Ah mais normalement j'ai 4 parties de prévues. ^^
Ça va être dur de terminer dans les temps mais je vais tâcher de le faire parce que sinon moi aussi j'aurais cette sensation horrible de ne pas avoir mener à terme ce projet.
Pour je me suis renseigné sur le site et le profil de Valorum (mais j'ai dû seulement lire la rubrique "officielle").
Et donc pour répondre à ta question, c'est un peu un mélange de Legend, Officiel et d'ajouts de ma part (comme tu as pu le constater ^^), mais je dois avouer que pour Valorum, ça me fait un peu c****...
Alors pourquoi pas le remplacer par Mon Mothma, c'est une idée, je me pencherai dessus si jamais il y a réécriture à l'avenir.
Leur histoire va sortir des relations communes entre personnages...
En tout cas j'ai bien aimé développé ce personnage assez sombre de prime abord dans ma fiche de texte et mon
.
Alors il ne s'agit pas d'Albator, mais d'un autre univers (mais bien vu quand même
). Cette troisième partie va surtout servir à développer les personnages et à découvrir certaines de leurs origines.
Difficile de supprimer telle ou telle péripétie... Elles sont toutes liées en fait.
Mais comme dit, je sais que je vais avoir une semaine complète ou je serai seul chez moi, et comme à chaque fois, je passerai énormément de temps dessus à ce moment (la dernière fois j'avais écrit les 5 premiers chapitres en 4 jours
).
J'ai vraiment envie de la finir ! (d'autant plus que j'ai déjà préparer une suite... ^^ Ce qui ferait de mes histoires une trilogie), en plus concernant les derniers chapitres, je veux les écrire ! ^^ Je ne peux pas passer à côté de ça !
Voilà donc la troisième partie, avec cette fois-ci, 6 nouveaux chapitres.
Ses yeux s’ouvrirent immédiatement. Il avait à peine eu le temps de somnoler. L’esprit lourd et bousculé, Tarca ne parvenait pas à garder son calme, contrairement au Nagai, bien plus serein malgré la situation. Les cages se balançaient moins et offrirent du répit à son mal de tête. En revanche, l’agitation en bas ne cessait pas. Dans un brouhaha sans nom, les pirates d’origines multiples bougeaient, remuaient et criaient à tout va.
La dunette du navire était large, plus large que la coque, et de chaque côté s’étiraient deux voiles triangulaires rouges/orangées. Tout autour, une rampe en bois protégeait les occupants d’une éventuelle chute dans le vide spatial. À la barre se trouvait un être étrange et effrayant, doté de six yeux, d’un long visage et de dents pointues qui ornaient sa bouche. De long cheveux tombaient sur ses épaules. Le Nagai pensa qu’il s’agissait du capitaine, mais son indifférence à leur encontre lui fit dire que non.
Le navire accéléra et passa sous les anneaux d’une petite planète brune en les fendant avec ses mâts. Cette vitesse était vraiment étrange, les prisonniers n’avaient pas l’habitude de voir ça, à la fois rapide, mais pas trop, également souple et maniable, c’était presque parfait, car comme cela, ils pourraient facilement se cacher s’ils le voulaient et échapper à des ennemis. De plus, apparemment, ce navire était doté de la vitesse lumière, car ils l’avaient utilisé pour s’enfuir lorsque le Destroyer leur avait tiré dessus.
Le mât de beaupré s’avançait loin, et la figure de poupe semblait représenter une sirène aux bras en croix. Dans la cale, qui venait de s’ouvrir, ils y voyaient d’autres matelots s’atteler à différentes tâches, pour le coup, il s’agissait de préparer la prochaine livraison : des armes clones et des speeders.
« L’Empereur et ses pairs ont enfermé la République ! se mirent à chanter certains pirates, rapidement suivi par d’autres.
- Il y a les morts ! Il y a les vivants ! On ne peut fuir le temps grâce aux clefs de la cage ! Il faut payer le Hutt et piller le levant ! »
Le Nagai trouva cela vraiment cocasse, car ils devaient l’avoir modifié très récemment et le ton était enfantin, rendant la scène plus drôle qu’intimidante en réalité. Tarca, lui, toujours affolé et apeuré à l’idée de ne jamais sortir de sa prison, remuait de plus en plus, attirant l’attention de certains pirates vers lui qui lui lancèrent divers objets dessus afin qu’il cesse.
Les dernières voiles solaires furent dépliées et le vaisseau prit de la vitesse.
« Nous étions des ombres pour la République ! Nous sommes des ombres pour l’Empire ! Nous sommes des chimères sorties des rêves ! »
Tout le long du pont se trouvaient des canons de différentes tailles et des armes aux formes peu conventionnelles. Autrement, cordages, caisses, râteliers et capteurs solaires occupaient le pont. Dans un coin de son esprit, Tarca se souvint d’une vieille histoire que lui racontait son père quand il était enfant, celle d’un immense trésor caché sur une planète si lointaine qu’il faudrait plus d’une vie pour l’atteindre. Ce navire ressemblait comme deux gouttes d’eau aux descriptions faites dans ce livre.
Un livre !Tarca repensa aux
Contes de Caeli, il se redressa comme il le pouvait, le cherchant frénétiquement du regard, ou du moins, cherchant sa sacoche du regard. Mais difficile de l’identifier dans cette foule. Il ne la voyait pas.
« Qu’est-ce qu’on va faire ? demanda-t-il au Nagai.
- Que veux-tu qu’on fasse ?! On va devoir négocier notre libération. Enfin... Je vais négocier la mienne, à toi de réfléchir à un moyen de t’en sortir. »
Cela ne réjouit pas Tarca qui foudroya du regard le chasseur de prime.
« Très mature comme réaction.
- Je n’ai pas de compte à te rendre, c’est chacun pour soit et crois-moi qu’ils vont m’écouter attentivement dès que j’aurais révélé tes origines. »
Effrayé au possible, Tarca s’accrocha à sa cage.
« Tu ne peux pas faire ça !
- Je vais me gêner. »
Un puissant coup de canon les fit sursauter. Un lourd silence tomba. En bas, plus personne ne bougeait, sauf un individu massif à trois yeux qui leva un sabre et s’écria :
« Faites place au capitaine Hawk ! »
Tous les pirates se rangèrent de manière ordonnée, afin de laisser un passage de la cabine jusqu’aux cages.
« Faites un triomphe au capitaine Hawk !!! »
Des
houra s’élevèrent dans les airs et des chapeaux volèrent dans tous les sens. Cette annonce sembla faire réagir le Nagai qui n’attendait ça depuis avant, dialoguer avec le capitaine.
« Hisser le pavillon noir ! »
Immédiatement, un drapeau noir à tête de mort se hissa jusqu’au sommet du mât principal. Les pirates levèrent les mains, puis, toutes les 5 secondes les frappèrent entre elles. Leur geste s’accélérait lentement et devint plus fort, jusqu’à faire trembler les cages tellement ils y mettaient de l’engouement.
« Accueilliez comme il se doit notre bon capitaine ! »
Ils finirent leur parade par des applaudissements quand la porte de la cabine s’ouvrit d’un coup. Un pirate haut perché fit sonner une cloche, le lourd son fit grimacer Tarca. Puis vint à nouveau un silence, mais cette fois-ci, l’atmosphère s’alourdit.
Des sons de pas dominèrent le navire, des pas pesant et pleins d’assurance. Cachés par le mât central, les prisonniers ne parvinrent qu’à apercevoir un morceau de silhouette dotée de tentacules à première vue. Les têtes se baissèrent et le capitaine Hawk sortit de ses appartements.
Un Feeorin !La peau bleue foncée, des tentacules à l’arrière du crâne dont les bouts étaient blancs, d’autres tentacules entouraient le bas de son visage et de sa mâchoire et ses yeux jaunes faisaient de lui un être émanant une grande prestance. Il imposait le respect au premier regard. Même les prisonniers furent impressionnés par cette allure. Car ses larges épaules et son corps forts musclés étaient recouverts par un manteau en fourrure et en écailles. Son pantalon en cuir noir et ses bottes provoquant un léger cliquetis à chaque pas complétaient la description d’un personnage que Tarca évalua tout de suite comme incorruptible et implacable.
Il passa entre ses hommes en examinant les alentours d’un regard attentif. Personne n’osait le regardait dans les yeux, tous se contentaient se fixer le sol ou d’avoir la tête levée assez haute. Seul celui qui devait être son second, l’énergumène massif aux trois yeux, gardait une attitude normale.
Le capitaine finit par se trouver à hauteur des cages. Il leva la tête et examina les trois prisonniers. Son regard perçant les empêchèrent de dire le moindre mot.
Soudain, un pirate sortit du rang lui tendit le blaster de Tarca qui avait été confisqué au Nagai lors de l’abordage. L’imposant personnage le tourna dans tous les sens et afficha un large sourire.
« Bienvenu, dit-il en levant à nouveau la tête. Vous me pardonnerez de ne pouvoir vous offrir de meilleurs appartements, nous ne sommes que d’humbles pirates, nos moyens sont limités. »
Il fit un tour sur lui-même les bras écartés pour recevoir quelques affirmations de ses hommes.
« Mais heureusement, le voyage ne devrait pas être trop long, je l’espère. Mais avant de nous enfoncer dans diverses explications, permettez-moi de vous demander, qui êtes-vous ?
- Je vous dirai qui je suis et d’où je viens, dit le Nagai, mais présentez-vous d’abord. »
Cela amusa le capitaine Hawk qui esquissa un autre sourire.
« À vrai dire, je sais déjà d’où vous venez, mais si vous y tenez... Je suis le capitaine Daori Hawk. Mes compagnons et moi avons fait un très long voyage pour venir ici, enfin, pas tous, mais la plupart. Vous vous dites sûrement :
quelle folie de s’attaquer à l’Empire ! Il s’agit là d’une énorme source de revenus en fait. Nous gagnons notre vie en, comment dire ?... En ruinant celles des autres, oui, c’est un peu ça.
- Sans scrupule ni remords, déclara le Nagai.
- Nous avons tous nos motivations, certains se battent pour les plus pauvres, d’autres s’acharnent à ne pas laisser l’Empire prendre le dessus, et d’autres, font ça car ils adorent l’argent, c’est caricatural et cliché, certes, mais c’est ce que nous faisons de mieux, c’est aussi pour cela que votre galaxie nous a attiré.
- Donc vous n’êtes pas d’ici ! Je le savais.
- En effet, nous venons de loin, mais vous n’avez pas besoin de connaître tous les détails, ce serait une perte de temps et je n’en vois pas l’intérêt. »
Le Nagai cherchait un moyen d’acheter sa liberté, mais vu la tournure du dialogue, ce capitaine Hawk n’était sûrement pas un bleu.
« Pourquoi trainer aux abords d’une planète impériale ? relança-t-il.
- Comme je vous l’ai dit, l’Empire est notre première source de revenus. Avant, lors de notre arrivée, nous nous attaquions aux clones et à leurs vaisseaux et armes, mais maintenant, eh bien... Il faut s’adapter.
- Qu’est-ce que vous nous voulez ?! lança Tarca. »
Le Feeorin s’étonna de le voir prendre la parole tellement il paraissait perturbé.
« Nous allons vous vendre, dans la bordure extérieure, ça n’a rien de personnel encore une fois, mais il faut bien vivre.
- Est-ce que vous savez quels sont les personnages qui ont la prime la plus élevée en ce moment ? l’interrogea le Nagai en se disant qu’il tenait son billet de sortie.
- Bien entendu, répondit Hawk, les Jedi. Nous en avons attrapé un, mais il était mal en point, gravement blessé, sinon, je ne pense pas que j’aurais mis en danger mon équipage, nous avons entendu de quoi ils étaient capable... Ces histoires que nous racontaient nos parents au sujet du
nuage noir et qui étaient censées nous effrayer. Pour ma part, je me méfie d’eux.
Nuage noir... Cela fit penser Tarca à quelque chose... En tournant la tête, il croisa le regard du Nagai et comprit dans la foulée ce qu’il comptait faire.
« Vous vous méfiez d’eux hein ? marmonna-t-il en souriant vers Tarca. »
S’il dévoilait les origines de Tarca, même si pour lui rien n’était certain, peut-être pourrait-il négocier sa libération. Mais avant d’entamer l’échange, Hawk ajouta une chose :
« Nous préférons habituellement chasser l’Empire et ses troupes, ce chasseur TIE a été notre dixième prise, bon, ils sont assez simple à avoir mais quand même. Autrement, nous chassons et exécutons les seuls pouvant nuire à notre quête de richesse : les chasseurs de prime. »
Le visage un instant ambitieux du Nagai prit un air moins joyeux et s’assombrit. À quelques secondes près, il se piégeait lui-même. Tarca en ricana, même si la situation n’avait absolument rien de positif. Tous les deux étaient dans une impasse, tant mieux pour Tarca, tant pis pour le Nagai. Aucun ne pourrait dévoiler les origines de l’autre sans en payer lui aussi les conséquences.
« Donc nous y voilà. Vous, enfermés, et moi, tirant les ficelles...
- Du coup, vous ne voulez pas nous connaitre ? demanda le Nagai, pensant gagner du temps ou jouer sur les sentiments.
- Oh mais je n’ai pas besoin de vous connaître, je n’en ai pas l’envie. Et pour ce qui est de votre chez vous, je sais déjà d’où vous venez, avoua-t-il en levant le blaster vers eux. Coruscant. Ce qui fait de vous des hôtes de luxe car vous allez me rapporter un sacré pactole là où nous vous emmenons. »
Le Nagai ferma les yeux et soupira. Ils venaient de griller une de leur dernière chance...
« Bien, nous allons encore nous faire plaisir avant de vous laisser, déclara Hawk en faisant un signe à un de ses hommes. »
La cage du Stormtrooper descendit dans un cliquetis qui n’annonçait rien de bon pour lui. Une fois en bas, le soldat en fut extirpé et trainé jusqu’au capitaine.
« Cher ami, dit-il, malheureusement, tu es tombé sur nous. L’Empire ne voit pas comme nous, ne pense pas comme nous, de ce fait, tout ceux étant en lien, direct ou indirect avec cette organisation, seront... »
Il fronça les sourcilles et secoua la tête casqué du Stormtrooper.
« Je rêve ! Il est endormi ! »
D’un puissant geste de la main, il retira son casque, cogna son visage de blondinet, le réveillant dans une panique totale, puis lui remit violement le casque sur la tête.
« Qu’est-ce que ?! Qui êtes-vous ?!
- Bon, on va faire court, vu que tu dormais, je n’ai pas envie de tout répéter.
- Comment ça ? Ou suis-je ?
- Grossièrement, nous n’aimons pas l’Empire car eux ne nous aiment pas, et j’ai envie de dire, c’est normal ! Vu qu’on les pille dès que l’occasion se présente ! »
Un fou rire général s’éleva, laissant perplexes Tarca et le Nagai qui se dirent :
mais quel étrange personnage... Si menaçant et imposant au premier regard, mais qui semblait rire de l’Empire comme s’il s’agissait d’un simple patron qu’on n’apprécierait pas.
Les rires cessèrent et Hawk reprit :
« Tu n’es pas le premier à qui je déballe tout ça, bon peut-être le plus canon. Montre voir, dit-il en enlevant à nouveau le casque puis en le remettant. Oui, j’avoue que c’est dommage d’abimer une telle gueule, tu dois avoir un gros succès avec les filles mais il faut des exemples, un message pour tes supérieurs.
- Quoi comme message ?
- Bah !... Je... Enfin... Bref ! Un message, voilà tout ! Ne cherche pas plus loin ! »
Le Feeorin leva les bras et dit :
« La planche !
- La planche !!! crièrent les pirates en poussant des exclamations de joie et d’excitation. »
Sans voix et ne pouvant pas décrire ce qui se passait en bas, Tarca et le Nagai s’échangèrent un regard interrogatif.
Sortie de nulle part, une planche traversa le pont, portée par les pirates, tous excités comme avant de déballer des cadeaux. Le second du capitaine la fixa au bord du navire, vers l’extérieur. Vers le vide spatial.
« Pitié non ! supplia le Stormtrooper, pas ça ! Je ne survivrai pas !
- En fait mon gars, c’est l’idée. »
Deux Aleena l’attrapèrent et le trainèrent de force jusqu’à la planche. Là, il fut soulevé et posé dessus. Derrière lui, une centaine de regards étaient braqués dans sa direction, tous impatients de voir le
grand plongeon.
« Nous aimons les vieilles traditions, nous y tenons, là d’où nous venons, on ne peut faire autrement. »
Presque inaudibles, des pleures provenant d’en dessous du casque vinrent aux oreilles des deux autres prisonniers. Entendre un Stormtrooper pleurer était étrange. Ce dernier tremblait et balayait le pont des yeux, espérant voir venir une aide inespérée. Mais au lieu de ça, il vit les pirates lever les mains en l’air, et comme avant, il frappèrent des mains, faisant monter le stress et la panique chez le soldat impérial.
« Ce sera rapide, lui sourit Hawk en lui faisant signe de se retourner face à l’espace. »
Sachant que négocier ne lui servirait à rien, le Stormtrooper s’avança. Chaque pas, aussi minuscule était-il, semblait être un effort surhumain pour lui.
Les yeux rivés vers l’homme en blanc, Tarca et le Nagai retenaient leur souffle. Un bruit les fit sursauter. En se retournant, ils virent, plus haut sur une petite plateforme, la jeune femme au visage abimé, assise et concentrée.
« C’est l’heure du grand saut, dit-elle en ne quittant pas la scène des yeux. »
Les deux prisonniers s’échangèrent à nouveau un bref regard avant de voir la Stormtrooper, quasiment au bord de la planche et donc au bord du bouclier qui entourait le vaisseau.
« Je vous en pris, dit-il en se retournant, je ne vous ai rien fait. »
Les pirates accélérèrent leur mouvement, faisant de plus en plus trembler le bois et les cages notamment.
« Là n’est pas la question, avoua Hawk, même si nous sommes des hors-la-loi, nous sommes assez lucide pour voir le poison qu’est l’Empire. »
Il sortit une arme laser aux formes inhabituelles et exécuta le soldat impérial d’un tir dans la tête. Son corps bascula en arrière et se mit à flotter dans l’espace. Des hurlements de joie et des
houra s’élevèrent à nouveau, les pirates applaudissaient leur capitaine, qui, s’il avait pu paraître presque parodique quelques secondes auparavant, venait de définitivement s’illustrer comme quelqu’un d’implacable.
Il se tourna à nouveau vers Tarca et le Nagai et déclara :
« Soyez sage pour le reste du voyage, ou je me verrai contraint de vous faire subir un sort similaire. Calme et silencieux, voilà comment vous devrez être jusqu’à notre arrivée. Bienvenu à bord du Freed ! »
Il se tourna vers ses hommes, leva les bras et s’écria :
« La fête ne fait que commencer ! »
Il fut acclamé et tous les pirates s’activèrent. Ils s’apprêtaient sûrement à attaquer un autre convoi impérial.
Au-dessus d’eux, la jeune femme avait disparu. Tarca la chercha du regard car elle l’intriguait, mais dans cet amas de mouvements, il ne l’aperçut pas.
« Je sens que nous sommes dans une merde noire, dit le Nagai en s’affalant dans sa cage.
- Espèce d’enfoiré ! Ne me parle même pas.
- Ne m’en veux pas, c’est la loi du plus fort, il faut bien utiliser toutes les cartes qu’on a en main.
- Paroles paroles. Je ne l’oublierai pas ça. Tu le payeras.
- Arrête de faire le dur, ça ne te va vraiment pas. »
Il vit alors Tarca bouger de plus en plus en examinant l’extérieur et en cherchant un moyen d’ouvrir la cage.
« Et reste calme ! J’ai pas envi de finir comme lui. »
Loin derrière, un point blanc flottait dans l’espace. Cette vision leur glaçait le sang.
« On doit faire profil bas, ajouta le chasseur de prime qui préférait la prudence.
- Et nous laisser crever dans la bordure extérieure ?
- Si on sort de là, on finira dans le vide intersidéral. S’ils découvrent que je suis lié à l’Empire, je finirai comme ce pauvre mec, s’ils découvrent que tu es un Jedi.
- Je n’en suis pas un !
- Arrête de jouer à ça ! S’ils le découvrent, tu seras vendus à des raclures pire que les pires choses que tu as pu imaginer.
- Comment ça ?
- J’ai vu ce qu’ils ont fait un gars comme toi dans la zone industrielle sur Coruscant... Ils ne bossent pas pour l’Empire, mais vous réserve un sort bien pire... »
Tarca, énervé et paniqué à la fois, souffla fortement avant de s’installer, les jambes pendantes en dehors de la cage. Pour le moment, il n’y avait rien à faire.
Une chose les interpella, car sur le pont, ce n’était pas un autre abordage qui se préparait, mais un genre de... fête.
« C’est une blague ? marmonna le Nagai. »
~~~
En train de manger, de boire, de jouer aux cartes et aux dés, l’équipage passait visiblement une excellent moment. Deux musiciens jouaient de divers instruments, guitare, harmonica, violon et aussi cornemuse, mettant une ambiance folle à bord du Freed.
Le capitaine Hawk, trônant sur un fauteuil tout en beauté prêt du gouvernail, restait silencieux et assistait aux diverses choses qui se passaient sous ses yeux. Il ne semblait même pas prêter attention à ses prisonniers.
Ces derniers, épuisés, assistaient aux festivités avec un certain regard. Pour eux, tout cela était surréaliste et n’avait pas de sens. Ils voulaient bien savoir d’où ils venaient mais ils n’auraient certainement jamais de réponse.
Tarca, qui ne savait quoi penser, était pris d’une grande peur dès qu’il croisait du regard, la cage vide occupée auparavant par le Stormtrooper. L’idée de finir comme lui le hantait. Il tenta de méditer discrètement et de se fier aux arts Jedi pour trouver la paix intérieure, mais la situation l’empêchait clairement de se concentrer. Lentement, la fatigue eut raison de lui, il sombra dans un profond sommeil, malgré le brouhaha en-dessous d’eux.
Lui aussi exténué, le Nagai regardait silencieusement les festivités. Dans sa tête se bousculaient un grand nombre de théories quant à leurs origines, mais aucune ne paraissait plausible. Car si lui-même provenait d’une autre galaxie, où se trouvait sa planète, Nagi, il ne voyait laquelle comportait pareils navires et espèces. Ils devaient donc venir de très loin et avaient dû faire un très long voyage.
Auprès du capitaine, il vit la jeune femme, installé sur un tonneau et mangeant une brochette de viande. Elle descendit un verre de vin d’une manière très masculine et lança le verre sur le pont en bas. Il heurta un pirate, qui crut que l’espèce de salamandre derrière lui l’avait frappait. Une bagarre éclata, ce qui fit rire la femme et fit sourire le capitaine, amusé.
« Un jour ils te le feront payer, ricana Hawk.
- Qu’ils essayent, je n’ai pas peur.
- Ça je le sais bien. C’est pour eux que j’ai peur. »
Ces deux personnages aimaient cette vie, jamais ils ne la changeraient, même si au fond ils savaient que ce qu’ils faisaient n’avait rien de bien valeureux. Ils n’avaient pas fait tout ce chemin pour rien.
« Que vas-tu faire des étrangers ? demanda-t-elle.
- Nous allons sur Dromund Kaas pour les vendre, comme les trois derniers. Ils payent bien.
- Tu ne voudrais pas en connaître plus sur eux ?
- Pas vraiment. Tu sais que le risque d’attachement existe, il s’agit de ma source de revenue, je ne souhaite pas tisser de lien entre eux et nous.
- Pourtant tu l’as fait avec moi.
- C’est très différent.
- Ah bon ? Et en quoi ?
- Tu étais petite, je n’allais pas vendre un enfant. Et puis, avec ta belle petite bouille, ça m’aurait briser le cœur. »
La jeune femme sourit et mangea un morceau de sa brochette. Elle leva les yeux au loin et fixa les prisonnier. Elle constata que le Nagai la regardait également.
« Moi ils m’intriguent, dit-elle.
- Eh bien évite de leur parler.
- Pourquoi ? Je sens qu’ils ont quelque chose de spécial.
- Mady... Tu sais pourquoi, ne fait pas la fille qui ne sait rien... Promets-moi que tu ne leur parlera pas. »
Mais Hawk la connaissait bien, même si elle lui fit un sourire voulant dire oui, il savait qu’elle aurait du mal à tenir sa promesse et devait déjà avoir l’intension de leur parler. Lorsqu’elle descendit rejoindre ses compagnons pirates, il fit signe à son second de s’approcher et lui dit tout simplement :
« Surveille-la. Qu’elle ne fasse pas de bêtises. »
~~~
Le calme revenu et aucun soleil, lointain ou près, n’éclairait plus le navire à l’arrêt, il n’y avait que de petites lanternes dispersées partout. Les pirates dormaient dans la calle, sur leurs hamacs, seul un Kyuzo se trouvait sur le pont, à moitié en train de dormir contre le gouvernail. Mais malgré le silence, le Nagai ne parvenait pas à trouver le sommeil, il admirait les étoiles passantes et la beauté du Freed qui le captivait.
Il jeta un coup d’œil vers Tarca, profondément endormi, laissant alors de la colère mais aussi un genre de peine envahirent son esprit. Il lui en voulait, mais s’en voulait également lui-même d’avoir insisté. La prime des Jedi l’avait aveuglé. Partir à la chasse pour traquer des Jedi avait été la plus mauvaise idée qu’il avait eu depuis longtemps. Peut-être que ce gars disait la vérité finalement... Au vu des récents événements, il aurait sûrement fait usage d’un plus grand pouvoir pour s’en sortir...
Douter de soi-même était une des pires choses pour un chasseur de prime. Dans sa cage, il était prisonnier de ses propres choix.
« Vous en avez de la chance ! le fit sursauter une douce voix. »
Au-dessus de lui se tenait la jeune femme, en tailleur et les mains emboitées, les yeux rivés sur lui.
« De la chance ? Vous trouvez ?
- Quand on connait le capitaine Hawk, c’est vraiment de la chance, crois-moi.
- Qu’arrive-t-il habituellement aux hommes fait prisonniers ? La même chose qu’au soldat impérial ?
- Non pas, vraiment, là c’était juste pour le plaisir.
- Vous avez de sacrée manière de vous amuser ici... »
La jeune femme ricana en se balançant puis reprit :
« C’est la vie de pirate, on s’éclate comme on peut. »
Le Nagai baissa la tête et ne voulut pas rétorquer. La femme l’examina d’un œil curieux et relança la discussion :
« Je m’appelle Mady, et toi ?
- J’ai pas envie de te dire ça, si ça ne te dérange pas.
- Et ton ami, c’est quoi son nom ?
- Tarca, dit-il en le regardant brièvement.
- Son nom à lui tu n’hésites pas à le balancer ?
- Ce n’est pas mon ami, j’en ai rien à faire de lui. »
Cela étonna fortement Mady.
« Petit-ami peut-être ? dit-elle. »
Le Nagai leva la tête et la regarda d’un assassin.
« C’est bon je rigole, pas de panique. »
Visiblement, Mady voulait connaître l’histoire de ces deux personnages, mais le chasseur de prime ne souhaitait rien dire, pour sa propre sécurité. Néanmoins, il en profita pour en savoir plus sur ce navire et son équipage.
« Tu sembles être assez proche du capitaine Hawk, dit-il.
- Oui, c’est un peu comme mon deuxième papa.
- Il t’as élevé ?
- C’est plus ou moins ça. J’ai grandi sur Mandragore et un jour, alors que mon père avait quitter le foyer familial pour s’engager ans l’armée, le capitaine Hawk est arrivé, avec dans sa tête, l’envie de rentrer chez lui et de faire fortune loin de la galaxie. Et puis il m’a forcé, en quelque sorte, à le suivre. »
Le Nagai eut du mal à tout replacer correctement, il demanda :
« Comment ça la galaxie ? Et c’est quoi cette planète, Mandragore ? Tu veux dire Mandalore non ?
- Non, Mandragore. Mais oui, c’est vrai que tu ne sais pas ça. »
Mady se tourna et s’allongea sur le ventre sur la plateforme, son interlocuteur remonta ses jambes et se mit accroupi, prêt à écouter cette histoire.
« Comme tu as pu le deviner, nous ne venons pas de cette galaxie, enfin si, certains que nous avons recruté durant les quatre dernières années sont d’ici, mais les autres, ceux que tu n’as jamais vu, viennent d’une galaxie lointaine, très lointaine.
- De où ?
- Elle n’a pas de nom, nous l’appelons simplement
galaxie.
- Si elle n’a pas été découverte, cela veut dire qu’elle est vraiment éloigné.
- C’est ce que je viens de dire oui. Il nous a fallu plus de dix ans pour arriver ici, à une vitesse légèrement inférieure à la vitesse lumière, je pense qu’avec cette dernière, il doit y avoir moyen de gagner une ou deux années.
- Dix ans, murmura le Nagai. »
Jamais de telles expéditions n’avaient été tenté. Des sondes avaient été envoyé loin, mais au bout d’un moment, leur communication et fonctionnalité avaient subitement cessé, de ce fait, en dehors des quelques galaxies connues, seul l’inconnu était connu de tous. Personne ne savait ce qu’il y avait au-delà. Jusqu’à maintenant.
« Et jamais vous n’avez parlé de cela ?
- Hawk refuse ça, car ça nous enlèverait l’effet de surprise. Nous laissons rarement s’échapper un vaisseau, c’est pour ça qu’aujourd’hui, nous restons dans l’ombre et totalement inconnus.
- C’est dingue. Ça explique ce vaisseau, le Freed.
- Fabriqué au spatio-port, un des meilleurs, c’est le capitaine lui-même qui l’a construit quand il était charpentier pour l’armée. Mais au bout d’un moment, il voulait connaitre une autre vie.
- Tu dis que vous venez d’une autre galaxie, Hawk est un Feeorin, ils viennent d’ici.
- Je n’ai pas dit qu’il était né là-bas, il y a grandi... »
Le capitaine Hawk devait être le premier être vivant à avoir fait un tel voyage.
« Il nous a raconté que sa planète a été détruite un jour, et que, refusant de vivre dans une galaxie aussi sale que la vôtre, il avait entreprit, avec sa famille, un long périple. Ils ne savaient pas s’ils trouveraient quelque chose, mais plus ils s’éloignaient, plus leur chagrin disparaissait. Ensuite ses parents sont décédés peu avant leur arrivée sur Mandragore, ils avaient été attaqué par un vaisseau pirate très réputé chez nous. Son père a succombé à ses blessures et sa mère en est morte de chagrin. La suite, tu la connais. Il s’est rendu utile et s’est battu pour une cause, avant de comprendre aussi que cette cause, n’avait rien de bon...
- Donc c’est un pirate qui se bat contre ce qu’il estime dangereux...
- Enfin, depuis notre arrivée, nous n’avons qu’une quête, la richesse, ça peut sembler stupide et primaire, mais au moins, nous embrassons notre propre cause. Mais nous ne volons pas n’importe qui, seulement ceux qui font du tort.
- En gros vous êtes des pirates qui pensent faire le bien ? C’est ridicule...
- Ça dépend du point de vue. »
Deux pirates passèrent non loin d’eux en bas, ils discutaient au sujet de maux de ventre et comment les soigner. Les deux personnages au-dessus ne firent plus de bruit jusqu’à ce qu’ils disparaissent à l’arrière du navire, où ils réveillèrent le Kyuzo en sursaut.
« C’est une belle bande, dit Mady, ils sont gentils, mais impitoyables quand ils entrent en action. On est tous une belle famille. »
Le Nagai fixa Mady, heureuse et affichant une certaine nostalgie dans le visage. Il ne s’attendait pas à trouver un être si doux sur ce navire. Là il examina la brûlure sur son visage. D’abord hésitant, il finit par demander :
« Et ça, sur ton visage, ça t’es arrivé comment ? »
Elle eut une réaction qui assombri son visage, mais très vite elle afficha un sourire forcé et répondit :
« Félucia. La première planète sur laquelle nous nous sommes posés en arrivant dans cette galaxie, et franchement un des plus mauvais choix qu’on pouvait faire. Je suis sortie et là une plante m’a craché un venin puissant sur le visage, j’ai juste eu le temps de me baisser, mais quelques gouttes ont eu raison de moi. Un des gars de l’équipage avait été assistant pour un chirurgien dans sa jeunesse, il m’a rafistolé comme il le pouvait. Mais bon, je ne vais m’apitoyer, je suis vivante et ça ne m’empêche pas de vivre et de bouger ! »
Étant face à un visage à double-face, il ne put s’empêcher de dire :
« C’est dommage, car tu es vraiment magnifique, sans cela, je peux t’assurer que tu aurais fait un tabac sur Coruscant dans le milieu du spectacle. »
Mady rougit et eut un petit sourire en coin. Elle adressa un regard doux et charmeur au Nagai.
« Oui, tu es très belle, ajouta-t-il. »
Mais la jeune femme n’était pas dupe, elle savait qu’il jouait sûrement avec ses sentiments pour qu’elle le libère, cependant, ces mots lui firent tout drôle. En elle, elle eut comme un feu qui s’alluma soudainement.
« C’est gentil, dit-elle, gênée. Je vais devoir te laisser, je vais retourner dans ma chambre avant que mon geôlier ne remarque mon absence.
- Ton papa te fait vachement confiance.
- Il a raison de s’inquiéter, je suis imprévisible, conclue-t-elle en se laissant glisser jusqu’en bas le long d’une corde. »
Le Nagai la regarda retourner dans la calle et fut lui aussi, envahit de divers sentiments. Cet échange lui fit du bien et l’apaisa. Sa cage ne lui faisait plus mal au dos et aux jambes, comme quoi, ce sentiment était le remède à tout. Il se laissa aller et ferma les yeux.
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« La Force a fini par trouver des élus... Cela fait presque dix ans que je n’espérais plus voir quiconque, la mort m’avait enlacé. Mais maintenant, l’espoir renait. L’ordre va renaitre. »
Un vaisseau approchait d’un épais nuage, flottant au milieu de l’espace, cela semblait surnaturel.
« La Force est puissante, toujours elle a existé et à jamais elle fera perdurer notre ordre. »
Une lueur rouge apparut et dispersa ce voile sombre, révélant des rochers volant, comme des astéroïdes mais où étaient construit des habitations, notamment un temple.
« Les gens qui le touchent voient leur nature profondément enfouie émerger. »
Sur un bord de falaise se tenait debout un être vieux, affaissé sur lui-même et recouvert d’un vêtement usé. Il ne s’agissait pas d’un être humain, mais presque.
« Sans limite, il nous est possible de faire des choses impensables aux yeux des esprits faibles ou trop centrés sur ce qui est juste. »
L’individu tendit un bras et coupa la respiration du pilote qui cherchait par tous les moyens de se libérer de cette étreinte. Mais rien n’y fit. Elle suffoquait.
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Venant à peine de s’endormir, le Nagai fut réveillé par des gémissements, il ouvrit les yeux, chercha leur provenance et vit alors Tarca, qui gesticulait dans sa cage, comme si on l’agressait.
« Non, non pas ça, disait-il avec une respiration haletante. »
Le Nagai tendit le bras au-delà de ces barreaux et tapota du bout des doigts le Padawan.
« Hey ! Ça va aller ? Reste calme, tranquille. Respire, dit-il d’une voix sereine. »
Lentement, Tarca redevint calme et reprit une respiration normale. Il venait de faire un mauvais rêve...
Le Nagai le regarda un moment avant de s’installer de nouveau dans ses appartements. Il vit alors que les trois individus initialement postés près du gouvernail n’étaient plus là. Il n’y avait personne de visible sur le pont. S’interrogeant un moment, il pensa à une chose mais cela était impossible, jamais ça n’arriverait.
Sa cage descendit d’un coup avant de s’arrêter, il regarda autour de lui mais ne vit toujours personne. Les cliquetis s’enclenchèrent et il descendit lentement. Affichant un sourire victorieux, il se dit que ses talents de séductions auront servi une fois dans sa vie.
« Je dois dire que je suis surpris, dit-il en entendant des pas approcher. »
Il vit la silhouette sortir de l’arrière du mât, mais contrairement à la personne qu’il pensait voir arriver, cette masse était trop imposante pour être Mady.
« Être curieux est une mauvaise chose quand on est prisonnier, déclara le second du capitaine, entouré de la salamandre et des deux pirates qui avaient avant des maux de ventre, on va t’apprendre le respect ! »
Ils ouvrirent la cage et l’extirpèrent de force, une main sur la bouche pour l’empêcher de crier et des bras solidement maintenus, et il fut emmené à l’avant du navire sur un compartiment en contrebas, juste au-dessus de la figure de proue.
Face à quatre pirates aux airs terrifiants, il ne savait quoi dire.
« Cette petite est maline, dit l’individu aux trois yeux, mais aussi agaçante quand on lui donne un ordre aussi simple que
reste à l’écart. Maintenant, le capitaine ne m’a rien dit de te faire, mais j’en ai très envie, désolé, c’est l’instinct de la brute que je suis. Mais d’abord, je suis certain que ton ami et toi cachez quelque chose !
- Ce n’est pas mon ami... »
Il fut étranglé et levé du sol.
« Silence ! Maintenant, dis-moi ce que vous faisiez dans le système de Carida ?! Vous êtes de mèche avec l’Empire c’est ça ? insista-t-il en le levant plus haut d’une seule main. »
Le Nagai remuait et essayer d’émettre un
non, mais il ne pouvait pas. Il fut jeter au sol et frappé à plusieurs reprises. Il fut électrocuté pour pas qu’il ne crie. Très vite il comprit qu’il allait passer un mauvais quart d’heure.
~~~
« Les secrets de la Force sont nombreux. Certains inaccessibles, d’autres difficiles à atteindre, voire inimaginables. »
Le vaisseau commençait à vaciller, il chutait vers une force invisible, comme un trou noir.
« Avec le temps, la Force fera jaillir des possibilités encore inimaginables aujourd’hui. L’univers n’aura plus de limite. »
L’être encapuchonné ne voulait pas que ce pilote l’atteigne. Il prit alors les devants et précipita le vaisseau vers une chute sans fin.
Toujours en manque d’air, le pilote commençait à voir flou et perdait petit à petit l’esprit.
« Ma lame transpercera à nouveau mes opposants et éclairera mes partisans. »
Vers le bas, une autre lueur rouge apparut. Un immense cristal se tenait là, brillant et reflétant une mort imminente. En son centre, un point noir commençait à s’élargir et à l’engloutir. Très vite, plus aucune lumière n’éclaira le pilote, qui ouvrit les yeux.
Dans sa cage, Tarca avait du mal à respirer correctement, il voulut se relever mais se cogna sur les barreaux du haut, le ramenant à la dure réalité.
Il se trouvait toujours sur le navire, mais contrairement au moment où il s’était endormi, plus personne ne se trouvait sur le pont.
« J’ai fait un sale rêve, dit-il en tournant vers la cage du Nagai. »
Mais il ne la vit pas. Il baissa les yeux et constata qu’elle était posée sur le pont et surtout, qu’elle était ouverte... Tout de suite, il se dit que la chasseur de prime n’avait pas pu l’ouvrir, il en déduisit que soit, on l’avait aidé à se libérer, soit il avait des problèmes, cela ne l’étonnerait pas tellement il attirait les problèmes.
Vérifiant que personne ne l’espionnait, il approcha ses mains de la serrure et fit usage de la Force pour tenter de se libérer.
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« Que voulez-vous que je vous dise si je n’ai rien à dire ?! lança le Nagai.
- Silence ! s’exclama la salamandre en l’électrocutant de nouveau. »
Ils ne devaient pas trop l’abimer, c’est pourquoi ils retenaient leurs coups. Mais là encore, comme avec Tarca dans la navette Theta, le chasseur de prime ne savait pas vraiment pourquoi il se faisait frapper.
« Tu ne parleras plus jamais à la fille du capitaine ! Reste loin d’elle ! »
Retrouvant lentement la parole, la victime marmonna :
« Moi je ne peux aller nulle part, c’est à elle de rester loin arrrgh ! »
Un autre coup de jus lui fit une énorme douleur dans tout son corps. Il savait à présent le pourquoi de la chose, mais savait pertinemment qu’il allait encore subir de grosses brutalités.
Au-dessus de lui, un des pirates leva un bâton de bois afin de le frapper mais son geste fut interrompu et le pirate fut éjecté dans le vide spatial. Glacé et mort sur le coup, son corps fut fixé par ses compères. Les quatre individus en contrebas levèrent les yeux et virent Tarca, un sabre à la main.
« C’est assez déloyale comme bagarre, dit-il.
- Comment tu es sorti de ta cage ?! s’exclama le second du capitaine en bondissant sur le pont. Tu oses nous menacer.
- Défier serait le mot juste, déclara Tarca, plus ou moins en forme suite à son somme. »
Les deux autres pirates bondirent également et là, le Nagai qui se hissa difficilement sur la figure de proue, se cramponnant fermement à une corde, assista à un combat dantesque qui confirma assez sa théorie.
C’est vraiment un Jedi !Tarca fit face d’une manière héroïque aux trois individus, sautant, esquivant, attaquant et faisant preuve d’une grande adresse.
« Sale petit morveux !
- Arrête de bouger ! »
Les pirates n’arrivaient pas à contenir ce prisonnier survolté.
Il ne cherchait pas à blesser, mais à provoquer. Il les fouettait avec son sabre - qu’il avait trouver sur un tonneau - ce qui les rendait fous.
Tarca vit alors sa sacoche, attachée à la ceinture d’un de ses adversaires. Il essaya de s’en approcher et de l’attraper, mais étant trop concentré là-dessus, il finit par être attrapé par le personnage à trois yeux qui le saisit d’une main.
« Maintenant on va voir qui va rire !
- La leçon est terminée, fit Tarca en soufflant, allez les gars, direction les vestiaires.
- Tu vas voir petit insolent ! »
Il allait le frapper de l’autre main quand une voix grave familière s’éleva :
« Ça suffit ! »
Tous se retournèrent et virent le capitaine Hawk, Mady et une dizaine d’autres pirates qui les fixaient. Sans attendre, Tarca lâcha son sabre et effaça son sourire moqueur, regrettant presque son acte héroïque. Il tourna la tête comme il le pouvait et vit le Nagai, qui lui fit un signe de tête en guise de remerciement.
« Que se passe-t-il ici ?! hurla Hawk, la tête endormi.
- Celui-là à parler à votre fille mon capitaine ! dit son second en montrant le Nagai, et celui-là est sorti de sa cage et nous a menacé ! Et Titro a été tué, il voltige dans l’espace !
- Lâche-le ! »
Tarca fut libéré et tomba lourdement au sol. Un pirate fit monter le Nagai et le jeta à ses côtés. Hawk s’approcha de son second et dit :
« Je t’ai ordonné de surveiller ma fille ! Pas de t’en prendre à ses deux là !
- Je pensais lui appr...
- Ne pense plus ! Exécute mes ordres ! »
Son regard fut accroché par la sacoche de Tarca que le pirate avait à sa ceinture.
« C’est quoi ça ? Depuis quand tu as ce genre de truc toi ?!
- Je l’ai confisqué au prisonnier lors de l’abordage mon capitaine. »
Ce dernier la lui arracha et l’examina. Il fonça ensuite vers les prisonniers, à genoux.
« Vous deux ! Vous osez abuser de mon hospitalité ! Sachez que j’ai déjà été assez clément en ne vous balançant pas comme ce Stormtrooper ! »
Il lança la sacoche dans le vide intersidéral.
« Non ! cria Tarca en bondissant sur ses pieds et se penchant à la rambarde. »
Devant lui, à seulement quelques mètres, il vit la seule choses à laquelle il tenait flotter dans l’espace.
Les Contes de Caeli...Il soupira et cogna sa tête contre un des canons. Sur le coup, il oublia ses récents tracas et ne vit même pas arriver Hawk par derrière, qui le renvoya au sol.
« Oh désolé, j’ai détruit une chose qui t’importait ! Si tu ne veux pas la rejoindre, je te conseille de rester dans ta cage et surtout, dis-moi comment tu en es sorti ?!! »
Droit dans les yeux, plein de colère, Tarca répondit :
« J’ai de multiples talents, prenez garde à ne pas vous retrouvez seul avec moi... »
Hawk grimaça et eut une immense envie de le lancer sur le champ, mais il devait le vendre car il avait besoin d’argent. Il le frappa au ventre, mais Tarca, sous l’effet de la colère, ne bougea pas et ne cligna même pas les yeux.
« Remettez-les-moi dans leurs cages. Et je veux que quelqu’un monte constamment la garde, ordonna-t-il avant de regarder intensément Tarca dans les yeux, profitez bien du voyage. »
Tarca fut trainé vers sa cage, suivi de près par le Nagai qui vit Mady, visiblement navré car tout cela était survenu à cause de leur échange... Les deux prisonniers furent jetés viollement dans les cages et tout de suite, elles furent hissées, mais plus haut qu’avant.
Un Aleena se posta en-dessous d’eux, armés et autorisé à tirer en cas de tentative d’évasion.
Meurtri par les coups et les électrochocs, le Nagai ne bougeait pas. La tête posée contre les barreaux, il se reposait car cette épreuve avait été très difficile, malgré ses qualités de chasseur de prime.
« Hey ! fit Tarca, ça va aller ? »
Il n’eut qu’un gémissement en retour avec un léger geste de la main.
« Je vais te laisser, je pense que t’en as assez bavé... »
Dans la foulée, il pensa à une chose. Se devant de le dire clairement afin d’arrêter de petit jeu, il déclara :
« Je pense que tu l’as remarqué, que je...
- Que tu es un Jedi ? Oui. Tu m’as bien fait tourner en bourrique, même si ça semblait évident.
- En fait je ne suis pas un Jedi. Je ne suis que Padawan, un apprenti.
- Eh bien, tu te débrouilles pas mal.
- Le maniement au sabre est mon point fort donc je l’utilise toujours pour me sortir de situation comme ça. Je dois avouer que ça m’a bien aider au Temple... »
Le Nagai laissa planer un silence gênant, car il avait à présent des remords.
« Je suis navré... Quand on pense servir une bonne cause et qu’on se rend compte de notre erreur, comme moi en ce moment, c’est plus gênant que tu ne l’imagines... Mais j’avais mes raisons, et au fond, je les ai toujours. Tu es quelqu’un de bien je pense, mais ma colère restera éternelle... »
Tarca ne voulut pas comprendre, pas sur le coup, puis il prit sa tête entre ses mains. S’il avait tout bien comprit, la jeune femme avait parlé au Nagai, ce qui avait fait régir ces quatre malfrats d’une manière aussi brutale. Il essayait donc de se dire que son intervention était utile, il voulait qu’elle soit utile, mais avait peur que cela ne les précipite plus rapidement à leur perte... Son côté Jedi l’avait poussé à le sortir de là, même s’il ne l’appréciait pas forcément. Quelque chose lui disait que ce Nagai avait une force spéciale en lui, qu’il avait un grand rôle à jouer dans cette histoire, dans sa quête.
La vision de sa sacoche dérivant dans l’espace lui revint. Il venait de perdre le seul support pouvant le mener à cet objet dont parlait Caeli. Heureusement, il avait plus ou moins l’intégralité des textes dans sa mémoire, il espérait cependant qu’il n’avait rien loupé d’important.
Il sentit le Nagai bouger et gémir.
« Heysu, dit ce dernier, je m’appelle Heysu. »
Ce moment de confiance fit sourire Tarca, qui lui répondit :
« Enchanté Heysu. »
Le calme étant revenu sur le pont, ils purent vider leurs têtes de cette mésaventure. Le Freed se remit lentement en marche, direction Dromund Kaas.
Voili voilou, on prend une tout autre direction dans cette aventure, avec bientôt des chapitres qui vont vous ravire (je l'espère
).
Chapitre 12 samedi après-midi je pense.