Je sais bien que je ne vais pas me faire que des amis en disant cela, étant donné que j’ai pu constater à quel point la série était populaire et appréciée en général, sur ce forum en particulier. Sachez que je ne suis pas un haineux de base et que je n’ai pas pour but d’offenser qui que ce soit en disant ce que je vais dire. Mais puisque je l'ai presque finie, je me permets de donner mon petit avis tout personnel, même s’il est assez négatif et donc en contradiction avec la majorité : une critique exhaustive doit aussi pointer du doigt les aspects négatifs d’une œuvre et c’est ce que je vais essayer de faire ici.
Tout d’abord, à ceux qui accuseraient ma critique d’être le résultat d’une certaine aigreur par rapport au destin désormais scellé de l’Univers Etendu originel : oui, effectivement, je suis plus un UEiste qu’un starwarsien. Les romans de l’
UEL ont toujours eu plus de valeurs à mes yeux que les films et, à ce titre, j’ai conspué la série jusqu’en 2014 pour son côté « retcon permanente » d’œuvres que j’adorais (et que j’adore toujours soit dit en passant). Plus elle avançait, plus la série faisait un pied de nez à Zahn, Luceno, Traviss, Ostrander et j’en passe, et rien que pour ça j’aurais volontiers crucifié Lucas et son suppot Filoni. Je la détestais de tout mon cœur et souhaitait qu’elle finisse au plus vite.
Mais Disney est arrivé et a eu le courage de faire ce que Lucas n’osait pas : scinder une chronologie désormais mis à mal en 2. On peut reprocher ce que l’on veut à la souris aux grandes oreilles : pour moi, cela reste une décision narrativement et artistiquement pertinente, quand bien même sa motivation première serait mercantile.
Aussi, toute la rancœur que la série nourrissait en moi vis-à-vis du discrédit qu’elle jetait sur l’
UE de l’époque s’est envolée aussitôt. Ainsi c’est d’un œil neuf et sans aucune haine que je pouvais enfin la découvrir, puisqu’elle ne venait plus détruire ce que d’autres avaient construit avant elle, proposant une ligne narrative qui lui était propre (et qui servirait de fondement au future « Disneyverse »).
Aussi je le répète, qu’on n’accuse pas ma critique (vous le verrez) très négative d’être la conclusion d’un UEiste aigri, car bien que toujours fervent UEiste, j’aborde désormais cette chronologie alternative sans aucune animosité (d’ailleurs j’ai juste ADORé l’épisode VII, qui n’est pas du tout un remake, messieurs dames, ne vous en déplaise !!).
The Clone Wars donc.
Eh bien, désolé de le dire sans prendre des gants : pour moi, c’est assez mauvais. Je ne dis pas qu’il n’y a pas quelques fulgurances, occasionnellement. Ni même que je n’ai pas vraiment apprécié quelques arcs narratifs en particulier. Par exemple celui de Mortis, dont beaucoup considèrent la personnification matérielle des concepts de la Force comme inutile et vaine alors que j’ai personnellement trouvé que cet arc réinsufflait du « mystérieux » à la Force, une sorte d’anti-midi-chloriens en somme (mais bon, si je dis ça j’ai encore peur qu’on m’accuse d’UEisme primaire, puisque que cet arc narratif est lié au personnage d’Abeloth…). Ou encore l’arc sur Mandalore, tout bonnement excellent (à partir du moment où on fait l’effort de comprendre qu’il ne s’agit plus de la Mandalore présentée dans les « Republic Commando »).
Mais dans l’ensemble, c’est quand même… bof bof tout ça.
Et même la plupart des idées novatrices qui me font dire « là, y’a du potentiel », me paraissent généralement sous-exploitées et du coup décevantes dans leur traitement (il m’arrive de me dire en fin d’épisode « là, y’aVAIT du potentiel. Et puis… tout ça pour ça ? »).
La première chose qui m’a personnellement frappé au début de la série, c’est l’aspect graphique global. A commencer par… les personnages.
Ô mon dieu, ce qu’ils sont laids !
Je sais que c’est quelque chose de très subjectif pour le coup, mais autant l’originalité de l’aspect « carré » des personnages m’avaient plutôt plu dans la série Clone Wars de 2003 (mais c’était un dessin animé et non une série d’animation qui par définition se rapproche beaucoup plus du réel, précisément parce qu’il y a de la texture), autant ce même aspect m’a paru limite choquant, dérangeant dans The Clone Wars. Remarque identique sur l’aspect saccadé des mouvements des personnages. Certes, cette apparence étrange des personnages semble avoir été réduite de saison en saison (les nouveaux personnages introduits semblant avoir des visages toujours plus réalistes, comme si les animateurs avaient voulu corriger progressivement ce qui s’était finalement avéré être un défaut plutôt qu’un choix ambitieux d’originalité). Mais il a bien fallu que les protagonistes introduits dès la saison 1 gardent la même tronche bizarre tout du long. Et rien que pour ça, là où certains glorifient une originalité graphique couillue, moi ça me pique les yeux.
Pour rester dans l’aspect graphique pur, je n’ai que deux mots à dire (qui cette fois sont objectifs et ne peuvent être niés par personne) : « vide » et « copie ».
Vides, les environnements le sont incontestablement. Prenez n’importe lequel des 7 épisodes ciné qui existent actuellement, vous n’en trouverez aucun dont les environnements soient aussi vides que n’importe lequel des épisodes de The Clone Wars.
Attention, je ne dis pas qu’ils ne sont pas originaux, ou même juste beaux : certaines nouvelles planètes présentées dans la série sous juste magnifique. Mais dans l’ensemble, les environnements restent globalement vides, à l’exception des quelques personnages/objets/vaisseaux qui servent directement l’intrigue ou l’action. Même si l’on constate un léger mieux dans les dernières saisons (mais il faut vraiment attendre longtemps !), la plupart du temps seul le strict nécessaire est représenté. En clair, la plupart du temps, les lieux ne paraissent pas assez vivants, pas assez crédibles. Tout fait factice, comme sur une scène de théâtre où le décor est volontairement épuré pour ne se contenter que de ce qui sera utilisé ou encore qui permettra de repérer le temps et le lieu.
Je suis parfaitement conscient que cela est lié au processus de développement d’une série comme celle-ci, qui doit être rapide, complexe et coûteux. On anime le strict minimum parce qu’on n’a ni le temps ni l’argent de faire propre. Mais ce n’est pas parce qu’on va m’expliquer le « pourquoi » que ça changera la donne : contrairement à l’univers cinématographique Star Wars, l’univers de The Clone Wars ne parait pas pouvoir exister, pas même dans quelque univers parallèle lointain (d’ailleurs, c’est aussi ça qui me fait dire : Dieu nous garde d’une série live dont le bugdet ne serait pas à la hauteur…).
Enfin le troisième point « graphique » qui selon moi décrédibilise fortement la série est un certain manque d’originalité dans le « quotidien d’une galaxie ».
Si le Star Wars originel et ses 6 suites ont su nous faire rêver, c’est parce que chaque épisode sait nous faire voyager loin tout en nous faisant croire que ce qui se passe dans cet univers est « normal ». En bref, une fois qu’on entre dans la diégèse de l’œuvre, il ne faut plus s’étonner de ce qu’on y trouve puisque cela fait partie du quotidien de ses habitants (notion du « used universe » de Lucas). Ainsi en renouvelant sans cesse les lieux, les espèces, les planètes, les vaisseaux, les objets, etc ; on nous donne l’impression que tout cela est immense ET réel, naturel. Même le réveil de la Force, largement conspué (à tort ou à raison, peu importe) pour le manque d’originalité de son scénario, présente des planètes nouvelles, un bestiaire foisonnant et des objets originaux. Malgré son rôle narratif incontestablement identique, qui osera dire que la base Starkiller est –d’un point de vue purement esthétique- une copie conforme de l’Etoile Noire ?
Pour The Clone Wars en revanche, cet aspect de renouveau permanent est en demi-teinte : parfois présent (et c’est bien !), souvent absent (et ça fait mal…). Combien de comlinks parfaitement identiques à celui de l’épisode 1 compte-t-on dans la série ? Qu’on ne me fasse pas croire que c’est parce qu’il n’y en a plus qu’un seul fabricant dans toute la galaxie… Combien de détonateurs thermiques identiques ? Combien de droïdes identiques (hors droïde de guerre évidemment, puisque dans leur cas il y a une explication scénaristique tout à fait légitime) ? Combien d’holoprojecteurs ? Combien de tablettes ? Combien de terminaux informatiques ?
On peut évidemment encore me rétorquer à juste titre qu’un rythme de production effréné ne permet pas d’être original jusque dans les détails. Ce à quoi je répondrais à nouveau : ok, ceci explique effectivement cela. Mais ce n’est pas parce qu’on me dit pourquoi c’est de la merde que je vais soudain me mettre à penser que ce n’est pas de la merde… ! A l’inverse, peut-être aurait-il fallu se poser la question : si le processus de production allait imposer de bâcler le travail, n’était-il pas préférable de ne pas le lancer du tout ?
Le deuxième point qui m‘a vraiment fâché avec la série, c’est le fond : les scenarii en eux-mêmes.
D’abord, même maintenant que je fais totalement abstraction de leur incohérence vis-à-vis du l’Univers Etendu Legends (puisqu’il s’agit d’autre chose désormais), je ne peux toujours pas excuser les incohérences entre la série et… les films ! C’est quand même la base, quoi !
Je veux dire… Okay, je suis d’accord (sauf oubli de ma part), rien de ce que présente la série n’est formellement incompatible avec les films en soi. Et à ce sujet je vous renvoie à ce topic qui liste ces éléments de manière bien plus exhaustive que je n’aurais jamais le courage de le faire :
the-clone-wars-f68/the-clone-wars-les-incoherences-liste-page-1-t12246.htmlIl est tout à fait possible qu’Anakin ait eu une padawan pendant ses 3 ans de guerre, il a pu se battre avec Dooku sur cette même période, rien n’empêche que Maul ait pu survivre à sa chute, etc. Et pour ce qui est des éléments 100% enfantins tels que Binks redevient un clown post-épisode 2, je veux bien faire genre que je n’ai rien vu. Le problème que j’ai avec tous ses éléments, c’est que pour les accepter, je dois forcément me dire « ok, c’est un peu gros, ce que suggère les films ça n’est pas vraiment ça, mais après tout ça n’est que suggéré donc : on va dire que ça passe ». Sauf que ça irait parfaitement si cette phrase, je n’avais besoin de me la répéter qu’une seule fois au pire (Tout comme dans les romans il m’arrivait de me dire : « tiens, ce passage contredit le romans de machin-truc. Mais bon si c’est que ça, ça va.). Alors que là, chaque élément scénaristique majeur m’oblige à la prononcer. Et à la longue, ça rend tout le truc franchement pas crédible. Ou encore autrement dit : les scenarii des épisodes de The Clone Wars ne sont pas totalement incompatibles avec ceux des films, on ne peut pas parler de vraies incohérences (genre un personnage censé être mort et vivant à la fois, au même moment), plutôt des éléments douteux. Mais leur multiplication rend le tout un peu trop bancal pour être crédible.
Et tout ça, c’est sans compter de ce que j’appelle les incohérences « internes » à la série. Non pas que certains épisodes se contredisent l’un l’autre (ou si c’est le cas, j’ai pas vu). Mais plutôt que certains éléments de scénario semblent aller à l’encontre de la logique, à l’encontre du bon sens. On se dit parfois : non mais ça, c’est pas possible, même dans Star Wars !
La suspension consenti de l’incrédulité ne fonctionne que tant qu’un univers, aussi fictif soit-il, s’engage à respecter jusqu’au bout un accord tacite qu’il passe avec le spectateur/lecteur sur ses fondements. A partir du moment où il présente quelque chose qui sort de ses propres fondements, il finit par contenir sa propre incohérence et perd alors toute crédibilité (un peu comme si un croiseur spatial débarquait soudain dans l’univers du seigneur des anneaux : en 2 secondes de temps, on dirait : « WTF ? » (ou encore : « tiens, c’est du Final Fantasy ? »
)).
Un des exemples de ça est le côté ultra-manichéen de la série, avec la République-idéale contre les méchants séparatistes… (en 5 saisons, il n’y a guère qu’un seul arc narratif qui diffère franchement de cette vision…)
Oui, je sais, « c’est une série jeunesse » à la base… J’en ai marre de lire cet argument ! D’abord, c’est un argument absurde : c’est justement à cet âge, quand l’enfant structure son esprit et que se détermine la façon dont il se comportera plus tard, qu’il faut lui faire comprendre qu’aucun problème n’est unidimensionnel. Ensuite, c’est presque une insulte aux films (pourtant également destinés aux enfants –même si dans ce cas ils ne sont pas la cible première) que de présenter un tel manichéisme (celui qui me dit que Star Wars se résume au seul combat de la Lumière contre le Côté Obscur a dû louper un bout de l’histoire…).
Mais enfin et surtout, cela constitue la plus grande incohérence vis-à-vis du bon sens et de la logique interne de l’univers Star Wars !
Si pendant la guerre des clones, les séparatistes (et Grievous, tiens, maintenant que j’y pense…!) avaient été aussi manifestement détestables qu’ils le sont dans cette série, je ne vois vraiment pas comment la cause séparatiste aurait pu réunir autant de planètes (condition sine qua none au maintient d’une guerre ravageuse pendant 3 ans, légitimant ensuite l’avènement de l’empire de l’épisode 3 (toute référence à un roman de Maître Luceno serait purement fortuite
)). Le Dooku des films est un idéaliste absolu dans ses actes, pas un bad guy de base… (ce qui le rend d’autant plus flippant !). Bref, ce que je veux dire, c’est qu’avec les séparastistes de The Clone Wars, la guerre des clones n’aurait jamais pu durer 3 ans, c’est parfaitement illogique en soi.
D’une manière générale, la série est truffée de simplicités scénaristiques qui sont liées au public-cible très jeune d’une part (on suppose les enfants trop cons pour remarquer certaines faiblesses d’écriture), et au format rapide de la série d’autre part (on n’a pas le temps de tout développer alors des fois, une petite pirouette permet de faire tenir l’intrigue globale dans le temps imparti). Seulement là encore, à les multiplier, ça rend le tout très désagréable et parfois un peu ridicule.
Bien sûr, l’
UEL n’en a jamais été exempt. Mais même dans les œuvres jeunesse où cela arrivait, je pouvais toujours me dire : « ok, cet élément n’est pas très cohérent. Mais si on avait rajouté ceci qui explique cela, ce serait possible. Du coup, l’histoire globale de l’univers Star Wars se tient toujours, et je n’ai aucun problème à ce que les autres œuvres fassent référence à cette œuvre en particulier, qui dans l’ensemble reste canon… ». Pour Dark Maul (pour reprendre cet exemple qui est le premier qui me vient), je m’excuse, mais mon esprit pourtant d’habitude assez créatif, est pour le coup totalement incapable de remplacer en version « 100% crédible du point de vue d’un adulte » l’histoire débile de sa survie alors qu’il a perdu tout le bas du ventre… ! Et en soit ça ne serait pas un problème si Dark Maul ne devenait pas ensuite si important dans The Clone Wars (et bientôt Rebels, si j’ai bien compris ?). Bref, juste : non ! A titre de comparaison, j’avais également détesté le comics Dark Empire pour nous parler d’une résurrection de l’Empereur (qui est en soi une facilité scénaristique). Mais le comics en question avait pour lui de proposer une explication un peu plus valable pour expliquer son retour, et en outre cette fameuse résurrection, bien qu’évoquée dans d’autres œuvres, ne prenait place QUE dans le comics lui-même (elle débutait avec lui et finissait avec lui)…
Encore un autre point qui me fait grincer des dents, c’est le « choix » de découpage des arcs narratfs. Qui donc a décrété, presque arbitrairement, qu’une histoire courte devait forcément mesurer 1 épisode et une histoire longue devait en mesurer 3 ? De mémoire, il existe une seule exception à ce schéma alors que, quand on voit le rythme parfois forcé (trop lent ou trop rapide) de certains épisodes, on se dit qu’il devrait y en avoir beaucoup plus. L’arc de Mortis, aussi bon soit-il, aurait pu tenir en 2 épisodes ! L’arc de Pong Krell aurait pu facilement tenir en 4 ! Etc.
Alors oui, histoire de ne pas donner l’impression que je ne fais que cracher sur la série, je veux bien lui reconnaître qu’à partir du milieu de la saison 3, j’ai ressenti un changement de ton, dans le bon sens, une certaine maturité qui l’a rendue plus intéressante à mes yeux. Le problème, c’est que ce changement de ton n’a pas été permanent et les arcs narratifs suivant ce fameux déclic ont alterné entre « ton plus adulte » et « ton des saisons 1et 2 ». Bref, qualité améliorée… parfois seulement ! Et puis, la série était moyenne à la base, donc une amélioration ne signifie pas grand-chose en soi (ce qui me fait penser : la saga Star Wars dans son ensemble a-t-elle encore le droit à produire du « moyen » ? pas sûr…). Mais surtout est-il normal de devoir attendre 3 saisons pour avoir un mieux ??
Je lis souvent sur les forums « avant de juger la série trop négativement, regarde la saison 3 ». A titre de comparaison, quand je me suis lancé dans Game of Thrones, presque avec répulsion, c’est parce qu’on m’avait dit « ne juge pas la série sur son premier épisode : il ne fait que de l’exposition et ne te permettra pas de te faire un avis objectif. Attends au moins le troisième épisode et tu sauras si oui ou non la série te plaira… » Vous imaginez vraiment qu’on vous dise « attends la troisième saison pour te faire un avis (etc)… » ! Impensable.
Bon, je reconnais également que j’ai plutôt apprécié que la série commence à s’auto-référencer : certains verront cela comme un manque d’originalité ET une nouvelle « incohérence interne » à ajouter à la liste. Il est en effet curieux qu’en 3 ans de guerre, ce soit toujours les mêmes personnages qui se rencontrent (oui je sais l’
UE faisait déjà cela. Mais il cherchait des explications logiques la plupart du temps, là où dans The Clone Wars il n’y a que le hasard qui puisse expliquer). Pour ma part, l’effet d’auto-citation a permis de suivre l’évolution de beaucoup de personnages (notamment secondaires : Ventress, Boba Fett, Satine, etc), ce qui est forcément un plus. Et puis, comme je le disais au début, certaines idées sont géniales, quand bien même elles seraient mal exploitées (l’amour secret entre Satine et Obiwan, la re-création d’un « simili-sénat-séparatiste », Cad Bane putain !!
, etc).
Voilà. Cette « petite » critique n’est pas exhaustive du tout, et je reconnais volontiers avoir sciemment insisté sur les points négatifs plutôt que sur les positifs. Mais c’est avant tout parce que, selon moi, ils sont bien trop nombreux pour que la série dans sa globalité soit défendable. Ce n’est pas une série merdique, mais elle est médiocre et Star Wars ou pas, elle ne mérite pas d’être mise sur le piédestal où l’ont mise certains.
En fait, pour moi, toute la série me parait pouvoir se résumer à l’avis mitigé que j’avais eu en 2008, en sortant de la salle de ciné où était projeté le film introductif. A ce moment-là, je n’avais pas su trancher si j’avais aimé ou non. Parce que j’ai compris, peu de temps après, que je n’avais pas aimé. Mais la notion de quasi-sacré que j’attachais à Star Wars m’empêchait de le reconnaître ouvertement. La saga avait soudain été spoliée de la haute-qualité que je lui avais toujours connue, mais j’étais dans le déni de ce qui venait de se passer sous mes yeux.
The Clone Wars la série, c’est pareil : j’ai l’impression que beaucoup refuse d’en dire du mal sous prétexte qu’elle s’inscrit désormais à 200% dans cette grande saga qu’est Star Wars. Mais quand même… si on regarde bien… sans être un ratage complet, c’est pas fameux tout ça… (et qu’on ne me sorte pas l’argument du nombre : les ch’tis à Myconos est aussi une émission regardée !)
Cela expliquerait peut-être aussi pourquoi, même parmi les ardents défenseurs de la série, beaucoup affirment également que ne se peut apprécier que par petite touche, et que même eux sont lassés à regarder trop d’épisodes à la suite. N’est-ce pas là un bien étrange discours pour quelqu’un qui se dit fan ? Je doute fort qu’un « fan » de Game of Thrones ou Breaking Bad puisse être victime de la même indigestion… Je sais bien que la structure enfantine formelle de The Clone Wars ne possède logiquement pas les mêmes mécanismes addictifs que les deux séries ci-avant citées en exemple. Mais quand même ! Reconnaître cela, c’est presque une preuve que la série ne donne pas envie de la poursuivre : elle serait donc fondamentalement mauvaise (mais encore une fois : un fan de Star Wars osera-t-il critiquer du Star Wars ?).
Et je le répète : j’entends bien l’argument récurrent disant que je ne peux manifestement pas juger la série objectivement car je ne corresponds pas au public-cible très jeune. Cet argument porterait s’il n’était pas cité par des gens qui ont mon âge et qui affirment que The Clone Wars est A LEURS YEUX D’ADULTES (pas ceux de leurs enfants) une bonne série.
Tout n’est pas à jeter, certes. Mais une bonne série, franchement ?
Cet avis n’est que le mien, et chacun est libre de ne pas être d’accord…
D’ailleurs, je vous invite à me contredire avec grand plaisir les gens !
PS : je n’ai pas la moindre idée de si oui ou non ce topic est le plus adapté pour poster cet avis. J'ai bien vu le topic "
TCW c'est pourri", sauf que je suis très loin de penser ça! Les admin me reprendront si ça va pas.