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[En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 13

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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 18 Déc 2012 - 17:06   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Hmmm, là, j'ai trouvé que le duel devenait lassant, à la longue... Particulièrement le passage "je suis KO mais je pense à Alancia ça me sauve", c'est un cliché, bon, pourquoi pas à la rigueur, je l'ai déjà employé moi-même, mais j'ai trouvé que tu y recourais pour pas grand chose ici, d'autant que le héros parait encore étonnamment valide après...

Ah ? Cela m'intéresse de voir comment les personnages sont perçus. Pourquoi te fait-elle pitié ? Son style d'attaque mono-neuronal ? :x


Non, j'ai eu mal pour elle quand elle s'est fait couper un lekku :/

Valem s’en voulu


Voulut, enfin je crois.

elle pourrait… y arriver… dans l’état dans laquelle… elle est !


Lequel, petite confusion^^

Valem atterri lourdement


Atterrit.

Je vais te couper morceaux par morceaux.


C'est un à la fois, a priori, donc morceau par morceau^^

crois moi !


On oublie pas le tiret, crois-moi.

tout comme son attaque quand elle se le reçu de plein fouet.


Reçut... Décidément, tu as un problème avec les "t" à la troisième personne^^

mais quelque-chose


Ben là, c'est le contraire, je ne vois pas ce que le trait d'union vient faire là :perplexe:

Une fois péniblement arrivé au niveau de la Sith, il voulu


Voulut !

Et, devant un adversaire


Pourquoi pas une ?

et son corps bougea de lui même


Lui-même.

elle voulu donner un coup de sabre laser de son bras droit.


Voulut !

- Fait ton œuvre, je suis prête.


Fais, elle lui parle directement, ça ne peut donc pas être de la troisième personne.

Cela signifie qu’à l’origine elle devait me tuer ?!


Euh, bon, là, c'est relatif, mais il faut savoir qu'en principe, les "?!", ça n'existe pas en français, c'est une invention des auteurs de bandes dessinées :neutre:

Quelque-chose m’échappe


Tiret inutile.
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Messagepar Hiivsha » Mar 18 Déc 2012 - 22:39   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Chapitre VI

Félicitations, il y a un réel effort de correction de ta part :jap: et aussi une amélioration dans l'écriture en général.
Par contre, les combats dans SW ne sont pas mes passages préférés, d'où les remarques qui vont suivre mais qui s'adressent autant à toi qu'à tous les auteurs SW que je lis ici, moi y compris. :wink:


J'avoue que j'ai du mal moi-même avec la description des combats au sabre laser… parce que ça me fait toujours sourire le trop plein de précisions : [i] "sa lame fut repoussée de quelques centimètres, l’empêchant de contre-attaquer pendant une demi-seconde. ", "le nouveau coup de taille visa les genoux du Padawan en venant de la gauche ", "se fit frapper dans le bas du dos par un morceau de métal d’une dizaine de centimètres de long ", "Il ramena vivement son sabre sur sa gauche ", "manche vers le haut et lame vers le bas"… (ben oui forcément), "Ce ne fut qu’au bout de six autres assauts – quatre de taille et deux d’estoc (petit inventaire à la Prévert) :) qui manquèrent de peu la poitrine et la tête de Valem - que la Twi’lek se désengagea", "sept échanges et deux esquives in extrémis plus tard", "Valem esquiva un morceau de métal destiné à sa tempe" (pas à la joue !), "avant d’atterrir violemment sur le sol cinq mètres plus loin ", "un mouvement de sabre descendant destiné à trancher la sith de son cou jusqu’à son flanc gauche ", "un clou visant son œil droit", "sur un amas de caisses cinq mètres plus loin"…

Les bonnes descriptions d'action sont sans doute plus difficiles à écrire que la description d'un paysage nostalgique. C'est d'ailleurs pour cela, que ce ne sont pas mes scènes préférées dans les livres, notamment dans ceux de SW. Une bonne scène d'action ne se contente pas de décrire un combat - sinon on s'ennuie - mais elle "conte" ce qui se passe dans la tête des combattant, ce qu'ils ressentent et pourquoi il font les choses, leurs doutes, leurs craintes... La description, de taille, d'estoc, de droite, de gauche, de dix centimètres, fort, pas fort, etc… j'ai envie de dire qu'on s'en balance un peu. ;) Et attention, le style passif est ennuyeux et nuit à l'action contrairement au style direct.

L'énumération des styles de combats dans SW m'amuse toujours… heureusement qu'on les a inventés.

Juste quelques dernières corrections : :wink:

le Twi’lek criait => la
si elle se battait comme cela de nature => naturellement
avec des pichenettes de Force => oh, c'est trop mimi :)
même s’ils avaient été aisément paré par la Twi’lek => parés
à lui sauter une fois de plus dessus => c'est ça que j'appelle de l'oral Mitth ;) … à l'écrit je verrais mieux "à lui sauter dessus, une fois de plus"
aucun point d’appuis => appui
jeta un bref regard autour de lui et vu en effet le morceau => vit
Bien fait pour elle tiens ! => tient (ça fait un peu "petit enfant")
des trucs qui pendent à vos oreilles => je crois que ça part du crâne
Valem n’eu pas le temps => eut
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Messagepar Hiivsha » Mar 18 Déc 2012 - 23:46   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Chapitre VII

Je ne reviens pas sur le fait que les combats ne sont pas ma tasse de thé dans SW...
Quelques corrections à apporter : :wink:

que les articulations de ses mains en étaient blanchies. => en étaient blanches
au moment précis ou => où
l’odeur acre => âcre
de cheveux brulés => brûlés
qu'au moment où il la paraît => parait (verbe parer et pas paraître)
Le Padawan eu juste le temps => eut
Relèves toi ! => Relève-toi
Il eu juste le temps de recracher => eut
La Sith n’y prit même pas attention => on dit "faire attention" ou "prendre garde"
et arrêta sa litanie tout comme son attaque => euh… tu veux dire quoi par litanie ? Une litanie c'est une prière ou une énumération longue et monotone de quelque chose… elle énumère des truc à voix haute tout en combattant ?
de prendre un peu de distance du sabre => "de prendre un peu de distance par rapport au sabre" ou "de se mettre un peu à distance du sabre"
se retourna et réduit la pièce de métal à néant => réduisit
de deux coups de sabres laser enchainés => sabre (il me semble qu'elle n'en a qu'un ?)
s’y engouffra en ne fit plus qu’un avec ce mot => faisant ?
jusqu’à le faire remplir tout l’espace qui l’entourait => lui faire remplir
une marrée bien trop forte => on se marre fort en effet, mais c'est la "marée" qui est forte
sine qua none => sine qua non
le sol poussiéreux empli de millier de vies microscopiques => milliers
le gros des débris la percutèrent violement et la firent tomber au sol => si on considère "le gros" comme sujet, c'est "le gros des débris la percuta violemment et la fit tomber au sol"
sa cuisse gauche le brulait => brûlait
son haut le cœur => haut-le-cœur
Saches juste => sache
des tirs de blasters raisonner => résonner
l’avantage stratégique que consistait la position surélevée du tireur ? => non le verbe est mal employé ici. "Consister" est un verbe intransitif : consister dans, en, à… Utilise plutôt "que représentait"
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Messagepar Vaxude » Mer 19 Déc 2012 - 12:48   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Hum hum hum. Du bon comme du moins bon cette fois-ci. :transpire:

Prenons les choses dans l'ordre :

Hmmm, là, j'ai trouvé que le duel devenait lassant, à la longue... Particulièrement le passage "je suis KO mais je pense à Alancia ça me sauve", c'est un cliché, bon, pourquoi pas à la rigueur, je l'ai déjà employé moi-même, mais j'ai trouvé que tu y recourais pour pas grand chose ici, d'autant que le héros parait encore étonnamment valide après...

Je vois ce que tu veux dire. En y repensant, je pense m'être laissé emporter dans ma correction/réécriture du chapitre. "Le mieux est l'ennemi du bien" comme on dit :siffle:
Au final, j'aurait pu/dû laisser le genre de cliché "Alancia on my mind" pour plus tard. J'ai donc enlevé ledit passage et cela simplifie même la lecture je trouve. Merci du conseil ;)

Décidément, tu as un problème avec les "t" à la troisième personne^^

Apparemment un GROS problème. Affaire à suivre :perplexe:

Euh, bon, là, c'est relatif, mais il faut savoir qu'en principe, les "?!", ça n'existe pas en français, c'est une invention des auteurs de bandes dessinées :neutre:

Ah ? Je me coucherais un peu moins bête ce soir :)

Félicitations, il y a un réel effort de correction de ta part :jap: et aussi une amélioration dans l'écriture en général.

Ça, c'est grâce à vos conseils avisés ;)

J'avoue que j'ai du mal moi-même avec la description des combats au sabre laser… parce que ça me fait toujours sourire le trop plein de précisions

Hum. Je comprends. En fait, je pense que ce style très descriptif des combats vient du fait que je suis en pleine relecture des 9 tomes de Legacy of the Force, qui l'emploient abondamment.
J'ai fait quelques corrections légères histoire de rendre le combat moins "chirurgical", mais l'aspect desctiptif reste quand même prédominant. Chacun ses préférences :)

avec des pichenettes de Force => oh, c'est trop mimi

Ah. Vu sous cet angle :transpire: Remplacé par "chiquenaudes", cela sonne un peu moins enfantin.

Bien fait pour elle tiens ! => tient (ça fait un peu "petit enfant")

Correction effectuée, mais phrase gardée : le coté petit enfant revanchard de Valem est voulu.

euh… tu veux dire quoi par litanie ? Une litanie c'est une prière ou une énumération longue et monotone de quelque chose… elle énumère des truc à voix haute tout en combattant ?

Et bien en fait oui : "La Twi’lek ne se contentait maintenant plus de crier à chacune de ses attaques : elle hurlait tout le temps. Elle avait abandonné le basic au profit d’un langage incompréhensible, et Valem se douta que cela était du Twi’lek."
Une "litanie criée", cela existe ? :whistle:

une marrée bien trop forte => on se marre fort en effet, mais c'est la "marée" qui est forte

Ha. Cela m'a fait rire quand je m'en suis rendu compte :transpire:

Tout cela pour dire que je me rend compte que j'ai encore du chemin à parcourir avant de pondre des chapitres parfaits, mais je pense aller dans la bonne direction. Je vais prendre un peu plus de temps pour remanier mes chapitres déjà écrits, et encore plus pour écrire les nouveaux. J'ai envie de faire ça bien :jap:
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
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Messagepar Hiivsha » Mer 19 Déc 2012 - 15:44   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Vaxude a écrit:Et bien en fait oui : "La Twi’lek ne se contentait maintenant plus de crier à chacune de ses attaques : elle hurlait tout le temps. Elle avait abandonné le basic au profit d’un langage incompréhensible, et Valem se douta que cela était du Twi’lek."
Une "litanie criée", cela existe ?


Oui, en effet, mais c'était au chapitre précédent... je l'avais perdu de vue.

Peut-être rafraîchir la mémoire en disant : " cette sorte de litanie qu'elle criait depuis un moment" ou "les espèces d'incantations qu'elle proférait depuis un moment"
... mais, ok, j'ai compris à quoi tu faisais allusion. ;)
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Messagepar Dark Sheep » Jeu 20 Déc 2012 - 16:18   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Avant j'avais du retard, mais ça c'était avant...
:transpire:

Bon, me voici donc à jour sur ta fiction. Après une course poursuite dans les rues de Bespin entre une coureuse d'élite et un motard jedi tu nous livres un duel au sabre laser dans un hangar entre Valem et une twi'lek rageuse :)
C'est intéressant d'avoir les pensées de ton jedi en difficulté.
Autre chose intéressante : la révélation finale de la "sith" ! Alancia semble avoir intégré un ordre sith, que ce soit pour l'infiltrer ou par convictions. On dirait bien que Valem n'en est qu'au début de ses aventures !
J'ai bien envie d'en apprendre plus au sujet de ce groupe au ordres du mystérieux maître Zaar :sournois:

Au niveau écriture, si je peux me permettre je te conseillerais de faire attention aux répétions. Je te donne un exemple concret : dans le combat Valem affronte une sith. Dans ce genre de situation il faut essayer de substituer d'autres mots à "la sith".
J'étais dans une situation similaire sur mon roman, je te propose : "l'assassin", "l'adepte du côté obscur", "son adversaire", "la furie", "la guerrière twi'lek", "la bretteuse", etc... ainsi que des mélanges tels que "la furie twi'lek" :lol:
Il faut aussi rester attentif aux répétitions de verbes etc... à l'auteur de se triturer l'esprit afin d'employer le plus de synonymes possible au final :whistle:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
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Messagepar Vaxude » Sam 22 Déc 2012 - 14:22   Sujet: lancia

J'essaie de me diversifier au plus en qui concerne les doublons. Mais c'est pas si facile :neutre:

Sinon, je fais une petite pause dans mon écriture pour essayer de sortir une petite illustrations des personnages. Je maîtrise pas totalement illustrator ni photoshop, mais j'arrive à avoir des résultats décents :)
Je me base sur des illustations que je trouve sur internet, et je les remanie un peu :P

Donc pour le moment, j'ai un début de Valem :

Image

http://tinypic.com/r/jt85tc/6

Une fois fini, cela sera au tour de Zaar et d'Alancia.
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Messagepar Den » Sam 22 Déc 2012 - 16:53   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Oh là là! J'ai pris un retard monstre ici! :transpire:

Bon, en attendant que je trouve le temps de rattraper mon retard, je vais te donner mon avis sur le dessin. Je m'attarderai surtout sur le visage. Il est plutôt cool ton personnage. J'aime bien son regard. Le nez aussi est très bien fait. En fait, le visage me plait bien. Il correspond à l'image que je me faisais du personnage.

Allez! Bonne continuation! :)
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Vaxude » Jeu 27 Déc 2012 - 20:57   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Me revoilà avec le de dessin finalisé. C'est pas du grand art et les traits sont tremblotants, mais j'en suis plutôt content :)
Il reflète assez bien la vision que je me fais de Valem, et c'est tout ce que je lui demande :idea:

Image

Maintenant, retour à l'écriture/la correction ! Je pense poster la suite (le chapitre suivant quoi) enfin de semaine.
Allez, bonne soirée ;)
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Messagepar Hiivsha » Jeu 27 Déc 2012 - 22:22   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

C'est en tout cas beaucoup mieux que je ne saurais en faire. :jap:
et c'est évidemment intéressant de voir comme tu te représente ton héros... l'écriture permet en effet une grande marge d'appréciation sur la représentation physique qu'on se fait des personnages d'un livre.
Comme quoi, je ne l'avais pas vu comme ça au départ... il me fait penser à quelqu'un... mais le diable m'emporte, je ne parviens pas à me rappeler qui ! :wink:
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Messagepar Vaxude » Dim 30 Déc 2012 - 18:05   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Cela m'a pris un peu plus de temps que prévu, mais voilà le 8ème chapitre. Et comme dans tout roman SW, de nouveaux personnages entrent dans la danse ! :sournois:

Bonne lecture ;)


CHAPITRE HUIT


L’adrénaline et les endorphines que le combat avait provoquées étaient maintenant complètement parties et les blessures de Valem le martyrisaient de plus en plus, l’empêchant de réfléchir efficacement. Des sirènes retentissaient au loin et leur bruit s’intensifiait à mesure que les véhicules, appartenant sûrement à la police de Bespin, approchaient. Valem se trouvait dans un hangar totalement dévasté et avait un cadavre sur les bras : il allait devoir s’expliquer. Il essaya de se détendre et de faire le vide autour de lui pour envelopper ses blessures de Force et en anesthésier la douleur, mais même en temps normal la méditation Jedi n’était pas son fort : il ne parvint qu’à maintenir la douleur à un niveau à peine tolérable.

Il se tourna lentement vers la porte quand cette dernière retomba sur le sol, encore fumante, après que les « pouf » caractéristiques de petites charges de détonite se soient fait entendre. Cinq hommes habillés en tenue bleue entrèrent, fusils blasters sortis, et le mirent tous en joue à l’unisson. Le Padawan lâcha son oreille ensanglantée et leva les mains en signe d’apaisement en se dirigeant vers eux. Ils baissèrent un peu leurs armes en voyant dans quel état il se trouvait – ses habits étaient maculés de poussière, de sueur et de sang – mais se jetèrent des regards nerveux et le remirent en joue en apercevant le corps sans vie de la Twi'lek et le sabre laser qui pendait à la ceinture du Padawan. Valem voulut s’en séparer pour faire acte de bonne foi, mais les policiers se mirent tous à lui crier dessus en même temps quand il approcha la main un peu trop rapidement de la poignée de son arme. Valem n’était plus en état de comprendre les ordres qu’ils lui donnaient, les invectives se contentant de lui vriller douloureusement les oreilles, et ralentit juste son geste en espérant que cela les apaiserait. Même sans l’aide de la Force, Valem voyait que les policiers étaient très tendus et que leurs doigts tremblaient sur leur détente. Mais aucun policier ne tira quand il atteignit son sabre, ni quand il le posa tout aussi lentement sur le sol. Une fois relevé, deux policiers vinrent l’encadrer et lui tenir solidement les bras tandis que deux autres le gardaient toujours dans leur ligne de mire. Le dernier, un homme musclé et au visage taillé à la serpe, posa quelques secondes son regard sur le cadavre de la Twi’lek, puis vint s’ancrer devant Valem en approchant son visage de celui du Padawan. Leur supérieur sûrement.

- Que s’est-il passé ici ? Expliquez-vous.

Même d’une seule oreille, Valem l’entendait distinctement tellement il était proche. Sa voix était dure et son haleine aussi désagréable que le ton qu’il prenait.

- Selon ce que vous direz, nous serons peut-être amenés à vous inculper pour meurtre.

Un de ceux qui le tenaient en joue prit timidement la parole.

- C’est un Jedi, Capitaine. Il a sûrement dû…
- Il pourrait s’agir d’un Jedi, le coupa le Capitaine sans détacher son regard de celui de Valem. Tout ce qu'on sait, c'est qu'on a deux cadavres ce soir et une seule personne pour les relier. Alors, Jedi ou non, je vous conseille de parler, monsieur.

S’il voulait pouvoir repartir de Bespin, Valem allait vraiment devoir s’expliquer. Et de manière convaincante. Mais la bouche de Valem refusait de lui obéir: elle était desséchée et le seul son qui en ressortait était sa propre respiration sifflante. Il était finalement content que ces deux policiers lui tiennent les bras, car ils l’aidaient en fait à rester debout. Cela ne fut qu’en se faisant violence qu’il réussit à sortir péniblement quelques mots.

- Je suis… Jed… Appeler… Maître Skywalker.

Il y eut un long silence, puis comprenant qu’il ne tirerait rien de plus de Valem, le Capitaine fit un petit geste de la main et se retira du chemin pour fermer la marche tandis que les policiers emmenaient le Padawan dehors.

Il faisait maintenant nuit, mais la rue restait éclairée par de beaux lampadaires desquels une lumière cristalline et uniforme s’échappait. Deux speeders et une navette Lambda étaient posés devant le hangar, tous trois aux couleurs bleu et or de la police de Bespin. D’autres policiers maintenaient un petit attroupement de noctambules et de curieux à l’écart pendant que Valem se faisait escorter vers la navette. A peine avait-il fait quelques mètres dehors qu'il sentit un puissant sentiment de haine et de menace mêlées dirigé à son encontre. Il tourna la tête vers les quelques passants venus voir pourquoi la police était là, mais il n’arriva pas à savoir précisément de qui ces sentiments émanaient. Il parcourut donc les mètres qui le séparaient de la navette de police qui venait de se garer devant lui puis y monta sans pour autant baisser sa garde. Il quitta finalement les lieux au moment même où un Zabrak furieux arrivait en criant : il parlait de vol, de honte et d’attaque, tout en désignant successivement un moto-speeder rouge mal garé et Valem. Ce dernier n’y prêta pas grande attention et cessa d’être sur le qui-vive, se concentrant sur le contrôle de sa douleur. Il s’expliquerait aussi plus tard pour ça.

L'adrénaline s'étant totalement estompée, le corps de Valem jugea préférable qu'il sombre dans l'inconscience. Le Padawan la laissa venir et la douleur disparut.


* * *



Gilam Evvis regarda la navette et son escorte s’éloigner jusqu’à ce qu’ils sortent de son champ de vision en tournant à un carrefour. Il reporta ensuite son attention sur le cadavre de la Twi’lek qui était emmené dans un second speeder et se racla bruyamment sa gorge. Même si elle avait été désignée comme son maître, il ne l'avait jamais appréciée. Elle n’avait vraiment pas mérité l’honneur que lui avait fait le Maître Zaar en lui donnant un sabre laser. Ce dernier l'avait recueillie alors qu'elle n'était qu'une esclave et l'avait entraînée pour la transformer en une véritable guerrière. Mais au final, la vanité de la Twi'lek s'était révélée bien trop grande : elle se pensait invincible. Or, personne ne l'est. Sa vraie place était donc bel et bien là, dans les méandres éternels de la mort, et Gilam se félicita intérieurement d’être celui qui l’y avait envoyée.

Au revoir, maître Knel’tu’la.

Il promena ensuite son regard sur la scène de la bataille par l'ouverture du hangar et se la remémora. Du haut de son perchoir, il avait assisté à tout l’engagement et l’avait même apprécié. Le Jedi avait fait preuve d’un certain panache pour retourner le style de combat de Knel’tu’la contre elle. Et Gilam avait dû réprimer l’envie de rentrer lui-même dans la rixe pour en découdre, et ce à plusieurs reprises en dépit du fait qu'il n'avait pour arme qu'un bâton électrique et un fusil blaster de précision. Mais les ordres étaient les ordres et sa mission consistait juste à venir chercher Knel’tu’la, pas à l’aider en quoi que ce soit. Elle pouvait bien se défendre toute seule. Et quand il avait finalement tiré sur les deux protagonistes, il avait pu voir la rapidité de réaction du Jedi blessé et il s’était prestement retiré, sa présence en ces lieux n’ayant alors plus raison d’être. Et puis, le Jedi pouvait encore lui être utile : quand son Maître apprendrait la mort de Knel'tu'La, il serait furieux. Même si la mission d'origine – tuer un témoin gênant – était une réussite, la perte d'un apprenti et d'un sabre laser rendrait le Maître Zaar fou de rage, Gilam en était certain. Avoir quelqu'un sur qui rediriger sa colère était donc préférable.

Salvateur même.

En y repensant, il ne comprenait pas pourquoi le Jedi ne l'avait pas repéré quand il s’était mêlé aux passants il y avait deux minutes à peine de cela. Il était vrai qu'un jeune homme d’une vingtaine d’années de taille moyenne, aux cheveux bruns mi-longs et habillé d'une cape de voyage sombre, somme toute commune, était plutôt passe-partout. Mais il avait tellement laissé transparaître son envie d’en découdre qu’il avait senti le Jedi se concentrer sur lui au travers de la Force. Il s’était alors préparé à l’inévitable combat, mais il n’avait pas eu lieu. En effet, un Zabrak fou furieux avait débarqué en vociférant des injures à l’encontre du Jedi et ce dernier avait relâché son attention envers lui.

Dommage. J’aurais apprécié pouvoir le battre à mort à la vue de tous. Mais cela n’est que partie remise de toute façon. Je le sens dans la Force.

Gilam remit la capuche de sa cape de voyage sur sa tête et sortit de la foule pour se diriger vers un hangar situé plus d’une centaine de niveaux en dessous de la surface de la station, dans les niveaux peu fréquentables de Port Town. Son fusil blaster allait bientôt être découvert et il se devait de retourner auprès du Maître et de l’informer de l’échec de Knel’tu’la. Cela n’allait vraiment pas être un bon moment à passer, mais il le fallait. Et avec un peu de chance, Zaar le chargerait de laver l’honneur de la Twi’lek et de tuer le Jedi. Oui, il allait sûrement demander sa mort. Et quand Gilam réussirait là où son maître Knel'tu'la avait échoué, Zaar le prendrait officiellement sous son aile et lui donnerait la puissance dont il avait désespérément besoin. Il l'avait promis...

Le Sith arriva au hangar et y entra silencieusement. Il se mit aux commandes du vaisseau à la peinture noire écaillée qui l’y attendait et envoya une demande de sortie au spatioport. Le cargo corellien de modèle YT-2000 ressemblait à son prédécesseur le YT-1300, dont le plus illustre modèle était sans conteste le Faucon Millenium de Han Solo, à l’exception notable que le cockpit était situé au centre de l’appareil et non sur le côté. De plus, l’armement de ce modèle plus récent était bien plus conséquent, l’appareil étant par exemple doté d’un canon ionique. Gilam se félicita intérieurement d’avoir « convaincu » les pirates qui avaient eu la malchance de l'aborder de lui céder ce petit bijou de technologie contre son vieux cargo léger de type Nesst, bien moins intéressant car non-armé. Il était en train de se rappeler le grisant sentiment de puissance qui s’était emparé de lui quand il avait tué un à un les malheureux bandits lorsque le contrôle lui donna son autorisation de sortie de Bespin. Sans s'en rendre vraiment compte, il s'était mis à caresser délicatement son bras gauche, sur lequel plus de deux cent cinquante petites cicatrices saillaient de sa peau : une pour chaque jour éloigné d'elle.

- Contrôle à transporteur Aigle Blanc, vous pouvez partir.

Aigle blanc… Un vaisseau noir avec un apprenti Sith pour pilote étant nommé Aigle Blanc…

La situation ne manquait pas d’ironie, de par ce qui s’était passé quelques semaines plutôt à son bord, lors de sa « réquisition », mais surtout car il s’appelait en réalité le Croc d’ébène, Aigle Blanc étant juste une des nombreuses identités d’emprunt enregistrées dans le transpondeur du vaisseau. Gilam mit en route le moteur et poussa les répulseurs à fond. En moins de cinq minutes, il fut hors de portée de l’attraction de la géante gazeuse de Bespin. Il entra alors des coordonnées sur sa console centrale et les étoiles se transformèrent en traits de lumière tandis qu’il passait en hyperespace.


* * *


Reym n’en pouvait plus. Cela faisait plus d’une heure qu’il essayait de convaincre la police de Bespin que le moto-speeder devant le hangar était le sien. Mais le voleur semblait être impliqué dans un ou plusieurs meurtres, et la police refusait de toucher quoi que ce soit à la scène de crime. Et, pour ajouter au problème, les rumeurs disaient déjà que le voleur était un Jedi et qu’il avait « réquisitionné » son moto-speeder dans le but de coincer un meurtrier : cela excusait le vol avec violence de son véhicule, non ? Excédé, Reym se tourna pour la énième fois vers le policier devant lui qui était en train de parler dans son comlink, un homme d’imposante stature mais qui n’avait pas l’air de briller pour son intelligence.

- Mais c’est tout de même inadmissible ! Ce prétendu Jedi a surgi de nulle part et m’a plaqué au sol pour me voler mon moto-speeder. Et maintenant j’en ai besoin. Pour travailler.

Le policier poussa un long soupir d’exaspération avant de ranger son comlink et de lui adresser la parole d’une voix lente et fatiguée.

- Vous croyez que vous êtes le seul qui cherche à faire son travail ? Hein ? Alors pourquoi cherchez-vous à emmerder le monde ? Faites comme tout le monde : allez faire une déposition au poste de police Nord et s'il s'avère que ce véhicule est bien le vôtre, nous vous le retournerons une fois l’enquête finie. Pour l’instant, nous le gardons comme pièce à conviction.

Reym n’en revenait pas. S’il avait été un des riches touristes venant pour les casinos des niveaux supérieurs, la police lui aurait gentiment demandé l’autorisation de prendre quelques holos avant de lui rendre son moto-speeder, en lui payant même les éventuelles réparations. Mais là, rien n’y faisait.

Tout ça à cause d’un Jedi ! Oui, Skywalker nous a sorti de l’emprise de l’Empire, mais cela n’est pas une raison pour donner tous les droits aux Jedi ! Et en plus il faut que cela me tombe dessus le jour même où j’arrive sur la cité…


Reym vit alors un autre policier plus loin, qui se penchait vers des morceaux de métal ayant été apparemment expulsés jusque dans la rue par l’explosion qui avait eu dans le hangar. C’était un Zabrak à la peau d’un jaune sombre, ses cornes le définissant clairement comme étant originaire d’Iridonia. Reym se dit qu’il avait peut-être plus de chance avec quelqu’un de son espèce. Déjà que son attirail de chasseur de prime - ses deux blasters visibles accrochés à sa ceinture et sa vibrolame dans son dos - lui attirait généralement de l’antipathie, mieux valait mettre la culture de son côté et s’adresser à quelqu’un qui serait naturellement comme lui : doté d'un fort caractère ne laissant pas place à la demi-mesure. Il l’interpella en zabraki, et ce dernier se détourna rapidement de son travail pour aller voir qui le dérangeait. Avant même qu’il ne soit arrivé à son niveau, Reym reprit la parole, en basic cette fois.

- J’aimerais vous parler d’un vol dont je viens d’être la victime et dont l’auteur n’est autre que le Jedi.

Le Zabrak ne lui répondit pas et se contenta de l’observer, le détaillant de la tête aux pieds. Reym fit de même en se demandant la raison de ce silence. D’après les tatouages du policier, celui-ci aurait dû être un Zabrak communicatif, voire enjoué, mais son expression était alors sombre, presque résignée. Finalement, le policier prit la parole, d’une voix neutre qui laissait néanmoins transparaître une pointe de tristesse.

- Vous êtes de la famille de la « fine lame » Toomba Dorno ?

Reym savait qu’il lui ressemblait, en un peu plus petit cependant, mais il ne s’était pas attendu à cette question. Il ne sut que répondre et préféra retourner la question.

- Pourquoi ?

Le policier le regarda intensément avant de presque murmurer.

- Il est mort. Selon nos dernières découvertes, la Twi’lek qui était étendue dans le hangar vient de l’assassiner dans la cantina Golden Ace.

Reym mit du temps à assimiler l’information : une fois ingérée, il sentit ses pieds se dérober sous lui. Il tomba au sol et les deux policiers s’affairèrent autour de lui pour le relever.

Non… C’est impossible. Toom’ ne peut pas mourir… Non…

Il s’appelait Reym. Reym Dorno. Et Toomba était son grand frère, celui qui l’avait élevé, celui sans qui il ne serait jamais devenu qui il était à présent. Reym était devenu chasseur de prime en suivant l’exemple de son frère, l’ayant accompagné comme coéquipier pendant des années. Et maintenant qu’il avait décidé de tenter sa carrière en solo, alors qu’il revenait juste sur Bespin pour revoir son frère et lui raconter comment s’était passé sa première traque en solitaire, il était… Il était…

Reym regarda d'un air hagard les policiers qui le soutenaient à présent, ne se rendant même pas compte qu’ils l’amenaient à l’arrière d’un speeder. Ce ne fut qu’une dizaine de minutes et quatre verres de mauvais caf plus tard qu’il sortit de sa torpeur. Il demanda à ce qu’on lui explique exactement toute la situation et écouta attentivement tout ce que les policiers avaient le droit de lui communiquer. Et plus on lui parlait, plus une idée faisait son chemin dans son esprit. Finalement, il prit une décision.

Il faut que je prévienne Peter Reeco. Lui seul pourra m’aider.
Modifié en dernier par Vaxude le Mer 06 Nov 2013 - 18:06, modifié 4 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 04 Jan 2013 - 16:41   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Yep, de nouveaux personnages, en effet, c'est bien, ça permet déjà de varier les points de vue ! Je reste assez réservé sur l'Apprenti Sith pour le moment, mais le Zabrak devrait me plaire ^_^

mais même en temps normal – sans être blessé et épuisé - la méditation Jedi n’était pas son fort


La précision me paraît inutile, d'autant qu'elle casse la narration :neutre:

- Que s’est-il passé ici.


Point d'interrogation, s'il te plait^^

Même si elle avait été désigné


Désignée.

il ne l'avait jamais apprécié


Appréciée.

Ce dernier l'avait recueillit


Recueillie.

Et puis, le Jedi pouvait encore lui être utile : quand son Maître apprendra la mort de Knel'tu'La, il serait furieux.


Apprendrait, sinon c'est que le personnage s'exprime depuis le présent, ce qui n'est pas le cas depuis le début du récit, et ce serait alors "sera furieux".

Même si le physique de Gilam (un jeune homme d’une vingtaine d’années, de taille moyenne et aux cheveux brun mi-longs) et sa tenue (une cape de voyage sombre) étaient passe-partout


Euh, ouais, là, les parenthèses font office de solution de facilité, ce n'est pas beau :o

Faucon Millénium


Millenium^^

quand il avait tué un à un les malheureux bandits quand le contrôle


Deux "quand" dans la même phrase, autant remplacer l'un des deux par un "lorsque" ;)

Et en plus il faut que cela m’arrive le jour même où j’arrive sur la cité…


Pareil, les deux "arrive", c'est pas top et facilement remplaçable :neutre:

voir enjoué


Dans ce sens-là, c'est "voire".
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Messagepar Vaxude » Ven 04 Jan 2013 - 17:23   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Point d'interrogation, s'il te plait^^

Oui Monsieur :D

Merci pour ces corrections.

Et ouaip, ces deux personnages devraient chacun apporter un nouvel éclairage sur cette sombre affaire. :jap:
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Messagepar Hiivsha » Dim 06 Jan 2013 - 15:06   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Vaxude a écrit:leurs doigts tremblaient sur leur gâchette


Il s'agit ici malheureusement d'une erreur bien trop répandue : l'emploi du mot "gâchette" au lieu de "détente". La gâchette se trouve à l'intérieur de l'arme. On pose le doigt sur la détente.

gâchette n. f. 1. TECH Arrêt de pêne d’une serrure.
2. Pièce du mécanisme d’une arme à feu, maintenant le percuteur ou le chien par l’intermédiaire d’un ressort, et actionnée par la détente. ­ Cour. Abusiv. Détente. Appuyer sur la gâchette.

Vaxude a écrit:en ne détachant pas son regard de celui de Valem


ouch… "sans détacher son regard" serait plus cool ;)

Vaxude a écrit:Tout ce que l’on sait, c’est que l’on a deux cadavres cette soirée, et une seule personne que l’on peut relier aux deux


comme ici c'est un dialogue, et que le capitaine n'est peut-être pas censé appartenir à l'Académie des Lettres de Coruscant, tu peux écrire : "Tout ce qu'on sait, c'est qu'on a deux cadavres ce soir et une seule personne pour les relier…" (changer la fin pour éviter encore un "on" et répéter "deux")

Vaxude a écrit:et seul le seul son qui en ressortait


et le seul son

Vaxude a écrit:comprenant qu’il ne tirerait rien de plus Valem,


de plus de Valem

Vaxude a écrit:Il tourna la tête vers les quelques passants étant venus voir


pourquoi ce vilain "étant" ? On peut l'enlever, ce sera plus joli.

Vaxude a écrit:en criant:il parlait de vol,


un espace avant et après le ":" s'il te plaît

Vaxude a écrit:se concentrant dans le contrôle de sa douleur


se concentrant sur

Vaxude a écrit:L'adrénaline avait maintenant totalement disparue


disparu (pas de COD ici)
Par ailleurs tu réutilises "disparut" juste après. Tu pourrais donc mettre : "l'adrénaline s'étant estompée" ou "ne faisant plus effet"…

Vaxude a écrit:Gilam se félicita intérieurement d’être celui qui l’y avait envoyé.


envoyée : il me semble qu'il parle de la Twi'lek

Vaxude a écrit:Il balaya ensuite son regard sur la scène de la bataille par l'ouverture du hangar


On balaye plutôt une scène d'un regard => "Il balaya la scène de bataille du regard depuis l'ouverture du hangar…" (ou " Il promena ensuite son regard sur la scène de la bataille par l'ouverture du hangar" si tu préfères)

Vaxude a écrit: et sa missions consistait j


mission

Vaxude a écrit: aux cheveux brun mi-longs


bruns

Vaxude a écrit: habillé d'une somme toute commune cape de voyage sombre était plutôt passe-partout, il avait tellement laissé


ouch… pas très lisible. Essaye "habillé d'une cape de voyage sombre, somme toute commune, était plutôt passe-partout. Il avait tellement laissé…" et coupe la phrase avec un point après "passe-partout" car c'est une autre idée qui commence. D'ailleurs, comme il y a opposition entre les deux phrases, tu peux articuler la seconde par "Mais".

Vaxude a écrit: Gilam se félicita intérieurement d’avoir « convaincu » les pirates qui avaient eu la malchance de l'aborder de leur céder ce petit bijou de technologie contre son vieux cargo léger de type Nesst


ou je comprends pas le sens de l'échange, ou il faut écrire "de lui céder" (à lui, Gilam)

Vaxude a écrit: son bras gauche, sur lequel plus de deux mille petites cicatrices saillaient de sa peau


heu… il a un bras à rallonge le sith ? ;)

Vaxude a écrit: de part ce qui s’était passé

indépendamment du fait que la tournure est lourde, il ne faut pas de "t" à "par"

Vaxude a écrit: en traits de lumières


lumière

Vaxude a écrit: ce véhicule est bien le votre


vôtre

Vaxude a écrit: le détaillant de la tête aux pieds du regard


je pense que "le détaillant de la tête aux pieds" suffit à comprendre que c'est évidemment avec le regard qu'il le fait.


Bon, ceci étant dit, toute cette affaire semble bien se compliquer un peu... j'irais jusqu'à ajouter : "heureusement, il était temps" ;)

A suivre donc.
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Messagepar Vaxude » Dim 06 Jan 2013 - 22:00   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Vaxude a écrit:
en criant:il parlait de vol,

un espace avant et après le ":" s'il te plaît

Oui monsieur :D

Vaxude a écrit:
Gilam se félicita intérieurement d’avoir « convaincu » les pirates qui avaient eu la malchance de l'aborder de leur céder ce petit bijou de technologie contre son vieux cargo léger de type Nesst

ou je comprends pas le sens de l'échange, ou il faut écrire "de lui céder" (à lui, Gilam)

Ah en effet, "l'échange" est plus dans ce sens :jap:

Vaxude a écrit:
son bras gauche, sur lequel plus de deux mille petites cicatrices saillaient de sa peau

heu… il a un bras à rallonge le sith ?

Humpf. C'est vrai que cela commence à faire beaucoup. Je vais compter en semaines plutôt qu'en jours, donc je vais faire le total vers les 285,71 (plus de 250 quoi).

Sinon, voici ma vision de Alancia.
Image

Allez, je retourne à l'écriture :)
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Messagepar Dark Sheep » Mer 09 Jan 2013 - 12:27   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bon ! Tu nous as offert un combat sympathique, puis tu as enchaîné sur un retour sur les derniers évènements sous deux angles différents. J'aime bien.
Ton apprenti sith a un vaisseau plutôt stylé d'après ce que j'ai compris, et j'imagine que lorsqu'il aura son sabre laser il deviendra un adversaire intéressant pour Valem :)
Le chasseur de prime frère du défunt, quant à lui, a aussi du potentiel. Et j'imagine qu'il doit moins en vouloir au padawan de lui avoir "emprunté" sa moto maintenant qu'il sait pourquoi... ou pas, selon.

J'ai hâte de découvrir comment les chemins de ces différents protagonistes vont se croiser :wink:
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Messagepar Vaxude » Mer 27 Fév 2013 - 16:04   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bonjour à toutes et à tous. La rédaction de mon mémoire de fin d'études me prend pas mal de temps (et c'est un euphémisme) donc cela fait un bail que je ne suis pas revenu en ces lieux. Mais je continu tout de même la correction/l'écriture de ma fanfic. Donc voici le chapitre 9. Comme d'habitude, tout vos feedbacks sont les bienvenus :)

Bonne lecture :wink:


CHAPITRE NEUF


Valem se réveilla en sursaut. Il venait de voir Alancia en rêve. Il n’avait à aucun moment vu son visage, mais il savait que c’était elle, il l’avait ressenti au plus profond de lui même. Celle-ci parlait sans qu’il puisse comprendre ce qu’elle disait, et avait l’air excédée. Elle criait et des larmes coulaient sur ses joues pendant qu’une ombre émergeait de nulle part pour finalement l’entourer jusqu’à la faire totalement disparaitre. Puis, deux yeux étaient sortis de cette masse noire surnaturelle et avaient fixé le Padawan, provoquant en lui une angoisse telle qu’il s’en était réveillé. Valem se sentait très mal à l’aise, le tout accompagné d’un léger mal de tête, et se demanda un long moment si ce rêve pouvait être plus que cela, une sorte de souvenir ou même une vision liée à la Force. Mais plus il essayait de se souvenir des détails du rêve, plus ce dernier lui échappait, et plus sa tête le lançait.
Sachant qu’il n’arriverait plus à se rendormir, il se leva. La petite chambre d’hôpital dans lequel il se trouvait était située en haut d’une tour de la bordure de la cité et donnait de fait sur la strate supérieure des nuages de la géante gazeuse. Il observa longtemps le petit matin se propager lentement dans les épais moutons d’eau et de gaz, leur faisant prendre des teintes allant de l’ocre au jaune pâle, et se rendit compte qu’il n’avait plus mal, ne sentant plus qu’une légère gêne quand il bougeait. Il était arrivé à l’hôpital dans un état tel qu’il avait dû passer quatre journées entières en cuve de bacta. La majeure partie de ses blessures étaient maintenant guéries, et seul son tympan demandait encore un peu de soins. Mais les médecins lui avaient assuré qu’il retrouverait une audition parfaite d’ici moins d’une semaine, et en attendant ils lui avaient donné une petite prothèse auditive qui passait inaperçue et qui palliait parfaitement le problème. En passant la main sur sa cuisse, Valem sentit le tissu du patch de bacta que l’on lui avait mis. Il le retira et constata avec joie que sa blessure ne laisserait qu’une petite trace brillante, seule témoin de l’imposante vis s’y étant enfoncée. Ses deux côtes fracturées s’étaient entièrement recalcifiées et son épaule ainsi que son genou étaient déjà remis.

Toujours aussi efficace le bacta.

Pendant son traitement, les membres de la milice de Bespin avaient suivit la demande de Valem en contactant l’académie Jedi, qui avait pu leur confirmer qu’il était bien un Jedi. Le fait d’avoir Luke Skywalker comme interlocuteur avait apparemment provoqué son petit effet et le Capitaine tête-de-serpe - comme Valem aimait l’appeler - s’était montré beaucoup moins intransigeant et cassant que lors de son entrée fracassante dans le hangar. Toujours est-il que le grand Maître de L’Ordre Jedi avait promis son entière coopération en échange de la libération provisoire de Valem. La police s’était montrée réticente, mais comme les preuves recueillies allaient dans le sens de l’alibi du Jedi, elle ne s’y était pas opposée. Valem était donc libre, mais pouvait être appelé à revenir sur Bespin pour témoigner ou comparaitre selon l’évolution de l’enquête.

Lorsqu’il était sorti de la cuve de Bacta, une journée auparavant, la première chose qu’avait demandée Valem fut de parler au Maître Jedi. Et, ayant sûrement devancé sa demande, il l’avait trouvé en train de l’attendre sur l’écran de l’intercom longue distance de l’hôpital. Même séparée de milliers d’années lumières et couverte par le grésillement de l'intercom, la voix du maître Skywalker laissait transparaitre qu’il était perturbé. Sa stature impeccablement droite, les mains croisées dans son dos, ne pouvaient cacher totalement son malaise et ses questionnements. Valem lui avait alors tout raconté, depuis le moment où il avait dû couper sa transmission avec lui jusqu'au dénouement du combat, à l’exception notable d’un détail : il n’avait rapporté le fait que la Twi’lek avait qualifié Alancia de « Favorite du Maître Zaar ». Cela perturbait déjà assez le Padawan, et même si le dire à Luke Skywalker et avoir ainsi un point de vue extérieur aurait été la meilleure chose à faire, Valem ne l’avait pas fait. Ou plus exactement, il s’était refusé à le faire. Cela impliquait trop de choses. Trop de conclusions. Trop de mauvaises conclusions.

Non. Peut-importe ce que cette Twi’Lek a dit. Elle a cherché à m’embrouiller, à me déstabiliser. Son aura, son sabre… C’était une Sith. Et les Sith ne font que mentir. Ils ne font que…

Valem fut sorti de sa réflexion par la voix de Luke Skywalker.

- Tout cela est vraiment très inquiétant, avait répondu le Maître Jedi. Trop même. D'après ce que Toomba Dorno t’avait dit, je soupçonnais l'existence d'un individu connaissant la Force et s'en servant à des fins personnelles, mais maintenant l'éclairage sur cette affaire est tout autre. Tu viens d'affronter un utilisateur de la Force ressemblant à s’y méprendre à un Sith, et la personne qui l'a tué du haut du toit devait lui être liée d’une manière ou d’une autre.

Skywalker s’était arrêté un moment de parler et Valem avait très facilement visualisé les sombres pensées qui devaient tourner dans la tête du Maître Jedi, car lui aussi en était empli. L’annonce de l’apparition de ce qui pouvait peut-être s’apparenter à un culte Sith, un maître et un ou plusieurs apprentis, était vraiment la dernière des choses que Maître Skywalker devait vouloir entendre.

- Cela est bien plus grave que ce que je n’aurais cru. J’ai besoin de temps pour méditer et questionner la Force, lancer des recherches dans nos bases de données pour savoir ce qu’est « Tmildoran », et aussi pour prévenir l’Ordre entier de ce qui se passe. Le tireur doit être loin à présent, rien ne sert de partir à sa recherche dans ton état. Rentre à l’académie dès que tu seras complètement rétabli et nous verrons les mesures à prendre.

- Bien, Maître Skywalker.

Le Padawan avait mis fin à la conversation, et avait suivi les recommandations des médecins en prenant une journée supplémentaire pour se reposer et laisser à son corps le temps de reprendre ses marques.

Maintenant complètement réveillé, il s’habilla rapidement et s’en alla de l’hôpital en remerciant courtoisement le personnel de garde qu’il rencontra à cette heure plus que matinale. Il prit la direction de son vaisseau en ayant la ferme intention de repartir au plus vite pour l’académie, mais il s’arrêta à mi-chemin : il avait la sensation d’oublier quelque chose. Il ferma les yeux et laissa la Force pénétrer en lui. Il arrêta momentanément de penser et s’en remit totalement à elle pour guider ses pas. Il prit plusieurs petites rues, quelques passerelles et même un turbo-ascenseur avant d’arriver à destination, dix minutes plus tard, et de rouvrir les yeux. Il était devant un hangar qu’il n’avait jamais vu auparavant. Se repérant grâce à un petit datapad qu’il sortit de sa poche, il se rendit compte qu’il s’était enfoncé assez profondément dans les niveaux de la cité, quittant les quartiers touristiques et résidentiels où il avait combattu la Twi’lek pour arriver à la sinistrement connue Port Town.
Intrigué, il décida d’y entrer. La porte était verrouillée, et Valem, sachant pertinemment que le crackage informatique n’était pas son fort, renonça et chercha un autre moyen. Il ne tarda pas à trouver une imposante pile de caisse adossées au mur du hangar et la gravit prestement en trois sauts aidé de la Force. Arrivé en haut de l’édifice, il inspecta des yeux la piste d’atterrissage qui était devant lui et ne remarqua rien d’intéressant. Du regard tout du moins.

Un sentiment obscur… De la haine ? De la colère. Non, c’est plus subtil que cela. C’est un profond dédain accompagné d’une joie sourde, presque tranchante…

Valem frissonna en sentant cette vague de sentiments complexes dans la Force. Quelqu’un ici avait été vraiment content à propos de quelque chose d’horrible, il le savait. Mais des sentiments similaires à ceux-là pouvaient se rencontrer dans tous les recoins de la galaxie, et ils ne constituaient pas une preuve. Ni même un indice.

Valem souffla d’exaspération en se disant que la Force était parfois bien difficile à comprendre. En désespoir de cause, il nota le numéro du hangar dans son datapad, 88-02A, en se disant qu’il vérifierait qui était son propriétaire, au cas où. Il repartit ensuite en direction de son aile A, en espérant vivement que les recherches de maître Skywalker soient plus fructueuses que les siennes.


* * *



Quand il avait écouté le message, Peter Rorec avait d’abord cru reconnaitre la voix de Toomba. Mais quand son petit frère, Reym, s’était annoncé et avait dit que cela concernait son grand frère, Peter avait de suite su que quelque-chose de grave s’était passé. Cela faisait plus deux ans qu’il n’avait pas eu de nouvelles des deux Zabraks, et cela signifiait en substance que tout allait bien. Dans le monde des chasseurs de prime et de la contrebande, faire profil bas était signe de bonne santé. Le jeune contrebandier avait alors immédiatement pris la direction de Bespin, interrompant momentanément la commande qu’il était en train d’honorer pour un de ses commanditaires réguliers.

Les toxicos de Tatooine devront se passer d’une cargaison de carsunum pour le moment. Meh’ me pardonnera sûrement.

Son voyage jusqu’à la cité volante avait duré à peine trois jour et il était maintenant assis devant un caf chaud, le dégustant tout en regardant consciencieusement tous les clients de la cantina dans laquelle il se trouvait. Située dans les niveaux intermédiaires de la cité, cette cantina offrait un bon compromis entre sa propreté, son aspect anonyme et son prix. Peter était dans une arrière salle de taille moyenne réservée aux VIP, c’est-à-dire à ceux qui pouvaient se permettre de payer leur tranquillité. Sa longue expérience lui avait appris qu’il était toujours préférable de payer un peu plus cher pour ne pas s’attirer les regards interrogateurs des clients. Ce n’était pas qu’il se dénotait particulièrement des clients normaux par son physique - un bon mètre quatre-vingt, des cheveux châtains coupés cours, un visage inspirant la sympathie et un blaster pendant à sa ceinture disant qu’il ne fallait pas s’y fier - mais dès que quelqu’un reconnaissait son espèce, il se mettait à en parler avec ses voisins de tablée. En effet, il était rare de voir un Falleen loin de sa planète natale, et Peter devenait immanquablement le centre d’attention pendant dix petites secondes avant que les conversations normales ne reprennent. Et dix secondes, pour un contrebandier, pouvaient souvent être cruciales.
Seules deux tables étaient occupées à part la sienne. Près de l’entrée de la salle, deux hommes et un Rodien discutaient âprement et Peter pouvait voir plusieurs crédits et une petite pochette opaque sur la table.

Il doit aussi y avoir des amateurs d’épices sur Bespin en fait… Ma cargaison n’est peut être pas perdue pour tout le monde.

Sur l’autre table, à une dizaine de mètres sur sa droite, une Zeltron plus qu’attrayante se collait ostensiblement à un grand Wookiee à la fourrure couleur cuir zébrée de blanc qui avait l’air d’être plutôt réceptif à son approche directe.

- Toujours à la recherche de sensations fortes ces Zeltrons, hein ?

Peter se retourna instinctivement, sa peau devenant rouge vif et sa main se planquant sur le holster de son blaster, pour immédiatement la retirer en reconnaissant la personne qui venait de parler par-dessus son épaule. Malgré la remarque acerbe que Reym venait de lâcher, Peter remarqua de suite que le ton n’y était pas. Il se leva et lui serra la main vigoureusement puis s’écarta pour qu’il puisse s’assoir, tout en faisant reprendre à sa peau une teinte plus neutre, couleur chair humaine. Il fit signe au barman de lui apporter un second caf et se rassit à son tour.

- Toomba est mort.

Peter s’était longuement demandé comment il allait pouvoir parler à Reym sans remuer plus le couteau dans la plaie, mais il se rendait maintenant compte qu’il ne servait à rien de prendre le Zabrak avec des pincettes.

Il a bien grandi en deux ans. C’est un adulte maintenant, il ne faut pas que je l’oublie.

- Ouais, je sais, se contenta-t-il de répondre d’une voix neutre. J’en ai entendu parler en arrivant. Comment cela s’est… Je veux dire… Qu’est ce qui est arrivé pour qu’un gars comme ton frère se fasse avoir ? J’ai déjà eu l’occasion de chasser du criminel avec lui, et c’est un des meilleurs que j’ai jamais vu.

On a chacun frôlé la mort une bonne dizaine de fois lorsqu’on était ensemble, et à chaque fois on s’en est sorti. En fait, je me rends compte que je le croyais vraiment immortel à force…

- Un Jedi. Toomba s’est fait assassiner par un Jedi. Ou un Sith, je n’en sais rien. C’est pareil. D’après ce que j’ai réussi à récolter comme information, je peux dire qu’un mec encapuchonné est sorti de nulle part dans la cantina dans lequel il était, l’a plaqué au mur avec un de ses tours mentaux, et l’a… L’a…

La voix de Reym se perdit dans sa gorge et il ne termina jamais sa phrase. Peter pouvait le voir serrer des poings et sa mâchoire tressaillir, mais à aucun moment des larmes ne perlèrent à ses yeux. Son regard n’était pas embrumé par le chagrin, mais dur et froid : celui de l’homme qui cherche la vengeance.

- Il ne méritait pas cette mort. Pas cette exécution ! Il aurait dû mourir en mission en emportant ses adversaires avec lui. Son nom a été sali.

Le « Nom ». Un concept très important aux yeux des Zabrak de la famille des Dorno, et que Peter avait appris à estimer lors de l’année qu’il avait passée en compagnie de Toomba. Il avait vu le chasseur de prime s’engager dans des bagarres de cantina contre trois, voire même quatre adversaires en même temps pour ce qui passait à ses yeux pour de simples railleries. Et le plus surprenant, c’est que Toomba n’avait jamais voulu qu’il vienne l’aider. Même s’il n’en avait jamais eu besoin au final, cet entêtement avait montré à Peter à quel point le « Nom » et la «Lignée » étaient importants aux yeux du Zabrak, autant que le fait de laver personnellement son honneur. Et c’était précisément ce qui troublait le plus le contrebandier ici. Pourquoi Reym l’avait-il appelé s’il ne voulait pas de son aide ?

Le second caf arriva et Reym attendit que le barman soit parti avant de reprendre.

- Peter Tabree Rorec-Siny.

Le contrebandier interrompit momentanément ses pensées et ses suppositions en entendant ses deux prénoms et son nom complet sortir de la bouche du Zabrak.

- Transporteur, pilote et contrebandier répondant aussi aux surnoms de Mynoc, Ombre Rouge, Passe Blocus et La Descente.

Tout cela devient vraiment étrange… Mais surtout, comment diable a-t-il appris tous mes surnoms ? Même celui de beuverie…


- Mon frère m’a beaucoup parlé de l’année que vous avez passée à pourchasser/ être pourchassé par le tueur à gage Besalik Darlas Uelman. Et à chaque fois, il m’a parlé de vous en des termes élogieux. Et même, après une mission où il avait retrouvé un des associés de Darlas, il m’a confié qu’il vous considérait comme un membre de la famille. En conséquence, voudrez-vous m’aider à traquer le meurtrier de mon frère, et ainsi laver son honneur ?

Reym posa le coude sur la table et tendit sa main droite au-dessus de celle-ci. Peter avait déjà vu son frère faire ce geste longtemps auparavant et resta sans voix un instant en comprenant tout ce que cela signifiait. C’était la poignée de main des frères de sang, celle de la famille Dorno.

Ah… Toomba, espèce de crétin ! Tu ne me contactes jamais pendant deux ans, faisant le mort, et c’est seulement une fois canné que j’apprends que tu me considérais comme de la famille ? Tu restes aussi têtu qu’un Wookiee, même après la mort hein ? Crétin…

Cette fois-ci, ce fut le contrebandier qui dut retenir son chagrin, forçant sa peau à garder la même teinte sans blêmir. Il regarda Reym droit dans les yeux et empoigna vigoureusement la main du Zabrak.

- Evidemment que j’accepte. Toomba m’a sauvé les fesses avec Uelman, et il n’est pas question que je ne lui rende la pareille.

Reym hocha de la tête et se leva.

- Parfait, maintenant suivez-moi dans la chambre de mon hôtel, je vais vous montrer ce que j’ai comme infos concrètes pour le moment.

Peter lui emboita le pas en laissant ce qu’il fallait de crédits sur la table en duracier. Il rattrapa Reym en sortant de la cantina et le suivit dans les rues passantes de la cité. Ils marchèrent cinq bonnes minutes en suivant les axes principaux avant que Reym ne prenne finalement une petite allée mal éclairée au coin d’une borne d’astro-taxi. Ils tournèrent de nouveau et arrivèrent finalement dans une petite impasse. Le Zabrak se retourna alors en positionnant ses mains près des deux balsters situés à sa taille.

Qu’est-ce que c’est que cette arnaque ??

- Qu’est-ce que tu fais Re…
- Chut, nous sommes suivis le coupa-t-il.

Effectivement, avant même que le contrebandier ne lui réponde, une grande silhouette élancée vêtue d’un long manteau de voyage et d’un chapeau dont l’ombre masquait son visage apparut au coin de la rue. Reym dégaina et tendit ses deux blasters dans la direction du nouvel arrivant en un mouvement rapide, et Peter eut juste le temps d’étouffer un juron en le bousculant de l’épaule. Deux faisceaux d’énergie percutèrent le plafond en duracier du niveau dans lequel ils se trouvaient, le bruit des détonations se répercutant dans toute l’allée.

- Peter Tabree Rorec-Siny ! Que faites-vous ?! hurla le Zabrak en se relevant et en ramassant à la hâte les blasters qu’il venait de lâcher sous le choc.
- Woh woh woh… Pas la peine de s’énerver. Reym, je te présente la pilote de mon vaisseau, Wollunile Sael. Wolly pour les intimes.

L’arrivant approcha en enlevant son chapeau, dévoilant un visage fin entouré d’une imposante crinière nacre. Ses yeux bleus contrastaient fortement avec sa peau rouge et rendait son regard d’autant plus captivant, en parfaite adéquation avec son sourire en coin.

- Une Dévaronienne ?
- Précisément. Je suis même surpris que tu saches ça, on en croise pas souvent.
- J’ai déjà eu l’occasion d’aller une fois sur Devaron. Mais là n’est pas la question ! Pourquoi nous suivait-elle ?

Reym n’avait toujours pas rangé ses blasters et était visiblement toujours troublé d’avoir été pris en filature. Peter tapota l’épaule du Zabrak en signe d’apaisement.

- Désolé que tu le prennes si mal, j’aurais dû te prévenir. Quand un membre de mon équipage sort du vaisseau, il y en a toujours un autre qui vient avec lui en le suivant de loin, au cas où il arriverait quelques désagréments. Encore une fois désolé, mais nous sommes tellement habitués à faire ça qu’on en oublie que cela peut paraitre étrange. Et puis, je ne pensais même pas que tu t’en rendrais compte.

Reym regarda successivement le contrebandier et la pilote avant de ranger ses blasters en un grognement de désapprobation.

- Bon, ne me refaites plus jamais ça. Venez, nous sommes à cinq minutes de l’hôtel, leur dit-il d’une voix un peu moins froide que quelques secondes auparavant. Mais tout de même, une Dévaronienne et un Falleen, quel équipage inattendu. Déjà que voir un membre d’une de vos deux espèces en dehors de leur planète natale est assez rare…
- Je sais je sais. Mais attend de voir Vax, notre mécano. C’est un Chadra-fan.
- Un Chadra-fan ? Mais il n’en reste presque plus aucun dans la galaxie !

Peter lui répondit en un léger sourire, sa peau prenant une teinte tirant inconsciemment vers le bleu azur en signe de fierté.

- Ce n’est pas pour rien que notre Patrouilleur RX4 s’appelle L’Incroyable.


* * *


Gilam redoutait ce moment. Il était un genou à terre, tête tournée vers le sol devant le Maître en signe de respect et d’obéissance, et il n’appréciait pas du tout de laisser sa nuque en évidence ; surtout parce qu’il venait de lui rapporter la nouvelle de la mort de Knel’tu’la. Comme le Maître n’avait toujours rien dit, Gilam osa relever légèrement la tête pour le regarder. Zaar n’avait toujours pas bougé de son siège et son regard blanc se perdait derrière son disciple. Son visage, celui d’un homme dont seule la peau mate avec trois petites cornes et de discrets tatouages trahissaient son métissage, ne reflétait nulle colère. Il ne reflétait en fait aucune émotion et cela rendit Gilam encore plus mal à l’aise : il était impossible que le Maître ne réagisse pas face à l’échec de la Twi’lek, et cet apparente absence de réaction ne présageait rien de bon.
Comme en réponse à ses peurs, Zaar sortit de sa torpeur et fixa son élève dans les yeux : Gilam sentit soudain un poids énorme tomber sur lui et dut rabaisser la tête pour ne pas avoir le cou brisé.

- C’est inadmissible. Knel’tu’la était une grande combattante et une pièce essentielle aux changements à venir. Elle n’avait pas le droit de s’engager dans un combat dont l’issue lui était incertaine. Elle n’avait pas le pouvoir de prendre cette décision.

L’habituelle voix si particulière de Zaar, chargée de sagesse et d’expérience, pénétrant au plus profond des cœurs de ceux qui l’écoutaient, avait laissé place à un ton tranchant et glacial comme les griffes d’un rancor, et une aura noire surnaturelle flottait autour de la silhouette du Maître Sith. Pendant ce temps, Gilam sentait la pression de Force que le Maître exerçait sur lui augmenter, et il dut mettre ses deux mains au sol pour ne pas être plaqué à terre.

- Sa mission était pourtant plus que simple. Tuer un simple chasseur de primes qui aurait pu avoir des informations sur nous, et ensuite revenir. Pourquoi a-t-il fallu qu’un petit Jedi s’en mêle et qu’elle aille bêtement l’affronter au lieu de le semer proprement !

Les bras de Gilam cédèrent et il chuta durement sur les coudes, laissant échapper une légère exclamation de douleur.

- Maître…
- Pendant dix longues années je l'ai entraînée, je l'ai préparée à son destin. Je lui ai fait l’honneur de lui donner son propre sabre laser, lui signifiant ainsi qu’elle avait fini son apprentissage auprès de moi, qu’elle était maintenant un membre du culte et qu’elle pouvait avoir un apprenti, et c’est comme cela qu’elle me remercie ? Je suis allé chercher personnellement chaque cristal de chaque sabre laser que je donne à mes disciples, et elle se permet de détruire le sien ! Pour qui diable se prend-elle ?

Les murs de la petite pièce qui servait de salle de méditation au Maître se mirent à légèrement trembler, de la poussière à tomber des interstices présents entre les pierres millénaires, et le grand miroir situé derrière Zaar se fissura. Gilam ne pouvait plus attendre que le Maître desserre son emprise, et tenta vainement de la repousser dans la Force. Cet ultime effort le vida de son énergie : il fut complètement plaqué au sol et sentir du sang couler dans sa bouche.

- Je n’aurais même pas dû lui donner un sabre. Elle ne le méritait pas. Elle ne…
- Maître !!

Zaar baissa son regard blanc sur son élève et haussa les sourcils en le voyant aplati sur le sol. D’un revers de la main il le libéra, avant de retourner s’asseoir. Gilam reprit bruyamment sa respiration et se releva péniblement. La chape d’ombre qui entourait le Maître à peine quelques secondes auparavant avait complètement disparu et seule une légère plissure sur son front était le témoin de ce qui venait de se passer.

- Gilam, repris Zaar, sa voix si envoûtante étant revenue, j’espère que maintenant que ton maître est mort, tu comprends que c’est à toi de reprendre les tâches qui lui étaient dévolues. Le monde a bien changé depuis ma dernière existence, et j’ai besoin de quelqu’un qui le comprend pour y exercer ma volonté.

Gilam remit un genou à terre avant de répondre.

- Oui Maître, je comprends.
- Bien. Il est essentiel que tous nos mouvements restent discrets jusqu’à ce que nous soyons fin prêts, sous peine d’être arrêtés avant même d’avoir pu accomplir notre destin. Et j’ose espérer que tu ne failliras pas comme ton maître. Inutile d’essayer de retrouver le Jedi qui a tué Knel’tu’la, ni tout autre Jedi d’ailleurs.
- Je ne vous décevrai pas.
- Je te crois. Maintenant va, et prouve-moi ta valeur. Tu sais que la récompense est à la hauteur de tes actes. Selon tes résultats, tu pourras toi aussi avoir l’honneur de posséder un sabre laser et de prendre un apprenti. Pour l’instant, comme ton maître s’est fait tuer, et que je n’ai pas le temps de te prendre personnellement sous mon aile, tu seras un agent libre. J’ose espérer que tu te rends compte de ce que cela signifie : je te pense maintenant capable d’agir seul. Ne me déçois pas comme ton maître l’a fait, et le pouvoir que tu cherches tant sera tien.

Gilam baissa la tête pour signifier qu’il avait pleinement compris l’importance de la tâche qu’il venait de lui confier et se releva quand Zaar lui fit un signe de main pour lui demander de partir.

- Et au lieu d’attendre dehors, entre donc Alancia, dit ensuite Zaar en haussant le ton.

Gilam se tourna et prit la direction de la sortie. Alancia venait de passer le pas de la porte et se dirigeait droit vers le Maître. En la croisant, l’apprenti Sith ne put s’empêcher de lui envoyer le regard le plus dédaigneux qu’il pouvait. Cette Jedi était rentrée dans le culte il y avait moins d’un an, et elle était déjà sur le point d’obtenir son sabre laser personnel, signe de son approbation par Zaar. Et en plus, pour rajouter à cette injustice, elle était avantagée car elle possédait déjà un sabre laser alors que Gilam devait se contenter de blasters et d’un bâton électrique.

Je suis devenu un des apprentis de Zaar depuis près de quatre ans et ma chance de devenir un réel membre du culte ne se présente que maintenant. Le Maître fait une erreur en lui accordant sa confiance et je réussirai à le lui prouver tôt ou tard. Mais de toute façon, elle a déjà raté une fois le test final que le Maître lui avait donné. Knel’tu’la avait dû tuer sa propre sœur, cette Jedi devait tuer son ancien disciple… Elle n’y est pas arrivée la première fois, elle n’y arrivera pas la deuxième ! Et le Maître comprendra enfin qu’elle ne sert à rien ici. Elle n’aura pas de troisième chance !

Gilam sortit de la pièce le sourire aux lèvres. Il était sûr d’une chose : cette Jedi ne repartirait pas du culte intacte.
Modifié en dernier par Vaxude le Dim 24 Mar 2013 - 11:18, modifié 2 fois.
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
- Fine déduction, maître."
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Messagepar Hiivsha » Mer 27 Fév 2013 - 22:14   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bien, l'intrigue avance sur plusieurs tableaux. Quand tout ce petit monde va se retrouver, ça va faire splash ! :whistle:

Sinon, la lecture est toujours un peu laborieuse, dû à des tournures de phrases souvent lourdes et pas assez recherchées... mais bon, c'est aussi comme ça qu'on apprend. ;)

Sinon, une question : t'es-tu relu ? Parce que, vu le nombre, j'ai dû forcément en rater ! :paf:



Celle-ci parlait sans qu’il ne puisse comprendre => "ne" est de trop

mal alaise => mal à l'aise

les faisant prendre des teintes => leur

jaune pale => pâle

les membres de la milice de Bespin avait suivit => avaient suivi

les sombre pensées => sombres

Cela est bien plus grave que ce que je ne l’aurais cru => "que ce que j'aurais cru" ou "que je l'aurais cru"

quelque-chose => pourquoi un tiret ? (2 fois)

que le crackage informatique n’était pas fort => n'était pas son fort

d’une joie sourde, presque tranchante… => c'est quoi une joie "tranchante" ?

Située près dans les niveaux intermédiaires de la cité => le "près" est de trop non ?

Ce n’était pas qu’il ne se dénotait particulièrement des clients normaux par son physique => le "ne" est de trop

se rassis à son tour => rassit

l’année qu’il avait passé => passée

à quel point le « Nom » et la «Lignée » étaient important => importants

l’année que vous avez passé à pourchasser => passée

Tu ne me contacte jamais => contactes

qui dû retenir => dut

que je ne lui rende pas la mise. => en principe on "sauve la mise" et on "rend la pareille"

Peter eu juste le temps => eut

que tu sache ça, => saches

quelques-secondes => là aussi un tiret ? c'est une épidémie ?

mal alaise =< mal à l'aise (2)

et dû rabaisser => dut

il dû mettre => dut (c'est récurrent)

chasseur de prime => primes (il en chassent plusieurs dans leur métier)

Gilam ne pouvais plus => pouvait

avait complètement disparue => disparu

envoutante => envoûtante

étant de revenue => le "de" n'est-il pas de trop ?

c’est à toi de reprendre les taches qui lui étaient dévolues => s'il reprend les "taches" il va se salir, s'il reprend les "tâches" il reprend son travail ! Choisis judicieusement !

jusque ce que nous soyons fin prêt => jusqu'à ... fin prêts

ni de tout autre Jedi d’ailleurs => le "de" est de trop

- Je ne vous décevrais pas. => décevrai

que tu comprends que cela signifie que je te pense => pfiou... que de "que" !!!

le pouvoir que tu cherches tant sera tient. => tien

de la part du maître, signe de son approbation par le maître => que de "maître" (en fait, inutile de mettre "par le maître" à la fin, on comprend très bien sans)

et je réussirais à lui prouver tôt ou tard. => réussirai ... à "le" lui prouver...

Elle n’y est pas arrivé => arrivée
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 02 Mar 2013 - 12:19   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

OK, je vois que ça avance bien :) L'intrigue se polarise manifestement autour de trois pôles Valem/Zabrack/Sith.

lui provoquant une angoisse telle qu’il s’en était réveillé.


Provoquant en lui, plutôt.

et se demanda un long moment si se rêve pouvait être plus que cela


Ce ! C'est un démonstratif, ça ne renvoie pas au sujet !

et plus sa tête le lançait.


Embêtant :D

Il était arrivé à l’hôpital dans un tel état qu’il avait dû passer quatre journées entières en cuve de bacta.


Hmmm, je dirais plutôt "un état tel qu'il", pour bien connecter les deux.

La police s’était montrée rétissante,


Réticente^^

Rentre à l’académie le dès que tu seras complètement rétabli et nous verrons les mesures à prendre.


Pourquoi "le" ? J'ai comme l'impression que tu as changé d'avis pendant l'écriture de la phrase :whistle:

Il ferma les yeux et laissa la Force pénétrer en lui. Il arrêta momentanément de penser et s’en remis


Remit.

une Zeltron plus qu’attrayante se collait ostensiblement à un grand Wookiee à la peau couleur cuir zébrée de blanc qui avait l’air d’être plutôt réceptif à son approche directe.


En principe, on ne voit pas très bien la peau d'un Wookie^^

- Ouai,


Ouais^^

et il n’appréciait pas du tout laisser sa nuque en évidence ;


De laisser.

avant de retourner s’assoir.


S'asseoir.
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Messagepar Dark Sheep » Sam 09 Mar 2013 - 10:24   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bon !
On découvre enfin le maître Zaar, et on constate par la même occasion qu'Alancia est bien infiltré dans sa secte !
(ou convertie d'ailleurs, pourquoi pas... )

Tu introduis également un nouveau personnage, un nouvel équipage hétéroclite en fait !
J'ose imaginer qu'on entre dans le vif du sujet là :D
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Vaxude » Lun 22 Juil 2013 - 15:21   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Re bonjour, amis Starwarsiens !
Mon mémoire de fin d'année est terminé, il est donc temps de reprendre ma fanfiction :)

Chapitre un peu spécial aujourd'hui vu qu'il fait directement référence aux événements se passant dans le tome 1 des Jeunes Chevaliers Jedi "Les enfants de la Force". Et oui, les deux histoires se passent en même temps.

bonne lecture ;)

CHAPITRE DIX


Peter craqua nerveusement les articulations de ses doigts tandis qu’il relisait pour la troisième fois les notes de Reym. En compagnie du chasseur de prime et de Wollunile, il avait passé les cinq derniers jours à retrouver toutes les personnes présentes à la cantina du Golden Ace lors de l’attaque et à les interroger, et il pensait n’avoir oublié personne. Peter se trouvait maintenant dans la chambre d’hôtel de Reym et lisait un à un les flimsi qui étaient étalés sur l’unique table de la pièce. Reym avait passé la nuit à les classer dans l’ordre chronologique, écartant les témoignages improbables et soulignant ceux qui se recoupaient entre eux. Il était assis sur son lit et regardait Peter lire d’un air sombre, en tapotant machinalement le matelas de ces doigts : la phase de recherche était presque terminée et ils allaient devoir entrer en action. Il n’attendait que ça.

Tap tap tap tap tap tap tap…

Wollunile, quant à elle, était adossée au mur à côté de la porte d’entrée, et jouait négligemment avec un de ses deux pistolets verpine : elle le dégainait de son holster, le faisait tourner une ou deux fois autour de son index, puis le rengainait. Et ainsi de suite.

Clink swiff swiff clink… Clink swiff clink…

Peter n’aimait pas l’ambiance pesante qui régnait dans la pièce et sentait la mauvaise humeur ambiante déteindre sur lui. Mais cette dernière s’était principalement installée à cause du sentiment d’inaction : elle allait laisser place à une détermination pugnace dès qu’ils partiraient de Bespin. Mais encore fallait-il savoir où aller, et Peter préférait être sûr de son coup avant de quitter la cité volante. C’est pour cela qu’il se forçait à relire les témoignages une énième fois. Rien ne devait lui échapper.

Apparemment, Toomba était entré dans la cantina, suivi d’un jeune homme portant une bure le désignant comme un Jedi. Ils s’étaient tous les deux assis autour d’une table discrète de l’établissement et avaient parlé pendant une petite demi-heure avant que le Jedi ne sorte. A ce moment-là, les témoignages devenaient plus vagues et confus : tout s’était passé très vite et la plupart des clients de la cantina n’avaient pas vraiment eu le temps de réaliser qu’un meurtre se déroulait sous leurs yeux. Apparemment, pile au moment ou le Jedi était sorti, un troisième protagoniste était entré dans la cantina par une porte de service. Ce dernier, ou plutôt cette dernière, était une Twi’lek habillée elle aussi d’une bure Jedi, mais bien plus sombre que celle du Jedi. Ici, ce qui était frappant, c’était que les témoignages se recoupaient tous parfaitement : La Twi’lek avait foncé sur Toomba qui avait dégainé sa vibrolame en sentant le danger venir. La Twi’lek avait alors levé sa main gauche et le chasseur de prime avait été immédiatement plaqué sur le mur, lâchant son arme sous le choc. Puis, la Twi’lek avait à son tout dégainé son arme : un sabre laser à lame pourpre. Et en un mouvement bref, elle avait décapité le frère de Reym.
Ensuite, la tueuse était repartie par la porte de service en esquivant les tirs des quelques clients ayants dégainés leurs blasters, et le Jedi humain était revenu dans la cantina, avait constaté la mort de Toomba, et avait pris la même sortie de service que la Twi’lek.

A ce point-là, impossible de réellement exclure la possibilité que le Jedi humain et la Twi’lek ne soient pas complices. Peut-être qu’il a joué le rôle de l’appât, attirant Toomba dans la cantina, puis a laissé la Twi’lek se charger de la basse besogne. C’est tiré par les cheveux au vu des preuves, mais je préfère n’exclure aucune possibilité…

Après, Peter connaissait l’histoire. Le Jedi Humain avait suivi la Twi’lek à travers les niveaux résidentiels de luxe de la cité volante, et avait pour ce faire volé le moto-speeder de Reym, pour finalement arriver dans un hangar. Ensuite, une dizaine de minutes s’étaient écoulées pendant lesquelles il était impossible de savoir ce qui s’était réellement passé. Seule l’issue était connue : un hangar dévasté et un cadavre de Twi’lek.

Peter devait reconnaitre que le petit frère de Toomba savait s’y prendre pour réunir des informations et avait réussi à les synthétiser d’une manière très claire. Mais une information essentielle manquait tout de même à l’appel : avoir les déclarations de témoins était une bonne base, mais avoir celles des personnes directement impliquées était cruciale. Dans ce cas, de l’unique personne impliquée connue encore vivante…

- Tu n’as pas retrouvé le Jedi pour le questionner donc ?

Reym arrêta de tapoter son matelas - au plus grand soulagement de Peter - et soupira bruyamment avant de répondre.

- Non. J’ai eu beau demander aux autorités d’avoir une entrevue avec lui, ou même juste savoir dans quel hôpital de la cité il avait été envoyé, rien n’a filtré. Même son nom, je n’ai pas pu l’obtenir ! Et le peu de contact que j’avais ici a été salement secoué par la mort de… de Toom… Ils restent muets. Ils ont peur.
- Compréhensible.

La peau du Falleen passa légèrement au pourpre tandis qu’il réfléchissait. Aller parler au Jedi était l’étape suivante naturelle de l’enquête, et trouver le fin mot de cet assassinat ne pouvait passer que par cela. Mais les Jedi étaient déjà difficiles à rencontrer en temps normal, en trouver un précis qui n’avait vraisemblablement pas envie de s’expliquer s’avérait aussi facile que de demander à un Hutt d’être miséricordieux. Mais il ne fallait pas oublier que le job d’un chasseur de prime était de trouver des personnes cherchant en règle générale à se cacher, et que celui d’un contrebandier était d’aller à un point A à un point B le plus rapidement possible, et peu importe les blocus qui se présentent à lui : à eux deux, Reym et Peter avaient toutes les chances de réussir.

- Bon, où a-t-on le plus de chance de trouver un Jedi ? demanda-t-il à Reym.
- N’importe quel Jedi ? Pas celui qui a combattu la Twi’lek ?
- N’importe. De toute façon nous n’avons pas son nom. Et puis, il faut bien commencer quelque-part.
- Et bien, je dirais l’académie Jedi de Yavin IV.
- Parfait. J’ai juste quelques contacts que j’aimerais aller voir sur Coruscant en chemin. En plus, comme la planète est largement plus proche d’ici que Yavin, on va pouvoir y passer sans faire de gros détour. Il y a plein de Routes hyperspatiales dans le coin. En récupérant la Piste Corellienne par la voie commerciale Corellienne, cela devrait nous prendre 4 jours tout au plus pour arriver là-bas. Ensuite, on prendra la route D’Hydian pour aller sur Yavin. Wolly, appelle Vax et dis-lui de préparer le vaisseau pour un décollage prochain.

La Dévaronienne qui avait gardé le silence pendant toute la conversation rengaina d’une main experte son pistolet verpine et acquiesça discrètement. Elle s’éloigna en sortant un intercom d’une poche intérieure de son manteau. Reym était déjà en train de rassembler ses affaires et Peter le regarda ranger minutieusement son fusil d’assaut DDK 48 quand une question lui vint à l’esprit.

- Au fait, tu connais bien mes surnoms, et je me doute que c’est parce-que Toomba t’en a parlé, mais cela ne veut pas dire qu’il t’a aussi dis d’où ils venaient hein ?

Pour seule réponse, le contrebandier vit le Zabrak sourire discrètement pour la première fois depuis le début de la journée.

Toomba… Aussi têtu qu’un Wookiee et aussi bavard qu’un Hutt voulant embobiner un potentiel client !



* * *


Cela faisait maintenant 6 jours que l’aile A de Valem était en hyperespace en direction de Yavin 4, et même si les techniques de méditation Jedi lui avaient fait considérablement accélérer sa perception du temps, la patience et la concentration du Padawan avaient été grandement entamées. En effet, n’ayant jamais vraiment pris le temps de se perfectionner dans ce domaine, il ne pouvait pas entrer en état de semi conscience plusieurs journées d’affilée comme certains des autres Padawan et Jedi de son âge. Et quand bien même il réussissait à entrer en état méditatif, le fait que son ordinateur de bord ne puisse pas calculer plus de deux sauts consécutifs en hyper-espace avant de devoir être manuellement recalibré obligeait Valem à sortir de ses méditations Jedi toutes des 9-10 heures... C’est donc avec un profond et sincère soupir de soulagement que le Padawan accueillit le signal sonore lui indiquant qu’il allait bientôt sortir de l’hyperespace.

Ah ! J’ai hâte de me prendre une bonne vapodouche brûlante !

Une fois arrivé en orbite autour de la lune, il envoya une demande d’atterrissage à l’académie et dut attendre un peu plus longtemps qu’à l’accoutumée pour avoir une réponse. Cette dernière fut d’ailleurs très brève, comme si son interlocuteur avait d’autres demandes plus pressantes à gérer. Valem se posa en douceur dans le hangar que l’on lui désigna et chassa la curiosité de son esprit. Une fois sorti du cockpit, il huma longuement l’air de la jungle. Il était rentré chez lui.

En se dirigeant vers sa chambre, il perçu une vive agitation dans les couloirs du temple et s’en demanda distraitement la cause. Mais il ne songea à aucun moment à questionner quelqu’un pour avoir des réponses : il avait l’esprit trop embué pour cela. Une fois dans sa chambre, il enleva sa bure et posa ses affaires sur son lit avant de filer sous la vapodouche. Ce n’est qu’une bonne heure plus tard qu’il en ressortit, les idées enfin claires et l’esprit éveillé. Il s’assit sur son lit et étendit ses perceptions dans la Force tout en massant ses jambes endolories.

Que… Qu’est-ce que ?

Valem se rendit compte qu’il avait dû être beaucoup plus fatigué qu’il ne l’escomptait en arrivant, car il sentait maintenant distinctement la présence de Luke Skywalker dans la Force, irradiant tel un soleil miniature. Elle était si présente, si forte, que le Padawan se demanda comment il avait pu la manquer en arrivant. Le Grand Maître de L’Ordre Jedi était juste devant le temple, à l’orée de la jungle, et semblait avoir tout ces sens en éveil, prêt à réagir à la moindre attaque. En arrière plan, Valem sentait en simultané les émotions vives et intenses que tous les occupants du temple ressentaient : il se passait quelque-chose de grave et Valem, bien que fatigué, voulait savoir ce que cela était.

Comme en réponse à ces interrogations, une belle femme brune entra dans sa chambre et l’interpella. C’était la Jedi Tionne, un de ses professeurs à l’académie.

- Valem ! Je ne savais pas que tu étais rentré.
- Oui, je viens juste de…
- Pas le temps de parler, prends tes affaires, l’académie va être attaquée !
- Hein ?!

Valem s’exécuta sans broncher et la suivit dans le grand réfectoire où tous les apprentis étaient en train de se réunir. En chemin, Tionne lui expliqua la situation. Apparemment, de plus jeunes apprentis Jedi, Jacen Solo et Jaina Solo - les enfants jumeaux du célèbre Han Solo et de la non moins célèbre Leia Organa Solo – ainsi qu’un jeune Wookiee nommé Lowbacca, et qu’une Hapienne du nom de Tenel Ka Djo, avaient trouvé une épave de chasseur Tie dans la jungle et avaient commencé à la réparer en secret. Mais son pilote, qui avait miraculeusement survécu pendant maintenant près de vingt ans dans la jungle, les avait capturés et forcés de remettre en état le chasseur Tie pour son propre bénéfice. Et maintenant que le chasseur était de nouveau actif, il voulait s’en prendre à l’académie. Et c’était seulement grâce à Lowbacca et à Tenel Ka, qui avaient tous deux réussi à s’enfuir, que l’on avait pris connaissance de la menace imminente et que l’on pouvait s’organiser en conséquence de manière à protéger les Padawan.

Valem ne connaissait pas personnellement ces élèves, ces derniers ayant presque dix ans d’écart avec lui, mais il connaissait leur réputation : c’était le groupe d’amis des fameux jumeaux Solo ! Valem avait eu l’occasion de croiser brièvement leurs parents dans l’académie et en avait gardé un souvenir vivace : que cela soit la puissante aura de calme dans la Force de Leia Organa Solo, ou la confiance en soi naturelle émanant de Han Solo, Valem avait compris immédiatement pourquoi ils avaient à eux deux marqué l’histoire. Et maintenant, leurs enfants avaient été kidnappés par un homme encore fidèle au défunt empire que ce même couple avait aidé à mater... C’était dire la gravité de la situation !
Et cela arrive pile au moment de mon retour.

Mais même avec toute la volonté du monde, Valem ne pouvait pas faire grand-chose pour eux maintenant. Et puis, le plus grand Jedi de la galaxie était en train de leur porter secours… Une fois arrivé au réfectoire, dans lequel tout les étudiants, professeurs et membres du personnel étaient déjà, Valem se mit en position de méditation et laissa encore une fois ses perceptions s’étendre dans la Force. Il sentait un mélange d’appréhension et d’excitation émanant des élèves les plus jeunes présents autour de lui, et une sérénité relative, certes teintée de doutes, de la part des plus âgés. En se concentrant encore, il amena sa conscience au-delà des murs de l’académie et perçut une fois encore Luke Skywalker. Son aura était indescriptible, pleine de détermination et de résolution. C’était comme une flamme éclairant la pénombre autour de lui. Et puis, plus loin, il la sentit. Une masse d’énergie négative, de haine et de colère, se dirigeant à toute vitesse vers l’académie. Le pilote impérial arrivait vite, et le choc n’était maintenant plus qu’une question de secondes. Valem s’y prépara mentalement, en continuant de suivre le chasseur Tie dans la Force, mais le bruit des tirs de canon laser percutants les pierres du temple n’arriva jamais. Le chasseur vira brusquement vers la droite et entama une série de zigzags, comme pour éviter les tirs d’un poursuivant. Et, en effet, Valem se rendit compte que d’autres présences le talonnaient. Sûrement un vaisseau. Et d’après les deux personnes à bord, pas n’importe lequel ! Valem reconnu instantanément les auras de Leia Organa Solo et de Han Solo, qui suivaient le Tie à la manière d’un chien akk traquant sa proie. Ce petit manège dura une bonne minute avant que la présence du pilote impérial ne disparaisse, tout simplement.

Soit il a été descendu par le Faucon Millenium, soit il s’est enfui en hyperespace... Bon... Et maintenant ?


* * *


Alancia était recroquevillée sur sa couchette dans la pièce qui lui servait désormais de chambre. Les murs en pierre semblaient s’approcher d’elle au fur et à mesure, et elle se sentait oppressée et seule. Si seule. Elle n’arrêtait pas de repenser à ce que Zaar lui avait dit. Etait-ce vraiment comme cela que tout c’était passé ? Devait-elle faire ce qu’il lui demandait ? Les certitudes qu’elle croyait avoir s’effondraient les unes après les autres, et un vide béant s’y trouvait maintenant. Mais Zaar pouvait l’aider à le combler. Il lui avait ouvert les yeux. Il lui avait montré la réalité derrière le voile et lui avait donné les moyens de la changer. Il était venu pour l’aider. Il allait l’aider. N’est-ce pas ?

Seule. Elle se sentait si seule.
Modifié en dernier par Vaxude le Mar 23 Juil 2013 - 13:14, modifié 1 fois.
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Messagepar Red Monkey » Lun 22 Juil 2013 - 15:24   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Tiens, j'avais pas vu cette fic. En zieutant le topic j'ai vu quelques détails intéressants. Je vais me mettre à la lecture tiens. :D
Je me demande, avant que je commence, tu as un nombre de chapitres prédéfini ? Ou bien tu poste comme ça au gré de ton imagination ? Savoir si j'attends ou si je te suis :)
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Messagepar Vaxude » Lun 22 Juil 2013 - 16:39   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Tel que je vois l'histoire pour le moment, je prévois grosso modo 25 chapitres pour la boucler de manière correcte et cohérente.
En ce qui concerne les post de chapitres, je devrais revenir à un rythme plus régulier, bien qu'assez lent, d'un par mois.

En tout cas, j'espère que cette petite fanfic sans prétention te plaira :D
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Messagepar Red Monkey » Lun 22 Juil 2013 - 16:42   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Ouais, donc je vais te lire dès maintenant :)
1 par mois et 10 sur 25 j'ai pas envie d'attendre :transpire:
Au moins tu sais où tu vas toi, pas comme moi :paf:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 23 Juil 2013 - 12:57   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Vaxude ! Eh, content de te revoir, j'avoue que je t'ai cru mort :transpire: Je me rappelais à peu près de l'histoire, elle ne progresse pas énormément ici, mais on nous introduit de nouveaux personnages, et l'insertion dans les Jeunes Chevaliers Jedi est sympa. C'est plutôt bien écrit, en plus :)

Wollunile, quant à elle, était adossée au mur à côté de la porte d’entrée, et jouait négligemment avec un de ces deux pistolets verpine :


Ses, non ?

tout c’était passé très vite


S'était :wink:

Mais déjà que les Jedi étaient difficiles à rencontrer en temps normal,


Attention, le "Mais déjà que" est très oral ; je recommande plutôt Mais les Jedi étaient déjà difficiles à rencontrer en temps normal.

Mais bon, le job d’un chasseur de prime


"Mais bon" aussi, ça fait vraiment oral :neutre:

Il y a plein de Routes hyper spatiales


En principe, on écrit hyperspatiales :wink:

appelle Vax et dit lui de préparer le vaisseau pour un décollage prochain.


Dis-lui.

Reym était déjà en train de rassembler ces affaires


Ses.

la patience et la concentration du Padawan avaient été grandement entamé.


Entamées.

Et c’était seulement grâce à Lowbacca et à Tenel Ka, qui avaient tout deux réussi à s’enfuir,


Tous deux.

que cela soit la puissante aura de calme dans la Force de Leïa Organa Solo,


Leia, grrr !

Et cela arrive quand pile au moment de mon retour.


Le "quand" ne sert à rien à part à embrouiller la phrase :paf:

dans lequel tout les étudiants/professeurs/membres du personnel étaient déjà,


Le slash, ça passe dans un message sur le forum, mais ça n'a rien de français, ôte-moi ces horreurs, ce sont tout simplement des virgules qu'il faut :transpire:

Et puis, plus loin, il la senti.


Sentit.
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
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Messagepar Vaxude » Mar 23 Juil 2013 - 13:18   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Damn. Ces adjectifs démonstratifs et possessifs me mèneront à ma perte !

que cela soit la puissante aura de calme dans la Force de Leïa Organa Solo,


Leia, grrr !


:shock: Je change ça de suite !
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Messagepar Red Monkey » Lun 05 Aoû 2013 - 14:42   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Voilà, lu les 10 chapitres...
Excellente histoire.

Du chasseur de primes, du Jedi, du Sith... fascinant !
En tout cas, je trouve ça très très bien raconté. :oui:

C'est un sujet intéressant, du Jedi du Nouvel Ordre. Surement morts durant la guerre YV :diable:
Que dire de plus, j'aime bien Alancia moi. Sinon, ce fameux culte de Zaar bien mystérieux :sournois:
Peter aussi est attrayant comme perso, j'adore sa technique de suivre les autres membres d'équipage ^^
Valem, le super padawan d'un maitre de 3 ans son ainée, oui pourquoi pas :transpire: son amie d'enfance en plus, on est bien chez les Jedi de Skywalker :D
Il se débrouille bien le jedi, hâte de voir la suite. Pas trop intégrer de persos connus, excellente initiative.
Voir Luke par moments, dans son rôle de Grand Maitre qui participe pas directement à l'action, voilà qui est bien. Juste mentionner les Solo, super aussi.

Bonne continuation :hello:
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Messagepar Vaxude » Mer 06 Nov 2013 - 18:17   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Nom d'un Sarlacc en rût ! Mon dernier post date de Mars... Faut croire que le boulot a le don de mettre mes fanfictions dans la carbonite... Donc, où en étions-nous ?

D'un côté le Padawan Valem d'Agri cherche des réponses quant à la disparition de son maître et amie d'enfance, Alancia Pole. Et les nouvelles ne sont pas bonnes puisqu’il a dû affronter une Twi'lek Sith, nommée Knel'tu'la, qui lui a ensuite dit qu'Alancia était devenue l'acolythe d'un mystérieux individu se faisant appeler le "Maître Zaar". Et à peine vien-il de rentrer à l'académie pour en parler aves Luke Skywalker que cette dernière se fait attaquer par un chasseur Tie rafistolé ! La vie est vache parfois.

Ensuite, le jeune chasseur de prime Reym Dorno a fait appel au contrebandier Peter Rorec pour retrouver le tueur de feu son frère, Toomba Dorno. En compagnie de l'équipage de l'Incroyable, ils se mettent en quête d'informations : la seule piste concrète qu'ils ont pour l'instant est que la mort de Toomba impliquait un ou plusieurs Jedi...

Pour finir, Gilam Evvis vient de rapporter à Maître Zaar la mort de Knel'tu'la des mains de Valem D'Agri. Il incombe maintenant au jeune sith de reprendre les responsabilité qu'avait la Twi'lek, et il attend avec impatience d'effectuer sa première mission d'assassinat. Et si cela pouvait impliquer le Jedi qui a vaincu son précédent maître, un certain Valem, cela lui conviendrait parfaitement...

Sur ce, voici le chapitre 11 ! (Cela avance petit à petit...)
Comme d'habitude, tout commentaires/conseils/bashages en règle sont les bienvenus !
Enjoy :wink:


CHAPITRE ONZE

Après que l’alerte générale eut été levée, Valem retourna dans sa chambre. Il eut à peine le temps de se poser sur son lit que la fatigue et la tension accumulée lors de son voyage sur Bespin lui retombèrent dessus, le faisant s’endormir instantanément. Il ne se réveilla que le lendemain midi passé, la faim le tirant de son sommeil. Et encore une fois, il avait eu une nuit agitée : la vision d’une ombre masculine penchée sur lui et le tenant à distance d’Alancia, le tout accompagné d’un profond sentiment de malaise, avait hanté ses rêves tant et si bien qu’il était maintenant en sueur. Pestant intérieurement, il prit une nouvelle vapodouche avant de prendre la direction du réfectoire. Il s’y installa et se surprit à écouter les conversations des autres personnes présentent dans la salle. Apparemment, le pilote impérial avait bien fuit à l’aide d’un propulseur hyperespace installé sur son vaisseau. Et la raison pour laquelle il n’avait pas tiré sur l’académie était l’intelligence de la jeune Jaina Solo, qui n’avait pas réparé les turbolasers du chasseur Tie.

Une fois son petit déjeuner terminé, Valem arrêta de tendre l’oreille et ferma les yeux. Être assis et simplement laisser son esprit vagabonder… Depuis combien de temps ne l’avait-il pas fait ? Cela était… reposant. Paisible. Mais comme à chaque fois, ses pensées le rattrapèrent bien vite, tournant toujours autour du même objectif, du même but.

Pas encore… Je n’ai pas encore le droit de me relâcher.

Valem se leva et prit la direction du bureau de Luke Skywalker. Le Maître Jedi était sûrement très occupé avec ce qu’il venait de se passer, mais Valem se devait d’aller demander quand il aurait un moment à lui accorder. Tout en marchant, il énuméra une nouvelle fois les informations importantes qu’il avait récoltées lors de ses péripéties sur la station minière de Bespin, et les questions qu’elles soulevaient.

Celui se faisant appeler « Maître Zaar » n’agit pas seul. En plus de rallier des bandits en tout genre à lui, il prend aussi sous son aile des personnes sensibles à la Force, comme cette Twi’lek. Et cette aura… Une aura de Sith, sans l’ombre d’un doute. Ce Zaar a donc sous ses ordres un, ou plusieurs utilisateurs de le Force. Voilà qui complique les choses. Et il leur donne des sabres lasers fonctionnels en prime. Il est maintenant sûr et certain qu’il utilise lui aussi la Force. Et si ce qu’a dit la Twi’lek est vrai… Si Alancia… Si…

Valem s’arrêta dans ses pensées. Comment celle qu’il connaissait depuis son enfance avait-elle pu changer à ce point ? Etait-elle réellement devenue l’apprentie du dénommé Zaar ? D’un supposé Sith ? Valem refusait de se résoudre à cette conclusion. Il devait y avoir une autre explication. Il lui manquait les pièces du puzzle lui permettant de tout comprendre. Elle avait sûrement dû infiltrer le cercle de Zaar pour mieux le contrecarrer. Oui c’est cela. Elle était en infiltration. Elle devait être en infiltration.

- Tes pensées sont confuses, Valem.

Le Padawan releva la tête et s’arrêta juste à temps pour ne pas percuter le Grand Maître Jedi de face.

- Maître Skywalker. Je… Je vous cherchais.
- Je sais. Allons marcher un peu dehors et profiter du soleil de Yavin tant qu’il n’y a pas de chasseur Tie pour venir l’obscurcir.

Après avoir adressé à Valem un léger sourire, presque las, Luke Skywalker prit la direction de la sortie la plus proche d’un pas lent, les mains croisées dans le dos. Valem le suivit sans bruit et aucun d’eux ne brisa le silence. En l’observant de plus près, Valem eut l’impression que les épaules du Maître étaient plus basses, plus affaissées qu’auparavant, comme si un lourd poids pesait sur elles. Et après tout, avec ce qui venait de se passer, et ce qui était en train, il était normal qu’il soit préoccupé.

A présent arrivé dehors, le Maître Jedi s’arrêta et huma longuement l’air en fermant les yeux. Valem sentit alors cette pression, dont Luke Skywalker était bel et bien affublé, partir lentement de lui pour finalement se dissiper totalement dans l’air. Quand il se retourna, c’était presque un autre homme. Tout son corps s’était redressé, le torse bombé, et un sourire franc parcourait son visage.

- Comment faites-vous cela ? demanda le Padawan, réellement impressionné du changement.

Le Grand Maître de l’Orde Jedi lui adressa un sourire chaleureux et huma longuement l’air autour de lui avant de lui répondre.

- Cela va sûrement te paraître bête, mais… je relativise.

En effet, Valem avait du mal à comprendre. Comment relativiser un problème pouvait opérer une telle transformation sur quelqu’un ? Puis même, comment relativiser les problèmes actuels ? Valem ne trouvait pas de réponse à ces deux questions.

- Pas la peine de m’en remettre à la Force pour te sentir perplexe. Laisse-moi essayer de t’expliquer.

Il tendit alors une main de chaque coté. Un caillou irrégulier de quelques centimètres de diamètre alla léviter autour de sa main gauche tendis qu’un énorme rocher, devant faire vers les trois mètres de long sur un de large, sortit du sol puis se mit lui aussi à flotter en avançant doucement vers sa main droite.

- Ces deux pierre sont différentes, n’est-ce-pas ?

Devant l’air interdit de Valem, n’osant pas répondre tellement la réponse elle-même semblait évidente, le Maître Jedi reprit.

- Ne t’embarque pas dans trop de réflexions. Répond juste la première chose qui te vient à l’esprit.
- Et bien… Oui elles sont différentes. La taille déjà.
- Exact. Ces deux pierres sont de tailles distinctes. Mais aussi de compositions légèrement distinctes, de formes distinctes… Ces deux pierres sont uniques. Seconde question, qu’est ce que ces pierres sont par rapport à cette planète ?

En même temps qu’il formulait cette question il pivota légèrement ses mains, et la petite pierre se mit en orbite de la grosse, tournoyant de manière paresseuse autour d’elle.

- Je pense voir où vous voulez en venir. Ces pierres ne sont rien par rapport à cette planète, qui n’est rien par rapport à ce système, qui n’est lui-même rien par rapport à la galaxie, et ainsi de suite. Mais nous ne sommes pas des pierres. Nous pouvons influer sur notre environnement. Nos actes ont des répercutions.
- En effet nous ne sommes pas des pierres, Valem, et nous pouvons, comme tu l’as dit, influer sur ce qui nous entoure. Mais pour combien de temps ? La plupart des races de notre galaxie ont tendance à baser leur système de réflexion sur une seule chose : le temps d’une vie de leur espèce. Est-ce que ce qui est vrai aujourd’hui le sera dans 100, 200, ou même 1000 ans ? Rien n’est moins sûr. Et en ce sens, j’envie un peu les pierres. Elles passent à travers le temps et se préoccupent bien peu des changements mineurs qui les entourent.

Ayant fini sa démonstration, le maître Jedi reposa délicatement les deux pierres où il les avait prises et recroisa les bras derrière son dos.

- Mais je pense que je m’ennuierais au bout d’une semaine si j’étais une pierre.
- Et moi d’une journée, lui répondit Valem.
- Mais nous ne sommes pas des pierres, et je doute que quelqu’un invente un jour un procédé pour en devenir une. Donc, même si de temps en temps il est nécessaire de prendre du recul, il ne sert à rien de rester immobile.

Il y eu un court silence pendant lequel Valem se demanda si la carbonite pouvait être considéré comme une pierre, mais Skywalker ne lui donna pas le temps d’approfondir sa pensée. Son sourire était toujours là, mais ses yeux exprimaient l’importance de ses paroles.

- Après avoir reçu ton appel, j’ai longuement interrogé la Force à propos de ce Zaar. Au début, je n’ai rien senti, rien perçu. J’ai eu beau entrer en méditation de longues heures, je ne rencontrais rien de concret : des sentiments diffus, de regret et d’angoisse, quelques menaces indécises parmi des futurs possibles… Mais rien d’exploitable. Alors j’ai arrêté de le chercher spécifiquement, en laissant juste mon esprit voyager librement avec la Force, en communion avec elle. Et j’ai entraperçu quelque-chose. Quelque-chose en rapport avec Alancia.

Valem trésaillit.

- Je ne saurais dire si j’ai entraperçu un événement appartenant au passé, au présent ou au futur, mais ma vision était assez claire : une ombre, ou une personne, en entourait une autre. Une aura sombre et ancienne nappait cette personne. Un mal ancien, bien plus vieux que nous tous, que je n’avais jamais ressenti auparavant. Un peu comme quand nous avons fondé l’académie et que le spectre d’Exar Kun s’est manifesté… Mais pas tout à fait non plus. Et l’autre personne, celle qui était encerclée de cette ombre, et bien, j’ai cru reconnaître Alancia.

De nouveau, Valem eu un spasme musculaire. Et le Grand Maître de l’Ordre Jedi l’avait remarqué.

Une ombre… Et Alancia… Comme dans mon cauchemar ce matin. Comme dans mes nombreux cauchemars…

- Je te sens tout d’un coup très concerné, lui dit calmement Skywalker en le regardant droit dans les yeux. Pas que tu ne l’étais auparavant, mais ma vison à l’air de te parler.
- Oui. J’ai déjà eu des visions de ce genre plusieurs fois dans mes rêves. Et la dernière pas plus tard que ce matin.
- Vraiment ?

Le Maître Jedi regardait toujours Valem dans les yeux, mais paraissait voir au-delà. Voir les pensées même du Padawan, ce qui accru son malaise déjà grandissant.

- Permettrais-tu une petite expérience ?
- Euh… Quel genre d’expérience ? demanda Valem intrigué.
- Te souviens tu quand tu étais dans mon bureau il y a quelques semaines de cela, je t’avais dis que je percevais une marque en toi. Et bien même maintenant, j’aperçois un trouble, une fluctuation dans tes pensées profondes. Une chape qui obscurcirait ton jugement. Beaucoup de choses peuvent provoquer cela, comme une très forte croyance, de l’auto-conviction, de la peur… Mais je ne sais pas. Je ne pense pas que tu sois du genre à te convaincre de force. N’est-ce-pas ?

Qu’il l’ait fait exprès ou non, le Grand Maître de l’Ordre Jedi venait de tomber juste et Valem s’efforça de ne pas broncher. Il essaya de repousser au plus profond de son esprit son idée « d’infiltration d’Alancia », et par la même occasion le fait qu’il n’ait pas mentionné à Luke Skywalker la totalité des paroles de Knel’tu’la.

- Non. Je ne pense pas faire ce genre de choses.
- Bien. Alors j’aimerais essayer d’entrer dans ton esprit, ou plus précisément dans les souvenirs que tu as de ces rêves. Si tu le veux bien évidement.

Valem était coincé. S’il refusait, Luke Skywalker saurait qu’il lui cachait quelque-chose. S’il acceptait, il y avait de grandes chances que le Maître Jedi s’en rende compte aussi. Mais s’il était assez concentré sur les souvenirs de ses rêves, peut être que… Il n’y avait pas d’hésitation à avoir.

- Cela ne me dérange pas. Que dois-je faire.
- En premier lieu, tu dois laisser ton esprit ouvert à ma présence. Et cela n’est pas si facile que cela. Ton esprit va naturellement essayer de me repousser, et tu vas devoir l’en empêcher. C’est comme si tu te laissais tomber en arrière les yeux fermés et que je devais te rattraper : tu dois me faire confiance.

Valem repoussa au plus profond de lui son appréhension et ferma les yeux. Il frissonna néanmoins imperceptiblement quand la main droite de Luke Skywalker alla se poser sur son front. Il essaya de se détendre et de ne penser à rien… Et d’un coup il sentit l’intrusion. Et comme lui avait prédit le Maître Jedi, il dut lutter pour ne pas la repousser. Cela n’était pas normal de sentir l’esprit d’un autre s’imposer à lui. Pas normal, mais pourtant cette sensation ne lui était pas inconnue, presque familière. Quand cela lui était-il déjà arrivé ? Il n’arrivait pas à s’en souvenir. Mais il était certain d’avoir déjà connu une étreinte mentale comme celle-ci, et son inconscient luttait d’autant plus. Mais à force de volonté et de concentration, il réussit finalement à laisser passer la présence de Luke Skywalker.

- Bien. Bien. Maintenant concentre-toi juste sur tes rêves, les sensations que tu y avais éprouvées.

Valem se concentra alors sur les bribes de souvenir qui lui restaient de ses rêves : une ombre qu’il assimilait à un homme, Alancia au loin, et lui ne pouvant pas s’approcher d’elle car l’ombre l’en empêchait... Il sentait aussi la présence de Luke Skywalker se mêler à ses souvenirs, presque comme s’il avait lui aussi fait parti de ses rêves. Plus il se les remémorait, plus cette ombre prenait une forme distincte, humaine, et plus Valem était paralysé devant elle, comme si cette dernière possédait un immense pouvoir sur lui. Et sans prévenir, au moment même où elle était sur le point de révéler la personne qu’elle cachait, cette ombre se tourna vers Luke Skywalker et fonça droit sur lui. Et ce fut le blackout.

Quand Valem rouvrit les yeux, il était allongé sur le sol forestier de Yavin IV. Le visage de Luke Skywalker était penché au dessus de lui, les yeux fermé et de petites gouttes de sueur perlant sur son front. Il avait sa main droite directement posée sur le torse du Padawan : Valem sentait qu’il insufflait de la Force directement en lui.

Que s’est-il passé ? Pourquoi fait-il…

Valem essaya de se redresser et cria, autant d’étonnement que de douleur. Tout son corps, de ses orteils aux bouts de des doigts, était endolori. C’était comme si tous ses muscles avaient dû fournir un énorme effort pendant des heures et qu’ils étaient tous, sans exception, courbaturés. Ayant maintenant rouvert les yeux, le Maître Jedi lui parla d’une voix posée.

- Essaie de te détendre. Utilise la méditation Jedi.

Valem n’y comprenait rien. Vraiment rien. Mais comme il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre, il s’exécuta et ferma les yeux pour se concentrer du mieux qu’il le pouvait. Autant dire de manière médiocre.

- Quand tu pourras te relever, nous aurons à parler Valem. Ces rêves ne sont en effet pas de simples rêves…
Modifié en dernier par Vaxude le Mar 12 Nov 2013 - 12:18, modifié 1 fois.
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Messagepar Red Monkey » Mer 06 Nov 2013 - 19:52   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

J'aime ! :lol:
C'est très intéressant ce passage là. Vivement la suite !
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Messagepar Vaxude » Ven 08 Nov 2013 - 10:14   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Merci Revan ! Si la lecture est intéressante, c'est que l'écriture va dans le bon sens :D
Faut que je m'y remette plus souvent :siffle:
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
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Messagepar Vaxude » Ven 15 Nov 2013 - 14:56   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Allez, pas le temps de respirer, voici le chapitre 12. Cette fois-ci, on retourne voir les péripéties de l'équipage plus qu’hétéroclite de l'Incroyable

Bonne Lecture :wink:


CHAPITRE DOUZE

- Allez, tu peux bien faire ça pour un vieil ami non ?
- Un vieil ami ? Est-ce qu’un ami abandonnerait une cargaison entière de carsunum à la moindre occasion ?

Peter serra les dents et força sa peau à rester d’un ton orange mat malgré son agacement. Le Selkath qu’il avait devant lui n’était vraiment pas coopératif. Oui, il n’avait pas amené la caisse d’épice à Tatooine comme convenu, mais il avait réussi à la revendre sur Bespin. Tant que l’argent était là, où était le problème ? Rorec se tourna sur sa banquette pour faire face au barman, un imposant Weekay, qui nettoyait son comptoir de manière saccadée à l’aide d’un chiffon pourtant sale et lui demanda un nouveau caf d’un signe de main avant de se retourner.

- Ecoutes Meh’Ri, reprit le contrebandier, je ne l’ai pas livré au bon endroit, mais tes bénéfices sont les mêmes. Je ne vois pas pourquoi tu râles autant.

Et puis, rien que la robe que tu portes coûte le prix d’un petit speeder… Toutes ces dorures et cette soie pourpre. Je parie que tu l’as fait venir directement de Hapes ! Même si j’avais perdu la cargaison cela ne t’aurait causé aucun problème, tête de poisson.

Meh’Ri poussa un long soupir et s’adossa à sa banquette matelassée en reprenant une gorgée du cocktail de couleur aussi verte que sa peau qu’il avait commandé. De tous les clients habituels de la Cantina, il devait être le seul à pouvoir se payer le luxe de réserver tout l’étage, ce qu’il n’avait étonnamment pas fait aujourd’hui, et ce contrairement à son habitude. Officiellement un des plus grand négociant et programmeur de systèmes informatiques de combat pour droïdes, et officieusement marchand de tout ce que l’on voulait du moment que l’on y mette le prix, il avait fait plusieurs fois appel à Peter pour « passer » des marchandises à travers les mailles douanières de gouvernements en tous genres. Et de par son métier, il était un de ceux qui possédait le plus d’informations sur le monde souterrain de la pègre. Tout du moins dans le cercle des connaissances de Peter. Et c’était exactement pour cela que le contrebandier avait demandé à le rencontrer aujourd’hui sur Coruscant : si quelqu’un pouvait le renseigner ou lui donner des pistes à suivre sur le Jedi, c’était bien lui.

- Si c’est une question d’argent, je m’engage à faire ta prochaine course à moitié prix. Parce que c’est toi.

Les deux babillons buccaux du Selkath tressaillirent légèrement et ce dernier reposa son verre avec un peu trop d’empressement, déversant un peu de son contenu verdâtre sur la table.

- Des mots, rien que des mots, répondit le marchand d’une voix ferme. Voilà le problème avec toi. Tu ne comprends pas qu’en affaire les mots sont plus importants que l’argent. J’ai pris des engagements envers des clients sur Tatooine, et maintenant que vont-ils penser ? Que je les ai doublés ? Que j’ai raté mon coup ? Que je me suis dégonflé ? Peu importe, car dans tout les cas, ils ne feront plus confiance à ma parole. Et ça, c’est un problème. C’est ton problème. Et tu vois…

Mon caf n’est toujours pas arrivé.

Peter jeta un rapide coup d’œil derrière lui. Le barman n’était plus là.

- … malheureusement je ne peux pas me permettre de laisser passer la moindre erreur. Si je le faisais, mes autres passeurs commenceraient eux aussi à être distraits et ce genre d’incidents se reproduiraient. Et tu sais aussi bien que moi que…

Le contrebandier ne l’écoutait maintenant plus que d’une oreille, justement, distraite. Quelque-chose n’allait pas. Peter connaissait Meh’ri depuis longtemps, ce dernier ayant été le premier à avoir fait appel à ses services, et normalement ils ne se seraient jamais rencontrés dans une Cantina si « populaire ». Et si éloignée des artères principales.

Ces deux Barabels n’ont pas touché à leur verre depuis que nous sommes entrés. Et ils n’arrêtent pas de regarder dans notre direction. Leur table et bien trop proche de la sortie.

- … les affaires sont les affaires. Si l’on ne garde pas un esprit à 100% objectif et que l’on s’attache trop, on se fait dépasser sans même s’en rendre compte. Et je n’ai…

Et ce Wookiee. Je suis sûr de l’avoir vu parler dans sa montre. Un comlink miniaturisé hein ? Ca va pas être de la tarte. J’ai demandé à Wolly de rester dehors pour surveiller les éventuelles menaces qui arriveraient de l’extérieur. Sauf qu’elles sont déjà à l’intérieur, ces menaces… Va falloir que je m’en charge tout seul le temps qu’elle rapplique.

- … pas envie de me faire dépass…
- Combien ? Dit moi combien Meh’Ri, l’interrompit le contrebandier.

Les deux babillons du marchand Selkath semblèrent trembler légèrement tandis qu’il arrêtait sa tirade et qu’il essayait de comprendre ce que le contrebandier lui demandait.

- Combien quoi ? Je ne suis pas sûr de comprendre la question.
- Oh mais si, tu la comprends très bien. Combien as-tu payé ces portes flingues ? Plutôt cher vu leurs gueules. Ils en imposent.

Cette fois-ci, Peter vit distinctement les deux appendices buccaux trembler en un bref spasme et les yeux du marchand aller de droite à gauche, contournant minutieusement son regard.

- Les… Les quoi ? De quoi parles-tu ? lui demanda-t-il d’une voix beaucoup moins affirmée qu’auparavant.
- Oh… Tu comptais t’en aller avant que cela ne canarde c’est ça ? Courageux mais pas téméraire hein ?

Le Selkath le regarda alors droit dans les yeux, et son immense tête de poisson-chat le dévisagea. Le temps de la discussion était terminé.

Bon, ce n’est pas avec lui que j’aurais des informations. C’est parti !

Peter ne laissa pas le temps à Meh’Ri d’atteindre le blaster qu’il avait caché dans un des replis de sa robe. Il renversa la table sur son interlocuteur d’un revers de sa main gauche tandis que la droite trouvait la crosse de son BlasTech SE-14C. Il tira une première salve dans la table des deux Barabels, faisant exploser leurs verres en une fontaine de bière corellienne, puis se retourna et tira juste devant le Wookiee qui s’était déjà levé, forçant tous ses adversaires à sauter au sol à la recherche d’un couvert de fortune. Profitant de ses quelques secondes de répit, il ajusta son blaster sur la fonction paralysie : Meh’Ri n’avait réellement rien contre lui, il était juste trop attaché à son business. Et il pourrait toujours lui être utile à l’avenir.
Il lui tira dessus au moment même où ce dernier se relevait, et le marchand retomba derechef. Prenant sa banquette comme protection d’un coté, et la table renversée de l’autre, il regarda en direction du Wookiee et eu juste le temps de rentrer la tête avant qu’un rayon vert ne lui grille le visage.

Cette arbalète laser n’est pas réglée sur « assommer » elle…

Les tirs martelaient maintenant les protections improvisées du contrebandier, et le plastacier de la table commença à rougir à cause de la chaleur. Sans même sortir de son couvert, Peter fouilla sa sacoche droite et en tira deux petites sphères métalliques d’une dizaine de centimètres de diamètre chacune. Il en jeta une en direction du Wookiee et une en direction des deux Barabels.

- GRENADE !!

La réaction fut immédiate. Les tirs de blaster cessèrent et les bruits de corps tombant au sol, ayant sautés pour s’éloigner au plus possible des boules métalliques, se firent entendre. Peter se releva et visa le Wookiee qui était au sol les mains sur les oreilles. Les deux coups de blaster l’atteignirent dans son flanc gauche et ses mains retombèrent de ses oreilles, signalant qu’il était bel et bien KO. Peter se retourna et vit les deux Barabels commencer à se relever, se demandant sûrement pourquoi il n’y avait pas eu d’explosion. Le premier tir de blaster toucha le Barabel le plus à droite à la poitrine, et le second celui de gauche au thorax. Mais loin d’être assommés, les deux lézards ripostèrent à l’unisson, forçant le contrebandier à se recacher derrière sa table.

Saleté d’armure d’écailles. C’est pas du jeu… T’arrives quand Wolly ?

C’était fou ce que le simple fait de crier « grenade » en envoyant un objet vers quelqu’un, de préférence ressemblant à une grenade, pouvait faire effet. La majorité des personnes ne prenait pas le temps de vérifier et allait se planquer. Même si dans le cas présent, c’était bel et bien de vraies grenades à concussion soniques, juste un peu modifiées par Vax’ude. Maintenant que les deux Barabels s’étaient relevés et s’étaient rapprochés de la « fausse fausse grenade », Peter appuya sur un des boutons situés sur le bracelet de son poignet gauche. Même situé à plus de dix mètres de distance de lui, les deux explosions simultanées lui donnèrent l’impression d’être dans un vaisseau ayant décompressé trop brutalement et ses oreilles se bouchèrent de manière assez douloureuse. Mais quand il se releva, il fut satisfait de voir que les deux Barabel s'étaient quand à eux pris l'explosion sonique de plein fouet et étaient étendu sur le sol, inconscients mais indemnes. Quelque-chose vers la sortie bougea et Peter s'empressa de mettre en joue le nouvel arrivant, pour finalement baisser son Blaster.

 Et bien, il t'en a fallu du temps Wolly, s’exclama Peter à l’encontre de la pilote. La fête est déjà terminée !

Pour seule réponse, la Dévaronienne leva ses deux pistolets verpine en direction de sa tête et tira sans qu'il n’ait le temps de bouger. Peter sentit ses lèvres se retrousser quand les balles passèrent de part et d'autre de son visage et que l'onde de choc cinétique lui projetait brutalement la tête en arrière. Se remettant de son déséquilibre, il regarda derrière lui et vit le barman Weekay tomber lourdement au sol un trou ensanglanté à chaque épaule, ces deux blasters gisant à côté de lui. Même s'il était encore conscient – son gémissement en était témoin – il n'était maintenant plus une menace.

Je l'avais complètement oublié celui-là, mais qu'en même...

-...t'es malade ou quoi ?! Tu as failli me creuser deux orbites supplémentaires dans le crâne !

Comme seule réponse, la Dévaronienne haussa ses épaules en esquissant un sourire joueur.

Heureusement qu'elle vise aussi bien qu’elle pilote.

Peter toucha un autre bouton sur son poignet et parla dans le petit micro situé en dessous.

- Vax, fait chauffer les moteurs et tiens toi prêt à nous faire décoller en quatrième vitesse.
- Des problèmes ? demanda la voix de Reym rendue nasillarde par la transmission.
- Des… contretemps. Va dans l’une des tourelles turbolaser. Il va peut-être y avoir du grabuge.


* * *

Un assassinat. Voilà une mission qui remontait le moral à Gilam. Son premier meurtre avait été difficile, autant émotionnellement que physiquement, mais il s’était amélioré depuis. À chaque fois, au moment où il plongeait sa lame dans le corps de sa victime, il se remémorait cette première fois. Tuer son père avait été un des moments les plus heureux de sa vie, comme une renaissance : il en regrettait presque de ne pas pouvoir le refaire. Mais cette pourriture était mieux morte. En y repensant, c’était sûrement à cause de ce parricide jouissif qu’il prenait un malin plaisir à s’approcher le plus possible de sa cible avant de la tuer. Un meurtre avait toujours quelque-chose de personnel, et rien au monde ne pouvait remplacer le dernier regard que lançait une victime à son assassin, en comprenant que s’en était fini pour elle…
Mais au grand malheur de Gilam, il avait eu trop peu d’occasion d’exercer son talent en la matière quand il était encore sous la houlette de Knel’tu’la, cette dernière se voyant attribuées toutes les missions d’assassinats.

Je vais m’amuser maintenant.

Ayant repris la mission de Knel’tu’la, Gilam était en charge de l’élimination des personnes gênantes. Cela concernait la plupart du temps des chasseurs de primes trop zélés, des contrebandiers s’étant approchés un peu trop près du temple où résidait le Maître, ou tout simplement de quidams s’étant trouvés au mauvais endroit au mauvais moment – bref, toute « fuite » possible devait être « colmatée ». Mais cette foi-ci la personne à éliminer n’était pas une personne en sachant trop, mais bel et bien une personne dont la mort contribuerait directement à l’avancée du plan du Maître. Cette mission était cruciale et aucun échec ne serait toléré, Gilam le savait. Ce sentiment fut confirmé par le fait qu’il sentit une poussée d’adrénaline monter en lui en sortant de l’hyperespace, la planète remplissant en un instant presque totalement la verrière du cockpit : il était arrivé à Coruscant.

Entrant les coordonnées d’un des nombreux hangars que le Maître avait mis à sa disposition, Gilam laissa son vaisseau entamer tout seul les procédures d’approches automatisées. Pendant ce temps, il relut pour ce qui devait être la centième fois les flimsis décrivant sa cible. Gilam ne savait pas vraiment comment le Maître choisissait les personnes à tuer et ce que cela lui apportait, mais il ne s’en souciait pas vraiment. Le Maître détenait un pouvoir incroyable dans la Force, et si le prix à payer pour recevoir son enseignement était juste d’effectuer des assassinats, cela lui convenait. Pas besoin de savoir pourquoi. Gilam s’était fait une promesse en entrant au service de Zaar, et il allait tout faire pour l’honorer. Il devait gagner du pouvoir à tout prix, ou il n’allait pas pourvoir libérer Eurora. Et s’il pouvait le faire en y prenant du plaisir, c’était tant mieux.

* Poste : Créateur et Président Directeur Général de MTP - Manaan Tech Programming.
Pourcentage détenu de l’entreprise : 57%
Traits caractéristiques : Sens aigu des affaires, penchant pour les produits de luxe, multiples liens présumés avec la pègre locale. *

A ce que j’ai pu comprendre, son entreprise n’est qu’une façade pour des activités illégales. Je me demande quel genre de trafic il fait réellement.

* Adresse de résidence : Suite 3728, Sunset Tower, Hotel des 5 vents.
Lieux fréquentés : Siège Social de Manaan Tech Programming, Cantina Océanorium, Casino du Sarlacc’Sabacc, Casino du Fier-Croiseur, Strip des Beautés Sous-marines. *

Océanorium, Beautés Sous-marines… Il doit avoir le mal du pays.

* Véhicules personnels : Speeder de Luxe PL-90 « Bonne étoile », Navette suborbitale de luxe Felpajh 10A « MTP Luck » et navette de classe Ambassadeur « Chasse-Rêves » *

Nom d’un Sarlacc ! Ce type aime se faire remarquer ! Tant mieux pour moi en même temps.

Gilam détacha une petite photo des documents et regarda plus en détail la tête de sa prochaine victime : allant d’un vert sombre mat à un vert plus clair et brillant, son visage allongé terminé par deux babilles proéminentes lui donnant un air presque comique.

- Très bien, j’espère que tu as fais tout ce que tu voulais dans ta vie, Meh’ri Danterrb Dednory’Puraim, car bientôt elle ne t’appartiendra plus.

Il fut sorti de ses pensées par une alarme de proximité qui tinta sur son tableau de bord, en même temps que la direction automatique de son vaisseau lui faisait faire une embardée vers la gauche pour éviter la collision avec un autre vaisseau. Gilam pesta en tombant presque de son siège, s’y accrochant de justesse de la main droite. Il remit son vaisseau en manuel et prit le manche en exécutant une pirouette pour éviter la nuée de chasseur qui venait maintenant vers lui. Ils passèrent si près de son vaisseau que les boucliers déflecteurs supérieurs s’activèrent, déviant de quelques mètres vers le haut un des chasseurs. Une fois cet escadron d’une dizaine de chasseurs passé, Gilam regarda son tableau de bord : un vaisseau patrouilleur du nom pompeux de L’Incroyable – celui qui avait failli lui rentrer dedans en premier lieu - fuyait un groupe de vieux chasseurs droïdes de classe vautours en ne tenant absolument pas compte des signalisations des voies aériennes, zigzagant de manière adroite à travers la circulation dense. Mais Gilam retourna rapidement son regard vers la verrière de son vaisseau : l’embardée l’avait emmené en plein dans une voie de circulation. En sens inverse. Il tourna son vaisseau de 90 degrés, avançant sur le flanc, et évita de peu le choc avec un vieux cargo BFF-1 qui n’avait même pas pris le temps de changer sa propre trajectoire. Il pivota ensuite de 90 autres degrés pour se retrouver à l’envers et effectuer une boucle par le bas en tirant le manche vers lui à son maximum. Les compensateurs d’inertie du YT-2000 crissèrent sous la violence de la manœuvre mais tinrent bon, et Gilam put remonter et s’insérer une nouvelle fois dans la voie de circulation, dans le bon sens cette fois. Une fois assuré que personne d’autre n’allait essayer de lui rentrer dedans, Gilam relâchât le manche et laissa à nouveau le pilote automatique faire son office.

- Si jamais je te recroise, incroyable ou pas, je t’explose.

Fulminant intérieurement à l’encontre de ce chauffard, il tapa de manière un peu brutale sur son tableau de bord pour éteindre l’alarme de proximité qui lui vrillait toujours les oreilles et fut mécontent de constater qu’elle continuait malgré tout. Il s’apprêtait à ouvrir un pan du tableau de bord pour y débrancher quelques câbles quand il se rendit compte que c’était en fait une autre alarme qui sonnait : celle de détection. Il regarda le message qui s’était inscrit sur sa console et appuya sur le bouton pour éteindre cette seconde alarme. Sa colère retomba aussi vite qu’elle était venue : la navette Chasse-Rêves venait d’être repérée. Elle suivait de loin les chasseurs droïdes, semblant être elle aussi à la poursuite de L’Incroyable.

C’est peut être mon jour de chance en fait ! Maintenant je dois m’assurer que le poiscaille est à l’intérieur.

Gilam sortit de sa voie de circulation pour en prendre une ascendante, de manière à garder le Chasse-Rêves en visuel. Il regarda les fausses identités enregistrées dans le transpondeur du vaisseau et fut ravi de découvrir que les pirates avaient bien fait leur travail : plus de trente fausses identités y étaient répertoriées, allant du marchand lambda au convoi sénatorial, en passant par celui d’une corvette médicale. Gilam hésita un instant puis opta pour une navette de douane coruscantienne. Une fois devenu la navette douanière MD-22101, il contacta le Chasse-Rêve en lui demandant d’expliquer la raison d’un tel déploiement de chasseurs droïdes. Moins d’une minute plus tard, l’écran de communication afficha la tête caractéristique d’un Selkath : Meh’ri Danterrb. Il paraissait hagard, comme s’il venait d’être réveillé de force d’un sommeil trop court.

- Très astucieux le coup du transpondeur, lui dit-il. Heureusement que j’avais les caractéristiques du Croc d’Ebène enregistrés dans mes données, sinon j’aurais vraiment cru que vous alliez interférer. Et j’aurais dû envoyer des chasseurs vous descendre. Toujours est-il que je suis content de vous voir dans le coin Niled.

Niled. Niled…

Gilam avait déjà vu ce nom quelque-part… Mais où ?

- Aidez-moi à abattre ce fumier de Peter Rorec et vous aurez un bonus sur votre prochaine livraison. D’ailleurs j’attends toujours ce modèle Nesst que vous m’aviez promis il y a un mois de cela.

Le modèle Nesst ? Comme mon ancien vaisseau ? Est-ce que…

La Force faisait bien les choses et il se rappelait maintenant où il avait vu le nom de Niled. Il était gravé sur le blaster de l’un des anciens propriétaires du Croc d’Ebène. Ainsi Meh’ri avait vraiment des liens avec la pègre, et notamment avec les pirates qui avaient, malheureusement pour eux, attaqué Gilam pour essayer de lui voler son ancien vaisseau.

Magnifique. Juste magnifique.

- Niled ? Vous êtes toujours là ? lui demanda-t-il.

Gilam n’avait pas activé son holocam et le Selkath n’avait aucun moyen de savoir qu’il n’était pas le pirate qu’il croyait. Gilam tapota un rapide message et changea de voie pour en prendre la direction du Chasse-Rêves. S’il avait pu choisir il aurait préféré abattre le Selkath à mains nues, mais une occasion aussi belle ne se refusait pas.

- Votre système holocam et votre micro sont morts ? s’exclama le marchand d’un ton légèrement amusé. Vous devriez songer à changer de carlingue vous savez. Je pourrais vous faire un bon prix sur un tout nouveau YT 2400 que je viens « d’acquérir ». Quelques marques de blaster sont visibles sur la coque, mais après un bon coup de peinture il sera comme neuf ! Bon, nous parlerons affaire une fois l’autre traître descendu. Terminé.

La communication fut stoppée, mais la chasse, elle, ne faisait que commencer.
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
- Fine déduction, maître."
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Messagepar Red Monkey » Ven 15 Nov 2013 - 19:34   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Sacrément cool ce chapitre ! :lol:
J'ai bien aimé la baston ! Vraiment sympa tes persos en plus. Vivement la suite :jap:
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Messagepar Vaxude » Jeu 21 Nov 2013 - 16:10   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 12

Merci Revan ! Et la suite, c'est tout de suite :D

Bonne lecture !


CHAPITRE TREIZE



- Wolly… Tu fonces droit dans un building là, tu le sais ? Wollyyyy…

Peter, qui se trouvait dans la tourelle droite du patrouilleur RX4, serra les dents quand la Dévaronienne fit prendre une brusque embardée au vaisseau pour le faire remonter à 90°, longeant la tour de plastacier et de permabeton de quelques mètres seulement. Ses talents de pilotage étaient hors normes et Peter savait qu’il pouvait lui faire entièrement confiance, mais cela ne l’empêchait pas pour autant d’avoir de sacrées montées d’adrénaline à chaque fois qu’elle faisait des acrobaties de ce genre. Une fois la désagréable sensation que son estomac n’était plus à sa place passée, Peter reporta son attention sur sa console de tir. Les vautours ne les lâchaient pas d’une semelle malgré les risques que prenait Wolly, et ils comblaient même lentement leur retard en zigzagant de manière adroite entre les lignes de circulation encombrées du ciel de Coruscant. Meh’ri avait merveilleusement bien amélioré leur programme militaire, et à ce rythme ils seraient à portée de tir dans moins d’une minute.

- Koon Stupa ! Ce poisson veut vraiment ma peau, s’exclama-t-il. Son business lui est monté à la tête ! Vax, prépare-toi avec le canon à Ions, au cas où. Reym, pareil avec la tourelle gauche. Ca devrait commencer à chauffer dans peu de temps. Le but est de neutraliser les chasseurs. Inutile de tirer sur le Chasse Rêve.
- Mais la commande de contrôle des chasseurs a pourtant de fortes chances de s’y trouver. Cela ne serait pas plus judicieux de lui tirer exclusivement dessus ? demanda Reym d’une voix qui disait qu’il voulait en découdre.

La remarque qu’avait fait le Zabrak dans l’intercom était tout à fait pertinente. Les chasseurs droïdes ayant un rayon d’action assez restreint, ils avaient besoin d’être contrôlés d’assez prêt. Et le Chasse-Rêves était vraisemblablement le vaisseau qui s’en chargeait. Mais Peter ne voulait pas tirer sur Meh’ri : même si la situation semblait désespérée pour le moment, il espérait sincèrement qu’il pourrait de nouveau faire affaire avec lui dans quelques années. Le Selkath payait bien et n’avait qu’une parole, ce qui était plutôt rare dans le milieu. C’était notamment grâce à des « courses » qu’il avait effectué pour son compte que Peter avait gagné sa réputation dans le milieu, et il ne l’avait pas oublié.

- Peut-être, ou peut-être pas. Rien ne sert de concentrer nos quelques tirs sur lui si l’on n’est pas sûr que les chasseurs nous lâchent après. Le générateur auxiliaire ne permet à la tourelle de Vax que d’envoyer une unique décharge ionique… Et tel que je connais Meh’ri, il a implémenté des boucliers militaires sur cette navette classe Ambassadeur, et je suis pas sûr que l’on puisse en arriver à bout avant que les vautours ne percent les nôtres. L’objectif est donc de détruire tout ses chasseurs. Il devra logiquement abandonner la poursuite après ça.
- Reçu, répondit simplement Reym.

Bon, on a douze chasseurs aux fesses, plus deux qui collent au train du Chasse-Rêves. C’est tendu mais cela devrait le faire. Et puis on a toujours notre joker en réserve au cas où… Les chasseurs devraient commencer à nous canarder dès que nous seront sorti de la ville, là où Mehri aura moins de chances de faire des dégâts et de devoir rendre des comptes aux autori…

Vax émit un ululement de sa voix perchée dans l’intercom et les sonneries d’alertes se mirent à sonner. Les premier tirs des vautours percutèrent de plein fouet l’arrière du vaisseau et les lumières vacillèrent quelques secondes pendant que l’énergie était redirigée vers les boucliers pour absorber les impacts.

- Koon Stupa Sleemo Poy ! Le Fou !! cria le contrebandier de surprise. Wolly, dégages de la ville le plus vite possible ! Interdiction de tirer tant que des civils sont dans les lignes de tir ! Je ne veux pas de mandat d’arrêt sur notre poire ! Je répète, interdiction de tirer ! Meh’ri pourra apparemment payer les autorités pour fermer les yeux, mais pas nous !!

Wollunile s’éloigna de la tour en exécutant un demi looping avant de faire une nouvelle embardée pour éviter une des nombreuses voies de circulations qui encombraient le ciel de Galactic-City. Peter n’osait pas riposter pour deux raisons : d’un coté il avait évidemment peur de toucher des transports civils et de créer d’importants dommages collatéraux qui allaient entrainer un immanquable mandat d’arrêt à son encontre, mais d’un autre coté, même s’il n’osait pas l’avouer à l’intercom, il ne connaissait pas les talents de tireur de Reym et rechignait à les tester dans une situation si périlleuse. Mais, fort malheureusement, il leur faudrait bien trois bonnes minutes pour s’extirper de l’atmosphère de Coruscant à ce rythme, tout en esquivant les tirs des vautours ainsi que les speeders et vaisseaux en tous genres. Trois minutes de trop. Nouveau vacillement des lumières.

- Ces chasseurs sont bons, admit Reym dans l’intercom avec un grognement de dédain. Ils tirent à chaque fois de concert, et sur la même partie du vaisseau. Ils cherchent à faire surcharger nos boucliers.

En exécutant une vrille pour esquiver une nouvelle salve de tirs, Wollunile amena l’Incroyable un peu trop près d’un pont piéton en plastacier rutilant, et un raclement métallique de mauvais augure se fit entendre en provenance du flanc gauche de l’appareil pendant que les passants apeurés courraient en tout sens pour échapper aux éclats de métal qui volaient en tout sens.

- Hey ! Attention Wolly ! tonna le contrebandier dans l’intercom. Rien ne sert de faciliter la tâche des vautours !

Peter n’eut aucune réponse de la part de la Dévaronienne, qui était bien trop concentrée pour répondre à la remarque du contrebandier. Il n’en attendait pas vraiment et avait plus parlé par réflexe que pour faire un réel reproche à sa pilote. Il n’aimait pas la sensation de ne rien pouvoir faire pour aider et parler était sa manière à lui de se calmer.

Bon, au final cela devrait passer.

Une nouvelle secousse ébranla l’Incroyable tandis que de nouveaux tirs frappaient de manière synchronisée les boucliers arrières du vaisseau, et Peter remarqua que les lumières mettaient un peu plus de temps à revenir que les fois précédentes.

- Skiii. Anarii Ishnimkrii. Aïaïno simni sih.
- Woh woh woh ! Doucement Vax ! Tu sais bien que mon Chadra-Fan est un peu rouillé.
- Il a dit que s’ils continuaient à nous pilonner comme ça, le bouclier lâcherait dans peut de temps, lui traduisit la pilote en un souffle.
- Merci pour la traduction Wolly. Et comment ça le bouclier va lâcher ? demanda-t-il incrédule. On vient à peine d’entamer le combat ! D’habitude tes inventions marchent mieux que ça Vax !

Peter ne comprit pas un traître mot de la longue tirade stridente que le Chadra’Fan vociféra à son encontre, mais il pouvait en deviner la teneur rien qu’avec le ton outré du petit mécano.

- Il dit que n’importe quel bouclier aurait déjà lâché, traduisit une nouvelle fois la pilote. Un vautour possède quatre canons blasters et pas moins d’une douzaine de droïdes nous tirent dessus. Vax t’assure que…
- Ouais ouais j’ai compris Wolly. Je sais calculer. Désolé Vax.
- Vous êtes toujours sûr de vouloir attendre d’être sorti de Galactic City pour tirer ? demanda alors Reym dans l’intercom.

La question du chasseur de primes était maintenant devenue tout à fait légitime, et Peter ferma les yeux essayant de se concentrer pour savoir quelle stratégie il fallait adopter. La situation n’avait pas du tout évoluée comme il l’espérait. Au lieu d’être une chance de récolter des informations sur le Jedi qu’il recherchait, son entretient avec Meh’ri avait tourné au désastre total et il se faisait canarder en plein cœur de Coruscant sans pouvoir riposter. La situation lui échappait et il n’aimait pas ça du tout, sa peau tournant au violet tandis que le sentiment d’urgence et d’oppression augmentait. Il avait besoin de trouver une solution rapidement où l’Incroyable et son équipage allaient connaitre une fin tragique et tomber dans les bas fonds de Galactic-City, leurs carcasses allant s’ajouter à la masse de déchets en tout genre s’amoncelant dans les niveaux inférieurs.

La masse de déchets…

Ce fut le déclic.

- Wolly ! Tu as confiance en tes compétences de pilotage ? Autant que Vax dans ses inventions ?
- Euh… Je suppose oui. Pourquoi ? demanda la Dévaronienne intriguée.
- On va en avoir besoin ! On est dans le District Coco non ? Je t’envoie des coordonnées de suite sur ton moniteur. Fonce vers elles comme si une meute de Nexus enragés était à tes trousses !


* * *


Gilam pesta intérieurement. Même s’il avait trouvé sa cible en un temps record, lui porter le coup fatal allait se révéler plus difficile que prévu. Le Chasse-Rêve s’était engagé dans une folle course poursuite avec le patrouilleur RX4 au nom pompeux, et les deux vaisseaux virevoltaient entre les bâtiments de Coruscant et son interminable trafic aérien avec un brio certain. De son coté, l’apprenti Sith les suivait tant bien que mal, faisant de son mieux pour rattraper la navette Ambassadeur tape à l’œil du Selkath. Ce n’était qu’après son départ de Gazzari, sa planète natale, que Gilam avait commencé à piloter des vaisseaux, soit seulement cinq années et quelques de cela. Et force était de constater qu’il n’avait pas la « fibre » du pilotage. Avoir le vaisseau du Selkath dans son viseur n’allait pas être une mince à faire, d’autant plus que deux chasseurs-vautours étaient restés à coté de son vaisseau, sûrement pour le protéger des éventuelles ripostes du Patrouilleur RX4.

Il va falloir que je la joue stratégique. Il faut que j’arrive à faire ralentir cette saleté de poisson ou je n’arriverais jamais à le rattraper. Je vais peut-être avoir besoin d’aide.

Prenant une rapide décision, il décida de contacter l’Incroyable. Comme Meh’ri en avait après eux, s’il arrivait à faire ralentir le vaisseau patrouilleur, même rien qu’un moment, cela lui suffirait peut-être pour rattraper celui du Selkath. Il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait leur dire, mais il comptait sur la Force pour l’aider. Tout en s’efforçant de ne pas percuter les vaisseaux volant en tout sens - et bien trop nombreux à son goût – dans le ciel de Coruscant, il envoya une demande d’holocom et attendit. Moins de trente secondes plus tard, le buste miniature d’un Falleen mâle au visage carré et à la peau légèrement violacée apparue.

- Ici le capitaine Peter. Nous n’avons rien à déclarer à la douane de Coruscant. Et comme vous l’avez sûrement constaté, nous somme quelque peu pressé. Donc si nous pouvions nous passer des formalités habituelles…

Hein ? Qu’est-ce qu’il raconte ?

Le visage de Gilam resta interdit à peine quelques secondes, mais le contrebandier reprit la parole sans attendre.

- Vous n’êtes pas réellement la navette douanière MD-22101 n’est-ce pas ? La douane n’a pas assez d’argent pour payer des YT-2000 à ses agents. Donc… Vous savez qui je suis et moi non, et je n’ai pas vraiment le temps de faire la conversation. Donc que voulez-vous ?

Gilam se mordit la langue de frustration en se souvenant un peu trop tard qu’il avait changé l’identité de son vaisseau avec son transpondeur. Son interlocuteur semblait avoir largement plus d’expérience que lui dans le domaine des voyages spatiaux, et il venait de retourner son seul atout contre lui en un rien de temps : cela ne servait à rien de continuer ce petit jeu.

- Allons droit au but alors. Mon nom importe peu mais sachez juste que je peux vous être utile. Vous n’êtes apparemment pas en très bon termes avec Meh’ri Danterrb. Or j’aimerais moi-même avoir l’occasion de… m’entretenir avec lui. Je viens donc vous proposer mon aide pour mettre un terme à cette course poursuite.

Cette fois-ci ce fut le Falleen qui accusa un temps d’arrêt avant de reprendre, sa peau passant rapidement du violet à un vert très pâle.

- Je vous recontacte dès que j’en ai parlé avec mon équipage. Terminé.

La communication se coupa et Gilam se rendit bien compte que sa stratégie comportait de belles failles. Toujours à la traine vis-à-vis du Chasse-Rêves, il était maintenant dépendant de l’hypothétique réponse du vaisseau patrouilleur. Il était coincé.

Voilà pourquoi je préfère les assassinats à l’ancienne. Plus simples, et terriblement plus efficaces…


* * *


Meh’ri était encore grogui du tir paralysant que lui avait envoyé Peter dans la Cantina, et avait du mal à réfléchir clairement. Mais l’adrénaline que lui procurait cette course poursuite remettait progressivement en marche son cerveau et ses idées s’affinaient de plus en plus, y compris la colère qu’il éprouvait à l’encontre du contrebandier.

Saleté de contrebandier. Je t’ai moi-même construit ta réputation, mais tu ne me laisse pas le choix, Peter. Si jamais la rumeur que j’ai laissé un de mes passeurs m’échapper au nez et à ma barbe se répand, plus aucun de mes clients ne me prendra au sérieux. Je voulais te donner une simple correction, mais maintenant je vais devoir faire de toi un exemple !

- C23 ! Ordonne aux vautours de passer en formation Reek ! Je veux qu’il ne reste qu’une épave fumante de cet escorteur ! Pas la peine de le garder fonctionnel pour sa revente !
- Bien maître, lui répondit de sa voix mécanique le robot qui lui servait de chauffeur.

Meh’ri avait montré très jeune des dispositions pour la programmation des droïdes et était maintenant à la tête d’une des entreprise leader dans les services d’exploitation d’engins mécaniques autonomes en tout genre : Manaan Tech Programing. De fait, il attirait les convoitises et préférait s’entourer de droïdes plutôt que d’employés vivants, pour minimiser les risques de trahison. Il limitait ainsi son contact avec d’autres êtres de chair et de sang au strict minimum, et cela lui convenait parfaitement. Et l’incident de la journée était un parfait rappel du bienfondé de son choix.

Bon, essayons de voir cela du bon coté. Je n’aurais pas à payer ces hommes de main de pacotille puisqu’ils se sont totalement ratés. Et je vais pouvoir tester la dernière version du protocole d’attaque que j’ai uploadé dans les droïdes vautours. Si tout ce passe bien, cette journée ne sera pas totalement un désastre.

En observant la console de contrôle des chasseurs, il les vit se disperser pour préparer l’attaque : la formation Reek avait pour but la destruction pure et simple de vaisseaux imposants par un escadron de chasseurs plus petits. Tel des dresseurs aiguillonnant un Reek sauvage, deux chasseurs se mettaient de part et d’autre du vaisseau adverse et lui harcelaient les flancs pour l’obliger à garder un cap donné. Six autres restaient en retrait pour concentrer leurs tirs sur l’arrière du vaisseau, l’obligeant à rediriger la plupart de sa puissance de ses boucliers vers l’arrière. L’idée était alors que les « aiguillonneurs » s’arrangent pour faire prendre une trajectoire légèrement courbe au vaisseau qu’ils suivaient, en concentrant plus ou moins de tirs sur la droite ou sur la gauche : sans s’en rendre compte le vaisseau pourchassé entrait alors en plein dans la trajectoire d’interception des quatre derniers chasseurs s’étant au préalable soustrait de la poursuite initiale pour trouver un meilleur angle d’attaque. Et, tel un matador fondant sur le Reek acculé, ils foudroyaient de face le malheureux vaisseau ayant concentré toute son énergie vers ses boucliers arrière, laissant sa proue vulnérable.

Sur le papier, et après les premières simulations informatiques, cette nouvelle programmation militaire avait de quoi faire gagner quelques millions de crédits à Meh’ri et lui permettre de financer l’acquisition de Zabhum Tibanna Guns, une entreprise concurrente qui commençait à prendre un peu trop de part de marché aux yeux du Selkath. Ce test grandeur nature providentiel arrivait donc à point nommé. De plus, pour une raison qui échappait complètement au Selkath le patrouilleur n’essayait même pas de neutraliser ses chasseurs, leur facilitant grandement leurs manœuvres d’approche.

- "Courageux mais pas téméraire" hein ? soliloqua le marchand. Je vais te prouver le contraire !



* * *


L’énergie des compensateurs d’énergie avait été redirigée vers les boucliers et Peter eu l’impression qu’il allait rendre son petit déjeuner quand Wollunile fit effectuer une nouvelle vrille à l’Incroyable pour passer en dessous d’un énorme speeder touristique avant de reprendre immédiatement de l’altitude pour s’engouffrer dans un tunnel aérien. Cet espace confiné et sinueux empêchait les chasseurs de leur tirer dessus et offrait un répit opportuns aux générateurs de bouclier qui fonctionnaient bien au delà de leurs capacités normales. Réprimant un haut le cœur, Peter se força à reprendre une voix sûre de lui avant de s’adresser à son équipage : un contrebandier ne pouvait pas se permettre d’avoir le cœur mal accroché, et il n’avouerait jamais que les acrobaties de Wollunile le malmenaient.

- Bon, t’en es où Wolly ? On approche ?
- On y est presque, lui répondit-elle d’une voix saccadée qui trahissait sa concentration. Mais tu n’as toujours pas dis ce que l’on allait trouver là-bas.
- Tu comprendras quand tu verras.

L’Incroyable sortit du tunnel aérien Peter reporta son attention sur sa console de tir. Il n’avait pas parlé de l’appel du pseudo vaisseau douanier car il ne savait rien de son interlocuteur et ne pouvait donc lui faire confiance. Il espérait juste que ce dernier attendrait assez longtemps avant de réagir en se rendant compte que Peter ne le recontacterait pas. Treize vaisseaux étaient déjà à sa poursuite et un YT-2000 en plus serait une nouvelle assez contrariante.

Une demi-douzaine de chasseurs émergèrent à leur tour du tunnel et se remirent rapidement à tirer sur l’Incroyable tel des scarabée-piranhas en chasse. Wollunile voulut contourner une imposante tour peinte de pourpre par la gauche, mais un droïde-vautour avait contourné le tunnel pour apparaitre sur son coté et une volée de ses tirs de turbolaser obligèrent la pilote à changer de trajectoire. Les flancs étant moins protégés puisque la majeure partie de la puissance des boucliers était redirigée vers la poupe du vaisseau, l’impact des lasers fit violement trembler le vaisseau tandis qu’une partie du plasma en fusion pénétrait les boucliers pour aller impacter le blindage du vaisseau. De nouveaux voyants lumineux se mirent à clignoter dans tout les sens et Peter soupira d’exaspération. Le temps des demi-mesures était passé et il allait devoir faire un peu confiance au jeune chasseur de primes en s’en remettant à ses talents de tireur.

- Reym, si tu as une occasion de tirer, fais-le. Mais je ne veux aucun dommage collatéral civil, prévient-il. Ne tire que si tu es totale…

BLAST. BLAST. BLAST. BOOOM.

Les bruits de trois tirs de turbolasers suivis de celui d’une explosion retentirent avant même que Peter ne puisse terminer sa phrase. Et ce fut la voix de Reym qui résonna dans l’intercom.

- Un de moins derrière nous.

Le jeune chasseur de primes avait dû ronger son frein pendant tout ce temps et Peter se rendait compte qu’il aurait dû donner l’ordre de riposter bien plus tôt. C’était le frère du grand Toomba Dorno, et il était normal qu’il soit tout à fait capable de discerner les tirs sûrs de ceux hasardeux.

Les tirs que les chasseurs dirigeaient sur l’arrière du vaisseau diminuèrent tandis que leur processeur de combat adaptait leur comportement au nouvel état d’esprit belliqueux de leur proie. Ils se mirent à virevolter en tout sens, manœuvrant comme seul des fous furieux, ou des Jedi, pouvaient le faire. Ils passaient à travers les files de circulation en croisant leurs trajectoires à la perpendiculaire et en frôlaient leurs usagers de seulement quelques mètres, rendant le tout semblable à une espèce de dance hypnotique mais pourtant mortelle, puisqu’ils arrivaient toujours à trouver des fenêtres de tir pendant cette chorégraphie. De son coté les tourelles de Reym et de Peter tiraient de manière sporadique, mais avec beaucoup moins d’efficacité que la première salve.

- Ces charognards mécaniques sont vraiment bons…, pesta Reym.
- En effet, concéda le contrebandier. Wolly ?
- On y est presque. Mais les chasseurs qui sont sur nos flancs m’empêchent d’y aller directement. Ils m’obligent à aller sur la droite à chaque fois.

A chaque fois ?

- Kiri stas ifritn ? Tiiii Dema ?
- Vax demande si…
- S’il n’y avait pas douze chasseurs eu début, la coupa Peter. J’avais compris ça.

Peter regarda sa console de tir avec toute son attention et compta 7 chasseurs à leurs trousses : cinq sur l’arrière et un sur chaque flancs. En comptant celui qu’avait détruit Reym, cela donnait quatre doïdes-vautours qui manquaient à l’appel. Il ne sous-estimait pas le moins du monde les compétences de Wollunile, mais il ne voyait pas quatre chasseurs simplement arrêter leurs poursuite. Meh’ri était un bien meilleur programmeur que cela. Le contrebandier eu un très mauvais pressentiment et dézomma le plan des environs au maximum sur sa console. Il essayait de voir l’image globale du traffic autour de lui et de localiser un groupe de quatre points clignotants ne suivant pas la circulation ; il ne les vit que quand ils furent à moins de trois kilomètres de l’Incroyable.

- Sleemo Poy !! s’étrangla-t-il. Wolly, quand je te dirais redirige toute l’énergie que tu peux vers les boucliers droits et tourne à gauche en fonçant vers les coordonnées que je t’ai donné ! Je me fou que ce foutu chasseur nous canarde et nous perce la coque ! Rentres lui dedans si tu veux mais fonce à gauche ! Tout le monde enfile sa combinaison de vol pressurisée et se prépare à une éventuelle décompression ! Et Vax, prépare ton joujou. On va peu être en avoir besoin !

Le ton impérieux de Peter ne laissait aucun doute sur le réel de la menace et tous les membres d’équipage s’exécutèrent dans l’instant. De grosses gouttes de sueur perlaient sur le front devenu vert pomme de Peter quand il regarda son moniteur à travers le verre teint de son casque.

1200 mètres… 1000 mètres… 800 mètres…

- Peter ? Que se passe-t-il ? Je ne… commença Reym.
- Maintenant Wolly !!

La Dévaronienne ne posa pas de question et braqua sur la gauche de manière tonitruante. Un bruit de métal tordu se fit entendre, ainsi qu’un orchestre de nouvelles alarmes, quand elle percuta de plein fouet le vautour sur sa gauche, mais Wollunile réussit à garder son cap malgré le choc. Et presque immédiatement après, un tonnerre de tirs vint de l’extérieur et percuta les boucliers sur le flanc droit du vaisseau, les quatre chasseurs « matadors » ayant lâché leur salve de plasma de manière synchronisée là où la proue vulnérable du vaisseau s’était trouvée quelques instants auparavant. Peter serra le poing en voyant que les boucliers avaient réussis à encaisser cette attaque magnifiquement coordonnée, et sa peau vira eu bleu quand il eu la satisfaction d’apercevoir les quatre chasseurs continuer leur course et les survoler sans pouvoir changer de direction. Mais sa joie fut de courte durée quand les chasseurs qui le poursuivaient rouvrirent le feu.

- Skrii Irshm Slikmimm ! Akti !
- On a une brèche ici ! cria Reym dans l’intercom. Le Bouclier a lâché ! Encore une salve comme ça et on est mort. Je ne compte pas mourir sans avoir vengé la mort de mon frère, Peter, alors si vous voulez faire quelque-chose c’est maintenant !

Peter n’arriva pas à déterminer si le ton de Reym était menaçant ou implorant. Mais il ne savait pas lui-même dans quel état d’esprit il se trouvait maintenant : il allait faire subir à l’Incroyabe un voyage plus que mouvementé dans moins d’une minute et il n’était pas sûr que le vaisseau y résiste sans boucliers.

- Wolly !! Quand… commença le contebandier.
- C’est juste au tournant… le coupa-t-elle. On y est presque… On y est pr… Oh !
- Fonce !

Et, sans demander son reste, l’Incroyable s’engouffra dans l’énorme bouche béante de deux kilomètres de diamètre qu’était le puis d’ordure du District Commerce Collectif.
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
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Messagepar Red Monkey » Jeu 21 Nov 2013 - 17:51   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 12

Y'a que moi qui lis ou quoi ? :transpire:

Encore un passage très sympa, j'aime vraiment ton style d'écriture :jap:
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Messagepar Vaxude » Ven 22 Nov 2013 - 10:11   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 13

Merci encore, Revan :)

Y'a que moi qui lis ou quoi ? :transpire:

Et bien il faut dire que mon rythme d'écriture est pour le moins... erratique. Donc il est vrai que cela ne facilite pas le suivi de la Fanfic. Mais bon, on ne se refait pas et je suis du genre à avoir des "périodes d'écritures" donc :x
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Messagepar Red Monkey » Ven 22 Nov 2013 - 18:09   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 13

Je te comprends :transpire:
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