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Venom et le seigneur de la guerre [fin]

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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 01 Oct 2016 - 14:48   Sujet: Venom et le seigneur de la guerre [fin]

Ceux qui suivent les aventures de Sasha auront surement constaté, dans le chapitre 3, que Venom et Red1 s'étaient absentés d'Herrion et étaient partis en mission dans la bordure extérieure pour le compte de l'Amber Star.
Comme les deux histoires se font référence, j'ai choisi d'ouvrir un nouveau topic pour raconter leurs aventures. Cette semaine sera donc consacrée au prologue et au premier chapitre de :

Venom et le seigneur de la guerre
Une campagne dans la bordure extérieure


Prologue


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Corvette « Le Diamant Bleu », au large d'Herrion


Alcor Procyon an-Herrion recevait à son bord un jeune couple récemment adopté par son demi-frère Markus Herrion. Mais si le nouveau directeur (on disait Capitaine) de la compagnie Amber Star était fier de leur faire visiter le Diamant Bleu, son nouveau vaisseau amiral, il avait une autre idée en tête.
Le clou de la visite était certainement l'immense -et très détaillée- holo de la Galaxie qui trônait au centre de la salle comm. Un simple zoom sur le quadrant nord-est faisait apparaître une nuée de points de couleur ambrée : les vaisseaux, stations, et mines de la compagnie y étaient tous répertoriés.
Le jeune homme aux cheveux noirs bouclés fut le premier à remarquer :
- de nouveaux transports lourds, oncle Alcor ? Ceux que TransGalMech t'a proposés?
-   Oui, heureusement ! Depuis ta dernière visite, nous avons réceptionné une centaine de transports très corrects, à des prix très concurrentiels. Et nous avons maintenant des escorteurs en nombre suffisant.
Heureusement, car cela nous a permis de compenser les retards de livraison de ces fichus coryndiens qui ne respectent pas leurs délais ! Je vais bientôt leur rendre visite et ils vont m'entendre ! Nous avons assez de vaisseaux pour honorer tous nos engagements, mais nous sommes presque à bout de nos réserves financières et de nos capacités de crédit. Il est plus que temps de faire rentrer du cash !
-  Des vaisseaux, il t'en manque encore ! Pourquoi garder tous ces équipages, tous ces techs que vous payez à ne rien faire ? Ils doivent plomber ton budget !
Markus junior ne comprenait pas pourquoi on payait des gens désœuvrées. Renonçant à lui expliquer la politique de la compagnie, Procyon le rassura :
-   J'ai résolu le problème pour huit mois au moins : contrairement à nous, les flottes de l'Alliance ont des cargos, mais manquent d'équipages, à cause des pertes dues à la guerre. Je leur en fournis donc, ainsi que des tech très qualifiés pour l'entretien. Cela réduit mes charges salariales, maintient la qualification des équipages et en plus on rentre des crédits dans les caisses !

Le style était différent de celui de son frère, mais Procyon savait mener sa navette. Il ne les avait pas invités dans la sacro-sainte salle comm sans raison :
- pour renflouer la compagnie, j'ai quelques projets à court terme. Comme cette usine d'extraction très rentable  sur une planète gazeuse… Ici.
Il zooma sur une zone proche du secteur corpo, tout au bout de la route Perlémienne. Une fiche technique apparut ; la géante bleue n'avait même pas de nom, seulement un matricule.
- Tibanna ? Supposa Thalia.
- Kobacyte, rétorqua le chef d'entreprise.
Devant la moue dégoûtée de la jeune femme, il précisa :
- Celui-là est ultra-pur ! Ainsi raffiné, il vaut bien le Tibanna !
- Qui est actuellement hors de prix et quasi introuvable ! Malin ! Apprécia Markus.
Procyon rappela avec un grand sourire :
- Très rentable, vous dis-je ! Mais j'ai un gros souci : il y a dans le coin un petit seigneur de la guerre qui a des ambitions. Markus (1) avait provisoirement résolu le problème à coup de pots de vins et je lui verse des royalties sur mes mines, mais il semble que notre roitelet ne respecte pas l'accord. Je suis certain qu'une compagnie concurrente lui verse des subsides encore plus gros, et je ne peux pas suivre. Bref, il nous fait des misères. Je me demande bien qui je pourrais envoyer là-bas pour lui faire entendre raison.

Question de pure rhétorique : il pensait à deux tourtereaux déjà lassés d'une vie sédentaire et trop tranquille à leur goût. Leur charge de conseillers militaires d'une petite planète rurale ne pouvait leur suffire : pour tout dire, ils commençaient à s'ennuyer. Il connaissait déjà leur réponse : un simple échange de regards leur suffit et c'est d'une seule voix qu'ils offrirent leurs services.
Confier ses meilleurs vaisseaux et l'élite de ses équipages à deux anciens pirates, c'était laisser entrer les Vargs (2) dans la Bergerie, mais il était prêt à en prendre le risque.
Après tout, les M'luur (3) font ça depuis des millénaires et leurs woomps ne s'en portent pas plus mal, se rassura-t-il

Notes:
1 Il parle de son demi-frère Markus Herrion ( alias Markus senior), Vice-roi d'Herrion et des Mondes du Chariot
2 Un varg est un prédateur d'Herrion chassant en meutes, le woomp sa proie favorite. Les Bergers d'Herrion ont domestiqué les deux espèces.
3 Également appelés Bergers d'Herrion, une race insectoïde très civilisée vivant en bonne harmonie avec les colons humains


Chapitre 1 : le nouveau commodore de l'Amber-Star



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Amiral ? Commodore suffira !
La capitaine Damas commandait le Goth depuis près de huit ans. Pour un officier naviguant de l'Amber Star, c'était le couronnement d'une carrière. Avant cela, elle avait commandé des cargos, des canonnières, un luxueux starliner et pour finir, une frégate. Mais être capitaine de l'un des trois croiseurs survivants de la flotte, ce n'était pas seulement diriger un hybride de transport lourd, de croiseur de luxe et de vaisseau de guerre. La capitaine du Goth devait être également une négociante, une diplomate et une politicienne avisée. Ce n'était pas une tâche facile, et il y avait très peu d'élus. 
Elle savait par expérience que les “clients” les plus difficiles à gérer étaient souvent les envoyés ou les plénipotentiaires de la direction. Sur ce point, elle n'avait pas eu trop de problème avec le jeune Markus Vega an-Herrion. Celui-ci avait clairement marqué son territoire dès le début :
- Vous dirigez le Goth et son équipage à votre guise, je dirige l'expédition. Bien entendu, le Goth est une composante importante de l'expédition…
Le tout accompagné de ce sourire canaille et cette attitude décontractée de fauve au repos qui, disait-on, avaient tant plu à l'ancien Directeur de l'Amber Star (on disait Capitaine), maintenant vice-roi des mondes du Chariot.
Elle avait tenté une pique, en lui demandant :
- dois-je vous appeler Amiral ? 
Il ne s'était pas départi de son sourire pour répliquer d'un ton nonchalant :
-  commodore serait plus approprié, mais entre nous Markus suffira 

Tandis qu'elle s'apprêtait à le rejoindre dans ses quartiers pour lui faire son rapport, la capitaine se posait encore bien des questions à son sujet : pour quelle raison le vice-roi Markus Herrion l'avait-il adopté ?
Certes, le commodore était beau, de cette beauté ténébreuse à laquelle le Capitaine Herrion était si sensible : le connaissant, elle se doutait qu' il avait probablement tenté de séduire le jeune aventurier et – très certainement- échoué. Mais le vieil homme ne l'aurait en aucun cas adopté sur sa bonne mine, lui donnant son nom et même son prénom : il avait toujours soigneusement séparé affaires et plaisir.
Selon la rumeur favorite des équipages, Markus junior ne pouvait être que le véritable fils – ou même le clone, disaient les plus hardis- du Vieux ! Une rumeur que Mira Damas savait sans fondement, comme d'autres inepties propagées par des concurrents : l'ancienne identité du jeune homme n'était pas un secret pour les cadres supérieurs de la Compagnie.
Que restait-il ? Une seule explication : le talent !
En matière de recrutement, les Herrions étaient de véritables « chasseurs de têtes », un  sport  qu'ils pratiquaient depuis des millénaires. Comme le disait si bien le Capitaine  Markus :
«  quand on découvre un être talentueux, on ne le laisse pas à la concurrence : on embauche, on épouse ou on adopte ! »
Il avait peut-être rêvé d'autre chose, mais s'était résigné à l'adoption!

Mira Damas avait eu l'occasion de découvrir certains des talents du jeune homme, mais avait aussi entrevu quelques-uns des aspects les plus sombres de sa personnalité. Certaines choses, certains propos pouvaient faire basculer comme un interrupteur dans sa tête et on entrevoyait alors la machine à tuer nommée Venom.
Lors d'une négociation, elle l'avait vu terroriser un dirigeant planétaire corrompu. Alors qu'il négociait un accord de défense pourtant vital pour son peuple, celui-ci avait exigé un exorbitant pot de vin. Le commodore n'avait rien dit. Mais son regard promettait la mort. Une mort lente et douloureuse. Sur le moment, elle s'était sentie fort soulagée de ne pas être la cible de ces « yeux qui tuent ».
Après avoir vu le tueur en Markus Jr, le ministre avait préféré démissionner et quitter la planète. Son remplaçant s'était montré plus coopératif.

Mira ne connaissait pas tous les détails l'histoire, mais elle avait entendu quelques anecdotes à propos de ce Venom. Lors de la bataille de Vance, ses jeunes pilotes et lui avaient sauvé le Hun, vaisseau amiral jumeau du Goth. Il y avait aussi cette folle histoire qui disait que, sur l'astroport de Tschaï, toute une compagnie armée jusqu’aux dents avait fini par se rendre après que les soldats aient vu nombre d'entre eux tomber face à un gars seulement armé de couteaux. Certains parlaient même d'un bataillon au complet !
Il fallait toujours qu'on exagère ! Elle tenait par contre de source sûre que le surlendemain, le jeune pirate, seul et sans armes, s'était présenté à ceux qu'il avait décimés, maintenant prisonniers de l'Alliance, et leur avait parlé. Sitôt libérés, la plupart s'étaient bousculés pour s'engager dans sa petite flotte pirate. D'après son témoin, un des jeunes engagés avait résumé ainsi  sa décision:
- Venom ? Trop cool, ce mec ! Je veux bosser avec lui !
Pour être cool, il était cool ! En apparence: à force de le côtoyer, elle avait fini par comprendre qu'il entretenait soigneusement cette image, celle qu'il voulait donner aux autres. Qui était-il vraiment derrière ce masque? Elle commençait tout juste à s'en faire une vague idée...

Ce qui était également vrai, c'est qu'il avait tué un sorcier en combat singulier, un puissant adepte du côté obscur. Il avait failli mourir ce jour-là, très grièvement blessé, mais la rumeur disait qu'il avait récupéré à une vitesse stupéfiante. L'histoire avait été tellement enjolivée qu'on prétendait qu'il s'était fait repousser une main, l'originale ayant été tranchée par le sorcier. Invraisemblable !
Officiellement, Venom était mort ce jour-là. Mais, s'il avait changé de nom, il était bien présent à bord, toujours aussi cool et venimeux.
Sur le plan militaire, depuis leur arrivé dans le secteur Kobos, Markus s'était révélé assez bon stratège pour tenir en respect les forces de l'Imperator Imax malgré une flagrante infériorité numérique. C'était déjà un exploit à mettre sur le compte du jeune noble. (il l'était, depuis son adoption)

Elle s'identifia à l'entrée des quartiers du «  commodore », et la porte s'ouvrir immédiatement. Le droïde de protection SD-X (4) du jeune homme veillait à l'entrée. Il la salua respectueusement et lui fit signe de passer. Malgré l'heure tardive, (ou très matinale, c'est selon) le commodore était encore à son bureau, une bonne dizaine d'écrans allumés devant lui. Sous ses dehors nonchalants, le jeune homme était un bourreau de travail. Il leva un œil et salua sa visiteuse
- Bonsoir, Mira… Ou plutôt bonne nuit ! Toujours sur la brèche ? 
–   Mon second et moi faisons des quarts, contrairement à vous, Markus. Je viens de me lever. 
Sentant venir la remontrance, il eut un geste vague de la main :
- Je vais aller dormir une heure ou deux. J'ai déjà dormi une heure en début de quart. Cela me suffit, vous savez ! 
Ils avaient cette discussion depuis un bon moment… De guerre lasse, la capitaine avait fini par admettre qu'il était à nouveau frais et dispos après un court somme, et il avait fini par avouer qu'il avait tout de même besoin de 3 heures de sommeil par jour.
- Des nouvelles des renforts, d'abord : le Vandal et la flotte mercenaire nous rejoindront dans 27 heures, environ. 
- Très bien ! Ils nous seront utiles ! 

Il gardait son air cool, mais Damas vit briller ses yeux. De plaisir ? Sa jeune épouse, Thalia, avait pris le commandement des renforts. Encore une an-Herrion. Encore plus jeune que Markus. Le Vice-roi choisissait ses dirigeants au berceau, ces temps ci ! Et le Capitaine Procyon, nouveau patron de l'Amber Star n'avait pas hésité à désigner le jeune homme et sa compagne pour cette expédition, les empruntant à son demi-frère pour l'occasion. Ils devaient être très doués pour plaire à deux frères aux caractères si différents. Elle poursuivit son rapport :
-   les éclaireurs sont revenus de Chappe III. Vous aviez raison. Ils ont un petit chantier en orbite. Voici l'état des défenses.
- Mmmmmhhhhh… Je crois qu'on va aller leur faire un petit coucou. Juste un raid, histoire de montrer à cet Imperator de mes f…. euh, de pacotille qu'on ne plaisante pas. Cela fait trop longtemps qu'on est sur la défensive. Il est temps de contre-attaquer  
- Dois-je mettre le Goth en alerte ?
- Inutile, Mira ! Deux Decimator VT51, un escadron de chasse et un de bombardement suffiront pour ce que j'ai en tête ; ah, et aussi un vieux cargo YT 1930. Bien pourri, le cargo, mais encore capable de faire un voyage : il y en a justement un qui traîne dans un hangar de l'Atelier 109. Vous vous en occupez ?
Et il faudra un coup de main des Verellians. Nous verrons ça au briefing : vous avez raison, il faut vraiment que je dorme un peu!
 
Il avait dit ça d'un ton repentant, mais la capitaine n'aurait pu dire s'il mentait ou non.




Opération jailbreak
Verellia comme Chappe III comptaient d'importantes communautés Zabrak. Pal Korno, le ministre de la défense de Verellia devait être assez âgé, si l'on se fiait au nombre et à la complexité de ses tatouages ainsi qu'à ses cornes bien lustrées. Sa réponse à la proposition de Markus fut des plus prudentes :
-   Bien sur, nous sommes prêts à nous battre ! Cependant les Nellies, avec qui nous partageons Verellia sont des gens respectables, mais un peu… timorés. Nous ne pourrons agir qu'avec leur accord, à moins que Verellia ne soit directement menacée. Et les chantiers de Chappe III constituent une cible très difficile. Jusqu'ici, nous avons dû nous contenter de livrer clandestinement quelques armes à nos voisins. Trop peu. 
- C'est bien pourquoi je n'ai pas l'intention d'attaquer les chantiers. Pas encore. Mais ils sont alimentés en continu par une foule de cargos qui ne sont pas aussi bien défendus. Tout ce que je vous demande, c'est d'organiser une attaque éclair, d'attirer un maximum de forces, puis de vous replier. Mes vaisseaux se chargent du reste. Le raid que je prévois sera essentiellement symbolique : La fête de l'indépendance de Chappe commence dans 76 heures, n'est-ce pas ? 
-   C'est exact, il y a près de 26 ans, ils chassèrent les forces impériales et leur gouverneur  
- Eh bien, j'aimerais offrir à ses habitants une bonne occasion de faire la fête !
 
Markus expliqua son plan. La capitaine Damas, qui assistait à l'entretien, vit l'attitude du ministre changer. Ce genre d'opération ne pouvait que plaire au Zabrak. Elle avait émis des doutes, quand le Commodore lui avait dévoilé ses projets. Il avait expliqué :
- Ce qui compte, c'est qu'ils n'ont pas assez de forces pour couvrir à la fois la planète, les chantiers et les cargos. Et les chantiers et leur approvisionnement sont prioritaires.
-  Mais les cibles que vous avez choisies ? Elles n'ont aucune valeur stratégique !
- c'est vrai, mais elles ont une énorme importance en tant que symboles. Pour deux mondes, au moins, et aussi pour toutes les planètes soumises. C'est avant tout une action psychologique : d'une part, nous montrons à Imax que nous pouvons le frapper au cœur de son territoire, d'autre part, nous réveillons la fierté et la combativité des Zabraks de Chappe. D'après mes informations, il y a plusieurs groupes de résistance, mais ils manquent de moyens ; nous pouvons compenser cela. De plus, nous nous serons rendus très populaires : pour gagner les batailles, il faut d'abord gagner les cœurs 
- Je suppose que cela en vaut la peine… Quel sera le nom de code de la mission ? 
-  Jailbreak me semble approprié, qu'en pensez vous ? 



interlude : des renforts arrivent
La navette se posa sur le pont 0. Dans le petit groupe qui en descendit, un droïde SyD et une jeune femme. Elle paraissait bien petite, au milieu de tous ces mâles.
Le commodore salua d'abord le capitaine du Vandal, puis Jegor le duro qui savait depuis peu que son ancien commandeur avait survécu à ses blessures.
- Salut, N°1, bon voyage ?
- Excellent, commodore, merci ! Répondit le Droïde, probablement déconcerté par cette atteinte au protocole.
Il se tourna vers la jeune femme que Markus fit mine de découvrir enfin :
- Ah, Thalia, t'est là ? J' t'avais pas vu ! Aille ! ouille ! C'est comme ça que tu dis bonjour à ton pt'it mari ?

Thalia montra à tous comment elle disait bonjour à son homme. Ce fut chaud et se prolongea un bon moment. Quand ils se détachèrent l'un de l'autre, des lumières dansaient dans leurs yeux. Ils avaient des projets pour le très proche avenir. Des projets nécessitant un peu plus d'intimité. Beaucoup plus ! Elle n'était pas contre, mais d'abord, il fallait satisfaire aux exigences de la politesse.

- Tu nous présentes ?
- Thalia, voici la capitaine Mira Damas, illustre commandante du glorieux Goth. Mira, je vous présente Thalia Vega an-Herrion, Squadron leader de l'escadron rouge, capitaine des mercenaires de Bern et, accessoirement, ma bien aimée épouse… Ouille !
- J'ignorais qu'il était sensible à cet endroit. Cela aurait pu m'être utile pour l'envoyer se coucher de force, remarqua la capitaine qui poursuivit :
- Bienvenue à bord, Squadron leader ! Ou dois-je dire capitaine ? 
- Thalia, c'est plus court !
- Mira !
- Enchantée, Mira ! Merci d'avoir veillé sur lui. Quand il est tout seul, il a tendance à oublier des détails secondaires : manger, dormir…
- J'avais remarqué. Nous avons eu quelques discussions à ce sujet. Malheureusement, il est trop vieux pour que je le nourrisse à la petite cuillère et aille le border dans son lit tous les soirs… Et surtout, il est mon supérieur hiérarchique.
- Oh, ça, c'est pas un problème : vous avez mon autorisation officielle pour lui donner le bibi s'il ne veut pas manger comme un grand, la prochaine fois que je m'absenterai.
Les deux femmes échangèrent des sourires complices, même si Mira Damas était assez âgée pour être la mère - voire la grand-mère- de Thalia à qui elle plut immédiatement. Les présentations faites, Markus s'empressa d'annoncer :
- Bon, Thalia et moi, nous devons aller euh… Conférer dans nos quartiers. On se retrouve en salle d'état-major dans deux heures ? Ouille ! Bon, disons quatre ! Non, cinq !

La capitaine attendit qu'ils soient partis avec leurs droïdes pour remarquer :
- Cette jeune femme semble capable de tenir en laisse notre génial et hyperactif commodore. Vous m'en voyez soulagée.
- Ne t'y fie pas trop, Mira ! En un sens, elle est encore plus difficile à gérer que lui, balança le capitaine du Vandal 
- Autoritaire, pète sec, l’œil à tout, et il vaut mieux ne pas lui manquer de respect, précisa Jegor. Mais une très bonne planificatrice, excellent officier, et une sacrée pilote! J'ai de la chance: je suis son supérieur hiérarchique. Enfin, en théorie. Elle n'a jamais obéi qu'à un seul. Et encore: vous sauriez me dire, vous, lequel des deux mène l'autre par le bout du nez?
- Oh, Je ne m'y risquerais pas ! Alors, vous amenez des renforts, commandeur Jegor ? Tant mieux, parce que, même avec le Vandal, notre situation est assez précaire.
- Oh, nous ne disposons pas d'une aussi grande puissance de feu que le Vandal ou le Goth, mais notre petite flotte est…


Dix jours plus tôt, la revue de la flotte mercenaire
Le Capitaine Procyon, dirigeant de l'Amber Star, était en visite sur R71, près des chantiers stellaires de Coryndon. Il en profitait pour inspecter la petite flotte mercenaire dont il louait les services pour protéger ses intérêts dans le système. Des pirates que son frère n'avait eu aucun scrupule à embaucher. Markus Herrion avait toujours eu une petite tendresse pour les hors-la-loi, mais lui avait des exigences plus élevées.
Bien sur, lors de la bataille qui avait opposé dans ce système une coalition hétéroclite à la flotte d'un sorcier noir du nom de Magnus, ils s'étaient refait une virginité en rendant un grand service à l'Alliance Galactique, qui leur avait même accordé une amnistie. L'armateur restait méfiant, tout de même.
Le commandeur Jegor et la capitaine Thalia Vega an-Herrion, qui était aussi sa nièce par adoption, commentaient le défilé. Délicatesse de Jegor, le petit mais redoutable Kaï, vaisseau personnel de Thalia (5), ouvrait le bal, suivi par les deux corvettes : Black Widow, la corvette “Assassin” de Jegor, et Black Mamba, la CR102 capturée lors de la bataille de Tschaï. Elle avait reçu un kit de militarisation qui en faisait presque l'égale du Black Widow et était commandée par Sky, un nautolan ancien protégé de Venom.
Derrière venait la flottille “Pepper Spray”, commandée par Mackie : 4 YT 2000 réarmés avec de puissants canons ioniques et trois petites canonnières (ou patrouilleurs) Hawk qui leur servaient d'escorte.
Puis la force Wasp, un transport moyen reconverti en base-atelier et la douzaine de vedettes Skipray qui l'encadraient. Capitaine de l'unité : Stan !
Venait enfin, un gros cargo, banalement baptisé ''Queen Mom''. On comprenait mieux en voyant le grand logo peint sur la coque : une grosse bébête toute en pattes et pinces et à l'énorme abdomen, était encadrée par des dizaines de petites aux pinces et mandibules disproportionnées. Les petites bébêtes en question vrombissaient d'ailleurs tout autour de '‘maman’' : deux escadrons de mini TIE, vert et or (ça fait plus classe que jaune), un escadron de bombardiers Stingray et, grande nouveauté, un escadron d'ailes X. Bings commandait son escadron mais aussi le transport et l'escadre.
- Nos bombardiers sont équipés d'hyper-propulseurs, expliqua Jegor, mais pas nos mini-TIE ! il était suicidaire de les envoyer en raid sans escorte. Nous avons donc recruté : Bings est un ancien de Belvar, mais pendant la guerre des Vongs, il a commandé un escadron d'ailes X de l'Alliance de la Bordure Extérieure. Ils étaient un peu isolés là-bas, mais ils en on fait voir aux envahisseurs. Il s'y est distingué, mais avec son CV, il lui a été impossible de rejoindre par la suite une unité des forces régulières. Une chance pour nous !

Un commandeur, quatre capitaines, la flotte était au complet ! La jeunesse des équipages posait cependant un problème de conscience au chef d'entreprise. Il avait posé beaucoup de questions, surtout sur les petits pilotes. Comme il l'avait dit lui-même :
- Je ne tolérerai aucune pratique esclavagiste, pas plus à l'Amber Star que dans les compagnies sous contrat !
- Il n'y a plus d'esclaves dans la flotte . Venom y a veillé, et je me refuse moi-même à ces pratiques : moi aussi, j'en ai souffert, avait répondu Jegor
- Et les petits pilotes de TIE ?
- Ah ! Les Verts ! Je leur ai proposé de rejoindre leurs camarades sur Herrion, mais ils ne veulent pas partir : maintenant que les Rouges sont hors jeu, ce sont eux les rois de la flotte ! Ils battent régulièrement les Scorpions de Bings qui ont neuf vétérans dans leurs rangs, affirma fièrement Jegor, Normal : ils ont été choisis et entraînés par Venom !
- et toi ! Rappela Thalia.
- Ils ont un contrat de techniciens de première classe, des primes de vol et de combat ! Et ils ont des parts dans la flotte ! Rappela le duro. Par ailleurs, ils reçoivent une formation complète de techs et suivent aussi des cours par correspondance : c'est l'école herrianne des Rouges qui assure cette partie. Les Or sont beaucoup plus âgés, pas très grands pour entrer dans les armures, mais plus âgés : la plupart ont été recrutés sur Tschaï.
- Et vous le payez combien, un tech de première classe ?
- Le double de ce que vous donnez aux vôtres. Et avec les primes de vol, vous pouvez dire trois fois ! Il n'y a pas eu de prime de combat depuis un moment. Et Venom leur a constitué un solide capital, c’était dans son testament !
- Il n'empêche, ils sont bien jeunes.
- C'est le cas de toute la flotte, oncle Alcor , rappela Thalia : je n'ai pas 18 ans, Jegor n'est pas encore majeur selon les normes Duros, et Bings, le plus vieux de nous tous, vient tout juste d'avoir vingt-cinq ans. Chez les pirates, on grandit vite !
Devant la moue sceptique de son commanditaire, Jegor avait proposé un entretien :
- Vous et eux, en privé, à bord de votre vaisseau. Si vous arrivez à les convaincre, ils partiront !

Procyon tenait à cet entretien, il l'eut… Mais il n'avait pas eu gain de cause, comme Thalia l'avait prévu :
- Ne sois pas trop déçu, oncle Alcor : leur famille, elle est ici ! Tu sais, les rouges ne sont venus sur Herrion que parce que je comptais m'y installer. Ils étaient furieux qu'on reparte sans eux : Venom a dû leur expliquer, comme à Sasha d'ailleurs, qu'il voulait que des gens de confiance veillent sur '‘sa maison’'. Depuis le début, les Verts sont plus attachés à Jegor qu'à Venom : ils auraient probablement refusé de nous suivre sur Herrion. Et maintenant…
- … C'est trop tard, je l'ai bien compris !

Après la revue, Procyon annonça:
- La flotte me semble prête au combat. C'est une bonne chose : Markus se heurte à un ennemi puissant, très puissant, dans le secteur Kobos. Dès que ces tire-au-flanc de Coryndiens auront terminé les réparations du Vandal, votre flotte ira le rejoindre.
- Markus ?
- Le commodore Markus Vega an-Herrion, l'époux de Thalia.
Il chercha le regard de sa nièce qui approuva d'un imperceptible hochement de la tête, poursuivit, l'air mystérieux :
-Vous n'aurez aucun mal à travailler avec lui, vous l'avez déjà fait !

Jegor cherchait à se rappeler. Thalia vint à son aide :
- Il a survécu, Jegor ! Tu connais pourtant ses capacités… Et crois-tu que j'aurais pu en épouser un autre ?
- Nooon… Venom ? Vivant ?
- Nous ne souhaitons pas que ça s'ébruite en dehors de votre état-major : c'est un Herrion, maintenant ! Mon frère l'a adopté, comme Thalia.
- Et Sasha, aussi…
Le duro en resta muet de saisissement.




joyeux anniversaire !

Le cargo Stonewall surgit dans l'espace Chappien. Signe de la vigilance des forces de défense, il dut s'identifier tout de suite.
- Contrôle, Ici le Stonewall, venant de Volno à destination de la base terrestre JR2. Matériel divers pour les forces d'occupation. Numéro d'affrètement 451 325 142. Code ACER-626 KC 17 »
-  Enregistré. Avez vous des armes à bord ?
Un voyant s'alluma sur le tableau de bord, confirmant que le cargo était scanné.
- Ben, tiens ! On en a un paquet, contrôle, on vient pour ça !
- La question et le scan font partie de la procédure, Stonewall. Bien sur que je sais que vous avez des armes!  Suivez les balises G5 à 9 jusqu'à la planète, puis la balise terrestre NC
- compris, contrôle. Désolé pour cette saute d'humeur. On m'a demandé de faire très vite 
- Pas d'offense. Bon atterrissage !
L'équipage devait être particulièrement malchanceux, car des alarmes se mirent à hurler de tous côtés alors qu'ils rentraient dans l'atmosphère.
-  Contrôle ? Contrôle ? Ici le Stonewall, qu'est-ce qui se passe ?… Contrôle ? 
Le pilote passa sur la fréquence de JR2
-  JR2, Stonewall appelle ! Sommes nous attaqués ? 
- Pas de panique Stonewall ! Juste un peu de vermine, que nos forces vont balayer. Vous êtes très loin de la zone attaquée. Continuez sur ce cap ! Notre base a de très bons boucliers : vous serez à l'abri. 

Le pilote obéit, suivant scrupuleusement les instructions. Mais quelques minutes plus tard…
- JR2, JR2, nous sommes attaqués, je répète Stonewall attaqué.... Nous sommes touchés ! 
Pourtant, les deux bombardiers recouverts d'un revêtement furtif qui suivaient le cargo de très près ne faisaient pas mine de tirer. Quand le transport entama un piqué désespéré, ils poursuivirent tranquillement leur route. Le cargo avait couvert leur approche ; maintenant, il avait sa propre mission. Leur cible était toute proche : le réseau de détection qui couvrait cette partie de la planète. Une fois détruit, les VT51 et les autres bombardiers seraient libres d'agir impunément. Ils avaient deux cibles : le camp de travail S67, et la capitale.

Les habitants de Sémaphore se terraient chez eux, ne sortant que par nécessité : craignant des troubles le jour de l'indépendance, le gouverneur avait déployé ses forces de sécurité. Il s'était même déplacé sur le terrain, à bord de son blindé de commandement. Il était douloureusement conscient qu'en cas d'insurrection, il manquerait de forces et de moyens. Il n'avait pas envisagé ce qui arriva. Il y eut d'abord un grondement lointain, puis des silhouettes apparurent à l'horizon : quatre gros bombardiers, volant très bas, et au ralenti, en formation impeccable, remontèrent l'ex avenue de l'Indépendance, renommé avenue Imax.
Ils traînaient un panache de fumées colorées aux couleurs de Chappe, tout en larguant de petits objets. L'un d'eux vint se coller sur la figure du gouverneur. Un tract!
Presque arrivés au monument commémoratif (il devait prochainement être détruit et remplacé par une statue d'Imax le Grand), ils larguèrent trois objets plus lourds, retenus par des parachutes : des pierres commémoratives, selon la tradition locale. Ils accélérèrent brutalement  et se séparèrent; peu après, des explosions retentirent au loin. Le Gouverneur n'eut pas besoin de tourner la tête pour savoir que sa résidence venait de partir en fumée. Quant aux autres explosions…
-  Le QG de la sécurité politique est touché ! Nombreux morts !
- Bah ! Des collabos ! Vermine criminelle, opportunistes et flics corrompus !

Le Gouverneur n'était pas toujours d'accord avec les théories du grand Imperator , d'où ce poste somme toute mineur.
Avec ses faibles moyens, il avait cependant préservé la paix sur Chappe sans trop se salir les mains. Sa réaction, quand il apprit l'évasion massive de S67 , fut un gros soupir:
-Eh bien, c'est fini tout çà !
Heureusement que c'est à moi que les troupes sont fidèles, et non à cet empereur de pacotille. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Je ne reconnais plus mon vieil ami ! Pensa-t-il.

En voyant des gens sortir en chantant dans la rue, il ordonna à ses troupes de se retirer.
Pas d'arme, pas d'insultes, pas d'agression. Inutile d'envenimer la situation !
Non seulement il n'était pas un assassin, mais il était pragmatique : sa priorité étant de protéger les chantiers, il ne pouvait se permettre de distraire des troupes de cette tâche essentielle pour réprimer une révolte. Des gens saluèrent les soldats occupants qui, jusque-là, s'étaient fort bien comportés envers le peuple. Nombre d'entre eux répondirent même aux saluts : ils avaient reçu l'ordre de se montrer polis, mais fermes.
Pour faire le sale boulot, il y avait un gouvernement fantoche !



Jaiiill....Break!  
La grande tour était décapitée, les miradors détruits ; par les brèches pratiquées dans les murs et les clôtures, se déversèrent des centaines de silhouettes oranges. Les VT51 avaient tiré de loin leurs armes de précision, tandis que les quatre bombardiers allaient renifler de plus près. Ils étaient assez précis pour tirer sur les geôliers sans trop risquer de toucher les prisonniers. En plus de leurs lasers, ils transportaient des bombes guidées inertes : pas d'explosion, mais un impact meurtrier. Une idée du commodore.
Il y eut quelques bavures, cependant. Inévitable.
- Temps de filer, les enfants !
Avant de partir, les VT51 larguèrent quelques centaines de colis devant le flot d'évadés : chaque container contenait des vêtements, des armes et des rations. De l'excellent matériel Zabrak, avec un message : ''de la part de vos voisins, aux bons soins de l'Amber Star’'.
Les troupes d'occupation ne retrouvèrent que bien plus tard les restes du cargo : il y avait bien quelques impacts de laser, mais l'appareil avait été entièrement dépecé de tout ce qui avait quelque valeur ; quant à la cargaison ? Envolée !
- Des fouets neuroniques et quelques blasters de faible puissance. Bon débarras, commenta un officier, ils n'iront pas loin avec ça.
Comme son supérieur, il désapprouvait l'usage du fouet. Mais il se trompait sur un point : le principal groupe de résistance, jusque-là isolé dans ses montagnes avait en réalité gagné une douzaine d'instructeurs et fait le plein d'armes modernes.
- Les blasters Zabraks, c'est du lourd ! Avait conclu, satisfait, le commodore après son inspection pré-mission.


Notes
4 Construit par Tendrando arms, appartenant à Tendra et Lando Calrissian. Markus junior en a acheté un grand nombre.
5 Un cadeau de Markus Herrion : un CYZ 775, version militaire -construite dans le secteur He'ran- d'un transport moyen de la corporation technique corellienne.



Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter!
Modifié en dernier par Ve'ssshhh le Sam 25 Juil 2020 - 18:23, modifié 14 fois.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar mat-vador » Sam 01 Oct 2016 - 22:01   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 1]

5 Un cadeau de Markus Herrion : un CYZ 775, version militaire -construite dans le secteur He'ran- d'un transport moyen de la corporation technique corellienne.


C'est drôle, mais un certain couple infernal dont je tairai le nom disposerait d'un vaisseau semblable. Son nom, Le Baroudeur.
Venom qui rassemble sa flotte pour une petite explication, voilà le genre de chose qui me branche. J'ai hâte de voir ça (même si je l'ai déjà lu :D !).

Il y a de la place pour un gentil Sith comme moi à bord? Promis je resterai sage, je dévaliserai seulement le buffet en pillant les macarons, la pièce montée de chocolat :diable: etc. Bref rien de grave. :D
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar Ve'ssshhh » Mer 05 Oct 2016 - 18:53   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 1]

Il y a de la place pour un gentil Sith comme moi à bord? Promis je resterai sage, je dévaliserai seulement le buffet en pillant les macarons, la pièce montée de chocolat :diable: etc. Bref rien de grave. :D


Bah, une Jedi (déguisée en pirate) va bientôt s'inviter à la fête... Son vaisseau s'appelle le "casse-bonbons", l' indicatif au combat de son escadron est Candy Box!
Alors, comme on dit: plus on est de fous, moins y a d'riz! :x ( mais assez de bonbons et de cookies )
Mais faudra être sage (pas de crise d'yeux jaunes, hein? elle risquerait de réagir énergiquement!) et surtout bien lire le contrat que Thalia te fera signer! Surtout les petits caractères. :diable:

Pas beaucoup de riz, mais par contre, le Goth étant aussi un croiseur de luxe, Il y a un vrai chef (étoilé) aux commandes des cuisines et il a une excellente brigade: macarons, gâteau aux cinq nectars, pièces montées, ryshcate, son pâtissier sait tout faire! :jap:

Engagez-vous! Rengagez-vous!
Avec Venom, vous aurez mieux que des cookies!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 15 Oct 2016 - 18:27   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 2]

Une semaine chacun! C'est au tour du duo infernal* de connaitre les feux de la rampe.
Thalia et Venom s'efforcent de malmener leurs ennemis, mais ceux-ci n'ont pas l'intention de se laisser faire. En attendant de faire mieux, Thalia part recruter des "auxiliaires". Venom recrute lui aussi. Mais leurs méthodes peu orthodoxes pourraient surprendre.

* ne pas confondre avec un autre duo de Jedi un peu Sith sur les bords opérant 135 ans plus tard. :diable:



Chapitre 2 : De vieux amis…




Maintenir la pression
Quand il apprit le succès de la mission et la réaction du gouverneur de Chappe, Markus remarqua :
-  il faut vraiment qu'on envoie quelqu'un discuter avec ce type !
Qu’entendait-il par « discuter » ? Voulait-il l’intimider, le corrompre, le retourner contre son chef ?
Bongo et Damas se posèrent la question, mais le commodore rappela sombrement :
- À part ça, on n'est pas tirés d'affaire ! Ils nous surclassent toujours largement. Où sont les croiseurs de la république quand on a besoin d'eux ? 

Ils devaient être des trillions à se poser la même question, dans toute la galaxie. Sa remarque n’avait qu’un but : rappeler à tous qu’ils devaient se débrouiller seul. Et qu’ils ne s’en sortiraient pas en jouant le jeu de l’adversaire :
- Nous devons préserver les revenus des mines, c'est essentiel pour la survie de la compagnie. Mais nous devons porter le fer chez l'ennemi, cela l'obligera à diviser ses forces. Dans un combat asymétrique, l'arme du faible, c'est la guérilla, parait-il! Moi, je dis: attaquons-nous à ses ressources. Alcor veut du cash ? L'ennemi en a à revendre ! 

Le pirate en lui n'était jamais très loin. Jegor y retrouvait « son » Venom : il avait parié que celui-ci mijotait déjà un -ou plusieurs ?- coup juteux. Les capitaines Bongo et Damas, quant à eux, crurent avoir retrouvé leur ancien patron :
 - Tu es sûre qu'il n'est pas son fils caché ? Demanda celui-ci à sa collègue quand ils furent seuls.
Il faut dire que Le Vieux avait entretenu la confusion, quand il avait informé ses trois '‘patrons’' de croiseurs :
« - Peu importe qui il a été : il est mon fils ! »
Avait-il asséné ; avant d'ajouter, comme s'il avait oublié :
« - mon fils adoptif, bien sur ! »

Pour porter le fer chez l'ennemi, Thalia avait une suggestion :
- On pourrait faire appel à quelques anciens amis ? Rien n'interdit de sous-traiter, proposa-t-elle
- Bonne idée. Tu t'en occupes ? Je suis censé être mort !
- tu t'agites beaucoup pour un mort.
Ils échangèrent un trop court baiser, puis Markus reprit :
- Bon, en attendant, voyons si on ne peut pas lui chiper quelques cargos… J'ai repéré quelques proies intéressantes 
- Je m’en doutais, triompha le duro. Et tu comptes sur ma flotte pour faire diversion pendant ce temps ?
Venom ressortit de son arsenal ce sourire suffisant qui signifiait : « j’ai tout prévu ».
- Juste une partie : c’est une petite diversion. Alors, on va attaquer…



Premier commandement
Par la force des choses, c'était à Thalia d'aller sur le terrain : en tant que commodore, le job de Markus était de protéger les biens de la compagnie. Mais c'était l'occasion pour elle de commander son joujou personnel : le CYZ 775 qu'elle avait fini par baptiser Kaï, en l'honneur de l'arbre préféré des herrians, était une version miniature de la corvette assassin : pas beaucoup plus de 60 mètres – il était dérivé d'un transport léger corellien YZ 775 - mais rapide, solide et armé jusqu'aux dents.
Son vaisseau était escorté par deux Hawks presque aussi dangereux et quatre vedettes skipray. Plus quelques chasseurs, des ailes X ancien modèle.
Leur mission ? Attaquer une petite station militaire au cœur de l'espace contrôlé par l'Impérator. Une diversion, comme l’avait deviné Jegor : un autre groupe, plus discret, devait en profiter pour chiper – selon l'expression de Venom- deux cargos non loin de là. Pourquoi ceux-là et pas d'autres ? Il avait gardé son sourire prétentieux pour claironner :
-  Surprise !  Ailleuhh ! Mais pourquoi tu m’pinces ?

Parfois, même Thalia ressentait l’envie folle d’effacer ce sourire à coups de poings dans la gu… La figure. Mais en public, elle s’était contentée de sa méthode habituelle.
Thalia se doutait bien, connaissant le bonhomme, que son assurance n’était pas de façade : il s'était créé dès son arrivée, peut-être même avant, un réseau d'informateurs dans tout le territoire ennemi. Tout comme le vice-roi, il connaissait pas mal de gens louches, mais il avait un autre atout que seuls Thalia et Sasha connaissaient : l’agent Himron (1) n’était certainement pas le seul clone qu’il avait ressorti de la carbonite ! 
- attention, sortie de l'hyper espace dans 5, 4, 3, 2, 1… maintenant !

Les calculs étaient bons, la station était là où elle devait être ; mais il y avait vraiment beaucoup de monde autour. Des vaisseaux armés. De gros patrouilleurs. Et surtout, derrière ses vaisseaux, il y en avait autant!
Elle comprit en un instant :
- C'est un piège ! Ils nous attendaient ! Raid annulé ! Formation défensive Manta!

Vite, il fallait qu'elle réfléchisse à un moyen de s'en sortir. D'abord, jauger l'ennemi :
Nous sommes largement surclassés en nombre, mais le plus gros vaisseau adverse est une corvette. Ils connaissaient nos forces en n'ont pas jugé utile de déplacer un big boy.
Mais que fait-elle si loin ? Trop loin pour participer ! Pourquoi ? Protéger la station ? Trop mal placée !
Peu importe, je dois d’abord sortir de ce piège. Que faire ? Que faire ?

« Prévois aussi un plan C ou D » lui avait soufflé son Venom dans l'obscurité de leur chambre. Sauf que même C ou D… Plan Z ?
La corvette ! Oui c’est ça, la corvette ! OK, essayons ça !
- Jay? Tu vois ces deux gros cargos au 105?
- Ouais, je vois.
- Tu fonces dessus avec tes Skiprays comme si tu voulais les attaquer, et au dernier moment…
- La corvette ! Elle se tient très en retrait, non ?

Ce qu'il y avait de bien avec Jayden, c'est qu'il comprenait vite : pourquoi le vaisseau le plus puissant du champ de bataille restait en arrière ? Sous-estimait-il son adversaire, était-ce un problème technique ou de la couardise ? En tout cas, il constituait une faille dans le dispositif adverse.
- Tout à fait : tu ouvres la brèche et on s'y engouffre au dernier moment ! Bings ! Tes chasseurs et toi, vous essayez de ralentir nos poursuivants ?
- On fait comme ça. 
Bings savait qu'il s'attaquait à un gros morceau et qu'il risquait d'y passer. Mais il pilotait une Aile X et ce chasseur avait la réputation de se tirer de tous les mauvais pas. Juste un problème : pour cette mission '‘facile’', il avait pris quelques bleus parmi ses équipiers.
Ils se disent prêts ? Nous le saurons bientôt !
Thalia n’en avait pas fini :
- Pour les autres, contre-ordre ! On attaque la station. Au moins, on fait semblant. Attaque suicide ! Vous croyez qu'ils marcheront ?
- On va faire en sorte , fit Mackie qui commandait les Hawk.

Ce fut très bien imité. Les vaisseaux piquèrent à pleine vitesse sur la station, crachant le feu de toutes leurs armes. Les défenseurs s'attendaient à une retraite et s'étaient disposés pour l'empêcher. L'attaque les prit de court et la station dût se défendre seule contre ce qui ressemblait vraiment à une attaque suicide. D'ailleurs, jusqu'au dernier moment, même Thalia était convaincue qu'elle allait percuter la station. Tous tirèrent des torpilles au passage. Ils étaient là pour ça.
Le couloir entre les cargos et la corvette était étroit, mais les patrouilleurs s'y engouffrèrent au dernier moment. Les vedettes étaient déjà devant : 2 sur 4. Les skiprays avaient frappé fort : la corvette était parcourue d'explosions, mais ils l'avaient payé cher. Le Kaï de Thalia passa en dernier, tirant au passage pour couvrir les quatre ailes X survivants. Non, cinq ! Bings avait un moteur grillé, mais son astromech avait réussi à éteindre l'incendie. L'équipage de la corvette ne put en faire autant. En s'éloignant, les détecteurs signalèrent l'éjection de nombreuses capsules de sauvetage. Tout le monde, y compris Bings qui avait largué quelques torpilles, s'était acharné sur elle au passage.
- Bings ! Ton hyperdrive ?
- Opérationnel, mais je n'irai pas très loin.
- Dans ce cas, voici les coordonnées, on saute ! Mackie, prépare une remorque pour le prochain arrêt: on va en avoir besoin !
Elle quitta le système en dernier. Elle avait perdu trois chasseurs et deux skiprays. Et détruit une corvette ennemie, tout de même ! Pour un premier commandement au combat, on fait mieux. Qu'allait dire Venom ?


Bilan et conséquences
Il resta plutôt cool, du moins en apparence :
- Sûr que c'est cher payé pour deux cargos ! Mais on ne gagne pas à tous les coups. Quelques fois, l’ennemi triche : il se montre intelligent. Pas assez, cette fois : c'est pas facile de se sortir d'une souricière, mais Bings, Jay et Mackie disent que tu as assuré. En plus, vous l'avez tout de même salement secouée, cette station ! Quant à la corvette : une épave ! Plus quatre chasseurs ennemis à ajouter au tableau de chasse, selon Bings.
Match nul, je dirais , mais on jouait à l’extérieur.

Malgré sa cool attitude et ses propos rassurants, il n’était pas difficile de deviner qu'il était en colère. Il y avait comme de petites bêtes venimeuses qui dansaient dans chacun de ses yeux. Un phénomène surprenant, déroutant… Et terrifiant.
Mais sa colère était dirigée contre quelqu'un d'autre . La façon dont il serrait Thalia contre lui en disait long : il avait failli la perdre et n'aimait pas ça. Pas du tout !
Il reprit, sans dire ce que tout le monde pensait : quelqu'un les avait vendus.
- En tout cas, Alcor sera content du butin. Il trouvera facilement acquéreur ! 

Le tueur veillait toujours dans les yeux du jeune homme et personne n'osa parler. Le silence s'éternisait et, finalement, c'est Thalia qui osa demander :
- C'est quoi, ce butin ? 
- 1200 tonnes de laminarium (2) première qualité et deux trois bricoles faciles à revendre. Ah, et aussi la surprise !
Tout le monde soupira -mentalement- de soulagement : le tueur s'était éclipsé. Mais Markus serrait sa jeune épouse comme s'il n'allait plus jamais la lâcher.

Quand elle raccompagna Jegor et Bongo à leurs navettes, la Capitaine posa la question :
- Vous avez vu ses yeux, Jegor ? Ces points noirs qui se déplacent font irrésistiblement penser…
- À des bêtes venimeuses ? C'est très impressionnant… Et totalement inédit !
- Comment ? Vous ne l'aviez jamais vu ?
- Cela faisait des mois que je le croyais mort… Et non, même très en colère, il ne m'avait jamais fait ce coup. Il faudra demander à Thalia !
- Vous devriez plutôt lui parler de vos soupçons, Mira. Notre force est tombée dans un piège, et cela ne peut avoir qu'une raison, intervint Bongo.
- Je leur en parlerai, bien sur !
- J'ai perdu de bons éléments, dans cette affaire. Des amis ! Si je coince ces salopards… promit Jegor.
- En attendant, on pourrait peut-être faire une enquête discrète, chacun de notre côté, suggéra Bongo
- Ouais, on va faire ça ! Pour commencer, on pourrait…

La capitaine Damas réussit à aborder le sujet alors qu'elle partageait le repas du couple dans leurs appartements privés.
- Bien sûr que nous sommes espionnés. C'est l'évidence même !
Markus agita sa fourchette en l'air comme pour signifier de passer à un autre sujet. Mira insista :
- Mais ne devrions-nous pas… 
- Ouvrir une enquête ? Vous allez ouvrir une enquête et réunir une petite équipe, Mira. Et sans même m'en informer officiellement !
- en fait, j'ai déjà …
- Commencé ? Vous voyez ?
Ses yeux pétillaient d'amusement. Il poursuivit :
- À ce stade, je soupçonne tout le monde. À vrai dire, je me soupçonnerais bien moi-même… ah, non, pas tout le monde, Mira ! Vous êtes disculpée. 
Il pointa un index judiciaire sur l'ex-suspecte pour officialiser le non-lieu.
- Vraiment ? Et sur quoi…
- Je vous ai déjà testée, Mira ! Plusieurs fois ! Et vous étiez occupée par cet incident sur le pont 3 quand j'ai donné mes dernières instructions.
Un silence :
- Et puis le Vieux vous fait entièrement confiance, il me l'a dit.

Il n'y avait que ce garnement qui puisse appeler ainsi le vice-roi sans en subir les conséquences. Un truc entre eux, qui contribuait à l'hypothèse du fils caché. Thalia approuva vigoureusement de la tête. Mira eut du mal à cacher son plaisir.

- Donc, j'enquête. Y compris sur vous et Thalia. Et pendant ce temps ?
- Nous allons devoir cloisonner : je serai encore plus secret et désinvolte que d'habitude, Thalia traitera seule et sans témoin avec nos… auxiliaires et vous, vous dénichez l'espion. N'oubliez pas qu'il s'agit peut-être d'un système d'écoute exotique ; ça s'est déjà vu. Ah, et vous allez demander de l'aide : un spécialiste du cryptage et un ancien des services secrets. Il y a un fichier dans votre console : voici le code. Le tout, sans en référer à personne, surtout pas à moi.

La patronne du Goth le regarda avec de grands yeux étonnés.
- Ne vous inquiétez pas, Mira, il est toujours comme ça. Sa main gauche ignore ce que fait sa main droite, même quand elles travaillent ensemble.
Thalia tentait de la rassurer ? Eh bien, c'était raté !

Bien plus tard, dans l'intimité de leur chambre, celle-ci demanda :
- Et moi, tu me soupçonnes ?
- Tu es numéro 1 sur ma liste, ma chérie : c'est pour cela que je te surveille de très, très près. Après tout, il y a déjà un espion surdoué et très précoce dans la famille.
- Pauvre Sasha ! Il aurait aimé venir courir l'espace avec nous !
- Peut-être, mais tu sais, il adore sa nouvelle vie, son droïde de combat et ses nouveaux parents. Pas nécessairement dans cet ordre. Et puis je crois qu'il a son propre combat à mener. J'étais sérieux quand je lui ai dit qu'il devrait protéger Herrion.
- Toi, tu me caches quelque chose ! Et depuis un moment.
- Peut-être bien que je me cache des choses à moi même. C'est juste une vague intuition. Pour l'instant. Mais oui, je suis un peu inquiet. Si seulement je savais pourquoi !
- Tu me surveilles de très près, hein?
- Tu préfères encore plus près ? Ça peut's'faire… Comme ça ?




Buccaneer's Harbour : une visite chez les pirates.
Le TIE-faucon replia ses ailes et se posa sur le terrain sommairement aménagé. Le chasseur d'un design inédit fit grosse impression. La jeune femme en armure aussi. Surtout lorsqu'elle en sortit et que l 'armure devint un droïde autonome (3). La « surprise » de Venom était aussi rapide qu'une aile A, mais bien mieux protégée et armée. Plus maniable, aussi : c'était une vraie merveille. Enfin un TIE qui ne soit pas construit à l'économie ! C'était probablement un prototype ou un appareil de présérie.
La question, c'était … Non il y en avait deux : comment l'Imperator Imax avait-il pu mettre la main dessus ?
Et surtout, comment Markus l'avait su ? Ils en avaient trouvé quatre dans l'un des cargos capturés. Markus s'en était attribué un, il en avait offert un autre à Thalia, promue pilote d'essai en chef. Un autre avait rejoint la R&D de l'Amber Star, le dernier était parti pour une destination inconnue.
Thalia penchait pour les chantiers Xi-Xoo, concepteurs des mini-TIEs et rois de la copie. Markus avait fini par lui avouer qu'il avait des parts dans la compagnie : transfert de technologies, avait-il justifié.

Thalia, escortée à distance respectueuse par une foule de curieux se dirigea vers ce qu'on lui avait dit être la cantina la plus malfamée de la planète. Elle avait rendez-vous. Elle avançait, une main nonchalamment posée sur la crosse de son blaster, l'autre pas trop loin de sa vibro-lame.
N°1, comme elle avait surnommé son SyD, aurait voulu emporter un blaster lourd, un ouvre-boites dans le jargon de l'escadron rouge. Il devait se contenter d'un blaster d'assaut de stormtrooper.
- Quand on est invités, on n'entre pas chez les gens avec une arme de destruction massive, avait-elle patiemment expliqué à son Droïde.
Rien à faire, ses circuits tactiques avaient estimé l'ampleur du danger et choisi le matériel approprié :
- Mon boulot, c'est de te protéger, pas d'être poli avec les gens, avait-il bougonné, têtu.

Quelle idée de concevoir des droïdes avec une personnalité si forte ! En fait, N°1 ne se comportait pas tout à fait comme un droïde. Aucun SyD ne le faisait.
- Je connais ce milieu, N°1, j'y ai grandi ! Ici, je sais mieux jauger les risques que toi. Regarde et apprends !
  Encore une caractéristique des SyD : leur capacité d'apprentissage.

À l'entré de la taverne, bien entendu, l'un des clients se fendit d'un commentaire grivois. Thalia ne se laissa pas perturber. Elle demanda à haute voix :
- N°1 ? Tu voudrais bien t'occuper des amis du gros porc si je lui ouvre son gros bide d'un coup de lame ?
- Tu veux vérifier combien il a ingurgité de bières depuis ce matin ?
Une lame surgit de son avant-bras gauche. Décidément, N°1 s 'adaptait très vite.
Elle daigna jeter un œil à l'importun :
- Oh, pas plus d'un litre, sinon il aurait déjà roulé par terre !
Il y eut un gros rire un peu plus loin :
- Eh, eh, eh ! Elle a bien grandi, la petite Red1 ! Thalia ! Viens donc par ici avec ton ami mécanique !

Soonjay, le Weequay, ancien commandeur des frères de Belvar, avait été candidat à la succession du commandeur suprême Horbin. On le donnait favori, mais le sournois comploteur Sateen avait manœuvré pour placer son candidat, l'Orgr Vreck. Depuis, Soonjay s'était lancé dans une carrière solo. Avec succès. Il avait une frégate Nébulon B et quelques cargos ; Elle l'avait revu après la bataille de Coryndon (4). Il avait rejoint la flotte de Markrrrr et participé à la bataille, mais avait finalement refusé de retourner vers le secteur Murami et Arvea.
- Soonjay ! T'as le bonjour de Jegor !
- Assieds-toi, petite ! T'as une drôle de nounou !
- Cela fait longtemps que je n'ai pas eu à changer sa couche, ni à lui faire faire son rot, mais heureusement, j'ai d'autres fonctions, rétorqua N°1.
Pour le prouver, il démasqua puis replia son blaster de poignet, le tout sans se montrer menaçant…
- Bien, très bien ! J'avais déjà entendu parler en bien des SyD (5), mais si en plus, vous avez le sens de l'humour, j'achète !
- Justement, si tu cherches un peu de cash, j'ai un job à te proposer.
- J'suis pas un mercenaire ! Et pas au service des Herrions, comme Jegor et toi.  Prévint-il.
- Corsaire pour Verellia, tu préfères ? Lettre de marque (6), bases de ravitaillement, refuges sûrs, chantiers spatiaux pour l’entretien et les réparations… Ah, et pour que tout soit clair entre nous, je ne suis pas au service des Herrions. Je SUIS une Herrion.

Évidemment, comme elle avait élevé la voix, tout le monde entendit. Et l'ivrogne de service, le même que tout à l'heure, fit son numéro :
-  Viens donc me voir, poulette, j'me suis jamais tapé une noble !
Thalia garda son sang froid :
- Tu peux m'excuser une minute ? Juste le temps de répondre à l'invitation de ce gentleman !
Soonjay, amusé, fit un petit geste : « vas-y ». Elle se leva et avança d'une démarche chaloupée, toute en séduction, petit sourire d'invitation aux lèvres.


- À qui ai je l'honneur, mon chou ? 
Elle lui envoya un baiser mouillé.
L'autre, un peu inquiet tout de même et sur ses gardes, avait gardé la main sur son blaster. Il la retira pour se présenter sous son meilleur jour. Thalia ne lui en laissa pas le temps. Elle dégaina sa lame à toute vitesse et frappa horizontalement et assez bas. Un truc que Venom lui avait appris. Puis elle repoussa le type qui retomba sur sa chaise.
- t'as pas l'air en forme, mon poussin. Tu devrais p’être aller voir un médic ? Rapidement !

Ce malpoli ne répondit pas : certes, il essayait d'empêcher des trucs de sortir de son ventre, mais il aurait au moins pu s’excuser !
Elle sentait dans son dos la présence protectrice de N°1. Il tenait en respect les amis du malade. Sauf un, déjà à terre . lui, ce sont ses doigts qui posaient problème : il semblait les avoir mis dans un concasseur. Ou dans la main d'un droïde de combat. Il y avait aussi un blaster par terre. En morceaux.

Elle s’adressa à nouveau, avec une feinte sollicitude, à son grossier admirateur :
- Alors, mon grand, tu as très mal? Normal ! Tu vois, j'ai ajouté un petit ingrédient sur ma lame !
Totalement dégrisé, il ouvrit de grands yeux terrifiés : oui, il savait qui elle était ! Et qui avait pu lui apprendre les poisons !
- Pas de panique, mon minou, rien de mortel ! Mais même quand le médic aura tout recollé, cela te fera un mal de chien pendant un bon moment encore !
Exactement le genre de souvenir que Venom aurait laissé. Ils ne pouvaient l'ignorer. Sa carrière de pirate avait été assez courte, mais ses exploits et ses talents d'empoisonneur avaient durablement marqué les esprits. Elle se tourna vers les compagnons du guignol.
- Bonne journée, messieurs, salua-t-elle poliment.
Certains – les plus avisés- se fendirent d’une respectueuse courbette.

Bonne surprise, elle constata que Soonjay et ses hommes tenaient en respect un autre groupe.
C'est bon signe.
Elle retourna vers son hôte, qui lui tint respectueusement la chaise tandis qu'elle s'asseyait. Il souriait largement.
- T'as vraiment grandi, petite ! Comment t'as fait pour monter si haut ? Les Herrions, rien que ça !
- Ils ont toujours aimé les pirates et les canailles… J'en ai épousé un, mentit-elle à moitié.
- T'as déjà oublié Venom ? Je croyais que t'avais un ticket avec L…
Un simple regard lui coupa la parole ; ce regard, il l’avait déjà vu. Chez Venom. Le regard qui annonce une mort prochaine. Elle parla d'une voix glaciale, mais parfaitement contrôlée.
- C'est lui qui m'a jeté dans les pattes des Herrions. Il voulait le meilleur pour moi. Et, crois-moi ou non, même en ce moment, j'accomplis sa volonté. Je suis à lui ! Totalement ! Pour toujours ! 
Il y eut un silence. Puis Soonjay préféra changer de sujet :
- Si tu me parlais de ce job ? 
Gagné, pensa-t-elle. Et d'autres écoutent.
Elle s'était créée tout un cercle d'admirateurs …

... ...


Communication longue distance. Ne quittez pas, vous allez être mis en relation avec votre correspondant.... Beep !
Markus faisait son rapport au Capitaine Procyon. Seul, dans la salle Holonet privée du vaisseau.
-…et des frégates interceptor IV et V. C'est logique, c'était un fief du consortium de Zann. Plus inquiétant, il aurait aussi quelque part un cuirassé Keldade. On ne ferait pas le poids contre ça : les Keldade pouvaient manger tout cru un Destroyer impérial. Pour le reste, Imax s'appuie surtout sur une quarantaine de croiseurs moyens Loronar tout neufs. Il a aussi des croiseurs légers : une demi-douzaine de vieux Carrack, quelques Libérator. Bref, s'il le voulait, il pourrait nous écraser d'un coup. Et il ne le fait pas…
- Il a peut-être des soucis ailleurs ? Trois secteurs à surveiller, c'est un gros morceau.
- Mouais… Ailleurs, mais pas chez lui ! Tu sais, les planètes les plus puissantes et les plus riches de ses secteurs collaborent volontairement : elles ont tout à y gagner. Et elles fournissent le plus gros des troupes et de sa flotte. Mais je le saurai bientôt. d’une façon ou d’une autre. Qui sait, on pourrait trouver des alliés ?
- Tu as besoin de renforts ? Je peux peut-être encore trouver quelques canonnières.
- Oui, mais non ! Il mène une guerre d'usure, il attend qu'on s'épuise. J'ai pensé à un truc : que se passerait-il si tu continuais à détourner tes ressources pour nous renforcer, et qu'on perdait quand même les mines ?
- On serait vite dans le rouge, et il suffirait d'un ou deux incidents… Non ! Tu penses que…
- Quelqu'un prépare une OPA hostile sur la maison Herrion !
- L'Amber Star, tu veux dire ?
- Oui, bien sur ! Qu'est-ce que j'ai dit ?
- La maison Herrion !
- Mmmmhhh. Lapsus révélateur : je crois bien que l'Amber Star n'est pas la seule visée. Une intuition…
- J'en parlerai à Markus senior : le reste de la maison, c'est son affaire. Il devrait prendre ça très au sérieux. Nous avons appris à faire confiance à tes intuitions.
- pour le reste, on s'est pas croisé les bras : on aide les mouvements de résistance, on mène de petits raids, on chipe des vaisseaux. Bref, on lui rend vacherie pour vacherie…
- Ah, merci pour les deux cargos ! Il n'y a pas beaucoup de clients sur le marché pour le laminarium, mais j'en ai vendu près de la moitié. Quelques petites corpos, une tonne par ci, une tonne par là… Par contre, Cyber automats nous en a acheté quelques centaines de tonnes ; je crois qu'ils veulent mettre au point un concurrent des SD-X. Lando, bien sur, en a pris 20 %, mais il ne peut faire mieux, pour l'instant. Toujours des histoires de trésorerie. Il m'a promis d'acheter 120 tonnes de plus dans trois mois. En attendant, on a fait du troc pour 60 tonnes : figure-toi qu'il a mis la main, dans une de ses usines de Balmorra, sur une quinzaine de droïdes militaires SD10 en excellent état. Pas facile à revendre, mais je me suis dit, qu'à défaut de renforts, cela pourrait t'être utile. 
- Suuur ! C'est cool ! Merci, merci, merci ! Voila que je me mets à parler comme Sasha ! En fait, ce serait très utile…

Markus Jr médita un instant la bonne nouvelle, puis se décida à aborder le sujet sensible:
- Point suivant, j'ai recruté quelques auxiliaires. En fait, c'est Thalia qui l'a fait : Verrellia, Koban, Marma ont délivré récemment un tas de lettres de marque. En respect des traités, le directeur local de l'Amber Star, c'est à dire moi, a offert les services de nos stations pour les ravitailler.Mais j'aurais besoin de ton autorisation pour étendre la zone d'accueil : l'atelier 109, la station technique 45. Ce serait bien d'aller jusqu'à Amber 10.
- Tiens, je pensais la voir avec toi?
- elle est repartie pour Buccaneer's Harboor. De nouveaux candidats se sont manifestés.

Procyon ne parut pas surpris, ni choqué par la nouvelle. Il posa cependant une condition :
- Pas d'esclavagiste dans le lot, j'espère ?
- Les lettres de marque l'interdisent expressément. Thalia a sélectionné personnellement les candidats. Et en cas de dérapage, elle leur a fait des promesses. Tu sais, elle les a persuadés qu'elle n'a épousé son Herrion de mari que sur l'ordre de Venom. Et qu'il lui a tout appris question poisons. Ils l'appellent : la Veuve Noire.
Procyon s’esclaffa :
- dans ce cas, Markus Vega an-Herrion, tu devrais faire attention à ce que tu bois, mange, respire  Sérieusement, quel est ton plan ?
- Tu sais, les tyrans ne s'en sortiraient pas en régnant seulement par la terreur. Leur plus grand pouvoir vient d'une promesse : faire régner l'ordre et la sécurité. Et assurer la prospérité. Et moi, j'ai l'intention de changer ces mots en : désordre et insécurité. Ajoute des conséquences néfastes sur leurs petites affaires, et on verra s'il trouve autant de soutiens !

Markus s’attendait à devoir argumenter pour défendre son initiative (celle de Thalia, en réalité), mais ce ne fut pas nécessaire. Procyon sourit, hocha la tête et confirma :
- Tu as mon accord ! Je m'occupe de la paperasse. Tu sais, j'ai vraiment l'impression d'entendre mon frère. Je vais finir par croire ces rumeurs de fils caché. Tu connais la dernière ? Tu serais son clone !
- comme quoi, il y a toujours une petite part de vérité dans les plus gros mensonges. C'est embêtant ? 
- cela dépend de la façon dont on l'exploite.
- Je te laisse juge. Fais comme tu le sens. Si tu veux, à notre prochaine rencontre publique, je t'appelle tonton !
- Cela ne me déplairait pas… Je coupe, j'ai une réunion avec un amiral de l'Alliance.
Venom resta seul devant le projecteur éteint.
- trop facile, marmonna le jeune homme. Il savait déjà !
La conclusion était évidente : le Grand Patron était régulièrement informé par des membres de l’état-major !
- Bah, ce sont ses  officiers, après tout ! Bon, en route, on m’attend sur Aruma !



Interlude : Une visite du patron
Les pirates, pardon, corsaires en escale à la station Aruma avaient toujours quelque chose à vendre, généralement à un prix très concurrentiel. Même en leur concédant une ristourne sur le carburant et les pièces, le chiffre d'affaires de la station avait doublé, et le bénéfice triplé. Parfait pour se faire remarquer de la direction. La montée vers les hauts échelons de l'Amber Star était longue et le jeune administrateur Altaïr avait encore beaucoup de barreaux à grimper. Cela le chiffonnait tout de même de faire des affaires avec les pirates. Il se demandait comment ses parents, sur Herrion, auraient pris la chose s'ils avaient survécu à l’Occupation. Les Altaïr étaient une famille respectable : son oncle était directeur d'école, et sa tante (et marraine) douanière, c'est tout dire ! Ces affaires douteuses allaient totalement à l’encontre de ses convictions, de son éducation !
Quand l’insomnie le tourmentait, il imaginait ses amis d’enfance déclarer : « Moi, lorsque j’ai connu Altaïr autrefois, c’était un gars loyal, honnête et droit ». Il se demandait s'il méritait encore cette appréciation.

Il attendait un VIP dans le hangar réservé aux vaisseaux de la compagnie. Un drôle de chasseur TIE s’y posa. Un pilote en sortit, portant la traditionnelle combinaison noire et le lourd et encombrant casque assorti puis avança vers lui. La créature n'était pas très grande, mais elle lui sembla pourtant immense. Sans doute son pas décidé qui donnait l'impression qu'elle allait tout écraser sur son passage. La créature enleva son casque et le jeune directeur regretta qu' »elle » l'eut fait : rien d’inquiétant, à priori. : sous le casque, un jeune homme à la chevelure de jais, assez beau. Le problème c'était ses yeux ! Ils semblaient capables de tuer.
- Tu es Altaïr ? Suis-moi ! Faut qu'on cause ! 
La créature de cauchemar continua son chemin vers les bureaux. Altaïr, ravalant sa dignité, dut courir à sa suite :
- Qui… Qui êtes… Vous ?
- Ton patron ! Allez, active, j'ai pas que ça à faire !

Altaïr s’arrêta net, se demandant s'il avait eu raison d'offrir une ristourne aux pirates. Il courut; « l’autre » marchait, mais il se fit pourtant distancer.
- Faut vraiment que je reprenne le sport, moi !
Le '‘patron’' l'attendait, confortablement installé dans son fauteuil.
Mon fauteuil ! Il va bousiller le revêtement en pure laine de Woomp !
L’autre le regardait sans rien dire. Comme le tueur semblait s'être momentanément absenté, il osa poser la question qui le taraudait. La réponse fut un peu décevante :
- Ristourne , bénef ? C'est très bien, mon gars, continue ! Fais mieux la prochaine fois. Content ?
Bon, maintenant, assis. Écoute-moi, écoute bien !

Il écouta, assis très raide sur l’inconfortable chaise des visiteurs importuns. Il aurait dû prendre l'autre. Quand le patron demanda, son laïus terminé :
- Les toilettes ?
Il les indiqua d'un geste machinal. Il était dans la même position, en état de choc, quand l'autre en ressortit un très long moment après (Vous croyez que c'est facile, quand on porte ce genre de combinaison?)
- bon, faut que j'y aille…
Le visiteur s'arrêta avant de franchir la porte et se retourna :
- Tu t'en remettras, mon gars ! Pense à ta future promotion !
Quand l’administrateur Altaïr osa tourner la tête, l'autre était parti.
- Il paraît que c'est le clone du Vieux. Dans ce cas, ils ont loupé quelque chose pendant la fabrication. La dernière couche, par exemple. Le vernis de la civilisation.
Effrayé, il se rendit compte qu'il avait parlé à haute voix. Non, ça va, il était seul. Tout seul. Tout seul…

L'illustre Markus Vega an-Herrion, commodore de l'Amber Star se demanda s'il n'y était pas allé un peu fort.
- Non, décida-t-il. Il fallait que je le secoue un peu si je voulais qu'il m'obéisse. Ces bouseux de Herrians sont trop honnêtes et trop coincés pour jouer les traîtres, même sur ordre !



Notes:
1 L’agent de Venom sur la station A17 dans l’épisode précédent. Un clone.
2 Un alliage auto-réparant utilisé, entre autres, dans le blindage des droïdes de Tendandro arms.
3 Les SyD sont des armures/droïdes de combat. Ils sont très (trop?) protecteurs pour leurs « partenaires ». tous les membres de l’escadron rouge (plus Sasha) en ont reçu un.
4 Voir : « Venom, le destin d’un pirate »
5 Oui, mais QUI lui en a parlé ? Il n’y a (pour l’instant) que 70 exemplaires opérationnels et 69 d’entre eux sont sur Herrion 
6 Elle fait toute la différence entre un corsaire et un pirate… tant qu’il en respecte les modalités .



Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar mat-vador » Sam 15 Oct 2016 - 22:45   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 2]

J'adore les méthodes de Thalia: elle ne manque pas de finesse surtout quand elle éviscère :diable: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar Ve'ssshhh » Mer 19 Oct 2016 - 22:01   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 2]

J'adore les méthodes de Thalia: elle ne manque pas de finesse surtout quand elle éviscère :diable: !


Négocier avec des pira... D'honorables entrepreneurs indépendants nécessite en effet beaucoup de finesse et de subtilité. :ange:
Mais une délicate jeune fille doit savoir dire: :non: et se faire respecter.
Une subtilité dont son droïde semble encore dépourvu ( mais il apprend vite): il ne fait pas dans la dentelle, c'est plutôt un adepte du cassage de doigts! :paf:

Une autre délicate jeune fille s'invite dans le prochain chapitre (et quelques-uns des suivants) et elle n'a pas l'intention de faire de la figuration! Mais elle a beau être la fille d'une princesse - et la petite-fille d'une reine-, elle aussi sait se faire respecter!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Ve'ssshhh » Ven 28 Oct 2016 - 19:09   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 2]

Tandis que le (futur) agent Altaïr s'efforce d'obéir aux ordres de son supérieur, Thalia repart en vadrouille pour rencontrer une future recrue. Mais pas n'importe qui!



Chapitre 3 : … De nouveaux amis !


Station Aruma : l’agent (voit) double

Après la terrifiante intervention du Patron, l’administrateur Altaïr était en état de choc. À tel point que dès le début de son quart de repos, ses pas le guidèrent, presque malgré lui, vers la seule cantina où l'on puisse trouver un tord-boyaux digne de ce nom.
- qu’est-ce que je vous sers ? Un cocktail maison ? Demanda le Bartender B90 (1).
- Ouais : Death Star ! Un double !
- Au shaker ou à la cuillère ?
- qu’est-ce que j’en ai à fou… Euh, à faire ! (2)
Après deux bons verres de remontant, il se sentit mieux. Au troisième, il commença à s'épancher, racontant à qui voulait l'entendre ses mésaventures avec ce patron psychopathe qui lui avait sucré sa prime :
- Mmmmmoi … Qui a…Est… Ai… Trrriplé les befe, les bénefs ! C'est p… pas juste !

Au quatrième, il vouait aux gémonies pirates, corsaires, patron psychopathe et Amber Star !
Puis il se mit à chanter… Faux, bien entendu.
Le droïde prit la mesure du problème, interrompit le client le temps qu’il paie l’addition, puis lui offrit un Boom Dead Star
- Le même, mais après le passage des rebelles : une recette maison, je vous l’offre ! Attention, c’est du lourd ! Annonça-t-il avant de lancer le compte à rebours.
- Du lourd ? Bah… Rien ne va… Vu… Vooo… Vaut l’eau de Ffffeu de Grr… grand’pa’ Centaurus (3)
Le cinquième verre eut l’effet escompté : Altaïr eut tout juste le temps de sortir avant de gerber toute sa gnôle à 80 % d'éthanol dans une coursive crasseuse. Une âme charitable l’aida à rentrer chez lui, non sans lui faire les poches au passage.
Le réveil fut atroce : mal de crâne, nausées et tout ce qui va avec. Après avoir avalé tout un tube de gel gastrique et des antalgiques, il se sentit enfin capable de rejoindre son rafraîchisseur.
Son image dans le miroir le terrifia : il avait vraiment une sale tête.

- J'en ai peut-être trop fait. Ce doit être un cauchemar ! Bah, ça marchera jamais.
Il finit par se convaincre qu'il allait retrouver sa vie tranquille de directeur de station de troisième rang.
- Qui pourrait bien me contacter, moi ?
«  Va faire un tour la-bas, bois un verre, pleurniche un peu. Quelqu'un t'écoutera, va, et transmettra l'info. Après ? Tu attends, ils feront le premier pas ». Avait affirmé le fou en combinaison noire.
Je peux attendre des siècles, personne ne viendra !

Les jours suivants semblèrent lui donner raison : il retomba dans sa confortable routine, engrangeant de tout aussi confortables bénéfices avec les marchandises des pir… Des corsaires. Il se sentait un peu coupable :
Je suis un receleur, maintenant !
Mais je n’ai pas du tout le profil du parfait agent double ! Se rassurait-il à chaque fois.
Pas le profil ? Exact : c'est bien pour ça que Venom l'avait choisi !


Notes:
1 Selon la notice, ces droïdes connaissent six millions de moyens pour se torcher en moins d’un quart d’heure !
2 Oui, c’est bien ce qu ’il devait dire, mais Altaïr est un garçon (trop) bien élevé.
3 Nul (sauf l’auteur, peut-être :wink: ) ne sait pourquoi les noms de familles herrians sont souvent inspirés d’étoiles ou de constellations qui ne sont visibles que sur une petite planète d’une autre galaxie (très lointaine).





Suspicions
La capitaine Damas avait secrètement réuni sa petite équipe : le lieutenant Showolter, fraîchement promu et transféré du Hun juste avant l'expédition et ses trois camarades avaient fait un gros boulot. Travaillant par élimination, ils avaient déjà écarté de la liste des suspects le capitaine Bongo, du Vandal, le commandeur Jegor, des mercenaires et Baltus, son propre second, plus quelques officiers mineurs de son état-major. Quel soulagement !
Pour la première fois, l'agent secret et le Slicer qu’elle avait engagés participaient à la réunion. Leur regard neuf était déjà utile pour traquer les failles de la procédure utilisée par la cellule «  taupe », composée d'amateurs. Le vétéran remarqua:
- Et cette jeune an-Herrion ? Les fuites ont commencé peu après. Elle voyage beaucoup, vraiment beaucoup ! Il faudrait peut-être la suivre pour…
Mira Damas intervint immédiatement :
- Laissez tomber : missions spéciales ! L'ordre vient de tout en haut : on ne touche pas !
- De toutes façons, nous l’avions éliminée : elle était absente pour au moins quatre des fuites, et son droïde aussi, rappela Showolter !
- Tiens, c'est drôle : elles ont eu lieu à chaque fois que le Vandal et le Goth étaient réunis.
Le Slicer avait l’œil pour repérer les coïncidences troublantes.
- Mais c’est vrai ! Mais jamais quand la réunion se tenait à bord du Vandal, nous avons vérifié ! Rappela le lieutenant.
- Montrez-moi ça : on tient peut-être quelque chose, fit l’agent secret.
- Je vous laisse travailler, j'ai justement une réunion d'état-major, conclut la capitaine.

Elle y trouva une atmosphère pesante : certaines fuites avaient coûté cher et la suspicion s'installait. Pour tout arranger, le Commodore était de plus en plus sombre et secret. Il ordonnait des missions par des canaux détournés, sans en référer à personne. Sur les comptes de la compagnie, le paiement portait la simple mention : ''intervenants extérieurs ''.
Comme celle-ci, par exemple : ils visionnaient des images de la station que Thalia et son groupe avaient attaqué. Une station très fréquentée, mais par des cargos, cette fois : les réparations nécessitaient beaucoup de matériel. L'image montra quelques petits transports qui s'éloignaient précipitamment. Puis une série d'explosions secouèrent la station. Après la dernière, beaucoup plus importante, la tour au sommet de l’installation se détacha et partit dans le vide : cette base n'était plus qu'une épave.
Ils n'étaient plus que deux à oser poser des questions au commodore. Thalia étant – encore- en voyage, c'est Jegor qui s'en chargea :
- Une belle explosion, Markus, mais quel était l’intérêt stratégique de cette station ?
- Assez faible. Très faible, même. Mais je voulais qu'ils comprennent que je finis toujours le boulot commencé ! 

Tout le monde devinait qu'il avait voulu faire passer un autre message : «  Touchez pas à ma Thalia ! » D'ailleurs où était-elle encore, celle-là ?



Un Rendez-vous capital : on fait les boutiques ?
C'était dangereux de revenir, pour la troisième fois, à Buccaneer's Harbor. S'ils n'étaient pas des nuls, les services de renseignement de l'Imperator avaient eu vent de ses voyages, expédié des espions et recruté des informateurs. Pire, ils avaient peut-être monté une souricière : une Herrion ferait une bonne monnaie d'échange, n'est-ce pas ? Peut-être se contenteraient-ils d'un Sniper? C'est ce qu 'elle aurait fait, elle ! Mais le rendez vous était trop important pour reculer.
Bien entendu, elle n'était pas venue seule : le Kaï attendait sur l'orbite avec deux autres vaisseaux plus discrets. Au sol, en plus de SyD, trois SD-X en mode furtif avaient été déployés et deux très bons agents de l'Amber Star envoyés en éclaireur. Ils venaient d'Amber10 par des voies détournées, pas de la flotte. Dans un vieux cargo pourri arrivé la veille, attendaient deux grosses surprises. Et elle avait secrètement recruté d’autres soutiens
Moi aussi, j’ai prévu quelques petites surprises
Pour tout arranger, le correspondant avait garanti sa sécurité : non, impossible de reculer !
Dans la cantina, les habitués avaient dégagé un grand vide respectueux autour d'une table où trônait une jeune femme; la mine patibulaire -mais presque- de ses acolytes devait être pour beaucoup dans cette marque de respect. Thalia l'avait déjà rencontrée (4).

- On se connaît ? fit-elle, prudente : son interlocutrice voulait peut-être passer incognito.
Elle était d'ailleurs sommairement déguisée. Thalia se demanda quel nom elle avait pu inventer.
- Bataille de Coryndon ! Sheyla Randon ! Du ''Casse-Bonbons ''
- Oui… Je me souviens… Vous vouliez me voir ?
- Parait que vous délivrez des lettres de marque ? Mon équipage et moi, on est des bons. Et si Soonjay est dans le coup, c'est qu'il y a du cash à se faire !
- Y en a ! Ces derniers jours ont été fructueux pour lui, à ce qu'on m'a dit.  Vous voulez vous engager ?
- Si on allait discuter dehors? Cet endroit puant n'est vraiment pas fait pour de pures jeunes filles comme nous.
- Si on allait faire les boutiques ?
- Il y en a ? Je doute d'y trouver la dernière mode de Coruscant. Allons-y quand même : on trouve parfois de bonnes surprises dans les friperies  : les vieilleries d’avant-guerre redeviennent à la mode.
- Oh, question mode, c'est mort, à moins que ne vous trouviez élégantes les armures de combat. Mais si vous aimez les belles armes, il y a tout ce qu'il faut !

Les deux jeunes filles sortirent bras dessus bras dessous, en bonnes copines. Mais elles n'avaient fait que quelques pas quand SyD, prévenu par les éclaireurs, alerta :
- Thalia !  Des hostiles !
Un court instant, la jeune femme à ses côtés eut l'air absente :
- Ils n'ont pas fait dans la demi-mesure : une bonne vingtaine, injecteurs, paralyseurs. Ils vous veulent vivante. Fusils électromagnétiques pour votre droïde. Un autre groupe, près de votre chasseur : même matos ! Rentrer dans votre SyD n'est peut être pas une bonne option. Pas d'inquiétude, mes gars vont régler le problème et on pourra filer dans ma navette. Terrain sud. Par ici !
Fit-elle en désignant une venelle étroite et surveillée par deux grands costauds aux faciès aussi patibulaires que ceux de leurs camarades.
- Je peux résister à une décharge, rappela N°1 d’un ton supérieur, peut-être à deux. Mais nous aussi, on a amené des amis !
- Si vous voulez rester incognito, évitez de sortir votre outil de travail, recommanda Thalia à la jeune Jedi.
- Cela ne devrait pas être nécessaire. Et puis, mon père m'a appris à me servir d'un blaster bien avant que je ne construise mon sabre-laser ! Oh, ça se complique ! Speeders ! Deux Chariots.
Elle avait sorti ça bien avant que le sifflement des répulseurs ne soit audible.
- N°1, on sort l'artillerie lourde, prévint Thalia, préviens nos gros amis et qu'ils libèrent mon chasseur tant qu'ils y sont .

Deux énormes droïdes SD-10 déchirant la coque d'un cargo comme si elle était en papier, ça ne passe pas inaperçu ! Surtout quand ils crachent le feu de toutes leurs armes ! Leur intervention fut conforme à leur réputation : les agents embusqués  autour du chasseur de Red1? Dispersés façon puzzle ! Le gouverneur Beltane (5) avait dû améliorer leurs défenses anti-aériennes, car les Chariots, pourtant blindés, ne résistèrent pas plus longtemps à leurs tirs.
Le TIE-Faucon, libéré, put décoller, apparemment sans pilote.
- Circuit esclave ?  suggéra Jaïna Solo, comme si elles n'étaient pas en plein combat .
- Tous petits pilotes !
Escortée comme elle l'était, Thalia n'eut pas à tirer un seul coup de blaster, elle put même ordonner :
- Shodu ! Terrain sud ! Fais un brin de conduite aux SD-10
Jaï... Sheyla, votre navette sera-t-elle assez grosse pour mes encombrants gardes du corps ?
- La mienne, tout juste . Mais j'en ai deux !
- je récupère mon chasseur et je vous rejoins. Mes petits amis ont leur propre vaisseau.

Deux navettes bien gardées attendaient ; deux Affreux TIE-X tournaient non loin. Le Faucon de Thalia fit une arrivée remarquée, transportant les deux énormes droïdes suspendus à des câbles. Ils sautèrent lourdement et se dirigèrent vers Thalia, tandis que le chasseur se posait.
- Zut, vos chasseurs auraient pu s'occuper des Chariots ! Bon c'est fait, tant pis !
Elle se tourna vers les droïdes :
- Un par navette ! Soyez sages et ne cassez rien, compris ? Ordonna-t-elle.
Deux Ewoks s'échappèrent en trottinant du chasseur. Ils disparurent dans la foule de curieux. Même quand les coups de blaster pleuvaient, il y avait toujours des inconscients qui voulaient jeter un œil.
- Des Ewoks ?
- J’en ai recruté toute une bande, des voleurs de vaisseaux. Et des bons ! Ils ont d’ailleurs essayé de me piquer mon chasseur, la dernière fois ! Sans N°1, ils l’embarquaient ! Je les ai engagés tout de suite !
Elle passa sous silence une autre de leurs spécialités.
- On se retrouve plus loin ?
- Suivez ma navette : mon vaisseau est sur l’orbite! Il y a assez de place à bord pour votre joujou et vos gros amis!

N°1 et Thalia fusionnèrent pour le vol. Amélioré ou non, le cockpit du TIE n'était toujours pas pressurisé : Combinaison ou armure obligatoires pour le vol spatial.
Les éclaireurs, les SD-X laissés sur place et une bande d’Ewoks fureteurs allaient avoir beaucoup de travail. Qui, quand, comment ? Ils devraient trouver les réponses à ces questions.

… …


- Je vois que les deux TIE-X ne sont la que pour amuser la galerie. Sympa, votre petit chez vous, Jaïna !
La remarque se voulait ironique : le “Casse-Bonbons” était crasseux et avait connu de meilleurs jours. Par contre, il était très bien armé et sa vaste soute cachait une douzaine d'ailes X dernier modèle. Vraiment le dernier : Thalia n'en avait pas encore entendu parler !
- Prise de guerre ! J'ai pensé qu'il serait convaincant en navire pirate. Pour la déco, un coup de peinture, des rideaux aux fenêtres, un peu de plomberie, on change la moquette et il est comme neuf.
- Et des fleurs ! Sur Herrion, il y a toujours un bouquet de fleurs sur la table de la cuisine !

Entre les deux jeunes femmes, le courant passait bien mais Jaïna n’avait rien d’une femme d’intérieur. Thalia non plus d’ailleurs. Leur truc, c’était plutôt l’action :
- Bon, on aura sûrement le temps, plus tard, de discuter déco intérieure et d'aller faire les boutiques ! Vous seriez prête à me délivrer une lettre de marque ?
- ça dépend : quelles sont vos intentions ?
- Pour faire court ? Faire tomber Imax de son trône de pacotille et le traîner devant une cour de justice.
- j'avais bien entendu dire que c'était votre hobby, ça ! Botter les fesses des seigneurs de la guerre, je veux dire.
- Faut bien s'occuper ! Et puis, rétablir la justice, c'est le boulot des Jedi 
- Ou des officiers de l'alliance !
- ça tombe bien, je cumule les fonctions.
- Ah oui, commandant, c'est ça ?

Thalia médita un instant. Elle était tentée d’accepter, mais il y avait tout de même un hic :
- Une lettre de marque… Oui, ça pourrait se faire. Mais il faudra trouver un moyen de comparer nos notes. Éviter les doublons, par exemple. Et surtout ne pas être méchante avec vos petits camarades déjà sur place. Le C.V de certains risque de vous déplaire.
- Promis, je les laisse à leurs affaires ! Je ne connais pas les autres, mais j’aime bien Soonjay, vous savez ? Pour les infos, on va trouver un système.  Joli, votre petit TIE.
- Pas mal ! À côté, le Défenseur fait ringard et l'Intercepteur est totalement dépassé. J'ai du mal à l'admettre, mais il est bien mieux que mon aile-A. Pour une fois que Sienar ne construit pas à l'économie… Il y a même l’hyper-propulsion. Comment je l'ai eu? Prise de guerre. Imax a du être furax !




Interlude ( bis)  : sur le Goth
- Cette fois, on la tient ! On y est !
Le lieutenant avait l'enthousiasme de la jeunesse. L'ancien analyste des services secrets républicains avait quarante ans de métier. Il se chargea de lui remettre les pieds sur terre :
- Ce n'est que le début, lieutenant. Nous savons comment les informations sont transmises, ce sera très utile : il nous reste à savoir qui ou quoi , quelles sont les infos transmises, qui les reçoit… Après, après seulement, on retournera la source à notre profit.
Le Slicer se régalait enfin :
- Et la prochaine étape, c'est pour moi : tri des données, tableaux de comparaison, décryptage !
- Et nous, en attendant ?
- On épluche les documents, on continue à éliminer des suspects ! Courage, on a déjà disculpé un bon quart des personnels ! Rappela Taupin, le vieux républicain.
Le Lieutenant Showolter se dit que, finalement, le contre-espionnage n'avait rien de romantique.


Notes:
4 Après la bataille de Tschaï, elle avait tenu à rencontrer les pilotes de l’escadron rouge qui avaient réalisé un très joli score face aux brigadistes (mais pas autant que son escadron d’élite, tout de même) :transpire:
5 Gouverneur impérial de Balmorra rallié à la nouvelle république lors de l’offensive des l’Empereur Ressuscité.


Bonne lecture! Et n'hésitez pas à commenter!
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Messagepar Ve'ssshhh » Lun 14 Nov 2016 - 21:10   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 3]

Thalia et Venom sont de retour, pour faire leur rapport à leurs supérieurs. Un rapport qui a des airs de réunion de famille


PS; J' essaie de faire des chapitres plus courts ( en divisant les longs chapitres d'origine), qui me semblent mieux adaptés à une publication sur le forum. Mais Du coup, l'histoire avance moins vite. qu"n pensez vous?


Chapitre 4 : la « pompe à fric » de l’Amber Star



L'enjeu d'une guerre
Le commodore observait depuis le pont-promenade la géante gazeuse GSX 102 , connue dans la compagnie sous le romantique pseudonyme de “pompe à fric”. Elle aurait continué des milliards d'années durant sa tranquille vie de planète gazeuse sans la curiosité du Capitaine Procyon. Il y a très longtemps, il avait repéré une couche atmosphérique constituée d'un gaz appelé Kobacite (1), presque pur.
Rien de folichon, à priori : le Kobacite était généralement dédaigné par les extracteurs, car s'il pouvait remplacer efficacement le gaz Tibanna (le gaz des cartouches énergétiques des blasters, entre autres), il contenait souvent des impuretés difficiles à extraire qui dégradaient très vite ses qualités. À cause de revendeurs sans scrupule, presque personne n'en voulait.
Sauf quand la pénurie menaçait ! Des décennies plus tard, Procyon s'était souvenu de ses explorations : en ce moment, le Kobacite très pur produit par l'usine de l'Amber.M.C valait presque aussi cher que le Tibanna en temps normal, tandis que le prix du Tibanna était tout simplement astronomique !
Cela ne durerait pas. En attendant, l'Amber Star et ses filiales tentaient d'en tirer le meilleur parti. Facile à extraire, très rentable, c'était une manne, même avec 20 % de royalties pour l'Imperator Imax. Et dire que le système ne lui appartenait même pas !

Tout avait commencé quand il avait exigé 60 % des bénéfices. Procyon lui aurait bien concédé une petite rallonge pour avoir la paix, mais 60 %? Faut pas pousser !
En ce moment, l'Imperator touchait 0 %! Rien ! Des prunes ! Nada ! Évidemment, ce mesquin personnage avait tenté de s 'emparer de force du pactole. Pas de chance, le commodore venait juste d'arriver avec sa petite flotte. Mais, après avoir repoussé 4 attaques de plus en plus puissantes, celui-ci se demandait s'il aurait assez de forces pour repousser la suivante.
D'autant plus qu'il fallait aussi protéger la noria de cargos qui emportait le gaz vers les lieux de vente. Et deux autres exploitations, une de cristaux lemnark, l'autre d'hyperbarides. Une des mines serait rapidement épuisée, mais en attendant… Pénurie est synonyme de prix élevés. Et la compagnie faisait aussi des stocks, pour ses propres besoins.
- J'ai l'impression de jongler avec 100 balles de feu et je redoute le moment où elles vont me retomber dessus !

Thalia approcha et se colla contre lui. Quand il commençait à se plaindre, il ne fallait surtout pas entrer dans son jeu :
- On n'a qu'à s'enfuir et monter un spectacle de saltimbanques : toi tu jongleras avec deux trois balles maxi et moi, je danserai à moitié nue pour faire oublier tes maladresses.
- À moitié nue ? Et puis quoi encore !
Puis il changea le sujet :
- tu en es où, avec ta bande de pirates ?
- Tu es sûr qu'on peut parler ?
- Le Vandal n'est pas dans les parages, alors…Oui !
- Comment tu sais ça ? Mira t'a parlé ?
- On est toujours en froid… Officiellement. Mais elle progresse vite.
-  Si elle ne t'a rien dit, comment tu sais… Oh, rien, je laisse tomber !
-  Il vaut mieux. Alors ?
-  ça marche ! Mieux que prévu ! Ils ont déclenché une pagaille monstre, les prix de certains produits d’importation ont triplé ! Même mes petits Ewoks ont fait fort : ils viennent de chiper la navette d'un riche industriel d'Anor juste devant son nez ! Le genre de riche qui fait la pluie et le beau temps sur plusieurs planètes. Notre cher imperator doit être submergé de plaintes ! D'après Marek, ça commence à pleurer dans les chaumières.
- Et ta bonne copine ?
- Elle s'amuse à subtiliser les soldes des garnisons isolées. Et d'autres qui le sont moins. Elle fait aussi main basse sur leurs bases de données. Elle passe le temps et nous rend service. Je suppose qu'elle guette un gros coup.
- Elle cherche des preuves pour le faire tomber. Je crois que c'est pour bientôt. Mais faire tomber ce gugusse ne suffira pas. Cela nous rendrait la vie plus facile, mais il y a des tas d'ambitieux qui voudront prendre sa place. Et où iront-ils chercher le fric pour financer leurs petites guéguerres ? Ici !
- Tu es bien sombre. Quelque chose te tracasse.
- Pas ici. Herrion, voilà ce qui me tracasse. Le Vieux, Procyon, toi, moi, on est tous trop loin ou trop occupés. Je ne crois pas que ce soit un hasard. Il y a un truc pas net avec Herrion. C'est une proie facile, bien juteuse.
- Sasha et les Rouges sont là-bas. Dois-je m'inquiéter pour eux ?
- Tu peux ! En même temps, cela me rassure un peu. Sasha est plein de ressources, et il a des amis pour l'aider !
- Et nous, on peut pas l'aider ? 
- Si, un peu. J'ai déjà envoyé Himron (2) et j’essaie de convaincre Marek d’aller y jeter un œil. Ça me ferait des vacances : j’aime pas quand il tourne autour de nous, comme ça ! Et le vieux à fait appel à un vieil ami à lui. Le meilleur moyen de les aider, c'est d'en finir ici le plus vite possible, je suppose.
- Tu n’es vraiment pas gentil avec Marek ! Il ne nous veut que du bien !
- J’sais bien… Mais il me tape sur les nerfs, voila ! Et en ce moment j’ai vraiment pas besoin de ça !
Thalia préféra changer de sujet :
- c'est bientôt l'heure, non ?
- Tu as raison, allons-y ?



Holo conférence
Le Goth s'était rapproché d'un relais Holonet, pour que la transmission soit meilleure. La silhouette grandeur nature de Procyon apparut dans le champ du projecteur.
- Thalia, Markus… euh, le champ de la holo est assez large, vous n'avez pas besoin de vous serrer comme… Bon, j'ai rien dit ! Pour ton intuition de l’autre fois, j'ai mis mon frère sur le coup, il nous rejoindra dès que la liaison sera établie. En attendant, j'ai une ou deux nouvelles. Des bonnes, pour une fois !
Il ménagea un court suspense :
- D'abord, j'ai retrouvé dans mes archives les coordonnées de cette route dont je t'avais parlé. Je ne sais pas si tu voudras l'exploiter toi même ou l'indiquer aux amis de Thalia, mais elle mène au cœur du domaine d’Imax par des voies très détournées…
- Ils vont apprécier ! Je ne crois pas pouvoir l'exploiter moi même pour l'instant : selon mes informateurs, un des amiraux d'Imax rassemble des forces importantes. Probablement pour une énième attaque sur ta pompe à fric préférée. Sauf que cette fois, c'est du lourd ! Le seul moyen de tenir, c'est de rassembler presque toutes nos forces. Mais si je me plante et qu'ils attaquent ailleurs…
- GSX 102 est prioritaire, Markus. On peut se permettre de perdre les deux autres sites, l'un d'eux est presque épuisé. Mais, à ce stade, si on perd le Kobacite… Figure-toi que nos amis de la CTC et ceux de Sienar ont découvert presque en même temps qu'ils pouvaient l’utiliser pour remplacer le Tibanna pour leurs hyper-propulseurs, à condition de le réserver aux moins performants ou aux hypers de secours. Ils se font la guerre pour rafler les stocks. Pour l'instant, on est les principaux fournisseurs, même si certaines compagnies s'y mettent.
- Et, bien sur, les prix ont doublé ?
- Triplé, tu veux dire ! Cela ne durera pas. Mais, en attendant… Jackpot !
- Donc, on tient le fort à tout prix !
- d'autant plus que si ta théorie est vraie, et j'y crois de plus en plus… Ah, Markus senior est en ligne !

Une nouvelle holo apparut :
- Vous parliez de théorie ? Celle de l'OPA hostile ?
- tout à fait, senior !
- eh, sois poli avec moi, gamin ! Thalia ! Heureux de te revoir ! Tu arrives à en placer une, avec ces deux bavards ?
- j'ai pris un ticket. Bonjour, grand-père !
- bonjour à toi aussi ma petite chérie ! Bon, les enfants, votre théorie n'en est plus une. Keldab Mining&Manufacturing, vous connaissiez ? Moi non plus, c'est tout nouveau. Une Joint-venture entre Loronar, TaggeCo et RePlanetHab, Bref, cette boîte investit des fortunes dans les secteurs de votre copain Imax et dans d'autres, tous proches, est-ce un hasard, du secteur corpo !

- Autrement dit, dans une grosse partie de notre zone d'activité. Et s'ils prennent le contrôle de l'Amber Star, c'est un gros morceau de galaxie qu'ils pourront gober, rappela Procyon.
-  Si l'Amber Star plonge, ce ne sont pas les banques qui auront le contrôle ?  demanda Thalia.
-  Oui, mais ! Même nos financiers les plus fidèles ne sont pas au top de leur forme. Certains ont déjà revendu leurs créances. Et les autres s'empresseront de vendre, si on leur en propose un bon prix. Voila pourquoi je vous envoie de quoi renforcer les défenses. Boucliers, mines, missiles. Tout ce que j'ai pu rassembler. J’ai pillé  un dépôt oublié du temps de Zinnj. Pendant la guerre civile nous donnions un coup de main au général Solo quand je suis tombé dessus avec l’Esmeralda. Puis Solo a fini par dégommer le Seigneur de la guerre et… Je vous raconterai une autre fois !
J'ai également trouvé un expert en fortifications, comme tu l'as réclamé, junior. Des chasseurs et des corvettes, aussi : pas autant que j'aurais aimé, mais ils sont déjà en route.
- Et moi, j'aurais peut-être une surprise pour votre anniversaire de mariage, renchérit le vice-roi, l'air malicieux, une comme vous les aimez : grosse, méchante et venimeuse !
Markus ajouta :
- Pour ma part, J'ai fait quelques achats au nom de la compagnie. Une petite nouveauté de mes fournisseurs favoris. De quoi casser du lourd. Comme j'étais un peu en fonds, je t'ai avancé l'argent, Alcor ! Tu me rembourseras quand tes caisses seront à nouveau pleines.

Markus junior n’essaya même pas d'extorquer des intérêts ou une commission !
Signe que quelque chose le tracassait. Où était passé le Venom insolent et âpre au gain que tous connaissaient ?
Puis, Thalia  présenta son rapport d’activité :
- Je voulais vous parler de vieux amis avec qui j'ai renoué récemment. Et aussi de nouveaux amis que je me suis fait.
- Vous parlez à sa Majesté la Reine des Pirates…Ailleuuuu ! Pourquoi t’m’pince?
- Ne m'interromps pas, moussaillon ! Pour faire court, il y a une bonne quinzaine de groupes de… d'entrepreneurs indépendants qui font les corsaires pour nous sur les arrières d'Imax . Avec une réussite certaine : ils ont semé une belle pagaille ! Comme l'a dit le moussaillon à une conférence ou je n'étais pas invitée, les mots d'ordre sont : désordre et insécurité !
Nous savons aussi que les flottes sectorielles ont renforcé leurs patrouilles, mais qu'elles ne se montrent pas très efficaces. La majorité de leurs vaisseaux sont occupés ailleurs. Ils sont en guerre, mais j’ignore avec qui !
- Je me disais, aussi ! Voila pourquoi ils ne nous envoient qu’une fraction de leur flotte ! Devina Markus jr.
- Ils vont finir par se reprendre, mais en attendant la cote de popularité de notre dictateur favori a bien chuté, y compris chez ses soldats et officiers. Figurez-vous qu'une bonne amie à moi qui a une dent contre les petits rois guerriers, s'amuse à les priver de leurs soldes. Vous connaissez sa tatie, une rouquine, si vous voyez de qui je veux parler.
- Je devine.
Markus Herrion lui fit un clin d’œil.
- Ajoutez à ça quelques officiers exécutés sommairement il y a trois jours… Des incompétents, mais c'est lui qui les avait nommés, et vous obtenez un cocktail détonnant.

Thalia avait beaucoup à dire. En peu de temps, elle s'était constitué son propre réseau de renseignements avec des gens encore moins recommandables que les amis de son grand-père. Au final, elle parla aussi longtemps que les trois autres réunis.
- si c'est une guerre d'usure, ils s'usent aussi vite que nous… Finalement, tout ce que nous avons à faire, c'est durer  conclut le Capitaine Alcor Procyon 
- et Herrion dans tout ça? explosa soudain Markus jr, libérant une tension qui n'avait cessé de monter.

Le vice-roi fronça les sourcils :
- c'est bizarre que tu me parles de ça ! Figures toi que si je suis coincé ici, c'est à cause d'un projet de loi qui voudrait imposer des colons aux mondes sous-peuplés. Herrion entre dans cette définition. Bref, quelques collègues et moi, on fait du lobbying pour faire annuler ou amender le projet, mais il y a quelqu'un qui balance beaucoup de fric en face. Trop de sénateurs corrompus !

Il y eut un silence choqué. Le vieux pirate s'empressa de rassurer les siens :
- Notez bien que je n'ai rien contre les sénateurs corrompus… Si c'est moi qui les paye !
Thalia, qui commençait à s'inquiéter pour la santé mentale du vieil homme, manifesta son soulagement puis suggéra :
- Quelqu'un qui n'aime pas la famille ? Qui lui a déjà fait beaucoup de mal ?
Au cours de son procès, Bokkor Hekken n’avait pas dit un mot de ses soutiens – il n’avait ouvert la bouche que pour proférer des sarcasmes haineux- , mais il était évident qu’un ennemi inconnu l’avait financé.

-  Herrion est en danger  trancha son compagnon, je le savais, je le savais, je le savais !
C'était rare de l'entendre s'inquiéter ainsi. Les frères Herrion avaient déjà constaté à quel point le jeune homme s'était attaché à sa planète d’adoption et à ses habitants. Et « ses » enfants vivaient la bas.
- je n'ai pas voulu écouter mon instinct, j'ai attendu, tergiversé, et maintenant… Je devrais être la-bas… Faut que j'aille la-bas !
Markus Herrion tenta de le rassurer :
- Ne baisse pas les bras, Gamin ! La loi n'est pas encore votée et j'ai encore quelques amis influents. Et ne sous estime pas les herrians : ils paraissent un peu simples, comme ça, mais tu ne les as jamais vu se battre : moi, si ! Cette fois, ils seront prêts ! Et puis, il y a les Bergers.
- les Bergers ? Je reconnais que ce Ve'ssshhh m'a fait forte impression, mais…
- Ce monde est à eux ! Nous ne sommes que des invités, tu sais. Et ils ont des ressources que tu ne soupçonnes même pas ! Ils ont beaucoup souffert de l'occupation, mais sans eux, il n'y aurait même plus d'Herrians, rappela Alcor qui poursuivit :
- tu ne les connais pas comme nous les connaissons, Markus et moi. Ils sont l'âme d'Herrion. Ils le cachent bien, mais ils sont puissants, très puissants. La Force est avec eux, même s'ils se refusent le plus souvent à en user.

Le Vice-roi était conscient du danger :
- J'ai récemment conclu un accord avec Lando Calrissian pour une prospection sur Luma VII. Il voulait en profiter pour se rendre sur place et voir de près ses droïdes SyD en action. Je vais le contacter et lui demander de garder un œil sur la planète. Et j'ai d'autres amis dans le coin. Moins recommandables, mais fidèles.
Alcor  ajouta:
- Je vais aussi m'arranger pour que des convois fassent escale sur Herrion. Ils nous tiendront au courant.
Puis sa voix se fit plus dure :
- Maintenant, si tu veux abandonner ton commandement et voler à leur secours, je suis prêt à accepter ta démission. Mais tu dois choisir. Vite !
- c'est à dire tout de suite ! Tonna son frère. Alors, de deux choses l'une : soit tu redeviens le petit pirate combatif et impitoyable que nous apprécions tant, soit tu te tires et tu vas te cacher au fond d'un trou bien profond, sur Herrion, Hoth ou n'importe quel coin paumé qui voudra bien t’accueillir !

Markus junior encaissa : cela faisait très longtemps que personne n'avait osé lui parler comme ça. Thalia en rajouta une couche, mais en douceur :
- tout se joue dans les couloirs du sénat, dans le secret des banques, et surtout ici même ! Alcor et grand-père ont leur bataille à mener. Nous avons la nôtre. Si nous gagnons sur ce front, nous enverrons un message fort à toute la galaxie : on ne s'en prend aux Herrions qu'à ses risques et périls ! Et tu verras comment tous ces vautours feront deux pas en arrière en protestant de leurs bons sentiments. C'est ici qu'on gagne ou perd ! Si ton instinct a négligé ce détail, tu peux le jeter tout de suite au compacteur !

Silence. Le jeune homme gardait la tête basse. Il tremblait : de honte, de colère, de rage contenue, difficile à dire. Puis Venom releva la tête. Dans ses yeux, les petites bêtes venimeuses dansaient la sarabande. Il parla d'une voix posée, qu'il contenait difficilement.
- Je vais la gagner, cette guerre. Je vais en faire un exemple pour tous nos ennemis. Mais s'ils font du mal à Herrion, alors...
On ne sut à qui était adressée cette menace, car le vieil Herrion intervint. Le vieil armateur soutenait le regard mortel sans sourciller. Ses yeux de glace auraient congelé n'importe qui sur place. N'importe qui d'autre. Ils s'affrontèrent un instant, volonté contre volonté.
Puis le vieil homme trancha :
- Alors, fiston, nous traquerons nos ennemis et tracerons dans la galaxie un sillon si sanglant qu'on l'appellera la galaxie rouge !
C'était un peu grandiloquent, mais cela eut l'effet escompté. La tension se relâcha. La fin de la conférence fut plus sereine.

Ils n'étaient plus que deux dans la salle holo. Markus s'était enfermé dans un silence pensif. Il le rompit enfin :
- C'est vrai qu'il reste Sasha. Quand on lui met un peu la pression, ce gamin est capable de trucs incroyables.
Il semblait apaisé.
- tu oublies l'escadron rouge : ils n'ont même pas besoin de pression pour faire des trucs incroyables… Des bêtises, le plus souvent.
- Tu m'accompagnes pour la tournée ?
- pourquoi pas ? On prend les faucons ? On pourrait en profiter pour faire un petit un contre un en rentrant ! J'ai l'impression d'être un peu rouillée. À quelle heure le départ ?
- Dans trois heures et demie.
- Trois heures et demie rien que pour nous deux 
Thalia avait une idée pour passer le temps.
- Disons trois : il faut une éternité pour rentrer dans cette horrible combinaison.
- Pourquoi tu ne prends pas un SyD ?
- Trop lent ! Il me ralentirait !
Dans toute la galaxie, il était l'un des rares à pouvoir dire cela. Le seul, peut-être.
- Mais je songe sérieusement à m'offrir une armure. J'ai déjà sélectionné des modèles sympas. Je te montrerai. Après…



Notes:
1 Ou kobacyte
2 Un de ses agents, un clone.




Bonne lecture!
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Messagepar Ve'ssshhh » Dim 27 Nov 2016 - 18:20   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 4]

Venom et Thalia pensaient faire une inspection surprise. mais la surprise sera pour eux! Point positif : enfin un peu d'action!
Les grandes batailles, c'est pour plus tard, mais Thalia va enfin pouvoir tester son chasseur en condition "réalistes".
Elle qui craignait de commencer à rouiller, elle va être servie!


Chapitre 5: Une embuscade peut en cacher une autre.




Mortel Duo
Deux TIE d’un modèle peu commun émergèrent de l'Hyper espace à bonne distance de la planète Carman où stationnait une partie de la flotte de Jegor. Une bonne précaution, car un anneau de roches et de glaces les séparaient de la plate-forme R48.
Mais le couple constata bientôt qu’ils avaient un comité d’accueil :
- je crois qu'on peut laisser tomber le un contre un  fit remarquer Markus
- à la place, on pourrait se faire un « deux contre… »  Répliqua Red1, concentrée sur ses senseurs.
Venom se lança dans une manœuvre serré et elle suivit au millimètre, terminant ses comptes en même temps :
- … Deux contre quinze. Intercepteurs IRD-A ! IFF (1). celui de l'imperium, d’après l’ordinateur. Et ils nous coupent la route. Super, ton agence de voyages : ils fournissent même les distractions !
- Mouais… tu vas voir qu’à tous les coups, ils vont nous faire payer un supplément. IRD-A, tu dis ? Alors, où est leur maman ? 
- J'vois rien ! 
- ils ne sont pourtant pas venus tout seuls !

Ces chasseurs n'avaient pas d'hyper propulsion.
Nouvelle manœuvre, cette fois initiée par Red 1.
-  qu'est-ce qu'on fait ? J'peux pas contacter R48.
- On est brouillés, Faut se débrouiller tous seuls !
- Pas mal, celle-là. On est plus rapides, non ?
- Sûr, mais faudra d'abord se tailler un chemin. Quatre derrière !
- On s'en débarrasse. Lancer de dés ?
- OK ! Attention…Go !

Les deux TiE-faucons se séparèrent brutalement dans une série de tonneaux désordonnés. Si désordonnés qu'ils finirent sur une trajectoire de collision alors même qu'ils ouvraient le feu. Ils se frôlèrent, chacun ciblant les poursuivants de l'autre. Red1 ajusta le premier d'entre eux, laissant son adversaire la canarder, assez maladroitement d'ailleurs : l'autre, surpris et concentré sur le chasseur qu'il poursuivait n'eut que peu de temps pour ajuster cette nouvelle cible. Son tir se dispersa. Même s’il avait fait mouche, les puissants boucliers du TIE de Thalia l’auraient arrêté. Sa puissance de feu bien supérieure ne laissa aucune chance à son adversaire : une courte rafale suffit. Elle eut le temps de tirer sur l'ailier, que ces manœuvres complexes avaient retardé
- Zut , raté ! Ah, non !

L'Intercepteur avait poursuivi sa course un instant avant d'exploser. Venom aussi avait doublé son score.
Quatre de moins. Le duo fit sa jonction pour constater qu’il fonçait sur un autre groupe. Un nouveau groupe !
- mais d’où sortent-ils ?
Ils changèrent de trajectoire, mais il y en avait partout, maintenant  !
Venom remarqua :
- Pas loin de trois escadrons ! J’me trompe ou ils ont tiré au canon ionique ?
- Pfft ! Ces chasseurs n’en ont pas ! Mais si, c’étaient bien des canons ioniques ! Ils trichent!
- Ouais, ils sont intelligents, c’est contre nature : l’ennemi doit être bête et discipliné, c’est bien connu ! Et ne sait pas tirer!
Justement, ceux-là rateraient un bantha à trois mètres dans un couloir ! On dirait des stormtroopers de holo-série ! Se moqua son homme !
Thalia laissa passer  et compris enfin:
- Bien sûr ! Canons ioniques  de faible puissance: c’est pour ça que leur tir est imprécis ! Ces trucs n’ont pas une grande portée ! Hé, mais…. Ça veut dire qu’ils nous veulent vivants !
-  Ouais, et ils resserrent la nasse ! Ils finiront par nous avoir si on les approche trop ! À moins que…
- Oui, on a une solution!
- baiser!  Ordonna Venom.

Les deux chasseurs se rapprochèrent encore plus pour faire chevaucher leurs boucliers. Si près l’un de l’autre que la moindre fausse manœuvre les aurait précipités dans une mortelle collision. Mais Thalia avait les réflexes électroniques de N°1 et quelques talents ignorés pour l'aider, et Venom… Venom était Venom !
Même de près, les armes ennemies ne pouvaient rien contre les boucliers fusionnés des deux chasseurs. Si l’un des deux faiblissait, l’autre prendrait le relais.
Ils foncèrent droit sur leurs adversaires surpris. Imitant les ailes A, les ingénieurs de Sienar avaient pensé à monter des lasers orientables. Ils firent des ravages.
- Trois IRD de plus au tapis !
- J'en ai eu deux, nananère, nargua Thalia.
- t'as triché ! La route est libre, séparation, on fonce !

La retraite fut soudain compromise :
- Break à droite !
Quelque chose d'imposant venait de surgir du néant droit devant. Manteau bouclier ?
- On a trouvé maman !
-  Et elle a encore plein de petits dans son ventre !

“Maman”, un croiseur moyen Loronar agrandi, d'après sa forme, devait être gréé en transport de chasse, car il venait de larguer une douzaine de Chasseurs supplémentaires. Des chasseurs qui restaient à l'écart, pour l'instant.
-   Faut rester au large ! Rayons tracteurs !
- Je sais, mais on est encerclés !
- Une idée ?
- Ils nous coupent la route vers R48. On tente un saut extra système ?
-  Euh, ma chérie, ça me semble un peu compromis, là aussi …

Un second croiseur venait de leur couper la route.
- C'est une impression, où ils nous en veulent vraiment ?
- Qu'est-ce que tu as bien pu faire pour les énerver comme ça ?
- Qui pourrait en vouloir à une pure et innocente jeune fille comme moi ? C'est toi le voyou ! À tous les coups, tu leur as encore piqué quelque chose! Bon, t'as combien de torpilles à proton ?
- Quatre, ma chérie ! On s'fait lequel ?
-  Plouf, plouf ! Celui de gauche ! Il est plus près de la sortie. Quatre aussi !
-  Allez, on y va j'te couvre !
-  C’est une proposition ?
- Hummm… ça s’pourrait !
- Je t'aime !
-  Je sais…
Ils échangèrent de bruyants baiser. S’ils avaient su qu’ils n’étaient pas seuls sur la fréquence, ils se seraient montrés plus discrets :
-  Beuark, ces vieux ! Fit une voix prépubère dans leurs écouteurs
Ce fut un véritable concert de beuark, de «  pouah », de « dégueu », qui emplit les ondes, jusqu’à ce qu’une voix plus ferme mais tout aussi juvénile annonce :
- Vert leader à tous : silence sur la fréquence ! Hé, les amoureux, vous pourriez éviter de faire vos mamours en public ? Y a du jeune public dans le coin ! Vert leader aux verts, formation delta ! 

Des mini-TIE surgirent de l’anneau rocheux où ils s’étaient embusqués et fondirent sur les IRD comme un essaim de guêpes.
- Qu’est-ce que vous foutez là, les morveux ? Vous voyez pas qu’on est occupés ? Râla Markus
- … à dégommer des chasseurs ennemis, précisa immédiatement Thalia, pour décourager toute interprétation hâtive.
- ça, on sait faire aussi ! Vous croyez qu'on va vous laisser vous amuser tout seuls ?

Une voix plus mature intervint. Une voix de duro :
-  Thalia, si tu repoussais un peu ta mission suicide ? On a largement de quoi leur faire mal…

Effectivement, des vaisseaux, jusque-là dissimulés derrière l’une des lunes de Carnan, se joignaient à la fête.
Jegor avait l'air amusé. Venom, beaucoup moins :
-  Tiens, toi aussi, tu écoutais ? Tu sais que c’est pas poli ? T’aurais pu prévenir !
-  Je préparais un piège, cela nécessite de la discrétion ! J’étais au courant pour nos visiteurs, mais j’ignorais quelle serait leur cible. Jusqu’à ce qu’ils s’attaquent à deux gros pigeons roucoulants surgis de nulle part.
Il poursuivit :
- si vous preniez un cap au 145 ? Les verts vont vous couvrir !
-  Vers R48 ? Et puis quoi, encore ! Pour une fois que je mène au score ! Protesta Thalia
-  c'est juste que je voulais en laisser un peu à mes invités.
Les invités pilotaient 12 X-wings dernier modèle. Une voix féminine se joignit à la cacophonie:
-  Vous êtes toujours comme ça ?
-  Non, cette fois, j'ai un gros souci : Red1 mène au score !   répondit Venom.
-  Bon, si vous libériez la fréquence ! Y en a qui bossent, ici !
Le coup de gueule de Jegor ramena tout le monde au principal problème : comment cuisiner deux Loronar sauce IRD.

Avec, en tout et pour tout deux corvettes, une canonnière, un Casse-Bonbon d'origine mal définie et quatre YT2000 trafiqués, c'était un peu optimiste. Bien sur, il y avait aussi trois escadrons de chasse, un de bombardiers et un duo qui comptait bien poursuivre son concours.
Quant aux mystérieux « invités », ils semblaient déterminés à ne laisser que des miettes aux autres chasseurs : les pauvres IRD se firent étriller, mais les croiseurs étaient de gros morceaux. Les pilotes des bombardiers Stingray réussirent à placer quelques coups au but, mais hélas sans faire de dégâts importants. Heureusement, les puissants tirs ioniques des YT 2000 (2) perturbaient les systèmes des Strike, les empêchant de riposter convenablement.
Le combat bascula quand les vaisseaux laissés en réserve autour de R48 et de Marma, (la seule planète habitée du système), rejoignirent enfin la bataille (3). Confrontés à la menace de deux frégates venues de Marma et surtout à une meute de chasseurs, patrouilleurs rapides et vedettes skipray en approche rapide, les andamans comprirent que la partie était perdue.
Le mieux armé des deux croiseurs, qui avait peu de chasseurs et beaucoup de canons, réussit à se frayer un chemin et à s'éclipser, mais l'autre avait pris un coup direct sur son générateur hyperdrive principal et refusait d'abandonner ses chasseurs. Son commandant offrit sa reddition et fut autorisé à récupérer les survivants de ses escadrons de chasse.
Le bilan était assez satisfaisant : quelques dégâts sur le ''Black Widow'', un Stingray détruit, un autre endommagé, deux Oiseaux de Proie de R48 perdus, un des pilotes sauvé.
Quant aux X-wings des invités, il n’y avait pas une seule éraflure sur leurs peintures !
Deux jeunes pilotes des Verts manquaient à l'appel ; leurs chasseurs étaient en morceaux, mais aucune trace d'eux. Tout le monde finit par se mettre à leur recherche, sans succès, jusqu’à ce que Mackie ait la bonne idée d'étendre les recherches en direction de R48.
Bien lui en prit. Un peu trop confiants dans les performances de leurs armures de mini-spacetroopers (4) et de leurs propulseurs, ils avaient décidé de rentrer à la maison tous seuls. Ils furent récupérés in extremis, presque à court de carburant et d'oxygène. Inutile de dire que Mackie leur passa un sacré savon !

- Il va être temps de leur trouver des parents, à ceux-là, conclut Markus.
Il se sentait coupable de les avoir laissés à la disposition de la flotte, plutôt que de les faire adopter eux aussi. Au moins les Rouges étaient en sécurité, eux ! (grosse erreur de ta part, lui chuchotait son intuition).
- c'est nous, leurs parents, riposta Mackie. De toutes façons, ils ne voudront pas partir avant d'avoir au moins égalé les rouges !
-mrrff ! Leurs parents, c’est vous ? Pas étonnant qu’ils soient si mal polis !

Venom était un peu dépité. Non seulement sa chère et tendre avait obtenu le match nul, mais tous deux avaient été battus à plates coutures par une jeune pirate au nom improbable. Que la fausse pirate soit une vraie Jedi n'y changeait rien. Il n'aimait pas perdre, c'est tout !



Méchant flic, gentil flic.
- il est où, ce salopard !
Ce fut le préambule de l'intervention de Venom quand il fallut interroger le commandant du croiseur Loronar capturé.
- Cette bouse de Bantha a tenté de massacrer ma Thalia ! Je vais l'étriper ! Le découper ! Le…
Visage crispé, poings serrés, il semblait être capable d'écharper tout importun qui aurait le malheur de se mettre en travers de son chemin. Quatre courageux s’interposèrent malgré tout quand il approcha du prisonnier : Mackie, Stan  Bings et Thalia elle-même…
- Calmez-vous commodore !
- Commodore, vous n'y pensez pas !
- Euh, commodore ? 
- Markus, mon chéri… Markus ? Maaarkus? MARKUS ! CESSE IMMÉDIATEMENT DE TE DONNER EN SPECTACLE !!!
Quand le fou furieux fut enfin éloigné, Jegor, qui s'était courageusement placé en dernier rempart entre le psychopathe et son prisonnier, se confondit en excuses :
-  Je vous prie de pardonner ce malheureux incident. Vous êtes mon hôte, et je me sens responsable du comportement de toute personne admise à mon bord. Je vous présente mes plus humbles excuses.
L’andaman, que la surprenante agressivité du commodore avait passablement alarmé, reprit rapidement contenance et répondit fort élégamment :
- Commandeur, je constate qu'avec vous, l'excellente réputation des Mercenaires de Bern n'est pas usurpée. Je n'accepterai vos excuses que pour vous obliger, car vous ne sauriez être tenu pour responsable des agissements de celui qui est, après tout, votre commanditaire.
- Le commodore Markus Vega an-Herrion n'est manifestement pas dans son état normal. Je vous assure qu'en général, c'est le meilleur des hommes et un commanditaire des plus compréhensifs. Un stratège de génie. Mais… Comme tous les génies, son comportement est parfois…
Jegor se garda bien de finir sa phrase.
- Je comprends. Entre nous… De folles histoires circulent : certains ont avancé qu’il serait un clone. Oserai-je vous demander votre opinion à propos de ces rumeurs, probablement infondées?

Cette formulation alambiquée faillit arracher un sourire au Duro, qui se garda bien de répondre directement :
- Eh bien… Markus le jeune possède effectivement des qualités et des traits de caractère de Markus senior, mais…
Silence. Jegor ne reprit la parole qu’au bout d’une dizaine de secondes :
- Je ne sais que peu de choses sur les clones. Mais il me semble avoir entendu dire qu'ils étaient… assez instables.
Les deux militaires échangèrent des hochements de tête entendus.
Jegor continua, comme embarrassé :
- Il est bien entendu que c'est à moi-même et à mon organisation que vous avez offert votre reddition. Notre contrat stipule clairement que votre équipage et vous-même êtes sous notre responsabilité exclusive. Mais vous comprenez bien que le commodore a derrière lui tout le poids d'un groupe puissant et d'une famille qui ne l'est pas moins.
L’officier sourcilla à peine :
- Serait-il capable de…
- Je le crains… Peut-être… Peut-être que nous pourrions l'apaiser si je pouvais lui présenter quelques… précisions concernant cette attaque, son origine et ses motivations…
Sentant venir une réponse indignée, il leva les mains en signe de dénégation:
- Rien de stratégique, bien sur ! Je ne voudrais surtout pas entendre de propos qui puissent être interprétés par vos supérieurs comme un manquement à l'honneur.

Quand il s'agissait de jouer un rôle, comme “méchant flic”, cela donnait avec Venom “Flic psychopathe”. Mais il faut reconnaître que quand Jegor jouait celui de “gentil flic”, c'était façon guerre en dentelles.
D'ailleurs, c'est autour d'un excellent dîner auquel il avait convié son '‘hôte’' qu'il comptait « cuisiner » le commandant Alux. Heureusement, ils seraient seuls dans sa cabine, le « psychopathe » et son épouse recevant une amie dans une des suites de la station.



Notes:
1 Identification Friend or Foe  : système permettant de s’identifier au combat. Très utile pour éviter les tirs fratricides. j’ai supposé qu’il en existait un équivalent starwars.
2 Ils ont été réarmés, je le rappelle : leurs canons ioniques ont même leurs propres générateurs ! Évidemment, il n’y a plus de place pour des marchandises.
3 Jegor ne pouvait laisser sans défense ces cibles potentielles .
4 Les mini-TIE étant encore moins protégés que les « vrais », Venom à eu l'idée de protéger ses pilotes avec une armure assez massive. Du coup, les verts appellent leurs chasseurs des « Swoops » et leurs rivaux de l'escadron rouge (qui pilotent des ailes A), les surnomment «sacs à dos »




Bonne lecture
Modifié en dernier par Ve'ssshhh le Dim 04 Déc 2016 - 18:49, modifié 1 fois.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar mat-vador » Dim 27 Nov 2016 - 21:19   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 5]

Pour l'interrogatoire, moi j'aurais laissé faire Venom :D ! C'est vrai, c'est pas toujours marrant de questionner des méchants, il faut quand même s'amuser un peui :diable: !

PS: si un certain couple infernal Jedi un peu Sith se pointait, ils auraient le droit de s'amuser aussi?
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Messagepar Ve'ssshhh » Dim 04 Déc 2016 - 18:47   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 5]

Pour l'interrogatoire, moi j'aurais laissé faire Venom


Ah, mais, pas le temps, Thalia et lui ont rendez-vous avec une Jedi! Un dîner entre jeunes gens, ça promet d'être plus amusant qu'un interrogatoire, d'autant plus que notre venimeux ami compte présenter divers modèles d' armures ( attention, irruption d'un autre univers! :chut: ) à un public d'expertes.

PS: si un certain couple infernal Jedi un peu Sith se pointait, ils auraient le droit de s'amuser aussi?

Mmmmhhh... Ils pourraient être déçus par la méthode Jegor :chut:
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Ve'ssshhh » Dim 11 Déc 2016 - 15:49   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 5]

Pour ce chapitre, pas de combat stressant: je vous convie à dîner dans une des suites de R48 (et aussi dans la plus modeste cabine de Jegor). Au menu, cuisine herrianne, échange d'informations... Et un petit carambolage entre trois univers :transpire:



Chapitre 6 Dîners entre amis




De leur côté, dans l'intimité de la « suite royale » de la station, Thalia et Markus miraculeusement calmé, recevaient à dîner une invitée de marque : une jeune Jedi qui n'avait plus besoin de jouer à la pirate.
-  Ainsi, Jaïna, c'est vous qui avez prévenu Jegor de la présence de visiteurs indésirables. Merci, c'était très gentil de votre part, hein, Markus ? Markus !
- Ouais, merci, c'était très sympa. Si nous passions à table ?
Il s'avança aussitôt vers la salle à manger. Ses remerciements semblaient un peu forcés.
- De rien, Markus . Dis, qu'est-ce qu'il a ?
Les deux filles étaient restées un peu en arrière et chuchotaient dans son dos.
- Oh, Il boude ! Tu comprends, tu as fait un meilleur score que lui.
Markus, pourtant assez loin devant, prouva encore une fois que ses sens étaient particulièrement aiguisés.
- Je n'aime pas perdre, c'est tout ! Je l'avoue, voilà, je suis mauvais joueur ! Merci de m'avoir donné une petite leçon d'humilité. Et là, je suis sincère !

Le sourire était encore un peu forcé, mais indubitablement sincère. Jaïna lui fit une bise sur la joue.
- Vous pourriez considérer que j'ai un peu triché. La Force est avec moi…
-  Moi aussi, je triche. La… Le… Je ne sais trop quoi est avec moi. Je ne suis pas un humain standard, vous savez ?
- Je sais : tante Mara et oncle Luke m'en ont parlé.
- n'empêche, je n'aurais jamais pu détruire autant de chasseurs sans tuer un seul pilote comme vous l'avez fait.
- La Force… Le côté lumineux a ses exigences.
- Mon côté lumineux se tient à côté de vous : Thalia est ma force et ma conscience.
- Oh !!!!!! Que c'est beau, ça. Mon chéri ne m'a jamais dit ça !
- Jag ? il faudra que tu me parles de lui, s’empressa que demander Thalia, très émue ;

Le repas fut animé et plaisant : confronté à deux filles un peu trop complices, Markus fit le clown et n'eut pas trop de mal à les faire rire.
Puis, en attendant le dessert, il lança la conversation sur des sujets plus sérieux :
-  j'ai du mal à saisir la raison qui vous a poussée à vous faire pirate. D'après mes sources, vous êtes habituellement plus directe quand il s'agit de faire tomber un seigneur de la guerre.
- Ce cas est particulier, d'abord parce qu'Imax est une sorte de héros, par ici. Je devrais dire qu 'il l'était, car son succès lui est monté à la tête. Ensuite parce qu'il a des soutiens puissants, dans le secteur corpo comme au Sénat. Bref, voilà un très bon leader, mais piètre politicien qui a soudain des ambitions, des envies de conquêtes.  Avant d’agir, j'avais besoin d'en savoir plus sur lui et vous pouviez me fournir une bonne couverture.
- Vous cherchiez qui est derrière lui.
- Qui, ou quoi ! Mes intrusions dans l'administration de l'imperium m'ont permis de remonter quelques pistes, de trouver des connexions intéressantes. J'ai un organigramme très précis de l'imperium et quelques preuves de ses liens avec des groupes illégaux. Des esclavagistes, notamment. Je n’en ai pas encore assez pour intervenir ouvertement. Et puis, je voudrais aussi savoir ce qui attire la KMM dans ce secteur.
- Nous aussi, rappela Thalia. Et vous avez trouvé…
-  … Rien d’intéressant. Je veux dire qu'il y a bien des concessions minières, quelques planètes habitables et exploitables par RePlanetHab, deux groupes industriels pouvant attirer des convoitises, mais rien qui justifie de telles dépenses.
- En tout cas, vos petits raids ont semé la pagaille : plus de cinq millions détournés ! Dites, qu'est-ce que vous allez faire de tout ce fric, parce que, si vous êtes à la recherche d'un bon placement, je… Ailleuh ! Mais pourquoi tu m’pinces ?
- mon chéri, Jaïna est une Jedi, voyons ! Les Jedi ne cherchent pas à s'enrichir !
- c'est vrai : une fois prélevée la part revenant à Verellia… et les cinq pour cent de Thalia…
- Cinq pour cent, c'est quoi cette… Ailleuh !
- shht, n'interromps pas la dame, voyons !
- … Le reste, moins quelques frais, est versé à une fondation crée par des amis : elle a pour but de racheter des prisonniers et des esclaves et de les réinsérer dans la société.
- quelle noble mission !

Thalia essuya une larme. Son homme était plus cynique :
- Ouais, moi aussi, pour un peu je verserais une p'tite larme ! Bon, soyons sérieux, juste une question : si Imax était destitué, qui reprendrait le flambeau ?
- Probablement le Princeps Valux, c'est le président du sénat de l’imperium. Mais il aurait bien du mal à rassembler toutes les factions ! 

Markus confirma :
- Toute sa confédération partirait en morceaux . À la place d'un chef de guerre, vous en auriez une bonne douzaine. Il en résulterait conflits sanglants, populations déplacées et contagion aux autres secteurs. J'aurais pu éliminer Imax dès le début, vous savez. À une époque, je l'aurais fait sans le moindre remord. Une façon rapide et simple d'éviter une guerre.
- Vous avez changé ? 
- Je suppose que j'ai grandi. J'ai appris à réfléchir par moi même, plutôt que de laisser mon conditionnement penser à ma place. Votre tante m'y a aidé.
- Oui, elle est très forte, peut-être parce qu’elle a dû elle-même remettre en question toutes ses convictions. En tout cas, je constate que nous avons la même analyse sur la situation politique de l’imperium.
- Ouais : c’est Imax ou le chaos ! À moins de lui trouver un remplaçant… Mais avant, il faudra le libérer de l’influence de ses douteux
alliés  !
Thalia prit le relais :
-  nous avons découvert récemment que quelqu'un – ou une organisation, difficile à dire- tentait de s'emparer de l'Amber Star. La KMM et Imax jouent un rôle là-dedans, ainsi que plusieurs groupes bancaires. Les attaques sur nos mines font partie d'un plan d'ensemble qui vise à placer la compagnie dans une situation financière intenable. Je suppose que vous avez déjà observé sur une carte l'étendue de la zone affectée si la compagnie tombait dans de mauvaises mains.
Markus précisa :
- Si la KMM est légèrement déficitaire, les compagnies mères ont gagné beaucoup de crédits dans l'opération. Loronar ne vend pas ses croiseurs pour des prunes et nous savons qu'ils ont été payés cash !
Aussi puissantes et peu scrupuleuses que soient ces corpos, elles ne se seraient pas lancées dans l'aventure sans un soutien encore plus puissant.
-  êtes vous en train de me suggérer de m'en prendre à ces soutiens plutôt qu'à Imax ?
- As-tu suggéré quelque chose de ce genre, ma chérie ?
- Je ne crois pas, et toi ? 
Devant le signe de dénégation de son époux, elle supposa :
- Ce doit être une de ces intuitions Jedi, alors ?
- La Force est avec elle, c'est certain ! 


Dans sa cabine, Jegor venait de raconter à son invité la bataille de Tschaï. Il était en train de résumer sa conversation avec le Capitaine Impérial Darpa, quand l'attitude de son hôte, trop poli pour l'interrompre, attira son attention. Il se tut un instant et l'autre en profita :
- Pardonnez-moi de vous interrompre, commandeur, mais je suis surpris : étiez vous le seul représentant des Mercenaires dans cette bataille ? J'aurais cru qu'une organisation comme la vôtre aurait envoyé toute une flotte ?
- Les Mercenaires de Bern ne sont pas une organisation structurée, Commandant, mais plutôt un organisme mutualiste : En échange d'une cotisation assez conséquente et de l'adhésion aux principes de la charte de Chalac Bern, chaque membre reçoit le soutien et l'expertise du groupe, dans les domaines juridiques, militaires, techniques ou médicaux. La centrale d’achat, par exemple, permet d’obtenir de meilleurs prix auprès des fournisseurs. L’organisation reçoit par ailleurs de nombreuses offres d'emploi qu’elle tient à la disposition des adhérents.
- Il m’a été rapporté que les critères de recrutement étaient assez sélectifs.
- C’est exact : comme vous le savez peut-être, tout postulant doit faire la preuve de son respect des strictes règles de la charte et avoir deux parrains parmi les membres. Pour répondre plus précisément à votre question initiale, ma petite flottille était la seule disponible et assez proche pour intervenir. Il y avait bien un autre groupe, mais il s’était déjà engagé auprès des autorités de Mondor. Pas question de rompre un contrat, n’est-ce pas ?
- la parole donnée est sacrée pour nous aussi

Les deux êtres s’adressèrent un salut courtois et respectueux. Le commandant Alux avait le sentiment profond que le duro et lui partageaient les mêmes valeurs. Celui -ci eut d’ailleurs l’honnêteté de préciser  :
- Je pense également que le Vice-roi Herrion, malgré sa fortune légendaire, n'avait guère les moyens d'engager plus de troupes.
- Je comprends. Il est heureux que le capitaine Impérial Darpa ait été dans les parages.
- Ce n’était pas un hasard, ai-je appris : il attendait non loin un appel à l’aide. En bon officier impérial, il s’est montré fort efficace. Et aussi très créatif dans ses tactiques, ce qui est moins habituel dans la Flotte impériale.
- C’est assez vrai, même s’il y a des exceptions : le généralissime Imax, lui-même…
Le duro en apprit beaucoup sur le passé d’officier impérial de l’imperator. Un généralissime qu’Alux admirait, c’était évident; puis celui-ci en revint aux principes de Chalac Bern :
- … Ce sont donc ces règles et leur respect scrupuleux qui font la réputation des mercenaires ?

Jegor décrivit obligeamment ces règles auxquelles il n'adhérait que depuis Tschaï. Un bon mensonge doit toujours avoir un fonds de vérité, s'était-il dit.
Poses toutes les questions qui te viennent à l'esprit , mon ami. Après, ce sera à toi de répondre aux miennes.



Super Venom vs Darth Venom!

Thalia, Jaïna et Markus avaient développé les grandes lignes de leur plan. Mais quand des jeunes gens sont rassemblés dans une pièce, sans aucun '‘vieux’' pour les embêter, le sérieux peut rapidement laisser place à la franche rigolade. Markus avait fait part de ses problèmes de combinaison de vol et de son désir de s'offrir une armure plus seyante. Quand il avait voulu montrer les modèles qu'il avait présélectionnés, les filles s'étaient avisées de la présence dans la luxueuse suite d'une holo-cabine pour les essayages virtuels. Elles avaient poussé le garçon dedans et lancé le programme.
Les premiers modèles n'étaient guère seyants :
- … Beurk, Suivant !

C’était un modèle proche de celui des Space-troopers, ou des petits pilotes de l'escadron vert :
- Trop Mastoc!
- Suivant.
- bof, trop standard !
L'armure ressemblait trop à celle des stormtroopers. Le casque, surtout.
- j'ai la même, dans un autre style ! Suivant !
Jaïna fit la moue :
-  Mouais, c'est mieux  Voyons… D'après les références, cette version dérive de l'armure des soldats clones de la république : pas très original !
- Pourtant, j'ai le physique qui va avec! Et ça ressemble à une armure de clone, mais elle est dix fois plus résistante  et cinquante fois plus chère : la combinaison dessous est en mailles Verpine, les pièces en alliage AS7 ! Argumenta le jeune homme.

Les filles se consultèrent un instant  et, comme elles faisaient toujours la moue, il laissa tomber.
- Non ? Bon, Suivant ! 
- Mon chéri, si tu prends celle-là, notre ami Stian ne vas pas apprécier la blague !
- Une armure mandalorienne, tiens donc ! Ne craignez-vous pas qu’on vous prenne pour un mercenaire ou un chasseur de prime ? Objecta la Jedi.
- Dommage : du Beskar, y a pas mieux. Euh, suivant !

Thalia fut la première à réagir :
-  C'est quoi ce collant ridicule ? Je sais que tu tiens à ta petite bête qui pique, mais pas en rouge et bleu, tout de même ! Et ces filets noirs, c'est censé représenter une toile (1) ?
-  C'est un système symbiotique : Très résistant, isolant, protecteur même dans le vide  et pourtant peu encombrant… Quoi, ce sont les couleurs qui te plaisent pas, ma chérie ?

Il n'ajouta pas que le symbiote avait une façon particulière mais efficace de résoudre les problèmes de toilettes.
-  Ce serait peut-être plus élégant en noir, avec juste un peu de blanc ?  suggéra Jaïna (2).
- Suivant ! Coupa Thalia.

La silhouette qui se superposa au jeune homme avait quelque chose d'inquiétant.
- Déjà pris, cria Jaïna.
- Trop connu, renchérit Thalia.
Markus tenta de défendre son choix :
- Pourtant, le noir me va si bien ! Et cette cape, elle est classe, non ?

Sa voix semblait sortir d’un synthétiseur vocal en forme de grille triangulaire agrémentant – si on peut dire- un masque assez impressionnant. S’il s’agissait d’effrayer l’ennemi, l’objectif était atteint. On pouvait cependant s’interroger sur l’utilité de ces bruits de respiration mécanique et sifflante accompagnant les paroles
- Darth Venom ! Ridicule !
- Et en bleu ?… En vert ?
C'était moins impressionnant, forcément !
-  Ouahhh, ha ! Ha !   
- Ouhhhhh ! Minable ! Remboursez ! 

Sous une dégelée de coussins, il capitula :
- suivant !
Jaïna apprécia :
- Mmmmmmmhhh, c'est plus classe, ça !
- Moulant, viril… Le casque et la visière sont pas mal, mais rouge et or, ça ne fait pas un peu m'as-tu-vu ? s'interrogea  Thalia 
-   N'empêche, il y a des répulseurs dans les gants et les bottes, un micro super-laser de poitrine, défendit Markus. Il y a un régénérateur d'oxygène en plus des réserves, et ils ont même réglé le problème des toilettes ! Et en civil, tout rentre dans une valise ! Le seul truc qui m'embête, c'est la visière… Je préférerais vous voir par mes propres yeux.
- Ouais, mais change les couleurs, celles-là font trop milliardaire excentrique !
- T'as de drôles d'idées, toi ! Tu en connais, des milliardaires excentriques qui s'habillent comme ça ?
- Ben… à y réfléchir… Non !
- Moi non plus  renchérit Jaïna qui avait pourtant souvent eu l'occasion de rencontrer les grands de cette galaxie (3).
Après négociations et quelques modifications apportées au casque, les filles décidèrent de remplacer le rouge par un beau noir vernis et l'or par un joli chrome à l'aspect liquide. Le mode d’emploi de l’holo-cabine était assez abscons, mais après quelques manipulations hasardeuses, la légendaire intuition Jedi permit de venir à bout du projet  et l’holo-cabine rendit enfin son verdict :
- Cool, fit Jaïna. Pardonnez-moi l’expression, mais ça en jette !
- Et c’est très élégant : tu pourrais presque la porter pour une réception, ajouta Thalia, toujours pratique. Le noir va avec tout.
- On peut aussi rajouter de jolies flammes quelque part…  Essaya Markus.
- Bahhhhh !  Beuhhhhhh !   fit Jaïna !
- Çà, ja-mais ! Trancha Thalia.

Le commandant Alux avait un peu trop bu. La fin du repas était aussi le début des confidences :
- L'amiral Jalanx était furieux : prélever deux de ses croiseurs – deux de plus, devrais-je dire- alors qu'il préparait un as… Hummm ! Hummmm !! Bref, détourner deux de ses croiseurs, sans même le prévenir, alors qu'il était déjà confronté à tant de délais et de retards. Des convois de ravitaillement attaqués, l'explosion accidentelle, d'après les forces de Hummmm ! Sécurité, d'une partie de ses réserves de carburant, et même, le comble, la disparition du transport qui amenait les soldes des officiers !
- Où allons-nous, enfin, la solde des officiers ! Quel scandale ! C'était il y a cinq jours, vous disiez ?
- Cinq jours, sept heures et… 28 minutes. Et au final, ce furent les piégeurs qui furent piégés.
- vous m'en voyez désolé, commandant. Mais nous sommes tous soumis à l'austère devoir qu’entraînent nos fonctions, n'est-ce pas ?
- Bien entendu, bien entendu . Soyez assuré, commandeur, que je ne vous en ferai jamais le reproche, mais…
Le commandant Alux en avait gros sur le cœur. Et il avait envie de s'épancher. Qui pourrait l'écouter, si ce n'est un duro si honorable et si sympathique ?



La nouvelle acquisition de la flotte : encore une bébête venimeuse
Après avoir rapporté son dîner à Markus, Jegor résuma :
-   ses Hummmm ! Et ses Ahemmmm  m'en ont appris autant, sinon plus, que ses confidences. 
- Tu es sur, pour la date ? 
- Il a été très précis ! Et ce n'était pas par hasard !
- tu sais ce que ça veut dire…
- je devine !
- En tout cas, cela en dit long sur l'état d'esprit des officiers et soldats de la flotte de l’imperium. Un système clientéliste, quasi féodal, comme c'est intéressant. Donc, les hommes sont plus fidèles à leurs officiers qu'à l'Imperium.
- Et réciproquement, à tel point qu'Alux a avancé les deux derniers mois de solde sur sa propre bourse ! Sa famille est riche et influente.
- assez influente pour lui offrir…
- Ce n’est pas par piston qu’il a eu son commandement, tu sais ? C’est lui qui a conçu la nasse dans laquelle vous êtes tombés. Il aurait réussi à vous avoir si nous n’avions pas été prévenus.
- Ouais… Peut-être.
Conscient de sa mauvaise foi, Markus corrigea aussitôt :
- probablement ! Mais on aurait fait beaucoup de dégâts avant.
- Probablement ! Vous sembliez bien vous amuser, concéda Jegor.
- J'aimerais bien savoir qui sont ces Kurii (4) qui leur font si peur…
- Moi aussi ! L’impérium est débordé au point de recruter jusque dans le secteur corpo ! Et leurs ennemis ne font pas de prisonniers… Ou alors seulement jusqu’au prochain repas : des anthropophages ! Tiens, et toi, ton dîner?
Le rapprochement était osé, mais il n’arracha qu’un mince sourire au commodore :
-   Eh bien …Ahemmm ! On a bossé… Hummm ! Comme des malades !
- Compris 5 sur 5, commodore ! 
Jegor préféra changer de sujet :
- qu'est-ce que tu dirais de contribuer un peu à ta propre légende ? Tu sais, celle du clone ?
- à quoi penses-tu ?
- à des excuses officielles ! Et un peu d’intox au passage.
- Je peux faire, si ça te fait plaisir ! En attendant, si tu me faisais visiter ?
- Un beau vaisseau ! Comme tu as pu le constater, c'est une version agrandie, allongée plutôt, du Strike standard. Pas du bricolage, du pur Loronar! Et tout l'espace gagné est consacré au lancement, à la récupération et à l'entretien des chasseurs. Il faut que je te montre le système de récupération et de lancement. Il est d'une efficacité inédite. Le seul problème…
- Le personnel ?
- oui ! Même très automatisé, il en faut du monde pour exploiter pleinement cette grosse bête…
- il va falloir recruter et ça va être dur de conserver Queen Mom et même les Black Widow et Black Mamba, devina Markus. Mais je sais où trouver de bon techs et quelques excellents artilleurs. des gens fiables. Tiens, à propos de nom ?
- Mackie pensait à King Cobra. Un très gros serpent de sa planète.
- Venimeux ?
- Mortel, bien entendu ! Et il n'a pas besoin de mordre : il crache son venin à plusieurs mètres.
- Un transport de chasse ? C'est vrai, il peut cracher loin : un nom parfait !
- C’est ce que nous nous sommes dit. Tiens, regarde, là, ce sont les baies d'accostage, et ici…




Des excuses bien troussées.
Markus était tout humble :  
- Commandant Alux, je vous prie de bien vouloir pardonner mon comportement inadmissible lors de notre dernière rencontre. Cela n’est en aucun cas une excuse acceptable, mais je me dois de vous avouer qu’ à cet instant, je n'étais pas vraiment moi même. 
- Tu avais juste un peu oublié ton traitement, avec tous ces voyages, le rassura sa Thalia, avec un regard entendu au commandant.
- Mon traitement, c'est toi, ma chérie !
Il revint au commandant :
- Je perds un peu la boule quand elle est menacée… En ces moments-là, je pourrais, je pourrais…
  Il semblait s'exciter, tout à coup.
-  Respire, mon chéri ! Encore… 
- Merci, ma chérie. Mon stabilisateur, c'est toi. Encore désolé, commandant 
- J'aurais mauvaise grâce à ne pas vous pardonner. Moi aussi, je perdrais mon sang froid si on menaçait une si belle…
Le commandant nota le regard venimeux de l'autre et modifia sa phrase :
- Enfin, si quelqu'un menaçait mon épouse.

Il y eut des saluts courtois, puis Jegor raccompagna le commandant à sa navette. Sa riche et influente famille avait accepté de payer une grosse rançon pour sa libération.
Généreusement, Jegor avait inclus dans le contrat tous les membres d'équipage souhaitant partir avec leur commandant. Ils étaient nombreux : beaucoup étaient liés par des serments à la famille Alux, surtout les pilotes. Dans l'imperium, il était plus honorable de se rendre que d'abandonner ses vassaux  ! Le commandant de l'autre croiseur n'était parti qu'avec l'assurance qu'Alux prendrait soin de ses pilotes laissés sur place. Les autres membres d’équipage, des étrangers, avaient changé de camp. Les Mercenaires payaient mieux. Enfin, ils payaient, eux !
-   Si je puis me permettre un conseil, commandant… Vous savez, il est très doué. Mais il n'est jamais aussi génial que quand il est dans cet état-là… Il est capable d'inventer des tactiques incroyables. Il n’a alors plus de limites et aucune règle, loi ou scrupule ne l'arrête. Fort heureusement, ces… Hahemm… Moments d’égarement sont assez rares.
- Sauf lorsqu’on menace les siens, ai-je pu comprendre. Soyez assuré que je ferais part de vos mises en garde à qui de droit. Je tiens encore une fois à vous remercier pour votre exquise hospitalité, commandeur.
Jegor adorait traiter avec les aristos. Il fallait juste savoir comment les prendre.



Interlude : Aruma, nid d'espions.

L’administrateur Altaïr était catastrophé :
- Non, là, c’est impossible ! Ils vont trop loin !
Pourtant, tout s'était passé comme l'avait prédit le Patron : tout d'abord, son aimable correspondant ne lui avait demandé que de petites choses : la liste des cargos accostant, des détails sur la cargaison… rien de compromettant, n'est-ce pas ? On pouvait trouver ça au prix d'un peu de patience dans les données publiques de la station.
Puis quand l'espion avait estimé l'avoir bien ferré, les questions s'étaient faites plus précises, les infos à fournir plus confidentielles, puis secrètes, ultra secrètes…
Il avait dû céder sous la menace d’un horrible chantage. Il avait transmis ce que voulait son correspondant. Mais ses exigences dépassaient maintenant les bornes !
Une pensée suffit à changer son état d’esprit :
Hé, mais je viens de décrocher le gros lot : ils mordent à l’hameçon !
Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire satisfait. Il avait quelqu'un à prévenir dans ce cas-là. Le Patron lui avait fait mémoriser des coordonnées et un code.
Finalement, le métier d’agent double pouvait être assez exaltant !



Notes:
1 L'univers Star Wars et l'univers Marvel sont maintenant réunis dans la grande famille Disney, la preuve ! :ange:
2 Une intuition venue de la Force? Ils sont forts, ces Jedi! :jap:
3 Mais pas ceux d'une autre? :pfff:
4 Un petit groupe se serait, paraît-il, égaré dans une galaxie très lointaine et vivrait sur un monde appelé Gor. :diable:



Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar mat-vador » Dim 11 Déc 2016 - 21:28   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 6]

C'est bizarre mais je suis persuadé que Venom aurait accepté de se fringuer comme un des Gardiens de la Galaxie :diable: ! Ou comme ce bon vieux Thanos, le titan fou :D
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 17 Déc 2016 - 18:25   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 6]

C'est bizarre mais je suis persuadé que Venom aurait accepté de se fringuer comme un des Gardiens de la Galaxie :diable: ! Ou comme ce bon vieux Thanos, le titan fou :D


Comme Thanos, je suppose: voila qui flatterait son côté obscur!
Mais à la place, il a préféré la version Iron Venom ( ou Venom machine)! Le problème, c'est que la fabrication et la livraison de sa nouvelle armure risquent de prendre un peu de temps: Les livreurs de Galactic Express sont rares dans la bordure extérieure et leur tournée très longue!
Ou alors, un point relais? Je crois qu'il y en a un pas trop loin! :D . Oui, mais dans l'impérium Andaman :cry:
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Ve'ssshhh » Jeu 22 Déc 2016 - 21:52   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 6]

.
Voici, avec un peu d'avance sur le programme, un nouveau chapitre des aventures de Markus et Thalia;
- Comment ça, un peu d'avance? On avait dit que ce serait...
- Ben oui, ce week-end est un peu spécial, mon cher Markus
- ah bon? Moi, j'bosse!
- Moi pas: Fêtes, vacances, famille, cadeaux, festin, tablette+liaison Wi-fi très intermittente, tout ça, tout ça...
- Grmphh! y en a qui se privent de rien! c'est quoi, le wi-fi? C'est comme ces fichus Hyper- relais holonet toujours pas remis en service depuis la guerre?
- euhh... oui, à peu près. mais la portée est ridicule, et même un mur...
- Quoi, même pas un parsec?
- Beaucoup moins, Markus, beaucoup moins!
- Pauvres êtres! Dis, votre fête, c'est comme la coutume du roi des Offrandes sur Herrion?
- Oui, un peu... Nous avons même notre propre version du Vertvert, pour les cadeaux
- bon, ben alors, bonnes fêtes.
- à vous aussi, chers amis d'une galaxie lointaine, très lointaine! Et aussi à ceux d'un forum beaucoup moins lointain! :)



Pas beaucoup d'action, mais quelques indices précieux. L'Amber Star renforce les défenses de sa pompe à fric ( à kobacite, c'est pareil! :oui: ). pendant que Markus apprend à construire des châteaux de sable, Thalia et Marek enquêtent sur une tentative de kidnapping. Un moment propice aux confidences...

Chapitre 7 : Kobacite, précieux kobacite


Fortifications.

À leur retour, Markus et Thalia trouvèrent l'orbite de GSX 102 bien encombrée. Un gros convoi fortement escorté déchargeait sa cargaison. Les premiers cargos vidés faisaient déjà le plein de Kobacite à la station de pompage. C'était un joyeux bordel et une attaque à ce moment aurait été dévastatrice, mais la capitaine Damas avait déjà réorganisé une deuxième ligne de défense avec les vaisseaux d'escorte du convoi. Parmi eux, trônait l'Altaïr, un croiseur Quasar Fire que Venom et ses pirates avaient harcelé il y avait près de deux ans. Celui-ci eut un pincement au cœur en repensant aux combats qui avaient décimé les escadrons du croiseur de fret et tué plusieurs de ses jeunes pilotes. Il appartenait à une compagnie de la bordure médiane ; Procyon l'avait loué tant pour renforcer l'escorte que pour livrer du matériel stratégique : en plus de pilotes et de chasseurs neufs pour reconstituer les escadrons sérieusement éprouvés de l'Amber Star, il y avait un escadron complet d'ailes X, pilotés par des vétérans recrutés à prix d'or.
- L’Altaïr… Tiens, ça me rappelle qu'il faut que j'aille tirer les oreilles au petit directeur d'Aruma, un de ces quatre. Il a des explications à me fournir.
- Vous disiez, commodore ?
- Je pensais tout haut, Mira. L'expert en fortifications est arrivé ?
- il s'est déjà mis au travail. C'est un vieux grincheux, mais c'est le meilleur !
- j'irai le voir tout à l'heure. Et ces renforts ?
- Voyez vous-même : Une corvette Marauder entièrement modernisée, une DP 25 (1), et ces deux grosses corvettes, là-bas! Aussi puissantes que certaines frégates, mais pas des plus rapides… Elles jouent plutôt en défense. Du TransGalMech tout craché !
À part ça, Alcor a raclé les fonds de tiroir : une demi-douzaine de vedettes, quelques transports gréés en escorteurs, deux gros patrouilleurs intra-système, rapides et très bien armés, ceux-là… Par ailleurs, le Vandal a terminé l'évacuation des deux autres sites. Il sera là bientôt avec sa récolte : une douzaine de chasseurs légers, deux petits patrouilleurs et quelques Firespray.
- Avec les mines, les boucliers et les missiles, on devrait pouvoir construire une défense cohérente. On pourra enfin utiliser une partie conséquente de nos forces autrement qu'en défense.
- toujours décidé à attaquer ?
- Si on leur laisse l'initiative, ils finiront par nous balayer, Mira. Je commence à manquer d'astuces pour retarder leur assaut massif.
- Tiens, au fait, on a enterré la hache de guerre, on dirait ?
- Il semblerait. Vous ne me soupçonnez plus, n'est-ce pas ?
- je ne vous ai jamais soupçonné : j'ai obéi aux ordres que vous ne m'avez pas donnés, souvenez-vous!
Mira Damas eut un petit sourire moqueur.
- Thalia et vous êtes officiellement lavés de tout soupçon. En parlant de laver, vous devriez peut-être aller prendre une douche. Votre combinaison et vous empestez.
- Et c'est encore pire senti de l'intérieur. Ce truc n'est vraiment pas fait pour les longs voyages, soupira Markus. Mais Thalia a dit prems pour la vapo-douche, alors …

Thalia finissait à peine quand il entra dans la salle de bains. Pour l’heure, elle se brossait les cheveux. Il s’approcha d’elle, mais elle plissa le nez et renifla bruyamment. Renonçant, il se débarrassa de ses sous-vêtements puants qu’il déposa dans le purificateur et pénétra dans la cabine.
Grâce au miroir, Thalia put suivre toute l’opération d’un œil appréciateur. Elle fut surprise lorsqu’il se mit à chantonner – faux- un des tubes des Herrion’s Twisters. Une chanson d’amour, ce qui augurait bien de la suite des opérations.
Il avait une assez belle voix de baryton et connaissait les paroles par cœur. Il semblait détendu.
Si seulement il chantait juste, regretta-t-elle ! Il n’a vraiment pas besoin d’inventer de nouvelles notes !
Néanmoins, elle le sentait bien plus serein que lors des dernières semaines, quand il s’était fait du mauvais sang à propos d’Herrion.
Tiens, justement.
- au fait, t’as des nouvelles d’Herrion ? Des nouvelles d’Himron , peut-être?

- Himron ? Oh, il vient d’avoir un entretien d’embauche : la sécurité planétaire recrute de nouveaux cadres, figure-toi ! Il sera sur place d’ici quelques jours et je lui ai envoyé une escouade de SD-X pour l’aider. Des gars de Marek s'occupent de la livraison, alors il ne devrait pas y avoir de problème.
- Ah ! Il a réussi l'entretien, j'suppose! Je croyais qu’il était déjà sur place. Tu as l‘air beaucoup moins inquiet. T’as eu des nouvelles de Bogdan et des instructeurs, alors ?
- Nan : y a un problème avec le relais holonet, il est en réparation. Et les cargos de l’Amber Star restent sur l’orbite en ce moment, alors… Mais ne t’inquiètes pas ! Sasha et ses copains se débrouillent très bien : ils ont déjà fait capoter un vote planétaire ! Et il a réussi à mettre leurs locaux sur écoute ! Il m’étonnera toujours, ce gamin.
- Ah, c’est bien, fit-elle rassurée.
Elle finit de se coiffer, tandis que son homme reprenait sa chanson. Puis elle réalisa :
- Hé, attends : si le relais holonet est en rade, alors comment sais-tu…
La chanson s’interrompit, laissant place à un silence gêné. Puis :
- aille, ouille, j’ai du shampooing dans les yeux…
Thalia saisit 5 sur 5 : Elle avait touché un point sensible. Hyper-sensible !
- oh, pardon, mon chéri… Fais comme si je n’avais rien dit !
- Il vaut mieux, l’entendit-elle marmonner avant de reprendre sa chansonnette, encore plus faux, si c’était possible !

Elle savait quand il ne fallait pas insister : son homme s’était largement ouvert au monde, ces derniers mois, mais il préservait jalousement des pans entiers de sa personnalité. Le secret et la dissimulation lui étaient aussi nécessaires que l’oxygène. Elle avait appris à faire avec, consciente des immenses efforts qu’il réalisait déjà. Par amour pour elle.
Il a dû trouver un autre moyen pour s’informer de la situation. Il veut toujours tout savoir. Et aussi pour agir, directement ou non. Il ne supporterait pas non plus de rester inactif, impuissant.
Devina-t-elle. Comment ? Il le lui dirait peut-être un jour.
Peut-être… Peut-être pas.
Ce serait en tout cas une nouvelle preuve de confiance. Et d’amour. Surtout d’amour.
Elle entendit sortir de la cabine, tout propre, tout sec. Elle sentit ses mains caresser son dos. Elle se dit que…
Son estomac gargouilla, remettant les pendules à l’heure. D’abord, dîner – ou était-ce le déjeuner ?-, ensuite…
Il se pencha et lui murmura à l’oreille :
- Si tu veux des nouvelles, tu devrais en parler à N°1. Il pourrait te surprendre… Si on passait à table ?
N°1 lui avait brièvement parlé du très performant réseau comm’ des SyD, qui pouvait même emprunter des hyper-relais. Mais surtout de son regret d’en être coupé la plupart du temps, isolé comme il l’était, à plusieurs milliers de parsec de ses collègues.
N°1, mais… C’est lui, sa source ? Non, c’est trop simple ! Il m’a juste jeté un os à rogner.
Cela partait d’un bon sentiment, elle n’en doutait pas, mais il y avait des moments où cette compulsion maladive pour le secret l’exaspérait. c’est donc un peu plus fraîchement qu’elle ne l’aurait voulu qu’elle l’apostropha :
- dis donc, toi, tu pourrais tout de même mettre quelque chose pour le dîner, non ? c’est quoi cette manie de se balader à poil ?

… …


Cela faisait près d'une semaine que Markus travaillait avec son expert sur les défenses de sa précieuse usine. Thalia était encore en vadrouille avec ses copains pirates, pardon, corsaires.
L'enquête menée pas son équipe sur Buccaner's Harbor après la tentative d'enlèvement avait donné des résultats surprenants : le coup ne semblait pas venir des services secrets d'Imax, mais les enquêteurs avaient trouvé une piste qui valait la peine d'être creusée. Elle avait décidé de se rendre sur place, et il le lui avait interdit. Il ne voulait pas qu'elle risque encore sa vie. Elle lui avait fraîchement exprimé son avis sur la question. Cela avait dégénéré en dispute, leur première vraie dispute. Oh, il y avait déjà eu quelques prises de bec, mais jamais…
 C'est de ma faute, se dit il, d'une certaine façon, je vois toujours en elle la petite esclave soumise que mon ancien maître m'avait offerte 
Le Commandeur suprême Harbin avait lui-même amené le tout jeune homme, qu'il venait d'affranchir et de promouvoir au rang de contrôleur, chez le maître des esclaves Gord pour choisir ses premiers pions…
Contre toute attente, il avait choisi un duo présenté comme frère et sœur. L'intuition. Ses premiers Pions, Thalia et Sasha, l'ébauche de sa future armée personnelle, suivant la coutume des Pirates de Belvan.
Thalia, soumise ? Elle m'a mis le grappin dessus dès le premier jour ! C'est une femme, maintenant : belle, forte, courageuse, intelligente…

Il avait une très longue liste, comme ça. Il avait fini par céder, bien sur ! Non sans exiger qu'elle soit fortement escortée. Elle avait accepté, heureusement, affirmant qu'elle avait les moyens de s'offrir une petite armée.
Tu parles ! Elle s'est débrouillée, en distribuant ses lettres de marque, pour toucher 5 % de commission pour chaque prise ! La petite maline !
Ils s'étaient finalement réconciliés après leur engueulade. Ils avaient eu toute une nuit pour cela.

Il chassa ses pensées parasites pour revenir à ses affaires : il n'était pas simple de protéger un site industriel qui avait la mauvaise habitude de se séparer en deux parties autonomes deux fois par jour standard.
Pour le dire franchement, c'était un vrai casse tête : à 12:00, l'usine d'extraction se séparait de la station de pompage orbitale et plongeait dans la haute atmosphère de la planète pour aspirer sa dose biquotidienne de gaz Kobacite. A 22:00, elle était de retour pour remplir les réservoirs de sa jumelle, changer les équipes, ravitailler et faire un peu de maintenance. A 00:00, elle replongeait et revenait à 10 :00.
Une horlogerie bien huilée. C'est lors de sa descente ou de sa remontée que l'usine était la plus vulnérable ; dans la haute atmosphère, les conditions dantesques qui auraient constitué une menace mortelle pour toute autre construction la protégeaient. Arrimée à la station orbitale, elle profitait des défenses de celle-ci. Le vieux général Hastur avait conçu un réseau de défense efficace, mais il insistait pour que les étapes descente/montée soient mieux couvertes :
- Nous n'avons pas assez de boucliers pour créer un couloir de protection. Seule une force mobile peut escorter l'usine dans ces phases de transition !
- Mais avec les barrages de mines et les murs de boucliers, c'est très dur de l'approcher.
- Très dur, justement, mon garçon, pas impossible : tenez, par exemple, imaginez que quelqu'un soit assez fou pour frôler l'atmosphère par ici… Ou par là ! Ou par la face éclairée, même si c'est carrément suicidaire, avec les turbulences. Et il y a certainement d'autres solutions. L'ennemi aussi sait réfléchir, vous savez !
- Notre meilleure chance jusqu'ici, c'est qu'il était très occupé à réfléchir ailleurs. Ça ne va pas durer… Mmmhhh. Ouais, quand elle pénètre les hautes couches, deux trois coups, même pas bien placés, et l'usine fait une rentrée fracassante dans l'atmosphère. Le genre de connerie que moi, je serais tout à fait capable de faire, alors il doit y en avoir d'autres.  Voyons ; deux navettes XZ armées de missiles pour la défense rapprochée. Et autour, deux patrouilles de 4 chasseurs Pinhook, ça irait ?
- Oui, s'ils ne trouvent pas trop de pilotes suicide.
Le comm de Markus bipa deux fois.
- J'allais oublier. Encore une réunion. Pfft… En tout cas, j'apprends énormément avec vous, merci !
- Mon gars, c'est un plaisir d'avoir un élève pas trop idiot, pour une fois !
Pour qui connaissait le général, c'était un sacré compliment !



Interlude : Station Aruma
Le directeur Altaïr tomba de son confortable fauteuil quand un droïde surgi de nulle part se manifesta brutalement devant lui.
-  Pas de panique, fit SD-X 045, c'est le commodore qui m'envoie, il n'a pu se déplacer. Mamie Gertrude ! Réponse ?
- Tante Mimba !
Un mot de passe d'autant plus facile à retenir qu'il avait une tante de ce nom, (même qu'elle faisait le meilleur jus de Kilao de tout Herrion).
-  J'ai un message, je cite : “mon gars, arrête de prendre des risques inutiles, tu vas te faire tuer”. Fin de citation. En bref, appeler de votre bureau a mis en péril votre sécurité. J'ai dû prendre des mesures.

Altaïr ne voulait pas savoir quelles étaient ces mesures ; il se doutait que cela avait dû être très désagréable pour quelqu'un.
- C'est que, ce qu'ils me demandaient, c'était tout de même…
- Vous avez répondu ?
- Ce qu'on m'a dit de répondre.
- Très bien ! La prochaine info, c'est vous qui irez leur apporter. Vous leur demanderez de vous laisser tranquille, après ça. Ils vous le promettront sûrement .
- Mais ils ne tiendront pas parole, je suppose ?
- Probablement, non. Ils essaieront ensuite de vous tuer, probabilité : 99,7 %. mais pas de crainte, je veille sur vous.
- C'est censé me rassurer ?
Mais le droïde avait disparu comme il était venu. Chaude, la vie d'un agent double ; brûlante !



Espions, contre-espions et sécrétions nasales
Dans le minuscule local de l'équipe Anti-Taupes, le lieutenant Showolter faisait son rapport à la capitaine Damas.
- Cette fois, tout est prêt ! Nous allons pouvoir envoyer nos propres informations et faire un peu d'intox. Enfin, dès que le Vandal sera de retour…
- Cool, fit une voix derrière eux, j'ai justement quelques messages à faire passer.
- Commodore, Mais comment ?
- je vous ai suivi, Mira. Vous sembliez très contente, alors je me suis dit : elle doit avoir de bonnes nouvelles ! 
- Vous m'avez suivie ? Mais j'ai pris toutes les précautions…
- J'ai suivi votre parfum, Mira ! Fleur de cath, avec une légère pointe d'acidité ; du Kaï vert, je suppose. Je ne vous ai jamais dit que j'avais un odorat très développé ? Et l'ouïe, également. Votre talon gauche frotte le sol d'une manière très particulière. Facile à reconnaître dans un couloir désert. Sympa, votre petite planque ! Alors, vous avez trouvé ?
- Vous le saviez déjà, commodore, rétorqua l'analyste des services secrets ; il y a un an, j'ai été recruté pour faire le ménage dans les locaux administratifs d'Amber 17. Il y avait eu plusieurs fuites…
- colmater les fuites : plombier et espion, c'est du pareil au même !  plaisanta le commodore.
- pas si faux. En tout cas, je suis tombé sur un curieux micro organique dans le bureau du directeur général. Très sophistiqué, même s'il s'est auto-détruit avant qu'on ne puisse l'étudier en détail. Dès mon arrivée, j'ai inspecté les locaux. Et j'ai trouvé…
Il pencha la tête sous la console et montra à tous…
- Très intéressant ! Je confirme, c'est, sans ambiguïté … Une belle sécrétion nasale, plus connue sous le terme vulgaire de '‘crotte de nez’'.
Markus se tut, avant de consoler l'agent :
- Je reconnais que c'est très ressemblant, mais j'ai détruit le vrai micro peu avant votre arrivée. Je me doutais bien que vous feriez une fouille en règle. Sans rancune ?
Ne faites pas cette tête, Mira ! Je suis curieux, c'est un vilain défaut, pardon, pardon, pardon…
Elle finit par éclater de rire.
- vous êtes incorrigible ! Un vrai garnement !
Markus essaya un sourire contrit et un regard de chiot à la Sasha, mais elle ne fit que rire de plus belle.
- alors, si vous m'expliquiez comment ça marche ?
l’ancien agent républicain s’en chargea :
- c'est tout simple : vous connaissez ce minuscule droïde espion de Loronar, l’œil de mouche ? Eh bien, il semblerait qu'ils aient fait mieux, depuis. Voici notre espion :
La holo montrait un microscopique appareil sortant de la colonne comm de la salle de communication.
- Il nous en a fallu du temps pour le trouver ! Et encore, nous ne le voyons ici que parce que nous savions exactement où placer la caméra.
- Ce système comm’ a été changé il y a un peu plus de deux ans, non ?
- 26 mois ! Bien avant que nous soyons envoyés ici, rappela la capitaine Damas
- Pourtant, je suppose que nous ne sommes pas espionnés depuis si longtemps.
- Il y a 26 mois, le Goth a dû abréger ses opérations de maintenance et appareiller en urgence pour éloigner des pirates d'une de nos stations. Nous n'avons pas eu le temps, depuis, de revenir au chantier pour les finitions, confirma Damas
- C'est là qu'entre en jeu la deuxième pièce de l'énigme, intervint Showolter…
- Le Vandal ? Il est toujours présent quand il y a des fuites.
- tiens donc, vous aviez remarqué, vous aussi ! Nous avons très vite soupçonné que l'émetteur se trouvait sur le Vandal. Du Loronar, à propos. Ce qui nous a étonnés, c'est qu'il n'y a pas d’œil indiscret à bord. Nous avions créé une autre équipe, pour le Vandal.
- Il y a 26 mois, on pensait envoyer le Vandal à la casse, non ?
Mira confirma :
- Finalement, après avoir longuement réfléchi, le capitaine Herrion l'a envoyé se faire réparer dans un autre chantier, plus ou moins à l'improviste. Il en sortait tout juste quand il s'est fait démolir sur Coryndon.
- Donc, l'émetteur a été installé juste avant son départ. À l'improviste. Sur Coryndon. Génial !

Il prit le temps de réfléchir.
- Le Black Widow. Lui aussi a eu droit à un petit lifting sur Coryndon.
- Nous avons prévenu Jegor, il a aussi trouvé un émetteur. Mais pas d’œil. Il y en avait un sur le Kaï. Jegor l'a fait enlever.
- Sans m’en parler ? Ce garçon me déçoit beaucoup.
- Je lui ai transmis vos ordres : vous aviez dit que ni Thalia ni vous deviez savoir. Il a obéi.
- Justement ! C'est pourquoi il me déçoit, c'est une question de principes : il aurait dû s’asseoir dessus !
Les règles sont faites pour être contournées. Son histoire de mercenaires de Bern lui a tourné la tête: il est en train de virer honnête. Il finira très mal, ce garçon, je vous le dis ! Capitaine de croiseur de l'Amber Star, ou pire !
Il y eut bien un pigeon pour poser la question. Ce fut Showolter :
- Pire, comment…
- Chais pas, moi ! Amiral dans la cinquième flotte de l'Alliance ou aux commandes d'un de leurs fichus super-destroyers ! La honte !
Comme à son habitude, il passa du coq à l’âne.
- Tout cela relève d'un plan minutieusement planifié. Et nécessitant de très gros moyen. Même si le commanditaire s'est révélé un peu malchanceux, sa patience a fini par payer. Il y a quelqu'un, quelque part, qui en veut à l'Amber Star. Depuis longtemps. Voyons si nous pouvons tourner cela à notre avantage.



Kidnappeurs, cage et confidences
Thalia avait quitté Buccaner's Harbor après avoir récupéré ses équipes. Avec son Kaï, débarrassé de son espion, (elle aurait peut-être du en parler à Markus) elle se dirigeait vers des coordonnées extorquées au chef des assaillants. Le Kaï n'était pas seul. Il était accompagné d'une petite canonnière à l'aspect agressif et d'un cargo déglingué.
Comment des voleurs de vaisseaux aussi doués peuvent-ils se contenter d'une telle poubelle?
D'autres amis seraient présents au rendez-vous.
- non, j'ai bien fait de ne pas lui en parler ! Il se serait inquiété pour rien ! Il me fait toujours des cachotteries, après tout. Comme cette histoire sur Herrion !
Elle lui en avait fait une autre : qu'aurait-il dit s'il avait appris que les équipages de son escorte étaient entièrement constitués de petites boules de poils ? Peu d'Ewoks couraient l'espace, mais ceux qui se lançaient étaient en général très doués. Ou déjà morts.
En tout cas, cette nuit-là, ils avaient pris une importante décision, tous les deux. Thalia se demandait combien de temps il faudrait pour…
-  Attention, annonça sa navigatrice, sortie de l'Hyper Espace dans 3 minutes 
- Équipage aux postes de combat !

Ces fastidieux moments d’avant le combat semblaient toujours s’étirer interminablement comme si le temps faisait exprès de ralentir! Une idée lui vint pour tromper l’attente :
- dis, N°1, tu as eu des nouvelles d’Herrion ?
- Pas trop, non ! La liaison passe mal, c’est très aléatoire : trop d’hyper-relais ne sont toujours pas remplacés, surtout par ici ! Et pour tout arranger, le relais dont dépend Herrion est en chantier ! Le dernier flash que j’ai eu concernait cet insectoïde… Vvvv’eessshhhh ! Il lui serait arrivé quelque chose.
Le droïde imitait à la perfection le bourdonnement qui identifiait le Berger
- Tu peux employer la forme courte, tu sais ! Et qu’est-ce qui lui est arrivé ?
- Je l’ignore : message tronqué, trop de parasites.
- ah, zut !


… …


- Bon, ben…
Près d'une heure qu'ils sillonnaient en tout sens les parages de cette planète morte, et rien ! Ils ne trouvaient rien !
- Fin d'alerte ! Repos !  Il doit y avoir une erreur dans les coordonnées. Pourtant, avec leur navette pourrie, ils n'auraient pas pu aller beaucoup plus loin.
Le comlink bourdonna :
- Thalia ? C'est Marek ! J'ai un signal. Faible. À la surface. Une balise, ou quelque chose dans ce genre. 
- Je descends avec N°1 ! 
- Ne t'emballes pas, petite ! Envoie tes SD-X d'abord, on ne sait jamais. Et ensuite, c'est MOI qui descends en premier, compris ?
-  On croirait entendre Markus !
- ça lui ferait de la peine s'il t'arrivait quelque chose… Et à moi aussi ! 

Heureusement qu'il ne la vit pas lui tirer la langue. Elle s 'en voulut un peu. Marek avait toujours été gentil avec elle. Même quand elle n'était qu'une toute petite apprentie pilote.
Bizarre, ça… Des que le couple était quelque part, Marek rappliquait dans le secteur. Lui dont les affaires de contrebande étaient florissantes, s'était pointé pour réclamer une lettre de marque. Un corsaire, lui? Avec ses cargos ? Il avait dit :
- il se trouve qu'un mes vaisseaux n'a que l'apparence d'un cargo mais la puissance de feu d'un croiseur.
- Et des flingues de concours ?
- Aussi !

Bizarre, tout de même : Avant cela, il avait été l'un des premiers à adhérer à l'expédition de Venom sur la passe de Dolus. Il était à Coryndon, aussi. C'est l'un de ses cargos qui avaient déposé Markrr et Quyymaen sur Tschaï. Plus tard, il était même passé les voir sur Herrion. Il savait déjà que Venom, ou plutôt Markus avait survécu. Bizarre…
- Thalia ! Tu peux venir ! Il faut que tu voies ça !

Elle descendit vers la petite soute, escortée par N°1. Le chasseur était prêt . Elle fut vite au sol .
Les bâtiments n'étaient pas pressurisés, mais il y avait tout le nécessaire pour cela. Il suffisait d'appuyer sur un bouton. Personne ne le fit. Thalia était dans N°1, les autres avaient gardé leurs scaphandres. Une idée de Marek.
- Et c'est quoi, ça ? 
- Un émetteur à courte portée. En veille prolongée. Pas plus de quelques parsecs de portée. Si quelqu'un écoute, il est tout près, dans un des systèmes voisins. Mais c'est pas ça que je voulais te montrer. Regarde par ici.
Une grande pièce ne contenait qu'une structure en transpacier. Un cube, posé au milieu.
- C'était pour toi, petite, une cage. Elle a ses propres systèmes de survie. Indétectables de
l'extérieur. Je pense que tes ravisseurs n'auraient jamais su qui allait venir te chercher. Ni reçu leur paie. Tu vois, ils pressurisent, s'installent confortablement, activent l'émetteur, et des qu'ils t'ont fourrée dans la cage…Pschitt ! 
- Et comment les autres auraient su que c'était bien moi, dans la cage? 
- Jorg est en train de vérifier. Probablement un système d'empreintes. On le saura bientôt.
Tu sais, Venom avait raison de s'inquiéter : Je ne sais pas quel est son but, mais quelqu'un vous en veut vraiment.
- Et toi, c'est quoi ton but ?
- Disons que je vous aime bien, tous les deux.

Elle allait poser une autre question, mais il se détourna. Puis, ayant parlé à l'un de ses gars, il avoua :
- Tu sais, c'est moi qui ai capturé Venom, peu après qu'il se soit évadé de son centre de clonage. Ce petit humain débarquait d'une navette très rare et très coûteuse, c'est elle qui m'a attiré. Je faisais dans le vol de vaisseaux, à ce moment. Il n'avait sur lui qu'une de ces combis jetables déjà pelée, pieds nus, sans rien. J'ai vu tout de suite qu'il était paumé, sur cet astroport fréquenté par la pire vermine de la galaxie. J'ai pensé qu'il allait se faire bouffer tout cru. J’avais peut-être tort, compte tenu du nombre de cadavres que nous avons trouvés en le pistant. Tous ces pauvres malfrats qui avaient cru trouver une proie facile ! Alors mes gars et moi, on l'a coincé et difficilement immobilisé dans un sac-camisole. Je crois que s'il n'avait pas été épuisé et sévèrement déshydraté, on ne l'aurait pas eu.
Nous, des Berels grands et costauds ! J'ai récolté un œil au beurre noir, un de mes gars a dû passer en cuve Bacta. Un gamin, un simple humain, presque nu ! Le confier à Horbin m'a semblé être la meilleure chose. Il avait déjà élevé un garoug. Alors, un gamin bizarre et survitaminé ? Je me demande ce qui se serait passé si je l'avais laissé partir. Ou si je lui avais tout simplement tendu la main ?
- Je sais pas… Déjà, je ne l'aurais pas rencontré, non ?
- peut-être, peut-être pas… Depuis, je me sens responsable de lui. Et de toi, aussi !

Thalia était heureuse d'être bien planquée dans le cocon protecteur de N°1. Les Berels, ces massifs proche-humains, avaient un grand sens des responsabilités. Marek en était la preuve vivante. Venom avait pas mal de sang sur les mains. Il le regrettait maintenant, mais il avait commis beaucoup de crimes : Marek se sentait-il responsable de chacun ? Thalia avait l'impression qu'elle lui devait quelque chose, à son tour.
- Je ne sais que dire…
- Alors, ne dis rien. Ne t'embêtes pas trop avec cette histoire. j’ai une autre bonne raison de vous suivre : Vous n'attirez pas que les ennuis, vous attirez le fric, aussi. À chaque fois, je me remplis les poches !

Vu comme ça… Se rassura la jeune femme .
Jorg trouva un gaz soporifique dans le système de pressurisation. Tout le monde, ravisseurs et otage, se serait endormi, une seule aurait survécu dans sa cage au moment de la dépressurisation programmée.
- Le commanditaire ne tient pas trop à ses hommes, on dirait, commenta-t-il.
- Bon, je suppose que tu veux aller explorer les systèmes voisins ? Proposa Marek.
Thalia avait une autre idée :
- Beuhh ! S'il faut, c'était un vaisseau qui attendait, et après trois semaines sans nouvelles… Et puis, j'ai promis à Markus que je serai de retour pour notre anniversaire de mariage. Nan, je vais demander à mes petits amis de s'en charger. Ils ont récemment volé l'outil idéal pour ça. Enfin, idéal si tu as trouvé les pièces que je t'ai commandées.
- Bien entendu, mais elles valent une fortune…
Il cita un chiffre astronomique.
- pas grave, je suis en fonds, ces temps ci : une plaque de crédit payable sur les stations Amber, ça t'ira ?
- Une plaque NovaStar ? Je veux ! Quand je disais qu'il y avait du fric à se faire avec vous !



Le cadeau d'anniversaire de grand-père
Tout l'état-major s'était retrouvé sur le pont promenade du Goth, aussi luxueux que celui du Hun. Le cadeau que grand-père avait promis pour leur premier anniversaire de mariage était arrivé.
- ça ne rentrera jamais dans le salon ! S’exclama la jeune femme.
- Ni même dans la grange. Et pas question de la promener en laisse dans les rues d'Herrion-ville.
Thalia le regarda comme s'il était débile.
- Quoi ? Il avait bien promis une petite chose venimeuse, non ? Se défendit son époux.
- Il avait dit une grosse chose méchante et venimeuse ! Et là, il a tenu parole !
- pour être gros, c'est gros !  confirma la Capitaine Damas, en observant la nuée de remorqueurs qui tiraient, poussaient, retenaient le monstre.
- Tu la reconnais, n'est-ce pas ?  demanda Markus à sa moitié.
- Celle de Tschaï ? Je croyais qu'on l'avait démolie ?
- Juste endommagée, et ils ont eu plus d'un an pour la remettre à neuf. Elle devrait pouvoir rendre quelques petits services, n'est-ce pas général Hastur ?
- Une fois intégrée au réseau existant, cette station de défense pourra tenir tête à un destroyer stellaire. Peut-être à deux. Et on devrait pouvoir aménager ce couloir dont nous avons parlé. Mon garçon, si tu veux parfaire tes défenses, il va falloir qu'on se mette au travail, et tout de suite.
- Je suis à vous dans une minute, ô vénéré maître !

Le temps d'embrasser sa moitié et de lui promettre à l'oreille tout un tas de réjouissances pour le quart de repos. Le général bourru esquissa l’ombre d’un sourire et eut une réponse surprenante :
- Ne sois pas insolent, petit padawan ! Et ne traîne pas trop !
Le jeune homme emboîta bientôt le pas à son '‘vénéré maître’'.
-  Pfff ! C'est toujours pareil avec lui ! Dès qu'un vieux briscard autoritaire lui manifeste un peu d'attention, il le suit comme un petit toutou, râla Thalia.
- Je ne sais trop ce que cela apprend sur son enfance…
- C'est simple : il n'en a pas eu. Et le peu qu'il a eu a été plus proche de l'enfer que du paradis. C'est pour ça qu'il se rattrape maintenant. Il comble un vide.
- En tout cas, il a réussi à amadouer Hastur. C'est une sorte d'exploit.


Note
1 Une canonnière corellienne DP-20 modernisée ( système de gestion de combat et senseurs). Ne cherchez pas, j’ai inventé .

Bonne lecture!
Et Bonnes fêtes! :hello:
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar mat-vador » Dim 25 Déc 2016 - 20:02   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 7]

Oh :shock: ! Tu as introduit des vapodouches dans ton dernier extrait! Te serais-tu inspiré d'une certaine Claria, une Mara Jade version Sith très adepte des vapodouches chaudes très chaudes :sournois: ?

Va falloir que je m'y mette aussi si je continue Jedi corellien :siffle: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 07 Jan 2017 - 23:43   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 7]

Oh :shock: ! Tu as introduit des vapodouches dans ton dernier extrait! Te serais-tu inspiré d'une certaine Claria, une Mara Jade version Sith très adepte des vapodouches chaudes très chaudes :sournois: ?


Tout à fait! Oh, qu'elles me manquent, les vapodouches de l'impératrice la plus sexy de la galaxie! :love:
à quand la suite de ses aventures, TienVogh?

D'ailleurs Dark Claria, la nouvelle impératrice et Thalia ont un point en commun... Sauf que Red1 ne le sait pas encore ( elle n'a pas fait le test). Ceci dit, il y en a un qui a déjà deviné.Intuition ? Sens hyper développés? :chut:



Alors que l'organisation ( ou l'individu) qui manipule tout ce petit monde en coulisses joue une nouvelle carte et monte les enchères, Venom rend quelques visites et prépare ses cartes pour la prochaine manche ( ou plutôt les cache dans ses manches :diable: )




Chapitre 8 : La guerre est déclarée ! (mais par qui ?)



Le retour des cyborgs
Une mauvaise nouvelle leur parvint le surlendemain : le convoi escorté par l'Altaïr avait été attaqué alors qu'il était presque arrivé à Amber 10. La capitaine Damas lisait le message de Bongo.
- Ce n'étaient pas des pirates ou des corsaires. Encore moins des éléments de la flotte régulière de l'Imperium. Ils étaient là pour détruire, pas pour capturer. Ils n'ont même pas essayé. 20 % de la cargaison détruite, deux escorteurs perdus, même l'Altaïr a de gros dommages. Le message signale des attaques suicide de chasseurs, deux croiseurs de type inconnu. Sans le Vandal et son escorte, tous les cargos auraient été perdus.
Elle fronça les sourcils en parcourant la suite :
- Hummm, ça c'est bizarre : en étudiant les débris, les tech ont pensé que les chasseurs ennemis étaient des droïdes, mais ils ont tout de même trouvé des résidus organiques.

À défaut de holos , Bongo avait envoyé quelques enregistrements ; les images défilaient. Soudain, Markus fit un zoom sur un hostile isolé.
- Cyborgs ! Lâcha-t-il en grimaçant.
- Pardon ? S’étonna Mira, surprise par cette si rapide déduction. Comment...
- Les débris organiques et ça, fit le commodore en montrant la silhouette d’un des mystérieux assaillants. J’en ai déjà rencontré. J'en ai même combattu un, une fois… Nous avons même réussi à le capturer ; du pilote, il ne restait que le système nerveux, et encore, juste ce qu'il fallait pour piloter au combat. Ceux qui ont fait ça ne lui avaient pas demandé son avis. Une vraie saloperie : rapide comme une machine, mais bien plus futée et dangereuse. J'ai failli y rester !
- Des cyborgs ! Pesta le général Hastur, en secouant la tête. L'empire en a fabriqué sur Byss. Et leurs cerveaux étaient imprégnés du côté obscur, pour tout arranger (1)! J'étais sur Balmorra quand l’exécuteur Sedriss a tenté de reprendre la planète avec ses troupes. Nos SD-10 étaient en train de les écraser, mais quand ces engins de malheur ont attaqué… Sans la petite surprise concoctée par le gouverneur Beltane, ces chasseurs fantômes nous auraient massacrés! Oui, vous avez raison: Une vraie saloperie !

La capitaine Damas demanda :
- Et ceux que vous avez combattu, Markus ?
- Ils étaient utilisés par une organisation esclavagiste. Pas connue, très discrète, mais probablement plus puissante que les Zyggériens et les Trandoshans (2) réunis ! Personne n'en connaissait le chef, mais il se murmurait qu'il était extrêmement riche et puissant, et qu'il vivait dans le secteur corpo. Tellement riche que le trafic d'esclaves n 'était pour lui qu'un hobby.
- Des rumeurs… C'est plutôt maigre. 
- Une autre rumeur parlait d'un endroit appelé '‘le refuge’'. Elle le situait pas très loin d'ici.
Thalia intervint :
- Il y a une ancienne route d'esclaves qui traverse l'espace de l'Imperium. Elle est désaffectée, en principe ; Imax avait stoppé le trafic. Mais d'après les rumeurs récoltées par mes amis, il y circulerait toujours des vaisseaux.
- alors nous avons peut-être une piste ! Espéra Damas
Hastur demanda :
-  et ces chasseurs, sont-ils aussi dangereux que le suggère le rapport ?
- Quand mon maître a décidé d'en capturer un, il a fait modifier mon chasseur en remplaçant les lasers par un unique canon électromagnétique, un modèle anti-droïde. Inutile de dire qu'il fallait que je m'approche très près. Quand la flotte en a repéré un isolé, je suis parti, escorté par un escadron complet. Un contre treize. Il a réussi à me toucher juste avant de recevoir ma décharge. Les autres étaient déjà morts… Nous étions les meilleurs de la flotte, et je n'ai survécu que par miracle. C'est assez dangereux pour vous ?
- Du calme, petit ! Je ne suis pas un chasseur droïde, moi ! 

Le vieil Hastur n'était pas impressionné par le regard mortel de Venom. Il avait eu, à plusieurs reprises, le douteux honneur de faire son rapport à Vador ou à l’Empereur et cela l’avait, en quelque sorte, immunisé.
- Je ne connais pas ton histoire, petit, mais tu as du en voir de dures. Je n'y peux rien, sinon t'écouter quand tu auras envie d'en parler.
- Un jour, peut-être ; c'étaient de bons copains et on était très fiers de piloter ces vieux chasseurs TIE. Peut-être qu'ils étaient trop vieux… ou nous trop jeunes.
- Quel age avais-tu donc ?
- Quinze ans, à peu près. j'étais le plus âgé.

Il y eut un long silence, puis Markus reprit :
- Comme disait Mira, nous avons une piste. Thalia, tu veux bien en informer ta copine ? Je suis sûr que ça va l’intéresser. Préviens les autres, aussi : qu'ils ouvrent l’œil, mais restent à l'écart. Le Weequay sait de quoi je parle, mais pas les autres. 
- je m'en occupe ! Et toi ?
- il y a quelqu'un que je veux rencontrer depuis longtemps. Je crois que c'est le moment ou jamais. Les défenses sont prêtes, on a une petite force de frappe, reste à ne pas se tromper de cible.
- Si je comprends bien, Imax n'est plus notre ennemi N°1, suggéra Damas.
- Peut-être même pas le N°4 ou 5. Faut que j'en sache plus  sur lui!  Je crois qu'il est temps que j'aille discuter avec le gouverneur de Chappe III. Comment c'est déjà ? Malax ! Gouverneur Malax !
- Il risque de ne pas apprécier ta visite, objecta Thalia.
- Bah, pourquoi ? Et puis je vais demander à Marek de faire les présentations.



Un petit bonjour en passant
Le lourd cargo se vit attribuer la priorité sur tous ceux qui attendaient l'autorisation d'accès aux chantiers orbitaux ou à l'atmosphère de Chappe. Il était attendu par le gouverneur Malax en personne.
Allez savoir pourquoi, les cargos de Marek étaient toujours attendus par quelqu'un d'important. Peut-être tout simplement parce que Marek savait s’immiscer dans tous les coups juteux. Cette fois, pas d'attaque surprise, pas de bombardier dissimulé. Juste un gros cargo et sa cargaison de valeur. Et un passager imprévu, tout de même.
C'est-ce que Marek expliqua au gouverneur en le guidant vers les soutes où attendait la cargaison. Celui-ci avait interdit à son escorte -et même à son fouineur d'assistant- de le suivre.
-  Vous allez aimer : j'ai trouvé tout ce que vous vouliez. Mais… J'ai dû embarquer à la dernière escale, quelqu'un qui souhaite vous parler. Je m'en excuse, mais il ne m'a pas laissé le choix ; il m'a cependant garanti que ses intentions n'avaient rien d'hostile. Il souhaite juste avoir une conversation avec vous.
Un jeune homme approcha, sanglé dans un uniforme de tech impérial.
- Gouverneur Malax ? Je suis Markus Vega an-Herrion.

Malax se demanda s'il aurait le temps de donner l'alerte, ou même de s'enfuir, mais le visiteur souriait amicalement. Puisque l’autre était aussi en uniforme, Il fit un salut militaire :
- commodore ! Que me vaut l'honneur de cette visite ?
- Plusieurs choses : d'abord, on m'a dit que vous étiez un mec bien. Je voulais m'en assurer par moi-même.

Surpris par cette entrée en matière, Malax ne put que demander :
- Et ?
-  Je confirme.
Suivant quel obscur critère ? Ettait-ce juste de la flatterie? Il ne le précisa pas.
- Merci ! Mais vous n'êtes pas venu spécialement pour cela.
- Ben, je me pose quelques questions sur votre ami Imax. Il m'intrigue, voyez-vous. Je ne comprends pas bien ce qui le fait marcher, alors je me suis dit qu'un de ses vieux amis saurait me l'expliquer.
- Amis ? Ce fut vrai… l'est-ce toujours ? Moi non plus, je ne le comprends plus guère, ces temps ci. Je me demande s'il se comprend lui-même.
- si vous m'expliquiez cela le temps que nous rejoignions vos nouveaux joujoux ?
- Eh bien, par quoi commencer…

Pas un instant, Malax ne se demanda pourquoi il se confiait ainsi. Il connaissait pourtant la réelle identité de son interlocuteur et était au courant de ses capacités inhabituelles ; en fait, il en savait beaucoup plus que le jeune homme. Il y a longtemps, Imax lui avait raconté une étrange histoire.
- … et ces kurii nous causent de gros soucis. Si nous n'arrivons pas à les tenir à distance, ils sont capables de nous bouffer tous crus. Et ce n'est pas une métaphore.
Vous comprendrez, j’en suis certain, qu'il se soit jeté dans les bras de ces corpos qui nous offraient des armes et des vaisseaux ! Tout ce qu'ils demandaient en échange, c'étaient quelques petits services. Sauf que depuis, la situation s'est compliquée.
En grande partie à cause de vous. Il faut reconnaître que vous nous empoisonnez bien la vie !
- J'ai parfois cet effet sur les gens…
Le sourire entendu du gouverneur surprit le jeune homme :
- Vous savez, il s'attendait à ce que vous débarquiez chez lui pour lui couper le cou ou pour rajouter une épice très exotique à l'un de ses repas. Il penchait plutôt pour la deuxième option. Vous connaissant, je suis surpris que vous ne l'ayez pas fait.
- Vous semblez en savoir beaucoup sur moi ?

Le gouverneur acquiesça sans rien dire. Venom reprit :
-  pour répondre à votre question, j'avoue que j'y ai sérieusement pensé. À d'autres moments, une telle aventure m'aurait bien amusé (Soupir...) Faut croire que j'ai grandi : j’ai appris à peser les conséquences de mes actes. J’ai bien fait, finalement : J’ai découvert que l’éliminer aurait été une belle connerie
- Le chaos ! Et avec les kurii à nos portes… Je sais de source sûre que certains officiers – des idéalistes- ont été tentés de le renverser. Mais quelqu'un de ma connaissance les a convaincu de renoncer.

Markus était convaincu d'avoir le "quelqu'un" en face de lui. il approuva
- tant mieux! je n’avais pas envie de me farcir une guerre civile si proche de nos installations, surtout en ce moment: je vais être papa, voyez vous ?
Sourire du gouverneur :
- Félicitations à vous et à la maman !
- Oh, elle ne le sait pas encore. Très bientôt, je suppose. Elle voudra me faire la surprise.

Le gouverneur fronça les sourcils, surpris. Le jeune homme toucha le bout de son nez :
- Son odeur… Elle a changé. J'ai un odorat très développé, vous savez !
Le gouverneur savait. Venom continua :
- assez développé pour savoir que vous devriez vous calmer avec le combo-synth. Votre foie est déjà bien entamé.
Avant que son interlocuteur réagisse, il sauta du coq à l’âne :
- Alors, comment vous trouvez vos nouveaux TBTT ?
- tout à fait ce qu'il me faut pour calmer ces rebelles du haut plateau. Ils refusent de jouer le jeu comme les autres résistants : eux ne font pas semblant ; moi non plus, maintenant !

Après l'assaut des bombardiers de l'Amber Star, le gouverneur, réaliste, avait convenu d'un jeu très élaboré avec les principaux mouvements de la résistance : il faisait semblant de les traquer, ils faisaient semblant de le harceler. La mort brutale de quelques séides du gouvernement fantoche ne l’empêchait pas de dormir, tant que ses installations étaient préservées : les chantiers étaient prioritaires sur tout le reste et il y avait affecté ses plus fidèles troupes. Mais il y avait toujours des mauvais joueurs.
Le jeune homme lui tendit une petite télécommande.
- Ah, oui, tenez ! 
- Qu'est-ce ?
-  la commande du circuit esclave… Ben oui, j'ai un peu bricolé vos bidules. Si vous aviez tenté de me capturer, vos hommes, enfin, les survivants, les auraient appelés les bipodes de la mort. Gardez là, elle pourrait vous être utile dans un proche avenir.

Avant le départ du cargo, Malax fit passer deux data cartes au jeune homme. L'une concernait le trafic d'esclaves ; dans l'autre, il avait rassemblé tous ses souvenirs sur ce qu' Imax lui avait conté un jour .
Trois jours après, le gouverneur de Chappe reçut un autre visiteur. Il avait fait ranger les troupes disponibles en formation de parade et placé ses bipodes en une ligne impeccable, juste derrière.
Imax passa soigneusement en revue les troupes, Malax à ses côtés. Il ne manqua pas un bouton détaché, une botte poussiéreuse. Puis il fit rompre, et renvoya jusqu'à son aide de camp.

- Tu as eu un visiteur.
Malax n'essaya pas de mentir :
- Il voulait savoir qui tu étais.
- et tu lui as tout dit.
- Je lui ai dit tout le bien que je pensais de toi, et lui ai aussi confié mes inquiétudes.
- je vois… Et son verdict ?
- Il a une curieuse façon de ranger les gens ; il a trois catégories : les mecs biens, les salopards et les cons. Encore que cette dernière soit plutôt une sous-catégorie.
- Alors ?
- tu y tiens vraiment ?
- je suis curieux.
- Eh bien, il a éliminé la deuxième, mais il balance encore pour les deux autres. Il penche pour un mix, je dirais.
- Ravi de savoir qu'il ne me compte plus parmi les méchants. Quoi d'autre ?
- Je lui ai parlé des Kurii. Il a dit que cela n'excusait rien, mais qu'il comprenait.
- Et le trafic d'esclaves ?
- il savait déjà !
Malax ne mentait qu'à moitié. 
-  Et maintenant ? 

Il se voyait déjà destitué, arrêté, peut-être exécuté. Il serrait sa télécommande comme une bouée de secours.
- Oh, lâche ça, c'est inutile ! Maintenant ? Tu vas continuer à garder mes chantiers, faire semblant de pourchasser les rebelles et tâcher d'amadouer la population. Bref, on continue comme s'il ne s'était rien passé.
- tu n'es pas trop déçu ?
- même pas ! Tu es trop droit et honnête pour ce job, mais tu t'en sors. En ce moment, je ne contrôle plus grand-chose, sauf nos défenses anti-kurii. Et puis, je passe une audition devant le Sénat dans cinq jours. S'ils me destituent, je compte accepter le verdict.

L’imperator était fatigué, très fatigué, constata son ami (?). Il y eut un long silence. Puis Imax reprit :
- Tu sais, son gabarit, enfin, l'un de ses gabarits de clonage. Je l'ai connu ! Je t'ai déjà raconté ce voyage au bout de nulle part, quand j'étais l'assistant personnel de ce conseiller impérial, Vicious. Ce n'était pas son vrai nom mais, crois-moi, l'empereur avait bien choisi le surnom ! Il faut croire qu'il avait le sens de l'humour, finalement ! Bref, les scientifiques voulaient ce gars. Un humain comme toi et moi, au premier abord. Tous les habitants de cette fichue planète étaient de simples humains, au premier abord. J'étais un tout jeune enseigne, et voilà que je tiens enfin, enchaîné, cet énergumène qui avait envoyé cinq de mes meilleurs agents en cuve bacta et démoli six droïdes de combat. À mains nues. Je ne me suis pas douté, sur le coup, qu'il s'était laissé capturer volontairement, pour servir de balise au commando qui a balayé un destroyer et plusieurs croiseurs.
J'étais déjà loin quand c'est arrivé. Vicious avait prévu l'assaut et il avait besoin d'un pilote pour son vaisseau personnel : moi ! Il est vrai que nous étions apparentés, par sa mère. Mais je me souviens encore ce qu'il m'a dit, ce super-humain (5) que je croyais à ma merci :
il a dit : ''T'es un pt'it con mon garçon mais, rassure-toi, ça va changer… Ouais, un jour, les pt'its cons deviennent des vieux cons ; s'ils survivent. ''
J'ai survécu.



Interlude : Aruma, nid d'espions

L’administrateur composa fébrilement le code comlink, sa voix tremblait un peu quand il déclara à son correspondant :
- J'ai quelque chose pour vous, il faut qu'on se voie.
- D'accord ! Passez donc après le boulot prendre un verre de votre tord-boyau favori !
Cette fois, Altaïr n'avait pas fait l'erreur d'appeler de chez lui. Il utilisait une des cabines comm' publiques de la station. Et son interlocuteur lui avait donné rendez vous dans un lieu public : la cantina mal famée où il s'était saoulé, une fois, après le travail. Ce que lui avait remis SD-X 045 lui brûlait les doigts, il aurait aimé s'en débarrasser au plus vite. Mais il devait attendre la fin de son quart.

Comment s’intéresser aux bénéfices, au chiffre d'affaire, dans ces conditions ? Surtout que maintenant, il voyait des espions partout. Tiens, ce Zabrak près du distributeur de boissons, ne l'avait-il pas vu un peu plus tôt ? Et cet Ayriou, juste au coin de la passerelle ? Les Ayriou adorent collecter les informations, c'est bien connu… Et la-bas, au coin de la place, n'était ce pas un Bothan ? Les Bothans, tous des espions !
Altaïr se boucla dans son bureau, laissant son droïde secrétaire s'occuper des affaires courantes. Il prétexta un gros travail sur les comptes pour s'isoler.
Pour le ravitaillement ? Pas de problème ! Non seulement, il avait de quoi tenir trois jours, mais il venait de recevoir un colis de sa famille. Au menu : Kaï séché aux trois épices, la soupe de marraine (3)- un régal !-, un fabuleux gâteau aux cinq nectars avec ses bonbons assortis, et même un bidon de jus de kilao tout frais ! Celui de tante Mimba, en plus) (4!

C'est avec appréhension qu'à la fin de son quart, il entama la longue et périlleuse route vers la Cantina de Farj. Il avait récupéré un mini blaster, au cas où. Il ne s'était pas servi d'une arme depuis la fin de sa formation sur Amber 14 et n'avait jamais brillé au tir sur cible, même fixe. Mais il sentait sa présence rassurante sous sa veste. Au cas où il devrait se cacher, il avait aussi emporté  quelques provisions, celles qui venaient droit d'Herrion. À la pause déjeuner, il avait l'estomac tellement noué qu'il n'avait pu avaler que quelques bouchées du délicieux gâteau. Il surveillait tout et tout le monde, mais, comme il l'apprit plus tard, pas les bons suspects.
Tout se déclencha alors qu'il s'apprêtait à entrer dans la cantina. Les traits de blasters se mirent à pleuvoir dans tous les sens et, dans la bousculade, Altaïr tomba, perdant au passage sa musette ! Quelqu'un la ramassa au vol, s'attirant immédiatement une nuée d'ennemis.
Toute honte bue, c'est à 4 pattes qu'Altaïr gagna un abri. Un abri bien précaire : un humain surgit soudain devant lui, un bâton à la main. Un choc sur sa tête, un éclair dans ses yeux, et Altaïr oublia un instant ses soucis.

Dissimulé un peu plus loin, SD-X 045 prit un millième de seconde pour analyser la situation : pas moins de trois groupes distincts s'étaient affrontés pour… une vulgaire musette ne contenant que des provisions !
C'est le quatrième, le plus discret, qui avait décroché le jack-pot : Altaïr et ses précieuses données. Des agents de Taggeco !
Avec eux, Altaïr serait en relative sécurité : depuis que les premières rumeurs sur les esclavagistes avaient commencé à circuler, appuyées par la divulgation de données très fragmentaires les impliquant, Tagge avait multiplié les appels du pied en direction de l'Amber Star et de son commodore. S’ils voulaient négocier, ils avaient maintenant un atout de taille ! Tout au moins le croyaient-ils.
Malgré la tournure imprévue des événements, le Patron serait content. 045 se remit en mode surveillance, pistant discrètement son '‘colis’'. Il laissait aux agents organiques et à ses collègues le soin de pister les autres groupes et de les remettre, le cas échéant, sur le droit chemin
« Aruma, nid d'espions ! Ils vont être tellement occupés à se tirer la bourre qu'on devrait pouvoir les manipuler à notre guise. J'ai juste besoin d'un pigeon. » Avait expliqué le Patron à son équipe

Un pigeon qui s'était attiré les pires ennuis en utilisant une cabine publique pour prendre rendez vous ! Tout le monde l'avait su !
045 peinait à comprendre la stratégie du Patron : voulait-il juste «foutre un peu de bordel », selon son expression imagée ? Dans ce cas, la réussite était totale : les services de sécurité allaient récupérer quatorze cadavres et autant de blessés !
D’un autre côté, les très discrets agents du récent et dangereux ennemi qui s’acharnait sur les convois de l’Amber Star avaient été contraints d’agir à découvert : Ils étaient identifiés et le Patron saurait bientôt où ils se terraient. Était-ce son objectif depuis le début ? D'après le collègue SD-X 063 qui s'efforçait de le protéger, cet humain était un génie. Un génie totalement disjoncté, avait-il précisé.




Interlude bis  : pourparlers sur Aruma ;
Altaïr avait été bien traité. Il avait craint pour son avenir, mais le chef de ses geôliers lui avait laissé entendre qu'un traître comme lui ferait un joli cadeau pour une négociation avec son patron.
Là, il avait un peu flippé : il avait agi sur son ordre, mais ce psychopathe s'en souviendrait-il ?
Bien entendu, ses ravisseurs avaient trouvé les documents et s'étaient empressés de les décoder. Un travail fastidieux, mais ils étaient bien équipés.
Là, c’étaient eux qui avaient flippé en les lisant!
Il était présent quand le chef avait établi la communication avec le commodore ; il avait pris soin de masquer son visage, mais le Patron n'avait pas semblé perturbé ;
- Donc, vous avez capturé un traître responsable de nombreuses fuites et vous souhaitez me le remettre ; en échange de quoi, nous discuterons de certaines '‘rumeurs’' selon vous, qui pourraient faire grand tort à votre commanditaire. Bon, à part le fait que ce ne sont pas des rumeurs, je n'y vois aucun inconvénient.
OK, vous aurez votre entretien ! Au fait, vous ne m'avez pas dit votre nom ?
- vous comprendrez que je souhaite rester le plus discret possible, au moins lors d'une communication.
- Bien sur ; convenons d'un pseudo, alors : j'aime bien donner un nom à mes interlocuteurs! Ça vous dérange si je vous appelle « Monsieur Biscuit » ?
Rendez-vous, disons, dans deux heures ? Je ne suis pas loin, mais j'ai un petit souci avec des parasites. Le temps de les éliminer et je suis à vous. Ne vous dérangez pas, je connais le chemin ! A tout de suite, monsieur Biscuit !

Altaïr avait reconnu le surnom ; ses ravisseurs étaient de TaggeCo, les propriétaires des fameux restaurants Biscuit Baron, entre autres. Il était toujours inquiet, mais il savoura l'expression consternée de ses ravisseurs. Et ils n'avaient encore rien vu !
Le commodore arriva pile à l'heure. À la grande stupeur des espions de Tagge, il connaissait même leurs mots de passe.
Ce qu'il leur dit ne leur plut pas, mais alors pas du tout !
- Mais pas de crainte, je resterai muet, tout cela restera entre nous ! À charge de revanche, hein ?

Altaïr ne savait pas quel service il allait demander en échange de son silence, mais l’agent double amateur avait la certitude que cela irait bien au-delà de la livraison à domicile de menus Galaxy-Size. À propos de menus…
- Ah, voilà donc mon petit espion ! On peut dire que tu m'en as donné, du souci. Ah, tiens ! Évite de la perdre, la prochaine fois !
Altaïr récupéra sa musette. Il osa vérifier le contenu : tout y était, intact… Non : Il n’y avait plus de bonbons aux cinq nectars et, horreur, le flacon de jus de Kilao (4) était vide !
Noooon !
Il tendit l'oreille car le Patron parlait de lui :
-… Même pas ! Je ne peux risquer de me mettre sa famille à dos, vous ne les connaissez pas ! Son oncle et deux de ses tantes sont des gens qui comptent, sur Herrion.

Altaïr était bien d'accord, mais il ne voyait pas quelles pourraient être leurs moyens de représailles. Les jeunes pilotes de l'escadron rouge étaient scolarisés dans l'école dirigée par son oncle, mais jamais il ne se permettrait de se venger mesquinement en leur collant ne serait-ce qu'une heure de retenue ! D'autant plus qu'il avait lui-même adopté l'un des petits guerriers ! Et tante Mimba était trop gentille pour les priver de son délicieux breuvage!
- Vous n'allez donc pas le sanctionner ?
- Mpfffff ! En guise de sanction, il va avoir une promotion ! Sur une station bien tranquille où il ne risquera pas de croiser d'espion ! Oui, je sais, c'est pas juste !
(Gros soupir…)
- Enfin… Je lui ai bu tout son jus de Kilao (6), ça lui apprendra !

Monsieur Biscuit vit le visage du « traître » se décomposer. Finalement, il y a une justice, pensa-t-il !

Notes:
1 Tout ceci provient de la BD Dark Empire.
2 Des peuples esclavagistes bien connus ( ils apparaissent dans TCW). D’ailleurs, Zyggeria n’est pas très loin de l’Imperium Andaman.
3 La tatie de Jacsyn, directrice des douanes à l’astroport d’Herrion-ville. La galaxie est petits, n’est-ce pas ?
4 Le meilleur de la galaxie 
5 Je me demande s'il n'avait pas des griffes rétractables :transpire:
6 Le meilleur de la galaxie, on ne le répétera jamais assez !



Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar mat-vador » Jeu 12 Jan 2017 - 21:21   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 8]

Oh le pauvre petit Altaïr :sournois: ! Il a perdu ses bonbons et son jus de kilao! A mon avis ce doit être la faute d'un gentil Sith qui passait par là et qui avait un petit creux :diable: ..
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 21 Jan 2017 - 23:08   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 8]

A mon avis ce doit être la faute d'un gentil Sith qui passait par là et qui avait un petit creux :diable: ..


Je crois que c'est juste la faute d'un clone de Sith, (mais il doit bien en rester quelque chose :diable: ).
Pour le reste, je peux t'en faire livrer, si j'arrive à trouver un transporteur assez fou pour desservir Dromund Kaas.
l'adresse est bien: mat-vador, résidence Abeloth, Kaas City, Dromund Kaas, Bordure extérieure?


Dans ce chapitre, le clone en question a un petit problème: Burnout, grippe, ou, pour reprendre l'hypothèse de SD-X 063, son garde du corps, a-t-il grillé son motivateur? Ses amis s'interrogent!
Surmené, le clone? Il réussit pourtant à se ménager çà et là une petite escapade en couple dans des lieux très touristiques...
" Je n'y connais pas grand chose en clones, mais je me suis laissé dire qu'ils étaient parfois... instables", dirait Jegor.


Chapitre 9 : les coups tordus d’un clone tordu.



Balade en amoureux : un paysage pittoresque !
Thalia avait reçu un rapport de ses Ewoks favoris : avec leur «  vaisseau de reconnaissance » furtif réparé à grand frais – et au grand bénéfice de Marek-, ils avaient exploré les systèmes proches de celui où ils avaient trouvé la cage .
- Ta source est fiable ? S’inquiéta son homme
Un peu vexée de ce manque de confiance, elle rappela d’un ton abrupt :
- À cent pour cent ! Mes espions ont remonté la piste depuis le lieu où j'aurais dû être retenue. Je me suis renseignée sur cet endroit et le groupe qui en a fait son repaire : contrebandiers, mercenaires, pirates à l'occasion, ils sont très diversifiés. Mais ils sont affiliés à ces esclavagistes qui opèrent à travers l'imperium. Des ''hommes à tout faire '' de l'organisation.
Markus, ayant senti la lame passer tout près de son cou, se fit plus conciliant. Il avait constaté qu’il n’avait jamais le dessus lors d’une dispute.
- Excellent ! Un travail remarquable ! Il y a donc des chances qu'ils connaissent l'emplacement du Refuge.
- Ou qu'ils connaissent quelqu'un qui sait. Je crois qu'une petite visite s'impose ! On appelle Jegor ?
- Pourquoi l'embêter avec çà, ma chérie ? Il a déjà fort à faire avec son nouveau joujou ! Ils ne sont guère qu'une cinquantaine, tu dis ? Et puis, moins y a de gens au courant…
- moins il y a de fuites, je sais !
Ça y est ! Il nous refait une crise d’espionnite aiguë ! Pensa son épouse, qui connaissait les symptômes.
- Tu veux emmener qui, alors ?
- Ben, on pourrait faire cette petite balade en amoureux , toi et moi ? Et quelques Droïdes pour s'occuper des importuns.
- Tu ne parles sûrement pas de droïde de protocole.
- Il faudra bien en emmener un, si ces gens ne parlent pas le basic. Ces droïdes de protocole sont un peu craintifs, cependant. Que dirais-tu de le rassurer avec quelques SD-10 et une quinzaine de SD-X  ?
- Mpfff… A tous les coups, il aura peur des SD-10 ! Et qu'est-ce qu'on prend pour transporter tout ce petit monde ?
- Que dirais-tu d'un joli croiseur nubian ?
- Celui que tu as ramené de ton expédition anti-raiders ?
- tu verras, il a des soutes latérales pour nos chasseurs et des navettes, et en plus il est mimi comme tout ! Le pirate qui l'a volé aimait son confort et c'était un maniaque de la propreté.
- était ?
- Il s'est même arrangé pour ne pas salir la moquette quand il a commencé à se vider de son sang !
- Très gentil de sa part ! Il faudrait un équipage… ah, bon, tu l'as déjà.
- J'ai gardé l'équipage d'origine. Je leur ai enlevé le collier de contrôle et la micro-bombe implantée puis je leur ai proposé un job très bien payé. Ils n'ont pas dit non !
- Tu m'étonnes ! Qu'est-ce qu'on dit aux autres ?
- voyage de noces ?
- Déjà fait ! Dommage.
- alors, ce sera inspection surprise. Ou anniversaire de mariage.
- Pourquoi pas les deux ?
- Pourquoi pas, en effet ? Tu vas adorer mon nouvel oiseau !
- Tu lui as trouvé un nom ?
- J’hésite : L’Aigle des Étoiles ? Trop prétentieux ! Mouette à Béton ? Non, ça fait trop cité-dortoir. Oiseau-Nectar ? Non, ça irait mieux pour une petite navette. Fyrren (1)! J’adore ces oiseaux !
- Ils sont très beaux, mais ils passent leur temps à jacasser et à montrer leurs beaux atours !
- Mouais, t’es jamais contente !
- Mais si, mon chou ! Je te taquinais ! C’est un très joli nom et ça change de toutes ces bébêtes venimeuses !

…… ...…


- Alors, tu vois ? Sympa, leur petit nid douillet !
- Sûr ! Cette vapeur rose sur ces échardes de verre noir, c'est mimi comme tout.
- un peu toxique, cependant ! Mais elle va remonter en altitude dès que le soleil sera levé. Après, c'est presque habitable.
Thalia avait tiré un maximum d’information de ses agents secrets à fourrure. C’est qu’elle ne voulait pas donner à son homme l’impression qu’elle improvisait !
- à condition d'avoir de l'eau en abondance et des réserves de nourriture. Et pour les promenades matinales, de bons masques à gaz Et ils se posent où ?
- Un peu plus loin, les '‘échardes’' sont moins hautes, et il y a une surface plane d'environ 5 km2. Un cratère d'impact ou de turbo laser lourd, d'après mes petits amis.
- Du verre fondu, super ! Suffisant pour des vaisseaux pas trop gros. Bon, le soleil se lève, On va leur offrir le pt'it dej' ?
- laissons à nos amis mécaniques le temps de se déployer . Tu leur as ordonné d'être discrets.
- Discret, un SD-10 ? Finalement, on aurait pu s'en passer !

Effectivement, le terrain était bien assez large pour poser leur navette, même s’il était assez encombré : il y avait 7 appareils au sol : trois transports légers corelliens tous neufs, un transport moyen, une antiquité et deux Affreux X-TIE. D'après Thalia, le groupe avait suspendu toutes ses opérations et s'était rassemblé dans l'attente d'ordres imminents.
La navette - l’Oiseau-Nectar, avait décrété la jeune femme- se posa comme une fleur, sans que personne ne réagisse. C'était un élégant modèle civil, totalement désarmé. Les contrebandiers sortant de leurs bunkers regardèrent, ébahis, un jeune homme élégamment vêtu de noir en sortir, accompagné de deux robots. L'un était un droïde de protocole, l'autre, d'un modèle inconnu, ressemblait à une armure de combat ! Un garde du corps, supposèrent-ils.
- Gentils êtres, Veuillez accueillir avec le plus grand respect Sa Seigneurie le commodore Markus Vega An-Herrion, de l'illustrissime maison Herrion.
Après le basic, le droïde de protocole répéta le message dans plusieurs langues et dialectes, en fonction des races qu'il repérait dans la foule. Mais la majorité avait compris la première annonce .

Le jeune homme, après s'être fait admirer de loin, s'avança, tout sourire. Certains, parmi les malandrins rassemblés, souriaient aussi. Ils pensaient à l'énorme rançon qu'ils allaient exiger. Ce crétin de noble venait se jeter de lui-même dans la gueule du rancor ! L'un d'eux, caché par les autres, préparait déjà son canon électromagnétique, histoire de neutraliser le garde du corps. Deux autres avaient sorti un sac-camisole au cas où le pigeon résisterait lors de sa capture.
- bien le bonjour, gentils êtres ! Je crains de m'être quelque peu égaré; je suis à la recherche d'un endroit appelé le ''refuge'' ou ''le centre''. J'ai bon espoir, mes amis, de trouver de l'aide en ce lieu charmant !
Un des humains du groupe prit la parole, singeant le style et les inflexions du jeune noble :
- Bienvenüe, seigneur ! Je me nomme Traqueur. Il se trouve que mes amis et moi pouvons effectivement vous aider ! Je ne peux hélas divulguer l’emplacement du Centre, - ses propriétaires tiennent à leur tranquillité, vous le comprendrez aisément-, mais je me fais fort de vous y conduire à bord de mon transport. Je dispose en effet d'un certain nombre de petites cabines pour des passagers imprévus. Leur confort pourrait paraître sommaire à Son Excellence, je le crains, mais fort heureusement le voyage sera court.
- Vous m'en voyez ravi. Mais ne vous donnez pas cette peine ! Les coordonnées suffiront, je saurai rester discret ! Ma navette dispose de tout le confort nécessaire, si vous tenez vraiment à me servir de guide… Votre prix sera le mien!

Le servant du canon électromagnétique trouva le moment opportun pour balancer sa décharge sur le droïde d'escorte. Sans attendre, il fit de même pour celui de protocole, qui s'illumina d'éclairs et s'effondra de manière comique. Mais il n'eut pas le temps de constater l'effet de son premier tir : l'autre droïde était déjà sur lui , lui arrachant l'arme des mains, brisant des os au passage.
- Blindage spécial, crétin !
Bizarre, le droïde avait une voix féminine ; il emmena cette pensée au pays des cauchemars, terrassé par une intense douleur.
Le dénommé Traqueur n'eut pas plus de chance avec son interlocuteur. Il entendit juste :
- bouge pas, hein ? Je reviens tout de suite !
Le jeune homme passa près de lui comme un coup de vent et il constata qu'il ne pouvait effectivement plus bouger. Il s'effondra exactement comme l'avait fait le droïde de protocole.

Par contre, son ouïe fonctionnait toujours : hurlements, coups de blasters, cris de douleur… Puis, le silence. Et plus tard, un couple conversant tranquillement.
- tu vois, ma chérie, on aurait pu se passer des SD-10.
- Et les priver du plaisir de démolir ce speeder et ces deux tourelles anti-véhicule ? Et puis tu voulais les tester, non ?
- T'as raison, je ne vois pas pourquoi on serait les seuls à s'amuser. Ceci dit, cinq c'était trop ! Deux auraient suffi : la troupe entière pourrait affronter un régiment blindé au complet !
- Dis, ils sont tous neufs, ces cargos !
- Ouais… même l'antiquité n'en est pas une !
- C'est quoi ? Je n'en ai jamais vu ?
- Un croiseur Gozanti : Un chouette transport armé d'avant la guerre des clones. Un seul défaut, ils étaient très lents. C’était volontaire, pour se conformer aux règles mesquines du temps de la vieille république. On dirait qu'un chantier a relancé la construction, avec de nouveaux propulseurs beaucoup plus puissants, cette fois : une très bonne idée ! Bon, on y va ? L'auto-chef nous a concocté un dîner en amoureux.
- c'est le matin !
- Ici, pas pour le temps du vaisseau.
- ah, oui, c'est vrai.
- vous voyez, mon cher Traqueur, je n'ai pas été long. Si nous reparlions de ce refuge ?

Pas de chance, Traqueur et ses amis ne connaissaient en fait que l'emplacement de bases relais. Utile, mais insuffisant. Mais ils citèrent des noms bien connus du duo, ainsi que leur dernière adresse connue.
- ma chérie, il va falloir que tu renoues avec de vieilles connaissances
- Beurk ! Joss n'est pas si mal, mais Gord !
- Tu peux le malmener un peu, celui-là ! Beaucoup, si tu veux ! S'il te reconnaît, il va flipper un max !
L'impitoyable et sadique Gord avait un jour vendu Thalia et Sasha à un certain Venom.
- Et ceux-là ?
- On les laisse ici. On réquisitionne leurs vaisseaux, leurs armes et leur trésor de guerre. Celui-là, on le distribuera aux esclaves qu'on a libérés . Enfin, une partie! On détruit leurs émetteurs, et on les laisse en rade ! Y a de l’eau en abondance et des tonnes de bouffe d'esclave : qu'ils y goûtent pour changer.
- Ils ne tiendront pas éternellement, avec ça !
- Comme ça, ils prieront leurs dieux, s'ils en ont, pour qu'on gagne et qu'on envoie les rangers sectoriels les récupérer. Mon plan vous plaît, mon cher Traqueur ?

Plus tard, bien plus tard, leur conversation sous la couette revint sur le passé : Joss, Gord, puis Marek. Thalia se souvint alors des révélations du Berel et les confia à son mari.
- Du Marek tout craché, ça ! Je l'aime bien ! Mais, sincèrement, tu penses qu'il t'a tout dit ?
- Non… Non, je ne crois pas. Tu sais autre chose ?
- Ben, non… Marek a bien des secrets. Et le pire, c'est que je n'ai pas envie de savoir.
- N'empêche qu'il était sincère quand il s'est demandé ce qui se serait passé s'il t'avait tendu la main.
- Aucun doute: je l'aurai mordue ! J'étais un petit fauve farouche, très farouche.
- et Horbin t'a apprivoisé ?
- Il m'a maté, d'abord. J'ai tenté de l'agresser, plusieurs fois et à chaque fois, il m'a mis la raclée. Il était à demi Berel, à demi… autre chose. Presque aussi indestructible que moi ! Presque…
- et il a quand même laissé cette empoisonneuse t'apprendre ses secrets?
- Il avait réussi à m'apprivoiser, entre temps. J'avais compris que les autres fauves de la meute étaient bien plus méchants : il me protégeait d'eux le temps que je grandisse. Et à la fin, je l'aimais comme un père . Bon, arrêtons de remuer les mauvais souvenirs, ça va finir par nous déprimer!
- tu as raison, nous avons bien mieux à faire.
- Quoi donc ?
- ça ! Et ça… Et…




La menace fantôme
La capitaine Damas, accompagnée du général Hastur, accueillit ses hôtes dans le hangar du pont zéro, réservé aux VIP. Son collègue Aram Bongo, du Vandal et Jegor des mercenaires de Bern débarquèrent de la même navette.
Mira et Aram connaissaient déjà Marek le contrebandier, car l’Amber Star faisait parfois appel à ses services pour des cargaisons … Sensibles. Une coopération qui n’avait pas souffert de l’arrivée d’Alcor Procyon à la tête de l’entreprise. Celui-ci avait pourtant rompu toute relation avec un certain nombre des « associés » et « prestataires » douteux dont raffolait son demi-frère.
Par contre, la participation de Sheyla Randon, une pirate, avait fait tiquer la commandante du Goth. Jusqu’à ce que Markus lui révèle sa véritable identité : Jaïna Solo, une Jedi !
Ils étaient tous invités à dîner dans les quartiers du commodore. Markus et Thalia leur avaient concocté un vrai repas herrian, qu'ils avaient cuisiné eux-mêmes. L’occasion pour eux de révéler leurs plans : Celui-ci et sa compagne avaient beaucoup voyagé, ces dernières semaines, et rencontré beaucoup de monde.

Il était plus que temps de réagir : les « vaisseaux fantômes », comme les équipages les appelaient, avaient encore frappé, attaquant un nouveau convoi et l'Atelier 109. Cette fois, on parlait même de destroyers droïdes !
Des amis de l'Amber Star avaient été attaqués, mais aussi des concurrents. D'après les récits terrifiants recueillis auprès des survivants, les Kurii étaient dans le coup ! Ils s’étaient répandus dans cette partie de la galaxie, très loin de leurs conquêtes et semaient partout la terreur.
Ces attaques – et surtout la participation des Kurii- avaient eu au moins quelques retombées positives: la flotte de l’imperium avait cessé ses escarmouches et, d’après les espions, se redéployait pour contenir de nouvelles incursions de ces dangereux prédateurs. Par ailleurs, les corpos qui soutenaient Imax n’étaient pas disposées à se voir accusées de complicité de trafic d’esclaves ou de crimes de guerre. S’acoquiner discrètement avec des gens peu recommandables pour un joli profit vite fait bien fait était une chose. risquer de perdre les gros contrats de l’Alliance ou de l’Empire en était une autre. Quand leurs bénéfices étaient en jeu, les méga-corpos redécouvraient, non sans hypocrisie, les vertus de l’honnêteté et du civisme !
Il faut dire que les manigances de Markus Junior y étaient pour beaucoup !
- toutes pareilles : y a que le bénef qui compte, avait constaté Thalia, écœurée ! Heureusement, l’Amber Star n’est pas…
- Hé, le Vieux n’a jamais craché sur l’argent facile, tant qu’il ne risquait pas d’être pris la main dans le sac, lui avait rappelé son époux.
- oui, mais oncle Alcor n’est pas comme ça, lui !
Thalia finit par quitter la pièce, froissée par la réaction de son époux, pris d’un irrépressible fou rire !
- t’as vraiment un mauvais fond, toi, lui avait-elle lancé en partant.
Les rires avaient redoublé !

Et ces vaisseaux droïdes ? Difficile de connaître leur origine, impossible de prévoir leurs mouvements : s’ils en voulaient à l’Amber Star, pourquoi attaquer des compagnies concurrentes ? Pourquoi ce raid sur Umbollion, un monde paisible qui ne se mêlait jamais des affaires galactiques et ne recevait la visite que de trois ou quatre cargos – même pas de l’Amber Star- par an ?
Selon Markus, le vieil ennemi des Herrion avait changé de tactique et passait à l'action directe. Peut-être s’était-il lassé du manque d’initiative des andamans ? Peut-être jouait-il sur plusieurs tableaux ? Qui pouvait se vanter de comprendre ses insondables desseins ?

La famille avait maintenant une bonne idée de son identité : Thalia s'était souvenue que le vieux Markus avait, en racontant ses aventures de jeunesse, cité plusieurs fois '‘Le refuge’'. Contacté par holo, Markus senior avait confirmé l'hypothèse : le richissime Malthus Verryn ou l'un de ses descendants (il aurait eu 129 ans!) poursuivait de sa haine la famille dont il avait été exclu il y a plus de 70 ans. Grand-père les avaient traqués pendant des années, lui et son '‘refuge’', avant de laisser tomber.
Une nouvelle qui avait quelque peu ébranlé son homme : Malthus Verryn était également mentionné sur la data-carte offerte par Malax.
D'après certains indices, ce malfaisant était aussi impliqué dans les manigances de ReHabcorp sur Herrion. Des manigances qui se heurtaient toujours à la résistance acharnée de Sasha, leur jeune frère adoptif. Les nouvelles étaient rares : toujours ce problème de relais !
-   je te l'avais dit, ce petit a des ressources insoupçonnées, avait affirmé Markus, avec un brin de suffisance qui cachait -mal- de véritables inquiétudes.
- heureusement, Himron est enfin sur place ! Nous en saurons bientôt plus ! Révéla-t-il.

Face à la menace, Markus junior avait trouvé une solution provisoire : ses convois empruntaient une portion de la route secrète que le Capitaine Procyon lui avait révélée. Il trouvait très amusant de faire transporter son précieux trésor à travers le territoire ennemi. Et il avait fait évacuer tous les comptoirs non indispensables. Par ailleurs, après l'attaque de Simban, une planète proche d'Amber 10, et d'un relais holonet non loin de là, l 'escadre du commodore Darpa avait été mobilisée par le conseil de l'Alliance : le '‘chasseur de pirates’' serait bientôt prêt à casser du cyborg
Markus avait l'intention de lui faciliter la tache, avec l'aide de l'Amber Star. Avec Alcor, ils avaient concocté une petite surprise.



Un drôle de briefing ! Complètement raté, ce clone !
Pour l'instant, en attendant le dessert, on parlait alliances et contre-attaque.
Pour être plus précis, Markus parla seul, dévoilant ses manigances et stratagèmes d'une façon qui laissa son public médusé : pour illustrer ses propos, il avait déplié une carte simplifiée de la galaxie, un modèle 2D distribué par Biscuit Baron dans ses menus enfants. Il avait par ailleurs largement puisé dans le stock de figurines de la marque. Il disposa une figurine d'Ewok sur sa carte et se lança dans son récit.
-  alors, il était une fois un guerrier un peu bête, mais pas trop méchant, hein ? Qui avait conquis cent planètes. Et il était content ! Même qu'il voulait en conquérir d'autres ! Sauf que ses voisins étaient pas commodes (Il plaça une figurine de zabrak). Alors, comme il habitait tout près du bout de la Galaxie, il regarda dehors et il vit plein de jolies planètes. Et hop, hop, il les mit dans son panier !

Sa voix se fit plus dramatique :
-  Mais dans un coin obscur du bord de la galaxie, se cachaient de méchants monstres dévoreurs d'ewoks… 
Il plaça une effrayante figurine de Rancor au bord de sa carte.
- Heureusement, les monstres ne savaient pas courir, alors que notre petit guerrier courait très, très vite.
Il disposa un lent bantha près du rancor et posa son ewok dans un speeder qu'il ramena à son point de départ, bruitages à l'appui.
-  Alors le petit Ewok se dit :
''ouf, sauvé ! Heureusement, y vont pas vite ! Le temps qu'ils arrivent à la maison, je serai grand et fort, et je leur botterai le derrière !'' Mais, mais…

Il sortit une figurine improvisée constitué d'un gros bloc de gellie dans lequel il avait enfoncé des bras, jambes, yeux et autres accessoires disparates prélevé sur d'autres figurines
-  Mais voilà ! Un grand méchant avait vu tout ça. Et comme il aimait rien qu'à faire des méchantises, il alla trouver les méchants rancors et il leur dit :
'' C'est moi, le vrai grand méchant de toute la galaxie ; vous, vous n'êtes que de petits, tout petits méchant ! Mais si vous m'obéissez, je vous apprendrai à courir très vite, aussi vite que le petit ewok''.
Alors les méchants rancors promirent en croisant les doigts dans le dos.

Il remplaça le Bantha par un autre speeder et y embarqua son rancor.
-  Et le petit ewok se trouva bien embêté ! Les méchants Rancors pouvaient lui courir après ! Alors, comme il était un guerrier courageux, il appela ses amis, et ils firent un grand mur pour protéger le jardin ! 
Il le construisit avec de petits blocs de gellies et plaça plusieurs figurines d'ewoks dessus
- Alors les courageux ewoks se battirent pour défendre le mur contre les méchants rancors... 

Son interprétation de la bataille fut pleine de '‘boom’', ''pziiiit '' ''shbam !'' '‘argh !’'
-  Alors, les rancors se sauvèrent, et le petit guerrier était très content, mais quand il vit que le mur était presque cassé, il eut envie de pleurer…
''mais comment je vais le reconstruire, moi ? J'ai plus de gellies !'
Il en mangea trois, ce qui laissa aux autres le temps d'échanger des regards stupéfaits ; cependant, aucun n'osa intervenir.
- mais de l'autre côté de la maison, arriva un gentil marchand et ses amis, qui voulaient marchander dans le coin. 

Le Millenium Condor, Han Solo, Chewbacca et les deux droïdes figuraient les gentils.
-  Alors, le petit ewok, qui était un peu méchant, tout de même, leur dit : donnez-moi des gellies, ou je vous empêcherai de marchander, moi !  Comme ils n'avaient pas envie de s'embêter, ils lui donnèrent un peu de leur goûter
- le petit ewok fut content, mais il vit qu'il n'en avait pas assez pour son mur ! Et il eut encore envie de pleurer ! C'est là que le grand méchant, qui n'aimait pas les gentils marchands, envoya trois garnements chez le petit ewok : Monsieur Croiseur, monsieur Biscuit et madame Planète.

La planète n'était pas vraiment ronde, mais c'était écrit dessus !
-  Et ils dirent : si tu nous donnes la moitié de tes nouvelles planètes, on t'aide contre les rancors !
Ouais, moi j'ai plein de croiseurs, dit monsieur Croiseur, moi, j'ai des gellies, plein ! dit monsieur Biscuit. Et moi, dit madame Planète, j'ai ramassé plein de blasters sur l'arbre à blasters 
-  Mais, dirent-ils en secret, il faut aussi que t'arrête de faire des misères aux méchants marchands ; à la place, t'as qu'à embêter les gentils marchands. Sinon, Grand méchant ne sera pas content !
- alors, le petit ewok fit comme on lui avait demandé. Et les méchants marchands firent copain avec les rancors, car ils avaient plein de bonnes choses à leur donner à manger ! 
-  Mais voilà ! Le gentil marchand et ses amis ne voulaient pas se laisser faire : ils appelèrent d'autres marchands pour les aider, et la copine du marchand… 
il plaça des ailes x autour du cargo et sortit la figurine de la princesse Leia.
-… Demanda à ses copains de venir embêter le petit ewok et ses garnements…

Il plaça diverses figurines en plein milieu du territoire ennemi : un affreux X-Tie, une sphère à torpilles, une frégate nébulon cassée, et pour finir, Luke Skywalker, sabre brandi. 
-  Cette fois ci, le petit ewok pleura ! Bien fait pour lui ! Mais le gentil marchand avait découvert les sournoiseries des méchants marchands. Alors, il dit au trois garnements :
''j'ai appelé la police ! Ils vont arrêter les méchants marchands et vous aussi. Ils vont vous mettre en prison avec eux, nananère !'' 

La police était une maquette de destroyer impérial avec une figurine de Darth Vador dessus.
-  Mais les trois garnements n'étaient pas très courageux ; ils vinrent voir le gentil marchand l'un après l'autre '' C'est pas moi, c'est les deux autres ! C'est grand méchant qui nous a obligés ! Je vais pas aller en prison, hein ?''
Alors, le gentil marchand était très, très malin, il leur dit à l'oreille :
''aide-moi à attraper les méchants marchands, et je dirai rien à personne, promis ! Et même, et même… Quoi, dis-nous ! … Et même que je dirai à tout le monde que tu as été très gentils !’'
- Alors, les garnements promirent, et tous se préparèrent à aller attraper les méchants sur leur planète… 

Il y eut en grand, long silence autour de la table. Un silence consterné. Thalia finit par le rompre :
-  Tu sembles fatigué, mon chéri ! Tu es sûr que tu n'as pas attrapé une fièvre ? 
-   La tension nerveuse, suggéra la Capitaine Damas à son collègue, orchestrer un tel renversement d'alliances, ça doit être épuisant.
- Si c'est un clone de Markus senior, il est complètement raté, confia Jegor, pince sans rire, à Marek
La jeune Jedi ne se laissa pas démonter : elle saisit la figure censée la représenter (celle de son oncle) et affirma :
- Et même que le gentil Jedi, il a trouvé la planète des méchants ! 
Thalia lui jeta un bref coup d’œil, puis joua le jeu : elle saisit la figurine de la princesse (la maman de Jaïna, tout de même) et affirma péremptoirement :
-  Ouais, la copine du marchand aussi 
Jegor balança à la cantonade :
- Et en plus, c'est contagieux ! 

Le général Hastur finit par calmer les enfants : en bon grand-père, il avait une certaine expérience. Il saisit le destroyer et son amiral puis affirma , bruitages à l'appui:
- Maintenant, vous avez intérêt à être sage ! Sinon, la police va vous envoyer au lit sans dessert ! 
- Oh, mon dessert  fit Thalia, horrifiée.
Elle se précipita vers le four. Heureusement, celui-ci avait géré la cuisson tout seul, comme un grand, et le gâteau au cinq nectars était parfait !
Après le dessert, la discussion reprit plus sérieusement : il fallait établir une stratégie. Markus avait déjà quelques grandes pistes, mais si l’idée d’une alliance de circonstance avec Loronar, RePlanetHab et Taggeco n’était pas pour leur déplaire – dans les affaires, c’était monnaie courante-, les officiers de l’Amber Star eurent du mal à digérer le projet d’accord avec l’Imperium.
- Vous préférez peut-être faire ami-ami avec les Kurii ou ces cyborgs ? Intervint sévèrement Hastur.
- L’imperium est pris à la gorge : les Kurii sont en train de contourner leur ligne de défense ! Imax peut se battre sur deux fronts si nécessaire, mais pas trois, rappela Jaïna Solo. Sans compter le front intérieur : les corsaires leur ont fait beaucoup de mal, je suis bien placée pour le savoir ! Mes sources l’ont confirmé : ils s’empresseront d’accepter une offre raisonnable.
- au fait, à combien en êtes vous, demanda Markus, avec une expression avide.
La réaction de Thalia fut immédiate.
- Et la Clause de Confidentialité, qu’est-ce que tu en fais ? C’est très malpoli de demander !
- Oui, ma chérie, pardon ma chérie, fit-il repentant.
Mais une lueur d’amusement brillait dans ses yeux.

Plus tard, alors qu'elle se serrait dans les bras de son mari, Thalia lui demanda :
- Pourquoi as-tu fait ce numéro ? Ils ont dû te prendre pour un fou.
- Et alors ? Moi, je me suis bien amusé, c'était marrant, tu ne trouves pas ? 
Devant la moue sceptique de sa compagne, il se justifia :
-   Je ne voulais pas qu'ils connaissent les détails de nos tractations, ni qu'ils posent trop de questions. Surtout ton amie Jedi ! Certains détails sont assez sordides. Et puis il y a des faits qui n’intéressent que la famille. 
-   Tu n'as tout de même pas menacé de mort les dirigeants de Loronar ? 
-   Je leur ai mis leur caca sous le nez. Avant-guerre, ils se sont fait taper sur les doigts très sévèrement pour diverses actions illégales. J'ai juste montré les données brutes, agrémentées de quelques autres, totalement fausses celles-là : peu importe, en cas d'enquête, ils auraient été considérés comme récidivistes.
Bon, j'ai aussi proféré quelques menaces: j'ai promis d'éliminer certains de leurs concurrents en créant une belle piste menant jusqu’à eux.
- Et tu l'aurais fait ? 
- eux pensent que oui. Ils pensent que Markus senior l'aurait fait. Il l'a fait, d'ailleurs. C'est beau, une bonne réputation !

Thalia médita un instant ces paroles, consciente qu’il y avait autre chose : un Markus frivole et léger cachait souvent un Venom effrayé. Qu’est-ce qui lui faisait peur ? Ces cyborgs qui avaient manqué de le tuer, des années plus tôt ? Ou cet imprévisible ennemi capable de changer ses plans sans raison apparente ? Sans raison logique.
Elle préféra changer de sujet :
- Aram et Mira n'ont pas apprécié que tu les mettes sur la touche, eux et leurs croiseurs.
- Le Vandal et le Goth étaient peut-être au top il y a trente ans et peuvent encore terroriser des pirates, mais cela fait longtemps qu'ils ne font plus le poids dans une bataille rangée. Regarde ce qui s'est passé à Vance ou à Coryndon. Pour les mêmes raisons, et aussi par manque de personnel, j'ai écarté Queen Mom et le Wasp.
Et puis, c'est à nos alliés de prendre des risques, pour une fois. 
- Mais pas le King Cobra ou le Kaï 
-  Le Cobra fera un bon vaisseau amiral et peut transporter nos chasseurs, bombardiers et vedettes. Le Kaî est petit, mais c'est un vrai vaisseau de guerre, ses boucliers et systèmes sont au top ; et c'est ton vaisseau…
-  alors, tu ne me mets pas sur la touche, à moi aussi… 
- J'ai essayé, une fois. Je ne recommencerai plus, même si j'ai peur pour toi à chaque fois. 

Elle songea pour la ixième fois à lui avouer, mais…
-  Dis, tu es sûre que tu n'as rien à me dire ? Quelque chose a changé en toi… tu sembles plus… épanouie… Radieuse ! 
Elle rassembla tout son courage, craignant qu'il la mette définitivement sur la touche :
- Je crois que je suis enceinte…
Elle guetta ses réactions, vit un sourire se dessiner lentement, les yeux briller d'un nouvel éclat !
Elle le laissa savourer son plaisir, puis demanda, le défi dans les yeux:
- Tu ne vas pas m'empêcher de participer à la bataille, n’est-ce pas ?
- Je t'ai promis que non !
Mais, pensa-t-il, tu seras entourée d'amis.
-  Tu as parlé avec oncle Alcor ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
-   Il est d'accord… Il va veiller à ce que tout soit prêt de son côté, bien qu’il soit très occupé par la réorganisation des filiales de la compagnie, en ce moment. Et aussi par de nouveaux contrats. Il m'a expliqué ses projets, mais je n'ai pas tout compris. Je n'y connais rien en économie. 


Note
1 Oiseau-nectar et Fyrren vivent sur Herrion. La mouette à béton vole entre les canyons artificiels de Coruscant et de Terre 2014.



Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar Ve'ssshhh » Ven 03 Fév 2017 - 21:55   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 9]

Les pourparlers, les manœuvres savantes ( ou sournoises, selon le point de vue), ça va un moment!
Il est plus que temps d'entrer dans le vif du sujet et de faire tonner les turbo-lasers!
Puisque nos amis savent où se trouve la planète des méchants marchants des esclavagistes et de leurs copains... Alliés les rancors affamés Kurii, il est temps de leur rendre visite!
Et pour commencer, une infiltration menée par des maitres du genre! Que dis-je, des maîtres: des artistes! Même le grand-amiral Thrawn serait d'accord avec moi!
Duo inédit, Jaïna et Venom se sont joints à l'équipe.




Chapitre 10 : Commandos de choc




Le Centre : opération commando.
Dans le flot des cargos, le transport d'esclaves de Joss suivait scrupuleusement les balises de guidage. Ceux qui s'écartaient du droit chemin n'avaient généralement droit qu'à un seul avertissement. Il devait être très nerveux la- haut, sur sa passerelle et très pressé de se débarrasser de ses passagers indésirables. Et puis ces cyborgs qui grouillaient au sol lui flanquaient la pétoche. Il n’avait probablement qu’une hâte : livrer sa cargaison au plus vite et quitter la planète. Quitter le secteur. Partir loin, très loin !. Le Sud ?
Joss avait subi les pressions peu amicales de Thalia : elle avait su trouver les mots qui vont droit au cœur des esclavagistes: dénonciation, représailles, assassins, poison… Elle lui avait aussi offert une grosse – une très grosse- somme, il devait bien le reconnaître ! Mais ce qu’elle avait exigé en échange…
Passe encore de refiler quelques tuyaux sur Le Centre et les plans des installations au sol à de vieux camarades comme Jegor ou Mackie, ou de recommander Marek auprès des responsables du Grand Marché, leur passé de pirates était bien connu dans le milieu.
Mais larguer un commando aux intentions hostiles, c'était vraiment très risqué !

Venom avait de quoi être fier d'elle : si l'Amber Star ou la famille Herrion tombaient, elle pourrait toujours se recycler en marraine du crime. Elle ferait une redoutable ''femme d'affaires''. Bien entendu, Joss ignorait que son ancien commandeur figurait parmi les saboteurs qu'il allait larguer sous peu.
Dans la soute inférieure, avec les containers, cinq droïdes SD-X et le triple de commandos noghri, on se sentait un peu à l'étroit. Markus, qui n'avait toujours pas reçu sa nouvelle armure, avait improvisé avec des pièces d'armures de scout-trooper. Il l'avait personnalisée, bien sur, mais s'était encore fait charrier quand il avait dévoilé ses peintures de guerre. Pour tout dire, ils avaient éclaté de rire.
- À la rigueur, un brillant sujet de maternelle supérieure pourrait avoir conçu ça pour faire peur à son petit frère ou sa petite sœur  avait suggéré Mira Damas.
Le général Hastur avait tenté de le rassurer :
- Hummm… j'emporte toujours avec moi une œuvre d'art que mon petit-fils m'a offerte. C'est assez proche, artistiquement parlant.
- Et il a quel age ? 
- Oh, il va sur ses cinq ans. C'est un artiste en herbe : il peint avec ses doigts !
- T'en fais pas mon chéri ! Moi je la trouve mimi comme tout, ton armure. D'ailleurs, je viens de prendre une holo pour l'envoyer à papy Markus et oncle Alcor. Une à Sasha, aussi ? Pour faire peur à sa petite sœur ? 
Mortifié, il avait tenté de s'en tirer en affirmant :
- C'est stratégique ! Pendant que mes ennemis rigolent, ils oublient de me tirer dessus !
Le problème, c'est qu'au cours de sa croissance dans une cuve, il avait appris 500 manières de tuer à mains nues, à parler le Huttese ou le Corellien ancien, mais il avait probablement manqué quelques étapes du processus standard : comme d'apprendre à peindre avec ses doigts… On ne peut pas tout avoir ! Au moins, ses compagnons, droïdes ou noghri, ne semblaient pas se formaliser de sa tenue.

Le transport volait au ralenti, à 5000 mètres du sol, comme s'il était en approche d’un bouclier (ce qui était le cas). La soute s'ouvrit et le commando sauta dans le vide. Les noghri, spécialistes des opérations clandestines avaient suggéré le mode d'atterrissage, mais voir des droïdes suspendus par des fils à une sorte d'aile en toile ne semblait pas très naturel. Venom, qui n'avait essayé que deux fois, avait vite pigé. C'était très amusant d'ouvrir son '‘parachute’' comme ils disaient, après une très longue chute libre.
J'essaierai de sauter de plus haut, un jour, se promit-il. 
Le terrain d'atterrissage était une longue prairie en pente douce. Venom libéra le container qui, pendant au bout d'un câble, toucha le sol en premier. Se poser fut extrêmement facile, comme descendre une marche. Il fit deux pas, puis dégonfla sa toile, comme il l'avait appris. Il la roulait quand deux noghri vinrent le rejoindre. Deux autres s’occupaient de SD-X 063 qui s'était emmêlé dans les suspentes. L'ouïe exercée du jeune homme lui permit de l'entendre grommeler :
- …pas programmé pour ça, moi !

L’un des commandos – Varack, l’identifia Markus- annonça :
- Le palais Verryn est à moins de 7 kilomètres d'ici à travers bois. Le bouclier est à deux kilomètres à peu près. Des amis nous attendent : l’autre équipe sera au rendez-vous, ils ont déjà reconnu les lieux.
Nous traverserons un parc d'agrément à l'abandon depuis plusieurs décennies. Le parcours  n’est pas trop difficile : le sous-bois est très dense, il y des arbres abattus, mais pas d'obstacle majeur. Avec vous, il nous faudra deux bonnes heu… 

Un bruit imperceptible dans les bois et Venom, qui récupérait, accroupi, un blaster lourd dans son container, s'était relevé et tourné, arme pointée. Varack, pourtant rapide, n'avait vu qu'un mouvement flou. L'humain tenait sa lourde arme – le genre de blaster habituellement montée sur trépied- comme s'il s'agissait d'une carabine.
- …Bon disons une et demi.
- Une heure suffira, ou alors, les noghri ne sont plus ce qu'ils étaient, riposta Venom.

D'après les informations fournies par l’imperator Imax, une longue galerie reliait le palais abandonné aux usines souterraines, dont les entrées principales étaient bien gardées. Il restait six heures avant l'attaque générale. Le projet initial, un simple sabotage, s’était transformé en un monstre incontrôlable qui pourrait bien tourner au fiasco s’ils échouaient. Tout ça à cause de ses manigances !
- J’en fais parfois un peu trop, marmonna-t-il pour lui-même.
- Parfois ? S’étonna 063 qui, en bon garde du corps, ne le lâchait pas d’une semelle.
Markus préféra l’ignorer, tachant de se remémorer les origines du désastre potentiel.




le vrai plan, quelques jours plus tôt.
Les nouveaux alliés étaient rassemblés dans la salle d'état-major du cuirassé Keldade, «  Adamant Fist », fleuron de la flotte de l'Imperium. Un argument coup de poing dans une bataille.
Surtout quand il était escorté par dix croiseurs moyens Strike, des corvettes Crusader et des frégates interceptor V (1)
Thalia, un pointeur à la main, commentait la Holo :
- Voici C-57D, la planète interdite ! Du moins selon un décret impérial de l’an 2*, toujours en vigueur. Motif : les méchants séparatistes y auraient testé de nouvelles armes de destruction massive, la rendant inhabitable ! Sur ces holos prises de l’orbite ou au sol, nous voyons bien combien elle a pu être dévastée.

Celles-ci montraient  d’immenses troupeaux de ruminants, d’immenses forêts de montagne et, près de l’astroport, des parterres de fleurs bien entretenus et de belles allées cavalières plantées d’arbres centenaires. Un des officiers andamans, réagit a l’ironie de la jeune humaine :
- Plusieurs mondes, dans ce secteur, ont bel et bien été dévastés pendant la guerre des clones.
- Je n’en doute pas ! L’interdiction pesant sur ce monde n’en était que plus vraisemblable. Sous l’empire, elle fut pourtant surnommée ''Le Refuge'' par les rares initiés ; elle est maintenant appelée '' Le Centre'' dans le jargon des esclavagistes de haut niveau. Centre de tri, centre de dressage, centre de vente en gros. Un des hauts lieux du commerce des esclaves dans le Nord-est Galactique, qui en compte pourtant plusieurs (2). Nous avons pu y envoyer quelques espions, Jaïna et moi, et collecter pas mal de données sur leurs activités et leur système de défense.
Markus intervint :
- Pour ceux qui auraient des doutes, presque tous les raids qui ont frappé l'Amber Star et nos alliés en sont partis. Et les Kurii y débarquent en masse ! De là, ils s'offrent une voie royale vers le cœur de l'Imperium, insista-t-il en s’adressant aux officiers andamans.
Un rappel inutile : S’il n’avait été conscient du péril mortel qui le guettait, le sénat de l’imperium n’aurait pas envoyé ses plus puissants vaisseaux !

Thalia foudroya du regard son époux qui affichait un sourire narquois et reprit :
- comme je vous le disais, c'est du sérieux : cette structure en anneau, ici, c'est un ancien vaisseau de contrôle Droïde de la fédération du commerce: Il fait plus de 3000 mètre d'une extrémité à l'autre et emporte au moins 400 chasseurs droïdes : d'antique Vautours, mais aussi des tri-chasseurs droïdes, bien plus redoutables. Et un nombre indéterminé de chasseurs cyborgs, encore plus dangereux. Ne nous plaignons pas, au temps de sa splendeur, cet engin abritait 1500 chasseurs. Remarquez que la sphère centrale est absente. Nous l'avons localisée, au sol, ici…
La holo afficha une vue aérienne, puis des images 2D manifestement prises à terre.
- Elle sert de poste de contrôle pour la '‘ville aux esclaves’' La détruire sera notre priorité, car c'est elle qui dirige les droïdes au sol et peut être dans l'espace.
-  Toute la zone est protégée par un bouclier. Il fait au moins 25 km de diamètre !  Il faudra débarquer assez loin, fit remarquer le général Malax.

Le sénat de l'imperium Andaman ayant ordonné l'évacuation de plusieurs mondes occupés, dont Chappe, Malax avait repris ses anciennes fonctions. Il n'avait pas été choqué de devoir travailler avec ses anciens adversaires.
-  nous ne pensions qu'à un petit raid commando, au départ, afin de saboter la sphère et l'usine des Cyborgs, rappela Markus, mi-figue mi-raisin. L’attaque spatiale n’était prévue qu’après. Un débarquement ? C’est sacrément risqué !
Il se tourna, résigné, vers l'Imperator Imax.
-  Mais votre sénat en a décidé autrement !
L'interpellé eut le bon goût de ne pas riposter par un : « la faute à qui ? » et se contenta d'acquiescer ; il regardait la holo comme s'il reconnaissait les lieux. Le sénat, qui jusque-là tolérait le trafic tant qu’il restait discret et ne faisait que traverser un petit bout de l’imperium, lui avait ordonné de mettre une fin définitive aux activités des esclavagistes. Ceux-ci n’auraient jamais dû s’allier aux redoutés Kurii ! Markus ne parvenait pas à percer la stratégie de ses ennemis, ce qui le mettait mal à l'aise. Il commençait à se demander si ce "Malthus Verryn" n'était pas atteint de démence sénile: à 129 ans, après tout...

Thalia reprit la parole :
- D'après nos informateurs, l'usine est dans la montagne, derrière le palais. Nous avons des images, mais aucune idée de la disposition intérieure. 
Imax semblait avoir réappris l'humilité depuis qu’avait sauvé sa tête face au sénat. Il leva sagement la main pour quérir la parole.   Thalia s’empressa de la lui donner:
-  Je crois pouvoir vous aider ! J'y suis allé. J'étais encore un tout jeune enseigne, mais je m'en souviens.   J'ignorais alors où je me trouvais, mais j'ai pris plusieurs repères dans le ciel nocturne. C'est bien ça !
Sans attendre, il poursuivit 
- Il y a plusieurs petites résidences dispersées sur la montagne, mais le plus important, c'est le sous-sol. Il y avait de vastes hangars, des entrepôts, des laboratoires, aussi. C'est assez ancien, mais je devrais pouvoir tracer un plan sommaire.
- Cela nous serait bien utile, reconnut la Jedi. Nous allons donc devoir gérer deux batailles : une dans l'espace, l'autre au sol. Et le bouclier est notre troisième priorité.
- Mais d'abord, reprit Thalia, il nous faudra percer le réseau de défense planétaire : Outre le LucreHulk, il y a quatre gros satellites de défense et six petits, tous automatisés, au moins 8 patrouilleurs droïdes et des chasseurs basés au sol. Plus ces frégates droïdes dont nous ne savons rien.
-  L'imperium engagera les moyens nécessaires : nous ne pourrons affronter les Kurii sur deux fronts. Il est impératif d'éliminer la menace que cette organisation fait peser sur nos arrières. J’ai mobilisé notre Force de Frappe Lourde en plus de la Division Amphibie.  Vous l'avez constaté, elle est assez puissante pour venir à bout de cette antiquité et des frégates.
- ça, oui, fit Hastur, qui se demandait si ses fortifications auraient tenu longtemps face à un tel déploiement de force.
- Assez puissante si Loronar engage ses croiseurs à l'est, comme ils l’ont promis, rappela l’Imperator.
- Ils ont intérêt, répondit sombrement Markus.
- Ils nous ont déjà livré beaucoup de matériel pour nos stations de combat, trois frégates d'assaut entièrement rénovées et quelques croiseurs légers, mais on est loin du compte !
Imax était inquiet, mais le jeune homme le rassura :
- Le reste arrive : je suis passé leur tirer les oreilles, ils ont compris le message.
Et là, c’était Venom qui parlait !
- Je n’en doute pas, répondit sincèrement Imax.


Rechute ?
Markus avait beaucoup compté sur la flotte de croiseurs Loronar, mais, comme il l'avait raconté à ses amis :
« - Monsieur croiseur, il est revenu en cachette parler au gentil marchand, il avait l'air très embêté :
''tu sais, a-t-il chuchoté, Le grand méchant, c'est mon parrain ; Si je t'aide, il va vraiment pas être content. Et j'ai très peur de lui.''
Alors, le gentil marchand, il était très embêté, aussi. Mais comme il était très malin , il a eu une idée :
''Tu n'as qu'à aller aider ton copain Ewok à défendre le mur, avec tes jolis croiseurs… ton parrain ne dira pas non. Mais, en échange, tu dis au petit Ewok de venir avec nous et d'emmener ses gros joujoux.''
et monsieur croiseur, il a répondu : ''ah, ça, c'est une bonne idée !'' »
Craignant le pire, Jegor avait demandé :
- et pourquoi ne pas faire appel à l'escadre du capitaine Darpa ?
Mais là, Markus avait été très sérieux :
- D'abord parce que la politique de l'Alliance en matière d'esclavage est très ambiguë, ensuite parce qu'elle n'a quasiment aucun pouvoir sur les secteurs concernés : ce sont juste des alliés ou des non-alignés. Et puis la vraie menace est plus au Sud, sur la Route perlemienne : ce sont les croiseurs droïdes et leurs alliés Kurii. Darpa saura les mater : il a une escadre renforcée.
- Tu es sûr que Imax va accepter ce tour de passe-passe ?
Markus avait fait une rechute :
« - Le gentil marchand, il est allé parler aux parents du petit Ewok pour leur expliquer combien leur fiston avait été vilain ! Le vilain petit s'est fait gronder et a promis à ses parents d''être sage et gentil avec nous ! »
Du coup, personne n'avait osé demander comment le « gentil marchand » s'y était pris !

Malin, le gentil marchand ? Alors comment le contrôle de la situation avait pu lui échapper si facilement?




«  Le Centre » : Guerriers poilus de toutes les planètes, unissez-vous !

Là, au moins, il était dans son élément, en compagnie de guerrier compétents et de droïdes efficaces !
La progression était rapide et ils ne rencontrèrent aucune patrouille. Pourtant, il y avait du monde dans les arbres. De petites boules de poils surgirent au-dessus du commando. Un Ewok jaillit d'un buisson et harangua les guerriers.
Mavbak, le chef des noghri, demanda :
- On m'avait assuré qu'ils parlaient le basic… Quelqu'un comprend ce qu'il raconte ?
- Il s'appelle Wacket, il dit que toutes les patrouilles ont convergé vers l'entrée du palais, mais qu'ils ont trouvé un accès de service.
- Vous parlez leur langue ?
- J'en suis le premier surpris, répondit Venom, qui essaya quelques questions.
Wacket répondit et Venom fit la traduction :
- Je leur ai demandé s'ils avaient vu des Kurii. Il a répondu que oui, mais de loin : apparemment, ils ne sont pas à l'aise en milieu boisé et préfèrent patrouiller dans la steppe en bas. Par contre, il affirme que le palais est habité depuis peu : Des ouvriers sont venus, du matériel aussi. Wacket et ses gars ont vu ceux-ci décharger des… Meubles, et des esclaves sont aussi arrivés ce matin. On dirait qu'un visiteur de marque est attendu.
- on ferait mieux de se dépêcher avant qu'il n'arrive avec des dizaines de gardes supplémentaires, conclut Mavbak. La demoiselle Vador a trouvé un autre accès, inutile de l'attendre.
- Demoiselle Vador… Euhhh… Jaïna ??
Il n’avait jamais songé à ce détail.
Lady Vador et Palpy junior…
Le Destin, comme disait Marek, pouvait être un sacré farceur !

Le palais Verryn ne méritait plus le qualificatif d'abandonné ; Non seulement les niveaux supérieurs grouillaient d'activité, mais les sous-sols étaient quadrillés par de nombreuses patrouilles. Pour les membres du commando, la furtivité était de mise. Il fallut donc un temps fou pour se glisser à travers les escouades de droïdes ou de gamorréens et pour contourner les quelques cyborgs déployés. Au moins, les deux groupes avaient pu faire leur jonction.
- je ne vois pas la fameuse galerie. Elle aurait dû être ici, chuchota Venom.
- Il y a eu des travaux récemment.
Jaïna montra des traces évidentes de construction : elles juraient avec le style du palais.
- Des tonnes de matériel transitent par ces élévateurs. Ils viennent bien de quelque part ?
- L'usine dans la montagne… J'ai déjà vu ça.
- plus qu'une heure et demie. Faut se décider : on attaque en force ?
- On peut emprunter cet élévateur en toute discrétion, suggéra la Jedi
- j'aimerais bien voir ça !
- Dites, il ne vous manque pas un droïde ?
- Je l'ai chargé d'un petit boulot… au cas où on aurait besoin de repartir très vite.
- Ce sera probablement le cas.
- Une raison de plus de prévoir une sortie de secours !

La méthode Jaïna consistait à voyager sur le toit de l'élévateur. Un moyen de transport assez confortable, mais on ne pouvait en dire autant de l’entrée et de la sortie. Malgré la taille imposante de l'appareil, ils avaient formé deux groupes, puisqu’il y avait deux élévateurs.
- La ! Voila le conduit d'entretien ! Signala SD-X 063.
- c'est pas très large, commenta le jeune homme.
Pas facile en effet de s'y faufiler avec un blaster lourd et un katana sur le dos. Il trouva une solution, rampant dans l'étroit conduit en poussant son paquetage devant lui tout en pestant :
- Emporter un blaster lourd en mission de sabotage ! J'ai besoin de personne pour me créer des emmerdes, moi !
- je ne vous le fais pas dire, commenta 063 , son garde du corps attitré.

Le droïde avait un peu trop d'esprit d'initiative et la langue bien pendue (façon de parler), mais il connaissait son boulot. Le conduit menait à un réseau de corridors secondaires, ouvrant sur de petites pièces munie chacune de deux couchettes et d'un petit coin repos et loisirs.
- Des cellules, commenta le jeune homme en montrant à la Jedi le mécanisme de fermeture.
- Cela ne ressemble pas à une prison, pourtant.
- Je suppose que les occupants de ces cellules rentrent tous seuls à leur ''cabine'', leur journée de travail finie : Vous voyez le panneau d'identification digitale, à l'intérieur ?
- Des esclaves. Des ouvriers de l'usine ?
- Ils ne seraient pas si bien traités : des techniciens de haut niveau ou des scientifiques, je dirais. Donc, les labos sont tout près.
- Trouvons-les ! Si nous allions par...
« - attention, attention ! Les équipes Aurek et Kesh doivent rejoindre immédiatement leurs secteurs assignés pour inspection. L'équipe gamma peut rejoindre le réfectoire du niveau C ! »
La voix féminine, plutôt agréable, ressemblait à celle qu'on entendait dans certains astroports, mais les messages étaient des ordres.
Au détour d'un étroit corridor désigné par la Jedi, les commandos prirent la mesure de la tache à accomplir :
- c'est titanesque ! Ce tunnel traverse la montagne, constata l’ancien pirate
- On n'aura jamais assez d'explosifs, en déduisit la fausse pirate!
- Il va falloir improviser… Il doit y avoir un générateur pour alimenter tout ça. Un gros. Vous vous y connaissez, en résonance arythmique ?
- Juste la théorie… Lando m’a expliqué comment ils avaient fait, sur Wayland. Et vous ?
- j'ai fait sauter mon premier réacteur à 13 ans… Bon, j'ai pas fait exprès, je voulais juste une diversion pour m'échapper. Je pensais naïvement que, pris à temps, on pouvait l'arrêter ! J'ai failli sauter avec le Labo. Et ça a détruit tous les clones encore en cuve… Mes frères.
Jaïna sentit la douleur réveillée par ces souvenirs et n'insista pas.
- Les esclaves ! Si on fait sauter cet endroit, il va falloir les évacuer.
- Ouais… j'suppose que oui… Dans ce cas, ils doivent avoir un collier, un bracelet piégé, ou un implant. Il va falloir le désactiver, sinon…
- Vous en connaissez un bout en esclaves et esclavagistes.
- Ouais… je connais bien les deux aspects de la question : les anciens esclaves font les maîtres les plus exigeants, ils connaissent tous les trucs et subterfuges !

Décidément, Venom avait un problème avec les Jedi : malgré sa prudence, il leur en disait toujours plus qu’il ne l’aurait voulu. Comme s’il voulait se justifier de son passé. Pourtant, elle n’avait même pas usé de le Force, il en était certain ! Il fit un effort pour refouler ses douloureux souvenirs et revenir au sujet :
- Bon, il faut trouver la salle de contrôle, capturer puis persuader l'un des superviseurs de lancer la procédure d'évacuation… Un boulot de Jedi, non ?
- Combien de temps me laissez vous ?
- L'assaut spatial va bientôt commencer. Si des cyborgs sont stockés ici, ils les feront sortir et les troupes vont souffrir. Une heure maximum.
- Et ça prend combien de temps pour exploser, un réacteur en résonance arythmique ?
- pas longtemps, mais je peux placer un retardateur. Je jugerai en fonction du temps restant.
- D'accord. À votre avis, où est la salle de contrôle ?
- tout en haut : Vous voyez cette excroissance de la paroi, juste au-dessus de nous ? Un bon endroit, pour une tour de contrôle…
- vu ! C’est là, confirma-t-elle au bout d’une seconde. Tiens, où sont vos droïdes ?
- J'en ai envoyé deux en reconnaissance. Les autres vont nous dégager une sortie.
- De la visite, fit soudain Mavbak.
- Kurii ? Demanda Venom
- Humains ! Deux patrouilles. Ils cherchent quelqu'un. Le commando n°1 s'en charge ! Mais vous avez raison, il y a des Kurii par là… Quatre.
Le jeune homme soupira :
- Génial, pile poil où je voulais aller ! Bon, quand faut y aller…A tout de suite !
Trois Noghris lui emboîtèrent le pas…


Lady Vador...
Jaïna Solo et son équipe, se faufilant dans des couloirs désertés, n’eurent aucune difficulté à éviter les patrouilles. La Force et les talents des commandos leur permirent d’éviter toute rencontre. Ils trouvèrent facilement l'accès à la tour : un immense vestibule de forme semi-circulaire, des alcôves abritant des statues, et tout au bout, des portes blindées. Rien pour dissimuler leur approche et… Deux grosses surprises !
- c'est bien la, confirma-t-elle, sondant les lieux avec la Force.
- oui, sinon pourquoi placer deux cyborgs à l'entrée, souffla Mavback.
- Six contrôleurs. Des humains. Aucune arme.
La Jedi se décida très vite : les noghri étaient des guerriers nés, mais ils n’avaient pas l’équipement adéquat face à de telles machines. Elle, par contre…
- Je crois qu'on peut faire une croix sur la discrétion. Je m'occupe des cyborgs. Profitez en pour prendre le contrôle de la salle.
- Le commodore avait raison de prendre un blaster lourd, finalement, regretta un commando !
- J'ai mieux. Prêts ?
- on y va !
La jeune femme fonça droit sur le premier cyborg, n'allumant son sabre qu'au dernier instant. Juste assez vite pour dévier un tir de blaster.
Et rapide, avec ça !
Elle dévia le second sur l’autre cyborg qui encaissa sans dommage.
Boucliers ! Eh bien, c'est pas gagné.
Elle frappa son adversaire le plus proche d'un coup de taille qui glissa sur le blindage de la machine.
Pas du cortosis, pourtant ! C'est quoi, cet alliage ? Il faut que je les attire à l'écart, le temps que Mavbak et ses gars les contournent.
Plus question d'attaquer. Elle entreprit un repli stratégique vers l'étroit corridor, plus facile à défendre, en renvoyant des salves de blaster. Ses adversaires commirent une erreur en la suivant. Les Noghri sauraient en tirer parti.




Palpy junior…
Les noghri n'étaient pas restés longtemps derrière. Ils avaient une façon bien à eux d'ouvrir la voie et une patrouille en fit les frais. Le tout dans un silence impressionnant.
- Ils cherchent un esclave fugitif, murmura à son oreille un commando qu'il n'avait pas entendu venir. Un esclave précieux.
il hocha la tête, trop surpris de constater que ses sens avaient été pris en défaut.
Ils n'ont pas perdu la main, c'est sûr! Ah, je crois qu'on y est !
Une porte et une paroi transparentes isolaient l'accès. Seul problème, il y avait du monde dedans. Les Kurii, trois ! Ils avaient trouvé le fugitif. La petite et maigre silhouette qui gigotait, suspendue au bout du bras du plus grand des monstres, lui rappela de douloureux souvenirs. Même combinaison déchirée, mêmes pieds nus : à première vue, le monstre qui le tenait à bout de patte avait décidé de s'offrir un petit en-cas.
- Où est l'autre ?
- Dans le sas de gauche. Il est en piteux état : il a une oreille déchirée et sanguinolente, des blessures superficielles un peu partout...
- Il a défié le chef de meute et s'est fait corriger.
Le commando approuva.
- c’est très probable : il a une posture d’humilié.
- Il est seul ?
- Il y a des gardes humains de l'autre côté de cette porte blindée, mais ils restent à l'écart. Le plus loin possible !
- Je les comprends… Mais si on utilise les blasters, ils vont rappliquer. D'accord, armes blanches ! Vous pouvez vous occuper de celui d'à côté ? Je m'occupe de l'affamé. Et de ses amis.
- Nous avons déjà tué des créatures plus grosses… Mais vous ? Ils sont trois !
- Je me suis renseigné sur sa race. Je vais le provoquer en duel ! Si je suis assez insultant, il relèvera le défi  ! Les autres attendront la fin du combat. Ce sont des dominés, de toutes façons ! Des maigrichons, enfin suivant leur standard !

Venom posa son blaster lourd, ôta son casque et dégaina son Katana. Une bonne copie Tschaî kol du Katana Jedi qu'il avait utilisé contre le sorcier Magnus. Il appuya sur la commande d'ouverture, inspira un bon coup puis entra tranquillement et referma derrière lui.
- Salut ! Dis, t'as un moment à me consacrer ? J' voudrais savoir de quelle couleur est ton sang ! Tu viens me montrer ?
Le monstre n'apprécia pas qu'un chétif humain le dérange pendant qu'il s'amusait. Un grondement, et l'un de ses compagnons saisit sa chance de briller devant son chef. Il fonça droit sur Venom, sans même chercher à feinter, sous-estimant son adversaire. Le jeune homme ne fit rien pour le détromper, réagissant lentement. Le Kuri attaqua griffes en avant, sûr de sa force et de sa victoire !
Mais… Surprise ! Le chétif humain n'était plus là ! Mais Où ? Que ?
Il contempla les moignons sanglants qui remplaçaient ses pattes antérieures aux griffes prolongées par des lames tranchantes. Un coup de taille sur sa patte postérieure droite, il s'effondra, jarret tranché.
- j'aime pas qu'on me prenne pour un minus ! Tant pis pour toi ! Tiens, goûte à ça !
Venom avait mis une dose de paralysant musculaire suffisante pour un wookie : sa façon à lui de montrer son mépris. Il s’adressa au mâle Aurek :
- Bon, tu peux oublier ton casse-croûte une minute et venir me prouver que vous n'êtes pas tous des minables indignes de mon katana ?



Notes
1 L’interceptor IV, lointain dérivé d’un cargo Action est citée dans les encyclopédies, tout comme les crusader et Keldade. La version V, eh bien… J’ai inventé.
2 Zygerria ou Thalassia, par exemple.
* calendrier de l'empire!



Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 18 Fév 2017 - 23:06   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 10]

Avant de pouvoir remplir leur mission, Jaïna et Markus vont devoir vaincre de dangereux adversaires. Le temps presse, car la flotte coalisée vient de surgir à proximité du "Centre", et Thalia et ses amis sont en première ligne!



Chapitre 11 : la Bataille des Confins (1)


Juste avant la guerre...

Pour ouvrir la voie aux transports de troupes, Thalia comptait beaucoup sur la redoutable combinaison VT51/bombardiers Stingrays. Elle y avait rajouté un petit raffinement de son cru : les quatre YT 2000 de Mackie et leurs puissants canons ioniques. Une puissance de feu suffisante, selon elle, pour venir à bout des satellites qui formaient l’ultime défense de leur cible. Par contre, les mini-TIE, les vedettes de Jayden et les Hawk ayant été intégrées à la première vague, elle ne disposait que de trois escadrons d'ailes X pour couvrir sa petite force. Celui de Bings, ré-équipé d'une version plus récente tout comme celui des vétérans de l'Amber Star, et celui des amis de Jaïna. Des amis très discrets, qui n'aimaient pas se montrer en public. Normal, ils étaient aussi espions. Même leur escadron ne portait pas de nom. Et leurs chasseurs d'une version inconnue – pas encore officiellement en service, en tout cas- portaient des marquages fantaisistes.
Tous ces pilotes étaient des pointures, mais ils étaient bien peu nombreux.
- j’espère que la première vague nous aura dégagé le terrain, parce que sinon…

Elle aurait bien aimé disposer d’au moins deux escadrons de plus, mais devrait se contenter de quelques vaisseaux en renfort : le Kaï, suivi comme son ombre par le vaisseau surarmé de ses petits amis poilus (2), par le ''Casse-Bonbons'' (3) et les Jo'Kar et Jo'Han, des transports d'assaut remplis de Zabraks, qui complétaient le dispositif. Sa petite force attendait à quelques heures lumières avec les transports de troupes et leur trop maigre - selon elle- escorte. La flotte principale, déjà engagée, enverrait le feu vert dès que les conditions seraient réunies pour l’assaut planétaire. Thalia/N°1 était déjà dans son chasseur.
La Flotte ? Imax s'était étonné de s’en voir confier le commandement, mais Markus avait été clair :
- Je me suis permis d’étudier vos états de service : non seulement votre expérience est très supérieure à la mienne, mais vous avez démontré d’excellentes qualités tactiques au cours des batailles que vous avez menées. Le commandeur suprême Pellaeon vous appréciait beaucoup ! Une bonne référence, n’est-ce pas ? Pour le reste… Disons que j'ai décidé de vous faire confiance.
- Merci. J'ai aussi goûté à l'amertume de la défaite…
- justement, moi, non : je manque vraiment d'expérience ! Les raids, les coups de mains, je maîtrise, les batailles rangées, beaucoup moins ! Si ça tourne mal, vous saurez quoi faire. Vous saurez aussi gérer les imprévus. Et puis ce sont vos vaisseaux et vos hommes, qui semblent prêts à vous suivre au fond d'un trou noir soit dit en passant, qui constituent l'essentiel de la flotte.
Un court silence  avait suivi, rompu par Markus:
- Vous semblez… Inquiet 
- Pour mes compatriotes ; je crains un assaut massif des Kurii sur la ligne Adamant pendant mon absence.
- Les Kurii vont bientôt faire la connaissance de l'intraitable et arrogant commodore Darpa. Il pousse le sens du devoir à un tel point que si par un improbable hasard ces carnivores le capturaient, il mettrait un point d'honneur à les faire crever d'indigestion !

Markus avait une autre raison de laisser le leadership à l’impérator : si la Force de Frappe de l’imperium constituait le cœur de la flotte, les corpos n’étaient pas en reste. TaggeCo avait recruté et équipé des mercenaires et fourni à ses alliés un imposant croiseur Tagge, des canonnières, des corvettes, beaucoup de chasseurs. Et madame planète ? RePlanetHab avait pu puiser dans les surplus de l'Alliance : quatre redoutables canonnières Ranger, deux cargos de combat de classe Solo, quelques patrouilleurs, deux escadrons de chasse. Modeste, mais efficace. Tous ces combattants accepteraient plus facilement d’obéir à Imax, qu’ils connaissaient, qu’à Jegor ou Hastur : la petite flotte mercenaire paraissait bien modeste au milieu de cette coalition !

Imax s’était donc chargé de définir les rôles de chacun :
- La Capitaine Thalia Vega an-Herrion, sous la supervision du général Hastur, mènera la force d'assaut qui ouvrira la route pour l'invasion et veillera à la maintenir ouverte.
- le commandeur Jegor contrôlera la chasse et le reste des escorteurs à partir du Cobra, mes vaisseaux lourds se chargeront prioritairement de la station et d'éventuels vaisseaux capitaux.
Il était visiblement très satisfait de repartir au combat.
Aucun des responsables corpo n’avait bronché quand il avait inclu leurs effectifs dans SA flotte, sous son commandement direct ou celui de Jegor  et Hastur!
… …


- Opération Overlord engagée, première vague au contact !  transmit la liaison de données.
Thalia fit un dernier tour d’horizon pour vérifier que tous étaient en place, jeta un œil à la force amphibie qui les suivrait de près, et se crispa sur ses commandes.
La voix d'Hastur rempli les ondes :
- Saisissez ces coordonnées… feu vert pour l'assaut, dans 20 secondes… 5, 4, 3, 2, 1… Saut ! 
Tous enclenchèrent l'hyper propulsion. Normalement, les chasseurs et vedettes de Jegor avaient nettoyé la zone de sortie, choisie au plus proche par le général. C'était le cas : un des puissants satellites de défense se dressait seul devant eux, renforcé, plus loin, par deux plus petits.
Un patrouilleur, une poignée de chasseurs droïdes vautours rappliquaient, mais ils étaient loin… le reste était trop occupé ou détruit.
- On les a surpris, ça ne va pas durer, devina Red1. Pepper spray, c'est à vous, on s'occupe des indésirables.

Les VT51 tirèrent une salve de missiles leurres et brouilleurs pour perturber les défenses automatiques tandis que les YT de Mackie se plaçaient pour leurs salves ioniques, Thalia engagea son TIE-faucon contre les chasseurs les plus proches, suivie comme son ombre par celui de Venom. L'appareil était piloté par un étranger que Venom avait présenté ainsi : « Voici Wilk Tarn, un de mes amis, un sacré pilote et un as » ! Vu l'age apparent du jeune homme, ce ne pouvait être qu'un clone.
- Candy Box, avec moi, les autres, restez aux aguets !
Peu avant d'engager ses cibles, le duo se fit dépasser par une volée d'ailes X ultra-rapides. Les amis de Jaïna, - elle avait choisi pour eux cet indicatif-, torpillèrent le patrouilleur et balayèrent la poignée de chasseurs ennemis, n'en laissant s’échapper qu'un. Thalia, vexée, faillit le laisser filer de dépit.
- Et en plus, ils me font l’aumône !

Les canons ioniques montés sur les YT auraient eu leur place sur une frégate. Ils avaient même leurs propres générateurs ; au second tir, les boucliers du satellite – et une partie de son armement- avaient disjoncté. Les bombardiers Stingray purent s’approcher sans risque à la distance optimale et tirèrent une salve de torpilles. En deux minutes, l'affaire était dans le sac ! Mackie et ses troupes filaient déjà vers les deux petits satellites.
- attention, chasseurs en approche quadrant 56-11-22.

Le '‘casse-bonbons’' et le Kaï, toujours suivi comme son ombre par la petite canonnière Ewok leur coupèrent la route dans un déluge de tirs de barrage.
- On ne les aura pas tous !  prévint Jerma, qui commandait le Kaï.
Thalia fit face, mais, encore une fois, les ailes X de son escorte …
- Je comprends pourquoi on les appelle Casse-Bonbons (4) ! Non, mais, ça se fait pas de piquer le gibier des autres !
Comme il y en avait beaucoup, cette fois ils furent trois à traverser l'écran.
-  Ah quand même ! Et des tri-chasseurs, en plus !
Elle se lança dans un break à droite, pour esquiver le tir du premier.
- Et rapides, avec ça !
Sa manœuvre l'amena assez loin de ses ennemis, mais elle était bien placée pour croiser leur route quand ils fonceraient vers les transports de troupes qui venaient de les rejoindre. Elle ajusta son tir et :
- bang, un de moins !
- Deux !  fit sobrement son équipier.
- Pas amusants, ces droïdes : une fois qu'ils ont acquis leur cible, ils négligent le reste !

Le troisième fit tout pour la contredire, mais un dernier tir en vint à bout. Thalia et son ailier survolèrent le plus gros des transports de troupes , un appareil capable de convoyer deux régiments blindés. Déjà, des bombardiers lourds, des chasseurs et une dizaine de navettes sentinelles avaient plongé dans l'atmosphère, précédées par deux antiques transports de troupe CR20.
Malax était sacrément culotté : il utilisait un cargo moyen pas du tout prévu pour cela pour larguer dans la haute atmosphère des airspeeders et une trentaine de capsules de sauvetage modifiées ; chacune emportait deux de ses droïdekas. De quoi, avec l’aide des commandos embarqués dans les CR 20, dégager l'aire prévue pour l’atterrissage
- contrôle ? Ennemis en vue?
- Nous pouvons occuper le gros de leurs forces, répondit Hastur, mais deux escadrons se dirigent vers vous ! Attention, ce sont probablement des cyborgs. Données en cours de transmission. Je vous envoie des renforts… Hummm ! Dès que j’en ai !
- Pas de problème, on peut s'en occuper nous-mêmes ! Répliqua-t-elle, un peu froissée
Mais enfin, pourquoi tout le monde se comporte comme j’étais en sucre ?

Enfin, de l'action ! Ces vieux chasseurs droïdes avaient peut-être été des cadors, lors de la guerre des clones, mais c'était il y a plus de 50 ans ! Thalia attendait mieux des cyborgs. Elle donna quelques ordres, plaça ses chasseurs et ses vaisseaux.
C'était une excellente pilote, mais son vrai talent, c'était de toujours savoir où étaient amis et ennemis et ce qu'ils faisaient.
« C'est comme si j'avais une holo dans la tête avec des petits points de couleurs », avait-elle essayé d' expliquer une fois à Venom, alors qu'elle n'était qu'une toute jeune pilote.
Elle allait en avoir besoin !



Jaïna et les cyborgs
- là, ça commence à devenir chaud !
Elle repoussait difficilement le barrage de feu délivré par les quatre blasters de la machine. Celle-ci était incroyablement vive et… rusée.
Non, ce n’est pas une machine !
Elle sentait l’intelligence cachée derrière les photo-récepteur. Une intelligence féroce, totalement concentrée sur son combat.
C’était déjà un guerrier… avant.
Au moins avait-elle réussi à attirer leur attention, permettant à ses commandos d’atteindre leur cible : les Nogrhi avaient réussi à se faufiler derrière le second cyborg et étaient entrés dans la salle de contrôle, mais ils avaient été obligés de verrouiller les portes face à l'assaut de celui-ci. Pour l'instant, il avait entrepris de découper la porte blindée avec une torche à plasma. Il en aurait pour un moment !
Déjà bien : il n’en reste qu’un pour moi !
Et c’était déjà beaucoup : Jaïna n'aurait bientôt plus de place pour reculer. Les cyborgs l'avaient habilement détournée de sa destination, et elle allait se retrouver acculée contre le mur circulaire. Il était percé d’alcôves abritant d'immenses et sinistres statues. Son adversaire déploya de nouveaux appendices munis de vibro-lames et opta pour le corps à corps.
Des Sith ?
Rien d'utile. Elle réussit à trancher un des appendices de son adversaire, mais il se contenta d'en sortir un autre. Une nouvelle tentative aboutit au même résultat.
Plus j’en coupe, plus il en repousse ! Faut que je trouve autre chose !
Elle avait déjà tenté un coup d'estoc, mais la pointe de sa lame avait ripé, ne laissant sur le blindage qu'une grosse éraflure.
Tout n'est pas recouvert de cet alliage … si seulement, j'avais…
L’illumination lui vint d’un coup !
D'accord, essayons ça…

Elle tenta un coup de taille que le cyborg dévia sans peine, la lame creusant profondément dans le sol de dura-béton. Un deuxième coup prit le même chemin. Elle recula encore, presque acculée, mais cette fois, elle frappa délibérément vers le bas. La machine la suivit, et le sol affaibli se déroba sous son poids! Il bascula et dut utiliser ses quatre bras pour stopper sa chute
Entailles en X, une technique que tante Mara lui avait apprise.
En deux coups rapides, elle appliqua la même technique sur le piédestal de l'immense statue, qu’elle fit basculer d’une poussée de Force, puis fit un bond de côté. Le cyborg leva les bras dans une ultime réflexe, mais l'énorme masse était déjà sur lui ! Il s'enfonça encore plus profondément vers l'étage inférieur.
- Mince, ça ne suffit pas !
Son adversaire, enfoncé jusqu’à la taille était momentanément immobilisé, il avait perdu deux de ses bras principaux, écrasés sous la pierre, mais il commençait déjà à se tailler un passage… Vers l’étage inférieur !
- non, mon ami, pas question de te retrouver au détour d’un couloir !
Elle attaqua du côté désarmé et enfonça sa lame par l'arrière, entre cou et cuirasse, là où elle sentait que la partie organique était toute proche. Cette fois, pas de blindage. La machine et l'être s'éteignirent en même temps…
- plus qu'un !

Elle identifia alors la statue :
- Merci du coup de main, grand-père !
Le deuxième cyborg abandonna sa tache pour venir l'affronter, mais elle n’avait pas envie de tuer à nouveau : il avait bien un être sensible dans ces circuits !
- Voyons si je peux…
Elle tenta de toucher l'esprit au cœur de la machine : Elle ressentit colère, agressivité… Peur… chagrin !
Elle tacha de l'apaiser, mais la partie machine réagit : une grande souffrance, puis les sentiments s'effacèrent, ne laissant que l'agressivité.
Circuit de conditionnement par la douleur. Si je pouvais…
- Laisse-moi t'aider, mon ami…
Elle trouva le module de contrôle et, par télékinésie, le déconnecta.
- écoute-moi ! Tu n'es pas obligé de te battre.
L'esprit avait quelque chose de familier : un calamari, un jeune. Elle envoya des images, des souvenirs de ses séjours sur Dac.
- Oui, c'est ça ! Nous trouverons une solution pour…
Mais la colère revenait, l'agressivité avec elle, mais cette fois, elles étaient alimentées par le désespoir.
- Non ! Ne fais pas ça, nous pouvons t’aid…
Tentative inutile : le cerveau-droïde et l’être pensant luttaient l'un contre l'autre : la machine s'agita en tous sens, fracassant une des statues. Lentement, l’esprit prit le dessus sur les circuits, et les gigantesques bras remontèrent vers la tête.
Deux traits de blaster lourd, et il n'y eut plus qu'une carcasse fumante.
- Puisses-tu trouver la paix, mon ami, et que la Force t’accueille en son sein. i
Il fallut un moment à la Jedi pour retrouver sa sérénité. Elle éteignit son sabre et se dirigea vers les portes ; une alerte se mit à sonner et des ordres fusèrent des haut-parleurs : exercice d'évacuation d'urgence !
Ceci n'est pas un exercice ! Si tout se passe comme prévu.



Duel à l'ancienne
Quand il fallait faire dans la provoc', Venom était un champion :
- Si j'ai bien compris, vous préférez la bidoche encore vivante ! Alors, lâche le un instant et viens goûter à la mienne ! Quoique, vu la piètre prestation de ton comparse, je dirais que c'est hors de ta portée. À moins que… Dis t'as pas un couteau, une épée ou… Ah, d'accord, une hache ! Tu dois pouvoir couper un arbre d'un seul coup, avec ça ! Très bien, comme ça t'as une petite chance !
Le Kuri poussa un grognement de défi que, surprise, le (la?) jeune humain(e) traduisit :
- Il dit qu'il espère que VOUS serez à la hauteur.
- On va voir ça tout de suite… À qui ai-je l'honneur ?
Nouveau grognement, long et modulé.
- On peut traduire par ''écorcheur de chétifs humains ''.
- Ah, d’accord : je me demandais de quoi était faite sa cape ! Enchanté, moi c'est Markus Vega an-Herrion, mais il peut m'appeler Venom. Et s’il veut s’offrir un nouveau manteau, cela lui coûtera cher, très cher.
Autre vocalise :
- il dit : comptez-vous m'abattre avec votre venin ?
- Pas de poison pour un adversaire honorable. Je garde ça pour la vermine.
Venom jeta un regard dédaigneux à la « vermine » qui agonisait près de l’entrée et s’attira un grognement d’approbation. Écorcheur releva une babine dans une mimique qui pouvait passer pour de l’amusement.
- Bon, on commence ? C'est pas que j' m'ennuie, mais j'ai un rendez-vous !

Poussant un rugissement, le Kuri fonça, balançant sa hache de droite à gauche. Venom trouva l'intervalle pour esquiver et attaquer sauf que… Au dernier moment, le monstre changea la trajectoire de son arme! Venom ne s'en sortit qu'en roulant au sol, réussit à se relever, conscient que le monstre n'avait pas suivi.
Il comprit :
- D'accord, là, c'est moi qui t'ai sous-estimé ! Mes plus plates excuses ! J’ferai mieux la prochaine fois !
C'est qu'il se paie ma tête, en plus !
Il reprit le combat, sans pouvoir franchir la garde de son adversaire. Les réflexes du fauve étaient incroyables.
Je suis beaucoup plus rapide, mais ça ne suffira pas ! Finalement, le combat à la hache est bien plus subtil que je ne le croyais.

Le Kuri, qui utilisait son arme en expert, changeait brutalement ses trajectoires, se servait de la lame, du plat, mais aussi du manche pour frapper ou feinter. Il était également rusé : un coup un peu appuyé le déséquilibra, l’entraînant un poil trop près du katana.
Venom crut avoir trouvé la faille, accéléra son mouvement et tomba dans un piège : il se jeta littéralement sur l'extrémité du manche qui, subtilement interposé, vint percuter sa poitrine, l'envoyant bouler à plusieurs mètres. Il réussit par miracle à conserver son arme et put dévier le coup de taille qui l'aurait à coup sûr coupé en deux. Sa riposte rapide obligea le Kuri à prendre du champ. La douleur dans sa poitrine l'informa qu'il avait des cotes cassées.
Il a retourné mon principal avantage contre moi ! Sans le plastron de l'armure…
Il s'en débarrassa : trop endommagé !
J'ai connu pire…
Il laissa cependant la douleur le plier en deux, espérant tromper son adversaire. Il n'avait pas besoin de faire semblant : le processus d'auto-guérison avait commencé et la douleur était… Pire !
Faut que je me débarrasse de cette hache !

- Finalement, la hache est un bon outil ! Je croyais qu'elle ne servait qu'à couper du bois !
Le fauve releva un coin de babine, comme s’il appréciait le commentaire, et fit tournoyer son arme en réponse. Il prenait son temps, jaugeant l’état de son adversaire.
Au moins, j’arrive à le faire rigoler ! Du bois, c'est ça !!! Le point faible c'est…
Cette fois, il n'essaya pas de dévier ou esquiver le coup suivant. Il frappa délibérément et de toutes ses forces un point situé près de la patte droite. Il entendit distinctement le bois craquer, mais aussi l'acier se rompre. Emporté par son élan, il réussit à tracer un sillon sanglant sur l'avant-bras de la bête avec ce qui restait de son arme, passa dessous et se retrouva derrière le monstre. Il avait trop de mal à respirer pour en profiter.
La bête fit face, un court tronçon encore rattaché à la tête de son arme, le reste dans l'autre patte. Il regarda le moignon métallique qui dépassait de la garde de l'arme adverse et rugit sa colère, jetant les morceaux au loin. Venom en fit autant et dégaina deux couteaux.
- Pas grave, j'en ai un mieux à la mais...
La bête fonçait, elle avait sorti ses griffes. Des griffes aux reflets métalliques, bien plus longues que la normale. Venom fonça aussi, bien conscient que c'était sa seule chance. Passer sous sa garde. Il faillit réussir, mais son adversaire était d’une autre trempe que le précédent. Et ne le sous-estimait pas, lui ! Aucun des deux n'en sortit indemne.
Venom jeta un œil aux sillons sanglants qui déchiraient son flanc. Pas immédiatement mortels, mais suffisants pour mettre hors de combat n’importe qui. N’importe qui d’autre. Il avait laissé un couteau dans celui de son adversaire.
- Un partout ! pas mal, mes griffes, hein ? On remet ça ?
Il sortit un nouveau couteau.
Il est temps d'en finir !

Son adversaire devait avoir la même opinion, mais il prit son temps, arrachant le couteau et le reniflant suspicieusement. Mais il n’y avait pas de poison sur la lame.
J’aurais peut-être dû, finalement…
Le Kuri l’observait ; peut-être pensait-il que les hémorragies allaient affaiblir l’humain ?
En tout cas, le coup de poignard, pourtant bien placé, ne lui avait pas fait grand mal. Il avait pourtant sectionné une artère – le sang était rouge vif- , mais la blessure ne saignait déjà plus.
Auto-obturation des artères superficielles. Il faut que je frappe au cœur ou sur une des artères principales !
Une des artères où la pression était trop forte pour qu’un tel mécanisme fonctionne. Les fémorales (5), par exemple, ou les carotides.
Si ce guerrier a un système sanguin proche de celui des mammifères standard ! J’en sais trop peu sur eux !

Écorcheur rugit quelque chose.
- Il dit que vous avez été un adversaire… Intéressant !
- Désolé de le décevoir, mais c'est pas fini !
Il se campa solidement sur ses jambes, salua respectueusement des deux lames croisées et se remit en position de combat.
L'autre, très surpris par sa résistance -il aurait dû être sur le point de s’effondrer-, salua aussi en penchant légèrement sa tête, exposant son cou. Il grogna quelque chose au gamin :
- c'est une marque de respect, chez eux…
- j'avais compris, petit. Vous avez été un adversaire digne de respect, écorcheur !

Il passa rapidement en revue les points faibles de son adversaire. Ce fut facile : il n’y en avait quasiment aucun ! Même sans la hache, ses « bras » plus longs compensaient l’allonge du katana, sa force était très supérieure à celle -pourtant amplifiée- du jeune homme, il était très vif malgré ses 300 kg ! Vif, mais…
Soudain, il sut quoi faire. C’était le moment ou jamais: son flanc ne saignait plus, la douleur s'atténuait.
L’inertie, c’est ça ! Cette fois, ça passe ou ça casse ! Les cuisses ou le cou ? Dessus ou dessous ? Dessus !
Il avait toujours attaqué en passant sous la garde du carnivore.
Il fonça sur son adversaire, courbant l'échine, mais au dernier moment, il bondit, vola littéralement au-dessus du Kuri, passa malgré tout à quelques millimètres au-dessus des griffes acérées tendues par réflexe, fit une vrille en plein vol et retomba sur le dos du géant qui ne put réagir à temps : la surprise, sa taille et sa masse jouèrent contre lui. L’inertie ! Les deux lames s'enfoncèrent de chaque côté à la jonction du cou et de la clavicule, tranchant veines et artères.
Un saut de Jedi. Ou d'un être qui avait quelque chose d'aussi puissant que des Midi-chlorians dans ses cellules. Il se dégagea en poussant de ses jambes, et sortit de nouveaux couteaux, au cas où…

Inutile, comme il s'en aperçut : un geyser de sang que rien ne semblait pouvoir arrêter pulsait du cou d' Écorcheur. Le fauve se retourna, lentement. Il était encore conscient, mais cela ne durerait pas. Il essaya de tourner la tête, exposant son cou. Venom, en fit autant, exagérant le mouvement.
Exposer son cou à la morsure de l'autre, c'est un signe de respect, ou de soumission. Il sait que je ne suis pas soumis. Je l'ai vaincu !
Markrr avait le même comportement, sous sa forme canine.
Le monstre renfermait un volume impressionnant de sang, mais il finit par s'effondrer. Venom se tourna vers le dernier. Vu la façon dont il tendait le cou, il avait abandonné toute idée de se battre. Pelage miteux, des dizaines de cicatrices : il devait être tout en bas de l'échelle.
- Il attend une morsure. Ou une entaille, pour marquer votre domination, expliqua l’esclave.


Les Saboteurs.
Venom s'approcha, entailla légèrement une oreille déjà en piteux état et prit enfin le temps de s’intéresser au jeune esclave.
Douze ou treize ans, pas plus, un peu plus grand que Sasha. Les cheveux d’ébène de l’enfant n’étaient pas rasés comme ceux des autres esclaves, mais descendaient jusqu’aux épaules, encadrant de grands yeux noirs qui dominaient un fin visage à la peau très claire. Garçon ou fille ?
- Au fait, à qui ai-je l'honneur ? Je sais déjà que tu connais bien les Kurii…
- Mon peuple en a capturé quelques-uns il y a des années ; une troupe d'éclaireurs, avons-nous supposé. Alors, nous nous sommes efforcés d'en apprendre le maximum, afin d'être prêts. Moi, c'est Eiren Berk'Alava, de Berk'hom.
- Enchanté, Eiren ! Tu sais déjà qui je suis, je suppose ?
- J'ai entendu. Et j'ai reconnu le nom d'Herrion. J'ai un cousin qui descend d'un Herrion…

Venom n'insista pas. En évoquant ce cousin, il avait perçu comme du mépris, ou de la condescendance dans la voix.
- Et je peux savoir ce qui motive ta présence en ces lieux charmants ?
- Ben, je suis venu faire sauter le réacteur, bien sur !
- tu m'as l'air bien équipé pour ça, fit Venom en montrant les outils qu'un des kurii avait déversés d'une petite musette. Donc, je suppose que tu t'y connais en résonance arythmique ?
- J'ai été entraîné, oui.
- Et tu sais placer un retardateur, aussi ?
- Non ! Ça existe ?
- Ben oui, c'est très pratique pour filer avant l'explosion. Si tu me racontais ton histoire, pendant qu'on s'y met ?

Venom commença son ouvrage immédiatement. Déséquilibrer un réacteur, c'était une manœuvre délicate : Il y avait des tas de sécurités physiques ou informatiques à contourner, de systèmes de secours à neutraliser.
Le garçon (en était-ce bien un ?) observa une minute, puis vint donner un coup de main. Il/elle travaillait lentement, méthodiquement, mais connaissait son affaire. Venom penchait pour ''elle'', car il avait remarqué les petites bosses au niveau de la poitrine, sous la combinaison…
Son assistant(e?) entama son récit :
- Mon peuple savait qu'un jour les Kurii reviendraient et qu’ils étaient des combattants redoutables, mais nous étions assez forts pour les arrêter avant qu’ils ne se posent sur Ber’hom : leur technologie spatiale était très en retard sur la nôtre. Ils avaient d’énormes vaisseaux, comme des œufs, mais très lents, des canons-lumière très inférieurs aux turbo-lasers… Notre flotte pourrait les frapper à n’importe quel moment ! Ils étaient.capables de vitesses supra-luminiques, mais avec une technologie très différente de l’hyperdrive. Même avec ça , il leur avait fallu presque six mois pour franchir un parsec et demi depuis leur avants-poste ! Et plus de dix ans depuis leur monde dans l’amas du Croc.
- Guère plus de dix fois la vitesse de la lumière ? Pas terrible, même pour un système de distorsion de l’espace temps : Distorsion 2 au mieux, supposa le clone. Bah, ils ont bien fait de changer : le Warp, même à Distorsion 9,99 (6) n’a aucun avenir dans cette galaxie, ajouta-t-il dédaigneusement.

Le garçon (fille?) approuva tout en glissant une broche dans un récepteur informatique. Dès que la connexion fut établie avec son data-pad, elle lança un programme d’intrusion.
- Un programme de traduction ? S’étonna le jeune homme alors qu’il consultait l’affichage.
- oui, mais celui-ci a quelques options hors catalogue.
Puis Markus comprit :
-Ah, une option cyber-ver ? Peu courant dans un traducteur, mais plus pratique qu’un dictionnaire des synonymes  ! Astucieux ! Il va nous faire gagner du temps !
- Mon peuple a de très bons sclicers, se rengorgea l’enfant qui poursuivit son récit, alors que les sécurités informatiques tombaient une à une.
- nous pensions les vaincre sans peine et qui sait, signer un traité avec eux. Nous avons toujours préféré un accord fructueux au conflit. Sauf que…
- Sauf que quelqu'un les a aidés entre-temps.
- Oui, les esclavagistes ! Ils sont revenus, dans leurs grands vaisseaux munis d’hyper-drives et d’armes modernes, accompagnés de leurs alliés : des destroyers, des droïdes et surtout ces maudits cyborgs… Mon peuple s'est bien battu malgré tout, nous les avons fait reculer. Mais nos dirigeants ont vite compris qu'ils finiraient par gagner et nous écraser.
- Alors, ils ont négocié, n'est-ce pas ?
- Oui, et nous avons conclu un pacte.
- Ils vous fichent la paix tant que vous payez tribut, c'est ça ?
- Oui : un tribut en ressources et en esclaves.
- Et tu fais partie du tribut… Mais pas seulement
- Quand mon peuple ne peut vaincre directement un ennemi, il emploie d'autres méthodes…
- … Espionnage, sabotage. Tu étais bien placé : comme esclave, tu étais précieux puisque tu connais les kurii et que tu comprends leur langue. Mais envoyer des enfants au casse-pipe, c'est pas génial, j'ai testé.
- J'étais volontaire ! Dans ma famille, on assume toujours ses responsabilités. C'est un Berk'Alava qui a négocié le traité !

Venom osa enfin poser la question qui le turlupinait:
- Au fait tu es un gars ou une fille ?
- Ni l'un ni l'autre ! Ou plutôt les deux. Je suis Hermian ! Mais en ce moment, je suis plutôt ''gars'', comme vous dites.
- ah, oui, les Hermians, j'en ai entendu parler il y a peu et de ton cousin, aussi : t'as raison pour Firmus, c'est pas un mec fiable ! Pas méchant, mais pas fiable (7) ! Tu veux voir comment on bricole un retardateur ?
- ça, oui ! Vous vous y connaissez en sabotage, vous !
- Quand il s'agit de tout casser, je suis champion ! Toi aussi d’ailleurs, je n’ai jamais vu un ordinateur capituler aussi vite !
Il travailla rapidement, sous le regard attentif du '‘plutôt gars’' (enfin, en ce moment).
- Combien de temps…

Les sirènes se déclenchèrent et une voix ordonna un exercice d'évacuation.
- Ah, Jaïna a réussi. Vingt minutes pour monter en régime… J'dirais… 20 de plus ? Enfin, si tu sais où est la sortie !
- Vous ne savez pas ?
- Si, mais t'en connais peut-être une plus rapide ?
- Il y a un puits à moins de 100 mètres. Si vous avez de quoi grimper…
- Nous avons ! Vos droïdes avaient trouvé la sortie. Le problème, ce sont les deux cyborgs juste en dessous ! Tous les exemplaires présents se sont apparemment déployés pour garder le complexe pendant l’évacuation.
Venom, encore une fois, ne les avait pas entendus arriver.
- Mokar ? Varack ? Où est Nok'ra ?
- Il est parti en reconnaissance.

Les deux étaient sérieusement blessés. Nok'ra devait être en meilleure forme ; Mokar reprit :
- Vous en avez eu deux ? Tout seul ? Et celui-ci ?
- Le deuxième m'a donné du mal. Celui-là… Gentil Toutou ! Au pied !
Le kuri, pas très rassuré par les nouveaux venus (8) , s'approcha docilement de son nouveau chef de meute. Venom lui gratta la tête pour le réconforter.
- et les cyborgs ?
- c'est pour ça qu'on a inventé les ouvre-boites, rétorqua-t-il en montrant son blaster lourd !
- Je ne suis pas sûr qu'un blaster lourd suffira.
- Celui-là est spécial. Vous croyez que je me serais donné tout ce mal pour un simple blaster ?

Markus termina ses réglages et appuya sur un bouton.
Bon, on y va!  Nous avons 40 minutes… Euh, plutôt 35 !
- Ce sont vos amis ? Fit le ''gars '' pas plus rassuré que « Toutou ».
- Ouais, surtout ceux de ma collègue ! Tu as devant toi des noghri, les meilleurs commandos de la galaxie ! Les plus silencieux, aussi ! Présentations :
Mokar, Varack ? Voici Eiren !
Eiren ? Voici Varack… et Mokar !
Une suggestion : si on allait poursuivre cette conversation loin -très loin- d’ici ? Jaïna et les autres nous rejoignent ?
- Ils seront au rendez-vous!!



Dans le prochain épisode...
Les cyborg sont partout!
Dans l'espace, un âpre combat s'engage.
Au sol, le général Malax doit lui aussi affronter des machines de guerre à l'intelligence organiques.
Nos amis sortiront-ils à temps de l'usine sur le point d'exploser?
Les retardateurs de Markus sont-ils aussi fiables qu'il le prétend ?

Mais tout cela n'est rien, face au drame de la maltraitance:
Toutou le kuri pourra-t-il un jour manger à sa faim?
Trouvera-t-il enfin un foyer aimant pour l'accueillir?
Qui adoptera ce malheureux être débordant d'affection?
A votre bon Cœur, Messieurs Dames!



Notes:
1 Comme l’appelleront les Mêêêêdias du Noyau
2 Ceux de la canonnière uniquement. Markus vient de rencontrer ceux du cargo.
3 Vraiment pas un nom pour un pirate !
4 Auraient-ils reçu des instructions ou des recommandations particulières ? Celles d’un ex-pirate bientôt papa, par exemple ? Ou celles d’une fausse pirate et vraie squadron leader ?
5 Rappel : cuisses ou cou.
6 Moins de 8 000 fois la vitesse de la lumière ! Des années, des décennies pour aller d’un bout à l’autre de la voie Hydienne ! Même un hyperdrive de classe 3 fait mieux ! (enfin, je crois :transpire: ). Tout juste bon pour des Vulcains ou des Klingons ! :pfff:
7 Tiens, je croyais que les communications avec Herrion étaient impossibles ?
8 il a probablement senti sur eux le sang de son collègue.



Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar Super-Bern » Sam 25 Fév 2017 - 18:47   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 11]

Je pense à ça, tu pourrais utiliser les infobulles pour tes notes pour éviter à tes lecteurs de descendre à la fin du chapitre et de remonter pour chercher le passage (si c'est dérangeant pour ceux qui lisent :neutre: ).
Fan-Fiction courte : Les Aventures du Colonel Wilson
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Messagepar mat-vador » Sam 25 Fév 2017 - 23:24   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 11]

Les cyborg sont partout!

Euh cela devient Battlestar Galactica :x :diable: là ton histoire !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar Ve'ssshhh » Ven 10 Mar 2017 - 0:25   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 11]

Après quelques moments de galère et un passage en cuve bacta ( les médecins font-ils des plâtres dans notre chère et lointaine galaxie?), me voici de retour sur notre forum favori, du moins pour un peu plus que quelques minutes volées çà et la.
Et je découvre que le temps s'est accéléré: Quoi, comment? Circedef Nomis s'est sorti intact de ses (més)aventure? :shock:
Quoi, comment, Mara Jade est de retour du côté de la fédération? :shock: :love:
quoi, comment? Deux Jedi crapahutent sur Dathomir? :shock:
Toute cette lecture à rattraper?

Bah, tant mieux, je vais avoir le temps, beaucoup de temps....

@ Super-Bern
Les infobulles? Bonne idée, mais comment les utiliser? J'ai essayé, sans succès, mais j'étais dans un état... Euh, second... (aîe, bobo)
@ mat-vador: Je crains que l'espérance de vie des cylons ... Des cyborgs ne soit très limitée: la preuve dans ce nouvel épisode:




Chapitre 12 : Imax le conquérant.



La bataille des confins : armée régulière.
Le gros souci du général Malax, c'était les Cyborgs. Les kurii étaient une vraie plaie quand on les laissait approcher : ils lançaient à la main, à des distances stupéfiantes des sphères explosives, et leurs armes, des sortes d'arbalètes énergétiques à courte portée étaient aussi dangereuses que des blasters. Et, bien sur, il fallait à tout prix éviter le corps à corps. Malax et ses hommes avaient appris depuis trois ans, au cours de nombreuses escarmouches, comment les combattre. Ils pouvaient gérer. Les droïdes ? D'anciens modèles, pas très nombreux d'ailleurs.
Mais les Cyborgs ! Ces monstruosités à quatre bras étaient incroyablement rapides, blindées, protégées par des boucliers, et lourdement armées. Et surtout, ils étaient bien plus malins qu'un droïde. Chaque intrusion dans le périmètre se traduisait par un massacre. Sans les droïdekas et surtout, sans les quinze SD 10 que Venom avait mis à sa disposition, ses lignes auraient déjà été percées en plusieurs endroits. Même les blindés étaient trop lents pour ces monstres et il avait déjà perdu 5 bipodes. Et un SD 10, détruit, avait emporté deux cyborgs avec lui.
Un speeder muni d'une batterie anti-aérienne passa en trombe au moment où un nouvel intrus surgissaient : la tourelle pivota à toute vitesse et suivit sans peine la bête de guerre qu'elle assaisonna de quelques coups au passage. Assez pour le ralentir. Un des blindés fraîchement débarqués en profita.
- OK, on va faire comme ça. Lieutenant, veuillez transmettre aux unités anti aériennes : rejoignez le périmètre et utilisez le système aegis contre les cibles au sol.. On dirait qu'il est assez rapide pour anticiper les mouvements des cyborgs 
- à vos ordres, général ! Message transmis, général. Euh, monsieur. Si je puis me permettre, il me semble que l'artillerie des blindés lourds peut être asservie au système aegis.
- Mais c'est vrai ! Et celle des bipodes aussi ! Cela devrait faciliter leur visée. Donnez l'ordre, lieutenant ! Et… Bravo ! 



Le Centre : évacuation d’urgence.
Les deux cyborgs  de garde? Ils furent soudain victimes de graves dysfonctionnements ; effectivement, le blaster lourd que Markus avait emporté aurait plutôt mérité l’appellation de turbo laser lourd.
- Arme efficace, nota SD-X 063 qui revenant sur ses déclarations initiales, précisa : l’emporter était une bonne option.
- Ouais, hein, répliqua fièrement son maître, ajoutant à l’attention des spectateurs organiques :
- Un petit bricolage de ma conception, mentit-il.

Il n’allait tout de même pas avouer que les plans sortaient tout droit de « son » entrepôt impérial !
Un autre Cyborg fonça sur le groupe, mais Jaïna, qui avait trouvé la technique, le neutralisa d’un seul coup de sabre, au grand émerveillement d’Eiren :
- Vous êtes une Jedi ? Comment avez vous fait pour le détruire si facilement ?
Jaïna se contenta d’un sourire, puis expliqua :
- L'expérience : c'est mon troisième…
Elle leva un sourcil interrogateur.
- Je m'appelle Eiren !
Markus intervint :
- il s’apprêtait à saboter le réacteur, il ne lui restait plus qu'une formalité : dresser trois Kurii et leur apprendre à faire le beau…
- Il s'en est chargé, sourit le « gars » en montrant le Kuri qui les suivait docilement, mais les deux autres sont morts dans le processus.
Ce qui lui valut un grand sourire et un clin d’œil de la part du « dresseur ».
- Je sens qu’on va bien s’entendre, tous les deux, s’amusa Markus, qui embraya :
- on aura le temps de raconter nos exploits plus tard, on ferait mieux d'y aller !
- Nerveux ?
- Je suis déjà sortit trop tard d'un labo en train d'exploser ! J'aimerais avoir un peu d'avance, cette fois , si ça ne vous fait rien ! No’Kra ne nous rejoint pas ? Je croyais qu’il était parti en reconnaissance ?
- il nous a précédé sur le Grand Terrain de Chasse, en compagnie de ses ancêtres, répondit gravement Varack.
Markus se sentit bien idiot sur ce coup et malgré sa proverbiale vitesse de réaction, il lui fallut quelques secondes pour bafouiller :
- .Que…Que sa chasse soit fructueuse.
Les nogrhi se contentèrent d’un hochement de tête, sans manifester d’émotion apparente.
Craignant avoir fait un impair, il quêta l’assentiment de Jaïna. Un imperceptible mouvement de tête le rasséréna.
- ça fait une belle grimpette, nous ferions mieux d’y aller, suggéra celle-ci.

Ce fut vraiment très juste. Heureusement, SD-X 045 avait réquisitionné un grand speeder et les attendait à la sortie. Tant mieux, car l’explosion qui secoua la montagne déclencha un glissement de terrain qui mit à nu une partie des cavernes.
- Une sacrée explosion, s’exclama Eiren, dont les yeux brillaient de fierté.
- Oui, j’espère juste que tout le monde a pu évacuer à temps, rappela la Jedi.
Markus grimaça :
- 37 minutes ! La pose de retardateurs, c'est pas une science exacte…
- Déstabiliser un réacteur, par contre… Quand oncle Lando m’a raconté son histoire, il m’a avoué qu’il fallait des équipements spécifiques, qu’il avait d’ailleurs pensé à emporter (1). Il a toujours été très prévoyant. Vous aussi, semble-t-il. Mais c’était votre intention depuis le début, n’est-ce pas ?

Tante Mara l’avait pourtant mise en garde :
« N’oublie pas :  il reste le clone de Palpatine, il est sympa et attirant, mais attention… »
Oui, c’est un truand !
Le « truand » répondit en toute franchise :
- Vous auriez préféré qu’Imax s’empare de cette usine, peut-être ? Avec les charges standard, nous aurions pu détruire les labos Bio et les salles d’opération. Mais même des débris auraient donné des pistes de recherche à ses scientifiques. Là, tout a été vaporisé. Tiens, le bouclier a lâché, lui aussi !
- Ce générateur était vraiment très puissant, il devait alimenter pas mal de choses. Mais ne détournez pas la conversation.
- Quelle conversation ? J’ai fait ce que je devais faire et vous aussi !
Elle se demandait s’il aurait pris soin d’évacuer le complexe s’il avait été seul. Il dut le comprendre :
- Si j’avais été seul – c’était mon plan initial- , il n’y aurait pas eu de troupes ou de vaisseaux andamans pour s’en emparer.
- et vous  auriez tout gardé pour vous?
Le jeune homme afficha un souverain mépris :
- Pfft ! Pourquoi faire ? Cette technologie est obsolète (2).

La Jedi préféra renoncer : même à l’aide de la Force, elle était incapable de savoir si l’ancien pirate bluffait ou non.
Un champignon de fumée et de débris montait de l'endroit où aurait dû se trouver la Sphère de contrôle.
- On dirait que Marek et ses gars ont réussi, eux aussi…
Venom nota que le '‘gars’' avait réagi en l’entendant prononcer le nom de Marek.
- Au fait, et votre… Compagnon, s’interrogea la Jedi, notant la vigilance tendue de ses commandos qui ne quittaient pas le kuri du regard. Pourtant, recroquevillé dans son coin, il ne semblait guère dangereux.
- Ah, oui, Tout… Non, Wolfie, c’est mieux ! Eh ben, je crois que je suis son chef de meute, pour l'instant. Manquait plus que ça ! Mon grand, va vraiment falloir que je t'apprenne à te battre ! Je serais pas toujours là pour te protéger, tu sais ?
- Vous êtes sérieux ?
- Il est sous ma responsabilité : il faut que je prenne soin de lui !

Selon la Jedi, cette sollicitude n’était pas totalement désintéressée : lors du repas à bord du Goth, Markus n’avait-il pas déclaré, pour rallier les officiers de l’Amber Star à son projet d’alliance avec Imax  : « si tu ne peux vaincre un ennemi, fais en un ami ! » Quels que soient les plans du clone de Palpatine concernant les Kurii, cet être famélique au pelage miteux en ferait partie.
- il est vraiment bizarre, votre ami, non ? Remarqua Eiren, tout sourire.
Jaïna leva les yeux au ciel, mais l’enfant voyait les choses autrement :
- Je l'aime bien, finalement, conclut-il.
- pas un pour racheter l’autre ! Gémit-elle en réponse.
Mais ses yeux brillaient d’amusement. Markus se souvint d’un détail :
- Il semble qu'on ait un autre ami en commun… Marek !
- … Euh, Désolé, j'ai pas le droit d'en parler ! Fit un peu vite le « plutôt gars »
- pas grave, je lui demanderai directement.
- Il connaît beaucoup de monde, votre Marek ! Intervint Jaïna.
- Marek… est Marek : toujours là où on ne l'attend pas. Il me suit à la trace depuis le début. C'est réconfortant, d'une certaine façon, mais… Pour un peu, je dirais qu'il est du genre à… Manipuler le destin de tas de gens.

Selon Jaïna, c’était un expert qui parlait !
- vous êtes un de ses Protégés, vous aussi ? Lâcha Eiren, qui se ferma aussitôt, comme s'il en avait trop dit.
- Il va falloir qu'on ait une longue conversation, lui et moi… Très longue,  soupira Venom qui détestait être manipulé.



Du côté des grosses pointures.
Jegor avait constaté que la tactique de l'impérator Imax était simple : avancer en attirant vers lui un maximum d'ennemis ; cela pouvait se comprendre, son but étant de dégager la route pour les transports de débarquement. Mais il ne manquait pas de subtilité. Au tout début de la bataille, ses croiseurs et cuirassés avaient entamé un changement de cap imprévu qui risquait d'exposer leur flanc à une attaque de chasseurs et qui ouvrait une brèche entre les escorteurs et chasseurs de Jegor et ses propres vaisseaux.
Jegor, qui avait déjà fort à faire pour dégager le terrain devant la force de débarquement, avait prudemment exposé le problème à son '‘allié’' … sourire et clin d’œil de Imax, bien visibles sur la holo  :
- Faites-moi confiance
Confiance ? Une nuée de chasseurs-droïdes s'étaient précipités. Au moins 150, selon le Duro. Une salve de missiles surgis de nulle part avaient fondu sur eux, provoquant un vrai feu d'artifice.
- Diamond Boron… des missiles à fragmentation, hors de prix, avait-il commenté.
Nouveau changement de cap, et l'artillerie de la flotte avait balayé les rescapés !

- Dommage, j'aurais espéré en éliminer plus, regretta Imax sur la holo.
La tactique avait bien détruit 40 % des chasseurs ennemis. Son cuirassé était maintenant à portée du gigantesque vaisseau de contrôle droïde. Les Keldade avaient quelques particularités inédites : un ''aspirateur de boucliers'' qui s'était au final révélé peu fiable, et un canon à projectiles hypervéloces (3). Cette fois, les deux armes se montrèrent à la hauteur: Quand Jegor trouva un instant pour suivre l’avancement de la flotte, la moitié du gigantesque anneau était percée de trous, l'autre moitié secouée d'explosions secondaires et ses boucliers étaient morts. Cela n'arrêta malheureusement pas les chasseurs droïdes restants : ils devaient être contrôlés depuis le sol ; les frégates droïdes, très agressives et autonomes, étaient toujours opérationnelles.
- C'est pas gagné ! Soupira le duro.
- Il va éliminer ces frégates une à une, prophétisa le général Hastur. Tactique impériale standard : un gros gourdin pour écraser quelques moustiques.
L'une des frégates explosa, lui donnant partiellement raison.
- il en reste un paquet, de moustiques, objecta le duro !
Par contre, l'espace était dégagé pour l'assaut terrestre, une partie des troupes était déjà à terre.
- rappelez l’escadron vert, ordonna Jegor au contrôle chasse : ils doivent être à court de carburant et de munitions.
- Pas encore : ils semblent avoir trouvé la bonne recette contre ces chasseurs cyborg, objecta le général.
- justement : réapprovisionnons-les tant que nous le pouvons ! Nous aurons ainsi une réserve en cas de contre-attaque.
- Pas bête, fit Hastur, qui appréciait de plus en plus le jeune commandeur.



Un chasseur sachant chasser...
- Ils sont vraiment coriaces! Solides, leurs boucliers !
Cela faisait trois fois que les canons du chasseur de Thalia touchaient le chasseur ennemi, sans dégât apparent. Les escadrons faisaient face à forte partie : même les ''Casse-Bonbons '' avaient eu des pertes. Et il y avait beaucoup trop d'X-Wing isolés.
- Pas bon, ça ! On va…Oh, Bings, attention ! Break gauche !
Thalia abandonna sa cible et fit virer son chasseur en direction de son camarade poursuivi par un cyborg, lui-même coursé par l'ailier de Bings… non, pas son ailier, un autre X-Wing isolé. Celui-ci tirait de tous ses canons, sans effet apparent. Thalia ouvrit instinctivement le feu sur le cyborg qui défilait devant elle. Un, deux, trois impacts, deux explosions secondaires, et enfin, boum !
- Ah, quand même !
- Ils ont une faiblesse: leurs boucliers s'orientent vers la menace principale, remarqua Wilk Tarn, son ailier.
- t’appelles ça une faiblesse ? Eh, ça veut dire que…
- Oui : il faut chasser en meute : trois ou quatre contre un.
- t'as entendu, Bings ? Et toi, gris 4 ?
- Vous êtes les plus rapides : je vais jouer le nerf, ce coup-ci ! Tachez de ne pas me faire attendre !
Gris 4 était un vétéran de plusieurs guerres.
- Quel Nerf ?
- Celui qui est attaché au piquet.
- ah, d'accord… fit Thalia qui avait enfin compris :

Un chasseur appât, un poursuivant qui tire de l'arrière, et deux qui prennent en tenaille. Les cyborgs chassaient en solo : une faiblesse.
- attention, en voilà un ! Ça y est, il gobe l’appât !
Ce coup ci, c'est Wilk qui sauva la mise au ''nerf''
- Red 2, dégagez, avertit le Kaï
Le clone réagit immédiatement : bien lui en prit ! Un cyborg s’était glissé derrière lui !
- Non, ils ne chassent pas seuls ! Des paires en formation lâche ! Eux aussi savent utiliser des appâts !
Si le second chasseur n’avait pas été retardé par le Kaï…
- On est mal, là !
- Pas sûr, on a LA solution ! Laissez faire les pros ! Piailla une voix juvénile.

Des renforts arrivaient. La solution des verts était simple : volant en formation très, très serrée, ils concentrèrent le feu de trois chasseurs sur la même cible. Enfin, trois de chaque côté. Vingt-quatre canons sur la même cible, aucun bouclier ne pouvait résister. Mais comment faisaient-ils pour se coordonner ?
- Et boum ! Un de moins !
- Et on a encore mieux, fit l'un de ces petits vantards ! Regardez ça !
Le cyborg qui s’était glissé sur les arrières de son trio n’eut pas le temps de se placer en position de tir : le « vic » (4) dégagea brutalement alors que la seconde triplette, revenue en soutien, ouvrait déjà le feu. Juste avant de virer, l’un des jeunes pilotes avait largué deux missiles à très courte portée sans activer les propulseurs. Le cyborg, canardé par l’arrière suivit ses proies et… Boum !
- Pas terribles ces missiles, mais comme mines, ils assurent, conclut le vantard.

Avec de telles tactiques de harcèlement, cet ingénieux système de boucliers orientable se transformait en handicap  pour les cyborgs !
Typique des verts : quand un grand les embêtait, ils formaient des meutes défensives. Et tous les coups étaient permis, y compris les grands classiques : deux ou trois qui occupent l'adversaire par-devant, un qui se glisse par-derrière à quatre pattes, et ensuite, on pousse !
'‘Plus ils sont grands, plus ils tombent de haut’', telle était leur maxime !
- ça alors, mais comment font-ils pour…
- Circuit esclave, expliqua N°1
- Mais ils n'en ont pas sur leurs chass… ah, les armures !
- Tout à fait ! Le premier du trio se charge du pilotage, un autre cherche les cibles, le troisième guette les menaces ! C'est nous qui leur en avons donné l'idée, lors de l'embuscade. La technique du baiser, tu te souviens ?
- eh ben ! Les rouges vont piquer leur crise quand ils sauront ! Dommage que Wilk n'aie pas pris un SyD…
- Mais je peux jouer les circuits esclaves, avec la liaison de données, suggéra le droïde ;
- c'est vrai, ça ! Wilk, prêt à faire du vol en formation très serrée ? Je te passe les commandes, c'est toi qui conduis ! Faut que je rassemble mes ouailles et réorganise nos forces.
- Tu a un circuit esclave ?
- J'ai N°1, Il peut le faire  avec sa liaison de données! il te suivra sans sourciller.
- normal, je n'ai pas de sourcils, rappela le droïde.
- OK, on tente le coup !

Thalia laissa son armure gérer les commandes tandis qu’elle étudiait ses ennemis. En les observant, elle put enfin comprendre leur tactique.
- Ils vont attaquer les transports dès qu’ils se seront débarrassés de nous !
Ils n’avaient même pas besoin de détruire tous les Ailes-X : les chasseurs étaient dispersés, trop occupés à lutter pour leur survie. Il y avait eu de lourdes pertes à cause de ces maudits hybrides ! Même si, avec leurs méthodes peu orthodoxes, les verts arrivaient à les éliminer un par un, ils auraient le temps de faire des ravages parmi les vulnérables transports. Il fallait en finir !
Un plan commença à germer dans son esprit. Ils voulaient se débarrasser des chasseurs? Elle allait leur donner satisfaction. En partie !
- Pepper Spray, rassemblez-vous sur l’orbite basse, mais restez hors de vue ! Groupe Kaï, restez en couverture des transports !
Scorpions, Candy, Grey… Abandonnez le combat et regroupez-vous sur les zones de repli ! Escadron Vert : continuez à taquiner ces grosses brutes !
- ça, pour les taquiner, on va les taquiner ! Confirma Vert 1
- Mais… Objecta grey 1 !
- BIEN compris, Red1, l’interrompit Bings. Scorpions, Grey, Candy, vous avez entendu : repli immédiat !
Thalia remercia mentalement son collègue pour sa motion de confiance.



… Doit savoir chasser sans son Varg (5)
- Bon cette fois, c'est la bonne ! Tout le monde est prêt ?
- Gris, prêts !
- Verts, prêts !
- Candy, prêts !
- Scorpions, prêts !
-Kaï prêt !
- Pepper Spray, prêts
- on y va !

Thalia avait décidé d'en finir. Ils avaient réussi, avec leurs méthodes laborieuses à démolir la moitié des chasseurs cyborgs. Pour l'autre moitié, elle avait l'intention d'employer les grands moyens ! Il était temps : harcelés par les mini-TIE et croyant avoir dispersé le reste des chasseurs d’escorte, les cyborgs s'étaient enfin regroupés pour un ultime assaut sur les transport et navettes qui regagnaient l’espace après avoir déposé les troupes.
Une attaque devenue inutile et illogique : ils remontaient à vide !
- Markus a raison : l’être qui les dirige est totalement fêlé , fit-elle remarquer à son équipier!
- S’il a d’autres possessions vulnérables dans le secteur, détruire la Flotte Amphibie n’est pas une si mauvaise option, analysa celui-ci. Je doute que l’Imperium ait les moyens de la reconstituer. Pas avec ces anthropophages à leur frontière.

Thalia ignorait son vrai nom, mais son ailier avait dû être plus qu’un simple pilote. Un officier impérial  de haut rang, peut-être ?
En attendant, sa petite force d'attaque s’était dissimulée dans le flot des navettes. Les cyborgs allaient avoir une surprise.
- attention, Pepper Spray, ils arrivent… Maintenant !
Les YT, cachés derrières les plus gros transports se découvrirent, tirant des salves larges avec leurs canons ioniques. Même aussi dispersés, les ions pouvaient neutraliser -un court instant- les boucliers de simples chasseurs.
- Missiles !
Les VT51 et les bombardiers surgirent du flot de navettes et tirèrent leurs derniers missiles sur les quelques chasseurs cyborgs qui semblaient encore indemnes. Puis ce fut l'hallali quand les verts attaquèrent derrière les survivants, vite rejoints par les autres chasseurs qui avaient seulement simulé leur fuite: les derniers ennemis furent réduits en un tas de débris.
- Les enfants, réduisez tout ce qui reste en micro débris ! Pas question que quelqu'un récupère des bouts de cette technologie maudite !

Le débarquement des troupes effectué et la menace cyborg éradiquée, les transports de la Force Amphibie entamèrent leur repli. D’autres se chargeraient du réapprovisionnement des troupes une fois la tête de pont bien établie. Mais pour Thalia et les siens, la mission était accomplie.
- Cobra ? Général Hastur, Où en est-on ?
- La bataille spatiale est quasiment finie, Red1 ! Les dernières frégates droïdes viennent de quitter le système. En bas, il y a eu deux grosses explosions et le bouclier vient de lâcher… Markus, la Jedi Solo et le Marchand Marek ont traité leurs objectifs et ont rejoint le général Malax, qui ne rencontre plus qu’une résistance sporadique. Je dirais que l'imperium Andaman vient de conquérir une nouvelle planète.
- Ouais, on l'a un peu aidé, il me semble !
- J'espère qu'il s'en souviendra !
- y a intérêt ! J'me sens capable de conquérir un imperium, là, sur le moment !
- Le rapport de force ne me semble guère favorable.
- attendez que je rassemble tous mes bons amis ! Et y en a un paquet d'autres que j'ai mis sur la touche, ils ne demandent qu'à participer.
- euh, Thalia ? C'est Jegor ! Tu es sur la fréquence générale, tu sais, il y a pas mal de gens qui écoutent, là…
- J'espère bien ! Disons que c'est un avertissement amical ! En vérité, je suis déjà la reine des pirates, alors impératrice ? Bof, seulement s'ils m'y obligent.
Les Andamans écoutaient effectivement, comme Imax le confirma :
- Très amusant ! Alors, combien en avez-vous rassemblé ?
- Vous n'avez pas du tout envie de savoir ! Vous finiriez par regretter les Kurii ! En plus, figurez-vous que la
guerre est finie dans le secteur Murami ! Notre ami Markrr a mis la main sur une bien jolie flotte et des chantiers de construction capable de construire de nouveaux croiseurs lourds.

Sans holo à bord, elle ne put voir le franc sourire de l’Imperator :
- Vous êtes encore pire que votre époux !
- Pire ? Disons qu' il est une face du pire et moi, l'autre ! Nous étions faits pour nous entendre ! Bon sérieusement, je crois qu'on ferait mieux d'en discuter calmement, autour d'un bon repas ! Vous avez de la chance : pour le moment, mon ambition prioritaire, c'est d'être une bonne mère !
- C'est un métier à plein temps : vous m'en voyez fort soulagé ! C'est vous qui invitez ?
- Disons Jegor, s'il veut bien, mais c'est moi qui cuisine. Vous avez déjà goûté la tarte au Kaï vert et le jus de Kilao ?
- La cuisine herriane ? Pourquoi pas ?

Imax, amusé mais pas inquiet, s'adressa à ses subordonnés :
- Je n'avais jamais rencontré un tel mélange : fraîche, naïve et totalement impitoyable ! Elle a raison : ils étaient faits l’un pour l’autre ! Bien ! Si je dois négocier avec eux, je ferais mieux de peaufiner mon argumentaire. Général Wax, vous avez le commandement : poursuivez l’encerclement et veillez à garder assez de réserves pour contrer un retour de ces frégates.
- Ce sera fait, imperator ! Allez vous céder à ses exigences, mon Général ?
- Je leur laisserai une part du gâteau… De grosses miettes ! Ils l’ont mérité : ces marchands et leurs mercenaires se sont fort bien battus ! Mais quoi qu’elle dise, Darpa ne la laisserait pas rassembler ses pirates. Et, grâce aux renforts envoyés par Loronar, nous n’avons jamais été aussi puissants.
Le jeune Ven… Markus croit avoir retourné les trois corpos, mais il a encore beaucoup à apprendre : j'ai renégocié notre accord avec RePlanetHab et Tagge, avec l'assentiment du sénat. Je crois qu’il l’ignore encore. Je vous laisse, je dois consulter le Conseil.

Imax sortit du central ops, suivi de son aide de camp. Dès qu’ils furent seuls, celui-ci demanda :
- Et les cyborgs ? Ils nous auraient donné un gros avantage.
- Je crois qu'on peut faire une croix dessus ! Red1 et ses pilotes ont anéanti les chasseurs et le commodore Vega an-Herrion s'est arrangé pour vaporiser l’usine et les laboratoires. Il a probablement prévu d’ éradiquer toute trace de cette technologie ; sauf, bien sûr, celle qu'il va piller et stocker dans un recoin paumé de la galaxie, au cas où.
- éradiquée ? douta l’officier : Il doit bien y avoir d’autres usines ?
- Probablement, mais loin d’ici : dans le Bras de Tingel ou l’une des galaxies satellites, à mon avis. Hors de notre portée. Leur créateur y a probablement veillé. Je me demande ce qu’il adviendra quand ces deux-là  s’affronteront enfin.
- Vous semblez bien les connaître, général ?
- Bien les connaître ? C’est un grand mot : il y a peu, je pensais encore que Vicious était mort depuis longtemps. Il aurait 130 ans, à peu près ! Mais il est bien vivant et toujours aussi retors !
- Vicious ? Drôle de nom !
- C’est ainsi que l’empereur Palpatine  appelait notre cousin – par sa mère- Malthus Verryn. Je t’ai déjà parlé de lui. J’en sais moins sur ce jeune clone, mais j’ai pu reconstituer sa carrière depuis le début, bien avant qu'il ne change de nom. Et je connais l’origine de ses pouvoirs. Un garçon extrêmement doué. Très dangereux ! Il avait les moyens de ses ambitions avant de les réduire drastiquement. Crois-moi, mon fils, nous pouvons nous féliciter de son inexpérience politique et surtout que son ambition principale soit d'être un bon père pour son futur enfant !

Le colonel cilla à peine. S’il regrettait que, pendant son enfance, son propre père n’ait pas eu de semblables ambitions, il n’en montra rien.
Il n’était pas facile d’être le fils du glorieux Imperator Imax.



La bataille des confins, épilogue : le triomphe de Darpa
Le surlendemain, on apprit qu'une escadre de croiseurs et frégates droïdes, accompagnée de deux vaisseaux-œuf Kurii avait tendu une embuscade à ce que des employés de l'Amber Star avaient innocemment surnommé '‘le convoi de la dernière chance’'. En fait de convoi, ils étaient tombés sur les trois destroyers Victory, les six croiseurs Belarus et la tripotée de canonnières Warrior du commodore Darpa !
Pas de chance, n'est-ce pas ? L'impitoyable commodore n'avait presque rien laissé aux Vandal et Goth arrivés peu après. Les gros vaisseaux kurii lui avaient donné du fil à retordre, mais il n'aimait pas partager.
Et ce petit en-cas lui avait donné de l'appétit : il se dirigeait maintenant vers le secteur Berk occupé, d'après les renseignements, par une force ennemie considérable. L'Alliance lui envoyait des renforts conséquents. Malheur aux esclavagistes et aux Kurii !
Le/la jeune Eiren quitta la nouvelle conquête d’Imax avec Marek, qui avait réussi encore une fois à éviter la longue conversation que Venom souhaitait. Eiren avait été désigné(e) par son peuple comme agent de liaison et traducteur/trice auprès de Darpa. Encore une manigance du Berel ?
Markus prit ce double départ pour une offense personnelle.
- Serais-tu jaloux, par hasard, lui demanda Thalia, d’une voix trompeusement calme.
- Non, oui, enfin… C’est juste que…
- Juste que quoi ? l’encouragea-t-elle, des glaçons dans la voix.
Cette fois, un signal d’alarme retentit dans l’esprit préoccupé du jeune homme :
- Ah, j’sais pas ! C’est Marek, il me tape sur les nerfs, voila !
- Marek te tape toujours sur les nerfs ! Moi, je te parle d’Eiren.
- Eiren ? Ah, tu crois que… Eh, mais non, pas du tout !

Sous le regard (faussement) soupçonneux et courroucé de son épouse, il tenta de justifier :
- Mais non, Eiren, c’est juste une gamine… Un gamin courageux… enfin, ça dépend du moment. Tu comprends, quand je l’ai vu dans la salle du réacteur, avec cette combi d’esclave et ses outils de saboteur, ça m’a rappelé… Bah, le passé, c’est le passé, je ne devrais pas me laisser envahir par de mauvais souvenirs : on a du boulot !
- Des mauvais souvenirs, c’est tout ?
Thalia adorait taquiner son époux : lui qui était en général si arrogant et sûr de lui, perdait facilement pied dès qu’elle lui faisait une scène.
- J’aime bien Eiren, avoua-t-il. Il me rappelle Sasha. Tu l’as vu, non ? Tu l’aimerais aussi si tu avais été là. Demande à Jaïna, si tu veux !

Cet aveu suivi d’un appel à témoin impartial sembla avoir l’effet espéré sur son épouse. Comme prévu par la jeune femme, la réconciliation qui s’ensuivit prit une tournure très intime.
Ce n’est qu’un long moment plus tard que la conversation reprit :
- Et qui c'est qui a eu le contrat de ravitaillement de l'escadre ? persifla le jeune homme.
- Marek est toujours dans les bons coups, rappela son épouse !
- Mouais !Toujours ! Et il veille sur ses… Protégés. J’aimerais vraiment savoir ce qu’il entend par là !
- Il finira par nous le dire. Je croyais que tu n’avais pas envie de savoir ?
- J’ai changé d’avis ! Et je ne me contenterai pas de principes vaseux, cette fois.
- ça s’appelle la religion et, à mon avis, tout vient de là ! Les Berels sont des mystiques, même ceux qui prétendent le contraire !
- S’il veut faire du prosélytisme, ça tombe mal : moi, je suis pragmatique, agnostique et sceptique !

Thalia en doutait, mais elle laissa passer :
- n’empêche que quand je l’ai vu, ton Eiren, j’ai ressenti un drôle de truc. Et ce n’était pas de la jalousie !
- un drôle de truc ?
- Une sensation bizarre. Comme si on se connaissait depuis toujours. Comme si on devait se rencontrer.
- Pfft, encore une des élucubrations de Marek sur le Destin, persifla Markus, qui avait ressenti la même chose.
- Allez, avoue : tu l’as senti aussi !
- Mouais peut-être ! Faut croire que les délires du Grand Chauve sont contagieux !
- En attendant, il nous a laissé seuls! Dois-je en déduire que nous n'aurons pas d'ennuis à prévoir dans un futur proche ?
- On a encore du boulot, tout de même… Il reste les mondes relais !
- c'est ça, oui : à eux les conquêtes, à nous le ménage !!
- Tu n'imagines pas tous les petits trésors qu'on peut trouver en récurant dans les coins…
- non, je n'imagine pas : je suis pilote, moi, pas ménagère au foyer !
- n'empêche, ta copine est d'un autre avis : elle m'a dit qu'elle allait nous donner un coup de main.
- Je crois surtout qu’elle veut te tenir à l’œil.
- pas faux !
- Eh, c’est quoi ces gémissements de chiot ?
- Oh, rien, c’est Wolfie qui rêve !



Notes:
1 J’ai inventé cette conversation entre Lando et Jaïna, mais elle m'a semblé vraisemblable. Un réacteur aussi puissant n'explose jamais, tant il est bardé de sécurités. Ce ne sont pas les Ukrainiens ou les Japonais qui me contrediront, n'est-ce pas? :transpire:
2 Effectivement, il a trouvé mieux : les SyD !
3 Conception : Mandalmotors. Principal utilisateur : le défunt Consortium de Zann. c'est canon... Pardon, Legends
4 Formation serrée à trois chasseurs en vigueur dans la R.A.F (et la majorité des armées aériennes) au début de la seconde guerre mondiale. Vador et ses équipiers ont employé cette formation lors de la bataille de Yavin. Thalia et les rouges volent en double paires (comme la Luftwaffe), en principe plus efficaces.
5 Proverbe ( et virelangue) herrian.


Bonne lecture!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar Ve'ssshhh » Dim 26 Mar 2017 - 17:26   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 11]

Pendant que Markus et Thalia se la coulent douce dans leurs(s) suite(s) royale(s), Jaïna et son équipe s'infiltrent sur une sinistre planète.
Toujours les mêmes qui bossent! Cependant, Markus s'apprête à recevoir une célébrité:
Bien que très occupé, il a généreusement accepté (il n'a même pas réclamé de cachet, ni de prime !!!) de faire une très courte apparition dans ma modeste histoire. Mesdames et messieurs, gentils êtres, je vous demande d'accueillir avec une ‘standing ovation’ notre invité surprise, la star des chasseurs de primes , le mandalorien le plus célèbre de la galaxie, j'ai nommé…


Chapitre 13  : On fait le ménage !




Interlude, station Aruma ; Un visiteur inattendu.
Le mandalorien s'était glissé à travers la station surpeuplée jusqu'à la suite royale. Une approche qu'il avait jugée beaucoup trop facile. Une seule conclusion s'imposait : la cible s’attendait à sa visite et lui avait facilité la tâche. Il ne dégaina même pas son blaster avant d'entrer, préférant régler l’affaire en douceur : les Herrions étaient de si bons clients !
Un jeune homme en peignoir travaillait à son bureau, devant une douzaine d'écrans allumés. Il ne détourna pas la tête.
- Alors, c'est vous le fameux Boba Fett ! Soyez le bienvenu. Entrez donc, et fermez la porte : je suppose que vous ne voulez pas de témoin.
Le chasseur de primes n'était pas surpris, mais curieux :
- À quel moment m'avez vous repéré ?
- Quand vous avez '‘endormi’' les deux agents de sécurité. Je leur avais pourtant dit de quitter leur poste ! Merci de ne pas les avoir tués. Ils ne sont pas très futés, mais au moins, ils sont dévoués !
Je suppose que c'est Santhe qui vous envoie ?
- Exact ! Vous le saviez, n’est-ce pas ? Pourtant nous avons traité sans intermédiaire !
- Le pouvoir d’un bon dirigeant repose sur l’information ; garder un œil sur la concurrence, c’est le minimum syndical ! Par contre, mon informateur ne m’a pas dit ce qu’elle voulait.
- Vous lui avez volé quelque chose qui lui appartient. Quelque chose de grande valeur.
- Ne me dites pas qu'elle a mis ma tête à prix !
Le jeune homme semblait amusé.
- Disons qu'elle veut vous parler. Elle y tient beaucoup : je suis censé vous ramener par la peau des fesses si nécessaire…
Venom se contenta de rire, doucement. Thalia dormait tout près… Non, inutile : elle ne dormait pas.
Il va falloir que tu perdes l'habitude de te relever la nuit pour me protéger, ma chérie !

- Inutile de sortir l'artillerie, je suis tout à fait prêt à coopérer ! Moi aussi je voulais lui parler. Disons, dans une dizaine de jours ?
- Je dois vous ramener tout de suite ! Ne m'obligez pas à utiliser la force…
- Ce ne sera pas du temps perdu pour vous : ces données que vous cherchez partout, je sais où les trouver! Il vous faudra une bonne semaine, peut-être plus, pour les récupérer !
- Comment savez vous ?
- Comme je vous l’ai dit, Savoir, c'est pouvoir ! j’ai un très bon réseau d’informateurs. Je sais ce que vous voulez et pourquoi. Vous en avez terriblement besoin, moi pas ! S'attacher à quelqu'un rend plus vulnérable, n'est-ce pas ?
- Peut-être. Peut-être pas…
- J'ai mis beaucoup de temps à comprendre que ce n'était pas une faiblesse : cela nous rend plus fort, plus déterminés, au contraire. Vous savez, ma famille va bientôt s'agrandir.
- Je suis au courant : ce sera un garçon, je crois…
- Ouaip ! Mon épouse vient de faire le test. Ah, au fait : si quelqu'un s'en prenait à ma Thalia, énormément de gens mourraient prématurément !
- Moi y compris ?
Là, c'est le Mandalorien qui semblait amusé.
- Ceux qui s'en prennent à mes proches doivent s'attendre à ce que j'en fasse autant pour les leurs. Je suis sûr que vous feriez pareil, trancha Venom, soudain glacial.
De petites bêtes venimeuses et très rancunières dansaient dans ses yeux.
Il ajouta d'un ton plus tranquille :
- Alors, que pensez vous de mon offre ? Santhe et Sienar attendront. Ils s'en consoleront ! Je compte leur faire une proposition qu’ils ne pourront pas refuser : une offre très lucrative! Tenez, voilà vos infos. C'est pas loin d'ici. Ah, et si je pouvais me permettre d' abuser… Pourriez vous transmettre ceci à vos commanditaires ?
Il tendit une enveloppe en vrai papier, aux armes de la famille Herrion.
- Je peux ? Fit le chasseur de prime, voyant que l'enveloppe n'était pas scellée.
Venom fit un petit geste
- Je vous en prie.
Dedans, il y avait une data-carte et une belle feuille de papier, elle aussi aux armes des Herrions. Le texte était soigneusement calligraphié en haut alphabet et non en aurebesh : impossible de faire plus aristocratique. Le contenu était encore mieux, jugea le chasseur de prime, amusé par le culot de son quasi-frère (1).
Fett replia soigneusement la feuille et la remit en place.
- Je peux attendre, moi aussi. Dommage, je ne serai pas là quand ils la liront.
- Pas mal, hein ? C'est pour faire passer la carte. Elle risque de faire grincer des dents. Je ne vous raccompagne pas, vous connaissez le chemin ? Bon, faut que j'aille dormir un peu : demain, on casse du cyborg !
- Je croyais votre petite guerre était terminée.
- Presque ! Il reste encore quelques-unes de ces saloperies, et quelques bandes de kurii affamés ! Normal, leur monde est un peu surpeuplé et ils n'aiment pas les légumes ! Pourquoi je m'en occupe ? Je ne voudrais surtout pas que vos commanditaires mettent la main sur cette technologie, comme ils comptaient le faire, d'ailleurs.
- Je vois… Vous avez l'intention de les irriter encore plus. Ce n’est guère prudent.
Le chasseur de primes eut droit à un sourire espiègle en retour :
- Ne vous inquiétez pas pour moi : j'ai les moyens de refroidir leurs ardeurs. Jusqu'au zéro absolu, s'il le faut. Et puis, ils aimeraient encore moins si c'était moi qui m 'énervais, croyez-moi !
Cette fois, c’est le mandalorien qui sourit sous le casque : l’incroyable aplomb du jeunot lui vaudrait tôt ou tard de gros ennuis, mais il ne manquait pas de panache, reconnut-il.
- c'est votre affaire… Dites, vous portez toujours une armure sous votre peignoir ?
- Seulement quand j'attends de la visite. D'habitude, je dors à poil.
- Noir et chrome ? Joli ! Vous auriez pu ajouter quelques flammes…
- Elle n'a pas voulu : trop gamin, qu'elle a dit !
- Ah bon ? Je ne vois pas pourquoi… Intéressant, ce laser de poitrine ! On se revoit dans une semaine ? Je m'occupe du rendez-vous !

Thalia baissa son arme ; elle s'était demandé pourquoi autant de SD-X rôdaient dans la suite et autour. Elle en savait assez, maintenant. Elle retourna se coucher en baillant et n'oublia pas de glisser son blaster sous l'oreiller, au cas où… Quand Venom vint la rejoindre, elle murmura d'une voix ensommeillée :
- Je le croyais moins bavard…
- Je dois lui plaire, il m'a semblé… détendu.
- qu'est-ce que tu as écrit dans cette lettre ?
- Que Monsieur Fett m'avait bien transmis leur aimable invitation, que je les en remerciais, et que, bien que très pris par mes obligations professionnelles, je pensais pouvoir me libérer dans le courant de…, patati, patata…
- C'est à cause de nos TIE-faucons ?
- Ouais , entre autres! Je crois qu'on va devoir les rendre… S'ils sont prêts à payer un joli paquet! Et si je la joue finement, je pourrais obtenir quelques licences de production pour XII-Xoo
Mais Thalia s'était déjà rendormie…


NDLA: Oui, je sais, il n'a désintégré personne, ni même dégainé son blaster, mais ses exigences pour un rôle plus important dépassaient mon minuscule budget.



Un désert très peuplé
Axxan, Un monde proche de la station Amber 10, quelques semaines plus tard.
La surface d'Axxan était perpétuellement cachée par une épaisse couche nuageuse ; bien pratique pour dissimuler les activités illicites pratiquées ici. Il y avait d'autres moyens de décourager les intrus, pourtant le petit groupe débarqué clandestinement avait bien l'intention de mettre un terme à tout ceci.
- Ces gens se portent plutôt bien, pour des êtres contaminés par la Peste W.W.Z ! Fit Quadrin, expert en communication des Forces Spéciales.
- On savait que c'était bidon : selon les archives Impériales, ce sont des méchants Jedi, complices des séparatistes, qui ont répandu le mal, répondit la jeune humaine qui l'accompagnait.
- Je parie que leurs courageux soldats clones les ont éliminés avant de succomber à la maladie, suggéra Quadrin.
- Oui, mais aujourd'hui, une méchante Jedi et ses maléfiques acolytes sont de retour, remarqua l'un des maléfiques acolytes (il s'appelait Horden, lui aussi des Spec Forces)
- Et quand on en aura fini ici, la méchante Jedi s’intéressera de près à ce fameux Institut et à ses éventuels complices au sein de l'Alliance, promit la jeune femme !

Officiellement, seuls les transports de l'Institut Galactique de Surveillance des Maladies Contagieuses, (un organisme basé dans le secteur Corpo) avaient les autorisations nécessaires pour visiter cet endroit : si c'était vrai, ses transports étaient venus en force, à en croire l'activité sur le l'astroport.
Selon les cartes de navigation, ce monde était en quarantaine sanitaire depuis plus de cinquante ans , contaminé par une des plus virulentes pestes neïmodiennes lors de la guerre des clones.
Si l'avertissement de l'ordinateur de navigation ne suffisait pas, des balises automatiques diffusaient en permanence un message d'alerte à plusieurs systèmes à la ronde. Les plus têtus trouvaient sur leur route de puissants patrouilleurs droïdes dûment enregistrés auprès des autorités, qui prévenaient qu'ils détruiraient à titre sanitaire tout vaisseau non autorisé décollant de la planète. Bref, le message était clair : posez-vous à vos risques et périls, mais dans ce cas, vous ne repartirez jamais. Pourtant, des tas de cargos atterrissaient et décollaient chaque jour. En ce moment, la plupart décollaient.
La petite équipe s'était dissimulée sous les immenses feuilles noires d'un bosquet de plantes locales. Elles avaient bien du mérite : la couche nuageuse ne laissait passer qu'une lueur crépusculaire, peu propice à la photosynthèse. Les intrus observaient l'astroport, où régnait une activité fébrile : on s'affairait autour des chasseurs et de quelques patrouilleurs. Les cargos, eux, se préparaient à un départ précipité. Les mondes relais des esclavagistes étaient tombés les uns après les autres, et celui-ci s'apprêtait à recevoir des visiteurs indésirables. D'ailleurs, les fantassins abandonnaient leurs confortables baraquements, creusaient des tranchées et aménageaient un camp retranché improvisé.
- On va d'abord aller jeter un œil et transmettre à nos amis. Je m'occupe de leurs émetteurs, décida la Jedi. Ah, faites bien attention aux Kurii : ils ont du flair et une très bonne ouïe !

De sa position camouflée, Kood avait une bonne vue sur le nouveau centre de commandement des esclavagistes : Une simple excavation dans le sol abritait un bâtiment préfabriqué à mémoire de forme. Pas assez bien enterré, le nouveau QG. Et ce n'étaient pas les sacs de sable ou de gravats qu'ils entassaient autour et sur le toit qui allaient arranger les choses. Par contre, ils n'avaient pas commis l'erreur d'installer les émetteurs de leur réseau comm juste à côté : les droïdes et les soldats finissaient de recouvrir et camoufler pas moins de trois tranchées protégeant des câblés blindés. Jaïna remontait la piste… Kood enregistra ses données et transmit à Quadrin.
...

Le véhicule blindé hérissé d'antennes était bien camouflé et gardé par tout un peloton assisté d'antiques droïdes B1, qui montaient une garde vigilante. Pas assez pour une Jedi, qui avait réussi à se faufiler entre ces défenses, puis à se glisser sous les énormes roues. Elle plaça une charge à retardement juste au-dessous du générateur, une autre sur la connexion entre câble et blindé. Jaïna ne voulait pas risquer de tuer des techniciens qui n'étaient peut-être pas volontaires. Sa tâche accomplie, Elle prit le temps de réfléchir.
Moi, à leur place, j'aurais posté des Kurii, avec leurs sens développés, autour de l'émetteur. Bon, détruire c'est bien, mais faire passer de faux messages, c'est mieux. Voyons si je peux placer ce gadget fourni par Markus.
Elle étendit ses sens pour analyser son environnement. Trois membres de l'équipage discutaient dans le compartiment arrière du véhicule. Deux autres étaient à une centaine de mètres, inspectant la tranchée.
D'accord, d'autres personnes à bord ?
Elle vérifia et ne perçut aucune autre présence. L'écoutille inférieure était verrouillée de l'intérieur. Elle servait probablement pour l'entretien des transducteurs ou comme sortie de secours. La Jedi ferma les yeux et visualisa le simple verrouillage mécanique : un volant qui se mit à tourner lentement. Par télékinésie, elle fit en sorte que l'écoutille s'ouvre sans bruit et se glissa à bord. Quelques minutes, et une silhouette à peine visible dans l’obscurité ressortit par le même chemin, puis passa furtivement entre deux gardes à la vigilance subitement endormie. Encore quelques secondes, et l'écoutille se referma et se reverrouilla ‘toute seule’. Pour un peu, on aurait pu croire qu'elle était motorisée !
Plus que deux ! Mais où sont ces fichus kurii ?
… ...

Dans les sous-sols de la tour de contrôle de l'astroport, Quadrin rangeait son matériel ; Il eut soudainement la sensation que quelqu'un…
- As-tu tout envoyé  ?
- Tout ce que l'équipe m'a transmis, Jaïna. Dis, la prochaine fois, tu ne pourrais pas faire un peu de bruit, en arrivant ? Mes cœurs ont failli s'arrêter !
- Désolée ! J'essaierai d'y penser. Tu es sûr que personne n'a repéré le signal ?
- Avec ce gadget, ça ne risque pas : les données sont passées dans le bruit de fond de leurs propres émissions… D'ailleurs, j'aimerais bien savoir comment fonctionne…
Il tenait le fameux gadget d'une main, un outil multifonctions dans l'autre.
- N'essaie même pas : Markus est du genre à prévoir des surprises désagréables pour ceux qui essaient de percer ses petits secrets. Ou en sont les autres ?
- Hammon et Teel ont fini de placer leurs charges, ils nous rejoignent. Les autres sont déjà au point de rendez-vous.
- Bien ! On les rejoint !

Dehors, c'était le soir… Mais sur ce monde obscur, c'était toujours le soir. Sauf la nuit.
Horden était allé repérer les accès à l'émetteur de bouclier :
- C'est vraiment une ville : une ville de containers entassés et de cahutes en matériaux de récupération. On y trouve cependant des cantinas, des marchés à ciel ouvert, des échoppes d'artisans. Tout cela est bien miséreux et quasiment vide pendant la journée : les esclaves travaillent dans les champs – je me demande ce qu’on peut récolter avec si peu de lumière-, dans les ateliers de la zone industrielle ou dans la mine que nous avons vue au nord. Ils ne vont pas tarder à rentrer. Il y a quatre accès pour rentrer dans la ‘ville’ : l' accès Ouest, près de l'astroport mène directement au bunker abritant le bouclier via une passerelle qui surplombe la ville, mais il est bien gardé : soldats, Kurii, cyborgs, droïdes…
Les trois autres points de passage sont pour les esclaves, et la surveillance à l'entrée est relâchée : Avec le passe que j'ai « emprunté » à un malchanceux, je n'ai eu aucun problème. Cette enceinte est conçue pour empêcher les gens de sortir en douce, pas de rentrer. Ceci dit, il y a tout de même un portique de détection : on peut dire adieu aux blasters ! Le souci, c'est qu'une autre enceinte entoure notre cible
- Pas de Blaster ? On l'avait prévu : nous avons des “outils” qui n'alerteront pas les détecteurs, fit Teel, l'armurier du groupe.
Hammon suggéra :
- D'après les images prises avant l’atterrissage, il y a des constructions sur la colline : des résidences assez luxueuses… Il doit y avoir des passages, un réseau d'égouts.
- Il y a au moins un accès, je l'ai vu. Mais lui aussi est protégé.
Jaïna réfléchit un instant, puis se décida :
- Nous sommes trop peu nombreux pour une attaque directe. Quand les esclaves vont rentrer dans leurs foyers, il deviendra difficile de circuler incognito comme nous le faisons. Suivons le troupeau et allons en ville, nous en apprendrons plus sur place.

La foule se pressait de rentrer, mais les gardes faisaient de l'obstruction. Une foule nerveuse, excitée : les esclaves sentaient bien que quelque chose avait changé.
- Ils sont plus nombreux que tout à l'heure, prévint Horden, et plus vigilants : ils craignent peut- être une révolte ? Je doute que vos déguisements sommaires trompent ces gardes.
- Séparons-nous : tu entres avec Quadrin  et Teel, vous avez des ID. Moi je me charge de faire passer notre charrette.
- Ah, un truc de Jedi ? D'accord, on vous attend !

Hammon et Dekk, qui ressemblaient vraiment à des miséreux exténués après une rude journée de travail passèrent facilement mais, pour l'officier de garde, les trois ‘employés’ (dénomination locale et politiquement correcte pour les esclaves) tirant et poussant leur charrette à bras faisaient suspects. Ils avaient pourtant franchi le détecteur sans déclencher aucune alarme.
- Hep vous, montrez-moi vos bracelets !
Jaîna se décida à agir. Elle fit un petit geste et déclara :
- Il est inutile de vérifier nos identités.
L'officier répéta docilement :
- Il est inutile de vérifier leur identité
- Ce ne sont pas ces droïdes-là que vous recherchez.
- Ce ne sont pas ces droïdes-là que nous recherchons !
Les deux soldats qui l'avaient suivi hochèrent tout aussi docilement la tête. Jaïna suggéra :
- Circulez ?
- Allez, circulez ! Vous obstruez le passage, gueula l'officier.

L'affaire semblait gagnée, mais elle préféra assurer. Montrant discrètement un petit troupeau d'herbivores écailleux ramenés par un berger, elle proposa :
- Hep, vous, là-bas…
- Hep, vous, là-bas, arrêtez  ce troupeau !
Kood attendit qu'ils se fussent éloignés pour demander :
- Droïdes ? Pourquoi tu as parlé de droïdes ? On n'en a pas !
- Sais pas : ça m'est venu comme ça !
Près de la porte, les bestioles étaient soumises à une fouille au corps…
- ils pensent peut-être que quelqu'un s'est glissé dessous ?
- Qui sait ? Cet officier suspectait tout le monde. Prends à gauche !

à gauche, il y avait des remises pour les carrioles. Sous les sacs que transportait la leur, il y avait tout un arsenal : Grenades glop (en plastique), Bâtons stockhli (prêtés par les commandos noghri, déjà sur une autre mission), lance-aiguilles bronash, et des poignards sans métal, de bonnes lames malgré tout. Kood avait son garrot, bien entendu : étrangler les sentinelles, c'était sa spécialité. Ils avaient aussi un arsenal plus exotique : insectes volants Vongs (la spécialité de Hammon), spécialement modifiés ou galets de magma, parfaits contre droïdes et cyborgs.
- Et ton sabre ?
Jaïna montra sa ceinture :
- Bah, il a passé le test avec succès
Horden vint les prévenir :
- il y a des patrouilles partout et ils ont ordonné un couvre-feu : ils craignent vraiment quelque chose. Il faut filer et trouver un abri jusqu'au matin.
Un sifflement d'avertissement, Quadrin et Teel rejoignirent le groupe :
- Une patrouille, dans la rue à côté : ils fouillent tout le monde.
- Une autre arrive par notre rue.
Il n'y avait pas beaucoup d'issues : tout juste d'étroites venelles entre des containers superposés, souvent en équilibre précaire. Jaïna se concentra…
- Celle-ci, on y va !



'J'adore ces petits moments de calme avant la tempête'

Le Goth avait accosté la veille à Amber 10, officiellement pour ravitailler et pour offrir quelques permissions à son équipage. Comme par hasard, plusieurs navires corsaires en avaient fait autant. La guerre contre l'empire Andaman étant officiellement terminée, ils venaient profiter une dernière fois des commodités de la station avant de partir vers de nouvelles aventures. Parmi eux, un ‘Casse Bonbons’, une petite canonnière remplie d'Ewoks et une frégate Nebulon B portant les marquages de Verellia : un honorable capitaine Weequay venu écouler le produit de ses rapines… De ses prises parfaitement légales. Du coup, Thalia, qui prenait très au sérieux ses fonctions de coordinatrice, était encore en balade quand le Commodore apprit qu'ils avaient reçu un message des SpecForces.
- Voyons ça, Mira !
- Thalia ne nous rejoint pas ?
- Oh, elle est allée relever les compteurs. Elle ne voudrait surtout pas que le Weequay essaie de la gruger. Vous comprenez, elle l'aime bien, alors ça l'embêterait de devoir le tu… Euh, appliquer des pénalités!
- Mhhh, finalement, je crois que je préfère être directement sous vos ordres. Tous ces pirates, si près d'Amber 10 ! Nous devrions peut-être laisser une partie de nos escorteurs en partant…
- Pas d'inquiétude : ils n'essaieront pas de doubler Thalia, croyez-moi ! Et puis, ils vont bientôt partir : elle s'est trouvé un autre pigeon, un humain qui embauche des mercenaires. Elle lui a proposé ses services, pas gratuitement vous vous en doutez. Ne lui répétez pas, Mira, mais je suis très fier d'elle : une vraie femme d'affaires !
- Promis ! Des mercenaires ? Pas contre nous, j'espère. Qui est-ce ?
- C'est un intermédiaire bien connu, mais il reste très mystérieux sur son commanditaire. Enfin, il essaie : Thalia le présente comme ‘Monsieur Croiseur’. Voyons ces données…


“Jedi en mission, reprenez vos discussions”
Jaïna en avait vu, des cantinas qui craignaient, mais ce bouge battait tous les records : passe encore pour l'humidité et la fumée, les matériaux de récupération qui composaient le mobilier, les tables de guingois, le sol en terre battue, les gobelets en plast qui avaient probablement servir cent fois avant d'atterrir ici. Le vrai problème, c'est que cet endroit respirait la peur, la méfiance et la misère la plus noire. Pourtant, c'est ici que la Force l'avait menée.
Non, ces gens ont encore de l'espoir, ils ont encore de la colère.
Quand ils étaient entrés, elle avait ressenti la crainte, du soulagement quand les êtres avaient constaté que les intrus n'étaient pas des gardes, mais aussi de la vigilance. Certains cachaient leurs mains sous la table. À la table du fond où une dizaine de personnes s'étaient rassemblées, quelqu'un avait précipitamment rangé des documents. Des plans ?
Oui, quelque chose se préparait.
Le patron, à peine mieux vêtu que ceux qui l'entouraient, se précipita :
- Désolé, gentils êtres, on ne sert plus : le couvre feu est pour bientôt, vous devriez rentrer dans vos foyers.
- Justement, le panneau à l'entrée prétend que vous avez des chambres…
- Juste de pauvres paillasses dans un dortoir, pas assez bien pour vous. Vous n'avez pas trouvé le bon endroit, il y a des établissements bien plus…
Jaïna laissa parler son intuition et écarta les pans de son manteau pour montrer ce qui pendait à sa ceinture :
- Je crois, au contraire, que je suis exactement au bon endroit.
Elle se heurta à la méfiance de l’humain
- tout le monde peut porter un joli…
Le sabre quitta la ceinture et flotta jusqu'à la main tendue. La lame s'activa. Elle la fit tournoyer, puis l’éteignit et la rangea. Sa démonstration eut l’effet escompté :
- Une Jedi ? Mais alors…



“Touche pas au grisbi, ...... !”
Mira Damas entra dans les quartiers du couple.
- Commodore, Capitaine, nous sommes prêts à appareiller. Jegor et nos alliés nous attendent à un parsec d'ici.
- Très bien, nous vous accompagnons.

Thalia, allongée sur l’épaisse moquette, mettait en chantonnant de l'ordre dans un monceau de plaques de crédit. Elle releva la tête, à regret supposa la capitaine Damas.
- ah, Mira : en partant, nous serons probablement suivis par quelques vaisseaux non enregistrés. Ne vous inquiétez pas, ils nous sont gracieusement prêtés par Monsieur Croiseur.
- gracieusement ?
- Bah, disons que j'ai un peu insisté.
Silence…Le Commodore, qui tournait le dos à son épouse, afficha un immense sourire avant de reprendre son sérieux.
- Si ces informations sur les renforts qu’ont reçu nos cibles sont confirmées, ce ne sera pas du luxe, Mira. Tu as fini, chérie ?
- Non, pas encore, mais ça peu attendre : il ne reste que la petite monnaie : les plaques de 50, 20… Pfft ! Il y en a même de 10 crédits !
Elle couvait pourtant cette « menue monnaie » d’un regard jaloux.




Note:
1 Rappel : le génome de base est bien celui de Palpatine mais le projet qui a donné naissance à Venom était basé, au départ, sur le gabarit (amélioré par un complexe génétique venu de loin) de Jango Fett. Pour gagner du temps, les scientifiques ont greffé une partie de l’ADN de Fett en même temps que le complexe génétique. Si bien que Boba et Markus ont un petit air de famille.

Bonne lecture!

4
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar mat-vador » Ven 31 Mar 2017 - 22:05   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 13]

Boba et Markus auraient un petit air de famille? Mais pourquoi ils ne se désintègrent pas mutuellement :whistle: ? Car comme le dit le proverbe: qui aime bien châtie bien :diable:
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar Ve'ssshhh » Dim 09 Avr 2017 - 17:57   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 14]

.
Boba et Markus auraient un petit air de famille? Mais pourquoi ils ne se désintègrent pas mutuellement :whistle:


C'est vrai, ça: ils auraient pu en profiter pour savoir quelle armure était la meilleure!

Dans ce nouveau chapitre, seule une planète esclavagiste couverte d'un épais manteau de nuages résiste encore et toujours à l'envahisseur; et la vie est dure pour les légionnaires des camps retranchés de Petibonum, babaorum, laudanum...
En fait, ce sont les esclavagistes qui risquent de passer une mauvaise journée: une Jedi maléfique et ses sinistres acolytes œuvrent déjà dans l'ombre et attisent la rébellion ( chez les Organa-Solo, c'est une tradition) ...

PS: si avec ça, vous ne trouvez pas où est l'un des clins d’œil que j'ai glissé dans ce chapitre :pfff:


Chapitre 14 : L’ultime bataille





Le plan B de Jaïna
Les résistants connaissaient comme leur poche le labyrinthique réseau de venelles étroites et sordides où les gardes ne s'aventuraient jamais. Ils avaient guidé le petit commando jusqu'à un des piliers soutenant la passerelle qui surplombait une partie de la ville. En fait de passerelle, c'était un très large couloir blindé de tous côtés qu'empruntaient les techniciens ou les nantis vivant sur la colline.
Le tavernier chuchota :
- Il y a une trappe de visite, juste là : elle donne accès à un tunnel technique très étroit : il vous faudra ramper. Nous l’aurions utilisé nous-mêmes, mais nous ne savions pas comment désactiver les alarmes.
- Nous avons le matériel adapté et les compétences nécessaires. Personnellement, j’ai souvent dû ramper dans des conduits moins confortables, le rassura Hammon.
- Ouais, des égouts par exemple, ricana Dekk. N’empêche, nous aurions pu nous contenter du plan initial, plaisanta-t-il en couvant Jaïna d’un œil concupiscent.
Celle-ci réagit un peu trop vite, avant de comprendre que le commando la taquinait.
- C'est ça, oui ! J'ai vu la tenue qu'il voulait me faire enfiler : deux petits bouts d'étoffe, un collier, une chaîne , et pas grand-chose d’autre !
L'un des résistants, proxénète de son métier, avait proposé de faire passer les filles de l'équipe pour des courtisanes et se faisait fort de les introduire dans la ville haute, avec un ou deux '‘gardes du corps’'
Qu'aurait pensé maman  en me voyant accoutrée ainsi? Elle n'aurait jamais fait ça, elle !

Grimper jusqu'à la passerelle ne posait pas de problème et, comme l’avait rappelé Hammon, ils avaient déjà emprunté de pires accès. Les alarmes ? Si la technologie ne suffisait pas, elle avait la Force. Jaïna préférait de loin ce plan à l'autre :
Tout plutôt que passer pour une esclave ! Ces mecs ont une mentalité de Hutt, ma parole ! Heureusement, Jag n’est pas comme ça, lui !
Pour saboter discrètement le générateur de bouclier, Teel avait une idée : il avait emporté quelques galets de magma (1) et « quelques bricoles empruntées aux résistants », avait-il dit en rassemblant son matériel hétéroclite. Des bouts de métal, du lubrifiant pour droïdes, des produits ménagers… C’était un génie des Engins Explosifs Improvisés.



Devine qui vient dîner ce soir ?

Marek était de retour. Bon ou mauvais signe ? Il avait rejoint le couple et la petite flotte combinée chargée de reprendre les planètes relais des mains des esclavagistes, juste à temps pour participer au briefing.
-Les Kurii ? Aucun problème ! J’ai un plan pour nous en débarrasser en douceur, disait Markus avec cet air suffisant que le Berel détestait.
- Comme lors de l’assaut sur la lune de Perlema, suggéra perfidement le colonel Virux, chef de la flottille envoyée par l’Imperium.
Le sourire arrogant se figea une seconde.
- Quinze à zéro pour Virux, souffla Marek dans l’oreille de Jegor.
- Mouais, ben c’était une première tentative, et ça a presque marché, se défendit le jeune commodore. D’ailleurs, cette fois au moins, aucun de vos vaillants soldats ne leur a servi de casse-croûte !
- quinze partout, murmura Jegor.
- J’ai entendu ! J’ai perfectionné mon plan depuis, et j’ai pu me … Hummm… Procurer une copie du rapport réalisé par les scientifiques hermians : un travail remarquable ! Et oui, t’arrive trop tard, Marek, je l’ai déjà !
Ailleuuu ! Mais pourquoi tu’m’pinces ?
Le sourire arrogant n’était revenu que quelques secondes : Thalia savait mieux que personne comment l’effacer.
- Jeu, set et match pour Thalia, suggéra le duro à son immense comparse.
- Je suis d’accord !

Cette planète qu’ils s’apprêtaient à envahir avait été surnommée Crépuscule. Elle était la dernière de la liste, le plus important des mondes relais esclavagistes, juste après « Le Centre ». Protégée par sa sinistre réputation de monde zombie contaminé par une peste neïmodienne, elle n’était située qu’à une dizaine de parsecs d'Amber 10 !
- Et dire que grand-père a recherché ces mondes et leur propriétaire pensant des années ! Et ils étaient là, sous son nez, s’indigna Thalia !
- Cette fois, les Herrion vont prendre leur revanche (2), assura Markus.

… …

La force d'assaut terrestre s'était rassemblée dans le hangar 14 du Goth.
- Elle est vraiment classe, ta nouvelle armure, apprécia Marek ! Noir et chrome, ça en jette ! Avec quelques jolies flammes en plus…
Les yeux de Markus s’illuminèrent.
- Ah, ces mâles ! N’y pensez même pas, menaça Thalia.
Le Berel gâcha son compliment en ajoutant :
- C'est juste pour le fun ou elle sert à quelque chose ?
- tu arrives juste à temps pour en juger par toi-même, répondit sèchement le jeune humain, un peu vexé. Qu'est-ce qui t'amène dans le coin ? Je te croyais collé aux basques d'Eiren, Imax et Darpa ?
Venom ne faisait rien pour se montrer aimable. Il en voulait au Berel, trop manipulateur à son goût.
- ils s'en sortent très bien tout seuls ! Je passais juste dire un petit bonjour, mais si je dérange…

Thalia intervint :
- Mais non, oncle Marek, il t'en veut un peu de le mener comme un antel, avec un bout de kaï séché pendu juste devant son nez. Moi aussi, d'ailleurs !
- ONCLE Marek ?
- Bien oui, tu fais un peu partie de la famille, même si on est assez fâchés pour le moment !
- Ah, d'accord ! Vous me faites une crise de jalousie, c'est ça ? À cause d'Eiren ?
Markus était bien parti pour piquer sa crise, comme chaque fois qu’ils avaient une discussion :
- Pfft ! Lui aussi, tu le mènes avec un bout de kaï ! Ou elle, enfin, je sais pas… Ce que j'aimerais, c'est avoir une très longue conversation avec toi… Sur un tas de sujets ! Et je choisirai les sujets !
- Une exigence courante chez les jeunes êtres : très bien, qu'est-ce que tu veux savoir ?
- C'est tout toi, ça ! Comme par hasard, juste au moment où on s’apprête à engager une bataille. Tu peux attendre un peu ? Tu ne te seras pas défilé à notre retour ?
- Certainement pas ! D'ailleurs, je vous accompagne !

Marek avait l'ouïe fine ; il entendit le jeune homme marmonner :
- Il m'énerve, il m'énerve…
Il tenta de détourner la conversation :
- Dites, c'est pas la frégate de Soonjay, là-bas ?
Venom l'ignora. Thalia se sentit obligée de répondre :
- Si, il s’est reconverti en mercenaire de luxe ! De très grand luxe, c'est Loronar qui paie !
Marek fit encore une tentative pour détendre l'atmosphère :
- il parait que l'escadron vert s'est taillé une sacrée réputation ?
Encore une fois, c'est Thalia qui se dévoua :
- “les casseurs de cyborgs”, ça fait bien sur un CV, non ? En tout cas, Imax les a personnellement décorés. Et la dernière fois, ils ont sorti de la mouise une des canonnières de l'escadre de Darpa. Le commodore s'est fendu d'une gentille lettre de remerciements…
Markus intervint :
- … Ouais, elle a dû lui rester en travers de la gorge, celle-là ! Bon c'est pas tout, ça ! On a du boulot ! Jegor vient d'engager le combat contre les défenses planétaires ! Tout le monde aux navettes !
Il activa son comlink :
- Capitaine Damas ? Où en sommes nous ?
- Largage prévu dans… 4 minutes exactement ! Commodore ?
- Oui, Mira ?
- Faites attention à vous ! Vous me semblez un peu… irrité !
- Oh, j'risque rien, ma' : tonton Marek est avec nous !
- Dans ce cas… Marek ?
- Oui, Mira ?
- Vous me ramenez les petits avant le dîner ? Qu'ils aient le temps de prendre leur bain, d'enfiler leur tenue de nuit…
- Quelle tenue de nuit ? J'dors à poil ! Lança le petit Markus.
Cette répartie eut au moins le mérite de mettre un terme à la plaisanterie.
Marek avait tout prévu : il avait amené son équipement de combat, son armure (une combinaison étanche recouverte d'écailles de dragon, à ce qu'il prétendit ), un jet pack et assez d'armes pour ouvrir un commerce illégal.
- Ah, oui, indicatifs comlink : Moi c’est Hornet, Thalia, c’est Wasp. Et toi… T’étais pas prévu ! Indicatif, mmmhh… Tiens Bug, ça ira bien avec ta carapace.
- Merci, c’est sympa, fit amèrement Marek, froissé.
- bah, si tu préfères, y a aussi : Cockroach (3)
- eh bien, on est aimable, aujourd’hui !

La force d'assaut comportait une soixantaine de droïdes, les plus impressionnant étant certainement les treize SD-10 survivants. En plus d'une vingtaine de droïdeka Mk II, l'imperium Andaman avait détaché une grosse compagnie de commandos d'élite, quatre speeders anti-chasseurs – avec le fameux système Aegis, quatre blindés moyens et six bipodes. Le général Malax semblait avoir trouvé le bon cocktail pour venir à bout de forces combinées Cyborg/kurii.
Avec les troupes de l'Amber Star, leurs air-speeders rapides et bien armés et huit blindés légers monoplaces, cela suffirait à reprendre la base ennemie sans trop de pertes, d’autant plus que Jaïna et ses camarades étaient sur place.  depuis quelques jours ; on pourrait donc compter sur quelques faiblesses imprévues dans les défenses ennemies.
En perspective de l’assaut, Thalia et N°1 avaient déjà fusionné, ce qui n'empêcha pas le duo d'enfiler une protection supplémentaire. Marek s’en amusa :
- Te voilà bien protégée !
- C'est lui qui a insisté : il me traite comme si j'étais en sucre.
Elle tira la langue à son cher et tendre, profitant d'être planquée dans l'armure.
- Moi j'étais d'accord, assura N°1. Exactement ce qu'il nous faut contre ce genre d'adversaires : Boucliers supplémentaires, blindage anti particules et surtout… Le Jet Pack !
- N°1 a toujours rêvé d'être un chasseur : il se serait bien vu en aile A !
- C'est quoi, ce blaster ?
- Un bricolage de Markus : ça a la puissance de feu d'un croiseur, mais ça grille après le quatrième tir si on oublie de ramener la puissance au niveau normal.
- Un coup suffit à dégommer un de ces cyborgs, mais au cinquième, il se transforme en citrouille, enfin en simple blaster lourd bon pour la casse! Il faut que je travaille encore la chambre d'excitation et le cristal de concentration, marmonna Iron Venom. Bon, enfile ton jet-pack. Moi, j’ai mieux !
Le Berel, se souvenant de sa gaffe, saisit la perche tendue :
- ah ? Le jet-pack est intégré à l’armure ?
- Nan, c’est beaucoup mieux, j’te dis : répulseurs dans les bottes et dans les gants : avec ça, je vais où je veux, c’est hyper-maniable ! Et ils peuvent aussi servir d’armes ! Génial, non ?
- fabuleux ! Une de tes technologies secrètes ?
- y en a ! Et toi, c'est quoi, ton flingue ?
Marek brandit son arme au tube large et courtaud :
- ça ? Blaster à tubes multiples : pas plus puissant qu'un blaster d'assaut normal, mais  ça tire vingt coups à la seconde.
- je vois le genre : un coup, ça va, vingt coups, bonjour les dégâts.
- aucun bouclier ne résiste longtemps, assura le Berel, heureux d’avoir renoué le contact.

Le quatuor discutait tranquillement, l’atmosphère était redevenue plus chaleureuse.
Elle aurait pu devenir brûlante : leur navette, en piqué, ne devait qu’à son revêtement thermique de ne pas surchauffer avant de se désagréger en vol. Il ne restait plus qu'à espérer que les répulseurs- que n'importe quel pilote sensé aurait utilisé pour descendre en douceur- redressent le véhicule à temps.
- La guerre n'a rien de sensé, marmonna Marek qui venait d'avoir cette pensée profonde.
- Pardon ? Fit Markus, soupçonneux.
- Oh, rien, des trucs de grands : vous ne pouvez pas comprendre, les enfants !
- il m'éneeeeeerve !
Encore raté, soupira le contrebandier au crâne dégarni.



Ça chauffe !!!
Un Venom énervé, ça donnait… l'équivalent d'un essaim de frelons thyriens (ils sont noirs et gris) quand on a dérangé leur nid : un énorme Cyborg ne put ajuster ses blasters sur le gros frelon noir et chrome qui vrombissait de tous côtés et le piquait à chaque fois de ses dards enflammés. On aurait vraiment dit qu'il y en avait des dizaines. Ou un seul, mais partout à la fois. Markus avait raison : un SyD n'aurait pas été assez rapide pour suivre le rythme. Le cyborg ne le fut pas : piqué une fois ça va, vingt fois… Adieu le cyborg !
Il était énervé, le frelon, mais cela ne l'empêcha pas de coordonner ses troupes :
- Thunder cinq et six, ici Hornet, dégommez la tourelle est !… Roller 3, attention, deux cyborgs à 3 heures, Dk 129, 130, 140, aidez-le !

Thalia n'était pas en reste : elle et N°1, encadrés par quatre SD-10 et autant de bipodes avaient pour mission la prise d’un point d'appui situé à 2 km de la base. Un petit camp hâtivement fortifié.
Marek la suivait : lui aussi avait un jet pack. Elle volait à quelques mètres du sol, tiraillant en tous sens, tandis que ses quatre monstres métalliques et les bipodes faisaient vibrer le sol sous leurs pas : aucun défenseur ne pouvait ignorer leur approche. Les cyborgs lancés en interception ne résistèrent pas au feu combiné de l'escouade. Thalia prit encore de l'altitude.
- Thalia, tu t'exposes trop , s’inquiéta Marek.
- C'est voulu ! Parle pas, tire ! Faut qu'ils s'occupent de nous !
- c'est exactement ce qu'ils font, je te signale !


Ici aussi, ça chauffe !
La forteresse au centre de l'esplanade était bien défendue,: elle abritait le QG des ‘autorités’ de la ville, les prisons, les quartiers de la garde. Elle contrôlait aussi l'accès à la colline.
Les révoltés tenaient à l'attaquer, malgré l'arrivée des secours, et les pertes étaient lourdes  :
- Si nous comptons sur des sauveurs, si nous ne sommes pas capables de prendre nos destins en main, même libres, nous resterons des esclaves à jamais, avait affirmé le tavernier.
La Jedi comprenait, mais trouvait le prix de la liberté trop élevé. Elle avait espéré que plus d'insurgés se rallient à son plan, beaucoup moins dangereux. Pour Jaïna, cet assaut avait le goût de l'échec :  les esclaves révoltés compensaient leur manque d'expérience et d'armement par un comportement quasi-suicidaire. Croyaient-ils qu'on pouvait déchirer des barbelés à main nue ? Les pertes étaient terribles !
Ils n'ont pas voulu m'écouter !
À tort où à raison, beaucoup se méfiaient des Jedi, mais elle savait aussi qu'elle n'avait pas assez travaillé ses talents de diplomate ; elle se promit de corriger au plus vite cette faiblesse.
Pour le moment, elle jouait de son sabre pour renvoyer tous les tirs qu'elle pouvait. Impossible de tous les protéger. Elle tendit la main, et un poste de tir sommairement fixé au mirador à sa gauche se décrocha et bascula, entraînant sa cargaison de gardes dans sa chute. La résolution initiale de ses ouailles fléchissant avec les pertes, elle s'efforça de transformer un début de panique en retraite plus ou moins ordonnée. Ils n'avaient même pas réussi à atteindre les barbelés électrifiés du périmètre de défense extérieure.
Quel gâchis !
Il y eut un grésillement et le halo bleuté qui recouvrait toute la zone disparut.
Au moins, le bouclier a lâché comme prévu ! Nous aurons un soutien aérien.

À l'abri derrière un container, elle put enfin contacter ses compagnons.
- Hammon ? Teel, Millie ? Ou en êtes vous ?
Teel répondit :
- On est prêts, mais tu sais, ces explosifs artisanaux…
- Si c'est toi qui les place, ils seront efficaces ! Horden, Kood ?
- Nous sommes en place, prêts à te couvrir.
Les deux commandos s'étaient procurés des blasters lourds à tir rapide et avaient installé des postes de tir bien placés. Elle se tourna vers la petite troupe qu'elle avait sélectionnée  et équipée de son mieux.
- Bon, les gars, on va y aller : êtes vous prêts ?
- Nous sommes prêts à mourir pour notre liberté !
- Mauvaise réponse : vous êtes prêts à VAINCRE pour votre liberté ! Ne prenez aucun risque inutile, suivez bien mes ordres. Si vous n'êtes pas d'accord, jetez un œil sur l'esplanade devant nous. Vous comprendrez ce que veut dire : mourir inutilement.
- J'ai compris, rouspéta un Zabrak : vous aviez raison, et nous tort. Je suivrai scrupuleusement vos ordres, Jedi Solo !

Elle fit un signe à Dekk, posté à quelques mètres avec quelques esclaves bien armés. Quadrin s'était trouvé un poste en hauteur et était en contact avec deux airspeeders mis à leur disposition par Markus. Il guiderait leurs tirs selon les besoins, en tant que contrôleur aérien avancé.
- Teel, allume le feu d' artifice !
Pendant le désastreux assaut, Teel, Millie et leurs équipes avaient poussé vers les défenses des charges explosives au bout de longs tubes qu'ils prolongeaient en les emboîtant l'un derrière l'autre. Une des recettes tordues de l'armurier : il appelait ça des torpilles Bangalore.
Quatre explosions au milieu du réseau de barbelés, puis deux airspeeders passèrent en trombe, détruisant les tourelles protégeant la porte de la citadelle. Profitant du nuage de poussières et de fumée, Jaïna se releva, activa son sabre et hurla :
- à l'attaque
Les Blasters lourds ouvrirent le feu, arrosant les remparts, forçant les défenseurs à rester à couvert.
Au moins, ça, je sais faire !
Les speeders repassèrent au-dessus de la forteresse, mais beaucoup plus haut, cette fois. Ils larguèrent chacun deux objets qui tombèrent à l'intérieur de la forteresse.
Des bombes ? Des missiles ? Mais ils vont aussi tuer les pris…
Les impacts ébranlèrent la forteresse, mais il n'y eut aucune explosion.
- Ce sont des projectiles guidés en béton, la rassura Quadrin par comlink, de simples armes à énergie cinétique!
Recevant en direct les informations transmises par les pilotes, il donna l’alarme :
- Attention, les troupes massées dedans tentent une sortie !
Logique : les speeders ne prendraient pas le risque de tirer dans la mêlée.
- Tant mieux, ils nous facilitent la tache !
Façon de parler : deux cyborgs avaient sauté du haut des murailles pour couvrir l'ouverture de la porte.
L'un de ses compagnons avait placé un galet de magma dans une fronde improvisée. Il fut fauché par un tir avant qu'il n’ait pu donner une impulsion suffisante à son projectile… Jaïna le reprit en vol d'une poussée de force et le galet atteignit la tête du Cyborg de gauche. Celui-ci fut bientôt trop occupé à essayer d'enlever le fluide brûlant et corrosif qui rongeait ses senseurs et son blindage. Deux autres galets se brisèrent sur sa carapace. Et de un ! La Jedi fonça sur l'autre, renvoyant ses tirs. Maintenant, elle savait où frapper : une feinte à gauche, un bond de côté et la lame de lumière s'enfonça au défaut de l'armure, juste sous l'articulation du bras inférieur droit. Et de deux ! Un autre bond, et elle se retrouva au beau milieu des défenseurs qui déferlaient.
- Vous feriez mieux de vous rendre !
Passé le premier moment de surprise, ils ouvrirent le feu. La lame sembla devenir floue tandis que les traits de blasters retournaient à l'expéditeur !


La charge de la brigade canine !
Venom (indicatif : Hornet) repéra la petite meute de Kurii qui approchait de ses troupes sur le flanc droit. Ils avançaient sans grand enthousiasme : non seulement la rumeur des nombreuses raclées prises par leurs congénères dans les dernières batailles avait fini par les atteindre (il y avait veillé), mais en plus, ceux-là faisaient partie des dominés, la caste inférieure, mal nourris, souvent maltraités. Il savait comment les stopper sans trop de dégâts et donna ses ordres en conséquence :
- Roller 3 et 4, préparez vos haut-parleurs ! SD 1070, 1072 et 1075, Dk 41 et 52, plan A8 : Faites leur peur ! Wolfie ? Tu pourras les calmer, ensuite ? Explique leur bien que je ne leur veux aucun mal. Et parle leur des steaks de Nerf !

Un grognement résolu lui répondit. Le pelage du Kuri, bien nourri, avait retrouvé l’aspect lustré des dominants et il avait gagné une certaine assurance  au contact de son « chef de meute » humain : il saurait prendre l’ascendant sur ses congénères que les hululements stridents des émetteurs allaient désorienter et effrayer.
Puis le gros frelon trouva une proie plus intéressante.
Il faut préciser, à sa décharge, qu'il offrit à l'état-major ennemi la possibilité de se rendre. Et que l'un des dirigeants se montra particulièrement insultant dans sa réponse. Il aurait être poli  et dire : non merci, par exemple !
Et puis, Venom n'était vraiment pas dans un bon jour. Il passa carrément à travers leur abri préfabriqué pas assez bien enterré. Celui-ci se replia sous le choc  et il n’eut que le temps d’évacuer: le plafond renforcé et recouvert de lourds sacs de sable s'effondra sur les dirigeants.
- aïe ! Ils se sont fait aplatir ! Quelle idée, aussi, de charger autant une structure pliante ! Je devais les prendre vivants, moi ! J’vais encore me faire engueuler !


Le cercle des esclavagistes disparus.
Un grand silence régnait sur l’esplanade. Plus personne ne tirait, maintenant : l’assaut des défenseurs s’était arrêté net, les rebelles regardaient la scène bouche bée , tous avaient oublié leur combat: la Jedi , indemne, se tenait au milieu d’un grand cercle. Un cercle rempli de cadavres, ceux des imbéciles qui avaient osé lui tirer dessus au risque de toucher un camarade. Les seuls encore debout, peut-être plus prudents ou plus intelligents, n'avaient pas levé leurs armes Elle mit tout son pouvoir de persuasion dans sa voix :
- Jetez vos armes !!
Il y eut un fracas : celui des blasters tombant à terre.


Thalia fait des étincelles.
Tous les blasters du point d'appui tiraient dans leur direction. Elle esquivait ou repoussait les tirs qui la visaient. Cela ne dura pas. Il y eut quelques tirs désordonnés, certains vers l'intérieur du camp : quelqu'un prenait les défenseurs à revers. Puis les survivants, déjà terrifié par l'approche inexorable des SD-10, choisirent de se rendre à la grande satisfaction de Thalia :
- Eh, oui ! Les SD-X sont furtifs, mais c'est quand même mieux quand l'attention de leurs adversaires est attirée ailleurs. Ici Wasp ! Point d'appui nord neutralisé ! Lancez l'opération Chasse aux Pigeons !
Elle revint à Marek.
- Dis, c'est pour moi que tu t'inquiètes ou pour Jas ?
Elle posa une main cuirassée sur son ventre cuirassé.
- Alors, c'est bien vrai…
- Eh oui, et d'après le test, ce sera un garçon ! Encore un de tes… Protégés, mmmmh ?
- Peut-être bien : il a l' Étincelle, lui aussi. Attention ! Cyborgs !

Il réagit très rapidement, mais les machines se déplaçaient encore plus vite. Deux gros, un petit. Une cible : Thalia. Pour l'instant, son bouclier tenait le coup. Deux SD-X qu'il n'avait pas vu venir s'interposèrent, mais leurs blasters semblaient sans effet sur les carapaces blindées
Gardes du corps…
Marek ouvrit le feu sur le cyborg le plus proche de lui, un des gros et la rafale, à défaut de l’endommager, finit par le ralentir, puis par le stopper. Suffisamment pour qu'il soit pris pour cible par plusieurs tireurs. Marek continua à le pilonner  en espérant que quelque chose finirait par céder; un SD-10 se plaça devant l'autre agresseur, tirant de toutes ses armes, mais le plus petit des trois, un modèle quadrupède, se faufila dans la brèche
Quelle vitesse ! On dirait un chien ?
- Thaliaaaaa !
Celle-ci, son blaster lourd déjà déchargé sur deux cyborgs et un speeder, réagit avec sang froid, c'est à dire qu'elle laissa N°1, bien plus rapide qu'elle, gérer la situation.
Le cyborg qui l’avait prise pour cible arracha au passage, avec une force incroyable, le bras d’un des droïdes gardes du corps, bouscula l'autre et fonça sur N°1 qui décollait ; il bondit, mais un violent coup de pied le renvoya au sol. Se redressant à une vitesse stupéfiante, il braqua sa tête vers sa cible, et une arme pointa entre ses crocs de métal. Se sachant visé, N°1 se lança dans une manœuvre d'esquive brutale. Le premier tir rata, mais pas le second. Le cyborg n'eut toutefois pas le temps de réitérer son succès : une patte de bipode impérial l'écrasa. Le pilote s'y reprit à plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des débris.
Thalia/N°1 étaient déjà à une quinzaine de mètres du sol quand la décharge les frappa. Le Jet-pack s'éteignit brutalement, comme leur bouclier principal.
- Oh Meeeeee … Cria Thalia en chutant.
- Oh Merde, cria Marek en écho.
Leur chute souleva un épais nuage de poussière.
- Thalia ! Thaliaaaaa !
Une voix de droïde émergea du nuage
- elle va bien, je crois ; Inconsciente … Analyse plus fine des paramètres… Diagnostic  confirmé: rien de cassé, aucun dommage interne. Jas… Va bien lui aussi.
N°1 se redressa et se remit debout. Il avait réussi à atterrir sur ses pieds et amorti la chute.
- Une simple charge ionique ! Il en faut bien plus pour me désactiver . Et le bouclier extérieur a tout encaissé. Thalia dort. Je l'ai déconnectée pour éviter qu'un retour de charge n'endommage son cerveau et l'ai endormie pour que ses réflexes ne contrecarrent pas les miens  à l’atterrissage: elle aurait pu se blesser en forçant.
- Elle était leur cible ! Ils n'ont pas participé au combat, parce que…
- … Ils l'attendaient.
- Elle ou Venom ?
- Elle : s'il m'avait pris au sol, cet engin aurait percé ma cuirasse avec ses crocs et l'aurait atteinte. Venom… aurait été plus rapide que cette bête et, même mordu, il en faut bien plus pour le mettre hors de combat, analysa N°1. Ah, elle se réveille.
- Marek ? Tu l'avais senti ? C'est pour ça que…
- Ne me prête pas des pouvoirs que je n'ai pas : c'est N°1 qui t'a sauvée, pas moi ! On en parlera plus tard, juré : pour l'instant, on est toujours sur un champ de bataille, je te rappelle !
- La bataille est finie. Jaïna avait déjà saboté leur réseau de communication et détruit le bouclier. Elle vient de prendre le contrôle de la ville. Markus a pulvérisé leur état-major! On était censés faire des prisonniers, répondit Thalia qui recevait les infos en direct. Tu l'as vraiment énervé, tu sais…
- Je lui rappelle un peu trop souvent qu'il n'est encore qu'un gamin, c'est vrai !
- il a bien grandi, tout de même, tu ne trouves pas ?
- il a mûri! Mais pour moi, c'est encore un gamin. Enfin, je pense que que d'ici vingt ou trente ans, on pourra avoir une conversation raisonnable.
- T'es pas juste !
- c'est la réalité : j'ai près de cent ans de plus que vous, les enfants !
- Ah, bon ? Vu comme ça… Tu ne les fais pas, faut dire ! N'empêche que la bataille est terminée ; Tu as juré !

Le Berel soupira et entreprit de tenir sa promesse : cette petite obstinée était capable de le harceler jusqu’à ce qu’il craque.
- ah, l’Étincelle… Il y a un dogme profondément ancré dans la religion de mon peuple : il affirme que la galaxie a un destin, un but et agit, à travers la Force, pour l'atteindre dans un avenir… indéterminé. On y croit ou non… Je n'y croyais pas. Ces mêmes croyances affirment qu'il est des êtres, forcément très rares, qui sont ''marqués '' par ce destin et que certains Berels sont capables de voir cette marque.
- L'étincelle ?
- C'est ça ! J'avais ce talent selon nos prêtres, ce qui me condamnait à devenir l'un d'entre eux ! Je suis devenu novice. Morne vie ! Y a plus romantique, d'autant plus que le dernier Berel '‘marqué’' repéré par un prête était né il y a plus de mille ans. Des foutaises, quoi ! Donc, pour y échapper j'ai embarqué en douce dans le cargo d'un ami de mon père, pour une vie d’aventures et de rapines !
- Jolie histoire : qu'est qu'on a à faire avec ça, Thalia et moi ?
Venom avait le don pour arriver sans se faire repérer et il s'était entraîné avec les noghri.
- Tout, et c'est ta faute! Tout ça parce que je t'ai croisé dans ce fichu astroport !
- Et allez, toujours la même histoire ! Tout est de ma faute !!!
- La faute à la Force, si tu préfères, où à ce fichu Destin Galactique. Cela faisait des années que je vivais ma petite vie tranquille de pirate, voleur et contrebandier, quand ma route a croisé celle d'un de ces êtres qui l'avaient, cette fichue étincelle! Un petit clone farouche et sournois! Et là, pour la première fois, j'ai douté de mes doutes! Encore que je me demande toujours ce qu'un sale garnement comme toi peut avoir avec la destinée de la galaxie ! Donc, je doute des doutes sur mes doutes.
- et moi j'ai aucun doute sur les doutes sur les doutes de tes doutes ! Tu vois, moi aussi, je peux jouer l'embrouille ! Tu pourrais pas être clair, pour une fois ?
- Ce qui est clair, c'est que, peu de temps après, enfin quelques années, j'en ai rencontré deux autres, dans un marché d'esclaves. J'ai conseillé à Gord de les acheter, puis j'ai fait en sorte que vos routes se croisent et j'ai attendu !
- Et voilà ! Quand c'est pas l'embrouille, c'est la manipulation !
- Crois ce que tu veux : mais c'est toi qui les a choisis, parmi des centaines. Et j'ai l'impression qu'ils t'ont choisi aussi.
Thalia confirma :
- ça, oui ! Dès que je l'ai vu ! Le '‘destin de la galaxie’', tu dis ? Moi, je veux bien y croire !
- Pas moi ! Et j'aime pas beaucoup que quelqu'un me manipule !
Marek expliqua patiemment :
- Ce n'est pas le cas, mais c'est normal que tu le penses : tu as été manipulé presque toute ta vie ! Et ton sale caractère n'arrange rien ! Eiren a compris le concept tout de suite ; il est vrai que la religion de son peuple est assez proche de la mienne et… Pardon ?
-… Mgrmmmmm ! Oh, rien, je laisse tomber ! J'ai du boulot, moi ! Des ordres à donner, Moi ! Des responsabilités, moi ! Des Kurii à apprivoiser, moi ! À plus !
Venom décolla en rouspétant…
- Tu vois, Thalia : Pas avant trente ans… plutôt quarante !
- Reconnais que tu as l'art de le faire disjoncter : tu es l'un des rares, peut-être le seul. C'est bête, en plus : il t'aime bien !
- C'est le problème : s'il ne m'aimait pas, il analyserait froidement mes déclarations au lieu de faire sa crise. Bah, ça lui passera ! Je peux attendre un peu…
- Pas moi, j'ai encore deux questions : d'abord, tu y crois ou pas, finalement ?
- Peu de temps après que vous vous soyez rencontrés, un Prêtre est venu me voir. Il savait. Je croyais qu'il voulait m'obliger à le suivre et à rentrer au Temple, mais il m'a dit :
  ''Pourquoi crois-tu que nous t'ayons laissé partir ? Tu en as trouvé trois, il y en a d'autres. Tu les trouveras ou ils te trouveront. L'époque est propice ! Prêtre tu as toujours été, Prêtre tu seras toujours !''
Je te laisse juger, moi, je ne sais toujours pas !
- Et Jas ? Il fait partie de ces autres ?
- Avec certitude ? Difficile à dire : c'est bien la première fois que je le sens sur un être aussi inachevé. Alors ? Mon instinct me dit que oui… On le saura bientôt !
- Est-ce que…
- Tu avais dit : deux questions !
Le problème de Thalia, avec Marek (Venom avait le même), c'est qu'elle avait toujours l'impression d'être une toute petite fille face à un adulte. Sauf que la petite fille était têtue, elle insista :
- Oui, mais celle-là c'est pour autre chose, enfin presque ! C'est une histoire de prénoms : Jas en a déjà un, mais la tradition sur Herrion, c'est d'en donner plusieurs, pour que l'enfant puisse choisir, plus tard. J'ai déjà demandé à oncle Alcor, à Grand-père, et je demanderai à Sasha et à quelques autres, mais est-ce que tu voudrais bien…
- Marek Vega an-Herrion ? Marek Herrion ? Cela ne sonne pas trop mal… Mais seulement si Venom est d'accord et là, c'est pas gagné !
- Tu pourrais avoir des surprises !
Thalia arrivait toujours à ses fins, par un moyen ou un autre.
- Très intéressant, votre histoire… désolée, je ne voulais pas être indiscrète, mais j'ai tout entendu en arrivant.
- J'aimerais que vous gardiez ça pour vous, Jaïna, gronda Marek sans se retourner.
Thalia ne l’avait pas entendue arriver, mais lui, si !
La jeune Jedi ne se laissa pas impressionner : elle ne se sentait pas petite fille face au Berel, pas du tout !
- Je connaissais déjà cette histoire d'étincelle : figurez-vous qu'oncle Luke a rencontré un prêtre Berel, une fois…
Marek, tout heureux, supposa:
- ah, encore un Élu ! Et il suit ses conseils ?
- Pas vraiment.
Le Berel poussa un grand soupir déçu.
- ah, ces humains !
Mais Jaïna s’intéressait à son amie et à la vie qu’elle abritait en son sein :
- Alors, c'est pour quand, l'heureux événement ?
Thalia, impressionnée par l'assurance de sa copine, décida qu'elle avait trouvé le prénom de sa future fille, si elle en avait une un jour!



Notes
1 Une arme Vong idéale contre droïdes et machines en tous genres !
2 Il se trompe : l’ancien propriétaire a revendu ses biens au bon moment : il dispose d’un Oracle capable de prédire l’avenir ( voir Venom, le destin d’un pirate, chap 2)
3 Littéralement : frelon, guêpe.... Punaise et cancrelat. :sournois: :paf:
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
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Messagepar Ve'ssshhh » Mer 26 Avr 2017 - 21:21   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [chap 14]

Et voici le dernier chapitre de cette histoire qui, je l'espère, vous aura amusé. Un chapitre un peu plus court que les précédents, car nos héros son attendus sur Herrion pour une cérémonie et -n'en doutons pas- une fête à tout casser.

PS je demande pardon à l'avance aux économistes distingués ou ceux -et celles- qui aspirent à le devenir pour mes élucubrations pseudo économiques sur l'avenir de l'Amber Star: je n'y connais pas grand-chose, je le reconnais bien volontiers. :oops:
Mais si quelqu'un écrit ou a écrit une thèse sur l'économie de cette Galaxie très lointaine, je suis prêt à recueillir humblement ses conseils et à corriger ce chapitre ! :oui:


Chapitre 15 : Derniers détails



Cours d'économie galactique (moi, j'ai rien compris!)

Alcor Procyon était venu en personne finaliser l'accord avec la toute nouvelle confédération Hexastar. Et en conclure d'autres. En attendant, il était reçu par le couple dans leurs quartiers à bord du Goth
- Félicitation, ma chère nièce! Te voilà reine des pirates !
- Il est bien, mon chapeau de paille, non ? Bon, d'accord, c'est moitié une blague, moitié honorifique, seuls quelques trillions de gamins amateurs de séries pour la jeunesse comprendront !
- Et aussi quelques pirates ! J’ignorais que Soonjay était fan de la série, fit son époux. J’reconnais que c’est sympa… Il y a du potentiel dans cette histoire.
Alcor sourit :
- quoi, tu t’y mets toi aussi ?
- Bah, on voulait offrir l’intégrale à Sasha pour son anniversaire et notre ami Weequay l’avait dans son holothèque. Thalia lui a fait les yeux doux pour qu’il nous fasse une copie.
- Une copie pirate, je suppose ?
- Eh, on ne se refait pas ! L’original l’est aussi, comme toute l’holothèque de sa frégate. D’ailleurs, même sa « Princesse »…
- S’appelait jadis Normandy et a été volée à l’Amber Star ! J’ai fait quelques vérifications, figure-toi !
- Ah… Tu es au courant ! Aille !
- Ne t’emballe pas : le passé est le passé et il a été assez habile pour ne tuer personne. Sinon…

Sinon, Markus Herrion (senior) aurait poursuivi le coupable jusqu’à l’autre bout de la galaxie et lui aurait fait payer ses crimes. Il y a quelque mois encore, le pirate Venom aurait jugé stupide que l’on s’inquiète plus de vies -sacrifiables- que du matériel -irremplaçable-. La perte – plus douloureuse qu’il ne l’avait imaginée- de quelques-uns de ses jeunes pions l’avait poussé à une révision déchirante de ses priorités.
- ah, tant mieux ! Mais c’est son style, ça : tout en ruse et en baratin !
Le visage de Thalia laissait présager une tempête : de la discussion, elle n’avait retenu qu’un détail :
- Les yeux doux, as-tu dit ? Fit-elle d’un ton menaçant.
- C’que j’veux dire, c’est que ce cher Soonjay ne peut rien te refuser, dit très vite Markus junior., qui tenta de détourner le sujet :
- En tout cas, les premiers épisodes m’ont bien plu. Quel dommage que la série se soit arrêtée… Tiens, et si…

Un regard noir le coupa net dans son élan.
 Excuses non acceptées, commodore , comprit-il. Heureusement, son épouse n’avait pas le pouvoir d’étrangler les gens à distance ou de balancer des éclairs. Encore que… Peut-être par solidarité masculine, plus probablement pour s'éviter d'être témoin d'une pénible scène de ménage, Alcor détourna les foudres qui menaçaient de s’abattre sur le malheureux :
- J'ai aussi compris que tu t'es mis quelques millions dans les poches, ma chérie.
La jeune femme oublia aussitôt ses griefs :
- Ah, oui, ça ? Je me suis chargée du recrutement et de la coordination des opérations, tout de même ! Toute peine méritant salaire, j'ai demandé 5 % des prises.
- Il va falloir que tu investisses, il ne faut pas laisser l'argent dormir…
- Que j'investisse ? Dans l'Amber Star, par exemple ?
- C'est une possibilité… Penses-y : nos problèmes de trésorerie seront bientôt résolus.

Il expliqua son projet :
- Tu veux vendre l'exploitation de Kobacite ? Et à Loronar, en plus ? Après tout le mal qu'on s'est donné  pour la défendre, s'indigna Thalia !
Elle avait du mal à y croire.
-  Ils m'en offrent un très bon prix: l'équivalent de 10 ans de bénéfices au rythme actuel, qui est très élevé. Leur offre est d'ailleurs beaucoup trop généreuse, je trouve : les prix ne resteront pas éternellement à ce niveau. 
Il regarda, soupçonneux, un Markus qui se contenta de sourire, puis poursuivit :
-  L'Amber Star ne peut dépendre à ce point d'une seule source de bénéfices, Thalia. D'autres exploitations ont ouvert, la production de Tibanna a repris et augmente, lentement mais sûrement. Le prix du kobacite ne va pas s’effondrer, mais il va baisser sérieusement et, même en temps de paix, cette usine coûte cher : elle est très éloignée de nos bases. Trop cher : elle ne sera bientôt plus rentable pour nous !
Mais pour une corpo qui a des sites industriels tout près, cela reste une bonne affaire ! Et je pourrai concentrer mes efforts sur l'exploitation de BR7 et de ses hyperbarides : à long terme, la compagnie y gagnera. C'est ainsi que je dois penser, si je veux pérenniser l'Amber Star.

Il fit une pause, guettant les réactions de ses interlocuteurs : Thalia semblait plus perplexe qu’indignée, et chose surprenante, Markus souriait d’un air entendu. Bizarre : il s’était attendu à un esclandre de sa part.
Alcor reprit son argumentaire :
- Pendant que vous défendiez le Fort, je devrais dire le coffre-fort, je ne suis pas resté inactif . Vous vous souvenez de la façon dont j'ai réglé le problème du sous-emploi ? Eh bien, j'ai développé ce type de partenariat à une bien plus grande échelle: j'ai signé tout un tas de contrats longue durée avec les première et cinquième flottes. Va savoir pourquoi, les officiers généraux me font confiance, ce qui n'était pas le cas pour Markus senior. Affrètement avec prêt-bail de transports moyens, -ils seront tous à nous en fin de contrat- gestion de stations, entretien, dépannage, il y en a pour10 ans. Et nous allons aussi former des personnels. Nous avons d'excellentes écoles, mais elles tournaient au ralenti. Ce n'est plus le cas, maintenant. 

- Tu es en train de changer de schéma économique, intervint Markus Jr, toujours souriant.
Procyon lui jeta un regard reconnaissant et un peu surpris.
- Je ne comprends pas  fit Thalia, perdue.
Procyon reprit :
- Tu vas comprendre, Thalia, les banquiers raisonnent selon deux critères : le risque encouru et le bénéfice potentiel. Jusqu'à la guerre, l'Amber Star entrait pour eux dans la catégorie : « risque élevé, bénéfices colossaux ». Risque élevé, parce que pour tous ces braves gens, la Bordure extérieure, c'est l'équivalent des niveaux les plus mal famés de Coruscant. Bénéfices colossaux, c'était le cas avant l’invasion. Mais, depuis la fin de la guerre, nous ne sommes plus capables de générer le bénéfice attendu. On gagne de l'argent, mais pas assez à leur goût.
-  Et ces contrats avec les flottes de l'Alliance sont censés les rassurer ?
- Cela, et la cession à des investisseurs locaux de parts dans certaines filiales: onze petites compagnies de fret et neuf stations modestes qui tournaient au ralenti ont ainsi retrouvé activité et rentabilité. Bien sur, il faut partager les bénéfices, mais elles rapportent à nouveau du cash ! Et j'en ai d'autres à placer. Du point de vue des banquiers, le chiffre d'affaires est toujours là, mais les risques sont réduits. 
-  Parce qu'ils sont partagés ?
-  Excellent, ma chérie ! Comme l'a compris ton homme, toutes ces petites choses réunies changent le tableau : l'Amber Star devient une compagnie « sérieuse », avec une lisibilité à long terme.
-  Mais alors, pourquoi vendre l'exploitation ? Pour rembourser les crédits?

Venom intervint :
- D'abord nous l'avons défendue, car elle était dans l'ancien modèle de l'Amber Star : risques et coûts élevés mais bénéfices colossaux. Comme tu l’as dit, oncle Alcor, pour les bénefs, ça n'ira pas en s'arrangeant ! Le coût et le risque vont diminuer aussi, mais pas assez ! Donc, tu vends tant que ça vaut le coup.
- Tu as tout compris ! Continue, l’encouragea le maître de l’Amber Star.
Le jeune humain s’adressa à son épouse :
- Quant à rembourser les prêts, cela ne suffirait pas. Mais il va le leur proposer. Et, bien entendu, la plupart vont refuser. Devant tout cet argent, ils vont se demander quel sale coup il leur prépare. Ils auront des doutes, penseront qu'il veut les écarter d’une affaire juteuse. Ils se diront : ''s'il est prêt à lâcher autant, c'est qu'il a le double, ou le triple ! ''
Je devine la scène finale : '‘mais non, mais non, nous avons toute confiance en vous, vous devriez plutôt investir  cette fortune! D’ailleurs, nous envisagions justement de…’'
- Je vais en rembourser certains, cependant: les moins fiables. Et il ne restera pas grand-chose après, l’interrompit Alcor.
- Là aussi, c'est une bonne opération : en réduisant le taux d'endettement, expliqua le jeune homme à sa compagne, il rassure encore plus ses financiers les plus fidèles, qui baisseront les taux d’intérêt des prochains emprunts : c'est-ce qu'on appelle un cercle vertueux.
- Et l'argent restant suffira à financer quelques opérations à risques où à saisir des opportunités, je n'ai pas l'intention d'y renoncer totalement. Dis-moi, Markus, je rêve ou tu as pris un cours accéléré d'économie depuis la dernière fois ?
-  Comme je n'avais rien compris à ce que tu m’as raconté, j'ai fait un peu de lecture. La bibliothèque du Goth avait quelques ouvrages intéressants. 
- Comme ? 
- Euh, y en a un, passionnant, qui s'appelle : '‘principes économiques et systèmes bancaires de la galaxie’', collectif universitaire de Muunlist…
- C'est un pavé de 5000 pages ! Le cauchemar de tous les étudiants en économie! Et on perd beaucoup à la traduction.
- Faut bien que je m'occupe, la nuit, quand Thalia n'est pas là ! Et tu as raison pour la traduction en basic, c'est mieux dans le texte original : le Munnese n'est pas si difficile à lire. Ceci dit, pour les principes, ils auraient pu résumer tout çà en 5 pages, je trouve. Par contre, leurs modèles économiques valent vraiment le coup ! Ces formules mathématiques : un régal !
Procyon en resta bouche bée :
décidément, ce garçon me surprendra toujours.
- Tu veux devenir un homme d’affaires ?
- Oh, j’ai moi aussi quelques économies à placer, fit Markus, faussement modeste. Tiens, je crois que je vais racheter la série « Un trésor au bout de la route (1) » pour mon groupe de médias.
Les deux autres en déduisirent qu’il disposait d’un énorme capital. Alcor avait mené sa petite enquête :
- Tiens, tiens…
- Quoi donc, oncle Alcor ?
- Oh, rien, une intuition… Mara Jade avait bien dit que tu trouverais un autre moyen de conquérir la galaxie…
Le jeune homme afficha un sourire tordu :
- Ben, j’ai renoncé à devenir empereur, le poste de roi des pirates est déjà pris…
Il jeta un œil malicieux à son épouse qui releva crânement son couvre-chef – comme celui du célèbre pirate de fiction, il avait tendance à lui retomber sur le nez - et proclama solennellement :
- Peut-être que si vous m’êtes fidèle, mon cher époux, je consentirai à faire de vous mon prince consort !
- Voui, ma reine ! Aux ordres de sa majesté. mon bras, mon cœur, mon honneur vous appartiennent, ô divine reine des pirates!
Il se leva pour une révérence outrancière, puis reprit à l’attention du Capitaine de l’Amber Star :
- bref, devenir le plus grand ploutocrate de la galaxie serait un challenge intéressant , plaisanta-t-il.

Mais était-ce une plaisanterie ? Le jeune homme reprit, plus sombre :
- Ouais, n'empêche… on a gagné, puisqu'on est toujours en vie. Mais j'ai quand même l'impression qu'on s'est fait avoir quelque part…
- Tu es bien pessimiste : nous venons de décrocher un beau contrat avec Hexastar, il y a cette jolie planète vierge dont tu as délogé tes ''gugusses' et on devrait faire de belles affaires lors de la recolonisation de ce monde nuageux si proche d'Amber 10 !
Il y a aussi la nouvelle compagnie créée avec Malax pour alimenter la nouvelle conquête de l'imperium, comment c'est déjà ? ''Victoria Malaxi ?'' Par contre, à cette exception près, l'imperator Imax nous a bel et bien fermé la porte de ses trois secteurs au nez ! C'était prévisible ! Au fait, savez vous où il en est, avec les Kurii ?
Markus reprit son masque de commodore :
- Pendant qu'il se battait contre les esclavagistes, sa ligne Adamant a subi une violente offensive. Malgré les équipements et la flotte fournis par Loronar, elle n'a été repoussée que de justesse…
- Alors Loronar a tenu parole et envoyé ses croiseurs ?
Thalia fit une moue dédaigneuse avant d’expliquer :
- Tu parles, ils ne voulaient pas se mouiller : alors, ils ont envoyé du matos, assez pour transformer les bases avancées de la ligne en forteresses inexpugnables et récupéré trois vieilles frégates d'assaut et quelques Belarus ex-républicains : c'est du lourd, se sont-ils dits, ajoutons une dizaine d'Interceptors, quelques escadrons de chasse et Imax n'y verra que du feu !
Venom la relaya :
- Il y avait aussi des croiseurs Strike, mais ils provenaient des stocks d'un petit seigneur de la guerre. Rien qui permettre de remonter jusqu'à la compagnie. Pour le reste, quand Imax a râlé -moi aussi, d'ailleurs-, ils ont trouvé un joli Venator, une douzaine de Carrack, autant de Liberator, encore des Interceptor IV et ont recruté un paquet de mercenaires payés à prix d'or…
- ça oui, ils ont mis le paquet! Pour arriver à convaincre notre ami Weequay qui ne voulait surtout pas jouer les mercenaires, l’interrompit Thalia.
- ...bref, Imax peut disposer de cette flotte pendant encore six mois et il s'est entendu avec Darpa et les Hermians : ils ont lancé la contre-offensive… Et ont renvoyé les kurii à la niche !
- Au fait, qu 'as tu fait de celui qui te suit comme un chien-chien à sa mémère ?
- Wolfie ? Il n'est pas loin… Je ne le renverrai pas avant de l'avoir un peu remplumé et lui avoir appris les bases du combat ! Il a fait de gros progrès, tu sais !
Markus semblait très fier de son protégé.
- et depuis notre dernier raid, il a des petits camarades, ajouta Thalia, malicieuse.
- mphhh ! Vous n'allez tout de même pas recueillir toutes les bestioles abandonnées de la galaxie ?
- Bah, pourquoi pas ? On a deux énormes croiseurs presque vides !
La jeune femme vint au secours de son époux, qu’elle sentait sur la défensive : des membres d’équipage, craignant probablement de finir en casse-croûte, s’étaient plaints en haut lieu.
- on va leur trouver un foyer, ne t'inquiète pas ! Et puis, quand ils seront un peu civilisés, on pourra toujours faire des affaires avec leur peuple !
- ouais, ils adorent le steak de Nerf ! Cru, bien sur ! Tiens, on pourrait leur vendre du bétail sur pied !
D’après le rapport de Darpa, que je me suis… Humm… « procuré », c’est la famine qui les a poussés à quitter leur amas stellaire. Pour éviter de futurs débordements, il préconise de leur fournir une aide alimentaire. Une proposition que le sénat va accepter, selon mes sources : cela coûte beaucoup moins cher que de maintenir une escadre de destroyers dans l’amas du Croc! Si nous arrivions à décrocher le contrat… L'Amber Star a aussi des élevages, non ?
- Quelques-uns… Le consortium Herrion aussi. Oui, ce serait une excellente affaire et un bon prétexte pour implanter un comptoir commercial dans le secteur Berk… Oui…
Procyon y rêva un instant, puis revint à ses problèmes :
- Plus ennuyeux, je peux déjà affirmer que cette affaire nous a fait rater une occasion en or dans les secteurs Tam et Kam. J'avais beaucoup d'espoir pour ces deux zones, mais pas assez de moyens de toutes façons : la KMM a remporté le marché. Enfin… Je le sais bien, ce n'est pas le jackpot, mais nous nous en sortons en bien meilleure forme qu'au départ, reconnais-le !

Markus concéda :
- Tu as raison! C'est juste une fichue pensée qui me trotte dans la tête… Hé, j'y pense ! On a toujours ta route secrète ! Cela me plairait bien de taquiner un peu ce cher Imax et ses taxes exorbitantes. On pourrait en faire profiter les amis du Vieux, et quelques-un des nôtres, d'ailleurs ?
Alcor Procyon sourit :
- Moyennant quelques royalties, je suppose? On dirait mon frère ! Tu es vraiment sur de ne pas être son clone ?
- Ah, oui, j'avais oublié ce détail…
Markus semblait agacé, mais nul besoin d'être Jedi pour deviner qu'il aurait préféré que cette folle rumeur soit vraie. Malgré son insolence affichée, il admirait et respectait le Vieux. Pour tout dire, il l'aimait comme un père. Quant à son original… Difficile d'aimer ou de respecter l'Original ; le craindre, à la limite, s'il avait été encore en vie…



Talk-Show
Il restait une question en suspens, une rumeur à laquelle un vieux renard se chargea de tordre le cou à sa façon. Le vice-roi Markus Herrion était l'invité du talk-show D'Ogalan Berrit, l'holo-émission la plus regardée de la galaxie. Entre les reportages sur les victoires du commodore Darpa dans la bordure et le retentissant procès intenté par Rehab, recevoir un Herrion était une garantie d’audience élevée. Les taux d'écoute battaient déjà des records !
Ogalan, usant tout autant de son charme que de son professionnalisme, avait la réputation de toujours obtenir les réponses qu'elle désirait. Elle avait cuisiné le vieil homme sur l'affaire Herrion, qu'elle avait rebaptisée  '‘la révolte des enfants’', et sur la Bataille des Confins, comme disaient les holo-reporters du Noyau . Elle l'avait entraîné en douceur vers des sujets plus intimes et le vieil homme, que l’on prétendait froid et hautain, s’était prêté au jeu de bonne grâce. Manifestement ému, il conclut en versant quelques larmes :
- … Mes enfants adoptifs ont rempli mon cœur d'une immense fierté. Ils sont plus que dignes de porter l'antique nom d'Herrion !

L’holostar n’était pas dupe : en ouvrant son cœur, il avait probablement gagné celui de trillions d’êtres, un atout dans sa campagne médiatique contre ReHab. Mais les chiffres d’audience qui défilaient sous ses yeux l’incitaient à l’indulgence :
- On a battu « Plus belle la Galaxie » et « sports infos » , clama, hystérique, son producteur dans l’oreillette !
Berrit garda son sang froid : elle avait tout doucement amené l'entretien au sujet critique et posa enfin la question que tous attendaient :
- à ce propos, plusieurs rumeurs insidieuses courent à propos de Markus junior, qui serait selon elles, soit votre fils caché, soit un clone.
- Ceci n'est pas vraiment une question. Ogalan, je vous en prie, n'hésitez pas: posez-moi la question que tous se posent.
- Puisque vous m'y autorisez, Markus, la voilà : Markus junior est il votre clone ?
Le vieil homme sourit, puis se pencha vers elle.
- Hé bien, au risque de décevoir les romantiques et les théoriciens du complot, je vous confirme qu' il n'est ni un fils caché ni mon clone. Mais…
Il se tut, visiblement en proie à une grande émotion. Une émotion si grande que tout le monde pensa que l'inversion entre le “un” et le “mon” était involontaire.
- Excusez-moi… je ne l'avais jamais dit, je ne LUI ai jamais dit… Pardonnez-moi de profiter de votre émission pour faire passer un petit message personnel :
- Eh, Gamin, c'est le Vieux! Si tu m'écoutes, sache que même si tu n'es pas de mon sang, tu es bien le fils que mon cœur attendait depuis si longtemps.
Même la grande professionnelle qu'était Ogalan Berrit ne put retenir une larme. À ce petit jeu, le vieux renard gagnait toujours.

… …


Le Goth filait à pleine vitesse dans l'hyperespace. Demain, ils seraient sur Herrion, juste à temps pour les cérémonies célébrant la '‘révolte des enfants’', comme Ogalan Berrit l'avait nommée, le '‘Triomphe de Sasha’', selon Venom. Après un peu de remue-ménage sous la couette, Thalia, à moitié endormie, se blottissait dans les bras de son époux… Elle se souvint d'une discussion avec Jegor et Damas, et rêva qu'elle posait la question à mille crédits :
- Dis, mon chéri, c'est quoi ces petites bêtes noires dans tes yeux quand tu es en rogne ?
Sauf qu'elle n'avait pas rêvé…
- Quelles petites bêtes noires ?
Oups ! Pensa-t-elle, tout à fait réveillée, maintenant.
Quoi ? Il ne le savait pas ? Ah, Zut !
Comme l'avait dit Jegor, «  c'est très pratique, finalement : comme ça, on peut savoir s'il est réellement en colère ou s’il bluffe »
- Oh, rien, je rêvais…
Elle bailla exagérément :
- Bonne nuit, mon chéri…
- Non, sérieux, c'est quoi cette histoire de petites bêtes ? Alleeeez, ne fais pas ta rancor !!


FIN



Fini? Vraiment fini?
Non, il y a un épilogue, mais c'est Sasha qui a commencé cette histoire ( car mes deux récits n'en font qu'un) , c'est lui qui la conclura.
Rendez-vous bientôt dans "Sasha et l'escadron rouge" pour la conclusion!

Notes:
1 Un nom banal pour une série culte. L'auteur avait envisagé: "les mystérieuses cités d'aurodium" ou "One Piece", mais c'était déjà pris! :transpire:


Bonne lecture!
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Messagepar AnnaMav » Mar 05 Déc 2023 - 18:37   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [fin]

Wow, c'est une histoire captivante ! 8-) L'évolution des personnages, les rebondissements et les intrigues économiques ajoutent une dimension fascinante à l'univers que vous avez créé. La diversité des éléments, des négociations commerciales aux aventures spatiales, crée une histoire riche et immersive.

L'échange entre les personnages est bien écrit, avec des touches d'humour qui ajoutent une légèreté bienvenue à des moments parfois sérieux. J'aime particulièrement la manière dont vous avez incorporé des éléments de la culture Star Wars tout en les fusionnant avec votre propre histoire.

L'épilogue promet une suite intéressante avec "Sasha et l'escadron rouge". Il semble y avoir encore beaucoup d'aventures à découvrir dans cet univers. Merci de partager cette histoire bien élaborée ! :ange:
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Messagepar Ve'ssshhh » Mer 06 Déc 2023 - 21:45   Sujet: Re: Venom et le seigneur de la guerre [fin]

Bonsoir!
Heureux que ce récit vous ait plu. Il y a effectivement plusieurs tomes ( le premier a été édité sur le site) et quelques courts.
Cela fait beaucoup à lire, si vous tentez l'aventure.
Le tome Sasha et l'escadron rouge commence en fait avant ce récit et se termine un peu après. (Avec quelques efforts, j"aurais peut-être pu fusionner les deux).
En tous cas, cela fait vraiment plaisir d'avoir un commentaire, surtout quand il est élogieux. :)
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