’il en reste, oui, répondit Kell avec un sourire gêné.
Un petit rire nerveux prit naissance au sein des Rogues, mais Wedge semblait plus agacé qu’amusé.
— Franchement, Kell, vous ne savez pas prendre un endroit sans désintégrer le chef des lieux ?
— Objection, Capitaine ! C’est Piggy qui s’est chargé de Darillian, la dernière fois, pas moi !
— Mouais, bon. Donc on n’a plus de gouverneur pour signer la reddition de la planète, n’est-ce-pas ?
— S’il ne s’était pas mis derrière la porte…
— N’est-ce-pas ?
— C’est un point de vue, admit Face.
— Mais pas le vôtre ?
— Personne ne sait qu’il est mort, pour le moment.
— Ne me dites rien… Vous êtes en train de mettre au point une nouvelle supercherie holographique.
— Un bon acteur a toujours un déguisement dans son sac ! répondit le capitaine avec un clin d’œil.
 
*  * 
  — Bien sûr, Monsieur, vous comprendrez que mon honneur m’interdit de me rendre aux Rebelles, ajouta le général après un instant de réflexion. Je compte rejoindre le Noyau Profond avec tous les survivants.
— Faites au mieux, répondit Face d’une voix impérieuse.
À quelques mètres de là, Corran étouffa un éclat de rire. Les manipulations des Spectres n’étaient visibles qu’au travers des projecteurs holographiques, mais les expressions exagérées de Face en faisaient déjà suffisamment. Bon acteur, il était également un excellent spécialiste de la gestuelle, et n’avait guère tendance à en rajouter. Il devait avoir construit son jeu à partir des enregistrements du défunt gouverneur.
— Mais vous devez comprendre que je fais passer la survie de mes habitants avant mon propre bien, ajouta-t-il dans un grand élan mélodramatique. La vie qu’ils auront sous la domination de la vermine rebelle sera dure, impitoyable, privée du soutien moral de notre Ordre Nouveau, mais elle vaudra mieux qu’une mort inutile. Demain, ils seront les libérateurs de notre monde !
Il se figea un instant dans une posture grotesque, sorte de révolté comique dans son uniforme militaire.
— Pour moi, cependant, l’heure est venue. J’ai l’intention de capituler auprès des Rebelles, mais je ne leur laisserai pas la liberté de me juger.
— C’est tout à votre honneur, Excellence, déclara le général en s’inclinant. Je suis fier d’avoir servi à vos côtés. Vive l’Empire !
La transmission se figea alors, puis la silhouette de l’officier disparut.
Le silence se fit dans la salle des communications, chacun retenant son souffle, jusqu’à ce qu’un technicien rompe le silence.
— Ils… Ils se retirent ! Des bataillons se rendent sur la planète entière !
— Je crois que j’ai oublié de sécuriser la communication, murmura Face avec un sourire en coin.
Un tonnerre d’applaudissements retentit alors, chahut auquel se joignit Corran avec un grand plaisir. Le capitaine Loran, retrouvant pour un court moment ses habitudes d’acteur, s’inclina en direction de son public improvisé avant de quitter la pièce, suivi de près par Wedge Antilles, qui semblait une fois de plus autant amusé qu’exaspéré.
Sur le pas de la porte, Wedge se tourna brièvement, et fit un signe en direction de Corran.
Le jeune homme suivit les deux officiers dans la pièce adjacente, réalisant avec une boule au ventre qu’il s’agissait du bureau du gouverneur – où son occupant reposait toujours en plusieurs morceaux.
— Tu as une certaine expérience de ce genre de scènes, lança Wedge sans détour.
Si vous saviez à quel point, Commandant… Au cours de sa carrière dans la CorSec – la force de sécurité du Secteur Corellien –, Corran avait connu plus que son compte de scènes de crime, avec chacune quelques-uns de ces détails sordides qui rendaient un moment inoubliable… Et sujet à cauchemars. Mais il devait avouer que celle-ci était dans le haut du panier – en grande partie pour l’état de la victime.
— Vous voulez savoir si on peut maquiller le crime ? Difficile, avec un cadavre dans cet état-là, répondit-il en hochant négativement la tête.
Wedge soupira, comme s’il s’y était attendu.
— Face, j’aimerais vraiment que vous preniez vos prisonniers vivants, la prochaine fois.
— Entendu, Commandant. Mais permettez-moi d’y voir de bons côtés.
— Je vous écoute…
— Une bataille gagnée, une planète prise et un procès expédié, le tout avant le dîner. Personnellement, c’est ce que j’appelle une victoire écrasante ! s’exclama le chef des Spectres en arborant de nouveau son sourire coutumier.
— C’est un point de vue valable, en effet, admit Wedge avec un petit rictus.
— Content de vous l’entendre dire, Commandant !
— Mais il y a bien quelque chose qui pourrait encore améliorer cette journée…
— Ah ? Une patrouille de sécurité dans le Quartier Rouge local ?
— Loupé.
— Une virée du côté de Spira pour quelques vacances bien méritées ?
— Encore raté.
— Eh bien, on dit que je parle mieux que je ne vise…
— Vous êtes le héros du jour, Face. La tournée du mess est pour vous ce soir !
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Messagepar L2-D2 » Mar 28 Oct 2014 - 19:29   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 6 lu !

C'est avec un réel plaisir que l'on retrouve Corran Horn et les autres membres des Escadrons Rogues et Spectres. Tu as réussi à retranscrire parfaitement l'ambiance de la série X-Wings de Stackpole et Allston, tant du point de vue des affrontements entre chasseurs que pour les dialogues entre les membres des unités même si on pourrait reprocher à Corran Horn d'être un peu trop "spectateur" des événements - heureusement que son tableau de chasse est mentionné ! :D J'attends d'ores et déjà la bataille opposant les Rogues à l'escadron de Celric Tavill ! :oui:

Le chapitre se lit vraiment très bien, et achève de poser les personnages. Il est temps qu'un certain Grand Amiral entre en scène ! :sournois:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 28 Oct 2014 - 21:45   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. Ça fait plaisir d'avoir un lecteur fidèle au poste. :jap:

L2-D2 a écrit:Tu as réussi à retranscrire parfaitement l'ambiance de la série X-Wings de Stackpole et Allston, tant du point de vue des affrontements entre chasseurs que pour les dialogues entre les membres des unités même si on pourrait reprocher à Corran Horn d'être un peu trop "spectateur" des événements - heureusement que son tableau de chasse est mentionné ! :D J'attends d'ores et déjà la bataille opposant les Rogues à l'escadron de Celric Tavill ! :oui:


Merci beaucoup, c'est un sacré compliment que tu me fais là ! Le style de Stackpole et d'Allston n'est pas des plus compliqués, mais ils créent une atmosphère très particulière, avec des personnages bien caractérisés... Réussir à les respecter n'était pas facile !

Après, c'est sûr que Corran est spectateur ici... Mais je ne savais pas trop comment le faire intervenir dans l'action. J'ai longtemps hésité sur le sujet de l'action (je pensais d'abord à la bataille de Selaggis VI, mais chronologiquement, c'était incohérent) et je suis content de mon choix final. :cute:

L2-D2 a écrit:Le chapitre se lit vraiment très bien, et achève de poser les personnages. Il est temps qu'un certain Grand Amiral entre en scène ! :sournois:

J-3 ! :D
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 29 Oct 2014 - 20:29   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Waouh. Tu (enfin VOUS d'après ce que j'ai compris) faites exactement le travail que j'attends d'un auteur Star Wars depuis un moment (enfin y en a bien évidemment eu ! Mais là c'est le concept phare de la fan-fic). Une collision de point de vue et une remise en cause du manichéisme, tout du moins le manichéisme "simpliste". On se concentre moins sur les "bons" et les "méchants" mais plus sur ce qu'ils sont, leur caractères, leur personnalités, ce qui les motivent , ce qui fait qu'ils sont ce qu'ils sont et qu'ils font ce qu'ils font. En effet comment les défenseurs de la République sainte reine de la liberté, on pu soutenir et défendre un régime comme l'Empire aussi autoritaire et avec autant de sang sur les mains et les horreurs que l'on connait ? Pourquoi l'avoir suivis jusqu'au bout ? Et surtout surtout comment des gens bon ont pu continuer a le servir malgré tout ? Qu'est ce qui les motivaient ? Justifiait ce prix a payer ? Il est aussi intéressant de montrer les lutte de pouvoir des Rebelles sous la Nouvelle République même si on les connaissaient déjà. Tout ceci tempère, donne plus de consistance et au final, c'est très bon ! J'adore lire ce que vous écrivez ! En plus du concept, l'écriture est bonne. Détaillé mais pas trop, les situations prennent facilement vie dans ma petite tête, j'arrive a tout imaginer et ca déroule comme un film. On rentre dedans. Pour moi ça vaut largement certains auteurs. Reste à voir comment ça évolue mais je me régale. Les personnages sont tous à leur manières uniques et attrayant. Pas de faiblesses, tous me donne envie de les connaître. Y a du travail de fond sur chacun d'entre eux, ça se sent.

Je me suis toujours dit qu'il y avait du boulot a faire sur la chute de l'Empire. Ce moment ou ce mastodonte dont l'avenir inébranlable et certain que rien ne pouvait remettre en cause, s'écroule. La fin d'une civilisation, d'une idée. Une idée dont on doit payer les conséquences, ou on se retrouve nu face au jugement. A l'après Empire. Ou on prend conscience que tout s’effondre, et que nos erreurs vont nous exploser en pleine tronche. Désespoir, illusion, déni, entêtement, voir folie. Voilà ce que peut engendrer la chute d'un Empire éternel pour ses défenseurs. Quant aux rebelles et à la galaxie, l'après Empire est pas simple. Le géant est tombé mais il reste tout à faire derrière lui. L’instabilité, les luttes de pouvoir, la corruption, l'avenir incertain de la galaxie... voilà ce qui attends les rebelles. Regarder à la loupe quelqu'uns chez l'un et l'autre sans partir dans une intrigue "change the world", juste raconter et observer des destins dans ce contexte. ENFIN vous m'avez compris ! J'adore ! :love:
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Messagepar Jagen Eripsa » Mer 29 Oct 2014 - 22:24   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour ce commentaire enthousiaste, ça fait plaisir ! :jap:

Effectivement, le livre s'attarde davantage sur des concepts de bien ou de mal que sur la personnalité des protagonistes des deux camps.

Bien sûr, loin de moi l'idée de faire de l'Empereur un défenseur du bien et de Luke Skywalker un être cruel et cynique... Mais il existe d'infinies variantes de gris entre le blanc et le noir, qui sont autant de pistes à exploiter.

Je m'inspire beaucoup de ce qu'a fait Zahn, qui a été je pense le premier à remettre en cause le manichéisme omniprésent de Star Wars. Il excelle dans l'art de rendre sympathiques des antagonistes, et antipathiques des "héros"... Un procédé que j'essaie de reproduire, avec succès si j'en crois vos commentaires à tous ! :jap:
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 31 Oct 2014 - 12:04   Sujet: Re: La Fédération Impériale

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Chapitre 7

Frontières de l’Espace Connu, un mois plus tard.
 
Pellaeon n’avait pas été aussi heureux depuis plus de quatre ans. Les heures sombres de l’Empire semblaient loin derrière eux.
Le Grand Amiral Thrawn se tenait droit sur le pont et observait l’espace sans prononcer le moindre mot. Le silence régnait sur la passerelle ; bien entendu, Pellaeon avait toujours veillé au maintien de l’ordre au sein de son équipage, mais la présence d’un tel officier agissait comme un véritable stimulant – ou comme un calmant, pour tous ceux qui auraient eu le sang trop chaud.
— Lieutenant Tschel, venez ici, ordonna-t-il en prenant bien garde de ne pas crier.
— Oui, Commandant.
— Je veux que vous m’avertissiez si vous captez des transmissions hyperspatiales dans les secteurs alentours, déclara Pellaeon lorsque le jeune lieutenant fut à sa portée. Les Rebelles ne doivent surtout pas découvrir notre présence.
— Oui, Commandant, ce sera fait.
— Rompez.
Galvanisé par la présence du Grand Amiral, l’officier s’exécuta sans tarder. Avec un soupçon d’inquiétude, Pellaeon songea qu’il aurait peut-être du mal à maintenir l’ordre si Thrawn venait à choisir un autre vaisseau.
Non, il gardera le Chimaera. Il n’y a pas de meilleur vaisseau au sein de la Flotte Impériale. Les Seigneurs de Guerre ont bien quelques Cuirassés Stellaires, mais ces imbéciles n’accepteront jamais d’en transmettre le commandement au Grand Amiral. Ils préfèrent protéger leur petit pouvoir égoïste.
— Capitaine, venez voir.
Thrawn avait parlé à voix basse, mais il avait transmis dans ces trois mots toute la dureté d’un ordre inflexible. Pellaeon se surprit à éprouver une peur latente en l’entendant. Cela faisait bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé.
— Oui, Amiral ?
— J’aimerais que nous aménagions une salle pour mon usage personnel. Qu’est-il advenu de la cabine de l’ancien amiral ?
— Elle est inoccupée, Amiral, répondit l’officier. J’ai conservé mes propres quartiers depuis Endor, et comme nous n’avions pas besoin de cet endroit, je l’ai fait sceller. Si vous le souhaitez, je peux le faire ouvrir sur-le-champ.
— Nous allons nous y rendre immédiatement. Dites aux équipes d’entretien de nous y rejoindre. Rukh ?
Le petit non-humain sortit de l’alcôve où il était caché et se précipita vers le Grand Amiral. Il était arrivé à bord en même temps que Thrawn, via cette navette qui était revenue des Régions Inconnues. Tout juste Pellaeon savait-il que l’être grisâtre était issu de l’espèce des Noghris ; il n’en avait jamais entendu parler, mais il avait vite compris qu’il s’agissait de puissants combattants. L’un des premiers actes de commandement de Thrawn avait été de prendre contact avec leur planète, Honoghr, et d’ordonner la formation de commandos prenant directement leurs ordres de lui.
—Viens avec moi, ordonna le non-humain à son garde-du-corps.
Pellaeon invita son supérieur à le suivre, et ils quittèrent tous trois le pont. Les officiers se redressaient sur leur passage et relevaient le menton, leur bras tendus en signe de garde-à-vous, chose qu’ils n’avaient sans doute pas faite depuis l’académie. Tous s’affairaient comme jamais en quatre ans. Le Chimaera, malmené par les années qui s’étaient écoulées depuis Endor, se redressait peu à peu, et serait bientôt prêt à reprendre le combat.
Beaucoup de ces hommes étaient jeunes. Pellaeon lui-même avait été recruté très tôt ; il avait menti sur son âge pour pouvoir entrer dans l’armée. Il s’était battu au cours de la Guerre des Clones, sur Merson, sur Gaftikar, sur Saleucami… Il avait acquis son expérience au sein d’une armée qui n’était pas toujours victorieuse, mais qui avait de bonnes chances de l’emporter.
Ces jeunes gens n’avaient pas eu le même privilège. Ils étaient nés trop tard. Pour la plupart, ils avaient rejoint le Chimaera directement en quittant leurs professeurs. Oh, ils avaient bien étudié dans des lieux prestigieux, comme la Citadelle d’Anaxes, l’Académie de Carida ou celle de Prefsbelt IV… Mais ils n’avaient pas été sous le feu de l’ennemi avant d’être embarqués. Ils avaient fait toute leur carrière dans une armée déclinante, en se battant pour un Empire en bout de souffle. Du moins, jusqu’à maintenant.
Ils arrivèrent à l’appartement de réception de l’ancien officier. L’amiral Horst Strage avait fait partie de ces hommes qui considéraient l’apparat comme un outil de puissance. Cela ne l’avait pas sauvé sur Endor ; mais Pellaeon ne pouvait s’empêcher de rester impressionné par la salle. Quatre ans n’avaient rien retiré à sa splendeur, et si la poussière accumulée – les droïdes ménagers ne fréquentaient plus cette pièce depuis sa fermeture – faisait perdre de leur lustre aux meubles de bois précieux, ils n’en restaient pas moins intimidants par leurs formes et leur prix.
Thrawn, lui, ne semblait pas affecté par tant de luxe. Il avait les yeux fixés sur la baie d’observation qui s’ouvrait à l’opposé de la porte par laquelle ils étaient entrés. L’équipe d’entretien arriva alors que Pellaeon s’approchait du non-humain.
— Oui… Ça sera parfait… dit Thrawn, plus pour lui-même que pour son second. (Il se tourna vers l’équipe, qui était accompagnée de plusieurs droïdes d’entretien.) Enlevez tous le mobilier de cette pièce et installez-y un siège de commandement.
— Un siège de commandement, Amiral ? répéta Pellaeon, surpris.
— Tout Destroyer se doit d’en comporter au moins deux dans ses calles. Le Chimaera aurait-il failli à cette règle ?
— Pas le moins du monde, répondit le capitaine en bombant le torse pour montrer qu’il ne laisserait personne s’en prendre impunément à son navire.
— Alors, qu’on l’installe ici. Et vite.
Les hommes les mieux bâtis du groupe se dirigèrent vers les meubles et les soulevèrent pour les emporter dans la réserve, tandis que les autres partirent tout de suite en direction de la soute qui contenait le fameux siège. Les droïdes ménagers se mirent à lustrer le sol et s’appliquèrent à redonner aux murs leur éclat d’autrefois.
— Pour répondre à votre question, Capitaine, reprit Thrawn après avoir observé ce manège quelques instants, je vais effectivement installer une seconde passerelle de commandement dans cette salle. Voyez-vous, j’ai besoin de calme pour réfléchir. Cette passerelle me le fournira. Une fois que mon siège sera installé, je ferai venir tous les équipements nécessaires à l’élaboration de nouvelles stratégies et au contrôle de la Flotte. Ce n’est pas un caprice, Capitaine, c’est un investissement.
Pellaeon resta interdit pendant quelques instants. Nul autre officier du rang de Thrawn n’aurait pensé utile de justifier ses ordres. Mais le Grand Amiral… Le Grand Amiral avait compris ce qui le taraudait, et il venait en quelques paroles de calmer ses craintes.
Il était plus que rassuré, à présent. Il s’était déjà battu sous les ordres de Thrawn, plusieurs années auparavant, face au seigneur de guerre Nuso Esva. Il avait vu les trésors d’ingéniosité déployés par le seul non-humain à avoir obtenu un tel grade sous le règne de Palpatine. Il savait que les Rebelles auraient bien des difficultés à rivaliser avec lui.
Des doutes subsistaient, bien sûr. On pouvait aisément s’imaginer que tous ces succès invraisemblables n’étaient qu’une incroyable manifestation de chance… Et que la chance tournerait un jour.
Mais c’était sans compter sur le talent hors du commun qu’avait l’amiral pour déjouer les statistiques, une capacité propre à étonner même un Corellien tel que Pellaeon.
Que Thrawn soit aussi capable de motiver ses troupes en faisait presque l’officier ultime.
— Je vous fais confiance, Amiral. Toutefois, certains aménagements pourraient demander des travaux conséquents. Peut-être pourrions-nous rejoindre un chantier naval ?
— Y en-a-t-il de suffisamment loyaux pour rester discrets sur notre présence ?
— J’en doute, hélas.
Thrawn ne répondit rien, se contentant d’observer l’espace à travers la baie d’observation. D’ici, ils ne voyaient que la pointe argentée du vaisseau, à plus d’un kilomètre de là. Le reste n’était que le vide stellaire de l’espace profond, constellé d’astres lointains aux couleurs et aux tailles variées, un paysage impressionnant.
Et un territoire sur lequel l’Empire a autrefois régné en maître…
Quelques-uns de ces astres leur appartenaient encore. Et si les autres étaient pour l’heure inaccessibles, ce n’était qu’une question de temps avant que le Grand Amiral mette la main dessus.
— L’heure approche, Capitaine… dit doucement Thrawn, sans détourner les yeux du spectacle. Combien nous rejoindront-ils ? La Flotte sera-t-elle loyale envers moi ?
— Difficile de répondre, Amiral, répondit Pellaeon en avançant à la hauteur du non-humain. Théoriquement, les officiers qui se réclament encore de l’Empire sont les plus loyaux de tous… Mais dans les faits ? Je l’ignore. Actuellement, l’allégeance de la Flotte va au Conseil Intérimaire, le dépositaire de l’autorité impériale depuis la mort d’Ysanne Isard.
— Il est parfois plus facile de manipuler un groupe qu’un être unique. Pensez-vous que nous parviendrons à quelque chose avec eux ?
— Eh bien… Je…
Pellaeon ne savait pas quoi répondre. Critiquer ses supérieurs n’était pas dans ses habitudes, mais Thrawn semblait l’exiger de lui !
Le Grand Amiral avait sans doute perçu son malaise et tourna légèrement le buste pour lui faire face. Le capitaine frémit en voyant le regard ardent auquel peu d’hommes avaient su résister. Il inspirait une sorte de terreur tranquille, mais tout aussi mortelle qu’avec Dark Vador et l’Empereur en leurs temps.
Pourtant, les mots de Thrawn n’avaient rien de néfaste. Si danger il y avait, il était bien caché.
— Vous n’avez rien à craindre de moi, Capitaine, déclara le non-humain pour calmer son trouble. Je tolère les critiques, aussi bien que les erreurs. Seules les fautes – les erreurs qu’on s’obstine à ne pas vouloir corriger – et la bêtise peuvent attirer mon courroux. Vous n’avez commis ni l’un ni l’autre… Aussi, veuillez répondre à ma question.
— Oui, Amiral, répondit Pellaeon dans un souffle en rassemblant son courage. Le Conseil Intérimaire est divisé. La plupart de ses membres ne sont que des arrivistes, des Seigneurs de Guerre qui ne disent pas leur nom, sans aucune vision de ce que doit être la gloire de l’Empire et des moyens que nous devons employer pour la restaurer. Je ne connais réellement que les plus anciens d’entre eux – les chefs, qui nous transmettent parfois des ordres de mission. De nombreux conseillers ont été intronisés ces derniers mois, mais je n’en sais guère plus.
— C’est déjà bien assez, lui assura Thrawn. Je sais à présent quelles pistes explorer. Envoyez-moi vos deux meilleurs agents du Renseignement. Ils complèteront votre exposé… Et nous permettront de choisir la stratégie à adopter. Nous rallierons très vite le Conseil à notre cause.
Il s’approcha d’un des tableaux accrochés au mur. C’était un classique de l’art pré-arkanien, une toile de maître incrustée de cristaux minéraux.
— Alors, Capitaine, notre véritable travail pourra commencer. 
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Messagepar L2-D2 » Lun 03 Nov 2014 - 14:01   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 7 lu !

Et avec lui vient l'introduction du Grand Amiral Thrawn, notre Chiss préféré. :D Comme pour Corran Horn, tu sembles pour l'instant t'être plutôt bien approprié le personnage de Thrawn (même si, n'ayant pas lu La Croisade noire du Jedi fou, je ne peux que le supposer). Ce sera à confirmer, mais la discussion entre Pellaeon et l'Amiral est bien intrigante et dévoile pas mal de choses sur le fonctionnement du Chiss.

En tout cas, ça y est, c'est parti, les intrigues vont se mêler les unes aux autres, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Le petit côté "à suivre" final est également très appréciable ! :oui:

Du bon boulot, encore une fois, et à bientôt pour la suite ! :)
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 03 Nov 2014 - 16:32   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. :jap:

Effectivement, c'est le début des intrigues croisées... Mais je pense que la tournure que prendront les choses en surprendra plus d'un. :sournois:
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 07 Nov 2014 - 17:50   Sujet: Re: La Fédération Impériale

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Chapitre 8

Cademimu, un mois plus tard.
 
La Rébellion pouvait bien porter aux nues l’Ancienne République et dénigrer l’Empire, mais les faits étaient là. L’Avènement de l’Ordre Nouveau avait permis l’émergence d’un Âge d’Or salutaire, permettant une expansion sans précédent des richesses de la galaxie, trop longtemps accaparées par les puissantes corporations financières qui gouvernaient jadis la Bordure. Certains secteurs étaient restées à l’écart du progrès, mais d’autres en avaient pleinement profité.
Cademimu était l’un de ces mondes. La cinquième planète du système éponyme abritait depuis des temps immémoriaux d’importants arsenaux. Blastech, Merr-Sonn, Czerka… Les grands noms de l’armement avaient tous leur succursale ici. La Guerre des Clones, puis la Guerre Civile Galactique, avaient remis cette planète au premier plan après des siècles de léthargie issus de la paix. Aujourd’hui, Cademimu était la capitale de son secteur, un monde prospère et puissant, un exemple pour le reste de l’Empire.
L’escorte accordée à Carth Poldrei lorsqu’il descendit de sa navette montrait bien cette force retrouvée qui manquait aux autres mondes impériaux. Deux escouades de stormtroopers étaient alignées en rang strict, et deux autres hommes encadraient l’homme venu personnellement accueillir le Moff.
Celui-ci salua son hôte avec toute la rigueur militaire du protocole, comme cela semblait s’imposer dans pareille situation.
— Merci de votre invitation, Gouverneur Harkusy, déclara-t-il en s’approchant du cademimien. Je suis ravi de vous revoir.
— Vos paroles vous honorent, répondit Harkusy. J’espérais que vous l’accepteriez, et je suis ravi de ne pas m’être trompé. Suivez-moi, je vous prie.
Poldrei prit place aux côtés du gouverneur et avança au même rythme que lui. C’était un pas rapide, celui de défilé des stormtroopers, une démarche rigoureuse qui ne laissait pas de place aux discussions. Carth savait pourtant qu’Harkusy n’avait rien d’un militaire, contrairement à lui. Il devait donc s’agir d’une concession faite par un puissant à un égal.
Ce qui signifie qu’il veut obtenir quelque chose de moi…
Ils entrèrent dans le bâtiment devant eux. Le palais qu’occupait Harkusy était jadis la résidence du gouverneur planétaire nommé par la République pour gouverner Cademimu et garder le contrôle de ses installations. En tant qu’héritier de cette noble fonction, Ser Harkusy avait investi la place et transformé l’endroit selon ses convictions.
Au-delà de la porte se trouvait une grande salle aux murs rouge et or, avec d’immenses piliers soutenant les étages supérieurs, organisés en cercle autour d’une grande verrière laissant passer les rayons du soleil local qui illuminaient la salle. De larges escaliers en colimaçon s’ouvraient çà et là, parcourus par un grand nombre de badauds, qui prenaient plaisir à flâner dans cet espace ouvert à tous. De l’autre côté de leur position, une série de baies vitrées s’ouvraient sur une esplanade ombrée par de majestueux arbres au feuillage pourpre.
— Voilà ce qui symbolise le mieux ma vision de l’Empire, déclara Harkusy. Majesté et ouverture au peuple, puissance et clarté.
— C’est magnifique, en effet, concéda Poldrei.
— Mais je ne vous ai pas fait venir pour ça, reprit son hôte en s’approchant. Je voulais vous faire rencontrer quelqu’un.
L’escorte les conduisit dans les parties supérieures du palais. Ils n’empruntèrent pas les ascenseurs qu’on voyait ici et là, et Carth y vit une nouvelle preuve de la bonne volonté de son interlocuteur, qui s’était renseigné sur la légère claustrophobie qu’il éprouvait dans certaines situations.
Ils arrivèrent enfin devant une large double-porte en bois massif qui s’ouvrit à leur approche. L’empruntant, ils arrivèrent dans un salon richement orné et garni d’un ensemble de confortables fauteuils en velours rouge, organisés en cercle autour d’une table basse en pierre et or. Au-delà de cet arrangement central, un petit corridor en arc de cercle faisait le lien entre les fauteuils et l’extérieur, dont il n’était séparé que par une baie de transparacier. Un homme plutôt grand au maintien droit se tenait face à la fenêtre, observant le crépuscule orangé.
Les gardes n’entrèrent pas et laissèrent les trois hommes seuls, refermant les portes derrière eux. Podrei fixa l’homme déjà présent. Il semblait d’âge mûr, avec des cheveux noirs tirant sur le gris. Il devait avoir cinquante, peut-être cinquante-cinq ans, bien que l’uniforme gris d’amiral de la Flotte Impériale puisse contribuer à le vieillir.
— Carth, je vous présente l’amiral Teren Rogriss, déclara Harkusy, en tendant un bras vers son invité. Amiral, voici le moff Poldrei, dont je vous ai parlé.
L’amiral s’approcha à grands pas.
— Je suis ravi de vous rencontrer, Excellence, déclara-t-il d’emblée.
— Moi de même, Amiral, répondit Poldrei. Ainsi, Ser, vous m’avez caché bien des choses ! Vous êtes bien le Rogriss en disgrâce auprès du Conseil, non ?
— Je vois que ma réputation me précède… soupira l’homme.
— J’ai invité Teren pour que nous puissions débattre de ses choix et des leçons qu’il en a tiré, intervint Harkusy. Et, étant donné ce que j’ai pu constater lors des réunions du Conseil, vous serez également intéressé par ce qu’il a à nous dire.
— Je le suis toujours, assura Poldrei. Et ma remarque n’avait rien de dénigrant, soyez-en assuré. Ce n’était qu’un peu de… curiosité.
— Je suis sûr que l’amiral n’a pas de ressentiment envers vos propos, déclara Harkusy.
— Non, bien entendu, renchérit Rogriss. Un peu de fatalisme, voilà tout.
— Nous en sommes tous victimes, ces temps-ci, soupira Poldrei.
Leur hôte les invita à prendre un verre ; deux droïdes de protocole tenant des plateaux argentés avaient fait leur entrée pendant qu’ils parlaient, et leur proposèrent différents cocktails classiques mais exquis.
— Je dois avouer que j’ai été un peu surpris par votre invitation, lança Poldrei après s’être assis dans un des confortables fauteuils du salon. Je m’attendais plutôt à ce que vous veniez me rencontrer sur Orinda…
— Il est préférable pour moi de m’exprimer loin des oreilles de Quest et Dangor, assura le gouverneur avec un petit rire. Vous avez vous-même pu constater à quel point ils sont tatillons, ces temps-ci…
Carth porta sa main droite à la gorge.
— Constaté, et senti ! J’ai bien cru que j’allais y passer.
— Pas moi, le rassura Harkusy. Autrefois, sous Vador, peut-être… Aujourd’hui, nous sommes trop peu pour réellement nous déchirer.
— Ils ne peuvent pas non plus se passer des officiers, ajouta Rogriss. Ils m’ont traité de félon, d’incompétent… Pourtant, ils ne m’ont pas exécuté.
— Et vous ne savez pas tout, Carth, reprit le gouverneur. Quest et Dangor vous voulaient au Conseil, parce qu’ils souhaitaient garder le contrôle de leur système. Ils ont fait pression sur le Grand Moff Kaine pour cela. Je ne les vois pas renoncer au fruit de tant de labeur si facilement.
— Un instant, coupa Poldrei. Le Grand Moff Kaine voulait intégrer Polcaphran à l’Alignement de Pentastar ?
— Oui, mais nous en avons été informés avant qu’il ne vous contacte, expliqua Harkusy. Aux yeux de nos « amis », votre planète a une position stratégique qu’ils souhaitent maîtriser.
— Stratégique, vraiment !
— Polcaphran est à deux pas de la Route d’Entralla, la première voie d’accès au Braxant, remarqua l’amiral. Si Kaine venait à défier l’Empire, il serait facile d’instaurer un blocus empêchant ses alliés commerciaux de mener à bien leur négoce. Et ce blocus pourrait être déployé à partir de Borosk…
— Ou de Polcaphran… comprit le Moff.
Il s’enfonça un peu plus dans le fauteuil en velours moelleux.
— J’ai songé à rallier Kaine, avoua-t-il lentement. Sa vision de l’Empire, son rang, qui fait de lui mon supérieur hiérarchique… Il dispose d’arguments convaincants ! Son idéologie n’est pas parfaite, mais elle a le mérite d’être clair.
— Il pense que l’Empire n’a pas changé, malgré la mort de l’Empereur, c’est cela ? demanda Rogriss.
— En effet. Kaine a créé une administration digne des grandes heures de l’Empire sur le territoire qu’il coordonne. Il est efficace et zélé, ce qui explique que l’Empereur l’ait désigné pour remplacer Tarkin.
— Le Grand Moff pourrait être un allié, et même un partenaire, approuva Harkusy, si nous suivons mon plan.
Carth sentit un sentiment de gêne s’instaurer entre les trois hommes.
— Vous ne m’avez jamais parlé de « plan », Gouverneur, lança Rogriss. Étant donné ma situation, vous comprendrez que je ne cherche pas à me rendre coupable de sédition.
— Et moi donc ! renchérit Poldrei.
— Je ne vous parle pas de sédition, assura Harkusy en les regardant attentivement, mais de sauvetage. Le plus important qui soit. Celui de l’Empire.
— Et comment comptez-vous procéder ? demanda le Moff, suspicieux mais intéressé.
— J’ai mes idées, répondit le gouverneur, et je vous en ferai part dans peu de temps. Mais avant cela, je voulais avoir un rapport bien particulier, Amiral, ajouta-t-il en se tournant vers Rogriss. Qu’avez-vous pensé des Rebelles, Teren ?
— J’ai été surpris par leur détermination, répondit l’amiral après quelques secondes de réflexion. Oui, leur détermination. C’est peut-être surprenant, mais…
Il se redressa légèrement, en posant les mains sur les genoux.
— L’émissaire que le général Solo a envoyé lors de la prise de contact. Il s’agissait de Face Loran.
— L’holoacteur ? demanda Carth. Il est mort voilà des années…
— Encore de la propagande de notre camp, j’en ai peur, corrigea Rogriss avec un rictus. Non, c’était bien lui. Et il ne semblait pas…
L’amiral avait l’air de plus en plus mal à l’aise à chaque seconde qui passait.
— Vous n’avez rien à craindre, assura Harkusy.
— C’est ce que dirait n’importe quel gouverneur à ses invités, contra l’amiral. Et vous savez ce qu’il en est.
— La seule différence est que je ne mens pas.
— Bon… Qu’est-ce qui a causé nos plus cuisantes défaites ? Yavin, Endor, par exemple ?
Voyant que ses deux interlocuteurs ne répondaient pas, il poursuivit.
— La détermination et l’improvisation dont sont capables les Rebelles. C’est un problème lors d’affrontements conventionnels – une faille que l’on peut retourner contre eux – mais une puissante arme. Ils croient en leur doctrine libertaire, ils sont prêts à tout pour leur cause, une cause pour laquelle ils se sont enrôlés de leur plein gré, pour laquelle ils se battent sans même attendre un bénéfice en retour.
— Il est regrettable que nous ayons à affronter de tels adversaires, lâcha Poldrei. Des idéalistes…
— Comme l’était la population d’Aldérande, rappela Harkusy.
Le silence gêné qui s’ensuivit en apprit beaucoup à Carth sur les convictions des deux autres.
— Cela fait plusieurs années que je réfléchis aux causes de la chute de l’Empire, reprit le gouverneur de Cademimu. Une chute qui n’est pas encore accomplie, mais qui, sauf miracle, semble inexorable. J’en ai tiré plusieurs conclusions.
La première, sans surprise, est que nos adversaires gagnent en force à chaque fois qu’ils nous affaiblissent. Il ne s’agit pas seulement de ressources physiques… La Rébellion a toujours fondé sa politique autour d’une opposition à l’Empire digne de ce nom. Chaque victoire renforce cette légitimité sur le plan politique et militaire, auprès des gouvernements qui chaque jour rallient leur Nouvelle République. À terme, cela pourrait causer leur chute : sans Empire à qui s’opposer et sur qui rejeter la faute, la Nouvelle République pourrait s’écrouler sur elle-même et disparaître aussi vite qu’elle est apparue. Bien entendu, nous ne pouvons pas compter sur cette solution, car nous ne serons sans doute plus de ce monde à ce moment-là.
La deuxième est que nous avons aussi notre part de responsabilité dans ce désastre. C’est une prise de conscience que nous devons avoir, difficile mais salutaire. La Rébellion a pu parvenir à fédérer de nombreux mouvements antérieurs parce que nous leur avons donné des raisons de s’opposer à nous. Pourtant, l’Empire fut plébiscité lors de sa proclamation,  à la fin de la Guerre des Clones ! Que proposait-on alors ? L’ordre, la justice, la stabilité, la sécurité. Pas de suppression des libertés, pas de règne de la peur, pas de spécisme, non, seulement une société apaisée et débarrassée de la corruption de l’Ancienne République. Si échec il y a eu, c’est parce que nous nous sommes détournés de cette doctrine !
— J’ai l’impression d’entendre un négociateur rebelle, soupira Poldrei. Ser, je ne suis pas sûr que le problème soit là.
— Parce que vous n’avez pas assez de recul sur la question. Polcaphran est une planète privilégiée, comme Cademimu ; mais mettez-vous à la place des peuples non-humains ! Eux aussi aspireraient sans doute également à la paix et à la stabilité !
— Je dois avouer qu’au sein de la Marine, nos techniques de terreur ne donnent plus grand-chose de bon, lança Rogriss. Manque d’initiative flagrant des recrues, népotisme de petits officiers hargneux… Vos idées m’intéressent, Ser.
Poldrei ne sut que répondre. Il aimait l’Empire, sa force majestueuse, son ordre apaisant…
Pourtant, il se souvenait de ses doutes des premières heures. Le massacre des Jedi. Les lois sur la supériorité humaine. Il y avait longuement réfléchi… Quoi de plus étonnant, quand on savait qu’un maître du Conseil Jedi non-humain avait libéré sa planète des envahisseurs séparatistes ?
— Et vous, Carth ? demanda Harkusy, le tirant de sa rêverie. Voyez-vous où je veux en venir ?
— Plus qu’auparavant, répondit Poldrei en se ressaisissant. De toute évidence, vous ne voulez pas la victoire de la Nouvelle République, mais bien de l’Empire, uniquement de l’Empire.
— De toute évidence.
— Mais l’Empire que vous voulez voir triompher ne serait plus l’Empire de Palpatine et de ses successeurs. Un nouvel Empire, alliant les forces de l’ancien à de nouvelles doctrines qui compenseront les travers passés…
— C’est un bon résumé.
— Vous n’obtiendrez jamais rien de la part du Conseil ! s’exclama alors le Moff.
— Pas dans une situation normale, concéda Harkusy.
— Je ne vois que deux situations possibles où un tel changement pourrait se produire, intervint Rogriss. Une défaite si terrible qu’elle retirerait toute légitimité au Conseil…
— Ce qui risque peu de se produire, étant donné la frilosité actuelle au sujet des offensives…
— Ou une victoire écrasante d’un Impérial non affilié au Conseil, qui deviendrait un nouveau point de ralliement et pourrait imposer un changement de doctrine.
Nul n’osa répondre à cela, jusqu’à ce que Rogriss reprenne la parole.
— Reste à trouver cet homme.
— Et vite, ajouta Harkusy. Tant que l’Empire peut encore être sauvé.
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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 09 Nov 2014 - 1:32   Sujet: Re: La Fédération Impériale

3 Impériaux qui réfléchissent... Mais se sont jamais ceux là qui gagnent malheureusement ! Si L'Empire avait pu faire son autocritique plus tôt il serait pas dans cette mouise ! :D
Très bon petit chapitre encore mais qui en appel a un autre sous peu ! :sournois: :D
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Messagepar L2-D2 » Lun 10 Nov 2014 - 14:23   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 8 lu !

Encore un bon Chapitre, qui fait intervenir Carth Poldrei et Harkusy, déjà vus dans le Chapitre 2. Il m'a fallu quelques minutes pour me remémorer qui était qui, notamment Quest et Dangor, mais c'est aussi ça qui est sympathique dans cette histoire. Là encore, je suis curieux de voir ce qu'une interaction entre le trio décrit ici et un certain Chiss pourrait donner... encore qu'en lisant ceci :

Jagen Eripsa a écrit:Mais je pense que la tournure que prendront les choses en surprendra plus d'un. :sournois:


Peut-être bien qu'ils ne se croiseront jamais ! :transpire:

Je suis encore une fois impatient de lire la suite. :oui:
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 10 Nov 2014 - 15:11   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à tous les deux pour vos retours. :jap:

Ce chapitre-ci s'est révélé assez difficile à écrire, alors que d'habitude je m'en sors plutôt bien sur ce genre d'écrits. La première version se déroulait aussi chez Harkusy, sur Ord Trasi (qui devait être sa planète, mais qui appartient en fait à l'Alignement de Pentastar à cette époque...), mais montrait un Carth Poldrei désespéré, presque suicidaire, qui ne s'était pas remis de sa confrontation avec Sarcev Quest quelques semaines plus tôt. Mais l'ensemble était trop court et ne sonnait pas juste, donc j'ai préféré le réécrire en partant de zéro. :cute:

Prochain chapitre vendredi. :jap:
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 14 Nov 2014 - 22:29   Sujet: Re: La Fédération Impériale

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 9

Polcaphran.

La navigation spatiale n’était pas une affaire à prendre à la légère, surtout pour les vaisseaux les plus imposants. Alors qu’un simple cargo ne demandait qu’un équipage de deux à cinq personnes, une frégate légère en nécessitait plus de deux mille, un croiseur moyen quinze mille.
Un Destroyer Impérial, lui, avait besoin de pas moins de trente-sept mille hommes d’équipage pour fonctionner au maximum de ses capacités.
Celui du Nemesis était presque entièrement d’origine polcaphréenne. Du capitaine Yvanion au plus commun des prestataires civils, la plupart des équipiers venaient d’Heduris, la capitale planétaire, et tous de l’intérieur du système.
Sur ces trente-sept mille hommes, seuls deux cent seize étaient pilotes.
Pourtant, ce faible nombre – moins d’un pourcent de l’effectif total – n’avait pas encouragé les concepteurs du vaisseau à attribuer des quartiers décents à ces solitaires de l’espace, ces fous qui fonçaient dans le vide stellaire dans des coques sans pressurisation, bouclier ou hyperpropulsion.
C’était à cela que songeait Celric en arpentant le mess des pilotes. La salle, de forme ronde avec quelques alcôves offrant des divertissements limités, était vide à cette heure, à l’exception de Tavill lui-même, revêtu même à cette heure de sa combinaison de vol, comme l’exigeait la procédure. Ses collègues dormaient paisiblement, un deuxième tiers était de garde et le troisième finissait ses exercices.
Décidé à se reposer un peu même s’il n’arrivait pas à dormir, il s’assit sur une chaise, autour de la table holo. Le projecteur s’alluma et lui demanda de choisir un mode de jeu ; il déclina et l’appareil retourna à l’état de veille.
— Tu as du mal à trouver le sommeil ? lança une voix derrière lui.
Il tourna la tête avec difficulté, compte tenu des raideurs de sa nuque.
L’homme qui venait de sortir des chambres était le chef de son escadron, l’homme avec qui il avait passé ses examens deux mois plus tôt.
— Toi aussi, Nash ? demanda-t-il à Tarsin.
C’était un officier plutôt modeste, qui n’acceptait pas qu’on l’appelle par son grade en-dehors du service. En revanche, lorsque le Groupe Deux était en ordre de combat, il se montrait impitoyable avec la discipline.
— Non, je n’ai jamais dormi beaucoup, répondit le lieutenant. Et toi ?
— Juste un cauchemar.
— C’est bizarre, tu devrais être habitué, maintenant… Ça t’arrive souvent ?
— Pas depuis des années.
— Hmm… Si ça persiste, va voir le doc, il te donnera de quoi ronfler comme un moteur de TIE.
— Ça ne risquerait pas de déranger le reste de l’escadron ?
— Je te donne un conseil pour dormir ; après, si tu te fais abattre par tes voisins de chambre, c’est pas mon problème ! ricana le lieutenant.
— Merci de me rassurer. Tu fais une partie ?
— Je croyais que tu voulais rester tranquille.
— Un petit pazaak n’a jamais tué personne…
Avec un sourire, Celric activa la fonction correspondante sur l’holotable. Tarsin se plaça face à lui, et la partie commença.
Vieux de plusieurs milliers d’années, le pazaak était autant un jeu de hasard que de stratégie, où des cartes de valeurs diverses devaient permettre d’approcher le plus possible de vingt sans dépasser ce nombre fatidique. À chaque tour, les joueurs recevaient chacun une carte par l’ordinateur, tandis qu’eux disposaient d’une manne de quatre autres cartes préalablement choisies qu’ils pouvaient disposer à n’importe quel moment de la partie. Le joueur gagnant était celui qui parvenait à remporter trois manches en premier.
Celric prit son choix habituel de cartes en essayant de deviner celui que sélectionnerait son adversaire. Mais il dut se rendre à l’évidence ; il n’avait encore jamais joué contre Tarsin. Peut-être qu’il ignore comment jouer…
— Tu commences ? demanda le lieutenant d’un air assuré, un sourire en coin.
Autant pour l’inexpérience. Il sait déjà tendre des pièges…
— Non merci, à toi l’honneur, répondit Tavill.
— Celric, c’est un ordre.
Le jeune homme lui lança un regard navré.
— Détends-toi, on croirait un de ces apprentis amiraux lors d’une visite de Vador ! plaisanta le lieutenant en prenant le premier tour pour lui.
L’ordinateur commença fort en lui attribuant une carte de neuf ; il laissa passer et ce fut au tour de Celric de jouer. Lui eût une carte de cinq, qui le retardait pour l’instant ; mais cela lui convenait. Généralement, il était plus avantageux d’avancer avec de petites cartes que d’en avoir des grandes qui s’avéreraient gênantes. Le pazaak n’était en aucun cas un jeu de rapidité.
Il avait raison de réfléchir ainsi. Au cours des deux tours suivants, il obtint les cartes trois et une, tandis que le lieutenant eut la sept et la neuf. Arrivé à 26, Tarsin ne pouvait rien faire et dut donc abandonner.
— Cette manche-là est pour toi ! dit-il avec un sourire dépité.
— La première d’une longue série, affirma Celric.
La deuxième série commença. Cette fois-ci, le jeune homme était en première position ; il reçut directement une carte de dix, la plus forte valeur que le jeu pouvait attribuer. Serrant les dents, il laissa Tarsin poursuivre. Un sept apparut sur le jeu du lieutenant.
— Je vais jouer différemment cette manche-là, déclara-t-il.
Il déposa un moins cinq sur la table. Son jeu passa à une valeur de deux, renforçant son avantage.
— Tu n’étais pas très loin, la dernière fois…
— Eh oui ! Un point de moins et j’aurais gagné la manche.
— Où as-tu appris à jouer comme ça ? D’habitude, on ne lance pas ses cartes au tout début.
— Pour reprendre l’avantage, on peut forcer son adversaire à poser toutes ses cartes. Ensuite, au hasard de jouer !
— Je n’ai jamais vu ça.
— C’est mon instructeur qui m’a appris ce coup. À l’académie de Corulag.
— Tu es de Corulag ?
— Non, du Centre Impérial… Mais j’ai fait mon apprentissage sur Corulag.
— Je pensais qu’il n’y avait que des natifs de Polcaphran ici.
— On est un certain nombre à avoir fui le Noyau devant l’avancée des Rebelles… J’avais à peine fini ma deuxième année quand les Rebelles ont pris d’assaut Corulag. Mon instructeur m’a fait embarquer pour le dernier transport quittant le système, direction le Braxant… Il a fait étape sur Polcaphran, et on recherchait des pilotes pour le Nemesis. Je n’ai pas hésité.
— Je vois ce que tu veux dire… répondit Celric d’un air rêveur.
— Vraiment ?
— Ouais. Je n’ai jamais quitté cette planète. Mes parents l’ont fait, et ça ne leur a pas réussi… Ils étaient sur Coruscant lors de la chute de la planète. Tu as entendu parler du Krytos ?
— Oui, mais… Enfin, ça ne visait que les non-humains, non ?
— Tu ne crois pas si bien dire… Ils se sont révoltés, à un moment. Émeutes, pillages, bref, le chaos rebelle dans toute sa splendeur. Mes parents ont eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Je ne l’ai appris que deux mois plus tard.
Il se redressa dans son fauteuil.
— Mon père possédait trois usines biochimiques dans l’hémisphère sud… J’aurais pu rester là, à en tirer des bénéfices. Mais il fallait que je fasse quelque chose pour l’Empire. Quelque chose de vraiment utile… Je ne me suis pas engagé pour les crédits ou la gloire, mais pour ne pas être une coquille vide.
— J’ai eu des doutes sur mon engagement, avoua Tarsin. Mais des gens comme Poldrei… On voit qu’il croit vraiment à l’Empire.
Personne ne trouva quoi que ce soit à ajouter.
— Alors, on se la fait, cette partie de cartes ? reprit finalement le lieutenant en reprenant son jeu en main.
— Je suppose que…
Celric n’eut même pas le temps d’achever sa phrase. En un instant, le silence pesant du milieu de quart avait laissé sa place à un son strident mettant tous les sens en alerte.
— C’est une alerte générale ! hurla Tarsin en tentant sans succès de couvrir le vacarme de sa voix. Vite, aux hangars !
— Nous ne sommes pas de garde ! répondit Tavill sur le même ton.
— Tout dépend de ce que le commandement ordonne ! Ils peuvent vouloir des pilotes frais et dispos !
Ils se précipitèrent hors du mess. Leurs camarades de vol sortaient eux aussi et remontaient les coursives en direction des hangars.
En entrant dans la baie d’envol, ils constatèrent que les intercepteurs TIE flambant neufs venaient de se poser pour un réapprovisionnement rapide.
— Rapport sur la situation ? demanda Tarsin à l’un des officiers de vol.
— Onze vaisseaux ennemis viennent de sortir de l’hyperespace, annonça l’homme sans quitter des yeux son datapad. Dix de type frégate, et un de classe Impériale.
— Un renégat ?
— Non ! Plus probablement une offensive des Rebelles.
Le cœur de Celric s’accéléra. Si l’heure était venue, si l’attaque tant redoutée de la Nouvelle République devait avoir lieu à présent…
Non, il n’y avait pas de place pour le doute. Il était prêt, prêt à faire son devoir, prêt s’il le faut à…
Pas encore.
Non, pas encore. Il savait que le combat serait dur. Il le sentait.
Mais sa dernière heure n’était pas encore venue.
— Il est temps d’embarquer, Celric, lui dit Tarsin en posant une main sur l’épaule de son ailier.
— Oui, Lieutenant. Bon courage.
— Bon courage à toi aussi. Pour l’Empire !
Ils grimpèrent sur la rampe d’accès menant aux cockpits des chasseurs, avant de s’y glisser délicatement. Il prit une dernière inspiration et scella son casque.
Au signal du contrôleur de vol, il fit rugir ses réacteurs et précipita son appareil encore chaud dans l’espace.
La bataille pour Polcaphran venait de commencer.
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Messagepar L2-D2 » Mar 18 Nov 2014 - 11:16   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre lu !

Retour de Celric Tavill, qui va être plongé dans les événements dont on parle maintenant depuis quelques chapitres. Et je dois avouer avoué que si à sa première apparition, le personnage ne m'avait guère plus accroché que ça (et c'était notamment ma faute :lol: ), là, une fois dans le vif du sujet, je l'ai beaucoup plus apprécié. Son passé est exploité et parfaitement intégré à l'UE Legends, la discussion/partie de cartes intéressante (j'ai enfin compris les règles du pazaak ! :jap:) avec Nash Tarsin... Du tout bon ! :oui:

Et puis je vais être honnête, j'ai toujours adoré ce genre de phrases :

Jagen Eripsa a écrit: La bataille pour Polcaphran venait de commencer.


Ça, ça marche toujours avec moi, et encore plus lorsqu'on termine un chapitre avec ! :D
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Messagepar Uttini » Mar 18 Nov 2014 - 12:22   Sujet: Re: La Fédération Impériale

En tout cas, Jagen, t'écris rudement bien... je ne suis pas exactement fan, mais je trouve ton style excellent.
Mais pourquoi on s'est encore jamais croisé à Nancy ?
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 18 Nov 2014 - 14:18   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à vous deux. :jap:

L2 --> J'aime aussi beaucoup ce genre de phrases... Mais je ne l'ai rajoutée qu'à la dernière minute ! Content qu'elle te plaise en tout cas. ^^

Uttini --> Merci beaucoup, ça me fait beaucoup plaisir. :jap:
Quant à ta question pour Nancy, ça tient pour beaucoup au fait que j'y suis tellement occupé que je n'y sors jamais. L'Ordre Jedi, c'est de la rigolade à côté des exigences de la prépa... :transpire: :paf:
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Messagepar Uttini » Mar 18 Nov 2014 - 16:26   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:j'y suis tellement occupé que je n'y sors jamais. L'Ordre Jedi, c'est de la rigolade à côté des exigences de la prépa...

Ouais, mais bon, quand même, tu dois bien te détendre, sortir un petit peu...
Ah ouais, j'oubliais, tu te détends en écrivant. C'est bien !
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 18 Nov 2014 - 17:56   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Uttini a écrit:Ouais, mais bon, quand même, tu dois bien te détendre, sortir un petit peu...


L'an dernier, j'étais quasiment tout le temps entre quatre murs, du lundi au vendredi... :transpire:

Mais c'est exactement ça, je me détends en écrivant, en lisant... Et en allant sur SWU ! :jap:
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 21 Nov 2014 - 23:44   Sujet: Re: La Fédération Impériale

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 10

— Activez les boucliers déflecteurs, ordonna d’une fois inflexible le général.
Derth Beny’lya, raide comme un piquet, dominait de sa présence même la passerelle de l’Ar’kai. Le vaisseau de guerre, la fierté des Bothans, allait enfin connaître son baptême du feu.
Par-delà les baies vitrées, il pouvait observer la flotte d’assaut sous son commandement. En voyant les dix frégates d’assaut entourant son précieux destroyer, il sentit ses poils se dresser de fierté. Onze vaisseaux, entièrement sous son contrôle ! Onze vaisseaux dédiés tout entiers à la réussite de ses plans, et cela au bénéfice de l’espèce bothane toute entière !
En face d’eux, l’ombre de Polcaphran masquait partiellement les deux soleils du système. La planète, épargnée par la Guerre Civile, n’avait pas de défenses dignes de ce nom ; aucune plateforme de combat, pas même un satellite laser, rien qui puisse encombrer son orbite. Le seul vaisseau non-civil de la zone était le Nemesis, un puissant Impérial-II en parfait état de marche, capable d’assiéger un monde à lui seul. Mais il ne faisait pas le poids face à la force bothane, et surtout face à Beny’lya.
Le général avait parfaitement préparé son attaque, en étudiant notamment le dossier du capitaine Yvanion, « stratège » en chef de ses adversaires. La personnalité terne et sans histoire de l’officier avait tout pour le ravir : elle dénotait un homme compétent dans l’exercice routinier, mais incapable de réagir face aux surprises.
Il aura bien du mal à savourer notre menu gastronomique bothan.
— Général, il semblerait qu’un destroyer nous barre la route, signala l’un des officiers – bothan, comme toutes les autres personnes présentes sur ce pont – affectés aux senseurs.
Beny’lya lui jeta un regard dénué de la moindre sympathie.
— Et ?
— Il n’était pas prévu dans les paramètres de mission… commença l’autre.
— Parce qu’il ne rentre pas dans notre mission, répondit froidement le général. C’est le rôle des frégates.
— Mais, Monsieur…
— Apprenez à rester à votre place, Dar’stin. Je sais parfaitement ce que je fais.
— Oui, Monsieur, répondit piteusement le bothan, dont la fourrure retomba sous l’effet de la honte.
Satisfait d’avoir prouvé son ascendant, Beny’lya reporta son attention sur le champ de bataille qui s’ouvrait devant lui.
— Indiquez à l’Irréductible et au Valeureux de se diriger vers le dock spatial du secteur Alpha-HI-27, ordonna-t-il aux officiers de transmission. Je veux qu’ils détruisent les générateurs.
Dar’stin sembla vouloir répondre quelque chose, mais il se ravisa. Et il a intérêt d’agir tout le temps ainsi, à l’avenir.
Oui, il y avait des civils dans ce dock. Il n’y avait même que cela. Mais les ordres du conseiller Fey’lya étaient clairs : il fallait que Beny’lya prenne Polcaphran au plus vite.
— Ouvrez également un canal vers la planète, ajouta-t-il après quelques instants. Je veux parler au Moff Poldrei.
Alors, Moff, nous verrons si vos paroles sont sincères ou juste de beaux discours.
Beny’lya détestait les idéalistes. Ce sont la lie de la galaxie. Ils se battent sans trop qu’on sache pourquoi. Comment veut-on avoir un gouvernement fort avec ces gens-là ? Ackbar, Mothma, Organa et les autres resteront toujours des incompétents tant qu’ils n’auront pas compris que la guerre se fait dans tous les domaines.
Il serra le poing droit. Voilà pourquoi Fey’lya finira obligatoirement par devenir le chef de la Nouvelle République. Voilà pourquoi les Bothans domineront un jour la Galaxie. Pas par le nombre, non ! Laissons ce privilège douteux à ces humains répugnants. Mais notre approche de la politique nous permettra de tout contrôler, dans la lumière ou dans l’ombre.
En face de l’Ar’kai, le Nemesis semblait toujours hésiter sur la technique à suivre. Le capitaine Yvanion devait sans doute avoir du mal à réactiver des réflexes qu’il avait perdu il y a longtemps déjà.
Peut-être est-il temps de m’offrir un autre vaisseau.
— Envoyez les autres frégates contre lui, ordonna-t-il à son équipage. Visez l’hyperpropulsion et les armes, mais n’abîmez pas les générateurs.
— À vos ordres, répondit l’officier de transmission.
S’ils sont censés, ils se rendront sans tarder. Sinon… Eh bien, ce sera une bonne cible de tir.
Un éclair de lumière sur son écran de visualisation attira son attention. L’Irréductible et le Valeureux venaient d’ouvrir le feu sur les générateurs du dock spatial civil. La structure en duracier n’était pas conçue pour résister à un assaut ; c’était un simple entrepôt orbital, sans défenses passives ou actives. Des brèches apparurent très vite sur ses flancs.
Voilà qui vengera en partie les actes de l’Empire sur Bothawui, songea Beny’lya avec hargne. Ces civils n’ont rien d’innocent – ils soutiennent un régime qui a autrefois trahi le marché que nous avions passé avec lui. Leur mort n’est qu’une goutte dans le tribut du sang qu’ils nous doivent.
Le Nemesis, comprenant que tout effort était vain contre la meute de frégates qui se ruait sur lui, tentait à présent de les dépasser pour s’attaquer directement à l’Ar’kai. Ses chasseurs s’acharnaient déjà autant que possible sur la passerelle du vaisseau bothan. Un escadron d’intercepteurs TIE particulièrement audacieux s’attaqua aux relais de communication, sans grand succès.
Allez-y, tirez tant que vous le pouvez…
La salle de commandement réelle était située au cœur de la masse du destroyer, hors de portée de tir des Impériaux, à moins qu’ils n’aient avec eux une Étoile Noire. Les TIE ne pourraient pas changer l’irrémédiable.
D’ailleurs, ils semblaient l’avoir déjà compris. Les chasseurs se repliaient apparemment vers le Nemesis, dont la vitesse augmentait à chaque instant. Un bref moment, Beny’lya crut que les deux vaisseaux allaient se télescoper ; mais la stratégie d’Yvanion lui semblait à présent très claire.
— Peut-on neutraliser leurs réacteurs ? demanda-t-il à l’officier artilleur le plus proche.
— Négatif, Général, répondit aussitôt le bothan sans lever les yeux de son terminal. Leurs boucliers sont concentrés sur le réacteur.
— Nous avons endommagé leur hangar, répondit un autre. Leurs portes blindées sont à présent bloquées. Ils ont pu récupérer une dizaine de leurs chasseurs, mais le reste est à présent coincé.  
— Excellent, commenta Derth avec une pointe de satisfaction. Ils vont se retrouver pris entre le bouclier planétaire et nous, et n’auront pas d’autre choix que de se rendre… Récupérez le maximum d’appareils, et incarcérez les pilotes.
— Nous nous y attelons déjà, en récupérant les appareils pris dans nos canons à ions. Les prisonniers sont en cours de transfert dans le bloc d’interrogatoire.
— Bien, bien.
— Nous recevons une réponse de la part de la planète, lança l’un des officiers de transmission.
Beny’lya regarda encore quelques instants les écrans qui montraient le Nemesis s’éloigner puis, une fois le destroyer disparut dans l’hyperespace, il s’approcha de l’holoprojecteur et lança la communication.
La silhouette d’un homme assez jeune, aux cheveux blonds et aux yeux gris, apparut à échelle réduite devant lui. Derth eut un instant d’hésitation, puis reconnut le jeune homme ; c’était l’assistant du Moff Poldrei. Celui-ci n’avait apparemment pas daigné leur accorder son attention…
— Ici l’Ar’kai, déclara-t-il à son interlocuteur. Je suis le général Beny’lya, et j’ai demandé à parler au Moff Poldrei ; Où est-il ?
— Je suis le capitaine Garind, répondit calmement l’autre. Le Moff Poldrei n’est pas sur Polcaphran actuellement, mais j’ai toute autorité pour parler en son nom.
Un sentiment de malaise envahit le cœur du général. L’absence de Poldrei était étrange, et même inquiétante. La planète avait été placée sous une surveillance constante, des communications au trafic stellaire ; que le Moff ait pu y échapper signifiait donc qu’il restait une faille, et il n’était pas dans le tempérament des Bothans de tolérer cela.
Pas plus, d’ailleurs, que de montrer son trouble à un humain. Beny’lya se força donc à afficher un air assuré, presque fanfaron, tant il savait sa victoire inévitable.
— Un sous-fifre, donc ? Bien, je m’en contenterai. Capitaine, comme vous avez pu le constater, je viens de mettre en déroute vos défenses. En moins d’une demi-heure. Je ne compte pas m’arrêter là. Je demande donc la reddition sans condition de votre planète et de vos forces, sans quoi je demanderai à mes vaisseaux d’ouvrir une nouvelle fois le feu.
— Comme sur ces civils que vous venez de massacrer ? demanda amèrement le jeune homme.
Le général jeta un coup d’œil à l’écran à sa droite. Effectivement, le dock visé était à présent en flammes et se désagrégeait peu à peu, laissant échapper des nuées de débris – et de cadavres.
— Vous comprenez vite, répondit-il. Quelle est votre réponse ?
— Il n’en est pas question.
— Vous avez mal compris, reprit Derth. J’ai pris le contrôle de votre espace ; vos forces sont en fuite, votre destroyer est endommagé et vos communications sont coupées. Je vous laisse dix heures de réflexion.
— Il n’y a pas de réflexion à avoir. L’Empire n’est pas mort, même si vos vermines pensent l’avoir abattu.
— Très bien, jouez la carte de la loyauté, si vous le souhaitez… Mais je vous préviens, Capitaine : si vous ou votre supérieur refusez notre ultimatum… Eh bien, malgré votre pitoyable bouclier planétaire, attendez-vous à une averse de lasers sur Heduris.
— En somme, vous pensez pouvoir faire la pluie et le Bothan ? demanda sarcastiquement Garind.
— Ne me sous-estimez pas, Capitaine, répliqua acerbement Beny’lya, qui bouillait intérieurement. Vous avez dix heures pour réfléchir. Ar’kai, terminé.
Il n’attendit même pas de réponse de la planète pour couper la transmission. Furieux, il retourna à son poste d’observation surplombant la baie de transparacier. Les Humains. Pathétiques jusque dans leurs bravades.
— Que doit-on faire, Monsieur ? demanda Dar’stin derrière lui.
— Préparez les batteries, ordonna le général sans quitter la bataille des yeux. J’ai le pressentiment que le bombardement sera inévitable, de toute façon.
Cette fois-ci, personne ne trouva rien à redire, et Dar’stin le premier. Aucun Bothan digne de ce nom n’appréciait l’humour des Humains.
Il consulta son chrono. Il était près de neuf heures du soir, selon les mesures de Coruscant. À sept heures le lendemain matin, l’ultimatum expirerait, et la prise de Polcaphran commencerait. Le bouclier tiendrait quelques minutes, avant de flancher, en laissant la planète sans défenses… Un moment qu’il attendait avec impatience, surtout pour ses effets pyrotechniques.
Cela lui rappellerait Caamas.  
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Messagepar L2-D2 » Lun 24 Nov 2014 - 13:58   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 10 lu !

La bataille de Polcaphran a donc commencé, et avec elle on continue le retournement des rôles : les Impériaux sont "honorables", et Beny'lya une sacrée pourriture, et il l'assume en plus de ça ! Tout ça donne un mélange intéressant et à un dialogue savoureux (mention :lol: pour la blague du Capitaine Garind) qui fait suite à une bataille spatiale un peu rapide... pour l'instant ? Un délai de 10 heures, c'est long, et avec un tel déséquilibre des forces en présence, on peut imaginer une contre-attaque Impériale. Ou pas ?

Encore un chapitre très intéressant. Vite, la suite !
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Messagepar Uttini » Mar 25 Nov 2014 - 15:38   Sujet: Re: La Fédération Impériale

J'aime bien.
J'aime bien, dans la forme, les dialogues et la facilité de lecture, l'utilisation de l'italique pour exprimer des pensées, bref, c'est agréable.
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Messagepar Jagen Eripsa » Mer 26 Nov 2014 - 9:38   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci à vous deux. :jap:

L2-D2 a écrit:(mention :lol: pour la blague du Capitaine Garind)


:D

L2-D2 a écrit:qui fait suite à une bataille spatiale un peu rapide... pour l'instant ?


Rapide, effectivement... Mais tous les engagements de la Guerre Civile Galactique ne sont pas longs, surtout avec un tel rapport de force. Endor est davantage l'exception que la règle... Même Yavin ne fait que trente minutes, quand on y pense ! :cute:

Et Beny'lya est un bothan, rusé, calculateur, bien renseigné... Il n'attaque que lorsqu'il est sûr de l'emporter sans trop de difficultés. C'est un bon officier parce qu'il est opportuniste... Mais ce n'est pas parce qu'il est opportuniste que c'est un bon officier. :x
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 28 Nov 2014 - 15:06   Sujet: Re: La Fédération Impériale

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 11

Les ombres s’allongeaient sur Oradin. La nuit n’était pas encore tombée, mais cela ne tarderait plus à présent. Les magasins de la périphérie, moins prisés que ceux du centre-ville à cette heure tardive, activaient déjà leurs systèmes de sécurité et leurs boucliers anti-intrusion. Les citoyens normaux se barricadaient chez eux, préférant éviter les rues où ne patrouillaient plus les troupes impériales.
C’était l’heure du non-droit et des dangers.
L’heure idéale pour nous, songea Tierce avec amertume.
L’équipe de choc rassemblée par l’ancien Garde Impérial avait un unique objectif ce soir : découvrir ce que tramait la Nouvelle République. Et il était hors de question d’échouer.
Brentaal IV était sans doute l’endroit idéal pour cacher quelque chose aux yeux de tous. Avec sa position-clé entre le Noyau et le reste de la Bordure, elle accueillait chaque jour des milliers de visiteurs et plus encore de cargos. La planète disposait autrefois d’une police spatiale autonome, indépendante du Département Judiciaire, ce qui au temps de l’Ancienne République était plutôt rare. Aujourd’hui, le trafic spatial reprenait peu à peu, après une période de disette lors de la perte de la planète par l’Empire. Reliée à Coruscant, Brentaal retrouvait son importance stratégique et économique.
On pouvait donc y débarquer des hommes et des marchandises sans attirer l’attention.
Grodin vérifia son chronomètre. L’opération avait commencée depuis douze minutes, et ils avaient déjà atteint une zone prévue pour le quart d’heure. Bien, nous avons un peu d’avance. Tâchons d’en prendre encore un peu et nous serons à coup sûr présents au rendez-vous.
Ils avançaient à couvert dans les ruelles de la métropole. Oradin était la principale ville de Brentaal, sa capitale effective depuis l’annexion de la planète par l’Alliance Rebelle, quelques mois après Endor.
Tierce se souvenait sans peine de l’ancienne capitale, Vuultin. Moins étendue, elle rassemblait néanmoins davantage de richesses, grâce à la présence des domaines de nombreux courtisans impériaux, parmi lesquels celui de l’amiral Isoto, commandant de la garnison. Ce dernier avait transformé la ville en forteresse, en prévision d’un inévitable affrontement. Mais l’Indécis – le surnom d’Isoto – avait été incapable d’empêcher la prise de la planète, malgré l’aide considérable du 181[sup]ème[/sup] Escadron et de son chef, le Baron Fel.
Il avait payé de sa vie cet échec.
Oradin n’avait pas plus été épargnée par la guerre que Vuultin. Les Rebelles avaient pris le spatioport de la planète dans les premières heures de l’assaut, au prix de nombreuses pertes, civiles comme militaires. De là où il se trouvait, Tierce voyait l’austère monument aux morts commémorant la bataille, ainsi que la stèle commémorant la destruction d’une école lors du crash d’une des navettes d’assaut.
Comme toujours, la Rébellion rejetait la faute sur l’Empire. Mais ces gens seraient-ils morts, si Brentaal avait été épargnée par les conquérants ?
Daiven Carson approcha de lui, ses macrojumelles à la main.
— J’en tiens un, annonça-t-il à son supérieur.
Tierce le suivit en silence jusqu’à l’endroit indiqué ; Carson lui passa alors ses macrojumelles, et lui indiqua où regarder.
La cible avançait d’un pas rapide sur le Boulevard des Comètes, la principale avenue marchande d’Oradin. Des hauteurs où il se trouvait, Tierce pouvait sans peine distinguer le bothan à la fourrure grise avancer sur l’un des trottoirs, longeant des boutiques d’habillement aux vitrines affriolantes. Il jetait régulièrement un petit coup d’œil dans les ruelles perpendiculaires, comme s’il craignait une embuscade ; et, pour une fois, la paranoïa bothane était tout à fait justifiée.
Plus important encore, il venait dans leur direction.
— On peut lui coller un marqueur ? chuchota Tierce.
— Il le détectera, répondit Carson.
— Il faut le faire suivre, dans ce cas.
— J’ai déjà ordonné à Tilitch et Furvamner de le faire.
Le major regarda une nouvelle fois la grande rue. Effectivement, les deux hommes marchaient côte-à-côte, à quelques mètres derrière le bothan.
— Parfait. On est sûrs qu’il s’agit de la bonne cible ?
— Ils le collent depuis l’astroport. Il est arrivé par le même quai que les autres…
— Bien.
Il jeta un nouveau coup d’œil, mais sans succès ; le bothan et ses poursuivants étaient arrivés au bout de la rue et avaient tourné d’un côté ou de l’autre.
— Suis-moi, dit soudainement Carson.
Tierce acquiesça et se précipita à sa suite. Bien que théoriquement plus gradé que Carson, il avait préféré lui laisser la maîtrise de l’opération, davantage calibrée pour ex-commando que pour un Garde Impérial.
Ils traversèrent une ruelle jonchée de poubelles en décomposition. Sous l’occupation impériale, les Rebelles avaient dénoncé les conditions de vie effroyables des non-humains.
Les choses ont-elles vraiment changé ? se demanda une nouvelle fois Tierce.
Non que cela le dérange. Pour l’heure, les non-humains qu’il connaissait étaient soit des ennemis soit de la racaille criminelle, ce qui ne forçait guère le respect.
Mais il aimait de temps à autre mettre en avant l’hypocrisie de la prétendue Nouvelle République, en particulier face à l’incompétence caractérisée des dirigeants impériaux depuis la mort de l’Empereur.
Ils passèrent dans un quartier à peine plus salubre, où les tours étaient davantage espacées. Levant les yeux, Tierce aperçut les immenses projecteurs perçant le ciel de la Tour de l’Ordre Nouveau. Le Faubourg Nouveau – c’était le nom de ce quartier – avait été bâti dans les premiers mois de l’Empire, à une époque où les plaies de la Guerre des Clones commençaient à peine à cicatriser. C’était jadis un formidable modèle d’espoir, et Grodin, qui n’était qu’un jeune enfant à l’époque, se souvenait parfaitement du sentiment qu’il avait éprouvé en voyant ces bâtiments géométriques si majestueux. Aujourd’hui, ce n’était une cité-dortoir, éloignée du cœur d’Oradin. Un lieu qui comportait toujours davantage de sympathisants impériaux que les autres quartiers de la capitale – et qui par conséquent était davantage surveillé.
Cela expliquait peut-être la relative tranquillité du bothan qui avançait toujours d’un pas égal, sans se douter de la traque attentive dont il était l’objet. Tierce prenait toutes les précautions nécessaires pour ne pas se faire remarquer, en envoyant Carson et les autres se placer à des points stratégiques d’où les systèmes de sécurité de la Nouvelle République ne pourraient pas les repérer.
Quelques minutes plus tard, ils sortirent du Faubourg Nouveau et se retrouvèrent dans la zone d’exploitation minière. Tilitch et Furvamner reprirent la poursuite de façon plus soutenue. Ces deux anciens StormCommandos – formés par Carson, qui les avait intégrés au groupe de Tierce – étaient des spécialistes de la filature dans ces milieux déserts et peu surveillés.
— Il est entré dans l’une des mines, finit par dire Daiven en revenant vers l’ancien Garde, installé dans une masure en ruines. Un conduit désaffecté, mais qui pue l’installation secrète à plein nez.
— Nous savons où ils se cachent, alors, répondit Tierce, les bras croisés. Si ces puits avaient un autre accès, nous en aurions entendu parler.
— Ce sont d’anciennes installations de Subtext Mining, reprit Carson en faisant quelques pas vers un bureau où le logo de l’ancienne compagnie corellienne s’affichait en long et en large. J’en ai entendu parler… « Plus loin et plus profond ». Tout un programme !
— Fichtre ! Ça vaut bien les blagues paillardes de l’Académie…
— Si seulement ! Il doit y avoir des kilomètres de galeries, là-dessous. Sans doute quelques cavernes plus larges… Je vais mettre mes indics sur l’affaire. Au Département des Infrastructures, ils sauront sans doute de quoi il en retourne.
— Bonne idée.
Tierce se tourna en direction du puits de mine, que l’on apercevait à peine, à une centaine de mètres de là.
— Faisons vite. Je ne sais pas ce qu’ils préparent, mais ça ne me dit rien qui vaille…
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Messagepar L2-D2 » Mar 02 Déc 2014 - 12:10   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 11 lu !

On retrouve donc Tierce et ses comparses sur Brentaal IV, dans une intrigue qui semble déconnectée de la principale (même si j'imagine que tôt ou tard, tout sera lié). Tierce veut savoir ce que mijote la Nouvelle République ; soit, mais j'ai trouvé ce Chapitre un peu trop descriptif. J'ai eu du mal à m'impliquer, du mal à voir les risques que prenaient les Impériaux... :neutre: Je suis tout de même curieux de voir ce que Tierce va découvrir, c'est le principal ! :oui:

Il faut dire que tu nous laisses sur notre faim concernant le siège de Polcaphran, alors que je m'attendais à lire la suite ! :D
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 02 Déc 2014 - 12:26   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. Voir un lecteur fidèle au poste, ça fait toujours plaisir. :cute:

Effectivement, c'est un chapitre plus descriptif que dynamique, plutôt pour mettre dans l'ambiance d'Oradin et de ses rues. L'intrigue avance peu, mais cette partie est nécessaire pour garder une progression constante des différents personnages dans le récit. Tierce aura une grande utilité par la suite... Comme tous les autres personnages, et il est parfois nécessaire de passer par des morceaux comme celui-ci pour y arriver. :transpire: ;)

L2-D2 a écrit:Il faut dire que tu nous laisses sur notre faim concernant le siège de Polcaphran, alors que je m'attendais à lire la suite ! :D


Au risque de te décevoir, ça ne sera pas non plus le sujet du texte de cette semaine... Ni de la suivante... :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Mar 02 Déc 2014 - 13:03   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:
Au risque de te décevoir, ça ne sera pas non plus le sujet du texte de cette semaine... Ni de la suivante... :sournois:


Tant mieux ! J'aime être surpris !

Et pour Tierce, comme je le disais, j'imagine que tout sera expliqué un peu plus tard, je n'ai qu'à être patient ! :)

Et promis, un de ces jours, j'attaque les Chroniques de la Marine Républicaine (je n'ai pas oublié !).
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 05 Déc 2014 - 15:03   Sujet: Re: La Fédération Impériale

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 12

En tant que vaisseau Mon Calamari, construit en orbite d’un monde aquatique par des êtres descendant de poissons et vivant toujours dans un environnement humide, l’Independance diffusait une atmosphère assez particulière pour un vaisseau, qui rappelait à Corran l’atmosphère de Coruscant au moment de la libération de la planète, avant qu’il ne se fasse capturer par Isard. L’air était lourd et même orageux, chargé d’eau. Lors de leur prouesse, ce phénomène avait permis de désactiver les boucliers planétaires.
Ici, cela semblait poser problème aux appareils non conçus par les MonCals – c’est-à-dire la quasi-totalité de l’équipement personnel des pilotes humains.
— Désolé, s’excusa-t-il en tapotant l’appareil pour que l’affichage s’actualise. Encore un peu de condensation.
— Rien de grave, répondit Mirax avec un sourire. Je me souviens de ce que ça faisait, sur Talasea.
Ce fut au tour de Corran de sourire. Son épouse était représentée en version miniature par le transmetteur holographique. Avec son beau visage fin et ses cheveux noir de jais, assez proches de ceux de Corran, elle était aussi belle que lors de leur rencontre, sur Talasea justement. Comme à l’époque, elle portait une combinaison de vol, assortie aujourd’hui d’un petit blouson de cuir fin et d’un holster contenant son habituel blaster à main.
— C’est encore pire ici, tu peux me croire !
— Tu en as encore pour longtemps ?
— Aucune idée… Maintenant que Kuat et Metellos sont tombés, c’est comme si le Conseil n’avait plus d’objectifs. On croirait qu’on a gagné la guerre !
— Pourtant, l’Empire est encore actif… répondit-elle pensivement à voix basse.
— Tu sais quelque chose ? demanda immédiatement Corran, ses sens en alerte.
— Ne t’excite pas, CorSec ! lui lança-t-elle immédiatement en riant, comme elle aimait le faire quand elle le taquinait.
— Plus vite nous aurons détruit l’Empire, plus vite nous pourrons vraiment nous installer… rappela le jeune homme.
— J’imagine, soupira Mirax. On s’en approche, en tout cas. L’Empire n’a plus un seul chantier naval d’envergure, à présent... Chaque vaisseau que l’Escadron Rogue détruit est une perte irremplaçable pour eux !
— Tu m’en vois ravi, j’avais peur de me battre pour des mynocks !
— De rien ! Ils s’approvisionnent sur des installations neutres, à présent, ou auprès de l’Alignement de Pentastar, à des tarifs prohibitifs. À ce rythme, ils seront fichus dans deux ans.
— Deux ans encore… ! Ils ont fait appel à des contrebandiers ?
— Fais gaffe, ton côté CorSec reprend encore le dessus…
— Ton père sait quelque chose ?
— Il en entend beaucoup, en tout cas. Ord Mantell est un excellent carrefour d’informations.
Corran ne le savait que trop bien. Située dans la Région d’Expansion, Ord Mantell était un ancien dépôt militaire de l’Ancienne République habitué depuis longtemps aux activités illégales. La planète était impossible à tenir, et posait déjà problème du temps où l’Ordre Jedi était le garant de la paix et de la justice. Lors de la Guerre Civile Galactique, plusieurs cellules rebelles y avaient fleuri, mais l’activité en faveur des combattants de la liberté s’était dissoute progressivement après l’instauration de la Nouvelle République. Aux yeux de tous, Ord Mantell était une planète anarchiste, opposée à toute forme de gouvernement central.
En somme, un véritable paradis pour les contrebandiers.
La neutralité relative d’Ord Mantell et le laxisme des autorités avaient permis le développement d’un marché noir florissant attirant de nombreux opportunistes venant de toute la galaxie. Les courtiers en information y avaient tous un indic, et les revendeurs d’épice qui ne traitaient pas avec les Hutts venaient généralement là pour écouler leur marchandise.
Le père de Mirax, Booster Terrik, était l’un des contrebandiers les plus célèbres de sa génération, doté d’une réputation à faire pâlir Han Solo, désormais davantage reconnu pour sa contribution à l’Alliance. Booster s’était joué pendant des années de la loi, jusqu’à sa capture par Hal Horn, le père de Corran. C’était bien la dernière personne avec qui le jeune homme aurait voulu un jour s’entendre ; mais il s’était juré de faire des efforts, pour le bien de sa femme.
Lors de la Guerre du Bacta contre Isard, Booster s’était emparé – avec l’aide fortuite de la Nouvelle République – d’un destroyer de l’Empire, le Virulent. L’appareil, désormais rebaptisé Aventurier Errant et débarrassé d’une partie de son armement, était immobilisé en orbite d’Ord Mantell depuis des mois. Corran avait entendu plus qu’à son tour son beau-père pester contre la vitesse des travaux qui devaient convertir son appareil de guerre en centre de contrebande – le type même de vaisseau qu’il aurait jadis traqué sans relâche.
— Il est encore là-bas pour longtemps ?
— Les ingénieurs lui ont promis de tout terminer d’ici trois mois.
— Donc ce sera six, au mieux.
— Six, au mieux. Tu imagines bien dans quel état est mon père à présent. J’ai cru à un moment que son œil artificiel allait se mettre à dégommer tout ce qui bouge.
— Ça ne m’aurait pas étonné non plus. Tu es avec lui ?
— Il m’a envoyé négocier dans l’Espace Hutt, expliqua-t-elle en levant les yeux au ciel, comme si cette décision lui paraissait absurde. Alors que je tenais un acheteur, qui donnait à peine mille crédits de moins pour cette pièce… Mais il veut sans doute des infos sur ce que les Hutts mijotent à présent.
— Tiens-moi aussi au courant, d’accord ?
— Si tes supérieurs t’y autorisent ! N’est-ce pas, Wedge ?
Corran se retourna en direction de l’endroit que regardait Mirax. Il était si concentré sur la discussion qu’il n’avait pas senti son compatriote et ami approcher.
— Salut, Mirax, lança Wedge en s’approchant. Toujours en vadrouille dans la Bordure ?
— J’ai changé de coin depuis la dernière fois, mais oui.
— Corran, reprit-il en se tournant vers Horn, désolé de te déranger, mais l’amiral aimerait nous voir assez vite… Les excuses valent aussi pour toi, Mirax, ajouta-t-il précipitamment en revenant vers l’holoprojecteur.
— T’inquiète, je comprends, répondit-elle avec une mine conciliante.
— Je te rappelle dès que j’ai fini, promit Corran.
— À tout à l’heure alors. Prends soin de lui, Wedgie !
L’image s’effaça et une certaine pénombre retomba dans le réduit où Corran s’était installé.
— Wedgie ? répéta-t-il en se retenant de rire.
— Un vieux surnom, répondit Antilles sans s’étendre. On ferait mieux d’y aller.
Ils sortirent de la pièce à peine plus grande qu’un placard, pour se retrouver dans un couloir d’un blanc éclatant – à l’atmosphère toujours aussi humide.
— Pourquoi es-tu venu ici ? demanda Wedge. La connexion ne passe pas dans tes quartiers ?
— Je ne supporte plus l’humidité qui y règne. C’est à devenir fou !
— Oh, je vois… répondit Antilles avec un sourire en coin. Après la bataille de Hoth, l’Escadron Rogue a été affecté au Home One. Un sacré changement ! On a réussi à obtenir des modifications pour les blocs habitables réservés aux pilotes, mais ça avait mis du temps… Je suppose que l’Independance, bâti sur le même modèle, a été modifié de la même façon. En temps normal, tu n’aurais pas eu ce genre de soucis…
Corran acquiesça sans répondre. L’Independance était actuellement le vaisseau-amiral d’Ackbar, le Commandeur Suprême de la Nouvelle République. Son navire habituel, le Home One, était rentré sur Mon Calamari après la prise de Metellos, afin de remettre entièrement son équipement en état après plusieurs mois de combat continu. La moitié des escadrons d’Ackbar avaient été affectés à l’Independance, en plus des effectifs toujours présents ; le navire était donc en surcapacité, au grand dam des pilotes entassés dans des salles adaptées pour l’occasion en chambres de fortune.
Ils prirent un ascenseur qui les mena vers la passerelle de commandement. L’Independance disposait de plusieurs bulbes excentrés du bloc principal du croiseur, mais seul l’un d’entre eux abritait les quartiers de commandement.
L’amiral Gial Ackbar les attendait dans une salle de briefing similaire à celle qui avait servi à la planification de l’assaut de l’Étoile de la Mort. Deux hommes se tenaient à ses côtés et discutaient avec l’amphibien autour de la projection holographique d’une planète. Le premier avait des cheveux blonds et une barbe de même couleur ; Corran ne l’avait aperçu qu’une seule fois, et n’avait jamais parlé avec lui, mais il savait qu’il s’agissait du général Crix Madine. L’homme avait une réputation d’officier intègre ; c’était un ancien transfuge impérial, exfiltré par l’Escadron Rogue, et originaire de Corellia comme lui. L’autre était plus âgé de quelques années, et en avait cinquante peut-être ; ses tempes grisonnantes n’enlevaient rien à l’éclat de ses cheveux roux, que Corran reconnut comme étant le signe distinctif des Cracken, en l’occurrence du général Airen. Son fils, Pash, avait servi dans l’Escadron Rogue lors de la prise de Coruscant. Lui était le chef des Renseignements de la Nouvelle République, un homme reconnu et compétent qui avait déjà travaillé avec eux à plusieurs reprises.
L’intérêt de Corran monta d’un cran. Avec Madine qui était en charge des Opérations Spéciales, cela faisait deux officiers de haut niveau spécialistes des missions parallèles, et cela ne lui plaisait pas vraiment.
Ils saluèrent leurs supérieurs et serrèrent les mains tendues.
— Eaux paisibles à vous deux, leur souhaita Ackbar. Nous vous attendions.
— Désolé, Amiral, s’excusa Corran en faisant un pas en avant. Ma ligne holocom était occupée.
— Je comprends, Lieutenant. Nous avons tous nos occupations, n’est-ce-pas ? ajouta-t-il en regardant Madine et Cracken.
— L’ennui, c’est que l’Empire ne s’accorde pas de pause, décréta ce dernier avec gravité. Et que nous sommes dans le même cas, tant que cette menace ne sera pas neutralisée. Définitivement.
— Nous en sommes conscients, Monsieur, répondit Wedge sur le même ton.
— Bien sûr, confirma Corran.
— Je ne disais pas ça contre vous, reprit Cracken en le regardant dans les yeux. Mais nous sommes dans une passe délicate.
Comme si ce n’était pas le cas depuis le début de la Rébellion…
Crix Madine s’avança à son tour.
— Depuis la chute de Coruscant, notre objectif est double. D’une part, nous souhaitons empêcher les Seigneurs de Guerre de causer des troubles à notre frontière. Objectif plutôt bien tenu, d’ailleurs, puisque nous venons d’apprendre que Zsinj est définitivement neutralisé.
— Définitivement ? répéta Wedge en haussant les sourcils.
— Il semblerait que le général Solo lui soit tombé dessus dans des conditions… Assez particulières. Les Hapiens ont parachevé l’affaire.
Corran en était plus que soulagé. Le Seigneur de Guerre avait causé de nombreux dégâts avant d’être finalement arrêté sur Selaggis VI. Peu de personnes savaient qu’il s’était échappé vivant et indemne du désastre qui avait englouti une grande partie de sa flotte, et ceux-là craignaient depuis lors qu’il revienne en force, plus revanchard que jamais.
— Bonne nouvelle, donc, murmura-t-il.
— L’autre axe de notre stratégie, reprit Madine, est la neutralisation des capacités productives de l’Empire. Avec la chute du monde-forteresse de Kuat, l’Empire est désormais complètement affaibli, obligé de sous-traiter ses vaisseaux lourds aux Seigneurs de Guerre ou à l’Alignement de Pentastar, ce qui le place dans une position de faiblesse.
Corran leva la main.
— Lieutenant ?
— Mon épouse m’a livré la même analyse, il y a quelques minutes à peine.
— Ravi de savoir que nos Renseignements sont à la hauteur de Mirax Terrik, lança Cracken d’une voix aigre.
Sa froideur surprit Corran. Bien qu’il n’ait jamais eu de relations chaleureuses avec l’homme, il n’avait jamais perçu chez lui un tel ressentiment.
Quelque chose a changé chez lui. Il semble plus… énervé…
Visiblement, sa surprise était affichée sur son visage, puisque l’expression de Cracken se modifia subrepticement.
— Désolé, Lieutenant… s’excusa le général. Nous avons pas mal de problèmes avec les contrebandiers, ces derniers temps.
— Rien de surprenant pour des personnes qui échangent leur conscience contre un compte bien rempli, lança Ackbar.
Les Calamariens étaient réputés pour leur méfiance vis-à-vis des marginaux, en particulier ceux du genre des Terrik, aussi sa remarque ne choqua-t-elle pas le jeune homme outre mesure. Mais l’absence de réaction de la part des autres était inquiétante.
— Nous pensons que l’Empire a désormais recours à la pègre pour se réarmer, expliqua Madine. La décision qu’a pris le général Solo lors de la campagne contre Zsinj – la collaboration avec la force d’intervention impériale de l’amiral Rogriss – nous a sans doute permis de l’emporter, mais je crains qu’il n’ait donné des idées à nos adversaires. Zsinj, comme vous le savez déjà, avait constitué un empire financier sur ses planètes, mais également sur les mondes néo-républicains ou non-alliés…
— Je vois mal l’Empire se fier à ce genre de méthodes, avoua Wedge. Et nous avons déterminé à l’époque que son organisation ne fournissait à Zsinj qu’un nombre limité de pièces détachées, au contraire des fonds. 
— L’Empire a besoin de crédits, lança Cracken en croisant les bras. Il est obligé d’acheter ce qu’il ne peut plus produire, ce qui l’a forcé à faire évoluer ses méthodes. Nous pensons donc qu’il a procédé à des investissements dispersés, ce qui ne l’empêche pas de vouloir récupérer une partie de sa production…
Il désigna la planète bleue et verte à l’air paisible qu’affichait l’holoprojecteur.
— Voici Ansion. Comme vous le voyez, c’est un monde commun, à l’écart des principales routes commerciales, à majorité alien ; le genre de mondes que l’Empire ne peut plus se permettre de convoiter. La planète a une forte tradition d’indépendance et a pour l’heure décidé de se constituer système neutre, ce qui nous empêche de mener une enquête classique comme nous le voudrions. La neutralité a été profitable aux affaires d’Ansion, qui a converti l’ancienne base militaire de l’Empire en un spatioport d’affaires tout à fait convenable.
— Le genre d’endroit que Zsinj aurait apprécié, conclut Wedge. Ce qui explique vos soupçons…
— C’est possible, en effet. Nous savons qu’une partie des vaisseaux de transport qui ont quitté Lancoris lorsque nous avons pris la planète ont rallié Ansion.
— Lancoris ? répéta Corran. Vous faites référence aux chaînes de montage manquantes ?
— En effet.
Lancoris, un monde semi-industrialisé de la Bordure Médiane, avait été capturé par la Nouvelle République dans les semaines qui avaient suivi la chute de Coruscant. Le jeune gouvernement souhaitait mettre la main sur les armes de poing que Blastech y fabriquait, et, plus important encore, sur les usines de fabrication qui permettraient d’équiper de nouvelles unités. Ils avaient obtenu le stock… Mais les machines-outils avaient été démontées avant qu’ils ne puissent les trouver. L’affaire avait eu un grand retentissement à l’époque où Isard tenait Thyferra, et fait monter les prix du marché noir à un moment où l’Escadron Rogue démissionnaire cherchait à s’approvisionner.
— Nous pensons qu’un certain nombre de contrebandiers font passer ces armes en douce pour l’Empire, déclara Ackbar sans ambivalence.
— Nous étions bien contents quand ces mêmes hommes nous approvisionnaient à l’époque de la Rébellion, rappela Wedge.
Corran se rappela alors que Wedge avait lui-même fait partie de ces transporteurs clandestins, entre la mort de ses parents et son entrée dans le réseau rebelle.
— Là n’est pas la question, reprit Madine. Nous ne pouvons pas laisser à l’Empire des sources d’approvisionnement, sans quoi ce conflit durera encore des siècles.
— Nous avons donc dépêché des hommes sur place, ajouta Cracken. Les Spectres, pour être précis.
— Et vous voulez que nous allions leur prêter main-forte, devina Wedge.
— Plus ou moins, confirma le général en sortant son comlink. Faites-le entrer, ajouta-t-il en pressant le commutateur.
Une des portes de la salle de conférences – opposée à celle par laquelle Wedge et Corran étaient entrés – s’ouvrit, laissant entrer un homme en uniforme de la Nouvelle République. Il était plutôt grand, les cheveux châtains foncés et les yeux gris, et avançait d’une façon plutôt raide. Corran en comprit rapidement la raison ; des diodes étaient visibles sur ses jambes, qui semblaient tout droit issues de celles d’un droïde de protocole.
Il salua selon le protocole les généraux et l’amiral, puis se tourna vers les deux pilotes et leur serra la main.
— Je vous présente le colonel Varzatti, dit Ackbar en désignant l’homme. Il commande le Roons Sewell, à laquelle vous allez être affectés.
— Roons Sewell ? répéta Wedge. Vous étiez à Yavin ?
L’homme eut un sourire triste.
— J’étais sous les ordres du général Sewell jusqu’à ça, répondit-il en montrant ses jambes métalliques. Puisque je n’étais plus vraiment apte au pilotage, j’ai décidé de me porter volontaire auprès du commandement de la Flotte. Nous nous sommes vus sur Hoth, d’ailleurs…
— Vous supervisiez l’un des transports d’évacuation, n’est-ce pas ?
— Bonne mémoire, Commandant.
— Le Roons Sewell sera la nouvelle base opérationnelle de l’Escadron Rogue, expliqua Madine en faisant quelques pas. C’est un destroyer Venator que nous avons récemment arraché au Seigneur de Guerre Delvardus, et qui a été transformé pour accueillir nos forces spéciales. Y seront affectés les Rogues, les Spectres, les Spires et les Anvils ; une force équilibrée et polyvalente.
— Et nous devrons détruire le complexe que les Spectres ont repéré ?
— Qui a dit que les Spectres avaient repéré un complexe ? répondit Cracken. Pour l’heure, ils n’ont pas vraiment de pistes. C’est pour cela que vous allez vous agir tout à fait différemment, à la manière des Renseignements, et non selon vos habitudes. Vous simulerez une attaque contre un convoi civil factice. Officiellement, il s’agira d’une suspicion de piraterie, ou autre motif dans le genre ; officieusement, les Spectres seront aux premières loges pour repérer toute réaction inhabituelle…
— Ansion ne risque-t-elle pas de mal réagir ? demanda Wedge, perplexe.
— C’est possible, admit Cracken. Mais nos diplomates seront prêts à, disons, nettoyer les dégâts…
— Je n’aime pas ça. Il pourrait s’agir d’un traquenard…
— C’est un piège, confirma Ackbar. Un piège dans lequel ils tomberont vite. Commandant Antilles, vous préparerez vos hommes et ceux des autres escadrons pour cette mission. En tant qu’ancien membre de la CorSec, lieutenant Horn, vous serez son second sur cette mission officiellement judiciaire, et vous inculquerez à vos coéquipiers toutes les ficelles du métier. Je veux que cette opération soit la plus réaliste possible. Alors, notre mystérieux adversaire daignera-t-il peut-être se montrer…
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Messagepar L2-D2 » Lun 08 Déc 2014 - 11:10   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 12 lu !

A partir du moment où Ackbar dit "C'est un piège", je ne peux qu'adhérer ! :lol:

Plus sérieusement, c'est toujours aussi intéressant, aussi ambitieux dans l'écriture avec un vaste casting et plusieurs intrigues différentes. Là où Horn était un peu spectateur des événements dans le "son" précédent Chapitre, il prend ici davantage d'importance, à la fois du point de vue de la description mais aussi dans son implication dans l'histoire globale. Et terminer sur la mention d'un "adversaire mystérieux" laisse le doute au lecteur : Thrawn ? Tierce (même si je n'y crois pas tout) ? Poldreï ?

C'est toujours aussi intriguant et maîtrisé, et on a envie d'en savoir plus. Pour ça, vivement la suite ! :)
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 08 Déc 2014 - 12:35   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. :jap:

Effectivement, je ne pouvais pas ne pas mettre la réplique la plus célèbre de l'Episode VI. :D

Quant à l'adversaire mystérieux... Il y a effectivement un rapport avec Tierce. :sournois:
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Messagepar Jagen Eripsa » Sam 13 Déc 2014 - 0:58   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Avec un horaire digne de Sky Karrde, la suite : :paf:

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 13

L’escouade Aurek-27 était sans doute l’une des meilleures à bord du Chimaera, et c’est pour cela qu’on lui avait confié le circuit de patrouille A1, le plus important du vaisseau. Pellaeon, qui la suivait à quelques mètres de distance, songea avec satisfaction que l’amiral avait suivi ses conseils sur ce sujet ; et ce n’était pas la première fois. Décidément, Thrawn était… Étrange. On pouvait le suivre pendant des mois et en apprendre encore sur lui, et sa façade réfléchie pouvait tout à coup revêtir un aspect plus guerrier, pour autant qu’un Chiss puisse paraître ainsi.
La patrouille, qui jusque-là marchait au pas, ralentit en arrivant devant la salle de commandement de l’amiral. On ne l’entendait plus à présent ; le bruit de leurs pas n’était qu’un murmure aux oreilles du capitaine, qui pourtant se rapprochait sans cesse d’eux.
Elle reprit sa cadence normale quelques mètres plus loin, comme si de rien n’était. Mais le capitaine ne la suivrait plus ; il entra dans les quartiers de l’amiral, après avoir plaqué sa paume contre la plaque d’identification. Il n’avait jamais aimé ces appareils ; lors de sa carrière de jeunesse au sein du Département Judiciaire, plusieurs vétérans lui avaient parlé de membres découpés ou d’yeux arrachés pour contourner ces dispositifs, et savoir que son corps lui permettait d’en ouvrir un le mettait mal à l’aise. Mais c’était tout de même plus pratique que les cylindres d’identification, même si l’on s’y habituait par la force des choses.
La cabine était plongée dans l’ombre, et Pellaeon eut besoin de quelques instants d’adaptation quand la porte se referma derrière lui. Thrawn n’avait toujours pas ses appareils de contrôle, mais le siège de commandement était à présent installé au centre de la pièce, flottant à quelques centimètres au-dessus du sol. Dans l’attente, on avait équipé le fauteuil d’un terminal léger, qui permettait à l’amiral de se connecter à l’ordinateur interne du vaisseau, mais pas à ses dispositifs de contrôle.
Thrawn lui-même semblait être assis dans le siège ; Pellaeon ne pouvait en être sûr, car son supérieur était tourné vers l’espace, et seule une ombre diffuse, la clarté du blanc dans l’obscurité, était visible à cette distance. Le capitaine aurait aimé se rapprocher, mais il ne le pouvait pas ; une lame avait surgi juste devant sa gorge.
— Rukh, grogna Pellaeon. Est-ce vraiment nécessaire de le faire à chaque fois ?
— La procédure l’exige, répondit le petit non-humain de sa voix la plus rauque, un sourire en coin.
Et tu sais parfaitement à quel point je suis procédurier, n’est-ce pas ?
Pellaeon soupira. Ce ne serait pas aujourd’hui qu’il obtiendrait la confiance du noghri.
— Qu’y a-t-il, Capitaine ? demanda alors une voix reconnaissable entre mille, qui semblait provenir du vaisseau lui-même.
Pellaeon frissonna malgré lui ; il ne pouvait plus à présent avoir le moindre doute quant à l’identité de la personne assise dans le fauteuil.
— Un rapport, Amiral, concernant l’une des planètes que vous m’avez demandé de surveiller.
— Bien. J’étais justement de travailler sur ce point. Approchez, j’aimerais bénéficier de vos conseils.
La dose parfaite de politesse, une pointe de fermeté et un zeste de question pour mettre en confiance l’interlocuteur. Je comprends que l’Empereur ait pu le trouver dangereux. Il le serait bien plus que les Rebelles si sa loyauté ne le maintenait pas au sein de l’Empire.
— Si je peux vous être utile en quoi que ce soit… Mais il faudrait…
— Bien entendu. Rukh ?
Le noghri retira immédiatement sa lame et la rangea dans sa tunique de tissu rude. Pellaeon, libre de toute menace, put avancer jusqu’au fauteuil de l’amiral.
Thrawn observait l’écran de son terminal avec une concentration qui défiait les capacités humaines. Pourtant, comme le savait le capitaine, il était capable de réagir aussi vite que nécessaire pour reprendre la situation en main. Mais, pour l’heure, il était accaparé par la représentation d’une antique toile que Pellaeon ne reconnut pas.
— Monsieur ?
— Vous êtes corellien, Capitaine ?
— Je suis né sur Corellia, mais j’ai grandi sur Coruscant.
— Hmm. Cela modifie quelque peu mes paramètres… Néanmoins, je pense que ça conviendra. Dites-moi, que vous inspire ce tableau ?
Il désignait l’image qui remplissait l’écran ; un assemblage aléatoire de lignes et de formes de couleurs diverses, un véritable tourbillon de lumière. Pellaeon se tourna légèrement de façon à la voir dans son ensemble.
— Eh bien… Je suis loin d’être un expert, Amiral, mais je ressens quelque chose de familier en voyant cela… Peut-être à cause de cette bande rouge au bord du tableau.
— J’espérais d’ailleurs que vous pourriez m’en apprendre plus sur elle. Je manque cruellement de données sur les Corelliens et leurs coutumes.
— C’est l’une des plus connues chez nous, mais il est vrai qu’il s’agit plutôt de tradition orale. Nous appelons cela une « ligne de sang ». Elle indique les vétérans militaires. L’idée est que tout le monde ait à arborer une cicatrice dont il puisse être fier. Les Corelliens respectent généralement ceux qui la portent ; ils sont d’ailleurs plutôt rares. Au cours de la Guerre des Clones, Corellia, malgré ses forts liens avec la République, n’a pas pris parti et a préféré se replier sur elle-même, sous l’impulsion du sénateur Bel Iblis. La plupart de ceux qui ont décidé de tenir leur engagement ont alors rompu les liens avec leurs origines pour choisir une planète d’adoption. C’est ce qui explique que je n’aie pas le droit de la porter, bien entendu. Sous l’Empire, il y a eu un peu plus de personnes pouvant l’arborer ; le baron Fel, par exemple…
— Oui, c’est ce que j’avais cru comprendre. Est-ce que cette coutume a pu être reprise par une colonie de Corellia ?
— Cela ne m’étonnerait pas, même si ce n’est pas toujours vrai. Bespin, par exemple…
— Inutile de nous étendre sur le sujet, Capitaine, j’ai à présent la pièce qui me manquait pour comprendre, coupa Thrawn. Mais je vous remercie néanmoins pour vos explications très enrichissantes. À présent, observez et écoutez.
Il fit bouger son écran et une autre représentation apparut. Deux hommes, l’un vêtu d’une longue robe violette et l’autre plutôt grand, avec un crâne rasé, les deux avec une peau d’un blanc cadavérique, occupèrent l’espace où se dressait le tableau holographique quelques secondes plutôt
— Le chef du Conseil Intérimaire est Ars Dangor, commença-t-il en désignant Toge-Violette. C’est un proche de notre défunt Empereur, qui a senti le vent tourner après Endor. Il s’est enfui de Coruscant juste après les cérémonies officielles pour se retirer sur Orinda, qu’il possède en nom propre. Il est resté discret lors des règnes de Sate Pestage et d’Ysanne Isard, alors que sa position le rendait tout aussi légitime qu’eux à gouverner. C’est un homme de l’ombre, qui règne par le biais d’intermédiaires plus exposés.
Il montra Crâne-Rasé.
— Sarcev Quest est de ceux-là. C’est un ancien padawan Jedi… Dévoyé par l’Empereur, qui en a fait l’un de ses agents. Sa formation n’est pas celle d’un Inquisiteur, mais plutôt, dirons-nous, d’un agent secret. Son dossier ne mentionne pas grand-chose, sinon un amour du faste de la Cour où il a passé l’essentiel des dix années précédant Endor. Il a disparu après la mort de Palpatine, sans doute dans le Noyau Profond qu’il a contribué à explorer par le passé. Il est revenu au grand jour après la mort d’Isard, et souhaite devenir le nouvel homme fort de l’Empire… Ce que, j’espère, nous parviendrons à éviter.
Le Grand Amiral fit un geste rapide, et d’autres silhouettes s’affichèrent, moins terrifiantes que les deux premières.
— Comme nous ne pouvons pas espérer de soutien de la part des deux chefs du Conseil, il nous faudra obtenir l’aide d’un ou de plusieurs de ses membres. Le général Redd Wessel que voici – il désigna un homme aux larges épaules à qui l’uniforme gris impérial seyait à merveille – est un militaire de carrière, sans doute peu compétent, mais qui pourrait voir d’un bon œil un coup de force de la Flotte. Ser Harkusy, de Cademimu, à sa gauche, est un gouverneur efficace mais isolé au sein du Conseil. Il dispose cependant d’installations militaires de premier ordre comme Jan Stefside – le suivant, Capitaine – qui sert d’intermédiaire entre le Diktat Corellien et l’Empire. Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi penser de lui. Il semble compétent, et les ressources du secteur Corellien ne seraient pas de trop pour mes projets… Mais je doute qu’on puisse tirer grand-chose du Diktat et de ses dirigeants fantoches. Enfin, Carth Poldrei est un membre récent du Conseil. Comme les deux précédents, il ne manque pas de talents mais d’influence. C’est problématique…
Les images disparurent, plongeant la cabine dans une semi-pénombre où les yeux de Thrawn ne ressortaient que mieux.
— Plusieurs choix s’offrent à nous, et je ne veux en négliger aucun. Les enjeux sont trop importants.
— J’ai peut-être la solution à votre dilemme, répondit Pellaeon.
— Vraiment ? demanda Thrawn en se massant le menton.
— Il s’agit d’un appel en provenance du Nemesis, sous les ordres du Moff Poldrei, dont nous parlions à l’instant. Il semblerait que Polcaphran se fasse attaquer par la Nouvelle République. Monsieur, ils demandent notre aide.
— Le Nemesis est toujours sur Polcaphran ?
— Non, Monsieur, répondit Pellaeon. Il a été endommagé et s’est retiré en orbite du neuvième monde du système.
— Dans ce cas, calculez un itinéraire pour les rejoindre au plus vite.
— À vos ordres.
— J’ai l’impression que nous tenons notre occasion, Capitaine…
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Messagepar L2-D2 » Sam 13 Déc 2014 - 20:51   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 13 lu !

J'aime beaucoup la caractérisation de Thrawn. Certes, je n'ai pas lu La Croisade Noire du Jedi Fou, mais si le personnage est fidèle à ta description, ça promet ! :oui: La relation entre le Chiss et Pellaeon est bien retranscrite, originale entre un haut gradé et son subordonné, fut-il Capitaine dans la Marine.

Et les personnages se retrouvent eux aussi impliqués dans la bataille de Polcaphran, ce qui fait que sur les 6 personnages principaux présentés au début de ta fic', 4 se retrouvent impliqués dans une même intrigue. Mais cette implication diffère pour chacun, et ça se fait subtilement, sans donner l'impression que ce soit forcé ou artificiel, avec de vrais raisons clairement établies. J'adhère !

Hâte de lire la suite ! :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 14 Déc 2014 - 12:05   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:J'aime beaucoup la caractérisation de Thrawn. Certes, je n'ai pas lu La Croisade Noire du Jedi Fou, mais si le personnage est fidèle à ta description, ça promet !


J'ai essayé d'être aussi fidèle que possible au portrait qu'en fait Zahn. Après, Thrawn a beaucoup évolué sous la plume de son créateur, passant du stade de méchant ultime à celui de potentiel sauveur galactique.... Tout un programme. :transpire:

L2-D2 a écrit: La relation entre le Chiss et Pellaeon est bien retranscrite, originale entre un haut gradé et son subordonné, fut-il Capitaine dans la Marine.


Effectivement, elle est très particulière et fait davantage penser à une relation maître/apprenti que supérieur/subalterne. Et par rapport à la sortie de la Croisade Noire du Jedi Fou, Pellaeon dispose à présent d'un background très complet élaboré par de nombreux auteurs. Traviss, notamment, l'a beaucoup repris... C'est un personnage dont on peut faire beaucoup. :cute:

L2-D2 a écrit:Et les personnages se retrouvent eux aussi impliqués dans la bataille de Polcaphran, ce qui fait que sur les 6 personnages principaux présentés au début de ta fic', 4 se retrouvent impliqués dans une même intrigue. Mais cette implication diffère pour chacun, et ça se fait subtilement, sans donner l'impression que ce soit forcé ou artificiel, avec de vrais raisons clairement établies. J'adhère !


Merci beaucoup. :jap:

La suite vendredi... Même si elle devrait te laisser un petit peu sur ta faim. ^^
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